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Conversion continu-continu

ALIMENTATIONS À DÉCOUPAGE

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 1
Hacheurs (Rappel)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 2
Hacheurs : Rappel
Définition :
Un convertisseur continu-continu ou hacheur est un montage de puissance qui
effectue la transformation courant continu fixe au courant continu variable.

Applications :
 Alimentation d’une MCC (Traction électrique à CC)
 Alimentations à découpage.

Principe :

K
E R vch

Structure d’un hacheur


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Hacheurs
Structure de base :

Formes d’ondes : Cas d’une charge inductive


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Hacheurs
Principe de fonctionnement :

La variation de la tension Vch aux bornes de la charge est assurée par la


durée de conduction tf et la durée de repos to de l’interrupteur K. Lorsque K
est fermé pendant une certaine durée tf, la source de tension E est appliquée
à la charge. Si K est ouvert pendant la durée to, la tension aux bornes de la
charge est nulle, soit :

tf
Vch  E  E
T
Où :  est le rapport cyclique (0<  < 1).
T est la période du hacheur

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Hacheurs
Expression de ich(t) :

Pendant la séquence de fermeture de K (0< t < αT), le courant iK


qui le traverse est identique au courant de charge ich, ces deux
courants évoluent entre Imin et Imax, on a :

iK=ich
di ch
K E  Rich  L
R dtt
E E  L
L
vch i ch (t )  (1  e  )  I mine  t /  avec : 
R R
T
E 
I max  (1  e  )  I mine  T / 
R

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Hacheurs
Expression de ich(t) :
Pendant la séquence d’ouverture de K (αT <t<T), l’énergie
emmagasinée dans l’inductance L crée dans la charge et la diode un
courant décroissant exponentiellement de Imax à Imin. On a :

ich di ch
R Rich  L 0
Vch dt
L
i ch  I maxe  ( t  T ) / 
I min  I maxe  (1 )T / 

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Hacheurs
Expression de ich(t) :

Les relations de Imin et Imax donnent :

E 1  e T / 
I max  et I max  I min  I min (e(1)T /   1)
R 1  e T / 
Cette dernière relation montre que l’ondulation du courant dans la charge est
d’autant plus petite que la constante de temps  est plus grande devant la
période de commutation T de l’interrupteur K.

En conclusion la charge est traversée par un courant moyen qui peut être
faiblement ondulé et donc la valeur moyenne est :

E
I moy 
R

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Hacheurs
Cas d’une charge R.L.E
Ce cas se présente lorsque la charge est une batterie ou une machine à
courant-continu.

Hacheur alimentant une charge R.L.E


(a)Conduction continue, (b) Conduction discontinue
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ALIMENTATIONS À
DÉCOUPAGE

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Présentation des alimentations à découpage

Evolution des systèmes d’alimentations

Une alimentation a pour fonction de délivrer des tensions continues (5V,


12V, 15V, etc ...), en vue d’alimenter des systèmes à partir d’un réseau
alternatif ou continu.
Ces alimentations doivent assurer l’isolement galvanique et réguler les
tensions de sortie en fonction de la charge. Elles doivent également
correspondre aux besoins suivants :
 Connexion de sources d’énergie électrique diverses,
 Excellent rendement de conversion,
 Systèmes légers et peu encombrants
 Générations de plusieurs tensions isolées et régulées

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Présentation des alimentations à découpage

Evolution des systèmes d’alimentations

Depuis 1975, on a recours au principe du découpage dont la mise en œuvre


a été rendu possible par le développement des composants de puissance.

Depuis lors, ces alimentations n’ont cessé de s’améliorer du fait de


l’évolution des composants en général mais également des techniques de
réalisation et d’intégration. Elles constituent maintenant la solution
« classique » et l’utilisation d’alimentations linéaires étant envisagée
lorsque la charge est un élément éventuellement sensible aux perturbations
induites par le découpage.

On peut également noter que les alimentations à résonance, ont connu


récemment un engouement important. Ces alimentations fonctionnent en
commutation dite “naturelle”, permettant ainsi de répondre à des cahiers
des charges sévères, notamment dans le domaine des puissances ou
fréquences élevées.

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Présentation des alimentations à découpage
Evolution des systèmes d’alimentations

Alimentations à régulation linéaire

Principe des alimentations linéaires

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Présentation des alimentations à découpage

Evolution des systèmes d’alimentations

Alimentations à découpage

Principe des alimentations à découpage

La régulation s’effectue par action sur le temps de conduction du transistor de


commutation et ce dernier étant au primaire, il est nécessaire que la chaîne de
retour soit isolée galvaniquement.
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Présentation des alimentations à découpage

Intérêts et limitations du découpage

Composants à semi-conducteurs

Les alimentations à découpage utilisent les principes des convertisseurs


d’énergie continu-continu (hacheurs). Les composants à semi-conducteurs y
sont utilisés comme des interrupteurs et fonctionnent en commutation.
Ainsi, les pertes sont faibles et sont dues à la conduction (état saturé) et aux
instants de commutation. Inversement, dans une alimentation à régulation
linéaire, le transistor fonctionne en régime linéaire. Les pertes y sont
importantes à forte charge.
Le deuxième intérêt du découpage est l’introduction de fréquences de
fonctionnement très supérieures à la fréquence du réseau d’alimentation. Les
fréquences de découpage actuelles sont supérieures à 20 kHz et tendent à
s’accroître avec les progrès technologiques (500 kHz en technologie MOS). Ceci
induit une réduction considérable des poids et volume du transformateur
d’isolement par rapport à la solution linéaire.

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Présentation des alimentations à découpage

Transformateur

Le dimensionnement d’un transformateur est articulé autour d’une


grandeur caractéristique qui est le produit des surfaces du noyau et de la
fenêtre.
Ce produit est, indirectement représentatif du volume qu’occupera ce
transformateur. Il faut donc essayer de le minimiser.
Sans entrer dans des considérations technologiques, il est facile de
constater que l’influence de la fréquence est considérable. La faire croître,
toutes choses étant égales par ailleurs, signifie réduire le volume.
Nous verrons que d’autres éléments limitent la réduction obtenue
(induction maximale, densité de courant) mais cette dernière reste
néanmoins considérable lorsque l’on passe de 50Hz à plusieurs dizaines,
voire centaines de kHz.

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Présentation des alimentations à découpage

Impact de la fréquence de découpage

L’utilisation de fréquences de découpage élevées met en exergue les


limitations physiques des différents éléments, qui sont tous le siège de pertes
croissantes avec la fréquence :

 Les pertes ferromagnétiques seraient inacceptables si l’on utilisait des


matériaux classiques. Au-delà de 10 kHz, on a recours aux ferrites, eux-
mêmes présentant un niveau de pertes élevé à partir de 50kHz, pour des
inductions proches du niveau de saturation,
 Les mécanismes de pelles par courant de Foucault dans les conducteurs
qui majorent considérablement les pertes Joule et qui peuvent rendre
nécessaire un fractionnement de ces conducteurs,
 Les pertes dans les condensateurs. L’utilisation de condensateurs à
très faible résistance série (TFRS) s’avère nécessaire,
 Les pertes par commutation dans les composants à semi-conducteur.
Elles conduisent, à l’heure actuelle, dans le domaine des basses
puissances (< 100W), à des fréquences de fonctionnement comprises
entre 20 et 100 kHz pour les transistors bipolaires, 50 et 500 kHz pour
les transistors MOSFET.
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Présentation des alimentations à découpage

Comparaison des deux systèmes existants

Le tableau suivant résume les caractéristiques respectives des deux


technologies.

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Alimentations à découpage non isolées

La source à l’entrée du convertisseur est une source de tension continue E ; la


sortie est également considérée comme une source de tension continue Vch.
La charge est assimilable à une résistance R. Pour obtenir effectivement une
source de tension aux bornes de la charge, on place un condensateur C en
parallèle sur R.

K ich

L
E C R vch
D

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Alimentations à découpage non isolées

Convertisseurs continu-continu non isolés : Schémas de principe

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Il s’agit d’un convertisseur dans lequel l’inductance se trouve du côté sortie.
Le convertisseur élémentaire à déterminer est donc un convertisseur non
réversible tension-courant. Il conduit au schéma de la figure suivante,
comportant un interrupteur K commandé à l’amorçage et au blocage et une
diode D.

Alimentation à découpage type abaisseur ou Buck)

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Formes d’ondes :

Pendant la durée tf =[0,αT], l’interrupteur K est conducteur.

séquence de conduction de K.

Durant cette séquence, la tension aux bornes de l’inductance est :


VL= E - Vch
Le courant iL dans l’inductance varie donc linéairement.

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Formes d’ondes :
Pendant la durée to =[ T,T], l’interrupteur K est bloqué.

séquence de blocage de K.

Au blocage de K, la diode D devient conductrice et on a :


VL = - Vch.
Le courant iL décroît linéairement pendant le temps t0=[ αT,T].

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1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck

vL
Formes d’ondes :

vK

iL

iK

Formes d’ondes : BUCK iD


en conduction continue.

iC

-vD

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Fonction de transfert :
On Sait que la tension moyenne aux bornes d’une inductance est nulle,
ce qui s’écrit ici :
(1/T) [(E -Vch) tf -Vch t0] = 0

On en déduit : E tf = Vch T

soit : Vch = α E

Où α = tf / T est le rapport cyclique

α< 1, donc Vch < E

d’où le nom de montage abaisseur de tension.

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Calcul de ich :
La loi des nœuds : iL = iC + ich

Or : iL = IL moy + iL alt

On sait que : IC moy= 0

Comme que la tension Vch est supposée constante  ich n’a pas de
composante alternative. Il vient donc:
ich = IL moy
iC = iL alt

Pour exprimer ich en fonction de iE, on écrit : E IE moy = Vch ich

soit, IE moy =  ich

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck

Ondulation de courant :

L’ondulation de courant iL dans l’inductance se déduit de l’expression :


VL= L (diL)/dt qui donne, durant le temps tf :

iL = tf (E – Vch) / L

qui s’écrit aussi :

E Ondulation de courant
i L  (1   )
f .L

(iL) max  α = 1/2 et

(iL) max = E/(4.f.L)

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.1. Alimentation type abaisseur ou Buck
Ondulation de tension :

Le courant iC = iL alt provoque une variation de tension, qui se réduit à :

1
VC   i Cdt
C
De tf/2 à t0/2 : le courant moyen dans le condensateur est égal à Ic=IL/4

d’où :
T

1 i L
2
I L
VC  
C0 4
dt 
8C
T

Soit :

(1   )Ve
Vc 
8LCF ²
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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST
Il s’agit d’un convertisseur dans lequel l’inductance se trouve du côté entrée. Le
convertisseur élémentaire à déterminer est donc un convertisseur non
réversible courant- tension. Il conduit au schéma de la figure suivante,
comportant un interrupteur K commandé à l’amorçage et au blocage et une
diode D.

Structure de l’alimentation à découpage type Boost

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Séquences de fonctionnement :

La première séquence de fonctionnement du montage correspond à la


conduction de l’interrupteur K pendant le temps tf=αT et durant laquelle
l’inductance L emmagasine de l’énergie.

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Séquences de fonctionnement :

La deuxième séquence de fonctionnement correspond au blocage de K


pendant le temps t0=(1-α)T. L’inductance L restitue alors son énergie à la
charge. Elle le fait en étant en série avec la source, ce qui permet d’avoir un
montage survolteur ou Elévateur de tension.

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Séquences de fonctionnement :

Expression de iL(t) :

Pendant la fermeture de K (0<t< αT), on a : ich=0 , VK=0 et

di L E
EL  0 donc i L (t )  I min  t
dt L
Le courant iL croît sous forme linéaire.

A l’instant t= αT :
E
i L (T)  I max  I min  T
L

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Séquences de fonctionnement :

Expression de iL(t) :

Pendant l’ouverture de K (αT<t<T), on a : iE= iL, Vch= VK et

di L Vch  E
EL  Vk  Vch donc : i L (t )  I max  (t  T)
dt L
A l’instant t= T , on a : iL = Imin, d’où :

Vch  E
I min  I max  (1   )T
L
Le courant iL décroît sous forme linéaire.

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Formes d’ondes : VL

VK

iL

iK
Formes d’ondes : BOOST
en conduction continue.
iD

iC

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Fonction de transfert :
En remplaçant Imax par sa valeur dans l’expression de Imin, on obtient :

E Vch  E
I max  I min  T I min  I max  (1   )T
L L

E
Vch 
1 

R V
  1  L et ch  R
max R E R
L

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Calcul de ich :

On a iD = ich + iC d’où l’on tire : Ich moy = ID moy – IC moy

Puisque IC moy = 0 et que, par hypothèse, ich alt = 0, on a :


Ich moy = ich = ID moy

L’allure de iD étant connue, il est facile de calculer sa valeur moyenne. Si l’on


remarque que iD a la même valeur moyenne qu’un signal égal à 0 pendant tf et
à IL moy pendant t0, on écrit immédiatement :

to 1
I Dmoy  I Lmoy I L moy  i ch
T 1

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Alimentations à découpage non isolées
1. Alimentations à découpage non réversible à liaison directe
1.2. Alimentation type BOOST

Ondulation de courant :

iL vérifie, pendant le temps tf : E tf = L iL, soit :

E
i L  
f *L

Ondulation de tension :

Elle se calcule en intégrant l’expression de iC sachant que, pendant tf, iC = -ich


et on a :
T 1
Vc 
1

I
i chdt  ch T Vc  .I ch
C O
C f *C

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
Pour assurer un transfert d’énergie entre une source et une charge de même
nature, on fait appel à des hacheurs à liaison indirecte ou à accumulation.
2.1. Alimentation type BUCK-BOOST
C’est un convertisseur dans lequel l’inductance se trouve dans une
position médiane entre la source et la charge. Le convertisseur élémentaire
à déterminer est donc un convertisseur non réversible tension-tension.

Structure de l’alimentation à découpage type Buck-Boost

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte

2.1. Alimentation type BUCK-BOOST

Structure de l’alimentation à découpage type Buck-Boost

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type BUCK-BOOST

Séquences de fonctionnement :

Pendant la première séquence de fonctionnement [0,αT] : K est conducteur


et D est bloquée. On a :

di L E
EL i L (t )  I min  t
dt L
E
A t=αT i L (T)  I max  I min  T (1)
L
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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type BUCK-BOOST

Séquences de fonctionnement :
Pendant la seconde séquence de fonctionnement [aT, T] : K est bloqué et D
est en conduction. On a :

di L Vch
Vch   L i L  I max  (t  T)
dt L

Vch
A t=T i L (T)  I min  I max  (1   )T (2)
L

Les équations (1) et (2) donnent : Vch  E
1
RL
1
Comme pour le hacheur parallèle le rapport Vch/E , si  Vch  RL  R
on néglige les résistances séries des composants passifs. En  E  
  max R
réalité le rapport Vch/E prend un maximum pour : 2
RL  R

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type
BUCK-BOOST
VL

VK

iL
1
I Lmoy  i ch
1 iK
I Dmoy  i ch  (1  )I Lmoy
iD
i C  i D  i ch
iC
Formes d’ondes :
Buck-BOOST en
conduction continue.
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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type BUCK-BOOST

Ondulation de courant :
E
Pour 0< t < αT : iL  t  I min
L
E
E
I max  T  I min I L  
L L.f

Ondulation de tension :
I ch
Pour 0< t <αT: On a ic=Ich
Vc  
f *C

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type CUK : Alimentation à accumulation capacitive
Lorsque la source et la charge sont des sources de courant, l’élément de
stockage est un condensateur.
Uc
I1 I

E2

E1 K
DRL

I2

Structure du hacheur à accumulation capacitive (Cuk)

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Alimentations à découpage non isolées
2. Alimentations à découpage non réversible à liaison indirecte
2.1. Alimentation type CUK : Alimentation à accumulation capacitive
Fonctionnement :
Pendant la première séquence de fonctionnement [0,T] : K est bloqué et D
est en conduction. La source charge le condensateur. On a :

dU c
I1  I  C  U c  U co  (I 1 C) t
dt

à t=αT  U c (T)  U co  (I 1 C) T

Pendant la seconde séquence de fonctionnement [T,T] : K est en conduction


et D est bloquée. On a
dU c
I  I 2  C  U c  U co  (I 1 C)T  (I 2 C) (t  T)
dt

à t=T  U c (T)  U co  U co  (I 1 C) T  (I 2 C) (T  T)



D’où la fonction de transfert de ce montage : I2  I1
1 
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Alimentations à découpage non isolées

Tableau récapitulatif

Buck Boost Buck-Boost

Vch
E 1 
E E
1 1
IE moy
ich 1 
ich ich
1 1
IL moy 1 1
ich ich ich
1 1

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Alimentations à découpage à sortie isolée

Les alimentations à découpage à sortie isolée sont des convertisseurs


continu-continu isolés. L’isolation magnétique entre la charge et la source
d’alimentation est fournie par un transformateur travaillant à haute
fréquence. C’est un transformateur en générale à noyau de Ferrites.

On distingue principalement deux grandes familles d’alimentations à


découpage à sortie isolée:
- Celle à structure asymétrique ;
- Celle à structure symétrique.

La différence entre les deux revient à la


manière dont le transformateur est
utilisé.

Cycle d’hystérésis

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 47
Alimentations à découpage à sortie isolée
1. Insertion d’un transformateur
Il s’agit d’insérer un transformateur d’isolement entre l’entrée et la sortie
d’un des convertisseurs continu-continu non isolés (Buck, Boost, Buck-
Boost).
Le transformateur peut fonctionner suivant deux modes :
 en mode transformateur. Dans ce cas, il ne modifie pas la nature des
branches auxquelles il est connecté ;
 en mode inductances couplées. Dans ce cas, il se réduit à une inductance.

lf

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 48
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

Il découle du convertisseur à stockage inductif (Buck-Boost). Le montage flyback


n’introduit pas de nouveaux composants. Le transformateur est amené par
scission de l’inductance L1 en deux inductances couplées L1 et L2.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 49
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
Montage usuel :

Convertisseur Flyback : Montage usuel

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 50
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
Fonctionnement :

Le fonctionnement du flyback est identique à celui du convertisseur dont il est


issu. La seule différence vient de l’introduction du rapport de transformation
k.

Séquence 1 : Conduction de K Séquence 2 : blocage de K

On distingue deux modes de fonctionnement du convertisseur flyback :


fonctionnement en démagnétisation complète et en démagnétisation
incomplète.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 51
Alimentations à découpage à sortie isolée

2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

2.1. Flyback en démagnétisation complète


Pendant la durée tf de la séquence de conduction de K, le courant
primaire i1 = iK dans l’inductance L1 = Lm croît linéairement avec une pente

di1 E E E E
  jusqu’à la valeur I1 max  tf  tf
dt L m L 1 Lm L1

A la fin de tf, l’énergie emmagasinée


dans Lm est :

1 1 t 2
1 E²  ²
W  L1I 12max  E² f 
2 2 L1 2 L1 f ²

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 52
Alimentations à découpage à sortie isolée

2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

2.1. Flyback en démagnétisation complète


Pendant la durée to de la séquence de blocage de K; l’énergie stockée
dans le noyau ne pouvant pas subir de discontinuité, il apparaît au
secondaire, un courant I2 max tel que :

1 2 1 2
W  L 2I2max  L 1I1max
2 2
n 12 n 22
Où : L 1  et L 2 
Rm Rm

n1 I1max
I 2 max  I1max 
n2 k
On suppose que la tension secondaire soit constante et égale à Vch le
courant i2 = iD décroît avec une pente :
di2 Vch

dt L2
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Alimentations à découpage à sortie isolée

2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

2.1. Flyback en démagnétisation complète

Si le temps de blocage t0 est suffisamment long, le courant a le temps de


s’annuler. A partir de cet instant, les deux enroulements sont ouverts et le flux
 est nul pendant un temps mort tm : c’est un fonctionnement en
démagnétisation complète, équivalent à la conduction discontinue du
convertisseur Buck-Boost.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 54
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
2.1. Flyback en démagnétisation complète

i1=iK

i2=iD
du convertisseur Flyback en
démagnétisation complète
Formes d’ondes

iC

vCE

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Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
2.1. Flyback en démagnétisation complète
Tension de sortie :

Pour une période de fonctionnement, la puissance transmise est : P= W*f

A pertes près, cette puissance se retrouve intégralement à la sortie et on peut


écrire :
Vch2
P  W*f 
R
Sachant que qu’à tf, l’énergie emmagasinée dans Lm est :

1 2 1 t 2f 1 E² ² (I1max 
E E
tf  tf )
W  L 1I1 max  E²  Lm L1
2 2 L1 2 L1 f²
D’où :
R
Vch  E
2L1f

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 56
Alimentations à découpage à sortie isolée

2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

2.2. Flyback en démagnétisation incomplète :

Si l’on amorce K avant que le courant secondaire i2 ne soit annulé, on


fonctionne en démagnétisation incomplète, ce qui correspond à la
conduction continue du convertisseur buck-boost.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 57
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
2.2. Flyback en démagnétisation incomplète :

démagnétisation incomplète
du convertisseur Flyback en
Formes d’ondes

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 58
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK
2.2. Flyback en démagnétisation incomplète :
Tension de sortie :

En écrivant que la tension moyenne aux bornes de L1 est nulle :

Vch n1
Et f  t o  Vcht o
k n2
On obtient la tension de sortie Vch :

n2  
Vch  Ek E
n1 1   1 

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 59
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

Réalisation :

Alimentation Flyback.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 60
Alimentations à découpage à sortie isolée
2. Alimentation à accumulation : Convertisseur FLYBACK

Comparaison entre les deux modes de fonctionnement du fly-back.

 Les meilleurs facteurs de forme du fly-back en démagnétisation


incomplète permettent d’obtenir une puissance supérieure, pour un même
dimensionnement.
 En revanche, En raison de sa simplicité, le fly-back en démagnétisation
complète est très utilisé pour les alimentations à découpage de faible
puissance (quelques watts à quelques dizaines de watts).

Conclusion :
Avantages :
 Circuit économique pour les faibles puissances (<150W)
 Un seul composant bobiné.
Inconvénients :
 Dimensionnement important des commutateurs
 Utilisation d’un transformateur volumineux
 Filtrage difficile (i1 et i2 sont discontinus)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 61
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD
C’est la version avec isolation galvanique du convertisseur Buck. On
remarquera la présence d’un enroulement de démagnétisation e3
nécessaire vu la présence d’une composante continue dans le courant qui
transite dans le transformateur.

Convertisseur Forward

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 62
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD

Convertisseur Forward : Montage usuel


Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 63
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD
Fonctionnement :

On se place dans l’hypothèse d’une conduction continue dans L.

Séquence 1 : Pendant le temps de conduction tf de K, la diode D2 est


conductrice et les diodes Dl et D3 sont bloquées.
Le primaire est soumis à une tension E, le secondaire à kE, le troisième
enroulement à E (puisque n3 = n1).

im croît linéairement avec une pente :

dim E E
 
dt L m L 1
On a : VL = kE - Vch

diL kE  Vch
 Conduction de K
dt L

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 64
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD
Fonctionnement :

Séquence 2 : Pendant le temps de blocage t0 de K, D2 est bloquée, Dl et


D3 conduisent.
Le courant magnétisant im se referme, à travers D3, par le troisième
enroulement, soumis à la tension -E ; il décroît linéairement avec une
pente :
dim E E
 
dt L3 L1
égale et opposée à celle qu’il avait
durant la première séquence :

 le rapport cyclique  <= 1/2


Blocage de K

Durant toute cette séquence, VL = -Vch


 iL décroît avec une pente diL/dt égale à –Vch /L.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 65
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD

convertisseur Forward
Formes d’ondes du

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 66
Alimentations à découpage à sortie isolée
3. Convertisseur FORWARD

Tension de sortie :

La tension moyenne aux bornes de L étant nulle, Soit :

(kE –Vch) tf = Vch t0

D’où la tension de sortie :

n2
Vch  E  kE
n1

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 67
Alimentations à découpage à sortie isolée
- Comparaison du Forward et du Fly-back

Le Forward présente par rapport au Fly-back les avantages suivants :


 c’est une véritable source de tension ;
 le transformateur est plus petit (mais plus complexe) ;
 le fonctionnement à vide est possible, même si la régulation
n’intervient pas instantanément ; toutefois la tension de sortie, aux
bornes du condensateur de filtrage, va atteindre k E, alors qu’en
fonctionnement en charge elle est limitée à k E/2 pour un rapport
cyclique maximal égal à 1/2 ;
 la tenue au court-circuit à la sortie est possible si l’on protège le
transistor ;
 l’ondulation de courant dans L et C est plus faible (filtrage plus facile).

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 68
Alimentations à découpage à structure symétrique :

Ce type d’alimentation permet de transférer des puissances importantes


avec un excellent rendement du fait de son cycle magnétique symétrique.

Il a été conçu pour palier à un des inconvénients de l’alimentation Forward, à


savoir l’utilisation dans un seul quadrant magnétique du transformateur.

Pour permettre l’utilisation dans deux quadrants du circuit magnétique


(B>0 et B<0), il est nécessaire de pouvoir magnétiser le transformateur
sous une tension positive, puis sous une tension négative. Parmi les
différentes structures existantes, celle basée sur l’utilisation d’un hacheur en
pont est la plus simple au niveau de l’étude.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 69
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Schéma de principe :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 70
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Schéma de principe :

Lorsque le transformateur est remplacé par son modèle équivalent réel, on


obtient le schéma illustré à la figure suivante.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 71
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Fonctionnement :
Les interrupteurs d’un même bras de pont sont commandés de
façon complémentaire, avec un temps de conduction d’une demi-
période. Le déphasage entre les commandes des deux bras de pont
est noté T avec <1/2. Les ordres de commandes des transistors
sont alors les suivants :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 72
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Fonctionnement :
Etudier qualitativement le fonctionnement de cette alimentation dans ces
différentes phases de fonctionnement, en négligeant le courant magnétisant ih:
Pour t [0,T] :

 Les transistors T1 et T4 sont commandés, u1=Ve, il y a croissance du


flux dans le circuit magnétique.
 La diode D5 conduit, l’inductance est soumise à une tension positive
(mVe-Vs), il y a croissance du courant iL.
 Il y a croissance du courant ih (ih = mIs)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 73
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL
Pour t [T, T/2] :
 Les transistors T1 et T3 sont commandés, la continuité du courant
magnétisant i1 impose la mise en conduction de la diode D3, alors u1=0,
le flux dans le circuit magnétique est constant.
 L’inductance est soumise à une tension négative, (-Vs), il y a décroissance
du courant IL, qui est fourni par la diode D5.
 Il y a décroissance du courant ih (ih = mIs)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 74
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL
Pour t [T/2,T/2+T] :
 Les transistors T2 et T3 sont commandés, u1=-Ve, le flux dans le circuit
magnétique est décroissant
 La diode D6 conduit, l’inductance est soumise à une tension positive
(mVe-Vs), il y a croissance du courant IL.
 Il y a décroissance du courant ih (ih = -mIs)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 75
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL
Pour t [T/2+ T,T] :
 Les transistors T2 et T4 sont commandés, la continuité du courant
magnétisant ih impose la mise en conduction de la diode D6, u1 = 0, le
flux dans le circuit magnétique est constant.
 L’inductance est soumise à une tension négative, (-Vs), il y a
décroissance du courant IL, qui est fourni par la diode D6.
 Il y a croissance du courant ih (ih =- mIs)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 76
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Les formes d’ondes sont


alors les suivantes :

En calculant la valeur
moyenne de la tension vs,
on démontre facilement la
relation :

Vs = 2..m.Ve

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 77
Alimentations à découpage à structure symétrique :
Montage PUSH-PULL

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 78
Alimentations à découpage à structure symétrique

Montage PUSH-PULL
On rencontre également parfois des alimentations à découpage travaillant
dans deux quadrants magnétiques, mais ne présentant que deux
interrupteurs statiques au niveau primaire. Dans ce cas, il nécessaire de
prévoir deux enroulements au niveau du primaire pour assurer le
changement du signe de la tension de magnétisation :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 79
Alimentations à découpage à structure symétrique

Montage PUSH-PULL
Dans ce montage, les deux interrupteurs fonctionnent en opposition, ce qui
produit une onde de tension rectangulaire au primaire du transformateur.
La fonction de transfert est :
Vch = 2. α.m.Ve
avec  = rapport cyclique ; m = rapport de transformation.
Les deux diodes D1 et D2 redressent le signal carré généré par T1 et T2. Ce
mode de fonctionnement permet de doubler la fréquence du courant de
sortie et ainsi de réduire la taille de l’inductance L et de la capacité C.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 80
Alimentations à découpage à structure symétrique

Montage PUSH-PULL

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 81
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Une alimentation à découpage est essentiellement constituée, en dehors des
interrupteurs statiques, de composants magnétiques fonctionnant en haute fréquence
et de condensateurs. Le choix et le bon dimensionnement de ces composants est un
élément essentiel lors de l’avant projet d’une alimentation à découpage.

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :
Principe de fonctionnement
Deux conducteurs séparés par un isolant constituent un condensateur.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 82
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :
Principe de fonctionnement :

La valeur de ce condensateur, ou sa capacité, s'exprime de façon générale par :

C=*S/ d
avec :
= r*0 : permittivité diélectrique ou constante diélectrique (0=8.85⋅10-8)
S : surface des armatures
d : épaisseur de l’isolant (distance entre les plaques)

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 83
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :
Paramètres caractéristiques d’un diélectrique :

Les principaux paramètres d’un diélectrique sont les suivants :


 La permittivité relative du diélectrique : r=/0
 La rigidité diélectrique (k) :

La rigidité diélectrique ainsi que l'épaisseur de l'isolant vont limiter la tension


maximale d'utilisation: Umax= k d. Ce paramètre est directement lié au niveau
d'humidité du milieu où fonctionne le composant.

L'énergie maximale stockée dans un diélectrique ne dépend que des


caractéristiques du volume du diélectrique :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 84
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :
Paramètres caractéristiques d’un diélectrique :

Les principaux paramètres d’un diélectrique sont les suivants :

 Les pertes diélectriques : Elles sont représentatives des pertes dans le


diélectrique lors de son utilisation en régime alternatif,
 La résistance d'isolement : Le diélectrique n'a pas une résistance statique
infinie (impureté, humidité...). De plus l'enveloppe du composant influe
sur ce paramètre.
 La stabilité du diélectrique vis-à-vis :
o de la température : elle dépend de la nature du diélectrique,
o de l'humidité : elle dépend de la nature du diélectrique,
o du temps : les propriétés du diélectrique varient dans le temps.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 85
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :

Modèle équivalent :
Les remarques précédentes nous amènent à modéliser le condensateur de la
façon suivante :

 C est la valeur du condensateur idéal,


 LESL est l'inductance des armatures et des connexions. Elle est liée à la
technologie de fabrication,
 RESR est la résistance des armatures et connexions. Elle rend compte
également des pertes diélectriques,
 Risol est la résistance représentant les défauts d'isolement. Elle dépend
de la technologie de fabrication.
Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 86
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :

Modèle équivalent :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 87
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE

Les composants passifs dans les alimentations à découpage :


Les condensateurs :
Modèle équivalent :
Il est alors possible de tracer la caractéristique de l’impédance en fonction de
la fréquence, où

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 88
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
Elles dépendent de la nature du diélectrique utilisé

Plage de capacité en fonction de la technologie


Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 89
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :

1. Diélectriques plastiques :
Les armatures sont constituées par deux
feuilles d'étain ou d'aluminium dont
l'épaisseur (de 5 à 40) est déterminée
en fonction du courant traversant. Les
diélectriques composites associent des
films de nature différente dont les
caractéristiques spécifiques se
complètent. Les condensateurs films
possèdent d'excellentes propriétés
électriques notamment une bonne tenue
en tension et en fréquence.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 90
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
1. Diélectriques plastiques :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 91
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
1. Diélectriques plastiques :
 Condensateurs films métallisés
Les armatures sont constituées par une
couche très fine (≈0.02) de zinc ou
d'aluminium déposée par évaporation sous
vide sur le diélectrique film synthétique ou
papier (1,5 à 25). L'auto-cicatrisation est
une propriété essentielle de ces
condensateurs. Lorsqu'un amorçage se
produit entre les armatures dû à un défaut
du diélectrique, l'arc électrique vaporise
localement la métallisation en formant un
oxyde métallique isolant. Le condensateur
ainsi régénéré redevient opérationnel.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 92
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
1. Diélectriques plastiques :
 La qualité des films plastiques permet de les utiliser en faible épaisseur
(e = 2 μm à 20μm). Il est possible d'obtenir des résistances d'isolement très
élevées et constantes dans la gamme d'utilisation de température. De plus les
pertes diélectriques à fréquence élevée sont faibles.
Il existe quatre types de films plastiques :
Polycarbonate
Polystyrène, Polyester (métallisé ou non), (métallisé ou non),

Polypropylène
(métallisé ou non).
Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 93
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
1. Diélectriques plastiques :

Tableau 1 : Propriétés principales des diélectriques plastiques


Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 94
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
2. Condensateurs à diélectrique chimique :
Les deux armatures en aluminium pur à 99,99 % du condensateur sont
placées dans une solution électrolytique. Lorsqu'on applique une tension,
une couche d'alumine isolant de très faible épaisseur se forme (e = 0,01m),
d'où la possibilité de fortes capacités.
Le condensateur est polarisé, les électrodes ne jouant pas le même rôle dans
l'électrolyse (Anode, Cathode). Il existe deux types d'électrolytes :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 95
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
2. Condensateurs à diélectrique chimique :
a) Electrolyte Aluminium
La structure d'un condensateur électrolytique aluminium est représentée ci-
dessous :

Les constructeurs à l’heure actuelle conçoivent deux grandes familles de


condensateurs, les condensateurs dits classiques et ceux dits à faible
résistance série. Ces derniers sont notamment utilisés en électronique de
puissance de par leur meilleure tenue en fréquences et leurs pertes joules
beaucoup plus faibles.
Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 96
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs :
Les principales technologies :
2. Condensateurs à diélectrique chimique :

b) Electrolyte Tantale
Ces condensateurs ont pour
particularité principale une bonne
tenue en fréquence.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 97
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs que nous rencontrons dans les alimentations à découpage
remplissent deux rôles distincts : ils servent de réservoir d’énergie lors des
variations de commande ou de charge, et ils servent également de condensateur de
découplage ou de filtrage vis à vis du fonctionnement haute fréquence de
l’alimentation.
C’est pourquoi certains constructeurs ont développé une gamme de condensateurs
spécifiques pour les alimentations à découpage et autres systèmes d’électronique de
puissance. Ce sont les condensateurs chimiques dits à faible résistance série, qui
présentent des valeurs de capacité importantes, tout en ayant une excellente tenue
en fréquence. Si toutefois les performances de ces condensateurs se trouvaient
insuffisantes, il est possible d’associer deux condensateurs de technologies
différentes, par exemple un condensateur aluminium en parallèle avec un
condensateur polypropylène.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 98
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
Les composants passifs dans les alimentations à découpage :
Les condensateurs dans les alimentations à découpage :

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 99
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

1- Les matériaux

Les matériaux utilisés en électrotechnique et en électronique de puissance


sont principalement:

 l'air, réservé au domaine des très hautes fréquences et des faibles


puissances,
 les tôles de fer magnétique laminées et assemblées pour constituer des
circuits magnétiques, utilisés aux fréquences dites industrielles (16.66,
50, 60 et 400 Hz),
 les ferrites : Céramiques magnétiques, moulées selon la forme désirée du
circuit magnétique, utilisées en électronique de puissance à haute
fréquence.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 100


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

2- Grandeurs caractéristiques des matériaux magnétiques


a) La caractéristique magnétique B(H)
Un matériau magnétique est défini par sa caractéristique B=f(H) d’induction
magnétique en fonction du champ magnétique, sa courbe de 1ère
aimantation, ses différents cycles d'hystérésis (en fonction de la fréquence).
La caractéristique typique d’un matériau est la suivante :

Caractéristique B(H)
Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 101
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

2- Grandeurs caractéristiques des matériaux magnétiques


a) La caractéristique magnétique B(H)

Cette caractéristique est fréquemment idéalisée. On sépare la zone de


fonctionnement dite non saturée de la zone de fonctionnement saturée. Dans la
zone de fonctionnement non saturée, on définit alors la perméabilité relative du
matériau r tel que :
B = orH
Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 102
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
2- Grandeurs caractéristiques des matériaux magnétiques
b) Les pertes magnétiques
Un matériau ferromagnétique soumis à un champ magnétique variable est
source de pertes ayant deux origines :
1. Les pertes par courant de Foucault
Le matériau est soumis à un champ magnétique variable, il apparaît alors dans
ce matériau des tensions induites, donc des courants induits, et donc des pertes
joules. Ces pertes sont proportionnelles à :

avec :
Bmax : induction maximale
S : section du circuit magnétique:
F : fréquence de fonctionnement
 : résistivité du matériau

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 103


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
2- Grandeurs caractéristiques des matériaux magnétiques

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 104


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

2- Grandeurs caractéristiques des matériaux magnétiques


b) Les pertes magnétiques

2, Pertes hystérétiques :

Elles sont dues à l'énergie mise en jeu pour parcourir le cycle d'hystérésis.
Leur expression est donnée par :

PH = V*ACH*f
avec :
V : volume de circuit magnétique
Ach : surface (ou aire) du cycle d’hystérésis du matériau
f : fréquence de fonctionnement

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 105


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines

Les alimentations à découpage fonctionnant à des fréquences élevées, il est


impossible d’utiliser des tôles pour la réalisation des composants
magnétiques, les pertes devenant trop importantes.

Les fabricants utilisent donc des ferrites, mieux adaptées au fonctionnement


« haute » fréquence. Ce sont des céramiques magnétiques à haute résistivité
(de 102 à 108 Ω cm), donc présentant des pertes par courant Foucault
particulièrement faible, et à haute perméabilité (de 2000 à 10000 environ).
Leur fabrication par moulage permet de réaliser toutes formes de géométrie,
permettant de réaliser une grande variété de circuits magnétiques.

L'induction de saturation des ferrites est de l'ordre de 0.4 à 0.5 T. On les


emploie généralement hors saturation et l’on retient : Bmax = 0.3*T.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 106


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines

Les enroulements sont bobinés sur des corps moulés dont les tailles sont
directement en relation avec les circuits magnétiques.

Elément de base pour la création d’une inductance ou d’un transformateur

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 107


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES

3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines


Paramètres dimensionnels pour les enroulements
Un composant magnétique est constitué d’un circuit magnétique, mais également
d’un ou plusieurs bobinages. Si le courant traversant les bobinages constituants
des inductances ou des transformateurs haute fréquence est alternatif, les
électrons ont tendance à se répartir à la périphérie du conducteur, dans une
zone caractérisée par son épaisseur, appelée épaisseur de peau .

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 108


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Paramètres dimensionnels pour les enroulements
Une valeur couramment admise pour l’épaisseur de peau est donnée par :

pour un fil de cuivre : [mm], si l’on souhaite utiliser de façon


correcte le conducteur, il ne faut pas que son rayon excède l’épaisseur de peau.
On peut alors calculer pour différentes fréquences l’intensité maximale
admissible dans un fil, en effet la section du fil étant donné par :

Ce qui signifie que :

J représente la densité de courant (généralement fixée autour de 5 A/mm²)


Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 109
DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Paramètres dimensionnels pour les enroulements

Tableau 2 : Relation entre fréquence, épaisseur de peau et courants efficaces

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 110


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Paramètres dimensionnels pour les enroulements
Si le courant efficace circulant dans le bobinage est supérieur à ces valeurs
limites, il est nécessaire de prévoir l’utilisation de fils divisés (ou fils de litz,
fils multi brins dont chaque brin est isolé), de fils méplats ou encore de
feuillard.
Chaque enroulement occupe une partie de la surface totale de la fenêtre.

Enroulement et remplissage

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 111


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Paramètres dimensionnels pour les enroulements
Les bobinages prennent place à l’intérieur du circuit magnétique dans la
fenêtre de bobinage. Malheureusement, il est impossible de remplir
totalement cette fenêtre, notamment lorsque le nombre de spires est
peu élevé :

On défini alors un coefficient dit de bobinage ou de remplissage


(Kb), défini par : Kb = Surface de la fenêtre / Surface de cuivre ,
où la surface de cuivre représente la surface effective du bobinage, soit
le nombre total de spire multiplié par la surface des spires.

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 112


DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Paramètres dimensionnels pour les enroulements

On obtient alors :

Où :
Sb : représente la surface de la fenêtre de bobinage,
Sc : représente la surface de cuivre,
n : le nombre de spires de l’enroulement considéré (il peut y en avoir
plusieurs dans le cas de transformateur ou d’inductances couplées
Ieff : le courant efficace de l’enroulement considéré
J : la densité de courant.

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DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
La principale difficulté lors du calcul de l’inductance ou d’un
transformateur est de choisir la bonne taille de circuit magnétique.

Nous allons démontrer que la taille de ce circuit est proportionnelle, ou


à l’énergie stockée dans le cas d’une inductance, ou à la puissance
apparente dans le cas d’un transformateur. Il sera alors facile de choisir
le bon circuit.

On note :
- Sb la surface bobinable
- Sf ou Ae la section effective du noyau du circuit magnétique
- B le champ d’induction magnétique
- H le champ d’excitation magnétique
- (e) l’épaisseur de l’entrefer dans le cas d’une inductance
- n le nombre de spires
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DIMENSIONNEMNET DES ÉLÉMENTS D’UNE
ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Exemple de dimensionnement d’une inductance.
Détermination de l’expression de L :
Nous allons montrer dans un premier temps que l’essentiel de l’énergie est
stockée dans l’entrefer. Par définition, l’expression de l’énergie
électromagnétique volumique stockée dans un volume V est donné par la relation :

W = (½)B.H.V
Les fabricants de ferrite réalisent leurs circuits magnétiques de telle sorte que le
champ d’induction soit constant dans tout le circuit.
On peut alors en déduire l’énergie stockée dans le ferrite et l’énergie stockée dans
l’entrefer :

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ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines
Exemple de dimensionnement d’une inductance.
Détermination de l’expression de L :
Même si le volume de ferrite est bien supérieur au volume de l’entrefer,
la perméabilité relative des ferrites est tel que :
Vf/r << Ve.
Nous considérons donc que l’intégralité de l’énergie est stockée dans
l’entrefer.
Il est alors possible de déterminer l’expression de l'inductance L en
fonction de 0 , n (nombre de spire), Sf (surface magnétique effective)
et e (valeur de l'entrefer) :

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LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines

Exemple de dimensionnement d’une inductance.


Détermination de l’expression de L :
Le théorème d’ampère appliqué le long d’une ligne de champs dans notre
inductance nous donne :

Nous obtenons alors :

d’où :

où AL représente le facteur d'inductance du circuit magnétique, qui ne


dépend que de sa géométrie.
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ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines

Exemple de dimensionnement d’une inductance.


Détermination de la puissance maximale stockable dans un circuit
magnétique donné, choix d’un circuit magnétique :

Par définition, :

Or :

D’où :

Nous voyons alors apparaître le terme Sf *Sb représentatif du volume du


circuit magnétique. Afin d’être sûr de choisir le bon circuit magnétique, il
suffit de choisir un pot dans le produit Sf *Sb sera légèrement supérieur à
celui qui est nécessaire.
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ALIMENTATION À DÉCOUPAGE
LES MATERIAUX MAGNETIQUES
3- Les matériaux magnétiques et les corps de bobines

Exemple de dimensionnement d’une inductance.

Calcul du nombre de spires et de la valeur de l’entrefer.

Le nombre de spires peut facilement être déterminé à partir de la surface


bobinable du circuit magnétique retenu :

Nous avons vu :

Une fois le nombre de spire déterminé, le calcul de l’entrefer est immédiat, à


partir de l’expression de L :

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FIN

Pr. Khafallah/2GSE/ENSEM 120

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