11 NOVEMBRE 2006 88ème Anniversaire de La Signature de L'armistice Du 11 Novembre 1918

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ONACVG – Délégation de l'Aveyron

11 NOVEMBRE 2006
88ème anniversaire de la signature de
l'Armistice du 11 novembre 1918

Cérémonies ruthénoises
88ème ANNIVERSAIRE DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918

SAMEDI 11 NOVEMBRE 2006

9 H 00 Messe solennelle en la cathédrale pour les Morts de la guerre, programmée à la


demande du Comité d'entente des Associations de Combattants

9 H 45 Rassemblement des autorités civiles, militaires, religieuses, des associations d'anciens


combattants, des délégations des écoles, des diverses sociétés au Monument aux Morts
du Jardin Public

10 H 00 Cérémonie au Monument aux Morts

Arrivée des autorités


Honneur au drapeau, en présence d'un détachement du CEITO
Remise de décorations
Lecture de textes par les scolaires
Lecture du message du Comité d'Entente des Associations d'anciens combattants
Lecture du message de M. le Ministre Délégué aux anciens combattants
Dépôts de gerbes
Minute de silence
Marseillaise
Lâcher de pigeons par le Martinet Ruthénois
Salut des autorités aux porte-drapeaux
Départ de Mme la Préfète, des autorités et des délégations pour le cimetière en bus

10 H 45 Cérémonie au Monument Central du cimetière

Dépôts de gerbes
Cessez-le-feu
Minute de silence
Marseillaise
Fleurissement des tombes militaires par les enfants des écoles

11 H 15 Fin de la cérémonie

Vente sur la voie publique du "Bleuet de France" organisée par l'Office National des
anciens combattants et victimes de guerre pour la pérennisation de l'action sociale
individuelle et collective de l'Établissement public.

11 H 30 Réception en Préfecture
11 NOVEMBRE 2006

LECTURES RÉALISÉES PAR LES SCOLAIRES


Ecole François Fabiè - RODEZ

Extrait de correspondances d'Henry ARNAULT, 5 août 1914, Châteauroux


Exposition ONAC
"Il y a partout un enthousiasme fou, inoubliable. Des trains bondés de soldats passent
continuellement en marche vers la frontière."

Intervention sonore
CD "Grande Guerre, simples gens "- plage 7 "Les Bleuet"s par Henri PORCHER

Lettre extraite de l'ouvrage L'Horizon Bleu


"Ma chère Élisabeth,
Nous sommes épuisés. Il nous faut chaque jour chercher des forces que nous ne trouvons plus. Hier,
on nous a fait chanter des chants patriotiques alors que le ronflement des canons se faisait entendre
à moins d'un kilomètre.
Au loin, je voyais les maisons qui flambaient comme des torches, quels spectacles !
Élisabeth, j'ai l'impression d'être poursuivi par la mort. Je t'écris cette lettre avant d'entrer dans le
champ de bataille car je crains pour ma vie. Tant de mes camarades sont déjà tombés…
Ce sont tes yeux et ton joli sourire qui m'accompagneront si je viens à mourir.
Je serai mort en brave soldat, tu pourras être fier de ton mari.
Sois courageuse ma chérie.
Pierre"

Extrait de correspondances d'Henry ARNAULT, 5 décembre 1914, près d'Ypres


Exposition ONAC
"Avant hier soir, on a envoyé ma compagnie à l'assaut. La moitié y est restée."

Intervention sonore
CD "Grande Guerre, simples gens" - Plage 14 "conditions de vie" par Pierre BASTIDE

Lettre extraite de l'ouvrage L'Horizon Bleu


"Chère Madame,
Je m'appelle Georgette Dujardin et je suis infirmière à la croix rouge. J'ai été conduite à prodiguer
des soins à votre mari lors de son arrivée à notre hôpital de campagne. Je tenais à vous donner de
ses nouvelles puisqu'il serait bien incapable de la faire lui-même. Quels mots employer sans vous
inquiéter, Cette lettre se veut rassurante car son état, bien que stationnaire, n'inspire plus
d'inquiétudes. Il ouvre les yeux, mais ne parle pas encore. Les balles l'ont touché à la poitrine et à la
jambe gauche. Nous avons réussi à ôter la plupart des éclats et les plaies montrent un meilleur
aspect. Sa fièvre commence à baisser. Les auxiliaires volontaires se chargent de l'accompagner en
lui donnant la main. Ceux-ci apportent un grand réconfort à nos blessés. Croyez Madame, que nous
faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour rétablir votre mari au plus vite. Surtout, ne perdez pas
espoir.
Recevez tout mon soutien.
Georgette"

Extrait de correspondances d'Henry ARNAULT, 16 mai 1916, Belgique


Exposition ONAC
"Le seul moment où malgré soi une certaine émotion nous gagne c'est quand le vaguemestre
apparaît. Tous, jeunes et vieux, attendent. Le vaguemestre, c'est le trait d'union entre la passé, entre
la vie d'autrefois et la vie actuelle. Un tel attend une lettre de sa femme, un autre attend le mot
affectueux de sa fiancée, celui-là lira avec dévotion quelques lignes de sa vieille maman qui se
désole. Moi, j'attends ma lettre."

Lettre extraite de l'ouvrage L'Horizon Bleu


"Ma chère Élisabeth,
Je quitte l'hôpital demain. Un convoi va m'amener jusqu'au régiment. J'y retrouverai mes
camarades. Ce retour ne me remplit pas de joie. Mon corps est couvert de cicatrices affreuses. Elles
me rappelleront ma vie durant que j'ai participé à cette guerre. Ton mari n'est plus le même
Élisabeth, il est meurtri dans sa chair et dans sa tête. Que faire, je ne pourrai jamais me battre à
nouveau. J'ai vu tant d'horreur ici, tant d'hommes mutilés. Certains ont perdu la raison, peut-être
aurait-il mieux valu que je la perde, moi aussi…
Sois prudente ma chérie. J'espère t'annoncer bientôt mon retour et enfin te serrer dans mes bras.
Pierre"

Extrait de correspondances d'Henry ARNAULT, 11 novembre 1918, Nancy


Exposition ONAC
"Pendant les premières minutes qui ont suivi la réception du sans fil annonçant la nouvelle, cela a
été de la surprise à l'étonnement. Puis quelques gaillards parmi nos Français se sont précipités à
l'église et jamais cette pauvre unique cloche n'a été si bien mise en branle. Les voitures, les maisons
ont été d'un coup pavoisés, les jardins pillés de leurs quelques fleurs. La nouvelle si attendue est
arrivée et après quatre années si dures, je sens que pour beaucoup cependant la joie est amoindrie
parce que trop d'amis, trop de camarades ne sont plus là pour voir l'anéantissement imposé aux
Boches !"

Intervention sonore
CD "Grande Guerre, simples gens" - Plage 27 "La Der des Ders" par Lily VERSEPUECH

Extrait de correspondances d'Henry ARNAULT, 21 janvier 1916, Belgique


Exposition ONAC
"Ceux qui viendront après nous ne comprendront sans doute jamais le genre de souffrances que des
millions d'hommes auront subi pendant plusieurs années, volontairement pour s'entre-tuer. Est-il
possible à des cerveaux modernes d'imaginer un tel cataclysme"

11 NOVEMBRE 2006
Message du comité d'entente
des associations d'Anciens Combattants
de la ville de RODEZ

Il y a 90 ans, allait se terminer la plus grande bataille de la guerre de 1914-1918 : l'enfer de


Verdun. Oui, ce fut un enfer, mais surtout un massacre, une vraie tuerie, avec des gains territoriaux
très réduits, mais 300 000 morts.

Et cette même année vit aussi la bataille de la Somme où l'ensemble des Alliés perdirent 60 000
hommes dès le premier jour.

Depuis cette guerre, jalonnant l'itinéraire de notre mémoire collective, le Nord-Est de la France est
parsemé d'ossuaires, de cimetières, de stèles, de monuments commémoratifs avec des plaques de
marbre ou de granit gravées, dont le texte pour les Français commencent par : à la mémoire
de…Mais pour les Anglo-Saxons, même si c'était des Gurkas, c'est toujours : to the Glory of God
and to he memory of… Ils étaient frères d'armes, ils sont tombés côte à côte, mais il y a un monde
entre ces deux épitaphes !

Nous, Anciens Combattants, devons manifester notre reconnaissance et notre fidélité à nos aînés et
montrer que nous sommes là.

Etre présent : c'est d'abord nous recueillir en mémoire de toux ceux des nôtres fauchés en pleine
jeunesse, laissant dans une peine infinie un père, une mère, une famille entière.

Etre présent : c'est montrer notre appartenance à une nation – la France – et c'est réaffirmer notre
solidarité avec tous les militaires français qui combattent de par le monde sous notre drapeau avec
seul objectif de protéger la Paix.

Il n'est de véritable devoir de mémoire que s'il y a devoir de reconnaissance pour les sacrifices
consentis par toutes ces générations de Français qui ont été mobilisés pour servir.

Méditons sur cette inscription du Mémorial pour la Paix à CAEN :


"La Paix n'est pas un cadeau que Dieu fait aux hommes,
mais un cadeau que les hommes se font à eux-mêmes".

11 NOVEMBRE 2006
Message du Ministre délégué aux Anciens Combattants
Année après année, la France se souvient des combattants de la Première Guerre mondiale. Avec
émotion, chaque 11 novembre, la Nation se remémore les sacrifices qu'ils ont consentis pour
remporter une victoire inoubliable.

Aujourd'hui, 88 ans après l'Armistice de Rethondes, devant tous les monuments aux morts, nos
premières pensées vont vers ceux qui sont tombés au champ d'honneur. Ils ont hautement mérité
notre reconnaissance éternelle.

Nous pensons aux innombrables blessés, aux gazés, aux "gueules cassées", aux prisonniers et aux
expulsés ainsi qu'aux veuves et aux orphelins et à toutes les victimes civiles et militaires.

En cette Journée nationale, notre attention se porte également vers nos derniers "Poilus", témoins
de ces combats sans merci et de ces événements qui allaient si profondément marquer le cours de
l'Histoire. Notre affection et notre respect leur sont acquis.

Cette année, la République a rendu un hommage plus particulier aux héros et aux martyrs des
batailles de Verdun et de la Somme. 90 ans plus tard, nous ne pouvons oublier ces millions
d'hommes, de toutes origines, qui prirent part à des combats terrifiants. Leur patriotisme, leur
courage, leur abnégation nous obligent. Ils ont leur place pour toujours dans la mémoire nationale.

A nos alliés dans cette grande et cruelle épreuve, nous renouvelons l'expression de notre profonde
gratitude. Avec nos ennemis d'alors, devenus amis indéfectibles, nous mesurons l'importance du
chemin parcouru sur la voie de la paix.

Que l'évocation de ces temps de déchirements et de deuils renforce notre détermination à œuvrer
sans relâche pour conforter la réconciliation entre les nations de notre continent. Nous ferons ainsi
rayonner les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité pour lesquels se battaient les soldats
victorieux de la Grande Guerre.

Hamlaoui MEKACHERA

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