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Seminaire de DPG 2024
Seminaire de DPG 2024
Tel : (226) 25 37 43 43
SEMINAIRE (TD) DE
DROIT PENAL GENERAL
(Révision)
QUESTIONS DE COURS
1.Definissez les termes ou notions suivants :
- Droit international pénal
- Droit pénal international
- La dépénalisation
- La décriminalisation
- la récidive
- la complicité
- le recel
-l’immunité parlementaire
-l’immunité diplomatique
-l’immunité judiciaire
-l’immunité familiale
-le sursis
-la minorité pénale
2. Qu’est-ce que le droit pénal ou le droit criminel ? pourquoi le qualifie-t-on de droit mixte
3. Quelles sont les sources du droit pénale ?
4 Que retenir de la classification tripartite des infractions en droit pénal burkinabé ?
5. Distinguer l’infraction pénale du délit d’une part et d’autre part l’infraction pénale à
l’infraction disciplinaire.
6. Que retenir en ce qui concerne l’école positiviste dans l’évolution du droit pénal ?
7. Qu’est-ce que l’infraction pénale ? comment est-elle distinguée selon le droit positif
burkinabé ?
8. Quels sont les éléments constitutifs de l’infraction ?
9. Que retenir en ce qui concerne le principe de la légalité criminel ?
10. Que vous inspire le principe de la non rétroactivité de la loi pénale
11. Que vous inspire le principe de non rétroactivité de la loi pénale de fond
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12. Une infraction se réalise rarement d’un seul coup considéré dans son ensemble l’activité
criminelle constitue un processus appelé chemin du crime ou « iter cri minus » ; Donnez les
trois étapes de ce processus.
13. Définissez la responsabilité pénale en la distinguant de la responsabilité dite civile.
14.Après avoir défini la légitime défense donnez les conditions pour sa mise en œuvre.
15. Définissez l’état de nécessité en précisant les conditions nécessaires à sa mise en œuvre
16. Après avoir défini « les excuses atténuantes » et « les circonstances atténuantes »,
établissez la différence entre ces deux cas d’atténuation de la sanction pénale.
17. Donnez trois (03) hypothèses dans lesquelles l’excuse de provocation est admise
18. Distinguez l’excuse de provocation de la légitime défense
19.Quelles sont les effets des circonstances atténuantes sur les peines principales.
QCM
1/Le vol simple est :
A/un crime
B/un délit
C/une contravention
D/Aucune des réponses ne convient
4/Article 111-2 du Code pénal burkinabé : “La loi pénale est d’interprétation ___”
A/téléologique
B/extensive
C/usuelle
D/Aucune des réponses ne convient
5/Lorsqu’une infraction est commise par un burkinabé à l’étranger, la loi pénale burkinabé
peut avoir vocation à s’appliquer en vertu du ____ :
A/principe de territorialité de la loi pénale
B/principe de personnalité active de la loi pénale
C/principe de personnalité passive de la loi pénale
D/Aucune des réponses ne convient
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C/Les lois pénales de validation
D/Aucune des réponses ne convient
14/Sont qualifiés de délits les infractions punies d’une peine d’emprisonnement de ___ :
A/de 30 jours au moins
B/n’excédant pas 10 ans
C/et/ou d’une amende supérieure à 200 000 f cfa
D/Aucune des réponses ne convient
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15/ La complicité est punissable en cas de ___ :
A/de crime
B/de délit
C/de contravention
D/Aucune des réponses ne convient
CAS PRATIQUES
Séminaire n°1 : Monsieur TIBILA, GENDARME A LA RETRAITE
Haut gradé de la gendarmerie nationale à la retraite, convaincu que c’est son fils aîné NANGA,
âgé de 23 ans, déscolarisé et sans-emploi, qui lui vole régulièrement son argent et certains effets
à la maison, décide de lui donner une correction afin qu’il arrête définitivement ses larcins.
A cette fin, il contacte trois sous-officiers de gendarmerie en service à la Brigade de
WAYALGHIN, située à quelques mètres de son domicile. Il leur explique la situation et,
s’appuyant sur sa qualité d’ancien chef gendarme et en leur donnant la somme de cinquante
mille (50.000) francs CFA, il leur demande expressément de donner une bonne correction à son
fils. Le soir du dimanche 17 juin 2022, aussitôt que NANGA a franchi le portail de la maison,
TIBILA envoie GOM, son fils cadet de 13 ans, appeler les trois gendarmes qui étaient déjà
prêts. Ceux-ci viennent trouver NANGA en train de manger et commencent à le chicoter avec
leurs ceinturons tout en le traitant de voleur. En se débattant malgré les coups qui s’abattent sur
lui, NANGA parvient à sortir de la maison et à franchir le portail.
MONSIEUR YELBA, un des nombreux badauds que les vociférations des gendarmes et les
cris de NANGA ont ameutés, voit NANGA s’enfuir pas très loin de lui avec les gendarmes à
sa trousse, criant toujours ‘’au voleur’’. Il se met alors à sa poursuite, le rattrape et le ceinture
à bras-le-corps. Les gendarmes arrivent aussitôt et pendant que MONSIEUR YELBA tient
fermement NANGA, ils le battent de plus belle. C’est seulement quand NANGA perd
connaissance qu’ils arrêtent de le bastonner. Voyant son fils inanimé, TIBILA s’approche de
lui et constatant qu’il est très amoché, appelle à l’aide. Il se précipite vers MONSIEUR
NIYALGA, son voisin, riche homme d’affaire, pour le supplier de donner l’une de ses trois
voitures pour conduire NANGA à l’hôpital mais MONSIEUR NIYALGA refuse
catégoriquement en disant dédaigneusement que ses voitures ne sont pas des ambulances. C’est
seulement quarante-cinq minutes plus tard que TIBILA trouve un taxi qui accepte de prendre à
son bord P NANGA qui avait perdu beaucoup de sang entre-temps. Quinze minutes après leur
arrivée au CHU de YALGADO, l’interne de garde fait savoir à TIBILA que son fils a rendu
l’âme juste à leur arrivée aux urgences et qu’il y aurait eu une chance de le sauver s’ils étaient
arrivés vingt minutes plus tôt.
Après avoir indiqué la ou les infraction(s) éventuellement commise(s) en l’espèce, veuillez
déterminer le degré de participation de chacun des protagonistes et la ou les juridiction(s)
devant laquelle ou lesquelles ils sont susceptibles d’être jugés.
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Alors qu’il sort de sa maison, il eut l’idée de pénétrer dans la maison de son voisin ‘un jeune
célibataire très riche du quartier et qui lui avait confier récemment qu’il gardait toujours de
l’argent en liquide chez lui.
Alors qu’il tente de forcer la serrure de son voisin avec un gros marteau, un autre voisin qui
avait observé discrètement la scène appelle la police. Après une dizaine de minute, M. Yelsoba
se pensant être seul les lieux, n’ayant toujours pas réussi à forcer la serrure de la porte se fait
appréhender par la police.
a) Quelles sont les infractions susceptibles d’être caractérisées dans ce cas d’espèce ?
b) A quelles conditions l’infraction de vol est -elle caractérisée ? Pourquoi ?
c) A quelles conditions la tentative de vol est-elle punissable ? Est-elle constituée dans ce
cas d’espèce ? Pourquoi ?
Séminaire n°3 :
Violette, souhaitant hériter de ses parents avec lesquels elle habite, verse le midi, dans leur
cafetière, un peu de strychnine avant d’aller se promener pour le reste de l’après-midi. Si sa
mère, Andrée, décède quelques heures après l’absorption, son père, Robert, ne subit qu’un léger
embarras gastrique qui se dissipe très vite. À son retour, vers 19 h, Violette est effondrée de
découvrir qu’une amie de ses parents, Yvette, leur avait rendu une visite impromptue et qu’elle
a, hélas, elle aussi bu du café, breuvage qui lui a été fatal. Violette ne souhaitait nullement le
décès de cette femme dont elle ignorait la venue.
Qu’en pensez-vous ?
Quelles sont les infractions susceptibles d’être caractérisées dans ce cas d’espèce ?
Séminaire n°4 :
Kevin, jeune homme de 20 ans, s’ennuie. Pour se divertir et s’amuser, il décidé de faire une
blague à un de ses amis de faculté, Stéphane. Alors que celui-ci lui rend visite, il lui offre un
verre dans lequel il a préalablement écrasé une pilule d’ecstasy. Malheureusement, Stéphane
réagit très violemment au produit stupéfiant et fait une crise cardiaque. Le jeune homme,
transporté d’urgence à l’hôpital, est réanimé ; cependant, les dégâts cérébraux provoqués par
l’ecstasy sont irréversibles. Stéphane restera handicapé mental et invalide : il aura besoin d’une
assistance permanente toute sa vie.
Qu’en pensez-vous ?
Séminaire n°5 :
Le 17 janvier 2020, aux alentours de 16h, M.Yelba., âgé de 21 ans, circulait en scooter dans
une rue du centre-ville de Ouagadougou. Il aperçoit une personne âgée d’une soixantaine
d’années marchant sur le trottoir devant lui, portant un sac à main en bandoulière. M.Yelba
ralentit son allure jusqu’à arriver à hauteur de la piétonne. Il tend son bras en direction du sac
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pour le lui dérober. Cependant, apercevant des fonctionnaires de police un peu plus loin, il
ramène immédiatement son bras le long de son corps (sans avoir saisi le sac à main) et fait
brutalement demi-tour avec son véhicule. L’exploitation des images d’une caméra de vidéo-
surveillance permet d’identifier M.Yelba., qui est interpellé aux abords de son domicile à Ouaga
2000 deux jours après les faits.
Séminaire n°6 :
La jeune étudiante Jully est très coquette mais sa seule bourse ne lui permet pas
d’acquérir tous les accessoires de beauté nécessaires à son maquillage.
Elle se rend dans un supermarché et après avoir vidé de son contenu un carton
contenant des objets d’une valeur de sept cent cinquante francs (750 F) elle y place
des articles cosmétiques de vingt-cinq mille francs (25 000 F). Elle prend soin de
recoller le carton à l’aide d’une bande kraft dont elle s’était préalablement munie
et le place dans son chariot. Mais au moment de passer à la caisse l’attitude du
surveillant du magasin l’intrigue et elle abandonne le chariot et son contenu avant
de passer mains vides.
Au moment de sortir, le surveillant l’arrête et l’amène dans une salle de contrôle.
Il fait récupérer le carton litigieux, l’ouvre et confond Mademoiselle Jully. Sur ces
entrefaites, arrive le Directeur du magasin qui ordonne au surveillant de donner
dix coups de fouet à mademoiselle Jully avant de la relâcher. Il donne même sa
ceinture pour administrer la correction. Le surveillant s’exécute.
Mademoiselle Jully rentre à la cité universitaire, raconte sa mésaventure à
Zoubeedo son petit ami qui décide de la venger.
A la nuit tombée, il se rend près du magasin et guette la sortie du surveillant.
Croyant le reconnaitre grâce à la description de mademoiselle Jully ; il bondit sur
un homme qui sort du magasin, le gifle en l’invectivant. L’homme qui n’est pas
le surveillant du magasin mais un policier en civil sort son arme, tire sur Zoubeedo
et le blesse mortellement.
Examinez les faits.
Séminaire n°7 :