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les avoirs de réserves :

1- définition

 Les avoirs de réserve sont les actifs extérieurs que les autorités monétaires contrôlent
directement et dont elles peuvent disposer immédiatement pour répondre à des besoins de
financement de la balance des paiements, pour intervenir sur les marchés des changes afin
d’influer sur le taux de change, ainsi que pour d’autres besoins connexes. par exemple
maintenir la confiance dans la monnaie et dans l’économie et permettre d’emprunter à
l’étranger.
Les conditions de qualification

Pour être classé parmi les avoirs de réserve, l’actif doit être :

 Une créance sur un non-résident ou en or physique de haute pureté.

 Possédé par les autorités monétaires ou placé sous leur contrôle direct et effectif

 Immédiatement disponible sous la forme la plus inconditionnelle (c’est-à-dire être


liquide)

 Libellé et réglé en devises convertibles qui sont librement utilisables pour le


règlement des transactions internationales .
Classification des avoirs de réserve

 L’or monétaire
 Droits de tirage spéciaux
 La position de réserve au FMI
 Les dépôts
 Les titres
Analyse des avoirs marocains en réserves 

Tableau : l’évolution des composantes des avoirs en réserves officiels


marocaines

Eléments 2014 2015 2016 2017 2018

Avoirs en réserves officiels 184,5 227,9 256,1 244,3 234,8


de réserve*

Or monétaire 7,7 7,5 8,3 8,6 8,7

Monnaies étrangères 168,6 211,9 235,7 226,6 216.2

Position de réserves au FMI 0,9 1,0 2,0 2,0 2,5

Avoirs en DTS 7,3 7,6 7,5 7,2 7, 3


Analyse

 les avoirs marocaines en réserves sont en amélioration régulière durant la période de


2014-2016,passant de 184500 Million dh en 2014 à 256100 million de DH en 2016.or, ces
réserves commence à diminuer pour s’établir à 244300 Million DH en 2017 contre
234800 million dh en 2018.
 Les réserves en devises (monnaies étrangères) représentent depuis 2014 environ de 90%
dans la totalité des avoirs en réserves, Fait remarquable, la part des DTS déjà faible (4%)
tend à diminuer au fil des années.
 La contrevaleur des avoirs et placements en or a poursuivi sa hausse atteignant en 2018
8 731 475 KDH. en lien avec l’appréciation de 1,5% du cours de l’once d’or qui s’est
établi à 12 280 DH à fin décembre 2018.
Analyse

 Ce stock de réserves de changes est étroitement lié aux excédent de compte courant plus
précisément l’exportation des services à savoir les recettes de voyages, aux transferts des MRE
ainsi qu’aux investissements directs étrangers. Ces trois rubriques constituent les principaux
moteurs.
 durant les dix dernières années la structure des principales sources de ces devises pour le Maroc,
constituée à hauteur de 40% par les transferts des Marocains résidant (MRE) à l’étranger, les
recettes du tourisme (30%), l’endettement (18%) et les investissements directs étrangers (11%). «
L’important recours à l’endettement extérieur ainsi que la dynamique des IDE, durant les dernières
années, ont pu combler la décélération de la croissance des deux premières sources de devises»
 la baisse des réserves internationales nettes s’explique notamment par les cessions de devises aux
banques par BAM (7,3 MM. DH) et le remboursement par le Trésor des charges de la dette
extérieure (11,8 MM. DH). De leur côté, les réalisations des tirages au titre des financements
extérieurs du Trésor n’ont pas dépassé les 10,4 MM. DH contre 28 MM. DH en 2017.
Analyse

 Selon les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib le 18 décembre 2018 à l’occasion de la


tenue de son dernier Conseil de politique monétaire, on est passé de 6,2 mois en 2016 à 5,5
mois en 2017 puis à 5,1 mois en 2018.

 Depuis la flexibilisation du régime de change en janvier 2018, les banques ne sont plus
tenues de rétrocéder à BAM les devises étrangères issues des opérations commerciales de
la clientèle. L’objectif de la Banque centrale est d’autonomiser le marché et de n’intervenir
que s’il y a pénurie de devises.
Synthèse

 Donc, L’analyse des niveaux de réserves de change observés au Maroc durant la période
2014-2018 fait ressortir les constats suivants :

 les niveaux de réserves de change demeurent dans la majorité des années


supérieur au seuil critique de trois mois d’importation.

 les niveaux des réserves de change ont connu globalement deux phases. Une
première phase s’étalant de la période 2014-2016 marquée par une tendance
ascendante desdites réserves. Cette tendance s’est inversée depuis l’année 2017,
sous l’effet de l’impact de l’envolée des prix des produits énergétiques sur
l’économie nationale.

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