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Chapitre 4 : AP et sport dans la Rome Antique

Valeurs, organisation et évolution des pratiques

• Valeurs :
On ne doit pas analyser le temps passé avec ses valeurs contemporaines.
Exemple : on peut difficilement comprendre le statut de la femme avec ses
représentations actuelles (pareil pour les hommes).
Exemple : comprendre les représentations du corps et ses valeurs
Si on veut comprendre le passé, il faut comprendre les valeurs qui organisent la période
étudiée.

• Organisation / structuration des AP :


Sur les cultures égyptienne et grecque, les espaces pour pratiquer ne sont pas
spécifiques (on utilise les espaces naturels comme à Olympie). Or avec la culture
romaine, on va voir se développer des infrastructures spécifiques à l’usage de ces
pratiques physiques, ex : Arènes de Nîmes.
Ces activités sont plus de l’ordre de l’organisationnel que du spontanée.

• Evolution :
On va essayer de comprendre si les pratiques évoluent :
- par rapport aux pratiques grecques
- par rapport aux pratiques du 21ème siècle
On identifiera les continuités et les ruptures.

Repères bibliographiques :
• JP Thuillier, le sport dans la Rome Antique (1996) : les acteurs sont mis en
compétition, ces AP ont des enjeux identitaires, économiques (échange) et
hygiéniques sport = mise en spectacle des pratiques physiques.
• P Veyne, Comment on écrit l’histoire ? (1979) L’historien ne doit pas regarder et
interroger le passé avec ses valeurs contemporaines.

I. Les pratiques physiques romaines :

1. Nature et contexte
2. Les exercices corporels (faire rentrer l’homme dans l’ordre du monde = le
cosmos ; moyen de s’épnaouir)
3. Les jeux de balle
4. Les activités athlétiques (enjeux militaires, on recherche plus l’entrainement, la
formation)
5. Les jeux féminins
1. Nature et contexte

Au cours de cette période, la culture romaine va s’exercer pendant plus de 6 siècles


(2ème siècle avant JC - 4ème siècle après JC).
La culture romaine repose sur une politique de conquête et de colonisation : cette
culture va s’appuyer donc sur une puissance militaire qui va avoir des conséquences sur
les activités et exercices corporels : préparation physique et athlétique des
légionnaires.
Elle repose également sur une culture d’identification : la colonisation est faite sans
volonté d’éradiquer les traces anciennes. On impose une culture en s’appuyant sur les
valeurs, les coutumes des colonies conquises. Les jeux du cirque vont être un moyen de
se reconnaitre, de s’identifier en tant que citoyen romain.
La culture romaine s’appuie sur une politique de construction d’équipements (ex :
viaduc, aqueduc, thermes, arène) pour asseoir son pouvoir. Ces infrastructures
permettront ensuite le développement des exercices corporels. La culture du corps et
l’hygiène sont très importants chez les romains.

On a deux catégories de personnes dans la civilisation romaines : les citoyens romains et


les esclaves.
Dans cette société, il va être possible de déterminer 3 formes de pratiques physiques :
les exercices corporels, les activités athlétiques, les jeux et les divertissements.

2. Exercices corporels

Les exercices corporels sont pratiqués dans


des thermes. Les thermes : bains publics ou
privés où les romains se rendent pour leur
hygiène corporelle et pour assurer un
développement complet du corps avec des
salles de pratique physique. On recherche le
soin complet du corps

Ex : thermes Dioclétien
Ces thermes pouvaient accueillir 3000 personnes par jour ce qui
nous montre l’importance des thermes dans la vie romaine.
Les citoyens romains se nettoient la peau contre des pierres,
l’hygiène est à relativiser des valeurs hygiéniques de l’époque.
On aperçoit des bains, des palestres et des bâtiments qui
regroupent des bibliothèques, des salles de restauration, des gymnases, et un
amphithéâtre avec une piste athlétique.
Ces thermes ont une fonction hygiénique mais également une fonction de socialisation.
On a des traces de ces thermes à Bath en Angleterre (proche de sources d’eau chaude
ou desservis par des viaducs comme les thermes de Chassenon)

Ces thermes sont composés de 5 salles (sur plusieurs niveaux) :


• Le vestiaire = l’APODYTERIUM
• La salle de transpiration (muscu/sauna) = le SUDATORIUM
• Une salle de bains chauds = le CALDARIUM
• Une salle de bains tièdes = le TEPIDARIUM
• Une salle de bains froids = le FRIGIDARIUM

Le but de ce circuit thermal est de participer à l’hygiène corporelle.

On retrouve des outils d’hygiène corporelle dans les THERMES : les STRIGILLES, qui
servent maintenant à enlever la peau morte et la transpiration.
L’hygiène corporelle se fait sur la base d’une pratique aquatique mais ce n’est pas si
hygiénique : à Rome, les gens de toutes catégories sociales vont dans les thermes, même
ceux qui ont des maladies de peau. La connaissance de l’époque ne prêtait pas attention
aux maladies.

On retrouve aussi des palestres : gymnases pour l’entrainement corporel des athlètes
(ou jeunes enfants).
Cet entrainement est fait sous le contrôle d’un pédotribe : maitre de gymnastique, il est
équipé (comme l’arbitre des activités grecques) d’un long bâton qui sert à corriger les
mauvaises attitudes.

3. Les jeux de balle

Aussi appelés des lusius par les Romains. Dans ces thermes on retrouve également des
traces de jeux de balle. Ils sont pratiqués pour se divertir (divertissement du corps et de
l’esprit) et aussi pour s’entrainer.
Dans des matériaux écrits, on lit que les jeux de balle musclent, éclaircissent la vue,
ont des effets sur les viscères = fortification du corps.
Sur des mosaïques, on voit un athlète avec un gant qui frappe une balle. Les plus
vulnérables ne doivent pas pratiquer les jeux de balles.
Ces jeux de balle se différencient selon le poids, la forme, la composition de la balle et
selon le nombre de joueurs :

• Le FOLLIS = jeu qui se joue avec une vessie remplie d’air. Jeu de FRAPPE de
lancer-attraper,, on doit frapper le ballon avec l’avant-bras qui est couvert d’un
gant. Le but est de maintenir le ballon le plus longtemps possible en l’air. Jeu
conseillé pour les JEUNES et les VIEILLARDS car cela ne nécessite pas des
mouvements violents.
• Le PILA (jeu plus urbain) = Balle beaucoup plus grosse et lourde rempli de
plumes. Ce jeu autorise les CONTACTS entre les joueurs pour attraper/frapper le
ballon. Cela peut conduire à des homicides.
Règles : 4-10 joueurs en cercle, au centre il y a un medius currens, il doit
intercepter la pila, les autres doivent lancer la balle à un adversaire qui n’est pas
adjacent. Le medius currens peut pousser n’importe quel joueur.
Ce jeu est intense et peut être violent : En effet CICERON raconte l’histoire d’un
jeune homme qui est jugé pour avoir joué au PILA dans les rues de Rome. Il est
jugé car en jouant au pila, sa balle est venue percutée un coiffeur qui a tranché la
gorge de son client.
• Le PILA PAGANICA = paganis veut dire campagne (jeu plus viril) = jeu plus
rustique venant des campagnes. Ici c’est une balle plus dure en cuir, plus petite,
composé de crains de chevaux.
C’est aussi un jeu de FRAPPE ou il faut maintenir la balle en l’air. Mais le jeu est
plus rude, saccadé et intense. Ce sont des jeux qui permettent de rentrer en
contact et de se battre pour la conquête de cette balle.

Dans ces 4 jeux, il n’y a pas d’espace défini, mais on a des jeux avec des espaces
beaucoup plus définis :
• L’EPISKUROS = oppose 2 équipes (12-14 joueurs) dans un terrain qui est
délimité par une ligne médiane (skuros) et de part et d’autre par une ligne de
fond. Le but est d’envoyer la balle au-delà de la ligne de fond de l’équipe
adversaire par des frappes ou par des lancers. C’est un jeu de COMBAT au
départ, car à la mise en jeu, la balle est sur la ligne médiane et tous les joueurs sur
la ligne de fond (on retrouve cela dans le tennis ou le volley).

• L’HASPARTUM = Jeu de balle et de combat collectif où le but est d’amener la


balle (appelée paume) dans une cible fixée à l’avance et l’équipe adversaire doit
protéger sa cible qui va permettre en particulier l’entrainement des légions.
Mises en place de stratégie collective : la tortue (comme dans Astérix et Obélix).
La balle est placée sur la skuros (ligne médiane, comme au waterpolo). Les 2
équipes reculent de cette ligne, et s’élancent ensuite pour attraper le ballon et
combattre.
C’est un jeu collectif qui va être un MOYEN D’ENTRAINEMENT MILITAIRE.

• Le TRIGON = jeu qui se joue à 3 avec une balle qui s’appelle TRIGOLANIS, petite
balle de cuir, dure. Le but est de marquer 21 points, on marque un point en
réceptionnant la balle que nous lance notre partenaire. Ces 3 joueurs se placent
en triangle de 6m, chaque joueur a une balle dans chaque main, et au signal ils
doivent envoyer les balles à leur partenaire respectif et en même temps rattraper
les balles qu’on leur envoie. Un joueur va décider du sens du lancer de balle. C’est
un jeu de LANCER/ATTRAPER.
Ils se pratiquent en particulier en plein air ou dans des sphaeristerium ou des
sphéristères. Ces 2 salles ont la particularité d’être chauffées (tuyaux sous le plancher),
raison pour laquelle les joueurs jouent nus lors du PILA ou du TRIGON.
On observe même des joueurs professionnels ou des arbitres c’est-à-dire des personnes
chargées de compter les points que l’on appelle les PILICREPIS (on peut les repérer
également comme des compteurs de points dans le trigon).

Les jeux de balles servent à se divertir et sont aussi un entrainement athlétique.

4. Les activités athlétiques

On pratique notamment le pugilat : forme de boxe pratiquée avec des gants qui
recouvrent avant-bras, poignets, et phalanges. Le combat se déroule debout, le but est
d’envoyer son adversaire 3x au sol. Ces gants sont composés soit de lanières de cuir,
et éventuellement complétés par un anneau de métal appelé ceste (parfois le métal était
remplacé par des petits haltères). Donc pour se protéger, les combattants utilisaient des
couvres-oreilles que l’on appelait des amphôtides.

Sirrus : Les pugulistes ont le crâne rasé et une touffe de cheveux tressés au sommet
du crâne. C’est une activité qui est un entrainement militaire ou parfois un spectacle.

Strophions : anneaux placés au bout des cestes soit au bout du bras du combattant, ce
sont des plaques de fer ou des bandeaux de cuir épais (imas oxius) qui viennent
recouvrir le poing : ils apportent une force importante.
Ces strophions sont classés en fonction de leur dangerosité et de leur originalité.

Sphairai : ce sont gantelets rembourrés, les cestes sont recouverts de lanière de cuir et
de laine pour recouvrir le poing.

On a également du saut en longueur sans élan avec haltères


La zone de saut est la skamma (zone de sable). Sur une mosaïque, on observe un sauteur
en longueur avec des haltères.
L’utilisation des haltères repose sur 2 conceptions
Sur des amphores, on retrouve aussi un sauteur avec des haltères. Pourquoi ?

2 représentations physiques possibles de l’époque :


• dans sa phase de suspension, le sauteur va lâcher les haltères car un corps
allégé va monter
• loi mécanique qui indique que lorsqu’on augmente la charge aux extrémités, la
vitesse cinématique du corps va augmenter

Ces haltères pèsent 1 à 5 kg


Dans la littérature grecque, Phayllos saute 50 pieds (=16 mètres). Les 16 mètres
seraient la perf cumulée de 3 sauts : donc un saut sans élan serait de 5.50m.

Combats de lutte :
Ils se déroulent également dans la skamma. Prises sur la partie supérieure du corps,
uniquement à la force des bras.

Pentathlon : regroupement de 5 épreuves :


• Le lancer de disque
• Le saut en longueur avec haltères
• Le lancer de javelot
• La course d’un stade, soit environ 600m
• Lutte

Les différentes façons pour gagner le pentathlon :


▪ Si un athlète remporte les 3 premières épreuves de suite, la compétition s’arrête,
il a gagné.
▪ Autrement c’est celui qui remporte l’épreuve finale c’est à dire la lutte.
Au cours du pentathlon il y a une règle éliminatoire : si un athlète est placé 3 fois
derrière le même concurrent il est éliminé ➔ Triple victoire relative.
Toutes ces activités athlétiques sont gouvernées par le principe de l’Ordalie
(jugement de Dieu, le destin).

Cette règle est appliquée par l’EPHEDROS : pendant les épreuves athlétiques, un athlète
peut être tiré au sort et exempté d’un tour de compétition.

5. Les jeux féminins

La femme reste dans la société romaine une mineure sous la tutellemasculine.


Si la femme ne répond pas aux exigences de l’homme, il peut la punir. La femme est
soumise à l’homme.
Exemple : Mécennius tue sa femme parce qu’elle a bu du vin.

On a tout de mêmes des traces d’activité athlétiques féminines : courses, saut en


longueur sans élan.
Mais aussi des activités compétitives où elles sont récompensées (couronnes d’olivier ou
de laurier par exemple)
On a également des jeux de balle et des jeux de divertissement : osselets.

Et on retrouve même des TRACES DE FEMMES GLADIATEURS qui vont descendre dans
l’arène pour combattre comme les hommes.
Contrairement à la période grecque, les femmes ont le droit d’assister aux jeux
des hommes même si le spectacle peut être dangereux pour leur pudeur, pour
leur féminité.
II. Les jeux romains de spectacle

1. Les jeux de cirque


2. Structures et statuts
3. Les enjeux
4. Une organisation sportive

1. Les jeux de cirque

Les CONSUALIA : ce sont des compétitions hippiques et athlétiques. Qui sont


financés par l’Etat c’est-à-dire par le Trésor Public au départ puis financés par des
mécènes que l’on appelle des Editors, ce sont des politiciens et des commerçants
puissants qui financent ces jeux pour montrer leur puissance. Ils sont symbolisés par
ayant une place particulière dans les arènes et par le lancer de la mapa qui est
une serviette blanche. Le lançer de la mapa est le signal du début de chaque
épreuve.

• La forme la plus dominante : les combats de gladiateurs.


Les traces des combats de gladiateurs sont du 3ème siècle avant JC
Ce sont des combats peuvent opposer des hommes entre eux.

• On a aussi des combats contre des animaux : les BESTIAIRES.


Ces animaux sont des biens précieux : un animal peut couter jusqu’à 100 000 euros. Il y
a même des assurances pour assurer le transport des animaux, si un animal est
maltraité le responsable peut écoper d’une amende. Ce commerce des animaux va poser
un problème d’écologie, la multiplication des jeux va conduire à l’extermination de
certains animaux sur le continent africain.

Ces jeux mettent en évidence un enjeu économique que l’on peut observer à travers le
statut du gladiateur. En effet, par exemple la sueur des gladiateurs va être vendus
comme un objet cosmétique, un produit de beauté pour les femmes. Les gladiateurs sont
aussi des produits commerciaux.

• On a aussi des jeux de cirques aquatiques : les NAUMACHIES (on remplit l’arène
d’eau).
Il y a donc des combats entre navires mais avec des animaux aquatiques comme le
crocodile.

2. Structures et statuts

On a donc construit des structures spécifiques : les arènes.


v Exemple : Colisée de Rome, qui existe toujours : capacité de 70.000
spectateurs. Les infrastructures sont situées en ville et, ce sont des lieux de vie,
on y mange. Les trous que l’on voit dans le Colisée
sont la cause de l’activité humaine, les plaques de
marbres qui étaient présentes ont été récupérées
par les catholiques pour leur église
Il y a jusqu’à 7 étages (6 souterrains) où on retrouve :
- Animaleries
- Espace pour les gladiateurs
- Espace pour le ravitaillement
- Espace pour la circulation de l’eau
- Décors.
- Entrées et sorties souterraines.
à Tout marche par un système d’ascenseur.
On y organise des scènes de théâtres, des combats mais aussi des courses de
chevaux/chars.

v Exemple 2 : Circus Maximus : 150.000 personnes. On y organisait des courses


de chars que l’on appelle des MISSUS à elles se déroulent sur 7km500 soit 7
tours de piste qui correspondent au 7 planètes du système de PTOLEMEE. Et on
peut organiser en une journée jusqu’à 25 courses.
Dans ce cirque sont installés des CARCERES (boxes de départ dans lesquelles sont garés
les chars à système de porte qui s’ouvrent toutes en même temps pour préserver
l’égalité des chances entre les concurrents. On retrouve ce système dans toutes les
courses. Les portes sont les MORATORES, qui vont garder les chars dans les carceres.
Au centre de cette piste : une SPINA, un mur central autour duquel se fait la course. Dans
le virage on trouve la META : colonne qui indique le virage et indique à tous les chars de
se rabattre à la corde.
Contrairement aux installations grecques, les installations romaines sont dans les
villes.

3. Une organisation sportive


Dans les courses de chars il y a une hiérarchie :
- AURIGES, qui sont des conducteurs de biges (chars à 2 chevaux) ou triges (chars
à 3 chevaux) : rôle le moins prestigieux

- AGITATOR (le + prestigieux), qui est le cochet vedette de ces courses qui peut
conduire des chars à 6 chevaux.

- HORTATOR = cavalier devant le char qui a pour mission de guider son


conducteur pendant la course.
- SPARSOR = qui tient une cruche d’eau, il a pour but d’arroser les naseaux des
chevaux de son équipage pendant la course. Il est entre l’hortator et le
conducteur du char. Rôle très dangereux.

- Le responsable ou manager de l’équipe est le QUADRIGARUM. Il est chargé de


gérer l’entrainement des gladiateurs, de gérer l’achat des animaux (chevaux,
bêtes utilisées pendant les spectacles) et qui va gérer tout un personnel.
C’est comme un manager.

Les activités sont structurées avec la création de FACTIONS, ce sont les ancêtres des
clubs qui représentent chaque quartier et qui se distinguent par des couleurs. Elles
participent au financement des équipes. Chaque cité romaine possède une FACTION.
Elles sont sponsorisées par de riches citoyens romains et génèrent une économie
autour des gladiateurs (formation et vente) mais aussi des chevaux.

Le plus généralement 4 factions, 4 couleurs :


- Rouge (été)
- Blanc (hiver)
- Bleu (automne)
- Vert (printemps)
à Qui représente les couleurs des saisons.
FAUTORES : factions qui soutiennent les gladiateurs = club de supporters. Ils
encouragent mais ils jettent des amulettes qui comportent des clous sur les chars et les
chevaux.
Exemple : DIOCLES : il se caractérise par 2 choses
- 24 années de carrière, il prend sa retraite à 42 ans, la plupart des conducteurs
décède à 24 ans.
- Au cours de sa carrière il va amasser plus de 35 millions de sesterces (=10,7
milliards d’euros)
Ces courses de chars et les combats de gladiateurs nous donne des informations sur les
savoirs médicaux de l’époque.
GALIEN a laissé des traces profondes dans la médecine. Il va en particulier travailler
avec des gladiateurs et particulièrement sur leurs plaies qu’ils considèrent comme des
« fenêtres sur le corps », il va également disséquer des animaux. De ces animaux, il va en
déduire des connaissances sur l’appareil circulatoire de l’homme et va en déduire des
méthodes médicales.
Exemple : il va préconiser la saignée c’est-à-dire ouvrir les veines pour évacuer les
mauvaises humeurs. Le sang veineux avait son origine dans le foie et le sang artériel
venait du cœur. Cette pratique a perduré jusqu’au milieu du 20ème siècle.
Cette culture romaine a participé à la construction de faux savoirs médicaux.
4. Les enjeux

Ces jeux de cirque ont 3 fonctions :

- POLITIQUE : qui permet pour le mécène (celui qui organise les jeux) de
montrer sa puissance mais aussi pour le peuple d’exprimer son opinion
politique. Entre chaque concours des spectateurs prennent la parole pour réagir
aux événements de la vie politique de la cité. Il permet aux combattants de gagner
leur liberté si ce sont des esclaves.

- RELIGIEUSE : les jeux ne sont PAS EN RAPPORT AVEC LES DIVINITES


(contrairement à la Grèce antique) mais ces jeux sont toujours précédés par des
cérémonies religieuses appelées POMPAS (= défilé de char ou sont présenté des
images des dieux devant lesquels les spectateurs doivent se recueillir). Ce sont
des processions qui traversent la ville et qui ont pour but d’honorer les divinités.

- CATHARTIQUE : C’est libérer les pulsions animales, violentes des individus.


Par la cruauté des spectacles, le pouvoir espère réduire la violence de la
population. Les jeux de cirque se finissent par un supplice, des individus sont
jetés aux lions mais cette cruauté est atténuée via des pièces de théâtres et des
jeux aquatiques.

Théodose 1er va abolir ces jeux. En particulier pour leur caractère paien, ils
remettraient en cause l’ordre religieux.

Conclusion : une histoire comparée

• Des différences structurelles:


- Les jeux grecs ont un caractère religieux dominant alors que les jeux romains ont une
dimension festive et ludique.
- Les activités grecques se font dans des espaces naturels et ouverts alors que les
espaces des activités des romains sont des lieux spécifiques et clos (arènes et thermes)

• Des créations : les jeux romains mettent en évidence une spécialisation de


nouvelles fonctions (aurige, sparsor, hortator, etc). On a aussi une création de
FAUTORES.

• Deux conceptions de l’Education Physique :


- Chez les romains, conception plus militaire, plus coercitive, où l’EP sert à endurcir les
corps.
- Chez les grecques, on a une EP plus humaniste, où l’éducation sera davantage organisée
par rapport à des valeurs esthétiques.

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