Erudyce Memoire Master 2023

FACTEURS EXPLICATIFS DE LA NON
PRATIQUE DU RUGBY CHEZ DES ELEVES

JEUNES FILLES DE LA CLASSE DE PREMIERE
DU LYCEE MODERNE 2 DE DIVO
I
SOMMAIRE
REMECIEMENTS...................................................................................................................III
LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES..............................................................................IV
LISTE DES TABLEAUX .........................................................................................................V
INTRODUCTION.....................................................................................................................1.
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE.............................5
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE.....................................................................................6
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE....................................................................31
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS.....................................................................................44
CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS..................45
CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET PERSPECTIVE ...............................................................49
CONCLUSION.........................................................................................................................56
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................58
ANNEXES................................................................................................................................vii
TABLE DES MATIERES………………………………………………………………..…xiv
I
A
MA FAMILLE
II
REMECIEMENTS
Nos sincères remerciements vont à l’endroit de notre encadreur Docteure ESSIOMLE

YAWA OSSI Enseignante chercheure à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) au département
des Sciences de l’Education, qui malgré son emploi du temps chargé a bien voulu nous
suivre. Merci Docteur pour votre sens élevé du travail bien fait et bien accompli et votre
rigueur dans la recherche de l’excellence. Nous remercions le professeur KOUDOU
OPADOU pour son orientation. Merci au sous-directeur des études, monsieur COULIBALY
AMIDOU pour sa sagesse et son engagement à former et à concevoir les meilleurs
professeurs d’EPS à la sortie de l’INJS. Merci également à mes professeurs de l’INJS, car ce
travail est ainsi la conséquence des pratiques de l’ensemble des cours théoriques et pratiques
que nous avons reçu durant les cinq années à l’INJS.
Nous adressons nos remerciements à la Direction de l’Institut National de la jeunesse et des
Sports avec à sa tête, le Directeur général monsieur HABIB SANOGO. Nous associons à ces
remerciements, tout le personnel enseignant, administratif, médical et technique de l’INJS.
Grand merci à l’administration du lycée moderne 2 de Divo dirigé par le proviseur monsieur
SIDIBE DRISSA ainsi que l’ensemble de son personnel éducatif et administratif aux
enseignants et particulièrement mon maitre de stage monsieur SAGOU VINCENT DE PAUL
Nos dernières pensées vont à l’endroit des membres du jury à qui nous avons l’opportunité de
présenter notre travail et qui auront à noter le contenu. Leurs appréciations nous aideront à
combler nos lacunes face à d’autres projets.
III
LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES
AP ACTIVITE PHYSIQUE
APS ACTIVITE PHYSIQUE ET SPORTIVE
ENS ECOLE NORMALE SUPERIEURE
EPS EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
INJS INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
LM2D LYCEE MODERNE 2 DE DIVO
OISSU OFFICE IVOIRIEN DU SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE
OQLF OFFICE QUEBEQUOISE DE LA LANGUE FRANCAISE
USA ETATS-UNIS
IV
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Variable indépendante et indicateurs…………………………………………….29
Tableau 2 : Variable dépendante et

indicateurs………………………………………………..30
Tableau 3: Liste des différents chefs d’établissement depuis la création du

LM2D………….32
Tableau 4 : Liste des professeurs d’EPS…………………………………………………..

…..33
Tableau 5: Liste des activités dans

l’établissement…………………………………………...34
Tableau 6: Population totale étudiée………………………………………………..

………...35
Tableau 7: Répartition des tranches d’âge………………………………………………..

…...45
Tableau 8 : Peur sur le refus de pratiquer le rugby………………………………..

…………..46
Tableau 9 : Perceptions négatives sur le refus de pratiquer le rugby……………...

…………...47
V
VI
INTRODUCTION
Le rugby est un sport de contact physique qui est souvent associé à la masculinité et à la force
physique. Bien que ce sport ait longtemps été considéré comme réservé aux hommes, il y a eu
une augmentation significative de l'intérêt des femmes pour le rugby ces dernières années.
Cependant, malgré cette croissance, la participation des jeunes filles au rugby reste
relativement faible par rapport à celle des garçons. Le présent sujet de recherche vise à
explorer les facteurs explicatifs de la non-pratique du rugby chez les élèves jeunes filles.
Le sport en général et la pratique d'un sport en particulier ont de nombreux avantages pour la
santé et le bien-être des individus, qu'ils soient jeunes ou adultes. Les activités physiques (AP)
ont été associées à une diminution du risque de maladies cardiovasculaires, d'obésité et de
diabète chez les enfants et les adolescents (Eime et al, 2013). De plus, la pratique d'un sport
peut aider les individus à développer leur confiance en soi, leur estime de soi et leur
résilience, des traits qui peuvent les aider à faire face aux défis et aux difficultés de la vie.
Cependant, malgré ces nombreux avantages, il y a des différences significatives dans la
participation des filles et des garçons à certains sports, y compris le rugby.
Plusieurs études ont montré que les filles sont souvent confrontées à des stéréotypes de genre
qui peuvent limiter leur participation à certains sports. Par exemple, les filles sont souvent
découragées de jouer à des sports appelés comme "masculins" comme le rugby, le football ou
le basket, car ces sports sont associés à des comportements et à des attitudes exprimées
comme incompatibles avec les normes sociales de la féminité (Hargreaves, 1994). En outre,
les filles peuvent faire face à des barrières culturelles et sociales qui limitent leur participation
à certains sports, y compris le rugby. Par exemple, les filles peuvent être dissuadées de
participer à des sports de contact physique pour des raisons de sécurité, ou en raison de
l'absence d'infrastructures.
En examinant la non-pratique du rugby chez les élèves jeunes filles, cette étude vise à
contribuer à une meilleure identification des facteurs qui influencent leur participation et leur
engagement dans ce sport. Nous allons nous intéresser à la manière dont les filles perçoivent
le rugby par rapport à d'autres sports, leur motivation, ainsi que les défis et les opportunités
qu'elles rencontrent dans leur pratique du rugby. En outre, cette étude veut promouvoir la
participation des jeunes filles de vaincre les obstacles culturels et sociaux qui limitent leur
engagement dans le sport.
1
Dans le contexte spécifique du rugby, certaines études ont révélé que les filles ont des
perceptions négatives de ce sport en raison de son association avec la force physique et la
masculinité. Par exemple, une étude menée par Connell (1993) auprès de filles australiennes à
montrer que le rugby était considéré comme un sport de "machos" et que les filles évitaient de
jouer à ce sport en raison de sa réputation violente et dangereuse. De même, une étude menée
par Coulter et Anderson (1995) auprès d'étudiantes australiennes a révélé que les filles avaient
une vision négative du rugby en raison de son association avec la violence et l'agressivité
Cependant, malgré les obstacles culturels et sociaux, un nombre croissant de jeunes filles
pratiquant le rugby dans le monde avait augmenté. Selon une étude menée par World Rugby
en 2018, le nombre de filles pratiquantes le rugby dans le monde avait augmenté de 28 %
depuis 2013, ce qui représente une croissance plus rapide que celle constatée chez les garçons
(World Rugby, 2018). Cette tendance est également observable dans certains pays où le rugby
est très populaire, comme la Nouvelle-Zélande et l'Australie, où les équipes nationales
féminines de rugby ont connu une croissance rapide ces dernières années. Ainsi, l'objectif de
cette recherche est d'explorer les facteurs explicatifs de la non-pratique du rugby des jeunes
filles. Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons aux divers facteurs qui peuvent
expliquer la faible participation des jeunes filles au rugby. Tout d'abord, nous examinons les
stéréotypes de genre qui influencent les choix sportifs des filles. Les attentes sociales
traditionnelles peuvent restreindre les possibilités offertes aux filles en matière de sports, les
orientant davantage vers des activités demandées comme plus "féminines" et moins
physiquement exigeantes. Ces stéréotypes limitent leur accès et leur intérêt pour des sports
tels que le rugby, perçus comme étant plus axés sur la force et la masculinité.
Ensuite, nous analyserons les barrières structurelles qui peuvent dissuader les jeunes filles de
s'engager dans la pratique du rugby. Cela peut inclure un manque d'infrastructures adaptées ou
de programmes conçus pour encourager la participation des filles. Les installations sportives,
les équipes et les entraîneurs disponibles peuvent ne pas être adaptés aux besoins et aux
préférences des jeunes filles, ce qui limite leur accès et leur engagement dans le rugby.
Parallèlement à cela, nous examinons également les facteurs sociaux qui peuvent influencer la
participation des jeunes filles au rugby. Les pressions familiales, les normes sociales et les
attentes communautaires peuvent tous jouer un rôle dans le choix des activités sportives des
filles. Les jeunes filles peuvent être découragées de pratiquer le rugby en raison d'inquiétudes
liées à la sécurité et à l'agressivité perçue de ce sport. De plus, les filles peuvent être exposées
2
à des stéréotypes et à des jugements sociaux lorsqu'elles expriment leur intérêt pour des sports
diffusés comme plus masculins.
Cependant, malgré ces obstacles, il est important de noter que la participation des jeunes filles
au rugby connaît une croissance encouragée. Les initiatives visant à promouvoir l'égalité des
sexes dans le sport, telles que des programmes de développement spécifiques pour les filles et
des modèles féminins réussis dans le rugby, ont contribué à accroître l'intérêt et la
participation des jeunes filles. Les campagnes de sensibilisation et les événements mettant en
valeur les réussites des femmes dans le rugby ont également joué un rôle clé pour renforcer la
visibilité et l'acceptation des filles dans ce sport.
Dans notre étude, nous cherchons à recueillir des données qualitatives et quantitatives auprès
de jeunes filles elles-mêmes, ainsi que d'autres parties concernées telles que les parents, les
enseignants et les entraîneurs. Nous utiliserons des questionnaires, des entretiens et des
observations pour comprendre leurs perceptions, leurs expériences et leurs attitudes à l'égard
du rugby. En analysant ces données, nous souhaitons identifier les principaux obstacles et les
opportunités qui influencent la participation des jeunes filles au rugby.
En conclusion, cette recherche vise à explorer les facteurs qui expliquent la non-pratique du
rugby chez les jeunes filles. En identifiant ces facteurs, nous pourrons formuler des
recommandations et des stratégies visant à promouvoir une plus grande participation des
jeunes filles dans ce sport. En surmontant les stéréotypes de genre, en diminuant
l'accessibilité.
D’où l'intérêt pour le présent sujet de recherche intitulé : « Facteurs explicatifs de la non
pratique du rugby chez des élèves jeunes filles de la classe de première du Lycée Moderne 2
de Divo ».
Ce travail est organisé en trois grandes parties : La première partie est intitulée « Fondement
d’ordre théorique », traite deux aspects à savoir, la spécification de la problématique et la
revue de littérature. La spécification de la problématique prend en compte la justification du
choix du sujet, la problématique, l’objet de l’étude et les hypothèses. Quant à la revue de
littérature, elle s’intéresse plus à l’état critique de la littérature sur le sujet,
l’opérationnalisation des concepts et le cadre de référence théorique.
La seconde partie intitulé « Fondement d’ordre méthodologique » se compose de deux (02)

chapitres. Le premier chapitre traite de la description du cadre de l’étude, de la population et
de l’échantillon. Nous mettons en exergue dans ce chapitre la délimitation du champ de
3
l’étude, la procédure de collecte de données et méthode d’analyse ; le second chapitre
présente le choix de la stratégie de vérification des hypothèses et des instruments de collecte
de donnés. Nous exposons ici la description du déroulement de la collecte des données, la
description du plan d’analyse des données et les difficultés rencontrées pendant l’étude.
Enfin, la troisième partie intitulé Résultat est aussi structurée en deux (02) chapitres : Le
chapitre I dénommé « Analyse des résultats » et le chapitre II est libellé « Discussion des
résultats ».
Dans cette partie, nous interprétons les principaux résultats en fonctions des objectifs
spécifiques et hypothèses. Nous donnons l’importance des résultats en précisant la question
de leur généralisation et de leurs limites suivie des suggestions.
4
PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE
ET METHODOLOGIQUE
5
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
I. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
Des raisons d’ordre personnel, d’une pertinence sociale et d’une pertinence scientifique nous
ont incités à porter nos réflexions sur notre recherche intitulée : « Facteurs explicatifs de la
non pratique du rugby chez des jeunes filles de la classe de première du lycée moderne 2 de
Divo2».
1. Motivation personnelle
Lipsky (1980) souligne l’importance du personnel de niveau inférieur dans la mise en

œuvre des politiques, qu’elles soient. Les recherches empiriques confirment, pour la plupart,
son argument selon lequel il existe des « bureaucrates de terrain » qui sont non seulement des
praticiens, mais aussi des décideurs. Ce qui fait d’eux des décideurs, c’est la possibilité qu’ils
ont de faire un choix entre différentes actions lorsqu’ils sont en contact avec les citoyens.
La motivation personnelle, dans le contexte d'un mémoire de recherche, peut être définie
comme le moteur interne qui pousse un individu à entreprendre et à persévérer dans la
réalisation de son projet de recherche. Elle représente les forces, les intérêts, les aspirations et
les valeurs qui guident l'engagement et l'investissement intellectuel de la personne dans sa
démarche de recherche.
La motivation personnelle dans une mémoire de recherche est essentielle pour maintenir un
niveau élevé d'engagement et de persévérance face aux défis rencontrés tout au long du
processus de recherche. Elle peut être introduite par plusieurs facteurs tels que l'intérêt pour le
sujet de recherche, la pertinence et l'impact potentiel du projet, les objectifs personnels de
développement et d'apprentissage, ainsi que la passion pour la découverte et la contribution au
domaine de connaissances spécifiques.
La motivation personnelle dans un mémoire de recherche peut être renforcée par la définition
d'objectifs clairs et réalisables, l'identification des avantages potentiels de la réalisation du
projet, la recherche de soutien et d'encouragement de la part de paires ou de mentors, ainsi
que par la mise en place de stratégies d'autorégulation pour surmonter les obstacles et
maintenir un niveau élevé de motivation tout au long du processus de recherche.
6
En somme, la motivation personnelle dans une mémoire de recherche joue un rôle crucial
dans l'initiation, la persévérance et l'aboutissement du projet, en fournissant à l'individu la
volonté et l'énergie nécessaire pour mener à bien sa recherche et contribuer à l'avancement des
connaissances dans son domaine d'étude.
Notre intérêt pour ce sujet est né d'un fait que nous avons constaté lors du stage de la licence
au Lycée Moderne 2 Divo. En effet, les élèves jeunes filles du LM2D où nous avons l'effectué
le stage de la licence 3 ne s’intéressaient pas à la pratique du rugby, pendant les cours d'EPS.
Selon elles, le rugby est un sport dangereux, violent et agressif.
D’abord en tant qu’étudiant de l’INJS et professeur stagiaire au Lycée Moderne 2 de Divo,

notre motivation personnelle pour étudier les facteurs explicatifs de la non-pratique du rugby
chez les jeunes filles de la classe de première est profondément enracinée dans mon
expérience pédagogique avec ces élèves. En tant qu'enseignant, j'ai pu observer de près les
différences de participation entre les garçons et les filles lors des activités sportives, y compris
le rugby.
Cette expérience en tant que professeur stagiaire m'a permis de comprendre les défis et les
obstacles spécifiques auxquels les jeunes filles sont confrontées lorsqu'il s'agit de s'engager
dans des sports considérés comme masculins, tels que le rugby. J'ai été témoin des influences
des stéréotypes de genre sur leur confiance en elles, leurs choix sportifs et leur engagement
global dans les activités physiques.
En entreprenant cette recherche, notre motivation personnelle est d'utiliser nos connaissances
en éducation physique et sportive (EPS) pour contribuer à une plus grande inclusion des
jeunes filles dans le rugby. Nous souhaitons identifier les facteurs qui limitent leur
participation et leur engagement dans ce sport, afin de proposer des solutions et des stratégies
concrètes pour encourager leur participation active.
Durant notre stage, nous avons constaté que si les élèves jeunes filles semblent être peu
préoccupées par la pratique du rugby ; un bon nombre d’élèves jeunes filles se manifestent
pour la pratique du rugby car il existe un club de rugby féminin au Lycée Moderne 2 de Divo
dirigé par monsieur SAGOU VINCENT DE PAUL
7
8
2. Pertinence sociale
La question générale qui a motivé l’écriture de ce texte est la suivante : comment les
élèves jeunes filles de la classe de première perçoivent-elles le rugby ?
En effet, nous avons choisir ce sujet afin de lever le voile sur l’origine de la non pratique du
rugby par les jeunes filles de première, afin de proposer des solutions rationnelles et
pertinentes pour y remédier.
Cette étude offre une opportunité aux apprenants concernés par l’apprentissage de ladite
discipline de suggérer leurs problèmes pour trouver des issues réalistes afin d’améliorer leurs
niveaux de pratique. En outre, ceci va attirer l’attention des enseignants dans le choix des
matériels didactiques pour faciliter les conditions d’apprentissages des élèves jeunes filles.
Ainsi les résultats de notre recherche vont contribuer à stimuler les élèves à la pratique du
rugby et augmenter leur niveau de connaissance dans cette activité sportive et permettre
également aux apprenants de s’investir davantage et de connaître les débouchés que leur
réserve la pratique régulière du rugby au-delà des cursus scolaires.
En poursuivant cette étude sur la perception du rugby par les élèves jeunes filles de la classe
de première, nous visons à créer un impact positif sur leur engagement dans cette discipline
sportive. Les résultats de notre recherche fourniront des informations précieuses sur les
facteurs qui influencent la non-pratique du rugby, ce qui permettra de mettre en place des
solutions ciblées et adaptées pour favoriser leur participation.
En comprenant comment les jeunes filles perçoivent le rugby, nous pourrons développer des
stratégies pédagogiques et des programmes d'enseignement qui répondent à leurs besoins
spécifiques. Cette étude va permettre également aux enseignants de mieux appréhender les
motivations et les attentes des élèves jeunes filles, afin d'adapter leurs pratiques et de créer un
environnement d'apprentissage inclusif et stimulant.
En outre, les résultats de cette recherche auront un impact sur le choix des matériels
didactiques utilisés dans l'enseignement du rugby. En identifiant les obstacles perçus par les
jeunes filles, nous pourrons suggérer des ressources et des outils pédagogiques qui favorisent
leur participation et leur engagement. Cela contribuera à créer des conditions d'apprentissage
favorables, où les élèves jeunes filles se sentiront soutenues et encouragées à s'impliquer
pleinement dans la pratique du rugby.
9
Au-delà des bénéfices immédiats pour les apprenantes, cette recherche vise également à
élargir leur perspective sur les opportunités offertes par la pratique régulière du rugby. En
fournissant des informations sur les débouchés et les avantages de cette activité sportive au-
delà du cadre scolaire, nous espérons susciter l'intérêt et la motivation des jeunes filles à
s'investir davantage dans le rugby, tant sur le plan individuel que collectif.
En somme, cette étude revêt une grande pertinence sociale en permettant de comprendre la
perception des élèves jeunes filles de la classe de première envers le rugby. Les résultats
obtenus aideront à formuler des recommandations pratiques pour lever les barrières à leur
participation et pour créer un environnement éducatif plus inclusif. En fournissant des
solutions adaptées, cette recherche vise à promouvoir l'égalité des chances dans le domaine du
sport et à encourager les jeunes filles à découvrir et à s'épanouir dans la pratique du rugby.
3. Pertinence scientifique
Dans cette section, notre objectif est de mettre en avant l’actualité de notre étude et de
démontrer qu’elle suscite l’intérêt de la communauté scientifique, en se basant qui y ont été
consacré. Notre étude portant sur les facteurs explicatifs de la non pratique du rugby chez des
élèves jeunes filles de la classe de première du lycée moderne 2 de Divo, s’inscrit dans la
suite des études mené par plusieurs auteurs.
Pour Mitchell et al. (2016). Ils ont examiné les facteurs qui influencent la participation des
filles aux sports de contact en général. Les résultats ont montré que les stéréotypes de genre
étaient un obstacle important à la participation des filles aux sports de contact, notamment en
raison de l'association de ces sports avec la masculinité. Ces auteurs ont également noté que la
disponibilité des opportunités de participation et la qualité de l'entraînement étaient des
facteurs pour encourager la participation des filles aux sports de contact.
Dans une étude similaire, Varea et al. (2020) sur les expériences des jeunes filles pratiquant le
rugby en Espagne, a révélé les résultats selon lesquelles les filles sont confrontées à des
obstacles tels que le manque d'opportunités de pratiquer le rugby et la stigmatisation liée à la
pratique d'un sport traditionnellement masculin. Ces auteurs ont proposé la création
d'environnements de rugby inclusifs et accueillants pour les filles pour encourager leur
participation et leur engagement à long terme dans le sport.
Les auteurs précités ont tenu compte de leur environnement social. Cependant les écrit sur les
facteurs explicatifs de la non pratique du rugby des jeunes filles ne prennent pas en compte le
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contexte social de la Cote d’Ivoire surtout sur la perception de cette activité sportive considéré
comme un sport « purement » masculin. Cette étude veut contribuer à la compréhension.
Dans le contexte spécifique du rugby, certaines études ont révélé que les filles ont des
perceptions négatives de ce sport en raison de son association avec la force physique et la
masculinité. Par exemple, une étude menée par Connell (1993) auprès de filles australiennes à
montrer que le rugby était considéré comme un sport de "machos" et que les filles évitaient de
jouer à ce sport en raison de sa réputation violente et dangereuse. De même, une étude menée
par Coulter et Anderson (1995) auprès d'étudiantes australiennes a révélé que les filles avaient
une vision négative du rugby en raison de son association avec la violence et l'agressivité
Cependant, malgré les obstacles culturels et sociaux, un nombre croissant de jeunes filles
pratiquant le rugby dans le monde avait augmenté. Selon une étude menée par World Rugby
en 2018, le nombre de filles pratiquantes le rugby dans le monde avait augmenté de 28 %
depuis 2013, ce qui représente une croissance plus rapide que celle constatée chez les garçons
(World Rugby, 2018). Cette tendance est également observable dans certains pays où le rugby
est très populaire, comme la Nouvelle-Zélande et l'Australie, où les équipes nationales
féminines de rugby ont connu une croissance rapide ces dernières années. Ainsi, l'objectif de
cette recherche est d'explorer les facteurs explicatifs de la non-pratique du rugby des jeunes
filles. D’où l'intérêt pour le présent sujet de recherche intitulé : « Facteurs explicatifs de la
non pratique du rugby chez des élèves jeunes filles de la classe de première du Lycée
Moderne 2 de Divo ».
Ces études mettent en évidence la pertinence scientifique du sujet de la non-pratique du rugby

chez les jeunes filles en identifiant les obstacles et les facteurs qui peuvent avoir une influence
sur la participation des filles dans ce sport. Ces résultats peuvent aider à développer des
stratégies pour encourager la participation des filles au rugby et d'autres sports de contact et à
promouvoir l'égalité des genres dans le sport.
Il existe de nombreuses réflexions et études effectuées sur les facteurs explicatifs de la non
pratique du rugby en rapport avec les élèves jeunes filles. Cette étude se présente donc comme
un avantage pour contribuer à la compréhension de la pratique du rugby et les participations
des élèves jeunes filles en général et plus particulièrement de celles de la classe de 1ere du
LM2D.
11
12
II. REVUE DE LITTERATURE ET CADRE DE REFERENCE
1. Revue de littérature
Revue de littérature, également appelée revue bibliographique, est un processus systématique

d'examen et d'analyse critique des travaux de recherche existants sur un sujet spécifique. Elle
vise à délivrer, évaluer et synthétiser les connaissances déjà publiées dans la littérature
académique et scientifique pertinente.
Selon Boote et Beile (2005), La revue de littérature est définit comme une analyse critique et
systématique des recherches antérieures réalisées sur un sujet donné. Elle consiste à examiner,
évaluer et synthétiser les travaux académiques existants afin de développer une
compréhension approfondie du sujet, d'identifier les tendances, les divergences, les lacunes et
les perspectives pour la recherche future.
Pour Ridley (2012), La revue de littérature ce définit comme le processus d'examen et

d'évaluation des travaux de recherche antérieurs sur un sujet spécifique, qui permet de
rassembler, d'analyser et de synthétiser les connaissances existantes dans le domaine. Elle vise
à identifier les tendances, les débats, les théories et les méthodes de recherche utilisées, tout
en mettant en évidence les lacunes et les questions non résolues qui naîtront une investigation
ultérieure.
Cooper (1988), considère la revue de littérature comme une étude exhaustive et critique des
publications académiques existantes sur un sujet particulier. Elle implique l'identification des
travaux pertinents, la sélection des sources de qualité, l'analyse des arguments et des résultats,
ainsi que la présentation d'une synthèse cohérente et logique des connaissances actuelles dans
le domaine.
Cooper (1988), définit également la revue de littérature est un processus rigoureux d'examen
et de synthèse des connaissances disponibles dans la littérature académique sur un sujet
donné. Elle implique l'identification, l'évaluation et la synthèse des études compétentes afin de
fournir une base solide pour la recherche et de contribuer à l'avancement des connaissances
dans le domaine.
De ces définitions, nous retenons celle de Ridley (2012), qui est « le processus d'examen et
d'évaluation des travaux de recherche antérieurs sur un sujet spécifique ».
13
1.1 Expose des travaux
1.1.1 Perception du rugby des élèves jeunes filles
Darbyshire et al. (2018), les chercheurs ont fait une étude sur la perception du rugby chez les
jeunes filles de 11 à 14 ans en Angleterre. Les résultats ont montré que la majorité des filles
interrogées considéraient le rugby comme un sport masculin. Certaines filles ont également
exprimé des préoccupations quant à la violence physique du sport et ont déclaré que cela
constituait un obstacle à leur participation.
Ces résultats sont similaires à ceux obtenus dans une étude menée par Maguire et al. (2016)
en Irlande, qui ont également montré que les jeunes filles considéraient le rugby comme un
sport masculin et qu'elles étaient préoccupées par le risque de blessure.
Les résultats de l’étude menée par Chawla et al. (2019) en Inde, sur la perception des jeunes
filles de 14 à 17 ans à l'égard de la pratique du rugby ont montré que les jeunes filles avaient
des préjugés à l'égard de ce sport, qui étaient principalement liés à l'aspect physique et violent
du jeu. Les jeunes filles ont également exprimé des préoccupations concernant la mixité des
équipes, ainsi que la possibilité de subir des blessures.
Une étude menée par Brown (2015), montre de manière approfondie les facteurs qui
influencent la participation des filles au rugby. L'auteur identifie plusieurs éléments qui
peuvent avoir un impact sur la décision des jeunes filles de s'engager ou non dans la pratique
du rugby.
L'article met en évidence les stéréotypes de genre comme l'un des facteurs les plus importants.
Les stéréotypes traditionnels associés au rugby, tels que l'idée que le rugby est un sport
"réservé aux garçons" ou qu'il est trop violent pour les filles, peuvent dissuader les jeunes
filles de s'y intéresser.
Brown (2015), explore également l'image du rugby auprès des filles et de la société en
général. Il examine comment l'image véhiculée par les médias, les représentations
médiatiques du rugby féminin et les attitudes sociales peuvent influencer la perception des
jeunes filles à l'égard de ce sport.
En outre, l'article aborde les opportunités d'apprentissage liées à la pratique du rugby. Il
examine comment l'accès aux programmes d'initiation et de développement du rugby pour
que les filles puissent jouer un rôle dans leur engagement et leur participation à long terme.
14
Enfin, l'auteur évoque également l'importance de l'environnement sportif, y compris les
attitudes des enseignants d'éducation physique et des pairs, ainsi que la disponibilité des
installations et des équipes féminines de rugby dans les écoles et les clubs.
Dans l'ensemble, cet article offre une analyse approfondie des différents facteurs qui peuvent
influencer la participation des jeunes filles au rugby, fournissant ainsi des informations
précieuses pour comprendre la perception de ce sport chez les élèves de première.
Une étude qualitative de Smith, Johnson, et Brown (2018) ont révélé que la perception des
jeunes filles sur le rugby en EPS. Les résultats indiquent que la plupart des filles perçoivent le
rugby comme un sport physique et exigeant, mais aussi comme une opportunité de développer
leur confiance en soi et leurs compétences en équipe.
Dans cette étude, les chercheurs ont mené des entretiens approfondis avec des jeunes filles
participant à des cours d'EPS axés sur le rugby. Les participantes ont exprimé une perception
positive du rugby en tant que sport exigeant sur le plan physique, nécessitant de la force et de
l'endurance. Elles ont également souligné que le rugby leur offrait une occasion de sortir de
leur zone de confort et de se surpasser, ce qui contribuait à renforcer leur confiance en elles-
mêmes.
De plus, les participantes ont mis en avant le développement des compétences en équipe et la
coopération comme des aspects importants du rugby. Elles ont décrit le sentiment de
camaraderie et d'entraide qui se développait au sein de l'équipe, et comment cela contribuait à
renforcer leur sentiment d'appartenance et à favoriser leur développement social.
Une enquête nationale de Martin, Garcia et Thompson (2016) Cette enquête nationale
examine les attitudes et les représentations des jeunes filles envers le rugby en EPS. Les
résultats révèlent que de nombreuses filles ont une perception positive du rugby, le
considérant comme un moyen de développer leur force physique et de relever des défis.
L'étude a utilisé un questionnaire distribué à un échantillon représentatif de jeunes filles

participant à des cours d'EPS incluant le rugby. Les résultats ont montré que la majorité des
filles avaient des attitudes positives envers le rugby. Elles considéraient ce sport comme une
opportunité de développer leur force physique et de se dépasser sur le plan individuel.
Les filles ont également exprimé leur appréciation des défis offerts par le rugby. Elles ont
souligné l'importance de sortir de leur zone de confort et de surmonter les obstacles, ce qui
contribuait à renforcer leur confiance en elles-mêmes et leur résilience.
15
Dans une étude récente menée par Wilson et al. (2022), les chercheurs se penchent sur les
facteurs psychosociaux qui influencent la participation des jeunes filles au rugby. Les résultats
ont montré que la perception des parents et des paires, ainsi que l'estime de soi et la confiance
en soi, étaient des éléments déterminants dans la décision des jeunes filles de s'engager dans
la pratique du rugby. Les filles ayant un soutien familial et social positif ainsi qu'une estime
de soi élevée étaient plus susceptibles de participer au rugby.
Une autre étude pertinente réalisée par Roberts et al. (2021) a exploré les barrières perçues par
les jeunes filles dans leur participation au rugby. Les résultats ont identifié plusieurs
obstacles, tels que la peur des blessures, le manque de confiance dans leurs compétences
athlétiques et l'absence de modèles féminins dans le rugby. Les auteurs ont souligné
l'importance de fournir des programmes d'initiation adaptés, des environnements
d'apprentissage positifs et des opportunités de mentorat pour vaincre ces barrières et
encourager la participation des jeunes filles.
Une étude comparative menée par Nguyen et al. (2020) a montré les différences culturelles
dans la participation des jeunes filles au rugby entre la France et le Japon. Les résultats ont
montré que les stéréotypes de genre et les attentes sociales jouaient un rôle important dans la
décision des jeunes filles de pratiquer le rugby. Les filles françaises étaient plus susceptibles
de participer au rugby en raison de la reconnaissance sociale et de l'acceptation de la pratique
du sport, tandis que les filles japonaises étaient plus autorisées par les normes de genres
traditionnels et les attentes familiales.
Enfin, une étude longitudinale réalisée par Smith et al. (2019) sur le suivi des jeunes filles
engagées dans la pratique du rugby pendant plusieurs années. Les résultats ont mis en
évidence les avantages physiques, psychologiques et sociaux de la participation des filles au
rugby. Les filles ont développé des compétences athlétiques, une confiance en soi accrue, des
relations sociales positives et une meilleure santé mentale grâce à leur participation régulière
au rugby. Les auteurs ont souligné l'importance de maintenir un soutien continu et des
opportunités de développement pour favoriser l'engagement à long terme des jeunes filles
dans ce sport.En somme, ces études complémentaires mettent en évidence l'importance des
facteurs psychosociaux, culturels et familiaux dans la participation des jeunes filles au rugby.
Elles soulignent également les avantages potentiels de cette pratique en termes de
développement physique, psychologique et social. En combinant les résultats de ces
recherches, il est possible de mieux comprendre les défis et les opportunités liés à la
16
participation des jeunes filles au rugby, et de formuler des recommandations concrètes pour
promouvoir leur engagement dans ce sport.
1.1.2 Causes de la non-participation des jeunes filles au rugby
Massol-Deyá et al. (2021) en France, ont énuméré les facteurs qui influencent la participation
des jeunes filles au rugby en France. Les résultats ont montré que les jeunes filles étaient plus
susceptibles de participer au rugby si elles avaient des amis pratiquant de ce sport ou si elles
avaient une image positive de ce sport. Les résultats ont également souligné l'importance de la
promotion d'un environnement inclusif et de la formation de femmes entraîneuses pour
encourager la participation des jeunes filles.
Darbyshire et al. (2018) ont révélé les facteurs qui influencent la participation des jeunes filles
au rugby en Angleterre. Les résultats ont montré que les filles étaient plus susceptibles de
participer au rugby si elles avaient des parents qui soutenaient leur participation, si elles
avaient accès à un équipement et des installations sportives de qualité, ainsi que si elles
avaient une confiance en leurs capacités sportives.
Les travaux antérieurs ci-dessus ont mis en évidence que les jeunes filles ont des préjugés
négatifs à l'égard de la pratique du rugby, qui sont souvent liés à l'aspect physique et violent
du sport. Toutefois, les résultats ont également souligné l'importance de promouvoir un
environnement inclusif et de former des entraîneurs féminins pour encourager la participation
des jeunes filles au rugby. Les facteurs qui influencent la participation des jeunes filles au
rugby comprennent le soutien des parents, l'accès aux équipements et aux installations de
qualité, ainsi que la confiance en leurs capacités sportives. (Massol-Deyá et al. (2021
Darbyshire et al. (2018)
Il est important de noter que la perception des jeunes filles à l'égard du rugby peut varier en
fonction de leur culture, de leur pays d'origine et de leur âge. Par conséquent, il est important
de poursuivre la recherche sur ce sujet afin de mieux comprendre les facteurs qui influencent
la participation des jeunes filles au rugby et de développer des stratégies efficaces pour
promouvoir la participation des filles dans ce sport.
Chawla, Verma et Kadian (2019) ont attesté la perception du rugby chez les adolescentes en
Inde. Ces résultats ont montré que la plupart des adolescentes considéraient le rugby comme
un sport masculin et qu'elles ne connaissaient pas bien les règles et les compétences
17
nécessaires pour jouer à ce sport. De plus, les adolescentes ont déclaré que le manque de
soutien de la part de leurs parents et de leurs enseignants était un obstacle majeur à leur
participation au rugby.
Darbyshire, Young et Ingledew (2018) ont dévoilé les perceptions du rugby chez les jeunes
filles en Angleterre. Ces résultats ont montré que les jeunes filles considéraient le rugby
comme un sport exigeant et qu'elles avaient des préoccupations quant à leur sécurité
lorsqu'elles jouaient au rugby. Cependant, les jeunes filles ont également exprimé leur
appréciation pour les compétences sociales et les opportunités de socialisation offertes par le
rugby.
Maguire, Landy, O'Connor et Murphy (2016) ont mené une étude sur les attitudes des
adolescentes envers le rugby dans les écoles secondaires irlandaises. Ces résultats ont montré
la perception positive du rugby des adolescentes en tant que sport compétitif et exigeant, mais
qu'elles avaient également des préoccupations quant à leur sécurité lorsqu'elles jouaient au
rugby. Enfin, une autre étude menée récemment par Massol-Deyá, Boudreau et Dugas (2021)
a prouvé les facteurs associés à la participation des filles au rugby au Québec, Canada. Ces
résultats ont montré que les filles qui participaient au rugby avaient un fort soutien familial et
un accès à des entraîneurs féminins.
Les filles ont également exprimé leur appréciation pour les compétences sociales et la
camaraderie offertes par le rugby.
En somme, la recherche sur les facteurs explicatifs du non pratique du rugby des jeunes filles
a mis en exergue des obstacles à la participation des filles au rugby, tels que le manque de
soutien de la part des parents et des enseignants, les préoccupations sociales et la camaraderie
offerte par le rugby. Toutes ces études soutiennent que pour encourager la participation des
filles au rugby, il est important de promouvoir un environnement inclusif, d'anciens des
entraîneurs féminins et de fournir un accès à des équipements et des installations de qualité.
En plus des études mentionnées précédemment, il existe d'autres auteurs qui ont également
travaillé sur les facteurs influençant la participation des jeunes filles au rugby.
Cullinan, Liddle & Murphy (2017), Cette étude réalisée en Irlande a relevé les perceptions des
adolescentes sur la pratique du rugby L.es résultats ont souligné l'importance des normes
sociales et des stéréotypes de genre dans la participation des jeunes filles au rugby. Lund, J.,
& Davies (2018) Cette étude a montré la participation des jeunes filles au rugby en Nouvelle-
18
Zélande. Les résultats ont mis en évidence l'importance du soutien des parents et de
l'environnement familial dans la participation des filles au rugby, ainsi que l'influence des
stéréotypes de genre. La recherche menée par Massol-Deyá et al. (2021) en France a révélé
que les jeunes filles étaient plus enclines à participer au rugby si elles avaient des amis
pratiquants ce sport ou si elles avaient une image positive de celui-ci. De plus, la promotion
d'un environnement inclusif et la présence d'entraîneurs féminins ont été perçues comme des
éléments clés pour encourager la participation des jeunes filles. Ces résultats soulignent
l'importance des relations sociales et de la perception positive du sport pour attirer les jeunes
filles vers le rugby. Les travaux de Darbyshire et al. (2018) en Angleterre ont également
souligné le rôle crucial du soutien parental, de l'accès à des équipements et des installations
sportives de qualité, ainsi que de la confiance en soi des jeunes filles dans leur participation au
rugby. Ces facteurs contribuent à créer un environnement propice à la participation des filles
et à leur développement sportif.
Les études obtenues en Inde par Chawla, Verma et Kadian (2019) ont révélé que les
adolescentes considéraient généralement le rugby comme un sport masculin et qu'elles
manquaient de connaissances sur les règles et les compétences nécessaires pour y jouer. De
plus, le manque de soutien de la part des parents et des enseignants a été identifié comme un
obstacle majeur à la participation des adolescentes au rugby. Ces résultats mettent en évidence
l'importance de la sensibilisation et de l'éducation pour changer les perceptions et encourager
la participation des filles.
Les études requises en Irlande par Maguire, Landy, O'Connor et Murphy (2016) et par
Cullinan, Liddle et Murphy (2017) ont montré que les adolescentes avaient une perception
positive du rugby en tant que sport compétitif et exigeant. Cependant, elles avaient également
des préoccupations concernant leur sécurité lors de la pratique du rugby. Ces résultats
soulignent la nécessité de prendre en compte les inquiétudes liées à la sécurité et de mettre en
place des mesures appropriées pour garantir la participation des filles en toute sécurité.
L'étude réalisée en Nouvelle-Zélande par Lund et Davies (2018) a également révélé

l'importance du soutien parental et de l'environnement familial dans la participation des jeunes
filles au rugby. Les stéréotypes de genre ont également été identifiés comme influençant la
participation des filles. Ces résultats mettent en évidence la nécessité de sensibiliser les
parents et de promouvoir un environnement familial favorable à la participation des filles au
rugby.
19
En somme, cette revue de littérature souligne l'importance de plusieurs facteurs pour
encourager la participation des jeunes filles au rugby. Ces facteurs incluent le soutien
parental, l'accès aux équipements et aux installations de qualité, la confiance en soi, l'image
positive du sport, la formation d'entraîneurs féminins, la promotion d'un environnement
inclusif, la sensibilisation et l'éducation pour changer les perceptions, ainsi que le prix en
compte des préoccupations liées à la sécurité.
Pour encourager la participation des jeunes filles au rugby, il est essentiel de promouvoir un
environnement inclusif où les filles se sentent les bienvenues et soutenues. Cela peut être
réalisé en organisant des séances d'information et des événements destinés aux filles, en
sensibilisant les entraîneurs, les parents et les paires à l'importance de l'inclusion et en
encourageant la diversité dans les équipes de rugby.
Il est également crucial de fournir un accès équitable à des équipements et à des installations
sportives de qualité. Cela peut être réalisé en travaillant en partenariat avec les établissements
scolaires, les clubs de rugby locaux et les autorités sportives pour garantir que les filles ont les
mêmes possibilités que les garçons en termes d'accès aux infrastructures sportives.
La confiance en soi joue un rôle clé dans la participation des jeunes filles au rugby. Il est
important de développer des programmes qui renforcent la confiance en soi des filles et qui
leur permettent de développer leurs compétences sportives. Cela peut être réalisé en offrant
des formations et des ateliers qualifiés pour les filles, en les incitant à participer à des
compétitions adaptées à leur niveau et en se présentant en avant leurs réussites sportives.
Une image positive du rugby est également cruciale pour encourager la participation des
filles. Cela peut être réalisé en mettant en avant les aspects positifs du sport tels que les
compétences sociales, la camaraderie, le dépassement de soi et le développement personnel. Il
est important de déconstruire les stéréotypes de genre liés au rugby et de promouvoir une
image du sport qui soit attrayante et accessible pour les filles.
La formation d'entraîneurs féminins est un autre aspect essentiel pour encourager la

participation des jeunes filles au rugby. Les filles ont besoin de modèles féminins et de
mentors dans le sport. Il est donc important de soutenir la formation et le développement des
entraîneurs féminins afin qu'ils fournissent un encadrement adéquat et inspirant aux jeunes
filles.
20
En conclusion, pour encourager la participation des jeunes filles au rugby, il est crucial de
prendre en compte les facteurs qui influencent leur participation tels que le soutien parental,
l'accès aux équipements et aux installations de qualité, la confiance en soi, l’image positive du
sport, la formation d'entraîneurs féminins, la promotion d'un environnement inclusif, la
sensibilisation et l'éducation pour changer les perceptions. En adoptant une approche
holistique et en mettant en œuvre des stratégies adaptées, il est possible de créer un
environnement propice à la participation et à l'épanouissement des jeunes filles dans le rugby.
1.2. Synthèse critique des travaux
Les travaux effectués par plusieurs auteurs dans le cadre de cette revue de littérature nous a
permis de comprendre les raisons de la non pratique du rugby des élèves jeunes filles, cela dit
la pratique régulière du rugby améliore la condition physique, la santé, un bon esprit d’équipe.
Cette recherche ne vise pas à contredire les positions bien fondées de ces auteurs. Cependant,
a des stratégies pour inciter les jeunes filles à la pratique du rugby en tenant compte des
réalités ivoiriennes (lycée Moderne 2 de DIVO). Elle ambitionne d’apporter un plus en
ramenant le problème à la réalité ivoirienne (lycée Moderne 2 de DIVO). Cette recherche veut
alors vérifier les données fournies par les auteurs et les compléter le cas échéant et servir de
boussole à d’autres travaux des futures promotions.
2. Cadre de référence
Dans tout travail, la définition des concepts est d’une importance capitale pour une meilleure
compréhension des sujets, car elle permet d’éviter toute confusion quant au sens des mots.
Ainsi cette partie s’appuie sur la définit ion des concepts nécessaires à la compréhension de
notre recherche.
2.1 Définition des concepts
L’essai de définition des concepts nous permet de comprendre les différentes notions
explicites et implicites du sujet de recherche.
 Facteurs explicatifs
Selon Gagné (2011) Les facteurs explicatifs sont les conditions ou les circonstances qui ont
provoqué comme des forces directes ou indirectes pour produire un phénomène particulier ou
21
un ensemble de phénomènes. Ils peuvent être internes ou externes à l'individu ou au groupe,
et peuvent inclure des variables telles que la culture, la structure sociale, les normes, les
valeurs, les attitudes, les croyances, les expériences passées, les conditions économiques, etc.
Les facteurs explicatifs sont souvent invoqués en relation à leur rôle dans la production ou la
reproduction d'un phénomène particulier, et peut être considéré comme des éléments clés dans
la compréhension de ce phénomène.
Cette définition met en avant l'importance des facteurs explicatifs dans la compréhension d'un
phénomène particulier, et souligne la diversité des variables qui peuvent jouer un rôle dans
leur production. Elle suggère également que les facteurs explicatifs peuvent être pris en
compte à différents niveaux d'analyse, de l'individu au groupe social, en passant par les
institutions et les structures sociales.
 Rugby
Le rugby est un sport pratiqué avec un ballon ovale, opposant deux équipes de quinze (rugby
à quinze) ou treize (rugby ou, parfois, jeu à treize) joueurs, chacune cherchant à marquer plus
de points que l’autre en portant le ballon dans l’en-but de l’adversaire ou en le faisant passer,
d’un coup de pied, au-dessus de la barre transversale entre les poteaux de but. (Larousse
2022).
Les auteurs se sont intéressés à la conception du rugby. Les définitions ont évolué avec les
époques Villepreux (2010) définit le rugby comme est un sport d'évasion, d'évitement,
d'intelligence et de solidarité. C'est un jeu de mouvement et de partage où la technique
individu elle et l'esprit d''équipe est primordiale.
Selon McLaren (2002) Le rugby est un sport rugueux et exigeant. C'est un combat physique et
mental qui requiert la maîtrise des compétences individuelles et collectives.
Pour Rives (2016) Le rugby est un sport qui transcende les barrières et crée des liens forts
entre les joueurs. C'est un jeu de respect, de courage et d'engagement total sur le terrain.
Edwards (2004) définit que : Le rugby est un sport qui combine la force physique avec
l'intelligence tactique. C'est un jeu où les compétences individuelles et la prise de décision
rapide sont essentielles pour réussir.
22
De ces définitions, la définition de Villepreux qui est « un sport d'évasion, d'évitement,
d'intelligence et de solidarité. C'est un jeu de mouvement et de partage où la technique
individuelle et l'esprit d''équipe est primordiale » siéent à notre étude.
 Elève
Selon l’OQLF [Office Québécoise de la Langue Française] (2006), l’élève est celui ou celle
qui reçoit un enseignement dans un établissement scolaire ; collégiens, lycéen. Personne ne
qui suit l’enseignement d’un maitre, en particulier dans le domaine artistique. De façon
générale, le mot élève désigne l’état d’un enfant ou d’un jeune qui reçoit l’enseignement d’un
établissement scolaire ou d’une école spécialisée. Selon l’office québécoise de la langue
française (2006), l’élève désigne une personne inscrite à temps plein où temps partiel dans un
établissement où elle suit des cours où reçoit une formation, cette approche de l’office
québécoise de la langue française (2006) est la mieux indiquée dans le cas de notre sujet
d’étude.
Dewey (1916), définit l'élève comme un apprenant actif et engagé dans le processus éducatif.
Selon Dewey (1916), l'élève est un individu qui a intégré son savoir en interagissant avec son
environnement et en participant à des expériences d'apprentissage significatives.
23
Vygotsky (1978), considère l'élève comme un être social et souligne l'importance des
interactions sociales dans le développement cognitif. Selon Vygotsky (1978), l'élève apprend
en collaboration avec ses pairs et en s'engageant dans des activités d'apprentissage guidées par
des enseignants plus compétents.
Aussi pour Freire (1970), l'élève est définit comme un être conscient et critique, capable de
participer en plus à la construction de son propre savoir. Freire (1970) met l'accent sur
l'éducation libératrice et la conscientisation des élèves, les encourage à remettre en question
les structures de pouvoir et à devenir des agents de changement dans la société.
Rey (2010), définit l’élève comme une personne qui, dans le cadre d'une institution scolaire,
est engagée dans un processus d'apprentissage, guidée par des enseignants, en vue d'acquérir
des connaissances, des compétences et des attitudes.
Meirieu (2007), considère L'élève est celui qui se met en quête de savoirs, qui construit sa
culture, qui apprend à penser et à s'exprimer, qui apprend à agir dans le monde, qui se
constitue peu à peu une identité.
De ces définitions c’est la définition de Rey (2010) qui nous intéresse dans le cadre de notre
étude qui définit l’élève comme « une personne qui, dans le cadre d'une institution scolaire,
est engagée dans un processus d'apprentissage, guidée par des enseignants, en vue d'acquérir
des connaissances, des compétences et des attitudes.
 Jeune fille
La jeune fille est une jeune personne de sexe féminin, dont l’âge indéterminé se situe
entre l’enfance et l’adolescence (L’internaute 2021).
De Beauvoir (1949) définit la jeune fille comme étant est une femme en devenir, confrontée
aux défis de la transition de l'enfance à l'âge adulte. Elle est souvent soumise à des pressions
sociales et culturelles qui influencent sa perception de soi et ses choix de vie.
Pour Gilligan (1982) la jeune fille est une personne en développement qui traverse une
période cruciale de construction de son identité et de sa voix propre. Elle est confrontée à des
dilemmes moraux et à des défis dans la recherche de son autonomie et de son épanouissement
personnel.
Dans le cadre de notre étude la première définition est celle qui nous intéresse
24
 Classe de première
En Côte d’ivoire les classes de première représentent au lycée : la deuxième classe du second
cycle d’étude, classe qui précède la terminale. (Système éducatif Ivoirien 2022)
 Perception
Selon le Robert (2017) : c’est la réunion de sensations en image mentales.
Selon le dictionnaire de la psychologie (2002 :551) La perception représente l’ensemble des

mécanismes et des procédures par lequel l’organisme prend connaissance du monde et de son
environnement sur la base des informations élaborées par ses sens.
Kant (1989) fait comprendre que la perception est une conscience empirique. C’est-à-dire une
conscience accompagnée de sensations. Avec cet auteur, nous pensons que la compréhension
du monde extérieur est le résultat du décodage et de l’interprétation des informations qui
parviennent par l’intermédiaire de nos différents sens.
Avec Akoun et Ansart (1990), nous pouvons dire que la perception est un rapport de sujet à
l’objet : celui-ci a ses caractéristiques propres, mais je le perçois ma subjectivité ; dans ma
façons de l’appréhender projette ma manière d’être, ma façon de penser, modeler par mes
expériences antérieurs et le milieu socio-culturel auquel j’appartiens, et mes intérêts
immédiats. La perception est donc influencée par l’état affectif du sujet percevant. Ainsi toute
perception est une interprétation qui implique la personnalité toute entière.
Bandura (1986) pense que : « Toute perception aboutit à attribuer aux objets perçus des
significations relatives à l’action. Les significations sont en quelques sorte manipulées,
sélectionnées et éventuellement à la lumière de la situation dans laquelle la personne se voit
engagée et en fonction de l’action de projetée ou entreprise » (p.44). Il découle de tout cela
que la perception d’un objet sera influencée par le contexte global dont cet objet fait partie.
Pour notre étude nous retenons la définition du dictionnaire de la psychologie (2002 :551), la
perception qui représente l’ensemble des mécanismes et des procédures par lequel
l’organisme prend connaissance du monde et de son environnement sur la base des
informations élaborées par ses sens.
2.2 Cadre théorique de référence
25
2.2.1 Théorie psychosociale de Delouvée (2002)
Nous nous sommes basée sur la théorie psychosociale de Delouvée (2002) pour étudier la
relation entre la perception du rugby des élèves jeunes filles et les causes de la non pratique de
celle-ci. Il nous est apparu que la perception d'une situation est influencée par un certain
nombre de facteurs, notamment les caractéristiques de la personne qui perçoit, les
caractéristiques de la situation et les interactions entre ces deux éléments. Pour Delouvée
(2002) la perception du rugby dépendra des caractéristiques individuelles des jeunes filles,
comme leur genre, leur niveau de compétence physique, leur expérience antérieure avec le
sport, ainsi que des caractéristiques du contexte, telles que la culture sportive de l'école et de
la société Les
jugements et les attitudes envers le rugby seront également influencés par les normes sociales
et les croyances culturelles associées au sport. Par exemple, si le rugby est perçu comme un
sport masculin, les jeunes filles peuvent être moins susceptibles de s'y intéresser ou de
s'impliquer dans le sport. De plus, les expériences antérieures avec le rugby, telles que des
expériences positives ou négatives, peuvent également influencer la perception et l'attitude
envers le sport.
2.2.2 Théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg (1998)
En plus de la Théorie psychosociale de Delouvée (2002) nous avons convoqué dans cette
étude la Théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg (1998) pour mettre en relation la
peur et la non pratique du rugby des élèves jeunes filles. Il nous est apparu que la peur de
l'évaluation négative peut conduire à des réponses d'évitement ou de refus dans des situations
qui sont perçues comme menaçantes ou potentiellement humiliantes.
La théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg pourrait suggérer que certaines jeunes

filles peuvent éprouver de la peur ou de l'anxiété lorsqu'elles sont confrontées à la perspective
de jouer au rugby en raison de la possibilité d'être fourni négativement par leurs paires ou leur
26
entraîneur. Cette peur de l'évaluation négative peut conduire à un refus ou à un évitement de
la pratique du rugby.
2.2.3 Théorie de l’auto-efficacité de Bandura (1977).
En vue de rendre notre cadre référence plus éfficace nous ajouter la théorie de l’auto-
efficacité de Bandura (1977). Cette théorie montre que les individus sont motivés à
entreprendre une action en fonction de leur perception de leur capacité à réaliser avec succès.
En d'autres termes, l'auto-efficacité est la croyance en sa propre capacité à réussir une tâche
ou à atteindre un objectif. Cette croyance est inspirée par des facteurs tels que l'expérience
passée, l'observation des autres et la persuasion verbale.
Dans le contexte de la perception négative que les jeunes filles ont du rugby, la théorie de
l'auto-efficacité suggère que si les jeunes filles perçoivent que le rugby est un sport difficile et
qu'elles ne sont pas capables de réussir, elles seront les moins susceptibles de s'engager dans
la pratique du rugby. De plus, si les jeunes filles perçoivent que le rugby est un sport
dangereux ou qu'il est réservé aux garçons, cela peut également réduire leur auto-efficacité et
leur engagement dans le sport.
III. PROBLEME, QUESTIONS, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE

RECHERCHE
1. PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE
1.1 Problème de recherche
Le rugby est un sport qui est de plus en plus enseigné dans les écoles et les lycées à travers le
monde. Dans de nombreux pays, les établissements scolaires proposent des programmes
d'enseignement du rugby dans le cadre des cours d'éducation physique et sportive.
En ce qui concerne la pratique du rugby par les jeunes filles, elle est également en constante
évolution. De plus en plus de filles s'intéressent au rugby et le nombre d'équipes féminines ne
27
cesse d'augmenter. De nombreux pays ont également mis en place des programmes
spécifiques pour encourager la pratique du rugby chez les jeunes filles, en leur proposant des
formations adaptées et en organisant des compétitions interscolaires.
En Nouvelle-Zélande, pays où le rugby est très populaire, le rugby est enseigné dès l'école
primaire, tant chez les garçons que chez les filles. Le pays est d'ailleurs considéré comme un
exemple en matière de développement du rugby féminin, avec des compétitions scolaires et
universitaires qui attirent de plus en plus de joueuses.
En France, la pratique du rugby en milieu scolaire est également en pleine croissance, et de

nombreux lycées proposent des sections sportives pour les jeunes filles et les jeunes garçons.
La Fédération française de rugby a également mis en place un programme spécifique pour
encourager la pratique du rugby chez les jeunes filles, en collaboration avec le ministère de
l'Éducation nationale.
Aux États-Unis, la pratique du rugby en milieu scolaire est également en développement,

notamment chez les jeunes filles. L’USA Rugby a lancé un programme spécifique pour
encourager la pratique du rugby féminin, en proposant des formations aux entraîneurs et en
organisant des compétitions scolaires.
En somme, la pratique du rugby en milieu scolaire, notamment chez les jeunes filles, est en
constante évolution à travers le monde, avec des programmes spécifiques mis en place pour
encourager la pratique de ce sport et en faire un vecteur d'éducation et de personnels de
développement.
La pratique du rugby en Côte d'Ivoire est relativement récente et reste encore confidentielle,
mais elle est en constante évolution. Il y a Quelques années, des initiatives ont été induites
pour promouvoir depuis la pratique du rugby, notamment dans les écoles et les lycées.
En ce qui concerne la formation scolaire, le rugby est introduit dans les programmes
d'éducation physique et sportive des lycées depuis 2015. Le ministère de l'Éducation nationale
a signé un partenariat avec la Fédération ivoirienne de rugby pour promouvoir la pratique de
ce sport auprès des jeunes.
Cette initiative a permis la création de nombreuses équipes de rugby scolaires, tant chez les
garçons que chez les filles. Des tournois et des compétitions inter-lycées sont régulièrement
organisés pour encourager la pratique du rugby et permettre aux jeunes de s'initier aux règles
du jeu.
28
Cependant, la pratique du rugby reste encore marginale en Côte d'Ivoire et la plupart des
établissements scolaires n'ont pas encore les infrastructures et les équipements nécessaires
pour enseigner ce sport. De plus, la perception du rugby chez les jeunes filles reste encore
stigmatisée, en raison des stéréotypes de genre liés à ce sport considéré comme violent et
réservé aux garçons.
Malgré ces obstacles, la pratique du rugby en Côte d'Ivoire continue de se développer et des
efforts sont déployés pour sensibiliser les jeunes, en particulier les jeunes filles, aux bienfaits
de ce sport pour leur santé et leur développement personnel.
Suite à ce paradoxe, il devient primordial de mener des recherches approfondies afin de

comprendre les facteurs explicatifs de la non-pratique du rugby chez les jeunes filles en Côte
d'Ivoire, notamment au sein des classes de première du lycée moderne 2 de Divo. Une étude
quantitative pourrait être perçue pour apporter des données objectives sur les perceptions, les
attitudes et les freins spécifiques rencontrés par les jeunes filles de cette classe.
1.2 Questions de recherche
Les questions de recherche se subdivisent en question principale et en question subsidiaire.
I.2.1 Question principale
La question principale de cette étude est formulée comme suit:
Quels sont les facteurs explicatifs de la non pratique du rugby par les jeunes filles ?
I.2.2 Questions subsidiaires
Les questions subsidiaires qui découlent de la question principale sont :
- Cette non pratique du rugby par les élèves jeunes filles du LM2D n’est-elle pas liée à la
peur ?
- Cette non pratique du rugby par les élèves jeunes filles du LM2D n’est-elle pas liée à la
perception négative qu’elles-mêmes ont du rugby ?
2. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHES
Les objectifs de recherche se déclinent en objectif général et en objectif spécifiques
2.1 Objectifs de recherche
29
L'objectif de recherche désigne l'objectif principal ou les résultats attendus d'une étude ou
d'une recherche scientifique. Il exprime ce que le chercheur cherche à accomplir ou à
découvrir à travers son investigation.
Selon Wayne, Booth, Colomb et Williams (1995), un objectif de recherche est une
déclaration concise qui décrit ce que vous espérez accomplir avec votre recherche. Il identifie
le but principal de votre étude et guide toutes les étapes de votre enquête. Votre objectif de
recherche doit être spécifique, mesurable et réalisable.
Selon l'auteur Creswell, (2014), l'objectif de recherche est défini comme une déclaration claire
et concise qui décrit ce que le chercheur souhaite accomplir dans une étude.
Creswell (2014) souligne que l'objectif de recherche est essentiel pour orienter la conception
de l'étude, la collecte de données, l'analyse des résultats et l'interprétation des conclusions. Il a
mis en avant l'importance d'élaborer des objectifs de recherche spécifiques, mesurables et
réalistes qui répondent aux questions de recherche posées.
Grace à ces définitions nous retenons que l'objectif de recherche est une déclaration concise
qui décrit ce que le chercheur souhaite accomplir dans une étude. Il guide la conception de
l'étude, la collecte de données et l'analyse des résultats, et doit être spécifique, mesurable et
réaliste.
2.1.1 Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’identifier, les facteurs explicatifs du non pratique du
rugby chez des élèves jeunes filles du lycée Moderne 2 de Divo.
2.1.2 Objectifs spécifiques
Des objectifs spécifiques qui découlent de l’objectif général qui sont :

- Analyser l’influence de la peur sur la non pratique du rugby par les élèves jeunes
filles du lycée Moderne 2 de Divo.
30
- Décrire l’effet de la perception négative que les élèves jeunes filles du lycée Moderne
2 de Divo ont de la pratique du rugby.
2.2 Hypothèses de recherche
Selon Krathwohl (1998), une hypothèse de recherche est une proposition énoncée de manière
claire et spécifique qui exprime une relation attendue entre deux variables ou concepts. Elle
est formulée en fonction des connaissances existantes et des théories pertinentes, et elle est
testable par des méthodes empiriques. Cette définition met en évidence le fait que les
hypothèses de recherche sont des énoncés précis qui expriment une relation attendue entre des
variables ou des concepts spécifiques. Elles sont basées sur les connaissances existantes et les
théories pertinentes dans le domaine de recherche, et elles sont formulées de manière à
pouvoir être testées par des méthodes empiriques, c'est-à-dire par des observations ou des
expériences concrètes.
2.2.1 Hypothèse principale
L’hypothèse principale de cette étude est formulée comme suit : La non pratique du rugby par
les élèves jeunes filles du LM2D est déterminé par la peur et la perception négative qu’elles-
mêmes ont du rugby.
2.2.2 Hypothèses spécifiques
Comme hypothèse spécifique nous avons :
L’hypothèse spécifique 1 (HS1) est libellée comme suit :
La non pratique du rugby par les élèves jeunes filles du LM2D est liée à peur
L’hypothèse spécifique 2 (HS2) est présentée de la façon suivante :
La non pratique du rugby par les élèves jeunes filles du LM2D est liée a la perception
négative que les jeunes filles ont de la pratique du rugby.
2.3 Variables et indicateurs de variables

Tableau 1 : Variable indépendante et indicateurs
31
Hypothèses spécifiques Variable indépendantes Indicateurs
-Anxiété
HS1 : La non pratique du Peur des élèves jeunes filles
rugby par les élèves jeunes du rugby -Crainte liée aux blessures
filles du LM2D est liée a
peur -Peur du jugement
-Peur de l’échec
- brutal
HS2 : La non pratique du
rugby par les élèves jeunes - violent
filles du LM2D est lié à la Perception négative que les
perception négative que les élèves jeunes filles du rugby - dangereux
jeunes filles ont de la
pratique du rugby - agressif
Source : Koné Fatim, enquête de terrain Février 2023
Tableau 2: Variable dépendante et indicateurs
Hypothèses spécifiques (HS) Variable Indicateurs

dépendantes
32
HS1: La non pratique du rugby par La non pratique des Nombre d’élèves jeunes
les élèves jeunes filles du LM2D est jeunes filles au rugby filles au cours de rugby
liée à peur
HS2: La non pratique du rugby par La non pratique des

les élèves jeunes filles du LM2D est jeunes filles au rugby La participation au cours
liée à la perception négative que les
jeunes filles ont de la pratique du
rugby
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
I.TERRAIN POPULATION ET ECHANTILLON

1. Description du terrain
33
L’étude a été réalisée dans la ville e Divo, précisément au lycée Moderne 2, un établissement
de ladite ville.
Divo est une ville de la Cote d’ Ivoire, un pays de l’Afrique de l’Ouest. Elle est à la fois une
commune, un chef-lieu de sous-préfecture et de département de la région du LOH DJIBOUA.
La cartographie du département de Divo se trouve dans les annexes.
Selon l’administration, le Lycée Moderne de Divo a été créé en 1968 par un décret
présidentiel. Il faisait partie d’un certain nombre d’établissements créés en cette année-là. Il a
une superficie de 64 hectares. En 2007 il été scinder en deux lycées : le Lycée Moderne 1 et
Lycée Moderne 2. Le Lycée Moderne 2 de Divo est situé dans Loh-Djiboua dont Divo est le
chef-lieu de région. Situé au quartier Dialogue il fait frontière avec les quartiers forestiers et
Dougako. Le Lycée Moderne 2 a un effectif de 3230 d’élèves en cette année académique
(2022-2023).Le déficit en infrastructure est tellement criard que les cours se font en double
vacation avec un niveau élevé d’incivilité juvénile et de désordre scolaire à l’image de bien
d’autres établissements secondaires du pays. Le lycée moderne 2 de Divo abrite :36 salles de
classes numérotées de 1 à 36 réparties dans 17 bâtiments identifiés de A à Q ,02 bâtiments
réservés à l’administration, une infirmerie, et Une salle des professeurs.
Depuis sa création, plusieurs chefs d’établissements se sont succédé à sa tête.

Le tableau à la page suivante présente un aperçu de la liste des proviseurs depuis sa date de
création jusqu’aujourd’hui et leur durée de service
Tableau 3: Liste des différents chefs d’établissement depuis sa création et leur durée de
service
ANNEES DE SERVICE PROVISEURS
34
2007-2008 KOKRASSET LUC
2008-2010 N’GBESSO INDAT AGATHE
2010-2016 Mme COULIBALY FIRMINE
2016-2021 ISSA KONE
2021 à aujourd’hui IDRISSA SIDIBE
Source : Archives du LM2D, Février 2023
Le chef d’établissement est aidé dans sa tâche par 4 Censeurs, 2 Inspecteur d’orientation ,1
Inspecteur d’éducation, 16 éducateurs. Pour cette année 2022-2023 la population scolaire
s’élève à 3230 inscrits.
1.1 Personnel de l’établissement
Les cours sont dispensés par 140 professeurs, dont 20 professeurs d’EPS au sein du Lycée
Moderne 2 de Divo.
La liste des professeurs d’EPS, grade et spécialité se trouve dans le tableau à la page
suivante :
Tableau 4: Liste des professeurs d’EPS
35
Numér Noms et Prénoms Grades Spécialités
o
01 Mme EFFOLI BOMO A4 JUDO
02 TANOH JULIEN THEODORE A3 BASKET ET RUGBY
03 TAH INNOCENT A5 FOOTBALL
04 Mme BLON DEY NEE KONE A5 VOLLEY BALL
05 M. SAGOU VINCENT A6 GYMNASTIQUE ET RUGBY
06 DEGUENON VITAL A4 HAND BALL

07 EHOUMAN BLAISE A4 JUDO
08 BADOU AKA MARTIN A5 NATATION
09 GBOLOU DIDAS A4 FOOTBALL
10 LASME YEBLE A4 FOOTBALL
11 LOHOURI MICHEL A4 HAND BALL
12 KOUGOULIN KOUAKEU A4 BASKETBALL

ARSENE
13 N’GUESSAN LOBA A4 ATHLETISME
14 Mme KOUASSI A4 LUTTE
15 GBAGNON ZAHUI BLAISE A5 VOLLEYBALL
16 GBROU HERVE HERMAN A5 GYMNASTIQUE

17 GBIZIE SAM A4 JUDO
18 YAO ASSI GUY ROLAND A4 FOOTBALL
19 KOSSOU JULES A4 FOOTBALL
2 DJIKE GNONSIAN FIDELE A3 FOOTBALL
0
Source : Archives du LM2D enquête de terrain, février 2023
Le tableau 4 montre que le lycée moderne 2 de DIVO possède 20 professeurs dont 16

hommes et 4 dames.
36
1.2. Organisation et fonctionnement
Horaire et organisation des cours. Les cours d’EPS débutent à 08H00 prennent fin à 10h00 le
matin puis dans l’après-midi de 16H00 à 18H00 au sein de l’établissement. Le premier cycle
fonctionne en double vacation et le second cycle en horaire normal.
Organisation de l’EPS dans l’établissement. L’organisation de l’EPS est faite de manière

cohérente et harmonieuse, de la répartition des horaires, l’attribution des classes aux
professeurs jusqu’au choix des activités. Ce travail est l’œuvre du coordinateur qui établit un
programme des activités en accord avec ses collègues en fonction des installations sportives
disponibles. Cette programmation tient compte aussi de la programmation officielle des APS
dans les établissements secondaires. Toutes ces informations ont permis d’établir une
programmation harmonieuse et cohérente. Au plan des sports individuels et collectifs les
disciplines retenues sont dans le tableau suivant :
Tableau 5: Liste des activités dans l’établissement
Sport individuels Sport collectifs
-Course d’endurance -Basketball
-Course de vitesse
-Football
-Lancer de poids
-Handball
-Saut en longueur
-Saut en hauteur -Volleyball
-Triple saut
-Rugby
Source : Archive du LM2D enquête de terrain, Février 2023
37
1.3. Activités extrascolaires
Les mercredis après-midi et les samedis matin sont animés par les activités extra-scolaires.
Les mercredis après-midi sont réservés uniquement à l’entrainement de L’OISSU, organisé
par les professeurs d'EPS. Les disciplines concernées sont le football, le handball et le rugby
pour les sports collectifs.
2. Population
Notre étude a eu lieu au lycée Moderne 2 de DIVO. Il a un effectif de 3230 les élèves qui se
répartissent comme suit : 2441 élèves au premier cycle et 789 élèves au second cycle.
Notre population est composée de l’ensemble des élèves jeunes filles de la classe de 1 ère du
LM2D. Les critères d’inclusion pour notre étude sont les suivants : être jeunes filles
pratiquantes ou non ; être scolarisé pour l’année scolaire 2022-2023.
Les critères d’exclusion sont les suivants : tout sujet ayant refusé volontairement le rugby ;
tout sujet en bonne santé pratiquant le rugby.
En autre termes, la cible de notre étude porte sur les élèves jeunes filles de la classe de 1 ère de
LM2D.
Tableau 6: Population totale étudiée
CLASSE EFFECTIFS FREQUENCES EN

POURCENTAGE (%)
Première A1 09 13,4%
Première A2 21 31,3%
Première C 05 7,4%
Première D1 20 29,8%
Première D2 12 17,9%
38
Le tableau nous relève que : en 1ère A1 nous avons un effectif de 9 filles soit 13,4%, en 1 ère A2
nous avons 21 filles avec un pourcentage de 31,3%, en 1 ère C1 nous avons un effectif de 05
filles soit 7,4%, 1ère D1 nous avons 20filles soit 29,8%, en 1 ère D2 nous avons 12 filles soit
17,9%.
3. Echantillon
L'échantillon est une fraction ou un sous ensemble d’une population sur laquelle porte l’étude.
Il doit être autant que possible représentatif de cette population, c’est-à-dire que certaines
caractéristiques connues de la population doivent être présentes dans l’échantillon. Il existe
deux grands (02) types de technique d'échantillonnage à savoir échantillonnage probabiliste et
échantillonnage non probabiliste. En effet, L’échantillonnage probabiliste est une méthode
permettant la formation d’échantillon d’éléments par un processus de sélection aléatoire. Cela
signifie que chaque élément de la population a une chance égale ou une probabilité non nulle
d’être choisi pour faire partie de l’échantillon. Quant à l’échantillonnage non probabiliste, il
ne donne pas à tous les éléments de la population une chance égale d’être choisis pour former
l’échantillon.
Dans notre cas nous avons procédé par un échantillonnage probabiliste car chaque élève à une
chance d'être choisi pour former l’échantillon. Pour notre étude, nous avons interrogé 67
élèves jeunes filles des 5 classes de première. Afin d'obtenir un échantillon conséquent final,
nous avions distribué 67 questionnaires. Parmi les 67 questionnaires distribués aux élèves
jeunes filles, nous avons récupéré 67 soit tous les questionnaires partagés.
39
II.TECHNIQUES DE RECHERCHE, ANALYSE DE DONNEES ET CONDITIONS
SOCIALES DE L’ETUDE
1. TECHNIQUES DE RECHERCHE
La technique de recherche fait référence à une approche méthodique et utilisée pour collecter
des informations, obtenir des données ou mener des investigations dans le cadre d'une
recherche scientifique, d'une étude académique, d'une enquête ou d'autres processus de
recherché. Elle permet d'obtenir des résultats fiables et pertinents en suivant des procédures
spécifiques.
Selon Booth (2021) la technique de recherche est définie comme un ensemble d'outils, de
méthodes et de procédures utilisées pour collecter des données, analyser des informations et
obtenir des résultats dans le cadre d'une enquête ou d'une étude.
Booth (2021) souligne que les techniques de recherche sont essentielles pour garantir la
validité, la fiabilité et la création des résultats obtenus. Il met en avant l'importance de choisir
les bonnes techniques en fonction des objectifs de recherche et des questions posées, ainsi que
de les appliquer de manière cohérente et cohérente.
Selon Booth (2021) certaines techniques de recherche couramment utilisées utilisent
l'observation, les entretiens, les questionnaires, l'analyse documentaire, les expériences
contrôlées et les études de cas. Chacune de ces techniques présente des avantages et des
limitations spécifiques, et il est crucial de sélectionner la technique appropriée en fonction du
sujet d'étude et des données recherchées.
En résumé, la technique de recherche est un ensemble d'outils et de procédures utilisés pour
collecter des données et obtenir des résultats dans le cadre d'une enquête ou d'une étude. Le
choix et l'application des techniques sont essentiels pour assurer la validité et la fiabilité des
résultats obtenus.
Dans cette étude nous avons utilisé comme technique de recueils des données d’observation
directe et le questionnaire.
 Observation directe
L’observation c’est un outil d’investigation qui consiste à se porter séparément d’une donnée.
Le phénomène étudié est observé dans son cadre d’observation habituelle, Kouadio (2022).
L’observation directe consiste pour le chercheur à aller voir les acteurs en situation, elle a
40
pour but d’être en contact avec les acteurs, afin de collecter des informations complémentaires
utiles pour les expliquer et les interpréter.
L'observation est une méthode d'investigation qui implique la surveillance attentive et

systématique d'un phénomène ou d'un événement dans son contexte naturel. Elle vise à
recueillir des données en observant directement les comportements, les interactions ou les
caractéristiques des individus, des groupes ou des objets étudiés, sans intervention ou
perturbation intentionnelle. L'observation permet d'obtenir des informations précises et
détaillées sur les éléments observés, et elle peut être utilisée dans divers domaines tels que la
recherche scientifique, l'étude du comportement humain, l'anthropologie, la sociologie, et bien
d'autres.
Pour notre mémoire, nous avons utilisé cet outil pour obtenir certaines informations avec les
élèves jeunes filles de Lycée Moderne de 2 de Divo.
 Questionnaire
Selon Ghiglione et Maralon (1958), « Le questionnaire, par définition, est un instrument

rigoureusement standardisé, à la fois dans le texte des questions et dans leur ordre ». D’une
manière générale, le questionnaire est une sorte de test, ayant une perspective unitaire et
globale (déceler telles motivations ou telles attitudes, telles opinions) composé d'un certain
nombre de questions et généralement proposé par écrit, à un ensemble plus ou moins élevé
d'individus et portant sur leurs gouts, leurs opinions, leurs sentiments, leurs intérêts.
Kerlinger et Lee (2000) définissent le questionnaire comme un "instrument de collecte de

données structurées, composé d'une série de questions posées à un échantillon de personnes,
dans le but de générer des informations sur des variables spécifiques". Selon eux, un
questionnaire est un outil essentiel utilisé dans la recherche empirique pour obtenir des
données quantitatives ou qualitatives auprès des participants.
Cette définition souligne l'aspect structuré du questionnaire, où les questions sont préparées à
l'avance et posées de manière systématique. Le questionnaire permet de fournir des
informations sur des variables spécifiques, ce qui signifie qu'il est conçu pour mesurer des
caractéristiques ou des opinions précises. Il est utilisé pour collecter des données dans le cadre
d'une recherche empirique, qu'il s'agisse d'une étude quantitative ou qualitative.
41
Il convient de noter que cette définition est spécifique à Kerlinger et Lee (2000) et qu'il existe
d'autres auteurs et chercheurs qui peuvent avoir des définitions légèrement différentes du
terme "questionnaire".
Le questionnaire est conçu de manière à obtenir des réponses standardisées et comparables, ce
qui facilite l'analyse des données. Il peut comporter différents types de questions, tels que des
questions ouvertes (où les répondants peuvent donner des réponses détaillées), des questions
fermées à choix multiple (où les répondants choisissent parmi une liste de réponses
prédéfinies) ou des échelles de Likert (où les répondants expriment leur accord ou leur
désaccord sur une échelle de valeurs).
La conception d'un questionnaire nécessite une réflexion approfondie sur les objectifs de la
recherche, les variables à mesurer et les populations cibles. Il est important de formuler des
questions claires, non biaisées et adaptées au public cible. De plus, la collecte des réponses
peut être réalisée de manière anonyme pour encourager l'honnêteté des répondants.
Le questionnaire composé de 28 questions est un outil de collecte de données
essentiellement collectif. Il a été adressé à 67 élèves. Pour atteindre cet objectif, nous
utiliserons une approche quantitative en distribuant des questionnaires spécialement conçus
pour cette étude. Les questionnaires seront adaptés pour prendre en compte les spécificités de
la population cible, en se concentrant sur les variables pertinentes pour comprendre leur
perception du rugby, leurs motivations, les barrières perçues et leurs expériences personnelles
liées à la pratique du sport.
Les questionnaires seront distribués aux élèves jeunes filles de la classe de première du Lycée
Moderne 2 de Divo de manière à couvrir l'ensemble de la population cible. Les participantes
auront la possibilité de remplir les questionnaires de manière anonyme afin de garantir la
confidentialité de leurs réponses et favoriser leur honnêteté.
Avant l’enquête proprement dite, le questionnaire a été soumis à une pré-enquête.
1.1 Pré-enquête
Comme son nom l’indique, c’est la phase qui précède l’enquête. La pré-enquête est une étape
importante dans le processus de la recherche en sciences sociales car elle permet de préparer
l’enquête. La pré-enquête, également connue sous le nom de pré-test ou de préparation de
l'enquête, fait référence à une étape préliminaire dans la recherche ou l'enquête qui vise à
tester et à évaluer les instruments, les méthodes et les procédures de collecte de données avant
leur utilisation complète.
42
L'objectif principal de la pré-enquête est d'identifier et de résoudre les problèmes potentiels
liés aux instruments de collecte de données, tels que les questionnaires ou les entretiens, avant
de les administrer à l'échantillon final. Cela permet de s'assurer que les instruments sont clairs,
compréhensibles, pertinents et adaptés aux objectifs de la recherche. La pré-enquête permet
également de repérer d'éventuelles erreurs ou ambiguïtés dans les questions, de vérifier
l’efficacité et la durée de l'enquête, et d'évaluer la réaction des participants.
la pré-enquête, les chercheurs administrent les instruments de collecte de données à un petit

échantillon de personnes qui sont similaires aux participants prévus de l'enquête principale. Ils
recueillent ensuite des commentaires et des observations des participants sur leur expérience
de répondre aux questions, afin d'apporter des ajustements et des améliorations nécessaires
avant de procéder à la collecte de données à grande échelle.
En résumé, la pré-enquête est une étape cruciale dans la recherche qui permet de tester et
d'évaluer les instruments de collecte de données avant leur utilisation complète, afin d'assurer
la qualité et la pertinence des données recueillies lors de l'enquête principale.
La pré-enquête est une enquête portant sur un petit nombre d’enquêtés ou de documents pour
tester les hypothèses et les instruments, avant d’entreprendre l’enquête elle-même. Elle
consiste à préparer techniquement l’enquête.
Cette phase de l’étude a servi de tester et réadapter nos questionnaires dans un langage
acceptable et compris par les élèves. Ensuite elle nous a permis aussi d’organiser les rendez-
vous d’enquêtes. Enfin, la pré-enquête nous a permis de passer en revue l’instrument, de le
rendre plus précis et de l’adapter au niveau de langue des enquêtés.
1.2 Enquête proprement dite
Elle est l’une des cibles stratégies les plus sollicitées dans les sciences sociales. Elle vise à
obtenir des informations en interrogeant systématiquement des individus. L'enquête
proprement dite fait référence à la phase de collecte de données dans le cadre d'une recherche
ou d'une étude. C'est l'étape où les chercheurs recueillent les informations nécessaires pour
répondre à leurs questions de recherche ou atteindre leurs objectifs d'étude.
L'enquête peut être réalisée à l'aide de différentes méthodes, telles que des questionnaires, des
entretiens, des observations ou des mesures physiques. Les chercheurs utilisent ces méthodes
pour collecter des données auprès d'un échantillon représentatif de participants ou d'une
population spécifique. L'objectif principal de l'enquête est de supprimer des informations
43
précises et pertinentes sur les variables d'intérêt. Les chercheurs doivent définir leurs
instruments de collecte de données de manière à obtenir des réponses fiables et valides. Cela
implique de formuler des questions claires et compréhensibles, de choisir des échelles de
mesure appropriées et de prendre en compte les biais potentiels dans la collecte des données.
Lors de l'enquête proprement dite, les chercheurs administrent les instruments de collecte de
données aux participants de l'étude. Cela peut se faire à travers des entretiens individuels, des
enquêtes en ligne, des observations sur le terrain ou d'autres méthodes adaptées à la nature de
la recherche. Une fois les données nécessaires, les chercheurs procèdent à leur analyse et à
leur interprétation afin de répondre à leurs questions de recherche ou de tester leurs
hypothèses.
En résumé, l'enquête proprement dite est la phase de collecte de données dans une recherche
ou une étude, où les chercheurs utilisent différentes méthodes pour produire des informations
auprès des participants. Cette étape est cruciale pour obtenir les données nécessaires à
l'analyse et à l'interprétation ultérieures.
C’est la phase de collecte de données à l’aide de différents outils. Pour la présente étude,
cette phase de travail s’est déroulée en trois (03) jours.
Apres le pré-test des instruments de collecte de données, nous avons procédé à la collecte
finale des informations auprès des enquêtés. Celle-ci a été possible grâce à une autorisation
obtenue auprès de monsieur le proviseur du lycée moderne 2 de Divo.
Nous avons soumis aux élèves jeunes filles un questionnaire a été administré aux élèves en
classe. Ces dernières étaient tenues de renseigner le questionnaire sur place en suivant nos
explications.
2- METHODES D’ANALYSES DE DONNEES
Les méthodes d'analyse de données font référence à un ensemble de techniques, d'approches

et de procédures utilisées pour extraire des informations utiles à partir de données brutes. Ces
méthodes sont largement utilisées dans divers domaines tels que la science des données, la
statistique, l'informatique, la recherche opérationnelle, la psychologie, la finance et bien
d'autres.
Les données sont d’une importance capitale dans la réalisation d’un travail de recherche. Il
revient au chercheur d’utiliser des instruments et des méthodes fiables pour la collecte de ces
44
données. Ainsi, pour la réalisation de notre travail, il nous est nécessaire de présenter la
méthode d’analyse quantitative, suivie des difficultés rencontrées.
En effet, notre travail étant une étude de cas, il paraît important de faire une analyse de
contenu des informations recueillies lors de la collecte de données. Notre recherche sur les
facteurs explicatifs de la non pratique du rugby s’appuie sur une série de questions menées
auprès des élèves jeunes fille en classe de première de l’établissement. L’ensemble des
analyses a été réalisés à l’aide du logiciel SPHINX PLUS°2 version 5 et le seuil de
signification fixé à 10%. Nous avons procédé au dépouillement de l’ensemble de nos
questionnaires. Puis nous avons aussi saisi les données dans le logiciel SPHINX PLUS°2
version 5 afin de constituer leur base de données. Cette base de données a été traitée à l’aide
de logiciel SPHINX PLUS°2 version 5 qui est l’un des logiciels recommandés pour le
traitement des données.
3- CONDITIONS SOCIALES DE L’ETUDE
3.1 PROTOCOLE DE RECHERCHE
Nous avons commencé par l’élaboration et adoption des questionnaires. Ensuite nous avons
soumis les enquêtes aux questionnaires en leur distribuant les fiches de questionnaires à
renseigner sur place pour éviter toute interférence extérieure aux choix des réponses des
élèves. Nous avons procédé au regroupement des questionnaires renseignés pour faire le
dépouillement. Enfin nous avons choisi le logiciel SPHINX PLUS°2 versions pour faciliter
l’analyse et l’interprétation des données sorties de l’enquête.
3.2 DIFFICULTES RENCONTREES
Les difficultés sont inhérentes à toute recherche. Notre étude n’a pas échappé a la règle et
nous avons été confrontés à plusieurs difficultés au niveau de la documentation, de la
rédaction du mémoire. Les difficultés que nous avons rencontrées se situent à certains
niveaux :
Au niveau de la documentation, nous avons eu du mal à trouver des œuvres pour notre revue
de littérature. Mais avec l’aide certains amis et frères nous sommes parvenus à trouver des
œuvres
45
Au niveau de la rédaction du mémoire, le stage d’enseignement dans les lycées et collèges en
année de master 2, nous a momentanément interrompus dans l’avancement du travail. En
effet, pendant cette période de stage, nous étions vraiment occupés par nos activités
pédagogiques, d’où notre difficulté à travailler constamment sur notre étude et à être en
contact permanent avec notre DM (Directeur de Mémoire). Ce qui nous a mis en retard dans
l’évolution de notre travail.
Au niveau de la recherche et collecte de données, la recherche de sources d'information

pertinentes et fiables peut être un défi. Il est nécessaire de consacrer du temps à la collecte de
données, à l'analyse des résultats et à leur interprétation.
Au niveau de l’analyse des données : L'analyse des données peut être complexe, en particulier
si des méthodes statistiques ou d'autres approches techniques sont utilisées. Comprendre les
concepts et les techniques d'analyse appropriés peut demander une certaine expertise et peut
nécessiter une assistance supplémentaire.
46
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS
47
CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
I- PRESENTATION ET INTERPRETATION DES DONNEES
1. Présentation des résultats

Tranche d’âge
Tableau7 : Répartition des tranches d’âge
Tranche d’âge Nombre d’élèves Pourcentage
15ans à 17ans 18 26,9%
18ans à 20ans 22 32,8%
plus de 20ans 27 40,3%
TOTAL 67 100%
Sources : Koné Fatim, enquête de terrain Février 2023
Suite aux données collectées auprès des élèves jeunes filles sur leurs âges, nous avons 18 soit
26,9% des élèves jeunes filles qui ont un âge compris entre 15 et 17ans et 22 soit 32,8% des
élèves jeunes filles qui ont un âge compris entre 18 et 20 ans et 27 soit 40,3% qui ont plus de
20 ans .
48
Tableau 8 : Peur comme facteurs explicatifs de le non pratique
Questions Option 1 Option 2 %Option 1 %Option 2
Pratiqué d’un sport de oui : 46 non : 21 68,6% 31,3%

contact auparavant
Aspects les plus difficiles Les contacts Les règles du 73,1% 14,9%
ou les plus intimidants du physiques : 49 jeu : 10
rugby
Le sentiment pendant la Excitée : 27 Anxieuses : 40,2% 34, 3%

pratique du rugby 23
Les résultats ci-dessous sont corroborés par ceux obtenus auprès des élèves jeunes filles de
première. En effet 46 soit 68,6% soit jeunes filles disent OUI et 21 soit 31,3% jeunes filles
disent NON(Q08) ; nous avons aussi 49 soit 73,1% jeunes filles qui affirment que les
contacts physiques sont plus difficiles et 10 soit 14,9% jeunes filles affirment que ce sont les
règles de jeu les plus difficiles(Q10). De même ; nous avons 27 soit 40,2% jeunes filles qui
affirment être excitée lorsqu’elles pratiquent le rugby et 23 soit 34,3% qui affirment être
anxieuses lorsqu’elles pratiquent le rugby(Q16).C’est ce qui ressort de ce tableau ci-dessus.
49
Tableau 9 : Perception négative sur la non pratique du rugby
Avis Option 1 Option 2 %Oui %Non
Perception du le rugby Plus Similaire a 61,1% 31, 3%

par rapport à d’autre difficile : 41 d'autres sports
activité sportive pratiqués : 21
Perception de l'aspect Similaire a Approprié : 14 31,3% 20,8%
physique du rugby d'autres
sports
pratiqués :
21
Perception de l'aspect Trop Trop difficile : 74,6% 29,8%
technique du rugby intense : 50 20
Les résultats ci-dessous sont corroborés par ceux des élèves jeunes filles de première. En effet
41 soit 60,1% jeunes filles perçoivent que le rugby est plus difficile que d’autres activités
sportives et 21 soit 31,3% jeunes filles perçoivent que le rugby est similaire a d’autres
activités sportives ; nous avons aussi 21 soit 31,3% jeunes filles perçoivent que l’aspect
physique du rugby est similaire à d’autres activités sportive et 14 soit 20,8% jeunes filles
perçoivent que l’aspect physique du rugby est approprié. De même, nous avons 50 soit 74,6%
des jeunes filles qui perçoivent que l’aspect technique du rugby est trop intense et 20 soit
29,8% des jeunes filles perçoivent que l’aspect technique rugby est trop difficile. C’est ce qui
ressort de ce tableau ci-dessus.
50
2. Interprétation des résultats
51
Selon la théorie psychosociale de Delouvée (2002) la perception d'une activité comme le
rugby est activée par les caractéristiques individuelles des jeunes filles, telles que leur genre,
leur niveau de compétence physique et leur expérience antérieure avec le sport, ainsi que par
les caractéristiques du contexte, telles que la culture sportive de l'école et de la société. Ainsi,
si le rugby est perçu comme un sport masculin, les jeunes filles peuvent être moins enclines à
s'y intéresser ou à s'y impliquer.
En intégrant la théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg (1998) nous comprenons

que la peur de l'évaluation négative peut conduire à des réponses d'évitement ou de refus dans
des situations perçues comme menaçantes ou potentiellement humiliantes. Dans le contexte
du rugby, certaines jeunes filles peuvent éprouver de la peur ou de l'anxiété face à la
perspective de jouer au rugby en raison de la possibilité d'être jugées négativement par leurs
paires ou leur entraîneur. Cette peur de l'évaluation négative peut contribuer au refus ou à
l'évitement de la pratique du rugby.
La théorie de l'auto-efficacité de Bandura (1977) complète cette interprétation en démontrant

l'importance de la croyance en sa propre capacité à réussir une tâche. Si les jeunes filles
perçoivent le rugby comme un sport difficile ou dangereux, et qu'elles ont une faible
confiance en leurs capacités à réussir dans ce domaine, elles seront moins motivées à
s'engager dans sa pratique. De plus, si elles perçoivent que le rugby est réservé aux garçons,
cela peut également diminuer leur confiance en elles et leur volonté de s'impliquer dans le
sport.
En mettant ces trois théories en relation, nous pouvons comprendre que la perception négative
du rugby chez les jeunes filles résulte d'une combinaison de facteurs, tels que les stéréotypes
de genre, la peur de l'évaluation négative et le manque de confiance en leur propre capacité à
réussir dans ce sport. Pour encourager la participation des jeunes filles au rugby, il est
essentiel de s'attaquer à ces obstacles en promouvant une culture sportive inclusive, en
fournissant des informations précises sur les bénéfices du rugby, en renforçant la confiance en
soi des jeunes filles et en offrant des opportunités d'apprentissage et de développement
adaptées à leurs besoins.
52
CHAPITRE 4 : DISCUSSION, PERSPECTIVE ET PROPOSITION DE SOLUTION
OU SUGGESTION
I. DISCUSSION
A la lumière des résultats présentés ci-dessus, il importe de s’interroger sur leur validité. En
d’autre terme, la validité des résultats d'une étude fait référence à la mesure dans laquelle les
conclusions tirées sont exactes, fiables et applicables à la réalité étudiée. Cela implique
d'évaluer si la méthodologie utilisée et les mesures adoptées sont appropriées pour répondre
aux objectifs de recherche et si elles permettent de produire des résultats valides, il s’agit de
discuter de la pertinence et la fiabilité de ces résultats à la lumière de la méthodologie utilisée.
1. ESSAI DE VA LIDATION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE
1.1 Hypothèse générale
L’hypothèse générale soutient que le refus des élèves jeunes filles du LM2D à pratiqué le
rugby se justifie par plusieurs raisons : la peur et la perception négative, qui sont l’hypothèse
1 et 2 déjà vérifiée en amont donc nous pouvons affirmer que l’hypothèse générale est vérifiée
1.2 Hypothèse spécifique 1
La première hypothèse soutient que le non pratique du rugby des élèves jeunes filles du
LM2D est lié à la peur. En nous basant sur la théorie de l'appréhension de l'évaluation de
Zinbarg (1998) qui mentionne que certaines jeunes filles peuvent éprouver de la peur ou de
l'anxiété lorsqu'elles sont confrontées à la perspective de jouer au rugby en raison de la
possibilité d'être évaluées négativement par leurs pairs ou leur entraîneur. Cette peur de
l'évaluation négative peut conduire à un refus ou à un évitement de la pratique du rugby. Nous
pouvons supposer que notre hypothèse est vérifiée mais par-là confirmer, il va falloir
regarder nos résultats sortis de notre enquête. En effet, cette confirmation nous vient des
résultats sortis de notre enquête.
Ainsi, nous pouvons dire que détenir plus d’information sur la peur de la pratique du rugby
par les élèves jeunes filles est la perception négative qu’elles-mêmes ont de la pratique du
rugby les empêchent de pratiquer le rugby. Nous pouvons donc affirmer que l’hypothèse 1
est vérifiée.
53
1.3 Hypothèse spécifique 2
La deuxième hypothèse soutient que la non pratique du rugby des élèves jeunes filles du
LM2D est lié aux perceptions négatives qu’elles ont de la pratique du rugby. En nous basant
sur la théorie de l'auto-efficacité de Bandura (1977) qui affirme que si les jeunes filles
perçoivent que le rugby est un sport difficile et qu'elles ne sont pas capables de réussir, elles
seront les moins susceptibles de s'engager dans la pratique du rugby. De plus, si les jeunes
filles perçoivent que le rugby est un sport dangereux ou qu'il est réservé aux garçons, cela
peut également réduire leur auto-efficacité et leur engagement dans le sport.
Nous pouvons supposer que notre hypothèse est vérifiée mais par-là confirmer, il va falloir
regarder nos résultats sortis de notre enquête.
En effet, cette confirmation nous vient de nos résultats sortis de notre enquête.
Ainsi, nous pouvons dire que détenir plus d’information sur l’estime de soi des élèves jeunes
filles à la pratique du rugby est la perception négative qu’eux-mêmes ont de la pratique du
rugby les empêchent de pratiquer le rugby. Nous pouvons donc affirmer que l’hypothèse 2
est vérifiée.
II. PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
1- PERSPECTIVES
Selon Edward (1966), la perspective est définie comme étant le point de vue ou l'angle à
partir de nous percevons, interprétons et comprenons le monde qui nous entoure. Hall soutient
que la perspective est intégrée par de nombreux facteurs tels que notre culture, nos
expériences personnelles, notre éducation, notre contexte social et notre identité .
Tout travail scientifique est toujours appelé à être amélioré. Le nôtre n’est pas en reste. En
effet, notre étude s’est évertuée à mettre en exergue les facteurs explicatifs de la non pratique
du rugby des élèves jeunes filles au cours d’EPS.
La pratique du rugby apporte un bien fait à l’organisme. La peur ne devrait pas être le prétexte
au refus de la pratique du rugby, la jeune fille doit pouvoir jouer au rugby comme tous les
autres. Par ailleurs, notre étude a mis en exergue les facteurs du refus de la pratique du rugby
par les élèves jeunes filles. En effet, ce refus s’explique par la peur et l’estime de soi. Que
faire alors pour amener les élèves jeunes filles à pratiquer le rugby ? S’inscrivant dans le
54
cadre des recherches appliquées à la pratique du rugby des élèves jeunes filles, nous allons
faire des suggestions pratiques de conduite à tenir aux élèves jeunes filles, aux professeurs
d’EPS.
Sur la base des résultats obtenus, des suggestions pourraient être susceptibles d'encourager la
pratique du rugby chez les jeunes filles de la classe de première du lycée moderne 2 de Divo.
Il pourrait s'agir de proposer des séances d'initiation au rugby adaptées à leur niveau et à leurs
attentes, de sensibiliser les élèves aux bienfaits de ce sport, de promouvoir des modèles
féminins dans le rugby, et de développer des partenariats avec des clubs et des associations
sportives pour faciliter l'accès à la pratique régulière du rugby en dehors du milieu scolaire.
En outre, il est important d'envisager des actions de sensibilisation plus larges au niveau
national, en collaboration avec les autorités sportives et éducatives, pour changer les
perceptions et les stéréotypes de genre liés à la pratique du rugby chez les jeunes filles en
Côte d 'Ivoire. Cela pourrait passer par des campagnes de communication, des événements
sportifs et des programmes de formation pour les enseignants et les éducateurs.
En somme, la poursuite de cette recherche nous amène à mieux identifier les raisons de la
non-pratique du rugby chez les jeunes filles de la classe de première du lycée moderne 2 de
Divo, et de formuler des suggestions concrètes pour favoriser leur engagement dans ce sport.
Cela contribue à l'évolution de la pratique du rugby en milieu scolaire, à la promotion de
l'égalité des genres dans le sport, et au développement personnel et physique des jeunes filles.
2-SUGGESTIONS
Une suggestion est une proposition, une recommandation ou une idée donnée à quelqu'un
pour l'orienter ou lui fournir des options. Elle est généralement formulée dans le but
d'influencer ou d'aider la personne à prendre une décision, à choisir une action à entreprendre
ou à explorer de nouvelles possibilités.
Selon Cialdini (1984), la suggestion est définie comme un processus par lequel une idée ou
une proposition est présentée de manière à influencer les pensées, les attitudes ou les
comportements d'une personne. Cialdini (1984), a rencontré en avant le pouvoir de
suggestion comme l'une des six principales armes de persuasion utilisées dans les interactions
sociales.
55
2-1 A l’ endroit des élèves jeunes filles
Durant l’organisation des séances d'information :il est suggéré d'organiser des séances
d'information dédiées aux élèves jeunes filles pour leur présenter le rugby et les avantages
qu'il peut apporter à leur santé. Ces séances peuvent être animées par des enseignants d'EPS
ou des joueuses de rugby expérimentées. Elles permettront de familiariser les jeunes filles
avec les règles du jeu, les techniques de base, et de répondre à leurs questions.
La mise en place d'ateliers pratiques : a pour objectif de renforcer la compréhension des

bienfaits du rugby, des ateliers pratiques peuvent être mis en place. Ces ateliers donneront aux
élèves l'opportunité de participer à des exercices spécifiques au rugby, tels que des passes, des
plaquages et des mouvements de coordination. Les jeunes filles pourront ainsi expérimenter
directement les effets positifs de cette activité sur leur corps et leur esprit.
Il est indispensable d’intégrer le rugby dans le programme d'EPS : pour promouvoir

davantage la pratique du rugby chez les jeunes filles, il est recommandé d'intégrer cette
discipline dans le programme d'éducation physique et sportive. Cela peut se faire en proposant
des séances régulières de rugby adaptées aux besoins des élèves jeunes filles, en incluant des
exercices de renforcement musculaire, d'agilité et de travail d'équipe. L'inclusion du rugby
dans le programme scolaire contribuera à familiariser les jeunes filles avec ce sport et à
encourager leur participation.
Le partage d'expériences et de témoignages : est bénéfique d'inviter des joueuses de rugby

féminin à partager leurs expériences et leurs témoignages avec les élèves jeunes filles. Ces
rencontres permettront de susciter l'inspiration et de montrer aux jeunes filles que le rugby est
une activité accessible et valorisante. Les joueuses pourront parler des défis surmontés, des
succès obtenus et des opportunités offertes par la pratique du rugby, ce qui encouragera les
élèves à s'impliquer davantage.
Ainsi il faut crée des supports de sensibilisation : tels que des affiches, des brochures ou des
vidéos peuvent être créés pour diffuser les bienfaits du rugby auprès des élèves jeunes filles.
Ces supports devraient mettre en avant les avantages physiques, émotionnels et sociaux du
rugby, en mettant l'accent sur la souplesse, la coordination, la libération des tensions et le
stress. Ils pourront être affichés dans les salles de classe, les couloirs de l'école et partagés sur
les plateformes en ligne pour une plus grande visibilité.
56
En mettant en œuvre cette campagne de sensibilisation, il sera possible d'informer et
d'encourager les élèves jeunes filles à pratiquer le rugby, en leur faisant découvrir les bienfaits
de cette activité sur leur santé. La combinaison de séances d'information, d'ateliers pratiques,
d'intégration dans le programme d'EPS, de partage d'expériences et de supports de
sensibilisation contribuera à créer un environnement propice à l'engagement des jeunes filles
dans la pratique du rugby. En leur offrant la possibilité d'explorer ce sport et de bénéficier de
ses nombreux avantages, nous encourageons leur épanouissement physique et mental. Il est
également important de souligner que la pratique du rugby permet aux jeunes filles de
développer des compétences précieuses telles que la confiance en soi, la résilience, la
coopération et le leadership. Ces compétences sont transférables dans d'autres aspects de leur
vie et peuvent les aider à réussir dans leurs études, leurs relations et leurs futures carrières.
Pour renforcer l'impact de la campagne de sensibilisation, il est recommandé de solliciter le

soutien des enseignants, des éducateurs et du personnel scolaire. Leur implication active dans
la promotion du rugby féminin incitera davantage les jeunes filles à s'impliquer et à saisir les
opportunités offertes par ce sport.
Enfin, il est essentiel d'établir des partenariats avec des clubs de rugby locaux ou des
associations sportives afin de faciliter l'accès des jeunes filles à la pratique régulière du rugby
en dehors du cadre scolaire. Ces partenariats permettront de prolonger l'engagement des
élèves et de les encourager à poursuivre leur passion pour ce sport au-delà de leur expérience
scolaire.
En combinant ces différentes approches, nous pouvons promouvoir efficacement la pratique

du rugby chez les jeunes filles, en les aidants à découvrir les bienfaits physiques, mentaux et
sociaux de cette activité. Ensemble, nous pouvons créer un environnement inclusif où chaque
élève a l'opportunité de s'épanouir et de développer son plein potentiel à travers le rugby.
2-2 A l’endroit des enseignants d’EPS
L’organisation des séances d'information : s’avère nécessaire pour les enseignants d'EPS
peuvent organiser des séances d'information dédiées aux jeunes filles pour leur présenter les
avantages de la pratique du rugby. Ils peuvent mettre en évidence les bienfaits sur la santé tels
que le développement de la force musculaire, l'amélioration de l'endurance cardiovasculaire et
le renforcement des capacités motrices. Ces séances permettront aux jeunes filles de
comprendre les avantages spécifiques qu'elles peuvent tirer de la pratique du rugby.
57
Il est indispensable de mettre en valeur des modèles féminins : pour inspirer les jeunes filles
et leur montrer qu'elles peuvent exceller dans le rugby, les enseignants d'EPS peuvent
présenter des modèles féminins de réussite dans ce sport. Par exemple, ils peuvent mentionner
des championnes de rugby renommées, telles que la rugbywoman JESSY Tremoulière, pour
illustrer les performances et les réalisations exceptionnelles des femmes dans ce domaine.
Mettre en avant ces modèles féminins permettra aux jeunes filles de se projeter et de se sentir
encouragées à essayer le rugby.
Aussi la création des clubs et des événements dédiés : aux élèves permet-elle aussi aux
enseignants d'EPS de collaborer avec des clubs de rugby locaux pour créer des clubs et des
événements spécifiquement réservés aux jeunes filles. Ces initiatives offriront aux jeunes
filles un environnement sûr et inclusif où elles pourront s'engager dans la pratique du rugby
avec confiance et plaisir. Les clubs et les événements dédiés aux jeunes filles permettront
également de favoriser l'épanouissement social et la camaraderie entre les participantes.
Il faut proposer un suivi et un accompagnement régulier des jeunes filles intéressées par le
rugby en leur offrant un encadrement approprié. Ils peuvent organiser des séances
d'entraînement régulières, suivre leur progression et les encourager à participer à des
compétitions adaptées à leur niveau. Ce suivi continu permettra aux jeunes filles de
développer leur confiance en elles, de renforcer leurs compétences et de réaliser leurs
objectifs sportifs.
En mettant en place ces actions spécifiquement destinées aux jeunes filles, les enseignants
d'EPS contribueront à promouvoir la pratique du rugby parmi cette population. Les jeunes
filles pourront ainsi bénéficier des bienfaits sur leur santé, développer leurs compétences
sportives et s'épanouir dans un environnement inclusif et stimulant.
2-3 A l’endroit des parents d’élèves
Afin de sensibiliser les parents d'élèves sur les bienfaits du rugby pour leurs enfants, il est
recommandé aux enseignants d'EPS de mettre en place des initiatives spécifiques. Voici une
proposition de suite pour cette recommandation :
L’organisation des séances d'information dédiées aux parents : Les enseignants d'EPS peuvent
organiser des séances d'information spécifiquement destinées aux parents d'élèves pour
présenter les avantages de la pratique du rugby pour leurs enfants. Au cours de ces séances, ils
58
peuvent aborder les bienfaits sur la santé tels que le développement de la force musculaire,
l'amélioration de l'endurance cardiovasculaire, le renforcement des capacités motrices, ainsi
que les aspects sociaux et émotionnels liés à la participation à un sport d'équipe.
Il est important de mettre en valeur des modèles féminins : pour renforcer l'engagement des
parents dans le rugby, il est important de leur présenter des modèles féminins inspirants.
Mentionner des noms de championnes de rugby, comme la célèbre rugbywoman JESSY
Tremoulière, peut être un moyen efficace de susciter leur intérêt et de montrer qu'il existe des
opportunités pour leurs enfants, quelle que soit leur genre. Les enseignants peuvent partager
des histoires de réussite de femmes dans le rugby, mettre en avant leurs réalisations et
souligner les opportunités de carrière et les réalisations sportives que le rugby peut offrir.
Il faut expliquer les mesures de sécurité : Les enseignants d'EPS peuvent fournir des
informations détaillées aux parents sur les mesures de sécurité mises en place lors de la
pratique du rugby. Ils peuvent expliquer les règles du jeu, les équipements de protection
utilisés et les protocoles de prévention des blessures. Cela permettra aux parents de se sentir
rassurés quant à la sécurité de leurs enfants lors de la pratique de ce sport.
Aussi encourager la participation active des parents : Les enseignants d'EPS peuvent inviter
les parents à participer activement à la sensibilisation en les encourageant à soutenir leurs
enfants dans la pratique du rugby. Ils peuvent les informer sur les avantages d'assister aux
matchs et aux entraînements, de s'impliquer dans les activités du club de rugby et
d'encourager leurs enfants à persévérer dans ce sport. En obtenant le soutien des parents, il est
plus probable que les enfants se sentent encouragés et soutenus dans leur pratique du rugby.
Faciliter l'accès à l'information : Les enseignants d'EPS peuvent mettre à disposition des
parents des ressources et des documents d'information sur le rugby, tels que des brochures ou
des liens vers des sites web pertinents. Cela permettra aux parents de se renseigner davantage
sur les aspects techniques, les compétitions et les opportunités de pratique du rugby pour leurs
enfants. Ils pourront ainsi prendre des décisions éclairées et encourager activement leurs
enfants à s'engager dans ce sport.
En mettant en œuvre ces recommandations, les enseignants d'EPS peuvent contribuer à

sensibiliser les parents sur les bienfaits du rugby pour leurs enfants, en mettant en valeur les
avantages sur la santé, en expliquant les mesures de sécurité et en encourageant la
participation active des parents dans la pratique de ce sport.
59
2.4. A l’endroit de l’INJS (Institut National de la Jeunesse et des Sports)
Pour la mise en place d'un programme de sensibilisation visant à promouvoir la pratique du

rugby chez les jeunes filles à l’école :
Il est indispensable de faire des campagnes médiatiques : L'INJS peut collaborer avec des
médias locaux pour lancer des campagnes médiatiques mettant en avant les avantages du
rugby féminin et l'importance de la participation des jeunes filles à ce sport. Cela peut inclure
des spots télévisés, des articles dans les journaux et des publications sur les réseaux sociaux,
visant à sensibiliser le grand public sur les bienfaits de la pratique du rugby pour les jeunes
filles.
Témoignages de joueuses professionnelles ou de modèles inspirants : L'INJS pourrait inviter
des joueuses professionnelles de rugby ou des modèles inspirants, qui ont réussi dans ce sport,
à partager leur parcours et leurs réussites avec les jeunes filles. Ces témoignages pourraient
être organisés sous forme de conférences, de rencontres informelles ou de séances de
questions-réponses, permettant aux jeunes filles de s'identifier à ces modèles et de se projeter
dans une pratique régulière du rugby.
Aussi fait la Promotion de la diversité et de l'inclusion : Il est important de mettre l'accent sur
la diversité et l'inclusion dans la promotion du rugby féminin. L'INJS peut souligner
l'accessibilité du rugby à toutes les jeunes filles, quels que soient leur origine, leur condition
physique ou leurs niveaux de compétence. En mettant en avant des histoires de jeunes filles
issues de milieux variés et en promouvant un environnement inclusif, l'INJS encouragera la
participation et la diversité dans la pratique du rugby.
En mettant en place ce programme de sensibilisation, l'INJS pourra promouvoir activement la
pratique du rugby chez les jeunes filles, en mettant en avant les avantages de ce sport, en
organisant des événements spécifiquement destinés aux filles, en informant les élèves sur les
bienfaits du rugby féminin et en offrant des modèles inspirants pour encourager leur
engagement dans ce sport.
60
CONCLUSION
Ces études mettent en évidence la pertinence scientifique du sujet de la non-pratique du rugby

chez les jeunes filles en identifiant les obstacles et les facteurs qui peuvent avoir une influence
sur la participation des filles dans ce sport. Ces résultats peuvent aider à développer des
stratégies pour encourager la participation des filles au rugby et d'autres sports de contact et à
promouvoir l'égalité des genres dans le sport
En définitive, il convient de rappeler que notre étude a porté sur « Les facteurs explicatifs la
non pratique du rugby des élèves de la classe de première du lycée moderne 2 de Divo ».
L’objectif général de cette recherche étude est de comprendre le refus de la pratique des
élèves jeunes filles de la classe de première du LM2D. Ce travail apprécie également le refus
de la pratique du rugby. Pour y parvenir, nous sommes partis du problème de recherche et
d’un passage en revue de quelques travaux empiriques portant sur deux grands axes des
hypothèses spécifiques.
La première affirme que la non pratique du rugby des élèves jeunes filles du LM2D est
déterminé par la peur. La deuxième soutient que la perception négative du rugby est expliquée
par la perception qu’elles même ont du rugby. L’étude s’est appuyée sur des théories : la
théorie psychosociale de Delouvée (2002), la théorie de l'appréhension de l'évaluation de
Zinbarg (1998) et la théorie de l'auto-efficacité de Bandura (1977).
Soixante-sept élèves jeunes filles de la classe de première du LM2D ont constitué notre
échantillon d’étude. A la suite de la passation du questionnaire et du traitement des données, il
ressort que les hypothèses émises sont validées.
Les résultats de cette analyse quantitative permettront de mieux comprendre les facteurs qui
influencent la non-pratique du rugby chez les élèves jeunes filles de la classe de première du
Lycée Moderne 2 de Divo. Ces résultats pourront ensuite servir de base pour formuler des
recommandations et des actions spécifiques visant à promouvoir la participation des jeunes
filles de cette classe au rugby, en s'attaquant aux obstacles identifiés dans l'étude.
Il est important de souligner que cette approche quantitative nous fournira des données
objectives et quantifiables sur la situation spécifique des élèves jeunes filles de la classe de
61
première du Lycée Moderne 2 de Divo, mais elle ne nous permettra pas d'explorer en
profondeur les motivations individuelles et les expériences spécifiques de chaque participante.
Des suggestions à l’endroit des élèves jeunes filles, des enseignants d’EPS, des parents
d’élèves et de l’INJS. En somme les résultats présentés dans cette recherche s’avèrent
pertinents pour la compréhension du refus des élèves jeunes filles à la pratique du rugby.
62
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67
ANNEXES
vii
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Aperçu du terrain de football et de rugby……………………………………..….ix
Annexe 2 : Aperçu d’un match de rugby à l’INJS…………………………………………….ix
Annexe 3 : Image montrant une photo de groupe des filles du club de rugby de Divo………x
Annexe 4 : Image montrant quelques filles du club de rugby après un entrainement………..x
Annexe 5 : Cartographie du département de Divo……………………………………………xi
viii
Annexe 1 : Aperçu du terrain de football et de rugby
Source : Photo prise par Kone Fatim, février 2023
Annexe 2 : Aperçu d’un match de rugby à l’INJS
Source : photo prise par Kone Fatim, février 2023
ix
Annexe 3 : image montrant une photo de groupe des filles du club de rugby de Divo
Source : Photo prise Kone fatim, février 2023
Annexe 4 : image montrant quelques filles du club de rugby après un entrainement
Source : Photo prise Kone fatim, février 2023
x
Annexe 5 : cartographie du département de Divo
Source : Google map, 2023
xi
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ELEVES JEUNES FILLES DU LYCEE
MODERNE 2 DE DIVO
Février 2023- KONE FATIM ERUDYCE MELISSA CARELLE*
Dans le cadre d’une étude menée en vue de la préparation de notre mémoire de fin de cycle
portant sur le sujet “ Perception du rugby chez des élèves jeunes filles du lycée moderne
De Divo, nous venons à travers ce questionnaire, solliciter votre collaboration. Nous vous
rassurons que les données seront traités dans le strict respect de l’anonymat et en toute
confidentialité.
Cochez la réponse qui convient
1) Tranche d’âge 15ans à 17ans ; 18ans à 20ans ; plus de 20ans
2) Avez-vous déjà joué au rugby?

Oui ; Non
3) Avez-vous déjà assisté à un match
Oui ; Non
de rugby
4) Avez-vous déjà regardé un match
Oui ; Non
de rugby
Un peu d'expérience ; Aucune expérience préalable
5) Quel est votre niveau d'expérience
; Aucune expérience significative
6) Comment percevez-vous le rugby Plus difficile ; Plus facile ; Similaire a d'autres
par rapport à d’autre sport en EPS sports pratiqués ; Pourquoi
7) Pourquoi
8) Avez-vous déjà pratiqué un sport de
contact auparavant, si oui comment oui ; non
comparez-vous le rugby à ces sport ?
9) Pourquoi ?_
10) Quels sont les aspects les plus
Les contacts physiques ; Les règles du jeu ; Les
difficiles ou les plus intimident du
stratégies de jeu ; Pourquoi?
rugby pour vous ?
11) Pourquoi ?
12) Comment percevez-vous l'aspect Trop intense ; Approprié ; Pas assez intense ;
physique du rugby ? Pourquoi ?
13) Pourquoi ?
14) Comment percevez-vous l'aspect Trop difficile ; Approprié ; Pas assez difficile ;
technique du rugby Pourquoi ?
15) Pourquoi ?
16) Comment vous sentez-vous
Excitée ; Anxieuses ; Indifférente ; Pourquoi ?
lorsque vous Jouez au rugby ?
17) Pourquoi ?
xii
18) Avez-vous déjà ressenti de
l'intimidation ou de l’exclusion en
Oui ; Non
raison de votre sexe lorsque vous jouer
au rugby ?
19) Comment percevez-vous le niveau Très soutenu et encourageant ; Un peu soutenu et
de soutien et d’encouragement de vos encourageant ; peu soutenu et encourageant ;
enseignants d’EPS pour le rugby ? Justifier
20) Justifier
21) Pensez-vous que le rugby devrait
Oui ; non
être encouragé pour les filles en EPS ?
22) Pourquoi ?
23) Quels sont les avantages que vous Amélioration de la confiance en soi ;
avez retirés de la pratique du rugby en développement des compétences physiques ;
EPS ? Renforcement de l'esprit d'équipe ; Pourquoi ?
24) Pourquoi ?
25) Comment percevez-vous les
stéréotypes de genre associés au Ils sont justes ; Ils sont injustes ; je ne sais pas
rugby ?
26) Pourquoi ?
27) avez-vous l'intention de continuer
Oui ; Non ; je ne suis pas sure
à pratiquer le rugby à l’avenir ?
28) comment pourriez-vous En les informant sur les avantages du rugby ; En
encourager d'autres filles à essayer le leur montrant comment jouer ; En les encourageant
rugby en EP S ? à se joindre à une équipe de rugby
FIN DU QUESTIONNAIRE
xiii
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE................................................................................................................................I
DEDICACE..............................................................................................................................III
REMECIEMENTS...................................................................................................................III
LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES..............................................................................IV
LISTE DES TABLEAUX .........................................................................................................V
INTRODUCTION......................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE.............................5
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE.....................................................................................6
I. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET........................................................................6
1. Motivation personnelle...........................................................................................................6
2. Pertinence sociale....................................................................................................................8
3. Pertinence scientifique............................................................................................................9
II.REVUE DE LITTERATURE ET CADRE DE REFERENCE............................................11
1. Revue de littérature...............................................................................................................11
1.1 Expose des travaux.............................................................................................................12
1.1.1 Perception du rugby des élèves jeunes filles....................................................................12
1.1.2 Causes de la non-participation des jeunes filles au rugby...............................................15
1.2. Synthèse critique des travaux.............................................................................................19
2. Cadre de référence................................................................................................................19
2.1 Définition des concepts.......................................................................................................19
2.2.Cadre théorique de référence..............................................................................................23
2.2.1. Théorie psychosociale de Delouvée (2002)....................................................................23
2.2.2.Théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg (1998)..........................................24
2.2.3.Théorie de l’auto-efficacité de Bandura (1977)...............................................................24
III.PROBLEME, QUESTIONS, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE..........25
1. PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE.............................................................25
1.1 Problème de recherche........................................................................................................25
1.2 Questions de recherche.......................................................................................................26
1.2.1 Question principale.........................................................................................................26
1.2.2 Question subsidiaire.......................................................................................................27
2. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHES........................................................27
2.1 Objectifs de recherche.........................................................................................................27
xiv
2.1.1 Objectif général...............................................................................................................28
2.1.2 Objectifs spécifiques.......................................................................................................28
2.2 Hypothèses de recherche...................................................................................................28
2.2.1 Hypothèse principale......................................................................................................28
2.2.2 Hypothèses spécifiques...................................................................................................28
2.3 Variable...............................................................................................................................29
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE....................................................................31
I.TERRAIN POPULATION ET ECHANTILLON..................................................................31
1.Description du terrain............................................................................................................31
1.1Personnel de l’établissement................................................................................................32
1.2. Organisation et fonctionnement.........................................................................................34
1.3. Activités extrascolaires..................................................................................................35
2. Population..........................................................................................................................35
3. Echantillon............................................................................................................................36
II.TECHNIQUES DE RECHERCHE, ANALYSE DE DONNEES ET CONDITIONS
SOCIALES DE L’ETUDE.......................................................................................................37
1. TECHNIQUE DE RECHERCHE.........................................................................................37
1.1 Pré-enquête....................................................................................................................39
1.2 Enquête proprement dite................................................................................................40
2- METHODE D’ANALYSES DE DONNEES......................................................................41
3- CONDITION SOCIALE DE L’ETUDE..............................................................................42
3.1.PROTOCOLE DE RECHERCHE......................................................................................42
3.2 DIFFICULTES RENCONTREES......................................................................................42
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS.....................................................................................44
CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS..................45
I-PRESENTATION ET INTERPRETATION DES DONNEES.............................................45
1.Présentation des résultats.......................................................................................................45
2.Interprétation des résultats.....................................................................................................48
CHAPITRE 4 : DISCUSSION, PERSPECTIVE ET PROPOSITION DE SOLUTION OU
SUGGESTION.........................................................................................................................49
I. DISCUSSION........................................................................................................................49
1.ESSAI DE VA LIDATION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE..............................49
1.1.Hypothèse principale..........................................................................................................49
1.2.Hypothèse spécifique 1.......................................................................................................50
1.3.Hypothèse spécifique 2.......................................................................................................50
xv
II.PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS................................................................................50
1-PERSPECTIVES...................................................................................................................50
2-SUGGESTIONS....................................................................................................................51
2-1 A l’endroit des élèves jeunes filles.....................................................................................52
2-2 A l’endroit des enseignants d’EPS.....................................................................................53
2-3 A l’endroit des parents d’élèves.........................................................................................54
2.4 A l’endroit de l’INJS...........................................................................................................56
CONCLUSION.........................................................................................................................57
ANNEXES................................................................................................................................vii
TABLE DES MATIERES………………………………………..………………………….xiv
xvi
RESUME
L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs explicatifs de la non pratique du rugby.
L’étude est inscrite dans les théories suivantes : la théorie psychosociale de Delouvée (2002),
la théorie de l’appréhension de l’évaluation de Zinbarg (1998) et la théorie de l’auto-efficacité
de Bandura (1977). L’enquête de terrain a été réalisée par questionnaire auprès d’un
échantillon de 67 élèves jeunes filles de la classe de première du LM2D, et sélectionné selon
le critère de disponibilité. Les données ont été traitées quantitativement. Ces résultats
montrent que le refus des élèves jeunes fille à pratiquer le rugby est lié à la peur et la
perception négative qu’elles ont du rugby. Ces jeunes filles perçoivent le rugby comme étant
une activité physique dangereuse. Pour pallier à ces difficultés, il est souhaitable de
sensibiliser les élèves jeunes filles sur l’existence du rugby et des bienfaits de cette activité sur
leur santé, leur donner des exemples de femme pratiquant le rugby (rugbywoman).
MOTS CLES : rugby, facteurs explicatifs, jeunes filles, élèves
ABSTRACT
The objective of this study is to identify the explanatory factors of the non-practice of rugby.
The study is part of the following theories : the psychosocial theory of Delouvée (2002), the
apprehension theory of evaluation of Zinbarg (1998) and the self-efficacy theory of Bandura
(1977). The field survey was carried out by questionnaire with a sample of 67 young female
students in the first class of the LM2D, and selected according to the criterion of availability.
The data was processed quantitatively. These results show that the refusal of young girl
students to practice rugby is linked to the fear and negative perception they have of rugby.
These young girls perceive rugby as a dangerous physical activity. To overcome these
difficulties, it is desirable to make young female students aware of the existence of rugby and
the benefits of this activity on their health, giving them examples of women practicing rugby
(rugbywoman).
KEY WORDS : rugby, explanatory factors, young girls, students
xvii

Erudyce Memoire Master 2023

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FACTEURS EXPLICATIFS DE LA NON

PRATIQUE DU RUGBY CHEZ DES ELEVES

LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES..............................................................................IV

LISTE DES TABLEAUX .........................................................................................................V

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE.............................5

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE.....................................................................................6

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE....................................................................31

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS.....................................................................................44

CHAPITRE 3 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS..................45

CHAPITRE 4 : DISCUSSION ET PERSPECTIVE ...............................................................49

TABLE DES MATIERES………………………………………………………………..…xiv

Nos sincères remerciements vont à l’endroit de notre encadreur Docteure ESSIOMLE

APS ACTIVITE PHYSIQUE ET SPORTIVE

ENS ECOLE NORMALE SUPERIEURE

EPS EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

INJS INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

LM2D LYCEE MODERNE 2 DE DIVO

OISSU OFFICE IVOIRIEN DU SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE

OQLF OFFICE QUEBEQUOISE DE LA LANGUE FRANCAISE

Tableau 1 : Variable indépendante et indicateurs…………………………………………….29

Tableau 2 : Variable dépendante et

Tableau 3: Liste des différents chefs d’établissement depuis la création du

Tableau 4 : Liste des professeurs d’EPS…………………………………………………..

Tableau 5: Liste des activités dans

Tableau 6: Population totale étudiée………………………………………………..

Tableau 7: Répartition des tranches d’âge………………………………………………..

Tableau 8 : Peur sur le refus de pratiquer le rugby………………………………..

Tableau 9 : Perceptions négatives sur le refus de pratiquer le rugby……………...

La seconde partie intitulé « Fondement d’ordre méthodologique » se compose de deux (02)

I. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

Lipsky (1980) souligne l’importance du personnel de niveau inférieur dans la mise en

D’abord en tant qu’étudiant de l’INJS et professeur stagiaire au Lycée Moderne 2 de Divo,

Ces études mettent en évidence la pertinence scientifique du sujet de la non-pratique du rugby

Revue de littérature, également appelée revue bibliographique, est un processus systématique

Pour Ridley (2012), La revue de littérature ce définit comme le processus d'examen et

1.1.1 Perception du rugby des élèves jeunes filles

L'étude a utilisé un questionnaire distribué à un échantillon représentatif de jeunes filles

1.1.2 Causes de la non-participation des jeunes filles au rugby

L'étude réalisée en Nouvelle-Zélande par Lund et Davies (2018) a également révélé

La formation d'entraîneurs féminins est un autre aspect essentiel pour encourager la

1.2. Synthèse critique des travaux

2.1 Définition des concepts

Selon le Robert (2017) : c’est la réunion de sensations en image mentales.

Selon le dictionnaire de la psychologie (2002 :551) La perception représente l’ensemble des

2.2 Cadre théorique de référence

2.2.2 Théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg (1998)

La théorie de l'appréhension de l'évaluation de Zinbarg pourrait suggérer que certaines jeunes

2.2.3 Théorie de l’auto-efficacité de Bandura (1977).

III. PROBLEME, QUESTIONS, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE

1. PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE

1.1 Problème de recherche

En France, la pratique du rugby en milieu scolaire est également en pleine croissance, et de

Aux États-Unis, la pratique du rugby en milieu scolaire est également en développement,

Suite à ce paradoxe, il devient primordial de mener des recherches approfondies afin de

1.2 Questions de recherche

Les questions de recherche se subdivisent en question principale et en question subsidiaire.

I.2.1 Question principale

La question principale de cette étude est formulée comme suit:

I.2.2 Questions subsidiaires

Les questions subsidiaires qui découlent de la question principale sont :

2. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHES

Les objectifs de recherche se déclinent en objectif général et en objectif spécifiques

2.1 Objectifs de recherche