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Volley

Analyse du VB à travers les champs scientifiques

Approcher le volley-ball en 2 thématiques : histoire et logique du jeu :


-dimensions culturelles : historique, sociologique, qui concerne le règlement, évoquer la
performance, les différents noms qui ont marqués le volley.
-le volley dans le cadre scolaire : savoir comment on approche le contenu au niveau des
programmes de la 6ème à la terminale, le volley à l’UNSS, comment on évalue le volley dans le
système scolaire.
-le volley dans le système pédagogique en travers de conceptions, les relations
enseignant/élèves.
-le volley dans le cadre de son traitement didactique, ressources mobilisées. On peut parler
des ressources biomécaniques, bio-informationnelles, affectives, bioénergétiques.

I) Histoire :
1- Histoire et Volley-ball :

1) L’histoire témoigne de l’évolution des techniques :

Georges VIGARELLO :
-le principe de conquête : un des moyens de comprendre l’évolution des techniques, idée
que + on veut être efficace + il faut mobiliser de parties du corps
Dans un souci d’efficacité, on engage de plus en plus de parties du corps dans les gestes
techniques. En 1920, le règlement dit qu’on n’a pas le droit de jouer une balle en dessous du
bassin. En 1942, on peut contacter la balle en dessous des genoux ? Et depuis 1999, on peut
même jouer avec le pied. Le principe de conquête est favorisé par l’évolution du règlement.
Services aux alentours des 130km/h, le service a gagné en qualité.
Avec les décennies maintenant les défenseurs défendent aussi au sol.

-les changements de milieu de pratique : changer espace de pratique/matériel ça permet au


jeu d’évoluer, au départ on jouait sur l’herbe, puis sur le goudron, sur un parquet, sur du
sable.
Le matériel : au début du 20e S les joueurs jouaient avec un ballon de basket (en cuir),
évolution du matériel, évolution du jeu

-les facteurs économiques et culturels : en 1895 Mr MORGAN, prof d’EPS à l’université


d’Holyoke, invente le Mintonette, mélange de basket, de tennis, et d’handball, assez éloigné
du jeu qu’on connait. Entraineur de foot américain, pdt la trêve impossible de jouer donc il
trouve ça comme alternative (basket inventé par Naismith en 1891), il faut attendre 1896
pour que le nom de VB apparaisse (c’est Mr HALSTEAD qui lui donne ce nom, prof d’EPS).
Première fois qu’apparait une activité féminine, sport qui plait aux femmes à l’époque.
Si on passe du VB à la télé il y aura plus de licenciés, les médias ne parlent pas trop du volley,
c’est les médias qui sont à l’origine des ballons de volley tricolores (passe mieux à la télé).
Arène entourée de panneaux pub : enjeu économique. Un des 3 sports les + pratiqués au
monde. Jeux-vidéos de volley

-les obstacles épistémologiques : dans l’histoire de l’activité on voit des phases de


stagnation, l’activité n’évolue pu, tout ce qui peut aller à l’encontre de toutes ces vérités.
C’est la science des sciences. Il faut empêcher toutes les représentations que l’on a qui vont
empêcher la technique et la pratique du volley.
Mathoré et Genety empêchent l’activité d’évoluer par exemple.

2) Expansion géographique et institutionnalisation du volley :

1-Expansion géographique :

4 vecteurs de diffusion : Volley né aux Etats-Unis


-YMCA (grp religieux qui détient plusieurs universités dont celle d’Holyoke), en partant de
l’université ils emmènent le volley avec eux. En 1900 ils l’emmènent au canada.
-les soldats américains : à l’issue de la 1èreGM, les soldats US sont un relai de l’expansion du
VB en France
-l’immigration russe : aux environs de 1920, l’immigration russe, et des pays de l’est en
général, constitue la 2e voie du développement du VB en France.
-l’Asie voit le VB arriver en 1905, certains auteurs avancent que le japon aurait découvert un
sport qui y ressemble.

2-Institutionnalisation : évolution du règlement et des structures fédérales :

Évolution du règlement :

-1897 : matchs en 9 tournées (manches), pied sur la ligne pour servir, possibilité de
prolonger un service, point perdu lorsque le ballon touche le filet, nbre de joueurs et de
touches de balle illimités, possibilité de jongler, filet à 2m13 et de terrain en moyenne 7,60m
sur 15m

-principales évolutions de 1898 à 1918 : 6 joueurs, on ne joue pas selon les mêmes règles
partout, 3 touches max, et rotation sur service repris, 18/9,15m, 15 pts par manche, le
match se gagne par l’acquisition de 2 sets sur les 3, filet à 2m43

-principales évolutions de 1919 à 1948 : respect des positions au service, 3mn entre 2 sets,
les joueurs de la ligne arrière ne peuvent pas attaquer, 2 tps mort par set

-de 1949 à 1968 : mires, réglementation du langage de l’arbitre, un joueur de la ligne arrière
peut attaquer avant les 3m, 1955 : la fédé japonaise adopte les règles internationales et
décident de les introduire en Asie

- de 1969 à 1988 : tie break au 5e set, interdiction de contrer un service


-de 1989 à nos jours : libéro, on peut toucher la balle avec toutes les parties du corps,
extension de la ligne de service aux 9m, décompte en système, tie-break
Mouvement fédéral :

-1922 (1924) : la 1ere fédération nationale voit le jour en Tchécoslovaquie

-1923-1926- développement du VB en Afrique, Espagne, Yougoslavie, pays bas…

-1936 : création le 2 février de la FFVB par Félix Castellant et Edouard Dechambre

-1947 : le 17 avril, création de la FIVB, fait remarquable, c’est un français (paul libaud) qui
présidera jusqu’en 1984 la FIVB (fédé internationale)

-2016 : 220 fédé, 260 millions de pratiquants, soit un des 3 sports les + populaires de monde.
125 000 licenciés en France (1800 clubs) dont 52% de masculins, chine : plus de 40 millions

Les compétitions :

-1908 : 1ere compétition internationale, lors des JO à Manille

-1923 : 1er championnat de VB sous l’éfide de la FST

-1924 : le VB est en démo aux JO de paris, à Colombes

-1938 : 1er championnat de France masculin

-1941 : 1er championnat de France féminin

-1948 : 1er championnats d’Europe à Rome

-1949 : 1er championnats du monde à Prague

-1952 : 1er championnats de monde féminin

-1964 : « première » aux JO de Tokyo

-1996 : « première » du beach aux JO d’Atlanta

II) Sciences de l’éducation et VB :

1- Définitions :

Pédagogie : Educateur-élève, art d’éduquer un enfant (éducation selon Durkheim : action


exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale. Elle a
pour objectif de susciter et de développer chez l’enfant un certain nbre d’états physiques, intellectuels
et mentaux que réclament de lui la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est
particulièrement destiné)

Didactique : Educateur-Savoir, acte d’enseignement d’un contenu spécifique (savoir)


(définition de l’activité, logique du jeu, fondamentaux, ressources… sont l’objet du
traitement didactique)

Apprentissage : processus via lequel un individu acquiert le Savoir, les Compétences.


L’apprentissage est lié à la sélection par une autorité (individu, institution) d’un contenu
spécifique qui parait judicieux au regard des objectifs de formation liés aux caractéristiques
du public.

2- Acte d’enseignements :

1) Les principes pédagogiques :

John Dewey (philosophe américain) : « toute leçon est une réponse »


 L’enseignement doit susciter le désir d’apprendre en tenant compte de la motivation
expectative.

Carl Rogers (psychologue américain) : « on apprend bien que ce que l’on a appris soi-
même »  L’enseignement doit permettre au sujet de s’approprier lui-même librement ses
compétences.

Jean Piaget (psychologue suisse) : « tout apprenant est un constructeur »


 L’enseignement doit permettre au sujet de construire/reconstruire les savoirs dans les
situations de conflits sociocognitifs qui nécessitent de mobiliser des opérations mentales
précises.

Philipe Meirieu (spécialiste des sciences de l’éducation) : « il y a apprentissage quand un


sujet prélève des infos dans son environnement à partir d’un projet personnel »
 L’enseignement doit intégrer la notion du sens des apprentissages.
2) Conception de l’enseignement :

Traditionnelle Behaviorisme Socio-constructivisme


Enseignant Dispense des Entraine via Guide via des tâches
connaissances des procédures

Elève récepteur répondant acteur


Savoir S= finalité SF= objet SE/S : Agir= ressource
stockage application utilisation

Michel RECOPE
Est active une réaction déclenchée par un désir ayant son point de départ dans l’individu qui
agit (CLAPAREDE,1931)

Registre 1 : « le corps sensible » : sensibilité à l’enjeu de rupture (perdre ou gagner) dans


l’échange. Essentiel, il conditionne l’anticipation, les actions de jeu, l’inconfort corporel…

Registre 2 : « le corps calculateur » : pertinence tactique en situation (solution retenue au


regard des opportunités)

Registre 3 : « le corps postural » : degré d’implication du joueur dans un projet, une


intention de visée, qui suppose un placement, une motricité convenable avant le contact

Registre 4 : « le corps équilibrateur » : équilibre spécifique du volleyeur, construction de


repères et de sensations nécessaires à l’équilibration….

Enseigner le VB reviendrait alors à :


-sensibiliser l’élève à l’enjeu de rupture de l’échange. Les situations ne valent que si elles
sont en relation avec cet enjeu.
-exploiter la variété de jeu offerte par des joueurs de niveaux différents.
-centrer le travail sur les préoccupations de visée et non sur la technique gestuelle.
-entretenir les raisons d’apprendre et la motivation des élèves. Pour cela, les défis, concours,
formes ludiques… sont à utiliser.

3) Didactique de l’activité :

1-Logique interne :

PARLEBAS : il faut essayer de relever les traits pertinents du volley


Le VB consiste à s’organiser individuellement et collectivement pour atteindre la cible de jeu
adverse ou provoquer la faute de l’adversaire en franchissant un obstacle haut dans un
rapport de position indirect.
2-Organisation générale du jeu :

-les intentions tactiques :


6 compartiments de jeu : service, réception, passe, attaque, contre, défense
Chaque compartiment est associé à une intention tactique :
-en attaque : conserver l’avantage de la balle, faire progresser la balle, atteindre la
cible de jeu adverse ou provoquer la faute de l’adversaire
-en défense : protéger son terrain, empêcher le ballon de passer le plan du filet,
récupérer la balle

-organisation cyclique :

-notion de cible :

Les cibles A toucher A protéger


La balle tombe sans
être touchée, trop vite, Organiser la défense et faire des choix
Le terrain par surprise -zone où la balle peut tomber
-loin des joueurs, où il n’y -zone où la balle tombe souvent…
personne
-où un joueur vient de partir
Jouer qui ne peut pas renvoyer
la balle Anticiper et intervenir
Un joueur (gain indirect) -block out -protéger le joueur faible, placement de ce
-sur un joueur faible joueur sur une zone peu attaquée
-très fort sur un joueur
-sur un joueur en mouvement
Le syteme (gain indirect) Attaquer les points faibles : un Différencier les rôles et les statuts : valoriser
rôle, une zone les points forts et compenser les points
-le passeur faibles
-l’attaquant -couvrir l’attaquant en réception
-une zone de conflit protéger le passeur
-protéger les joueurs impliqués dans les
combinaisons

3-les invariantes du VB :

Jouer en rythme :
Au VB, « être à l’heure c’est être en avance », s’adapter au rythme du jeu (trajectoire de
balle, déplacement des joueurs, des partenaires), au rythme propre à chaque geste.

Gérer ses appuis et s’orienter :


-orienter son regard vers l’événement qui suit et pas celui qui est passé
-trouver des appuis utiles (allègement, écartement av/arr et/ou latéral des appuis, jouer sur
la partie avant des appuis)
-jouer avec une surface de contact la plus large possible
-charger un appui plus qu’un autre (s’opposer, avancer dans la balle)

Enchainer les actions :


-mener l’action en fonction de l’action qui précède et par rapport à celles qui vont suivre…

Jouer en projet :
-tenir un rôle dans le système
-jouer en fonction de l’adversaire (contrer ou défendre)
-jouer en fonction de ses partenaires (il est gaucher, il est en retard…)
-jouer en fonction du ballon (près ou loin du filet)
- jouer en fonction de l’histoire de la partie (qu’est ce qui s’est passé le set d’avant…)

III) Physiologie et VB :

1) Les ressources énergétiques en VB :

1- Courbe Howald :

Sport co de petit terrain, durée des efforts :


-saut de qq dixièmes de sec. ; déplacement qq sec
-20aine de minutes pour un set
-environ 4’30 de jeu effectif par joueur et par set
-échanges de 5 sec 20 en moyenne (65% des points< 5sec)
-temps de récupération jusqu’à 30sec
Ae : anaérobie
AnL : anaérobie lactique
AnA : anaérobie alactique

2) Capacités physiques en VB :

-attaque et contre : détente (capacité musculaire), explosivité (contraction musculaire max


en un minimum de tps) (un attaquant saute en moyenne 30 fois, ils sont très grands)

-attaque et service : puissance (produit de la vitesse de contraction par la force déployée),


souplesse

-défense et réception, libéro : endurance musculaire (et mentale), adresse, agilité

-passe : dextérité, adresse, agilité, qui supposent souplesse articulaire et musculaire, mais
également de l’endurance

-sur tous les postes : explosivité, vitesse des déplacements

3) Préparation physique en VB :

Séances basées sur la force :


-force maximale où le but est d’améliorer la performance dans des exercices de musculation
-force spécifique où il s’agit d’alterner des exos de musculation avec des phases de jeu
Séances basées sur la vitesse :
-vitesse (fondamentale) où le but est d’améliorer la performance
-vitesse spécifique où il s’agit d’alterner des exos de vitesse avec des phases de jeu

séances intermittentes :
-intermittentes-force où il s’agit d’alterner des exercices de renforcement musculaire
-intermittentes-course-force où il s’agit d’alterner les exercices de vitesse et de
renforcement musculaire : d’alterner des déplacements

Préparation physique-intensité :

Conclusion :

Comprendre le VB revient à identifier les facteurs explicatifs de l’efficacité à


l’efficience. L’analyse passe nécessairement par une approche scientifique empruntant à
différents champs. Les SHS, PSED, SVS, permettent d’expliquer, de comprendre le
comportement, les interactions de l’homme dans son environnement, qu’il s’agisse du plus
haut niveau ou de celui qui débute.
Ce socle de connaissances permet alors à l’intervenant, quel qu’il soit, d’agir en lien
étroit avec les besoins du public dont il a la charge. Il peut alors déterminer les contenus de
séances les plus pertinents, qui permettent à l’individu de faire preuve d’intelligence, au sens
Piagétien du terme. C’est-à-dire de s’accommoder, d’assimiler, de s’adapter à des situations
toujours plus complexes.

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