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La société d'Ancien Régime (ou société d'ordres) est un mode d'organisation sociale qui a prévalu en
France du XVIe au XVIIIe siècle. La population française est alors divisée en trois ordres hiérarchisés et
inégaux : le clergé, la noblesse et le tiers état. Cette séparation repose sur une idéologie et non sur des critères de
fortune ou de mérite personnel. Les ordres étaient en théorie fermés, mais une frange de la bourgeoisie pouvait
échapper à son état de naissance par différents moyens. La Révolution française, avec l'abolition des privilèges
dans la nuit du 4 août 1789, a mis fin au système des ordres et à l'inégalité juridique des Français, qui sont passés
du statut de sujets à celui de citoyens.
La société d'Ancien Régime est aussi une société coutumière et catholique.
I] ORDRE ADMINISTRATIF
1. Le service civil du roi
Le service du roi, à l’origine relativement restreint (quelques dignitaires et serviteurs autour des
premiers Capétiens), augmente considérablement lorsque s’étendent le domaine royal et le pouvoir du roi sur ses
vassaux. Les missions traditionnelles consistent en l’administration du palais royal avec, par exemple,
l’échanson, le garde des Sceaux royaux et les serviteurs de la maison royale. La police et l’administration du
domaine sont déléguées à des baillis et sénéchaux, tandis que, à partir du XIVe siècle, une administration
embryonnaire est instituée pour collecter les impôts extraordinaires destinés à financer l’effort de guerre du
royaume. La justice enfin est réservée à des officiers royaux.
2. Les officiers
Dès le XVe siècle, les offices royaux peuvent être mis en vente et deviennent l’une des sources normales
du revenu royal. Ces offices concernent l’administration à tous les échelons, de la paroisse à l’État en passant par
les bailliages et les gouvernements. Ils recouvrent des fonctions de police, de justice et de fiscalité qui se
substituent progressivement aux mêmes fonctions qu’exerçaient aux échelons locaux les officiers des seigneurs.
Ils peuvent être prestigieux et onéreux, tels les offices de président à mortier au Parlement de Paris.
Au début du XVIe siècle, il n’y a encore que cinq mille officiers royaux. À mesure que croissent les besoins
financiers de la monarchie, le nombre des offices augmente également : certains offices peuvent ainsi être
conjointement tenus par plusieurs officiers. En 1661, Colbert dénombre 45 780 offices, dont ceux de « jurés
crieurs de vin » ou de « taxateurs de ports de lettres et paquets en tous les bureaux de poste » ; cette inflation le
scandalise au point qu’il cherche à en limiter la pratique. Néanmoins, la création d’office est devenue, selon
l’expression de l’historien A. Doucet, une « forme normale d’administration ».
Pour la monarchie, l’intérêt des offices est, au moins jusqu’au XVIIe siècle, incontestable et multiple.
D’une part, ceux auxquels sont accordés les offices deviennent les serviteurs du roi. Nombre d’offices
seigneuriaux sont ainsi transformés en offices royaux à l’échelon du bailliage (le phénomène a été très
clairement montré pour le bailliage de Senlis) ; la création des offices permet donc à la monarchie d’étendre son
emprise administrative, policière, fiscale et judiciaire sur l’ensemble du royaume. D’autre part, la création des
offices ainsi que les divers revenus liés à leur possession assurent au pouvoir des rentrées d’argent de plus en
plus importantes. La fameuse taxe dite de la Paulette qui permet de rendre héréditaire la possession des offices
(1604) est un exemple de ces revenus attachés aux offices.
La vénalité des offices et leur hérédité, en principe interdites l’une et l’autre, sont progressivement
légalisées au cours du XVIe siècle. Il transforme le corps des officiers en une catégorie sociale à part qui,
progressivement, peut s’affranchir de la dépendance royale. Aussi les fonctions les plus importantes sont-elles
confiées non à des officiers, mais à des commissaires sur lesquels le roi peut conserver un contrôle entier.
3. Les commissaires
Les commissaires reçoivent du roi des « lettres de commission » leur attribuant une mission précise,
souvent limitée dans le temps et dans l’espace. Au fur et à mesure que les officiers deviennent une caste fermée,
le pouvoir réel des commissaires se fait de plus en plus important. Les premières commissions sont confiées par
Henri II pour des « chevauchées » dans les provinces ; elles se multiplient et s’institutionnalisent avec la
création, par Richelieu, des intendants de police, justice et finance — en particulier par l’édit de 1635. D’autres
commissions sont créées — notamment celles de la marine — sous Louis XIII et Louis XIV. Le terme demeure
cependant ambigu : nombre de commissaires sont en fait des officiers, comme les commissaires de police au
Châtelet de Paris.
Les plus importants parmi ces commissaires sont les intendants du roi en province. Choisis parmi les
membres de la noblesse, le plus souvent parmi les maîtres des requêtes au Conseil des parties, et envoyés dans
une généralité, ils y représentent l’autorité du roi en matière judiciaire, fiscale, policière et militaire. Ils peuvent,
par exemple, transférer les causes d’un tribunal à un autre et ont eux-mêmes le pouvoir judiciaire. Leur rôle, très
controversé à la fin du XVIIIe siècle, est pourtant essentiel à l’unification du royaume, et ils sont souvent les
instigateurs d’une véritable politique sociale de la monarchie.
1.1) Le clergé
De Henri IV à Louis XVI, la fonction des ordres privilégiés évolue. Dès le XVIe siècle, l’ordonnance de
Villers-Cotterêts (1539) donne aux curés un rôle central dans l’état civil : ils sont chargés d’enregistrer les
baptêmes, les mariages et les décès. Le contrôle du roi sur le clergé depuis le concordat de Bologne contribue à
faire du premier ordre un relais efficace de l’autorité monarchique : les prêtres doivent ainsi lire les édits royaux
lors des messes dominicales, et l’appel du 19 janvier 1789 apprend à tous les sujets du royaume que le roi en
appelle à leurs avis éclairés pour renflouer les caisses de l’État. Le clergé, confirmé dans son rôle de direction
morale par l’élimination progressive des protestants aux XVIe et XVIIe siècles, doit en même temps accepter de
se mettre non plus au service de Rome mais au service du roi.
1.2) La noblesse
Le même phénomène concerne la noblesse. Celle-ci, qui bénéficie en théorie du monopole des armes,
doit renoncer définitivement à contrôler des armées privées après les guerres de Religion : désormais, le service
militaire devient le service du roi. Les vieilles structures féodales de l’ost demeurent, mais n’ont plus guère de
consistance dans un État où les fiefs sont tous contrôlés par le pouvoir royal. Les nobles n’ont d’ailleurs plus les
moyens de subventionner des troupes, et doivent acheter au roi des brevets d’officiers pour continuer à assumer
leur fonction traditionnelle.
De plus, alors que la demeure noble par excellence est le château durant tout le Moyen Âge, elle devient
l’hôtel urbain (les quartiers du Marais, du faubourg Saint-Germain, puis Saint-Honoré, sont à Paris les lieux de
résidence noble par excellence) ou le palais royal, en l’occurrence le palais de Versailles. Par un système
combinant des pensions soigneusement distribuées, l’institutionnalisation de l’étiquette et l’obligation de
dépenses, Louis XIV sait réduire la noblesse de France à n’être plus que la vitrine du prestige royal. Les nobles
les moins fortunés, les « hobereaux de province », voient souvent leur condition sociale tendre vers la misère et
doivent chercher une nouvelle fortune à Paris ; les « cadets de Gascogne » sont l’illustration de ce mouvement
migratoire. D’autres, comme le sire de Gouberville qui a laissé à la fin du XVIe siècle un précieux journal,
deviennent les gestionnaires scrupuleux d’un domaine dont l’exploitation soigneuse est la condition impérative
pour échapper à la ruine.
La noblesse traditionnelle, dite « noblesse d’épée », dont les origines remontent aux croisades, doit se
résoudre à admettre les nouveaux nobles venus de l’office (la « noblesse de robe ») : les nécessités financières
obligent les grandes familles nobles à se mésallier, à épouser des roturières pour redorer des blasons ternis par la
ruine. Régulièrement, les tenants de la tradition tentent de lutter contre cette tendance : à la fin du XVIIIe siècle,
la « réaction féodale » voit ainsi de nombreux seigneurs redonner vie à d’anciens prélèvements qui sont tombés
en désuétude, tandis que les offices supérieurs de l’armée sont réservés aux nobles pouvant faire état de « quatre
quartiers » (quatre générations) de noblesse (1781). Ce raidissement dans la structure sociale entre en ligne de
compte dans les fureurs paysannes de la Grande Peur.
3. L’effondrement du système
L’effondrement du système se produit avec une rapidité surprenante, entre le 17 juin et le 26 août 1789.
Les ordres disparaissent, comme le droit divin du roi, c’est-à-dire les deux fondements de cet Ancien Régime.
Cette révolution, qui marque l’entrée dans l’histoire de la notion d’Ancien Régime, achève un processus
commencé probablement dès la mort du « Grand Roi » Louis XIV en 1715 et qui s’est développé pendant le
siècle des Lumières.
4. La dégradation de l’image royale
La mort de Louis XIV impose, eu égard à la minorité du jeune Louis XV, une nouvelle période de
régence. Celle-ci est assumée par Philippe d’Orléans, qui rompt immédiatement avec le lourd et imposant
cérémonial caractéristique de Versailles à la fin du règne de Louis XIV. Par ses choix politiques — expérience de
Law ou polysynodie —, parfois malheureux autant que par un comportement privé à l’opposé de l’austérité des
dernières années de Louis XIV, Philippe d’Orléans propose de l’autorité royale une image renouvelée, beaucoup
plus en accord avec les aspirations des élites du royaume, non seulement une partie de la noblesse, mais aussi de
la roture.
Si la première partie du règne de Louis XV « le Bien-Aimé » à partir de 1721 redonne au prestige du roi
un lustre nouveau, c’est à la fois parce qu’il sait montrer des qualités royales, en particulier au combat, et parce
qu’il sait préserver et augmenter le nouvel esprit de la Régence, faisant de Voltaire son historiographe et
encourageant dans tout le royaume la création des académies royales. Au tournant du siècle, perturbé par une
grave maladie, traumatisé par l’attentat manqué de Pierre Damiens qui est condamné à une invraisemblable
accumulation de supplices, le roi est confronté à une dégradation de son image et même de son autorité. Les
parlementaires désireux d’imposer leur sagesse face à l’arbitraire royal, les philosophes outrés par les
persécutions contre les protestants (affaire Calas) et par une censure qui retarde longtemps la publication de
l’Encyclopédie, tous participent à la dégradation de l’image du roi. Sa mort, en 1774, soulève l’espérance : le
jeune Louis XVI suscite l’enthousiasme. Simple, entouré par d’excellents esprits comme Turgot, Necker ou
Malesherbes, intéressé par les progrès du siècle des Lumières, il annonce une souveraineté réformatrice. En fait,
rapidement, il est en butte aux coteries de Versailles, à sa propre faiblesse et au creusement d’un déficit
budgétaire vertigineux. Ce roi pacifique est incompatible avec l’essence même du monarque d’Ancien Régime,
monarque guerrier ; jamais Louis XVI ne paraît sur un champ de bataille. Influencé par les avis contradictoires
de son entourage, il hésite entre une politique conservatrice favorable à la réaction féodale, prônée en particulier
par son frère Charles d’Artois, et une politique de réformes.
1. Le clergé
Philippe de Champaigne, Ex Voto de 1662, Louvre ; le clergé
Le clergé est le premier ordre dans la hiérarchie sociale de l'époque moderne. Voués au célibat, les membres du
clergé suivent des études de théologie plus ou moins approfondies et Le haut clergé, composé des cardinaux, des
archevêques, des abbés et des évêques ne forme qu'une petite partie de cet ordre. Souvent issus des rangs de la
noblesse, ils résident en ville, parfois à Versailles, et fréquentent les princes et le roi. Les représentants les plus
influents sont Richelieu et Mazarin. Les prêtres de campagne vivent souvent chichement dans leur paroisse mais
tiennent un rôle important de notable : ils tiennent les registres de baptême et de sépulture, distribuent les
sacrements comme le mariage, entendent les confessions et donnent la messe. Ils tirent leurs revenus de la dîme
et des offrandes des fidèles. Le clergé est exempté d'impôt, en perçoit de nombreux et possède des tribunaux
spéciaux (officialité) Si le clergé ne paie pas la taille et lève la dîme, il lui revient cependant de faire des dons au
roi et de prendre à sa charge l'assistance au pauvre et l'instruction.
2. La noblesse
Il est difficile de cerner la noblesse à l'époque moderne. Elle se réclame d'une race particulière dotée de
qualités propres et qui se transmettent par le sang. L'ancienne noblesse remonte au Moyen Âge. La noblesse plus
récente doit son statut au roi qui a seul le pouvoir d'anoblir par lettres patentes ou par l'achat de charges.
Les archives de leurs châteaux conservent leurs droits seigneuriaux.
Comme le clergé, la noblesse dispose de privilèges : elle n'est pas assujettie à la taille, l'impôt royal. Elle
a des places réservées dans l'administration et l'armée. Elle a le droit d'avoir des armoiries, de porter l'épée et de
pratiquer la chasse. Elle est jugée par des tribunaux particuliers.
La noblesse est en revanche soumise à des devoirs, elle doit verser son sang, la plupart des emplois lui
sont refusés. Tout noble qui ne respecte pas ces devoirs peut déroger et se voir déchu de sa condition.
3. Le tiers état
Louis Le Nain, La charrette, 1641, conservé au musée du Louvre : le tiers état rural
Il est difficile de définir le dernier ordre de la société d'Ancien Régime tant il est divers. Il est formé de tous
ceux qui n'appartiennent ni au clergé ni à la noblesse. Cela concerne plus de 95 % des Français, ce qui représente
des millions de personnes, nées dans la roture.
• Le tiers est avant tout rural et paysan. Leur vie tient à l'abondance des récoltes. Les laboureurs sont
cependant plus riches que les tenanciers et les ouvriers agricoles (les journaliers).
Le tiers paie de nombreux impôts, en particulier la taille royale et les taxes seigneuriales (cens, champart). Les
paysans sont astreints aux banalités et aux corvées, qui sont des survivances du Moyen Âge.
• En ville, le tiers état est également très hétérogène : tout sépare le marchand enrichi du mendiant
pourchassé par la police ou du domestique. Une grande partie des citadins travaille dans l'artisanat ou
tient une boutique. Ils travaillent dans des ateliers et appartiennent à une corporation. La hausse du prix
du pain peut entraîner des émeutes urbaines.
VI] L'ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ PROPREMENT DITE
Pour chaque domaine que sont la noblesse, la politique, l'impot, mais aussi les religions catholique et
officieusement protestante aussi, le territoire de la France d'Ancien Régime est quadrillé d'une hiérarchisation —
France ; zones ; sous-zones ; etc. — dont sont responsables des agents a dénomination, titre et rôle précis.
1. Pouvoir
Noble
Roi de France Impôts (Finance)
Politique
Prince du sang Intendant des finances Police et ordre
Conseil du Roi
(Bâtard légitimé) Intendant général Gouverneur
Secrétaire d'État
Duc et pair; Duc Intendance et Intendant
Comte
2. Religion
• Église catholique, Rome et pape
• Province ecclésiastique et archevêque Protestants
• Diocèse et évêque Pasteur
• Paroisse et curé
3. Tiers États
• Corporations
• Échevinage
•
VII] LES MOBILITÉS ET LES RELATIONS SOCIALES
Jean-Baptiste Colbert, issu des rangs de la bourgeoisie, il parvient à se forger une belle fortune et à placer
ses proches en politique
• Les couches les plus modestes de la population peuvent entrer dans le clergé et profiter de ses
privilèges.
La bourgeoisie cherche à imiter le mode de vie des nobles. En achetant des charges d'officier ou de finances, les
offices, elle s'élève au rang de la noblesse de robe. L'élite intellectuelle du tiers aspire à participer davantage à la
politique, à l'administration et aux commandements militaires. Une fraction d'entre elle se montre anticléricale et
reproche au haut clergé ses accointances avec la haute noblesse.
• À l'intérieur de chaque ordre, les concurrences exacerbent les inimitiés : le haut clergé porte un regard
condescendant sur le bas clergé. La haute noblesse éprouve du dédain pour les petits gentilhommes
ruraux. La bourgeoisie a peur des vagabonds dans les villes. La noblesse méprise le tiers parce qu'il
travaille. Pourtant, pendant la Fronde, les nobles ont instrumentalisé les paysans pour les inciter à se
révolter contre le pouvoir. Les solidarités entre ruraux ou entre urbains se feront jour au moment de la
Révolution française.
• Une société figée ?
Les trois ordres de l'Ancien Régime ne sont pas fermés : le clergé est ouvert aux autres ordres, à condition
d'avoir la vocation et d'adopter la continence. Certains bourgeois enrichis achètent des charges administratives
qui les annoblissent. Le roi vend ses charges pour en tirer des bénéfices mais il laisse se créer des dynasties
d'officiers qui peuvent échapper à son contrôle. La charge de secrétaire du roi est la plus coûteuse, mais très
recherchée: c'est la "savonette à vilains". Certaines charges municipales permettent l'intégration des bourgeois
dans la "noblesse de cloche". À partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les charges militaires permettent
d'échapper à la roture. Ces parvenus de la "savonnette à vilains" sont vus d'un mauvais œil par la vieille
noblesse. Le mariage est aussi l'occasion d'intégrer un ordre supérieur. Notons pour finir que l'on peut perdre ses
privilèges d'ordre : les nobles qui dérogent à leur mode de vie sont déchus de leurs prérogatives. Il faut attendre
la fin de l'Ancien Régime pour les voir prendre part à l'industrie et au commerce.
XII] L’ABSOLUTISME
1. Définition
L'absolutisme est un système de gouvernement où le souverain (roi ou empereur) a un pouvoir sans
partage ni contrôle, sauf celui de Dieu.
Mis en place à partir du Moyen-Age, l'absolutisme repose sur le fait que le roi acquiert de plus en plus
de pouvoir. Ce pouvoir repose sur :
- la continuité dynastique (Capétiens, Valois, Bourbons)
- un fondement féodal (le roi est le suzerain suprême)
- un fondement religieux (le roi est sacré à Reims, il doit imiter Dieu dans son gouvernement, la monarchie est
de droit divin).
A cet héritage du Moyen-Age, il faut ajouter l'héritage de la Renaissance qui redécouvre le droit romain
et la notion d'Etat souverain (le roi devient chef d'Etat).
Enfin les guerres quasi permanentes sous l'Ancien Régime contribuent à renforcer l'autorité royale
(nécessité de moyens financiers d'où fiscalité permanente et sans cesse alourdie).
3. La révolution aristocratique
3.1) La réaction nobiliaire
En février 1787, la Monarchie convoque une assemblée de notables afin de leur faire approuver des
réformes fiscales. Cette convocation doit être interprétée comme une capitulation de la monarchie qui ne sait pas
imposer sa volonté.
L'opposition des notables est relayée par celle des Parlements. Celui de Paris réclame la convation des
Etats Généraux. Mais il échoue (aôut 1787).
Mai 1788, le Parlement de Paris par la Déclaration des Lois Fondamentales du Royaume rapelle que
l'impôt ne peut être voté que par les Etats Généraux et que les privilèges sont inviolables. Le roi suprime de
nouveau les parlements déclenchant ainsi la révolution aristocratique.