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Initiation au secours routier

Sommaire

1. Rappel des statistiques de la prévention routière.

2. Quelques définitions.

3. La désincarcération: pourquoi et quand?

4. Rappels des objectifs de la médicalisation de la désincarcération.

5. Equipement et protection individuelle de l’intervenant SMUR.

6. Rôles de l’équipage VSAB.

7. Rôles de l’équipage VSR.

8. Que faire lorsque l’on arrive avant les SP sur un AVP?


1. Rappel des statistiques de la prévention
routière.

 En Saône et Loire en 2008 :

 Il y eu 548 accidents corporels


entrainant la mort de 54
personnes et occasionnant des
blessures, plus ou moins graves,
pour 791 personnes.

 74% des décédés sont des


habitants de la Saône et Loire.
1. Rappel des statistiques de la prévention
routière (suite).
 En 2009, on constate une augmentation du nombre des tués sur
les routes de Saône et Loire.

 60 personnes ont trouvé la mort sur les routes de Saône et Loire


cette année là.

 Il y a 487 accidents corporels pour 625 blessés.


1. Rappel des statistiques de la prévention
routière (suite).

 La part des victimes graves est


plus élevée lors des week-ends
et/ou lorsqu’un poids lourd est en
cause.

 On constate une augmentation de


la gravité des accidents sur les
routes nationales et en
agglomération.
2. Quelques définitions.

 Le polytraumatisé est « un blessé qui présente deux ou plusieurs


lésions graves périphériques, viscérales ou complexes entraînant
une répercussion respiratoire ou circulatoire. »

 D’autres le décrivent comme « un blessé dont les lésions se


potentialisent et mettent en jeu le pronostic vital. »

 Dans la majorité des accidents de la voie publique, le


polytraumatisé est un homme, jeune, présentant une alcoolémie
élevée et atteint de lésions vitales (dans 10% des cas).
2. Quelques définitions (suite).

 INCARCERE : c’est-à-dire bloqué


à l’intérieur de son véhicule et
maintenu par un mécanisme de
compression s’accompagnant de
lésions sous-jacentes.

 NON-INCARCERE : c’est-à-dire
éjecté du véhicule ou bien
simplement motard ou piéton.

 PIEGE : une victime est


dite « piégée » dans un véhicule si
la déformation l’empêche de sortir,
sans que cela lui cause de
traumatisme (ex : une porte
bloquée).
3 . La désincarcération : pourquoi et quand ?

 La désincarcération doit être


comprise comme une technique
d’urgence à la fois médico-
chirurgicale (gestes de
réanimation) et technique
(procédure de découpe et
d’extraction).

 L’équipe médicale doit mettre à


profit le temps incompressible des
manœuvres de désincarcération
en temps médical: c’est le fameux
« stay and play ».
3. La désincarcération: pourquoi et quand ?
(suite)
 La désincarcération n’a pas pour
objectif la découpe seule du
véhicule :

 Elle vise à extraire le patient le


plus rapidement possible et dans
les meilleures conditions de
sécurité.

 Elle est également indiquée en


l’absence d’incarcération, chaque
fois que l’état du patient nécessite
une réanimation lourde et une
protection du rachis.
3. La désincarcération: pourquoi et quand ?
(suite)

  Elle repose sur une approche


résolument polydisciplinaire qui
associe manœuvre de force,
secourisme spécialisé et
médecine d’urgence.

 Elle repose sur la collaboration


des deux intervenants spécialisés
que sont les sapeurs-pompiers et
les équipes médicales du SAMU.
4. Rappels des objectifs de la médicalisation
de la désincarcération.

 Elle permet au traumatisé grave de


bénéficier de soins médicaux
lourds tout en étant toujours
prisonnier du véhicule.

 Elle permet de réaliser des soins


immédiats (maintien des fonctions
vitales).
4. Rappels des objectifs de la médicalisation
de la désincarcération (suite).

 Elle permet d’offrir au traumatisé un


degré convenable d’analgésie ou de
sédation.

 Elle permet d’assurer le suivi évolutif


des lésions du traumatisé au cours de
la désincarcération proprement dite et
de l’extraction.
4. Rappels des objectifs de la médicalisation
de la désincarcération ( suite).
Les principaux objectifs de la prise en
charge SMUR :
 Identifier l’action des sapeurs-
pompiers.

 Identifier les détresses vitales et


réaliser les gestes de sauvetage.

 Réaliser un bilan le plus complet


possible.

 Conditionner et surveiller le
traumatisé grave en vue de son
transport vers une structure
hospitalière adaptée.
5. Équipement et protection individuelle de
l’intervenant SMUR.
 Pour toute intervention sur
la voie publique avoir une
tenue adaptée :

1. Pantalon et saharienne
manches baissées.

2. Avoir de bonnes
chaussures, privilégier les
chaussures de randonnée
ou de type rangers.
5. Équipement et protection individuelle de
l’intervenant SMUR

 De tout temps, de jour


comme de nuit, mettre
impérativement la
chasuble de haute
visibilité !!!!!!!!!!
5. Équipement et protection individuelle de
l’intervenant SMUR.

 Garer la VML toujours devant le VSR


avec les gyrophares, les pleins
phares et les feux de détresse.

 Descendre de la VML si possible du


côté de l’AVP.

 Rester et travailler exclusivement


dans la zone de travail balisée par les
SP, surtout sur autoroute.

 Ne pas monter dans la voiture tant


que celle-ci n’est pas calée.

 Etre attentif aux ordres du chef de


groupe au moment de la découpe
des tôles pour éviter des projections
et des blessures inutiles.
Sur les lieux

 Pour quasiment tous les


départs pour AVP, les SP
engagent une ambulance
( VSAB), un véhicule de
désincarcération (VSR) et un
véhicule de commandement
(VLRG).
6. Rôles de l’équipages VSAB.
 l’équipage est généralement
composé de trois SP:

1. Un conducteur.

2. Un équipier.

3. Un chef d’agrès
reconnaissable par
brassard.
6. Rôles de l’équipage VSAB (suite).

 Tous les SP doivent être détenteurs au minimum du PSE niveau 1


pour intervenir en VSAB.

 Le chef d’agrès est principalement un sous-officier mais un homme


du rang du grade de caporal peut l’être à condition d’avoir reçu une
formation de deux jours.
6.Rôles de l’équipage VSAB (suite).

 L’écureuil est l’équipier qui va


maintenir la tête du patient et
effectuer la libération des VAS
pendant toute la durée des
opérations de désincarcération.

 Le plus petit de l’équipage est


généralement utilisé!
6.Rôles de l’équipage VSAB (suite).
Les autres personnels du VSAB
vont continuer le conditionnement
de la victime :

 prise des constantes et bilan des


lésions.

 Mise en places des attelles de


membres.

 Arrêt des hémorragies si


nécessaire.

 Mise sous oxygène de la victime.


6. Rôle de l’équipage VSAB (suite).

 Conditionnement de la victime
en vue de son extraction
(collier cervical et attelle
d’extraction).

 Participation à la sortie de la
victime une fois la
désincarcération effectuée.
7. Rôles de l’équipage du VSR.
7. Rôles de l’équipage du VSR (suite).

 L’équipage est généralement composé de trois SP

1. Un conducteur.

2. Un chef d’agrès, sous-officier au minimum.

3. Un équipier.

 L’équipage peut être de quatre SP lorsqu'il s’agit d’un FSR.

 Tous les SP doivent être détenteurs de la spécialité Secours


Routier pour intervenir avec le VSR.
7. Rôles de l’équipage du VSR (suite).

 En arrivant sur les lieux,


l’équipage est chargé en
priorité d’établir une zone de
travail sécurisée pour
l’ensemble des intervenants
qu’ils soient SP ou SMUR.
7. Rôles de l’équipage du VSR (suite).

 Une fois la zone sécurisée, c’est au tour du véhicule de l’être :

1. Calage du véhicule pour le stabiliser et éviter des secousses pour le


patient.

2. Débranchement de la batterie et mise en place d’une protection


incendie.

3. Neutralisation des airbags non déclenchés.


7. Rôles de l’équipage du VSR (suite).

 une fois le  « balisage, calage et protection incendie » réalisé,


l’équipe se concentre sur les différentes techniques de
désincarcération :

1. Le césarisation du pavillon.

2. La césarisation latérale.

3. Le relevage du tableau de bord.

4. La méthode de la charnière.
7.1 la césarisation du pavillon.

 Elle permet :

1. Un meilleur accès à la
victime pour les équipes
médicales.

2. Une extraction du véhicule


en respectant l’axe
tête/cou/tronc.

3. Il offre un gain de place et de


luminosité à l’intérieur du
véhicule.
7.1 la césarisation du pavillon (suite).

 La césarisation du pavillon se
fait une fois la dépose de la
lunette arrière, du pare brise
avant et des portes réalisée.

 Attention lors de la découpe


aux projections d’huile des
différentes cisailles.

 Une fois la dépose du pavillon


réalisée, les montants
découpés sont recouverts de
protections.
7.1 la césarisation du pavillon (suite).
7.2 la césarisation latérale.

 La découpe du montant latéral


permet de dégager rapidement
le patient.

 Cette méthode est


principalement utilisée en cas
de détresses vitales qui
mettent en jeu à court terme le
pronostic vital du patient.
7.3 le relevage du tableau de bord.

 Il permet de dégager les


membres inférieurs et le
bassin.

 C’est à l’aide de vérins


hydrauliques que l’on va
pousser le tableau de bord.

 Penser à examiner le patient


avant le début de la manœuvre
car une fois les compressions
levées, certaines lésions
peuvent devenir
hémorragiques.
7.4 la méthode de la charnière.

 elle consiste en un pivotement


du demi pavillon qui s’ouvre
comme une  « boite de
conserve ».

 Cette technique est longue en


raison d’un calage fastidieux.

 Cette technique nécessite un


abord prudent de la voiture de
la part des différentes équipes.
8. Que faire lorsque l’on arrive sur un AVP
avant les SP?

 Il faut avoir conscience que cela peut vous arriver : AVP plus proche
de l’hôpital, équipe déroutée sur AVP ou tout simplement l’équipe
témoin d’un AVP, CS proche de l’AVP indisponible.

 Quelques règles sont à respecter pour assurer sa propre sécurité,


celle du patient, celle de l’équipe et éviter le sur-accident.
8. Que faire lorsque l’on arrive sur AVP
avant les SP (suite)?
 Se mettre en tenue adaptée:

1. Mettre la saharienne avec


les manches baissées.

2. Mettre la chasuble de haute


visibilité.
8. Que faire lorsque l’on arrive sur un AVP
avant les SP (suite)?
 Réaliser un balisage de la zone
accidentée :

1. En garant le véhicule devant


l’AVP.

2. En garant le véhicule dans le


sens de la circulation avec les
gyrophares, les pleins phares et
les feux de détresse allumés.

3. En mettant un triangle de
signalisation 150 m avant l’AVP.
8. Que faire lorsque l’on arrive sur un AVP
avant les SP (suite)?
 Réaliser une protection
incendie :

1. En coupant le contact du
véhicule accidenté.

2. En préparant l’extincteur du
véhicule SMUR et en le
plaçant près du moteur du
véhicule accidenté.
8. Que faire lorsque l’on arrive sur un AVP
avant les SP (suite)?
 Réaliser un calage du
véhicule accidenté :

1. Tirer le frein à main du


véhicule en cause.

2. Si des cales sont présentes


dans les véhicules SMUR les
mettre au niveau des roues.

3. Monter dans le véhicule


accidenté très prudemment.
8. Que faire l’orque l’on arrive sur un AVP
avant les SP (suite)?

 Réaliser un bilan circonstanciel le plus rapidement possible


(combien de victime(s)? Combien de véhicule(s) en cause ?
Combien d’incarcéré(s)…) et faire remonter les infos soit
au Centre 15, soit au CTA.

 Ne pas oublier de demander les forces de l’ordre ( police ou


gendarmerie) qui sont là pour régler la circulation et donc sécuriser
la zone de l’accident.
Remerciements.

 Merci à Edwige d’avoir accepté de jouer le mannequin


d’une nuit!!!!!!

 Merci aux Philippes ( Gautret et Orcier), à Hugues


d’avoir accepté de jouer les mannequins d’un jour!!!!

 Merci à Sylvie pour l’aimable prêt de sa voiture.

 Merci au Major De Carli Pascal, du CIS Chalon, et à


Catherine Zahra, du JSL, de m’avoir donné toutes ces
photos afin d’illustrer mes propos.
bibliographie

 Guide National de Référence du CFAPSR Juillet 1999.

 « Prise en charge médicale et technique du


polytraumatisé incarcéré » Docteur Eric Torres et
Quartier-maitre Vincent Veau-Aymes source internet.

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