Vous êtes sur la page 1sur 3

LES TECHNIQUES D’ETUDE MICROPALEONTOLOGIQUES

1. LA RECOLTE DU MATERIEL

1. Observations préliminaires. Elles permettent de :

 Faire des levées détaillées de coupes sur lesquelles seront soigneusement localisés les
échantillons. Dans le cas d’un sondage, on note avec précision la profondeur à laquelle
l’échantillon est pris.

 De se faire une idée de l’évolution de la série sédimentaire afin de cibler les endroits
les plus riches en microfossiles.

2. Qualités d’un bon échantillonnage. Un bon échantillonnage doit être :

 Propre. Pour cela, il suffit d’enlever les parties superficielles altérées et souillées.

Rq : L’examen palynologique nécessite des soins particuliers.

 Représentatif et complet. Pour cela, il suffit de prélever séparément dans chaque lit ou
banc de la coupe un volume suffisant. Ce volume dépend du type de microfossile à
examiner et de la richesse du sédiment.

 Déterminé s’il est soigneusement emballé dans un sac étanche en matière plastique
portant aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur toutes les références nécessaires à son
identification.

2. PREPARATION DU MATERIEL

Nous nous contenterons de donner quelques indications sur les techniques les plus courantes.
Elles peuvent être groupées en trois catégories : mécaniques, chimiques et lames minces. Quel
que soit la méthode utilisée, chaque opération demande beaucoup de soins.

1.Les procédés d’extraction mécanique. Ils s’appliquent aux matériaux meubles ou peu
indurés (sables, argiles, marnes, calcaires, …).

 Le lavage :

C’est la méthode la plus couramment utilisée par extraire des microfossiles de taille
supérieure à 100 µm (foraminifères, ostracodes, …). On part d’une quantité connue de
sédiment sec qu’on désagrège dans l’eau pure. La plus part du temps, une attaque à l’eau
oxygénée (H2O2 pour détruire la matière organique) est nécessaire pour avoir une désagrégation
complète. Pour les roches consolidées poreuses, la désagrégation peut se faire par choc
thermique ou congélation répétée.

Le sédiment désagrégé est ensuite passé au travers d’une série emboîtée de tamis circulaires à
fond métallique dans un ordre croissant de maille du bas vers le haut. Habituellement, trois
tamis sont utilisés : 500, 160 et 100 µm. L’opération s’effectue sous un mince filet d’eau en
brassant doucement le sédiment du bout des doigts. L’échantillon est propre quand le liquide
qui sort de la colonne est limpide. On récupère les résidus dans une coupelle à l’aide d’un
léger courant d’eau.

Après chaque utilisation, les tamis sont lavés, puis plongés quelques mn dans une solution à
5% de bleu de méthylène. Les microfossiles restés entre les mailles sont colorés en bleu, donc
repérables dans les résidus des lavages ultérieurs.

Les résidus sont séchés (70 à 80°c) puis étalés au fond de petites cuvettes à fond noir et
examinés sous la loupe binoculaire. Les microfossiles sont prélevés à l’aide d’un fin pinceau
ou à la pointe d’une aiguille montée, puis placés dans des « cellules ». Le tri peut être effectué
à l’aide de liqueurs denses (tétrachlorure de carbone pour les foraminifères actuels).

 Le frottis

On étale sur une lame une petite quantité de matériel préalablement désagrégé dans l’eau ; on
recouvre d’une lamelle ; on laisse sécher puis on observe. Elle s’applique aux microfossiles de
très petite taille : diatomées, nannofossiles.

2. Les procédés d’extraction chimique.

L’extraction chimique consiste à détruire, par attaque chimique, la gangue tout en maintenant
intact les microfossiles. Les produits chimiques utilisés (acides en général) dépendent de la
nature minéralogique des microfossiles et de la gangue.

3. La confection de lames minces

Elle s’effectue sur des roches consolidées. Les lames minces micropaléontologiques doivent
être plus épaisses (30-50 µm) que les lames minces pétrographiques (25 µm).

3. OBSERVATION ET DETERMINATION DES MICROFOSSILES

Selon la taille des microfossiles, l’observation se fait à la loupe binoculaire, au microscope


optique ou au microscope électronique à balayage. Les résultats des observations sont
consignés sous forme d’une description accompagnée d’illustrations (dessins ou photos) qui
sont un prélude à une dénomination binomiale.

La détermination idéale passe par la comparaison directe des échantillons étudiés avec ceux
qui ont servi à dénommer les espèces. A défaut, on se contente des publications dans
lesquelles les espèces ont été dénommées, décrites et figurées pour la première fois.
L’étude de la microfaune à foraminifères planctoniques et ostracodes de certains forages du
Sénégal a donné les résultats ci-dessous
On vous demande d’établir les tableaux de distribution de la microfaune le long de ces
sondages en précisant l’âge des différents terrains traversés.

FORAMINIFERES DU FORAGE DE FORAMINIFÈRES DU FORAGE DE


FADIAL : MBASSIS :
profondeur limite 160,80 m Profondeur limite 350 m
45 m 34 m
Pararotalia hensoni Pararotalia hensoni
Globigerina linaperta Acarinina soldadoensis
Acarinina wilcoxensis Pararotalia calcariformis
Morozovella quetra Turborotalia cerroazulensis
Acarinina pentacamerata Acarinina wilcoxensis
95 m 90 m
Globigerina velascoensis Globigerina linaperta
Morozovella edgari Pararotalia calcariformis
Morozovella quetra Cibicides westi
Globigerina linaperta 134 m
150 m Globigerina linaperta
Planorotalites pseudomenardii Acarinina wilcoxensis
Planorotalites chapmani Pararotalia calcariformis
Morozovella angulata Acarinina soldadoensis
Morozovella acuta
Cibicides westi
OSTRACODES DU FORAGE DE Morozovella velascoensis
FADIAL
Pseudohastigerina
45 m wilcoxensis
Cytherella ducassalii 230 m
Paracypris sokotoensis Morozovella angulata
Cytherelloides brancartii Cibicides westi
Paracosta culcitosa Pararotalia calcariformis
Eocytheropteron devius Pararotalia hensoni
Buntonia carbonneli
110 m FORAMINIFERES DU
Huantraiconella africana
SONDAGE
Leguminocythereis roogseeni
CP10 (Campagne phosphate
Paracypris sokotoensis
10)
Cytherelloidea saharaensis
Urocythereis castelaini Globigerina
Buntonia issabaensis inaequispira : 69
Leguminocythereis lokossaensis G. linaperta : 69
160 m Globorotalia (M.)
Buntonia issabaensis aragonensis : 41
Buntonia levida G. (A.) colomi : 41
Bythocypris senghori G. (A.) pentacamerata :
Eocytheropteron devius 33; 41; 44,5; 58,5;
Urocythereis castelaini 69
G. (A.) soldadoensis angulata : 33; 37,5; 41;
44,5; 48; 51,5; 58,5; 62; 69
G. (A.) soldadoensis soldadoensis : 33; 37,5;
41; 44,5; 51,5; 58,5; 62; 69
G. (A.) wilcoxensis : 48;
Pseudohastigerina wilcoxensis : 44,5; 48;
51,5; 58,5; 69
Truncorotalia rohri : 44,5

Vous aimerez peut-être aussi