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LES 7 PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Sommaire
PRÉFACE .........................................03 L’Agence française de sécurité sanitaire
essaie de l’éliminer (socialement) .................................. 41
IPP : LES TROIS LETTRES DU Seul contre tous, il apporte la preuve définitive ...... 42
PROCHAIN SCANDALE SANITAIRE 05 Une maladie qui ne frappe pas au hasard.................. 43
Des effets nocifs vraiment inquiétants ......................... 06 Faire toute la vérité sur les vaccins ............................... 45
Des médicaments qui ne guérissent pas ...................... 07 Comment vous pouvez agir ? ............................................ 46
Les vraies raisons des brûlures d’estomac ................. 07
L’action de ces médicaments vous mets en danger ... 08 CE QU’ON VOUS CACHE
Ce qui vous guette si votre estomac SUR LE DIABÈTE................................ 47
n’est plus assez acide ........................................................... 09 Passer sur le billard… et ressortir sans diabète ........ 47
Attention à l’effet rebond ................................................... 10 Un simple régime peut guérir le diabète
Même les nourrissons sont menacés ............................. 12 de type II .................................................................................... 48
Où est passé le serment d’Hippocrate ? ....................... 12 Changer d’alimentation fonctionne aussi ! ................ 49
Réduisez les glucides et mangez plus
PROZAC : LE CASSE DU SIÈCLE ...... 15 de bonnes graisses ................................................................. 50
Acte 1 : masquer les effets secondaires ........................ 16 Faites comme nos ancêtres chasseurs-cueilleurs .. 51
Acte 2 : surmonter les avis négatifs ............................... 17 Les autorités françaises sont en retard
Acte 3 : maquiller les suicides .......................................... 18 sur la science ............................................................................ 51
Acte 4 : acheter les autorités de santé ......................... 19 La vérité biaisée par les conflits d’intérêt............ 52
Acte 5 : manipuler les médecins et le grand public .... 22 Des médicaments tout sauf inoffensifs ......................... 53
Acte 6 : stigmatiser les adversaires ............................... 24 Même un médicament 100 % efficace
Dernier acte : préserver les profits ................... 25 et sans risque devrait être évité ...................................... 54
Ne restez pas les bras croisés !......................................... 26 « Je n’y peux rien, le patient ne veut pas changer » .. 55
L’IMPOSTURE DU CHOLESTÉROL DOLIPRANE :
ET LE JACKPOT DES STATINES ...... 29 EN PRENDREZ-VOUS ENCORE ? ...... 57
Une étude cachée pendant des dizaines d’années 30 Les petites manœuvres commencent ............................ 58
Le médicament « hyperefficace » Totalement inefficace en cas d’arthrose
abandonné en rase campagne ......................................... 31 ou de mal de dos ..................................................................... 59
Les Japonais ne meurent Inutile et dangereux en cas d’état grippal ................. 60
pas tous de crise cardiaque ............................................... 32 Surtout, n’en prenez pas après
Si vous voulez vivre plus longtemps !............................ 32 avoir bu de l’alcool ! ............................................................. 61
La vérité est en train de jaillir ......................................... 33 Effet secondaire si vous en prenez
Méfiez-vous des statines mais pas du cholestérol .. 34 trop souvent : la MORT ....................................................... 62
VACCINS : UNE VÉRITÉ LES MÉDICAMENTS
VRAIMENT TROP DÉRANGEANTE ....37 QUI CAUSENT ALZHEIMER ............ 67
Une découverte mondialement acclamée, Alzheimer n’a rien à voir avec le vieillissement ....... 67
jusqu’à ce que… ...................................................................... 38 Somnifères et anxiolytiques :
L’aluminium, ce métal toxique utilisé les affreux « benzodiazépines » .............................. 68
dans les vaccins ...................................................................... 38 Médicaments anticholinergiques
On l’empêche de chercher la vérité ! ! ! ........................ 40 (allergies asthme, etc .) ....................................................... 69
Le mystérieux syndrome de la guerre du Golfe ........ 41 Médicaments contre les brûlures d’estomac ............. 70
Médicaments anticholestérol (statines) ...................... 71
Préface
Je sais pertinemment que certains médicaments sauvent des millions de
vies (antibiotiques, molécules anti-caillots juste après un infarctus, etc.)
ou améliorent drastiquement la qualité de vie des patients (antidou-
leurs comme la morphine, etc).
Mais il faut être réaliste.
Si vous avez un problème complexe et chronique (anxiété, insomnie,
maladie du cœur, brûlures d’estomac, asthme, allergie), il est naïf
d’imaginer qu’une simple pilule chimique pourrait vous en
débarrasser.
Et il est encore plus naïf d’imaginer que qu’elle pourrait être
inoffensive.
Dr Irène Frachon, la pneumologue qui a révélé le scandale du Médiator
l’explique bien :
« Le médicament qui ciblerait de façon spécifique la pathologie, sans
risquer de perturber le reste de l'organisme, est une utopie »
Voilà pourquoi il faut toujours préférer des solutions alternatives et
sans danger, à chaque fois que c’est possible. Et le fait est qu’en dehors
des cas d’urgence, c’est presque toujours possible.
Je pense qu’après avoir lu ce livre et découvert les mensonges invrai-
semblables de l’industrie du médicament, vous ne vous laisserez plus
aveugler par ces pilules chimiques qui mettent votre santé en danger.

03
Chapitre 1

IPP : les trois


lettres du prochain
scandale sanitaire
Je ne prends pas beaucoup de risques en annonçant ici que ce médica-
ment est certainement le prochain scandale sanitaire. Depuis 2009, il
est en vente libre. Des centaines de milliers de Français en prennent
quotidiennement. Les médecins le prescrivent à tour de bras. Vous avez
probablement déjà eu affaire à lui si vous souffrez de brûlures d’esto-
mac ou de régurgitations acides (reflux), ou si vous prenez régulière-
ment des médicaments anti-inflammatoires.
Mais nous sommes tous concernés par cette affaire. Car c’est un véri-
table cas d’école des dérives de la médecine moderne, sous l’influence
des puissantes industries pharmaceutiques. C’est l’exemple type des
produits chimiques nocifs prescrits sans modération alors qu’il existe
des approches naturelles plus efficaces.
Le médicament dont je souhaite vous parler, c’est le groupe des « inhi-
biteurs de la pompe à protons » (IPP). Le nom est un peu barbare, mais
leur fonctionnement est très simple : ces médicaments réduisent dras-
tiquement l’acidité de l’estomac, en interférant avec la protéine res-
ponsable de cette acidité (la « pompe à protons »).
La marque la plus connue est Inexium. Mais il en existe d’autres : Nexium
(esoméprazole), Lanzor, Ogast, Ogastoro (lanzoprazole) ainsi que

05
Mopral et Zoltum (omeprazole). En France seulement, ces médicaments
« pèsent » au moins 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires, dont 900
millions sont remboursés par la sécurité sociale. Cela représente envi-
ron 60 millions de boîtes de médicaments vendues chaque année !

Des effets nocifs vraiment inquiétants


Comme beaucoup de médicaments, ils peuvent être utiles dans des cas
précis, sur courte période – quelques semaines maximum. Mais quand
ils sont pris pendant des mois, voire des années, on se retrouve avec
une catastrophe sanitaire.
Leurs effets nocifs sont connus et répertoriés. Les IPP augmentent d’au
moins 44 % le risque d’Alzheimer et de démence01. On le sait grâce à
l’étude de chercheurs allemands qui ont suivi 73 000 personnes de plus
de 75 ans pendant 7 ans. Ils ont constaté que ceux qui avaient pris des
IPP pendant plus de 4 mois avaient un risque de démence augmenté de
44 à 66 % ! Ces résultats effarants ont été publiés dans le prestigieux
Journal of the American Medical Association (JAMA) en février 2016.
Mais ce n’est pas tout. Les IPP augmentent le risque d’infarctus de 20
%02. Les chercheurs de l’Université de Stanford ont épluché les dos-
siers cliniques de 2,9 millions de patients, et les résultats font froid
dans le dos : à tout âge, les IPP augmentent de 16 à 21 % le risque de
crise cardiaque. La même étude a montré qu’ils augmentent aussi de
122 % le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
Les IPP augmentent le risque de maladie grave des reins de 20 à
50 %. Cette fois, ce sont plus de 10 000 personnes qui ont été sui-
vies pendant 15 ans. Elles n’avaient au départ aucun problème par-
ticulier aux reins. Mais à l’arrivée, celles qui prenaient des IPP
avaient été davantage touchées par une maladie grave des reins.
Ces résultats, publiés dans le JAMA en 201603, ont été confirmés par

01. Association of Proton Pump Inhibitors With Risk of Dementia – A Pharmacoepidemiological Claims Data Analysis JAMA
Neurology February 15 2016 doi:10.1001/jamaneurol.2015.4791
02. Proton Pump Inhibitor Usage and the Risk of Myocardial Infarction in the General Population, Shah NH, LePendu P, Bauer-
Mehren A, Ghebremariam YT et al. PLoS ONE, 2015, 10(6): e0124653. DOI:10.1371/journal.pone.0124653 June 10, 2015
03. Proton Pump Inhibitor Use and the Risk of Chronic Kidney Disease. JAMA Intern Med. 2016 Feb 1;176(2):238-46. doi:
10.1001/jamainternmed.2015.7193.
06
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

une autre étude récente04 qui a suivi 240 00 personnes pendant 17 ans.
Et cette étude a en plus trouvé que celles qui prenaient des IPP avaient
un risque de mourir prématurément augmenté de 76 % !
Cela fait déjà beaucoup, non ? Surtout que ces résultats s’ajoutent aux
effets que l’on connaissait déjà : un risque accru de fracture de la
hanche05, de pneumonie ou encore d’infection par la bactérie
Clostridium difficile.

Des médicaments qui ne guérissent pas


Bien sûr, tout médicament a potentiellement des effets secondaires.
C’est toujours un risque qu’il faut peser soigneusement par rapport aux
bienfaits attendus. Mais la situation actuelle est absurde à tous points
de vue. Car non seulement les effets secondaires graves de ces médica-
ments étaient largement prévisibles, mais ces médicaments ne gué-
rissent jamais le patient. Ils sont là pour soulager le symptôme – la
douleur – sans jamais s’attaquer à la racine du problème.
C’est même pire que ça : dans la majorité des cas, ils aggravent même
le problème initial, ce qui piège le patient dans un cercle vicieux où il
ne peut plus se passer de ses médicaments, qui pourtant lui font du tort.
Tout cela est absurde alors que pour lutter contre les brûlures d’esto-
mac, il existe quantité de remèdes naturels, efficaces et sans le moindre
effet secondaire.

Les vraies raisons des brûlures d’estomac


À première vue, le raisonnement des laboratoires pharmaceutiques est
plein de bon sens : l’acidité cause les brûlures d’estomac, donc il suffit
de supprimer cette acidité pour résoudre le problème. Et sur ce point,
les IPP sont efficaces : ils réduisent la sécrétion d’acidité dans l’estomac
de 90 à 95 %. Ils sont si puissants qu’ils ont largement éclipsé les médi-
caments plus anciens, comme les anti-H2, ou les simples pansements

04. Proton Pump Inhibitors Are Associated with Increased Risk of Development of Chronic Kidney Disease, Pradeep Arora,
Mojgan Golzy, Anu Gupta, Rajiv Ranjan, Randy L. Carter, James W. Lohr. Nephrology, VA Medical Center, Buffalo, NY;
Medicine, SUNY, Buffalo, NY; Dept of Biostatistics, UB, Buffalo, NY. – See more at: http://karenlangston.com/2015/11/
what-are-proton-pump-inhibitors-ppis/#sthash.afeFmhBS.dpuf
05. Use of proton pump inhibitors and risk of hip fracture in relation to dietary and lifestyle factors: a prospective cohort stu- dy.
Khalili H, Huang ES, Jacobson BC, Camargo CA Jr, Feskanich D, Chan AT. BMJ. 2012 Jan 30;344:e372. doi: 10.1136/
bmj.e372.

07
gastriques occasionnels type Gaviscon.
Mais il y a un problème. Les brûlures d’estomac ne sont presque jamais
causées par un excès d’acidité de l’estomac. Car l’estomac est naturel-
lement très acide - afin de bien digérer les aliments. Et comme la nature
fait bien les choses, les parois de l’estomac sont protégées de cette aci-
dité par une barrière efficace, la muqueuse gastrique.
Les brûlures d’estomac ne se produisent donc que dans des situations
bien particulières : lorsque la muqueuse protectrice de votre estomac
est endommagée : on parle de gastrite si elle est irritée, et d’ulcère en
cas de lésion sérieuse ; lorsque le liquide acide de l’estomac remonte
et brûle les tissus de l’œsophage : c’est le reflux gastro-oesophagien qui
touche près de 5 millions de Français.
Dans les deux cas, il faut bien comprendre que le problème ne vient pas
d’un estomac « trop acide ». Si la paroi de votre estomac est intacte,
vous n’aurez jamais de gastrite, même si vous mangez des aliments très
acides. Les véritables coupables des gastrites sont ailleurs. Le consen-
sus médical pointe la responsabilité des médicaments anti-inflamma-
toires non stéroïdiens (AINS), type ibuprophène ou aspirine, l’excès
d’alcool, ainsi qu’une bactérie, Helicobacter Pylori.
Pour le reflux gastro-oesophagien, c’est encore plus évident : le pro-
blème n’est pas que l’estomac soit acide – le problème est qu’une partie
de ce liquide acide remonte là où il n’est pas censé aller – dans l’œso-
phage. Bien sûr, ce qui vous brûle, c’est bien l’acide au contact d’une
muqueuse irritée, ou au contact de l’œsophage. C’est pourquoi les IPP
sont si efficaces pour soulager la douleur. C’est pourquoi, également,
ils peuvent être utiles temporairement pour permettre aux tissus
endommagés de guérir.

L’action de ces médicaments vous mets en


danger
Mais réduire l’acidité de votre estomac ne suffira jamais à résoudre
durablement votre problème de fond, que ce soit l’inflammation de la
muqueuse ou le reflux gastrique. Pire : c’est tout simplement dangereux.
Car si notre estomac est acide, ce n’est pas pour rien. C’est parce que
cela a une fonction, une utilité. Donc si vous réduisez artificiellement
08
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

cette acidité de façon prolongée, cela doit forcément poser des pro-
blèmes, non ? Cela devrait paraître évident… sauf aux apprentis-sor-
ciers de la médecine moderne…
Si l’estomac est acide, c’est d’abord parce que c’est indispensable à la
digestion. L’acidité de l’estomac est nécessaire pour absorber correc-
tement les vitamines et minéraux des aliments. Si vous la contrecarrez,
vous risquez fortement d’être carencé en nutriments essentiels. Par
exemple, l’absorption de vitamine B12 est insuffisante lorsque l’esto-
mac manque d’acidité. Or une carence durable en vitamine B12 est très
mauvaise pour le cerveau… et est associée à une hausse du risque de
démence et d’Alzheimer.
Faut-il vraiment s’étonner que l’étude du JAMA ait montré un lien entre
IPP et démence ? En outre, les IPP réduisent l’absorption de la vitamine
B9. Or on sait qu’un manque de vitamines B12 et B9 augmente le taux
d’homocystéine, un des principaux marqueurs… des maladies car-
diaques ! Ne pouvait-on donc pas s’attendre à ce que les IPP les favo-
risent ? Pareil pour le risque de fracture, augmenté car les IPP nuisent
à la bonne absorption du calcium, pareil pour la vitamine C, le fer, le
zinc et le magnésium, des nutriments impliqués dans des centaines de
processus métaboliques qui concourent à notre santé et notre
longévité !

Ce qui vous guette si votre estomac n’est plus


assez acide
Et le pire, c’est que l’acidité de l’estomac ne sert pas « uniquement » à
digérer. Elle est aussi notre principal rempart contre les mauvaises
bactéries. La plupart des bactéries ne peuvent pas survivre dans un
milieu trop acide. C’est pourquoi notre estomac est notre première
ligne de défense : il empêche les bactéries que nous avalons d’atteindre
notre intestin – et il empêche également les bactéries de notre intestin
de remonter dans l’œsophage. Si vous abaissez l’acidité de votre esto-
mac, vous vous rendez donc plus vulnérable aux infections. D’où les
études ayant montré un lien entre IPP et pneumonies ou Clostridium
difficile.
Plus grave encore, une faible acidité peut provoquer une prolifération

09
bactérienne dans l’intestin. Car si l’estomac n’est pas suffisamment
acide, il laissera passer des aliments non digérés dans l’intestin. Avec,
à la clé, des ballonnements, des gaz et surtout un risque de fermenta-
tion et de déséquilibre de la flore intestinale. Or l’intestin – notre « deu-
xième cerveau » - est un organe absolument déterminant pour rester
en bonne santé. Un simple déséquilibre de la flore intestinale et c’est
la porte ouverte à l’obésité, au diabète, aux maladies inflammatoires
de l’intestin (Crohn) et même à certains cancers. Les chercheurs com-
mencent même à faire le lien avec des maladies comme l’autisme,
Alzheimer ou la dépression ! Nous avons encore beaucoup de choses à
apprendre sur cet organe passionnant… mais nous en savons suffisam-
ment pour savoir qu’il faut se méfier des médicaments qui
l’endommagent.

Attention à l’effet rebond


Les IPP ne se contentent pas d’avoir des effets indésirables ; ils sont en
eux-mêmes un obstacle à la résolution du problème qu’ils sont censés
guérir. D’abord pour des raisons psychologiques : comment remettre
en cause son hygiène de vie quand il existe à portée de main un médi-
cament aussi efficace pour éteindre le feu ? En plus, ces médicaments
sont addictifs. Une fois que vous les avez essayés, il est très difficile de
s’en passer, car lorsque vous les arrêtez brutalement, les brûlures
repartent de plus belle – on appelle cela « l’effet rebond ». Et c’est ainsi
qu’un médicament prévu au départ pour être pris pendant 2 mois maxi-
mum est désormais avalé par des millions de personnes pendant des
années !
Plus problématique encore : loin de soigner votre problème de gastrite
ou de reflux, ils l’aggravent. Pour les gastrites, c’est évident. On a vu
qu’une des causes principales des gastrites et des ulcères était la pro-
lifération d’une bactérie, Helicobacter Pylori . On a vu également que les
bactéries n’aiment pas l’acide. Or Helicobacter Pylori a beau être beau-
coup plus résistante que ses « collègues », elle n’échappe pas à la règle
: si vous abaissez l’acidité de votre estomac, vous lui facilitez la tâche !
Vous mesurez l’absurdité de la situation : des patients prennent des IPP
pour soulager leurs brûlures d’estomac et aggravent du même coup

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LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

leur risque de souffrir de gastrites et d’ulcères ! C’est un cercle vicieux,


et il n’est pas fini. Car une des causes directes du reflux est le mauvais
fonctionnement du clapet qui sépare l’estomac de l’œsophage. En
temps normal, ce clapet laisse passer la nourriture qui descend dans
l’estomac, et empêche le liquide gastrique de remonter. Mais il arrive
que ce clapet se relâche. Cela se produit souvent lorsque votre ventre
est soumis à une pression importante. C’est pourquoi les personnes en
surpoids et les femmes enceintes sont davantage touchées par le reflux.
Mais la pression abdominale augmente dans un autre cas : lorsqu’on
souffre de gaz et de ballonnements. Or quelle est la cause première de
ces désagréments qui aggravent le reflux ? Un déséquilibre de la flore
intestinale… dont on a vu qu’il était amplifié par les IPP !
Les IPP sont de vrais pompiers pyromanes : sous couvert d’éteindre le
feu, ils ne cessent de propager le brasier ! Et si vous avez le malheur de
souffrir d’arthrose, ils risquent de créer un feu de toutes pièces. Car de
plus en plus de médecins prescrivent des IPP à toutes les personnes
qui prennent des anti-inflammatoires au long cours. Qu’elles aient des
brûlures d’estomac ou non ! La raison est simple : les anti-inflamma-
toires non stéroïdiens (AINS) comme l’aspirine ou l’ibuprophène
attaquent la muqueuse de l’estomac. Pris régulièrement pendant des
années, ils provoquent des gastrites, ulcères, voire des perforations de
l’estomac avec hémorragie.
L’objectif est donc d’éviter cette issue malheureuse. Mais ne serait-ce
pas plutôt une raison d’éviter purement et simplement les AINS – plutôt
que de les associer avec un autre médicament dangereux ? Car les médi-
caments anti-inflammatoires peuvent être évités. Non seulement il
existe dans la nature de puissants anti-inflammatoires naturels sans
effets secondaires, mais des douleurs chroniques comme celles de l’ar-
throse peuvent disparaître pour de bon avec la bonne stratégie
alimentaire.
Sauf que… les médecins ne sont pas formés à ces méthodes, qui ont de
surcroît le grand désavantage de ne rien rapporter aux labora- toires
pharmaceutiques. Résultat : si vous prenez des AINS, beau- coup de
médecins vont vous prescrire des IPP en prévention de l’agression que
les anti-douleurs vont faire subir à votre estomac ! Même la Haute
Autorité de Santé s’est récemment inquiétée de cette

11
dérive. Selon elle, les IPP « préventifs » ne devraient concerner que les
patients les plus à risque – et non pas tous ceux qui prennent des AINS.

Même les nourrissons sont menacés


On aurait largement atteint le fond… si l’envol des prescriptions
contraires aux recommandations officielles ne touchait pas aussi les
nourrissons. C’est difficile à croire, mais c’est ainsi : plus de 10 % des
nourrissons prennent désormais des médicaments anti-reflux06. Et
parmi ces médicaments, les IPP font partie des plus prescrits. Inutile
de préciser qu’ils ont les mêmes effets indésirables que pour les adultes
– comme l’augmentation du risque de gastro-entérite aiguës et de
pneumonies07. Chez l’adulte, les IPP ont au moins le mérite de soulager
les douleurs. Mais chez le nourrisson, ils n’ont pas plus d’effet qu’un
simple placébo ! C’est ce qu’a montré sans équivoque une récente syn-
thèse incluant 5 études contrôlées chez des bébés08.
Donner ces médicaments à des bébés est d’autant plus invraisemblable
que la plupart des reflux des nourrissons disparaissent spontanément.
Et des méthodes simples et sans dangers règlent le problème dans l’im-
mense majorité des cas09.

Où est passé le serment d’Hippocrate ?


Évidemment, il n’y a pas que du mauvais dans les IPP. Ces médicaments
sont utiles pour permettre à l’œsophage de cicatriser, lorsque les régur-
gitations acides à répétition ont endommagé sa paroi. Ils sont précieux,
également, pour augmenter l’efficacité des traitements antibiotiques
contre Helicobacter Pylori . Ce sont des traitements de courte durée, là
encore. Par ailleurs, je ne dis surtout pas qu’il ne faut rien faire en cas
de reflux ou de gastrite.
06. RGO : 1 enfant sur 2 est traité pour rien, Le Congrès Médical Congress, Le Nouvel Observateur
07. Therapy with gastric acidity inhibitors increases the risk of acute gastroenteritis and community-acquired pneumonia in
children, Canani RB, Cirillo P, Roggero P, Romano C, Malamisura B, Terrin G, et al. Pediatrics 2006;117(5):e817-20
08. Efficacy of proton-pump inhibitors in children with gastroesophageal reflux disease: a systematic review, Van der Pol RJ,
Smits MJ, van Wijk MP, Omari TI, Tabbers MM, Benninga MA. Pediatrics 2011;127(5):925-35 DOI: Cyberpub. du 4 avril
2011.10.1542/peds.2010-2719
09. Imposer à l’enfant des pauses pendant la tétée au sein ou au biberon, le laisser respirer, et bien le positionner demi-as- sis
dans les bras du parent ; Si le bébé est nourri au sein, la mère doit arrêter de consommer des produits laitiers ; si le bébé est
nourri par du lait industriel, arrêter le lait de vache pour un lait végétal en poudre bio (mais pas de soja)

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LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Je dis simplement la chose suivante : vu les effets délétères des IPP, ils
ne devraient être prescrits qu’en dernier recours. En commençant par
les méthodes naturelles, que je vous détaillerai dans une prochaine
lettre. Mais la médecine moderne fait l’inverse. Elle commence par le
médicament dangereux. Les autorités de santé ont accepté d’autoriser
les IPP en vente libre, comme s’il s’agissait de médicaments inoffensifs.
Pourquoi ?
Et pourquoi les médecins font-ils donc du zèle : pourquoi prescrivent-ils
ces IPP en dehors des recommandations officielles – ce qu’ils font dans
plus de deux tiers des cas10 ? Pourquoi les donnent-ils pour de simples
brûlures d’estomac ? Pourquoi les pédiatres les donnent-ils à des nour-
rissons ? Certes, les patients ne sont pas irréprochables : ils demandent
le plus souvent un remède qui les soulage rapidement et sans effort.
Mais les médecins devraient leur résister. Et toujours se rappeler le
serment d’Hippocrate : « D’abord, ne pas nuire ».

10. Rapport sur l’utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons, Sauvaget L, Rolland L, Dabadie S, et al. Rev Med Interne.
2015 ; 36 : 651-7.

13
Chapitre 2

Prozac :
le casse du siècle
Jamais je n’aurais imaginé qu’une telle arnaque soit possible. Il faut dire
qu’avant de devenir une sorte de « détective» de la santé, j’ignorais tout
des méthodes de Big Pharma.
J’avais confiance dans le sérieux des « essais cliniques » réalisés par les
firmes pharmaceutiques pour prouver l’efficacité de leurs médica-
ments. Et j’étais certain que nos autorités de santé « veillaient au
grain » : je ne pouvais croire qu’elles pouvaient laisser passer des médi-
caments dangereux ou inefficaces.
En fait, comme beaucoup de gens, j’étais d’une naïveté sans nom.
Aujourd’hui, après les scandales du Vioxx, du Médiator ou de Diane 35,
tout le monde sait que les choses sont un peu plus compliquées que
cela. On sait que les firmes pharmaceutiques sont capables de manipu-
ler les études scientifiques. On sait que beaucoup d’experts des autori-
tés de santé sont en situation de « conflit d’intérêts », car ils sont rému-
nérés grassement par les labos.
Bref, on a un peu ouvert les yeux. Mais je peux vous affirmer qu’on est
encore loin, très loin d’avoir réalisé l’ampleur du problème.
Et la meilleure preuve, c’est l’histoire ahurissante du Prozac, ce médi-
cament antidépresseur qui a crevé l’écran dans les années 1990. Une
« pilule miracle », nous disait-on !
Même si vous vous méfiez déjà de Big Pharma, je vous mets au défi de
15
ne pas tomber de votre chaise en lisant la véritable histoire de ce
médicament.

Acte 1 : masquer les effets secondaires


Tout commence en 1972, quand le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly
découvre une nouvelle molécule chimique, la fluoxétine, qu’elle bapti-
sera plus tard « Prozac ».
Cette nouvelle molécule l’intéresse, car son mode d’action chimique est
similaire à celui des antidépresseurs découverts 15 ans plus tôt. Pas
exactement pareil, mais similaire. Malheureusement pour la firme, les
premières études sont très décevantes.
Chez les animaux, d’abord, les résultats sont plutôt inquiétants. Après
avoir pris le médicament, les rats avaient tendance à lécher de manière
compulsive. Quant aux chats et aux chiens, ils devenaient plus
agressifs11.
En 1977, le laboratoire conduit son premier essai clinique sur les
humains… et ce n’est pas beaucoup mieux. Sur les 8 patients déprimés
qui prennent la molécule, aucun ne bénéficie de la moindre améliora-
tion. Pire : des effets secondaires sérieux frappent plusieurs patients12.
Certains sont bien connus aujourd’hui et sont inscrits sur la notice de
ce médicament : nausées, vomissements, amaigrissement, etc.
Mais un autre effet indésirable beaucoup plus grave est apparu à
l’époque : c’est l’akathisie.
L’akathisie est un mot compliqué pour désigner un phénomène assez
simple, que l’on retrouve parfois chez les malades de Parkinson : une
agitation extrême, une incapacité à tenir en place, un besoin irrésistible
de mouvement.
Le problème, c’est qu’on sait depuis les années 1950 que l’akathisie
accroît le risque de suicide et de comportement violent.

11. Cette information, et beaucoup d’autres de cette lettre sont tirées de l’admirable livre Anatomy of an Epidemic, de
Robert Whitaker. Lire aussi Big Pharma, coordonné par Mikkel Borch-Jacobsen, et le livre confession de John Virapen,
l’ancien patron de Eli Lilly Suède, Effets secondaires : La mort.
12. En 1978, une note interne de Lilly fait le point sur les études réalisées : « Il y a eu un assez grand nombre de signale-
ments d’effets indésirables (…) Un autre patient dépressif a développé une psychose » (…) On a signalé de l’aktahisie et de
l’agitation chez certains patients ».

16
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Pour le laboratoire, c’est évidemment une très mauvaise nouvelle.


Impossible d’obtenir le feu vert des autorités de santé avec des effets
secondaires aussi dangereux.
C’est alors qu’ils ont décidé de faire quelque chose d’inouï : dans le plus
grand secret, la firme décida de donner aux patients des tranquillisants
pour masquer l’agitation produite par le Prozac13. Pour Eli Lilly, cela
présente un double avantage.
Car non seulement les tranquillisants (comme le Valium) masquent les
effets secondaires gênants… mais ils augmentent artificiellement l’ef-
ficacité du médicament, en réduisant certains symptômes de la
dépression.
Et pourtant, même avec ce tour de passe passe révoltant, ils n’arrivent
toujours pas à démontrer l’intérêt du Prozac de manière définitive.

Acte 2 : surmonter les avis négatifs


Déçu, le laboratoire Eli Lilly envisage alors de le commercialiser comme
un simple « coupe-faim »… puisque la perte de poids était l’un des effets
secondaires apparus lors des essais cliniques.
Mais cela implique de repartir pour des années d’essais cliniques coû-
teux. Pour la firme, mieux vaut essayer d’obtenir l’autorisation de mise
sur le marché en tant qu’antidépresseur, quitte à « élargir » son champ
d’action au surpoids après coup.
Le problème, on l’a vu, c’est que l’impact du Prozac sur la dépression
était tout sauf probant.
Sans surprise, donc, l’autorité de santé allemande (Bundesgesunhd-
heitsamt) émet un avis très négatif sur le Prozac en mai 1984 :
« Si l’on considère les risques et les bénéfices, la fluoxétine (Prozac)
ne convient pas au traitement de la dépression . Les effets secondaires
sont trop fréquents et certains particulièrement graves ; et certains
patients, jusqu’à là non dépressifs, le deviennent après avoir pris ce

13. On le sait grâce aux procès qui ont eu lieu dans les années 1990, et qui ont permis de rendre public des documents
internes et confidentiels de Lilly .Toutes les notes internes pertinentes sont aujourd’hui accessibles via : http://healypro-
zac.com/trials/criticaldocs/. L’un des documents de la firme, daté de 1978, le dit noir sur blanc : « Dans les études à venir, on
permettra l’usage de benzodiazépines pour contrôler l’agitation ».

17
médicament 14».
Ce qui inquiète particulièrement les autorités allemandes, c’était les
cas de suicide sous Prozac :
« Durant le traitement, il y a eu 16 tentatives de suicide, dont deux réus-
sies . Etant donné que les patients à risque de suicide ont été exclus des
études, il est probable que cette proportion élevée peut être attribuée à
une action de la préparation (Prozac) ».
De fait, les suicides liés au Prozac étaient LA bête noire de Eli Lilly.
Dans un document interne daté du 29 mars 1985, le laboratoire relevait
que « Le taux de suicide sous fluoxetine (Prozac) est 5,6 fois supérieur
par rapport à d’autres médicaments actifs comme l’imipramine ».
Presque 6 fois plus de suicides, donc, comparé à l’antidépresseur le plus
courant à l’époque !
En 1985, c’est donc au tour de l’Autorité de santé américaine, la Food
and drug administration (FDA) d’émettre un avis négatif sur le
Prozac : elle juge son efficacité « à peine supérieure au placebo », avec
des effets secondaires inquiétants.
Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, Lilly n’avait plus
36 solutions : il fallait encore « magouiller »… et cette fois-ci à plus
grande échelle.

Acte 3 : maquiller les suicides


D’abord, il fallait maquiller ces mauvais chiffres de suicide.
Ce n’était pas si compliqué que ça : Il suffisait de modifier quelques
mots-clés dans les rapports d’essais cliniques.
Les patients n’avaient plus de « pensées suicidaires » : le mot a été rem-
placé par celui, plus neutre « d’accès de dépression ».
Les termes de « tentatives de suicide », eux, ont été transformés en
« surdose de médicament ».
Attention : ne croyez pas que ce type de « truquage » est un fait isolé, ou

14. Il s’agit de la citation d’un document interne de Lilly, résumant la position de l’autorité allemande, cité dans le livre Big
Pharma.

18
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

réservé à Lilly. Le laboratoire GSK a fait exactement la même chose des


années plus tard pour son antidépresseur Paxil/Deroxat.
Pour obtenir l’autorisation de le prescrire à des enfants et adolescents,
GSK a parlé de « labilité émotionnelle » plutôt que de « pensées
suicidaires ».
Quant aux patients qui avaient dû arrêter l’étude clinique pour cause
d’agitation (akathisie), ils ont simplement été qualifiés de « non-obser-
vants », comme s’ils avaient décidé de leur propre chef de ne plus suivre
leur traitement15.
Voilà pour l’acte 3… Mais attention les yeux, car c’est l’acte 4 le plus
spectaculaire… de loin !
Et c’est l’ancien PDG d’Elil Lilly de Suède lui-même qui l’a raconté en
détail, dans un livre confession publié en 2010, au titre évocateur : Effets
secondaires : la mort .

Acte 4 : acheter les autorités de santé


Nous voilà donc en Suède, au milieu des années 1980. Comme en
Allemagne, et comme aux Etats-Unis, il paraît très difficile de convaincre
les autorités de santé de l’intérêt du Prozac contre la dépression.
Comme le raconte John Virapen, l’ancien chef de Lilly en Suède, les pre-
miers retours sont très négatifs :
« Pour évaluer les chances de la fluoxétine (Prozac) dans la procédure
d’autorisation, nous avons montré certaines de nos données à titre de test
à des psychiatres suédois pour voir leur réaction . Ils ont ri et secoué la
tête lorsqu’ils ont appris notre intention de demander l’autorisation pour
la Suède. Cela ne leur paraissait pas sérieux ».
Pour Virapen, pourtant, l’enjeu est énorme, car la psychiatrie suédoise
a une excellente réputation.
Si jamais il réussissait à convaincre les autorités suédoises de l’intérêt
du Prozac, cela ferait tâche d’huile et faciliterait son autorisation par-
tout ailleurs, et en particulier aux Etats-Unis.

15. Voir Big Pharma, le chapitre sur les « suicidés du Prozac ».

19
Dévoré par l’ambition, Virapen est prêt à tout. Il se voit déjà PDG de la
zone Europe s’il réussit ce gros coup !
D’abord, il cherche à identifier l’expert suédois « indépendant » mis-
sionné pour rendre un rapport officiel sur le Prozac (pour l’autorisation
d’un médicament, les autorités de santé confient toujours à un spécia-
liste le soin d’éplucher la totalité des études, d’en faire une synthèse et
de donner son opinion).
Grâce à une discrète enquête, Virapen finit par découvrir son iden-
tité : c’est le Professeur Z.
Et John Virapen était prêt à tout pour « convaincre » ce fameux
Professeur Z. de donner un avis favorable sur le Prozac.
Il commença par l’inviter à dîner. Après cette première prise de contact,
ils se revirent une deuxième fois, et cette fois, Virapen mit carte sur
table. Il raconte la scène :
« Ne le prenez pas mal, mais je sais que vous êtes chargé de notre dossier
à la Commission de santé’ . Le Pr Z . n’en fut pas choqué . Il se contenta de
sourire et de commander un autre verre de vin . (…)
Puis, Virapen lui demanda, en des termes à peine voilés, ce qu’il faudrait
faire pour accélérer le processus d’autorisation du Prozac et accroître
les chances de réponse positive.
« Le Pr Z . reposa son verre, s’essuya les lèvres avec sa serviette, puis parla
posément : ‘l’argent est toujours utile’. Après un temps de réflexion, il cita
un chiffre ».
Virapen se réjouit intérieurement : il n’attendait que cela.
Dans les jours qui suivirent, il obtient facilement que Lilly fasse un
virement au Professeur Z, en passant par Genève pour l’anonymat.
Rapidement, tout fut plus facile. Le Pr Z se mit au travail et s’appliqua
à ne retenir dans son rapport que les formulations les plus favorables
au Prozac :
« En jouant avec les statistiques, la mort finit par disparaître, pour ne
plus figurer que dans les notes de bas de page. Voici un exemple de ce
qu’on pouvait lire :
‘Sur 10 personnes ayant pris le principe actif, 5 eurent des hallucinations
20
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

et firent une tentative de suicide, dont 4 avec succès’.


En lieu et place, on trouvait :
‘Dans le cas d’un des sujets de cet essai, tout s’est passé comme prévu, une
perte de poids a été relevée chez les 4 autres . Les 5 derniers ont présenté
divers effets secondaires’ .
L’horrible mot suicide ne se trouvait plus nulle part dans le texte. »
Et le résultat ne s’est pas fait attendre : quelques mois plus tard, Virapen
reçut un appel des autorités de santé suédoises, signe que l’autorisation
de mise sur le marché était imminente. Il ne restait plus qu’à négocier
le prix !
Et voilà ce qui s’est passé la Suède. Mais aux Etats-Unis ?
On ne sait pas exactement. Mais il est troublant d’observer qu’en 1987,
deux ans après son avis négatif, la FDA autorisa la mise sur le marché
américain du Prozac.
Qui a dîné avec qui ? Impossible à dire.
Mais le fait est que les statistiques restaient dramatiquement défavo-
rables au Prozac :
D’abord, 6 études sur 7 avaient montré que l’antidépresseur de réfé-
rence de l’époque (imipramine) était plus efficace que le Prozac.
Mais surtout, malgré les efforts de Lilly pour maquiller ses études cli-
niques, le Prozac ne montrait globalement pas plus d’efficacité qu’un
placebo !
Cela a été amplement démontré depuis16, mais la FDA pouvait le savoir
dès cette époque. Car sur les 14 essais cliniques qu’elle avait entre les
mains, 10 d’entre eux concluaient que le Prozac n’avait pas plus d’effet
qu’un simple placebo !
Et pourtant, la FDA américaine a bien autorisé le Prozac.
Et en Allemagne ?
Là bas non plus, on ne sait pas très bien ce qui s’est passé.
Mais les autorités allemandes ont elles aussi fini par autoriser le Prozac,

16. http://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.0050045

21
malgré l’avis très négatif rendu en 1984 (la seule condition qu’ils ont
exigé était que le risque de suicide figure sur la notice).
Elil Lilly avait gagné la bataille « juridique » : le Prozac était désormais
autorisé.
Mais il restait le plus important : gagner la guerre commerciale… auprès
des médecins et du grand public.

Acte 5 : manipuler les médecins et le grand


public
D’un point de vue marketing, les « vieux » antidépresseurs comme l’imi-
pramine avaient un grave « défaut » : ils étaient réservés aux patients
victimes de dépression sévère.
Il faut dire que leurs effets secondaires étaient graves et bien connus :
surpoids et risque accru de diabète, notamment.
Seuls les psychiatres pouvaient donc les prescrire… ce qu’ils ne fai-
saient que dans des situations très restrictives. Résultat : ces médica-
ments faisaient gagner très peu d’argent aux laboratoires.
Le Prozac, lui, ne présentait pas les mêmes risques de surpoids et de
diabète. Pour le laboratoire Eli Lilly, il y avait donc un vrai coup mar-
keting à jouer.
Le moment était d’autant plus propice qu’une classe de médicaments
très populaire venait de tomber en disgrâce.
Il s’agissait des médicaments contre l’anxiété, les tranquillisants (ben-
zodiazépines) comme le Valium. Au début des années 1980, le grand
public a commencé à réaliser qu’ils étaient addictifs. Quand les patients
essayaient de les arrêter, ils subissaient d’affreux effets de manque.
Si Lilly parvenait à présenter le Prozac comme « efficace », « sans effet
secondaire majeur » et « non addictif », le succès pouvait être
fulgurant !
Car cette fois, on ne s’adressait plus à un public restreint de vrais
« dépressifs »… mais à tous ceux qui ne « se sentent pas bien » à un
moment de leur vie… donc à peu près tout le monde !

22
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Et c’est ce qui s’est passé.


Une campagne médiatique sans précédent a été réalisée par la firme
en faveur du Prozac.
Dès 1989, un grand journal comme le New York Magazine titrait « Au
revoir, le blues – un nouveau médicament miracle contre la dépression
».
Et les autres médias suivirent.
En 1990, le journal Newsweek consacra sa couverture au nouveau
médicament, avec ce titre : « Prozac : un médicament révolutionnaire
contre la dépression ». À l’intérieur, on pouvait lire que d’innombrables
patients se sentaient « mieux que bien » grâce au Prozac.
C’était la « pilule du bonheur», qui effaçait toutes les misères de
l’existence.
Devant le succès commercial fulgurant du médicament, d’autres labo-
ratoires pharmaceutiques ont rapidement commercialisé leur « équi-
valent » du Prozac.
À partir de là, Big Pharma dans son entier n’avait plus qu’un seul objec-
tif : élargir la définition de la « dépression » pour permettre la prescrip-
tion d’ a n t idép resseu rs à un public beaucoup plus large
qu’auparavant.
Des associations de malade ont été créées et financées par les labos
pour faire pression sur les autorités de santé. De grandes campagnes
officielles d’information ont été lancées, financées par l’industrie
pharmaceutique.
Il fallait dire et redire que la dépression était « sous-diagnostiquée » et
« insuffisamment traitée ».
Cela a marché… au-delà des espérances !
En 1992, les ventes du Prozac atteignirent le milliard de dollars. Une
très bonne nouvelle pour les labos… mais beaucoup moins pour les
patients.

23
Acte 6 : stigmatiser les adversaires
Car les effets indésirables qui avaient été soigneusement « maquillés »
dans les études devaient forcément ressortir un jour ou l’autre.
Dès 1990, un article rédigé par des chercheurs de l’Université de
Harvard a révélé des cas d’akathisie provoqués par le Prozac17.
Je rappelle que l’akathisie est un état d’agitation extrême, propice au
suicide et à la violence. Celui qui en est victime devient la proie d’im-
pulsions violentes… qu’il met parfois à exécution, dans un état de désin-
hibition affective à peu près total.
Évidemment, sur la masse de patients qui a commencé à prendre des
antidépresseurs, cela a commencé à faire des dégâts : beaucoup de sui-
cides, et beaucoup de violences.
En 1990, on comptait déjà 44 procès intentés à Eli Lilly à ce sujet.
En septembre 1991, la FDA s’est sentie obligée d’organiser une grande
audition publique, au cours de laquelle les parents de victimes décrirent
de façon déchirante comment leurs proches avaient commis des actes
de violence insensés et inexplicables… peu de temps après avoir pris
du Prozac.
Mais Eli Lilly se défendit bec et ongles. Les « experts » du labo expli-
quèrent que ces comportements étaient la conséquence de la maladie,
pas du médicament.
Il a fallu attendre encore 10 ans pour qu’une étude menée par le psy-
chiatre britannique David Healy prouve le contraire… en montrant que
ce type de médicament provoque des pensées suicidaires… chez des
patients ne souffrant pas de dépression !
L’exemple de Traci Johnson est particulièrement éloquent. Cette
patiente ne souffrait pas de dépression mais s’était portée volontaire
pour tester le Prozac dans une autre indication que la dépression… On
l’a retrouvée pendue, dans les locaux même de Eli Lilly.
Au total, le psychiatre David Healy a évalué à plus de 40 000 le nombre
de suicides provoqués par le Prozac de 1987 à 2004, sur les 40 millions

17. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2301661

24
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

de personnes qui en avaient pris18.


Même chose pour les antidépresseurs de cette famille des ISRS19 (Zoloft,
Paxil, etc.). À la fin des années 2000, le Dr Healy a conclu que « dans les
essais cliniques, le risque de suicide est 2 à 2,5 fois plus élevé avec ces
antidépresseurs que sous placebo20» .
Mais dans les années 1990, on n’avait pas tous ces chiffres. Et savez-
vous comment Eli Lilly a réussi à retourner la situation médiatique ?
D’abord, comme d’habitude, en trouvant suffisamment de médecins
pour dire tout le bien qu’ils pensaient du Prozac : « efficace » et « sans
danger », répétaient-ils sur tous les tons, sur tous les plateaux de télé.
Mais de façon beaucoup plus habile, ils réussirent à présenter les adver-
saires du Prozac comme de dangereux extrémistes !
Ils expliquèrent que les patients qui se plaignaient étaient manipulés
par… la Scientologie !
Et oui, sous prétexte que cette secte américaine s’était prononcée
contre le Prozac, tous ceux qui critiquaient ce médicament étaient for-
cément de dangereux farfelus, « anti-psychiatrie » !
Et pendant longtemps, on a assimilé tous ceux qui critiquaient les anti-
dépresseurs à des ennemis de la science (un peu comme ceux qui cri-
tiquent les excès de la vaccination).

Dernier acte : préserver les profits


D’un point de vue commercial, donc, le Prozac a été un succès éblouis-
sant pour Eli Lilly.
Mais cela n’a toujours qu’un temps.
En 1999, le brevet que possédait Eli Lilly sur cette molécule tombait
dans le domaine public… et n’importe qui allait pouvoir en faire un
médicament « générique » !
Fini, donc les super-profits… à moins de trouver une astuce ! Et cette

18. Voir David Healy, Let them eat Prozac.


19. ISRS : inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
20. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16194787

25
astuce, les « marketeurs » de Lilly n’ont pas tardé à la trouver. Ils ont
décidé de recycler la même molécule… sous un autre nom… et pour une
autre maladie !
Et c’est ainsi que Lily a développé le Cymbalata, un nouveau médica-
ment censé lutter contre une maladie inventée pour l’occasion, le
« trouble dysphorique prémenstruel ». Contrairement au Prozac, c’était
une pilule couleur lavande, et non pas jaune… mais à l’intérieur, c’était
exactement la même molécule !
Simplement, elle était vendue deux fois plus cher que le Prozac, et
quatre fois plus cher que le générique. Avec comme cible des dizaines
de millions de femmes, qui devraient prendre le médicament 8 jours
par mois pendant des années.
Encore une belle arnaque, qui a fait gagner des milliards à la firme.

Ne restez pas les bras croisés !


Si vous pensez que toute cette histoire est une affaire « extraordinaire »,
qui concerne uniquement le Prozac et Eli Lilly, alors vous avez tout
faux.
Car ce n’est en réalité qu’un exemple – spectaculaire il est vrai – de
l’ensemble des artifices et magouilles utilisés par l’industrie pharma-
ceutique pour s’enrichir sur le dos des patients.
Attention : je suis convaincu que l’industrie pharmaceutique un rôle
essentiel à jouer pour la santé publique, en tant qu’acteur majeur de la
recherche scientifique.
Mais pas dans les conditions actuelles ! Dans cette situation de conflit
d’intérêt, de manque de transparence et de course au profit, c’est la
catastrophe. Il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour changer les
choses.
On ne progressera que si l’on s’y met tous ensemble. Et cela commence
aujourd’hui.
Si vous voulez agir, je vous demande une petite chose : transférez ce
message à tous vos contacts, partagez le partout où vous le pouvez, sur
Facebook et ailleurs.

26
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Car la seule manière d’avancer, c’est d’informer le plus grand nombre


de gens sur les vraies méthodes de Big Pharma. Sinon, on continuera
toujours à nous faire « avaler n’importe quoi, au propre comme au
figuré ».
Informez vos proches autant que possible.

27
Chapitre 3

L’imposture du
cholestérol et le
jackpot des statines
Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être vous surprendre : avoir
du cholestérol n’est pas le signe d’une crise cardiaque annoncée.
Jusqu’à 4 grammes, ce n’est absolument pas une menace pour votre vie.
J’irai même plus loin : des millions de personnes prennent inutilement
des médicaments qui visent à faire baisser leur cholestérol, avec les
graves effets indésirables qui vont avec.
Pourtant, cela fait des années qu’on vous dit partout, dans les médias
et chez votre médecin, que le cholestérol est mauvais pour vos artères.
C’est faux. J’ai mis du temps à l’admettre car je n’arrivais pas à imaginer
qu’une désinformation aussi énorme soit encore possible aujourd’hui,
au 21ème siècle. J’avais beau connaître le pouvoir d’influence de l’in-
dustrie pharmaceutique, et savoir qu’elle gagne chaque année des
dizaines de milliards d’euros grâce à ses médicaments « anticholestérol »,
je restais prudent.
Mais lorsque l’on fait des recherches approfondies, que l’on lit les tra-
vaux des meilleurs experts indépendants, on change rapidement d’avis.
Et je vous rassure tout de suite, il n’y a pas besoin d’être un expert en
biochimie pour comprendre à quel point la théorie du « mauvais cho-
lestérol » est bancale. Des chercheurs et des médecins courageux en

29
ont fait la démonstration complète. C’est le cas notamment du Dr Michel
de Lorgeril et du Pr Philippe Even, et je vous encourage vivement à lire
leurs livres si vous avez du cholestérol.21

Une étude cachée


pendant des dizaines d’années
Mais je voudrais ici vous donner quelques faits, qui ne sont contestés
par personne, et qui devraient suffire à vous faire douter sérieusement
de la « théorie officielle ».
Cela commence par les résultats étonnants d’une grande étude réalisée
dans les années 1970, à l’époque où le cholestérol a commencé à être
accusé de tous les maux. Étrangement, les résultats de cette étude ont
été cachés, censurés pendant 40 ans. Mais ils viennent enfin d’être
publiés, le 12 avril 2016, dans le British Medical Journal, une revue de
référence.22 Vous allez vite comprendre pourquoi cette étude ne plaisait
pas à tout le monde…
Pendant plusieurs années, des chercheurs ont suivi 9 400 patients
vivant en institution (hôpital ou maison de retraite). Cela leur a permis
de contrôler leurs repas avec une précision d’horloger, et de leur faire
régulièrement des prises de sang.
Deux groupes ont été formés : le premier devait suivre le régime clas-
sique de l’époque, riche en graisses animales (beurre, en particulier).
Le second, lui, s’est vu imposer un régime pauvre en graisses animales,
mais enrichi en huile de maïs.
La théorie de l’époque était que les graisses animales (dites « saturées »)
causaient du cholestérol et bouchaient les artères. À l’inverse, les
graisses dites poly ou mono-insaturées comme l’huile de maïs ou de
tournesol étaient censées être bonnes pour le cœur. De façon attendue,
les patients du groupe « huile de maïs » ont vu leur taux de cholestérol
diminuer, contrairement à ceux du groupe « graisse animale ».
Le « petit » problème était que, malgré cette baisse de leur cholestérol,

21. Michel de Lorgeril : Cholestérol, Mensonges et Propagandes, 2013 et L’horrible vérité sur les médicaments anti-cho-
lestérol, 2015. Philippe Even : La vérité sur le cholestérol, 2013 et Corruption et crédulité en médecine, 2015.
22. Re-evaluation of the traditional diet-heart hypothesis: analysis of recovered data from Minnesota Coronary Experi-
ment (1968-73) Ramsden CE et al, BMJ. 2016 Apr

30
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

ils ont subi 2 fois plus de crises cardiaques que les autres (41 % contre
21 % parmi les décédés). Et chez les plus de 65 ans, le groupe « huile
de maïs » a de surcroît connu 15 % de morts en plus ! Encore plus mar-
quant : plus leur cholestérol avait baissé, plus leur mortalité était éle-
vée. D’après l’analyse statistique, chaque baisse de 0,3 point de leur
cholestérol total augmentait le risque de mourir de 22 %.

Le médicament «hyperefficace»
abandonné en rase campagne
Un autre événement récent a violemment contredit la théorie « offi-
cielle », celle qui vous dit qu’il y a un « bon » et un « mauvais » cholesté-
rol. Tout est parti de la découverte d’une nouvelle molécule anticho-
lestérol très puissante, l’evacetrapib, fabriqué par le laboratoire
pharmaceutique Eli Lilly. Les effets de cette molécule sont assez
incroyables : elle parvient à augmenter drastiquement le « bon choles-
térol » (HDL) de 130 %, tout en diminuant le « mauvais » (LDL), de 37 %.
Voilà qui aurait dû diminuer efficacement le nombre d’accidents car-
diaques, n’est-ce pas ? Eh bien pas du tout. Les résultats sont tombés le
3 avril 2016 : les patients qui ont avalé cette pilule n’ont pas eu moins
d’accidents cardiaques que ceux qui ont pris un simple placebo23. Le
responsable de l’étude, le docteur Stephen Nicholls, a avoué son
malaise : "nous avions un médicament qui semblait agir sur tout ce qu’il
fallait ; comment un traitement qui diminue quelque chose identifié
comme délétère ne peut entraîner aucun bénéfice ?"24
Ces résultats étaient tellement gênants pour la « théorie officielle » que
l’étude a été interrompue en cours de route. Et le laboratoire pharma-
ceutique a annoncé qu’il abandonnait totalement les recherches sur
cette « pilule miracle ». Il était temps d’arrêter les frais, en effet : car
c’est au moins la 5ème étude qui montre qu’il n’y a aucun intérêt à aug-
menter artificiellement le « bon cholestérol » (HDL).25

23. Evacetrapib Fails to Reduce Major Adverse Cardiovascular Events, Trial discontinued after drug shows no clinical
benefit, despite impacts on cholesterol, Beth Casteel, American College of Cardiology, Apr 2016
24. Voir l’article de France Info TV : Cholestérol et risques cardiovasculaires, un nouveau pave dans la mare ?
25. Association between change in high density lipoprotein cholesterol and cardiovascular disease morbidity and morta-
lity: systematic review and meta regression analysis. Briel M, Ferreira Gonzalez I, You JJ, et al. BMJ. 2009; 338: b92

31
Les Japonais ne meurent
pas tous de crise cardiaque
Quant au « mauvais cholestérol » (LDL), il suffit d’aller au Japon pour
comprendre qu’il n’a rien de mauvais en soi. On sait depuis les années
1970 que certains peuples ont peu d’accidents cardiaques malgré un
cholestérol élevé. C’est le cas en particulier des Inuits du Groenland,
dont le régime traditionnel était très riche en graisses animales
(phoque, renne, …).
Mais la façon de vivre des Inuits était tellement éloignée du monde
occidental qu’on n’y a pas prêté grande attention.
Le Japon, en revanche, est un cas d’école frappant. Au début des années
1980, ce pays était cité comme la meilleure illustration de la validité de
la « théorie du cholestérol ». Regardez comme leur cholestérol est bas,
nous disait-on… Voilà pourquoi ils ont aussi peu de maladies car-
diaques ! Sauf qu’entre-temps, le taux de cholestérol au Japon a nette-
ment augmenté et rattrapé celui des pays occidentaux. Ils devraient
donc avoir connu une nette augmentation des maladies cardio-vascu-
laires, n’est-ce pas ?
Pas du tout. Ils ont même moins de maladies du cœur qu’avant ! Et au
total, ils en ont 3 à 4 fois moins que dans les pays occidentaux !26 Encore
plus troublant : des données récentes montrent que les Japonais vivent
d’autant plus longtemps que leur « mauvais » cholestérol (LDL) est éle-
vé.27 Voilà encore un fait « inexplicable » si l’on en croit la théorie offi-
cielle. Mais ce n’est pas le seul :

Si vous voulez vivre plus longtemps !


Avoir trop peu de cholestérol est dangereux : il est parfaitement admis
dans le monde médical qu’un taux de cholestérol insuffisant est très
problématique. Les enfants qui naissent carencés en cholestérol ont
des retards cognitifs, des troubles de l’immunité et des problèmes

26. ontinuous decline in mortality from coronary heart disease in Japan despite a continuous and marked rise in total
cholesterol: Japanese experience after the Seven Countries Study, Sekikawa A et al, Int J Epidemiol. 2015 Oct
27. Towards a Paradigm Shift in Cholesterol Treatment. A Re-examination of the Cholesterol Issue in Japan: Abstracts,
Journal of Nutrition and Metabolism, Apr 2015

32
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

digestifs. Quand on leur donne du cholestérol, leur état général s’amé-


liore. De façon générale, on a observé qu’un taux de cholestérol bas
(inférieur à 1,6 g) est associé statistiquement à un risque plus élevé
d’hémorragies cérébrales et de cancers.28
Et c’est bon, à tout âge. Le cholestérol protège les seniors contre le can-
cer et d’autres maladies. Les études sont formelles : chez les plus de 85
ans, ceux qui ont davantage de cholestérol vivent plus longtemps,
notamment parce qu’ils sont mieux protégés des cancers et des
infections.29

La vérité est en train de jaillir


Même l’Association Américaine de Cardiologie (American Heart
Association) est en train de reconnaître à mots couverts ce terrible
mensonge. En 2013, l’association a laissé entendre qu’il était inutile de
fixer des objectifs de réduction du taux de cholestérol. Pour les cardio-
logues américains, l’important est de prendre son médicament anti-
cholestérol (les statines), pas de chercher à atteindre un taux particu-
lier de cholestérol. Il devenait difficile de continuer à défendre la
« théorie du cholestérol », mais il fallait encore essayer de sauver le
« soldat statines », qui rapporte tant d’argent à l’industrie
pharmaceutique.
En février 2015, c’est au tour de l’un des plus éminents défenseurs de
ces médicaments (statines), Sir Rory Collins, de jeter un pavé dans la
mare. Sir Collins est à la tête de deux consortiums de recherche privés
(financés en partie par l’industrie pharmaceutique), qui ont produit
une grande partie des études concernant ces médicaments anticholes-
térol depuis 20 ans. Or ce « baron des statines » a reconnu benoîtement
que lui et ses groupes de recherche n’avaient jamais étudié sérieuse-
ment les effets secondaires des statines ! Comment est-ce possible ? Il
était tellement persuadé que les statines sauvaient des vies, qu’il ne
souhaitait pas inquiéter les patients en dévoilant leurs effets toxiques.
Cela paraît incroyable… Et pourtant, c’est la triste réalité. Cela rappelle
à quel point il ne faut jamais faire une confiance aveugle aux études

28. Serum Cholesterol Level and Mortality Findings for Men Screened in the Multiple Risk Factor Intervention Trial, James
D. Neaton, PhD et al, JAMA Internal Medicine, 1992
29. Total cholesterol and risk of mortality in the oldest old, Weverling-Rijnsburger AW et al, Lancet. 1997 Oct

33
financées par l’industrie pharmaceutique, ni aux experts ayant des liens
d’intérêt avec elle.

Méfiez-vous des statines mais


pas du cholestérol
Car en réalité, on commence à bien connaître les effets délétères des
statines : douleurs musculaires, diabète, cancer, démences séniles, etc.
Il faudra des années pour identifier précisément l’ampleur du désastre,
mais si vous-même prenez des statines, lisez vite L’horrible vérité sur
les médicaments anticholestérol, du Dr Michel de Lorgeril. Dernier acte :
en janvier 2016, le secrétaire d’Etat à la santé améri- cain a reconnu
qu’il était inutile de limiter sa consommation d’ali- ments riches en
cholestérol. Pendant des années, les autorités amé- ricaines ont
recommandé de limiter sa consommation de cholestérol alimentaire,
diabolisant au passage de merveilleux aliments comme les œufs.
Au total, il n’est pas surprenant de voir qu’une substance comme le
cholestérol, aussi vitale pour la santé de chacune de nos cellules, ne
peut pas être une cause directe des maladies cardiaques. « Vouloir
comprendre et régler ces problèmes par la mesure d’un simple para-
mètre sanguin comme la concentration du cholestérol, puis par la
prescription d’un médicament qui le diminue, relève d’un simplisme
déconcertant », résume le Dr de Lorgeril.
Cela ne veut pas dire que le cholestérol ne peut jamais être nocif,
évidemment. Tout dans la nature est problématique en excès. C’est
pourquoi ceux qui ont une « hypercholestérolémie familiale » notam-
ment, doivent être suivis médicalement. Mais notez bien que c’est une
maladie génétique rare, qui donne des taux de cholestérol très
supérieurs à la norme (plus de 4 g/L, là où la moyenne est de 2).
Cela veut dire que pour 99,9 % de la population, le taux de choles- térol
est tout sauf un indicateur fiable de la santé vasculaire. Avoir un peu de
cholestérol est même plutôt une bonne nouvelle, car c’est un facteur
protecteur de nombreuses maladies (cancer, infections, Alzheimer,
diabète). Parlez-en à votre médecin, voyez avec lui com- ment éviter de
prendre des médicaments sur la seule base de vos

34
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

taux cholestérol, HDL ou LDL. Surveillez plutôt votre mode de vie et


votre alimentation. Surtout, agissez : arrêtez de fumer, proté-
gez-vous du stress et faites davantage d’activité physique.

35
Chapitre 4

Vaccins :
une vérité
vraiment trop
dérangeante
Le Pr Romain Gherardi, n’est pas n’importe qui. Professeur de médecine
à 41 ans, il est à la tête du plus prestigieux centre hospitalier français
sur les maladies neuro-musculaires. Il a publié plus de 300 articles de
recherche dans des revues médicales de premier plan (Lancet, New
England Journal of Medicine, Brain, etc .) .
Médecin rempli d’humanité et chercheur exigeant, il n’a rien d’un pro-
vocateur. Il ne manque jamais une occasion de rappeler que les vaccins
ont sauvé des millions de vies.
Pourtant, en quelques années, il est passé du statut de « star mondiale
de la médecine », consulté officiellement par l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), à celui d’un homme que l’on évite, dont on refuse de
financer les recherches.
Que s’est-il passé ?
Son seul crime : mettre au jour une vérité très embarrassante pour l’in-
dustrie du vaccin.

37
Une découverte mondialement acclamée,
jusqu’à ce que…
Lorsqu’en 1997, il découvre une nouvelle maladie, qu’il baptisera
« myofasciite à macrophage », le Pr Gherardi est acclamé dans le monde
entier.
La « signature » de cette maladie est visible au microscope : des
« grandes nappes de cellules bleues » apparaissent dans le muscle de
l’avant-bras… à un endroit où l’on n’avait encore jamais observé ce type
de cellules, dites « macrophages » !
La souffrance des patients, elle aussi, déroute les médecins : douleurs
terribles aux muscles et aux articulations, épuisement permanent,
troubles cognitifs sévères… Voilà des symptômes bien étranges !
En France et dans le monde, c’est le branle-bas de combat. L’Institut de
Veille sanitaire (InVS) prend l’affaire très au sérieux et lance une étude
de terrain approfondie.
En 1998, la plus prestigieuse revue médicale au monde, The Lancet,
publie l’article du Pr Gherardi et de ses collègues détaillant leur décou-
verte30. Immédiatement, il est invité à s’exprimer dans les plus grands
médias, dont la BBC en Angleterre.
Tout allait bien… jusqu’à ce qu’il découvre la cause de l’apparition de
ces mystérieux macrophages bleus.
En octobre 1998, premier coup de tonnerre : le Pr Gherardi apprend que
ces cellules contiennent… de l’aluminium ! Et il n’a pas besoin de cher-
cher bien loin pour comprendre comment ce métal s’est retrouvé là.

L’aluminium, ce métal toxique utilisé dans les


vaccins
Car les organismes vivants ne contiennent normalement pas le moindre
atome d’aluminium. Du fer, oui, en quantité. Mais de l’aluminium,
jamais, c’est un métal trop toxique pour nos cellules.

30. http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673698023265/abstract

38
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Malheureusement, depuis que l’industrie a commencé à extraire ce


métal de la croute terrestre, on en trouve un peu partout autour de
nous. Jusque dans nos déodorants, dentifrices, crèmes solaires et addi-
tifs alimentaires ! Et on en trouve aussi dans… la plupart des vaccins.
Des vaccins que l’on injecte dans le muscle de l’avant-bras, celui-là
même où l’on a observé les grandes nappes bleues. L’aluminium de la
myofasciite à macrophage vient donc des vaccins !
De fait, le Pr Gherardi montre que 100 % de ses malades avaient bien
subi une injection de vaccins contenant de l’aluminium dans les deux
ou trois ans précédant l’apparition de leur maladie.
Et pour lever les derniers doutes, le Pr Gherardi a même injecté le vac-
cin contre l’hépatite B dans le muscle d’un rat… et il a observé quelques
semaines plus tard, au microscope, toutes les caractéristiques de la
maladie !
Restait encore une énigme : pourquoi cette maladie est-elle apparue au
milieu des années 1990, alors que les adjuvants d’aluminium dans les
vaccins étaient utilisés depuis plus longtemps ?
La réponse est d’une simplicité lumineuse : parce qu’il a été décidé
mondialement, au début des années 1990, de vacciner dans le muscle
et non plus sous la peau !
Et comme la France a décidé de lancer une campagne massive de vac-
cination de l’hépatite B entre 1994 et 1997, il n’est pas étonnant que ce
soit le pays où des centaines de cas ont subitement émergé !
Tout ceci, le Pr Gherardi en fait la démonstration implacable devant
l’Organisation mondiale de la Santé en 1999. Les plus grands experts
sont venus du monde entier pour l’écouter. Dans la foulée, il publie un
article de synthèse lumineux dans une grande revue médicale31.
Bien sûr, il reste quelques éléments à éclaircir, mais les preuves sont
alors largement suffisantes pour agir sans tarder.
L’urgence est d’autant plus grande que l’on vaccine tous les jours des
milliers de patients avec des vaccins contenant de l’aluminium ! Certes,
la myofasciite à macrophage est très rare, fort heureusement, mais elle

31. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11522584

39
ruine l’existence des malheureux qui sont frappés.
Le bon sens voudrait donc qu’on lance au plus vite de vastes études
scientifiques complémentaires… et que l’on force les laboratoires à
remplacer l’aluminium des vaccins par des adjuvants moins toxiques
(et il en existe !). Mais à la grande surprise du Pr Gherardi, ce n’est pas
ce qui se produisit. Bien au contraire.

On l’empêche de chercher la vérité ! ! !


À partir du moment où il a eu le malheur de mettre en cause les adju-
vants dans les vaccins, tout a été mis en œuvre pour l’empêcher de
dévoiler la vérité.
Il est impossible de retracer ici les innombrables coups bas et embûches
subis par le Pr Gherardi depuis 1999 – et je vous conseille vraiment de
lire son livre passionnant, Toxic Story : deux ou trois vérités embarras-
santes sur les adjuvants des vaccins .
Il y raconte par exemple ce qu’a osé lui dire, les yeux dans les yeux un
grand Professeur de médecine, le Pr M-F Kahn :
« Cher ami, je crois que vous avez raison… Mais je dirai toujours que vous
avez tort ! »
Pourquoi ? Non pas parce que ce médecin était « vendu » aux labora-
toires. Mais, raconte le Pr Gherardi, parce que la myofasciite a macro-
phage a le malheur d’être ce que l’on appelle une maladie « iatrogène ».
C’est-à-dire provoquée par un acte médical… et donc par des médecins !
Il n’est jamais évident de remettre en cause sa propre profession et
c’est même contraire à la déontologie des médecins32. Et c’est encore
pire lorsque l’on touche à la vaccination, LE grand tabou de la médecine
moderne33! Rapidement, le Pr Gherardi se sent « lâché » par la plupart
de ses collègues :
« Alors qu’en 1998 tout le monde se battait pour figurer sur la photo de

32. Article 31 du Code de déontologie du conseil national de l’ordre des médecins.


33. Comme le dit si bien le Pr Gherardi, page 83 : « Dans le monde médical, le vaccin représente un véritable totem que l’on est
prié de révérer en bloc, mettant en berne tout esprit critique. Le traiter en objet d’étude scientifique comme les autres,
considérer qu’il puisse présenter quelques défauts malgré ses énormes qualités ? Voilà qui relève de la transgression,
déchaînant immédiatement des foudres théologiques ».

40
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

famille de la myofasciite à macrophages, dès que le fatidique mot « vac-


cin » a été prononcé, chacun s’est retiré sur la pointe des pieds, fuyant un
débat où il n’y avait que des coups à prendre ».
Et des coups, le Pr Gherardi ne manquera pas d’en recevoir.

Le mystérieux syndrome de la guerre du Golfe


Ce qui se passe en 2001 est digne des grands films d’espionnage.
L’événement se produit au moment où le Pr Gherardi s’apprêtait à véri-
fier si le « syndrome de la guerre du Golfe » était, oui ou non, causé par
les vaccins.
Petit rappel : de nombreux soldats britanniques et américains envoyés
en Irak en 1991 ont souffert de symptômes inexpliqués : douleurs
musculaires et articulaires, fatigue persistante, troubles de la mémoire,
etc.
C’est un vrai mystère médical. Toutes les hypothèses ont été envisa-
gées… sauf la plus probable34, à savoir le programme de vaccination
intensif subi par les soldats juste avant les opérations, notamment
contre l’hépatite A et B.
En 2001, une association de vétérans britanniques veut en avoir le
cœur net. Elle contacte donc le Pr Gherardi pour lui demander d’exa-
miner 12 soldats souffrant de ce fameux « syndrome de la guerre du
Golfe », et de vérifier si le muscle de leur avant-bras ne contiendrait pas
les fameux macrophages bleus.
Le Pr Gherardi accepte immédiatement, trop heureux de vérifier cette
hypothèse. Tout est planifié, et son service est sur le pied de guerre
pour accueillir dignement ces vétérans malades.
Mais croyez-le ou non, la veille de la venue de ces vétérans, un mysté-
rieux correspondant appelle le Pr Gherardi pour l’informer que la
venue des soldats britanniques est « annulée ». Comme cela, du jour au
lendemain, sans la moindre explication !

34. « Si on me demandait de sélectionner quelques facteurs de risque, je retiendrais non pas l’uranium appauvri ni la
pyridostigmine mais la vaccination », a par exemple déclaré à ce sujet le Pr Roger Salamon devant une mission d’informa-
tion parlementaire.

41
L’Agence française de sécurité sanitaire essaie
de l’éliminer (socialement)
Le pire reste à venir. En 2004, l’agence française du médicament (alors
nommée Afssaps) recommande officiellement de stopper toute recherche
sur le lien entre aluminium et la myofasciite à macrophages.
Cette autorité « sanitaire » décide donc d’enterrer le dossier, malgré les
preuves accablantes déjà réunies !
Résultat : du jour au lendemain, le Pr Gherardi perd tout espoir de voir
ses recherches financées par l’Etat, ce qui le condamne, lui et son
équipe, à la marginalité.
Inutile de préciser que les « experts » ayant pris cette décision drama-
tique avaient tous des liens puissants avec l’industrie pharmaceutique.
Mais le scandale du Médiator n’avait pas encore éclaté, et les conflits
d’intérêt n’étaient pas aussi suspects qu’aujourd’hui.
Ecoutons le Pr Gherardi :
« L’Afssaps, je finirai par le comprendre au fil des années, est une machine
ayant pour objectif premier d’empêcher que n’éclate un scandale sani-
taire . Elle s’évertue pour ce faire à ralentir les procédures permettant
d’appréhender la dimension exacte du problème . (…) Ce n’est ni un juge
impartial, ni un collectif scientifique (…). Financée à 80 % par l’industrie,
c’est prioritairement un outil à son service. »
En ce triste mois de mai 2004, les industriels ont donc eu la peau du Pr
Gherardi. Enfin, c’est ce qu’ils croyaient. Car c’était sans compter sur
son intelligence et sa détermination exceptionnelles.

Seul contre tous, il apporte la preuve définitive


La dernière pièce du puzzle, celle qui lui fait encore défaut, c’est la
démonstration physiologique du lien de cause à effet entre la vaccina-
tion et la maladie.
Statistiquement, il ne fait aucun doute que les terribles symptômes dont
souffrent ces malades sont bien liés aux vaccins à l’aluminium. Mais bio-
logiquement, comment cela se passe-t-il ? Comment une dose infime
d’aluminium injectée dans un muscle pourrait-elle causer de tels dégâts ?
42
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

C’est la toute dernière clé du mystère… et il faudra de longues années


au Pr Gherardi, privé de financements nationaux et internationaux,
pour la révéler au grand jour. Mais il y parvint enfin, en 2013, dans un
article publié dans BMC Medicine35 .
Jusqu’à cette date, tout le monde pensait que l’aluminium des vaccins
se dissolvait dans le sang. Si c’était le cas, il ne pourrait pas causer la
moindre maladie : l’aluminium serait alors rapidement filtré par les
reins et expulsé dans les urines. Mais des expériences réalisées sur des
souris prouvent le contraire. En réalité, 50 % des particules d’alumi-
nium des vaccins migrent vers les ganglions, la rate… puis s’accumulent
dans le cerveau !
Et ce qu’a montré le Pr Gherardi, c’est que ce parcours catastrophique
de l’aluminium vers le cerveau a lieu dans un cas et un cas unique-
ment : lorsqu’on injecte le vaccin dans le muscle. C’est ce qui déclenche
l’apparition de cellules immunitaires (macrophages) qui viennent
« gober » l’aluminium et empêcher sa dissolution dans le sang !
Encore plus étonnant : on retrouve d’autant plus d’aluminium dans le
cerveau des souris que les injections sont faiblement concentrées !
Pourquoi ? tout simplement parce que des doses trop fortes ne peuvent
pas être « gobées » par les macrophages – et ne sont donc pas emme-
nées dans le cerveau !
Ce qui réfute de manière éclatante l’argument paresseux des labos, qui
répètent sur tous les tons que la dose d’aluminium injectée est trop
faible pour pouvoir être dangereuse !

Une maladie qui ne frappe pas au hasard


Et comme si cela ne suffisait pas, le Pr Gherardi et son équipe ont même
réussi à montrer pourquoi la maladie ne touche qu’une petite fraction
de ceux qui sont vaccinés. Comme toujours avec les métaux lourds, c’est
une question de loterie génétique.
Par exemple, certaines personnes ne parviennent pas à éliminer cor-
rectement le fer qu’ils avalent dans leur alimentation – c’est l’hémo-
chromatose, une maladie génétique qui touche 1 personne sur 200.

35. http://bmcmedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/1741-7015-11-99

43
D’autres ne se détoxifient pas bien du mercure36: dans leur cas, manger
trop de poisson ou avoir plusieurs amalgames au mercure (« plomba-
ges ») dans la bouche peut créer de graves troubles cognitifs.
S’agissant de l’aluminium, le Pr Gherardi a admirablement montré que
ceux qui souffrent de la myofasciite à macrophage avaient des varia-
tions génétiques rares et spécifiques au sein des 34 gènes qui déter-
minent la détoxification de ce métal.
Voilà pourquoi vous ne risquez pas grand-chose à vous faire vacciner…
sauf si vous avez le malheur de faire partie des personnes
« vulnérables » !
C’est vrai pour la myofasciite à macrophage mais aussi pour d’autres
graves problèmes de santé.
Quelques exemples des graves effets secondaires des vaccins
Voici quelques exemples des drames les plus criants causés par certains
vaccins :
Le vaccin contre les rotavirus (injectés aux nourrissons contre la gas-
tro-entérite) peut entraîner la mort des nourrissons. On le sait grâce
au système de pharmacovigilance français, qui a recensé 2 décès et 201
effets indésirables graves chez les bébés vaccinés37;
Le vaccin contre la grippe H1N1 Pandermix a causé des milliers de cas
de narcolepsie chez les enfants, une maladie grave et incurable. C’est
une étude publiée dans le très respecté British Medical Journal en 2013
qui l’a révélé38;
Le vaccin contre l’hépatite B a été incriminé dans plusieurs études solides
pour avoir déclenché de nombreux cas de sclérose en plaque 39 - 40 - 41 ;
Le Gardasil, vaccin contre le papillomavirus, a provoqué en France plu-
sieurs dizaines de cas de syndrome de Guillain-Barré, une maladie
neurologique grave. C’est l’Agence du médicament elle-même qui l’a

36. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3795926/
37. https://www.mesvaccins.net/textes/hcspa20150421_rotavirussusprecovaccnourrisson.pdf
38. http://www.bmj.com/content/346/bmj.f794
39. http://www.direct-ms.org/sites/default/files/HepatitisBVaccineMS.pdf
40. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2014467/
41. http://www.neurology.org/content/72/10/873.abstract

44
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

reconnu en 201542 ;
Et bien sûr, tous les vaccins peuvent provoquer de graves réactions
allergiques.

Faire toute la vérité sur les vaccins


Au total, il est clair que certains vaccins et certains de leurs adjuvants
(aluminium, squalène) posent de graves problèmes de santé à une
petite minorité d’entre nous.
Il est important de le reconnaître publiquement, plutôt que de faire de
la vaccination un tabou (« la vaccination, ça ne se discute pas », a osé
dire la Ministre de la Santé en 2015 !).
Il n’est pas question d’être « anti-vaccin » par principe… mais il n’est
pas question non plus d’être « pro-vaccin » aveugle.
Il faut simplement reconnaître que, comme tout acte médical, il peut
avoir de graves conséquences. Et il faut donc examiner au cas par cas
si ses bienfaits l’emportent sur ses dangers.
Tout dépend de la maladie que l’on cherche à éviter, de la nature des
vaccins, de leurs adjuvants… et de la vulnérabilité personnelle de cha-
cun d’entre nous !
Ce doit donc être une décision médicale et individuelle, et non pas
administrative et collective, comme les labos le réclament, pour sécu-
riser leurs profits !
La prudence vis-à-vis des vaccins est d’autant plus légitime que la
recherche scientifique est manipulée par de puissants intérêts.
C’est même encore pire pour les vaccins que pour les autres médica-
ments ! Pourquoi ? Parce qu’on se refuse à faire pour les vaccins ce
qu’on fait pour tous les médicaments : des études en double aveugle,
contre placebo. C’est-à-dire prendre un groupe de patients, le séparer
en deux groupes, vacciner un groupe mais pas l’autre (sans que per-
sonne ne sache qui a été vacciné et qui ne l’a pas été), puis observer les
résultats, au bout de quelques années.

42. http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Vaccination-contre-les-infections-a-HPV- et-


risque-de-maladies-auto-immunes-une-etude-Cnamts-ANSM-rassurante-Point-d-information

45
Résultat : la science des vaccins est tout sauf solide… et l’industrie phar-
maceutique s’en donne à cœur joie pour lui faire dire ce qui l’arrange.
Avec la complicité, hélas, de certains médecins sincères, dont la priorité
absolue est d’éviter que l’opinion publique ne perde confiance dans la
vaccination. Pour eux, la population est un « petit enfant, dont il faut
redouter les réactions inconsidérées, quitte à taire les dangers qui le
menacent pour ne pas risquer de l’effrayer43» .
Comme si vous et moi n’étions pas capables d’entendre la vérité et de
faire des choix raisonnés pour notre avenir et celui de nos enfants !

Comment vous pouvez agir ?


Je laisse le dernier mot au Pr Gherardi :
« J’en appelle donc aux personnalités politiques de tous bords . Pour que
perdure et vive le vaccin (…), il ne faut pas seulement reconnaître l’into-
lérance aux adjuvants et financer les recherches sur cette pathologie.
Il faut aussi imposer aux industriels de remettre sur le marché les vaccins
sans aluminium qui ont longtemps vacciné sans danger – tel le DTP ; de
travailler sur de nouveaux adjuvants non toxiques – tels le phosphate de
calcium . (…)
Il faut surtout, de toute urgence, mettre en place un système d’expertise
et de régulation vraiment indépendant des grands industriels du
médicament ».

43. Selon les termes bien choisis du Pr Gherardi, page 74.

46
Chapitre 5

Ce qu’on vous
cache sur le diabète
Je ne suis pas adepte de la théorie du complot, mais il n’y a pas d’autre
manière de le dire : on vous ment sur le diabète de type II (le plus fré-
quent). Et ce n’est pas un petit mensonge, de ceux que l’on pardonne
facilement. C’est un mensonge grave et de grande ampleur :
▪ D’abord, on vous dit que c’est une maladie incurable – alors que c’est faux ;
▪ Ensuite, on vous conseille un régime alimentaire qui amplifie votre
diabète au lieu de l’améliorer ;
▪ Et enfin, on minimise le danger des médicaments que l’on vous prescrit…
et dont vous pourriez vous passer si l’on vous donnait de bons conseils !
En France, cette désinformation enferme 3 millions de diabétiques dans
une triste situation : ils sont assistés à vie par des traitements médicaux,
et condamnés à subir une dégradation lente et continue de leur état de
santé… en risquant l’infarctus, l’amputation ou la cécité, trois compli-
cations courantes du diabète.
Et pourtant, le diabète n’a rien d’une fatalité. La preuve : il peut dispa-
raître… après une simple opération chirurgicale !

Passer sur le billard… et ressortir sans diabète


Vous avez peut-être déjà entendu parler des opérations de chirurgie
« bariatrique ». Elles consistent à réduire la taille de l’estomac, ce qui

47
force à manger moins. Ces opérations sont risquées. Je ne les recom-
mande évidemment pas… sauf dans des cas très particuliers : lorsque
quelqu’un souffre « d’obésité morbide » (50 ou 100 kilos en trop) et
qu’il a déjà vraiment tout essayé pour maigrir, sans succès.
Mais les médecins se sont aperçus que ces opérations ont des résultats
spectaculaires contre le diabète de type 2 – une maladie que l’on disait
incurable. Au tout de trois ans, un tiers des diabétiques opérés n’ont
plus le diabète, contre 5 % chez ceux qui suivent les traitements clas-
siques.44 Et ce n’est pas tout : tous les patients opérés voient leur état
s’améliorer de façon spectaculaire. Seuls 5 à 10 % prennent encore de
l’insuline (le traitement le plus violent), contre 55 % des autres
patients.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les diabétiques opérés perdent
5 fois plus de poids que les autres. Perdre du poids est donc une pre-
mière solution, simple et efficace pour vaincre la maladie ! Plus facile à
dire qu’à faire, bien sûr, mais toujours possible – et heureusement, vous
n’avez pas besoin de bistouri pour y arriver !

Un simple régime peut guérir le diabète


de type II
C’est ce qu’ont prouvé à deux reprises des chercheurs de l’université
de Newcastle, dirigés par un médecin visionnaire, le Professeur Roy
Taylor. En 2011, il avait déjà montré qu’un régime très restrictif (600
calories par jour) permettait d’inverser le diabète chez 11 malades en
seulement 8 semaines45.
Trois mois après la fin du régime, 64 % des participants ne présentaient
toujours aucun symptôme de la maladie. Leur glycémie à jeun (taux de
sucre dans le sang avant un repas) était revenue dans les normes.
Cette étude publiée dans la revue médicale Diabetologia avait suscité
beaucoup d’excitation… mais il restait à prouver que cette guérison
apparente pouvait durer plus de trois mois.
C’est chose faite depuis mars 2016 et la publication d’une nouvelle

44. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24679060
45. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3168743/

48
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

étude, par la même équipe46.


Elle a fait suivre à nouveau ce régime restrictif à 30 diabétiques pen-
dant 8 semaines. Mais cette fois, ils ont enchaîné avec une phase de
« stabilisation » pendant 6 mois, conçue pour éviter qu’ils ne reprennent
du poids.
Durant l’étude, ils ont totalement arrêté leurs médicaments ou leurs
injections d’insuline (mais attention : ils étaient sous surveillance médi-
cale constante, en aucun cas vous ne devez arrêter votre traitement
sans l’accord de votre médecin).
Les résultats ont dépassé les espérances : 40 % des patients ont
retrouvé une glycémie à jeun inférieure à 1,26 g/L. Cela signifie que,
médicalement parlant, ils n’étaient plus considérés comme diabétiques.
Ils avaient vaincu la maladie !
C’est la preuve qu’il est possible d’inverser le diabète en modifiant son
alimentation.
Je dis bien modifier, car manger mieux est selon moi plus important
que manger moins.

Changer d’alimentation fonctionne aussi !


Car contrairement à ce que l’on vous raconte, il existe bien une catégo-
rie d’aliments qui entretient et aggrave votre diabète… et ce n’est pas
ceux qui sont « gras » !
Ce sont les sucres de toutes sortes, et en particulier ceux qui font mon-
ter trop rapidement votre taux de sucre sanguin (on dit qu’ils ont un
« indice glycémique » élevé). C’est le cas du sucre de table, bien sûr,
mais aussi de la plupart des féculents comme le pain ou les pommes de
terre.
Dans l’étude citée plus haut, ce sont les glucides (sucres y compris les
« sucres lents »), dont la part avait été réduite chez les diabétiques.
Quand vous savez comment fonctionne le diabète, l’intérêt de réduire
les glucides relève du bon sens. La définition même de cette maladie
est d’avoir un taux de sucre dans le sang anormalement élevé.

46. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27002059

49
Mais c’est aussi ce que prouvent d’innombrables études scientifiques
depuis des années47.
Je vais vous en détailler deux – les plus récentes – pour que vous mesu-
riez à quel point le discours « officiel » sur le diabète est dépassé.

Réduisez les glucides et mangez plus


de bonnes graisses
En 2014, des chercheurs de l’Université de Californie de San Francisco48
ont sélectionné 34 patients obèses, pré-diabétiques ou diabétiques. Ils
les ont divisés en deux groupes :
▪ Le premier groupe devait suivre les recommandations officielles
américaines : un régime limité en calories, riche en glucides (165
grammes par jour, soit 45 à 50 % des calories) et pauvre en graisse ;
▪ Le second groupe devait suivre une alimentation riche en graisse et
très pauvre en glucides, avec environ 20 à 50 g de glucides par jour.
Contrairement à ceux du premier groupe, les participants avaient le
droit de manger autant qu’ils le voulaient.
Après trois mois, le groupe suivant un régime pauvre en glucides (appe-
lons-le « le groupe graisse ») a battu à plate couture le groupe qui sui-
vait le régime officiel (appelons le « groupe glucide ») :
▪ Perte de poids : le groupe « graisse » a perdu deux fois plus de poids
que le groupe « glucide », alors que ses participants n’avaient pas
pour consigne de manger moins de calories ;
▪ Sucre dans le sang : le glucose sanguin avait diminué dans le groupe
« graisse », alors qu’il n’avait pas bougé d’un pouce dans le groupe
« glucide » ;
▪ Traitements médicaux : 44 % des personnes du groupe « graisse » ont
pu arrêter un ou plusieurs de leurs médicaments, contre 11 % seu-
lement dans le groupe « glucide ».
Ces résultats sont impressionnants. Le seul bémol est que le régime
« graisse » en question est très contraignant. Il exclut même les fruits

47. http://ajcn.nutrition.org/content/early/2015/07/29/ajcn.115.112581
48. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3981696/

50
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

les plus sucrés.

Faites comme nos ancêtres


chasseurs-cueilleurs
Heureusement, il existe un régime alimentaire plus simple, qui fait lui
aussi des merveilles contre le diabète… et que vous pouvez facilement
tenir toute votre vie.
Il consiste à manger comme nos ancêtres chasseurs-cueilleurs : légumes,
fruits, noix, œufs, viande, poisson, coquillages, etc. Seuls les aliments
apparus avec l’agriculture, il y a 10 000 ans, sont interdits, en particu-
lier les céréales et les laitages.
C’est le délicieux régime « paléo ». Il supprime les aliments à indice gly-
cémique très élevé que sont les produits céréaliers (pain, céréales du
petit-déjeuner, pâtes, pizza, etc.).
C’est la raison pour laquelle il est particulièrement bénéfique aux dia-
bétiques, comme l’ont montré plusieurs études49.
La dernière en date, publiée en 2015 a montré qu’il suffisait de seule-
ment deux semaines de cette alimentation pour améliorer la totalité
des marqueurs sanguins du diabète50.
Là encore, ces résultats étaient largement supérieurs à ceux du « groupe
de comparaison », qui, lui, devait suivre à la lettre le régime « officiel »,
incluant des céréales complètes, des légumes secs et des produits lai-
tiers maigres.

Les autorités françaises sont en retard


sur la science
Pourtant, malgré l’accummulation des preuves scientifiques, les auto-

49. Lindeberg S. and al. : A Palaeolithic diet improves glucose tolerance more than a Mediterranean-like diet in individuals
with ischaemic heart disease. Diabetologia. 2007 Sep;50(9):1795-807. Epub 2007 Jun 22.
Oesterdahl M. and al. : Effects of a short-term intervention with a paleolithic diet in healthy volunteers. Eur J Clin Nutr. 2008
May;62(5):682-5. Epub 2007 May 16.
Jönsson T. and al. : Beneficial effects of a Paleolithic diet on cardiovascular risk factors in type 2 diabetes: a randomized
cross-over pilot study. Cardiovasc Diabetol. 2009 Jul 16;8:35.
Frassetto L. A. and al. : Metabolic and physiologic improvements from consuming a paleolithic, hunter-gatherer type diet. Eur
J Clin Nutr.2009 Aug;63(8):947-55. Epub 2009 Feb 11.
50. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25828624

51
rités françaises continuent de recommander aux diabétiques :
▪ De consommer une quantité énorme de glucides (plus de 50 % des
apports énergétiques journaliers), ce qui est le contraire de ce qu’il
faut faire, comme on l’a vu ;
▪ de consommer des féculents (pain, pâtes, patates) à chaque repas,
alors que ces aliments font augmenter fortement le sucre sanguin et
sont directement impliqués dans l’épidémie de diabète et de surpoids
que les pays occidentaux connaissent depuis 30 ans !
Vous comprenez pourquoi je parle de mensonge.
Avec un régime pareil, perdre du poids sera un parcours du combat-
tant… et vous n’avez quasiment aucune chance de guérir votre diabète.
Et pourtant, ce sont bien les recommandations du Programme National
Nutrition Santé (PNNS). Vous les retrouvez même sur le site de la
Fédération Française des Diabétiques, sur la page « Le régime anti-
diabète »51.

La vérité biaisée par les conflits d’intérêt


Une désinformation de cette ampleur est difficile à comprendre.
Sauf si l’on prend en compte les lobbys de l’industrie agro-alimentaire
et de l’industrie pharmaceutique.
▪ Les premiers ont intérêt à ce que les gens mangent du lait, des
céréales, du sucre, dont le secteur agricole français est en surproduc-
tion permanente (d’où les prix qui chutent).
▪ Les seconds ont intérêt à ce que les diabétiques n’arrêtent pas de
prendre leurs médicaments.
Leurs intérêts sont donc les mêmes, maintenir en l’état les recomman-
dations officielles sur le diabète.
Je n’ai pas de preuves directes, mais voici deux coïncidences plus que
troublantes :
▪ parmi les experts du PNNS, la plupart ont eu des liens d’intérêt avec
51. http://www.afd.asso.fr/diabetique/equilibre-alimentaire

52
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

les industriels du blé ou du lait… qui perdraient beaucoup d’argent


si la population se mettait à adopter un régime « paléo » ;
▪ la Fédération Française des Diabétiques reçoit chaque année des
centaines de milliers d’euros de laboratoires pharmaceutiques,
comme Lily ou Merck 52 . Les médicaments contre le diabète se
prennent à vie… imaginez le manque à gagner pour les labos si l’ef-
ficacité du régime se savait !
Et le plus grave, c’est que ces médicaments contre le diabète sont
beau- coup moins anodins que ce qu’on essaie de vous faire croire.

Des médicaments tout sauf inoffensifs


Il faut bien comprendre une chose : trouver une molécule qui réduit le
taux de sucre dans le sang n’est pas compliqué. Beaucoup de labora-
toires y parviennent.
Ce qui est difficile, c’est d’obtenir ce résultat sans détraquer
l’organisme.
Car ce n’est pas pour nous embêter que notre corps se met à maintenir
un taux de sucre sanguin élevé. On ne sait pas pourquoi, mais c’est la
meilleure « solution » qu’il a trouvée pour faire face aux agressions qu’il
subit, notamment l’ingestion d’aliments trop riches en sucre, amidon
et fructose.
N’oubliez pas que notre corps est d’une grande intelligence. Il sait
mieux que personne comment produire le meilleur état de santé, y
compris dans l’adversité.
C’est particulièrement vrai pour le diabète de type II, car la régulation
du sucre sanguin est un processus complexe, impliquant de nombreux
organes, hormones et processus métaboliques.
C’est un équilibre sophistiqué, qu’il est quasiment impossible de modi-
fier à un point de la chaîne sans créer des dégâts à un autre endroit.
Les laboratoires pharmaceutiques en sont donc réduits à essayer des
molécules, souvent un peu au hasard, et à prier pour qu’elles pro-
duisent plus de bienfaits que de catastrophes.

52. http://www.dur-a-avaler.com/federation-francaise-diabetiques-insulines-index-glycemie-coca-cola/

53
Inévitablement, dans la plupart des cas, cela se termine mal :
▪ Les médicaments « sulfonylurées » (les sulfamides hypoglycémiant)
couramment utilisés contre le diabète, augmentent de 58 % le risque
de décès par rapport au médicament de référence53 (ils risquent aussi
de vous plonger dans le coma) ;
▪ L’Avandia, un antidiabétique lancé en fanfare en 2002, a été retiré en
catastrophe du marché en 2010 par l’Agence européenne du médi-
cament parce qu’on s’est aperçu (un peu tard) qu’il augmentait consi-
dérablement le risque d’infarctus ;
▪ Les injections d’insuline, difficilement évitables lorsque le diabète
est très avancé, ont de graves effets indésirables, dont celui… de faire
grossir, un comble lorsqu’on souffre déjà de diabète54!
▪ Quant au médicament de référence, le Glucophage (Metformine) il a
beau être de très loin le plus recommandable, il n’est pas sans risque.
Même s’il a été isolé à partir d’une plante médicinale, la Galega
Officinalis, lui aussi comporte des effets secondaires non
négligeables.
Il crée des carences en vitamine B12, une vitamine dont votre cerveau
a grandement besoin pour fonctionner55. Il provoque aussi des troubles
digestifs permanents, très désagréables. Et dans de très rares cas, il tue
le patient en provoquant une acidose lactique.

Même un médicament 100% efficace


et sans risque devrait être évité
Tous ces effets secondaires sont connus et répertoriés. Mais le plus
inquiétant dans ce médicament, c’est que personne ne comprend vrai-
ment pourquoi et comment il parvient à réguler le sucre dans le sang.
Ce n’est pas très rassurant : qui sait si l’on ne découvrira pas de nou-
veaux effets indésirables dans quelques années ?
Mais au fond, les effets secondaires ne sont même pas le plus gros

53. http://www.medscape.com/viewarticle/811641
54. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24979148
55. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24009301

54
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

problème.
Même si l’on trouvait une molécule « miracle » qui parvenait à stabiliser
le sucre sanguin des diabétiques sans désagrément, il faudrait tout de
même éviter de succomber à la facilité.
Parce que le diabète n’apparaît jamais par hasard.
C’est la conséquence d’une hygiène de vie problématique (stress,
manque de sommeil, manque d’activité physique) et d’une mauvaise
alimentation (trop de sucre, de fructose, de féculents, de produits
industriels et d’huiles riches en oméga-6) qui produisent une inflam-
mation de l’organisme.
Le diabète n’est qu’une des manifestations de cette inflammation – la
plus visible. Mais ses effets délétères sur votre santé vont bien au-delà.
Par conséquent, si vous vous contentez de stabiliser votre excès de
sucre sanguin par une pilule magique, vous ne résoudrez pas le pro-
blème de fond qui vous a mené au diabète… vous continuerez à mal-
mener votre organisme… et donc à ruiner votre santé !

«Je n’y peux rien, le patient ne veut pas


changer»
Beaucoup de médecins savent bien tout cela.
Mais ils disent qu’ils n’ont pas le choix… qu’ils sont obligés de prescrire
la Metformine car ils sont confrontés à des patients qui refusent de
changer leurs habitudes. Cela arrive fréquemment, en effet. Et dans ce
cas, le médicament est précieux et inévitable.
Mais je prétends qu’un nombre beaucoup plus grand de patients serait
prêt à faire les efforts nécessaires si on leur tenait ce discours de vérité :
▪ Ne croyez pas que le diabète est incurable. Il est possible de le vaincre
naturellement, et les habitudes que vous prendrez pour y parvenir
amélioreront aussi votre forme, votre énergie et votre santé ;
▪ Ne suivez pas les recommandations nutritionnelles officielles. Elles
sont datées. Les dernières études scientifiques montrent qu’il est
possible de perdre du poids et de stabiliser votre sucre sanguin avec
beaucoup moins de sacrifices que vous ne l’imaginez ;
55
▪ Essayez à tout prix de vous passer de médicaments : même les pilules
les moins dangereuses ont des effets secondaires sérieux et ne s’at-
taquent pas aux causes réelles de la maladie.

56
Chapitre 6

Doliprane :
en prendrez-vous
encore ?
Un des plus grands experts toxicologues du Canada, le Dr David
Juurlink, a récemment lâché cette petite bombe :
« Si le paracétamol était mis sur le marché aujourd’hui, il ne serait pas
autorisé à la vente56»
J’irais même plus loin : à mon avis, le Doliprane devrait être purement
et simplement interdit.
J’exagère ? Pas vraiment : les études scientifiques les plus récentes font
vraiment froid dans le dos, vous allez voir.
Mais je peux d’ores et déjà vous affirmer que nos autorités ne risquent
pas d’agir de sitôt.
Car le Doliprane est composé à 100 % de « paracétamol », cette molé-
cule que l’on trouve dans beaucoup d’autres marques, comme Dafalgan
et Efferalgan, mais aussi Actifed, Humex, Fervex, Prontalgine, etc...
Cela fait du paracétamol le NUMERO 1 des ventes en pharmacie.
En nombre de boîtes, c'est le médicament le plus vendu en France, de

56. http://www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/health-advisor/why-our-faith-in-pain-killer-acetaminophen- isnt-


always-justified/article26848738/

57
très loin, avec la bénédiction de notre système médical.
Au total, les multinationales pharmaceutiques gagnent plus de 6 mil-
liards de dollars avec ce produit57.
Si l’on révélait d’un seul coup toute la vérité sur le paracétamol, c’est
tout notre système de santé qui pourrait chanceler :
▪ Pour l’industrie pharmaceutique, le paracétamol est comme un
domino : s’il s’effondre, il entraînera beaucoup d’autres médicaments
dans sa chute. Car le paracétamol a longtemps joui d’une « bonne
réputation » – si même lui est inefficace et dangereux, que penser des
autres médicaments ?
▪ Pour nos autorités de santé, c’est leur crédibilité qui est en jeu : com-
ment ont-elles pu recommander son utilisation massive pendant si
longtemps, et l’autoriser en vente libre ?
▪ Quant aux médecins qui ont prescrit ce médicament de bonne foi
pendant des années, ont-ils vraiment envie qu’on leur dise qu’ils ont
mis leurs patients en danger ?
Personne n’a intérêt à ce que le scandale éclate.
Alors tout se passe discrètement, à pas feutrés…

Les petites manœuvres commencent


Aux Etats-Unis, la FDA (l’équivalent de notre « agence du médicament »)
l’a récemment avoué : près de 100 000 personnes souffrent chaque
année d’une intoxication au paracétamol… et 450 d’entre elles n’en
réchappent pas58.
Les autorités canadiennes ont fait un pas de plus : en 2015, elles ont
lancé une grande réflexion officielle sur la prescription du paracétamol.
Voici ce que vous pouvez lire sur le site du ministère de la santé cana-
dien :
« Le paracétamol (acétaminophène) est la principale cause de graves
lésions du foie, y compris l'insuffisance hépatique aiguë, dans de nom-

57. http://www.fiercepharma.com/node/41096
58. http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/paracetamol_hors_officines_une_experience_douloureuse_
en_suede 147930/document_actu_pro.phtml

58
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

breux pays, dont le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et


l'Australie. »
La majorité des surdosages sont parfaitement involontaires. Pire
encore, dans 1 cas sur 5, ces intoxications gravissimes ont eu lieu alors
même que le patient avait respecté la dose maximale autorisée !!
Toujours sur le site officiel canadien, vous pouvez lire :
« De plus, jusqu'à 20 % des cas de lésions du foie associées au paracétamol
mentionnent des doses dans la gamme recommandée (moins de 4 g par
jour, soit l'équivalent de 8 comprimés de 500 mg)». Malgré ce diagnostic
sans appel, le Canada n’a toujours pas pris la moindre mesure.
Mais la Suède, elle, a commencé à prendre le sujet à bras-le-corps.
D’abord, les Suédois ont décidé de retirer le paracétamol des super-
marchés, en novembre 2015. Il faut dire qu’entre 2006 et 2013, le
nombre d’hospitalisations causées par ce médicament avait été multi-
plié par deux59.
Puis, en octobre 2016, les autorités suédoises ont interdit aux mineurs
d’acheter plus d’une boîte à la fois. Quant aux adultes, ils recevront
désormais un avertissement systématique de leur pharmacien, sous la
forme de « conseils d’utilisation ».
Mais leur dira-t-on la vérité, toute la vérité ?
Probablement pas… sinon ils renonceraient immédiatement à en ache-
ter la moindre boîte !
Car le Doliprane n’est pas seulement dangereux… il est aussi franche-
ment inefficace :

Totalement inefficace en cas d’arthrose ou de


mal de dos
Ce sont deux articles scientifiques récents qui ont révélé le pot aux
roses. Ils ont été publiés dans les journaux médicaux les plus respectés
au monde, le British Medical Journal et The Lancet.

59. http://www.allodocteurs.fr/se-soigner/medicaments/antalgiques/pourquoi-la-suede-retire-le-paracetamol-des-super-
marches_16221.html

59
Dans le premier article, les chercheurs ont passé en revue toutes les
études ayant comparé l’efficacité du paracétamol à un simple placebo.
Et le résultat est saisissant60: contre les douleurs de l’arthrose et de la
lombalgie (mal du bas du dos)61 , l’effet du paracétamol est soit totale-
ment « inefficace », soit « insignifiant ».
Dans le second article, les chercheurs ont recensé 74 études ayant
impliqué près de 60 00062 patients victimes d’arthrose.
Et ils sont arrivés exactement à la même conclusion : le paracétamol
n’entame pas d’un millimètre les douleurs d’arthrose, par rapport à un
simple placebo.
Et pourtant, aujourd’hui encore, en 2017, le paracétamol reste le médi-
cament prescrit en première intention contre l’arthrose et les lombal-
gies. Mais pour la plupart de gens, le paracétamol est utilisé pour com-
battre les rhumes et les états grippaux.
Et là encore, c’est assez aberrant.

Inutile et dangereux en cas d’état grippal


D’abord parce qu’il est inutile et dangereux de chercher à faire baisser
la fièvre d’un adulte, au moins tant qu’elle ne dépasse pas 39,5°. Car la
fièvre est votre amie ! Elle est là pour vous aider à tuer les microbes. Si
vous l’empêchez d’agir, vous risquez tout simplement d’être malade
plus longtemps et plus gravement !
Il est donc insensé de prendre du Doliprane au moindre petit état
grippal !
De plus, il faut éviter comme la peste les médicaments à base de para-
cétamol spécialement conçus pour le « rhume », comme Actifed ou

60. Gustavo C. Machado, Chris G. Maher, Paulo H. Ferreira, Marina B. Pinheiro, Chung-Wei Christine Lin, Richard O. Day,
Andrew J. McLachlan, Manuela L. Ferreira, Efficacy and Safety of Paracetamol for Spinal Pain and Osteoarthritis:
Systematic Review and Meta-Analysis of Randomised Placebo Controlled Trials - BMJ 2015; 350 doi: http://dx.doi.
org/10.1136/bmj.h1225 (Published 31 March 2015)
61. http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)60805-9/abstract
62. Pas mieux qu’un placebo, donc… mais beaucoup plus dangereux. Les auteurs révèlent que les patients sous paracé-
tamol ont été 4 fois plus nombreux à se retrouver avec des analyses sanguines inquiétantes pour leur foie…. alors même
qu’ils avaient pris des doses « normales ». Sven Trelle, M.D., co-director, clinical trials, University of Bern, Switzerland;
Nicholas Moore, M.D., Ph.D., department of pharmacology, University of Bordeaux, France; Shaheda Quraishi, physiatrist,
Northwell Health Pain Center, Great Neck, N.Y.; McNeil Consumer Healthcare, statement, March 17, 2016; March 17,
2016, The Lancet

60
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Fervex, car ils contiennent en plus des produits douteux :


▪ Actifed contient aussi de la pseudoéphrédine, une molécule proche des
amphétamines et dont les effets indésirables ont été jugés « peu accep-
tables » en 2008 par la Commission nationale de pharmacovigilance ;
▪ Le Fervex et l’Humex contiennent de la phéniramine, un antihistami-
nique aux propriétés anticholinergiques et qui, à ce titre, accroît
votre risque de développer Alzheimer63.
Avez-vous vraiment envie de prendre des risques pour un simple rhume ?
Surtout quand vous avez compris que ces médicaments ne vous aide-
ront jamais à guérir, puisqu’ils n’agissent pas sur les virus. Dans le
meilleur des cas, ils « soulagent vos symptômes ».
D’accord, me direz-vous, mais cela ne vaut-il pas le coup si vous avez
une vraie grippe, bien douloureuse ?
Eh bien des chercheurs de Nouvelle-Zélande ont voulu en avoir le cœur
net. Ils dont pris 80 patients atteints d’état grippal sérieux, dont la moi-
tié ayant une grippe confirmée.
Et ils leur ont donné soit un placebo, soit 4 000 mg par jour de paracé-
tamol (une dose très forte) pendant une à deux semaines.
Eh bien figurez-vous qu’ils n’ont pas trouvé la moindre différence dans
l’état des deux groupes. Même sur la fièvre, le paracétamol n’avait pas
eu le moindre effet64 !! Voilà pour l’efficacité du paracétamol. Un mythe
s’effondre !
Mais ce n’est pas le pire.
Le pire, c’est que le paracétamol peut-être extrêmement dangereux…
en particulier si vous en prenez suite à une soirée « arrosée ».

Surtout, n’en prenez pas après avoir bu


de l’alcool !
Les lendemains de fête, on a souvent mal au crâne. Quoi de plus naturel
d’ouvrir son armoire à pharmacie pour attraper un Doliprane ? Et pour-

63. Voir ma lettre sur le sujet : https://www.sante-corps-esprit.com/eviter-alzheimer/


64. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/resp.12685/abstract

61
tant, ce simple geste peut vous envoyez à l’hôpital, si vous avez le mal-
heur de forcer sur la dose. Car cela fait 50 ans qu’on le sait : le paracé-
tamol est toxique pour le foie !
L’alcool aussi. Et comme vous pouvez l’imaginer, si vous combinez les
deux, les résultats peuvent être dramatiques.
Dans les services de transplantation du foie en Grande-Bretagne, les
deux tiers des patients étaient là à cause d’un excès de paracétamol. Et
c’étaient pour la plupart de bons buveurs d’alcool65.
En cas de mélange d’alcool et de paracétamol, ce sont aussi vos reins
qui sont en danger : vous avez 120 % de risque en plus d’avoir de graves
problèmes rénaux… même si la dose d’alcool est modérée66 !
Et le problème, c’est que le paracétamol n’est pas simplement dange-
reux en cas de surdose accidentelle : là où il fait le plus de victimes, c’est
chez ceux qui en prennent très régulièrement.

Effet secondaire si vous en prenez trop


souvent : la MORT
Il ne suffit pas d’éviter les overdoses pour être à l’abri.
Une grande étude publiée dans le British Journal of Clinical
Pharmacology l’a révélé de manière éclatante67 : parmi des patients
dont le foie était sévèrement endommagé, ceux qui avaient consommé
chaque jour un peu trop de paracétamol avaient plus de risque de mou-
rir que ceux qui avaient été hospitalisés pour un seul surdosage grave.
Ces pauvres malades voulaient calmer leurs douleurs chroniques… et
à cause du Doliprane, ils se sont retrouvés dans un service de transplan-
tation, à attendre la greffe d’un nouveau foie… qui arrive parfois trop
tard. Et ce n’est pas tout : même les doses « autorisées » peuvent faire
de lourds dégâts.

65. Darren G. N. Craig, Caroline M. Bates, Janice S. Davidson, Kirsty G. Martin, Peter C. Hayes & Kenneth J. Simpson
Staggered overdose pattern and delay to hospital presentation are associated with adverse outcomes following parace-
tamol induced hepatotoxicity British Journal of Clinical Pharmacology Volume 73, Issue 2, Article first published online: 6
JAN 2012
66. https://apha.confex.com/apha/141am/webprogram/Paper290307.html
67. Craig DG, Bates CM, Davidson JS, Martin KG, Hayes PC, Simpson KJ. Staggered overdose pattern and delay to
hospital presentation are associated with adverse outcomes following paracetamol-induced hepatotoxicity. Br J Clin
Pharmacol. 2012 Feb;73(2):285-94. doi: 10.1111/j.1365-2125.2011.04067.

62
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

D’après une revue d’études publiée dans Annals of the Rheumatic


Diseases, la prise de paracétamol aux doses conseillées augmente de 23
% le risque de mortalité68 !
Les mêmes chercheurs ont aussi découvert que les femmes qui
prennent plus de 15 comprimés par semaine ont plus de crises car-
diaques : leur risque est augmenté de 63 % !
Or 15 comprimés par semaine, c’est encore deux fois moins que le
maximum autorisé !
Bref, le Doliprane n’est clairement pas cette « pilule inoffensive » qu’on
vous a longtemps présentée. Surtout lorsqu’on ajoute à tout cela les
effets indésirables très inattendus découverts récemment :
Saignements gastriques, asthme, surdité, fertilité… et insensibilité !
On a cru pendant longtemps que le Doliprane ne posait pas de souci à
l’estomac. C’était d’ailleurs un gros avantage par rapport aux anti-in-
flammatoires classiques (aspirine, Ibuprofène…), dont on sait qu’ils
peuvent provoquer des brûlures d’estomac et des saignements.
Eh bien figurez-vous que cet « avantage » du paracétamol n’est pas si
clair que cela.
Dans une étude récente, des patients ont pris soit du paracétamol, soit
de l’Ibuprofène pendant 13 semaines. Sans surprise, au bout de 13
semaines, une petite partie des patients sous Ibuprofène avait perdu
l’équivalent d’une unité de sang, probablement à cause de saignements
digestifs.
Mais la même perte de sang était exactement la même chez ceux qui
avaient pris du Doliprane69 !
Vous en voulez encore ? Voici d’autres risques du paracétamol :
▪ Il rend sourd ! Si vous êtes une femme, il suffit d’en prendre 2 fois par
semaine pendant 6 ans pour augmenter votre risque de surdité de

68. Emmert Roberts, Vanessa Delgado Nunes, Sara Buckner, Susan Latchem, Margaret Constanti, Paul Miller, Michael
Doherty, Weiya Zhang, Fraser Birrell, Mark Porcheret, Krysia Dziedzic, Ian Bernstein, Elspeth Wise, Philip G. Conaghan.
Paracetamol: Not as Safe as We Thought? A Systematic Literature Review of Observational.Ann Rheum Dis doi:10.1136/
annrheumdis-2014-206914.
69. Michael Doherty, Chris Hawkey, Michael Goulder, Iain Gibb, Nicola Hill, Sue Aspley, Sandie Reader. A Randomised
Controlled Trial of Ibuprofen, Paracetamol or a Combination Tablet of Ibuprofen/Paracetamol in Community-Derived
People with Kneepain. Ann Rheum Dis 2011;70:1534-1541 doi:10.1136/ard.2011.154047.

63
près de 10 % 70 ! (Même chose pour l’Ibuprofène, mais pas
l’aspirine)
▪ Il peut rendre votre enfant asthmatique : s’il en prend régulièrement
avant l’âge de 3 ans, son risque d’asthme augmente de 29 %71 ;
▪ Chez la femme enceinte, le paracétamol est à éviter fortement : non
seulement il augmente le risque d’asthme de l’enfant, mais il accroît
aussi son risque de troubles du comportement et d’hyperactivité72,
ainsi que d’infertilité et de cancer des testicules chez les garçons73 ;
Et comme si cela ne suffisait pas, le paracétamol s’en prend aussi à
votre cerveau :
Il suffit d’en prendre 1 000 mg pour que votre empathie baisse : vous
devenez subitement moins sensible à la souffrance de ceux qui vous
entourent74 !
Vous voyez que je n’exagérais pas !
Si le paracétamol était une plante chinoise ou un remède naturel, il
serait interdit et pourchassé depuis longtemps.
Croyez-moi : les médias nous abreuveraient de messages pour dire à
quel point sa consommation est dangereuse et déconseillée.
Et si un naturopathe avait le malheur de le prescrire à un malade, il
serait immédiatement traîné en justice, accusé d’être un meurtrier en
puissance.
Alors n’hésitez plus : jetez à la poubelle vos dernières boîtes et tour-
nez-vous vers les solutions naturelles, plus efficaces et moins
dangereuses !
Réfléchissez-y à deux fois avant d’acheter votre prochaine boîte

70 American Journal of Epidemiology December 14 2016 DOI: 10.1093/aje/kww154 Duration of Analgesic Use and Risk of
Hearing Loss in Women
71. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmedhealth/behindtheheadlines/news/2016-02-10-paracetamol-use-in-pregnancy- and-
infancy-linked-to-child-asthma-/
72. Source : Association of Acetaminophen Use During Pregnancy With Behavioral Problems in Childhood. Evidence
Against Confounding. E. Stergiakouli et al. JAMA Pediatrics, août 2016. doi:10.1001/jamapediatrics.2016.1775
73. Source : S. van den Driesche, J. Macdonald, R. A. Anderson, and al. Prolonged exposure to acetaminophen reduces
testosterone production by the human fetal testis in a xeno- graft model. Science Translational Medicine, 2015; 7 (288):
288ra80
74. Mischkowski D., Crocker J., Way B.M. From Painkiller to Empathy Killer: Acetaminophen (Paracetamol) Reduces
Empathy For Pain. Soc Cogn Affect Neurosci. 2016 May 5.

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LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

Je vous ferai prochainement une lettre détaillée sur les meilleurs anti-
douleurs, mais je voudrais ici vous rappeler que :
La douleur est presque toujours liée à l’inflammation. Or le curcuma et
le gingembre sont d’excellents anti-inflammatoires naturels, qui
réduisent très efficacement la plupart des douleurs 75 - 76 - 77 - 78.
Commencez toujours par cela avant de prendre quelque chose de plus
fort !
Des huiles essentielles comme l’Eucalyptus citronné ou la Gaulthérie
couchée font des merveilles pour lutter contre les douleurs générales
dentaires, musculaires, règles douloureuses, état grippal… quelques
gouttes suffisent pour vous soulager rapidement !
En cas de mal de tête, l’aspirine est nettement plus efficace que le para-
cétamol, mais il existe aussi des alternatives naturelles qui font moins
de dégâts à l’estomac, comme l’huile essentielle de lavande vraie ou de
menthe poivrée ;
Contre l’arthrose, la glucosamine et chondroïtine d’un côté, et l’harpa-
gophytum réduisent aussi efficacement les douleurs que les médica-
ments anti-inflammatoires.Et n’oubliez pas non plus de vous servir d’un
remède vieux comme le monde : la chaleur ! Une bouillote chaude là où
vous avez mal soulage toujours ! C’est ce qu’on faisait du temps de nos
grands-mères : elles n’avaient pas de paracétamol… et on ne s’en portait
que mieux !

75. ahebkar A., Henrotin Y. Analgesic Efficacy and Safety of Curcuminoids in Clinical Practice: A Systematic Review and
Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Pain Med. 2016 Jun;17(6):1192-202.
76. Khayat S., Fanaei H., Kheirkhah M., Moghadam Z.B., Kasaeian A., Javadimehr M. Curcumin Attenuates Severity of
Premenstrual Syndrome Symptoms: A Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial.
77. Kuptniratsaikul V., Dajpratham P., Taechaarpornkul W., Buntragulpoontawee M., Lukkanapichonchut P., Chootip C.,
Saengsuwan J., Tantayakom K., Laongpech S. Efficacy and Safety of Curcuma Domestica
Extracts Compared with Ibuprofen in Patients with Knee Osteoarthritis: A Multicenter Study. Clin Interv Aging. 2014 Mar
20;9:451-8. doi: 10.2147/CIA.S58535. eCollection 2014.
78. C. Black, P. O’Connor. Short Term Effects of 2-Grams of Dietary Ginger on Muscle Pain, Inflammation and Disability
Induced by Eccentric Exercise. The Journal of Pain, vol. 9, issue 4, p25.

65
Chapitre 7

Les médicaments qui


causent Alzheimer
Alzheimer est le cauchemar numéro un des personnes qui vieillissent.
Passé 60 ans, dès que vous oubliez où vous avez mis vos clés, dès que
le nom de votre acteur préféré vous échappe, vous ne pouvez pas vous
empêcher de penser : « et si c’était Alzheimer » ?
Cette maladie est effrayante parce qu’elle est incurable. Mais aussi
parce qu’elle semble frapper au hasard. On vous dit que, passé 65 ans,
vous aurez bientôt une chance sur quatre de développer la maladie
d’Alzheimer. Et on vous laisse comme ça, à prier pour que cela ne tombe
pas sur vous.
Alors qu’on devrait plutôt vous expliquer comment vous en protéger.

Alzheimer n’a rien à voir avec le vieillissement


Car la maladie d’Alzheimer n’a rien d’une fatalité. Elle n’existe pas dans
les tribus de chasseurs-cueilleurs qui ont conservé une alimentation et
un mode de vie traditionnel, loin des toxines du monde moderne.
Lorsque le Dr Staffan Lindeberg a étudié les habitants de l’île de Kitava
en Papouasie Nouvelle Guinée, il n’a observé aucun cas de démence
sénile chez les plus de 65 ans79.
Même au sein des pays développés, d’énormes différences

79. Lindeberg S. Paleolithic diets as a model for prevention and treatment of Western disease. Am J Hum Biol. 2012 Mar-
Apr;24(2):110-5

67
existent : Alzheimer est 10 fois moins répandue au Japon qu’en Europe !
C’est bien la preuve que cette maladie est liée à nos comportements.
Les recherches les plus en pointes montrent qu’Alzheimer est lié à un
état d’inflammation chronique de l’organisme, parfois silencieux80… Or
l’inflammation est presque toujours causée par un mode de vie qui
laisse à désirer. Certes, il existe des merveilles de la nature qui luttent
contre l’inflammation et vous protègent d’Alzheimer : vitamine D, cur-
cuma, oméga-3, myrtilles, thé vert, cannelle, etc.
Mais ces « remèdes » ne suffiront pas si vous négligez votre alimenta-
tion (trop de sucre, pas assez de végétaux), si vous ne bougez pas assez,
si vous souffrez de stress chronique ou si vous ne dormez pas
suffisamment.
Pour se donner toutes les chances d’éviter Alzheimer, ce sont souvent
des habitudes entières de vie qu’il faut modifier! Mais il existe aussi un
geste très simple à réaliser. À lui seul, il permet de réduire nettement
votre risque de contracter la maladie.
Il s’agit d’éviter autant que possible de prendre des médicaments.
Car il n’y a plus de doute à présent : certains des médicaments les plus
courants causent la maladie d’Alzheimer.

Somnifères et anxiolytiques :
les affreux «benzodiazépines»
Et cela commence par les « benzodiazépines » censés lutter contre l’an-
xiété et l’insomnie : lexomil, xanax, valium, etc.
À eux seuls, ces médicaments sont responsables d’au moins 16 000 à
32 000 nouveaux cas d’Alzheimer en France chaque année. Cette esti-
mation a été réalisée à partir des travaux d’une équipe de chercheurs
bordelais, publiés dans le prestigieux British Medical Journal81.
Ce qu’ils ont montré est tout simplement effrayant : au bout de seule-

80. http://www.lanutrition.fr/les-news/un-nouveau-mecanisme-pour-expliquer-alzheimer-l-inflammation-chronique.html
81. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25208536. Cette étude venait confirmer une précédente de 2012, qui avait
conclu que parmi les adultes de plus de 65 ans, ceux qui consomment des benzodiazépines ont 50 % de risque supplé-
mentaire d’avoir Alzheimer, même en prenant en compte des facteurs de risque connus comme l’âge ou le diabète.

68
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

ment 3 mois de prise de ces médicaments, le risque d’Alzheimer aug-


mente de 51 %. Après 6 mois, il bondit à 80 %. Il vous suffit donc d’ava-
ler ce type de pilules pendant quelques mois seulement pour voir votre
risque de contracter Alzheimer être multiplié par deux !!
Et le pire est que ces médicaments sont hyper répandus : pas moins de
14 % des Français en prennent régulièrement. Pire : passé 80 ans, près
d’une femme sur deux se les voit prescrire par son médecin82!
Alors qu’il existe des solutions naturelles plus efficaces dans la durée
et sans le moindre effet secondaire contre l’anxiété et l’insomnie83!

Médicaments anticholinergiques
(allergies asthme, etc .)
Il existe une autre grande classe de médicaments qui cause Alzheimer :
ce sont ceux qui ont un effet « anticholinergiques ».
Le drame est qu’ils sont partout : en France, plus de 300 médicaments
sont anticholinergiques : on en trouve notamment dans des antidépres-
seurs, somnifères et anxiolytiques, dans les antihistaminiques en vente
libre (contre l’asthme ou les rhinites allergiques) ou encore dans les
médicaments contenant de la warfarine (utilisés contre les maladies
cardiaques etc.). Résultat un Français sur trois en consomme
régulièrement !
Tout cela, alors que les laboratoires pharmaceutiques savent depuis
longtemps qu’ils sont dangereux pour le cerveau.
Car ces molécules « anticholinergiques » ont pour effet d’empêcher
l’action de l’acétylcholine, un neurotransmetteur par ailleurs essentiel
pour… la mémoire et la santé du cerveau !
L’un des symptômes majeurs de la maladie d’Alzheimer est justement
un déficit en acétylcholine… et le principal médicament anti-Alzheimer
qui existe (Aricept) a précisément pour objectif essentiel d’aider
l’acétylcholine à agir.

82. http://www.inserm.fr/index.php/layout/set/print/actualites/rubriques/actualites-recherche/benzodiaze-
pines-trop-de-patients-a-risque-d-effets-indesirables
83. J’y reviendrai dans des prochaines lettres mais j’en cite quelques unes : pour lutter contre l’anxiété : yoga, médita- tion,
cohérence cardiaque, les plantes griffonia ou rhodiola ; et pour vous endormir naturellement : mélatonine, pavot de
Californie, hypnose, etc.

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Personne ne peut donc prétendre être réellement surpris que les anti-
cholinergiques puissent causer Alzheimer.
Et c’est aujourd’hui prouvé, grâce à une étude fracassante publiée en
mars 2015 dans le JAMA Internal Medicine . Une équipe de chercheurs
a suivi 3 434 participants de plus de 65 ans84 durant plus de 7 ans.
Et le résultat a été clair, net et précis : plus les participants ont pris des
médicaments anticholinergiques, plus ils ont développé des démences
type Alzheimer :
▪ Au-delà de 3 mois de prise de ces médicaments, le risque d’Alzheimer
était augmenté de 19 % ;
▪ Et après 3 ans, le risque bondissait à + 54 % !
Mais n’attendez pas que les autorités interdisent ces médicaments. À
cause de la pression des laboratoires pharmaceutiques, il faudra des
années avant qu’ils ne soient abandonnés.
Par conséquent, voici ce que je vous invite à faire dès maintenant :
▪ Vérifiez que vous (ou vos proches) ne prenez pas l’un de ces médi-
caments (vous trouverez ici la liste des médicaments ayant un effet
anticholinergique) ;
▪ Arrêtez-les immédiatement s’ils n’ont pas été prescrits par votre
médecin ;
▪ S’ils vous ont été prescrits, demandez à votre médecin une alterna-
tive sans effet anticholinergique.

Médicaments contre les brûlures d’estomac


Une autre classe de médicament dangereuse, et pourtant extrêmement
répandue, est celle des anti-acides (les « inhibiteurs de la pompe à pro-
tons », IPP).
Des millions de Français les utilisent régulièrement contre les brûlures
d’estomac. Il y a encore quelques années, la plupart des médecins
disaient de ces médicaments qu’ils étaient « bien tolérés et sans effet
secondaire significatif ». En réalité, on manquait simplement du recul

84. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25621434

70
LES PLUS GROS MENSONGES DE L'INDUSTRIE DU MÉDICAMENT

minimal pour pouvoir les évaluer sérieusement. Aujourd’hui, la vérité


commence à apparaître… et elle n’est pas belle à voir.
Coup sur coup, plusieurs études récentes ont montré leurs effets dévas-
tateurs sur le cœur (+ 21 % de risque de crise cardiaque85) et sur les
reins (+ 20 à 50 % de risque de maladie rénale grave86).

Mais les résultats les plus effarants sont venus d’une étude publiée en
février 2016 dans le très reconnu Journal of the American Medical
Association (JAMA) .87
Elle a montré que la prise de ces médicaments au-delà de 3 mois aug-
mentait le risque de démence de type Alzheimer de 44 à 66 % !!
Alors même qu’il existe là encore des alternatives naturelles nettement
plus efficaces pour faire disparaître durablement les brûlures
d’estomac88 !

Médicaments anticholestérol (statines)


S’agissant des médicaments anticholestérol, leur responsabilité dans
la maladie d’Alzheimer n’est pas encore avérée. À ce jour, on ne dispose
pas des mêmes preuves accablantes que pour les médicaments cités
précédemment.
Mais je suis convaincu que c’est une question de mois ou d’années : on
devrait bientôt voir arriver des études prouvant que les médicaments
qui font baisser le taux de cholestérol provoquent de sérieux problèmes
cognitifs.
Car une chose est sûre : les personnes qui ont un taux de cholestérol
élevé ont moins de risque de souffrir d’un déclin cognitif accéléré ou
d’une démence de type Alzheimer.

85. Proton Pump Inhibitor Usage and the Risk of Myocardial Infarction in the General Population, Shah NH, LePendu P,
Bauer-Mehren A, Ghebremariam YT et al. PLoS ONE, 2015, 10(6): e0124653. DOI:10.1371/journal.pone.0124653 June 10,
2015
86. Proton Pump Inhibitor Use and the Risk of Chronic Kidney Disease. JAMA Intern Med. 2016 Feb 1;176(2):238-46. doi:
10.1001/jamainternmed.2015.7193.
87. Association of Proton Pump Inhibitors With Risk of Dementia – A Pharmacoepidemiological Claims Data Analysis
JAMA Neurology February 15 2016 doi:10.1001/jamaneurol.2015.4791
88. Lettre digestion

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Et c’est tout sauf une coïncidence. Le cerveau ne représente que 2 % du
poids de l’organisme, mais renferme 25 % du cholestérol total ! C’est
dire si le cholestérol lui est indispensable.
Le cholestérol est un composant essentiel de la myéline, cette
membrane qui protège nos neurones… et que la maladie d’Alzheimer
a justement la particularité de détruire !
Voilà pourquoi il est plus qu’imprudent de vouloir abaisser artificiel-
lement son taux de cholestérol.
Si vous prenez ce type de médicaments, parlez-en en urgence avec
votre médecin. S’il se montre hésitant, offrez-lui le livre du Dr de
Lorgeril, L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol, il y a de
bonnes chances qu’il vous propose de les arrêter.

72
BioSanté Editions - Février 2017
Lausanne (Suisse)

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