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L’eau

• L’eau est ressource vitale pour l’Homme, sa


survie, sa santé, son alimentation; elle est
également pour ses activités agricoles,
industrielles et touristiques et la qualité de
son environnement en dépend.
• Cependant, elle subit l’ensemble des
pollutions de l’atmosphère et des pollutions
déversées dans les cours d’eau.
Risques de pollution de l’eau:
• Hygiène et santé publique :
maladie dermiques, épidémies, etc…
• Vie biologique :
disparitions de nombreuses espèces animales et
végétales
• Environnement
Eutrophisation
• L'eutrophisation des eaux est une surfertilisation
artificielle des eaux résultant de pollutions agricoles
et urbaines. Il en résulte une prolifération des algues
avec diminution de la teneur en Oxygène dissous
dans les couches profondes par suite de la
décomposition des matières organiques mortes ainsi
produites et une sédimentation accrue.
L'eutrophisation provoque donc un vieillissement
accéléré des eaux superficielles continentales. On dit
que le milieu est eutrophe
Problèmes d’assainissement
Le But d’assainissement des agglomérations est
d’assurer:
- la collecte
- le transit
- le traitement
Cycle de l’eau
L'eau circule en permanence dans l'atmosphère sur la terre et sous la terre,
entraînée dans un cycle sans fin. Sous l'effet de la chaleur du soleil, l'eau des
mers, des fleuves et des lacs s'évapore et devient de la vapeur d'eau qui forme
les nuages.
Les nuages sont poussés par le vent. Lorsqu'ils traversent des régions froides, la
vapeur d'eau se condense. Elle retombe sur le sol, sous forme de pluie, de neige
ou de grêle.
L'eau ainsi retombée ruisselle sur le sol ou s'infiltre dans le sous-sol. Elle vient
grossir les fleuves, qui eux-mêmes retournent à la mer et le cycle recommence.
C'est le cycle de l'eau.

En moyenne sur l’année et sur l’ensemble du globe terrestre, 65% des


précipitations qui arrivent à terre s’évaporent, 24% ruissellent et 11% s’infiltrent
DEFINITIONS
• Petites pluies: Précipitations comprises entre les bruines
(très faible hauteur d’eau ne provoquant pas de
ruissellement) et les averses orageuses

• Les averses: ensemble de pluies associées à une même


perturbation météorologique:
on distingue: * pluies cycloniques
* les orages : perturbations locales
brusques, de faible durée,
concernent une superficie limitée
Les averses
Caractérisées par:
- un volume important
- Une forte intensité par unité de temps
- Un épicentre orageux, un déplacement du foyer, et
une diffusion dans l’espace
Mesurées par:
- pluviomètres ( 12h, 24 h)
- pluviographes ( ttes les 5 ou 10 mn)
Analyse statistique des données
pluviomètriques
- La moyenne arithmètique:
x = Σ xi / n
- L’écart type :
σ2 = (Σ(xi-x) 2 /n) ½
- La fréquence:
soit une averse de durée t et d’intensité i (mm/h), si au
cours de N années on a enregistré n fois cette averse:
Fréquence de cette averse est: F = n / N
Fréquence annuelle (1 an), bisannuelle (2 ans)…. ,
décennale (10 ans), centennale ( 100 ans),….
• Période de retour (intervalle de récurrence): T =
θ = 1/F = N/n
T= Le nombre d’années au cours duquel, en moyenne,
l’averse considérée surviendra seulement une fois.
Remarque:
- Le projeteur se trouve donc amené à prendre en compte
les intensités d’averses ayant une fréquence donnée et
c’est la fréquence décennale qui est généralement
adoptée.
- Dans certains cas particuliers, de risque d’inondation en
contrebas on prend T= 20 voire 50 ans
- Passage hydrauliques d’ouvrages (routes, autoroutes,
voies ferrées,….) T= 100 ans
• Intensité i :
iM = ∆h / ∆t (mm/mn)
iM : Intensité moyenne
∆h: Hauteur d’eau recueillie pendant ∆t

Si le projeteur dispose des relevés de


précipitations tombées pendant des
intervalles des temps Δt , il procéde aux
analyses statistiques :
- détermination des im correspondant à des
intervalles de réference Δt ;
- classement des iM pour chacun des intervalles
de réference Δt par ordre décroissant ;
- Chercher la valeur de iM de l’averse d’une
durée Δt, par études frequentielles,
corresondante à la période de retour de 10
ans (intensité décennale) ou 20 ans
(vingtennale) par exemple, selon l’ouvrage
objet de dimensionnement, et qui sera base
de calcul de débit pluvial
Ajustement mathématique:
→ formule exponentielle :
i(t,T) = a / ( a+ t)
ou i(t,T) = A(T) . t-B(T) : formule de MONTANA

ex: Tanger : i (10) = 5.637 t- 0.515


Tunis : i (10) = 46/ (t + 35),
Montréal : i (10) = 45/ (t + 14),
koweit : i (10) = 36/ (t+ 19),
Paris : i (10) = 11 t-0.7
Temps de concentration tc :
(ou plus long parcours de l’eau)

- formule de Passini:
tc = 0.108 (SL)1/3 /P1/2
- formule du Service Routier de Californie
tc = 3.98 (L/ P1/2)0.77

avec S : surface en Km2


L : Longueur du plus grand parcours de l’eau km
P : pente
• COEFFICIENT DE RUISSELEMENT: C

C’est le rapport du volume d’eau qui


ruisselle au volume d’eau tombée sur le bassin
considéré
- Bassin versant :
est un secteur géographique qui est limité par
les lignes de crêtes ou ligne de rencontre des
versants ou encore ligne de partage des eaux.
Dans un bassin toutes les eaux qui ruissellent
en surface sont receuillies par une seulle ligne
d’écoulement.
- Sous bassin : est une section de bassin située
séquentiellement de l’amont vers l’aval du
bassin versant. A chaque sous bassin
correspond un secteur élementaire d’étude
pour le calcul des débits, il est constitué de
une ou plusieurs zones.
Les systèmes d’évacuation des eaux usées et
des eaux pluviales
• Le Système unitaire
• Le système séparatif
• Le système pseudo-séparatif
• Le système hybride ou composite
METHODES D’EVALUATION DES DEBITS
PLUVIAUX
• Méthode Rationnelle
• Méthode superficielle de Caquot
• Autres méthodes basées sur 3 catégories de
méthodes:
- stockage et transfert: utilise des paramètres
qui traduisent les processus physiques
- globales : formules empiriques
- statistiques: analyse des séries chronologiques
Méthode rationnelle
• Principe:
Estimer les débits à partir d’un découpage du
bassin versant en secteurs A1, A2,…., Aj,…, An
limités par des lignes isochrones telles que
l’eau qui tombe sur le secteur A1
(respectivement A1, …..An) arrive à l’exutoire
au bout d’un temps ∆t ( respectivement 2∆t, 3
∆t, ……, n ∆t)
An tn
tn-1

tj
ligne Aj

isochtone tj-1

t1
A1
t0
Q(0) = 0
Q(∆t) = C1 i A1
Q(2∆t) = C1 i A1 +C2 i A2
.....

Q(n∆t) = Cn-1 i An-1 +Cn i An

Remarque:

- n∆t = tc : temps de concentration


= temps que mettra la goute la plus éloignée hydrauliquement pour parvenir à

l’extoire)

- Si l’averse dure n∆t=tc: tout le bassin contribue à la


formation du débit Q(n∆t)=Débit maximum ou Débit
de pointe
• Pour un secteur de :
- superficie A ,
- d’intensité i cste
- de coefficient de ruissellement C
on a Qj = Cj . i . Aj
Pour le bassin versant: si i cste
Qp = Q(n∆t) = i Σ Cj . Aj
( j= 1, …, n)
si on pose C. A = Σ Cj . Aj
On obtient l’expression de la formule rationnelle:
Qp = K. C .i. A
• Avec:
- Qp : débit de pointe de l’hydrogramme en m3/s
- K : coefficient d’homogéneité se rapportant
aux unités; k = 1/360
- C : coefficient de ruissellement dans la limite
0<C<1
- I : intensité en mm/h
- A : Superficie du bassin en hectares
METHODE SUPERFICIELLE
METHODE DE CAQUOT
• Le modèle de ruissellement proposé par Mr
CAQUOT en 1949 est en fait une variante de de
la méthode rationnelle
• Elle repose sur une expression mathématique
globale et surtout elle a pour objectif une
application « manuelle » plus facile
• A la différence de la méthode rationnelle elle ne
s’applique qu’aux surfaces urbaines drainées par
des réseaux, à moins d’ajuster les paramètres.
• Equatio des volumes exprime le bilan de
l’opération du ruissellment :
1/6 . α H (1-γ) = Q ( δ (t1+t2) + βtc )
Avec:
1/6 : Coeff. H’homogéneité des unités
α : Coeff, d’abattement spacial = A-ε
H : Hauteur de pluie en mm (entre t= 0 , et t = θ )
A : Surface du bassin en hectares
(1-γ) : Coeff. de proportionnalité de l’imperméablisation ou
coeff de ruissellement brut = C
t1 : temps de parcours de l’eau ds l’emissaire à ciel ouvert
ou dans le collecteur, en minutes
t2 : temps de parcours de l’eau en surface, en minutes
Q : Débit maximum en m3/s
t1 + t2 : temps de concentration tc
Q δ (t1+t2) : volume stocké en surface et dans le
réseau entre 0 et θ
βtc Q : volume écoulé à l’exutoire ente 0 et θ

Si on suppose que t1 + t2 = tc

l’équation devient : 1/6 . α A C (H /tc ) = Q ( δ + β )


Avec:
H /tc = intensité moyenne i sur la durée tc, pour une
période de retour T,

i(t,T) = a(T) . tc b(T) avec b(T) négatif

D’où Q(T) =(1/6(δ + β )) . C. a(T) . tc b(T) A1-𝜀 (1)


Caquot donne:
tc= µ . Ic . Ad. Qf (2)
Avec:

µ : coeff numérique d’ajustement


I : pente moyenne du plus long parcours de l’eau
A : Surface du bassin en hectares
c,d,f : des exposants dont les valeurs sont donnés

Exemple : Instruction technique donne :


µ= 0.5; c = -0.41 ; d= = 0.507; f = -0.287
Equations (1) et (2) donnent :

Q(T)= .

. .
cas de la France
PERIODES DE PARAMETRES Formules superficielles
RETOUR T a(T) b(T)
10 ans 5,9 -0,59 1,430 . 0,29 C1,20 A0,78
5 ans 5,0 -0,61 1,192 . I 0,30 C1,21 A0,78 REGION 1
2 ans 3,7 -0,62 0,834 .I 0,31 C1,22 A0,77
1 an 3,1 -0,64 0,682 . I 0,32 C1,23 A0,77
cas de Tanger
10 ans 5,64 -0,59 1,287 . I 0,275 C1,193 A0,793
1/6 . α A C (H /tc ) = Q ( δ + β )
δ + β : effet de capacité totale
(βcorrespondant à l’écoulement et δ au
stockage)
Q : Débit maximal (m3/S) au point considéré

Dans le modèle de Caquot, l’effet de capacité est traduit


en fait, par:
δ + β = 0.85 + 1, initialement
= 1,1 dans l’instruction de 1977
Ce qui correspond à un « amortissement volumétrique «
de 10% pour les bassins urbains de petite taille
• L’expérience a montré que dans le cas des
secteurs importants (≈ 200 ha), il est
souhaitable d’adopter: δ = 0.8 et β = 0.6
Allongement M:
Le modèle de Caquot a introduit un allongement moyen
défini comme le rapport de la longueur du plus
cheminement hydraulique L (en hectomètre) de l’eau au
côté du carré d’une aire équivalente (A en hectares) à la
surface du bassin considéré
M = L / √A = 2
Le facteur de forme du bassin est très important car, si le
résultat de calcul de M est différent de la valeur de 2 de
base, le débit résultant de l’application des formules
superficielles doit être corrigé
Correction de l’allongement:
m= ( M/2) 0.84 b(T) / (1-b(T).f)
avec:
m: coefficient correcteur
f : facteur d’ajustement du débit de pointe
dans l’expression du temps de concentration

Si M <> 2 → corriger la formule de débit


• Coefficients de Montana spécifique à Tanger
pour une période de retour de 10 ans sont:
a = 5.637 et b = - 0.515
Le débit décennal est :

Q(10) = 1.287. I 0.275 . C 1.193 . A 0.793

Q : Débit en m3/s
I : Pente du bassin versant du plus grand parcours d’eau (m/m)
A : Surface du bassin versant en Ha
L : Longueur du chemin hydraulique en hectomètre
AN:
Bassin urbanisé de caractéristiques suivantes:
a(T=10 ans) = 5,9 ; b (T=10 ans) = - 0.59; f= -0.287
C = 0.55; Pente = 1 % ; L = 626 m
Superficie = 7 3000 m²
Question:
1) Calculer le débit de pointe du bassin
2) le coefficient d’allongement du bassin
3) Calculer le débit corrigé
LIMITES D’APPLICATION DE LA METHODE DE CAQUOT

L’instruction technique impose les limites suivantes:

*Superficie totale du bassin versant étudié A <=200 ha


* La pente 0.002 ≤ I ≤ 0.05 en m/m
* Coefficient de ruissellement 0.2 ≤ C ≤ 1
TYPOLOGIE D’HABITAT COEFFICIENT RUISSELLEMENT Ci
Petits immeubles + commerces 0.50
Complexe universitaire 0.40
Immeubles résidentiels 0.50
Habitat mixte ( villas + immeubles) 0.45
Moyennes villas 0.35
Grandes villas 0.30
Habitat économique 0.70
Habitat moderne/mixte 0.65
Habitat traditionnel 0.80
Zone hôtelière 0.30
Zone industrielle 0.60
Bureaux 0.40
Terrain de sport/cimetière 0.20
Espaces verts + parcs 0.20
Voiries + parking 0.90
ASSEMBLAGES DES SOUS BASSINS
• La formule de Caquot est appliquée pour un
bassin versant élémentaire de caractéristiques
physiques homogènes.
• D’où la nécessité en sous bassins homogènes
(Ai, Ci, Ii, Li) un bassin versant présentant une
forte hétérogénéité
• On a soit un assemblage en série ou en
parallèle
1- Assemblage en série:
A = ∑ Ai
C = ∑ Ai Ci / ∑ Ai
I = [ ∑ Li / ∑(Li / √Ii ) ]2
M= ∑ Li / √ (∑ Ai )
2- Assemblage en prallèle:
A = ∑ Ai
C = ∑ Ai Ci / ∑ Ai
I = ∑ Qi Ii / ∑ Qi
M= Li ( Qi max ) / √ (∑ Ai )

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