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SEMESTRE II
IMANE MAJDOUB
On va vous donner un énoncé avec des faits. A partir de ces faits, vous allez devoir déterminer
la question juridique posée par le cas et résoudre la situation à l’aide de différentes règles
juridiques (articles de loi, décrets, jurisprudence, Constitution…).
Le résumé des faits est sans doute la partie la plus simple du cas pratique. Vous allez devoir,
en quelque lignes, dire de quoi parle le cas.
C’est la question, qui est implicitement (ou explicitement) posée par l’énoncé, et à laquelle
vous allez devoir répondre dans votre cas pratique.
• Majeure : vous devez indiquer la règle de droit. Il peut s’agir d’un article du Code
pénal, code civil, d’une autre loi de la Constitution, de traités internationaux ou encore
de la jurisprudence (décisions de justice).
• Mineure : vous devez confronter ta règle de droit avec les faits de ton cas.
Concrètement, vous devez vérifier que les faits rentrent bien dans la situation visée par
votre règle de droit. La mineure doit commencer par l’expression “En l’espèce” (qui
signifie “Dans notre cas”).
• Vous devez confronter les faits du cas pratique aux règles de droit que vous avez
décrites. Si la solution vous paraît évidente n’oubliez pas que vous devez en tout état de
cause vérifier méthodiquement que chaque condition de la règle de droit est satisfaite
en l’espèce.
• Conclusion : vous devez en tirer une solution finale et répondre à la question posée.
(Innocence ou culpabilité de la personne)
EXEMPLE :
Cas n°1 :
Amine vient de rencontrer Amal, une femme qui lui plait beaucoup et avec qui il a rendez-vous
au restaurant. Amine souhaite tellement la séduire qu’il envisage de lui sortir le grand jeu en
l’invitant dans un restaurant gastronomique très réputé. Le problème est qu’il n’a toujours pas
un sou en poche et que le rendez-vous est le soir même…
Alors qu’il sort de son appartement, il a l’idée de pénétrer dans l’appartement de son voisin, qui
est un ami, et qui lui a confié récemment qu’il gardait toujours de l’argent en liquide chez lui.
Alors qu’il tente de forcer la serrure de son voisin avec un pied-de-biche (outil qui sert à arracher
les clous.), un autre voisin qui avait observé discrètement la scène appelle la police. Après dix
minutes, Amine, se pensant pourtant seul sur le palier, n’ayant toujours pas réussi à forcer la
serrure de la porte, se fait appréhender par la police…
Conclusion. La tentative de vol commise par Amine est donc bien caractérisée. Il encourt ainsi
10 ans à 20ans d'emprisonnement s’agissant d’un vol aggravé puisqu’il est précédé,
accompagné ou suivi d'un acte de destruction, dégradation ou détérioration.
CAS PRATIQUE II:
Plusieurs amis se sont réunis chez Ahmed pour une soirée « entre hommes ». La soirée
se passe bien, mais les amis décident pour s’amuser de jouer à un jeu qu’ils ont vu sur YouTube :
un concours de lancer de couteau sur une cible.
L’idée est simple : chacun leur tour, ils doivent prendre un couteau et viser au centre de
la cible.
Le jeu va toutefois rapidement tourner au drame...
Après quelques essais, Rayane qui ne faisait pas attention, croyant viser la cible, atteint
son ami Aymane qui passait près de la cible pour ramasser son couteau en pleine tête.
Aymane s’effondre et ne se relève pas. Les amis, pris de panique, appellent rapidement
une ambulance.
Malheureusement, Aymane, conduit en urgence à l’hôpital, décédera finalement dans la nuit.
Rayane vous demande s’il sera poursuivi pour homicide et s’il risque réellement de faire
l’objet d’une sanction pénale alors qu’il n’a jamais souhaité faire de mal à son ami et reste
profondément attristé par son décès.
Solution en l’espèce. En l’espèce, il a été démontré que Rayane encourt bien une peine de 5ans
d'emprisonnement et de 1000dhs d'amende.
Pour savoir si la peine encourue peut être aggravée, il faut vérifier si Rayane a violé « de façon
manifestement délibérée » une « obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par
la loi ou le règlement ». Aucune indication n’est donnée sur l’existence ou non d’une obligation
de ne pas procéder au lancer de couteaux dans un cadre privé. En l’absence d’éléments, il
semble qu’une telle obligation n’est pas prévue par la loi ou par le règlement.
En tout état de cause, la violation d’une telle obligation, même si elle existait, ne semble pas
avoir été manifestement volontaire puisque Rayane ne semble pas avoir eu connaissance d’une
telle obligation.
Conclusion. Rayane peut encourir une peine de 5ans ans d'emprisonnement et de 1000dhs
d'amende. (Exemple)