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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT MINES
Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels

Mémoire de fin d'études en vue de l’obtention du diplôme


d’Ingénieur des Mines

ETUDE DES IMPACTS TECHNIQUES, SOCIAUX,


ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX FACE
A LA NON FORMALISATION
FORMALISATION DE L’ACTIVITE
D’ORPAILLAGE
CAS DE BEMANGORAKA FIRAVAHANA,
DISTRICT FENOARIVOBE, REGION BONGOLAVA

Présenté et soutenu par : RALAIARIVONY Riana Malala

Encadreur pédagogique:
pédagogique Monsieur RANDRIANJA Roger
Professeur Titulaire à l’ESPA
Encadreur professionnel: Monsieur RAOILISON Guy Raymond
Directeur Inter-Régional
Inter des Mines Antananarivo

Date de soutenance : 09 novembre 2011

Promotion 2010
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT MINES
Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels

Mémoire de fin d'études en vue de l’obtention du diplôme


d’Ingénieur des Mines

ETUDE DES IMPACTS TECHNIQUES, SOCIAUX,


ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX FACE
A LA NON FORMALISATION
FORMALISATION DE L’ACTIVITE
D’ORPAILLAGE
CAS DE BEMANGORAKA FIRAVAHANA,
DISTRICT FENOARIVOBE,
ENOARIVOBE, REGION BONGOLAVA

Présenté et soutenu par : RALAIARIVONY Riana Malala

Président du Jury : Madame ARISOA Rivah Kathy


Maitre de Conférences, Chef de Département Mines à l’ESPA
Encadreur pédagogique : Monsieur RANDRIANJA Roger
Professeur Titulaire à l’ESPA
Encadreur professionnel : Monsieur RAOILISON Guy Raymond
Directeur Inter-Régional
Régional des Mines Antananarivo
Examinateurs : Monsieur RASETRAHARISON Mihantaharimanana Tojonirina
Enseignant Chercheur à l’ESPA
Monsieur ZARAMPIRENENA Ratolojanahary
Enseignant Chercheur à l’ESPA
Madame RAJAONARIVELO Heritina Ginette
Directeur de l’Entreprise MIARISOA

Date de soutenance : 09 novembre 2011

Promotion 2010
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région de Bongolava

REMERCIEMENTS

Je rends grâce à Dieu Tout Puissant et Jésus Christ notre seigneur, pour ses biens faits, sa
grande miséricorde, sa bonté, son soutien et sa protection dont j’ai été l’objet durant mes
études et jusqu’à aujourd’hui.

J’adresse aussi mes humbles remerciements et mes sincères reconnaissances envers les
personnes suivantes :

• Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique


d’Antananarivo;
• Madame ARISOA Rivah Kathy, Chef de Département MINES à l’ESPA. Vous
m`avez particulièrement fait l`honneur de présider ce jury.
• Monsieur RANDRIANJA Roger, Professeur Titulaire à l’ESPA. Vos conseils et
remarques constructives m’ont procuré d’autres perspectives pour l’amélioration
de la qualité de ce mémoire.
• Monsieur RAOILISON Guy Raymond, Directeur Inter-Régional des Mines
Antananarivo. Je réitère encore mes remerciements pour la confiance que vous
m’avez accordée et pour l'attention que vous avez toujours su porter à nos
discussions tout au long de ce mémoire.

Je remercie particulièrement les membres du jury qui, en acceptant d’y participer,


ont fait preuve d’intérêt à l’égard de mon travail. Je souhaite exprimer toute ma gratitude
envers :

• Monsieur RASETRAHARISON Mihantaharimanana Tojonirina Enseignant


Chercheur à l’ESPA ;
• Monsieur ZARAMPIRENENA Ratolojanahary, Enseignant Chercheur à l’ESPA ;
• Madame RAJAONARIVELO Heritina Ginette, Directeur de l’Entreprise MIARISOA.

Je me dois également de rendre hommage à tout le corps enseignant de l`Ecole Supérieure


Polytechnique d`Antananarivo et particulièrement celui de la Département Mines

Enfin, j’adresse un grand merci à tous ceux qui, de près ou de loin, m’a supporté et aidé tout
au long de mes études. A mes parents, à mon frère et à toute ma famille : merci pour
l’amour, la bénédiction, l’aide, le soutien moral, les encouragements et les conseils dont vous
m’avez fait gracieusement bénéficier.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région de Bongolava

SOMMAIRE

LISTE DES SIGLES


LISTE DES GRAPHES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’OR ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre 1 : GENERALITES SUR L’OR
Chapitre 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
PARTIE 2 : METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Chapitre 3 : METHODOLOGIE
PARTIE 3: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre 4: LES CARACTERISATIONS DES ACTEURS ET DU MILIEU
Chapitre 5 : ETUDE JURIDIQUE SUR L’EXPLOITATION AURIFERE
Chapitre 6 : ETUDE D’IMPACTS TECHNIQUES DE L’EXPLOITATION
Chapitre 7: IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES LIES A L’EXPLOITATION AURIFERE
Chapitre 8 : LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIES A L’ACTIVITE AURIFERE
Chapitre 9 : EVALUATIONS DES IMPACTS DE L’EXPLOITATION AURIFERE A
BEMANGORAKA FIRAVAHANA
PARTIE 4: RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
Chapitre 10: RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS SUR L’EXPLOITATION AURIFERE A
BEMANGORAKA FIRAVAHANA
CONCLUSION GENERALE

ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
TABLES DE MATIERES

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
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LISTE DES SIGLES

AO : Agence de l’Or
AUE : Association des Usagers de l’Eau
BCMM : Bureau de Cadastre Minier de Madagascar
BD500 : Base de Donnée à l’échelle 1/500 000
BE : Bureau Exécutif
BP : Budget Participatif
BRGM : Bureau des Recherches Géologiques et Minières
CA : Chiffre d’Affaire
CC : Conseil Communal
CISCO : Circonscription Scolaire
CR : Commune Rurale
DDM : Direction des Mines
DRDR : Direction Régionale de Développement Rurale
DREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts
DIR.Mines : Direction Inter-Régionale des Mines
IMF : Institution Mutualiste Financière
MGE : Madagascar Gold Exchange
ONE : Office National de l’Environnement
PGRM : Programme de Gouvernance des Ressources Minérales
SAHA : Sahan’Asa Hampandrosoana ny Ambanivohitra
ZAP : Zone d’Action Pédagogique

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LISTE DES GRAPHES

Page
Graphe n°1 : Taux d’utilisation d’or par secteur 5
Graphe n°2 : Coupe schématique du gîte à Bemangoraka 11
Graphe n°3 : Le flux des acteurs sur la filière or 22
Graphe n°4 : Diagramme représentatif des ristournes affectées aux collectivités 44
territoriales décentralisées
Graphe n°5 : Evolution de la production en or à Madagascar 45
Graphe n°6 : Histogramme représentatif des redevances affectées à l’Etat 46
Graphe n°7 : La synthèse d’élaboration du budget participatif 73
Graphe n°8 : Carte prévisionnelle des acteurs sur les sites d’exploitation d’or 74

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LISTE DES PHOTOS

Page
Photo n°1 : La rivière Masiaka 7
Photo n°2: Les savanes herbeuses 10
Photo n°3: Une réunion de travail avec les autorités locales 17
Photo n°4: Les exploitants aurifère à Bemangoraka Firavahana 19
Photo n°5: Plan de masse de l’exploitation aurifère à Bemangoraka Firavahana 20
Photo n°6: Les orpailleurs en pleine activité 22
Photo n°7: Les orpailleurs en plein repas 23
Photo n°8: L’eau de rivière approvisionnant la population 23
Photo n°9: Les sources d’énergie à Bemangoraka Firavahana 24
Photo n°10: Un outil de sensibilisation 29
Photo n°11: Un aperçue d’une zone de prospection 30
Photo n°12: La méthode «Fafa-tany» 31
Photo n°13: La méthode : «Kopaka lalan-tany» 31
Photo n°14: La méthode avec «cadre» 32
Photo n°15: La méthode « sasatany» 33
Photo n°16: La méthode «Alodrano » 33
Photo n°17: La méthode « Hili-Jia» 34
Photo n°18 : Les menaces pesant sur les orpailleurs 36
Photo n°19 : Le traitement à la batée 36
Photo n°20 : Le traitement par sluice adaptée 37
Photo n°21: L’orpaillage, une activité principale 38
Photo n°22: Les produits de première nécessité 39
Photo n°23: Une famille en pleine collaboration 40
Photo n°24: Le «mpanivana» en quête de l’argent 41
Photo n°25: La salubrité dans le campement minier 47
Photo n°26: Les éléments de la gendarmerie en mission 47
Photo n°27: La déperdition scolaire 48
Photo n°28: Le reliquat de forêt naturelle et la savane brûlée 50
Photo n°29: La rivière détournée 51
Photo n°30: Un paysage en ruine 52
Photo n°31: Les rizières au risque d’envasement 54
Photo n°32: Un cahier de registre des exploitants 67
Photo n°33: Un système de sécurité (gradin et cadre de revêtement) 68
Photo n°34: Les orpailleurs en attente de leur participation 72

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LISTE DES TABLEAUX

Page
Tableau n°1 : les minéraux d’or et ses propriétés 3
Tableau n°2 : les couleurs de l’or en bijouterie 4
Tableau n°3 : évolution des orpailleurs décidés d’entrée dans l’activité formelle 28
Tableau n°4 : Répartition de taxes par entité administrative 43
Tableau n°5 : Quantité annuelle de production en or à Madagascar 44
Tableau n° 6: Quantité de bois disponible à Bemangoraka 49
Tableau n°7 : Quantité de besoin en bois pour le soutènement 50
Tableau n°8 : Quantité de bois disponible 50
Tableau n°9 : Les normes des eaux de rivière 51
Tableau n°10: Qualification et symbole utilisé pour chaque paramètre 56
Tableau n°11: Grille de détermination de l’importance globale de l’impact 57
Tableau n°12: Matrice d’évaluation des impacts de l’exploitation aurifère à 60
Bemangoraka Firavahana

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LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Fiches techniques d’enquêtes


Annexe II : Modèle pour demande de permis « PRE »
Annexe III: Modèle pour demande de permis « R »
Annexe IV: Modèle pour demande de permis « E »
Annexe V: Tableau des frais d'administration minière annuels

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

INTRODUCTION GENERALE

Le sous-sol de Madagascar renferme une multitude de ressources minières. Des métaux


précieux aux gemmes en passant par des pierres semi-précieuses.
La première découverte de l'or à Madagascar aurait été faite par J. LABORDE en 1845, mais
c’était seulement à partir de 1883 que la reine RANAVALONA III autorisa les premières
exploitations. Depuis cette date et jusqu'à nos jours, l'orpaillage artisanal a fourni la plus
grande partie de la production. A Madagascar, l'exploitation aurifère est encore au stade
archaïque mais actuellement, l’Etat envisage de se classer parmi les pays où la production
aurifère est susceptible de jouer un rôle économique notable. De plus, Madagascar possède
des ressources aurifères reconnues où l’orpaillage est très actif et seul l’orpaillage
approvisionne le marché. Une étude réalisée par le Bureau des Recherches Géologiques et
Minières estime qu’il existe environ 200 000 orpailleurs à Madagascar (2005) mais leurs
nombres ne cessent d’augmenter actuellement face à la découverte des nouveaux sites.
Activité économique à fort potentiel, l’exploitation de l’or pourrait en effet contribuer à
l’amélioration de la condition de vie de la population, en créant de l’emploi dans le secteur
minier et en ayant un effet d’entraînement sur d’autres secteurs sociaux et économiques.
Elle devrait également améliorer les ressources des collectivités territoriales décentralisées
et de l’Etat, et donc sa capacité à assumer des dépenses utiles pour la société (éducation,
santé, infrastructures, etc.). Enfin, l’implantation d’une industrie extractive s’accompagne
souvent de programmes de développement locaux destinés à atténuer ou compenser les
effets, notamment environnementaux, de l’activité minière.
Ainsi, l’exploitation aurifère constitue un des leviers pour le développement du pays. Il
s’avère justifiable que ce mémoire s’intitule « Etude des impacts techniques, sociaux,
économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage. Cas
de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava ». Cette étude prévoit
également une démarche afin que les retombées économiques issues de l’or aient
réellement des effets sur le développement socio-économique du territoire dont les
citoyens participent à la décision, à la mise en œuvre et au suivi/contrôle des actions définis.
D’ailleurs, c’est tout à fait dans l’intérêt général de la Nation, compte tenu de la ruée des
exploitants aurifère vers Bemangoraka Firavahana, Région de Bongolava que ce mémoire
apporte sa contribution dans la réflexion et l’analyse aboutissant à une tracée menant vers
le développement durable et la promotion de l’économie locale, régionale et nationale.
Ce travail de mémoire se divise en quatre parties :
- La première concerne la généralité sur l’or et la présentation de la zone d’étude ;
- La deuxième décrit la méthodologie de travail ayant suivi pendant notre étude ;
- La troisième met en exergue les résultats obtenus et les interprétations ;
- Enfin, la quatrième partie énonce les recommandations et les suggestions issues des
constats sur le terrain.

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
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PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’OR ET


PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
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Chapitre 1 : GENERALITES SUR L’OR


1.1 HISTORIQUE [2]
Du fait que l’on le trouve à l’état natif, l’or était connu et utilisé depuis l’Antiquité pour la
fabrication des menus ustensiles et des parures. D’ailleurs, il a servi comme pièce de
monnaie depuis les temps les plus anciens (les plus anciennes pièces d’or trouvées en Lydie
datent du VIIème siècle avant Jésus Christ).
Les principaux pays fournisseurs d’Or dans l’Antiquité furent l’Egypte (et les pays d’Ophir), la
Colchide, l’Arabie et l’Inde. Les Romains, eux, s’approvisionnaient en Or en Bosnie, aux
Carpates, en Ibérie, en Gaule et plus tard en Norique.
L’extraction de l’Or, ralentie au Moyen Age, reprit après la grande expansion géographique
du XVIème siècle.
C’est en 1816, à lma suite de l’utilisation de ce métal comme étalon monétaire par l’empire
britannique, que comme ça la moderne « fièvre de l’Or » et que furent découverts les riches
gisements d’Amérique, d’Australie, d’Afrique et de Russie.
1.2 LES MINERAUX D’OR [14], [W2], [W3]
L’Or se présente généralement à l’état natif ; il est souvent allié à l’argent, et quand la
teneur de ce dernier est supérieure à 20%, l’alliage prend le nom d’Electrum. Il peut être
également allié au Cuivre et, plus rarement au Bismuth, Platine, Palladium et au Rhodium.
Il se trouve en grains dans le quartz des filons, parfois dans les roches d’éponte, ou bien sous
forme d’inclusions microscopiques dans les minerais.
Dans les gisements subvolcaniques des chaînes récentes, l’Or se trouve également combiné
à d’autres éléments, formant des minéraux aurifères dont les principaux sont énumérés ci-
après:

Noms Formule Système Dureté Densité % Au Couleur Observations


Cristalline
(1) (1) (1) (1)
Or Au Cubique. 2.5 à 3 19.3 100 Jaune d’Or variant suivant
la teneur en
argent
Electrum Au Ag Cubique 2.5 à 3 12.5 à 15.5 55 à 80% Jaune pâle
Maldonite Au2Bi Cubique 1.5 à 2 15.46 65% Blanc argent Très rare
Calavérite (Au,Ag)Te2 Triclinique 2.5 9 à 9.5 39.5% Jaune bronze
Krennite Ortho 2.5 8.35 Blanc jaunâtre
Sylvanite (Au,Ag)Te4 Triclinique 1.5 à 2.5 7.9 à 8.3 24.5% Gris acier
Petzite (Ag,Au)2Te Orthorho 2.5 à 3 8.7 à 9 18 à 25 Gris à noir
mbique
Magyagite Au2Pb14Sb3Te7S17 Orthorho 1 à 1.5 7 6 0 13 Gris plomb
mbique

Tableau 1 : les minéraux d’or et ses propriétés

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
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1.3 UTILISATION DE L’OR [12], [13], [W1], [W4]


1.3.1 Bijouterie- Joaillerie artistique
Du fait de sa beauté et aussi de sa valeur, l’or trouve son utilité dans la fabrication de bijoux,
joyaux et dans les domaines artistiques de la décoration.
A cet effet, par souci de rigidité, sa malléabilité ne lui permet pas de rester pur mais
nécessite qu’il soit allié avec d’autres métaux tels que l’Argent, le Cuivre, le Nickel…
L’alliage étant obtenu, le pourcentage massique d’or contenu dans le métal est titré en
carats ou en millièmes.

Carat Titre Or [%] Argent [%] Cuivre [%] Nickel [%] Zinc [%]

Or fin 24 1000/1000 100

Or jaune 18 750/1000 75 12,5 12,5

Or rose 18 750/1000 75 6 19

Or gris 18 750/1000 75 10 12,5 2,5

Or rouge 18 750/1000 75 4,5 20,5

Or vert 14 583/1000 58,3 24,8 16,8 0,2

Or 9 375/1000 37,5

Tableau 2 : Les couleurs de l’or en bijouterie

Ces titrages sont standards, mais ils peuvent être modifiés selon la réglementation de
chaque pays, ainsi chaque batteur d’or a ses propres alliages qui s’écartent légèrement de
ces standards.
Par le procédé de dorure, l’art est devenu elle aussi, une destination de l’or dans la
fabrication des feuilles pour les boiseries, les livres et les ferronneries.
1.3.2 Haute technologie- Industrie
L’or est aussi fréquemment utilisé dans l’industrie de la haute technologie dont
l’électronique. Vu son inaltérabilité et sa bonne conductivité électrique, la réalisation des
contacts inoxydables nécessite son utilisation par l’électrolyse.
Il est aussi présent dans le cadre des technologies spatiales sous forme d’alliages pour
opacifier des organes optiques.

1.3.3 Médecine- Dentisterie


Efficace contre la corrosion et biocompatible avec l’organisme, il est devenu un substitut
nettement supérieur aux amalgames pour les collusions dentaires, mais demande l’emploi
d’une technique différente des classiques « plombages » : ce sont les inlays.

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation
ion de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemanangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolavaa

En médecine, certains dérivés organiques de l’or, dits « sels d’or » sont parfois utilisés dans
le traitement de certaines
rtaines infections en rhumatologie.
- auranofine
- aurothiomalate sodique
- aurothiosulfate sodique
- aurothioglucose
- aurotioprol
Ainsi, l’utilisation de l’or se révèle être quasi importante vu ces différentes catégories. Par
ailleurs, le graphique suivant permettra de voir le taux d’utilisation de l’or par secteur.

Taux d'utilisation d'or par secteur

10% bijouterie

10% medecine

industrie
7%
monnai -banque

73%

Graphe n° 1: Taux d’utilisation d’or par secteur

1.4 L’OR A MADAGASCAR [1], [14]


1.4.1 Les gîtes primaires
Les gîtes primaires, mis à part les filons baryliques aurifères de l’Andavakoera, à la limite
socle-sédimentaire (permo-trias)
trias) de l’extrême Nord-Ouest,
Nord Ouest, se trouvent tous dans les
terrains métamorphiques précambriens, sous forme de veines ou « filons » quartzeux
discontinus,
ontinus, ou en minéralisation disséminée dans divers faciès de schistes cristallins.
• gites primaires a parvenant au domaine archéen
Ce sont les plus nombreux. Ils se présentent le plus souvent sous forme de veines
interstratifiées :
• associées a des séries de roches amphiboliques basiques : Maevatanana, Andriamena,
Alaotra, Ampasary ;
• associées à des quartzites à magnétite : Maevatanana, falaise orientale du Sud
d’Antananarivo et du Sud-Est,
Est, plus accessoirement Andriamena et Beforona ;
• associées aux série silico-alumineuses
alumineuses du type Ambatolampy-Andriba
Ambatolampy Andriba (quartzites, gneiss,
migmatites, micaschistes alumineux et souvent graphiteux) : régions-types
types d’Ambatolampy

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

et d’Andriba, Ouest d’Antananarivo, série de Sahantana et de vavatenina, plus


accessoirement séries de la Maha et de Vohilava-Ampasary et Sud-Est ;
• à ces trois types se surimpose un type lié aux intrusions granitoides tardives qui affectent
localement les faciès énumérés ci- dessus, par remobilisation du stock aurifère, sous forme
de filons pérabatholitiques, de stockwerks et de minéralisations diffuses dans les tactites.
L’interférence des phénomènes intrusifs avec les anciennes séries porteuses constitue le
métallotecte le plus favorable.
• Gîtes primaires appartenant au domaine Protérozoique
Ils sont associés aux faciès à micaschistes ou à quartzites de la série «schisto-quartzo-
calcaire »transformés soit par un métamorphisme régional, soit par un métamorphisme de
contact intrusif. Ils apparaissent le plus souvent sous forme de disséminations de sulfures
aurifères.
Les deux cas-types les mieux connus sont :
• La région de Betsiriry (Est de Miandrivazo) où les indices aurifères se regroupent dans la
zone de passage entre les gneiss migmatiques et la série épimetamorphique « schisto-
quartzo-calcaire » (front des migmatites ;
• La région d’Itea où les indices s’alignent dans les formations plus ou moins silicifiées
(tactites) bordant le massif granitique intrusif d’Itea.
• Gîtes primaires liés à la tectonique permo-triasique
Ce sont des filons « vrais », constitués par des remplissages quartzo-barylitique de fractures,
avec or natif et sulfures associés. Ce type ne se rencontre que sur la bordure socle-
sédimentaire de l’extrémité nord de Madagascar, sur une centaine de kilomètres entre la
vallée de Sambirano et la côte Est.
1.4.2 Les gîtes secondaires
Ils résultent de l’altération météorique du gite primaire et de la reconcentration de l’or par
les eaux de surface, cette altération conduisant à la transformation en latérite des roches
encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des
concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue :
• Des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latérique a été transporté le long
des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des
enrichissements en or, même si le gîte primaire originel a des teneurs faibles ;
• Des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères plus ou moins consolidées,
forment terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau
actuels ;
• De gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel
des cours d’eau. Suivant le cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des
terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîtes primaires ou
éluvionnaires. A cause de leur facilité d’exploitation, ces gîtes sont actuellement les
plus activement exploités par les orpailleurs.

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Chapitre 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE


2.1 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE [4], [5], [6], [10]
2.1.1 Localisation et délimitation
Le site d’exploitation de Bemangoraka Firavahana se trouve dans le fokontany de
Mangatany, Commune rurale de Firavahana, District de Fenoarivobe, Région Bongolava. Il
se trouve à l’ouest d’Antananarivo sur une distance de 120 km en passant par la RN4 reliant
Antananarivo - Mahajanga (RN4+80 km) et de 140 km en empruntant la RN1 reliant
Antananarivo - Tsiroanomandidy (RN1+90Km). Une piste chaotique de 20 Km mène vers
Bemangoraka en partant du Chef lieu de la Commune.
La Commune rurale de Firavahana est bordée au nord par la Commune Ambohitromby, au
sud par celle de Bedasy, à l’Est par celle de Bemahatazana et à l’Ouest par celle de
Fenoarivobe. (cf. carte n°1).
2.1.2 Hydrographie
Une importante partie des principaux fleuves de Madagascar traverse la région de
Bongolava, particulièrement à Firavahana, entre autres :
Le fleuve de Manambolo passe à Tsiroanomandidy. Le Kiranomena qui prend sa source à
Firavahana traverse Fenoarivobe. Le Sandrozo traverse Kiranomena et Tsinjoarivo et se jette
dans le Manambolo.
La rivière Masiaka passe aussi à Firavahana et traverse Bemangoraka le lieu d’exploitation.

Photo n°1 : La rivière Masiaka


Source : auteur

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation
ion de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemanangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolavaa

CARTE DE LOCALISATION DE LA COMMUNE RURALE FIRAVAHANA ET DU SITE DE BEMANGORAKA

Carte n°1 : Localisation


alisation de la commune rurale Firavahana
F ahana et du site d’exploitation
Source : BD 500

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

2.1.3 Végétation
Faisant partie du Moyen Ouest malgache, la Commune rurale de Firavahana, en général et le
site d’exploitation de Bemangoraka, en particulier, sont caractérisés par des formations
graminéennes ou savanes à dominance de Hyparhenia ruffa « vero » et de Heteropogon
contortus « danga ». Il s’agit des zones souvent victimes de passage de feux de brousse et
utilisées comme zone d'élevage extensif de zébus.
Dans les bas-fonds, on rencontre des marais à Joncus sp. et parfois à Typhonodorum
leindleanum « viha » et de quelques vestiges ou reliquats de forêts galeries qui sont
extrêmement menacées de disparition.

Carte n°2 : Les végétations dans la région du Bongolava et dans la commune Firavahana
Source : ONE, 2008

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2.1.4 Faune
La région de Bongolava est très peu connue du point de vue biodiversité faunistique. Jusqu’à
présent, aucun inventaire biologique de la faune n’a eu lieu dans la région et aucune
information n’est disponible sur ce qui pourrait se trouver dans les quelques grandes zones
marécageuses rencontrées dans sa partie orientale. On n’identifie que 5 espèces
d’amphibiens et 12 espèces de reptiles (Source: DBA / DBEV / CNRE – ONE – 2005).

Photo n°2 : Les savanes herbeuses


Source : auteur
2.1.5 Pédologie
D’après RAZAFIMAHARO P. (2010), le profil pédologique de Bemangoraka Firavahana se
présente successivement par :
- Sol végétal : En général, il est très mince, de zéro à cinq centimètres. En bas de
pente, ce sol végétal et la partie superficielle de la latérite sous-jacente sont
faiblement aurifères (or très fin). L’or provient probablement du produit de lessivage
de toute la partie sommitale de la montagne. En effet, cette dernière est stérile.
- Latérite compacte, dure de couleur rouge marron : Elle est puissante de 1 à 2 mètres.
Elle est constituée seulement d’argile fortement gluante.
- Latérite rouge claire, meuble à moyennement compact : Ce niveau est également
argileux mais contenant aussi quelques grains de quartz de taille millimétrique (argile
sableux). Son épaisseur varie de 3 à 20 mètres. En bas de pente, elle est de 3 mètres
et s’épaissit de plus en plus en remontant. Ces deux types de latérite sont d’origine
autochtone, ainsi en principe elles devraient contenir de l’or qui proviendrait de la
dispersion ou de la migration de celui-ci à partir de l’altérite aurifère sous-jacente ;
mais seulement il est tellement fin qu’il est presque impossible de le récupérer par
méthode gravimétrique (à la batée). De ce fait, une analyse au laboratoire par
absorption atomique est à prévoir la confirmation de cette hypothèse et d’en

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déduire par la suite le processing ou la méthode de récupération adéquate pour


rentabiliser le gisement.
- Altérite grisâtre : Il s’agit ici de la roche mère altérée, conservant encore la structure
originelle ; et c’est dans ce niveau –là que se concentre l’or. Mais en tout cas, sa
teneur varie suivant la nature de la roche mère, c’est-à-dire de la compétence en
minéralisation de celle-ci. Et c’est pourquoi certaines altérites sont fortement
minéralisées et d’autres beaucoup moins et parfois même stériles.
- Roche mère : Toute l’étendue de la zone comprise entre Firavahana et Fenoarivobe,
et y compris le gîte en question, est constituée par une série gneissico-migmatitique
à nodule de sillimanite. Elle est essentiellement composée de migmatites et/ou des
gneiss feldspathiques à biotite et grenat. Cet ensemble lithologique est caractérisé
par les nodules de sillimanite et une minéralisation aurifère dispersée. Ainsi pour une
éventuelle prospection ou du moins pour la délimitation des zones favorables à une
minéralisation aurifère, il est d’intérêt à dresser une carte d’affleurement des
formations à nodules de sillimanite. Dans ce gîte en question, les migmatites
franches généralement à structure granoblastique sont stériles. L’or se trouve le plus
souvent dans les gneiss surmicacés à biotite et gneiss à deux micas. Ces roches sont
finement litées et contiennent parfois de minces lits de quartzite à sillimanite.

Graphe n° 2 : coupe schématique du gîte à Bemangoraka


Source : RAZAFIMAHARO P., 2010

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2.1.6 Géologie
La géologie de la zone étudiée est incluse dans la famille des roches métamorphiques plus
précisément appartient à une famille de série de gneissico- migmatitique.
La serie gneissico – migmatitique de Fenoarivo, un ensemble lithologique, est caractérisé par
les nodules de sillimanite et une minéralisation aurifère dispersé repose sur le flanc Sud-
Ouest de l’anticlinal de Manerinerina et s’étend vers le Sud jusqu’aux formations
volcaniques de l’Itasy, formant une bande large de 80 km. Elle est essentiellement
constituée de migmatite ou de gneiss feldspathique à biotite et grenat accompagnés par la
sillimanite ou de la hornblende, localement du pyroxène et exceptionnellement de la
muscovite.
L’abondance des strates granitiques est caractéristique. Ces feuillets épais de quelques
dizaines ou centaines de mètres sont formés d’une roche leucocrate, voire hololeucocrate.
Ils peuvent devenir beaucoup plus puissants, se rejoindre et former des laccolites
interstratifiés. Localement la roche renferme de l’orthite ou des cristaux enchevêtrés de
hornblende centimétrique (Sarodrivotra).
Les faciès non migmatitiques présentent des passages interstratifiés souvent discontinus et
de puissance variable, atteignant exceptionnellement 1 km ; ils se rencontrent dans l’ordre
d’importance suivant :
- Gneiss à biotite et grenat
- Nodules de sillimanitite (dans toute la série)
- Gneiss à pyroxène, amphibole et grenat (Masiaka)
- Quartzite à magnétite ‘dans toute la série)
- Quartzite saccaharoïdes (Kavorondolo)
- Gneiss à deux micas (Fenoarivo)
- Pyroxénite à grenat (vallée d’Isandrano)
- Gneiss surmicacés à biotite (Mangatany)
- Amphibolites à grenat (très répandues)
L’orientation générale de la série reste N°30° - 40°W avec pendages tantôt Sud-Ouest, tantôt
Nord-Est jusqu’à l’extrême Nord de la feuille Fenoarivo où l’on assiste à un changement de
direction. La série s’incurve vers le Nord et se moule sur les granites migmatitiques de
Manerinerina orientés généralement Nord-Sud.

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Carte n° 3 : Carte géologique du site d’exploitation aurifère à Bemangoraka Firavahana

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PARTIE 2 : METHODOLOGIE DE TRAVAIL

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Chapitre 3 : METHODOLOGIE
En vue de la préparation du mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme
d’ingéniorat, filière Mines, des missions ont été faites dans le site de Bemangoraka
Firavahana, Commune rurale de Firavahana, District de Fenoarivobe, Région Bongolava au
mois d’août 2010. La méthodologie de travail a été chronologiquement déroulée par la
documentation, la pré-enquête, l’enquête et l’entretien, le constat sur le terrain et enfin
l’analyse et l’interprétation des données.
3.1 DOCUMENTATION
Nous avons entamé à des recherches de documents et de textes relatifs à l’exploitation
minière à Madagascar. Cette démarche nous a permis de d’exploiter les informations
pertinentes d’orientation et de gestion du secteur (textes de loi, décrets, revues, etc.)
disponibles.
Nous avons aussi procédé à une revue documentaire minutieuse de la littérature existante :
code minier, code de l’environnement, textes sur la décentralisation, documents sur
l’expérience des autres pays dans le domaine, …
Ces données nous ont permis de construire la partie introductive de notre travail et même
d'illustrer des arguments dans la partie de l'analyse proprement dite.
3.2 PRE-ENQUETE
Nous avons effectué une pré-enquête dans le cadre de cette étude. De façon concrète, elle a
consisté à une prise de contact avec l'autorité communale et les administrations minières. A
la suite de ces contacts, nous avons visité les sites d'orpaillage à Mangatany et de
Bemangoraka. De façon pratique, la pré-enquête nous a conduit à nous imprégner des
réalités du terrain, de la mobilisation de la population au sujet de l'orpaillage et des effets
socio-économiques et environnementaux manifestés au sein de la Commune et de la
population.
3.3 ENQUETE ET ENTRETIEN
Nos enquêtes et entretiens ont porté principalement sur quatre catégories d'acteurs dont
les orpailleurs, l’autorité communale, le comptoir de l’or MGE et les administrations
minières. Les orpailleurs sont les premiers intéressés dans cette activité mais l'entretien
avec l'autorité communale nous a permis de constater les incidences de l'orpaillage sur les
structures socio-économiques et environnementales de la commune et les changements
induits. Il nous a également permis de savoir leur stratégie face à cette exploitation
anarchique (ristourne, sécurité, hygiène et santé, environnement, …). Enfin, les échanges
avec les services techniques de l’administration minière nous ont clarifié la situation actuelle
de l’exploitation minière à Madagascar en général et aurifère en particulier.
Les fiches techniques des enquêtes se trouvent dans l’annexe I

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3.4 CONSTATS SUR LE TERRAIN


Nous avons descendu dans les sites d’exploitation aurifère à Mangatany et à Bemangoraka
avec des responsables de l’administration minière (Direction inter-régionale des mines,
Direction de la géologie, BCMM Analamanga, PGRM, …). Ces missions nous ont permis de :
- Inventorier les différents acteurs dans l’exploitation aurifère (salariés journaliers,
patrons, intermédiaires, collecteurs, etc.) et de leurs rôles ou stratégies
respectives dans la filière ;
- Entretenir avec les orpailleurs pour identifier leurs origines socio-professionnels
et sur les facteurs de motivation, leurs connaissances des risques et les dégâts de
l'orpaillage, leurs attitudes vis-à-vis de l'activité d'origine ;
- Observer de visu et comprendre les techniques et la chaîne d’exploitation
(creusement, déblayage, transport de déblais, « fanivanana » …), les matériels
utilisés, les mains d’œuvre nécessaires et le compte d’exploitation estimative ;
- Apprécier les impacts négatifs et positifs sur les aspects socio-économiques de la
population locale et de la Commune de Firavahana;
- Apprécier les impacts négatifs de l’exploitation sur l’environnement naturel
- Et de consulter, si possible, le budget communal et du processus de son
élaboration ainsi que la part de ristourne à partir de l’exploitation aurifère sur le
budget communal.
3.5 ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
3.5.1 Analyse qualitative
Cette analyse s'appuie surtout sur la lecture des comportements, des pratiques, des actions
et des discours des personnes observées. Elle n'exclue pas les références à des données
statistiques, mais elle privilégie les analyses causales et compréhensives à partir des facteurs
sociaux, économiques et culturels.
3.5.2 Analyse quantitative
Les données recueillies à partir du questionnaire ont été traitées à l'aide d'une calculatrice.
L'objectif était de faire ressortir des valeurs statistiques simples. Pour cela, nous avons
regroupé les réponses des enquêtés selon des indicateurs en vue de relever des effectifs et
des pourcentages. Cet effort d'analyse est présenté dans des tableaux croisés à simple ou à
double entrées.
3.6 FORMATION SUR LE PROCESSUS DE BUDGET PARTICIPATIF
Il est à noter que nous avons aussi suivi une formation sur l’élaboration d’un budget
participatif. Cette méthode de planification permettrait à la Commune d’intégrer la priorité
des citoyens dans la planification des investissements au niveau communal. Elle renforcera
également la redévabilité de l’autorité communale vis-à-vis de la population.

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Photo n° 3: Une réunion de travail avec les autorités locales


Source : auteur
3.7 LIMITES DE L’ETUDE
Cette étude a des limites du fait que le temps imparti pour les travaux sur le terrain a été
insuffisant pour entamer la collecte des données quantitatives et qualitatives complètes
concernant les aspects économiques, la faune et la flore et l’aspect environnementale,
surtout concernant les caractéristiques des eaux de surface, dans la zone d’études.
On note également l’insuffisance voire l’inexistence des données monographiques au sein
se
de la Commune de rattachement du site d’exploitation aurifère de Bemangoraka.
Enfin, l’entretien avec les orpailleurs et les collecteurs s’est avéré difficile pour avoir des
informations fiables sur la production et sur la quantité de l’or collecté.

Cette méthodologie nous permettra d’aborder les problématiques actuellement


rencontrées dans le site d’exploitation
d’explo de Bemangoraka Firavahana et de répondre à la
question suivante : « comment l’exploitation artisanale de l’or contribuera t-
t elle au
développement socio-économique
économique locale et régionale, tout en sauvegardant
l’environnement naturelle et en adoptant la bonne gouvernance? ».

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PARTIE 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

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Chapitre 4: LES CARACTERISATIONS DES ACTEURS ET DU MILIEU


4.1 HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION AURIFERE A BEMANGORAKA FIRAVAHANA
L'orpaillage a occasionné un flux migratoire non négligeable à Bemangoraka Firavahana.
Vers le mois d’Avril 2010, les paysans aux alentours de Mangatany ont découvert l’existence
de l’or dans leurs terroirs. Les informations se sont vite répandues et la ruée s’est aussi
explosée suite à la diffusion de l’existence de ces sites par la chaîne de télévision et de la
radio nationale. Au mois d’août 2010, on a estimé à 20.000 personnes le nombre
d’exploitants sur le site. Il y a d'un côté ceux qui sont venus de la commune de Firavahana
elle-même et des Communes environnantes, et de l'autre ceux qui sont venus des régions
dans toute l’île pour explorer ce gisement d’or dont certains ont déjà exercé ce métier
ailleurs.
Ces chiffres restent encore difficiles à vérifier vu l'absence de recensement fiable car les
autorités locales restent incapables d’établir une statistique exacte des migrants, et encore
moins d’effectuer un contrôle strict pour plusieurs raisons, entre autres l’éloignement des
sites d’exploitation par rapport au chef lieu de la Commune rurale de Firavahana (distant
environ de 20 km) et les flux entrants et sortants des migrants.

Photo n°4 : Les exploitants aurifères à Bemangoraka Firavahana


Source : auteur

La photo ci-après montre l’occupation des sols ou le plan de masse dans le site
d’exploitation aurifère de Bemangoraka Firavahana.

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Photo n°5 : Plan de masse de l’exploitation aurifère à Bemangoraka Firavahana


Source : auteur

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4.2 CARACTERISATION DES ACTEURS ET ORIGINES SOCIO-PROFESSIONNELLES


On constate une forte hétérogénéité ethnique à Bemangoraka Firavahana. Presque tous les
groupes ethniques à Madagascar y sont représentés. Ce site est caractérisé par une forte
proportion des immigrants qui ne comptent pas s’installer définitivement dans la région.
Parmi ces groupes ethniques, la majorité de la population dans ce site proviennent de
Mananjary, Antsiranana, Toliara, Dabolava, Miandrivazo, Miarinarivo, Antanifotsy, …
Dans la grande majorité des cas, l’activité principale déclarée par le chef de ménage est
l’activité d’orpaillage à forte proportion qui l’occupe à plein temps, tandis que celui qui
consacre son temps partiellement à cette activité est assez faible. Outre l’activité
d’orpaillage, on y assiste d’autres préoccupations telles que la collecte d’or, le commerce et
la restauration.
4.3 ORGANISATION DES SITES MINIERS
Il existe des différentes formes d’organisation dans ce site minier de Bemangoraka. Le travail
est structuré sur des postes spécialisés et sur la base de trois principaux intervenants à
savoir :
- Le propriétaire de la mine qui prend à charge tous les frais liés à l’exploitation du
puits et à la fourniture de la nourriture aux mineurs et aux autres prestataires de
service qui travaillent dans son puits et pour son compte.
- Les mineurs qui sont payés par le propriétaire de la mine sur la base d’un montant
forfaitaire, en fonction de la production.
- Les laveurs qui assurent la remontée du minerai au fond du puits, le transport vers le
site de traitement, le lavage.
- Les collecteurs individuels titulaires ou non des cartes professionnelles qui achètent
les produits aurifères au sein de certains orpailleurs.
- Et un comptoir de l’or agréé, avec les collecteurs y affiliés, qui opère directement
avec des orpailleurs.
L’organisation peut prendre dans la majorité des cas sous une forme individuelle. Elle suit
aussi sous une forme d’organisation familiale par un regroupement de mineurs des
membres d’une même famille ou venant d’un même village.

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Photo n° 6 : Les orpailleurs en pleine activité


Source : auteur

Non formels

Transformateurs Utilisateurs
Collecteurs (bijouterie,…) locaux
individuels

Formels
Orpailleurs

Comptoir
Comptoir Exportation
de fonte
commercial

Graphe n°3: Le flux des acteurs sur la filière or


Source : auteur

4.4 CONDITION DE VIE ET INDICATEUR DE BIEN ETRE DES MENAGES


4.4.1 Type d’habitation
En ce qui concerne le type des matériels utilisés pour la construction des maisons, on
constate que les habitations sont la plupart bâties avec des matériaux légers comme des
herbes et sachets. Il n’existe pas encore de construction en dure.
En outre, le fait que les exploitants immigrants n’avaient pas l’intention de s’installer
définitivement explique aussi ce phénomène, d’où les ménages se contentent seulement
d’acheter ou de louer des petites maisons construites avec des matériaux locaux, légers et
plus accessibles que d’autres matériaux de construction.
4.4.2 Equipement des ménages
En général, la population vivant dans le site d’exploitation vit dans une condition très
délabrée. On assiste une relative uniformité du mobilier utilitaire (assiettes, marmites,

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seaux, …) ; autrement dit, les ménages se contentent des mobiliers simples et non
encombrants. Ce type de population, en majorité des salariés, passe la nuit par terre sur
une natte.

Photo n°7 : Les orpailleurs en plein repas


Source : auteur
Par contre, les patrons ou les grands commerçants disposent de lits avec des matelas
éponges et quelquefois, leurs huttes sont équipées de chaises et de tables en bois.
4.4.3 Approvisionnement en eau
De manière globale, on note que la population dans ce site d’exploitation aurifère est
relativement mal desservie en eau car dans la situation actuelle, la source d’eau potable la
plus proche se situe aux environs de deux kilomètres du site d’exploitation.
Par conséquent, elle n’est pas utilisée que pour l’usage domestique (cuisson,…) ; pour les
autres usages, la population s’approvisionne directement de l’eau dans la rivière.

Photo n°8 : L’eau de rivière approvisionnant la population


Source : auteur

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4.4.4 Source d’énergie


L’inexistence d’énergie électrique est un problème fondamental pour la population de ce
site de Bemangoraka, d’où l’on se recourt à d’autres sources d’énergie comme la bougie, la
lampe à pétrole et même le groupe électrogène. Il est à noter que l’utilisation de groupe
électrogène est réservée uniquement à l’alimentation des appareils de sonorisation / vidéo
et au chargement des batteries de téléphones portables. Le fait de la route chaotique qui
mène vers cette zone explique une hausse de prix pour les dépenses en énergie des
ménages.

Photos n°9 : Les sources d’énergie à Bemangoraka Firavahana


Source : auteur

4.4.5 Niveau d’éducation


On constate une très grande hétérogénéité dans les niveaux de formation. Ces disparités
dans le niveau de formation éducatives sont très importantes dans le site d’exploitation.
On y assiste à des chefs de famille qui ne savent ni lire ni écrire, pourtant on rencontre des
chefs de famille qui sont des fonctionnaires retraités et des chefs de famille qui ont de
parcours universitaires en histoire. En revanche la plupart des enfants vivant avec leur
parent dans ces régions ont cessé d’étudier au niveau primaire.
Ces phénomènes sont dus à la forte hétérogénéité des populations et à la forte proportion
des immigrants.

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Chapitre 5 : ETUDE JURIDIQUE SUR L’EXPLOITATION AURIFERE


5.1 QUELQUES DEFINITIONS UTILES
- Petits exploitants : on entend par petits exploitants tout exploitants des mines à ciel
ouvert ou souterraine jusqu’à une profondeur à fixer par voie réglementaire suivant
la nature de leur travaux qui utilisent des techniques artisanales sans transformation
des minéraux sur le lieu d’extraction.
- Orpaillage : l’exploitation des gîtes alluvionnaires d’or par des techniques artisanales,
à l’exclusion des travaux souterraines.
- « Fatana »: c’est l’ouverture d’un puits ou d’une galerie qui débouche au jour ou à la
surface.
5.2 LES TEXTES DE BASE A MADAGASCAR [16]
5.2.1 Le code minier
Le but principal du code minier est d’offrir un cadre légal au développement ordonné et
progressif des industries minérales, mines aussi bien que carrières.
5.2.2 Les textes de bases régissant l’agence de l’or
La Loi n° 99-022 portant Code Minier affirme que l’agence de l’or est un organisme étatique,
les articles 86 et 87 du Code Minier ont défini les missions de l’agence de l’or, ils consistent
entre autres à :
- faire la collecte d’informations sur les activités aurifères ;
- apporter une assistance technique aux orpailleurs et aux Collectivités Territoriales
Décentralisées (CTD) ;
- proposer les zones en vue de leur classement en réserve temporaire.
5.2.3 Les textes de bases régissant le comptoir de l’or
Selon le décret fixant les conditions d’application de la Loi n°99-022 du 19 août 1999 portant
Code minier modifiée par la Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005:
Article 193 : Le comptoir de l’or agréé peut être soit un Comptoir commercial, soit un
Comptoir de fonte.
Le comptoir commercial a pour objet l’achat/ vente, y compris la collecte de l’or.
Le comptoir de fonte s’occupe du traitement de l’or conformément aux normes
internationales. Il peut aussi faire du commerce de l’or tant sur le territoire national qu’en
exportation et importation de l’or.
5.3 ORGANISATION DE TITRE MINIER ET AUTORISATION [3]
5.3.1 L’autorisation exclusive de réservation de périmètre minier
Avant de demander un permis aux autorités compétentes, l’exploitant a l’intérêt de
demander une autorisation exclusive de réservation de périmètre minier (AERP) pour
préparer les dossiers nécessaires à une demande de permis minier.

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Caractéristique de l’AERP
Travail autorisé :
- Travail de prospection ;
- Travail de reconnaissance des zones sensibles ;
- Rencontre et entretien avec les autorités locales ;
- Entretien avec les propriétaires du domaine concerné ;
- Préparation des dossiers nécessaires pour la demande de permis.
Durée : La durée de validation de l’AERP est 3 mois non renouvelable.
Le nombre de carrée maximal est de 38 400 carrées ou 15 000 km2
5.3.2 Les différents types de permis miniers
a. Permis réservée au petit exploitant ou permis PRE
Caractéristique du permis PRE
Travail autorisé : Toute activité minière à ciel ouvert ou souterraine jusqu’à une profondeur
fixer par voie réglementaire suivant la nature de leur travaux en utilisant seulement les
techniques artisanales comme : l’orpaillage (cas des groupements d’orpaillages)
Durée : Le permis PRE est valable pendant 8 ans et renouvelable une ou plusieurs fois tous
les 4 ans.
Le nombre de carrée maximale est de 256 carrées ou 100 km2.
Une modèle pour la demande de permis PRE se trouve en annexe II
b. Permis de recherche ou permis R
Caractéristique du permis PR
Travail autorisé : Toutes activités de prospection et de recherche des substances autorisées.
Durée : Le permis PR est valable pendant 5 ans et deux fois renouvelables de 2 ans.
Le nombre de carrée maximale est de 25 600 carrées ou 10 000 km2.
Une modèle pour la demande de permis R se trouve en annexe III
c. Permis d’exploitation ou permis E
Caractéristique du permis E
Travail autorisé : Toutes activités d’exploitation et d’extraction ainsi que de continuer
l’activité de recherche.
Durée : Le permis E est valable pendant 40 ans et une ou plusieurs fois renouvelable
pendant 20 ans.
Le nombre maximal de carrée est de 2 560 carrées ou 1 000 km2.
Une modèle pour la demande de permis E se trouve en annexe IV
5.3.3 Légalisation d’un site d’activité minière
Pour légaliser un site d’activité minière, chaque exploitant doit choisir son type d’activité à
effectuer en choisissant son type de permis minier.
Pour les exploitants choisissant le type du permis PRE
- L’exploitant doit avoir de l’autorisation environnementale ou permis
environnemental (si zone sensible) délivrée par les autorités compétentes ;

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- L’exploitant doit effectuer un engagement environnemental conforme au modèle du


plan d’engagement environnemental réservé au petit exploitant (PEE-PRE) ;
- Le permissionnaire doit avoir un registre d’appel ainsi qu’un registre d’extraction ;
- Et le permissionnaire doit posséder d’un laisser passer modèle I.
Pour les exploitants choisissant le type du permis R
- L’exploitant doit avoir de l’autorisation environnementale ou permis
environnementale (si zone sensible) délivrée par les autorités compétentes ;
- L’exploitant doit effectuer un engagement environnemental conforme au modèle du
plan d’engagement environnemental du type PEE-RIM ou PEE-RS.
- Le permissionnaire doit avoir un registre d’appel ainsi qu’un registre d’extraction ;
- Et le permissionnaire doit posséder d’un laisser passer modèle I bis portant
l’échantillon non commercialisables.
Pour les exploitants choisissant le type du permis E
- L’exploitant doit avoir un permis environnemental ;
- Le permissionnaire doit avoir aussi un cahier de charges environnementales ;
- L’exploitant doit avoir un registre d’appel ainsi qu’un registre d’extraction ;
- Et l’exploitant doit posséder un laisser passer modèle I.

Les frais d’administration minière annuels pour les trois types de permis miniers cités ci-
dessus se trouvent en annexe V
5.3.4 Les différentes étapes pour légaliser l’activité d’orpaillage
Pour le cas des collecteurs
Pour devenir des collecteurs légaux, ils sont obligatoirement :
- Inscrire préalablement au près de l’agence de l’or selon l’article 76 du code minier ;
- Demander une autorisation de collecte et d’une carte professionnel au près de la
commune concernée.
Pour le cas des orpailleurs
A Madagascar, les orpailleurs sont obligatoirement de nationalité Malagasy et pour être
légaux, ils doivent:
- Demander une autorisation et de carte d’orpaillage (carte professionnelle valable
pour une année et renouvelable plusieurs fois pour la même durée) auprès de la
responsable de la commune concernée ;
- Subordonner à l’accord du titulaire de permis minier sur le périmètre à exploiter (cas
si le périmètre à exploiter est déjà dans une permis d’autrui).
- Remplir le fiche de production (à chaque production ou de vente) au près de la
commune concernée.

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5.4 CAS DE BEMANGORAKA FIRAVAHANA SUR LA NORMALISATION


5.4.1 La normalisation du secteur
La situation réelle de l’activité des orpaillages à Bemangoraka Firavahana est caractérisée
par :
- La plupart des exploitations sont informelles ;
- Les conditions de travail et de sécurité sont très mauvaises pour les orpailleurs ;
- La dimension environnementale est négligée ;
- La contrôle de circulation du secteur est difficile (vente et achat clandestin des
produits…) ;
- Le contrôle de la barrière d’entrée est presque impossible.
La méthode pour la rectification de ces contraintes consiste :
- A la sensibilisation des exploitants ;
- A l’amélioration de l’approche et de la démarche administratives par une délivrance
des cartes d’orpaillages in situ ;
- Et à la formation de technique d’exploitation des orpailleurs.
Pour faciliter la normalisation de ce site, on pourrait admettre que tout type d’exploitation
existant sera considéré comme une activité d’orpaillage.
5.4.2 La formalisation du secteur
Le nombre très élevé des populations immigrantes rend impossible à débarrasser les gens
du lieu d’exploitation de Bemangoraka. Ainsi, la structuration semble une meilleure
alternative pour légaliser le secteur d’orpaillage. En fait, il s’agit de la création des
associations qui regroupent tous les orpailleurs du « fatana » voisins, ce qui rend assez facile
la formalisation, l’encadrement et le contrôle des différentes activités d’orpaillages.
L’objectif est de rendre les orpailleurs à être plus professionnels et l’association pourra
protéger les intérêts communs des membres.
Toutefois, suite à la sensibilisation faite par la Direction Inter-Régionale des mines, des
nombres croissants des orpailleurs et des collecteurs entrent progressivement dans le cadre
légal dont l’évolution se résume dans le tableau ci-dessous.

Mois/année Orpailleurs Collecteurs


Août 2010 33 2
Décembre 2010 456 6
Tableau 3 : évolution des orpailleurs décidés d’entrée dans l’activité formelle
Source : Bureau du cadastre Minier Ampandrianomby, (juillet 2011)

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Photo n°10 : Un outil de sensibilisation


Source : auteur

La carte ci-après nous montre les différents types de permis miniers à Firavahana et ses
alentours.

Carte n°4 : Les carrés miniers dans la Commune rurale de Firavahana


Source : Direction interrégionale des Mines Antananarivo (Ampandrianomby)

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Chapitre 6 : ETUDE D'IMPACTS TECHNIQUES DE L'EXPLOITATION


6.1 ETUDE D’EXPLOITATIONS
Les sites d’exploitations aurifères de Bemangoraka sont en général couverts de formation
herbeuse. La technique de prospection consiste à faire dégager cette végétation à l’aide
des bêches et / ou des feux de nettoyage à fin qu’on puisse détecter les indices de la
présence éventuelle de l’or.

Zone affectée par des feux


de nettoyage pour la
détection de la présence
d’or

Photos n° 11: Un aperçue d’une zone de prospection


Source : auteur

On peut classer deux grands types de méthodes d’exploitations à Bemangoraka selon ses
lieux d’extraction : l’exploitation sur « tanety » et l’exploitation dans les alluvions. Selon les
appellations par les orpailleurs, ces deux types d’exploitation se divisent respectivement en
méthode «fafa-tany», méthode «kopaka lalan-tany», méthode «sasatany» et en méthode
avec «cadre» d’une part, et en méthode «alodrano» et méthode «hili-jia» d’autre part.

6.1.1 Exploitation aurifère sur « tanety »


6.1.1.1 La méthode « fafa-tany »
Comme son nom l’indique, « fafa-tany » veut dire balayer les terres en surface pour essayer
de récupérer la minimum quantité d’or.
Cette méthode consiste à récupérer les débris des minéraux en surface qui sont les restes
des « tany miasa » ou techniquement les restes des minerais emportée par le vent. Ce qui
entraîne la valorisation de tous les types de sol existants.
Pratiquement, c’est à l’image des balayeurs de rue ramassant les ordures à l’aide d’un
« gony ».
L’avantage de cette méthode est moins fatiguant que les autres mais avec un faible
rendement, avoisinant autour de 0.5 dg par jour. Par conséquent, elle est praticable pour
tous genres et pour toutes les catégories d’âges (femmes et/ou enfants).

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Photo n°12: La méthode «Fafa-tany»


Source : auteur
6.1.1.2 Méthode « kopaka lalan-tany »
Généralement, cette méthode est appliquée pour le gisement éluvionnaire qui est constitué
essentiellement par la latérite qualifiée d’être aurifère. Dans le langage minier, « lala-tany »
signifie galerie creusée dans les couches latéritiques.
Sa principe consiste d’abord à foncer un trou de forme rectangulaire équivalent à un trou
circulaire de 2 à 3 m de diamètre et 4 à 5m de profondeur à partir de la surface, puis à
creuser une galerie de 7 à 10m de long. Le soutènement est assuré par un échafaudage. Et
le transport de minerais vers la surface se fait soit manuellement soit par une poulie.
En générale, le puits creusé avec cette méthode est assez profond et ne traverse pas la
nappe aquifère donc qui ne nécessite pas d’exhaure.
Par cette méthode, la quantité d’or journalière obtenue est de 2 à 3 dg par personne.

Photo n°13 : La méthode : «Kopaka lalan-tany»


Source : auteur

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6.1.1.3 Méthode avec « cadre »


Cette méthode pratique dans les formations rocheuses après le passage d’une nappe
aquifère c’est à dire dans les roches dures, elle est rattaché à celle des puits du « Kopaka
lalan-tany » car si celle-ci sont proches les uns des autres, alors il n’est plus possible de
continuer l’exploitation ; donc il faudrait les transformer en gradins pour plus de sécurité
c'est-à-dire pour éviter les éboulements, donc cette technique nécessite l’emploie d’une
pompe submersible pour assurer l’exhaure. Sa principe consiste à foncer verticalement le
sol jusqu’à l’apparition du minerai qui a une forte teneur en or et des cadres en bois jouent
un rôle de revêtement pour éviter l’effondrement du mur. Le transport du minerai vers la
surface se fait manuellement et procède le travail à la chaîne.
D’après ce que racontent les pratiquants de cette méthode, ce dernier est rarement utilisé
pour l’exploitation de l’or, c’est dans l’exploitation des pierres précieuses ou pierres fines
qu’elle est souvent dominant.
Par cette méthode, la quantité journalière d’or obtenue peut aller de 10 g à 30 g ou plus par
équipe.

Photo n°14: La méthode avec «cadre»


Source : auteur
6.1.1.4 Méthode « Sasatany»
Sasatany veut dire lavage des terres. Le principe consiste à créer un front d’abattage
orthogonal au canal et à l’écoulement de l’eau qui va laver le gravier aurifère. Le front se
trouve à proximité de l’eau et du canal. A ces dispositifs s’ajoutent aussi les argiles tapissant
le fond du canal ou « lakantany » et du bassin de rétention ou de décantation qui a pour
dimension 2m * 0,60m et muni d’un rondin afin de canaliser l’eau déviée d’un cours d’eau
voisin. Le sol dans ce bassin subit un remoulage pour piéger l’or transporté. Après cette
utilisation, l’eau sort de l’autre bout du canal.

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Photos n°15: La méthode «sasatany»


Source : auteur

6.1.2 Exploitation aurifère dans les alluvions


6.1.2.1 Méthode « Alodrano »
Il s’agit d’une méthode par laquelle les orpailleurs ramassent les débris à la fois lithiques
et pédologiques au fond de l’eau dont la profondeur est environ 1 mètre de niveau
piézométrique de l’eau. Il s’en suit que le lavage à la batée est fait par les femmes et les
enfants, à proximité immédiat du site.
Les orpailleurs utilisent les pelles. Ils enlèvent les galets qui empêchent leurs opérations
dont le but est d’obtenir la flat pédologique supposée aurifère. Puis, dégagés de l’eau, il
faut passer aux lavages à la batée jusqu’à on obtienne le sable noir (magnétite) et le
rutile.
Dans quelques instants et avant le départ des orpailleurs, le contenu dans la sébile va
être relavé à la batée pour avoir l’or proprement dit et on a débarrassé cet or dans tous
autres mélanges.

Exploitants qui
pratiquent la
méthode « alodrano »

Photo n°16: La méthode «Alodrano»


Source : auteur

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6.1.2.2 Méthode « Hili-jia »


Hili-jia veut dire enlèvement du sable. Cette méthode consiste à enlever les sables couvrant
les débris aurifères qui se trouvent au fond des cours d’eaux. Souvent, les orpailleurs
utilisent les bêches pour trouer un puits d’environ 1m de profondeur. A la saison sèche, les
orpailleurs se plongent si la profondeur dépassait de 1m.
Les plongeurs s’enfoncent jusqu’à 2m dans le fond des eaux avec une batée, ils se
remplissent rapidement par des dépôts fluviaux et puis remontent en dehors du trou par
une rampe pour s’émerger. Ils travaillent en moyenne de 8 heures par jour et préparent les
repas dans ce site même. Ils rentrent chez eux vers 17 heures où l’eau commence à tiédir.
Quoi qu’il en soit, les femmes et les enfants continuent toujours à se laver les débris
recueillis des cours d’eaux au voisinage du site même.

Photo n°17 : La méthode « Hili-Jia »


Source : auteur

6.2 IMPACTS DES TECHNIQUES D'EXPLOITATION


Différents facteurs d’ordre matériel, technique et traitement influent sur le rendement de
la production d’or et la sécurité et risques des orpailleurs dans le site d’exploitation de
Bemangoraka Firavahana.
6.2.1 Outils d’exploitation
La majorité des artisans orpailleurs exploitent toute forme d’occurrence rentable et
techniquement accessible, donc relativement peu profonde. Ils s’intéressent
préférentiellement aux gîtes aurifères sur « tanety » et aux gîtes aurifères sur les alluvions.
Ces exploitations se caractérisent par des méthodes d’extraction et de traitement
rudimentaires et des outils très simples tels que bêches, pelles, pics, seaux, etc. Cet
équipement sommaire traduit parfaitement la faiblesse des moyens matériels. Néanmoins
quelques exploitants utilisent la motopompe pour l’exhaure des puits. La précarité des
moyens et les carences techniques conduisent toujours à un dramatique écrémage des

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gisements, et donc à un fort manque à gagner pour les orpailleurs. La non acquisition des
matériels adaptés se justifie pour deux types de raisons :
- des raisons organisationnelles : il n’y a pas de plans de production et le matériel mis
à la disposition des artisans n’est souvent pas adapté aux rendements exigés.
L’utilisation de ce matériel est souvent trop individualiste et peu rationnelle.
- Et des raisons économiques : avec son petit argent de recette journalière, les artisans
orpailleurs n’ont évidemment pas de moyens d’investir dans l’équipement adéquate
(exemple motopompe). Il doit pour cela s’adresser aux collecteurs ou commerçants
dont la récupération de l’investissement se fait à partir des produits aurifères
obtenus.
En général, il est à mentionner que les carences techniques sont dues à la fois à
l’absence de moyens, au manque d’ouverture culturelle et à la forte incapacité à
surmonter les problèmes et à innover pour aller vers plus de productivité, de rentabilité
et surtout de sécurité.
6.2.2 Techniques d’exploitation
Les problèmes les plus cruciaux sont dus au fait que les travaux préliminaires de prospection
sont rares, voire inexistants. Les orpailleurs exploitent le site sans le connaître et ne peuvent
pas passer par une démarche d’investissement. Ils interviennent dans la plupart des cas à
quelques tests de lavage des graviers récoltés dans les rivières ou des échantillons prélevées
dans les puits. Les techniques d’exploitation, malgré l’organisation sur les sites, restent
absolument non rationnelles.
Sur le cas de l’exploitation sur tanety, le fonçage des puits se fait par tâtonnement et les
ouvertures se rapprochent les unes des autres. Le stérile est souvent rejeté sur des
surfaces non encore exploitées ou dans les puits voisins tandis que la couche minéralisée
est ensuite évacuée aux alentours de l’ouverture des puits avant d’être transportés pour
le traitement à la batée. Comme conséquence, et aussi par faute des moyens adéquates,
les formations minéralisées dans les puits ne sont pas tous exploitées. Quelquefois, les
puits sont souvent profonds dépassant le niveau de la nappe phréatique. Les
exploitations sont alors bien confrontées avec des problèmes d’exhaure. En effet, la
maîtrise de l’eau est un problème essentiel pour les artisans.
Au point de vue sécurité des orpailleurs, malgré l’utilisation des gradins et de
soutènement en bois par certains d’autres, bon nombre d’exploitants prennent les
risques d’être à l’abri permanent des éboulements.

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Photo n°18 : Les menaces pesant sur les orpailleurs


Source : auteur

Sur le cas de l’exploitation dans les alluvions, elle est réalisée de manière totalement
aveugle. Le travail est excessivement pénible. Les jambes sont trempées dans l'eau de la
rivière toute la journée, l’orpailleur est courbé au dessus de la batée et il faut remuer
plusieurs mètres cubes de sable pour quelques grammes d'or. Pour améliorer la
production journalière, les orpailleurs doivent pratiquer leurs activités dans la partie
concave des rives là ou les teneurs en or sont élevés dans les sédiments.
6.2.3 Méthodes de traitement et récupération
Les petits orpailleurs utilisent surtout des techniques artisanales pour la récupération de
l'or. La plus répandue à Bemangoraka Firavahana est la technique de la batée. Cette
méthode de traitement est toujours rudimentaire, élaborée avec des moyens de
fortune. Les récupérations s’avèrent souvent mauvaises et les produits finaux de qualité
commerciale sont minimes. Le traitement reste habituellement le domaine des femmes.
Même si le rendement est assez faible, cette méthode présente beaucoup d’avantages
car elle n’endommage pas l’environnement par rapport aux traitements chimiques.

Photo n°19: Le traitement à la batée


Source : auteur

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D’un autre coté, certains exploitants pratiquent une méthode adaptée et imitée de la
sluice. Les orpailleurs creusent un canal à travers lequel ils font passer l’eau avec les
couches minéralisées. La concentration des minerais aurifères est systématiquement
réalisée par gravimétrie. Cette méthode peut donner 3 à 5 fois plus de productions que
celle de batée.

Photo n°20 : Le traitement par sluice adaptée


Source : auteur

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Chapitre 7: IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES LIES A L’EXPLOITATION AURIFERE


7.1 LES MOTIVATIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES ACTEURS
7.1.1 Motivation économique
Les raisons ou les conditions qui motivent les gens de venir à Bemangoraka est purement
économiques, c'est-à-dire le gain, le profit et qui sont des facteurs incitatifs à cette activité.
Il s’agit également d’un secteur qui crée des emplois. Les différentes raisons économiques à
la base de la motivation des acteurs sont respectivement :
Une activité principale
Certains exploitants sont des professionnels de l'activité. Ils l'ont appris depuis longtemps
auprès des amis ou d’après des expériences acquises dans d'autres sites d’exploitation
aurifères (Maevatanana, Dabolava, …). L'orpaillage est l'unique activité économique qui leur
permet de vivre. Ces orpailleurs ont effectué le déplacement depuis leur lieu de profession
habituel pour se rendre à Bemangoraka Firavahana. Ces derniers ne vivent que par
l'orpaillage, c'est pourquoi ils sont toujours à la recherche de gîtes très riches en or. Ils
n'hésitent donc pas à se déplacer pour aller exploiter des gîtes dans plusieurs régions du
pays.

Photo n° 21 : L’orpaillage, une activité principale


Source : auteur

Une activité de soudure


L’agriculture constitue l’activité principale de la population de Firavahana et ses
environnants. La période de soudure dure 4 à 5 mois dans l’année, entre le mois d’août et le
mois de décembre. Pendant cette période, les gens font des travaux journaliers « sarakan-
tsaha » or les gains journaliers ne suffisent pas pour le besoin de la famille. Avec l’explosion
du site de Bemangoraka, les membres de la famille, y compris les femmes et les enfants,
migrent vers le site et pratique l’orpaillage pour faire face aux charges familiales qui leur
incombent.

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Des opportunités d'affaires


Vu le nombre important de population qui s'y trouve, les sites de Bemangoraka sont pour
certaines personnes une occasion de faire du commerce. Plusieurs produits sont offerts aux
orpailleurs. Il s'agit de la restauration notamment la vente de plat de riz; de la soupe, du
café, des jus, de bières, etc. Il y a aussi le commerce de médicaments en particulier les
antibiotiques et des médicaments de lutte contre `` la fatigue générale'' et la grippe. Notons
aussi la croissance de la vente des vêtements de seconde main.

Photo n° 22 : Les produits de première nécessité


Source : auteur

Une rentabilité rapide


En faisant une comparaison aux autres activités, l'orpaillage permet aux acteurs d'avoir
rapidement de l'argent. C'est ce qui d'ailleurs motive une grande partie de la population qui
se rue sur les sites de Bemangoraka. En effet, pour les simples exploitants, l'or est recueilli
sur place le même jour ou deux jours après. Le produit est vendu sur place au soir même de
la production. Pour les autres types, utilisant des matériels assez lourds et des salariés, l'or
est obtenu soit le lendemain de l'exploitation ou encore quelques jours après. Le traitement
final qui permet d'obtenir l'or se fait selon le gré de l'exploitation. Le fait d'avoir en un temps
record de l'or à vendre et par conséquent avoir de l'argent est une raison de choix des
exploitants pour cette activité.
Une vente facile
L'or obtenu est vendu sur place. Les acheteurs viennent d’Antananarivo. Certains viennent
juste acheter l'or et retourner. D'autres ont trouvé judicieux de s'installer à Firavahana ou à
Bemangoraka pour acheter l'or. Dans tous les cas la vente est facile. Selon les orpailleurs,
l'or ne peut pas resté invendu par manque d'acheteur.
Contrairement à l'agriculture où il arrive que les produits restent invendus pour faute
d'acheteurs, l'or est vendue immédiatement. La demande étant forte, les acheteurs
adoptent les attitudes concurrentielles.

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7.1.2 Les motivations sociales


Certains facteurs sociaux sont à la base de la motivation des populations vers l'orpaillage. Il
s’agit de la contrainte familiale et l’isolement du site de Bemangoraka Firavahana.
La contrainte familiale
D’après certaines personnes de Bemangoraka, la pratique de l’orpaillage se justifie par des
contraintes familiales. La dureté de condition de vie en milieu rural, lié à la mauvaise
production agricole causée par le changement climatique et l’insécurité incite le chef de
famille à mobiliser toutes les personnes à sa charge dans cette activité. En d’autre terme, le
chef de famille n’arrive pas seul à s’occuper de son ménage constituée de 6 à 8 personnes.
La famille toute entière s'y est tournée pour assurer sa survie.

Photo n°23 : Une famille en pleine collaboration


Source : auteur

L’isolement du site de Bemangoraka


L'orpaillage à Firavahana s’est déroulé presque dans une forme d’illégalité totale. Selon le
code minier malgache, il faut une autorisation délivrée par le service de l'administration
minière pour toute exploitation artisanale. Nous avons constaté à Bemangoraka que la
plupart des exploitants n'ont pas la connaissance de cette loi ou expressément, ils essaient
de l’ignorer. Ils n'ont donc pas d'autorisation d'exploitation.
Au début de la ruée et face à l’éloignement de Bemangoraka, il est assez difficile de faire
régulièrement le suivi et le contrôle des exploitants par le service de l'administration minière
et la Commune de Firavahana. Cette situation constitue en partie un facteur de la croissance
de l’exploitation artisanale de l’or à Bemangoraka. Les orpailleurs ne se fatiguent pas dans
les longues et coûteuses procédures d'obtention d'une autorisation d'exploitation. Les
orpailleurs profitent cet isolement pour exercer dans l'illégalité.

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7.2 LES IMPACTS SOCIO –ECONOMIQUES DE L’EXPLOITATION AURIFERE


7.2.1 Impacts économiques
7.2.1.1 Impact économique au niveau des ménages
Au niveau des familles et des individus, les paysans viennent à l’exploitation d’or pour
constituer un complément de ressources à cause des revenus agricoles en baisse, soit à la
suite des crises, soit à la suite des mauvaises récoltes provoquées par le climat ou une
activité d’appoint pendant la période de soudure. La filière contribue, sinon à améliorer le
niveau de vie de beaucoup des personnes, du moins à accroître leurs revenus.
Dans le cas général, un paysan résidant de Mangatany gagne une rémunération de 1.500
ariary pour un travail journalier ou « sarakan-tsaha » ; or ce travail n’est pas régulier car il
dépend des offres. Par contre, l’orpaillage apporte en moyenne et journalièrement 2
décigrammes par personne, soit l’équivalent de 14.000 ariary. Ainsi, les membres de la
famille peuvent procurer à des effets mobiliers et vestimentaires simples, à des accès à
l’hôpital et les enfants peuvent fréquenter l’école.

Photo n° 24: Le « mpanivana » en quête de l’argent


Source : auteur

L’impact négatif de cette exploitation de l’or se voit sur l’abandon partiel ou total des
activités agricoles et la non disponibilité des mains d’œuvre locales pour les activités non
aurifères.
7.2.1.2 Impact économique à l’échelle locale
- Au niveau des commerçants
Les impacts économiques de ces opérations se traduisent par une activité commerciale plus
intense dans la région concernée par cette activité. C’est ainsi qu’on y note l’installation de
nombreux commerces tels que les gargotes, les bars, les épiceries, les boucheries, … Comme
point négatif, l’accroissement des activités commerciales locales dû à l’exploitation de l’or se
traduit également par une inflation locale et régionale. Ces commerçants ne sont pas aussi
en règle vis-à-vis de la fiscalité.

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- Au niveau des exploitants /ouvriers


Pour les ouvriers, seuls leurs salaires journaliers évalués à 5 000 ariary par jours constituent
leurs sources de revenus, à part des faveurs données par certains employeurs ; ça peut être
des repas journaliers qui coûtent 1.500 ariary ou des primes pour une bonne conduite
durant les travaux. En outre, les ouvriers doivent payer une carte d’orpaillage de 2.000
ariary par an au niveau de la commune. En bref, le bénéfice mensuel des ouvriers
correspond à leur salaire mensuel qui s’avoisine autour de 150 000 ariary.
- Au niveau des collecteurs
A Bemangoraka, deux (02) collecteurs formels sont recensés au mois d’août 2010 contre six
(06) au mois de décembre 2010. La même année, 352 grammes d’or sont déclarés d’être
collectés à Firavahana (Source : Bureau du cadastre Minier Ampandrianomby, juillet2011).
Ces chiffres énumérés sont largement inférieurs par rapport à la réalité sur le chantier car
beaucoup de collecteurs exercent ce métier d’une façon informelle, entraînant ainsi des
fuites d’informations. D’après le Maire de la Commune rurale de Firavahana (mois d’août
2010), 2.000 grammes d’or par jour sort en moyenne du site d’exploitation aurifère de
Bemangoraka. Les collecteurs achètent les produits à raison de 70.000 ariary par gramme.
Ces constats montrent qu’il y a éventuellement une différence non négligeable entre la
quantité d’or produite sur le site et la quantité déclarée au niveau du Ministère des Mines.
Il est à noter que :
- le nombre d’exploitants au niveau du site a diminué progressivement du mois d’août
2010 (environ 20.000) au mois de décembre 2010 (environ 3.000).
- la quantification des produits réels collectés reste approximative.
Cette diminution se traduit par le début de la saison agricole et la réticence à la
formalisation du secteur.
Ainsi, on peut admettre que les retombées économiques générées par l’exploitation de l’or
ne sont pas vraiment palpables car seuls les collecteurs formels paient la taxe des produits
collectés comme ristourne et redevance.
- Au niveau de comptoir de l’or
En concertation avec le Ministère des Mines et la Commune rurale de Firavahana, un
comptoir de l’or a été installé à Bemangoraka Firavahana au mois de mai 2011.
Actuellement, ce comptoir est au démarrage de lancement de son opération. Ainsi on n’a
pas eu encore des données quantitatives sur l’or collecté. Néanmoins, de par son statut légal
vis-à-vis de l’Etat, ce comptoir pourra atténuer les problématiques sur les activités
informelles et contribuera considérablement à l’amélioration des recettes fiscales
communales et de la caisse de l’Etat.
7.2.1.3 Impact économique au niveau des Collectivités Territoriales
Décentralisées
En tenant compte de l’aspect juridique en terme minier, tous les acteurs sur la filière
« or » doivent payer des impôts/taxes et renflouent la caisse des collectives territoriales
décentralisées et de l’Etat.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- Pour les orpailleurs : chaque orpailleur doit avoir une carte d’orpaillage achetée
auprès de la commune à un prix de 2 000 Ar.
- Pour les collecteurs : chaque collecteur doit avoir une carte de collecteur achetée
auprès de la commune à un prix de 5 000 Ar. En plus, le collecteur doit aussi payer 2%
du prix des produits collectés répartissant en 1,4% de ristourne et 0,6 % de redevance.
Le tableau suivant montre une synthèse des aspects financiers, pour le cas de Bemangoraka
Firavahana, qui doivent entrer dans la caisse des collectives territoriales décentralisées et de
l’Etat.
Pour le calcul, nous avons tenu en compte :
- l’information produite au sein de la Direction Inter-Régionale des Mines,
Ampandrianomby, au mois de janvier 2011) (1)
- Une hypothèse basée sur l’information donnée par le Maire de la Commune rurale de
Firavahana au mois d’août 2010 (2).
Désignation Répartition (%) Source d’information Montant (ariary)
Déclarée Hypothèse Déclarée Hypothèse
(1) (2)
Carte d'orpailleur Commune (100%) 0 912 000 0
(nombre) 456
Carte de collecteur Commune (100%) 0 30 000 0
(nombre) 6
Or collecté (g) 96 000 24 640 000 6 720 000 000
352
Ristourne (1,4%) 344 960 94 080 000
Commune (60%) 206 976 56 448 000
Région (30%) 103 488 28 224 000
Province (10%) 34 496 9 408 000
Redevance (0,6%) 147 840 40 320 000
BCMM (5%) 7 392 2 016 000
Agence de l’or (15%) 22 176 6 048 000
CNM (10%) 14 784 4 032 000
Budget Général 70%) 103 488 28 224 000
Tableau n° 4: Répartition de taxes par entité administrative

Au niveau de la Commune rurale de Firavahana, les autorités locales ont mis de peine pour
mettre en place une stratégie de contrôle des flux de produits aurifères et de population
dans le site. La Commune a affecté deux agents percepteurs à Bemangoraka mais ces
derniers n’arrivent pas totalement à maîtriser l’infiltration des certains exploitants et
collecteurs dans le circuit informel. Ce constat justifie le faible taux de recouvrement fiscal
qui ne représente que le 2% de recettes obtenus par rapport à la recette hypothétique
[Recette (carte orpailleur+Recette carte collecteur+Ristourne Commune sur la collecte
déclarée/Recette Commune sur la collecte hypothétique) * 100].
Le taux fiscal affecté à la Région et à la Province suit parallèlement, selon les taux préfinis
par le code minier, celui de la Commune.

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Le diagramme ci-dessous montre le décalage entre la valeur de ristournes déclarées au sein


du Service de Mines et celle estimées à partir des informations collectées au niveau du
terrain.

Représentation graphique des ristournes (valeur déclarée/valeur


hypothétique)
Montant (ariary)
Valeur hypothétique
60 000 000

50 000 000

40 000 000
Valeur hypothétique
30 000 000

20 000 000
Valeur hypothétique
10 000 000 Valeur déclarée Valeur déclarée Valeur déclarée
0
Commune (60%) Région (30%) Province (10%)
Collectivités Territoriales Décentralisées

Graphe n°4: Diagramme représentatif des ristournes affectées aux collectivités territoriales décentralisées
Sources : auteur (Direction Inter-Régionale des Mines, Ampandrianomby, 2011) et Commune de
Firavahana
7.2.1.4 Impact économique au niveau de l’Etat
- Contribution de l’or dans l’économie nationale
Madagascar a produit une quantité de 357,726 kilogrammes d’or entre 1964 et 2005
(source : Direction de Mines et de la Géologie, 2005). Les chiffres indiqués par cette dernière
sont très en deçà des chiffres réels si on tient compte les produits ayant empruntés des
circuits parallèles d’achat.
Le tableau ci-dessous rend compte la quantité de la production d’or entre 1964 et 2005.

Année Production Année Production Année Production Année Production


[kg] [kg] [kg] [kg]
1964 13,74 1975 4,92 1986 0,79 1997 7,93
1965 18,62 1976 1,53 1987 0,35 1998 11,86
1966 26,52 1977 2,35 1988 0,23 1999 7,13
1967 23,49 1978 3,94 1989 0,006 2000 4,61
1968 16,89 1979 1,37 1990 20 2001 0,29
1969 20,13 1980 3,53 1991 10 2002 2,8
1970 16,57 1981 1,01 1992 0,03 2003 1
1971 12,84 1982 3,23 1993 7,46 2004 12
1972 5,16 1983 2,6 1994 26,4 2005 13
1973 1,16 1984 2,43 1995 39,48
1974 2,41 1985 0,87 1996 7,05
Total (kg) 357,726

Tableau n°5 : Quantité annuelle de production en or à Madagascar (1964 – 2005)


Source : Direction de Mines et de la Géologie, 2005

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation
ion de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemanangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolavaa

Si on se réfère à l’évolution de la production d’or pendant ce laps de temps, on constate


qu’à chaque fois, il y a une crise politique à Madagascar (1972, 1991, 2002),
2002 la quantité d’or
produite et recensée au niveau de la Direction de Mines et de la Géologie diminue
considérablement. Cette chute se traduit par la multiplication des marchés parallèles en or
et le délassement des autorités administratives. Ainsi, les différents acteurs dans la filière or
essaient de tirer le maximum de profits en évitant de faire une déclaration
déclaratio réelle des
produits collectés dont, en conséquence, non paiement des ristournes et des redevances
minières.
Le graphe ci-dessous
dessous montre l’évolution de la production d’or à Madagascar entre 1964 196 et
2005.

Graphe n°5 : Evolution de la production en or à Madagascar (1964 – 2005)

- Contribution de l’exploitation de l’Or de Bemangoraka Firavahana


L’hypothèse mentionnée ci-dessus se justifie pendant la crise politique actuelle qui a
commencé depuis 2009. Les es revenus apportés par l’exploitation aurifère de Bemangoraka
Beman
Firavahana aux comptes des collectivités territoriales décentralisés (Commune, Région, …) et
de l’Etat ne reflètent pas la réalité. Des quantités énormes de produits empruntent les
circuits informels entraînant des pertes considérables en terme de fiscalité. Il est incroyable
que la quantité d’oror collectée à Bemangoraka n’est chiffrée que 352 grammes en 2010
(Source : Direction Inter-Régionale
Régionale des Mines, Ampandrianomby, 2011).
2011)

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Représentation graphique des redevances (valeur déclarée/valeur


hypothétique)
Montant (ariary)

30 000 000 Valeur hypothétique

25 000 000

20 000 000

15 000 000

10 000 000
Valeur hypothétique
Valeur hypothétique
5 000 000 Valeur hypothétique
Valeur déclarée Valeur déclarée Valeur déclarée Valeur déclarée
0
BCMM (5%) Agence de CNM (10%) Budget Général
l’or (15%) 70%)

Graphe n°6: Histogramme représentatif des redevances affectées à l’Etat


Source : auteur (Direction Inter-Régionale des Mines, Ampandrianomby, 2011)

- Contribution du comptoir de l’or « Société Madagascar Gold Exchange (MGE) »


Ce comptoir de l’or agréé par le Ministère des Mines opère en tant que comptoir
commercial à Bemangoraka Firavahana et comptoir de fonte à Antananarivo.
En tant que comptoir commercial, la Société MGE a pour objet de faire des achats et des
ventes, y compris la collecte de l’or. La durée de validité de l’agrément en qualité de
comptoir commercial de l’or agréé est de deux ans, cautionnée par le paiement d’un frais
d’instruction d’un montant de 9 000 000 ariary.
Cette société, en tant que comptoir de fonte, s’occupe du traitement de l’or conformément
aux normes internationales. Il fait aussi du commerce de l’or tant sur le territoire national
qu’en exportation de l’or. La durée de son agrément est fixée à 5 ans avec un paiement d’un
frais d’instruction de 9 000 000 ariary.
Sur le plan commercial et au point de vue exportation, la Société MGE paie à l’Etat une
forfaitaire de 100 000 ariary par envoi des produits aurifères commerciaux et de 50 000
ariary par envoi des produits aurifères non commerciaux, à titre de droit de délivrance. Si
son chiffre d’affaires (CA) dépasse 50 000 000 ariary, elle paie également un droit d’un
montant de CA * 0,02 % à l’Etat.
On peut en déduire que l’existence de comptoir de l’or agréé constitue une balise pour
limiter la pratique non formelle du secteur or tant sur l’aspect exploitation que sur l’aspect
commercial ; en conséquence, une amélioration des recettes financières pour l’Etat
7.2.2 Impact social sur les sites d’exploitation
7.2.2.1 Condition d’hygiène
Les problèmes sanitaires sont assez graves pour les exploitants aurifères de Bemangoraka. Il
n’existe sur ces sites aucune condition d’hygiène étant donné que ces sites sont des zones
de passage temporaire. Il est à souligné que seul au chef lieu de la Commune de Firavahana

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

qu’on trouve un médecin. Les blessés et les malades doivent parcourir de longues distances
(environ 25 km) dans des conditions difficiles pour joindre ce centre de soins.

Photo n° 25: La salubrité dans le campement minier


Source : auteur

7.2.2.2 Condition de sécurité


La situation sécuritaire est très aléatoire. Même si c’est une zone réputée des vols de bœufs
(phénomène dahalo), la Commune rurale de Firavahana ne dispose pas encore de poste
avancée de la gendarmerie nationale ou des éléments détachés des Forces armées. Les
forces de l’ordre de Fenoarivobe n’arrivent sur place que lors des réunions de travail ou
suite à la demande des autorités. Jusqu’ici, aucune incidence négative ou attaque n’est
encore observée autour de la ruée d’or dans cette localité. La situation est encore maîtrisée
par la communauté des acteurs autour de la filière « or ».

Photo n° 26 : Les éléments de la gendarmerie en mission


Source : auteur

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7.2.2.3 Condition d’éducation


La communauté minière de Bemangoraka s’expose à des multitudes de contraintes
éducatives. Les orpailleurs eux-mêmes, n’ayant aucune notion sur le droit de l’enfance,
utilisent les enfants dans leurs activités d’exploitation de l’or. Cette attitude entraîne une
destruction du système éducatif et une déperdition scolaire. C’est la raison pour laquelle
que beaucoup d’enfants travaillent sur le site pour gagner leurs pains quotidiens.

Photo n° 27: La déperdition scolaire


Source : auteur

On constate aussi des comportements déshonorants de la population dans les carrières ; là


où le respect mutuel n’existe plus. Certains orpailleurs, ne connaissant pas les méfaits de
l’alcool, se livrent à la consommation de cette boisson et s’exposent aux infections
sexuellement transmissibles et au risque de VIH / SIDA.

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Chapitre 8 : LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIES A


L’ACTIVITE AURIFERE

8.1 IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL [15]


8.1.1 Impact sur la végétation naturelle et la plantation
La végétation naturelle et la plantation d’Eucalyptus sp. sont détruites au niveau des
installations des zones d'exploitation. Au niveau de ces dernières, la végétation éliminée par
le biais des feux de nettoyage sont essentiellement des savanes herbeuses, mais les
lambeaux de forêts résiduelles existants le long des rivières Masiaka commencent
également être dégradés.
Une destruction accentuée du reliquat de forêt naturelle s’avère être induite de manière
indirecte pour satisfaire la demande accrue en bois de construction et en bois de chauffe qui
accompagne l'accroissement de la population à proximité des sites d'extraction.

Photo n°28 : Le reliquat de forêt naturelle et la savane brûlée


Source : auteur

Concernant l’utilisation des bois pour le soutènement, ils sont acheminés vers Bemangoraka
à partir de Mahitsy ou d’Antananarivo. Toutefois, dans le futur proche, la plantation
d’Eucalyptus dans la zone périphérique de la zone d’exploitation serait la cible des
exploitants, si en concertation avec son propriétaire.

La quantité de stock de bois disponible se résume comme suit :

Superficie de la plantation Production par Hectare Production total


d’Eucalyptus (Hectare) (bois ronds) (bois rond)
2 2 000 4 000
Tableau n° 6: Quantité de bois disponible à Bemangoraka (août 2010)
Source : auteur

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Le tableau suivant montre le besoin en bois de soutènement dans les 03 lots dénommés
« Magro » sur le site d’exploitation.

Lot Nombre de puits Nombre de bois utilises


MAGRO 1 12
Utilisation de bois rond 3 150
Non utilisation de bois ronds 9
MAGRO 2 10
Utilisation de bois rond 9 450
Non utilisation de bois ronds 1
MAGRO 3 15
Utilisation de bois rond 3 150
Non utilisation de bois ronds 12
Total 37 750
Tableau n°7: Quantité de besoin en bois pour le soutènement (août 2010)
Source : auteur

Si on met l’hypothèse que les exploitants utilisent les 4 000 bois ronds issus de la plantation
privée d’Eucalyptus et un puits a besoin de 50 bois de soutènement, cette quantité
disponible ne suffit que pour 80 puits.

Stock de bois disponible Consommation en bois par Puits satisfaisant (nombre)


(nombre de bois ronds) puits (nombre de bois
ronds)
4 000 50 80
Tableau n°8: Quantité de bois disponible
Source : auteur

Pour conclure, les gros exploitants aurifères de Bemangoraka devront s’approvisionner de


bois à partir d’Antananarivo car la quantité disponible sur place est largement insuffisante
par rapport au besoin.

8.1.2 Impact sur les eaux des rivières


Le principal impact sur la qualité des eaux de la rivière Masiaka est la très forte
augmentation du taux de matières en suspension résultant du processus de lavage des
terres extraites susceptibles de renfermer l’or. Il s'agit d'une pollution purement physique,
mais qui peut entraîner d'importantes perturbations de l'écosystème aquatique.
Concernant la circulation des eaux superficielles, les cours d'eau à proximité des zones
d'exploitation sont détournés pour amener l'eau vers des bassins de lavage plus proches des
sites d'extraction. Le rejet dans le lit de cours d'eau de grandes quantités de terres issues du

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

lavage ou du dépôt de mort terrain peut également donner lieu à des obstructions partielles
des chenaux d'écoulements (ensablement).

Photo n°29 : La rivière détournée


Source : auteur
En général, la norme de potabilité des eaux d’effluent (eaux de rivière) est donnée par le
tableau ci- dessous.

PARAMETRES UNITE NORMES


FACTEURS PHYSIQUES
Conductivité µs/cm 200
Matières en suspension mg/l 60
Turbidité NTU 25
FACTEURS MICROBIOLOGIQUES
Coliformes totaux colonies 500
Streptocoques fécaux colonies 100
FACTEURS CHIMIQUES
Azote ammoniacal mg/l 15.0
Nitrates mg/l 20.0
Nitrites mg/l 0.2
Tableau n°9: les normes des eaux de rivière
Source : Ministère de l’environnement (Décret n° 2003/464 portant classification des eaux de surface et
réglementation des rejets d’effluents aqueux)

Spécifiquement pour ces eaux de surface, l’observation purement qualitative des eaux de
lavage (en aval du traitement) permet de dire que ces normes sont largement dépassées
surtout concernant la propriété physique.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

8.1.3 Impact sur les sols et les paysages


Les sols faisant l'objet de l'exploitation sont totalement détruits dans leur structure et leur
profil. Les horizons superficiels, notamment les horizons humifères qui renferment la plus
grande part de la richesse chimique et biologique du sol sont extraits et déposés sans soins à
proximité des excavations où ils sont généralement recouverts de couches de sols plus
profondes et beaucoup moins fertiles. L’exploitation future du terrain abandonnée par
l’exploitation sera non productive.
Ainsi, les paysages sont aussi détériorés par la présence des puits éparpillés un peu partout
qui prennent à la place des collines verdoyantes.

A moyen terme, s’il n’y a pas des mesures préventives comme le remblayage, ces puits
favoriseront la formation des lavaka dont leur impact entraînera :
- la non valorisation du point de vue économique et écologique des zones affectées ;
- le déversement des quantités considérables d'éluvions dans le bassin versant ;
- et la descente du niveau de la nappe qui peut venir à son tour perturber le bon
fonctionnement des cultures irriguées, en particulier les périmètres traditionnels
alimentés par des sources à flanc de colline.

Photo n°30 : Un paysage en ruine


Source : auteur

8.1.4 Impact sur la qualité de l'air


Etant donnée la pluviométrie moindre qui caractérise la région du Moyen Ouest, y compris
Firavahana, les poussières soulevées par les camionnettes et les activités manuelles
d'exploitation font considérablement des ampleurs. En conséquence, l'exploitation minière
produira d'impacts significatifs en termes de qualité de l'air. Même ayant l’habitude de vivre
dans des conditions difficiles, certains exploitants aurifères ont subi des maladies, entre
autres la maladie respiratoire.

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
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8.2 IMPACT SUR LE MILIEU HUMAIN


8.2.1 Impact sur la disponibilité des ressources naturelles
- Prélèvements d'eau
Les ressources en eau disponibles pour les communautés minières de Bemangoraka, qui
sont essentiellement issues des sources et des cours d'eau superficielle, sont fortement
affectées par l'exploitation minière. Au point de vue qualitatif, on constate une
augmentation des matières en suspension suite au lavage des terres minéralisées, rendant
les eaux boueuses.
Du point de vue sanitaire, le niveau de contamination des eaux superficielles situées à
proximité des campements est déjà très élevé. La présence de nombreuses populations
affectées à l'exploitation minière concentrée à proximité du cours d'eau qu'elles utiliseront
pour des besoins d'hygiène corporelle entraînera fort probablement des contaminations,
notamment par de parasites d'origine fécale. Des cas de maladies diarrhéiques et de
dysenteries sont déjà ressentis. Cela s'explique notamment par une absence de points d'eau
normalisés et sécurisés, et une éducation à l'hygiène non reconnue dans le site
d’exploitation.
- Prélèvements de matériaux ligneux pour le bois de chauffe et la construction
L'augmentation de la demande en bois de chauffe et de construction réduira également la
disponibilité de ces ressources pour les populations riveraines, qui ont probablement à
prospecter des zones plus éloignées pour satisfaire leurs propres besoins. La plantation
privée d’Eucalyptus sp. et les reliquats de forêts naturelles dans les vallées et au bord de
cours d’eau sont le plus prisés.
8.2.2 Impact sur la production agricole
- Destructions des parcelles rizicoles
Une partie des zones exploitées à l’agriculture sont des fonds de vallées hydromorphes
actuellement occupée par des rizières irriguées. Ces rizières couvrent une dizaine d’hectares
dont 3 hectares environ sont déjà endommagés par le dépôt de déblais lors de l’orpaillage
et 6 à 7 hectares sont menacés d’envasement pendant la période de pluie. Au point de vue
économique lié à la destruction de l’environnement, nous avons estimé une perte de 18
tonnes de paddy (rendement = 1,8 T/Ha) pendant une saison culturale. Toute culture y est
bien entendu limitée pendant l'exploitation.
Après l'exploitation minière, les sols excavés et déstructurés sont totalement inaptes à
l'agriculture, et même après apport de terre. Les rendements potentiels pourront s'avérer
très faibles, étant donnée la perte ou la dispersion des horizons superficiels les plus riches
en matières organiques et en éléments nutritifs. Ces parcelles risquent donc d'être laissées
en jachère pendant un certain nombre d'années, le temps qu'elles recouvrent naturellement
un certain niveau de fertilité.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Photo n°31 : Les rizières au risque d’envasement


Source : auteur

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Chapitre 9 : EVALUATIONS DES IMPACTS DE L’EXPLOITATION AURIFERE A


BEMANGORAKA FIRAVAHANA
9.1 DEMARCHE GENERALE
Ce chapitre présente la méthode d’évaluation des impacts sociaux, économiques et
environnementaux dans le site de Bemangoraka Firavahana.
L’étude a mis en évidence aussi bien les impacts positifs que les impacts négatifs,
permettant ainsi une appréciation d’ensemble de l’exploitation aurifère et fournissant, pour
chaque domaine, l’évolution prévisible entre la situation actuelle et la situation future.
Afin de caractériser les impacts de l’exploitation aurifère sur les aspects sociaux,
économiques et environnementaux, les paramètres ci-après ont été retenus : la nature,
l’interaction, la durée, l’étendue, l’intensité, l’occurrence et la réversibilité.
Le tableau ci-dessous présente la qualification et le symbole utilisé pour chaque paramètre

Paramètres Qualification Signification


Nature Positif (+) Elle est positive lorsqu’il y a un avantage causé par
l’exploitation aurifère
Négatif (-) Elle est négative lorsqu’il y a un désavantage causé par
l’exploitation aurifère
Interaction Direct (D) Elle est directe lorsqu’ elle est directement causée par
l’exploitation aurifère
Indirect (I) Elle est indirecte lorsqu’elle est causée indirectement par
l’exploitation aurifère
Durée Permanente (Pe) Un impact permanent a un caractère d'irréversibilité ou est
observé à long terme.
Temporaire (T) Un impact temporaire peut s'échelonner sur quelques jours,
semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de
réversibilité
Intensité Forte (Fo) Une forte intensité est associée à un impact qui résulte en
des modifications importantes de la composante du milieu,
qui se traduisent par des différences également importantes
au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa
qualité.
Moyenne (M) Un impact de moyenne intensité engendre des
perturbations de la composante du milieu touchée qui
modifient modérément son utilisation, ses caractéristiques
ou sa qualité.
Faible (Fa) Une faible intensité est associée à un impact ne provoquant
que de faibles modifications à la composante visée, ne
remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques
ni sa qualité

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Paramètres Qualification Signification


Occurrence Certain (C) L’occurrence exprime les chances qu’un impact se réalise.
L’impact peut ainsi être certain (dans le cas de la présente
Probable/Potentiel étude nous parlerons d’actuelle, car l’exploitation a déjà
(Pr) démarré) ou probable (potentielle).
Étendue Régionale (R) L’étendue est régionale si un impact sur une composante
est ressenti dans un grand territoire ou affecte une grande
portion de sa population
Locale (L) L’étendue est locale si l’impact est ressenti sur une portion
limitée de la zone d’étude ou par un groupe restreint de sa
population
Ponctuelle (Po) L’étendue est ponctuelle si l’impact est ressenti dans un
espace réduit et circonscrit ou par seulement quelques
individus.
Réversibilité Réversible (Re) Réversibilité : pour indiquer l’impact a plus de 50% de
chance d’être réversible ou que la mesure proposée est
efficace à plus de 50%
Irréversible (Ir) Irréversible : pour indiquer que l’impact a moins de 50% de
chance d’être réversible et que les mesures proposées sont
efficaces à moins de 50.
Tableau n°10: Qualification et symbole utilisé pour chaque paramètre
Source : Etude d’impact environnemental, social et économique de l’UFA 09-024, Mars 2008.

9.2 DETERMINATION DE L’IMPORTANCE DE L’IMPACT


Dans le but d’évaluer chacun des impacts identifiés, nous avons utilisé la méthode de
FECTEAU qui permet, grâce à la combinaison de trois paramètres (intensité, durée,
étendue), d’avoir l’importance absolue de l’impact. Elle peut être majeure, moyenne ou
mineure.

L’appréciation globale est classée selon les quatre catégories suivantes :

- Impact majeur : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent
difficilement être atténuées.
- Impact moyen : les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent être
atténuées par des mesures spécifiques.
- Impact mineur : les répercussions sur le milieu sont significatives mais réduites et
exigent ou non l’application de mesures d’atténuation.
Il peut arriver des cas où il n’est pas possible d’apprécier l’impact, surtout s’il s’agit d’un
risque hypothétique ou si les connaissances scientifiques sont insuffisantes pour porter un
jugement.
Le tableau ci-après montre la grille de détermination de l’importance globale de l’impact :

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

Intensité Etendue Durée Importance de l’impact


Majeure Moyenne Mineure
Forte Régionale Permanente
Temporaire
Locale Permanente
Temporaire
Ponctuelle Permanente
Temporaire
Moyenne Régionale Permanente
Temporaire
Locale Permanente
Temporaire
Ponctuelle Permanente
Temporaire
Faible Régionale Permanente
Temporaire
Locale Permanente
Temporaire
Ponctuelle Permanente
Temporaire
Tableau n°11: grille de détermination de l’importance globale de l’impact
Source : Etude d’impact environnemental, social et économique de l’UFA 09-024, Mars 2008

9.3 EVALUATION DANS LE CAS DES IMPACTS RECENSES A BEMANGORAKA


9.3.1 Les impacts positifs actuels

Milieu économique

- L’exploitation de l’or à Bemangoraka génère activement des emplois et contribue à


la réduction de chômage. Néanmoins, l’importance de l’impact est moyenne. Cet
impact moyen est de forte intensité. Sa portée est à la fois locale et régionale.

- On constate également le développement des activités de petits commerces dus à


la demande croissante en produits alimentaires de la population d’orpailleurs. Son
impact est encore mineur, de moyenne intensité et d’une portée locale par rapport
aux autres activités économiques sur le site. Sa durée est temporaire car elle ne
s’étale que pendant la durée de l’exploitation.

9.3.2 Impacts positifs potentiels

Milieu économique

Dans la proche avenir, si on arrive à la formalisation de la filière « or » à


Bemangoraka, l’exploitation aurifère apportera des impacts positifs non négligeables
sur l’économie locale et régionale.

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- L’activité ou la source d’impact se situe au niveau de paiement des ristournes et des


redevances. Ces derniers amélioreront les recettes au niveau des Collectivités
territoriales Décentralisées « CTD » (Commune, Région,), les Services de Mines et au
niveau de l’Etat.
- Son impact est encore moyen mais il est direct et d’intensité forte. Il est
incontestable que l’essor économique de la commune de Firavahana est en partie
tributaire de l’exploitation aurifère.
- L’étendue est régionale car les effets économiques sont ressentis au-delà de la
Commune de Firavahana. C’est un impact réversible, car susceptible de cesser après
la fin de l’exploitation aurifère.

9.3.3 Les impacts négatifs actuels

Milieu physique

- Les activités d’orpaillages dans la rivière Masiaka polluent l’eau de surface. Cet
impact négatif direct est d’intensité forte. Il est de durée permanente car il se
manifeste lors des activités d’exploitation aurifère pouvant durant des années. Cet
impact peut prendre une grande ampleur s’il est négligé. D’après ces critères,
l’importance de cet impact est majeure. Ce constat est aussi valable pour
l’envasement des rizières et la déviation des lits de rivière liée à l’exploitation.
- Concernant la destruction des paysages à cause des fonçages des puits et du feu de
nettoyage, l’impact négatif direct est aussi d’intensité forte. La situation est
irréversible s’il n’y a pas de mesure adéquate pour la restauration du paysage. On
peut s’attendre également à l’érosion et à la perte de fertilité du sol. L’importance de
cet impact est majeure même si l’étendue est encore au niveau local.

Milieu biologique

- Ce milieu biologique concerne la végétation et la biodiversité. Le grignotage des


reliquats de forêts naturelles et le feu de nettoyage sur la savane éliminent le peu de
faune existante dans la région. L’impact négatif direct et indirect est de faible
intensité, d’étendue locale et de durée temporaire. Compte tenu des paramètres
suscités, l’importance absolue de l’impact est mineure.

Milieu économique

- L’exploitation aurifère affecte des dommages sur les zones agricoles à cause de
l’envasement. Il entraîne une baisse de la production agricole. Cet impact est négatif.
Il est temporaire et de portée locale car il ne se manifeste pour l’instant que sur les
rizières environnantes. En outre, il est de forte intensité au regard de la superficie de
champs qui sont affectés. Avec ces critères, l’importance de l’impact est évaluée
moyenne.

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Milieu humain

- Population : les besoins en mains d’œuvre entraînent un afflux de population non


contrôlée. La population dans le site d’exploitation s’accroît rapidement à cause des
personnes en quête de l’or. Cet impact négatif d’interaction directe est d’importance
moyenne car le flux de migration est moyennement élevé. Il est de durée temporaire
car la plupart des migrants optent pour une installation de courte durée. La portée
est locale. Au regard de ces critères, l’importance de l’impact est estimée moyenne.

- Santé : le site d’exploitation ne dispose pas des infrastructures sanitaires (latrine,


eau potable…). De ce fait, il y aura des risques considérables sur l’épidémie de
maladie diarrhéique. Cet impact négatif est indirect, local et temporaire. Vis-à-vis de
ces critères, l’importance de l’impact est moyenne.

- Déchet : la présence des orpailleurs, et parfois de leurs familles, sur le site


d’exploitation génère des déchets ménagers. L’impact est d’intensité moyenne.
L’étendue de l’impact est locale car les déchets produits sont localisés aux alentours
des cases d’habitation ? C’est un impact réversible et de durée temporaire.
L’importance de cet impact est donc moyenne.

9.3.4 Les impacts négatifs potentiels

Milieu physique

- Le sol : le fonçage des puits, sans mesure d’atténuation, a de nombreux impacts


potentiels sur le sol. Les effets les plus importants sont : la perte en matière
organique altérant la structure et la microfaune du sol, la capacité de retenu des
eaux, l’augmentation de ruissellement sur le sol suite aux actions engendrées par le
feu de nettoyage sur la savane, l’envasement des bas fonds (rizière).

Le fonçage des puits, renforcé par l’apparition ou augmentation de processus


d’érosion sur les pentes, favorisera également la formation des lavaka. En plus, la
région de Firavahana est une zone sensible pour ce phénomène.

- Concernant le paysage, les traces laissées par l’exploitation aurifère, surtout les puits
éparpillés partout, sont presque irréversibles.

L’impact négatif est d’intensité majeure à cause de la fragilité du sol. L’étendue est
locale car les effets se manifesteront surtout sur le site d’exploitation. Les risques de
perte de fertilité du sol et d’envasement des rizières sont irréversibles, donc la durée
est permanente. L’importance de cet impact est donc majeure.

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Tableau n°12 : Matrice d’évaluation des impacts de l’exploitation aurifère à Bemangoraka Firavahana

Eléments de l’impact évalué Activités/sources Impact Paramètres


d’impact

Réversibilité

Importance
de l’impact
Interaction

Occurence
Intensité

Etendue
Nature

Durée
Eaux de rivière Orpaillage Pollution des eaux (-) (D) (Fo) (R) (P) (C) (Re) Majeure
Masiaka « fanivanana »
Déviation des litsPerturbation du (-) (D) (Fo) (L) (P) (C) (Re) Majeure
de rivière régime d’écoulement
des eaux
Qualité de l’air Fonçage des puits Pollution de l’air (-) (D) (Fa) (Po) (T) (C) (Re) Mineure
Transport des Pollution de l’air (-) (D) (Fa) (Po) (T) (C) (Re) Mineure
minerais par des
Milieu camions
physique Sol Fonçage des puits Formation éventuelle (-) (D) (Fo) (L) (P) (Pr) (Ir) Majeure
de lavaka
Erosion de sol et (-) (D) (Fo) (L) (P) (C) (Ir) Majeure
perte de fertilité
Paysage Fonçage des puits Destruction des (-) (D) (Fo) (L) (P) (C) (Ir) Majeure
paysages
Feu de nettoyage Destruction des (-) (D) (M) (L) (P) (C) (Ir) Moyenne
paysages

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Eléments de l’impact évalué Activités/sources Impact Paramètres


d’impact

Réversibilité

Importance
de l’impact
Interaction

Occurence
Intensité

Etendue
Nature

Durée
Savane herbeuse Feu de nettoyage Exposition du sol au (-) (D) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
soleil
Erosion de sol et (-) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
perte de fertilité
Reliquat de forêt Collecte des bois Modification de la (-) (I) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
naturelle de chauffage et couverture végétale
de bois de Diminution du stock (-) (I) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
Milieu construction ligneux (bois)
biologique Reboisement privé Collecte illicite de Diminution du stock (-) (D) (Fa) (Po) (T) (Pr) (Re) Mineure
bois pour le ligneux (bois)
soutènement
Faune Feu de nettoyage Disparition d’espèces (-) (D) (Fa) (L) (T) (C) (Ir) Mineure
animales
Destruction des Disparition d’espèces (-) (I) (Fa) (L) (T) (C) (Ir) Mineure
habitats par les animales
collectes de bois

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Eléments de l’impact évalué Activités/sources Impact Paramètres


d’impact

Réversibilité

Importance
de l’impact
Interaction

Occurence
Intensité

Etendue
Nature

Durée
Emploi Recrutement des Emploi de la main (+) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
mains d’œuvre d’œuvre locale
Réduction du (+) (D) (Fo) (R) (T) (C) (Re) Moyenne
chômage des jeunes
Activité Paiement de Augmentation des (+) (D) (Fo) (R) (T) (Pr) (Re) Moyenne
économique ristourne recettes de la
CTD (si formelle)
Paiement de Augmentation des (+) (D) (Fo) (R) (T) (Pr) (Re) Moyenne
redevance recettes de la
Service des Mines et
Milieu Etat (si formelle)
économique Développement Augmentation de la (+) (I) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
des activités demande des
économiques produits alimentaires
Augmentation des (+) (I) (M) (R) (T) (Pr) (Re) Moyenne
recettes de la
Commune pour les
projets de
développement
socio-économique

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Eléments de l’impact évalué Activités/sources Impact Paramètres


d’impact

Réversibilité

Importance
de l’impact
Interaction

Occurence
Intensité

Etendue
Nature

Durée
Approvisionneme Développement des (+) (I) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
nt en produits activités de petits
Alimentaires commerces
Agriculture et Présence du site Pression sur les zones (-) (D) (Fo) (L) (P) (C) (Re) Majeure
Milieu élevage d’exploitation à agricoles
économique Bemangoraka Diminution des (-) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
produits agricoles
Destruction des (-) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
cultures
Fonçage des puits Pression sur les (-) (D) (Fo) (L) (P) (C) (Re) Majeure
et envasement rizières
Population Installation de la Afflux de population (-) (I) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
base sur le site non contrôlé
Recrutement de Développement de (-) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
la main d'œuvre migrations (D)
Milieu spontanées
humain Accroissement de la (-) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
démographie
Présence de la Perturbation de (-) (D) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
main d'œuvre l’organisation sociale
étrangère

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Eléments de l’impact évalué Activités/sources Impact Paramètres


d’impact

Réversibilité

Importance
de l’impact
Interaction

Occurence
Intensité

Etendue
Nature

Durée
Santé Insuffisance des Augmentation des (-) (I) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
infrastructures risques de
sanitaires transmission
(latrines, eau des maladies
potable, …) diarrhéiques
Sécurité Absence des Risque des actes de (-) (I) (M) (L) (T) (Pr) (Re) Mineure
Milieu infrastructures de vandalisme (vol, …)
humain sécurité (poste
avancée de la
gendarmerie)
Déchets Installation de la Nuisances causées (-) (I) (Fo) (L) (T) (C) (Re) Moyenne
base sur le site par l’accumulation
de déchets
Scolarisation Besoin de mains Déperdition scolaire (-) (D) (M) (L) (T) (C) (Re) Mineure
d’oeuvre

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PARTIE 4 : RECOMMANDATIONS ET
SUGGESTIONS

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Chapitre 10: RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS SUR


L’EXPLOITATION AURIFERE A BEMANGORAKA FIRAVAHANA

10.1 LES THEMATIQUES CONCERNEES


10.1.1 Aspect « formalisation »
La formalisation consiste à encourager les petits exploitants miniers, à intégrer le secteur
formel afin de permettre à l’Etat de contrôler l’exploitation artisanale, la production et la
commercialisation de l’or. Mais, elle permet en outre de faire appliquer les lois concernant
l’activité minière comme le paiement des ristournes, des redevances, le respect de
l’environnement,...
On constate qu’il est très difficile de gérer et d’encadrer individuellement les exploitants
d’or à Bemangoraka. Par conséquent, il est suggéré à la Commune rurale de Firavahana et
au Service des Mines de :
- Poursuivre la sensibilisation des exploitants à se regrouper et les structurer pour un
meilleur encadrement ;
- Et que ces associations des exploitants puissent bénéficier de renforcement de leur
capacité en terme socio-organisationnelle, technique et gestion simplifiée
d’entreprise.
Les artisans miniers et les orpailleurs peuvent se regrouper et constituer respectivement des
Groupements de petits exploitants ou des Groupements locaux des orpailleurs pour faciliter
la formalisation et l’encadrement de leurs activités minières ou d’orpaillage. Ce
regroupement aide aussi bien le recensement du nombre de petits exploitants que le
contrôle des produits issus des carrières ; en outre, il assure la relation administrative au
niveau des ministères et des autorités locales.
Toutefois, cette formalisation n’est pas suffisante afin que les orpailleurs bénéficient
réellement des retombées palpables sur l’exploitation. Ainsi, l’Etat devraient mettre en
place une condition cadre favorable à cette exploitation dont :
- La rédevabilité de l’Etat vis-à-vis des citoyens : il s’agit de la création d’un climat de
confiance entre les deux parties. Les administrations publiques et les personnes
influentes, autres que les entités affiliées au Ministère de Mines et la Commune, ne
doivent pas s’immiscer dans la gestion et le contrôle des activités liées à
l’exploitation aurifère.
- La fluidité des informations et communications : les orpailleurs, souvent dans des
milieux enclavés, doivent avoir des informations régulières sur le cours de l’or. Celles-
ci leur permettent d’éviter les maraudages faits par les collecteurs.
- Le rapprochement des orpailleurs aux collecteurs formels : cette stratégie permet
de raccourcir la chaîne dans la filière « or ». Plus la chaîne est longue, plus les gains
financiers diminuent. Elle exclut automatiquement les acteurs informels.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- L’utilisation de l’instrument de pesage vérifié : les collecteurs doivent utiliser des


balances de précision dont le contrôle se fera périodiquement par le service de
métrologie légale.
10.1.2 Aspect « juridique »
Bien que les autorités locales et les acteurs sur la filière « or » de Bemangoraka Firavahana
ont reçu des informations sur les réglementations à suivre en matière d’exploitation et de
commercialisation, il sera préférable de continuer d’une façon itérative la vulgarisation du
code minier.

La population sur le site d’exploitation n’est pas statique mais plutôt dynamique. On
constate des flux entrants et des flux sortants des migrants dans le site. En conséquence, il
se peut qu’il y a toujours des gens mal informés ou non informés sur ce code minier. Il en est
de même pour les autorités administratives qui subissent des permutations à leurs postes.

Photo n° 32: Un cahier de registre des exploitants


Source : auteur

Particulièrement à la gestion et au suivi de proximité des règles d’exploitation, nous


proposons qu’on accorde plus de responsabilité à l’équipe de la Commune en collaboration
avec les associations des petits exploitants en assurant :
- la formation et l’encadrement des orpailleurs ou des petits exploitants miniers
informels installés dans la zone sur les procédures à suivre pour obtenir et maintenir
des droits miniers ;
- La vérification de la possession des documents réglementaires ;
- Le calcul et la perception de ristourne et redevance ;
- La délivrance de l’autorisation d’orpaillage et de l’autorisation de collecte d’Or ;
- Le contrôle du respect du couloir d’orpaillage délimité avec le BCM ;
- Le règlement à l’amiable du litige entre permissionnaire et propriétaire du sol ;
- Et au suivi et contrôle des activités minières.

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10.1.3 Aspects « techniques d’exploitation »


Malgré les formations techniques octroyées par le Service des Mines, la plupart des
exploitants de Bemangoraka Firavahana pratiquent encore des techniques archaïques.
Néanmoins, certaines personnes valorisent leurs expériences antérieures pour veiller aux
éventuels accidents mais demande des investissements assez conséquents.
Quant aux méthodes de récupération, les orpailleurs devront adopter progressivement la
sluice à la place de la batée ; celle-ci pour l’augmentation de la production.

Photo n°33 : Un système de sécurité (gradin et cadre de revêtement)


Source : auteur

Ainsi, en vue de prévoir le minimum de risque dans l’activité de l’or, les exploitants devront
avoir des consignes et des encadrements continus de la part des techniciens du Service des
Mines, en concert avec les praticiens miniers locaux, dont :
- La formulation des normes techniques et écologiques adaptées (gradins,
soutènements contre les effondrements…) ;
- Le respect les distances minimales entre les puits ;
- L’interdiction de stockage des déblais au bord immédiat de l’excavation ;
- Le suivi de la prévention des risques accidentels (interdiction des travaux nocturnes,
galeries sous surveillance, arrêt des travaux en saison des pluies…) ;
- Et, le développement et la mise en œuvre des stratégies sur la diversification des
activités locales vers les activités génératrices des revenus pour éviter la
transformation des sites minières en villages fantômes dès la fin de l’exploitation,
tout en consultant les populations pour les choix des ces activités.
Pour la pérennisation des acquis, les techniciens de Service des Mines devront transférer les
compétences techniques aux acteurs locaux dont les représentants des associations des
petits exploitants.

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10.1.4 Aspect « social et économique»


- Eau potable
Le constat a montré que la population dans le site d’exploitation d’or de Bemangoraka
Firavahana est relativement mal desservie en eau. De ce fait, la mise à disposition en eau
potable est vivement recommandée par le biais de la construction des puits. Quant à la
gestion de ces infrastructures, elle devrait suivre les procédures suivantes :
- La gestion sera confiée à une association des usagers de l’eau ;
- L’eau sera vendue à prix coûtant pour assurer l’entretien et la pérennité ;
- Et les lieux de forage se feront en amont et assez loin des sites d’exploitation et des
habitats.

La construction de ces puits se fera avec la contribution de toutes les parties prenantes aux
alentours de l’exploitation aurifère à savoir la Commune, le Service sanitaire décentralisé,
les associations des orpailleurs, le comptoir de l’or, …
- Education scolaire
Le Fokontany de Mangatany dispose d’un Ecole Primaire Publique or bon nombre d’enfants
scolarisables appuient leurs parents dans les travaux d’exploitation de l’or. Ces parents et
même les autorités locales n’ont pas vraiment de souci sur le droit des enfants. De ce fait,
nous trouvons qu’il est primordial de :
- Lancer des séances de sensibilisation sur le droit des enfants ;
- Sensibiliser la population sur la scolarisation ;
- Et d’appuyer les parents d’élèves sur la réhabilitation de l’école existante.

Cette action devrait se faire conjointement par le Responsable de la Zone d’Action


Pédagogique (ZAP) de Firavahana, les instituteurs locaux et l’Association des parents
d’élèves avec l’appui de la Circonscription Scolaire (CISCO) du District de Fenoarivobe.
- Développement économique
Etant donné que les orpailleurs locaux sont en majeure partie des paysans, la construction
des infrastructures économiques (route, piste, marché, barrage,….) devraient être priorisée
dans le plan de développement de la Commune de Firavahana et ses partenaires techniques
et financiers. Pour ce faire, la Commune devra mettre en place un cadre favorable pour le
développement de son territoire et favoriser le partenariat public-privé.
10.1.5 Aspect « environnement »
Une dégradation alarmante du milieu naturel et humain est constatée dans le site
d’exploitation de Bemangoraka Firavahana. Elle affecte les ressources naturelles (forêt,
savane, …) et endommage également le sol, les eaux superficiels et l’air.
Il est rappelé qu'en principe, l'administration des Forêt n'autorise pas de coupe des
matériels ligneux bordant les cours d'eau et les reliquats de forêts dans les vallées mais les
besoins en bois de chauffe et en bois de construction obligent les communautés minières de
surpasser la réglementation. Même les plantations privées d’Eucalyptus sp. existantes sont

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grignotées par les exploitants. Les déblais présentent aussi une menace permanente des
rizières et des lits de rivière par le phénomène d’envasement.
Face à cette situation, le Service des Mines et la Commune doivent mettre en place une
condition favorable pour la préservation et la restauration de l’environnement. Il s’agit de :
- La mise en place d’une structure locale de protection de l’environnement dans le site
avec pour mission :
• la formation des orpailleurs sur les risques environnementaux ;
• le contrôle des risques environnementaux.
- La restauration des sites exploités par de reboisement ou par amendement (cas des
rizières envasées) ;
- Le remblayage des excavations, dans la mesure du possible, avec les matériaux
déposés pendant l'extraction (mort terrain, sédiments, etc.) ;
- Le suivi de respect de la délimitation des couloirs d’orpaillage prédéfinis ;
- Le développement d’une stratégie pour la restauration des sites de manière à le
rendre compatibles avec un environnement sain au bénéfice de la communauté
locale.
- Concernant l’eau de rivière, l’exploitation aurifère a un impact sur sa qualité en aval,
par apport important de matière en suspension. La mise en place d’un bassin de
décantation est suggérée pour limiter cet impact.

En principe, à défaut d’un cahier de charge, ces actions devraient se faire par les titulaires
d’autorisation d’orpaillage eux-mêmes.
10.1.6 Aspect « développement de partenariat»
Pour une gestion de proximité, la Commune Rurale de Firavahana devra créer une condition
cadre favorable au développement socio-économique de son territoire dont fait partie
l’exploitation de l’or. Ainsi, une des approches à proposer sera le développement de
partenariat avec les Services Techniques Déconcentrés, les opérateurs économiques locaux
et les Projets\ Programmes.
Le comptoir de l’or agréé « Madagascar Gold Exchange (MGE) » est l’un des potentiels
partenaires économiques sur place mais ce partenariat requiert une franche collaboration,
une mutuelle confiance et une fidélisation entre cette société et les orpailleurs ; ceci dans le
but de mettre en place un secteur formel sur l’activité aurifère. Ce partenariat pourra
engendrer des intérêts communs et des avantages sur :
- L’appui à la formalisation du secteur (orpaillage, collecte) ;
- La formation des collecteurs affiliés à la Société et les autres collecteurs agrées ;
- La formation des orpailleurs en matière de techniques d’exploitation et de sécurité ;
- L’appui sur des matériels d’exploitation (pics, pelles, bêches, barres à mine) ;
- L’appui sur des fournitures scolaires ;
- La contribution sur la réhabilitation des infrastructures sociales (école, …) et
économiques ;

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- Et la contribution sur la restauration environnementale.


Toutefois, ce type de partenariat mérite toujours de suivi et évaluation en vue d’une
éventuelle réorientation où l’on associe également les Services Techniques Déconcentrés
pendant sa mise œuvre.
10.1.7 Aspect « bonne gouvernance » [7], [8]
L’amélioration de la fiscalité pose souvent des problèmes pour les dirigeants au sein des
Communes. La mutuelle confiance s’avère difficile entre les gouvernés et les gouvernants.
Ce constat semble s’observer entre les autorités locales et les orpailleurs. L’adoption du
Budget Participatif en est une des principes pouvant palier ces contraintes et rétablir la
relation de confiance entre les deux parties.
A Madagascar, plus de 50 Communes ont actuellement adoptés le Budget Participatif dont
font parties les Communes autour des grandes exploitations minières (QMM, Ambatovy).
10.1.7.1 Définition
Un Budget Participatif est un mécanisme dans la gouvernance locale qui amène les citoyens
dans le processus de prise de décision autour de l’argent public. Ils définissent par eux-
mêmes et collectivement les priorités à l’échelle de leur quartier mais aussi à l’échelle de
toute Commune, en cherchant toujours l’intérêt général, et les transmettent ensuite à la
collectivité locale qui les discute avec les citoyens et, une fois le budget arrêté, les mettent
en œuvre sous le contrôle des citoyens.
10.1.7.2 Objectifs
Le Budget Participatif a pour objet d’assurer l’équitabilité dans l’utilisation des budgets
public, améliorer la qualité de vie, accroître la satisfaction des besoins de base, assurer la
transparence et la rédevabilité sociale, améliorer le degré de participation citoyenne
notamment les groupes marginalisés, améliorer la démocratie et la cohésion sociale.
10.1.7.3 Avantage du Budget Participatif
Pour les citoyens
- Pouvoir d’influence sur les politiques locales ;
- Correction des déséquilibres socio-économiques ;
- Exercice du droit à l’information ;
- Renforcement des capacités d’intervention citoyenne : contribue à
développer une culture démocratique et citoyenne qui renforce le tissu
social.
- Renforcement de capacités des citoyens: culture de responsabilité
individuelle et collective, culture démocratique et citoyenne, dialogue des
politiques, maîtrise de mécanisme de participation.
Pour l’administration publique et les collectivités locales
- Amélioration de la transparence de l’administration publique et l’efficacité
des dépenses publiques ;

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

- Mobilisation des ressources locales supplémentaires.


10.1.7.4 Proposition d’application dans la Commune minière de Firavahana
Les ristournes issues de l’exploitation minière pourraient apporter des ressources
financières pour le développement socio-économique de la Commune rurale de Firavahana.
Pour l’instant, ces ressources sont encore limitées du fait que la participation citoyenne dans
la vie communale n’est pas encore acquise. Les exploitants et les collecteurs s’esquivent
pour payer les ristournes et les redevances minières.
L’adoption du Budget Participatif promeut au niveau de la Commune la participation
citoyenne, la transparence à l’utilisation de finances publiques, la bonne gouvernance locale
et la mobilisation des ressources locales.
Ainsi, nous proposons à la Commune rurale de Firavahana de mettre en œuvre le Budget
Participatif afin que les revenus générés par l’exploitation de l’or incitent le développement
socio-économique du territoire de Firavahana.

Photo n°34 : Les orpailleurs en attente de leur participation


Source : auteur

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

SYNTHESE DU PROCESSUS DE BUDGET PARTICIPATIF


La phase de préparation

Manifestation de la volonté Organisation préalable de la mise en œuvre Lancement officiel du processus


politique du processus au niveau de la commune

La décision d’entrer en matière Etat des lieux

Analyse des acteurs


L’information/sensibilisation
des membres du BE et CC

L’élaboration de la stratégie de mise en


œuvre du PBP
Validation de la décision

Sensibilisation à la base
Lancement officiel

La phase d’élaboration

Les « Fora » Fokontany Rencontre des délégués Forum communal Consolidation du budget

Identification des projets Restitution des résultats Présentation des Insertion des projets
prioritaires des FORA résultats de la rencontre prioritaires dans le
des délégués budget primitif

Mise en place des Identification des projets


délégués prioritaires Vote du budget par le
Mise en place des
CC
comités BP

Elaboration APS Désignation des Porte-


paroles

Graphe n°7 : la synthèse d’élaboration du budget participatif


Source : auteur et Programme SAHA

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

10.2 LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS ET DES SUGGESTIONS


La proposition des recommandations et des suggestions dans ce mémoire n’est pas une fin
en soi. Sa réalisation nécessite une structure adéquate à organiser par les différents acteurs
autour de l’exploitation de l’or et des sources de financement.
10.2.1 Les structures gestionnaires
La figure ci-après nous montre les thématiques recommandées et les structures
gestionnaires pour leurs mises en œuvre. En général, il existe toujours une collaboration
entre les Services Techniques Déconcentrés et les entités locales mais il serait souhaitable
que des transferts de compétences se feront progressivement envers ces dernières pour
s’assurer une gestion de proximité et une gouvernance locale efficace. Toutefois, la
Commune rurale de Firavahana devra toujours être le « leader » dans la coordination de
toutes ces activités.

Juridique Service des Mines + Commune


+ Union des exploitants

Formalisation Service des mines + Technique Service des Mines +


Commune d’exploitation Union des exploitants

COMMUNE SITE D’EXPLOITATION DE L’OR FIRAVAHANA


BEMANGORAKA MANGATANY

Social et − Eau potable : AUE DREF + Comité


Environnement
économique − Education : CISCO + APE locale de protection
− Rizières : DRDR + AA de l’environnement

Développement Commune + Partenaires


Bonne Commune
de partenariat techniques et financiers
Gouvernance

AA : Association des Agriculteurs

APE : Association des Parents d’Elèves

AUE : Association des Usagers de l’Eau

CISCO : Circonscription Scolaire

DRDR : Direction Régionale de Développement Rural

DREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts

Thématiques Structures gestionnaires


recommandés/ suggérés

Graphe n°8 : Diagramme prévisionnel des acteurs sur les sites d’exploitation d’or
Source : auteur

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

10.2.2 Les sources de financement


La mise en œuvre des actions ou thématiques décrites dans les recommandations requiert
des financements et devra être priorisée dans le temps et dans l’espace. Nous proposons
dans le court terme la restauration des dégâts causés par l’exploitation de l’or sur les
terrains agricoles, notamment les rizières. Pour ces dernières, nous estimons les constats
suivants :
• Superficie ensablée : 10 hectares
• Production de paddy perdue: 18tonnes (rendement : 1,800 T / ha)
• Valeur estimative du riz produite : 9.000.000 ariary (prix : Ar 500 / kg)
Ces chiffres montrent que les paysans locaux ont perdu une quantité énorme de paddy pour
leur autoconsommation au profit de l’exploitation aurifère. De ce fait, il est raisonnable de
remédier ce problème et d’en trouver des financements pour la restauration des rizières.
Ainsi, nous proposons trois pistes de scénarii :
Scénario 1 : Cotisation des orpailleurs
En tant que bénéficiaires directs de l’exploitation de l’or, les orpailleurs devront faire une
cotisation pour la restauration des rizières couvertes des déblais. Nous trouvons judicieux si
chaque orpailleur paie chacun 5 000 ariary, soit 15 000 000 ariary pour les 3 000 orpailleurs
recensés au mois de décembre 2011. Ce montant collecté devra être déposé dans une
Institution Mutualiste Financière (IMF) comme les orpailleurs doivent faire aussi pour leurs
gains financiers.
Scénario 2 : Collaborations avec les opérateurs économiques locaux
Les grands opérateurs miniers tels que Madagascar Gold Exchange pourraient être des
partenaires financiers efficaces si on trouve de consensus entre cette société et les
orpailleurs. Ces derniers doivent être fidèles envers la Société et la collaboration génère des
profits mutuels pouvant engendrer des intérêts matériels et financiers pour les biens de la
population.
Scénario 3 : Subvention de la Commune
La Commune pourrait contribuer directement dans la restauration de l’environnement si sa
recette fiscale est améliorée par la ristourne issue de la vente de l’or. Ainsi, il est impératif
de formaliser tous les acteurs opérant sur la filière « or » à Bemangoraka Firavahana. Cette
réhabilitation de rizières pourrait être un projet que la population locale peut proposer dans
le processus de Budget Participatif.
Concernant les infrastructures sociales telles que les latrines, les puits, l’école…, leur
réalisation devra se faire avec le concours des bénéficiaires directs.
Il est à noter que les différents responsables dans la mise en œuvre des activités ou des
projets devront prendre beaucoup d’attention sur les approches adoptées. La participation
citoyenne, la maitrise d’ouvrage et le principe de pérennisation doivent être prise en
compte tout au long des interventions.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

CONCLUSION GENERALE

Les principaux objectifs de ce présent mémoire consistaient à faire un diagnostic sur


l’exploitation de l’or à Bemangoraka dans la Commune rurale de Firavahana, District
Fenoarivobe, Région Bongolava afin de voir les impacts techniques, sociaux, économiques
et environnementaux de cette exploitation au niveau local, régional et national.
Pour ce faire, nous avons entamé des descentes sur le terrain en s’immisçant dans la vie
quotidienne et professionnelle des différents acteurs de cette filière. Il s’agissait des
observations des aspects juridiques, des types et techniques d’exploitation, des impacts
palpables sur les aspects socio-économiques et environnementaux. A partir de ces
observations, nous avons essayé de faire une analyse des interactions positives et
négatives entre les bénéfices générés et le développement socio-économique apporté par
cette exploitation, suivi des recommandations et suggestions.
Sur la base de l’analyse, nous avons constaté que beaucoup d’acteurs ont encore opéré
leurs activités respectives dans un secteur non formel malgré les efforts déployés par le
Ministère de tutelle et la Commune rurale de Firavahana. Cette situation se traduit par des
fuites des produits, entraînant ainsi des pertes de ristournes et de redevances qui
devraient renflouer les caisses des Collectivités Territoriales Décentralisées et de l’Etat.
Des recommandations et des suggestions ont été aussi apportées dans ce mémoire. Il
s’agissait entre autres de la formalisation du secteur minier local, de la continuité de la
vulgarisation des codes miniers, de l’adoption des techniques adaptées en milieu réel, de
la prévention de l’environnement avant, pendant et après l’exploitation et enfin la bonne
gouvernance minière par le biais du Budget Participatif.
Toutefois, des réflexions méritent toujours d’être abordées : « Pourquoi Madagascar en
général et la Commune rurale de Firavahana en particulier produisent beaucoup d’or, mais
restent pauvres? ». Le secteur de l’or reste très opaque et la question de la redistribution
des revenus se pose toujours. Les richesses sont mal réparties. Où vont les profits ? Où
s’envole l’or ? Même les autorités compétentes et responsables officiels du secteur des
mines ont toutes les peines à obtenir des informations complètes et transparentes sur les
conditions d’extraction des ressources aurifères nationales.
Enfin, les résultats de notre étude sont loin d’être satisfaisants et complets. Il ne s’agit
qu’une contribution dans la résolution du goulot d’étranglement affectant la filière ‘or’ à
Firavahana. Néanmoins, nous espérons que notre étude apporte des conseils et des
orientations pour les autres Communes ou Régions ayant des cas similaires à ceux de
Bemangoraka Firavahana.

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

BIBLIOGRAPHIE
[1] BESAIRIE H. (1966) : - « Géologie de Madagascar », Service Géologique Ampandrianomby de
Madagascar

[2] BRGM (1998) : - « Or de Madagascar », Rapport partiel au niveau du Service Géologique de


Madagascar.

[3] CAV/EPI Cercles des Amis du Vonizongo –Exploitation Pilote Intégrée (2002) : - Ny lalàna mifehy
ny harena an-kibon’ny tany sy ny dingana amin’ny fitrandrahana ara-dalàna.

[4] Direction des Mines et de la Géologie (2005) -Rapports annuels.


[5] Direction régionale des Mines et de Géologie (2005) : - dossier en date du 16 /11 /2005 envoyé
au PGRM STAT Ampandrianomby.

[6] GTDR DE BONGOLAVA (2007) : - PRDR DE BONGOLAVA.

[7] Inter coopération / Programme SAHA (2009) : - Budget Participatif, Guide du facilitateur à
l’intention des facilitateurs BP, Manuel 1 Guide.

[8] Inter coopération / Programme SAHA (2009) : - Budget Participatif, Outils du facilitateur pour les
communes de Madagascar, Manuel 2 Boite à outils.

[9] Microsoft Encarta (2009) : - collection DVD


[10] Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pèche (2004): - Monographie de la commune de
Firavahana.

[11] ONE (2008) : - Tableau de bord environnemental, Région de Bongolava.

[12]RAFOLO ANDRIANAIVOARIVONY N. (2007) - Etude de faisabilité d’une unité de fabrication


artisanale de lingots d’or; mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du diplôme d’ingéniorat.

[13] RAKOTONAIVO D. M. (2003) : - Contribution à l’étude technique et technologique industrielle de


l’Or à Madagascar; mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du diplôme d’ingéniorat.

[14] RANDRIANANIRINA E. Z. (2008) - Prospection du périmètre minier de la société KRAOMA dans le


District de Maevatanana Région de Betsiboka ; mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du
diplôme d’ingéniorat.

[15] RASOLOMANANA E. H. (2010) : - cours d’Environnement Minier, 5ème Année Mines, ESPA.

[16] République Démocratique de Madagascar Présidence de la République (2005) : - loi N° 2005-


021 du 17 octobre 2005 portant modification de certaines dispositions de la loi N°099–022 du 19
Août 1999 portant code minier.

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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

WEBOGRAPHIE
[W1] www.edouardvalys.com.

[W2] www.miningold.com

[W3] www.orpailleur.free.fr

[W4] www.24hgold.com

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010

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ANNEXES

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I
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Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

ANNEXE I

FICHE TECHNIQUE D’ENQUETE 1 : Orpailleurs

Date : Août 2010 Observations


Région : Bongolava
Commune : Firavahana
Fokontany : Mangatany
Site d’exploitation : Bemangoraka
Type d’acteurs Orpailleurs
Nombre d’enquêtés 38 (32 hommes, 6 femmes)
Provenance 15% : Fokontany et communes Mananjary, Antsiranana, Dabolava,
environnants Miandrivazo, Miarinarivo, Antanifotsy, …
85% : autres régions
Avec ou sans famille 10 % avec famille Les exploitants avec famille proviennent
90 % sans famille des villages et communes environnants
Age moyen 35 ans On remarque qu’il a aussi des enfants
scolarisables
Niveau d’éducation Primaire et secondaire Existence d’un universitaire (bacc + 3)
Profession antérieure 45% : agriculteurs Parmi les 45%, 15% proviennent de
40% : orpailleurs, mineurs Firavahana et autres communes
15% : retraités, commerçant, sans environnants et 30 % d’ailleurs
emploi
Statut 5 formels Source : maire, mines
33 non formels 33 formelles (août 2010)
456 formelles (décembre 2010)
Profession actuelle 15% : Agriculteurs et orpailleurs Abandon total de l’agriculture pour
85% : orpailleurs certains orpailleurs
Motivation pour Facile à vendre, plus rentable que
l’exploitation aurifère l’agriculture
Salariés ou autonomes 10% : autonomes
90% : salariés journaliers Les salariés travaillent pour le patron
Outils utilisés Bêches, pelle, pique, seau, corde,
soubique,
Connaissance ou non de 33% : Connaissant la technique Les 33% ont déjà travaillés dans d’autres
la technique 67% : Non connaissant la sites d’exploitations aurifères
d’exploitation de l’or technique
Quantité d’or obtenue 2 décigramme/jour Ne travaille pas le dimanche
journalièrement
Sécurité Aucun problème jusqu’à Existence d’éboulement mais aucune
maintenant perte corporelle

Notes diverses :

- Les orpailleurs connaissent l’information sur le site par le biais de leurs amis, de la radio,..
- Certains orpailleurs ne connaissent pas le code minier
- Souvent, on travaille pendant une journée tout entière sans avoir de l’or
- On épuise les rations alimentaires mais on ne trouve pas de l’or
- Il s’agit d’une activité à fort risque d’accident

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


II
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

FICHE TECHNIQUE D’ENQUETE 2 : Patrons

Date : Août 2010 Observations


Région : Bongolava
Commune : Firavahana
Fokontany : Mangatany
Site d’exploitation : Bemangoraka
Type d’acteurs Patrons
Nombre d’enquêtés 8 Tous des hommes
Provenance 15 % : Fokontany et communes 85% provenant de Diégo, Antananarivo,
environnants, 85% : autres régions Mananjary, …
Age moyen 50 ans
Niveau d’éducation Primaire et secondaire Du niveau d’éducation moyenne mais
ayant des ressources financières et des
expériences sur la filière «or»
Profession antérieure 40% : agriculteurs Pour les patrons locaux, il s’agit d’une
60% : orpailleurs, patrons ; opportunité d’affaires même s’ils n’ont
transporteurs pas suffisamment d’expériences
Statut 2 formels
6 non formels
Profession actuelle 10% : Patron et autres Certains patrons ont encore des
(transporteurs, commerçants, …) carrières dans d’autres sites en dehors
90% : Patron de Bemangoraka
Lieu ayant déjà pratiqué Mananjary, Dabolava, Ilakaka, Déplacement en fonction de la
ce métier Maevatanana, Betsiaka … disponibilité et du prix de l’or
Motivation pour Opportunité d’affaires, roulement Présente des dangers envers le
l’exploitation aurifère de fonds rapide, activité habituelle banditisme, activité à risque
Nombre de personnes Environ 12 employés journaliers Pris en charge des repas des employés
employées par patron
Matériels et outils utilisés Bêches, pelle, pique, seau, Beaucoup d’investissement mais
motopompe, camion quelquefois, il y a des pertes
(rendement faible)
Utilisation des bois Environ 50 bois ronds par puits Utilisation des bois si l’exploitation
présente des risques d’accident :
éboulement, creusement de galérie, …
Connaissance ou non de Ayant des expériences dans Les patrons locaux profitent la
la technique d’autres sites connaissance antérieure des ses
d’exploitation employés, imitation des techniques des
autres patrons
Quantité d’or obtenue 2 à 10 grammes par jour/patrons La production dépend de la chance
journalièrement
Sécurité de travail Aucun problème jusqu’à Existence d’éboulement mais aucune
maintenant perte corporelle

Notes diverses :
- Nous investissons beaucoup (salaire des journaliers, repas) or les produits sont aléatoires
- Est-ce que l’Etat pourrait nous aider matériellement pour détecter les zones riches en or
- Est-ce que vous (Service des Mines) ne pourriez pas nous présenter directement aux grands
preneurs d’or ?

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III
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

FICHE TECHNIQUE D’ENQUETE 3 : Collecteurs

Date : Août 2010 Observations


Région : Bongolava
Commune : Firavahana
Fokontany : Mangatany
Site d’exploitation : Bemangoraka
Type d’acteurs Collecteurs
Nombre 3 Tous des hommes
Provenance Antananarivo, Maevatanana et Diégo
Age moyen 40 ans
Niveau d’éducation Primaire et secondaire O1 collecteur ayant son
baccalauréat
Profession antérieure Collecteurs, commerçants Ayant déjà exercé ou encore
exercé ce métier dans d’autres
sites : Maevatanana, Dabolava, …
Profession actuelle Collecteur, commerçants L’activité en tant que collecteur
est un complément de source de
revenu
Formel ou non formel 2 : Non formel Pourquoi acheter une carte de
1 : Formel collecteur à chaque commune
mais on exerce le même métier ?
Motivation pour Un moyen pour l’investissement Existence de fort risque de
l’exploitation aurifère banditisme pour amener de
l’argent liquide sur le site
Matériels utilisés Balance Si la quantité est assez minime, on
achète le produit par tâtonnement
(tomba-maso)
Connaissance ou non de Connaissance (oui)
la qualité de l’or Ayant des expériences dans
d’autres sites
Quantité d’or obtenue Variant de 50 à 150 grammes par Réponse à la hâte
journalièrement jour/collecteur
Acheteurs/preneurs des Antananarivo Les preneurs sont en général les
produits collectés bijouteries et d’autres grands
collecteurs
Sécurité A forte risque de cambriolage

Notes diverses :

- On constate qu’il n’y a pas de contrôle de balance utilisée par les collecteurs
- Les collecteurs ne disent pas exactement la quantité d’or collectée
- Certains collecteurs évitent de payer des ristournes car ils ont dit avoir déjà acheté de cartes
dans d’autres communes aurifères

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


IV
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

FICHE TECHNIQUE D’ENQUETE 4 : Commune

Date : Août- Décembre 2010 Observations


Région : Bongolava
Commune : Firavahana
Fokontany : Mangatany
Site d’exploitation : Bemangoraka
Type d’acteurs Maire
Nom RAKATONDRAVELO Ny Zo
Monographie Pas de réponse claire Existence d’un PCD élaboré par le
FID mais introuvable
Accessibilité Route secondaire diificillement RN4+80 km ou RN1+90Km
accessible, surtout pendant la saison de
pluie
Infrastructures existantes EPP, CEG, CSB2 Taux de réussite moyen
Sécurité Pas de poste de gendarmerie Existence des vols de boeufs
Principaux produits Riz, manioc, mais Autoconsommation et
agricoles commercialisation
Principaux élevages Zébus, poules, porcs, canard
Autres produits à or Depuis avril 2010
vocation économique
Sources d’énergie Bois Reliquat de forêt naturelle,
reboisement privée
Budget communal 2010 Non accessible
Ressources de la Ristournes, IFPB, Impôt synthétique, Utilisé essentiellement pour le
commune autorisation de famadihana et autres frais de fonctionnement de la
événements commune
Nombre d’orpailleurs 33 (août 2010), Augmentation due à la
formels 456 (décembre 2010) sensibilisation
Nombre de collecteurs 02 (août 2010), Comptoir de l’or : Madagascar
formels 06 (décembre 2010) Gold Exchange « MGE »
01 comptoir de l’or (juillet 2011)
Quantité d’or obtenue 2 décigramme/jour/orpailleur soit
journalièrement environ 2 000 g /jour (août 2010) Il s’agit d’une estimation
Nombre de population Environ 20 000 dont 10 000 vrais Le nombre d’orpailleurs diminue
dans le site orpailleurs progressivement jusqu’à 2 000
(décembre 2010) à cause de
l’accessibilité.
Ristourne perçue Néant (août 2010)

Notes diverses :
- Commune très enclavée
- La commune a du mal à faire le recensement de la population dans le site de Bemangoraka.
- Des orpailleurs et des collecteurs opèrent sur le site d’une manière informelle.
- Non existence de poste de gendarmerie
- Environ 2000 grammes / jour produite à Bemangoraka

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


V
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

ANNEXE II
(Article 104 du n°2006-910 du 19 décembre 2006 / Andininy faha-104 amin’ny Didim-panjakana
lf.2006-910 tamin’ny 19 Desambra 2006)
PLAN-TYPE N° 1
(POUR DEMANDE DE PERMIS “ PRE ”)

I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE REQUERANT.


I.1 Identité du demandeur :
I.1.a Cas d’une personne physique :
Nom :
Prénoms :
Adresse élue : (Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité : (pièce justificative à joindre)
Profession : (pièce justificative à joindre)
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :
Domiciliation bancaire :
I.2.b Cas d’un Groupement (Personne Morale de Nationalité Malagasy)
Dénomination :
Forme juridique :
Objet :
Siège ou domicile élu :
Pouvoirs du signataire :
Identité du signataire :
Adresse du signataire : (Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
N.B.- Copie des statuts avec références de l’agrément à joindre.

II. EVENTUELLEMENT, RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE MANDATAIRE.


Nom :
Prénoms :
Adresse élue :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité : (joindre pièce justificative)
Profession :
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :

III. RENSEIGNEMENTS SUR LES CARRES COMPOSANT LE PERIMETRE DEMANDE.


Carte topographique N° : .........
(références de la carte au 1/100.000)
N° Xv Yv Substance Province Région Commune
(1) (2) (2) Autonome

(1) Rang du carré selon l’ordre de priorité


(2) Coordonnées Laborde

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


VI
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

IV. RENSEIGNEMENTS SUR LES AUTRES PERMIS OU DEMANDES DE PERMIS


IV.1 Sur les Permis miniers en cours de validité, déjà détenus par le demandeur et/ou ses affiliés :
Catégorie du Coordonnées des Substance(s) Localisation Observations
Permis minier carrés (2)
(1) Xv Yv

(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”


(2) Province, Région et Commune
IV.2 Sur les demandes de Permis miniers en instance, déjà déposées par le demandeur et/ou ses
affiliés :
Catégorie du Coorr données des Substance(s) Localisation Observations
Permis carrés (2)
demandé Xv Yv
(1)

(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”


(2) Province, Région et Commune
V. PIECES A FOURNIR
V.1 Pour les personnes physiques :
1) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. ;
2) Certificat de résidence du demandeur ;
3) Photos d’identité 4x4
4) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3 ;
5) Le cas échéant, carte professionnelle du demandeur ;
6) Certificat de régularité fiscale du demandeur ;
7) Eventuellement, les mêmes pièces concernant le mandataire ;
8) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont le demandeur a bénéficié ;
9) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande ;
10) Plan d’engagement environnemental (PEE).
V.2 Pour les Groupements :
1) Copie des statuts du Groupement ;
2) A défaut d’indication dans les statuts, acte donnant pouvoir de signature à la personne
qui a signé la demande ;
3) Certificat de régularité fiscale du Groupement ;
4) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. du signataire de la demande ;
5) Photos d’identité, 4x4, du signataire ;
6) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3, du signataire ;
7) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont le Groupement a bénéficié ;
8) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande ;
9) Plan d’engagement environnemental (PEE).

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


VII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

N.B.- Tout changement ultérieur, concernant les personnes visées aux paragraphes V.1 et
V.2 ci-dessus, doit être porté sans délai à la connaissance de la Direction Provinciale du
Ministère chargé des Mines concernée.
VI. RENSEIGNEMENTS SUR LE RESPONSABLE TECHNIQUE DES TRAVAUX
(capacités techniques du demandeur s’il s’agit de lui ou, s’il s’agit d’une autre personne, son identité et
ses références techniques)
VII. INFORMATIONS GENERALES SUR LE PROJET
VII.1 Travaux d'installation (Nature à préciser) :
VII.2 Technique :
a) - Nature des travaux à entreprendre au cours de la durée du Permis minier (Recherche ou
Exploitation) et la date estimée du commencement des travaux d’exploitation :
b) - Localisation exacte du site où seront entrepris les travaux :
c) - Description technique des travaux à réaliser et description des techniques de recherche ou
d'exploitation à mettre en œuvre :
d) - Approvisionnement en eau et en énergie :
g) - Présentation sommaire du programme de préservation ainsi que de réhabilitation
environnementale : (résumé du Plan d’engagement environnemental)
- Mesures de prévention envisagée :
- Programme de réhabilitation suivant le déplacement des travaux miniers, s’il y a lieu :
- Programme de réhabilitation à la fin des travaux miniers :
VIII. FINANCEMENT
- Domiciliation bancaire, le cas échéant
- Autres établissements financiers, sources de financement, s’il y a lieu
- Répartition du financement entre les sources :

Montant des Fonds propres :

Montant des Emprunts :


--------------------------------
Montant total :
IX. ENGAGEMENTS
En cas d'obtention du Permis minier, nous nous engageons à :
* nous conformer aux prescriptions de la loi n° 99-022 du 19 Août 1999 portant Code Minier et
de ses textes d'application ;
* commencer la réalisation du programme d'activités (Rubrique VII) présenté dans le présent
plan-type dans le délai de ................... (mois, année) après notification ;
* réhabiliter les terrains endommagés, conformément à notre Plan d’engagement
environnemental (PEE) approuvé, après notre activité ;
* le cas échéant, rapatrier les devises résultant des exportations de nos produits.
Avis important : Le non-respect des présents engagements expose le titulaire du permis minier
aux pénalités par l’article 434 du Décret d’application du Code minier.

X. DECLARATION
Nous certifions sur l'honneur que les déclarations données ci-dessus sont sincères et
complètes.
Fait à ...............................le,
(Signature légalisée)

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


VIII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

ANNEXE III
(Article 104 du n°2006-910 du 19 décembre 2006 / Andininy faha-104 amin’ny Didim-panjakana
lf.2006-910 tamin’ny 19 Desambra 2006)
PLAN-TYPE N° 2
(POUR DEMANDE DE PERMIS “ R ”)

I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE REQUERANT.


I.1 Identité du demandeur :
I.1.a Cas d’une personne physique :
Nom et prénom(s) :
Adresse élue :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité :
(pièce justificative à joindre)
Profession :
(pièce justificative à joindre)
Références de la carte professionnelle :
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :
Domiciliation bancaire :
I.2.b Cas d’une Société (Société de droit malagasy)
Dénomination :
Forme juridique :
Objet :
Références d’inscription au
Registre du Commerce :
Références de la carte
Professionnelle :
Siège ou domicile élu :
Pouvoirs du signataire :
Identité du signataire :
Adresse du signataire :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
N.B.- Copie des statuts à joindre.

II. EVENTUELLEMENT, RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE MANDATAIRE.


Nom :
Prénoms :
Adresse élue :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité :
(joindre pièce justificative)
Profession :
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :

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IX
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

III. RENSEIGNEMENTS SUR LES CARRES COMPOSANT LE PERIMETRE DEMANDE.

Carte topographique N° : .........


(références de la carte au 1/100.000)

N° Xv Yv Substances Province Région Commune


(1) (2) (2) Recherchées Autonome

(1) Rang du carré selon l’ordre de priorité


(2) Coordonnées Laborde

IV. RENSEIGNEMENTS SUR LES AUTRES PERMIS OU DEMANDES DE PERMIS


IV.1 Sur les Permis miniers en cours de validité, déjà détenus par la Société et/ou ses affiliés :
Catégorie du Coorrdonnées Substance(s) Localisation Observations
Permis minier des r
carrés (2)
(1) Xv Yv

(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”


(2) Province, Région et Commune

IV.2 Sur les demandes de Permis miniers en instance, déjà déposées par la Société et/ou ses
affiliés :
Catégorie du Coorrdonnées Substance(s) Localisation Observations
Permis des rcarrés (2)
demandé Xv Yv
(1)

(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”


(2) Province, Région et Commune

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


X
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

V. PIECES A FOURNIR
V.1 Pour les personnes physiques :
1) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. ;

2) Certificat de résidence du demandeur ;


3) Photos d’identité 4x4
4) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3 ;
5) Eventuellement, carte professionnelle du demandeur ;
6) Certificat de régularité fiscale du demandeur ;
7) Eventuellement, les mêmes pièces concernant le mandataire ;
8) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont le demandeur a bénéficié ;
9) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande.

V.2 Pour les Sociétés :


1) Copie des statuts de la Société ;
2) A défaut d’indication dans les statuts, acte donnant pouvoir de signature à la personne
qui a signé la demande ;
3) Attestation d’inscription au Registre du Commerce ;
4) Carte professionnelle au nom de la Société ;
5) Certificat de régularité fiscale de la Société ;
6) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. du signataire de la demande ;
7) Photos d’identité, 4x4, du signataire ;
8) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3, du signataire ;
9) Eventuellement, les pièces visées aux paragraphes 6 à 8 précédents concernant le
mandataire ;
10) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont la Société a bénéficié ;
11) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande.
N.B.- Tout changement ultérieur, concernant les personnes visées aux paragraphes V.1 et
V.2 ci-dessus, doit être porté sans délai à la connaissance de la Direction Provinciale du
Ministère chargé des Mines concernée.

VI. RENSEIGNEMENTS SUR LE RESPONSABLE TECHNIQUE DES TRAVAUX


(capacités techniques du demandeur s’il s’agit de lui ou, s’il s’agit d’une autre personne, son identité et
ses références techniques)

VII. INFORMATIONS GENERALES SUR LE PROJET


VII.1 Travaux d'installation (Nature à préciser) :
VII.2 Technique :
a) - Nature des travaux à entreprendre au cours de la durée du Permis minier et la date
estimée du commencement des travaux de recherche :
b) - Localisation exacte du site sur lequel seront entrepris les travaux :
c) - Description technique des travaux à réaliser et description des techniques de recherche à
mettre en œuvre :
d) - Approvisionnement en eau et en énergie :
e) - Liste prévisionnelle des types d’équipements et matériels, de la logistique et matériaux de
construction à utiliser, selon le modèle du tableau ci-dessous :

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XI
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

RUBRIQUE Nombre Utilisation Observations


Caractéristiques Ou Et
Quantité Affectation
Equipements et matériels :
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….
4) ………………………….
Logistique :
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….
Matériaux de
construction :
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….

f) – Prévision de l’effectif du personnel à employer : (pour les 5 premières années d’activités)


RUBRIQUES Main- Ouvriers Ouvriers Hors TOTAL
d'œuvre spécialisés (1) professionnel catégorie (1)
s (1) (1)
Sexe masculin E: E: E: E:
N: N: N: N:
Sexe féminin E: E: E: E:
N: N: N: N:
TOTAL
(1) E : Expatriés ; N : Nationaux
g) – Le cas échéant, présentation sommaire du programme de formation technique à dispenser
aux travailleurs nationaux

VIII. FINANCEMENT
- Domiciliation bancaire

- Autres établissements financiers, sources de financement, s’il y a lieu

- Répartition du financement entre les sources :

Montant des Fonds propres :

Montant des Emprunts :


--------------------------------

Montant total :===================

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

IX. ENGAGEMENTS
En cas d'obtention du Permis minier, nous nous engageons à :

• nous conformer aux prescriptions de la Loi modifiée n° 99-022 du 19 Août 1999 portant
Code Minier et de ses textes d'application ;
• soumettre notre plan d’engagement environnemental (PEE) dans le délai de ...................
(mois) après notification ;
• commencer la réalisation du programme d'activités (Rubrique VII) présenté dans le
présent plan-type dans le délai de ................... (mois, année) après notification ;
• réhabiliter les terrains endommagés, conformément à notre Plan d’engagement
environnemental (PEE) approuvé, après notre activité.

Avis important : Le non-respect des présents engagements expose le titulaire du permis minier
aux pénalités prévues par l’article 434 du Décret d’application du Code minier.

X. DECLARATION
Nous certifions sur l'honneur que les déclarations données ci-dessus sont sincères et
complètes.
Fait à ...............................le,

(Signature légalisée)

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XIII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

ANNEXE IV
(Article 104 du n°2006-910 du 19 décembre 2006 / Andininy faha-104 amin’ny Didim-panjakana
lf.2006-910 tamin’ny 19 Desambra 2006)
PLAN-TYPE N° 3
(POUR DEMANDE DE PERMIS “ E ”)

I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE REQUERANT.


I.1 Identité du demandeur :
I.1.a Cas d’une personne physique :
Nom et prénom(s) :
Adresse élue :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité :
(pièce justificative à joindre)
Profession :
(pièce justificative à joindre)
Références de la carte professionnelle :
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :
Domiciliation bancaire :
I.2.b Cas d’une Société (Société de droit malagasy)
Dénomination :
Forme juridique :
Objet :
Références d’inscription au
Registre du Commerce :
Références de la carte
Professionnelle :
Siège ou domicile élu :
Pouvoirs du signataire :
Identité du signataire :
Adresse du signataire :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
N.B.- Copie des statuts à joindre.

II. EVENTUELLEMENT, RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LE MANDATAIRE.

Nom :
Prénoms :
Adresse élue :
(Ville, Lot, Tel., Fax, B.P.)
Qualité :
(joindre pièce justificative)
Profession :
C.I.N.N° en date du
Délivrée à :

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XIV
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

III. RENSEIGNEMENTS SUR LES CARRES COMPOSANT LE PERIMETRE DEMANDE.


Carte topographique N° : .........
(références de la carte au 1/100.000)
N° Xv Yv Substances Province Région Commune
(1) (2) (2) Autonome

(1) Rang du carré selon l’ordre de priorité


(2) Coordonnées

IV. RENSEIGNEMENTS SUR LES AUTRES PERMIS OU DEMANDES DE PERMIS


IV.1 Sur les Permis miniers en cours de validité, déjà détenus par le demandeur et/ou ses affiliés :

Catégorie du Coorrdonnées Substance(s) Localisation Observations


Permis minier des rcarrés (2)
(1) Xv Yv


(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”
(2) Province, Région et Commune

IV.2 Sur les demandes de Permis miniers en instance, déjà déposées par le demandeur et/ou ses
affiliés :
Catégorie du Coorrdonnées Substance(s) Localisation Observations
Permis des rcarrés (2)
demandé Xv Yv
(1)

(1) Permis “ PRE ”, Permis “ R ” ou Permis “ E ”


(2) Province, Région et Commun

V. PIECES A FOURNIR
V.1 Pour les personnes physiques :
1) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. ;
2) Certificat de résidence du demandeur ;

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XV
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

3) Photos d’identité 4x4


4) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3 ;
5) Eventuellement, carte professionnelle du demandeur ;
6) Certificat de régularité fiscale du demandeur ;
7) Eventuellement, les mêmes pièces concernant le mandataire ;
8) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont le demandeur a bénéficié ;
9) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande ;
10) Etude d’impact environnemental (EIE).
V.2 Pour les Sociétés :
1) Copie des statuts de la Société ;
2) A défaut d’indication dans les statuts, acte donnant pouvoir de signature à la personne
qui a signé la demande ;
3) Attestation d’inscription au Registre du Commerce ;
4) Carte professionnelle au nom de la Société ;
5) Certificat de régularité fiscale de la Société ;
6) Photocopie certifiée conforme de la C.I.N. du signataire de la demande ;
7) Photos d’identité, 4x4, du signataire ;
8) Extrait du casier judiciaire, Bulletin N° 3, du signataire ;
9) Eventuellement, les pièces visées aux paragraphes 6 à 8 précédents concernant le
mandataire ;
10) Le cas échéant, l’AERP dûment visée dont la Société a bénéficié ;
11) Carte topographique au 1/100.000 (originale) portant l’indication des carrés faisant
l’objet de la demande ;
12) Etude d’impact environnemental (EIE).

N.B.- Tout changement ultérieur, concernant les personnes visées aux paragraphes V.1 et
V.2 ci-dessus, doit être porté sans délai à la connaissance de la Direction Provinciale du
Ministère chargé des Mines concernée.

VI. RENSEIGNEMENTS SUR LE RESPONSABLE TECHNIQUE DES TRAVAUX (capacités techniques du


demandeur s’il s’agit de lui ou, s’il s’agit d’une autre personne, son identité et ses références
techniques)

VII. DESCRIPTION DU PROJET


VII.1 Travaux d'installation (Nature à préciser) :
VII.2 Technique :
a) - Nature des travaux à entreprendre au cours de la durée du Permis minier (Recherche et
Exploitation) et la date estimée du commencement des travaux d’exploitation :
b) - Localisation exacte des sites où seront entrepris les travaux :
c) - Description technique des travaux à réaliser et description des techniques de recherche ou
d'exploitation à mettre en œuvre :
d) - Approvisionnement en eau et en énergie :
e) - Liste prévisionnelle des types d’équipements et matériels, de la logistique et matériaux de
construction à utiliser, selon le modèle du tableau ci-dessous :

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XVI
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

RUBRIQUE Nombre Utilisation Observations


Caractéristiques Ou et

Quantité Affectation

Equipements et matériels
:
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….
Logistique :
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….
Matériaux de
construction :
1) ………………………….
2) ………………………….
3) ………………………….

f) – Prévision de l’effectif du personnel à employer: (pour les 10 premières années d’activités)


RUBRIQUES Main- Ouvriers Ouvriers Hors catégorie TOTAL
d'œuvre spécialisés (1) professionnels (1) (1)
(1)
Sexe masculin E: E: E: E:
N: N: N: N:
Sexe féminin E: E: E: E:
N: N: N: N:
TOTAL
(1) E : Expatriés ; N : Nationaux
g) – Le cas échéant, présentation sommaire du programme de formation technique à dispenser
aux travailleurs nationaux
h) – Présentation sommaire du programme de préservation ainsi que de réhabilitation
environnementale :
(résumé de ce qui est développé dans l’étude d’impact environnemental)
- Mesures de prévention envisagées :
- Programme de réhabilitation suivant le déplacement des travaux miniers :
- Programme de réhabilitation à la fin des travaux miniers :

VIII.. FINANCEMENT
- Domiciliation bancaire
- Autres établissements financiers, sources de financement, s’il y a lieu
- Répartition du financement entre les sources :

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XVII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

-
Montant des Fonds propres :
Montant des Emprunts :
--------------------------------
Montant total :
===================
IX. ENGAGEMENTS
En cas d'obtention du Permis minier, nous nous engageons à :
 nous conformer aux prescriptions de la loi n° 99-022 du 19 Août 1999 portant Code
Minier et de ses textes d'application ;
 commencer la réalisation du programme d'activités (Rubrique VII) présenté dans le
présent plan-type dans le délai de ................... (mois, année) après notification ;
 réhabiliter les terrains endommagés, conformément à notre Etude d’impact
environnemental (EIE) approuvée, après notre activité ;
 le cas échéant, rapatrier les devises résultant des exportations de nos produits.
Avis important : Le non-respect des présents engagements expose le titulaire du permis minier aux
pénalités prévues par l’article 434 du Décret d’application du Code minier.
X. DECLARATION
Nous certifions sur l'honneur que les déclarations données ci-dessus sont sincères et
complètes.

Fait à ...............................le,
(Signature légalisée)

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XVIII
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

ANNEXE V
(Article 85 du Décret 2006-910 du 19 décembre 2006 / Andininy faha-85 amin’ny Didim-panjakana
lf.2006-910 tamin’ny 19 Desambra 2006)
TABLEAU DES FRAIS D'ADMINISTRATION MINIERE ANNUELS
par carré minier de 625 m de côté

PRE Permis "R" Permis "E"


Année Ariary Année Ariary Année Ariary Année Ariary
1 3 000 1 15 000 1 45 000 21 200 000
2 3 000 2 15 000 2 45 000 22 200 000
3 9 000 3 30 000 3 65 000 23 200 000
4 9 000 4 30 000 4 65 000 24 200 000
5 18 000 5 40 000 5 85 000 25 200 000
6 18 000 6 40 000 6 85 000 26 200 000
7 18 000 7 60 000 7 110 000 27 200 000
8 18 000 8 60 000 8 110 000 28 200 000
9 21 000 9 80 000 9 130 000 29 200 000
10 21 000 10 80 000 10 130 000 30 200 000
11 + 24 000 11 80 000 11 160 000 31 240 000
12 160 000 32 240 000
13 160 000 33 240 000
14 160 000 34 240 000
15 160 000 35 240 000
16 160 000 36 240 000
17 160 000 37 240 000
18 160 000 38 240 000
19 160 000 39 240 000
20 160 000 40 240 000
41-60 280 000 61-80+ 320 000

- PRE : A partir de la 12ème année, le taux de base pour le calcul est celui de la 11ème année.

- PE : A partir de la 81ème année, le taux de base pour le calcul est celui de la 80ème année.

- Année constitue l’année civile. L’Année 1 est l’année civile d’octroi du permis minier. L’Année 2 est
l’année civile qui suit l’Année et ainsi de suite.

- Le montant en ariary du frais d’administration minière annuel par carré correspond à l’Année du
permis minier considéré.

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XIX
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

TABLE DE MATIERES
Page
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR L’OR ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 2
Chapitre 1 : GENERALITE SUR L’OR 3
1.1 HISTORIQUE 3
1.2 LES MINERAUX D’OR 3
1.3 UTILISATION DE L’OR 4
1.3.1 Bijouterie- Joaillerie artistique 4
1.3.2 Haute technologie- Industrie 4
1.3.3 Médecine- Dentisterie 5
1.4 L’OR A MADAGASCAR 5
1.4.1 Les gîtes primaires 5
1.4.2 Les gîtes secondaires 6
Chapitre 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 7
2.1DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE 7
2.1.1 Localisation et délimitation 7
2.1.2 Hydrographie 7
2.1.3 Végétation 9
2.1.4 Faune 10
2.1.5 Pédologie 10
2.1.6 Géologie 12
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE TRAVAIL 14
Chapitre 3 : METHODOLOGIE 15
3.1 DOCUMENTATION 15
3.2 PRE-ENQUETE 15
3.3 ENQUETE ET ENTRETIEN 15
3.4 CONSTATS SUR LE TERRAIN 16
3.5 ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 16
3.5.1 Analyse qualitative 16
3.5.2 Analyse quantitative 16
3.6 FORMATION SUR LE RENFORCEMENT DE CAPACITE 16
3.7 LIMITES DE L’ETUDE 17
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 18
Chapitre 4: LES CARACTERISATIONS DES ACTEURS ET DU MILIEU 19
4.1 HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION AURIFERE A BEMANGORAKA FIRAVAHANA 19
4.2 CARACTERISATION DES ACTEURS ET ORIGINES SOCIO-PROFESSIONNELLES 21
4.3 ORGANISATION DES SITES MINIERS 21
4.4 CONDITION DE VIE ET INDICATEUR DE BIEN ETRE DES MENAGES 22
4.4.1 Type d’habitation 22
4.4.2 Equipements des ménages 22
4.4.3 Approvisionnement en eau 23
4.4.4 Source d’énergie 24
4.4.5 Niveau d’éducation 24
Chapitre 5 : ETUDE JURIDIQUE SUR L’EXPLOITATION AURIFERE 25
5.1 QUELQUES DEFINITIONS UTILES 25
5.2 LES TEXTES DE BASE A MADAGASCAR 25
5.2.1 Le code minier 25
5.2.2 Les textes de bases régissant l’agence de l’or 25

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XX
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

5.2.3 Les textes de bases régissant le comptoir de l’or 25


5.3 ORGANISATION DE TITRE MINIER ET AUTORISATION 25
5.3.1 L’autorisation exclusive de réservation de périmètre minier 25
5.3.2 Les différents types de permis miniers 26
5.3.3 Légalisation d’un site d’activité minière 26
5.3.4 Les différentes étapes pour légaliser l’activité d’orpaillage 27
5.4 CAS DE BEMANGORAKA SUR LA NORMALISATION 28
5.4.1 La normalisation du secteur 28
5.4.2 La formalisation du secteur 28
Chapitre 6 : ETUDE D’IMPACTS TECHNIQUES DE L’EXPLOITATION 30
6.1 ETUDE D’EXPLOITATION 30
6.1.1 Exploitation aurifère Sur « tanety » 30
6.1.1.1 La méthode « fafa-tany » 30
6.1.1.2 Méthode « kopaka lalan-tany » 31
6.1.1.3 Méthode avec « cadre » 32
6.1.1.4 Méthode « Sasatany» 32
6.1.2 EXPLOITATION AURIFERE DANS LES ALLUVIONS 33
6.1.2.1 Méthode « Alodrano » 33
6.1.2.2 Méthode « Hili-jia » 34
6.2 IMPACTS DES TECHNIQUES D’EXPLOITATION 34
6.2.1 Outils d’exploitation 34
6.2.2 Techniques d’exploitation 35
6.2.3 Méthodes de traitement et récupération 36
Chapitre 7: IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES LIES A L’EXPLOITATION AURIFERE 38
7.1 LES MOTIVATIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES ACTEURS 38
7.1.1 Motivation économique 38
7.1.2 Les motivations sociales 40
7.2 LES IMPACTS SOCIO –ECONOMIQUES DE L’EXPLOITATION AURIFERE 41
7.2.1 Impacts économiques 41
7.2.1.1 Impact économique au niveau des ménages 41
7.2.1.2 Impact économique à l’échelle locale 41
7.2.1.3 Impact économique au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées 42
7.2.1.4 Impact économique au niveau de l’Etat 44
7.2.2 Impact social sur les sites d’exploitation 46
7.2.2.1 Condition d’hygiène 46
7.2.2.2 Condition de sécurité 47
7.2.2.3 Condition d’éducation 48
Chapitre 8 : LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LIES A L’ACTIVITE AURIFERE 49
8.1 IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL 49
8.1.1 Impact sur la végétation naturelle et la plantation 49
8.1.2 Impact sur les eaux des rivières 50
8.1.3 Impact sur les sols et les paysages 52
8.1.4 Impact sur la qualité de l'air 52
8.2 IMPACT SUR LE MILIEU HUMAIN 53
8.2.1 Impact sur la disponibilité des ressources naturelles 53
8.2.2 Impact sur la production agricole 53
Chapitre 9 : EVALUATIONS DES IMPACTS DE L’EXPLOITATION AURIFERE A BEMANGORAKA 55
FIRAVAHANA

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XXI
Etude des impacts techniques, sociaux, économiques et environnementaux face à la non formalisation de l’activité d’orpaillage.
Cas de Bemangoraka Firavahana, District Fenoarivobe, Région Bongolava

9.1 DEMARCHE GENERALE 55


9.2 DETERMINATION DE L’IMPORTANCE DE L’IMPACT 56
9.3 EVALUATION DANS LE CAS DES IMPACTS RECENSES A BEMANGORAKA 57
9.3.1 Les impacts positifs actuels 57
9.3.2 Impacts positifs potentiels 57
9.3.3 Les impacts négatifs actuels 57
9.3.4 Les impacts négatifs potentiels 59
QUATRIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS 65
Chapitre 10: RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS SUR L’EXPLOITATION AURIFERE A 66
BEMANGORAKA FIRAVAHANA
10.1 LES THEMATIQUES CONCERNEES 66
10.1.1 Aspect « formalisation » 66
10.1.2 Aspect « juridique » 67
10.1.3 Aspects « techniques d’exploitation » 68
10.1.4 Aspect « social et économique» 69
10.1.5 Aspect « environnement » 69
10.1.6 Aspect « développement de partenariat» 70
10.1.7 Aspect « bonne gouvernance » 71
10.1.7.1 Définition 71
10.1.7.2 Objectifs 71
10.1.7.3 Avantage du Budget Participatif 71
10.1.7.4 Proposition d’application dans la Commune minière de Firavahana 72
10.2 LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS ET DES SUGGESTIONS 74
10.2.1 Les structures gestionnaires 74
10.2.2 Les sources de financement 75
CONCLUSION GENERALE 76

Mémoire d’Ingéniorat - Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo\ Mines 2010


XXII
TITRE : ETUDE DES IMPACTS TECHNIQUES, SOCIAUX, ECONOMIQUES ET
ENVIRONNEMENTAUX FACE A LA NON FORMALISATION DE L’ACTIVITE D’ORPAILLAGE.
CAS DE BEMANGORAKA FIRAVAHANA, DISTRICT FENOARIVOBE, REGION BONGOLAVA

Auteur : RALAIARIVONY Riana Malala


Téléphone : 033 14 383 67
Adresse: Lot IT 97 Itaosy, Antananarivo 102
e- mail : rianamalala@gmail.com

Nombre de pages : 76 Nombre de photos : 34


Nombre de tableaux : 12 Nombre de cartes : 4
Nombre de graphes : 8 Nombre d’annexes : 5

RESUME
Cet ouvrage consiste à réaliser une étude sur l’exploitation de l’or dans le site de Bemangoraka Firavahana,
District Fenoarivobe, Région Bongolava. Le but est de prévoir une démarche afin que les retombées
économiques issues de l’or aient réellement des effets sur le développement socio-économique du territoire,
là où les citoyens participent à la décision, à la mise en œuvre et au suivi/contrôle des actions définis. Ce travail
apporte également une contribution dans la réflexion et l’analyse aboutissant à une tracée menant vers le
développement durable et la promotion de l’économie locale, régionale et nationale dont son aboutissement
dépend des cadres judicieux en matière du respect de la législation minière, du respect de l’environnement
écologique et humain, et l’engagement de tous les acteurs engagés dans la filière « or ».

Mots clés : or, exploitation, législation, économie, social, environnement, bonne gouvernance

ABSTRACT
This survey is to conduct a study on the exploitation of gold in the site at Bemangoraka Firavahana,
Fenoarivobe District, Bongolava Region, The goal is to provide an approach so that the economic benefits from
gold really have effects on the socio-economic development of the territory where citizens participate in the
decision, implementation and monitoring / control actions defined. This work also contributes to the reflection
and analysis leading to a marked leading to sustainable development and the promotion of local, regional and
national levels that its outcome depends on wise management in respect of mining legislation, respect for the
ecological environment and human and commitment of all actors involved in the "gold" value chain.

Key-Words: gold, exploitation, legislation, economy, social, environment, good governance

Encadreurs :
• Monsieur RANDRIANJA Roger
Professeur titulaire au sein de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
• Monsieur RAOILISON Guy Raymond
Directeur Inter-Régional des Mines Antananarivo

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