Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Support de Cours GEL450
Support de Cours GEL450
1.1. Généralité.
Actuellement, l’énergie électrique est produite et transportée principalement sous forme de
courant alternatif. Les deux avantages de l’utilisation du courant alternatif sont les suivants :
Premièrement, à l’aide des transformateurs, il est aisé d’élever ou d’abaisser les tensions avec
un très bon rendement. A cause de ces facilités de transformation, on utilise, pour transporter
et distribuer l’énergie électrique, des courants alternatifs triphasés de haute et moyenne et
moyenne tension qui peuvent être adaptés aux besoins des usagés : industries lourdes, ateliers,
résidences, etc. Deuxièmement, les alternateurs, qui sont des générateurs de courant alternatif,
peuvent produire directement des tensions plus élevées que celles pouvant être produites les
générateurs de courant continu (dynamos).
De manière générale, on entend par alimentations électroniques, les montages permettant de
fournir des tensions et courants continus (de valeur moyenne non nulle), ou des tensions et
Cours d’électronique 2 : Les fonctions électroniques 16/11/2014
courants alternatifs ; à partir de sources d’énergies elles mêmes continues ou alternatives. C’est
le domaine de la conversion d’énergie. Il existe quatre (4) types de convertisseurs dont les
principes se retrouvent dans les alimentations.
1. Convertisseurs AC → DC (redresseurs simples ou commandés) :
A partir d’une tension alternative, en générale sinusoïdale (secteur), on obtient une tension
redressée de valeur moyenne non nulle. Les applications à faible puissance sont :
alimentation à tension et courant continu ;
alimentation de petits moteurs à courant continu ;
redresseur pour accumulateur ;
etc.
Une partie du courant alternatif est transformée en courant continu à l’aide de redresseurs qui
sont des dispositifs ne laissant passer le courant que dans un seul sens. Le courant continu est
indispensable dans de nombreuses applications :
l’alimentation de dispositifs électroniques tels que les amplificateurs, les
oscillateurs, les récepteurs de radio et de téléviseurs, etc.
la charge des accumulateurs ;
l’électrolyse utilisée dans l’électrochimie, l’électrométallurgie (fabrication de
l’aluminium, affinage des métaux, chromage, nickelage, galvanoplastie) ;
l’obtention de champs magnétiques constants avec des électroaimants (grues
électromagnétiques, etc.)
Le courant continu est également utilisé pour l’alimentation de moteurs à vitesse variable, de
moteurs à traction (trains, métro). Il peut être aussi employé pour le transport de l’énergie sur
de grandes distances, pour le transport dans des câbles sous-marins et souterrains et pour
accorder des réseaux électriques dont les fréquences ne sont pas identiques.
2. Convertisseurs DC → DC (hacheurs) :
A partir d’une tension continue (de valeur moyenne non nulle), on obtient une tension et un
courant également continus (de valeur moyenne non nulle). Les applications à faible puissance
sont :
alimentation à découpage ;
alimentation pour petits moteurs à courant continu ;
alimentation de solénoïdes (actionneurs linéaires, moteurs pas à pas) ;
etc.
3. Convertisseurs AC → AC (gradateurs, cycloconvertisseurs) :
A partir d’une tension alternative, en générale sinusoïdale (secteur), on obtient une autre tension
alternative de valeur efficace variable, à fréquence fixe (gradateur) ou à fréquence variable
(cycloconvertisseurs). Les applications à faible puissance sont :
prérégulation des alimentations continues ;
a) Courant continu.
C’est un courant unidirectionnel et de valeur constante. Il existe également des courant
unidirectionnels dont les valeurs varient périodiquement : courant pulsé ou ondulé, courant en
dent de scie (fig.5).
i
i i
t t t
b) Courant alternatif.
Le courant alternatif est un courant qui change de sens périodiquement et dont la valeur
moyenne est nulle (fig.6). Les réseaux de distribution de l’énergie électrique alimentés par les
alternateurs ainsi que les groupes électrogènes fournissent un courant alternatif sinusoïdal.
La fréquence (f) est le nombre de fois que le courant reprend le même sens pendant une seconde,
elle est exprimée en Hertz (Hz). La fréquence standard des réseaux de distribution nord-
américains est de 60Hz (avec une tension de 110V) ; alors que celle des réseaux de distribution
européens est de 50Hz (avec une tension de 220V).
La période est le temps constant qui s’écoule entre deux reprises de même sens.
f = 1/T
Une alternance est une demi-période comprise entre deux changements de sens consécutifs.
i i
Imax Imax
T/2 T t T/2 T t
-Imax -Imax
c) Valeur instantanée.
C’est la valeur à un instant t donné. Pour une tension ou un courant alternatif sinusoïdal donné
la valeur instantanée est donnée par la relation ci-dessous.
u U max sin t
i I max sin t
Avec ω = 2πf (en radiant par seconde : rad/s)
u et i représentent les valeurs instantanées ; Umax et Imax les valeurs maximales et ω la
pulsation.
d) Valeur efficace.
C’est la valeur que devrait avoir une tension ou un courant continu constant pour produire, dans
la même charge résistive et pendant le même temps, la même énergie calorifique que la tension
ou le courant alternatif.
T
Dans le cas d’un courant sinusoïdal, nous avons, pour une période : W Ri 2 dt
0
d) Valeur moyenne.
La valeur moyenne d’un courant variable est la valeur arithmétique moyenne de toutes les
valeurs prises par le courant pendant une période.
T /2
2 2 I max
I moy
T i(t )dt
0
2U max
U moy
Avec T = 2π
e) Facteur de forme.
C’est le rapport de la valeur efficace à la valeur moyenne.
I eff
F
I moy
F Pour un courant alternatif sinusoïdal.
2 2
La tension efficace d’ondulation a pour expression :
F .U .Sec F .U . Pr i
F .U .T .
2
Pcc.s est la puissance en courant continu fourni à la charge ; PN.S est la puissance nominale de
l’enroulement secondaire.
1.1.2. Sources d’alimentations à tension continue.
Une Sources d’alimentations à tension continue est un générateur fournissant une force
électromotrice (f.é.m) continue constante, éventuellement réglable, et possédant une impédance
interne négligeable. Comme sources d’alimentation à tension continue, on peut citer les
générateurs chimiques tels que les accumulateurs et les piles. Ces sources d’énergie électrique
permettent le fonctionnement des appareils portatifs dont la consommation est relativement
faible. Cependant, leur prix élevés par rapport aux autres formes de distribution de l’énergie
électrique et la nécessité de les changer ou de les recharger constituent les principaux
inconvénients. C’est d’ailleurs pourquoi, pour obtenir du courant continu, on préfère
transformer le courant alternatif produit par le réseau de distribution, ce à l’aide des redresseurs
statique.
1.1.3. Performance d’une alimentation.
Les deux premiers éléments caractérisant une alimentation sont :
La nature de la source (secteur, batterie, …) ;
La tension et le courant de sortie.
Si on ne s’en tient qu’à ces seuls paramètres, une multitude de schéma de réalisation est alors
possible, entraînant une différence énorme de prix de revient. Cela tient compte des critères
suivants : la stabilité relative, le rendement maximal, la fiabilité et durée de vie, la nuisance
électromagnétique, la sécurité.
a) La stabilité relative. Elle traduit la pureté de la grandeur de sortie. Elle est généralement
définie en fonction des paramètres perturbateurs qui sont :
L’ondulation du filtrage ;
La variation de la tension de source ;
La charge (out put régulation) associée à l’impédance interne de sortie ;
La température (out put voltage change with temperature) ;
Le vieillissement (out put voltage long term drift) ;
Le bruit en sortie (out put noise voltage)
b) Le rendement maximal η = PSmax/Pf. Où Psmax est la puissance maximale fournie par
l’alimentation et Pf celle fournie à l’alimentation.
c) La fiabilité et la durée de vie. La fiabilité est la probabilité d’un produit de remplir une
fonction, sans défaillance, pour une durée déterminée.
1.2. Le transformateur.
Le transformateur assure une isolation galvanique et il est de type abaisseur de tension. Il se
caractérise par sa tension secondaire et sa puissance apparente exprimée en volts ampère (VA).
Sa taille et son poids du transformateur dépendent de sa puissance. Sa puissance en régime
sinusoïdal est donnée par la relation ci-dessous :
𝑷 = 𝑼𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝑷𝒂𝒑𝒑 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋
Où φ est le déphasage entre U et I : il dépend de la nature de la charge (R, L, C).
Le rapport de transformation est donné dans l’expression ci-dessous.
𝑼𝒔𝒆𝒄 𝑰𝒑𝒓𝒊𝒎 𝑵𝒔𝒆𝒄
𝒌= = =
𝑼𝒑𝒓𝒊𝒎 𝑰𝒔𝒆𝒄 𝑵𝒑𝒓𝒊𝒎
Où N est le nombre de spire.
1.2.1. Différents modes de câblage.
b. Enroulement secondaire unique. Exemple : transformateur 12V, 6VA.
Enroulements en parallèle :
1.3. Le redresseur.
Le rôle du redresseur est de rendre unidirectionnelle la tension délivrée par le transformateur.
Cette fonction est réalisée par des diodes à jonction. Les fabricants de composants électroniques
préparent les fiches techniques qui indiquent l’ensemble des caractéristiques des composants et
les valeurs limites des tensions, des courants et des températures à ne pas dépasser lors de leurs
utilisations. Ces fiches techniques, pour les diodes, comprennent :
Ieff.s
I moy I moy I moy
2 4 2 2
PN.S (VA) 3,49Pcc.charge 1,75Pcc.charge 1,23Pcc.charge
F.U.T 0,287 0,574 (F.U.Sec) ; 0,812
0,693 (F.U.T.)
Tableau 1. : Redresseur débitant un courant dans une charge résistive.
Angle de Eb Eb Eb
début de 1 arcsin 1 arcsin 1 arcsin
conduc- U max U max U max
tion
Angle de 21 21 21
conduc-
tion
Umoy.ch U max cos 1 2U max cos 1 2U max cos 1
Eb Eb Eb
2
Imoy.ch U moy U moy U moy
R R R
Imoy.diod Imoy.charge Imoy.charge/2 Imoy.charge/2
e
1.4. Le filtre.
Dans une alimentation à courant continu, le filtre permet de convertir une tension redressée
pulsée en une tension sensiblement continue. La figure ci-dessous donne la forme d’onde
fournie par un filtre.
Après filtrage, la tension aux bornes du condensateur varie entre une valeur maximale UCmax et
une valeur minimale UCmin. Où :
La valeur moyenne de la tension aux bornes du condensateur est donnée dans l’expression ci-
dessous.
𝑼𝑪𝒎𝒂𝒙 − 𝑼𝑪𝒎𝒊𝒏
𝑼𝑪𝒎𝒐𝒚 =
𝟐
L'ondulation autour de cette valeur moyenne est :
∆𝑼𝑪 = 𝑼𝑪𝒎𝒂𝒙 − 𝑼𝑪𝒎𝒊𝒏
1.4.1. Caractéristiques des filtres.
Les principales caractéristiques électriques d’un filtre sont :
Sa tension de sortie ;
Son courant continu (ou courant moyen) à la sortie ;
U eff .ond
Son taux d’ondulation r % 100 ;
U
moy
U moy.vide U moy.ch arg e
Son taux de régulation de tension T .R% 100 ;
U .ch arg e
moy
U eff .ond.entrée
Son efficacité K .
U eff .ond.sortie
à vide en charge
Simple Umax I moy 1
alternanc
e
U max
Rc 2Cf 2 3Rc .C. f
C
5 10 8
Simple Umax
L C2 I moy
alternanc
e
U max I moy .Rb
2 fC1 2C1C 2 LRc En pratique
C1 Rc C1=C2
1 10 8
Double Umax I moy
alternanc
e
U max I moy .Rb
4 fC1 3C1C 2 LRc
Fig.1. Signal de sortie du filtre capacitif pour redressement mono alternance (T’=T).
Fig.1. Signal de sortie du filtre capacitif pour redressement double alternance (T’=T/2).
Dans les deux cas le condensateur se décharge pendant le temps ∆T, de plus la tension à ses
bornes est égale à ∆UCmax.
Comme :
𝑸 = 𝑰. 𝑻 = 𝑪. 𝑼
𝑸 = 𝑰. ∆𝑻 = 𝑪. ∆𝑼𝑪𝒎𝒂𝒙
D’où on tire :
𝑰. ∆𝑻
𝑪=
∆𝑼𝑪𝒎𝒂𝒙
Avec :
∆T = 80 % de T pour un redressement mono alternance.
∆T = 40 % de T pour un redressement double alternance.
I = Le courant maximal de l’alimentation.
Le condensateur de filtrage doit avoir une grande capacité (condensateur chimique de quelques
μF) pour un bon filtrage. Sa tension de service doit être supérieure ou égale à 1,5.UCmax.
La régulation fixe la tension de sortie à une valeur donnée mais elle suit ses évolutions.
En permanence la tension de sortie est comparée à une tension de référence, si la tension
de sortie diminue alors le régulateur modifie ses paramètres pour palier à cette chute.
Cette structure est réalisée soit par un régulateur intégré soit par un montage composé
d’un amplificateur opérationnel associé à un transistor ballast comme indiqué à la figure
ci-dessous.
(𝑽𝑬𝒎𝒂𝒙 − 𝑽𝒁 )𝟐
𝑷𝑹 =
𝑹
De même la diode Zener devra pouvoir dissiper une puissance supérieure à celle donnée ci-
dessous.
𝑽𝑬𝒎𝒊𝒏 − 𝑽𝒁
𝑷𝒁 = 𝑽𝒁
𝑹
Remarque : Dans le cas où ISmax est petit, par exemple pour une source de tension de référence,
le calcul de R peut être ramené à la relation suivante.
𝑽𝑬𝒎𝒊𝒏 − 𝑽𝒁
𝑹≤
𝑰𝑺𝒎𝒂𝒙 + 𝑰𝒁𝒎𝒊𝒏
De même la diode Zener devra pouvoir dissiper une puissance supérieure à celle donnée ci-
dessous.
𝑽𝑬𝒎𝒂𝒙 − 𝑽𝒁
𝑷𝒁 = 𝑽𝒁
𝑹
Le transistor devra supporter :
Un courant de collecteur supérieure à celle donnée par la relation suivante :
𝑰𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑺𝒎𝒂𝒙
Une puissance supérieure à celle donnée par la relation suivante :
𝑷𝑻 = (𝑽𝑬𝒎𝒂𝒙 − 𝑽𝑺 ) × 𝑰𝑺𝒎𝒂𝒙
1.5.3. Régulation par circuit intégré.
Dans ces types de régulateurs, le transistor, l’amplificateur d’erreur, le pont diviseur ainsi que
la diode Zener sont intégrés dans un seul boîtier (Fig.1.). Certains circuits intégrés intègrent les
circuits de protection contre les surintensités, les surtensions et l’échauffement.
Il existe énormément de circuits intégrés pour réguler des tensions positives et négatives. Les
plus connus sont certainement les régulateurs 3 broches des familles : 78XX (tension positive)
et 79XX (tension négative) pour les régulateurs de tension fixe ; 317 (tension positive) et 117
(tension négative) pour les régulateurs de tension ajustable.
Ce montage est très simple, les condensateurs C1 et C2 sont préconisés par les constructeurs.
C1 est nécessaire si le régulateur est placé à plus de 10 cm du condensateur de filtrage et C2
améliore le temps de réponse du régulateur.
𝑽𝑬𝒎𝒊𝒏 = 𝑽𝑺 + 𝑽𝒅𝒓𝒐𝒑 ≈ 𝑽𝑺 + 𝟐
𝑽𝑺 = 𝑽𝑺𝑹 + 𝟑 × 𝑽𝑫 𝑽𝑺 = 𝑽𝑺𝑹 + 𝑽𝒁
VSR est la tension de sortie du régulateur.
𝑉𝑆 = 𝑉𝑆𝑅 + 𝑅1 (𝑖 + 𝐼𝑄 )
Généralement le courant de repos du régulateur (IQ) est négligeable devant le courant i. Dans
ces conditions, on a :
𝑹𝟏
𝑽𝑺 ≈ 𝑽𝑺𝑹 (𝟏 + )
𝑹𝟐
Dans la pratique, pour obtenir une tension de sortie ajustable, il est préférable d’utiliser des
régulateurs spécialement conçus pour cet effet comme le cas de la figure ci-dessous.
Dans ce montage, D1 protège le régulateur contre une surtension en sortie (effet selfique) et D2
protège le régulateur contre les inversions de polarité.
Dans les alimentations, on doit être à mesure de vérifier par le calcul si on doit implanter un
dissipateur sur un régulateur ou sur un transistor ballast. Pour ce faire, il faut considérer le
composant seul sans radiateur, et lui associer un modèle thermique.
Le model thermique d’un composant est obtenue grâce aux hypothèses suivantes :
La résistance thermique RTH J-A d’un composant électrique est équivalente à une
résistance électrique classique, sauf que son unité s’exprime en °C/W.
La puissance dissipée PDIS par un composant est équivalent à un courant électrique, sauf
que l’unité s’exprime en watt.
La différence de températures TJ-TA est équivalente à une différence de potentiels.
a) Schéma de principe.
Le schéma de principe est donné à la figure ci-dessous.
Pendant tON le transistor est passant et la diode D est bloquée (Fig.1.). La tension aux bornes de
la bobine a pour expression :
𝑼𝑳 = 𝑼𝑬 − 𝑼𝑺
Pendant tOFF Le transistor est bloqué et c’est la bobine qui fournit l’énergie au montage, la
diode D est passante (Fig.1.). La tension aux bornes de la bobine a pour expression :
𝑼𝑳 = −𝑼𝑺
𝟏 𝟏
= (𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 )𝜶𝑻 + [(−𝑼𝑺 )𝑻 − (−𝑼𝑺 )𝜶𝑻]
𝑻 𝑻
= 𝜶𝑼𝑬 − 𝑼𝑺
Puisque la valeur moyenne est nulle, on obtient alors :
𝑼𝑺 = 𝜶𝑼𝑬
Puisque 0 ˂ α ˂ 1, le système fonctionne en abaisseur.
d) Chronogrammes principaux.
Pendant tON :
Le transistor est passant et le courant augmente dans la bobine. On obtient donc :
𝒅𝒊𝑳 𝑼𝑬 − 𝑼𝑺
𝑳 = 𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 ⟹ 𝒊𝑳 (𝒕) = 𝒕 + 𝑰𝒎𝒊𝒏
𝒅𝒕 𝑳
Le courant dans la diode est nul :
𝒊𝑫 (𝒕) = 𝟎
Le transistor est en série avec la bobine :
𝒊𝑻 (𝒕) = 𝒊𝑳 (𝒕)
Pendant tOFF :
Le transistor est bloqué et le courant diminue dans la bobine. On obtient donc :
𝒅𝒊𝑳 −𝑼𝑺
𝑳 = −𝑼𝑺 ⟹ 𝒊𝑳 (𝒕) = 𝒕 + 𝑰𝒎𝒂𝒙
𝒅𝒕 𝑳
La diode est en série avec la bobine :
𝒊𝑫 (𝒕) = 𝒊𝑳 (𝒕)
Le courant dans le transistor est nul :
𝒊𝑻 (𝒕) = 𝟎
On obtient ainsi le chronogramme de la figure ci-dessous.
𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 (𝟏 − 𝜶)𝑼𝑺
∆𝑰𝑳 = 𝑰𝑴 − 𝑰𝒎 = 𝜶𝑻 =
𝑳 𝑳×𝑭
Soit :
(𝟏 − 𝜶)𝑼𝑺
𝑳=
∆𝑰𝑳 × 𝑭
∆IL est l’ondulation crête à crête du courant dans la bobine, F est la fréquence de travail du
convertisseur.
Les selfs utilisées dans les alimentations à découpage doivent en outre supporter les hautes
fréquences (jusqu’à 200KHz). Il faut toujours choisir les modèles préconisés par les
constructeurs.
Choix du condensateur.
Depuis le début de cette partie, on a toujours que la tension US est continue, mais en réalité une
petite variation uS(t) subsiste, comme l’indique la figure ci-dessous.
𝟏
𝒖𝑺 (𝒕) = ∫ 𝒊𝑪 (𝒕)𝒅𝒕
𝑪
∆𝑸
∆𝑼𝑺 =
𝑪
𝟏 ∆𝑰𝑳 𝑻 ∆𝑰𝑳
∆𝑸 = ⟹ ∆𝑼𝑺 =
𝟐 𝟐 𝟐 𝟖×𝑪×𝑭
(𝟏 − 𝜶)𝑼𝑺 (𝟏 − 𝜶)𝑼𝑺
∆𝑰𝑳 = ⟹ ∆𝑼𝑺 =
𝑳×𝑭 𝟖 × 𝑳 × 𝑪 × 𝑭𝟐
Soit :
(𝟏 − 𝜶)𝑼𝑺
𝑪=
𝟖 × 𝑳 × 𝑭𝟐 × ∆𝑼𝑺
Les condensateurs utilisés dans les alimentations à découpage doivent avoir une faible
résistance série (ESR : Effective Serie Resistor). En effet l’ondulation de la tension de sortie
est proportionnelle aux variations de courant du condensateur.
Pour le transistor, il doit posséder une faible résistance et commuter rapidement, on utilise
souvent des transistors MOS.
f) Performances.
Rendement.
Si on considère des composants parfaits (VSAT=0V et VD=0V), le rendement est de 100%,
c'est-à-dire que l’on ne perd pas d’énergie. Mais en réalité la diode a une tension de seuil VD
et le transistor une tension de saturation VSAT à ses bornes quand il conduit. On peut dans ces
conditions calculer le rendement :
𝑼𝑺 (𝑼𝑬 − 𝑽𝑺𝑨𝑻 + 𝑽𝑫 )
𝜼=
𝑼𝑬 (𝑼𝑺 + 𝑽𝑫 )
Avec cette équation on obtient des rendements de l’ordre de 80% à 90%, à comparer aux
rendements des alimentations linéaires de l’ordre de 50%.
Courbe de transfert.
Ondulations de sorties.
L’ondulation du courant dans l’inductance est :
(𝟏 − 𝜶)𝜶𝑼𝑬
∆𝑰𝑳 =
𝑳×𝑭
L’ondulation de la tension de sortie (ESR = 0) est :
(𝟏 − 𝜶)𝜶𝑼𝑬
∆𝑼𝑺 =
𝟖 × 𝑳 × 𝑪 × 𝑭𝟐
1.10. Alimentation non isolée de type élévateur.
En électronique de puissance, ce système est un hacheur parallèle ou convertisseur boost ou
encore step up converter.
a) Schéma de principe.
Le schéma de principe est donné à la figure ci-dessous.
𝑼 𝑳 = 𝑼𝑬
Pendant tOFF Le transistor est bloqué et la bobine fournit l’énergie au montage, la diode D est
passante (Fig.1.). La tension aux bornes de la bobine a pour expression :
𝒅𝒊𝑳
𝑼𝑳 = 𝑳
𝒅𝒕
La tension de sortie, quant à elles, a pour expression :
𝑼𝑺 = 𝑼𝑬 − 𝑼𝑳
Comme le courant diminue dans la bobine, UL ˂ 0, par conséquent UE ˂ US. C’est un élévateur.
𝟏 𝟏
= 𝑼𝑬 𝜶𝑻 + [(𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 )𝑻 − (𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 )𝜶𝑻]
𝑻 𝑻
= 𝜶𝑼𝑬 + (𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 )(𝟏 − 𝜶)
Puisque la valeur moyenne est nulle, on obtient alors :
𝑼𝑬
𝑼𝑺 =
(𝟏 − 𝜶)
Puisque 0 ˂ α ˂ 1 le système fonctionne en élévateur.
d) Chronogrammes principaux.
Pendant tON :
Le transistor est passant et le courant augmente dans la bobine. On obtient donc :
𝒅𝒊𝑳 𝑼𝑬
𝑳 = 𝑼𝑬 ⟹ 𝒊𝑳 (𝒕) = 𝒕 + 𝑰𝒎𝒊𝒏
𝒅𝒕 𝑳
Choix du condensateur.
𝜶𝑰𝑺
𝑪=
𝑭 × ∆𝑼𝑺
f) Performances.
Rendement.
𝑼𝑺 (𝑼𝑬 − 𝑽𝑺𝑨𝑻 )
𝜼=
𝑼𝑬 (𝑼𝑺 + 𝑽𝑫 − 𝑽𝑺𝑨𝑻 )
Courbe de transfert.
Ondulations de sorties.
L’ondulation du courant dans l’inductance est :
𝜶𝑼𝑬
∆𝑰𝑳 =
𝑳×𝑭
L’ondulation de la tension de sortie (ESR = 0) est :
𝜶𝑰𝑺
∆𝑼𝑺 =
𝑪×𝑭
1.11. Alimentation non isolée de type inverseur.
En électronique de puissance, ce système est un hacheur parallèle ou convertisseur buck –
boost ou encore inverting converter.
a) Schéma de principe.
Le schéma de principe est donné à la figure ci-dessous.
𝑼 𝑳 = 𝑼𝑬
Pendant tOFF Le transistor est bloqué et c’est la bobine qui fournit de l’énergie au montage, la
diode D est passante (Fig.1.). La tension aux bornes de la bobine a pour expression :
𝒅𝒊𝑳
𝑼𝑳 = 𝑳
𝒅𝒕
La tension de sortie, quant à elles, a pour expression :
𝑼𝑺 = 𝑼𝑳
𝑻 𝜶𝑻 𝑻
𝟏 𝟏
𝑼𝑳𝒎𝒐𝒚 = ∫ 𝒖𝑳 (𝒕)𝒅𝒕 = [∫ 𝒖𝑳 (𝒕)𝒅𝒕 + ∫ 𝒖𝑳 (𝒕)𝒅𝒕]
𝑻 𝑻
𝟎 𝟎 𝜶𝑻
𝟏 𝟏
= 𝑼𝑬 𝜶𝑻 + [𝑼𝑺 𝑻 − (𝑼𝑺 )𝜶𝑻]
𝑻 𝑻
= 𝜶𝑼𝑬 + 𝑼𝑺 (𝟏 − 𝜶)
Puisque la valeur moyenne est nulle, on obtient alors :
𝜶𝑼𝑬
𝑼𝑺 = −
(𝟏 − 𝜶)
Puisque 0 ˂ α ˂ 1 le système fonctionne en inverseur.
d) Chronogrammes principaux.
Pendant tON :
Le transistor est passant et le courant augmente dans la bobine. On obtient donc :
𝒅𝒊𝑳 𝑼𝑬
𝑳 = 𝑼𝑬 ⟹ 𝒊𝑳 (𝒕) = 𝒕 + 𝑰𝒎𝒊𝒏
𝒅𝒕 𝑳
Le courant dans la diode est nul :
𝒊𝑫 (𝒕) = 𝟎
Le transistor est en série avec la bobine :
𝒊𝑻 (𝒕) = 𝒊𝑳 (𝒕)
Pendant tOFF :
Le transistor est bloqué et le courant diminue dans la bobine. On obtient donc :
𝒅𝒊𝑳 𝑼𝑺
𝑳 = 𝑼𝑺 ⟹ 𝒊𝑳 (𝒕) = 𝒕 + 𝑰𝒎𝒂𝒙
𝒅𝒕 𝑳
La diode est en série avec la bobine :
𝒊𝑫 (𝒕) = 𝒊𝑳 (𝒕)
Le courant dans le transistor est nul :
𝒊𝑻 (𝒕) = 𝟎
On obtient ainsi le chronogramme de la figure ci-dessous.
Choix du condensateur.
𝜶𝑰𝑺
𝑪=
𝑭 × ∆𝑼𝑺
f) Performances.
Rendement.
𝑼𝑺 (𝑼𝑬 − 𝑽𝑺𝑨𝑻 )
𝜼=
𝑼𝑬 (𝑼𝑺 + 𝑽𝑫 )
Courbe de transfert.
Ondulations de sorties.
L’ondulation du courant dans l’inductance est :
𝜶𝑼𝑬
∆𝑰𝑳 =
𝑳×𝑭
L’ondulation de la tension de sortie (ESR = 0) est :
𝜶𝑰𝑺
∆𝑼𝑺 =
𝑪×𝑭
1.12. Transformateur en régime impulsionnel.
1.12.1. Magnétisation.
Dans ce qui suit, nous supposerons que le circuit magnétique du transformateur n’atteint jamais
la saturation.
Si maintenant on ferme K2 à une date t0 postérieure à la date de fermeture de K1, le
transformateur passe brusquement du fonctionnement à vide au fonctionnement en charge. Les
chronogrammes des grandeurs électriques deviennent les suivantes.
On constate notamment une discontinuité des courants primaires et secondaires, mais de telle
sorte que la continuité du flux (et donc de l’énergie) soit assurée. Il y a alors transfert immédiat
d’énergie de la source vers la charge.
1.12.2. Démagnétisation.
L’alimentation fly back transfère indirectement l’énergie de la source à la charge : cette énergie
est stockée transitoirement au sein du circuit magnétique du transformateur.
1.13.3. Analyse des chronogrammes.
Comme les alimentations à découpage non isolées, l’alimentation fly back peut présenter deux
régimes de fonctionnement :
La conduction continue : Le transformateur n’est jamais totalement démagnétisé.
La conduction interrompue : La démagnétisation du transformateur est complète
durant tOFF.
Nous raisonnerons avec l’hypothèse simplificatrice que la tension de sortie est quasiment
constante.
a) La conduction continue.
Le chronogramme est donné à la figure ci-dessous.
Pendant tON, i2 est nul et i1 croît avec la pente UE/L1.
𝑰𝟏𝑴 − 𝑰𝟏𝒎 𝑼𝑬 𝑳𝟏
= ⟹ 𝑼𝑬 = (𝑰 − 𝑰𝟏𝒎 )
𝒕𝑶𝑵 𝑳𝟏 𝜶𝑻 𝟏𝑴
Pendant tOFF, i1 est maintenant nul et i2 décroît avec la pente –US/L2.
𝑰𝟐𝒎 − 𝑰𝟐𝑴 𝑼𝑺 𝑳𝟐
=− ⟹ 𝑼𝑺 = (𝑰 − 𝑰𝟐𝒎 )
𝒕𝑶𝑭𝑭 𝑳𝟐 (𝟏 − 𝜶)𝑻 𝟐𝑴
La continuité de l’énergie impose :
𝟏 𝟏
𝑳𝟏 × 𝑰𝟐𝟏𝑴 = 𝑳𝟐 × 𝑰𝟐𝟐𝑴
𝟐 𝟐
Avec :
𝑵 𝑵
𝑰𝟐𝑴 = 𝑵𝟏 × 𝑰𝟏𝑴 et 𝑰𝟐𝒎 = 𝑵𝟏 × 𝑰𝟏𝒎
𝟐 𝟐
Et finalement
𝑵𝟐 𝜶𝑻
𝑼𝑺 = × × 𝑼𝑬
𝑵𝟏 (𝟏 − 𝜶)
En conduction continue, la tension de sortie est fixée par le rapport cyclique de découpage et
par le rapport de transformation : c’est un exemple d’autorégulation.
b) La conduction interrompue.
Le chronogramme est donné à la figure ci-dessous.
Pendant tON, i2 est nul et i1 croît de 0 à I1M avec la pente UE/L1.
𝑰𝟏𝑴 𝑼𝑬 𝑳𝟏
= ⟹ 𝑼𝑬 = 𝑰
𝒕𝑶𝑵 𝑳𝟏 𝜶𝑻 𝟏𝑴
Pendant tOFF, on distingue deux phases :
La démagnétisation totale, pendant tm ;
Un temps mort, pendant tOFF - tm.
Pendant tm, i2 décroît avec la pente –US/L2 de I2M à 0.
𝑰𝟐𝑴 𝑼𝑺
=
𝒕𝒎 𝑳𝟐
Pendant le temps mort, la charge est alimentée par le condensateur C, alors que les courants et
tensions sont nuls au niveau du transformateur.
La continuité du flux impose :
𝑵𝟏 𝑳𝟏 𝑰𝟏𝑴 = 𝑵𝟐 𝑳𝟐 𝑰𝟐𝑴
Ce qui permet d’exprimer la durée de la démagnétisation :
𝑳𝟐 𝑰𝟐𝑴 𝑵𝟏 𝑳𝟏 𝑰𝟏𝑴 𝑵𝟏 𝑼𝑬
𝒕𝒎 = = × = × 𝜶𝑻
𝑼𝑺 𝑵𝟐 𝑼𝑺 𝑵𝟐 𝑼𝑺
Cette durée doit être inférieure à tOFF = (1-α)T.
Afin d’obtenir l’expression de la tension de sortie dans ce mode de fonctionnement, nous
écrivons que le rendement du montage est unitaire.
𝑰 ×𝒕 𝑰 ×𝜶 𝑼𝟐
𝑷𝑬 = 𝑼𝑬 ̅𝑰𝟏 = 𝑼𝑬 𝟏𝑴𝟐𝑻 𝑶𝑵 = 𝑼𝑬 𝟏𝑴𝟐 et 𝑷𝑺 = 𝑹 𝑺
𝒖
Puisque:
𝜶𝑻
𝑰𝟏𝑴 = × 𝑼𝑬
𝑳𝟏
On obtient alors :
𝑹𝒖 𝑻
𝑼𝑺 = 𝜶𝑼𝑬 √
𝟐𝑳𝟏
On peut tirer :
𝜶𝑻 (𝟏−𝜶)𝑻
𝑳𝟏 = ∆𝑰 𝑼𝑬 et 𝑳𝟐 = 𝑼𝑺
𝟏 ∆𝑰𝟐
Avec :
∆𝑰𝟏 = 𝑰𝟏𝑴 − 𝑰𝟏𝒎 et ∆𝑰𝟐 = 𝑰𝟐𝑴 − 𝑰𝟐𝒎
Les valeurs de L1 et L2 conditionnent la valeur du rapport de transformation.
b) Choix du condensateur de filtrage.
La valeur de C est évaluée à partir de l’ondulation tolérée sur la tension de sortie.
Pendant tON, le condensateur se charge à courant sensiblement constant dans la charge, donc :
∆𝒖𝑺 𝑰𝑺 × 𝒕𝑶𝑵
𝑰𝑪 = −𝑰𝑺 = −𝑪 ⟹𝑪=
𝒕𝑶𝑵 𝑹𝒖 ∆𝒖𝑺
Avec la condition : 𝑹𝒖 𝑪 ≫ 𝑻
𝑁1
𝑁2 𝑈𝐸 − 𝑢𝑠
𝑖1 = 𝑡 + 𝐼𝑚
𝐿
Cette relation devient, au bout de tON :
𝑁1
𝑈 −𝑢𝑠
𝑁2 𝐸
𝐼𝑀 = 𝑡𝑂𝑁 + 𝐼𝑚 (1)
𝐿
Pendant tOFF, quand le transistor se bloque, les polarités des tensions aux bornes des
enroulements s’inversent ; i1 et i2 s’annulent ; la charge est alimentée sous iS = Cte par L et C.
u3 devient suffisamment négative (-UE) pour forcer la conduction de D’’ ; i3 décroît
linéairement de I3M à 0 pendant tm ˂ tOFF.
En prenant une nouvelle origine de temps au début de tOFF :
𝑈𝐸 𝑁 𝑈
𝑖3 = 𝐼3𝑀 − 𝑡 Avec 𝐼3𝑀 = 𝑁1 𝐿 𝐸 𝑡𝑂𝑁
𝐿3 3 1
𝑁2
𝑈𝑆 = 2𝛼 𝑈
𝑁1 𝐸
c) Contrôle.
Que ce soit la charge ou l’interrupteur qui soit résonant, ce n’est plus le rapport cyclique mais
la fréquence de découpage qui est la variable de réglage de telles alimentation : la régulation
d’une alimentation à résonance s’effectuera par variation de fréquence (VCO et non plus
oscillateur PMW).
d) Exemple : Structure de l’abaisseur fonctionnant en commutation douce.
Les chronogrammes et analyses sont complexes, seule une étude poussée des alimentations à
découpage sous l’aspect CEM pourra permettre de comprendre profondément le
fonctionnement, nous ne l’envisageons pas dans le cadre de ce cours.
1.16.1. Alimentation à capacité commutée.
Ces alimentations portent aussi le nom d’alimentations à pompe de charges. Elles n’utilisent
pas d’éléments ferromagnétiques (bobines, transformateurs) et sont ainsi très peu perturbatrices
d’un point de vue CEM. Elles ne concernent cependant que de faibles puissances (quelques
watts au maximum).
a) Principe.
Une capacité commutée comporte un condensateur associé à 2 interrupteurs. On a représenté
ci-dessous une telle capacité, entre une source continue UE et une charge (CU, RU). Les
interrupteurs sont commandés, de façon complémentaire, avec un rapport cyclique de 50%, à
une fréquence f0.
Les valeurs des éléments et de la fréquence sont telles que la tension aux bornes de la charge
évolue de façon négligeable pendant chaque demi-période.
Pendant une demi-période, K1 est fermé alors que K2 est ouvert ; C est chargé sous UE et stocke
la charge Q1 = C.UE.
Pendant la seconde demi-période, K1 est ouver alors que K2 est fermé ; C est maintenant chargé
sous US et stocke la charge Q2 = C.US.
Il y a eu transfert de la charge ∆𝑸 = |𝑸𝟏 − 𝑸𝟐 | pendant cette période, ce qui correspond à un
courant moyen :
∆𝑸 𝑪|𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 |
𝑰= =
𝑻𝟎 𝑻𝟎
𝑻𝟎
Ceci n’est rien d’autre qu’une loi d’Ohm du style : |𝑼𝑬 − 𝑼𝑺 | = 𝑹é𝒒 . 𝑰 où 𝑹é𝒒 = 𝑪
Une capacité commutée consiste donc en la simulation d’une résistance dont la valeur peut être
ajustée par réglage de la fréquence de découpage. Une alimentation réalisée sur ce principe sera
ainsi régulée par la fréquence de découpage.
b) Exemple : Alimentation fonctionnant en abaisseur.
Soit le schéma de la figure ci-dessous.
Pendant la première demi-période : K1 et K2 sont fermés ; K3 et K4 ouverts. C et CU forment un
diviseur de UE.
Pendant la deuxième demi-période : K1 et K2 sont ouverts ; K3 et K4 fermés. C et CU sont en
parallèle et sont chargés sous US.
La tension US est donc inférieure à UE.
En principe, il est souhaitable que le gain en tension de l'étage de sortie soit indépendant de
l'impédance de la charge, ce qui lui permet de s'adapter à des charges de différentes impédances
sans modifier l'amplitude de la tension de sortie et donc sans provoquer de saturation ou de
distorsion inacceptable.
Pour satisfaire à cette condition, il faut une configuration présentant une impédance de sortie
très faible. En effet, dans un amplificateur présentant une impédance de sortie élevée, le gain
en tension sera directement proportionnel à RL. Par contre, pour un amplificateur à faible
impédance de sortie, le gain en tension sera pratiquement indépendant de RL.
Les montages amplificateurs à faible impédance de sortie sont du type collecteur commun
(bipolaire) ou drain commun (MOS). C'est généralement ce type de configuration que l'on
retrouvera dans les étages de sortie de puissance. Un montage collecteur ou drain commun offre
un gain unitaire en tension. Son rôle sera donc de reproduire la tension appliquée à son entrée,
mais avec un courant de sortie élevé.
L'étage précédant l'étage de sortie, souvent appelé étage "driver", devra donc délivrer la pleine
tension du signal de sortie, mais sous une puissance limitée. Cet étage driver aura donc
généralement un gain en tension élevé.
D’une manière générale, de nombreux critères peuvent être pris en compte lors de la sélection
d'un amplificateur. Les points importants sont les suivants :
La puissance de sortie.
Le rendement (c’est le rapport de la puissance utile sur la puissance fournie par
l’alimentation).
La puissance maximale que peut dissiper l'élément actif.
La figure ci-dessous donne la structure d’un amplificateur ainsi que les paramètres
caractéristiques.
Où :
ii, ui et Ri sont respectivement le courant, la tension et l’impédance d’entrée.
i0, u0 et R0 sont respectivement le courant, la tension et l’impédance de sortie.
RL est la résistance de charge.
Le gain en tension a pour expression :
𝒖𝟎 𝑹𝑳
𝑨𝑽 = = 𝑨′𝑽
𝒖𝒊 𝑹𝑳 + 𝑹𝟎
2.1.2. Bilan de puissance.
Les puissances qui entrent en jeu dans le fonctionnement d’un amplificateur sont :
La puissance fournie par l’alimentation à l’amplificateur (Pf) ;
La puissance disponible à l’entrée de l’amplificateur (Pe) ;
La puissance fournie par l’amplificateur à la charge (PS) ;
La puissance dissipée par effet Joule (PP).
L'amplificateur est constitué d'un étage de sortie ne comportant qu'un seul transistor. Le point
de repos se situe approximativement au milieu de la droite de charge. En fonction du signal à
amplifier, il peut donc se déplacer de part et d'autre de ce point le long de la droite de charge.
L'amplificateur est constitué d'un étage de sortie comportant deux transistors complémentaires.
Le point de repos se situe à la limite du blocage de chaque transistor. Pour pouvoir amplifier
les deux alternances d'un signal sinusoïdal, il faut que l'un des transistors amplifie les
alternances positives et le second les alternances négatives.
a) Structure de base.
L'étage de sortie de l'amplificateur à émetteur commun se présente sous la forme illustrée par
la figure ci-dessous.
Les signaux uC(t) et iC(t) sont fournis par la polarisation à laquelle se superpose le signal
alternatif à amplifier.
En se référant à la Figure 2-3, et en sachant que tout signal périodique peut être décomposé en
un signal continu constitué de la valeur moyenne et d'un signal alternatif à valeur moyenne
nulle, on peut écrire
̂ 𝑪 × 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒕)
∆𝒖𝑪 (𝒕) = 𝑼
Cette puissance moyenne peut être décomposée en une puissance due au courant de
polarisation.
Et une puissance utile due aux variations de tension et de courant aux bornes de la charge.
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼
𝑷𝑳𝑨𝑪 =
𝟐
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼
= 𝑼𝑪𝟎 × 𝑰𝑪𝟎 −
𝟐
On vérifie que ce résultat correspond bien à celui obtenu en calculant la puissance délivrée par
l'alimentation
𝑻 𝑻
𝟏 𝟏
𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 = ∫ 𝒑𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 (𝒕)𝒅𝒕 = ∫ 𝑽𝑪𝑪 (𝑰𝑪𝟎 + ∆𝒊𝑪 (𝒕))𝒅𝒕
𝑻 𝑻
𝟎 𝟎
= 𝑽𝑪𝑪 × 𝑰𝑪𝟎
e) Rendement η.
Pour le calcul du rendement on néglige la puissance du signal d'entrée, qui est inférieure de
plusieurs ordres de grandeurs aux autres termes.
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼
𝑷𝑳𝑨𝑪 𝟐
𝜼= =
𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝑽𝑪𝑪 × 𝑰𝑪𝟎
𝑼 ̂ 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝑽𝑪𝑪
̂𝑪 = 𝑼 et 𝑰̂𝑪 = 𝑰̂𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑪𝟎
𝟐
𝑷𝑳𝑨𝑪𝒎𝒂𝒙 𝟏
𝜼= = = 𝟐𝟓%
𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟒
𝑼𝑪𝟎 = 𝑽𝑪𝑪
La Figure 2-8 montre la droite de charge statique et le point de repos pour un tel montage. La
droite de charge dynamique a une pente donnée par la relation suivante.
𝟏 𝟏
𝒎=− = −
𝑹𝟏𝑳 𝒏 𝟐
(𝒏𝟏 ) × 𝑹𝑳
𝟐
𝒏 𝟐
𝑰𝑪𝟎 (𝒏𝟏 )
= 𝟐
𝑽𝑪𝑪 𝑹𝑳
La Figure 2-9 illustre la répartition des puissances pour le cas d'une charge optimale
(transformateur + résistance).
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼
𝑷𝑳𝑨𝑪 𝟐
𝜼= =
𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝑽𝑪𝑪 × 𝑰𝑪𝟎
̂𝑪 = 𝑼
𝑼 ̂ 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝑽𝑪𝑪 et 𝑰̂𝑪 = 𝑰̂𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝑪𝟎
Ces valeurs sont accessibles que si l'on choisit une droite de charge optimale :
𝟐
𝒏
( 𝟏)
𝒏𝟐
𝑼𝑪𝟎 = 𝑽𝑪𝑪 et 𝑰𝑪𝟎 = × 𝑽𝑪𝑪
𝑹𝑳
𝑷𝑳𝑨𝑪𝒎𝒂𝒙 𝟏
𝜼= = = 𝟐𝟓%
𝑷𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝟐
Dans les conditions de rendement maximum, la tension instantanée aux bornes du transistor
peut atteindre 2VCC. Ceci est possible grâce au courant alternatif circulant dans les enroulements
du transformateur. Le tableau ci-dessous permet la comparaison des puissances de polarisation
(repos) et à condition de rendement maximum.
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼 𝑼̂ 𝟐𝑪
𝑷𝑳 = =
𝟐 𝟐𝑹𝑳
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑪
𝑼 𝑼̂ 𝟐𝑪
𝑷𝑹𝑪 = (𝑽𝑪𝑪 − 𝑼𝑪𝟎 ) × 𝑰𝑪𝟎 + = (𝑽𝑪𝑪 − 𝑼𝑪𝟎 ) × 𝑰𝑪𝟎 +
𝟐 𝟐𝑹𝑳
Enfin la puissance absorbée par le transistor Q (polarisation comprise) est donnée par la
relation :
̂ 𝑪 × 𝑰̂𝑸
𝑼 ̂𝑪 𝑼
𝑼 ̂𝑪 𝑼
̂𝑪
𝑷𝑸 = 𝑼𝑪𝟎 × 𝑰𝑪𝟎 − = 𝑼𝑪𝟎 × 𝑰𝑪𝟎 − ( + )
𝟐 𝟐 𝑹𝑪 𝑹𝑳
̂ 𝟐𝑪 𝟏
𝑼 𝟏
= 𝑼𝑪𝟎 × 𝑰𝑪𝟎 − ( + )
𝟐 𝑹𝑪 𝑹𝑳
La Figure 2-11 illustre un cas des droites de charge statique et dynamique pour une quelconque
de charge.
La Figure 2-12 illustre un tel cas de charge. Les surfaces ombrées correspondent aux puissances
dissipées pour la polarisation.
Dans cette figure, on a déplacé les droites de charge statique et dynamique vers la gauche pour
faciliter la représentation graphique. De cette représentation, on voit que le rendement
maximum est nettement inférieur à 25%.
La polarisation d'un tel montage est définie par les relations suivantes :
𝑼𝑬𝟎 = 𝑼𝑩𝟎 − 𝑼𝑱
𝑼𝑬𝟎
𝑰𝑪 ≅ 𝑰𝑬𝟎 =
𝑹𝑬
Impédance de sortie faible. Il est donc mieux adapté aux charges faibles que l'émetteur
commun.
Distorsion plus faible que pour l'émetteur commun.
L'étude des puissances dissipées est, en tous points, comparable à celle du montage émetteur
commun, excepté que la chute de tension apparaît aux bornes de RE au lieu de RC.
b) Rendement η.
Les conditions, pour une valeur déterminée de RE sont :
𝑽𝑪𝑪
𝑼𝑪𝑬𝟎 =
𝟐
Une amplitude maximale du signal AC.
𝑽𝑪𝑪
̂𝑬 =
𝑼
𝟐
Le tableau ci-dessous permet la comparaison des puissances de polarisation (repos) et à
condition de rendement maximum ηmax
La caractéristique de transfert d'un tel montage peut être représentée par la Figure 2-17. Chaque
transistor ayant besoin d'une tension de jonction UJ pour entrer en conduction, il en résulte une
plage morte de 2UJ, soit environ 1.4V répartie de manière à peu près symétrique autour de
l'origine. Celle-ci donne lieu à une distorsion connue sous le nom de "distorsion de cross-over".
Cette caractéristique est tout particulièrement visible pour des signaux de faibles amplitudes.
Lorsque l'entrée est une tension de polarité positive, c'est le transistor Q 1 de type NPN qui
conduit, le transistor complémentaire étant bloqué, alors que pour une polarité négative on se
trouve dans la situation inverse. En aucun moment les deux transistors sont conducteurs
simultanément.
Dans les applications où la distorsion de "cross-over" n'est pas acceptable par exemple pour les
amplificateurs audio, il est nécessaire de modifier la structure de base de l'amplificateur classe
B afin d'éliminer ou tout au moins de réduire drastiquement les non-linéarités.
Une nouvelle classe d'amplificateurs a donc été définie sous la dénomination de la classe AB.
Cette classe fait l'objet d'une étude détaillée au paragraphe suivant.
𝑼̂ 𝟐𝑪
𝑷𝑹𝑳 =
𝟐𝑹𝑳
𝝏𝑷𝑸 𝟐𝑽𝑪𝑪 𝑼 ̂𝟎
= − =𝟎
̂𝟎
𝝏𝑼 𝝅𝑹𝑳 𝑹𝑳
Soit :
𝟐𝑽𝑪𝑪
̂𝟎 =
𝑼
𝝅
Et par conséquent pour la puissance moyenne maximum :
𝟐𝑽𝟐𝑪𝑪
𝑷𝑸𝒎𝒂𝒙 =
𝝅 𝟐 𝑹𝑳
En basse fréquence, vu la faible inertie de la pastille semi-conductrice du transistor de
puissance, c'est la puissance instantanée qui est le facteur de dimensionnement dominant. Cette
puissance instantanée passe aussi par un maximum.
La puissance délivrée par l'alimentation n'est rien d'autre que la somme des puissances dissipées
dans les transistors Q1, Q2 et dans la charge RL.
Figure 2-20 : Répartition des puissances et rendement d'un amplificateur classe AB.
L'amplification de tension en boucle fermée et pour des signaux alternatifs (AC) vaut :
𝑹𝑩
𝑨𝑽,𝑭(𝑨𝑪) = 𝟏 +
𝑹𝑨
Alors qu'en continu (DC) l’amplification s’écrit :
𝑨𝑽,𝑭(𝑨𝑪) = 𝟏
Ce qui assure une bonne stabilité thermique.
b) Limitations du montage.
La première limitation du montage vient de l'utilisation de résistance pour la polarisation des
diodes D1 et D2. En effet pour une polarisation positive du signal de sortie, on a pour la partie
supérieure du push-pull la structure de la Figure 2-22.
𝟏 𝒖𝟎 (𝒕) 𝟏 𝒖𝟎 (𝒕)
𝒊𝑹𝟏 (𝒕) = ≅
𝜷 + 𝟏 𝑹𝑳 𝜷 𝑹𝑳
Ce qui montre que iB1 augmente avec u0. Le courant dans R1 est aussi la somme du courant de
base de Q1 et du courant dans D1.
𝟏 𝑼 ̂ 𝟎𝒎𝒂𝒙 + 𝑽𝑩𝑬(𝑸 ) ]
̂ 𝟎𝒎𝒂𝒙 𝑽𝑪𝑪 − [𝑼 𝟏
=
𝜷 + 𝟏 𝑹𝑳 𝑹𝟏
C'est en ce même point que le courant dans D2 devient maximal et doit être intégralement fourni
par la sortie de l'amplificateur opérationnel.
Les valeurs de R1 et R2 ne peuvent pas descendre en dessous d'une certaine limite correspondant
au courant maximum que peut fournir l'amplificateur opérationnel. Dans un tel cas, le gain en
tension de ce dernier s'en trouverait réduit car son impédance de sortie n'est pas nulle. La limite
inférieure de R1 et R2 se répercute directement sur :
Ces limites sont très restrictives. En pratique, ce genre de montage n'est utilisable que pour des
puissances de sortie inférieures à 1W. De telles limites sont inacceptables et il est de première
importance d'apporter des améliorations au montage élémentaire.
Les améliorations sont multiples. Pour la partie de polarisation de l'étage de sortie, il est
judicieux de remplacer les résistances R1 et R2 par des sources de courant comme indiqué à la
figure ci-dessous.
Figure 2-24 : Etage de sortie avec source de courant pour la polarisation des diodes D1 et D2
Lorsque β est faible, ou lorsque le courant de sortie est très élevé, on peut remplacer les
transistors de sortie par les transistors Darlington dont les différentes structures sont données
sur la figure ci-dessous.
Dalington simples
Darlington composites
(PNP)
(NPN)
A noter que les transistors de puissance de type PNP sont rares et doivent souvent être remplacés
par des montages Pseudo-Darlington ou Darlington composite.
Pour autant que les composants soient bien appariés, le courant de polarisation est
approximativement le même dans les diodes D1, D2 que dans les transistors Q1, Q2.
Toutefois, les puissances dissipées sont très différentes dans ces éléments. En effet :
𝑹𝑬 ≤ 𝟎, 𝟏 × 𝑹𝑳
Figure 2-27 : Polarisation de l'étage de sortie avec résistances en série avec les émetteurs
Pour une charge RL donnée, la puissance de sortie est limitée, dans tous les cas, par la tension
la tension d'alimentation ±VCC :
𝟐
𝑽𝑪𝑪 𝟏
𝑷𝒎𝒂𝒙 ≤ ( ) ×
√𝟐 𝑹𝑳
Si on désire augmenter la puissance, il est nécessaire d'augmenter les tensions d'alimentation.
Dans ce cas, l'amplificateur opérationnel ne pourra être alimenté à des tensions supérieures à
une vingtaine de volts et par conséquent il ne pourra délivrer à sa sortie une tension supérieure
en valeur absolue à ces tensions d'alimentation. L'étage de sortie n'ayant aucun gain en tension
La Figure 2-28 montre un exemple d'étage driver sous la forme d'un amplificateur classe A en
montage émetteur commun.
La charge dans le collecteur de l'étage driver est une charge active sous la forme d'une source
de courant. L'émetteur ne contient pas de résistance de stabilisation thermique, celle-ci étant
assurée par la réaction négative globale.
Une meilleure intégration de ce montage peut être apportée en combinant les éléments de
polarisation de la sortie avec celle de l'étage driver pour aboutir au schéma de la Figure 2-29.
Une capacité de compensation CC est souvent nécessaire afin de créer un pôle dominant connu
permettant la stabilisation, au sens du critère de Nyquist, du circuit en boucle fermée.
L'étage driver peut également être réalisé sous la forme d'un amplificateur différentiel à sortie
asymétrique selon le schéma de principe de la Figure 2-33.
Cette configuration ne nécessite qu'un transistor de plus que celle de la Figure 2-32. Elle est par
contre beaucoup moins critique à réaliser car la sortie différentielle de l'étage d'entrée peut
directement attaquer les deux entrées de l'étage driver, sans que la résistance de charge de l'étage
d'entrée ne soit critique. La Figure 2-34 montre la structure complète d'un amplificateur de
puissance classe AB
La polarisation par la résistance variable RP doit assurer une tension différentielle entre grilles
égale à la somme des tensions de seuil des transistors MOS canal N et canal P.
∆𝒖 = 𝑽𝑻𝑯(𝑷) + 𝑽𝑻𝑯(𝑵)
Les tensions de seuil VTH(P) et VTH(N) ayant des imprécisions importantes, il est nécessaire
d'ajouter des résistances série dans les sources afin de limiter le courant de polarisation. Les
résistances en série avec les grilles sont nécessaires pour assurer la stabilité de la tension de
sortie. En effet sous certaines conditions, le montage "Source follower" peut être instable et
engendrer des oscillations parasites. Les conditions d'instabilités se manifestent par une
impédance d'entrée dont la partie réelle est négative. La Figure 2-36 illustre le cas du montage
en "Source follower" lors d'une tension positive sur la sortie.
∆𝒊𝒊 𝒀𝑳
𝒀𝒊 = = 𝒋𝝎𝑪𝑮𝑺 ×
∆𝒖𝒊 𝒈𝒎 + 𝒀𝑳
On arrive au même résultat en utilisant le théorème de Miller (sur la réaction négative) soit :
∆𝒊𝒊
𝒀𝒊 = = 𝒋𝝎𝑪𝑮𝑺 × (𝟏 − 𝑨𝑽 )
∆𝒖𝒊
Et pour le gain en tension sans le condensateur CGS :
∆𝒖𝟎 𝒈𝒎
𝑨𝑽 = =
∆𝒖𝒊 𝒈𝒎 + 𝒈𝑫𝑺 + 𝒀𝑳
Ce qui donne en négligeant 𝒈𝑫𝑺
𝒈𝒎 𝒀𝑳
𝒀𝒊 ≅ 𝒋𝝎𝑪𝑮𝑺 × (𝟏 − ) = 𝒋𝝎𝑪𝑮𝑺 ×
𝒈𝒎 + 𝒈𝑫𝑺 + 𝒀𝑳 𝒈𝒎 + 𝒀𝑳
Finalement l'impédance d'entrée prend la forme :
𝒈 +𝒀𝑳 𝟏+𝒈𝒎 𝒀𝑳
𝒁𝒊 = 𝒋𝝎𝑪𝒎 = (1.68)
𝑮𝑺 ×𝒀𝑳 𝒋𝝎𝑪𝑮𝑺
𝒈𝒎 𝑹𝟐𝑳
𝕽𝒆 [𝒁𝒊 ] = − <𝟎
[𝟏 + (𝝎𝑪𝑳 𝑹𝑳 )𝟐 ] × 𝑪𝑮𝑺
Cette valeur négative entraîne une instabilité. Pour garantir un retour à la stabilité, il suffit de
placer une résistance RG en série avec la connexion de grille. Cette résistance doit satisfaire la
condition suivante :
𝒈𝒎 𝑹𝟐𝑳
𝑹𝑮 − >𝟎
[𝟏 + (𝝎𝑪𝑳 𝑹𝑳 )𝟐 ] × 𝑪𝑮𝑺
On limitera toutefois RG à la valeur nécessaire (ordre de grandeur typique 100 … 300Ω, car sa
présence dégrade la réponse en fréquence du circuit (pôle RGCGS).
a) Description du phénomène.
En se référant à la Figure 2-39, on constate qu'au repos la polarisation base-émetteur de chaque
transistor vaut UBE0, ce qui détermine le courant de repos IC0. Tout ce passe comme si chaque
transistor fonctionnait en montage émetteur-commun avec une polarisation de la jonction base
émetteur par une source de tension UBE0
Figure 2-39 : Schéma équivalent d'une sortie push pull (transistor supérieur)
constante et égale à UBE0. Ce phénomène entraîne une augmentation du courant IC0 ayant pour
conséquence une augmentation de la puissance dissipée dans le transistor.
𝑻𝑱 − 𝑻𝑨
𝑷𝑬𝑽 =
𝑹𝑻𝑯𝑱𝑨
Avec TA ; la température ambiante et RTHJA ; la résistance thermique entre la jonction et l'air
ambiant.
Sur la Figure 2-41 on a tracé la puissance évacuée pour diverses valeurs de température
ambiante. Il y a équilibre thermique lorsque la puissance évacuée est égale à la puissance
dissipée. Le point d'équilibre est dit stable si toute variation de température entraîne un retour
au point d'équilibre après la phase transitoire. On voit que lorsque la courbe de la puissance
évacuée coupe la courbe de la puissance dissipée, un des points d'intersection correspond à un
point d'équilibre stable tandis que le second est un point d'équilibre instable.
Figure 2-41 : Puissance dissipée et puissance évacuée pour un transistor monté sur un
radiateur
Une troisième méthode, qui présente un grand intérêt et à laquelle on a pratiquement toujours
recours, consiste à modifier la caractéristique de la puissance dissipée P Q(TJ). Une première
possibilité d'atteindre ce but consiste à insérer une résistance RE en série avec l'émetteur de
chaque transistor du push-pull. Ainsi, le courant IC0 doit satisfaire simultanément l'équation de
𝑼𝑩𝑹𝑬𝟎 − 𝑽𝑩𝑬
𝑰𝑪𝟎 =
𝑹𝑬
Comme l'illustre la Figure 2-42 la résistance RE introduit une contre réaction de courant
appliquée en tension qui tend à stabiliser le courant de collecteur.
Cette méthode permet de limiter le courant de repos à une valeur maximale admissible. Les
résistances RE augmentant la résistance interne de sortie de l'étage push-pull, on est amené à les
choisir aussi petites que possible. Pour empêcher la température des jonctions d'atteindre des
valeurs trop élevées, on fixe les transistors sur un refroidisseur, conjuguant ainsi les deux
dernières méthodes pour obtenir un maximum d'efficacité.
Cet amplificateur est constitué d’un amplificateur différentiel (T1 et T2), d’un émetteur commun
T3 chargé par un bootstrapp et de deux Darlington composites, l’un NPN (T4 et T6) et l’autre
PNP (T5 et T7).
La protection contre les surcharges s’effectue par des diodes. Deux contre réaction sont
présentées :
Asservissement du point de repos avec retour unitaire (résistance de 10kΩ) ;
Asservissement dynamique avec retour par diviseur de tension 10kΩ – 430kΩ
permettant d’obtenir le gain en tension souhaité dans la bande de fréquence prévue.
La borne 14 permet, lorsqu’elle est reliée à la masse, de bloquer tous les générateurs de courant.
C’est une protection thermique dont le capteur est extérieur au circuit intégré.
Le schéma suivant représente une application de ce circuit. C’est un amplificateur de puissance
de 20W sur 8 ou 30W sur 4
Le circuit d'entrée se comporte comme un redresseur dont la diode est la jonction base émetteur
du transistor. La polarisation négative UB0 de la base est due à la charge, par le courant iB, du
condensateur CB qui joue en même temps le rôle de condensateur de liaison pour le signal
d'entrée ui. La constante de temps RBCB doit être beaucoup plus grande que la période du signal
à amplifier pour que le condensateur CB n'ait pas le temps de se décharger pendant les durées
de blocage du transistor.
Dans une réalisation pratique, la charge est souvent couplée inductivement au circuit résonnant
dans le but de l'isoler de la tension d'alimentation VCC et de permettre une adaptation
d'impédances. La Figure 2-46 montre une telle réalisation avec en plus une polarisation de la
base du transistor.
2.5.2 Fonctionnement.
Pour l'étude de fonctionnement, on admet que la caractéristique de transfert IC(UBE) du
transistor est linéaire par segment (deux segments, le premier est une droite passant par l'origine,
de pente nulle. Le second est une droite affine coupant l'axe UBE en UJ et de pente gm dans sa
partie active).
On admet que le signal d'entrée est sinusoïdal d'amplitude Ûi, on trouve l'expression du courant
collecteur iC(t) par la relation :
𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕) − 𝐜𝐨𝐬(𝜹)
𝑰𝑪𝑴 × ; pour − δ + 2πn < ωt < δ + 2πn
𝒊𝑪 = { 𝟏 − 𝐜𝐨𝐬(𝜹)
𝟎 ; par ailleurs
On appelle angle de conduction l'angle électrique 2δ pendant lequel le courant de collecteur
iC n'est pas nul.
La tension d'entrée Ûi nécessaire à l'obtention d'une valeur donnée ICM du courant maximum de
collecteur est donnée par la relation :
𝑰𝑪𝑴
̂𝒊 =
𝑼 × [𝟏 − 𝐜𝐨𝐬(𝜹)]
𝒈𝒎
On peut représenter les potentiels aux divers nœuds de l'amplificateur classe C de la Figure 2-
45 ainsi que son courant de collecteur. L'amplitude Û0 du signal de sortie est au plus égale à
VCC dans le cas idéal où la tension de saturation UCEsat du transistor est nulle. Comme pour le
cas des amplificateurs classe A et B, on rapporte cette amplitude à la tension d'alimentation par
la relation :
̂ 𝟎 = 𝒌𝑽𝑪𝑪
𝑼
La tension de sortie s'exprime par :
𝒖𝟎 (𝒕) = 𝒌𝑽𝑪𝑪 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕)
𝐏𝑸 = 𝐏𝒕𝒐𝒕 − 𝐏𝑹𝑳𝑨𝑪
𝑽𝑪𝑪 . 𝑰𝑪𝑴 𝒌
= × [𝐬𝐢𝐧(𝜹) − 𝜹. 𝐜𝐨𝐬(𝜹) − × [𝟐𝜹 − 𝐬𝐢𝐧(𝟐𝜹)]]
𝝅 × [𝟏 − 𝐜𝐨𝐬(𝜹)] 𝟒
La puissance maximum fournie par l'alimentation est obtenue pour δ=π/2, elle vaut :
𝑽𝑪𝑪 . 𝑰𝑪𝑴
𝐏𝒕𝒐𝒕𝑴𝒂𝒙 =
𝝅
Dans ces conditions et pour k=1, la puissance utile est aussi maximum et vaut :
𝑽𝑪𝑪 . 𝑰𝑪𝑴
𝐏𝑹𝑳𝑨𝑪 𝑴𝒂𝒙 =
𝟒
Le rendement η de l'amplificateur, quotient de la puissance utile par la puissance fournie par
l'alimentation, est donné par l'expression :
𝒌 𝟐𝜹 − 𝐬𝐢𝐧(𝟐𝜹)
𝜼= .
𝟒 𝐬𝐢𝐧(𝜹) − 𝜹. 𝐜𝐨𝐬(𝜹)
La Figure 2-49 montre l'intérêt qu'il y a à se rapprocher le plus possible de la valeur limite idéale
k=1. De plus, dans le cas où l'angle de conduction 2δ vaut π et k=1, on se retrouve dans le
cas de l'amplificateur classe B avec un rendement de π/4 qui était justement le rendement
maximum de l'amplificateur classe B.
Plus l'angle de conduction 2δ est petit, plus le rendement augmente, à la limite pour k=1 et
δ=0, on obtiendrait un rendement de 100%. Dans ce cas malheureusement, comme le montre
la relation 2.88, la puissance utile serait nulle. Il s'agit donc d'adopter un compromis.
Le signal rectangulaire résultant est directement utilisé pour attaquer les transistors de sortie
qui sont généralement de type MOS pour les fréquences supérieures à 50kHz.
La sortie de l'étage de puissance est suivie d'un filtre BF qui restitue un signal semblable à celui
d'entrée. Les amplificateurs de classe D ont des rendements élevés et sont de fidélité moyenne.
Ils sont utilisés dans les autoradios.
La Figure 2-51 montre un étage de puissance suivi du filtre BF et de la charge sous forme d'un
haut-parleur.
La droite de charge classique pour les amplificateurs de classe A et AB est remplacée par deux
points de fonctionnement correspondants aux deux états possibles des transistors MOS de
sortie.
On profite de cet étage d'adaptation pour créer des commandes assurant le non-recouvrement
de l'état fermé des transistors de puissance.
La résistance RDSON des transistors MOS dont la valeur croît avec la tension
d'alimentation.
La fréquence de pulsation, puisque chaque commutation provoque une perte d'énergie
dont la valeur est fonction du type de charge et de la capacité en courant de la commande
de grille.
Le choix des diodes de roue libre (et de conduction).
Il existe aussi des oscillateurs pour lesquels la fréquence de sortie dépend de la tension d’entrée.
Ces oscillateurs sont appelés oscillateurs contrôlés en tension (Voltage Controlled Oscillator :
VCO).
1. L’association en boucle d’un amplificateur et d’un circuit sélectif (un filtre). Ce sont
des oscillateurs à réaction. Il existe deux types : les oscillateurs LC et les oscillateurs
à réseau déphaseur.
2. L’association d’un dipôle dont la caractéristique présente une portion à résistance
négative dans un circuit résonnant. Ce sont des oscillateurs à résistance négative.
De nos jours les oscillateurs les plus utilisés les oscillateurs bouclés.
Le critère d’oscillation de Barkhaussen s’énonce donc comme suit : « Pour avoir des
oscillations, le gain de l’amplificateur et celui de la boucle de retour doivent obéir à la
condition suivante :
𝟏 − 𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑) = 𝟎 ⟹ 𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑) = 𝟏 (2)
Soit :
|𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑)| = 1
{
𝒂𝒓𝒈[𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑)] = 𝜋
En pratique on recherche une solution oscillante croissante qui atteindra très vite une limite
stable du fait des limitations (tension d'alimentation, non linéarité des composants) ce qui
revient à définir la condition dite de Nyquist :
|𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑)| > 1
{
𝒂𝒓𝒈[𝑨(𝒑) × 𝑩(𝒑)] = 𝜋
Il existe deux structures principales : les oscillateurs à pont de Wien et les oscillateurs à réseau
déphaseur.
𝟏
𝒁𝒔 = 𝑹(𝒔é𝒓𝒊𝒆)𝑪 = 𝑹 +
𝒋𝑪𝝎
𝑹
𝑽𝑺 𝒁𝒑 𝟏 + 𝒋𝑹𝑪𝝎
𝑩(𝝎) = = =
𝑽𝒆 𝒁𝒑 + 𝒁𝒔 𝑹 𝟏 + 𝒋𝑹𝑪𝝎
𝟏 + 𝒋𝑹𝑪𝝎 + 𝒋𝑪𝝎
𝑹 𝒋𝑹𝑪𝝎
= =
𝟏 − (𝑹𝑪𝝎) + 𝟐𝒋𝑹𝑪𝝎 𝒋𝑹𝑪𝝎 + 𝟏 − (𝑹𝑪𝝎)𝟐 + 𝟐𝒋𝑹𝑪𝝎
𝟐
𝑹+ 𝒋𝑪𝝎
𝒋𝑹𝑪𝝎
𝑩(𝝎) =
𝟏 − (𝑹𝑪𝝎)𝟐 + 𝟑𝒋𝑹𝑪𝝎
Si nous utilisons un amplificateur à gain réel, le gain du pont doit également être un réel. Ce
qui correspond à une fréquence telle que :
𝟏
𝟏 𝑩=
𝝎 = 𝝎𝟎 = ⟹{ 𝟑
𝑹𝑪 𝝋 =𝟎 𝑩
Pour Obtenir une oscillation il suffit de prendre un amplificateur non-inverseur de gain 3 dans
la chaîne directe (figure 7.12).
Il arrive qu'on utilise des techniques plus sophistiquées pour agir sur le gain de l'amplificateur
en fonction de l'amplitude de sa tension de sortie. On dit qu'on fait un contrôle automatique du
gain CAG. La technique de CAG se compose généralement en deux parties, d'abord un circuit
qui permet de déterminer l'amplitude du signal de sortie, il s'agit généralement d'un détecteur
de crête qui fournit une tension continue proportionnelle à l'amplitude du signal. Puis d'un
composant dont la valeur peut varier en fonction d'une tension de commande.
Un exemple est illustré sur la figure 7.8. Le JFET est utilisé comme résistance variable
commandée par VGS à condition que VDS soit faible.
𝑹𝟐
𝑨𝒗 = 𝟏 +
𝑹𝟏 + 𝑹𝑫𝑺
Un exemple de détecteur de crête simple est illustré sur la figure 7.10. Il faut que la constante
de temps R.C soit la plus grande possible pur ne pas avoir d'ondulation.
La figure 7.14 montre un autre oscillateur à pont de Wien. Ici on a utilisé une stabilisation
d'amplitude avec deux diodes têtes bêches, chacune conduisant pendant une alternance du
signal. Quand le signal de sortie devient important, les diodes conduisent, mettant en parallèle
les résistance R1 et R2 ce qui diminue le gain. Pour un signal de sortie faible les diodes sont
bloquées, le gain doit être légèrement supérieur à 3.
(𝑹𝑪𝝎)𝟑
𝑩(𝝎) =
[(𝑹𝑪𝝎)𝟑 − 𝟓𝑹𝑪𝝎] + 𝒋[𝟏 − 𝟔(𝑹𝑪𝝎)𝟐 ]
(𝑹𝑪𝝎)𝟑
|𝑩(𝝎)| =
√[(𝑹𝑪𝝎)𝟑 − 𝟓𝑹𝑪𝝎]𝟐 + [𝟏 − 𝟔(𝑹𝑪𝝎)𝟐 ]𝟐
𝟏 − 𝟔(𝑹𝑪𝝎)𝟐
𝝋𝑩 = −𝑨𝒄𝒕𝒈 [ ]
{ (𝑹𝑪𝝎)𝟑 − 𝟓𝑹𝑪𝝎
La figure 7.16 illustre la variation du gain en fonction de la fréquence, on constate qu'il lui
arrive d'être égale à -180° (opposition de phase), donc on va utiliser un amplificateur inverseur
dans la chaîne directe, et la fréquence d'oscillation sera la fréquence pour laquelle 𝝋𝑩 = −𝝅 =
−𝟏𝟖𝟎°.
𝟏
𝝎𝟎 =
𝑹𝑪√𝟔
Pour obtenir une oscillation avec l'oscillateur à déphasage de la figure 7.17, il faut que le gain
de l'amplificateur inverseur soit égal à -29, A=-R2/R = -29.
Les courbes des figures 7.15 et 7.16 sont celles d'un oscillateur dont fo=6kHz. (R=10.8k,
C=1nF).
On remarquera que la 3ème résistance du déphaseur sert comme 1ère résistance de l'inverseur.
On peut aussi utiliser des amplificateurs à transistor bipolaire ou à effet de champ. Pour le
transistor bipolaire il faut réaliser un gain en tension tel que :
𝑹′𝑪
𝑨 = −𝜷 = −𝟐𝟗
𝒉𝟏𝟏
Avec :
De la même façon, dans le cas de l'amplificateur à JFET, il faut réaliser un gain tel que :
On remarquera que la 3ème résistance du déphaseur sert aussi pour polariser les transistors.
Le principe de fonctionnement de ces oscillateurs est illustré sur la figure 7.19. Une fraction de
la tension aux bornes du circuit accordé est réinjectée à l'entrée d'un amplificateur inverseur
constituant la chaîne directe.
Les calculs montrent que pour qu'il y est oscillation, il faut que les réactances Z1 et Z2 soient
du même type. Deux types de circuit d'accord sont alors possibles :
Lorsque Z3 est une inductance en série avec un condensateur, l’oscillateur est appelé oscillateur
de Clapp.
L'analyse des oscillateurs LC est compliquée, d'abord parce que l'impédance d'entrée de
l'amplificateur à transistor est assez faible st vient shunter le circuit accordé et complique
l'expression du gain de boucle A.B. D'un autre côté, puisque ces oscillateurs sont utilisés pour
des fréquences élevées, le schéma équivalent du transistor en basses fréquences n'est plus
utilisable, il faut le remplacer par le schéma équivalent hybride en π dit schéma de Giacoletto.
En règle générale, on peut utiliser les résultats groupés dans le tableau ci-dessous. Pour les
oscillateurs à transistor Bipolaire, on a :
𝑪𝟏 𝑪𝟐
𝑪=
𝑪𝟏 + 𝑪𝟐
𝑳 = 𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 + 𝟐𝑴
b) Exemples de quartz.
c) Impédance du quartz.
A partir du schéma électrique, on trouve l’expression de l’impédance :
𝟏 𝝎 𝝎
𝑹+𝒋 (𝝎 − 𝝎𝑺 )
√𝑳𝑸 𝑪𝑸 𝑺 𝟏
𝒁= ×
𝒋𝝎𝑪𝑴
𝟏 𝟏 𝟏 𝝎 𝝎
𝑹 + 𝒋𝝎√𝑳 (𝑪 + 𝑪 ) × (𝝎 − 𝝎𝑷 )
𝑸 𝑴 𝑸 𝑷
On constate que les fréquences fP et fS sont proches. Entre ces deux fréquences, le quartz a un
comportement inductif ; si non, il est capacitif.
La durée de l’étape 1 (sortie à l’état bas) est liée à la constante R2C1 correspondant à la charge
de C1, et la durée de l’étape 2 (sortie à l’état haut) sera liée à R3C2 correspondant à la charge de
C2. Vu qu’ici les charges des condensateurs sont indépendantes, il est aisé d’obtenir un rapport
cyclique différent.
La tension aux bornes d’un condensateur avec une charge initiale non-nulle est donnée par :
𝑡
𝑢𝐶 = [(𝑈𝐶.𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 − 𝑈𝐶.𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 ) × 𝑒 −𝑅𝐶 ] + 𝑈𝐶.𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙
En regardant C2, juste avant que Q2 commute, la broche gauche de C2 est au potentiel base-
émetteur de Q1 et sa patte droite est à VCC. La tension aux bornes de C2 est donc :
Juste après la commutation de Q2, la broche droite de C2 est maintenant à 0V ce qui conduit
l’autre broche de C2 à :
À cet instant, la patte gauche de C2 doit se charger de nouveau jusqu’à 𝑉𝐵𝐸.𝑄1. C’est le temps
de cette charge qui va fixer la moitié de la période du multivibrateur (l’autre provenant de C1,
est suivant le même raisonnement). Dans l’équation de charge d’un condensateur présentée au-
dessus, en remplaçant les variables :
𝑢𝐶 = 𝑉𝐵𝐸.𝑄1
𝑈𝐶.𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 = 𝑉𝐶𝐶 − 𝑉𝐵𝐸.𝑄1
𝑈𝐶.𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 = 𝑉𝐶𝐶
On obtient :
𝑡
𝑉𝐵𝐸.𝑄1 = [((𝑉𝐶𝐶 − 𝑉𝐵𝐸.𝑄1 ) − 𝑉𝐶𝐶 ) × 𝑒 −𝑅𝐶 ] + 𝑉𝐶𝐶
D’où on tire :
𝑉𝐶𝐶 − 𝑉𝐵𝐸.𝑄1
𝑡 = −𝑅𝐶 × ln ( )
𝑉𝐶𝐶 − 2𝑉𝐵𝐸.𝑄1
Pour que ce circuit fonctionne, on doit avoir : 𝑉𝐶𝐶 ≫ 𝑉𝐵𝐸.𝑄1 (par exemple 𝑉𝐶𝐶 = 5𝑉, 𝑉𝐵𝐸.𝑄1 =
0.6𝑉). On peut alors simplifier l’équation précédente.
𝑡 = 𝑅𝐶 × ln 2
La période du multivibrateur est donc :
𝑡 = 2𝑅𝐶 × ln 2
Fonctionnement.
A l’instant t=0, supposons que Vs=+Vsat et que le condensateur est déchargé, on obtient :
𝑉− = 0
𝑅1
𝑉+ = 𝑉 = 𝑉ℎ
𝑅1 + 𝑅2 𝑠𝑎𝑡
𝑑𝑉 −
𝑉 − + 𝑅𝐶 = 𝑉𝑠 = −𝑉𝑠𝑎𝑡
𝑑𝑡
La solution à cette équation a pour forme :
𝑡−𝑡1
𝑉 − = 𝜆𝑒 − 𝑅𝐶 − 𝑉𝑠𝑎𝑡
Avec :
𝑉 − (𝑡 = 𝑡1 ) = 𝑉ℎ = 𝜆 − 𝑉𝑠𝑎𝑡 ⟹ 𝜆 = 𝑉ℎ + 𝑉𝑠𝑎𝑡
Finalement :
𝑡−𝑡1
𝑉 − (𝑡) = (𝑉ℎ + 𝑉𝑠𝑎𝑡 )𝑒 − 𝑅𝐶 − 𝑉𝑠𝑎𝑡
Le condensateur se décharge pour atteindre à l’infini -Vsat. Lorsque 𝑉 − (𝑡) atteint 𝑉𝑏 , 𝑉 + > 𝑉 −
et la sortie bascule à nouveau à +𝑉𝑠𝑎𝑡 .
Soit t2 cet instant, 𝑉 + prend encore la valeur de 𝑉ℎ :
Les mêmes raisonnements que précédemment nous donne :
𝑡−𝑡2
𝑉 − (𝑡) = (𝑉𝑏 − 𝑉𝑠𝑎𝑡 )𝑒 − 𝑅𝐶 + 𝑉𝑠𝑎𝑡
Le condensateur se charge à nouveau et 𝑉 − (𝑡) croit. Lorsqu’elle atteint 𝑉ℎ , il y aura un nouveau
basculement de Vs à –Vsat. Un nouveau cycle recommence.
Chronogramme.
Calcul de la période.
L’état bas du signal Vs de t1 à t2 nous permet d’écrire :
𝑡2 −𝑡1
𝑉 − (𝑡2 ) = (𝑉ℎ + 𝑉𝑠𝑎𝑡 )𝑒 − 𝑅𝐶 − 𝑉𝑠𝑎𝑡 = 𝑉𝑏
𝑅1
𝑉ℎ + 𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑅1 + 𝑅2 𝑉𝑠𝑎𝑡 + 𝑉𝑠𝑎𝑡
𝑡2 − 𝑡1 = 𝑅𝐶 ln = 𝑅𝐶 ln
𝑉𝑏 + 𝑉𝑠𝑎𝑡 𝑅
− 𝑅 +1 𝑅 𝑉𝑠𝑎𝑡 + 𝑉𝑠𝑎𝑡
1 2
D’où on tire :
2𝑅2
𝑡2 − 𝑡1 = 𝑅𝐶 ln (1 + )
𝑅1
La période T a pour expression :
𝟐𝑹𝟐
𝑻 = (𝒕𝟐 − 𝒕𝟏 ) + (𝒕𝟑 − 𝒕𝟏 ) = 𝟐𝑹𝑪 𝐥𝐧 (𝟏 + )
𝑹𝟏
Le 555 est un circuit intégré utilisé dès que la notion de temps est importante dans un montage.
C’est un circuit intégré à la fois très connu et très simple. Il s'agit d'un timer en boîtier DIL8: il
comporte donc deux rangées de 4 pattes. Il fonctionne aussi bien en astable qu’en monostable
et ne requiert que trois composants périphériques, deux résistances et un condensateur.
On retiendra que le 555 peut être alimenté sous une tension continue comprise entre 4,5 et 16V
et qu'il peut débiter un courant avoisinant la valeur, très confortable, de 200mA. En mode
astable, il est capable de fonctionner à une fréquence maximale de 500kHz. La précision (timing
error) est très bonne, surtout en mode monostable (temporisateur).
2
Lorsque la tension aux bornes de C dépasse 3 𝑉𝐶𝐶 , on obtient :
+
2 −
2
𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑈𝐶 (0) > 𝑉𝐶𝐶 > 𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑆 = 1
3 3 } ⟹ 𝑄 = 1 ⟹ 𝑉𝑆 = 0
+
1 −
2
𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑉𝐶𝐶 < 𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑈𝐶 (0) > 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑅 = 0
3 3
Si Q=1 alors T est saturé. La sortie du premier comparateur passe à 1 et commande la bascule
sur "set". La sortie de cette bascule qui, à l'origine, était à 0, passe à 1. Ce qui rend le transistor
passant. Ce transistor court-circuite alors le condensateur C en dérivant vers la masse son
courant de charge. Le condensateur se décharge via la broche 7 et R2: la tension à ses bornes
diminue.
1
Lorsque celle-ci sera au-dessous de 3 𝑉𝐶𝐶 , on obtient :
+
1 −
2
𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑈𝐶 (0) < 𝑉𝐶𝐶 < 𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑆 = 0
3 3 } ⟹ 𝑄 = 0 ⟹ 𝑉𝑆 = 𝑉𝐶𝐶
+
1 −
1
𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑉𝐶𝐶 > 𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑈𝐶 (0) < 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑅 = 1
3 3
Le transistor est bloqué et ne s'oppose plus à la charge du condensateur. Le condensateur
recommence de se charger et nous nous retrouvons dans la situation initiale.
2
Lorsque la tension aux bornes de C dépasse 3 𝑉𝐶𝐶 , on obtient :
+
2 −
2
𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑈𝐶 (0) > 𝑉𝐶𝐶 > 𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑆 = 1
3 3 } ⟹ 𝑄 = 1 ⟹ 𝑉𝑆 = 0
+
1 −
2
𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑉𝐶𝐶 < 𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑈𝐶 (0) > 𝑉𝐶𝐶 ⟹ 𝑅 = 0
3 3
Un nouveau cycle recommence.
Dans cette configuration, la période T des créneaux du signal Vs est donnée par la formule :
𝑇 = (𝑅1 + 2𝑅2 ) × 𝐶 × ln 2
𝑇𝐻 = (𝑅1 + 𝑅2 ) × 𝐶 × ln 2
𝑇𝐵 = 𝑅2 × 𝐶 × ln 2
Il en résulte que le rapport cyclique (duty cycle, en anglais), défini comme le quotient de la
durée du niveau haut par la durée totale du cycle, est donné par:
𝑇𝐻 𝑅1 + 𝑅2
𝛼= =
𝑇 𝑅1 + 2𝑅2
Il sera donc très voisin de 50 % (d'où un signal quasi symétrique) si R1 est beaucoup plus petite
que R2. A noter que la résistance R2 est souvent remplacée par un ajustable, ce qui permet de
faire varier très aisément la période du signal, et par conséquent sa fréquence.
U1:A C1 U1:B
Ve2
Vs1
Vs
1 2 3 4
R1
C1
Ve2
R1
C1
Ve2
Vs1
R1
Vdd
Un courant circule en sens inverse à travers C1. Il y a inversion de polarité. La tension aux
bornes de C1 prend la forme :
−𝑡 −𝑡
𝑈𝐶 (𝑡) = 𝑉𝑆1 − 𝑉𝑒2 = −𝑉𝑆2 (1 − 𝑒 𝑅1 𝐶 ) ⟹ 𝑉𝑒2 = 𝑉𝐷𝐷 × (1 − 𝑒 𝑅1 𝐶 )
4093
R1
10k
C1
1nF
Selon que le signal de sortie peut être redéclenché ou non pendant qu’il est « excité », on
distingue deux types de circuits monostables :
a) Monostable à transistors.
Fonctionnement :
𝑉 − = −𝑅𝑖 − = 0
Le comparateur a deux états possibles (-Vsat et +Vsat). Le condensateur est donc considéré
comme initialement chargé. Alors aucun courant ne circule dans le circuit R1, R2 et C, par
conséquent 𝑉 + = 𝑉𝑟é𝑓
Pour faire basculer le montage, il faut appliquer une impulsion supérieure à 𝑉𝑟é𝑓 sur l’entrée
inverseuse de l’A.O.P.
𝑉 + < 𝑉 − ⟹ 𝑉𝑆 = −𝑉𝑠𝑎𝑡
-Vsat
V+
R2 C1 Vs
R1
VREF
𝑑𝑢𝐶
𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 = (𝑅1 + 𝑅2 )𝐶 + 𝑢𝐶
𝑑𝑡
La solution de cette équation s’écrit sous la forme :
(𝑡−𝑡1)
𝑢𝐶 (𝑡) = (𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 ) − [(𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 ) − 𝑢𝐶 (𝑡1)] × 𝑒 − 𝜏
Avec :
𝜏 = (𝑅1 + 𝑅2 )𝐶
Donc :
(𝑡−𝑡1)
𝑢𝐶 (𝑡) = (𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 ) − 2𝑉𝑆𝑎𝑡 × 𝑒 − 𝜏
𝑉𝑟é𝑓 −𝑉 +
En remplaçant 𝑢𝐶 (𝑡) par sa valeur dans l’équation (1) et sachant que 𝑖 = , on obtient :
𝑅1
𝑉𝑟é𝑓 − 𝑉 + (𝑡−𝑡1)
𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 = (𝑅1 + 𝑅2 ) + (𝑉𝑟é𝑓 + 𝑉𝑆𝑎𝑡 ) − 2𝑉𝑆𝑎𝑡 × 𝑒 − 𝜏
𝑅1
D’où on tire :
(𝑡−𝑡1)
2𝑅1
𝑉 + (𝑡) = 𝑉𝑟é𝑓 − 𝑅 𝑉𝑆𝑎𝑡 × 𝑒 − 𝜏 (5)
1 +𝑅2
2𝑅1
𝑉 + (𝑡1) = 𝑉𝑟é𝑓 − 𝑉 <0
𝑅1 + 𝑅2 𝑆𝑎𝑡
Le basculement de l’AOP aura lieu à partir de cet instant (𝑉𝑆 = +𝑉𝑆𝑎𝑡 ) et le courant circule en
sens inverse, le condensateur se décharge. On obtient le schéma de la figure ci-dessous.
+Vsat
V+
R2 C1 Vs
R1
VREF
S’agit-il de mémoriser Q = 0 où Q = 1 ?
− +
1
𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑉𝑐𝑐 > 𝑉𝐴𝑂𝑃2 = 𝑉 ⟹𝑅=0
3 𝑐𝑐 𝑄=1
+ ⟹{
−
2 +
2 𝑉𝑆 = 0
𝑉𝐴𝑂𝑃1 = 𝑉 < 𝑉𝐴𝑂𝑃1 = ( 𝑉𝑐𝑐 ) ⟹ 𝑆 = 1}
3 𝑐𝑐 3
Le transistor se sature et la tension en sortie revient à l’état initial, alors que celle aux bornes
du condensateur ne l’est plus. Il faudra, attendre 5𝜏 (où 𝜏 = RC) pour que toutes les grandeurs
reviennent à l’état stable.
R1
U1:A U1:B
1 C1 5
Ve 3 4
2 6 Vs
R2
Lorsque uc atteint le seuil de basculement (VT) de la deuxième porte, la sortie de celle-ci bascule
à l’état bas, ce qui fait basculer la sortie de la première porte à l’état haut, freinant ainsi la charge
du condensateur jusqu’à l’obtention de l’état stable.
Si on suppose que VT=VDD/2, la durée du monostable aura pour expression :
𝑇 = 𝑅𝐶 ln 2
𝑅
Si VS1 = +Vsat, le condensateur se décharge jusqu’à 𝑉𝑆2 = − 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡 .
2
𝑅1
Si VS1 = -Vsat, le condensateur se charge jusqu’à 𝑉𝑆2 = 𝑅 𝑉𝑠𝑎𝑡 .
2
Calcul de la période.
Le courant à travers R est donnée par :
𝑉𝑆1 𝑑𝑉𝑆2
𝑖𝑅 = = −𝐶
𝑅 𝑑𝑡
Si 𝑉𝑆1 = −𝑉𝑆𝑎𝑡 , le condensateur se charge et la relation précédente nous conduit à :
𝑉𝑆𝑎𝑡
𝑉𝑆2 = 𝑡+𝐾 (6)
𝑅𝐶
𝑅 𝑅
A l’instant t=0, 𝑉𝑆2 = − 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 , ce qui permet de déterminer la constante 𝐾 = − 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 . En
2 2
définitive, on a :
𝑉𝑆𝑎𝑡 𝑅1
𝑉𝑆2 = 𝑡 − 𝑉𝑆𝑎𝑡
𝑅𝐶 𝑅2
𝑅
La charge prend fin lorsque 𝑉𝑆2 = 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 , soit t1 cet instant. L’équation précédente nous
2
donne :
𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 𝑅 𝑅
𝑉𝑆𝑎𝑡 = 𝑡1 − 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 ⟹ 𝑡1 = 2𝑅𝐶 𝑅1 (7)
𝑅2 𝑅𝐶 2 2
A partir de cet instant on obtient 𝑉𝑆1 = 𝑉𝑆𝑎𝑡 , le condensateur se décharge et la relation (6)
devient :
𝑉𝑆𝑎𝑡 𝑅1
𝑉𝑆2 = − 𝑡 + 𝑉𝑆𝑎𝑡
𝑅𝐶 𝑅2
𝑅
La décharge prend fin lorsque 𝑉𝑆2 = − 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 , soit t2 la durée de cette décharge. L’équation
2
précédente nous donne :
𝑅 𝑉𝑆𝑎𝑡 𝑅 𝑅
− 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 = − 𝑡2 + 𝑅1 𝑉𝑆𝑎𝑡 ⟹ 𝑡2 = 2𝑅𝐶 𝑅1 (6)
2 𝑅𝐶 2 2
𝑹𝟏
𝑻 = 𝒕𝟏 + 𝒕𝟐 = 𝟒𝑹𝑪
𝑹𝟐
Pour faire varier la fréquence d’un oscillateur en fonction d’une tension de commande, il s’agit
de faire varier la valeur d’un des composants dont dépend la fréquence. Pour ce faire, plusieurs
techniques peuvent être utilisées, nous étudierons celle à AOP et celle à diode varicap.
𝑅1
𝑉𝑇1,2 = ± 𝑉
𝑅2 𝑠𝑎𝑡
Par contre, la pente du signal triangulaire dépend de la tension d'entrée u1(t) appliquée à
l'intégrateur. En effet, pour une valeur constante de u1(t) = −U1, on a :
𝑡
1 𝑈1
𝑢3 (𝑡) = − ( ∫ 𝑢1 (𝑡)𝑑𝑡 + 𝑢𝐶0 ) = 𝑡 + 𝑢3 (0)
𝑅𝐶 𝑅𝐶
0
𝑅 𝑅
En supposant 𝑢3 (0) = − 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡 , la période la durée du passage du signal de − 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡 à
2 2
𝑅
+ 𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡 . Elle a pour expression :
2
𝑅1 𝑉𝑠𝑎𝑡
𝑇 = 4𝑅𝐶 ×
𝑅2 𝑈1
𝟏 𝑹𝟐 𝟏
𝒇(𝒖𝟏 ) = × 𝒖𝟏
𝟒𝑹𝑪 𝑹𝟏 𝑽𝒔𝒂𝒕
On notera que le circuit VCO n'est rien d'autre qu'un modulateur de fréquence permettant de
remplacer un signal d'amplitude variable (u1(t)) par un signal d'amplitude constante mais de
fréquence variable (u3(t) ou u4(t)). L'information ne se trouve plus dans l'amplitude instantanée
mais dans la fréquence ; c'est le principe utilisé en radio FM pour transmettre les signaux en
modulation de fréquence.
Filtrer un signal, c’est lui faire traverser un ensemble de dispositif électroniques, pour :
Si le filtre est linéaire, le contenu spectral de Y(jω) ne peut être plus riche que celui de X(jω).
Le filtre se contente alors d’amplifier ou d’atténuer certaines composantes présentes dans X(jω).
Un filtre non linéaire, au contraire, fait apparaître des composantes inexistantes dans X(jω). La
plupart des filtres sont linéaires. Ce sont les seuls que nous étudierons dans ce cours.
On distingue par ailleurs les filtres analogiques et les filtres numériques. Les premiers agissent
directement sur le signal analogique d’entrée. Ils sont constitués d’un ensemble de composants
analogiques (résistances, condensateurs, inductances, éléments actifs). Les seconds requièrent
une numérisation préalable du signal d’entrée, dont ils modifient les valeurs ainsi numérisées à
l’aide d’un ensemble d’opérateurs numériques (multiplieurs, additionneurs, éléments à délai).
Nous n’étudierons ici que la synthèse des filtres analogiques.
distance de signaux téléphoniques sur paires cuivrées : afin de minimiser le nombre de câbles
à poser, on fait passer plusieurs communications sur le même câble. A la réception, il est donc
nécessaire de démultiplexer le signal transmis, afin de reconstituer les signaux de départ. Ceci
s’effectue en deux étapes :
On trouve par ailleurs des filtres électriques dans bon nombres d'appareils électroniques grand-
public (appareils audio, vidéo, appareils électroménagers).
En HF on utilise des filtres passifs LC. Cependant leur principal défaut reste leur
difficile intégration, car les inductances sont volumineuses, lourdes et coûteuses.
En BF on utilise des filtres actifs, qui permettent l’obtention de composants intégrés
(filtres à capacités commutées).
4.1.2. Historique.
Les technologies utilisées pour réaliser les opérations de filtrage ont connu une évolution
fulgurante au cours du XXème siècle. Entre 1920 et 1960, la conception de la grande majorité
des filtres étaient basés sur des circuits RLC (passifs). Les techniques d'approximations
analytiques datent de cette époque, ainsi que les techniques de synthèse LC. On retiendra les
noms de Cauer, Piloty, Darlington, et Belevitch (belge, professeur a l'UCL, directeur de
recherches chez Phillips Research, Bruxelles), qui ont énormément contribué au développement
de ces techniques.
Il a fallu attendre le milieu des années 1960 (c.-à-d. le développement en grande série
d’amplificateurs opérationnels) pour voir arriver les filtres actifs discrets (RCAO : RC+Ampli
Opérationnel), capables d’effectuer en une même opération filtrage et amplification. L’intérêt
économique de ce type de filtre s’est révélé dans les années 1970, avec l’arrivée des circuits
intégrés qui intègrent amplificateur opérationnel, résistances, et capacités. C'est également à
cette époque que sont apparus les filtres d'onde, sous l'impulsion de Fettweis (belge, professeur
à l'université de Bochum).
Les années 1980 ont vu le développement des circuits à capacités commutées, et l'arrivée des
processeurs de signaux numériques, qui ont ouvert la voie au filtrage numérique. Les
professeurs Boite et Leich, qui ont enseigné ces matières à la FPMs, ont été parmi les pionniers
dans la conception de ce type de filtres.
Plus récemment des filtres analogiques VLSI sont apparus, avec des techniques de synthèse qui
leur sont propres. Il est ainsi possible de nos jours de concentrer sur un espace très réduit des
filtres d’ordre très élevés. On en produit des dizaines de millions de filtres chaque année à
travers le monde.
4.1.3. Définitions.
a) Réponse en fréquence ou fonction de transfert 𝑻(𝝎).
C’est une fonction mathématique qui décrit le comportement en fréquence d’un filtre.
𝑼𝑺
𝑻(𝝎) =
𝑼𝑬
𝑼𝑺 𝑼𝑺.𝒆𝒇𝒇 𝒖̂𝑺
𝑻((𝝎) = |𝑻((𝝎)| = | |= =
𝑼𝑬 𝑼𝑬.𝒆𝒇𝒇 𝒖̂𝑬
𝟏
𝑨(𝝎) =
𝑻(𝝎)
𝑼𝑺
𝝋𝒖𝑺 /𝒖𝑬 = 𝝋𝒖𝑺 − 𝝋𝒖𝑬 = 𝒂𝒓𝒈𝑼𝑺 − 𝒂𝒓𝒈𝑼𝑬 = 𝒂𝒓𝒈 ( ) = 𝒂𝒓𝒈[𝑻((𝝎)]
𝑼𝑬
c) Décibel
En acoustique physiologique, on constate que la sensation est proportionnelle au logarithme de
la pression acoustique. Ceci a conduit à la définition d’échelles logarithmiques pour la mesure
des gains. Les gains en décibels sont définis par :
Valeurs remarquables.
Une multiplication du gain par 2 correspond à une augmentation de 3dB, tandis qu’un division
par 2 correspond à une diminution de 3dB.
d) Fréquence de coupure.
La fréquence pour laquelle la tension de sortie est atténuée de √2 par rapport à sa valeur
maximale s’appelle fréquence de coupure.
𝐺𝑀𝑎𝑥
𝐺(𝜔𝐶 ) =
√2
C’est aussi la fréquence pour laquelle le gain est atténué de -3dB par rapport au gain maximum.
e) Diagrammes de Bode.
La gamme des fréquences appliquées aux montages électriques étant très large, lors du tracé
des fonctions de transfert, on utilise une échelle logarithmique pour l’axe des fréquences. Soit
f0 une fréquence caractéristique d’un système (par exemple une fréquence de coupure). Les
diagrammes de Bode de ce système sont les courbes du gain (en dB) et de la phase de la fonction
de transfert, en fonction de log(f/f0) = log(ω/ω0).
La représentation de Bode utilise donc pour les abscisses une échelle logarithmique en
coordonnées réduites et pour les ordonnées une échelle en décibels.
Le tracé rigoureux d’une fonction de transfert est souvent une opération fastidieuse et dans de
nombreux cas une représentation approximative est suffisante. Les courbes sont en général
tracées sous leur forme asymptotique.
f) Bande passante.
C’est la gamme de fréquence à l’intérieure de laquelle le filtre laisse passer le
signal.
Un affaiblissement nul dans la bande de fréquence que l’on désire conserver (Bande
passante).
Un affaiblissement infini dans la bande que l’on désire éliminer (Bande atténuée).
Suivant le type de réponse que l’on désire obtenir, on est amené à définir 4 familles de filtres :
Les filtres passe-bas, qui laissent passer tous les signaux de fréquence inferieure à la
fréquence de coupure.
Les filtres passe-haut, qui laissent passer tous les signaux de fréquence supérieure à la
fréquence de coupure.
Les filtres passe-bande, qui laissent passer tous les signaux de fréquence comprise entre
la fréquence de coupure basse et la fréquence de coupure haute.
Les filtres rejecteur ou coupe bande, qui laissent passer tous les signaux de fréquence
se situant en dehors de la bande comprise entre la fréquence de coupure basse et la
fréquence de coupure haute.
T T
Tmax Tmax
fC f fC f
T T
Tmax Tmax
Il est impossible pratiquement de réaliser de tels filtres. Ainsi se contente-t-on d’approcher cette
réponse idéale en :
Plus un filtre se rapproche d’un filtre idéal plus les bandes de transition sont étroites ;
l’atténuation Amax est faible et l’atténuation Amin est élevée.
Plus un filtre se rapproche d’un filtre réel, plus il nécessite de composants et en plus il est
coûteux. Il faudra donc trouver un compromis entre les performances d’un filtre et un nombre
élevé de composants. Pour parvenir à ce but on définit un gabarit à l’intérieur duquel la courbe
d’atténuation doit impérativement se trouver.
Les filtres numériques sont réalisés à partir de structure intégrée micro programmable
(DSP). Ils sont totalement intégrables, souples et performants. Ils sont pour l’instant
limités à des fréquences Pas trop élevées (<100MHz). On ne les utilisera pas si on doit
limiter la consommation et ils nécessitent un pré-filtrage pour Eviter le repliement
spectral avant la numérisation du signal et un post-filtre de lissage.
Les filtres analogiques se divisent eux-mêmes en deux catégories :
Les filtres passifs qui font appels essentiellement à des composants passifs
(bobines, condensateurs et résistances). Ils Sont actuellement utilisés pour les
hautes fréquences.
Les filtres actifs sont constitués de condensateurs, de résistances et d’éléments
actifs qui sont essentiellement des amplificateurs opérationnels ou des
transistors. Ils sont moins encombrants, faciles à Concevoir et moins coûteux
que les filtres passifs mais restent limités en fréquence (<1MHz). Ils
consomment plus et nécessitent une source d’alimentation.
Depuis le début des années 80 sont apparus des filtres actifs à capacité commutée. Ils Permettent
de programmer la fréquence de coupure et d’être intégrable.
𝑗𝑋
Filtre du premier ordre passe-haut : 𝑇(𝑗𝜔) = 𝑇(𝑗𝑋) = 𝐴 1+𝑗𝑋
𝜔
Avec 𝑋 = 𝜔 .
𝐶
Un phénomène de résonnance apparaît, d’autant plus marqué que m est grand et les courbes de
gain peuvent s’écarter sensiblement des formes asymptotiques au voisinage de ω = ωC.
Ainsi pour le filtre passe-bas, la forme asymptotique n’est utilisable que pour les valeurs de Q
inférieures à 0,5.
La courbe de réponse du filtre passe-haut est symétrique de la courbe du passe-bas par rapport
à la droite X = 1. A titre d’exercice, tracer la courbe asymptotique du gain pour un filtre passe-
haut et celle pour un filtre passe-bande du second ordre quand Q est petit et vérifier que les
asymptotes ont des pentes de +20dB et -20dB.
Pour des amortissements très forts, la fonction de transfert peut se décomposer en un produit de
fonctions de transfert du premier ordre ; le système se comporte comme une cascade de cellules
du premier ordre ayant des fréquences de coupures différentes.
Fonction de transfert.
𝑉𝑆 1 1 𝐴
𝑇(𝑗𝜔) = = = 𝜔 = 𝜔
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 1 + 𝑗 1+𝑗𝜔
1 0
𝑅𝐶
1
Avec : 𝜔0 = 𝑅𝐶 et A = 1 ;
𝑉𝑆 1 1 𝐴
𝑇(𝑗𝜔) = = = =
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝜔 𝐿 1 + 𝑗 𝜔 1 + 𝑗 𝜔
𝑅 𝑅 𝜔0
𝐿
𝑅
Avec : 𝜔0 = et A = 1 ;
𝐿
1
|𝑇(𝑗𝜔)| =
𝜔 2
√1 + (
𝜔0 )
𝜔 2
|𝑇(𝑗𝜔)|𝑑𝐵 = 20 log|𝑇(𝑗𝜔)| = −10 log [1 + ( ) ]
𝜔0
𝜔
𝑎𝑟𝑔[𝑇(𝑗𝜔)] = 𝜑 = −𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 ( )
𝜔0
Fonction de transfert.
1
𝑉𝑆 𝑗𝐶𝜔 1
𝑇(𝑗𝜔) = = =𝐴
𝑉𝐸 𝑅 + 𝑗𝐿𝜔 + 1 𝜔 𝜔 2
𝑗𝐶𝜔 1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 𝑅 𝐶
Avec 𝜔0 = ; A = 1 et 𝑚 = 2 √𝐿
√𝐿𝐶
𝑉𝑆 1 1
𝑇(𝑗𝜔) = = =
𝑉𝐸 1 + 3𝑗𝑅𝐶𝜔 + (𝑗𝑅𝐶𝜔)2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 3
Avec 𝜔0 = 𝑅𝐶 et 𝑚 = 2
Fonction de transfert.
𝜔
𝑉𝑆 𝑗𝑅𝐶𝜔 𝑗𝜔
0
𝑇(𝑗𝜔) = = =
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 1 + 𝑗 𝜔
𝜔0
1
Avec : 𝜔0 = 𝑅𝐶
𝐿 𝜔
𝑉𝑆 𝑗𝑅𝜔 𝑗𝜔
0
𝑇(𝑗𝜔) = = =
𝑉𝐸 1 + 𝑗 𝜔 1 + 𝑗 𝜔
𝐿
𝑅 𝜔 0
𝑅
Avec : 𝜔0 = 𝐿
Fonction de transfert.
𝜔 2
𝑉𝑆 −𝐿𝐶𝜔 2 ) (𝑗
𝜔0
𝑇(𝑗𝜔) = = =𝐴
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 − 𝐿𝐶𝜔 2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 𝑅 𝐶
Avec 𝜔0 = ; A = 1 et 𝑚 = 2 √𝐿
√𝐿𝐶
Un circuit RLC ;
Une association en cascade d’un passe-haut et d’un passe-bas ;
Des montages spécifiques.
Une grandeur importante pour un filtre passe bande est sa sélectivité. Elle est notée par le
coefficient de qualité qui a pour expression :
𝜔0
𝑄=
𝜔𝑐ℎ − 𝜔𝑐𝑏
𝜔
𝑉𝑆 𝑗𝑅𝐶𝜔 𝑗
𝜔0
𝑇(𝑗𝜔) = = =𝐴
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 − 𝐿𝐶𝜔 2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 𝑅 𝐶
Avec 𝜔0 = ; A = 1 et 𝑚 = 2 √𝐿
√𝐿𝐶
𝜔 2
𝑉𝑆 2
−𝐿𝐶𝜔 + 1 1 + (𝑗 𝜔 )
0
𝑇(𝑗𝜔) = = =𝐴
𝑉𝐸 1 + 𝑗 𝐿 𝜔 − 𝐿𝐶𝜔 2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 + (𝑗
𝑅 𝜔0 𝜔0 )
1 𝑅 𝐶
Avec 𝜔0 = ; A = 1 et 𝑚 = 2 √𝐿
√𝐿𝐶
Son avantage réside sur la possibilité de cascader plusieurs cellules élémentaires en n’ayant pas
le même problème de charge qu’un filtre passif (avec un filtre actif, Re est élevé et Rs faible).
On peut ainsi former un filtre d’un gabarit plus complexe.
Comme pour les filtres passifs, il existe différent type de structure. Citons par exemple, les
structures à quadripôles et amplificateur opérationnel, les structures de Rauch, les structures de
Sallen et Key, les structures à girateur, à impédance négative et à variable d’état,…
𝑉𝑆 𝑅1 + 𝑅2 1 1
𝑇(𝑗𝜔) = = × =𝐴 𝜔
𝑉𝐸 𝑅1 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 1+𝑗𝜔
0
𝑅1 +𝑅2 1
Avec 𝐴 = et 𝜔0 = 𝑅𝐶
𝑅1
𝑉𝑆 1 1
𝑇(𝑗𝜔) = =− =𝐴
𝑉𝐸 1 + 2𝑗𝑅𝐶2 𝜔 + (𝑗𝑅√𝐶1 𝐶2 𝜔)
2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 𝐶
Avec A = -1 ; 𝜔0 = 𝑅𝐶√𝐶 et 𝑚 = √𝐶2
1 𝐶2 1
𝜔
𝑉𝑆 𝑅2 𝑗𝑅1 𝐶𝜔 𝑗𝜔
0
𝑇(𝑗𝜔) = =− × =𝐴 𝜔
𝑉𝐸 𝑅1 1 + 𝑗𝑅1 𝐶𝜔 1+𝑗𝜔
0
𝑅 1
Avec 𝐴 = − 𝑅2 ; 𝜔0 = 𝑅
1 1𝐶
𝜔 2
𝑉𝑆 1 (𝑗 𝜔 )
0
𝑇(𝑗𝜔) = =− 2 =𝐴
𝑉𝐸 1 + 2𝑗𝑅1 𝐶𝜔 + (𝑗𝐶√𝑅1 𝑅2 𝜔) 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1 𝑅
Avec 𝐴 = −1 ; 𝜔0 = 𝑅 et 𝑚 = √𝑅1
1𝐶 2
𝜔
𝑉𝑆 𝑗𝑅2 𝐶𝜔 2𝑚𝑗 𝜔
0
𝑇(𝑗𝜔) = =− =𝐴
𝑉𝐸 1 + 2𝑗𝑅1 𝐶𝜔 + (𝑗𝐶√𝑅1 𝑅2 𝜔)
2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
𝑅 1 𝑅
Avec 𝐴 = − 2𝑅2 ; 𝜔0 = 𝐶√𝑅 et 𝑚 = √𝑅1
1 1 𝑅2 1 2
𝜔 2
𝑉𝑆 1+ (𝑗𝑅𝐶𝜔)2 1 + (𝑗 𝜔 )
0
𝑇(𝑗𝜔) = =− =𝐴
𝑉𝐸 1 + 𝑗𝑅𝐶𝜔 + (𝑗𝑅𝐶𝜔)2 𝜔 𝜔 2
1 + 2𝑚𝑗 𝜔 + (𝑗 𝜔 )
0 0
1
Avec 𝐴 = −1 ; 𝜔0 = 𝑅𝐶 et 𝑚 = 0,5
Cette famille de filtres est décrite par le schéma de la figure suivante sur lequel Y1, Y2, Y3, Y4
et Y5 sont des admittances.
𝑌1 𝑉1 + 𝑌3 𝑉𝐵 + 𝑌4 𝑉2 𝑌1 𝑉1 + 𝑌4 𝑉2
𝑉𝐴 = =
𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3 + 𝑌4 𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3 + 𝑌4
𝑌3 𝑉𝐴 + 𝑌5 𝑉2
𝑉𝐵 = 0 = ⟹ 𝑌3 𝑉𝐴 = 𝑌5 𝑉2
{ 𝑌3 + 𝑌5
D’où on tire :
𝑉2 𝑌1 𝑌3
𝑇= =−
𝑉1 𝑌3 𝑌4 + 𝑌5 (𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3 + 𝑌4 )
1
Les admittances 𝑌1 ; 𝑌2 ; 𝑌3 ; 𝑌4 et 𝑌5 sont réalisées par des résistances (𝑌 = 𝑅) ou des
condensateurs (𝑌 = 𝑗𝐶𝜔).
Le tableau ci-dessous donne les différents types de filtre pouvant être obtenus avec la structure
de Rauch.
Type de filtre 𝒀𝟏 𝒀𝟐 𝒀𝟑 𝒀𝟒 𝒀𝟓
Passe-bas 𝑅1 𝐶2 𝑅3 𝑅2 𝐶1
Passe-haut 𝐶1 𝑅2 𝐶3 𝐶2 𝑅1
Passe-bande 𝑅1 𝑅2 𝐶2 𝐶1 𝑅3
Cette famille de filtres est décrite par le schéma de la figure suivante sur lequel Y1, Y2, Y3 et
Y4 sont des admittances.
𝑌1 𝑉1 + 𝑌3 𝑉𝐵 + 𝑌2 𝑉2
𝑉𝐴 =
𝑌1 + 𝑌2 + 𝑌3
𝑌3 𝑉𝐴
𝑉𝐵 = ⟹ 𝑌3 𝑉𝐴 = 𝑉𝐵 (𝑌3 + 𝑌4 )
{ 𝑌3 + 𝑌 4
𝑉2 𝐾𝑌1 𝑌3
𝑇= =−
𝑉1 (𝑌3 + 𝑌4 )(𝑌1 + 𝑌2 ) + 𝑌3 (𝑌4 − 𝐾𝑌2 )
1
Les admittances 𝑌1 ; 𝑌2 ; 𝑌3 ; 𝑌4 et 𝑌5 sont réalisées par des résistances (𝑌 = 𝑅) ou des
condensateurs (𝑌 = 𝑗𝐶𝜔).
Le tableau ci-dessous donne les différents types de filtre pouvant être obtenus avec la structure
de Sallen -Key.
Type de filtre 𝒀𝟏 𝒀𝟐 𝒀𝟑 𝒀𝟒
Passe-bas 𝑅1 𝐶2 𝑅2 𝐶1
Passe-haut 𝐶1 𝑅2 𝐶3 𝑅1
Passe-bande 𝑅1 𝑅2 𝐶 𝐶//𝑅2
4.5.1. Normalisation.
a) Normalisation en fréquence.
Elle consiste à choisir comme unité de fréquence, non plus le Hertz, mais une fréquence de
référence associée au gabarit. On utilise généralement la fréquence de coupure :
On essaie le plus souvent possible de symétriser les gabarits des filtres coupe-bande et passe-
bande.
On va normaliser les différents éléments passifs du filtre par rapport à cette impédance
caractéristique.
𝐿𝑢 𝜔0
=1
𝑅𝑢
1
𝐶𝑛 =
𝑅𝑢 𝜔0
Les plus connus et utilisés sont les filtres polynomiaux : la fonction de transfert de ces filtres
est un polynôme (du même ordre que l’ordre du filtre). Exemples : Butterworth, Chebycheff,
Legendre, Bessel.
𝐾
𝐻(𝑝) =
(𝑃 − 𝑃0 )(𝑃 − 𝑃1 ) … (𝑃 − 𝑃𝑛 )
Ces filtres ne présentent pas de zéro de transmission à des fréquences finies (dans la bande
passante nominale théorique du filtre).
Une autre forme de fonction de transfert, les filtres elliptiques, présente des zéros de
transmission à des fréquences finies. Exemple : Cauer.
𝐾
𝐻(𝑝) =
𝐷(𝑝)
Quel que soit l’application, les filtres de Butterworth ont toujours la même caractéristique pour
un ordre donné. Il suffit donc de faire le calcul une fois pour toute pour chaque ordre. Ainsi, la
𝑉 𝑝 𝜔
fonction de transmission 𝐻(𝑠) = 𝑉1 (avec 𝑠 = 𝜔 = 𝑗 𝜔 ) des filtres de Butterworth d’ordre 1 à
2 0 0
9 est donnée ci-dessous.
Remarque : On pourrait définir un filtre de Butterworth ayant un gain réglable dans le bande
passante en posant :
1
|𝐻(𝑥)| =
√1 + 𝜀 2 𝑥 2𝑛
Avec : 𝑠 = 𝑗𝑥
1
|𝐻(𝑥)| =
√1 + 𝜀 2 𝐶𝑛 (𝑥)2
𝐶0 (𝑥) = 1
𝐶1 (𝑥) = 𝑥
𝐻(𝑝) = 𝑒 −𝑡0 𝑝
Comme pour Butterworth, on peut remarquer que quel que soit l’application, les filtres de
Bessel ont toujours la même caractéristique pour un ordre donné. Il suffit donc de faire le calcul
𝑉
une fois pour toute pour chaque ordre. Les fonctions de transmission 𝐻(𝑠) = 𝑉1 des filtres de
2
Bessel d’ordre 1 à 8 sont données ci-dessous.