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UNIVERSITE D’ANTSIRANANA

ECOLE NORMALE SUPERIEURE POUR L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE


E.N.S.E.T

DEPARTEMENT : GENIE ELECTRIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU C.A.P.E.N

Certificat d’A
d’Aptitude Pédagogique de l’E
l’Ecole Normale

PROGRAMME DE CALCUL D’ECHAUFFEMENT DES


MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES A CAGE
A PUISSANCE < 30KW

Présenté par : Monsieur MANDIMBY Appolin Gabriel

Président de Jury : Madame VIAL Marie Ariane

Encadreur : Monsieur RABE Tsirobaka

Examinateur : Monsieur RANDRIAMAROMILA Richard

Soutenue, le 28 juin 2012

Promotion

MIRANA : Mutuelle des Intellectuels Rayonnants pour l’A


Avenir des Normaliens Actifs

Année Universitaire 2010-2011


UNIVERSITE D’ANTSIRANANA

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ECOLE NORMALE SUPERIEURE POUR L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

(E.N.S.E.T)

Année 2011

Filière : P.E.T.G.E.

Département : électricité

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Titre : Programme de calcul d’échauffement des moteurs asynchrones triphasés à


cage à P < 30kW.

Introduction : Le calcul d’échauffement constitue une étape importante du projet des moteurs
asynchrones à cage d’écureuil. En effet, pour l’évacuation rationnelle de la chaleur qui
apparait dans les parties actives des machines électriques, le constructeur doit se baser sur
le calcul d’échauffement qui donne la possibilité de déterminer la répartition de la
température dans la machine et d’évaluer l’influence de divers facteurs sur elle. Par cette
voie, on peut énormément améliorer les paramètres des machines électriques.

Objectif : Familiariser le candidat à l’utilisation des outils informatiques modernes dans les
recherches.

Travaux demandés: Les travaux consistent à : revoir les constructions des MAS ; dresser
l’algorithme de calcul de son échauffement et mettre au point le programme correspondant ;
analyser les résultats, en tirer une implication pédagogique et conclure.

Encadreur : Dr. RABE Tsirobaka


LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Machines asynchrones…………………………………………………………………2


Figure 2 : Vue éclatée d'un moteur asynchrone à cage………………………………………..4
Figure 3 : Stator avec bobinage…………………………………………………………………...5
Figure 4 : Rotor en court circuit……………………………………………………………………6
Figure 5 :Barres conductrices……………………………………………………………………..6
Figure 6 : Rotor……………………………………………………………………………………...6
Figure 7 : Allure des tensions sinusoïdales triphasées…………………………………………7
Figure 8 : Bilan de puissance dans un moteur asynchrone à cage…………………………...9
Figure 9 : Courbe d'échauffement…………………………………………………………….....14
Figure 10 : Courbe de refroidissement……………………………………………………………15
Figure 11 :Eléments du modèle et modes de transfert thermique entre eux…………………17
Figure 12 :Ordre de calcul d'échauffement pour la méthode simplifiée……………………....20
Figure 13 : Diminution de la durée de vie moyenne des enroulements
en cas de sur température……………………………………………………………31
Figure 14 : Conséquence de surcharge………………………………………………………….34
Figure 15 : Schéma équivalent d'un moteur asynchrone à cage………………………………35
Figure 16 : Organigramme de calcul dans le programme………………………………………38
Figure 17 : Encoche statorique……………………………………………………………………40
Figure 18 : Encoche rotorique……………………………………………………………………..40
Figure 19 : Elévation de température dans un moteur de 15 kW……………………………...44
Figure 20 : Rotor à cage……………………………………………………………………………49
Figure 21 : Courbe caractéristique d’un moteur asynchrone…………………………………..50
Figure 22 : Courbe magnétique pour des tôles de fer
Figure 23 : Courbe de détermination de Kz
Figure 24 : Courbe de détermination de la valeur de X
Figure 25 : Courbe d’induction en fonction de l’ampère tour

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Différents organes d’un moteur asynchrone à cage……………………………….3

Tableau 2 : Tableau de valeurs pour tracer l'échauffement d'un corps solide……………….14


Tableau 3 : Classe de résistance thermique d'isolation………………………………………..30
Tableau 4 : Résistivités des matériaux suivant la température………………………………..32
Tableau 5 : Caractéristiques de moteur de 2,2 kW……………………………………………..39
Tableau 6 : Résultats de calcul sur le moteur de 2,2 kW……………………………………….41
Tableau 7 : Caractéristiques de moteur de 15 kW………………………………………………42
Tableau 8 : Résultats de calcul sur le moteur de 15 kW……………………………………….43
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des puissances dans un moteur asynchrone à cage…….53
REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage n’avait existé sans le soutien du SEGNEUR, c’est pourquoi avant tout, je tiens à le
remercier pour son aide durant mes années d’études et surtout pendant la réalisation de ce travail.

C’est avec une profonde gratitude, que je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce travail :

Monsieur RABE Tsirobaka qui a proposé ce sujet de mémoire. En particulier, l’encadrement fort,
valeureux conseils et ses aides :

Les membres de jury qui ont accepté de juger la valeur de ce travail :

Tous les enseignants de l’Ecole Normale Supérieure pour l’Enseignement Technique (E.N.S.E.T.), qui
ont transmis leurs précieuses connaissances durant toutes les années de formation.

Nous adressons également nos gratitudes :

A mes parents et la famille entière, pour leur soutien moral, financier et spirituel grâce à ceux travail
a eu ses succès :

Enfin, je tiens à témoigner mes reconnaissances à mes frères et sœurs, sans oublier mes collègues
pour leurs aides et encouragements.

MANDIMBY Appolin Gabriel


Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

INTRODUCTION

Parmi des moteurs électriques utilisés dans l’industrie, les moteurs asynchrones sont
les plus répandus, presque à 80% du parc des machines électriques ; cela est dû à leur
simplicité de construction et à la facilité de démarrage ; ils sont peu coûteux aussi.

Tous les constructeurs des machines électriques doivent mettre les identifications de
leurs machines à l’aide de la plaque signalétique. Les indications sur la plaque signalétique
aident ou guident les utilisateurs sur le domaine et le mode d’utilisation. Il s’agit en
particulier : la tension d’alimentation, la puissance utile du moteur, le type de service et la
température de fonctionnement. Notons ici que la température joue un rôle particulier ; car la
limite de charge d’un moteur asynchrone n’est pas donnée par la puissance maximum, mais
par l’échauffement que le moteur peut supporter pour la charge correspondante.

Alors le calcul d’échauffement est la base de calcul sur le projet de la construction


des moteurs asynchrones. Donc ce travail consiste à l’élaboration du programme de calcul
d’échauffement dans un moteur asynchrone à cage d’écureuil de puissance inférieure à
30kW.

Le travail se divise en quatre grands chapitres :

Le premier chapitre consiste sur les généralités sur les machines asynchrones.

Dans le deuxième chapitre, on voit les méthodes de calcul d’échauffement d’un


moteur asynchrone.

Le troisième chapitre s’occupe de l’élaboration du programme de calcul.

Et le quatrième chapitre est orienté sur l’implication pédagogique. Une conclusion


générale termine le travail.

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

CHAPITRE I - GENERALITES SUR LES MACHINES ASYNCHRONES

1.1. Introduction

Les machines asynchrones sont des machines électriques à courant alternatif. Elles se
divisent en deux parties : la partie fixe (stator) et la partie mobile (rotor) ; ces deux parties
n’ont pas de liaison électrique et sont séparées par un entrefer de petite épaisseur. Le terme
asynchrone provient du fait que la vitesse de ces machines n’est pas forcément
proportionnelle à la fréquence des courants qui les traversent [6].

Quand on parle de machine asynchrone, il y a des différences entre la vitesse du champ


tournant qu’on appelle vitesse de synchronisme et la vitesse de rotation du rotor. La machine
asynchrone a trois fonctions : moteur, génératrice et frein électromagnétique. Ces fonctions
sont délimitées par le glissement.

Il y a deux types des machines asynchrones. Le stator de ces deux machines est le
même mais la différence se pose au niveau du rotor et cela entraine l’appellation rotor à
cage ou rotor à bagues, d’où le nom de ces machines :

 Machine asynchrone à bagues ou à rotor bobiné ;


 Machine asynchrone à cage ou rotor en court-circuit.

Figure 1 : Machines asynchrones

2
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

1.2. Moteur asynchrone à cage


1.2.1. Domaines d’utilisation

Les moteurs asynchrones triphasés représentent plus de 80% des moteurs


électriques utilisés dans l’industrie. Les raisons de ce succès sont : peu coûteux ; une
grande simplicité de construction ; faciles à utiliser ; simplicité de démarrage. Ils sont
robustes et leur entretien est très limité. Ils sont fiables : leur fonctionnement ne génère pas
d’étincelles à la différence d’un moteur à courant continu. Ce type de moteur équipe la quasi-
totalité des machines outils classiques, tours, fraiseuses, scies, bobineuses, tapis roulants,
pompes, compresseurs, perceuses,…

Ce moteur fonctionne directement sur le secteur alternatif, sans transformation


préalable de l’énergie électrique qui l’alimente ; c’est le moteur industriel par excellence qui
ne possède pas d’organe délicat comme le collecteur du moteur à courant continu. Les
courants qui circulent dans le stator constituent l’unique source externe de champ
magnétique : le rotor n’est pas à être relié à une source d’énergie électrique. Il existe bien
des courants rotoriques qui participent, eux aussi, à la création du champ magnétique, mais
ce sont des courants induits. C’est de là que vient le nom parfois donné au moteur
asynchrone : « moteur à induction ».

1.2.2. Construction et constitution d’un moteur asynchrone

Quels que soient les constructeurs de machines tournantes, nous constatons une
grande stabilité des techniques de construction. Par contre, les adaptations de moteurs à
différentes applications sont de plus en plus nombreuses : moteur frein, moteur réducteur,
moto pompe, etc.

On classe les différentes pièces rencontrées dans toute machine tournante selon les
trois grandes fonctions réalisées [5].

Tableau 1 : Différents organes d’un moteur asynchrone à cage

Organes électriques Organes magnétiques Organes mécaniques


Enroulements statoriques ; Circuit magnétique fixe ; Carcasse avec fixation ou stator ;
Rotor avec l’arbre ;
Conducteurs rotoriques. Circuit magnétique tournant.
Roulements à billes ;
Flasques ;
Ventilateur avec son capot ;
Tige de montage ;
Plaque à bornes.

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Figure 2: Vue éclatée d'un moteur asynchrone à cage

Type de construction : Les moteurs asynchrones sont classés d’après les indices de
protection (IP). On rencontre principalement les indices suivants :

IP 23 : moteur protégé ;

IP44 : moteur fermé ;

IP55 : moteur étanche.

Un moteur asynchrone est constitué par une partie fixe qu’on appelle stator et une
partie mobile qu’on appelle rotor ; ces deux parties sont séparées par un entrefer.

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

 Stator (inducteur)

Y sont logés les enroulements statoriques. Il est identique à celui d’une machine
synchrone alimentée par des courants triphasés de fréquence f ; il produit un champ
magnétique tournant à la fréquence de rotation :

f
ns = (1)
p

Où ; ns : vitesse du champ tournant en [tr/s] ; f : fréquence du réseau en [Hz] ; p : nombre de

paires de pôles.

Les enroulements du stator sont prévus pour être couplés, soit en étoile, soit en
triangle. Le couplage des enroulements dépendra de la tension nominale par phase prévue
pour le moteur et du réseau dont on dispose.

Figure 3 : Stator avec bobinage

 Rotor (induit)

Il porte un système de barres conductrices très souvent en aluminium, qui remplacent


le bobinage rotorique et qui sont logées dans des encoches et ne sont pas isolées par
rapport au circuit magnétique. Les extrémités de ces barres sont réunies par des couronnes
également conductrices et appelées aussi anneaux de court-circuitage. L’ensemble se forme
une « cage d’écureuil ». On dit que le rotor est en court-circuit. Cette cage est en fait un
bobinage à grosse section et très faible résistance. L’ensemble n’est parcouru que par les
courants de Foucault induits par la rotation du champ statorique.

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Figure 4 : Rotor en court circuit

Figure 5 : Barres conductrices Figure 6 : Rotor

 Entrefer

Ces deux organes


es sont séparés par un entrefer dont le rôle essentiel, comme on le
verra par la suite, n’est pas uniquement de permettre la rotation du rotor par rapport au
stator. L’entrefer séparant le stator et le rotor est fait aussi petit que possible (0.3 à 0.35 mm
dans les machines de faible puissance
puissance et 1 à 1.5 mm dans les machines de grande
puissance).

D’autre part, dans toute machine électrique quelle qu’elle soit, on pourra toujours
distinguer un organe destiné à créer le flux magnétique et que l’on désignera pour cette
raison sous le nom « d’inducteur », et un organe portant les conducteurs qui sont le siège de
forces électromotrices sous l’effet des phénomènes d’induction et que l’on désigne par le
nom« d’induit ».

6
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

1.2.3. Principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone

Dans le cas du moteur triphasé, les trois bobines sont disposées dans le stator à
120° les unes par rapport aux autres, trois champs magnétiques sont ainsi créés. Compte-
tenu de la nature du courant sur le réseau triphasé, les trois champs sont déphasés (chacun
à son tour passe par un maximum). Le champ magnétique résultant tourne à la même
fréquence que le courant, soit 50 tr/s.

Figure 7 : Allure des tensions sinusoïdales triphasées

Si on alimente les trois enroulements statoriques par un système de tensions triphasées,


ω
alors ils créent un champ magnétique tournant B glissant à la vitesse Ω s = , dans l’entrefer
p
et à la périphérie du rotor. Sa vitesse s’appelle vitesse de synchronisme. Ce champ est dans
l’axe de la bobine, sa direction et son intensité sont fonction du courant I. C’est une grandeur
vectorielle.

Les enroulements du rotor fixe sont donc le siège d’un champ magnétique variable.

L’induction électromagnétique crée une f.é.m. induite : e = − et comme les enroulements
dt
du rotor sont court-circuités, un courant induit de fréquence f prend naissance.

En vertu de la loi de Lenz, et comme le rotor est libre en rotation, ce dernier réagit en
s’opposant à la cause du phénomène d’induction électromagnétique.

En régime établi, le rotor va donc suivre le champ tournant pour qu’il n’y ait plus de

mais il ne rattrapera jamais le champ tournant: Ω < Ω s .
dt

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Si le moteur comporte p paires de pôles, la pulsation des f.é.m. induites et des


courants rotoriques induits est: ωr = p(Ω s − Ω) .

Le champ résultant rotorique tourne par rapport au rotor à la vitesse angulaire


Ωr = (Ω s − Ω) . Puisque le rotor tourne à la vitesse Ω , ce même champ rotorique tourne donc

par rapport au stator à la vitesse angulaire Ω r + Ω = Ω s .

Le champ statorique et rotorique sont deux champs synchrones, ils se composent


pour former un champ unique à répartition sinusoïdale.

1.2.4. Glissement

Le rotor tourne à la vitesse Ω plus petite que la vitesse de synchronisme Ωs. On dit
que le rotor glisse par rapport au champ tournant. Ce glissement va dépendre de la charge.

En fonctionnement moteur le glissement est toujours positif (0<g<1) et exprimé en


pour-cent (%).

Ωs − Ω n s − n
g= = (2)
Ωs ns

1.2.5. Bilan de puissance

Au stator :

Puissance absorbée : Pa = 3. UL . IL . cos φ = 3.Vph .Iph . cos φ

Avec, UL : tension entre deux phases ou tension de la ligne en [V] ; IL : courant de ligne en
[A] ; Vph : tension d’une phase ou tension simple en [V] ; Iph : courant de phase en [A] ;
cos φ : le facteur de puissance du moteur.

2
Pertes par effet joule statoriques : Pjs = 3. R s . Isph

Rs : résistance d’un enroulement statorique en [Ω]; Isph : courant de phase statorique en [A].

Pertes magnétisantes ou dans le fer au stator : Pfs elles sont indépendantes de la charge,

et sont liées à U et f de la tension d’alimentation. On peut admettre qu’elles sont

proportionnelles à U2.

Puissance transmise au rotor : Ptr = Pa – (Pjs + Pfs) = Cem.Ωs = 2.π.ns.Cem

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Au rotor :

La puissance transmise au rotor est convertie d’une part en puissance mécanique et d’autre
part en pertes.

Puissance mécanique : Pméc = (1- g).Ptr = Cem.Ω = 2.π.n.Cem

Le couple électromagnétique de moment Cem entraîne le rotor à la vitesse angulaire Ω .

Pertes magnétisantes ou dans le fer au rotor : les courants induits ayant une pulsation
ωr = p(Ωs − Ω) , on a donc fr = p(ns − n) = p.g.n s = g.fs . Le glissement en marche normale

étant faible et les pertes dans le fer étant proportionnelles à la fréquence, ici fr , qui est très
faible on pourra les négliger.

2
Pertes par effet joule au rotor : Pjr = 3. R r . Irph = g. Ptr

Rr : résistance d’un enroulement rotorique ; Irph : courant de phase rotorique en [A].

Pertes mécaniques : Pf+v, elles dépendent de la vitesse de rotation. Elles sont dues au
frottement et à la ventilation et considérées comme constantes si la vitesse de rotation du

P
n
2
rotor est constante. Ces pertes sont proportionnelles au carré de la vitesse du rotor : ≅

Puissance utile : Pu = (Pméc - Pf+v) = Cu.Ω =2.π.n.Cu

C’est la puissance au bout d’arbre du rotor.

On peut résumer sous cette forme :

Figure 8 : Bilan de puissance dans un moteur asynchrone à cage

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Pa : puissance active absorbée en [W], Ptr : puissance transmise au rotor ou puissance


électromagnétique en [W], Pméc : puissance mécanique en [W], Pu : puissance utile en [W],
Pfer : perte dans le fer statorique en [W], Pjs : pertes joules statoriques en [W], Pjr : pertes
joules rotoriques en [W], Pf +v : perte mécanique due au frottement et à la ventilation en [W].

1.2.6. Rendement du moteur

Le rendement d’un moteur est le rapport entre la puissance utile et la puissance absorbée :

Pu ∑ Pertes
η=
Pa
= 1-
Pa
, avec ∑ Pertes = P fs + Pjs + Pjr + Pf + v .

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

CHAPITRE II - METHODES DE CALCUL D’ECHAUFFEMENT DES


MOTEURS ASYNCHRONES

2.1. Théorie de l’échauffement d’un corps solide [1]


Bien qu’une machine électrique comprenne plusieurs parties qui diffèrent par leurs
propriétés physiques, on peut prendre comme base de l’ analyse du phénomène de son
échauffement la théorie de l’échauffement d’un corps solide parfait (corps homogène à
dispersion uniforme de la chaleur depuis toute la surface et à conductibilité de chaleur
infiniment grande).

Soit Q le nombre d’unités de chaleur dégagées par unité de temps dans un corps. La
quantité d’énergie thermique dégagée dans le corps durant un intervalle de temps infiniment
petit dt est égale à Qdt.

Si pendant ce laps de temps la température du corps s’est accrue de dτ degrés, la


quantité d’énergie thermique absorbée par le corps sera Gcdt, avec G : masse du corps, c :
capacité calorifique.

Si au cours de l’échauffement du corps, la température de sa surface s’est accrue par


rapport au milieu ambiant de τ degrés, la quantité d’énergie thermique dissipée par le corps
dans l’espace environnant par rayonnement, convection et conductibilité de chaleur pendant
le temps dt sera Sλτdt , S: l’aire de la surface du corps, λ : coefficient de transfert de chaleur
depuis la surface.

La différence entre la quantité d’énergie thermique dégagée dans le corps (Qdt) et la


quantité d’énergie thermique dissipée par le corps dans l’espace environnant ( Sλτdt ) sera
employée pour accroître la température du corps. Pour cette raison, on peut écrire l’équation
différentielle fondamentale de l’échauffement sous la forme suivante :

Qdt − Sλτdt = GCdτ (3)

La quantité d’énergie thermique dissipée depuis la surface du corps augmente avec


la surélévation de température τ et, pour cette raison, c’est la partie de l’énergie thermique
qui provoque l’accroissement de la température du corps qui diminue. Pour cette raison, le
phénomène d’échauffement commence à ralentir progressivement. Lorsque la différence de
températures atteindra la valeur finale de surélévation de température τ pour laquelle toute
f
la quantité de l’énergie thermique dégagée dans le corps sera dépensée pour la dissipation

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

de chaleur depuis la surface de ce corps cessera de croître ( dτ = 0 ) et un état thermique


permanent commencera. Dans ce cas l’équation (3) se transforme en équation :

Qdt − Sλτ f dt = 0 , (4)

Q
d’où : τ f = . (4’)

De cette façon, la surélévation de température finale permanente τ est


f
proportionnelle au flux thermique Q et inversement proportionnelle à la surface du corps S et

au coefficient de transfert de chaleur λ et ne dépend pas de la capacité thermique du corps


c et de sa masse G.

Gc
En divisant l’équation (3) par Sλ et en posant T = , (5)

On obtient alors :

(τ f − τ)dt = Tdτ ,

dt dτ
Ou : = . (6)
T τf − τ

En partant des formules (4’) et (5), on peut donner à l’expression de T la forme


suivante :

Gcτ f
T= (7)
Q

On voit d’après (7) que T représente le temps durant lequel un corps de masse G et
de capacité thermique c s’échauffe de τ f si le flux thermique dégagé dans ce corps est égal

à Q et s’il n’y a aucune dissipation de chaleur depuis la surface du corps. Voilà pourquoi la

grandeur T est appelée constante de temps d’échauffement.

Vu que le volume d’un corps croît proportionnellement au cube des dimensions


linéaires et la surface au carré, sa constante de temps croît linéairement, toutes les autres
conditions étant les mêmes. Pour cette raison, les grosses machines ont aussi une
constante de temps d’échauffement plus grande. Plus la ventilation est importante, plus la

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

constante de temps diminue ( λ croît). La constante de temps d’échauffement des machines


électriques normales est comprise entre 0,5 et 4 heures.

L’intégration de (6) donne pour l’intégrale générale l’expression :

=  ln(τ  τ  C

(8)


C : la constante d’intégration qui est déterminée par les conditions initiales.

Si à l’instant t=0, le corps a une élévation de température initiale par rapport au milieu
ambiant τo , on a selon (8) :

C ln τ  τ .

En introduisant la valeur de C dans (8) on a :

t τ  τ 
ln
T τ  τ

D’où on trouve définitivement pour la surélévation de température τ comme fonction de


temps l’expression suivante :

 
τ τ 1  e  τ e (9)

Si à l’instant t=0, la surélévation de température initiale τ 0 =0, l’équation (9) devient :


τ τ 1  e  (10)

Et pour t=0, l’équation (10) donne τ = 0 et pour t= ∞ on aura τ τ .


f

La formule (9) permet également de déduire la loi de refroidissement d’un corps


chauffé jusqu’à la surélévation de température τo . En effet, si la chaleur n’est pas dégagée

dans le corps ( Q 0 ) on a selon (4) τ 0 et de (9) on tire :


f

τ τ e  (11)

Selon (9), (11), l’échauffement et le refroidissement d’un corps obéissent à une loi
exponentielle.

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Voici le tableau pour tracer le phénomène d’échauffement d’un corps solide.

Tableau 2: Tableau de valeurs pour tracer l'échauffement d'un corps solide

t T 2T 3T 4T 5T 6T 7T 8T
τ
0.632 0.865 0.950 0.982 0.993 0.998 0.999 0.999
τf

A partir de ce tableau on peut tracer la courbe d’échauffement d’un corps solide.

T
1

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4 0.999Tf
0.950Tf

0.982Tf
0.865Tf

0.993Tf

0.997Tf
0.632Tf

0.3
Tf
0.2

0.1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 t

Figure 9 : Courbe d'échauffement

Comme le montre là sa courbe ci-dessus, le corps atteint une surélévation de température


permanente τ pendant un laps de temps égal à six constantes de temps de
f
l’échauffement.

Pour le refroidissement c’est l’inverse de l’échauffement alors la courbe est inversée selon
l’équation (11).

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

T
1

0.9

0.8

0.7

0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 t

Figure 10 : Courbe de refroidissement

2.2. Différentes méthodes de calcul d’échauffement pour le moteur


asynchrone
Il existe quatre méthodes pour calculer l’échauffement d’un moteur asynchrone :
 Méthode de modélisation expérimentale ;
 Méthode de calcul à l’aide des schémas thermiques équivalents ;
 Méthode des pertes chauffantes ;
 Méthodes de calcul d’échauffement simplifiées.

2.2.1. Méthode de modélisation expérimentale

On utilise cette méthode dans les cas où la machine à calculer n’a pas d’identique sur
le plan thermique. Pour obtenir, lors du calcul, les paramètres exigés, il est nécessaire de
mener des expériences sur des modèles ou sur des maquettes. On calcule, pour la
détermination des élévations des températures des parties isolées des machines électriques,
les chutes des températures qui ont lieu sur le chemin du mouvement des flux thermiques à
partir des sources de chaleur jusqu’au milieu réfrigérant. Les chutes de températures se
passent dans l’isolation, dans les parties actives ainsi qu’entre les surfaces refroidissantes
de la machine et le milieu refroidi. De plus, il est nécessaire de tenir compte du sur-
échauffement du milieu refroidissant à partir de la machine chauffée.

D’habitude, on réalise l’isolation avec plusieurs couches. La résistance thermique


d’une isolation à plusieurs couches est égale à la somme des résistances de ses n-couches,

15
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

y compris les espaces d’air. Pour calculer la résistance thermique d’une isolation composée
de n-couches, il est nécessaire de savoir son coefficient de conductibilité thermique
équivalente λ éq que l’on détermine par voie expérimentale sur des maquettes
correspondantes des enroulements.

2.2.2. Méthode de calcul à l’aide des schémas thermiques équivalents

Cette méthode se fait de façon analogue avec le circuit électrique, c'est-à-dire on peut
présenter les processus calorifiques dans les machines électriques suivant l’analogie avec
les circuits électriques par des schémas thermiques équivalents. En faisant l’analogie avec
un circuit électrique, on met la relation de l’élévation de la température sous cette forme :

∆T = W.R th (12)

Où ∆T : l’élévation de température correspondant à la chute de tension, W : les pertes (flux


de chaleur) correspondant à l’intensité du courant, R th : la résistance thermique

correspondant à la résistance électrique.

L’utilisation des schémas thermiques équivalents permet de déterminer la


température moyenne des parties d’une machine électrique considérées comme des corps
homogènes.

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MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Modèle thermique

Figure 11 : Eléments du modèle et modes de transfert thermique entre eux

Cd : conduction Cv : convection R : rayonnement

2.2.3. Méthodes des pertes chauffantes

Cette méthode est basée sur le principe de superposition (superposition des


élévations de température dues à chacune des sources des pertes) et est utilisable pour les
machines ventilées.

Pour les machines asynchrones, l’équation fondamentale de cette méthode a la


forme suivante :

∆Ts = R th (Pjs + k c .Pfer + k jr .Pjr + k sup .Psup ) (13)

Où Psup les pertes supplémentaires dans la machine ; kc, kjr, ksup les coefficients
caractérisant l’influence sur l’échauffement de l’enroulement du stator respectivement des
pertes dans le fer, dans l’enroulement du rotor et des pertes supplémentaires.

17
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

La somme entre parenthèses (Pjs + k c .Pfer + k jr .Pjr + k sup .Psup ) sur l’équation

précédente s’appelle pertes chauffantes et Rth la résistance thermique de la machine.

2.2.4. Méthodes de calcul d’échauffement simplifiées

Dans les machines électriques, les phénomènes d’échange de chaleur s’accompagnent


d’un caractère complexe d’écoulement de l’air refroidissant lié à sa turbulence et à la
formation des tourbillons. Il est difficile d’obtenir les solutions exactes des équations
correspondantes du mouvement de l’air refroidissant, mais même s’il y a des solutions
exactes, le calcul est compliqué et fastidieux. De plus, les résultats de calcul peuvent ne pas
coïncider avec les températures réelles des parties isolées des machines électriques à
cause de l’influence de la non-homogénéité des matériaux isolants à plusieurs couches et de
bien d’autres facteurs. C’est pourquoi, dans plusieurs cas de calcul est entièrement fondée
l’utilisation des méthodes simplifiées de calcul thermique, ces méthodes s’appuyant sur
l’utilisation des coefficients de transfert et d’émission de chaleur obtenus à partir des
résultats de recherche expérimentale d’une grande quantité de machines identiques.

Hypothèses

Lors de l’établissement de méthode de calcul d’échauffement simplifiée, on utilise les


hypothèses suivantes :

-Les pertes dans les enroulements et les pertes dans le fer des noyaux du stator et de l’induit
créent le même effet chauffant ;

-les pertes dans la partie active des noyaux sortent par leur surface cylindrique, et les pertes
dans les parties frontales des enroulements du stator et de l’induit sortent par la surface
cylindrique des parties frontales des enroulements.

-Nous admettrons que la température du fer autour des encoches est constante tout
le long de le machine ;

-On peut admettre la température comme quasi-constante (car les ventilations ne


laissent pas s’établir une grande chute de température entre le centre et les surfaces
latérales de la machine) ;

-A l’intérieur des paquets de tôles le courant calorifique se propage radialement ;

-On peut supposer à peu près constantes les pertes par centimètre de longueur de la
machine ;

18
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

-Si une répartition différente ne s’impose pas au centre de la machine par suite de
grandes quantités de chaleur transmise au fer par le cuivre, ou par suite de pertes
importantes dans les dents, on peut négliger l’influence des canaux de ventilation sur la
répartition de la température ;

-La largeur d’une ventilation est petite par rapport à l’épaisseur des paquets de tôles ;

-Nous admettrons que la température du cuivre logé dans les encoches de la


machine varie vers le centre.

2.3. Caractérisation des méthodes


En général, les méthodes de calcul basées sur une modélisation expérimentale ou
bien sur les schémas thermiques équivalents ne donnent pas de précision ; en plus elles
exigent des efforts de calcul et expérimentaux ; ceci est dû à plusieurs raisons.
Sur la méthode de calcul à l’aide des schémas thermiques équivalents, la résolution des
équations est très compliquée et ceci entraine la diminution de la précision de résultat de
calcul.
La méthode des pertes chauffantes est très commode s’il faut déterminer l’élévation
de température lors du calcul de la modification de la machine existante qui doit être calculée
pour une autre vitesse de rotation ou bien à d’autres charges.

Les méthodes de calcul d’échauffement simplifiées sont les plus recommandées pour
le calcul d’échauffement des machines électriques (à courant continu, asynchrone,
synchrone). L’ordre de calcul par cette méthodique est identique : on détermine les
superficies des surfaces de refroidissement et les flux thermiques spécifiques sur une unité
de longueur de ces superficies ; ensuite, sachant les valeurs expérimentales des coefficients
d’émission de chaleur et de conductivité thermique, on détermine les élévations de
températures cherchées.

Alors, vues les spécificités de chaque méthode, on choisit les méthodes de calcul
d’échauffement simplifiées pour minimiser le calcul.

Remarque : D’une façon générale, il règne une très grande incertitude dans ces calculs. Il
n’y a pas encore de formules ni de méthodes rigoureuses, parce que cette élévation de
température dépend essentiellement de la construction et du mode de ventilation de la
machine, de la disposition du bobinage, de l’état de la surface et de nombre d’autres
circonstances dont les effets ne permettent pas encore l’application d’un calcul rigoureux [2].

19
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.4. Organigramme de calcul d’échauffement d’un moteur asynchrone à


cage

Suivant l’ordre de calcul sur les méthodes simplifiées, nous décrivons sous forme
d’un organigramme la démarche à suivre ; pour arriver au calcul d’échauffement d’un
moteur :

Début

Calcul des surfaces de refroidissement

Calcul des pertes par effet joule


(statoriques et rotoriques)
Calcul des pertes fer

Calcul de surface de refroidissement spécifique

Calcul des élévations de température

Calcul des élévations maximum


de la température du cuivre

Calcul d'échauffement moyen du cuivre

Affichage des résultats

Fin

Figure 12 : Ordre de calcul d'échauffement pour la méthode simplifiée

20
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.5. Etablissement d’un algorithme de calcul

D’après l’organigramme précédent, on va déterminer la surface de refroidissement au niveau


du stator et au niveau du rotor.

Pour le stator :

π 2
A s = π.D1.L1 + (D1 − D 2 )(2 + n V ) (14)
4

As : surface de refroidissement du fer statorique ; D1 : diamètre extérieur des tôles du stator ;


D : diamètre intérieur des tôles du stator ; L1 : longueur du fer sans canaux de ventilation ; nv :
nombre de canaux de ventilation.

Les pertes à transmettre à l’extérieur sont celles provenant de l’hystérésis et des


courants de Foucault, ainsi que les pertes par effets joule se produisant dans les parties des
conducteurs logées dans le fer [2].

Les pertes par effet joule statoriques sont :

L1
Pjs = 2
.m1.J1ph .r1 (15)
La

La : demi-longueur d'une spire ; m1 : nombre de phases de l’enroulement statorique ; r1 :


résistance efficace par phase du stator.

Avec r1 = k r .rg1

kr : coefficient qui compte de l’augmentation de résistance ; rg1 : résistance ohmique.

2.N1 La [1+ 0.004(T - 18)]


rg1 = (16)
a 5700.qa

N1 : nombre de spires en série par phase ; a : nombre de circuits en parallèle par phase ; qa :
section d’un conducteur.

1
ρ=
5700

ρ : résistivité du cuivre.

Les pertes fer sont l’ensemble des pertes par hystérésis et les pertes par courants de
Foucault.

21
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Pfer = Phys + PCF

Phys : pertes par hystérésis ; PCF : pertes par courants de Foucault.

On calcule d’abord les pertes par hystérésis par cette formule :

f  Bas  
1,6 1,6
 B zsmin 
Phys = σ h . .  .Vas + k 4 
.  .Vzs  (17)
100  1000   1000  

Bas : induction dans le noyau statorique ; B zsmin : induction dans les dents statoriques
minimale ; Vas : volume du fer du noyau statorique ; Vzs : volume des dents statoriques ; k4 :
facteur des pertes par hystérésis.

σ h = 0.8 à 1,2 pour de bonnes tôles.

σ h : Constante de l’hystérésis.

Ensuite, on calcule les pertes par courant de Foucault par cette relation :

 e.f 
2
 Bas  2  B zsmin 
2

PCF = σ ω .  .  .Vas + k 5 .  .Vzs  (18)
 100   1000   1000  

f : fréquence du réseau ; k5 : facteur des pertes par courant de Foucault.

σω = 5 à 7

σ ω : constante des courants de Foucault.

e : épaisseur des tôles en millimètres.

Or, il y a des pertes additionnelles qui sont à tenir en compte avec les pertes fer, et les
pertes fer au total sont donc :

Pfer = Phys + PCF + Padd

On détermine les pertes additionnelles par la relation suivantes :

Padd = Psurf + Ppuls

Les pertes de surface au total sont :

22
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 Bl  1,5  
2
2 t 2 t
Psurf = σ surf .  .v (k 1r − 1) . r .O s + (k 1s − 1) . s .Or  (19)
 1000   rr rs 

σ surf = 0,08 à 0,1

σ surf est une constante, elle dépend de la perméabilité et de la conductibilité du fer, ainsi
que de la répartition de la courbe de champ, v est la vitesse circonférentielle en mètres par
seconde [m/s] ; t r ,t s : les pas respectifs des dentures rotorique et statorique en [cm] ; rr ,rs :

l’ouverture de l’encoche rotorique et statorique mesurées en centimètres [cm] ; Os ,Or : les

surfaces respectives de toutes les têtes des dents du stator et du rotor mesurées en
centimètre carrés [cm²] ; k1r,k1s : facteur k1 calculé pour l’entrefer hypothétiques.

Les pertes par pulsation

Dans les dents du stator est :

2 1,5
 B zsmin   fps 
PpulsS = σ ωp .e. k ps .  .k 5 .  .Vzs , (20)
 1000   100 

Et dans les dents du rotor est :

2 1,5
 B   fpr 
Ppulsr = σ ωp .e. k pr . zsmin  .k 5 .  .Vzr . (21)
 1000   100 

Dans ces deux équations, la constante σ ωp = 4 à 5

σ ωp : Constante des courants de Foucault pour les pertes par pulsations.

fps et fpr sont la fréquence des pulsations dans les dents :

Z 2 .n1
fps = pour le stator
60

Z1.n1
fpr = pour le rotor
60

Les pertes par frottement et par ventilation sont évaluées de 1,5 à 2% de la puissance du
moteur.

23
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2.5.1. Echauffement du fer statorique

L’élévation de la température d’un corps homogène en régime permanant, c'est-à-


dire lorsque la totalité de la chaleur produite est communiquée à l’ambiance, peut se calculer
comme suit [2]:

chaleur produite
∆T = constante
surface de refroidiss ement

Donc l’élévation de température du fer statorique s’écrit comme suit :

Pfer + Pjs
∆Ts = C s . (22)
As

Le coefficient Cs pour des machines ouvertes est compris entre 200 à 300 ; la valeur
inférieure est valable pour les machines étroites et la valeur supérieure pour les machines
allongées.

D’où la surface spécifique de refroidissement statorique est :

As
as = (23)
Pfer + Pjs

2.5.2. Echauffement du cuivre statorique [2]

Il est très important de connaître la température du cuivre et avant tout la température


maximum.

Considérons un élément de cuivre de longueur dx. Soient :

λ cu : conductibilité calorifique spécifique du cuivre, qn : section du cuivre dans une encoche,

Un : périmètre d’une encoche, δi : épaisseur total de l’isolement entre le fer et le cuivre, λi :

conductibilité calorifique spécifique moyenne de cet isolant, λ a : conductibilité calorifique

spécifique de la couche, H : coefficient de transmission de chaleur.

Pour des bobinages en fil, qui rendent la transmission de la chaleur de l’intérieur à l’extérieur
plus difficile, δi doit être augmenté convenablement.

L’échauffement moyen du cuivre, tel qu’on peut le déduire de l’augmentation de la


résistance, est :

24
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Lr Ls
2 2
Lr ∫
0
2
TuI dx + T−ferair +
Ls ∫
0
2
TuIIdx
Tcu = (24)
2

TuI est la différence de température qui existe à l’endroit considéré entre le cuivre et le fer,
dont la température est supposée constante.

b
TuI = 2.A.coshyp (ax) + (25)
a2

TuII la différence de température entre le cuivre et l’air à l’endroit considéré.

d
TuII = 2.C.coshyp (cx) + (26)
c2

T-fer
air la différence de température existant entre le fer et l’ambiance.

Tfer est la température réelle du fer.

En remplaçant TuI et TuII dans la relation précédente :

1  2.A  a.L r  b L r  1  2.C  c.L s  d L s  1 fer


Tcu =  sinhyp  + 2  +  sinhyp + 2  + T−air (27)
Lr  a  2  a 2  Ls  c  2  c 2 2

L’échauffement maximum du cuivre par rapport à la température du fer au milieu du stator


est :

b
Tcu max = 2.A + (28)
a2

A est toujours négatif dans cette formule.

Voici les valeurs des constantes en moyenne :

λ cu =300.10-4 W/cm/mm², λi =7.10-4 W/cm/mm², λ a =12.10-4 W/cm/mm²,

H=12.10-4 W/cm/mm².

25
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Avec ces nombres les constantes deviennent :

 Un k r .s 2a1  −4
a = 234 − .10
 (29)
 δ i .qn 1000 

0,93 + 0,004.Tfer
b = k r .s 2a1. (30)
171

Us
c= 2
- 0,235.k r .sa1.10 −4 (31)
 1 
25 δa + .qn
 1+ 0,05.v 

0,93 + 0,004.Tair
d = k r .s 2a1. (32)
171

Dans cette formule, kr est le coefficient qui tient compte de l’augmentation de la


résistance, provenant d’une répartition inégale du courant sur la section et des courants de
Foucault dans le conducteur massif.

Pour des conducteurs à fil fin, on peut poser :

k r = 1,15 à 1,25

Et pour des conducteurs en barres de grande section :

kr varie jusqu’à 1,35

2.5.3. Echauffement du rotor [2]

Dans le rotor, les causes d’échauffement sont bien plus faibles que dans le stator.
Les pertes dans le fer sont inférieures, et la chaleur développée dans le cuivre est transmise
à l’ambiance par la surface extérieure ainsi que par les saillies ou par les anneaux de court-
circuit qui sont bien ventilés par le mouvement de rotation.

Donc nous considérons comme chaleur à communiquer à l’ambiance celle produite


dans le rotor par effet joule :

L1 L
Pjr = .m 2 .J22ph .r2 = 1 .m1.J'22ph .r2' (33)
La La

26
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Avec r2’ : résistance du rotor ramené au stator.

La surface de transmission de chaleur est égale :

A r = π.D1r .L 1 (1+ 0,1.v) (34)

D1r : diamètre extérieur des tôles rotorique, v étant la vitesse circonférentielle du rotor

L’échauffement du cuivre rotorique est :

Pjr
∆Tr = Cr . (35)
Ar

∆Tr : élévation de température du cuivre au rotor.

Cr est extrêmement variable ; Cr = 400 en moyenne.

2.6. Dimensions des encoches statoriques


2.6.1. Nombre de pôles

Le nombre de pôles de la machine est toujours pair :

60 * f
p= (36)
n1

D’où, le pair de pôle de la machine est égal à 2.p.

2.6.2. Pas polaire

Il y a deux définitions du pas polaire :

π.D
Il représente l’arc entre deux encoches consécutives défini comme suit : τ = (37)
2.p

En nombre d’encoches : il représente le nombre d’encoches sous un pôle et est défini par la
Z1
relation : τ = (38)
2.p

2.6.3. Pas dentaire

τ
t1 = (39)
m1.q1

avec m1 : le nombre de phases du stator, q1 : nombre d’encoches par pôle et par phase.

27
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Les nombres des encoches statoriques Zs et rotoriques Zr doivent tous deux être pairs
et différents. En cas d’égalité, celle-ci ferait apparaître un très fort couple réluctant.

Deux possibilités existent [9]:

0,75.Z s ≤ Z r ≤ Z s , ou Z s < Zr < 1,25.Z s .

Zr doit être le plus proche possible de 0,75Zs ou 1,25Zs. De plus, afin de minimiser les
harmoniques de champ, on doit avoir si possible : |Zs-Zr| non pas divisible par le nombre de
pôles 2p. Cette dernière condition n’est pas applicable à un moteur à deux pôles.

2.7. Bobinage statorique [4]

Le bobinage statorique est déterminé principalement par trois paramètres :

-le flux d’entrefer ;

-le courant, défini par la tension et la puissance du moteur ;

-la densité du courant, caractéristique de l’échauffement, dont le choix est lié au mode de
refroidissement.

Le flux d’entrefer est défini par la géométrie du moteur et l’amplitude de l’induction.

Le maximum de l’induction Bl dans l’air dépend de la répartition de l’induction sur la face


polaire :

Ø
B
l α i .τ.li
(40)

Dans cette formule,


li

2
αi = c’est l’arc polaire, pour une répartition sinusoïdale, : la longueur idéale du fer de
π
l’induit, τ la longueur circonférentielle du pas polaire.

La tension induite dans le bobinage est donnée par l’expression suivante :

E = π. 2.f.N1.k w1.φ.10 −8 (41)

De cette relation se déduit le nombre de spires en série par phase N1.

kw1 est le facteur de bobinage.

28
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

La tension induite est liée à la tension de phase Uph :

E = k EUph (42)

Où KE=0,9 à 0,98

2.8. Bobinage rotorique

Compte tenu de l’absence d’isolant entre les barres rotoriques et le fer, la densité de
courant de ces conducteurs est généralement plus élevée que le stator :

J2=k2I2

Avec k2=1 à 2

Le courant rotorique I2 se déduit du schéma équivalent électrique ; sachant que la


section d’une barre Sb, nous avons la relation :

s b .Z 2
sa = (43)
2.p.τ

Un bobinage à cage d’écureuil est un bobinage polyphasé ; le nombre de phases est


égal au nombre de barres par paire de pôles. N2 étant le nombre de barres, on aura donc [2]:

N2
m2 = ; (44)
p

et le décalage entre phases sera, exprimé en degrés électriques :

2.π 2.p.π
α= = . (45)
m2 N2

Pour les calculs pratiques, il est commode de considérer la cage d’écureuil comme
un enroulement polyphasé à nombre de phases m2 égal au nombre d’encoches Z2 [1]:
m2=Z2.

1
Le nombre de spires dans la phase sera alors : N2 = .
2

Le facteur de bobinage de la cage d’écureuil : k b2 = 1 .

29
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.9. Matériaux isolants utilisés dans la construction des machines


électriques, classe de résistance thermique d’isolation.

La plupart des machines industrielles ont des classes d’isolement de classe F. La


classe F autorise des échauffements (mesures par la méthode de variation de résistance) de
105°K et des températures maximales aux points chau ds de la machine de 155°C (réf.CEI
85 et CEI 34-1).

Les machines de qualité sont dimensionnées pour que l’échauffement maximal soit
de 80°C dans les conditions nominales d’utilisation (ambiance de 40°C, altitude inférieure à
1000 m, tension et fréquence nominales et charge nominale).

Tableau 3: Classe de résistance thermique d'isolation

Classe d’isolation A E B F H

Elévations limites admissibles de température


60 75 80 100 125
des enroulements des machines électrique en [°C]

Températures limites admissibles des enroulements des


machines en [°C] +Températures ambiante en [°C] 100 115 120 140 165

Températures limites admissibles


105 120 130 155 180
des matériaux isolants en [°C]

Les élévations admissibles de températures des enroulements sont données pour la


température du milieu ambiant 40°C et pour la mesur e par la méthode de résistance.

Selon les normes, chaque fabricant de moteur garantit que le moteur n’est pas mis en
danger si en fonctionnement nominal et pour des surcharges de courte durée, les pièces
critiques de la machine restent dans la plage de température admise [2].

A chaque classe d’isolation correspond une certaine température limite admissible,


alors en dessous de laquelle l’isolement reste efficace pendant un temps suffisamment long
justifié par les conditions d’exploitation de la machine.

30
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.9.1. Vieillissement de l’isolation

Si la température limite est respectée, on peut compter sur une durée de vie des
enroulements de 100.000 heures, pour toutes les classes d’isolation. Ce qui correspond à
une durée de vie de 12 ans à charge nominale. Le vieillissement de l’isolation est un
processus chimique fortement dépendant de la température. Si la température de
fonctionnement est supérieure à la température permanente admissible la plus élevée, la
durée de vie est réduite de moitié. Les sur températures de courte durée n’influencent pas
fortement la durée de vie d’un moteur. En revanche la température permanente de
fonctionnement ne doit pas être supérieure à la valeur admissible la plus élevée.

Figure 13 : Diminution de la durée de vie moyenne des enroulements

en cas de sur température.

31
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.10. Résistance électrique des enroulements

La résistance des enroulements dépend dans le cas général de la longueur des


conducteurs de l’enroulement L et de la section transversale des conducteurs sc :

L
r =ρ kr (46)
sc

Les résistivités ρ des matériaux les plus utilisées dans les machines électriques pour
différentes températures calculées sont portées dans le tableau ci-dessous

Tableau 4: Résistivités des matériaux suivant la température.

Résistivité [Ω.m] pour une


Type de l’enroulement Matériaux
température en [°C]
20°C 75°C 115°C
Enroulements en conducteurs Cu
Cuivre 1 1 1
ou câble en Al non isolé 10 − 6 10 −6 10 −6
57 47 41
Câble en 1 1 1
10 −6 10 − 6 10 − 6
Rotors en court circuit des aluminium 35 28 26
machines asynchrones Aluminium 1 1 1
10 −6 10 − 6 10 −6
coulé 30 14 22

Selon la norme Γ0CT 183 − 74 pour les enroulements dont les élévations admissibles
limites de température correspondent aux clases de résistance thermique A, E et B la
température de calcul est prise égale à 75°C, et po ur les enroulements dont les élévations
admissibles limites de température correspondent aux classes de résistance thermique F et
H – 115°C.

Le coefficient k r tient compte de l’augmentation de la résistance à cause de la répartition


non uniforme du courant suivant la section des conducteurs. Il représente le rapport de la
résistance du conducteur à répartition non uniforme du courant est identique en tout point de
sa section.

32
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.11. Echauffement et limites thermiques

Dans les machines électriques, les pertes d’énergie électrique et mécanique se


produisent par la transformation de ces formes de l’énergie en énergie thermique, ce qui
échauffe certaines parties de la machine. Pour assurer la fiabilité des machines électriques,
l’échauffement des différentes parties de la machine doit être limité.

La tâche la plus difficile et la plus importante est d’assurer la bonne tenue de l’isolation
des enroulements, qui se dégrade pour des températures relativement peu élevées [1].

L’échauffement d’un organe de la machine est la différence entre la température de cet


organe et la température du fluide de refroidissement mesurée à l’entrée du circuit de
refroidissement de cet organe. La surélévation de température dans un moteur asynchrone
est limitée par la classe d’isolation.

2.11.1. Causes de l’échauffement dans un moteur asynchrone et leurs effets

Ce type de récepteur, qui transforme une énergie électrique en énergie mécanique,


peut-être le siège d’incidents d’origine électrique ou mécanique.

Electrique

-Surtension, chute de tension, déséquilibre et perte de phases qui provoquent des variations
sur le courant absorbé,

-Courts- circuits dont le courant peut atteindre des niveaux destructeurs pour le récepteur.

Mécanique

-calage du rotor, surcharge momentanée ou prolongée qui entraînent une augmentation du


courant absorbé par le moteur, d’où un échauffement dangereux pour ses bobinages.

2.11.2. Effet de surcharge

Pour assurer la fiabilité du fonctionnement de la machine, elle doit être avoir une certaine
capacité de surcharge lui permettant de faire face à l’augmentation intempestive et
momentanée du couple résistant. Cette capacité de surcharge est déterminée par la
relation :

Cmax
λ= , pour les machines usuelles λ=1,7 à 2,5.
Cn

33
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Alors, l’effet de surcharge trop longue dans un moteur entraine le défaut d’isolement des
enroulements statoriques.

Figure 14 : Conséquence de surcharge

2.12. Pertes et échauffement dans le moteur

Les moteurs électriques sont des transformateurs d’énergie. Ils reçoivent de l’énergie
électrique et la transforment en énergie mécanique. Il en résulte des pertes qui sont
dissipées en chaleur. Dans chaque moteur asynchrone, il y a des pertes magnétiques,
électriques et mécaniques. Les pertes totales peuvent se subdiviser en deux composantes
[2]:

Les pertes indépendantes du courant : elles sont pratiquement constantes, c'est-à-dire


qu’elles existent également en fonctionnement à vide.

Pertes magnétiques : Les pertes par hystérésis

Les pertes par courants de Foucault

L’ensemble des ces deux pertes constituent les pertes fer.

Pertes mécaniques : Les pertes par frottement et ventilation.

Les pertes dépendantes du courant : elles augmentent avec la charge, c'est-à-dire avec
l’intensité du courant :

Pertes électriques : Les pertes par effets joules (rotorique et statorique)

Pertes par Hystérésis : Les pertes par hystérésis dans un moteur asynchrone sont
la conséquence de l’aimantation rotative, linéaire et en partie statique [2]. Un matériau

34
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

magnétique qui subit l’action d’une induction alternative s’échauffe et l’échauffement est
proportionnel à l’aire du cycle d’Hystérésis.

On choisit donc pour les machines tournantes des matériaux à cycle d’Hystérésis
étroit [7].

Pertes par courants de Foucault : pertes joule dues aux courants induits dans le
circuit magnétique. Ces courants induits dans les masses conductrices s’opposent à la
cause qui leur a donné naissance (loi de Lenz) ce qui entraîne un échauffement des masses
métalliques magnétiques ou non [3].

Figure 15 : Schéma équivalent d'un moteur asynchrone à cage

Le moteur asynchrone à cage peut être représenté par le schéma équivalent ci-
dessus.

Une partie de la puissance électrique fournie au stator est transmise à l’arbre de


sortie sous forme de puissance motrice ou puissance active.

L’autre partie est transformée en chaleur dans le moteur :

 pertes joule dans les enroulements statorique,


 pertes joule au rotor dus aux courants induits qui y circulent,
 pertes fer dans le stator et le rotor ; mais en général, la perte fer dans le rotor est
négligeable (Pfr=0).

Ces pertes sont fonction des conditions d’utilisation et des conditions de service, ce
qui traduit par un échauffement du moteur.

Des anomalies dues soit à la charge, soit à la tension d’alimentation, soit aux deux
combinées sont susceptibles d’entraîner un échauffement dangereux.

35
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.13. Partie fer ou circuit magnétique

Le circuit magnétique statorique et rotorique d’un moteur asynchrone supporte les


enroulements et joue le rôle de refroidissement, son rôle essentiel est de canaliser les lignes
de forces du champ magnétique tournant. Mais pour se faire construire un circuit magnétique
d’un moteur on doit avoir des pertes par hystérésis et courants de Foucault minimum.

Comme solutions communes pour réduire ces pertes entre le stator et le rotor :

Canalisation du flux par des tôles magnétiques placées dans le sens radial, en forme
d’anneaux pour le stator et en forme de disques pour le rotor.

Le stator et le rotor sont faits en tôles découpées d’acier magnétique de 0.35 ou 0.5
mm d’épaisseur en acier au silicium, ayant des pertes de 1,4 à 2,6W/kg. Les tôles sont
isolées l’une de l’autre par oxydation ou un vernis isolant pour les très grosses machines [4].

Les circuits magnétiques statoriques et rotoriques sont des matériaux


ferromagnétiques, alors, quand ils sont soumis dans un champ magnétique variable, il y a
des circulations des courants à l’intérieur de ces matériaux qui est au contraire de sens du
courant réel, alors, il provoque des pertes par courants de Foucault. Il y a aussi les pertes
d’Hystérésis. Ces deux pertes constituent les pertes fer.

Lorsque le rotor est au repos et bloqué, le courant maximal de démarrage est de 4 à 8 In


qui circule dans le stator. La puissance absorbée totale est transformée en chaleur. Si le
rotor reste bloqué, la température du stator et de l’enroulement du rotor augmente fortement
car une partie de la chaleur peut circuler dans l’empilage de tôles seulement après un
ralentissement. Si le moteur n’est pas tout de suite mis hors tension, les enroulements du
stator et du rotor peuvent brûler [8].

36
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

CHAPITRE III - ELABORATION DU PROGRAMME DE CALCUL

3.1. Programme
3.1.1. Langage de programmation utilisé

L’objectif de la programmation est de simplifier les travaux à faire par exemple : calcul
numérique, commande. Il y a beaucoup de langages de programmation qui existent à
maintenant (Matlab, Delphi, Fortran, Pascal, Basic, C, etc…) ; mais chaque langage a des
spécificités, alors à nos jours, le Matlab est le langage le plus utilisé surtout pour les
scientifiques.

Matlab est un logiciel interactif permettant de réaliser des calculs numériques, ainsi
que des visualisations graphiques ou imagées. Il est un outil précieux pour les scientifiques
puisqu’il permet des visualisations de données rapides et précises en 1D, 2D ou même 3D,
de piloter des expérimentations, et surtout de réaliser facilement des programmes
complexes ne nécessitant pas la reprogrammation de routines ou fonctions « classiques ».
Pour le calcul numérique, Matlab est beaucoup plus concis que les « Vieux » langages (C,
Pascal, Fortran, Basic). C’est un langage simple et très efficace, optimisé pour le traitement
des matrices, d’où son nom : MATrix LABoratory. On peut aussi traiter la matrice comme
simple variable [10].

3.1.2. Programme de calcul d’échauffement

Le but de ce programme est de calculer l’élévation de la température dans un moteur


asynchrone à cage, alors on a déterminé l’élévation de température dans des différentes
parties du moteur, c'est-à-dire au niveau du stator et du rotor.

Le programme se divise en 3 grandes parties :

L’introduction des données initiales du moteur, les dimensionnements de bobinage et


des encoches du moteur, le corps du programme (l’insertion de la formulation sur le calcul
d’échauffement dans le programme).

Sur MATLAB, il y a la fenêtre de commande et la fenêtre de programme ; leurs rôles


sont : la fenêtre de programme est utilisée pour faire la saisie de tous les programmes, puis
lorsque la saisie est terminée, nous allons exécuter le programme et les résultats s’affichent
sur la fenêtre de commande. L’organigramme de programme est comme suit :

37
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Début

Entrée des données initiales et les constantes

Entrée des données de l'abaque

Calcul des dimensions principales

Calcul de surface de refroidissement

Calcul de pertes joule


Calcul des pertes fer (perte par courant de Foucault+perte par hystérésis)

Calcul de surface spécifique

Calcul de l'élévation de température de fer statorique

Calcul d'échauffement moyen du cuivre au dessus de l'ambiance

Calcul d'élévation maximale de la température du cuivre au dessus du fer

Calcul d'échauffement maximum du cuivre au milieu de la machine

Echauffement total du moteur

tcumax1 ≤ 60°C

60°C< tcumax1 ≤75°C

Le moteur est dans la classe d'isolation A


75°C< tcumax1 ≤ 80°C

Le moteur est dans la classe d'isolation E

Le moteur est dans la classe d'isolation B

Affichage des résultats

Fin

Figure 16 : Organigramme de calcul dans le programme

38
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

3.2. Résultats du calcul d’échauffement

Le programme élaboré est sur le calcul d’échauffement d’un moteur asynchrone à


cage, de puissance inferieur à 30kW, alors nous allons prendre deux types de moteurs :
moteur de 3HP (2.2kW) et moteur de 20HP (15kW). Le couplage de l’enroulement statorique
pour les deux moteurs est en étoile.

Données pour un moteur de 2,2 kW :

Tableau 5: Caractéristiques de moteur de 2,2 kW

Stator Rotor
Caractéristiques Notations Valeurs Unités Notations Valeurs Unités
Puissance utile Pu 2208 W
Vitesse de synchronisme n1 1500 tr/min
Fréquence du réseau f 50 Hz
Nombre de paires de
p 2 pôles
pôles
Tension par phase V1ph 150 V
Courant par phase I1ph 6,8 A
Diamètre extérieur D1 26 cm Dexr 15,98 cm
Diamètre intérieur D 16,08 cm Dinr 10 cm
Longueur de fer avec
L 10 cm Lr 10 cm
canaux de ventilation
Longueur de fer sans
L1 10 cm L1r 10 cm
canaux de ventilation
Nombre d’encoches Z1 36 encoches Z2 30 encoches
Encoches par pôle par
q1 3
phase
Conducteurs dans une
Sn1 26 Sn2 1
encoche
Largeur de l’encoche l 10 mm
Hauteur de l’encoche hzs 25 mm
Diamètre de conducteur Ø 1.9 mm Ø 10 mm
Nombre de spires par
N1 156 spires N2 1/2 spire
phase
Section de l’anneau S_anneau 160 mm²

39
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

La représentation schématique de l’encoche est comme suit :

Figure 17 : Encoche statorique Figure 18 : Encoche rotorique

Côtes de l’encoche statorique: rs=13; r1s=3; r4s=0.5; r3s=10; r5s=1.2; r6s=9.3;[mm]

Entrefer : 0.5 [mm];


Côtes de l’encoche rotorique: rr=10; r1r=2; r3r=10; r4r=0.5;[mm]

Remarque : l’indice sur les côtes de l’encoche est (s) pour le stator et (r) pour le rotor. On
appelle aussi r1 la fente à l’entrée.

40
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Résultat :

Tableau 6: Résultats de calcul sur le moteur de 2,2 kW

Caractéristiques notations valeurs unités


Surface de refroidissement du stator As 1473,00 cm²
Pertes par effet joule au stator Pjs 37,00 W
Pertes fer au stator Pfers 226,00 W

Puissance maximale du moteur P2max 6365,00 W


Surface de refroidissement spécifique as 5,60 cm²/W
Echauffement du fer au stator Ts 23,75 °C
Echauffement moyen du cuivre au dessus de l’ambiance Tmoy 29,83 °C
Echauffement maximum du cuivre au dessus du fer Tcumax 8,11 °C
Echauffement maximum du cuivre au milieu du moteur Tcumax1 31,86 °C
Echauffement total d’un moteur Ttotale 71,86 °C
Echauffement du rotor
Surface de refroidissement du rotor Ar 1143,16 cm²
Pertes par effet joule au rotor Pjr 69,49 W
Surface spécifique de refroidissement au rotor ar 16,45 cm²/W

Echauffement du rotor Tr 19,88 °C

Puisque l’échauffement maximum du cuivre au milieu du moteur est inférieur à 60°C


(31,86°C) alors, le moteur est classé dans la class e d’isolation thermique : « CLASSE_A ».

41
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Données pour un moteur de 15 kW (20HP) :

Tableau 7: Caractéristiques de moteur de 15 kW

Stator Rotor
Caractéristiques Notations Valeurs Unités Notations Valeurs Unités
Puissance utile Pu 14720 W
Vitesse de synchronisme n1 1000 tr/min
Fréquence du réseau f 50 Hz
Nombre de paires de
p 3 pôles
pôles
Tension entre phases U1 500 V
Courant par phase I1ph 20.7 A
Diamètre extérieur D1 62 cm Dexr 44.82 cm
Diamètre intérieur D 45 cm Dinr 34 cm
Longueur de fer avec
L 12 cm Lr 12 cm
canaux de ventilation
Longueur de fer sans
L1 12 cm L1r 12 cm
canaux de ventilation
Nombre d’encoches Z1 72 encoches Z2 120 encoches
Encoches par pôle par
q1 4
phase
Conducteurs dans une
Sn1 14 Sn2 1
encoche
Largeur de l’encoche ls 14,5 mm lr 7 mm
Hauteur de l’encoche hzs 21 mm hzr 16 mm
Diamètre de conducteur Ø 2,2 mm
Nombre de spires en
N1 168 spires N2 1/2 spire
série par phase
Section de l’anneau S_anneau 270 mm²

Cotes de l’encoche : rs=17.6; r1s=3; r4s=0.5; r3s=14.5; r5s=2; r6s=1.4; [mm]


Entrefer : 0.9 [mm];
Cotes de l’encoche : rr=16; r1r=1.5; r3r=7; r4r=0.5; [mm]

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Résultat :

Tableau 8 : Résultats de calcul sur le moteur de 15 kW

Caractéristiques notations valeurs unités


Surface de refroidissement du stator As 5195,00 cm²
Pertes par effet joule au stator Pjs 166.00 W
Pertes fer au stator Pfers 730,00 W

Puissance maximale du moteur P2max 51986,00 W


Surface de refroidissement spécifique au stator as 5,80 cm²/W
Echauffement du fer au stator Ts 27,94 °C
Echauffement moyen du cuivre au dessus de l’ambiance Tmoy 31,53 °C
Echauffement maximum du cuivre au dessus du fer Tcumax 7,54 °C
Echauffement maximum du cuivre au milieu de la machine Tcumax1 35,48 °C
Echauffement total d’un moteur Ttotale 75,48 °C
Echauffement du rotor
Surface de refroidissement du rotor Ar 5693.65 cm²
Pertes par effet joule au rotor Pjr 429,22 W
Surface spécifique de refroidissement au rotor ar 13.27 cm²/W

Echauffement du rotor Tr 19,83 °C

L’échauffement maximum du cuivre au milieu du moteur est inférieur à 60°C (35,48°C)


alors, le moteur est classé dans la classe d’isolation thermique : « CLASSE_A ».

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

3.3. Interprétations et analyses des résultats

On peut représenter les résultats sous cette forme :

Figure 19 : Elévation de température dans un moteur de 15 kW

Ѳ° ambiante : température ambiante ; ∆T : élévation de la température

Selon la figure 19 ci-dessus, la température ambiante ici est 40°C. L ’élévation de


température dans le moteur de 15 kW est de 35,48°C au dessus de la température
ambiante. La température 35,48°C est l’ensemble de l’élévation de la température du cuivre
égale à 7,54°C et l’élévation de la température du fer statorique égale à 27,94°C au dessus
de l’ambiance. Dans la classe d’isolation A, l’élévation limite admissible de température des
enroulements est de 60°C. Alors, suivant le résulta t obtenu, il y a de réserve thermique de
24,52°C par rapport à l’échauffement maximal autori sé.

Ce moteur a la bonne conservation des isolants car l’échauffement ou l’élévation de


la température de ce moteur est inférieur par rapport à la limite (∆T=35,48°C < 60°C), donc il
n’y a pas de risque de griller.

Selon la relation (22) sur le calcul d’échauffement du fer statorique, l’élévation de


température du fer statorique dépend des pertes par effet joule, car les pertes fer et la
surface de refroidissement sont supposées constantes. Si le courant absorbé par le moteur
augmente, c'est-à-dire augmentation de la charge, les pertes par effets joules augmente
aussi d’où élévation de température. De même pour le rotor.

44
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

La température du fer doit être toujours inférieure à la température du cuivre car


l’échauffement se dirige vers le milieu extérieur (milieu ambiant) et ceci implique que la
chaleur se transmet toujours du point le plus chaud vers le point le plus froid.

D’après le résultat obtenu, l’échauffement dans le rotor est inférieur par rapport à
l’échauffement du stator, car la perte dans le rotor est juste la perte par effet joule ; la perte
fer est négligeable à cause de la fréquence du courant rotorique très faible devant la
fréquence du réseau appliqué au stator.

Suivant les résultats de calcul d’échauffement, l’élévation de température entre ces


deux moteurs n’y a pas de différence ; ce qui implique que le moteur de petite puissance est
plus chauffé que le moteur de moyenne ou grande puissance. C'est-à-dire la durée de vie du
moteur de petite puissance est inférieure par rapport à la grande et moyenne puissance.

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

CHAPITRE IV - IMPLICATION PEDAGOGIQUE

L’étude théorique des machines électriques à courant alternatif comme le


transformateur, le moteur asynchrone et la machine synchrone est un programme du lycée
technique et professionnel, sur la formation professionnelle initiale (FPI). Le moteur
asynchrone est beaucoup plus dans les industries, alors nous allons proposer une séquence
pédagogique sur cette partie.

Spécialité : TMEL (Technicien Maintenance en Electrotechnique)

Secteur : industriel

Matière : ELECTROTECHNIQUE

Classe : Troisième année

Durée : 8 heures

Titre : MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES

Objectifs : après cette séance, les élèves devront être capables de :

 Maitriser les caractéristiques industrielles des moteurs asynchrones,


 Déterminer les différents paramètres de fonctionnement des moteurs asynchrones.

Pré-acquis : Notion d’électromagnétisme, caractéristiques des résistors.

Pré-requis : Transformateur, champ magnétique, circuit magnétique.

Séquence pédagogique : rappel sur matériaux magnétiques, énergie électrique, influence


de la température sur la résistance.

Leçon sur le moteur asynchrone + exercices d’applications.

4.1. RAPPEL
4.1.1. Energie électrique

L’énergie électrique dans une résistance est transformée en chaleur selon la loi de Joule.

Loi d’Ohm : U = R.I

La puissance électrique est : P = U.I = R.I 2

L’énergie électrique est : W = P.t = U.I.t = R.I2 .t

La correspondance entre l’énergie en Joule et l’énergie en chaleur est : 1Cal = 4,18 Joule ;
on utilise aussi comme unité de l’énergie le Wattheure (Wh) : 1Wh = 3600 Joule.

46
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4.1.2. Influence de la température sur la résistance

On peut admettre que la résistivité varie avec la température : ρ = ρ0 (1+ a0θ )

Avec a0 : coefficient de température (K-1), ρ0 : Résistivité à 0°C, θ : Température en (K)

l
Or on sait que R = ρ , dont la résistance varie si la résistivité varie
s

R = R0 (1+a0θ),

R 0 : Résistance à 0°C.

4.1.3. Matériaux magnétiques

Toute transformation d’énergie électrique en énergie mécanique, et inversement,


exige l’emploi de matériaux magnétiques. Ces matériaux magnétiques se retrouvent sur la
construction des machines électriques comme le transformateur, le moteur électrique,
l’alternateur…

Les matériaux ferromagnétiques sont les plus utilisés pour la construction des
machines électriques à cause de leur forte aimantation en présence d’un champ
magnétique.

Exemple : fer, nickel, cobalt.

4.1.4. Courants de Foucault

Lorsqu’un matériau métallique est soumis à un champ magnétique variable, ou s’il se


déplace dans un champ fixe, la variation de flux engendre des courants induits circulant dans
la masse conductrice, dans un plan perpendiculaire aux lignes d’induction, « ce sont les
courants de Foucault ».

a) Pertes dues aux courants de Foucault

Le sens de déplacement du courant induit dans sa masse métallique s’opposent au


sens du courant réel, ce qui entraine un échauffement des masses métalliques magnétiques
ou non.

Ces pertes sont données par la relation :

1
P(W/kg) = K. .e 2 .B m2 .f 2
ρ

47
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

ρ : Résistivité en [Ω.m], e : épaisseur de la masse conductrice en [m], B m : Induction


maximale en Tesla [T], f : Fréquence en [Hz]

Le coefficient K est déterminé par mesure sur un échantillon.

b) Réduction de ces pertes

Augmenter la résistivité du matériau

Feuilletage du circuit magnétique

Isolation entre les tôles feuilletées.

4.1.5. Pertes par Hystérésis

Un matériau magnétique qui subit l’action d’une induction alternative s’échauffe et


l’échauffement est proportionnel à l’aire du cycle d’Hystérésis.

On choisit donc pour les machines tournantes des matériaux à cycle d’Hystérésis étroit.

4.2. MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES


4.2.1. Définition

Un moteur asynchrone est un transformateur tournant c'est-à-dire une machine


électrique à courant alternatif à champ tournant.

4.2.2. Fonction : il permet de transformer l’énergie électrique en énergie


mécanique.
4.2.3. Utilisations : dans les ateliers de fabrication, dans l’industrie etc…
4.2.4. Classification

D’après l’emploi : Industriels, domestiques

D’après la nature du courant : moteur monophasé, moteur triphasé

Selon le type du rotor : rotor en court-circuit (moteur à cage), rotor bobiné (moteur à bagues)

Le stator de ces deux moteurs (à bagues ou à cage) est le même, mais la différence est au
niveau du rotor.

48
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Voici la figure d’un rotor à cage :

Figure 20 : Rotor à cage

4.2.5. Principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone

Les enroulements statoriques alimentés par un système de courant triphasé


fs
symétrique vont créer un champ tournant à la vitesse : n s =
p

fs : fréquence du réseau, p : nombre de paires de pôles, ns : vitesse du champ tournant.

L’enroulement rotorique étant en court-circuit, le conducteur rotorique seront le siège d’une


force électromotrice induite de pulsation ωr = ω s − ωméc . Donc la création du courant induit

dans le rotor en court-circuit provoque la rotation du rotor à la vitesse nméc ; d’où, ns > nméc.

4.2.6. Glissement

Le glissement est la variation de la vitesse relative par rapport au champ tournant.

ns − n
g= x100
ns

La pulsation induite au rotor est ωr = ω s − ωméc => ωméc = ω s − ωr

ω s − ωméc ω s − (ω s − ωr ) ωr
g= = =
ωs ωs ωs

fr
Or ω= 2.π.f ; donc g = => f r = g.f s
fs

49
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4.2.7. Caractéristiques
4.2.7.1. Fonctionnement à vide

A vide, le moteur n’entraîne pas de charge. En effet le glissement est nul et le moteur tourne
à la vitesse de synchronisme.

A vide : g = 0 et donc n = ns.

L’essai à vide sert à déterminer les pertes fers statorique et les pertes mécaniques
(dues au frottement et à la ventilation).

Le facteur de puissance à vide est très faible (< 0,2) et le courant absorbé reste fort.

4.2.7.2. Fonctionnement en charge

Si le moteur entraine des charges mécaniques, c'est-à-dire, il y a de couple utile au


bout d’arbre du moteur alors, on dit que, le moteur est en charge. La vitesse de rotation du
rotor doit être inférieure à la vitesse du champ tournant ; cette différence définisse le
glissement d’un moteur asynchrone.

Le moteur fournit maintenant de la puissance active, le stator appelle un courant actif.

Remarque : le moteur asynchrone est capable de démarrer en charge.

Figure 21 : Courbe caractéristique d’un moteur asynchrone

La courbe désigne la caractéristique mécanique du moteur : soit Cu = f(n), soit Cu = f(g)

50
MANDIMBY Appolin Gabriel
Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4.2.7.3. Modélisation de la partie utile de la courbe

On considère comme une droite la partie utile sur la caractéristique mécanique.

n 
On obtient deux points : premier point évident : A 1 =  s 
0

 n2 
Deuxième point : il faut un essai de la machine A 2 =  
 Cu 

L’équation d’une droite est y = a.x + b, soit Cu = a.n + b

En prenant comme première équation le point A1 : 0 = a.ns + b, soit b = - a.ns.

Remarque : le point A2 peut être pris sur la plaque signalétique de la machine (Couple
nominal et vitesse nominale).

4.2.7.4. Caractéristique mécanique en fonction du glissement

L’axe des abscisses en n et en g sont inversés.

En effet : n = ns => g = 0 (à vide)

n = ns / 2 => g = 0,5 (en charge)

n=0 => g = 1 (à l’arrêt)

Si la droite passe par l’origine, donc l’équation est : y = k.x, soit Cu = k.g

Au voisinage du point de fonctionnement nominal, le couple utile est proportionnel au


glissement.

k ,a : coefficients directeur.

4.2.7.5. Relation entre a et k

Au précédent nous avons vu que : Cu = a.n + b avec b = - a.ns

Ce qui donne : Cu = a.n – a.ns = -a.(ns - n)

ns − n
Or le glissement g = soit ns – n = ns.g
ns

On obtient : Cu = - a.ns.g = k.g avec k = - a.ns

51
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4.2.7.6. Résumé des caractéristiques


• A vide, le courant est non négligeable, mais la puissance absorbée est surtout
réactive (Q) ;
• Le couple et le courant de démarrage sont importants ;
• L’intensité du courant absorbée augmente avec le glissement (charge) ;
• Le moteur asynchrone peut démarrer en charge.

A retenir :

fs
La vitesse du champ tournant est : n s = ;
p
Le glissement est le rapport entre la vitesse du champ tournant et celle du rotor :
ns − n
g= ;
ns

A vide g = 0 et ns = n ;
La vitesse de rotation varie suivant la charge
En fonctionnement nominal le moment du couple utile est proportionnel au
glissement : C u = k.g

4.2.8. Bilan énergétique (ou de puissance)

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Tableau 9 : Tableau récapitulatif des puissances dans un moteur asynchrone à cage

Différentes puissances Formules utilisées

Puissance absorbée Pa = 3. UL . IL . cos φ = 3.Vph .Iph . cos φ

Pertes joules statoriques Pjs = 3. R s . I2sph

Pertes fer au stator Pfs est déterminée par l’essai à vide

Puissance transmise au rotor Ptr = Pa – (Pjs + Pfs) = Cem.Ωs = 2.π.ns.Cem

Puissance mécanique Pméc = (1- g).Ptr = Cem.Ω = 2.π.n.Cem


2
Pertes joules au rotor Pjr = 3. R r . Irph = g. Ptr

Pertes fer au rotor Pfr négligée (fréquence du courant au rotor très faible)

Pertes mécaniques Elles sont déterminées par l’essai à vide

Puissance utile Pu = (Pméc - Pf+v) = Cu.Ω =2.π.n.Cu

4.2.9. Rendement du moteur

Le rendement d’un moteur est le rapport entre la puissance utile et la puissance absorbée :

Pu ∑ Pertes
η= = 1- , avec ∑ Pertes = Pfers + Pjs + Pjr + Pf +v .
Pa Pa

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4.3. EXERCICES D’APPLICATIONS (Exercices résolus)

Exercice 1 - L’enroulement d’une machine a une résistance de 0,424 Ω à 15°C. Après 2


heurs de fonctionnement la résistance est de 0,520 Ω. Quelle est alors la température de
l’enroulement si a0 =0,004 K-1 ?

Solution :

La température du cuivre :

R15 = R 0 (1 + a 0 θ15 )

R x = R 0 (1 + a 0 θ x )

A partir de ces deux équations on peut tirer R0,

R15 Rx
R0 = = ,
1+ a0θ15 1 + a0θ x

R x (1+ a0θ15 ) − R15


D’où : θ x =
a0R15

0,520[1 + (0,004x15) ] − 0,424


θx =
0,004x0,42 4

θ x = 75 °C

Exercice 2 - La résistance d’un moteur est 0,636 Ω à 15°C. Quelle est sa résistance à
90°C ? (a 0 = 0,004 K-1).

Solution :

On cherche d’abord la valeur de la résistance à 0°C

Calcul de R0 à 0°C :

R15
R0 =
1 + a0θ15

0,636
R0 = = 0,6 Ω
1 + (0,004x15)

La résistance à 90°C :

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

R 90 = R 0 (1 + a 0 θ 90 )

R 90 = 0,6[1 + (0,004 x 90)]

R 90 = 0,816 Ω

Exercice 3 : Un MAS à cage est alimenté par un réseau triphasé de fréquence 50Hz, de
tension entre phases égales à 380 V.

Il a été soumis aux essais suivants :

A vide :

Puissance absorbée : P0= 360 W, intensité du courant de ligne : I0= 3,6 A, fréquence de
rotation : n0= 2995 tr/min.

En charge :

Puissance absorbée : P= 4560 W, intensité du courant de ligne : I= 8,1 A, fréquence de


rotation : n = 2880 tr/min.

Les enroulements du stator sont couplés en étoile ; la résistance de chacun d’eux vaut 0,8 Ω
à 20°C. Le moteur appartient à la classe F en ce qu i concerne son échauffement
(température de fonctionnement : θf=115°C), on donne a 0=0.004 K-1. Les pertes fer sont
évaluées à 130 W.

1- Quelle est la vitesse de synchronisme ?

En déduire le glissement en charge.

2- Pour le fonctionnement à vide :

Calculer les pertes joules au stator.

Justifier que les pertes joules au rotor sont négligeables.

En déduire les pertes mécaniques.

3- Calculer pour le fonctionnement en charge :

Les pertes joule au stator et au rotor

La puissance utile et e moment du couple utile Cu

Le rendement du moteur

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

4- Le moteur entraîne maintenant une pompe dont le moment du couple résistant CR est
proportionnel à la fréquence de rotation et vaut 18 Nm à 3000tr/min.

Dans sa partie utile, la caractéristique mécanique Cu (n) du moteur peut être assimilée à une
droite.

Déterminer la vitesse de rotation du groupe moteur-pompe.

Solution :

1- La vitesse de synchronisme :
Sur la fréquence de 50Hz la vitesse de synchronisme supérieure à la vitesse de
rotation du rotor est 3000tr/min.

n s = 3000 tr/min

Déduction de glissement en charge :

n s − nr
g= x100
ns

3000 − 2880
g= x100
3000

g= 4%

2- Pour le fonctionnement à vide :


Calcul des pertes joule au stator

Pjso = 3.R s .I02

On cherche la valeur de la résistance à 115°C

R 20
R0 =
1 + a0θ20

0,8
R0 = = 0,74 Ω
1 + (0,004 x 20)

La résistance à 115°C :

R115 = R 0 (1 + a0 θ115 )

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

R115 = 0,74[1 + (0,004 x 115)]

R115 = 1,08 Ω

Pjso = 3 x 1,08 x (3,6)2

Pjso = 42 W

Justification des pertes joules au rotor négligeables.

A vide, la vitesse de rotation du rotor est sensiblement égale à la vitesse de synchronisme ;


alors le glissement est très faible (théoriquement égale nul).

Pjr = g.Ptr , donc si g=0 ; Pjr=0.

Déduction des pertes mécanique

P0 = Pfer + Pjs0 + Pf + v ; Pf + v = P0 - (Pjs0 + Pfer )

Pf + v = 360 - (42 + 130)

Pf + v = 188 W

3- Calculer pour le fonctionnement en charge :


La perte joule au stator

Pjs = 3.R s .I2

Pjso = 3 x 1,08 x (8,1)2

Pjs = 212,6 W

La perte joule au rotor

Pjr = g.Ptr

Ptr = P - (Pfer + Pjs )

Ptr = 4560 - (130 + 212,6) = 4217,4 W

Pjr = 0,04 x 4217,4

Pjr = 168,7 W

La puissance utile et e moment du couple utile Cu

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Pu = Ptr - (Pf + v + Pjr )

Pu = 4217,4 - (188 + 168,7)

Pu = 3860,7 W

Pu
Cu =
2.nr .π

3860,7
Cu = x 60
2 x 2880 x π
Cu = 12,8 N.m

Le rendement du moteur

Pu
η=
Pa

3860,7
η= = 0,85
4560
η = 85 %

4- Détermination de la vitesse de rotation du groupe moteur-pompe


Le couple résistant est proportionnel à la vitesse de rotation : CR=18 Nm à 3000
tr/min.
Il y a deux méthodes :
Première méthode :
Moteur : Cu = 13 Nm, nr = 2880 tr/min, g= 4%
Pompe : CR = k.nr
Cu 13
Cu = k ' g ⇒ k ' = = = 325
g 0,04

CR 18
CR = k.nr ⇒ k = = = 0,0063
nr 2880

A l’ensemble moteur- pompe c'est-à-dire au point de fonctionnement : Cu = CR ;


 n − nr' 
k ' g = k.nr ⇒ 325 s  = 0,0063.n r'

 ns 
En développant cette équation elle devient :
325 - 0,1083n r' = 0,0063.n r'

325
D’où nr = = 2843 tr/min
0,1083 + 0,0063

n r = 2843 tr/min

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

Deuxième méthode :

La caractéristique mécanique Cu (n) du moteur peut être assimilée à une droite,


alors l’équation d’une droite a de la forme y=ax+b ; on pose y=Cu et x=nr ; donc l’équation
devient :

Cu = a.n r + b

Cu=0 Nm à 3000 tr/min

Cu=13 Nm à 2880tr/min

On obtient un système de deux équations à deux inconnues :


0 = a.nr + b (1) 0 = 3000a + b (1)
13 = a.nr + b (2) 13 = 2880a + b (2)

A partir de l’équation (1), on peut tirer b = - 3000a


On porte la valeur de b sur l’équation (2) : 13 = 2880a – 3000a = -120a
a = - 0,1083
b = 325
On entre ces valeurs à l’équation précédent Cu = a.n r + b

Cu = -0,1083n r + 325

A l’ensemble moteur- pompe ; Cu = CR


- 0,1083n r + 325 = 0,0063n r

325
nr =
0,1083 + 0,006

n r = 2843 tr/min

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

CONCLUSION GENERALE

Le calcul d’échauffement est un de projet de construction d’un moteur asynchrone. Il


y a quatre méthodes pour calculer l’échauffement d’un moteur asynchrone : méthode de
modélisation expérimentale, méthode de calcul à l’aide des schémas thermiques
équivalents, méthode des pertes chauffantes et la méthode simplifiée. Mais il n’y a pas de
formules ni de méthodes rigoureuses à cause de la non homogénéité de la machine. Pour
simplifier le calcul, on se base sur la théorie de l’échauffement d’un corps solide parfait
(corps homogène) et nous choisissons la méthode de calcul d’échauffement simplifiée.

L’échauffement d’un moteur est l’élévation de température au dessus de l’ambiante,


alors, le calcul se fait par chaque partie de la machine, en particulier les parties fer (circuit
magnétique) et les parties cuivres (le bobinage). La somme des températures de chaque
partie en tenir en compte la température ambiante donne la température totale d’un moteur.

Le calcul d’échauffement est trop long et très vaste, alors, on a élaboré un


programme à l’aide de MATLAB pour réduire le calcul.

Enfin, l’échauffement d’un moteur dépend de la charge qu’il peut supporter, et


chaque fabricant d’un moteur électrique doit mettre des marges de sécurité : c’est le
coefficient de surcharge. Donc, pour les utilisateurs, il faut respecter la notice ou la
recommandation du constructeur pour assurer le bon fonctionnement et la longue durée de
vie de la machine.

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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I - GENERALITES SUR LES MACHINES ASYNCHRONES .......................... 2


1.1. Introduction ................................................................................................................ 2
1.2. Moteur asynchrone à cage ......................................................................................... 3
1.2.1. Domaines d’utilisation ......................................................................................... 3
1.2.2. Construction et constitution d’un moteur asynchrone .......................................... 3
1.2.3. Principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone .......................................... 7
1.2.4. Glissement .......................................................................................................... 8
1.2.5. Bilan de puissance .............................................................................................. 8
1.2.6. Rendement du moteur........................................................................................10
CHAPITRE II - METHODES DE CALCUL D’ECHAUFFEMENT DES MOTEURS
ASYNCHRONES .............................................................................................................11
2.1. Théorie de l’échauffement d’un corps solide [1] ........................................................11
2.2. Différentes méthodes de calcul d’échauffement pour le moteur asynchrone .............15
2.2.1. Méthode de modélisation expérimentale ............................................................15
2.2.2. Méthode de calcul à l’aide des schémas thermiques équivalents .......................16
2.2.3. Méthodes des pertes chauffantes.......................................................................17
2.2.4. Méthodes de calcul d’échauffement simplifiées ..................................................18
2.3. Caractérisation des méthodes ...................................................................................19
2.4. Organigramme de calcul d’échauffement d’un moteur asynchrone à cage................20
2.5. Etablissement d’un algorithme de calcul ...................................................................21
2.5.1. Echauffement du fer statorique ..........................................................................24
2.5.2. Echauffement du cuivre statorique [2] ................................................................24
2.5.3. Echauffement du rotor [2] ...................................................................................26
2.6. Dimensions des encoches statoriques ......................................................................27
2.6.1. Nombre de pôles ................................................................................................27
2.6.2. Pas polaire .........................................................................................................27
2.6.3. Pas dentaire .......................................................................................................27
2.7. Bobinage statorique [4] .............................................................................................28
2.8. Bobinage rotorique ....................................................................................................29
2.9. Matériaux isolants utilisés dans la construction des machines électriques, classe de
résistance thermique d’isolation. .......................................................................................30
2.9.1.Vieillissement de l’isolation .................................................................................31
2.10.Résistance électrique des enroulements ..................................................................32
2.11.Echauffement et limites thermiques .........................................................................33

61
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Calcul d’échauffement des moteurs asynchrones à cage

2.11.1. Causes de l’échauffement dans un moteur asynchrone et leurs effets.............33


2.11.2. Effet de surcharge ...........................................................................................33
2.12.Pertes et échauffement dans le moteur ....................................................................34
2.13.Partie fer ou circuit magnétique................................................................................36
CHAPITRE III - ELABORATION DU PROGRAMME DE CALCUL ...................................37
3.1. Programme ...............................................................................................................37
3.1.1. Langage de programmation utilisé .....................................................................37
3.1.2. Programme de calcul d’échauffement ................................................................37
3.3. Interprétations et analyses des résultats ...................................................................44
CHAPITRE IV -IMPLICATION PEDAGOGIQUE ..............................................................46
4.1. RAPPEL....................................................................................................................46
4.1.1. Energie électrique ..............................................................................................46
4.1.2. Influence de la température sur la résistance .....................................................47
4.1.3. Matériaux magnétiques ......................................................................................47
4.1.4. Courants de Foucault .........................................................................................47
a) Pertes dues aux courants de Foucault ...............................................................47
b) Réduction de ces pertes.....................................................................................48
4.1.5. Pertes par Hystérésis .........................................................................................48
4.2. MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES ...............................................................48
4.2.1.Définition ............................................................................................................48
4.2.2.Fonction : ...........................................................................................................48
4.2.3.Utilisations : … ...................................................................................................48
4.2.4.Classification ......................................................................................................48
4.2.5.Principe de fonctionnement d’un moteur asynchrone .........................................49
4.2.6.Glissement .........................................................................................................49
4.2.7.Caractéristiques .................................................................................................50
4.2.8. Bilan énergétique (ou de puissance) .................................................................52
4.2.9. Rendement du moteur........................................................................................53
4.3. EXERCICES D’APPLICATIONS (Exercices résolus) ................................................54

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MANDIMBY Appolin Gabriel
LISTE DES BIBLIOGRAPHIES

[1] Kostenko M.P,Piotrovski L.M Machines électriques, tome II


Edition MIR,Moscou 1979

[2] E.ARNOLD et J.-L. LA COUR Les machines d’induction


Edition PARIS LIBRAIRIE
CH.DELAGRAVE 1912

[3] Henri NEY Electrotechnique et normalisation


Equipements de puissance
Editions Fernand Nathan 1988

[4] RAKOTOARIMANANA Jean Vincent Particularités de calcul des machines


asynchrones triphasées à cage
Mémoire de fin d’étude à L’ESP, Mai 2008

[5] Henri NEY Technologie et schéma d’électricité


Editions Fernand Nathan 1985

WEBOGRAPHIE

[6] Bristos http://fr.wikipedia.org/wiki/Machine_asynchrone

[7] G.Pinson Convertisseurs d’énergie


http://www.syscope.net/elec/ (doc préparation
techno)

[8] Rockwell Notion fondamentale sur la protection


des moteurs
http://www.ab.com

[9] Marcel JUFER et Conception assistée par ordinateur (CAO)


Jean – Claude SABONNADIERE 1990, D 3 590 – 1 à 16

[10] J.-T. Lapresté (Ellipses, 1999) http://www.mathworks.com/


ANNEXES
Démonstration de quelques formules

Le flux de chaleur qui pénètre par la droite en un temps dt dans un élément de cuivre de
longueur dx est :

dTuI
− λ cu qan dt . (A-1)
dx

 dTI d2TuII 
− λ cuqan  u + dx  dt , (A-2)
 dx dx² 

Un dx.TuI .λ i dt
;
δi

Le courant qui traverse l’élément de cuivre considéré y produit une quantité de chaleur :

[ (
J².k r.ρ 1 + 0,004 TuI + Tfer − 18
dx.dt
)]
qn

La chaleur dissipée doit être égale à la chaleur produite ; nous aurons donc l’équation :

dTuI  J² k r ρ 0,004 TuII J² k r ρ [1 + 0,004 (Tfer − 18)]


− λ cu q an dt +  +  dx.dt
dx  q an q an 
 dT I d²TuI  U dx TuI λ i
= −λ cu q an  u + dx  dt + n dt
 dx dx²  δi

Il vient donc :

dTuI Un TuI λ i J² k r 0,004 TuI J² k r ρ [1 + 0,004 (Tfer − 18)]


λ cu q an - + =− ,
dx δi q an q an

Et, en appelant Sa la densité du courant :

d² TuI  Un λ i S 2 k ρ 0,004  I S 2 k ρ [1 + 0,004 (Tfer − 18)]


-  − a r  Tu = − a r
 ,
dx²  δ i λ cu qn λ cu  λ cu

d² TuI
Ce qui peut s’écrire : - a² TuI = −b ,
dx²

En supposant :
 Un λi S 2 k ρ 0,004 
a² =  − a r  ,
 (A-3)
 δi λ cu qn λcu 

Sa2 k r ρ [1 + 0,004 (Tfer − 18)]


b=− . (A-4)
λ cu

La solution de l’équation différentielle ci-dessus est :

b
TuI = A.eax + B.e −ax + .

Cette équation n’est valable qu’à partir du milieu de la machine jusqu’à la section F, dans la
quelle la température peut être posée comme étant Tf °C au-dessus de 0°C.

Nous déduirons les constantes A et B des conditions suivantes :

dT
1- Pour x = 0, on a : =0 ;
dx
lr
2- Pour x = , on a : TuI  x = lr  = Tf − Tfer .
2  2

La première condition donne :

aA - aB = 0 ; d’où A = B.

Notre équation pour l’échauffement s’écrit donc :

(
TuI = A eax + e −ax + ) b

= 2.A.coshyp(ax) +
b

(A-5)

 a.l  b
Tf = 2.A.coshyp r  + + Tfer
 2  a² (A-6)

Le coefficient de la transmission de la chaleur à la saillie des bobines sera :

 p 
H 1 + 0,1 v 
 100 

v : vitesse circonférentielle

TuII Us
W=
δa 1
+
λa  p 
H 1 + 0,1 v 
 100 
 
 
 1 
Us
II 
d² Tu λ cuqa S 2 k ρ 0,004  II S a2 k r ρ [1 + 0,004 (Tair − 18)]
- − a r Tu = − (A-7)
dx²  δ a 1 λ cu  λ cu
+
 λa  p  
 H 1 + 0,1 v  
  100  

Posons :

1
Us
λ cuqa S 2a k r ρ 0,004
c² = − , (A-8)
δa 1 λ cu
+
λa  p 
H 1 + 0,1 v 
 100 

S a2 k r ρ [1 + 0,004 (Tair − 18)]


d= ; (A-9)
λ cu

d
L’équation devient : TuII = 2.C coshyp (cx) + (A-10)

Pour la section en F du cuivre on a :

c.l s d
Tf = 2.C coshyp ( ) + + Tair (A-11)
2 c²

Pour déduire A et C des équations (A-5) et (A-10), nous avons les deux conditions : Tf
déterminée d’après (A-6) ou d’après (A-11); La quantité de chaleur qui traverse une section
dT
quelconque qa du cuivre est : Wx = λcuqan donc, par exemple :
dx

W xI = 2.A.a.λ cu q a sinhyp (ax) ,

W xII = −2.C.c.λ cu q a sinhyp (cx) .

Pour la section, nous avons donc les deux équations :

a.lr c.l
a.A sinhyp ( ) = −c.C sinhyp ( s ) (A-12)
2 2

a.lr b c.ls d
Puis : 2.A coshyp ( ) + + T−fer
air = 2.C coshyp ( )+ , (A-13)
2 a² 2 c²
La chaleur échangée entre le cuivre et le fer d’une encoche est :

lr
Un TuI λ i
WuI =2 ∫
0
2
δi
dx ,

Et la chaleur totale échangée dans Z1 encoche :

lr
2  2Acoshyp (ax) +
U λ b
Wu = 2.Z1 n i
δi ∫0 
 dx ,
a² 

Un λ i  2.A b.lr 
Soit Wu = 2.Z 1  sinhyp (a.lr ) + . (A-14)
δi  a 2.a² 

Avec ces constantes :

λ cu =300.10-4 W/cm/mm², λi =7.10-4 W/cm/mm², λ a =12.10-4 W/cm/mm²,H=12.10-4 W/cm/mm²,

 Un k r .s 2a1  −4
a = 234
 − .10 (A-3’)
δ .q
 i n 1000 

0,93 + 0,004.Tfer
b = k r .s 2a1. (A-4’)
171

Us
c= 2
- 0,235.k r .sa1.10 −4 (A-8’)
 1 
25 δa + .qn
 1+ 0,05.v 

0,93 + 0,004.Tair
d = k r .s 2a1. (A-9’)
171
Abaques à utiliser

Figure 22:
22 Courbe magnétique pour des tôles de fer

Les valeurs des inductions dans les dents du moteur sont déterminées à l’aide de cet
abaque. Cette figure ci-dessus
dessus reproduit une courbe d’induction pour des tôles de fer. Pour
lire exactement cette courbe : la courbe A correspond à de faibles inductions ; l’échelle des
ampères-tours
tours (at) est dix fois plus grand que celle qui correspond à de fortes inductions.
Figure
ure 23 : Courbe de détermination de kz.

Cette figure ci-dessus donne αi en fonction de kz. La deuxième courbe de la figure donne le
α
facteur de remplissage : αi' = f f i ; avec αi’ est le facteur de remplissage que nous
1,11
devrons introduire dans noss calculs.
calculs

En connaissant la valeur de αi’ on peut utiliser cette figure pour déterminer la valeur de kz ou
ATl + aTz
l’inverse avec k z =
ATl
Figure 24 : Courbe de détermination de la valeur de X
Courbe auxiliaire pour calculer ks et kr.

r1s r1r r1s + r1r


Cette figure représente la fonction X en fonction de ν avec : v = = =
δ s δr δ

r1s r1r
soit : δs = δ et δ r = δ
r1s + r1r r1s + r1r
Pour calculer les valeurs de ks, kr , noud posons dons :

ts tr
ks = , et k r =
z1s + X.δ s z 1r + X.
X.δ r

La valeur de X dans ces formules peuvent être déduites de la courbe de la figure 24.

δ s .k s + δ r .k r
Et k 1 =
δ
Figure 25 : Courbe d’induction en fonction de l’ampère tour

Ba ( Bas ,Bar ) : Induction dans le noyau (rotor, stator)

Pour déterminer la valeur des ampères tours dans les dents du rotor et du stator; on utilise
l’abaque ci-dessus. En connaissant la valeur de l’induction dans le noyau on peut déterminer
la valeur des ampères tours.
LISTING DE PROGRAMME

nv=0;bs=0;m1=3;
Ta=58;
a=1;
kw1=0.96;kw2=1;
Bas=5700;atas=0.5;
Bl=4200;
Blair=3875;
k2=0.9;
Bzsmax=17900;atsmax=100;Bzsmin=13000;atsmin=12;Bzsmoy=(Bzsmax+Bzsmin)/2;atsmoy
=30;
Bzrmax=14000;atrmax=16;Bzrmin=11600;atrmin=8;Bzrmoy=(Bzrmax+Bzrmin)/2;atrmoy=1
0;
Bar=9500;atar=1.2;
k4=2.4;
sigmah=1;sigmaw=10;sigmasurf=0.08;sigmawp=4;
delta=0.5;
a2=90;b2=3;
a1s=17.6;
b1s=44;
kz=1.2;
flux=0.79e6;
T_ambiante=40;
Krg=1.2;

Stator
rs=17.6;r1s=3;r4s=0.5;r3s=14.5;r5s=2;r6s=1.4;
%Rotor
rr=16;r1r=1.5;r3r=7;r4r=0.5;

Dimension principale de la machine


Pu=20*746;n1=1000;f=50;U1=500;p=3;V1ph=U1/sqrt(3);I1ph=20.7;D1=62;D=45;L=12;
L1=12;Z1=72;q1=4;sn1=14;largeur_encoche=14.5;hzs=21;
section_encoche=hzs*largeur_encoche;diametrecond1=2.2;N1=168;

ROTOR
entrefer=0.9;Dexr=44.82;Dinr=34;Lr=12;L1r=12;Z2=120;sn2=1;largeur_encoche_r=7;
hzr=16;section_encoche_r=hzr*largeur_encoche_r;section_anneau=270;qa2=76.7;
N2=0.5;

STATOR
taux=pi*D/(2*p);
Ls=1.4*taux+7;
La=Ls+L1;
Li=L+0.5*nv*bs;
qa1=2*pi*(diametrecond1^2)/4;
t1=taux/(m1*q1);
Jn=sn1*I1ph;
AS=round(Jn/t1);
sa1=I1ph/qa1;

Surface de refroidissement du stator:


As =round((pi*D1*L1)+((pi/4)*(D1^2-D^2)*(2+nv)));
rg1=(2*N1*La*(1+(0.004*(Ta-18))))/(a*5700*qa1);
R1=Krg*rg1;
Les pertes par effet joule dans le cuivre
Pjs=round(L1*m1*I1ph^2*R1/La);
hs=flux/(2*L*k2*Bas);
Las=pi*(D1-hs)/(2*p);
ATas=round(atas*Las);
zsmax=(t1*1e1*Li*Bl)/(kz*L*Bzsmin);
zsmin=(t1*1e1*Li*Bl)/(kz*L*Bzsmax);
zsmoy=(t1*1e1*Bl*Li)/(kz*Bzsmoy*L);
Lzs=2*hzs*1e-1;
ATzs=round(Lzs*(atsmax+(4*atsmoy)+atsmin)/6);
zsmin/t1;
k5s=(2/(1-(zsmin/zsmax)^2))*log(zsmax/zsmin);
Vas=pi*((D1*1e-1)-(hs*1e-1))*(hs*1e-1)*(L*1e-1)*k2;
Vzs=(Z1*k2*(((zsmax*1e-2)+(zsmin*1e-2))*(hzs*1e-2))*(L*1e-1))/2;

ROTOR
m2=Z2/(p);
q2=(Z2/(2*p*q1));
circonference_rotor=pi*Dexr*1e1;
z2r=(circonference_rotor/Z2)-r1r;
t2=z2r+r1r;
zrmax=(t2*Li*Bl)/(kz*L*Bzrmin);
zrmin=(t2*Li*Bl)/(kz*L*Bzrmax);
zrmoy=(t2*Bl*Li)/(kz*Bzrmoy*L);
Lzr=2*hzr*1e-1;
ATzr=round(Lzr*(atrmax+(4*atrmoy)+atrmin)/6);
hr=flux/(2*L*k2*Bar);
Lar=pi*(Dinr+hr)/(2*p);
ATar=round(atar*Lar);
ATz=ATzs+ATzr;
Vzr=(Z2*k2*((zrmax*1e-2+zrmin*1e-2)*hzr*1e-2)*Lr*1e-1)/2;
k5r=(2/(1-(zrmin/t2)^2))*log(t2/zrmin);
vs=r1s/entrefer;
vr=r1r/entrefer;
z1s=(t1*1e1)-r1s;
v=(r1s+r1r)/entrefer;
X=2.3;
Xs=1.83;Xr=1.2;
k1s=(t1*1e1)/((z1s)+(Xs*entrefer));
k1r=(t2)/((z2r)+(Xr*entrefer));
Os=Z1*(z1s*1e-2)*(L*1e-1);
Or=Z2*(z2r*1e-2)*(L*1e-1);
I2ph=(0.9*m1*kw1*N1*I1ph)/(m2*kw2*N2);
Jbarre=I2ph/q2;
diametrecond2=sqrt(4*qa2/pi);
sa2=Jbarre/qa2;
Janneau=Jbarre/(2*sin(pi/m2));
Sa2anneau=Janneau/section_anneau;
T=Ta-18;
lb=16;
rb=((1+(0.004*T))*lb)/(5700*qa2);
r_anneau=pi*Dr*1e-1*(1+(0.004*T))/(Z2*5700*section_anneau);
rprim2=(Krg*4*m1*((N1*kw1)^2)/Z2)*(rb+(2*r_anneau/(2*sin(180/m2))^2));
lambdanr=(1.25*(0.623+(r4r/r1r)));
lambdakr=(1.25*(z1s-r1r))/(6*entrefer);
lambdasr=0.46*log10((1.5*pi*Dr)/(2*(a2+b2)));
lsr=pi*Dr*1e-1/Z2;
A1=(lsr/Li)*(2*lambdasr/((2*sin(180*p/Z2))^2));
somme_lx_lambdax=Li*(lambdanr+lambdakr+A1);
px2=pi*f*(somme_lx_lambdax)*1e-8;
xprim2=(4*m1*(N1*kw1)^2/Z2)*px2;
lambdans=1.25*((rs/(3*r3s))+(r5s/r3s)+((2*r6s)/(r1s+r3s))+(r4s/r1s));
lambdaks=1.25*(z2r-r1s)/(6*entrefer);
Us=2*(a1s+b1s);
lambdass=0.46*q1*log10(1.5*Ls*1e1/Us);
x1=(4*pi*f*N1^2*Li/(p*q1*1e8))*(lambdans+lambdaks+((Ls/Li)*lambdass));
Xcc=x1+xprim2;
Rcc=R1+rprim2;
Zcc=sqrt(Rcc^2+Xcc^2);
Icc=V1ph/Zcc;
cos_phicc=Rcc/Zcc;
ptideltas=(r1s/(r1r+r1s))*entrefer;
ptideltar=(r1r/(r1r+r1s))*entrefer;
ks=t1*1e1/(z1s+(X*ptideltas));
kr=t2/(z2r+(X*ptideltar));
k1=((ptideltas*ks)+(ptideltar*kr))/entrefer;
ATl=round(1.6*k1*entrefer*1e-1*Bl);
ATl+ATz;
ATk=ATl+ATzs+ATzr+ATas+ATar;
Jowl=2.22*p*ATk/(2*m1*N1*kw1);
Jowl/I1ph ;
lambda1s=0.4*pi*(z1s-(2*r1r)+(Xs*entrefer)+(2*Xr*entrefer))/entrefer;
lambda2s=0.4*pi*(z1s-r1r+(Xs*entrefer)+(Xr*entrefer))/entrefer;
lambdamins=lambda1s;lambdamaxs=lambda2s;
lambda1r=0.4*pi*(z2r-(2*r1s)+(Xs*entrefer)+(2*Xr*entrefer))/entrefer;
lambda2r=0.4*pi*(z2r-r1s+(Xs*entrefer)+(Xr*entrefer))/entrefer;
lambdaminr=lambda1r;lambdamaxr=lambda2r;
Kpsprim=(lambdamaxs-lambdamins)/(lambdamaxs+lambdamins);
Kprprim=(lambdamaxr-lambdaminr)/(lambdamaxr+lambdaminr);

pertes par hystérésis


Physteresis=(sigmah*f/100)*((((Bas/1000)^1.6)*Vas)+(k4*Vzs*(Bzsmin/1000)^1.6))

Pertes par courant de Foucault


PcF=(sigmaw*(f*delta/100)^2)*((((Bas/1000)^2)*Vas)+(k5s*Vzs*(Bzsmin/1000)^2));
vp=taux;
Psurf=round((sigmasurf*(Blair/1000)^2*(vp^1.5))*(((k1r-1)^2*Os*(t2*1e-
1/sqrt(r1r*1e-1))+((k1s-1)^2*Or*(t1/sqrt(r1s*1e-1))))));
Ppuls=round(sigmawp*delta*(k5s*(Kps*Bzsmin/1000)^2*Vzs*(fps/100)^1.5+k5r*(Kpr*
Bzrmin/1000)^2*Vzr*(fpr/100)^1.5));
Padd=round(Psurf+Ppuls);

Perte fer aux total


Pfer=round(Physteresis+PcF+Padd) ;
Pjso=round(m1*R1*Jowl^2);
Pfv=0.02*Pu;
Po=Pfer+Pjso+Pfv;
Iow=Po/(m1*V1ph);
Io=sqrt(Iow^2+Jowl^2);
cosphio=Iow/Io;
as=As/(Pfer+Pjs)
Cs=round(Li*sqrt(0.7*taux/(entrefer*1e-1)));

Echauffement du fer statorique


Ts=Cs/as;
ptidelta_i=0.32;ptidelta_a=0.05;Un=5.65;
Uk=4.4;
kcu=0.5;
qn=section_encoche*kcu;
Tfer=50;
Tair=20;
lr=14;
Tfer_air=27.94;
ls=Ls-2;
ao=sqrt(234e-4*(Un/(ptidelta_i*qn))-(Krg*sa1^2/1000)));
bo=(Krg*sa1^2*(0.93+(0.004*Tfer)))/171;
constante=ptidelta_a+(1/(1+0.05*vp));
co=sqrt((Uk/(25*constante*qn))-(0.235e-4*Krg*sa1^2));
do=(Krg*sa1^2*(0.93+(0.004*Tair))/171;
A1=((ao*sinh(ao*lr/2)*cosh(co*ls/2))/(co*sinh(co*ls/2)))+(cosh(ao*lr/2));
A2=-(bo/ao^2)-Tfer_air+(do/co^2);
A=A2/(2*A1);
C=(2*A*cosh(ao*lr/2)-A2)/(2*cosh(co*ls/2));

Echauffement moyen au-dessus de l'air ambiance:


Tmoy=(1/lr)*((2*A/ao)*sinh(ao*lr/2)+((bo/ao^2)*(lr/2)))+(1/ls)*((2*C/co)*sinh(
co*lr/2)+((do/co^2)*(ls/2)))+(1/2*Tfer_air);

Echauffement maximum cu cuivre au dessus du fer


Tcumax=(2*A)+(bo/ao^2);
Tcumax1=Ts+Tcumax;
Ttotale=T_ambiante+Tcumax1;
if Tcumax1<=60
disp('CLASSE_A')
elseif 60<Tcumax1<=75
disp('CLASSE_E')
elseif 75<Tcumax1<=80
disp('CLASSE_B')
elseif 80<Tcumax1<=100
disp('CLASSE_F')
elseif 100<Tcumax1<=120
disp('CLASSE_H')
end

Echauffement du rotor
Ar=pi*D*L1*(1+(0.1*vp));
I2prim=m2*N2*kw2*I2ph/(N1*m1*kw1);
Pjr=(L1/La)*m2*I2prim^2*rprim2;
ar=Ar/Pjr;
Cr=round(p*flux/(m2*I2ph*N2));
Tr=Cr/ar;

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