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1er Semestre
INTRODUCTION
I ANALYSE DE LA PHRASE
A De l’énoncé à la phrase
1Occurence et type
2 Les modalités de la phrase
a/ déclarative
b/ interrogative
c/ exclamative
d/ injonctive, impérative, jussive
e/ la négation
B La phrase
1 Problème de délimitation
a/ les critères phonologico-graphiques
b/ les critères sémantiques
2 La phrase simple
a/ la phrase verbale
b/ la phrase a-verbale
3 La phrase complexe
a/ délimitation entre phrase simple et phrase complexe
b/ la notion de proposition
c/ coordination et subordination
II ANALYSE DU SYNTAGME
A Le syntagme nominal
B Le syntagme verbal
A Nature du pronom
A Les adverbes
B Les prépositions
1 Description formelle
2 Sémantique des conjonctions de base
a/ que
b/ si
c/ quand
d/ comme
CONCLUSION
1 Le sujet
2 Les compléments essentiels
3 Attributs du sujet et de l’objet
4 les compléments circonstanciels
I°/ Analyse de la phrase
A/ De l’Enoncé à la phrase
1/ Occurrence et type
a/ Déclarative, Assertive
Elle sert à produire des énoncé qui relèvent du vrai et du faux, elle présente dans la plupart des propositions (Indépendantes, principales,
subordonnés). C’est un énoncé que l’on affirme. Elle énonce une vérité et cherche une confirmation. On peut avoir des adverbes qui viennent
confirmer: « Assurément, je viens travailler ce matin » ou remettre en doute, nuancer : « Peut-être viendrai-je »
- Elle est normalement de mélodie ascendante puis descendante
- Elle a un ordre de mots donné Sujet, Verbe, Complément. Mais l’inversion du sujet est possible: « Dit-il. », le complément peut être apposé:
« Pierre la leur apporta »
- elle utilise généralement le passé ou le présent. Parfois le futur, mais sans certitude. Le Subjonctive est impossible
b/ L’ Interrogative
Les trois modalités précédentes sont exclusives l’une de l’autre. L’exclamation, elle, n’est pas une modalité entière, elle est à part et s’ajoute à l’une
des modalités: « Comme c’est beau! » = une déclarative plus une intensité spéciale.
Elle introduit, implicitement la subjectivité de l’énonciateur. Elle ajoute un jugement et créé un écart entre locuteur et receveur.
Les phrases injonctives et interrogatives peuvent être assorties d’une exclamation. Dans le cas de l’interrogative, cela exprime un regret: « Reverrai-je
mon pays, un jour? »
Elle est caractéristique des phrases amenant un énoncé injonctif ( un souhait, un ordre, une prière)
Elle affirme sa puissance ou sa dépendance: « Entrez! »
C’est une intention à faire agir l’autre.
Elle a une mélodie ascendante.
Elle utilise souvent le mode verbal fait pour elle, l’impératif.
Elle n’a pas de sens ou de vérité mais un concept de pertinence ou de réussite (Felicity). L’énoncé n’est pas vrai ou faux mais pertinent ou non, la
réussite est là ou pas, elle engendre une action ou non.
Les temps verbaux utilisés sont « Que plus Subjonctif », l’impératif, le présent de l’indicatif ou le futur (qui s’y prête bien).
a) La phrase verbale
3 La phrase complexe
a) et b) voir 2
c) Coordination et subordination
2 structures spécifiques: - Coordination ( Mais, Ou, Et, Donc, Or, Ni, Car). Equilibrée et horizontale.
- Subordination. Dans laquelle il y a une hiérarchie établie.
La hiérarchie sémantique est difficile à définir dans la subordination « Pierre travaille après qu’il ait déjeuné » ( Quel est le plus
important?)
La hiérarchie fonctionnelle, elle, venant des Etats-Unis, démontre qu’elle doit être enchâssée au lieu de subordonnée, en établissant un
ordre contenant contenu, sans réelle dépendance.
ou de la proposition
à l'infinitif Sujet
Complément d'objet direct
Complément circonstanciel
Sujet
PRONOMS PERSONNELS COD
COI
Complément circonstanciel
personne
Le présent du subjonctif est formé d'une base de radical (pour les verbes du deuxième groupe du type finir, ce radical est le
radical en -ss- du participe présent finissant) et des désinences -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent (à l'exception de aller, être et avoir)
(voir tableaux).
L'imparfait du subjonctif, qui n'est pas employé hors du registre littéraire, a, pour les verbes en -er du type chanter, des
désinences en -asse, -asses, -ât, -assions, -assiez, -assent.. L'accent circonflexe est une caractéristique de la troisième
personne du singulier. La formation des temps composés, passé et plus-que-parfait, est régulière (voir tableaux).
L'impératif est un mode qui sert à l'expression de l'ordre. Ses formes de présent sont identiques à celles du présent de
l'indicatif de la deuxième personne du singulier et du pluriel, et de la première personne du pluriel (regarde, regardons,
regardez), à l'exception de être et de savoir (sois, soyons, soyez; sache, sachons, sachez).
L'infinitif et le participe sont des modes non personnels et non temporels. Ce sont des formes nominales du verbe.
Le participe présent, caractérisé par la désinence -ant, est invariable sauf s'il est utilisé comme adjectif verbal. L'orthographe
de l'adjectif verbal peut être différente de celle du participe passé (négligeant, négligent ).
Le participe passé a des formes en -é, -i ou -u et comporte des formes simples et des formes composées constituées d'un
auxiliaire au participe présent et du participe passé (ayant parlé). Il sert à la formation de tous les temps composés, quel que
soit le mode, et a également des emplois en tant qu'adjectif.
Les constructions verbales
Les verbes peuvent admettre ou non un complément d'objet.
Le verbe tomber n'est jamais suivi d'un complément d'objet. Il appartient à la catégorie des verbes intransitifs.
Le verbe manger parfois employé sans complément d'objet, admet en général un sujet et un complément d'objet. Sa
construction est transitive.
Dans la construction dite transitive indirecte, le complément d'objet du verbe lui est relié par une préposition (accéder à
qqch. parler de qqch.).
Des verbes comme donner, prendre, emprunter peuvent avoir un sujet, un complément d'objet direct et un complément
d'objet second (Il a donné des cadeaux aux enfants).
Les verbes appelés verbes d'état tels être, sembler, paraître, demeurer, devenir, avoir l’air) se construisent avec un attribut,
qui peut lui-même appartenir à la classe de l'adjectif ou à celle du nom.
Certains verbes peuvent être construits de façon impersonnelle. Le pronom il (Il neige) fonctionne comme une marque
morphologique de la construction impersonnelle et non comme un véritable pronom. On distingue ordinairement entre des
verbes toujours impersonnels et des constructions impersonnelles, d'autres verbes. La classe des verbes toujours
impersonnels comprend les verbes météorologiques (pleuvoir, neiger, geler, bruiner, etc.), le verbe falloir (Il faut essayer),
les locutions verbales il y a, il s'agit de, il est question de, etc., ainsi que les verbes être et faire dans des emplois du type Il
est tard, Il se fait tard, Il fait beau. Par ailleurs, un certain nombre de verbes peuvent être construits impersonnellement (Il
s'est vendu un grand nombre d'exemplaires de ce livre).
Dans l'étude de la morphologie verbale, on distingue traditionnellement la voix active de la voix passive. La voix passive se
construit au moyen de l'auxiliaire être conjugué à tous les temps et à tous les modes et suivi d'un participe passé (Cette
émission a déjà été rediffusée). Ce qu'on appelle transformation passive (Le comité a pris la décision. La décision a été prise
par le comité) n'est possible que si le verbe de la phrase à l'actif est construit transitivement, c'est-à-dire avec un complément
d'objet direct.
La construction dite pronominale est caractérisée par la présence de deux pronoms (Il se regarde), un pronom personnel
sujet (je, tu, il, etc.) et un pronom réfléchi (me, te, se, nous, vous, se), avec la fonction de complément d'objet direct ou
indirect. Les temps composés des formes pronominales sont construits avec l'auxiliaire être (Ils se sont regardés). S'il existe
des verbes essentiellement pronominaux (s'évanouir, se repentir, s'arroger, s'enfuir, s'absenter), d'autres verbes peuvent être
construits pronominalement (Il la rassure. ?Il se rassure). On distingue entre pronominaux réfléchis (se regarder, se coiffer),
dans lesquels le pronom réfléchi a le même référent que le pronom sujet, pronominaux réciproques (s'aimer, se détester), et
constructions pronominales dont le sens équivaut à celui d'une construction passive (Les fraises se vendent bien)
•
LA PHRASE
LA PHRASE est une suite de mots construite selon un ordre grammatical correct et qui permet la transmission d'une information. Elle est
l'unité de communication d'une langue. Elle exprime un jugement, une pensée sur un être, sur une chose. Cette information ne peut être
transmise que si la phrase a un sens ; la suite des mots est ordonnée selon des règles précises.
Pour être acceptable, toute phrase doit être grammaticale et sémantique !
En langue écrite, la phrase commence par une majuscule et se termine par un point, un point d'exclamation, un point d'interrogation ou trois
points de suspension. Elle peut parfois ne comporter qu'un seul mot ou même encore être constituée de plusieurs phrases simples coordonnées
ou juxtaposées. La vie est belle.
La phrase est une unité présentant un sens complet, obéissant à des règles de construction et qui peut être décomposée en un certain nombre de
constituants : La vie (sujet)/est (verbe)/belle (attribut).La phrase verbale est celle construite autour d'un verbe. "Julie mange une pomme".
Construite autour d'un autre mot, elle s'appelle phrase nominale. "Rentrée des classes, le 1er septembre".
• On dénombre quatre types de phrase :
Phrase déclarative : Pierre mange du chocolat.
Phrase interrogative : Pierre mange-t-il le chocolat ?
Phrase exclamative : Quel bon chocolat !
Phrase impérative : Mange ton chocolat !
• Et deux formes :
Forme affirmative : Pierre mange du chocolat.
Forme négative : Pierre ne mange pas de chocolat.
• Elle peut être active : Pierre mange du chocolat.
ou passive : Le chocolat est mangé par Pierre.
• LES CONSTITUANTS DE LA PHRASE :
• Au choix de celui qui parle, la phrase est constituée de trois constituants obligatoires ; trois autres sont facultatifs.
• Les constituants obligatoires (dont l'un est obligatoirement présent et qui ne peuvent fonctionner ensemble)
a) l'énonciatif ou déclaratif ; constituant par excellence de la P de base. Pierre mange une pomme.
b) l'interrogatif :
* qui porte sur toute la phrase
- la réponse est alors soit oui, soit non
- "Est-ce que" + P ? Est-ce que Pierre mange une pomme ?
- l'inversion (attention au trait d'union entre le verbe et le sujet pronom ainsi que le T intervocalique en cas d'hiatus (deux syllabes différentes
qui se succèdent)) Prends-tu une pomme ? Mange-t-il une pomme ?
- la reprise pronominale Pierre mange-t-il une pomme ?
- l'intonation montante dans la version orale. Pierre mange une pomme ?
* qui porte sur une partie de la phrase et accompagné d'un marqueur interrogatif :
- pronoms interrogatifs : qui, à qui, de qui, pour qui ? Qui mange une pomme ?
- adverbes interrogatifs : combien, quand, pourquoi ? Pourquoi Pierre mange-t-il une pomme ?
c) l'impératif :
- emploi du mode impératif sans sujet exprimé
- intonation particulière. Regardons ce journal inconnu.
• Les constituants facultatifs (qui peuvent fonctionner ensemble et toujours avec l'un des constituants obligatoires)
a) le négatif : cette information nie une affirmation.
* la négation porte sur le verbe : Pierre ne mange jamais de pomme.
* la négation porte sur le sujet ou le complément : Personne ne mange de pomme
b) le passif
* à l'actif : Pierre mange une pomme.
* au passif : Une pomme est mangée par Pierre.
c) l'emphatique : mise en évidence d'un ou plusieurs mots de la phrase
* emploi de la simple exclamation : Je viens !
* déplacement d'un complément : Aujourd'hui, Pierre mange une pomme.
* déplacement avec reprise pronominale : Cette pomme, il la mange avec cœur.
La phrase de base.
La phrase simple ne contient qu'un seul verbe conjugué. Elle est déclarative, énonciative, affirmative,
neutre et active. Les autres propositions seront appelées des P. dérivées ou non verbales.
GNS Ø
GNS V. GN
GNS V. GNP
GNS V. GN
GNS Gadj - GN - GNP - Gadv GNP
V.
IL V. copule Compl. du V. impersonnel - Ø
Présentatif V. impersonne Compl. du présentatif - Ø
LA PHRASE IMPERSONNELLE
Elle se construit en employant des verbes impersonnels qui ne possèdent que l'infinitif et la 3ème personne du singulier ;
soit en construisant impersonnellement des verbes personnels.
IL donne la personne du verbe et ne peut jamais être remplacé car il n'est pas un pronom.
- Les verbes impersonnels expriment généralement des phénomènes naturels.
- Faire + adj. est une tournure impersonnelle qui caractérise une atmosphère.
- Certains verbes impersonnels employés au figuré peuvent se conjuguer à d'autres personnes.
- Les phrases résultant de la construction impersonnelle de verbes personnels sont des phrases dérivées - elles ne répondent
pas aux constructions de la P. de base.
LA PHRASE PRÉSENTATIVE
La phrase simple
Le modèle de base de la phrase est la phrase déclarative minimale, comportant un groupe nominal sujet et un groupe verbal
constitué d'un verbe simple (La nuit tombe) ou comportant un ou plusieurs groupes nominaux en fonction de complément
(Les enfants ont ouvert leurs cadeaux ce matin?; Paul est avocat depuis deux ans déjà). Mais un nombre important de
phrases possibles ne correspondent pas à ce modèle, soit parce qu'elles sont segmentées (C'est du joli, cette histoire), soit
parce qu'elles n'ont pas de verbe (Vivement le printemps?!), auquel cas elles peuvent se limiter à une interjection (Tiens?!).
Par rapport au modèle de la phrase simple, on distingue des phrases complexes, composées d'au moins deux propositions. Il
existe plusieurs types de phrases complexes.
La phrase complexe
Une phrase complexe peut être constituée d'au moins deux propositions conjointes par un signe de ponctuation ne servant
pas à la délimitation entre phrases. On dira alors que ces propositions sont juxtaposées (Il fait beau, les enfants vont pouvoir
aller jouer dans le jardin). On parle de propositions coordonnées quand la phrase complexe est constituée d'au moins deux
propositions reliées par une conjonction de coordination du type et, ou, ni, mais, etc. (Il avait plu et les feuilles des arbres
brillaient). Par ailleurs, le rapport entre des propositions juxtaposées pourrait dans bon nombre de cas être exprimé par une
conjonction de coordination (Il fait beau et les enfants vont pouvoir aller jouer dans le jardin).
La relation de subordination implique la présence d'une proposition dite principale, dont dépendent une ou plusieurs
propositions subordonnées et d'un terme introducteur, qui peut être une conjonction de subordination, du type que, quand,
lorsque, comme, si, etc. (Quand vous aurez un instant, pensez à les rappeler) ou un pronom relatif, c'est-à-dire un pronom
du type qui, que, quoi, dont, où, etc. (Pensez à rappeler la personne qui vous a demandé ce matin).
Par ailleurs, quel que soit le nombre des propositions qui les constituent, la plupart des phrases complexes peuvent être
ramenées au modèle de base de la phrase simple. Dans La maison qu'on venait de repeindre en blanc surplombait la mer, la
proposition relative qu'on venait de repeindre en blanc joue syntaxiquement un rôle comparable à celui que jouerait
l'adjectif blanc dans la phrase La maison blanche surplombait la mer. (Voir Proposition).
La phrase n'est pas un constituant syntaxique d'un ensemble plus vaste, même si sa signification peut être liée à celle des
phrases qui lui servent de contexte. Dans une phrase comme Je préfère celui-là, la signification du démonstratif celui-là
dépend de son contexte, c'est-à-dire à la fois des phrases qui précèdent et de la situation. Par ailleurs, les phrases portent
nécessairement la trace de l'attitude du locuteur face à ce qu'il dit. Il peut simplement déclarer quelque chose et on dira alors
que la modalité de la phrase, c'est-à-dire le mode de présentation de son contenu, est déclarative. Il peut interroger sur le
contenu de ce qu'il dit et la modalité de la phrase sera dite interrogative. On distingue quatre modalités (déclarative,
interrogative, exclamative et impérative). Toutes les modalités peuvent être combinées avec la négation. Les phrases qui
expriment un ordre sont des phrases dont la modalité est impérative, et celles qui expriment une interdiction sont par
conséquent à la fois impératives et négatives (Ne venez pas). Par ailleurs, la modalité impérative peut être exprimée par des
phrases dont le verbe n'est pas à l'impératif (Je t'interdis de continuer)
•
LE GROUPE NOMINAL
Le groupe nominal désigne un ensemble de mots qui sont tous en relation avec un élément central appelé "noyau". Le
groupe nominal est un groupe dont le noyau est un nom. Il est un des constituants obligatoires de la phrase simple. Il
peut être subdivisé en une suite de mots liés entre eux. Le plus simple est formé du nom seul (Paul part en Italie). Le
groupe nominal peut être formé de divers éléments, parmi ces éléments certains sont obligatoires, d'autres facultatifs.
* Obligatoires : nom et déterminant(s) (avec quelques exceptions lorsque l'article est omis).
* Facultatifs sont de trois types :
A) des adjectifs (épithète ou en apposition)
Ma fille aînée écrit / Ma fille Lucie écrit.
B) des compléments du nom, le plus souvent introduits par une préposition
Elle écrit avec un stylo rouge.
C) des subordonnées relatives
Le médecin qui a une voiture de course est mort ce matin.
Ces trois types peuvent se combiner afin de former des groupes nominaux complexes.
Elle écrit avec un stylo rouge qui laisse des traces d'encre sur ses doigts.
C'est le noyau qui règle pour chaque groupe l'accord avec les déterminants et les divers éléments qui l'accompagnent.
Cet accord permet de maintenir la cohésion du groupe.
Un groupe nominal peut occuper diverses fonctions :
A) sujet du verbe : La petite fille écrit.
B) complément d'objet direct (ou indirect) : Elle aime le bruit de la mer.
C) attribut du sujet : La clenche est en laiton.
D) attribut de l'objet : Il a traité cette femme de bonne à rien.
E) apposition : L'eau, élément de toute vie, sera une denrée rare.
F) nom en apostrophe : Élise, apporte ton cahier!
G) complément circonstanciel : Il rentre le soir vers 19 heures.
H) complément du nom ou du pronom : Il écoute un air de Rossini.
I) complément de l'adjectif : Il a perdu une sac rempli de timbre.
J) complément de l'adverbe : Il a écrit conformément à vos instructions.
K) complément d'agent : Cette décision a été prise par le collège des magistrats.
L) complément de l'interjection : Gare au chien.
M) complément du présentatif : Voici les clés.
Toutes ces fonctions peuvent être occupées par un nom seul ou son équivalent : pronom, infinitif-nom, adverbe de
quantité nominalisé, etc.
LE SUJET
• Le Sujet occupe une position fondamentale dans la proposition. Il est de qui ou de quoi on parle, le reste de la
proposition, ce qu'on en dit, formant le prédicat ([Jean] (sujet) [mange de la soupe] (prédicat)). Il donne les marques
de personnes, de nombre, parfois de genre au prédicat, il occupe une position de prééminence,...
Il répond à la question "qui est-ce qui?, qu'est-ce qui?" :
L'élève étudie sa leçon = qui est-ce qui étudie sa leçon ? = l'élève.
On peut aussi le localiser le sujet en l'encadrant par "c'est...qui (C'est l'élève qui étudie sa leçon).
Lorsque le sujet est un pronom relatif, la question demande son antécédent. (L'élève qui a étudié sa leçon = Qui est-ce
qui a étudié sa leçon ? l'élève en fait qui mis pour l'élève.
Lorsque la proposition comporte un infinitif ou un participe, on l'introduit par une forme verbale conjuguée (Le soir
venu, nous avons allumé les lampions = qu'est-ce qui est venu).
Aucun de ces deux procédés n'est valable pour les verbes impersonnels ou construits impersonnellement.Le sujet peut
être :
- un nom : Le bateau bleu entre dans la rade.
- un pronom : Vous partez à neuf heures.
- un infinitif : Mentir ne sert à rien.
- une proposition : Qui vole un œuf, vole un bœuf.
• En général, le sujet se place devant le verbe sauf dans les interrogations directes où il est après, lorsque le sujet est un
pronom personnel (Entends-tu ?).
• Un verbe peut avoir plusieurs sujets, tandis que plusieurs verbes peuvent avoir un seul sujet. (Lundi matin, l'Empereur,
sa femme et le petit Prince sont venus chez moi. J'écris et écoute en même temps).
• Parfois le sujet est omis. Le pronom personnel est absent. Surtout pour les pronoms de la première et de la deuxième
personne quand le contexte (ou la situation) précise suffisamment qui est le sujet (Regardons la mer avec des grands
yeux).
• Il, pronom impersonnel qui n'apporte aucune information est régulièrement omis et entraîne l'omission du verbe
(Entrez sans frapper).
• Lorsque deux verbes appartenant à des phrases ou à des propositions coordonnées ont le même sujet, celui-ci n'est
souvent exprimé que devant le premier (Tu es et restes un spécialiste).
• Des expressions toutes faites (Grand bien vous fasse), des interjections (Magnifique!), des proverbes ou des phrases
non verbales (A père avare, fils prodigue) sont souvent sans sujet et sans verbe. C'est un domaine spécifique qui n'est
pas particulièrement source d'erreur tant le contenu de ces propositions est senti comme une globalité.
LES CIRCONSTANCIELS
• Le complément circonstanciel est un mot ou groupe de mots qui complète l'action exprimée par le verbe sur les
circonstances : lieu, temps, mesure, matière, etc. Ce sont des constituants à la fois facultatifs et mobiles (La presse a
vivement réagi dès l'annonce du sommet; Dès l'annonce du sommet, la presse a vivement réagi; La presse a, dès
l'annonce du sommet, vivement réagi). Il est la plupart du temps introduit par une préposition.
• Les compléments circonstanciels selon les circonstances qu'ils précisent sont habituellement divisés en :
- temps : Il viendra demain;
- manière : Il viendra en train;
- lieu : Il viendra dans cette maison;
- cause : Ils ont agi par jalousie;
- moyen : Il voyage en avion;
- comparaison : Il vit comme un ours;
• Mais de nombreuses autres nuances sont possibles :
- but : Ils travaillent pour s'enrichir;
- conséquence : Il a réussi pour notre plus grande joie;
- concession : Il avance malgré sa douleur;
- condition : Si tu te prépares bien tu réussiras;
- matière : Il construit en terre;
- quantité : Ce buffet pèse cent kilos;
• Donnant des nuances de :
- prix : Il coûte trois cents francs;
- poids : Il pèse cent kilos;
- distance : Il avance de deux mètres;
- etc.
• Le complément circonstanciel peut être :
- un nom : Il viendra en train;
- un pronom : C'est pour elle qu'il est venu;
- un infinitif : Ils travaillent pour s'enrichir;
- un adverbe : Il a violemment réagi, Elle parle vite, Il viendra demain;
- un gérondif : Il avance en reculant;
- une proposition : Il partira quand vous arriverez.
ATTRIBUT-EPITHETE
• AttributL'attribut exprime la qualité, la nature ou l'état qu'on rapporte au sujet (ou au complément d'objet) par
l'intermédiaire d'un verbe (Son mari est avocat).
• Les verbes qui peuvent réaliser ce lien sont nombreux. Le principal est "être" mais selon l'idée qui préside à
l'attribution on peut rencontrer "devenir, demeurer, rester (idée de continuité), "paraître, sembler, se montrer, passer
pour, etc." (idée d'apparence), "s'appeler, se nommer, être choisi (idée de désignation). Enfin, de nombreux verbes
d'action peuvent être attributifs. Il suffit que l'intention les rapproche de "être" (mourir, régner, venir, tomber, arriver,
etc.) (Il revint épuisé, etc.).
• Il existe deux sortes d'attributs, l'attribut du sujet et l'attribut du complément d'objet direct ou indirect. Leur
construction est identique : un état, une qualité "attribué" au sujet ou au complément d'objet par l'intermédiaire d'un
verbe (Cet homme est grand. Il trouve ce film distrayant).
• L'attribut peut être :
- un nom : Son fils est médecin;
- un adjectif : Son fils est grand;
- un pronom : Ce livre est celui que j'avais perdu:
- un adverbe : Ce livre est bien;
- un infinitif : Souffler n'est pas jouer. Cette voiture est à vendre;
- une proposition : Son idée est qu'il faut poursuivre.
• L'attribut s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte : sujet ou complément d'objet. Si l'attribut
se rapporte à plusieurs noms coordonnés, il se met au pluriel.
• Notez : Avec les verbes impersonnels l'accord se fait avec "il" et non avec le sujet réel (Il est tombé des cordes).
• Épithète
• Littéralement "qui est ajouté". L'épithète est généralement un adjectif qui se joint à un nom ou à un pronom pour le
qualifier. (Une grande maison. Un petit garçon. Un homme loquace, etc.). L'épithète se différencie de l'attribut en ce
qu'elle n'a pas besoin de liaison verbale. Comparez : C'est un petit garçon où "petit" est épithète, et Ce garçon est petit
où "petit" est attribut.
• L'adjectif épithète s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.