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Le deuxième petit cochon a décidé d'aller vers le Nord. Alors qu'il marchait le long de la route, il a rencontré un fermier qui portait un fagot de
bois. Il lui a alors demandé poliment: "Excusez-moi, puis-je avoir ce bois pour construire une maison?"
Alors le loup a frappé à la porte de la maison en brique et a dit: "Petit cochon! Petit cochon! Laisse-moi entrer! Laisse-moi entrer!"
Mais le petit cochon a vu les grandes oreilles du loup à travers la serrure, il a donc répondu: "Non, non, non! Par les poils de mon menton!"
Alors le loup a montré ses dents et a dit: "Alors je vais souffler et souffler et ta maison va s'effondrer!"
Alors il a soufflé et soufflé, encore et encore. Mais il n'a pas réussi à faire s'effondrer la maison. À la fin il était tellement essoufflé qu'il ne
pouvait plus du tout souffler.
Mais le loup avait tellement envie de manger des côtelettes de porc... il ne voulait pas abandonner! Il s'est faufilé derrière la maison
et a grimpé sur le toit. "À présent, j'aurai ce cochon, c'est certain!"
Le loup s'est laissé glisser dans la grande cheminée en
brique et a atterri... PLOUF! Les fesses les premières dans
la grande marmite de soupe du petit cochon... qui était
alors très chaude! Le loup a hurlé et a bondi hors de la
marmite, puis est sorti en courant de la maison et a dévalé
la route, serrant très fort ses fesses brûlées.
L'interprétation la plus évidente de ce conte est celle de la capacité d'anticipation et le courage dans l'adversité,
symbolisée par le loup. L'individu se contentant de se préparer comme les deux premiers petits cochons se fera
détruire par les vicissitudes de la vie. Seule la personne se construisant une base solide à l'aide de briques, les
éléments du savoir, mais aussi de ciment, la synthèse personnelle qui en est faite, peut faire face aux aléas.
C'est aussi selon Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées par Bruno Bettelheim.
Il écrit dans son livre, que ce conte à l'âge de l'école maternelle, apprend à l'enfant, de la façon la plus
captivante et la plus dramatique, que nous ne devons pas être paresseux ni prendre les choses à la légère,
faute de quoi nous pouvons perdre la vie.
De plus, l'histoire montre aussi les avantages que nous gagnons en grandissant, puisque le troisième petit
cochon, le plus sage, est d'ordinaire présenté étant le plus gros et le plus âgé.
Dans le contes de fées, c'est une façon typique, le plus jeune enfant, qui est laissé de côté ou méprisé au
début de l'histoire, qui à la fin, remporte la victoire. «Les trois Petits Cochons» influencent la pensée de
l'enfant quant à son propre développement, sans même d'apporter une véritable maturité; si par contre, on dit
à l'enfant ce qu'il doit faire, on ne fait que remplacer les entraves de son immaturité par celle de sa servitude à
l'égard du diktat des adultes.
1 - Pourquoi proposer deux contes et une histoire… de loups ? 2 - Pourquoi Les trois petits cochons ?