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budgétaire
• Le but de la politique budgétaire est d’aider à
atteindre les objectifs macroéconomiques du
pays au sens large, à savoir :
– promouvoir la croissance économique ;
– parvenir à l’équilibre intérieur ;
– parvenir à l’équilibre extérieur.
• La politique budgétaire ne peut seule réaliser les
objectifs précités, et il sera éventuellement
nécessaire d’y conjuguer la politique monétaire
et la politique de change, en prenant soin de
coordonner les trois.
Les objectifs de la politique
budgétaire
• L’équilibre intérieur est atteint lorsque l’offre
correspond à la demande sur le marché des
biens et des services et que les taux d’inflation
et de chômage sont faibles.
• L’équilibre extérieur est atteint lorsque le solde
du compte courant de la BDP est soutenable.
• En bref, un déficit du compte courant soutenable
est un déficit courant susceptible d’être financé
par des capitaux étrangers sans que se posent
des problèmes de service de la dette ou sans
recours aux réserves de change
Les objectifs de la politique
budgétaire
• Deux autres commentaires s’imposent :
– la politique économique peut viser d’autres objectifs, par exemple la
répartition équitable du revenu et la sauvegarde de l’environnement.
– la politique budgétaire n’offre pas le moyen de résoudre tous les
problèmes économiques
– très souvent, il est possible de réaliser un des objectifs
susmentionnés (peut-être deux) tandis que les autres deviennent
plus difficilement accessibles.
– En général, la réalisation de trois objectifs précis nécessite le recours
à, au moins, trois instruments de politique économique.
– Ainsi, pour qu’un pays réalise les trois objectifs que sont la
croissance, l’équilibre intérieur et l’équilibre extérieur, il doit
conjuguer la politique budgétaire, la politique monétaire et la
politique de change.
I - Le lien entre la politique budgétaire
et les objectifs macroéconomiques
• Démographie changeante
– Des changements dans la structure de la
population peuvent aussi influer sur le déficit
budgétaire.
– Par exemple, le vieillissement de la
population peut augmenter les dépenses de
l’État au titre des pensions et des services de
santé, tandis que les cotisations retraites et
de sécurité sociale diminuent.
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
1. La dépréciation de la monnaie
augmente les dépenses publiques
en monnaie locale pour acquitter
tous les paiements libellés en
devises, notamment
achat d’importations par le gouvernement
(dépenses en capital, carburant et
matériel, entre autres) ;
paiements d’intérêts sur la dette extérieure.
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
• 2. La dépréciation de la monnaie aura un
effet marqué sur les dépenses si le
gouvernement achète un volume
important d’importations et si les intérêts
de la dette extérieure sont élevés
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
• 3. Le montant des emprunts bruts
contractés à l’étranger et l’amortissement
de la dette extérieure augmenteront
également,
• mais la variation ne se répercutera pas sur
le déficit, étant donné que la dette
extérieure nette est classée en dessous
de la ligne
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
• 4. La dépréciation du taux de change peut aussi
influencer les recettes.
– Celles qui proviennent des impôts sur les exportations et des
subventions étrangères augmenteront.
– Certains pays en développement encaissent d’importantes
recettes grâce aux droits d’importation.
– Si le volume des importations ne change pas, les recettes tirées
de ces droits augmenteront.
– Si, au contraire, la dépréciation réduit le volume des
importations, les recettes resteront inchangées.
– En bref, les effets de la dépréciation seront différents dans
chaque cas et dépendent du poids relatif de l’effet sur les
dépenses et les recettes.
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
• Nombre de pays ont connu une diminution
de leur déficit budgétaire
• ces dernières années. Pensez-vous que
cela est attribuable strictement à la
politique gouvernementale ou d’autres
facteurs interviennent-ils ?
L’effet de l’économie sur le déficit
budgétaire
• Une réduction du déficit est parfois attribuable à des
politiques gouvernementales dont l’effet est d’augmenter
les impôts ou de réduire les dépenses. Il pourrait
également être mis sur le compte
– • d’une diminution de l’inflation ;
– • de taux d’intérêt réduits ;
– • d’une augmentation du revenu réel ;
– • d’une hausse relative du nombre de jeunes et de la population
active dans la population active ;
– • d’une dépréciation de la monnaie qui influe principalement sur
les recettes ;
– • d’une appréciation de la monnaie qui influe principalement sur
les dépenses.
Les stabilisateurs automatiques
• Les stabilisateurs automatiques sont des recettes ou des
dépenses qui varient au cours du cycle économique, et
ont ainsi des effets contra cycliques sur les recettes et
les dépenses publiques sans intervention des
autorités.
• Ils ont pour effet d’amortir les chocs économiques.
• Les impôts progressifs sur le revenu, les prestations
d’assurance‐chômage et les caisses de stabilisation des
prix sont des exemples de stabilisateurs automatiques.
• Ces stabilisateurs automatiques jouent un rôle très
important dans la politique budgétaire.
Les stabilisateurs automatiques
• Au contraire d’une politique budgétaire volontariste, qui
amène les autorités à choisir d’accroître ou de diminuer
le déficit budgétaire, les stabilisateurs automatiques
amorcent les changements souhaités au budget sans
intervention humaine.
• Ainsi, lorsqu’une dépression sévit, la politique appropriée
consisterait à augmenter les dépenses publiques afin
d’augmenter la demande, mais, en l’absence de
stabilisateurs automatiques, pareille politique devra être
sciemment décidée par le gouvernement et sa mise en
oeuvre nécessitera un certain temps.
• Avec les stabilisateurs automatiques cependant, une
partie de l’ajustement nécessaire se fait
automatiquement.
• Leur action peut toutefois être insuffisante pour
compenser une contraction importante de la demande en
période de dépression.
Les stabilisateurs automatiques
• Un système d’impôt progressif est un exemple de stabilisateur
automatique qui touche aux recettes.
• En temps normal, les recettes fiscales augmentent en proportion de
l’expansion du revenu.
• En vertu d’un système d’impôt progressif — à savoir un système
dans lequel l’élasticité de l’impôt au revenu est supérieure à l’unité
—, la hausse des recettes fiscales est supérieure à celle du PIB, et il
suit que le revenu après impôt progresse à un rythme inférieur à
celui du PIB.
• Cela a pour effet de freiner la hausse de la demande des
consommateurs. Un tel régime fiscal a l’effet d’un stabilisateur
automatique en ce sens qu’il ralentit systématiquement une
économie menacée de surchauffe. Un système d’impôt progressif a
l’effet contraire en période de récession : lorsque le revenu chute,
les recettes fiscales diminuent relativement plus, laissant aux
contribuables un revenu disponible après impôts supérieur.
Les stabilisateurs automatiques
• L’assurance-chômage est un exemple de stabilisateur
automatique qui agit sur les dépenses. Les
décaissements de l’assurance‐chômage augmentent
lorsque l’économie ralentit, ce qui amortit la baisse du
revenu disponible de la population.
• Selon les estimations formulées par l’Organisation de
coopération et de développement économiques, les
stabilisateurs automatiques diminuent d’un quart, en
moyenne, la taille des récessions et des booms
économiques.
• Toutes autres choses égales par ailleurs, leur effet est
le plus fort dans les économies caractérisées par des
budgets publics importants.
Quand un déficit est-il une bonne chose
et quand est-il une mauvaise chose ?
• La politique budgétaire appropriée pour un
pays se caractérise parfois par un
excédent budgétaire, parfois par un déficit.
Il importe de comprendre que la politique
budgétaire appropriée dépend de la
situation économique du moment et de
son évolution prévue.
• Il n’existe pas de règle de base.
La réforme fiscale et la réforme
des dépenses
• Si le déficit budgétaire est excessif, l’un des conseils à adresser au
gouvernement serait de réduire les dépenses ou d’augmenter les
recettes sans en dire plus.
• Toutefois, les possibilités sont nombreuses, en ce qui concerne tant
la compression des dépenses que l’augmentation des recettes, et
elles influent diversement sur le bien-être du pays.
• Les autorités doivent tenir compte de ces possibilités dans leurs
choix stratégiques.
• Sans perdre de vue les trois objectifs principaux mentionnés au
début de cet exposé, nous devons envisager un tout autre ensemble
d’objectifs lorsqu’il est question d’une intervention touchant à des
dépenses ou à des impôts particuliers.
• Les objectifs en question sont plutôt de nature microéconomique et
sociale.
• Il importe de se demander qui profitera de certains programmes de
dépenses et qui subira les conséquences de leurs compressions.
• En outre, des changements à l’imposition influeront sur certains
groupes sociaux plus que sur d’autres.
La réforme fiscale et la réforme
des dépenses
• L’histoire des «rééquilibrages budgétaires», comme on
qualifie souvent les réductions de déficit, est
malheureusement riche en erreurs.
• Très souvent, les dépenses en capital sont les premières
à être réduites, au détriment de l’expansion future.
• Il arrive que l’entretien des routes et des bâtiments soit
retardé excessivement, ce qui provoque la détérioration
d’infrastructures essentielles.
• Dans d’autres cas, l’État paient des fonctionnaires sans
leur fournir les équipements et les fournitures qui leur
permettraient d’effectuer un travail productif.
• La réduction du déficit budgétaire n’est jamais chose
facile et appelle des sacrifices, et il est donc important
de peser les choix soigneusement afin d’éviter les pertes
et de minimiser les conséquences inévitables.
La coordination des politiques
• La politique budgétaire est rarement le seul instrument utilisé, et son
effet est fonction des autres choix de politiques économiques. Une
même politique budgétaire aura un effet différent selon que le déficit
est financé par la banque centrale ou par des emprunts extérieurs.
• L’effet varie également selon que le taux de change est fixe ou
flottant.
• Il importe, en outre, de savoir si les mouvements internationaux de
capitaux sont complètement libres ou non.
• En dernier lieu, il faut tenir compte des délais dans les changements
à la politique budgétaire et dans l’apparition de leurs effets.
• Lorsque toutes ces possibilités sont prises en compte, le nombre de
cas possibles devient très important.
• Nous ne nous penchons que sur quelques cas de coordination des
politiques.