Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sparte
Cité des exercices physiques par excellence
Système éducatif immuable et sévère
Préparation aux combats et aux beaux corps
Combattant = hoplite
Mixité des exercices
Cet entrainement physique a un but : la sauvegarde et l’intérêt de la cité avant
tout
Les deux mots d’ordres sont :
Patriotisme
Dévouement jusqu’au sacrifice
Organisation de l’éducation à Sparte :
L’enfant est enlevé de sa famille à l’âge de 7 ans
Il passe de classe d’âge en classe d’âge, dirigée par des moniteurs soumis à des
exercices pénibles
Accoutumance a la douleur à partir de 12 ans
Mal nourri, obliger à voler
A la fin de l’adolescence il fait la crypsie :
Ils ont un poignard […] tant qu’il fait jour, ils se disséminent dans les retraites
les plus ignorées, sans rien faire; la nuit tombée, ils gagnent les chemins que
suivent les hilotes (=esclaves), s’ils en surprennent un, ils l’égorgent »
Athènes
L'éducation à Athènes est très différente de celle qui se pratique à Sparte :
moins militaire et gérée par des individus et non pas par cité
Les exercices physiques dominent car ils épanouissent le corps et forme le
caractère avec formation intellectuelle
Objectif : devenir « bel & bon » (kalos kagathos)
Au début du 5e siècle avant notre ère (époque classique), le jeune garçon fréquente
successivement trois écoles :
- à partir de 7 ans, celle du grammatiste (celui qui enseigne l'alphabet
(grammata)
- celle du cithariste pour la musique
- à partir de 12 jusque vers 16 ans, celle de la palestre avec pédotribe (de "pais"
l'enfant et "tribo" exercer)
Le nouvel écolier passe sous la surveillance du pédagogue (de "pais" l'enfant et
"agein" : conduire), esclave chargé de l'accompagner dans les trajets entre
l'école et la maison + formation morale
Vêtu d'un manteau pourpre, le pédotribe est armé d'un long bâton fourchu qui
lui sert à corriger les élèves récalcitrants
Les jeunes gymnastes s'exercent nus (gymnos = nu), pour protéger leur corps
contre les intempéries, s'enduisent le corps d'huile et le recouvrent ensuite de
poussière
Après l'entraînement, au son du hautbois, ils se décapent la peau avec un
racloir de bronze, le strigile
Ils pratiquent les 5 cinq sports du pentathlon :
Lutte
Course
Saut
Lancement disque et javelot
❖ On peut lire dans Aristophane, Les Nuées, (vers 1002 et suiv.) le résultat idéal
de cette éducation athénienne :
« Tu passeras des loisirs au gymnase […] si tu agis comme je dis tu auras toujours
la poitrine robuste, le teint clair, les épaules carrées, la langue courte, les fesses
grosses et le sexe petit »
Appolon= idéal de la beauté masculine
Le jeune athénien termine sa formation par l’éphébie
- L'éphébie rassemble les jeunes citoyens de 18 à 20 ans, astreints au service
militaire. Il est formé au combat hoplitique
Ephébie :
Le jeune est tenu à l'écart de sa famille pendant toute la durée de son
initiation
L'initiation commence par une formation religieuse. Les éphèbes sont
invités à honorer les différents sanctuaires de la cité
Pendant la première année, les entraînements se déroulent en dehors
de murs de la ville dans des camps militaires situés aux frontières de la
cité
Cette première étape de la formation s'achève par la remise de la part
de l'État du bouclier rond de l'hoplite et d’une lance
Ils prêtent ensuite, serment de fidélité à la cité et ses institutions
La deuxième année se déroule dans les garnisons de la région
d’Athènes
Les jeunes recrues participent aux travaux importants, tels que la
construction des ponts, de retranchements ou de fortification
A la fin des deux années, le jeune éphèbe est affecté au groupe
militaire représentant sa tribu : la taxis
Il reste mobilisable jusqu'à l'âge de 60 ans
Conclusion
Dès l’enfance, l’Athénien est bercé par la pratique des exercices physiques à
travers les agônes, l’éducation, les loisirs et l’éphébie
Les exercices physiques permettent de répondre aux critères de beauté et de
citoyenneté
Présentation générale :
Des concours sportifs sont organisés à Olympie et sont désignés d’après le
nom du site, « Jeux Olympiques »
Fondation en 776 avant notre ère
Ces jeux ont lieu au même endroit, tous les 4 ans
Cette période de quatre années a pris le nom d’«Olympiade » et servait de
système de datation : le temps ne se comptait pas en années, mais en
Olympiades
À l’occasion de ces Jeux Panhelléniques (=qui regroupe tous les Grecs) = trêve
sacrée
Des messagers (spondophores) vont de cité en cité pour annoncer la date des
compétitions
Ils exigent l’arrêt des combats, avant, pendant et après les Jeux afin de
permettre non seulement aux athlètes mais aussi aux spectateurs de se
rendre sur les sites en toute sécurité, à l’aller comme au retour
Les Jeux Panhelléniques ont un caractère religieux très important
Chacun des Jeux était célébré en l’honneur d’un dieu précis :
Zeus, le roi des dieux, à Olympie et à Némée
Apollon, le dieu de la lumière et de la raison, à Delphes
Poséidon, le dieu de la mer et des chevaux, à l’Isthme de Corinthe
Lors des concours sportifs, on considère que la victoire est accordée par les
dieux
Le site d’Olympie
Tricheries et amendes
Lorsque les athlètes ne respectent pas les règles, le juge sévit pendant le
concours en usant du fouet
Pour des fautes plus graves, les athlètes doivent payer une amende. Avec cet
argent, on fait ériger des statues de Zeus à Elis et à Olympie, et on inscrit les
noms des tricheurs sur leur socle
À Olympie, ces statues (les Zanes) sont disposées le long du chemin du stade
Le déroulement
1er jour :
Les athlètes ainsi que les juges prêtent le serment d’agir dans le respect des règles
Concours pour les trompettistes et les héraults
2e jour :
Compétitions hippiques dans l’hippodrome
Epreuve reine = course des quadriges (char tiré par quatre chevaux)
Courses de chars tirés par poulains et course de chevaux montés
Conducteur de char = aurige
Seuls avec longue tunique
Les vainqueurs ne sont ni les jockeys, ni les auriges, mais les propriétaires des
chevaux
Le pentathlon a lieu dans le stade pendant l’après-midi : Il comporte cinq épreuves :
lancer du disque, saut en longueur, lancer du javelot, course et lutte
Le lancer du disque : pratiqué sans élan tous les athlètes utilisent le même disque
Le saut en longueur: utilisation d’haltères en pierre ou en métal, de forme variable
L’épreuve consiste probablement en une suite de cinq sauts à pieds joints et sans
élan, ce qui suppose de l’harmonie et un sens du rythme Le rythme est souligné par
un joueur de flûte
Le lancer du javelot : utilisation d’une lanière de cuir fixée sur la hampe du javelot
afin de lui conférer une rotation supplémentaire
3e jour :
Point culminant des jeux
Réservé au grand sacrifice : cent bœufs abattus (=hécatombe) en l’honneur de Zeus et
d’autres divinités
Viande est partagée par la communauté lors d’un repas auquel assistaient tous les
participants aux Jeux
4e jour :
Les courses à pied dans le stade
Les spectateurs prennent place sur les talus
Les officiels (organisateurs et juges) bénéficient d’une tribune
Le stade est rectangulaire ; on court en ligne droite. Le sol est de terre battue. Les
concurrents prennent place sur une ligne de départ signalée par des pierres en
calcaire blanc
Pour les courses plus longues, les coureurs contournent une borne ou un poteau à
chaque fin de stade
Il existait différent types de courses :
- La course du stade, une longueur de stade, soit environ 192m
- Le diaulos, deux longueurs ou double stade
- Le dolichos, une course de longue distance (de 7 à 24 stades)
- La course en armes (à Olympie, il s’agissait d’un diaulos), revêtus d’un casque
et de jambières et portaient un bouclier
L’après-midi est consacré au sports de combat : pugilat (boxe), lutte et pancrace
Tirage au sort des athlètes
Pas de catégorie de poids
Pour mettre fin au combat, un des adversaires peut lever le doigt
Le pugilat :
- Les mains des pugilistes sont protégées par de longues lanières de cuir
- Des pièces de métal sont même ajoutées sur les jointures des mains, rendant
ainsi les coups beaucoup plus violents
La lutte: les lutteurs combattent debout, à mains nues Il existe différentes prises.
Celui qui touche le sol à trois reprises au moins avait perdu
Le pancrace : sorte de lutte qui autorise tous les coups à part mordre, arracher les
yeux et introduire les doigts dans le nez de l’adversaire
5e et dernier jour :
Vainqueurs a l’honneur
Dans le stade ils sont couverts de ruban et recevaient des palmes
On leur donne ensuite des couronnes d’olivier lors d’une cérémonie solennelle
Enfin, les vainqueurs sont conviés à un banquet avec les juges
Les récompenses
Un seul vainqueur par épreuve son prix est une couronne de feuillage
À Olympie, une couronne d’olivier sauvage. En plus de sa couronne, l’athlète
victorieux reçoit un ruban de laine rouge, la taenia
Conclusion
Le fin des Jeux Olympiques
Durant plus d’un millénaire, les Grecs, puis plus tard les Romains, se réunissent à
Olympie pour célébrer ensemble la fête en l’honneur de Zeus et veillent à ce que les
Jeux Olympiques restent un événement majeur
C’est un décret de l’empereur Théodose en 393 après J.-C. qui interdit la pratique des
cultes païens et par là l’organisation des Jeux