CHRONIGE DE PARIS
Quelques jourhaux ont mené et mi
nent encore ‘grand bruit de la mort re-
grettable de Mlle-Priola, tuée, diseut-ils,
aries silflets 4 rouleties de ées mi
bles: Marseillais. Nous sommes, certe:
des premiers & déplorer ‘eplte porte!
Mile Priola a eu son heure. de suceas, ct
tous nous Va¥ons ayiplaudie a Opéra
Gomique. Mais il nous semble que ‘c'est
aller bien loin dans la sensiblerie ct faire
dlu drame a bon marché que’ de mettre
Ja fevre typhoide ui vient d'emporter
Ta sympathique. snfsto aur comple lee
Marseillais et de lours siffets. Rien ne
‘prouve queysi Mlle Priola, au lieu d'avoir.
Cle siflée, avait, au contfaire, remporté
um ‘sucets, la maladie s‘en fut al-
IGo honteusemént devant les bravos,
) Cest une coincidence qu’én n'a point
mangqué d’exploiter, a grand renfort de
Jarmes ct de phrases gonfiées d’émo-
tions. Mais la vie est pleine de coinciden-
ees quine prouvent rien.
On est parti de lA pour organiser une
campagne indignée contre Te siftet au
~ theatre, et Yon donne comme exemple,
aux salles de spectale de la, province, 1a
courtoisie et la politesse indifférentes des
nOlres. Cest d'un bon ewur, Je concoi
qu'un auteur médiocre et qu'un mauv
artiste s'accommodent fort decesystéme:
mais west-il pas juste que, interdisant
le sifflet, la manifestation contraire— le
bravo —soit également interdite? La cla-
que,qui approtive quand rhéme et applat-
it de,ses cent paires de mains a toutes
Jes turpitudes d'une. pitce, défle néces-
sairement le sifflet. Le public, qui paye
¢t qui juge,a bien le droit, ce me semble,
de manifester sa satisfaction ou son mé~
contentement; et, s'il ne veut ni-d'un
acteur ni d'un auteur, c'est son droit
absolu de Je déclarer par le siffet. Si le
Public parisien, an lieu de se calfeutrer,
comme ie fait dans une imperturbable
indifference, -sifflait énergiquement cer-
tains auteurs et cer otins, peut
#tre.ne serions-noug pas exposés a’ toutes
les platitudes qui ‘courent aujourd'hui
dest , comme jadis esprit courait
Jesrues..* = F
Je Ne veux pas extuser les brutalités
idiotes de: ce ‘bon publi marseillais. Je
le. bidme:méme-séveremem d'avoir, en
gelle cireonstance, couvert tc ses huées
féroces a iste, souffrante
ung pauvre artis!
Gs; Mats de & Tacenser de avoir as-
: » Hy aloin, et dela a proscrire
sugéntallgcittet grand merci! — octave
te
Liocelte , t¥uovecubre LYRE
Karol Cytrowski, L'Abbé Jules D'octave Mirbeau en Tant Qu'exemple de L'influence de Fiodor Dostoïevski Sur Le Roman Français de La 2e Moitié Du XIXe Siècle