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La lithosphère et l'asthénosphère sont deux enveloppes qui ne sont pas séparées par une

véritable discontinuité mais qui possèdent des caractéristiques différentes entraînant en particulier
une mobilité horizontale des plaques.
Quelles sont les différences et/ ou points communs de ces deux enveloppes et comment certains
indices géologiques ont permis de déterminer les propriétés (nature, direction, vitesse) des
mouvements anciens des plaques lithosphériques ?
Nous nous intéresserons dans un premier temps aux caractéristiques de ces 2 enveloppes puis nous
expliquerons par la suite comment certains indices géologiques ont permis de déterminer les
propriétés (nature, direction, vitesse) des mouvements anciens des plaques lithosphériques.

Tout d’abord, la lithosphère est caractérisée comme étant rigide et cassante. En effet,
composée des deux croûtes terrestres, et du manteau supérieur, ces composants pétrologiques, donc
le granite et la péridotite pour la lithosphère continentale et le basalte, gabbro et la péridotite pour la
lithosphère océanique, lui confère alors une densité élevée. La lithosphère se compose donc de 2
couches: la couche terrestre et le manteau supérieur L'asthénosphère, quant-à elle, est uniquement
composée du manteau inférieur, composé de péridotites. Cette roche assez dense subit à l’isotherme
(1300°) un changement d’état, à environ 200 km de profondeur, qui la fait partiellement fondre, ce qui
diminue donc sa densité: cette zone où la péridotite est partiellement fondue est appelée LVZ (zone
de faible vitesse) ou les ondes sont donc ralenties, expliquerait alors l’origine de la délimitation entre
la lithosphère ou les ondes se propagent rapidement, et une zone qui est donc dite “ductile”
l'asthénosphère, ou la vitesse des ondes sismiques diminue. De plus, l’étude thermique de la terre, à
l'aide du gradient géothermique, nous a permis de montrer que la température du globe augmente
avec la profondeur, ce qui permet de confirmer le comportement ductile de l'asthénosphère (car plus
on est profond, plus les péridotites seront soumises à des changements de température et de
pression élevés, lui permettant de fondre petit à petit).
La lithosphère rigide et cassante repose donc sur une asthénosphère ductile.
En outre, le flux thermique, quant à lui, montre qu’il y a des inégalités de la température suivant les
enveloppes terrestres: au sein de la lithosphère, la chaleur est dissipée par conduction( sans transfert
de matière) tandis que dans l'asthénosphère, elle est dissipée par conduction ( avec transfert de
matière) : en effet, c’est à l’aplomb des dorsales que le flux thermique est le plus élevé, grâce à la
remontée du magma asthénosphérique, permettant alors de pousser petit à petit la lithosphère, et
donc de la diviser afin de créer des plaques.

Ainsi, ces mouvements de convection peuvent conduire à des mouvements horizontaux de


lithosphère océanique.

Dans un second temps, certains indices géologiques, tels que les alignements volcaniques,
témoignent du déplacement des plaques lithosphériques: les points chaud mènent à une remontée du
magma qui crée alors des reliefs, ici les volcans. De plus, sur une lignée de volcans, seul le dernier
est actif: c’est donc le plus récent. Les points chauds, étant fixes, montrent donc que la plaque
lithosphérique s ‘est déplacée, et permettent alors, en déterminant l'âge des volcans, de déterminer la
vitesse à laquelle les plaques se déplacent. Le sens et la direction dans lesquels les sont répartis ( du
plus ancien jusqu’au volcan actif) permettent de retracer le sens et la direction du mouvement des
plaques. volancas Les basaltes de la croûte océanique, composés de magnétites, ont permis de
prouver des inversions du champ magnétique au cours du temps: ce sont les anomalies
magnétiques. Disposées de manière symétrique de part et d’autre de l'axe de la dorsale, on peut
alors, à partir de l'âge des anomalies, et de leur distance à l’axe de la dorsale, encore une fois
déterminer la vitesse des plaques, en connaissant la distance de l’anomalie à l’axe. Cette technique
est notamment utilisée lors des forages, en étudiant l'âge et la répartition des sédiments, qui ont les
mêmes caractéristiques que les anomalies magnétiques, d’une part et d’autres de l’axe de la dorsale.
Lorsque le sens et/ ou la direction de ces plaques sont opposés, on parle de mouvement de
divergence. Lorsqu' ils se confondent, on parle de subduction, et enfin, lorsqu’ils vont dans le même
sens, on parle de subduction. On peut ainsi reconstruire les directions et les vitesses des
mouvements des plaques, ainsi que leurs variations depuis 180 millions d’années.

En conclusion , l'asthénosphère, moins rigide que la lithosphère, permet alors à celle-ci de se


déplacer au-dessus d’elle. Les indices géologiques tels que la répartition des volcans, les anomalies
magnétiques et les sédiments marins nous permettent quant à elles de déterminer les mouvements
anciens des plaques lithosphériques.

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