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Histoire des pratiques corporelles

2) Des 1ère réalisation à l’idée olympique

➢ 1888 : Coubertin publie L’éducation en Angleterre.


➢ 1890 : ralliement à l’USFSA : création de la Revue athlétique, loi Bourgeois sur les 1ères
associations sportives scolaires (secondaire).
➢ Expérience pédagogique à l’école Monge, il se rend compte que l’institution française n’est
pas prête au changement, beaucoup de reticence.
➢ 1892 : Création de la commission pédagogique. C’est la 1ère déclaration publique dont
l’intention est d’organiser les JO Modernes → diffuser au sein de la société le sport / faire
découvrir le sport à la population et pouvoir convaincre du pouvoir éducatif du sport.

Les Jeux Olympiques un moyen de… faire connaître le sport que Coubertin voyait comme un
vecteur éducatif.

1894 : Adoption du plan général.

Caractéristiques :

• périodicité de 4 ans.
• caractères modernes des sports.
• exclusion des scolaires (seulement des hommes adultes).
• désignation d’un comité international de 14 membres.
• principe des jeux tournants (les JO n’ont pas lieu toujours au même endroit).

1896 : 1er Jeux Olympiques Modernes à Athènes (clin d’œil aux JO Antiques).

• 12 nations (9 pays d’Europe, États-Unis, Australie, Chili).


• 295 participants.
• Plus de 50 000 spectateurs.
• Victoire du berger Spiridon Louys au marathon, en 2h58.

Les conditions de réalisation de l’idée olympique :

• Idée pas neuve.


• Organisation précise.
• Olympisme constitué en philosophie.
• Protocole hautement symbolique.
• Contexte favorable.

Le CIO va être implanté à Lausane.

II) Les Jeux Olympiques Antiques

➢ Premiers J.O. Antiques instaurés en 776 avant J.C. → réactualisation de jeux plus anciens.
➢ Organisation : célébration devient régulière à partir de 776 av. J.C., tous les 4 ans
Événement majeur du monde entier : compter le temps en se référant aux olympiades,
événement central dans la vie de la Grèce antique (4 ans = 1 olympiade).

4 caractéristiques fondamentales :

• Cérémonie religieuse où à lieu une confrontation entre les individus lors d’une série
d’épreuves (ce n’est en aucun cas un évènement sportif) → on dédie la victoire au Dieu /
statue de Zeus au centre du site olympique.
• Lié à une organisation politique particulière → politique différente de l'organisation
politique des sociétés occidentales. Instaurent une période de trêve entre ces cités qui
passent leur temps à se « chamailler » entre elles.
• Origine légendaire : les jeux grecs ne peuvent être compris que dans le cadre religieux de la
Grèce antique → sont intimement liés à Hercules.
• Culte de la beauté : compréhensible que si on connaît le culte de la beauté dans la
philosophie grecque et l'organisation grecque. Dimension esthétique revendiquée, un rapport
aux arts, un culte du beau → dimension constitutive des JO Antiques.

Les différentes épreuves :

• Courses : stade, course en arme (dimension militaire), course de jeunes filles (dimension
esthétique → image de beauté).
• Épreuves gymniques :
- pentathle : course, disque, javelot, saut, lutte
- lutte, boxe, pancrace
• Courses de chevaux : attelés, montés.
• Concours artistiques : cithare et lyre, flûte, œuvres littéraires.

J.O. Antiques → « foire d'exposition où on est sensés montrer le meilleur dans les activités
physiques et artistiques en hommage au Dieu».

➢ Des athlètes « professionnels » → ne sont pas des membres des élites, membres du peuple
préparés, professionnalisés pour participer aux différentes épreuves.
➢ Entraîneurs, médecins.
Comparaison des JO Antiques et Modernes :

Mise au point sur quelques idées coubertiniennes :

• Sur l'amateurisme : d'une position très crispée à... → premiers J.O. Modernes réservés aux
sportifs amateurs.
• Sur le sport des femmes : selon lui le sport n'est pas fait pour les femmes Femmes arrivent à
s'immiscer dans les épreuves sportives au fur et à mesure du temps (1900 → golf, tennis /
1908 → patinage artistique…).
• Sur l'égalité des races : 1900 → égalité de principes mais inégalité de nature (blanc d'un
pays occidental est supérieur aux autres).
• Sur le sport comme vecteur de paix sociale : le sport est une concrétisation de l'idéal
démocratique qui permettrait de fraterniser le peuple. Sport comme événement du progrès
social. Dimension égalisatrice du sport : règles les mêmes pour tout le monde.
→ Le sport réservé à une élite.

Conclusion :

Ruptures et ressemblances :

• Rapport à la violence.
• Rapport à l’éthique.
• Rapport à la religion.
• Organisation de la société.
• Sport et politique.
• Femmes et sport.

Les biais de la continuité :

• Oublier le contexte social et culturel.


• Nier l’histoire (ne pas oublier le sens des pratiques aux différentes époques).
• Sens des pratiques.
• Point commun : dimension agonale (confrontation).
→ Mais elles s’exprime différemment selon les époques !!!

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