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CUVELIER Caroline
Sommaire
Histoire de l’athlétisme
Les fondamentaux athlétiques
Les courses de haies
Histoire de l’athlétisme
L’athlétisme pratiquée aujourd’hui n’a pas été toujours telle depuis sa création.
Les lieux, modalités, pratiques, matériaux et les règlements ont largement évolué.
Les courses ont par ailleurs toujours été présentes.
Genèse de l’athlétisme
Dès la préhistoire, on retrouve les activités de course, sauts et lancers afin de survivre : fonction utilitaire.
Dans la Grèce Antique, les premières disciplines athlétiques sont essentiellement des épreuves de courses et
se situent dans le contexte des jeux Olympiques apparus en 776 avant JC.
Ces jeux se déroulant à Olympie, présentent à leur origine une forte connotation religieuse et correspondent à
une trêve militaire.
Les 1ers jeux voient Koreolbos champion ce qui constitue une référence dans l’histoire de la discipline.
Ces jeux organisent 4 courses à pied : le diaulos (environ 400m), le stade et le dolichos (épreuve de fond).
On y trouve également une épreuve de pentathlon : saut en longueur, lancer de disque, lancer de javelot, lutte.
Le stade constitue le lieu de pratique de l’athlétisme.
En 393, les romains interdisent les JO.
Evolution de l’athlétisme de l’Antiquité
à nos jours
Au début du XVIIe siècle, on trouve trace de courses longues. Dans les clubs hippiques, les
aristocrates mettent en place des défis par couloirs interposés. L’athlétisme prend alors une forme très
aristocratique avec des paris et se rapproche ainsi fortement des courses hippiques dans leur
fonctionnement.
Apparaissent ensuite des footmen qui sont au service des aristocrates, homme qui
se déplacent en courant pour rendre toute sorte de service aux nobles.
Progressivement des compétitions de footmen s’organisent au cours du XVIIIème
siècle.
C’est en Grande Bretagne que l’athlétisme moderne s’est mise en place dans la deuxième moitié du
XIXème siècle.
En 1850 est organisée la première compétition scolaire, destinée aux étudiants du collège d’Exeter sous
l’impulsion de Thomas Arnold qui soutient le développement des pratiques d’amateurisme. Au départ
seules des courses sont proposées.
Les établissements scolaires proposent de plus en plus de compétitions ce qui conduit à la mise en
place de l’Amateur Athlétique Club.
La première compétition nationale en Grande Bretagne a lieu le 23 mars 1866 et concerne le milieu
étudiant.
La naissance de l’athlétisme en France
A la fin du XIXème siècle, les 1ers clubs amateurs d’athlétisme sont fondés et les premières
compétitions organisent des courses à pied.
L’Union des sociétés françaises de course à pied est créée en 1887, sous l’impulsion du Club
de France créée en 1882 et le Stade Français créée en 1884.
Les premiers championnats de France ont lieu en 1888 et permettent aux athlètes de se
confronter sur les épreuves de course de 100m, 400m, 800m, 1500m et 110m Haies.
La Fédération Française d’Athlétisme voit le jour en 1920.
Evolutions et caractéristiques de
l’athlétisme moderne
Les lieux de pratique de l’athlétisme sont diversifiés :
athlétisme sur piste : stade outdoor, stade indoor, piste de 400m, 200m, 166m (INSEP) où se déroulent
l’ensemble des épreuves courses, sauts, lancers et épreuves combinées. La nature des pistes peut
également variée : tartan, cendrée, béton.
milieu naturel : cross country : hippodrome, bois, terrains de sport…
courses hors-stade : route, trails : montagne , forêt
Depuis son institutionnalisation, de nombreuses évolutions matérielles ont permis de faire
évoluer la motricité, la technique et les performances des athlètes.
En course, au début des compétitions les athlètes prennent le départ accroupi (Sherril - USA-
1884), puis creusent des trous pour y caler leurs pieds. Les 1ers starting-blocks apparaissent
en 1829 mais ne seront autorisés officiellement qu’à partir de 1948 lors de JO de Londres.
En saut : les techniques de franchissement évoluent.
D’abord face à la barre, les performances réalisées s’élèvent alors jusqu’à 1,90m.
On voit ensuite apparaître le ciseau avec retournement intérieur (perf : 1,93m) puis le
rouleau ventral (1912). En 1963, Fosbury réinvente le franchissement de la barre.
L’évolution des surfaces de réception (du sable au tapis de réception) permet
d’expliquer l’évolution des techniques et des performances.
En lancer : l’aire d’élan sous forme de cercle apparaît officiellement en 1904.
En 1951, O’Brien est le premier athlète à tourner le dos à l’aire de lancer pour initier son élan et
amène le record au poids à 17m.
Barychnikov sera le 1er à lancer en rotation.
A ses débuts, l’athlétisme n’était pratiqué que par les hommes.
Les femmes y seront admises progressivement sous l’instigation notamment d’Alice Milliat en
France et sont admises aux JO pour la 1ère fois en athlétisme en 1928 à Amsterdam.
https://www.facebook.com/watch/?v=436269687355939
Alice Milliat, la première femme juge lors des épreuves Kathrine Switzer- 1967 – Marathon de Boston
d'athlétisme des hommes (illustration) - BNF
L’athlétisme tire donc son origine des pratiques anglo-saxonnes comme de nombreux sports.
L’évolution des modalités de pratique a largement été influencée par l’évolution des idéologies et des
religions.
Enfin, si l’athlétisme voit le jour sous une forme aristocratique en Angleterre, en France elle se
développe davantage sous une forme de pratique d’amateurisme.
Logique interne de l’athlétisme
« L’athlétisme est une activité motrice, sociale, compétitive et réglementée qui se pratique dans un
milieu terrestre standardisé.
Elle demande un fort investissement énergétique qui s’exprime par des techniques gestuelles « de
type fermé ».
Elle vise le développement maximum des potentialités physiques et morales de l’athlète et la
réalisation, par celui-ci, de performances chiffrables dans le temps et l’espace afin de permettre
des comparaisons avec lui-même et avec les autres. » Pradet (1996)
Il s’agit donc d’une activité à « effet » et non de « forme » dont les performances constituent
la finalité et témoin des progrès de l’athlète.
Ces performances doivent être permanentes et converties en données chiffrables et objectives :
temps, distance.
Ces performances se réalisent en situation de compétition qui permet la confrontation avec les
autres mais aussi avec soi-même (record personnel).
Principes généraux
Chaque spécialité athlétique a pour but de fournir un maximum d’énergie mécanique pendant
une durée plus ou moins longue.
Cette énergie mécanique vise à transporter la masse de l’athlète le plus vite possible sur une
distance plus ou moins longue ou à projeter la masse de l’athlète le plus loin ou le plus haut
possible ; ou à projeter un engin le plus loin possible.
On distingue 2 types d’énergie mécanique : l’énergie cinétique due à la vitesse de déplacement
(course) et l’énergie potentielle de pesanteur ou énergie potentielle élastique.
Principes généraux
L’organisme crée de l’énergie mécanique à partir de l’énergie chimique produite dans les muscles
(ATP).
Le rendement de la transformation de l’énergie est de 25%, 75% de l’énergie produite étant
transformée en chaleur.
Améliorer son efficacité consiste alors à améliorer ce rendement énergétique avec l’entraînement
dans une moindre mesure mais surtout à économiser l’énergie grâce aux techniques employées.
Les capacités d’un athlète dépendent de l’importance des réserves énergétiques, de ses capacités à
utiliser rapidement ses réserves, à transformer l’énergie chimique en énergie mécanique de façon
rentable et de la technique qui permet de d’obtenir le meilleur rendement.
Les fondamentaux athlétiques
Dans le cadre de l’athlétisme on peut dire que les fondamentaux sont les éléments qui régissent
ou fondent la motricité athlétique.
Ce sont les incontournables des techniques de spécialités.
C’est à partir de ces fondamentaux que l’on va pouvoir élaborer des gestes plus ou moins
techniques et spécifiques aux différentes activités que sont les courses, les sauts, les lancers et
la marche.
Savoir poser les appuis au sol
Chaque spécialité athlétique ou intention nécessitera une pose d’appui spécifique
Appui plantaire pour courir vite et accélérer.
Des appuis à plat lorsqu’on prend de l’avance avec les appuis et/ou pour
impulser ou bloquer (verrouiller): bondissements, triple saut, saut en longueur
Par le talon pour bloquer (voire impulser): javelot, hauteur…
Développer l’apprentissage de la pose d’appui au sol de façon variée est incontournable, plus «
l’intelligence du pied » sera développée plus l’athlète ou l’élève pourra développer une motricité
variée et/ou spécifique en fonction des activités pratiquées ou de ses intentions motrices.
Savoir effectuer des reprises d’appuis
actives
L’appui correspond à la phase de la foulée où le pied du coureur est en contact avec le sol.
Le coureur peut donc conserver, freiner ou augmenter son mouvement.
On observe 3 phases successives dans l’appui :
L’amortissement : moment où l’appui touche le sol jusqu’au passage du centre de
gravité à la verticale de l’appui. On y observe un abaissement du centre de gravité qui
permettra de le replacer sur une phase montante dans la phase suivante de l’impulsion
favorable à la création de vitesse.
Cette phase doit être la plus brève possible, le pied doit alors être armé (pointe de pied
relevée) ce qui permet un étirement des extenseurs du pied sollicités à l’impulsion. Il s’agit de
la mise en jeu du réflexe myotatique qui provoque la mise en tension des muscles extenseurs
de la cheville et leur permet de développer une force plus importante.
Le soutien : moment où le CG est à la verticale de l’appui, neutre dans la création
de vitesse. Il permet cependant d’observer l’attitude de course de l’athlète et la
progression du bassin vers l’avant.
On recherche une attitude haute : flexion peu prononcée des membres inférieurs.
La poussée: phase motrice qui commence au moment du soutien et se termine au moment où
le pied quitte le sol.
Le CG remonte et reprend de la vitesse, on parle de « secteur d’impulsion efficace » : secteur
balayé par la chaîne d’impulsion au moment de l’appel ou du double appui. (Piasenta)
L’impulsion est le résultat des efforts produits lors de l’appui et permet au coureur de réaliser
des ajustements segmentaires permettant le maintien de son équilibre et la préparation des
actions motrices à venir.
Phase aérienne de la foulée sans contact avec le sol, l’athlète ne peut donc plus accélérer.
Le CG du coureur décrit une trajectoire non modifiable qui dépend des forces exercées lors de
la phase d’appui et des placements segmentaires (alignement pied-bassin-épaule, SL).
Les lois de Newton relatives à l’application des forces et à la restitution de celles-ci s’appliquent ici:
Une force sera transmise et surtout restituée de façon optimale si et seulement si les segments qui
servent à la transmission sont alignés.
Savoir être solide:
Cette notion est fortement liée à la précédente, elle fait bien évidemment référence au gainage, à la
tonicité et à la force des sangles abdominales et dorsolombaires.
Il y a une relation forte entre un bon placement, les alignements, la notion de gainage et de
placement du bassin.
Cela fait également référence à la notion de force(s) utilisé(ées) au cours de l’acte moteur.
Règlement
Les courses de haies
Les origines
Les courses de haies seraient apparues pour la première fois en Angleterre, au milieu du XIXe siècle.
De jeunes étudiants, s’inspirant des courses de chevaux, auraient eu l’idée de créer des courses avec des obstacles. Il
s’agissait alors de barres de bois, dont le poids était très important.
La première course aurait eu lieu à Oxford sur 100 yards (91 m).
Les origines anglaises de ce sport expliquent le fait qu’on parle de hurdlers pour désigner les coureurs de haies.
Des haies qui ont évolué avec les temps
Dès 1895, les barres de bois très lourdes ont laissé place à des obstacles plus légers, en forme de T
inversés.
En 1935, l’évolution des haies vers une forme en L a laissé la possibilité de les faire tomber en passant la
jambe au-dessus. Ce changement a eu un impact important, car il a permis de limiter les blessures, et le
développement de cette pratique.
3 familles de course de haies
Dans les deux épreuves, les coureurs et les coureuses ont 10 haies à franchir entre la ligne de départ et la
ligne d’arrivée.
Les parcours imposent une fréquence des appuis élevés dans les intervalles
Les Records
10 haies
intervalles de 35 m
Les coureurs réalisent généralement entre 13 et 15 foulées entre chaque obstacle présent sur
le parcours.
Le 400 m haies est une épreuve olympique depuis 1900 à Paris pour les hommes, et
seulement depuis 1984 à Los Angeles pour les femmes.
Disqualification si:
Au moment du franchissement, le coureur passe son pied ou la jambe en dessous du plan
horizontal du sommet de la haie
Renverser ou toucher une haie n’est donc pas disqualificatif en dehors de ces cas
Technique – Course de sprint
Obstacles hauts: supérieur à l’enfourchure des athlètes
Intervalles rapprochés et réguliers
->Course à constante technico –rythmique
3 phases:
Le départ et la mise en action jusqu’à la 1 ère Haie
Les neufs intervalles en 4 appuis
L’arrivée: de la 10ème haie à la ligne d’arrivée
Pour ce faire, l'impulsion ne doit pas être orientée vers le haut mais vers l'avant, elle devra donc être prise
relativement loin de l'obstacle.
https://youtu.be/ZKUHv4i4fgI
L’impulsion
Écart antéro postérieur des hanches maximum au décollage -> étirement important des ischios-jambiers et des
fessiers de la jambe d’attaque, du psoas et des adducteurs de la jambe d’esquive
Ces étirements permettent un retour élastique des segments libres en fin de franchissement favorisant la reprise
de course
Départ: réaction au signal, mise en action, organisation pour attaquer la haie de la jambe choisie
La longueur de l’intervalle exige:
une régularité des foulées, pour que l’ajustement avant l’impulsion soit le plus léger possible