ECOLE SUPERIEURE D’AGRONOMIE

DEPARTEMENT ARA

Aperçu des Problèmes de Stockage et Incidences des

Insectes sur la Conservation du Riz et du Maïs en Milieux ANNEE SCOLAIRE : 2022-2023
Paysan: Cas de la Région de Bouaflé - Côte d’Ivoire

Nom des exposants: Nom du professeur:

OUEDRAOGO ISSA Prof. DANHO Mathias

 PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION

Partie 1: MATERIELS ET METHODES

Partie 2: RESULTATS

Partie 3: DISCUSSION

CONCLUSION
INTRODUCTION
• En Côte d’Ivoire, le riz et le maïs représentent des enjeux
économiques et sociaux importants
• Les efforts de production de ces deux denrées alimentaires sont loin
de satisfaire les besoins des populations ivoirienne
• La Côte d’Ivoire, jusqu’à ce jour, continue d’importer d’énormes
quantités de riz (796.000 tonnes) à partir d’autres pays producteurs
• Aujourd’hui, les changements climatiques et les maladies entraînent
une réduction de la production de ces cultures de rente
• Et les problèmes de conservations adéquates obligent les producteurs
à les vendre dès la récolte
• Par conséquent, les spéculations sur ces deux denrées ne procurent
pas aux paysans l’apport financier attendu
• objectif de recenser les principaux insectes déprédateurs des stocks
de riz et de maïs, d’évaluer leur incidence et de relever les contraintes
liées au stockage de ces denrées dans la région de Bouaflé en Côte
d’Ivoire.
Matériel et Méthodes
 1. Milieu D’étude
Les champs de riz et de maïs ont été réalisés dans le département de Bouaflé,
entre 6°30’ et 7° latitude Nord et 5°30’ et 6°30’longitude Ouest. Les sites
d’observations, au nombre de 89 sont repartis entre 17 villages de la localité de
Bonon et 13 villages du canton Ayaou-Sud
 2. Matériel D’étude
• Le matériel biologique animal est représenté par l’ensemble des insectes
rencontrés dans les produits de récolte.
• Le matériel végétal est composé des plantes hôtes avec différentes variétés de riz
et de maïs. Neuf variétés de riz, dont 3 locales et 6 certifiées, ont été utilisées. Il
s’agit de : IDSA 78, IDSA 85, NERICA 1, WAB 56-50 (riz pluvial) et BOUAKÉ
198, WITA 9 (riz irrigués). Les trois variétés locales (Sahia, Blagonin et Zuna
sont des riz irrigués. Deux écotypes de maïs (les seuls utilisés par les paysans)
ont été utilisés. Il s’agit du maïs à grains blancs et du maïs à grains jaunes.
 3.Collectes et Traitement des Données
• Des enquêtes cadres se sont déroulées pendant une période de deux
années de 2003 à 2005. Les enquêtes ont consisté en l’identification
des sites de collectes et au choix des denrées cultivées. Elle a pour
objectif de recenser les contraintes liées à la conservation des denrées
céréalières et d’évaluer les besoins des paysans en matière de
protection post-récolte
 3.Collectes et Traitement des Données
• Aux fins d’établir l’inventaire, les grains de riz et de maïs prélevés
des stocks de paysans sont tamisés et séparés des insectes au moyen
d’un tamis de 2 mm de vide de mailles. Les spécimens capturés ont
été identifiés à l’aide des clés de détermination de Weidner et Rack
(1984), et Delobel et Tran (1993). Le statut des insectes est
déterminé selon leur mode alimentaire. Les primaires (I) sont ceux
qui s’attaquent aux grains sains, les secondaires (II) ceux qui se
contentent des grains attaqués, brisés et des miettes issues des dégâts
des premiers et les tertiaires (III) sont ceux qui se nourrissent des
champignons issus des débris moisis des céréales.
 3.Collectes et Traitement des Données
• Pour l’évaluation des dégâts causés par les insectes pendant le
stockage, des échantillons séparés de 1 kg de chaque variété de riz
(≈ 39.255 grains) et de maïs (≈ 3.619 grains) ont été prélevés au
hasard dans les stocks constitués
• La relation entre dégât et perte de poids des denrées a été établie par
la méthode de régression linéaire avec le programme Statistica 7.1.
Une analyse de variance (Anova) a également réalisé avec le
programme Statistica 7.1 afin d’établir une corrélation entre les
pertes de poids et les dégâts causés par les insectes
Résultats
 1. Situation Générale de la Production Vivrière
L’enquête a révélé que le riz et le maïs sont les deux principales
céréales produites, compte tenu de la proportion de producteurs
impliqués dans la pratique de ces cultures, comparativement aux autres
cultures vivrières. Tous les paysans interrogés (100%) produisent du riz
et 85,41 % du maïs
 2. Pratiques Paysannes et Problèmes Rencontrés Pendant le Stockage
du riz et du Maïs
• Sur l’ensemble des paysans visités lors de l’enquête, tous pratiquent
un pré-stockage des céréales d’au moins deux semaines pour le
séchage avant le stockage définitif.
 2. Pratiques Paysannes et Problèmes Rencontrés Pendant le Stockage
du riz et du Maïs
• Le problème relatif au stockage des céréales apparaissent au bout de
3 mois. Les principaux déprédateurs inventoriés sont les insectes
(55%), les rongeurs (30%) et les moisissures (15%). Face aux
déprédateurs, plusieurs méthodes de lutte sont utilisées par les
paysans. Cinquante pour cent (50 %) des paysans font de la
prévention par le nettoyage préalable des structures et des sacs de
stockage ; 25 % utilisent les pesticides parmi lesquels la
pyréthrinoïdes de synthèse K-othrine 0,2 PP et 25% pratiquent les
méthodes traditionnelles de protection basées sur l’enfumage des
structures de stockage.
 3. Entomofaune Recensée dans les Stocks de riz et de Maïs en Milieu
Paysan
Dix-huit (18) espèces d’Insectes ainsi que des Acariens ont été
dénombrés dans les échantillons de céréales prélevés (Tableau 4). Les
insectes appartiennent à quatre groupes taxonomiques : Coléoptères (9
espèces), Lépidoptères (3 espèces), Hyménoptères (4 espèces) et
Diptères (2 espèces)
 4. Dégâts Causés par les Insectes
• En début de stockage (mois zéro), les dégâts représentés par le taux
de grains (RIZ) attaqués par rapport au nombre total de grains
varient entre 0,001 % (BOUAKE 189 et WITA9) et 0,012 %
(NERICA 1). Ces pourcentages augmentent avec le temps pour
atteindre au 12e mois une valeur moyenne de 51,54 ± 21,66 %
• Avant le stockage, les dégâts enregistrés sont de 0,088 % pour le
maïs jaune et de 0,105 % pour le maïs blanc. Au 6e mois de
stockage, les dégâts sont de 99,50 % pour le maïs blanc et 99,30 %
pour le maïs jaune. Après 12 mois de stockage, tous les grains sont
attaqués et le niveau des dégâts est de 100 %.
 5. Pertes Pondérales Causée par les Déprédateurs
• Au Niveau du Riz A six mois de stockage, les pertes de poids varient
entre 7,57 % (variété WITA 9) et 32,60 % (variété locale Blagonin).
Après 12 mois de stockage, la perte de poids la plus faible a été
enregistrée chez la variété WAB 56-50 (19,38 %) et la plus élevée
chez la variété locale Blagonin (57,08 %) ; soit une valeur moyenne
de 35,71 ± 15,83 %.
• Au Niveau du Maïs Les pertes de poids augmentent très rapidement.
Elles passent du premier au sixième mois de stockage, de 3,072 % à
57,53 % pour le maïs blanc et de 2,93 à 56,43 % pour le maïs jaune.
Au douzième mois, les valeurs sont de 66,19 % (maïs blanc) et
64,26 % (maïs jaune) soit une perte moyenne de poids de 65,22 ±
1,36 %.
 6. Relation Dégâts et Pertes de Poids
Les dégâts et pertes de poids évoluent simultanément dans le temps.
L’analyse de régression montre qu’il existe une corrélation positive
entre les dégâts causés par les insectes et les pertes de poids
occasionnées dans les différentes variétés de riz (r = 0,9999 ; p
=0,00007) et de maïs (r = 0,9988 ; p = 0,001). L’analyse de variance à
double entrée (Anova) montre qu’il n’existe aucune différence
significative (p = 0,68 > 0,05) entre les dégâts causés par les insectes et
les pertes de poids occasionnées dans les céréales.
Discussion
• Les résultats de l’enquête menée auprès des paysans interrogés ont
révélé que ce sont les problèmes de conservation qui limitent la
production et le stockage de ces céréales.
• Cependant, il a été constaté qu’il n’existe pas de structures fiables de
stockage et de conservation. Quelques magasins existent mais ils ne
sont pas adaptés.
• Certains Coléoptères tels S. zeamais, R. dominica, T. castaneum, C.
dimidiatus ainsi que quelques Hyménoptères sont présents dans les
lots de grains avant le stockage.
• L’infestation initiale qui commence au champ dès la maturité
physiologique des grains constituerait une source de contamination
en chaîne de toute la récolte
• Outre l’infestation initiale acquise lorsque les épis sont encore sur
pied, les modes de récolte et de séchage pourraient également
favoriser et accroître l’infestation
• Les résultats obtenus dans cette étude révèlent que hormis certaines
espèces, le riz et le maïs hébergent les mêmes insectes qui, dans ce
cas, ont montré une spécificité vis-à-vis des denrées en présence
• Les stocks de paysans connaissent tous des infestations avant
le stockage. Cette infestation évolue dans le temps
• Au moment du stockage, des attaques ont été relevés mais
les pertes de poids à cette période sont très faibles, voire
nulles
• Du troisième au sixième mois, l’effectif du ravageur primaire, en
l’occurrence, S. zeamais augmente de façon spectaculaire dans les
stocks
• Les dégâts et les pertes de poids mesurés sont fonction aussi bien de
la durée de stockage que de l’effectif des insectes rencontrés dans
les lots de céréales
• Après analyse des différences observées au niveau des infestations
des variétés de riz, il semble que l’enveloppe du riz pourrait
constituer une barrière physique qui retarde l’accès de l’insecte à
l’albumen
CONCLUSION
L’enquête préliminaire a révélé que les insectes et les rongeurs constituent les
principales préoccupations des paysans après les récoltes. Ces problèmes liés à la
conservation du riz et du maïs rendent le stockage difficile et limitent la production
de ces céréales. L’inventaire des insectes de stocks de céréales a révélé la présence
de dix-huit espèces d’insectes dont des ravageurs primaires, secondaires, tertiaires,
des parasitoïdes et des Acariens. Cependant, parmi les insectes ravageurs primaires,
S. zeamais est la seule espèce du genre rencontré aussi bien sur le riz que sur le
maïs. S. oryzae, l’espèce voisine habituellement rencontrée en Côte d’Ivoire est
absente des stocks.
MERCI DE VOTRE
ATTENTION

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