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Université Paris-6
Hydrogéologie karstique
Caractéristiques et concepts.
Méthodes d’exploration,
d’exploitation et de gestion active
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
Hydrogéologie :
Evaluation et protection des ressources en eau
Forages d’exploitation, périmètres de protection, ouvrages
de rejets
Géotechnique :
Venues d’eau, exhaure dans les travaux souterrains
Stabilité des terrains (décolmatage de cavités, dissolution)
Géologie minière (problème spécifique) :
Gisements minéraux d’origine paléokarstique
Environnement :
Sites protégés (minéralogie, archéologie, biologie)
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Le karst dans le monde:
12 % des terres émergées
Quercy Préalpes
de Savoie
Périgord
Grands Causses Vercors
Massif de la
Vaucluse
Pierre St Martin
Garrigues du Languedoc
Massif d’Arbas
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
d’un aquifère
karstique
Scokjanska Jama
(Slovénie). Certaines
passerelle, 60 m au-
de la rivière.
les marbres de la
bordure du glacier de
Svartisen (Norvège).
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
-pCO2 = 0 5 mg/l
Phases
} Pluie
liquide H2O
gazeuse CO2 } Production de CO2
par les sols
solide CaCO3
} Roche carbonatée
CO2 éventuellement CO2 profond
Le plan plutôt
linéaire du
réseau de
conduits est
associé à une
alimentation
surtout
concentrée
dans les
pertes du
Vicdessos
(grotte de
Niaux)
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Réseau spéléologique labyrinthique du karst
hydrothermal : Wind cave, South Dakota
Le plan en labyrinthe
du réseau de
conduits résulte d’un
écoulement très lent
dans la zone noyée
sous l’effet d’un
gradient thermique.
La dissolution a
exploité les 2
directions de
fracturation ouverte
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Réseau labyrinthique de minéralisations
Pb-Zn de la vallée du Mississipi
H2S et CO2
spéléologique de
Mamoth Cave
(Kentucky)
En plan, les
différents
réseaux se
superposent
Niveaux de
drainage anciens Niveau de drainage
non fonctionnels ancien à Niveau de drainage
fonctionnement actuellement
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002 saisonnier
fonctionnel
Hydrogéologie karstique
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
SOUS-SYSTEME
SYSTEME DRAINANT
1
1 - SURFACE PIEZOMETRIQUE
2 EN PERIODE DE CRUE
2 - SURFACE PIEZOMETRIQUE
EN PERIODE D'ETIAGE
Karst binaire :
le système karstique
(=impluvium) plus
étendu que l’aquifère
karstique
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
L’épikarst
sol
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
’infiltration
Zone
Réseau Fossile
Grotte
d
Source de
noyée
Zone
trop-plein
Réseau actif
Source karstique
Le
Le milieu
milieu poreux
poreux Ca
ll is
Le
Le milieu
milieu karstique
co
pe ®
karstique
-1
99
9
’infiltration
Zone
Réseau Fossile
Le forage,
Grotte
d
l’essai de
Source de
noyée
Zone
trop-plein
Réseau actif
les modèles Ca
ll is
Le
Le milieu
milieu karstique
co
pe ®
karstique
-1
99
9
Un ensemble de
Milieu alluvionnaire
méthodes
poreux d’analyse du
Nappe
Callisc
ope ® -
1999 fonctionnement
Substrat imperméable
(ou moins perméable) et d’examen de
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
la structure
Critères de reconnaissance de
l’aquifère karstique
souterraines)
pleins)
En surface
de surface
Sous terre
cavités de grande taille, pénétrables par l’homme
sources
réseau
spéléologique
trop plein
ruissellement
de surface
En surface,
lapiaz et
dolines
pertes
Core drilling S2
cave entrance
scree
fractured yellow
limestone
A
Access well
gray limestone,
massive and compact
panneau
électrique
dans la zone
épikarstique
cavité
A l’échelle locale
Essai de traçage artificiel
Essai de pompage
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Buts de l’analyse quantitative du
fonctionnement de l’aquifère karstique
Méthodes d’étude
Hydrodynamique
Essais de traçage
Essais de pompage
log Q = f(t)
Y = αt + b
Fonction d ’infiltration
1 2
10 20
ti (jours)
0
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Analyse de la décrue
Décrue :
- on construit la courbe q = f(t), avec q = Qtot- QR, QR donné par
le prolongement à gauche de ti de la courbe de tarissement
- Modèle de Mangin: q = q0 [(1 - ηt)/(1 + εt)]
- ti = fin de l’infiltration, q(ti) = 0 et Qtot= QR0
- η = 1/ti : vitesse moyenne de l’infiltration
. Si η => 1, l’infiltration rapide est dominante
- ε : coefficient d’hétérogénéité de l’infiltration (concavité de la
courbe)
. Si ε < 0.01, infiltration très lente
. Si 1 < ε < 10, décrue d’abord très rapide
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Analyse de la récession : l ’exemple
de la Gervanne (Drôme)
10
ε = 1.23 ti = 20 jours
6 η = 0.05
Q0 = 8.6 m 3/s
3
Qr0 = 0.826 m /s
4 q 0 = 7.774 m 3/s
Q i = 0.59 m 3/s
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 t 50
90
50
30
10
0
95 95
α 1
90 90
80
α 1 80
70 70
50 50
30 30
10 10
A B
% %
99.9 99.9
99.75 99.75
99.5 99.5
99 99
α 2
98 98
95 95
α 2
90 90
80 80
70 70
α 1
50 50 α 1
30 30
10 10
C D
%
99.9
99.75
99.5
99 α 3
98
95
α 2
90
80
70
50 α 1
30
10
E
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Débits classés : interprétation
Cas Pentes des droites Position de la rupture Interprétation
C α2 < α1 Faibles
- Apports d'une réserve issue d'un cycle antérieur
pourcentages
D α2 > α1 - Constitution d'une réserve
Boîte noire
Chronique d'entrée Chronique de sortie
Fo nte s to rb e s 1
r(xy)
Ba g e t 0.8
Alio u 0.6
0.4
0.2 k (jours)
-k (jours)
0
-60 -40 -20 0 20 40 60
-0.2
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Analyse corrélatoire et spectrale :
bases de l’interprétation
Petit Haute
BAGET 20 à 30 jours
(10 à 15 jours) (0.20)
Grand Basse
FONTESTORBES 50 jours
(50 à 60 jours) (0.10)
Considérable Très basse
TORCAL (70 jours) (0.05) 70 jours
Méthodes d’étude
Hydrodynamique
Essais de traçage
Essais de pompage
0.9
Cx/Ceq
0.8
0.7
0.6
au temps teq, la réaction
0.5
a atteint l'équilibre
0.4
0.1
temps
0
t50
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 teq 4
t
300
Domaine de la sursaturation
250
= précipitation
200
Courbe d'équilibre
CaCO3 dissous en mg/L
150
Domaine de la sous-saturation
= dissolution
100
50
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
-2
pCO2 en 10 atm.
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Le système calco-carbonique est
gouverné par la réversibilité et
l’inertie des équilibres, ...
Réversibilité de la réaction :
dissolution et dégazage du CO 2 gouvernent la relation eau-roche,
c'est-à-dire dissolution ou précipitation de carbonate
Inertie de la réaction :
vitesse de réaction et vitesse d'écoulement en concurrence imposent
le lieu de dissolution ou de dépôt
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
...ce qui se traduit par un taux de
saturation dépendant de l’histoire de l’eau.
Sous-saturation de la solution :
le CO 2 permet la dissolution de la roche, en déplaçant
la réaction vers la droite (HCO 3 - et Ca 2+ augmentent)
Sursaturation de la réaction :
le CO 2 s'échappe de la solution, ce qui déplace
la réaction vers la gauche (CaCO 3 précipite)
fine fissure
stalactite et
pCO 2 forte draperie
fistuleuse
très fines fissures
ou roche poreuse pCO 2 faible
excentriques CO 2 évacué
vers l'extérieur
1
3 2
CO 2 évacué de la roche
vers la grotte stalagmite
cierge
gour
coulée et plancher
0.03 10-2 < 0.1 10-2 < 2 10-2 < 10 10-2 <
pCO2 pCO2 pCO2 pCO2
< 0.1 10-2 < 2 10-2 < 10 10-2
Eau de surface en Eau karstique Eau karstique Eau karstique IScalcite < 0
milieu non carbonaté circulant rapidement probablement enrichie en
enrichie en CO2 CO2 Eau sous-
Eau karstique à d’origine profonde d’origine saturée
écoulement très rapide au voisinage de la profonde au
depuis une perte, dans source voisinage de
un conduit bien ouvert la source
Eau de surface Eau karstique ayant Eau karstique s’écoulant en milieu IScalcite > 0
circulé dans un aéré, enrichie en CO2 d’origine non
milieu aéré (zone pédologique (CO2 profond, CO2 Eau
Eau karstique ayant
circulé en écoulement d’infiltration, conduit provenant de fermentations de sursaturée
libre dans un conduit ouvert) pollutions) par dégazage
très aéré pendant assez du CO2
longtemps
SiO2, Na, K
Poreux
non karstique
Karstique
Fracturé non karstique
Très karstique
Boîte noire
Chronique d'entrée Chronique de sortie
Écoulement rapide
Méthodes d’étude
Hydrodynamique
Essais de traçage
Essais de pompage
Meilleur choix :
uranine
(=fluorescéine) :
traceur le moins
Second choix : adsorbé et le
éosine et plus fluorescent
sulforhodamine
B ou G
-40 m
-42 m Packer
-50 m
-52 m
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Les traçages dans le karst
4
mode
3.5
Distribution des temps de séjours
3
2.5 DTS =
2 concentration/masse
restituée en fonction du
%
1.5
1
temps
0.5
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Délais depuis l'injection
1ère apparition
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Interprétation des traçages dans le karst
Paramètres utiles:
Dispersivité en
fonction de la vitesse
15 3
4
10 "A01-24,B01-24,C01-24"
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
temps depuis l'injection (h)
Injection faite dans le conduit, en régime permanent : 2 pics
dus à des cheminements différents
160
140
120
100
80
60
40
20
0
08:00 09:00 10:00 11:00 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
Problèmes posés par les résultats de traçage
0.25
Traçage 1 - En basses eaux 14
h(t) Q m3/s
12
0.2
Restitution
du traceur : 10 % 10
0.15
8
6
0.1
4
0.05
2
0 0
17/11/95 24/11/95 01/12/95
h(t) Q m3/s
12
0.2
Restitution du traceur : 99 %
10
0.15
8
6
0.1
0.05
2
0 0
Méthodes d’étude
Hydrodynamique
Traçage naturel : hydrogéochimie et isotopes
Essais de traçage
Essais de pompage
Drain jurassien
Drain
S.A.D.
Drain vauclusien
Relations entre
drain et SAD au
un SAD
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
protection de la ressource.
Fonctionnement karstique?
Ressources suffisantes ? Réserves importantes ?
Surexploitation saisonnière possible ?
2 CARACTERISATION
Type de système
méthode de
captage
Conduit karstique
Niveau minimal
•Le captage de la source karstique du Lez permet une gestion
active de la ressource:
•Débit exploité : environ 1.5 m3/s
•Débit moyen : environ 2 m3/s
•Réserves exploitables estimées à quelques dizaines de
millions de m 3
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Principales conséquences pour l’exploitation
1) Introduction
2) Connaissance du karst. Présentation
3) Processus et genèse
4) Concepts hydrogéologiques
5) Méthodes d’étude
6) Recherche et exploitation
7) Protection et gestion
Type de système
2 CARACTERISATION
Système karstique Définition précise des limites par Système karstique Système carbonaté
au sens strict traçages artificiels non fonctionnel fissuré
Analyse du fonctionnement :
étude des débits, du traçage
Approche chimique naturel et expériences de
Approche
fonctionnelle traçage
structurelle
ELABORATION DES
4 DOCUMENTS D'AIDE Scénarios pour les périmètres de protection et les plans
A LA DECISION d'aménagement de l'espace
Mais :
☺ seules certaines parties concernées (conduits par ex.)
☺ élimination très rapide des pollutions accidentelles
☺ absence d’effets retardateurs (adsorption, dispersion)
☺ retour rapide à la qualité d’origine après cessation de la pollution
☺ qualité différente entre eau d’étiage (bonne) et de crue (turbide)
Michel Bakalowicz Hydrosciences Montpellier 12/2002
La question des périmètres de protection es
captages karstiques (1)
Problèmes identifiés
Peut-on utiliser les critères habituels de définition?
limitées
La méthode RISKE
La méthode EPIK
ROCHE
R 1 Poids arrondi
R 0.1
I 3 1 I 0.4
S 0.1
S 1 1/3 1
K 0.2
E 0.2
K 3 1/3 3 1
Somme 1
E 3 1/3 3 1 1
lt
au
ér
H
2 sources, 2 systèmes
indépendants :
- Fontanilles
- Cent Fonts
Géologie:
600-700 m Jurassique moyen-supérieur :
• calcaires sommitaux (Kimméridgien-Portlandien)
• niveau calcaro-marneux ~ 50m (Callovien-Oxfordien)
• calcaires dolomitiques à la base (Bajocien-Bathonien)
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Cartographie du critère R :
Réservoir
ib le
rt e
Fo nne
Fa faib
fo
M e
e
rte
l
ès
oy
ès
Tr
Tr
0 1 2 3 4
Index de vulnérabilité du critère
•Vallées
•Vallées
sèches
sèches
•Dolines
•Dolines
•Lapiaz
•Lapiaz
ib le
rte
Fo n ne
Fa faib
fo
M e
e
e
l
oy
ès
ès
rt
Tr
Tr
0 1 2 3 4
Index de vulnérabilité du critère
I Ig ==αR
Ig αRi i++βI
βIj j++δS
δSkk++γK
γKl l++εE
εEmm
E
0.4 0.2
ib le
e
Fo nne
Fa faib
rt
fo
M e
e
r te
l
ès
oy
ès
Tr
Tr
0 1 2 3 4
Vulnérabilité finale
57%
34%
6% 3%
• A l’échelle locale
Exploration spéléologique :
reconnaissance et cartographie des cavités
Forages :
carottes, vidéo, vitesse d’avancement (ou pression) de l’outil
Géophysique :
variations locales des propriétés physiques des roches liées
soit à la présence de cavités, soit aux effets des
écoulements d’eau
Traçages artificiels :
caractérisation des écoulements naturels ou forcés
• A l’échelle régionale
Géologie :
? Les roches du site étudié sont-elles karstifiables ?
Géomorphologie :
? Les roches du site étudié sont-elles (ont-elles été) karstifiées ?
Hydrogéologie :
? Le karst présente-t-il un fonctionnement hydrologique actif ?
Géologie et géomorphologie :
? Le karst a-t-il pu se développer dans le passé (paléokarst) ?
Outils résultants : BD géoréférencées, SIG
nappe
Eau et
végétation
Différence
d’altitude