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Composite Trame par dØfaut

TABLEAUX DE
L’ÉCONOMIE
FRANÇAISE

2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 11:25:52
Composite Trame par dØfaut

Coordination Marie-Annick Bras, Olivier Pégaz-Blanc


Directeur de la publication Jean-Philippe Cotis
Directeur de la collection Gaël de Peretti

Rédaction Monique Di Franco, Delphine Kocoglu, Françoise Martial,


Patricia Roosz, Joëlle Tronyo
Composition Info Color (Gap)
Couverture Coordination : Françoise Danger
Conception et réalisation : Ineiaki Global Design

Éditeur Institut national de la statistique et des études économiques


18, boulevard Adolphe Pinard
75675 PARIS CEDEX 14
www.insee.fr

© Insee 2010 « Reproduction partielle autorisée sous réserve


de la mention de la source et de l’auteur »

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jeudi 4 fØvrier 2010 17:34:38
Composite Trame par dØfaut

Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France
métropolitaine et aux quatre départements d’outre-mer. Le terme République
française concerne la France et les collectivités d’outre-mer.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les sources


d’organismes internationaux (Eurostat, Onu…), qui peuvent diverger des
sources Insee pour les données françaises.

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques).
Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir
leurs valeurs réelles) peut être de fait légèrement différent de celui que donnerait
la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Signes conventionnels utilisés


... Résultat non disponible
/// Absence de résultat due à la nature des choses
e Estimation
p Résultat provisoire
r Résultat révisé par rapport à l’édition précédente
~ Séries non comparables de part et d’autre de ce signe
n.s. Résultat non significatif
€ Euro
k Millier
M Million
Md Milliard

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Les clés des Tableaux de l’économie française

Numéro du thème et de la Titre de la double -page


double page

Une présentation
synthétique sur
chaque double-
page

Les mots en gras


couleur sont définis
plus bas

Des définitions pour


comprendre les
tableaux, les graphiques
et les textes
L’ensemble des
définitions est regroupé
dans les annexes

Des publications pour


approfondir le sujet
Les adresses des sites
Internet sont dans
« Adresses utiles » en
annexes Une orientation vers le site www.insee.fr sur
lequel vous trouverez l’ouvrage en ligne,
ainsi que les données mises à jour au fur et
à mesure de leur disponibilité en attendant
la prochaine édition papier

F:\En cours\TEF-2010\Page_deb.vp
vendredi 5 fØvrier 2010 11:48:14
Composite Trame par dØfaut

Titre de la double-page

Des tableaux concernant Unité


la France y compris les
DOM sauf indication
contraire

Champ, source, note de Des éléments


lecture, précisions sur les graphiques
données en bas de d’illustration
chaque tableau ou
graphique

Des données
de cadrage
européennes
ou mondiales

Titre du thème

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jeudi 4 fØvrier 2010 17:35:20
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Tableaux de
Édition
2010 l’économie
française
Territoire - Population 1. Territoire
1.1 Pays du monde 10
1.2 Union européenne 12
1.3 Régions - Départements 14
1.4 Villes de France 16
2. Développement durable
2.1 Environnement 18
2.2 Utilisation des ressources 20
2.3 Changement climatique et effet de serre 22
3. Population
3.1 Accroissement de la population 24
3.2 Vie en couple 26
3.3 Ménages - Familles 28
3.4 Natalité - Fécondité 30
3.5 Espérance de vie - Mortalité 32
3.6 Population par âge 34
3.7 Catégories sociales 36
3.8 Parité hommes-femmes 38
3.9 Étrangers - Immigrés 40
Emploi - Revenus 4. Travail - Emploi
4.1 Population active 44
4.2 Chômage 46
4.3 Politiques d'emploi 48
4.4 Durée et conditions de travail 50
4.5 Emploi de la fonction publique 52
4.6 Emploi par âge 54
4.7 Emploi par activité 56
5. Revenus - Salaires
5.1 Salaires dans les entreprises 58
5.2 Salaires dans la fonction publique 60
5.3 Salaire minimum - Coût du travail 62
5.4 Revenus des ménages 64
5.5 Niveaux de vie 66
5.6 Retraite 68
5.7 Protection et aide sociale 70
Conditions de vie - Société 6. Consommation
6.1 Consommation des ménages 74
6.2 Équipement des ménages 76
6.3 Multimédias 78
6.4 Vacances - Loisirs - Sports 80
6.5 Culture 82
7. Logement
7.1 Habitat 84
7.2 Propriétaires - Locataires 86
8. Justice
8.1 Criminalité - Délinquance 88
8.2 Justice 90
9. Santé
9.1 Maladies - Accidents 92
9.2 Personnels et équipements de santé 94
9.3 Dépenses de santé 96
9.4 Tabac - Alcool - Toxicomanie 98

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vendredi 5 fØvrier 2010 11:29:23
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10. Enseignement - Éducation


10.1 Enseignements des 1er et 2nd degrés 100
10.2 Enseignement supérieur 102
10.3 Établissements - Enseignants 104
10.4 Niveaux de formation 106
Économie - Finances 11. Économie générale
11.1 Principaux indicateurs économiques 110
11.2 Croissance - Productivité 112
11.3 Production des branches 114
11.4 Prix à la consommation 116
12. Monnaie - Marchés financiers
12.1 Monnaie - Crédit 118
12.2 Épargne - Patrimoine 120
12.3 Bourse - Marchés financiers 122
13. Finances publiques
13.1 Budget de l'État 124
13.2 Prélèvements obligatoires 126
13.3 Dépense publique 128
13.4 Finances publiques locales 130
13.5 Union monétaire européenne 132
14. Échanges extérieurs
14.1 Commerce extérieur 134
14.2 Balance commerciale 136
14.3 Clients et fournisseurs 138
14.4 Investissements internationaux 140
Système productif 15. Entreprises
15.1 Démographie d'entreprises 144
15.2 Caractéristiques des entreprises 146
15.3 Groupes d'entreprises 148
15.4 Entreprises publiques 150
15.5 Artisanat 152
16. Recherche - Innovation
16.1 Recherche & Développement 154
16.2 Innovation 156
17. Agriculture - Pêche
17.1 Revenus et productions agricoles 158
17.2 Exploitations agricoles 160
17.3 Pêche - Aquaculture 162
18. Industrie - Construction
18.1 Industrie agroalimentaire 164
18.2 Production industrielle 166
18.3 Industrie automobile 168
18.4 Construction 170
19. Énergie
19.1 Bilan énergétique 172
19.2 Pétrole - Charbon 174
19.3 Électricité - Gaz 176
20. Commerce - Services
20.1 Commerce 178
20.2 Services marchands 180
20.3 Banques - Assurances 182
20.4 Communication 184
20.5 Audiovisuel 186
20.6 Tourisme 188
20.7 Transports de voyageurs 190
20.8 Transports de marchandises 192
Annexes Définitions 197
Adresses utiles 233
Index alphabétique 239

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jeudi 4 fØvrier 2010 17:35:21
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TERRITOIRE
POPULATION

Territoire
Développement durable
Population

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samedi 30 janvier 2010 04:12:43
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1.1 Pays du monde

L’ONU estime la population mondiale à près par exemple, la proportion de personnes


de 6,7 milliards de personnes en 2007. Avec âgées de 65 ans ou plus devrait doubler en
un total de quatre milliards d’habitants, l’Asie seulement 25 ans, alors que le même double-
est le continent le plus peuplé. Plus d’un ment a pris plus de cent ans en France. Il a
terrien sur trois vit en Chine ou en Inde, les fallu 12 ans en Chine pour que la fécondité
deux seuls pays à dépasser le milliard baisse de moitié, alors que cette même
d’habitants. Cinq pays d’Asie (Chine, Inde, évolution a pris cent cinquante ans en France.
Indonésie, Pakistan et Bangladesh) totalisent
près de la moitié de la population mondiale, Selon les projections de population de
avec 3 milliards d’habitants. L’ensemble de l’ONU, la population mondiale devrait
l’Europe, dont le moteur de croissance démo- atteindre les huit milliards en 2025 et devrait
graphique est principalement l’immigration, dépasser les neuf milliards de personnes en
représente seulement 11 % de la population 2050. Le nombre de personnes âgées de 60 ans
mondiale. Comme sur le continent américain ou plus triplerait en cinquante ans. Une forte
ou en Océanie, près des trois quarts de la po- majorité des nouveaux habitants de la
pulation européenne vivent en milieu urbain planète, environ 2,3 milliards de personnes,
contre 40 % de la population africaine ou vivront dans les pays en développement.
asiatique. Ces pays verront leur population passer de
5,6 milliards d’individus en 2009 à 7,9 milliards
La fécondité ayant chuté et la mortalité en 2050. Les pays les plus développés ne
adulte ne cessant de diminuer, la population devraient voir leur population augmenter que
vieillit dans la plupart des pays. Cette mutation faiblement, passant de 1,23 à 1,28 milliard
démographique sans précédent, apparue dans pendant cette même période. Sans le solde
les pays développés au XIXe siècle, a gagné migratoire positif provenant des pays en déve-
plus récemment les pays en développement. loppement, qui devrait s’établir aux alentours
Elle est en train de transformer nombre de de 2,4 millions de personnes chaque année
sociétés. Le vieillissement démographique entre 2009 et 2050, la population des pays dé-
s’accélérera probablement dans un proche veloppés aurait même tendance à réduire, en
avenir, en particulier dans les pays en déve- passant à 1,15 milliard d’individus. La popu-
loppement. Le vieillissement de la population lation des 49 pays les moins développés
touche toute la planète, mais il est plus ou devrait doubler, passant de 840 millions de
moins avancé selon les pays. Dans ceux du personnes en 2009 à 1,7 milliard en 2050. La
Sud, il n’en est souvent qu’à ses débuts mais croissance démographique des autres pays en
devrait prendre une grande importance dans développement, bien que robuste, devrait être
les prochaines décennies et s’y déroulera plus plus lente, passant de 4,8 à 6,2 milliards
rapidement que dans ceux du Nord. En Chine, d’individus.

Définitions
Estimations et projections de la population mondiale : estimations de population fondées sur de récents recense-
ments, des données nationales officielles ou des projections des Nations unies. Les effets de mouvements de réfugiés,
du grand nombre de travailleurs étrangers et des changements de population attribuables à la conjoncture politique
sont, autant que faire se peut, pris en considération. Les projections sont fondées sur des hypothèses raisonnables
quant à l’évolution de la fécondité, de la mortalité et de la migration, elles proviennent des projections officielles des
pays ou des séries publiées par l’ONU.
Organisation des Nations unies (ONU), vieillissement démographique : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Tous les pays du monde », Population & Sociétés no 458, Ined, juillet-août 2009.
• « Le vieillissement démographique sera plus rapide au Sud qu’au Nord », Population & Sociétés no 457, Ined,
juin 2009.
• « La croissance de la population ralentit et l’espérance de vie augmente dans la région euro-méditerranéenne,
2000-2007 », Statistiques en bref no 66, Eurostat, septembre 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
10 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:12:43
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Pays du monde 1.1


Population, densité et part de la population urbaine des principaux pays du monde en 2007
Pays Population Densité Population Pays Population Densité Population
en millions moyenne urbaine en millions moyenne urbaine
en hab./km2 en % en hab./km2 en %
Europe 730,9 32 72 Nigéria 147,7 160 48
dont : Allemagne 82,3 231 74 Ouganda 30,6 127 13
Autriche 8,3 99 67 Congo (Rép. dém. du ) 62,5 27 33
Belgique 10,5 345 97 Soudan 40,4 16 43
Bélarus (Biélorussie) 9,7 47 73 Tanzanie 41,3 44 25
Bulgarie 7,6 69 71 Tunisie 10,1 62 66
Croatie 4,4 78 57 Zimbabwe 12,4 32 37
Danemark 5,4 126 86 Amérique du Nord 341,7 16 81
Espagne 44,1 87 77 dont : Canada 32,9 3 80
Estonie 1,3 30 69 États-Unis 308,7 32 81
Finlande 5,3 16 63 Amérique latine, Caraïbes 569,7 28 78
France métropolitaine 61,7 112 77 dont : Argentine 39,5 14 92
Grèce 11,1 84 61 Brésil 190,1 22 85
Hongrie 10,0 108 67 Chili 16,6 22 88
Irlande 4,4 62 61 Colombie 44,4 39 74
Italie 59,3 197 68 Cuba 11,2 101 76
Lettonie 2,3 35 68 Équateur 13,3 47 65
Lituanie 3,4 51 67 Guatemala 13,4 123 48
Luxembourg 0,5 184 83 Mexique 107,5 55 77
Malte 0,4 1 285 94 Pérou 28,5 22 71
Moldavie 3,7 108 42 Venezuela 27,7 30 93
Norvège 4,7 12 77 Asie 4 029,3 126 41
Pays-Bas 16,5 396 81 dont : Afghanistan 26,3 40 24
Pologne 38,1 118 61 Arabie Saoudite 24,7 12 81
Portugal 10,6 116 59 Bangladesh 157,8 1 096 27
République tchèque 10,3 130 73 Chine1 1 329,1 139 42
Roumanie 21,5 90 54 Chypre 0,9 92 70
Royaume-Uni 60,9 251 90 Corée (Rép .pop. dém. de) 23,7 197 62
Russie (Fédération de ) 141,9 8 73 Corée (République de) 48,0 482 81
Serbie 9,8 111 52 Inde 1 164,7 354 29
Slovaquie 5,4 110 56 Indonésie 224,7 118 50
Slovénie 2,0 99 49 Iraq 29,5 67 67
Suède 9,2 20 84 Iran (Rép.démocratique d') 72,4 44 68
Suisse 7,5 182 73 Japon 127,4 337 66
Ukraine 46,3 77 68 Malaisie 26,6 81 70
Afrique 964,7 32 39 Myanmar (Birmanie) 49,1 73 32
dont : Afrique du Sud 49,2 40 60 Népal 28,3 192 17
Algérie 33,9 14 65 Ouzbékistan 26,9 60 37
Angola 17,6 14 56 Pakistan 173,2 218 36
Burkina Faso 14,7 54 19 Philippines 88,7 296 64
Cameroun 18,7 39 56 Sri Lanka (Ceylan) 19,9 303 15
Côte-d'Ivoire 20,1 62 48 Syrie 20,5 111 54
Égypte 80,1 80 43 Thaïlande 67,0 131 33
Éthiopie 78,6 71 17 Turquie 73,0 93 68
Ghana 22,9 96 49 Viet Nam 86,1 260 27
Kenya 37,8 65 21 Yémen 22,3 42 30
Madagascar 18,6 32 29 Océanie 34,5 4 71
Mali 12,4 10 32 dont : Australie 20,9 3 89
Maroc 31,2 70 56 Nouvelle-Zélande 4,2 16 86
Mozambique 21,9 27 36 Papouasie-Nouvelle-Guinée 6,4 14 12
Niger 14,1 11 16 Monde 6 670,8 49 49
1. Les données de la Chine ne comprennent pas Hong-Kong (6,9 millions d'habitants, 6 322 habitants par km² et 100 % de population urbaine) et Macao (0,5 millions
d'habitants, 19 734 habitants par km² et 100 % de population urbaine).
Source : Onu.

Projections de population en 2025


Rang Pays Population Rang Pays Population Rang Pays Population
en millions en millions en millions
1 Chine 1 462 9 Fédération de Russie 132 17 Turquie 87
2 Inde 1 431 10 Mexique 123 18 Rép.islamique d'Iran 87
3 États-Unis 359 11 Japon 121 19 Allemagne 79
4 Indonésie 263 12 Éthiopie 120 20 Thaïlande 73
5 Pakistan 246 13 Philippines 117 21 République-Unie de Tanzanie 67
6 Brésil 214 14 Égypte 105 22 Royaume-Uni 67
7 Nigéria 210 15 Viet Nam 102 23 France 66
8 Bangladesh 195 16 Rép. dém. du Congo 98 Monde 8 012
Source : Onu.

Territoire 11

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:45
Composite Trame par dØfaut

1.2 Union européenne

De 403 millions de personnes en 1960, la po- la Suède. En revanche, la Roumanie, l’Italie,


pulation de l’Union européenne à 27 (UE27) la Hongrie, la Pologne et Malte enregistrent
er
atteint près de 500 millions au 1 janvier 2009. des taux inférieurs à 60 %.
La croissance démographique a été la plus
forte au début des années soixante, avec une Avec une valeur de 7 %, le taux de
hausse moyenne supérieure à 3 millions de chômage moyen dans l’UE27 se stabilise en
personnes par an. Elle diminue considérable- 2008. Les taux les plus élevés sont en Espagne
ment dans les années 1970 et 1980 pour et en Slovaquie, les plus bas aux Pays-Bas, au
s’établir à 1,25 million de personnes par an, Danemark, à Chypre et en Autriche, avec
situation qui se maintient pendant les vingt moins de 4 %. Depuis 2001, l’écart entre le
années suivantes. Entre 2003 et 2009, la taux de chômage le plus élevé et le plus faible
tendance s’inverse, le nombre d’habitants de tend à se réduire au sein de l’Union euro-
l’UE27 augmente d’environ 2 millions par an. péenne, pour passer de 18 points en 2001 à 9
Plus de la moitié de la population se trouve en en 2008.
Allemagne, en France, dans le Royaume-Uni
et en Italie. Dans une majorité des pays Le PIB par habitant en standard de pouvoir
européens, la population a continué de croître, d’achat (SPA) dans l’ensemble de l’Union eu-
malgré certaines disparités entre les États ropéenne s’élève à 25 100 euros en 2008. Le
membres. La population de l’UE27 a vieilli au Luxembourg enregistre le plus haut niveau
cours des années 2000. La tranche d’âge des parmi les États membres avec 68 100 euros par
moins de 15 ans représente 16 % de la popula- habitant. Malgré un coût de la vie relativement
tion de l’UE27 en 2008. Ce taux fluctue de élevé au Luxembourg, le PIB par habitant en
13 % en Bulgarie à 21 % en Irlande. Quant au SPA demeure près de deux fois supérieur à
poids des plus de 65 ans, il atteint 17 % de la celui de n’importe quel autre État membre. Ce
population avec un taux qui culmine à 20 % chiffre s’explique par l’importance des travail-
en Italie. En revanche, en Irlande, moins de leurs frontaliers. Les plus faibles niveaux de PIB
11 % de la population a plus de 65 ans. par habitant sont relevés en Bulgarie, en
Roumanie et de façon plus générale dans les
En 2008, avec 66 %, le taux d’emploi de la nouveaux États membres.
population âgée de 15 à 64 ans reste en
dessous de l’objectif des 70 % que le Conseil Le taux d’inflation annuel est de 3,7 % dans
de Lisbonne a fixé pour 2010 dans l’Union eu- l’ensemble de l’Union européenne en 2008,
ropéenne. Toutefois, huit États membres attei- soit une augmentation de 1,4 point par rapport
gnent ou dépassent la barre des 70 % : à 2007. Les taux d’inflation les plus élevés,
l’Allemagne, l’Autriche, Chypre, le Danemark, parmi les États membres, ont été relevés en
la Finlande, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et Lettonie, Bulgarie, Lituanie et Estonie.

Définitions
er
Union européenne (UE) : créée le 1 janvier 1993 par l’application du Traité de Maastricht, l’Union européenne
prend le relais, dans la construction européenne, de la CEE (Communauté économique européenne). L’UE est une
union intergouvernementale mais n’est pas un État destiné à se substituer aux États membres existants. Elle est une en-
tité juridique indépendante des États qui la composent et dispose de compétences propres (politique agricole
commune, pêche, politique commerciale, etc.), ainsi que des compétences qu’elle partage avec ses États membres.
Elle est reconnue comme étant une organisation internationale. Sur le plan économique, elle dispose d’une union
douanière, ainsi que pour seize de ses États membres, d’une monnaie unique, l’euro. L’Union est donc une structure
supranationale hybride empreinte à la fois de fédéralisme et d’inter-gouvernementalisme. Aujourd’hui, les pays de
l’Union européenne sont au nombre de 27.
Association européenne de libre-échange (AELE), Espace économique européen (EEE), Standard de pouvoir d’achat
(SPA), Traité de Maastricht , zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Un portrait statistique du mode de vie des jeunes – La jeunesse en Europe », communiqué de presse no 177,
Eurostat, décembre 2009.
• « Le taux de chômage stable à 9,8 % dans la zone euro – En hausse à 9,3 % dans l’UE27 », communiqué de
presse no 170, Eurostat, décembre 2009.
• « L’Europe en chiffres», Eurostat, juin 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


12 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:45
Composite Trame par dØfaut

Union européenne 1.2


Pays membres de l'Union européenne en 2008
Année d'entrée Population Part de la Part de la Taux d'emploi Taux de PIB Variation annuelle
dans l'Union au 1er janvier population ayant population ayant des chômage par des prix à la
européenne 2009 (p) moins de 15 ans plus de 65 ans 15 à 64 ans habitant consommation2
en millions en % en % en % en % en SPA1 en %
Allemagne (DE)3 1958 82,0 13,7 19,9 70,7 7,3 29 100 2,8
Autriche (AT) 1995 8,4 15,4 17,1 72,1 3,8 (e) 30 900 3,2
Belgique (BE) 1958 10,8 16,9 17,1 62,4 7,0 28 600 4,5
Bulgarie (BG) 2007 7,6 13,4 17,3 64,0 5,6 10 100 12,0
Chypre (CY) 2004 0,8 17,4 12,5 70,9 3,6 24 100 4,4
Danemark (DK) 1973 5,5 18,4 15,6 78,1 3,3 29 800 3,6
Espagne (ES) 1986 45,8 14,6 16,6 64,3 11,3 25 900 4,1
Estonie (EE) 2004 1,3 14,8 17,2 69,8 5,5 17 100 10,6
Finlande (FI) 1995 5,3 16,9 16,5 71,1 6,4 28 900 3,9
France (FR) 1958 64,4 18,5 16,3 64,9 7,8 26 900 3,2
Grèce (GR) 1981 11,3 14,3 18,6 61,9 7,7 (p) 23 500 4,2
Hongrie (HU) 2004 10,0 15,0 16,2 56,7 7,8 15 700 6,0
Irlande (IE) 1973 4,5 20,6 10,9 67,6 6,0 34 300 3,1
Italie (IT) 1958 60,0 14,0 20,0 58,7 6,8 25 200 3,5
Lettonie (LV) 2004 2,3 13,8 17,2 68,6 7,5 14 000 15,3
Lituanie (LT) 2004 3,3 15,4 15,8 64,3 5,8 15 300 11,1
Luxembourg (LU) 1958 0,5 18,2 14,0 63,4 4,9 68 100 4,1
Malte (MT) 2004 0,4 16,2 13,5 55,3 5,9 18 900 4,7
Pays-Bas (NL) 1958 16,5 17,9 14,7 77,2 2,8 33 900 2,2
Pologne (PL) 2004 38,1 15,5 13,5 59,2 7,1 14 400 4,2
Portugal (PT) 1986 10,6 15,3 15,7 68,2 7,7 18 900 2,7
République tchèque (CZ) 2004 10,5 14,2 14,6 66,6 4,4 20 100 6,3
Roumanie (RO) 2007 21,5 15,2 14,9 59,0 5,8 (e) 11 500 7,9
Royaume-Uni (UK) 1973 61,6 17,6 16,1 71,5 5,6 29 400 3,6
Slovaquie (SK) 2004 5,4 15,8 12,0 62,3 9,5 (e) 18 000 3,9
Slovénie (SI) 2004 2,0 13,9 16,3 68,6 4,4 22 700 5,5
Suède (SE) 1995 9,3 16,8 17,5 74,3 6,2 30 300 3,3
Union européenne à 27 /// 499,7 15,7 17,0 65,9 7,0 25 100 3,7
1. SPA : Standard de Pouvoir d'Achat. 2. Taux de variation annuel moyen de l'IPCH global. 3. Entrée en 1990 pour l'ex-RDA.
Source : Eurostat.

Espaces de coopération en Europe

Islande

Finlande

Norvège Estonie
Suède
Lettonie
Lituanie
Danemark

Irlande Pays-Bas
Pologne République tchèque
Royaume-Uni Allemagne
Slovaquie
Luxembourg
Belgique
Union européenne à 27 Autriche
Hongrie Slovénie
France Roumanie
Suisse
Autres pays de l'Espace économique Croatie
Italie
européen (EEE) Bulgarie

Turquie
Autres pays de l'Association européenne Grèce
Grèce
de libre-échange (AELE) Portugal Espagne Liechtenstein

Macédoine

Pays candidats
Malte Chypre
Pays membres de la zone euro

Source : Eurostat.

Territoire 13

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:47
Composite Trame par dØfaut

1.3 Régions - Départements

Au 1 janvier 2009, 64,3 millions de personnes


er
fort, tandis que le grand bassin parisien
résident en France : 62,5 millions en France marque le pas.
métropolitaine et 1,9 million dans les départe-
ments d’outre-mer. 770 000 habitants résident En 2006, on recense un dixième de la po-
dans les collectivités d’outre-mer (Polynésie pulation métropolitaine ayant changé de dé-
française, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint- partement durant les cinq années précédentes.
Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint- Tout comme dans les années 1990, les dépar-
Martin et Saint-Barthélemy). Ainsi au total, la tements métropolitains de l’Ouest et du Sud
population des territoires français atteint sont les plus attractifs, au contraire de ceux du
65,1 millions de personnes. Nord et de l’Est. En dessous d’une ligne
joignant le Finistère à la Haute-Savoie, tous
Alors que durant les années 1980 et 1990 les départements, à l’exception de la Charente
le dynamisme démographique de la France et des Bouches-du-Rhône, accueillent plus de
métropolitaine était porté surtout par les péri- migrants venant du reste de la métropole
phéries urbaines, désormais ce sont tous les qu’ils n’en voient partir. Sur une bande inter-
types de territoires qui en bénéficient. En médiaire, de la Sarthe à l’Allier, les soldes mi-
2006, la population reste concentrée autour gratoires sont le plus souvent faiblement
du pôle parisien et des grandes aggloméra- positifs. Au nord de cette bande, c’est-à-dire
tions. Mais certains territoires éloignés des dans tous les départements du Nord et du
villes se densifient significativement. La popu- Nord-Est, les départs sont plus importants que
lation des espaces ruraux augmente au même les arrivées. Dans les départements franci-
rythme que celle de l’ensemble du territoire liens, les soldes migratoires sont très
français (+ 0,7 % par an). En parallèle, de fortement négatifs, en particulier en
nouvelles zones de densification urbaine Seine-Saint-Denis et à Paris. Les départements
apparaissent le long des infrastructures et des plutôt ruraux, situés dans l’Ouest sur le littoral
frontières avec le Luxembourg et l’Espagne. (Vendée, Morbihan, Côtes-d’Armor...), le
À l’intérieur des pôles urbains, les villes- Sud-Ouest (Tarn-et-Garonne, Tarn, Landes,
centres connaissent un regain démographique, Aude, Ariège...), ainsi que dans le Massif
particulièrement dans les plus grandes agglo- central (Corrèze, Creuse...) ont renforcé leur
mérations. Dans le Nord, l’Est et les grandes attractivité, déjà manifeste dans les années
villes, où la population est plus jeune 1990. D’autres, déficitaires entre 1990 et
qu’ailleurs, le dynamisme démographique 1999, assez dispersés sur le territoire et
vient essentiellement d’un nombre de nais- également plutôt ruraux sont devenus excé-
sances très supérieur à celui des décès. dentaires depuis 2001 (Cantal, Deux-Sèvres,
L’attrait du Sud et de l’Ouest est toujours très Saône-et-Loire...).

Définitions
Solde apparent des entrées et des sorties : calculé comme la différence entre la variation de population et le solde
naturel, il représente à la fois la différence entre les entrées et les sorties d’une zone (solde migratoire) et des écarts de
population qui peuvent provenir de différences de méthode entre deux recensements de la population.
Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes
qui en sont sorties au cours d’une période.
Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Recensement de la population : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Jeunes et territoires – L’attractivité des villes étudiantes et des pôles d’activité », Insee Première no 1275, janvier 2010.
• « Recensement de la population de 2006 – Les migrations entre départements : le Sud et l’Ouest toujours très
attractifs », Insee Première no 1248, juillet 2009.
• « Recensement général de la population du Territoire des îles de Wallis et Futuna (21 juillet 2008) », Insee Résultats
Société no 96 , juillet 2009.
• « La croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes », Insee Première no 1218, janvier 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


14 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:48
Composite Trame par dØfaut

Régions - Départements 1.3


Évolution de la population par région de 1999 à 2009
Région Estimation Densité de Taux de variation annuel Région Estimation Densité de Taux de variation annuel
de population population moyen 1999-2009 de population population moyen 1999-2009
au 1er janvier en hab./km2 en % au 1er janvier en hab./km2 en %
2009 (p) 2009 (p)
en milliers Total Dû au Dû au solde en milliers Total Dû au Dû au solde
solde apparent solde apparent
naturel des entrées naturel des entrées
et des et des
sorties1 sorties1
Alsace 1 847 223,1 0,6 0,5 0,1 Lorraine 2 342 99,5 0,1 0,3 – 0,2
Aquitaine 3 200 77,5 1,0 0,1 0,9 Midi-Pyrénées 2 865 63,2 1,2 0,1 1,1
Auvergne 1 343 51,6 0,3 0,0 0,3 Nord-Pas-de-Calais 4 022 324,0 0,1 0,5 – 0,4
Basse-Normandie 1 467 83,4 0,3 0,2 0,1 Pays de la Loire 3 538 110,3 0,9 0,5 0,4
Bourgogne 1 637 51,8 0,2 0,0 0,2 Picardie 1 906 98,3 0,3 0,4 – 0,1
Bretagne 3 163 116,3 0,9 0,2 0,7 Poitou-Charentes 1 759 68,2 0,7 0,0 0,7
Centre 2 544 65,0 0,4 0,2 0,2 Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 940 157,3 0,9 0,2 0,7
Champagne-Ardenne 1 336 52,2 – 0,1 0,3 – 0,4 Rhône-Alpes 6 160 141,0 0,9 0,5 0,4
Corse 307 35,4 1,7 0,0 1,7 France métropolitaine 62 469 114,8 0,7 0,4 0,3
Franche-Comté 1 168 72,1 0,4 0,4 0,0 Guadeloupe 404 248,6 0,5 0,9 – 0,4
Haute-Normandie 1 822 147,9 0,2 0,4 – 0,2 Guyane 229 2,7 3,9 2,8 1,1
Île-de-France 11 746 977,9 0,7 0,9 – 0,2 Martinique 402 356,4 0,5 0,7 – 0,2
Languedoc-Roussillon 2 616 95,6 1,3 0,2 1,1 La Réunion 817 326,3 1,5 1,4 0,1
Limousin 741 43,7 0,4 – 0,3 0,7 France 64 321 101,7 0,7 0,4 0,3
1. Le solde apparent des entrées et des sorties est calculé comme la différence entre la variation de population et le solde naturel.
Note : résultats provisoires arrêtés fin 2009.
Source : Insee, estimations de population.

Évolution de la population par département de 1999 à 2008


Département Estimation Variation Département Estimation Variation Département Estimation Variation
de population relative de population relative de population relative
au 1er janvier annuelle au 1er janvier annuelle au 1er janvier annuelle
1
2008 1999-2008 1
2008 1999-2008 1
2008 1999-2008
en milliers en % en milliers en % en milliers en %
01 Ain 580,5 1,4 34 Hérault 1 023,0 1,5 68 Haut-Rhin 746,5 0,6
02 Aisne 537,5 0,0 35 Ille-et-Vilaine 965,5 1,2 69 Rhône 1 689,0 0,8
03 Allier 342,5 – 0,1 36 Indre 232,5 0,1 70 Haute-Saône 238,0 0,4
04 Alpes-de-Hte-Pce 157,5 1,4 37 Indre-et-Loire 585,5 0,6 71 Saône-et-Loire 552,5 0,1
05 Hautes-Alpes 133,5 1,1 38 Isère 1 188,5 0,9 72 Sarthe 559,5 0,6
06 Alpes-Maritimes 1 089,5 0,8 39 Jura 259,5 0,4 73 Savoie 409,0 1,0
07 Ardèche 312,0 1,0 40 Landes 371,5 1,4 74 Haute-Savoie 715,0 1,4
08 Ardennes 284,0 – 0,2 41 Loir-et-Cher 327,5 0,4 75 Paris 2 199,5 0,4
09 Ariège 150,0 1,0 42 Loire 741,5 0,2 76 Seine-Maritime 1 244,0 0,0
10 Aube 302,0 0,4 43 Haute-Loire 221,5 0,6 77 Seine-et-Marne 1 301,5 1,0
11 Aude 349,5 1,4 44 Loire-Atlantique 1 259,0 1,2 78 Yvelines 1 409,0 0,4
12 Aveyron 275,5 0,5 45 Loiret 651,0 0,6 79 Deux-Sèvres 365,0 0,6
13 Bouches-du-Rhône 1 973,0 0,8 46 Lot 172,0 0,8 80 Somme 566,5 0,2
14 Calvados 676,0 0,5 47 Lot-et-Garonne 326,0 0,7 81 Tarn 372,0 0,9
15 Cantal 148,5 – 0,2 48 Lozère 77,0 0,5 82 Tarn-et-Garonne 234,5 1,4
16 Charente 350,5 0,3 49 Maine-et-Loire 775,0 0,6 83 Var 1 005,0 1,3
17 Charente-Maritime 609,5 1,0 50 Manche 496,0 0,3 84 Vaucluse 542,0 0,9
18 Cher 314,5 0,0 51 Marne 566,0 0,0 85 Vendée 615,0 1,5
19 Corrèze 242,5 0,5 52 Haute-Marne 186,5 – 0,5 86 Vienne 424,5 0,7
2A Corse-du-Sud 141,5 2,0 53 Mayenne 302,0 0,6 87 Haute-Vienne 373,0 0,6
2B Haute-Corse 161,5 1,5 54 Meurthe-et-Moselle 727,5 0,2 88 Vosges 380,0 0,0
21 Côte-d'Or 520,5 0,3 55 Meuse 194,0 0,1 89 Yonne 342,0 0,3
22 Côtes-d'Armor 579,0 0,7 56 Morbihan 708,0 1,1 90 Territoire de Belfort 143,0 0,4
23 Creuse 123,5 – 0,1 57 Moselle 1 039,5 0,2 91 Essonne 1 209,5 0,7
24 Dordogne 408,5 0,6 58 Nièvre 221,0 – 0,2 92 Hauts-de-Seine 1 557,5 1,0
25 Doubs 522,5 0,5 59 Nord 2 563,0 0,0 93 Seine-Saint-Denis 1 517,0 1,0
26 Drôme 477,5 1,0 60 Oise 799,5 0,5 94 Val-de-Marne 1 311,5 0,7
27 Eure 575,5 0,7 61 Orne 292,0 0,0 95 Val-d'Oise 1 167,0 0,6
28 Eure-et-Loir 424,0 0,4 62 Pas-de-Calais 1 459,0 0,1 France métropolitaine 62 131,0 0,7
29 Finistère 888,5 0,5 63 Puy-de-Dôme 629,0 0,4 971 Guadeloupe 402,5 0,5
30 Gard 696,5 1,3 64 Pyrénées-Atlantiques 647,0 0,8 972 Martinique 399,5 0,5
31 Haute-Garonne 1 220,0 1,7 65 Hautes-Pyrénées 229,0 0,3 973 Guyane 221,5 4,0
32 Gers 184,5 0,8 66 Pyrénées-Orientales 441,5 1,3 974 La Réunion 805,5 1,5
33 Gironde 1 422,5 1,1 67 Bas-Rhin 1 091,0 0,7 France 63 960,0 0,7
1. Résultats provisoires arrêtés fin 2009.
Source : Insee, estimations de population.

Territoire 15

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samedi 30 janvier 2010 04:12:48
Composite Trame par dØfaut

1.4 Villes de France

Au cours des quatre dernières décennies, les L’extension spatiale de villes attractives a
couronnes périurbaines des villes françaises se nettement ralenti : c’est le cas par exemple de
sont à la fois étendues et densifiées. Toulon, Bordeaux, Poitiers, Marseille, le
L’Île-de-France a joué un rôle de précurseur, Havre. À l’inverse, des villes, bien que relati-
ces deux phénomènes y apparaissant dès la fin vement peu attractives, se sont fortement
des années 1960. Dans la plupart des régions, étendues dans l’espace : Caen, Calais, Mont-
l’extension spatiale des villes a été particulière- béliard, Besançon. Pour quelques villes,
ment importante au début des années 1970. presque toutes méridionales, attractivité
Elle a précédé la période de plus forte densifi- continue de rimer avec étalement (Avignon,
cation des couronnes périurbaines, à la fin des Nice, Nîmes, Bayonne, Perpignan mais aussi
années 1970 et au début des années 1980. Saint-Nazaire).
Depuis dix ans, la périurbanisation reprend,
à des rythmes variables d’une région à l’autre. Depuis plusieurs décennies, le nombre de
La périurbanisation, sous l’effet de la cons- personnes par ménage a tendance globale-
truction de nouveaux logements, notamment ment à se réduire, du fait en particulier du
de logements individuels, participe au mou- vieillissement de la population. Au cours des
vement d’artificialisation des zones agricoles années 1960, la taille des ménages augmente
et naturelles. dans les pôles urbains, et plus particulière-
ment dans les banlieues, alors en pleine crois-
Au cours des trois décennies 70, 80 et 90, sance démographique. Elle est en forte
ce sont les villes les plus attractives, diminution, au contraire, dans l’espace à
autrement dit où les arrivées étaient plus nom- dominante rurale. Entre 1968 et 1982, les
breuses que les départs, qui se sont étendues villes-centres sont les plus impactées. Les
le plus. Entre 1990 et 1999, des villes comme couronnes périurbaines sont assez préser-
Poitiers, Montpellier, Rennes ou Pau se vées, car ces espaces, en très forte croissance,
situent simultanément en tête de file en termes attirent plutôt des familles. Depuis le début
d’attractivité et en termes de densification de des années 1990, cet « avantage » relatif des
leur périphérie. À l’opposé, des villes telles couronnes périurbaines a disparu. Avec retard
que Saint-Étienne ou Thionville connaissent à sur les villes-centres, les espaces périurbains
la fois une forte déprise démographique et subissent à leur tour les effets du vieillisse-
une faible tendance à l’étalement. L’éloigne- ment : la taille moyenne des ménages est
ment de la limite urbain-rural est moins systé- désormais en baisse, tout autant que dans les
matiquement lié à l’attractivité des villes. pôles urbains ou l’espace rural.

Définitions
Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’une part d’un pôle urbain,
d’autre part de communes rurales ou d’unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % des habitants tra-
vaillent à l’intérieur de l’aire urbaine, ailleurs que dans leur commune ou leur unité urbaine de résidence.
Commune urbaine : commune appartenant à une unité urbaine. Les autres communes sont dites rurales.
Couronne périurbaine : ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain.
Espace à dominante rurale : ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à l’espace
à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées).
Pôle urbain : unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n’est pas située dans la couronne périurbaine d’un
autre pôle urbain.
Commune multipolarisée, unité urbaine, ville-centre : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Dans les grandes agglomérations, la mobilité quotidienne des habitants diminue, et elle augmente ailleurs»,
Insee Première no 1252, juillet 2009.
• « La croissance périurbaine depuis 45 ans », Insee Première no 1240, juin 2009.
• « La population légale des communes – 63 235 568 habitants au 1er janvier 2006 », Insee Première no 1217,
janvier 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
16 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:49
Composite Trame par dØfaut

Villes de France 1.4


Communes de France les plus peuplées
Rang Commune Population Rang Commune Population Rang Commune Population
municipale municipale municipale
2007 2007 2007
1 Paris 2 193 030 21 Aix-en-Provence 143 404 41 Saint-Denis 100 800
2 Marseille 852 395 22 Brest 142 722 42 Roubaix 97 423
3 Lyon 472 330 23 Saint-Denis (La Réunion) 140 733 43 Tourcoing 92 118
4 Toulouse 439 453 24 Clermont-Ferrand 139 501 44 Avignon 91 283
5 Nice 348 721 25 Limoges 138 882 45 Fort-de-France 89 794
6 Nantes 283 025 26 Villeurbanne 138 151 46 Créteil 89 410
7 Strasbourg 272 123 27 Tours 136 578 47 Poitiers 89 253
8 Montpellier 253 712 28 Amiens 134 737 48 Nanterre 88 875
9 Bordeaux 235 178 29 Metz 123 580 49 Versailles 86 979
10 Lille 225 789 30 Besançon 117 836 50 Pau 84 978
11 Rennes 207 922 31 Perpignan 116 041 51 Courbevoie 84 974
12 Reims 183 500 32 Orléans 113 234 52 Vitry-sur-Seine 83 650
13 Le Havre 179 751 33 Mulhouse 111 394 53 Colombes 82 552
14 Saint-Étienne 175 318 34 Boulogne-Billancourt 111 045 54 Aulnay-sous-Bois 82 513
15 Toulon 166 537 35 Caen 109 630 55 Asnières-sur-Seine 82 056
16 Grenoble 156 793 36 Rouen 108 569 56 Rueil-Malmaison 78 145
17 Dijon 151 543 37 Nancy 105 349 57 La Rochelle 76 848
18 Angers 151 108 38 Argenteuil 102 572 58 Antibes 75 770
19 Le Mans 144 164 39 Montreuil 102 097 59 Saint-Maur-des-Fossés 75 748
20 Nîmes 143 468 40 Saint-Paul (La Réunion) 101 023 60 Calais 75 293
Source : Insee, recensements de la population.

Caractéristiques de la population des principales villes de France


Part de la population ayant Nombre moyen de personnes Part en % des ménages propriétaires
en % par ménage de leur résidence principale
1999 Au 1er juillet 1999 Au 1er juillet 1999 Au 1er juillet
2006 2006 2006
0 à 19 ans 60 ans ou plus 0 à 19 ans 60 ans ou plus
Aix-en-Provence 21,0 19,6 21,6 21,3 2,1 2,0 36,0 38,2
Amiens 25,9 16,2 26,4 16,5 2,3 2,1 35,3 34,5
Angers 23,5 18,6 25,1 18,6 2,0 1,9 29,4 30,7
Besançon 23,0 17,4 23,9 18,4 2,1 1,9 31,3 34,0
Bordeaux 18,7 19,8 20,8 18,1 1,8 1,8 30,3 31,1
Boulogne-Billancourt 20,0 20,3 21,3 20,5 2,0 2,0 37,9 42,7
Brest 23,0 19,1 23,9 19,3 2,1 1,9 43,2 46,5
Caen 21,4 18,7 22,7 19,6 2,0 1,8 29,3 31,1
Clermont-Ferrand 20,3 18,6 21,6 19,2 2,0 1,8 31,1 31,5
Dijon 20,6 19,0 21,8 19,5 2,0 1,9 40,9 42,8
Grenoble 19,8 19,7 21,4 19,0 2,0 1,9 36,4 36,9
Le Havre 26,8 20,2 26,2 21,0 2,3 2,2 38,5 40,2
Le Mans 22,5 22,6 22,9 23,1 2,1 2,0 44,5 45,7
Lille 23,7 13,5 24,7 12,9 2,1 1,9 27,9 27,7
Limoges 19,1 22,5 20,7 22,6 2,0 1,9 37,0 38,5
Lyon 21,2 19,4 22,1 18,6 2,0 1,9 31,5 34,1
Marseille 23,2 23,3 24,7 22,4 2,2 2,2 43,9 44,3
Metz 24,1 16,1 23,9 16,5 2,2 2,1 29,0 31,4
Montpellier 20,9 18,4 23,7 17,2 1,9 1,9 30,9 32,3
Mulhouse 25,9 18,4 26,4 18,3 2,3 2,2 32,8 35,3
Nantes 22,4 18,2 23,7 17,3 2,0 1,9 36,5 37,8
Nice 19,9 28,8 22,0 27,3 2,0 2,0 45,7 48,4
Nîmes 23,8 23,4 25,1 23,0 2,1 2,1 39,8 40,7
Orléans 24,5 16,6 25,0 17,1 2,1 2,0 34,1 36,1
Paris 18,3 19,6 19,5 18,7 1,9 1,9 29,6 32,8
Perpignan 21,1 28,7 23,2 26,0 2,0 2,0 43,5 43,6
Reims 24,2 16,5 24,8 17,3 2,2 2,0 25,1 26,0
Rennes 20,9 16,5 22,7 16,7 2,0 1,9 33,7 35,5
Rouen 20,8 18,2 22,1 17,6 1,9 1,8 26,6 27,9
Saint-Denis (La Réunion) 33,4 10,2 32,9 11,9 2,9 2,6 29,6 31,5
Saint-Étienne 22,4 24,4 22,8 24,9 2,2 2,0 39,0 42,7
Strasbourg 23,9 16,5 25,1 16,3 2,2 2,1 23,5 26,3
Toulon 21,8 27,7 22,2 27,0 2,1 2,1 43,9 44,5
Toulouse 19,2 18,1 21,5 16,5 1,9 1,9 31,4 32,2
Tours 20,2 21,3 22,7 21,2 1,9 1,8 31,4 33,5
Villeurbanne 23,1 19,4 24,6 18,1 2,2 2,1 37,6 39,9
Source : Insee, recensements de la population.

Territoire 17

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samedi 30 janvier 2010 04:12:49
Composite Trame par dØfaut

2.1 Environnement

En 2008, les surfaces artificialisées occupent En 2007, les activités de protection de


8,7 % du territoire et progressent de manière l’environnement génèrent une dépense
continue, traduisant la poussée de l’urbanisa- estimée à 41,2 milliards d’euros, soit 2,2 %
tion. Zones industrielles ou commerciales, du produit intérieur brut (PIB). La dépense en
tissu urbain discontinu et infrastructure de capital progresse moins vite que les dépenses
transport s’accroissent depuis 1990, consom- courantes. Les entreprises financent la
mant beaucoup d’espace et fragmentant les dépense à hauteur de 15,4 milliards d’euros,
milieux. La construction des maisons individuel- ce qui représente une progression de 3,8 %
les est le principal moteur de l’artificialisation par rapport à 2006. Les administrations
des milieux agricoles et forestiers, bien plus publiques financent 14,1 milliards d’euros,
que l’extension des routes, des terrains de sport soit 34 % de la dépense. La dépense des
et de l’habitat collectif. Malgré ce phénomène ménages s’élève à 11,8 milliards d’euros.
continu défavorable à la biodiversité, le terri- Elle progresse au même rythme que leur
toire français garde son caractère rural, plus de consommation finale. La dépense de gestion
la moitié restant tournée vers l’agriculture et le des ressources complète la dépense de pro-
quart vers la production forestière. tection de l’environnement (DPE). Elle repré-
sente 13,6 milliards d’euros en 2007. Elle ne
Riche de quatre régions biogéographiques, progresse que de 1,8 %. L’assainissement
avec 61 % des habitats et 300 espèces d’intérêt des eaux usées et la gestion des déchets re-
communautaire, la France a une grande res- présentent les deux tiers de la dépense totale.
ponsabilité dans la construction du réseau Le domaine de la gestion des eaux usées
européen Natura 2000. La localisation des concentre presque la moitié des investisse-
sites se concentre avant tout sur les territoires ments en 2007.
pour lesquels la biodiversité est particulière-
ment riche et remarquable, tels que les zones
de montagne, le littoral et la zone méditerra- En 2007, chaque européen a engendré
néenne. Une commune sur quatre, 58 % des 522 kilos de déchets municipaux. Le volume
communes littorales et 35 % des communes de ces déchets, des déchets générés essentiel-
de montagne et haute montagne sont dites lement par les ménages, varie de 294 kg
« Natura 2000 », c’est-à-dire ont plus de 5 % par habitant en République tchèque à 801 kg
de leur territoire concerné. La part des au Danemark ! Les champions du recyclage
espaces boisés et des prairies permanentes y sont l’Allemagne, la Belgique, la Suède,
est en moyenne plus élevée que sur le reste du l’Estonie et l’Irlande, et ceux du compostage
territoire, les productions ovines y sont sont l’Autriche, l’Italie, le Luxembourg et
davantage développées. les Pays-Bas.

Définitions
Dépense de protection de l’environnement : effort financier que consacrent les différents agents à la prévention, la
réduction ou la suppression des dégradations de l’environnement.
Parc national : territoire classé par décret en Conseil d’État pour l’intérêt de la conservation de son milieu naturel et
pour le préserver. Il comporte généralement une zone centrale strictement protégée et une zone périphérique davan-
tage consacrée au développement culturel, social et économique du territoire.
Réserve naturelle : territoire classé lorsque la conservation du milieu naturel (faune, flore, eaux, sol...) présente une
importance particulière et qu’il convient de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible de le dégrader.
Convention de Ramsar (zones humides), réseau Natura 2000 (zones désignées par les États membres pour répondre
aux directives européennes oiseaux et habitats) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Forêts et prairies abondent dans le réseau Natura 2000», le point sur no 21, SOeS, juillet 2009.
• « Une demi-tonne de déchets municipaux générés par personne dans l’UE27 en 2007 », communiqué de
presse no 31, Eurostat, mars 2009.
• « 10 indicateurs clés de l’environnement », Repères, SOeS, mars 2009.
• « L’économie de l’environnement en 2007 », rapport de la commission des comptes et de l’économie de
l’environnement, édition 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
18 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:50
Composite Trame par dØfaut

Environnement 2.1
Occupation physique du territoire Dépenses liées à l'environnement
en milliers d'hectares en millions d'euros

1990 2000 2008 2000 2005 2007(p)


Sols bâtis 858 825 814 Air 1 627 2 108 2 554
Sols revêtus ou stabilisés 1 440 1 684 2 282 Eaux usées 9 868 11 807 12 903
Autres sols artificialisés 1 077 1 577 1 663 Déchets 9 147 11 411 12 833
Sols cultivés 22 866 19 268 18 760 Nettoyage des rues 977 1 386 1 487
Sols boisés 15 554 16 833 17 006 Sols, eaux souterraines et de surface 929 1 503 1 847
Landes, friches, maquis, garrigues 2 603 2 320 2 901 Bruit 1 168 1 675 1 707
Surfaces toujours en herbe 8 552 10 462 9 584 Biodiversité et paysages 1 264 1 521 1 543
Sols nus naturels 895 849 967 Déchets radioactifs 570 693 704
Zones sous les eaux 934 976 821 Recherche et développement 2 194 2 833 2 644
Zones interdites 140 125 122 Administration générale 1 617 2 521 3 025
Total 54 919 54 919 54 919 Protection de l'environnement 29 363 37 458 41 246
dont surfaces artificialisées (en %) 6,1 7,4 8,7 Poids dans le PIB (en %) 2,04 2,17 2,18
Adduction en eau potable 6 750 8 263 8 783
Note : les évolutions sont à étudier avec précaution car les enquêtes successives
Récupération 3 406 4 620 4 828
présentent des ruptures de série.
Champ : France métropolitaine. Espaces verts urbains 2 124 3 220 3 548
Source : SSP, enquêtes Teruti et Teruti-Lucas. Dépenses liées à l'environnement 41 642 53 561 58 405
Poids dans le PIB (en %) 2,89 3,10 3,09
Source : SOeS.
Espaces protégés et gérés en 2007
Types d'espace Nombre Surface dont
totale surface
en km² en mer
Arrêtés préf. de protection de biotope 672 1 627 16
Zones humides (Convention de Ramsar) 24 9 652 1 415 Ressources naturelles dans l'Union européenne
Réserves de biosphère1 9 5 379 360 Prélévement Consommation Déchets
Sites Natura 20002 1 705 75 042 6 964 annuel d'engrais municipaux
dont : ZPS (directive "Oiseaux")2 371 45 989 3 291 d'eau douce en milliers de tonnes générés
SIC (directive "Habitats" )2 1 334 52 067 6 032 en m par habitant1
3 d'ingrédient actif en kg par habitant
Parcs nationaux 9 48 558 14 2000 2007 2000 2008 2000 2007
dont cœurs de parc 9 24 942 13 Allemagne 462 431 2 743 2 522 (e) 643 (e) 564
Réserves naturelles nationales 153 4 746 450 Autriche 460 … 216 203 581 597
Réserves naturelles de Corse 6 838 805 Belgique 2
736 612 291 285 (e) 474 (e) 492
Réserves naturelles régionales3 153 180 0 Bulgarie 749 805 152 148 516 468
Rés. nationales de chasse et de faune sauv. 8 287 /// Chypre 271 268 14 14 680 754
Rés. biologiques domaniales ou forestières 197 1 559 /// Danemark 136 126 349 306 665 (e) 801
Parcs naturels régionaux (PNR) 45 71 652 20 Espagne 926 772 2 149 1 939 662 (e) 588
Parc naturel marin 1 3 428 3 428 Estonie 1 072 320 35 56 440 (e) 536
1. Zone centrale et zone tampon. Finlande 451 … 299 265 503 507
2. Situation en France métropolitaine en juin 2007. ZPS : zones de protection France 556 517 4 145 3 823 516 (e) 541
spéciale ; SIC : propositions de sites d'intérêt communautaire. Grèce 910 854 456 324 408 448
3. Situation en décembre 2007. Hongrie 1 847 1 784 417 448 445 456
Champ : y compris Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Irlande … 169 599 503 603 788
Source : SOeS.
Italie … … 1 732 1 380 509 550
Lettonie 119 93 50 118 (e) 270 377
Lituanie 1 019 670 153 252 363 400
2
Espèces menacées ou protégées en 2005 Luxembourg 142 … … … 658 (e) 694
Malte 49 34 1 … 535 652
Espèces menacées Espèces en Espèces Pays-Bas 558 599 418 343 616 630
régression protégées1
en danger vulnérables Pologne 317 … 1 584 2 011 316 (e) 322
Mammifères 9 14 20 68 Portugal … 103 219 152 472 (e) 472
Oiseaux 20 52 60 364 Rép. tchèque 187 191 331 378 334 294
Reptiles 2 4 16 39 Roumanie 355 275 304 332 363 (e) 379
Amphibiens 3 8 13 33 Royaume-Uni … … 1 764 1 611 578 572
Poissons et cyclostomes 7 25 28 20 Slovaquie 217 128 118 130 254 309
Total Vertébrés 41 103 137 524 Slovénie 161 465 76 90 (e) 513 441
Insectes 77 18 … 106 Suède 303 289 282 265 428 518
Crustacés 1 2 … 3 UE à 27 … … … 17 898 524 522
Mollusques 3 9 … 60 1. Données en 1999 pour l'Autriche, la Finlande, le Luxembourg, la Pologne et la
Echinodermes 1 0 … 1 Slovénie et en 2001 pour l'Allemagne et les Pays-Bas au lieu de 2000. Données
Total Invertébrés 82 29 … 170 en 2004 pour l'Allemagne, le Danemark, l'Estonie, en 2005 pour la Belgique et le
Plantes 97 290 261 429 Portugal et en 2006 pour l'Espagne, la France, la Hongrie et les pays-Bas au lieu
de 2007.
1. Au niveau national. 2. Les données sur la consommation d'engrais en Belgique et au Luxembourg ne
Champ : France métropolitaine. sont pas disponibles séparément.
Source : Muséum national d’histoire naturelle. Source : Eurostat.

Développement durable 19

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Composite Trame par dØfaut

2.2 Utilisation des ressources

La France a extrait 700 millions de tonnes de recyclage pour 45 % des tonnages, les
matières en 2006, soit 11,1 tonnes par déchets dangereux pour 37 %. Près des deux
habitant. Les minéraux à usage principal dans tiers des déchets acheminés vers les filières
la construction et les matières issues de l’agri- d’élimination sont recyclés, le reste est mis en
culture et de la pêche constituent l’essentiel décharge ou incinéré.
des matières extraites de notre territoire. Les
importations de la France ont progressé de près En France métropolitaine, la moyenne
d’un tiers en 16 ans. Les combustibles fossiles annuelle des précipitations depuis 50 ans est
et produits dérivés, les minerais métalliques et estimée à 486 milliards de m3, soit une
produits à base de métal en représentent hauteur de 889 mm. Seul un tiers de ce
les deux tiers. Dans le même temps, les ex- volume concerne les pluies efficaces qui
portations ont augmenté de 20 %. Il s’agit alimentent les ressources en eau continen-
principalement de produits issus de la tale. Mais ces quantités varient d’une année
biomasse et produits dérivés et de minerais à l’autre. A la période 1999-2002 plutôt
métalliques. La consommation intérieure de pluvieuse, ont succédé des années à la pluvio-
matières n’a globalement pas fléchi depuis métrie inférieure à la moyenne depuis 50 ans,
1970, malgré les évolutions technologiques. comme 2003 et 2005. Les années 2006 et
Elle pèse 13,6 tonnes par habitant en 2006, et 2007, retrouvent des niveaux plus proches de
25,5 tonnes si l’on ajoute les « flux cachés », la normale.
c’est-à-dire ceux implicitement mobilisés dans
les échanges extérieurs et les matières La pollution des cours d’eau par les
inutilisées. matières organiques et phosphorées, issues
des rejets urbains et industriels, a nettement
Toutes origines confondues, 446 millions diminué depuis une dizaine d’années, tandis
de tonnes de déchets ont été produites en que celle due aux nitrates, majoritairement
France en 2006, soit 7,1 tonnes par habitant. d’origine agricole, a plutôt tendance à se sta-
Plus des trois quarts sont constitués de déchets biliser, voire à augmenter encore localement.
minéraux, principalement produits par le
secteur de la construction et des travaux En France, la pollution atmosphérique par
publics et dont les deux tiers sont récupérés les dioxydes de soufre et d’azote diminue ré-
ou réutilisés dans le même secteur. La produc- gulièrement. Depuis 2000, on ne constate pas
tion de déchets dangereux, majoritairement de tendance à l’amélioration dans les
d’origine industrielle, s’élève à près de grandes agglomérations françaises pour
10 millions de tonnes. Le secteur tertiaire l’ozone et les particules. Cependant en 2008,
et les ménages produisent sensiblement la le faible ensoleillement de l’été a permis une
même quantité de déchets. Les déchets non élévation plus faible des concentrations de
dangereux sont valorisés par incinération ou pollution à l’ozone, comme en 2007.
Définitions
Consommation intérieure de matières : ou « Domestic material consumption (DMC) » correspond à l’ensemble des
matières physiquement consommées par la population présente sur le territoire, hors flux cachés.
Flux de matières total estimé : tout matériau ou produit, extrait, importé, stocké ou exporté, pèse davantage que son
poids propre en termes de flux physiques mobilisés en totalité par l’économie (poids apparent). Pour sa fabrication et
son acheminement, des terres, des combustibles énergétiques et d’autres matériaux ont été mobilisés (extraits, dépla-
cés, rejetés ou consommés) sur le territoire ou à l’étranger. La mobilisation de ces matériaux par l’économie peut
avoir d’importants impacts sur l’environnement, tels que le défrichement des sols, l’atteinte aux habitats naturels et à
la survie d’espèces endémiques, l’atteinte aux milieux aquatiques, la perte de sols provoquée par l’érosion, la dégra-
dation des paysages…
Ammonium, biomasse, déchets, DBO5, extraction intérieure apparente, flux de matières, nitrates, orthophosphates,
ozone, qualité des cours d’eau : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La qualité des rivières s’améliore pour plusieurs polluants à l’exception des nitrates», le point sur no 18, SoeS,
juillet 2009.
• « Production et traitement des déchets en France en 2006», Études et documents no 9, SoeS, juin 2009.
• « Matières mobilisées par l’économie française», Études et documents no 6, SoeS, juin 2009.
• « Bilan de la qualité de l’air en France en 2008 », direction générale de l’Énergie et du Climat.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


20 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Utilisation des ressources 2.2


Matières mobilisées par l'économie française en millions de tonnes
2000 2006
Extraction Importations Exportations Consommation Extraction Importations Exportations Consommation
intérieure intérieure
Biomasse, bois et produits dérivés 276,3 51,7 83,4 244,7 245,6 57,9 78,4 225,1
Minerais métalliques 0,2 62,2 39,1 23,3 0,1 63,6 43,2 20,5
Combustibles fossiles 6,7 170,6 31,9 145,4 2,3 186,2 36,2 152,3
Minéraux de constr., industriels et autres 446,9 56,4 40,3 463,0 452,2 56,6 35,6 473,2
Flux de matières apparents 730,1 340,9 194,7 876,3 700,3 364,2 193,4 871,1
Flux apparents (par habitant en tonnes) 12,1 5,7 3,2 14,6 11,1 5,8 3,1 13,8
Biomasse, bois et produits dérivés 471,9 348,9 496,6 324,2 434,6 380,5 488,2 326,9
Minerais métalliques 0,4 726,1 476,6 249,9 0,1 752,9 508,3 244,7
Combustibles fossiles 9,7 326,4 69,9 266,2 2,4 349,3 77,6 274,1
Minéraux de constr., industriels et autres 513,3 187,2 114,6 585,9 517,5 220,8 219,0 519,4
Excavation 226,7 /// /// 226,7 249,2 /// /// 249,2
Flux de matières totaux estimés 1 222,0 1 588,6 1 157,8 1 652,8 1 203,9 1 703,6 1 293,1 1614,3
Flux totaux (par habitant en tonnes) 20,3 26,4 19,3 27,5 19,1 27,0 20,5 25,5
Source : SOeS.

Qualité de l'air des cinq plus grandes communes Précipitations et pollution physico-chimique des
de France en 2008 en % de jours dans l'année cours d'eau en indice base 100 en 1998
Très bonne Moyenne à Mauvaise à 2000 2005 2007
à bonne médiocre très mauvaise
Précipitations1 572,2 399,3 506,4
Paris 81,4 18,6 0,0 Nitrates 99,3 93,1 99,3
Marseille 67,1 32,3 0,5 Orthophosphates 74,4 69,0 51,9
Lyon 70,8 27,3 1,9 Ammonium 77,8 77,7 45,9
Toulouse 80,1 19,9 0,0 DBO52 89,4 68,6 62,6
Nice 52,5 47,5 0,0 1. En milliards de m3. 2. DBO5 : demande biochimique en oxygène.
Source : Ademe. Source : SOeS

Utilisation des ressources énergétiques dans l'UE à 27


Production de déchets en France en 2006 Part des énergies Intensité énergétique
en millions de tonnes renouvelables dans la de l'économie1
consommation intérieure en kg équiv. pétrole
Déchets Déchets Autres Total en % pour 1 000 euros
minéraux dangereux déchets
2000 2007 2000 2007
Agriculture et pêche /// 0,4 0,8 1,2
Industrie et récupération 2,7 3,3 20,2 26,2 Allemagne 2,8 8,3 166,0 151,5
Construction 347,5 2,9 8,5 358,9 Autriche 22,8 23,8 140,3 140,7
Tertiaire 0,1 2,0 22,1 24,2 Belgique 1,3 3,1 244,1 198,8
Assainissement /// 0,9 7,6 8,5 Bulgarie 4,2 4,7 1 360,7 1 016,3
Ménages /// n.s. 26,8 26,8 Chypre 1,8 2,4 237,1 212,2
Total 350,3 9,6 86,0 445,9 Danemark 10,9 17,3 112,5 105,7
en tonnes par habitant 5,5 0,2 1,4 7,1 Espagne 5,7 7,0 196,2 184,2
Estonie 10,3 10,0 819,1 580,7
Source : SOeS. Finlande 23,8 22,6 246,0 229,2
France 7,0 7,0 180,0 165,4
Grèce 5,0 5,0 204,6 181,8
Hongrie 2,1 5,3 480,8 400,8
Devenir des déchets ménagers et assimilés Irlande 1,6 2,9 137,0 103,1
par mode de traitement Italie 5,2 6,9 145,2 142,8
en milliers de tonnes Lettonie 31,8 29,7 440,9 306,6
35 000 Lituanie 9,2 8,9 571,2 432,5
30 000 Luxembourg 1,6 2,5 165,3 158,5
Malte … … 191,3 198,2
25 000 Pays-Bas 2,4 3,6 184,3 177,1
20 000 Pologne 4,2 5,1 489,0 400,1
15 000 Portugal 15,3 17,6 205,1 196,9
Rép. tchèque 1,5 4,7 659,1 553,2
10 000
Roumanie 10,9 11,9 920,3 655,6
5 000 Royaume-Uni 1,1 2,1 144,7 115,5
0 Slovaquie 2,8 5,5 796,2 538,6
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Slovénie 12,3 10,0 299,8 253,3
Mise en décharge 1 Incinération sans récupération d'énergie Recyclage Suède 31,4 30,9 179,8 156,5
Incinération avec récupération d'énergie Valorisation organique UE à 27 5,8 7,8 187,4 169,4
1. Comprend les autres modes de traitement en faible quantité. 1. Consommation intérieure brute d'énergie divisée par le PIB.
Sources : Ademe ; SOeS. Source : Eurostat.

Développement durable 21

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Composite Trame par dØfaut

2.3 Changement climatique et effet de serre

Le réchauffement
ème
climatique enregistré durant 1990-2007, le niveau des émissions de CO2
le XX siècle s’est accéléré au cours des par habitant est à la hausse dans la plupart des
vingt-cinq dernières années. Il est lié à l’ac- régions du monde. L’Europe et l’ex-URSS
croissement des concentrations de gaz à effet figurent parmi les exceptions en enregistrant
de serre dans l’atmosphère. La France s’est une baisse de 8 %. L’écart de développement
réchauffée d’environ 0,9oC au cours du et un accès limité à l’énergie restreignent les
XXe siècle, un peu plus vite que la moyenne du émissions du continent africain, ce qui
globe (+ 0,7oC depuis 1860). La convention explique un niveau d’émission par habitant
cadre des Nations unies sur le changement cli- bien plus faible que pour les autres régions,
matique, le protocole de Kyoto, le marché avec seulement 0,9 t CO2 émise par habitant.
européen des droits d’émission, le plan climat En Chine, bien que les émissions de CO2 dues
national visent à stabiliser ou réduire les à l’énergie aient plus que doublé entre 1990
émissions de gaz à effet de serre. et 2007, les émissions par habitant demeurent
faibles (4,6 t CO2).
En France, les émissions agrégées des gaz à
effet de serre étaient en 2007 inférieures de
5,8 % à leur niveau de 1990. Les émissions En 2008, la production primaire des
dues aux transports ont connu une forte énergies renouvelables thermiques enregistre
hausse sur l’ensemble de la période alors que une forte hausse dans pratiquement tous ses
celles des autres secteurs sont en baisse. Dans composants. Le bois-énergie reste prédomi-
l’Union européenne à 27, les émissions ont nant, viennent ensuite les agrocarburants,
diminué de 9,3 % entre 1990 et 2007, tandis puis les déchets urbains solides. En y
qu’elles ont quasiment stagné dans le monde. ajoutant la production d’électricité hydrau-
lique (hors pompages), éolienne et photovol-
En 2007, les émissions mondiales de CO2 taïque, la production primaire d’énergies
dues à l’énergie ont atteint 29 milliards de renouvelables atteint 19 Mtep, en progression
tonnes de CO2, soit une augmentation de de 12,7 %, après celle déjà sensible de 2007
38 % depuis 1990. Cette hausse provient (+ 5,2 %). Elle efface ainsi le lent déclin des
principalement de la Chine, dont les années 1990. Après trois années consécutives
émissions de 6,1 milliards de tonnes de CO2 de montée en puissance, le solaire photovol-
ont désormais dépassé celles des États-Unis. taïque relié au réseau connaît un véritable
Ces deux pays ont contribué à 41 % des décollage, notamment avec la mise en service
émissions mondiales de CO2 dues à la com- des toutes premières installations de grande
bustion d’énergie en 2007. Sur la période capacité.

Définitions
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont
principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la bio-
masse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et l’énergie tirée de la fission
de l’uranium.
Énergies renouvelables : incluent l’énergie d’origine solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, ainsi que le bois
de chauffage, les résidus de récolte, les biogaz, les biocarburants, les déchets urbains ou industriels et les pompes à
chaleur.
Pouvoir de Réchauffement Global d’un gaz (PRG) : rapport entre l’énergie renvoyée vers le sol en 100 ans par 1 kg
de ce gaz et celle que renverrait 1 kg de CO2. Le PRG dépend des concentrations et des durées de vie des gaz.
Effet de serre, protocole de Kyoto, tonnes-équivalent pétrole (tep) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Changement climatique - Coûts des impacts et pistes d’adaptation », rapport 2009, Observatoire National sur
les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC).
• « CO2 et énergie, France et Monde», Repères, CGDD/SOeS, édition 2009.
• « Les émissions de CO2 par les poids lourds français entre 1996 et 2006 ont augmenté moins vite que les
volumes transportés », Le point sur no 25, CGDD/SoeS, septembre 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


22 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Changement climatique et effet de serre 2.3


Température moyenne annuelle en France Émissions de gaz à effet de serre en France au titre
de 1900 à 2008 du protocole de Kyoto
en degrés celsius (°C) en millions de tonnes d'équivalent CO2
14,0
Température Moyenne mobile sur 15 ans
13,5 1990 2000 2007
13,0
CO2 395,8 406,4 397,1
12,5
CH4 64,9 61,0 53,5
12,0
N2O 91,9 76,9 64,2
11,5
HFC+PFC+SF6 10,0 12,5 16,3
11,0 Pouvoir de réchauffement global (PRG) 562,6 556,8 531,1
10,5 PRG France métropolitaine 556,4 547,6 520,5
10,0 PRG DOM 6,2 9,2 10,6
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000
Source : Météo-France. Source : Citepa.

Production d'énergie primaire d'origine renouvelable


en ktep Émissions de CO2 des transports en France
en Mt de CO2
2000 2005 2008 (p)
Hydraulique 5 912 4 580 5 635 1990 2000 2007 07/90
Éolien 8 85 496 en %
Solaire 24 39 75 Aérien1 4,2 6,2 4,6 7
Géothermie 144 212 191 Routier 110,7 127,0 127,4 15
Pompes à chaleur 130 232 460 Ferroviaire 1,1 0,8 0,6 - 47
Déchets urbains solides 955 1 171 1 197 Maritime1 1,7 1,6 3,0 77
Bois énergie 8 335 8 534 8 697 Autre transport 0,2 0,5 0,6 163
Résidus de récoltes 235 290 267 Total 117,9 136,0 136,0 15
Biogaz 149 221 279
Biocarburants 339 476 2 076 1. Comprend uniquement le transport domestique (y c. transport France/DOM), à
l'exclusion des émissions de CO2 liées aux transports internationaux.
Total 16 231 15 841 19 372
Source : Agence européenne de l'environnement.
Source : SOeS.

Émissions de CO2 dues à l'énergie dans le monde


Émissions de gaz à effet de serre dans l'UE à 27
en millions de t CO2 en t CO2 par habitant en millions de tonnes d'équivalent CO2
2007 07/90 2007 07/90
en % en % 1990 2000 2007

Amérique du Nord 6 780 21,3 15,4 – 1,1 Total dont dont dont process.
énergie agriculture industriels
dont : Canada 573 32,5 17,4 11,3
États-Unis 5 769 18,6 19,1 – 1,8 Allemagne 1 215 1 008 956 774 51 116
Amérique latine 1 016 68,2 2,2 30,1 Autriche 79 81 88 66 8 11
dont Brésil 347 79,8 1,8 40,3 Belgique 143 145 131 107 10 14
Europe et ex-URSS 6 747 – 15,1 7,7 – 18,4 Bulgarie 118 69 76 56 5 7
dont UE à 27 3 926 – 3,3 7,9 – 7,8 Chypre 5 9 10 8 1 1
dont France 369 4,9 5,8 – 4,0 Danemark 69 68 67 53 10 3
dont Russie 1 587 – 27,2 11,2 – 23,8 Espagne 288 386 442 345 46 35
Afrique 882 61,5 0,9 6,4 Estonie 42 18 22 19 1 1
Moyen-Orient 1 389 136,1 7,2 60,7 Finlande 71 70 78 64 6 7
Extrême-Orient 10 695 122,0 2,9 77,2 France 563 557 531 384 96 40
dont : Chine 6 071 170,6 4,6 132,6 Grèce 106 127 132 108 11 9
Corée du Sud 489 113,1 10,1 88,5 Hongrie 99 78 76 57 9 5
Inde 1 324 124,7 1,2 69,9 Irlande 55 69 69 46 18 3
Japon 1 236 16,1 9,7 12,2 Italie 516 550 553 459 37 36
Océanie 432 53,6 17,0 24,5 Lettonie 27 10 12 9 2 0
Soutes internationales Lituanie 49 19 25 14 4 6
maritimes et aériennes 1 022 67,4 /// /// Luxembourg 13 10 13 11 1 1
Émissions mondiales de Malte 2 3 3 3 0 0
CO2 dues à l'énergie 28 962 38,0 4,4 9,8 Pays-Bas 212 214 208 168 18 15
Émissions mondiales de Pologne 459 389 399 322 35 33
CO2 (toutes sources)1 34 438 25,2 5,3 2,0 Portugal 59 82 82 58 8 9
Émissions mondiales de Rép. tchèque 195 147 151 123 8 16
gaz à effet de serre1 45 426 21,8 7,0 - 0,8 Roumanie 243 136 152 104 20 22
1. Données en 2005 et évolution 2005/1990. Pour information, les émissions
Royaume-Uni 771 674 637 543 43 28
mondiales dues à l'énergie étaient en 2005 de 27 147 millions de tonnes de CO2 Slovaquie 73 48 47 36 3 6
soit 4,2 tonnes par habitant. Slovénie 19 19 21 17 2 1
Champ : émissions issues de la combustion d'énergie fossile pour un usage final Suède 72 68 65 48 8 7
(transport, chauffage, etc.) ou pour, par exemple, produire de l'électricité ou UE à 27 5 564 5 054 5 045 3 999 462 431
raffiner du pétrole.
Source : Agence internationale de l'énergie. Source : Agence européenne de l'environnement.

Développement durable 23

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Composite Trame par dØfaut

3.1 Accroissement de la population

Au 1 janvier 2010, 64,7 millions de personnes


er
Au 1er janvier 2010, 24,7 % de la popula-
habitent en France métropolitaine et dans les dé- tion a moins de 20 ans. Même si cette part
partements d’outre-mer, dont 62,8 millions en diminue, le nombre de jeunes continue
métropole. Avec les 780 000 résidants des col- d’augmenter grâce aux naissances relative-
lectivités d’outre-mer (Polynésie française, ment nombreuses de ces dernières années.
Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre- Comme les premières générations du baby-
et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Martin et boom d’après-guerre ont atteint ou dépassé
Saint-Barthélemy), la population totale de la les 60 ans depuis 2007, le nombre des
République française atteint 65,4 millions personnes de 20 à 59 ans diminue depuis
d’habitants. cette date. La part des personnes de 60 ans ou
plus continue en revanche d’augmenter et
Par rapport au 1er janvier 2009, la popula- atteint 23 %.
tion française augmente de 346 000 personnes,
soit + 0,5 %. L’accroissement de la popula-
tion est légèrement inférieur à celui des Au 1er janvier 2010 et pour la première fois,
années précédentes : + 0,7 % en 2006 et la population des 27 pays de l’Union euro-
+ 0,6 % en 2007 et 2008. péenne dépasse le demi-milliard d’habitants.
La France, où vivent 13 % des Européens, est
En 2009, 821 000 bébés sont nés et le deuxième pays le plus peuplé derrière
546 000 personnes sont décédées ; le solde l’Allemagne (81,7 millions d’habitants). Avec
naturel s’établit ainsi à + 275 000 personnes, 62 millions d’habitants, le Royaume-Uni
il était de + 286 000 en 2008. Il diminue à arrive en troisième position ; sa croissance dé-
cause de la légère hausse du nombre de décès mographique est soutenue depuis le début des
en 2009 (+ 3 500 par rapport à 2008, soit années 2000.
+ 0,6 %), mais aussi de la légère baisse du
nombre de naissances (– 7 500, soit – 0,9 %).
Le nombre de naissances en 2009 (821 000) En 2008, dans la plupart des pays
se situe néanmoins à un haut niveau, européens, l’apport des migrations est plus
largement au-dessus de la moyenne de ces dix important que la hausse naturelle de la popu-
dernières années. lation. C’est notamment le cas en Autriche,
en République tchèque et dans plusieurs
En 2009, le solde migratoire de la France pays du sud de l’Europe (Espagne, Portugal,
est estimé à + 71 000 personnes. Cet apport Italie, Grèce, Slovénie). La France fait figure
modeste des migrations, en comparaison du d’exception, puisqu’elle présente un accrois-
solde naturel, est une caractéristique propre à sement naturel élevé pour un solde migratoire
la démographie française et ne se retrouve pas modéré. En effet, la situation démographique
chez les principaux voisins européens de la française se caractérise par un niveau de
France. natalité élevé.

Définitions
Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Taux d’accroissement naturel : rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette pé-
riode. Il est aussi égal à la différence entre taux de natalité et taux de mortalité. Il est imputable au mouvement naturel
de population, c’est-à-dire celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Le terme « d’accroissement » naturel
est justifié par le fait qu’en général le solde naturel est positif, le nombre de naissances étant souvent supérieur à celui
des décès. Mais l’inverse peut se produire et l’excédent naturel est alors négatif.
Accroissement total de population, projections de population, solde migratoire : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Bilan démographique 2009 – Deux pacs pour trois mariages », Insee Première no 1276, janvier 2010.
• « France, portrait social», Insee Références, édition 2009.
• « Tous les pays du monde », Population & sociétés no 458, Ined, juillet-août 2009.
• « 5,4 millions d’enfants sont nés dans l’UE 27 en 2008 », communiqué de presse no 113/2009, Eurostat, août 2009.
• « L’Europe en chiffres », annuaire, Eurostat, édition 2009.

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24 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Accroissement de la population 3.1


Évolution générale de la population Taux d'accroissement annuel de la population
en milliers dans l'Union européenne
pour 1 000 habitants
Population Naissances Décès Solde Solde Ajustement
au 1er janvier vivantes naturel migratoire
Solde naturel Solde migratoire Accroissement
évalué
total
1985 56 444,7 796,1 560,4 235,7 39,4 0,0 2000 2008 (p) 2000 2008 (p) 2000 2008 (p)
1990 57 996,4 793,1 534,4 258,7 77,4 – 52,3
1995 59 280,6 759,1 540,3 218,7 42,2 – 54,1 Allemagne – 0,9 – 2,0 2,0 – 0,7 1,2 – 2,6
2000 60 508,2 807,4 540,6 266,8 72,0 94,5 Autriche 0,2 0,3 2,2 4,1 2,3 4,4
2005 62 730,5 806,8 538,1 268,7 92,2 94,6 Belgique 1,0 2,2 1,4 5,6 2,4 7,8
2006 63 186,1 829,4 526,9 302,4 112,5 0,0 Bulgarie – 5,1 – 4,3 0,0 – 0,1 – 5,1 – 4,4
2007 63 601,0 818,7 531,2 287,5 71,0 0,0 Chypre 4,5 5,1 5,7 4,4 10,2 9,6
2008 (p) 63 959,5 828,4 542,6 285,8 76,0 0,0 Danemark 1,7 1,9 1,9 4,6 3,6 6,5
2009 (p) 64 321,4 821,0 546,0 275,0 71,0 0,0 Espagne 0,9 2,9 9,7 9,1 10,6 12,0
2010 (p) 64 667,4 ... ... ... ... ... Estonie – 3,9 – 0,5 0,2 0,1 – 3,7 – 0,4
Finlande 1,4 2,0 0,5 2,9 1,9 4,9
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. France 4,4 4,5 2,7 1,2 7,1 5,7
Grèce – 0,2 0,8 2,7 3,4 2,5 4,1
Hongrie – 3,7 – 3,1 1,6 1,6 – 2,1 – 1,4
Irlande 6,1 10,5 8,4 0,5 14,5 11,0
Évolution de la situation démographique Italie – 0,2 – 0,1 0,9 7,2 0,7 7,1
Lettonie – 5,0 – 3,1 – 2,3 – 1,1 – 7,4 – 4,2
pour 1000 habitants
Lituanie – 1,4 – 2,6 – 5,8 – 2,3 – 7,2 – 4,9
Taux de Taux de Taux de Taux de Luxembourg 4,5 4,1 7,9 15,8 12,4 19,9
nuptialité natalité mortalité variation Malte 3,8 2,1 2,3 5,9 6,1 8,1
naturelle Pays-Bas 4,2 3,0 3,6 1,9 7,7 4,9
1985 4,9 14,1 9,9 4,2 Pologne 0,3 0,9 – 10,7 – 0,4 – 10,4 0,5
1990 5,1 13,6 9,2 4,4 Portugal 1,4 0,0 4,6 0,9 6,0 0,9
1995 4,4 12,8 9,1 3,7 Rép. tchèque – 1,8 1,4 0,6 6,9 – 1,1 8,3
2000 5,0 13,3 8,9 4,4 Roumanie – 0,9 – 1,5 – 0,2 0,1 – 1,1 – 1,4
2005 4,5 12,8 8,5 4,3 Royaume-Uni 1,2 3,5 2,4 3,7 3,6 7,4
2006 4,3 13,1 8,3 4,8 Slovaquie 0,5 0,8 – 4,1 1,3 – 3,7 2,1
2007 (p) 4,3 12,8 8,3 4,5 Slovénie – 0,2 1,3 1,4 9,6 1,2 10,9
2008 (p) 4,1 12,9 8,5 4,4 Suède – 0,3 1,9 2,7 6,0 2,4 8,0
2009 (p) 4,0 12,7 8,5 4,2 UE à 27 0,6 1,2 1,5 3,0 2,1 4,2
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. Source : Eurostat.

Accroissement de la population mondiale en %

Taux d'accroissement Projections de Taux d'accroissement Projections de


annuel moyen population annuel moyen population
(2005-2010) (2005-2010)
dû au solde dû au solde
naturel migratoire 2025/2007 2050/2007 naturel migratoire 2025/2007 2050/2007
Europe – 0,1 0,2 0 –5 Afrique 2,3 – 0,1 45 107
Allemagne – 0,2 0,1 –4 – 14 Égypte 1,9 – 0,1 31 62
Autriche 0,0 0,4 4 3 Éthiopie 2,7 – 0,1 52 121
Belgique 0,2 0,4 6 9 Nigeria 2,4 0,0 42 96
Bulgarie – 0,5 – 0,1 – 12 – 29 Rép. démocratique du Congo 2,8 0,0 57 136
Danemark 0,1 0,1 3 2 Amérique du Nord 0,6 0,4 16 31
Espagne 0,2 0,8 12 16 Canada 0,3 0,6 17 35
Finlande 0,2 0,2 5 3 États-Unis 0,6 0,3 16 31
France 0,4 0,2 7 10 Amérique latine, Caraïbes 1,3 – 0,2 18 28
Grèce – 0,1 0,3 1 –2 Argentine 1,0 0,0 16 29
Hongrie – 0,4 0,1 –4 – 11 Brésil 1,0 0,0 12 15
Irlande 0,9 0,9 23 45 Colombie 1,5 – 0,1 24 42
Italie – 0,1 0,6 1 –4 Mexique 1,4 – 0,5 15 20
Norvège 0,4 0,6 14 26 Asie 1,2 0,0 18 30
Pays-Bas 0,3 0,1 5 6 Bangladesh 1,5 – 0,1 24 41
Pologne 0,0 – 0,1 –3 – 16 Chine 0,7 0,0 9 7
Portugal 0,0 0,4 1 –6 Inde 1,4 0,0 23 39
Rép. tchèque 0,0 0,4 3 0 Indonésie 1,2 – 0,1 17 28
Roumanie – 0,2 – 0,2 –7 – 19 Japon – 0,1 0,0 –5 – 20
Royaume-Uni 0,2 0,3 9 19 Pakistan 2,3 – 0,2 42 94
Russie – 0,4 0,0 –7 – 18 Turquie 1,2 0,0 20 33
Slovaquie 0,0 0,1 0 –9 Yemen 3,0 – 0,1 59 141
Suède 0,2 0,3 8 15 Océanie 1,0 0,3 23 49
Suisse 0,1 0,3 7 13 Monde 1,2 0,0 20 37
Source : Onu.

Population 25

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Composite Trame par dØfaut

3.2 Vie en couple

Les couples choisissent de plus en plus fré- concernent un mariage sur cinq. En 2008,
quemment le pacte civil de solidarité (pacs) quatre nouveaux mariés sur cinq étaient céli-
pour officialiser leur union : en 2008, deux bataires (80,5 % des femmes et 79,3 % des
pacs avaient été conclus pour quatre mariages hommes), un peu moins d’un sur cinq était
célébrés ; en 2009, ce sont deux pacs pour trois divorcé (respectivement 19,4 % et 18,2 %).
mariages. Les deux types d’union se sont
beaucoup rapprochés ces dernières années. Le Créé en novembre 1999, le pacs attire de
nombre total de nouvelles unions (mariage ou plus en plus de couples : au total, plus de
pacs) entre personnes de sexe différent croît ré- 700 000 pacs ont été conclus après tout juste
gulièrement depuis le milieu des années 1990, dix ans d’existence. Après une progression de
la diminution des mariages depuis 2000 étant 40 % en 2008, le nombre de pacs augmente
plus que compensée par la montée des pacs. encore de 20 % : 175 000 pacs ont ainsi été
signés en 2009. Les couples de sexes diffé-
En 2009, 256 000 mariages ont été célébrés rents sont largement majoritaires parmi les
en France dont 250 000 en France métropoli- pacs. En 2008, sur 146 000 pacs conclus, près
taine. Après deux années de stabilité en 2006 de 95 % concernent des couples de sexe
et 2007, le nombre de mariages continue sa différent. La part des couples de même sexe
baisse en 2009 avec 3,5 % de moins qu’en parmi les signataires d’un pacs diminue légè-
2008. Depuis 1990, quel que soit le sexe, rement en 2008 (5,6 % contre 6,1 % en
l’âge au mariage a progressé en moyenne 2007).
d’un an tous les six ans. En 2008, comme les
années précédentes, l’âge moyen au premier En 2008, 129 379 divorces ont été
mariage des hommes est supérieur de deux prononcés en France métropolitaine. Après la
ans à celui des femmes : les hommes se hausse exceptionnelle en 2005, expliquée par
marient en moyenne à 31,6 ans et les femmes la mise en œuvre d’une procédure simplifiée
à 29,7 ans. de divorce, le nombre de ruptures redevient
La part des couples mixtes, couples dont proche de celui de 2004. Les divorces
un des époux est de nationalité étrangère, prononcés en 2008 sont majoritairement des
continue de diminuer : 12,7 % en 2008 contre divorces par consentement mutuel. En 2007,
16,8 % en 2003 à son plus haut niveau. Les la femme dans cette situation est alors âgée de
couples où les deux époux sont étrangers 40,4 ans en moyenne et l’homme de 42,9 ans.
représentent 2,9 % des mariages, proportion Les époux sont en général plus âgés dans les
stable depuis 2003. divorces contentieux. Les divorces après des
mariages de courte durée sont majoritaire-
La part des premiers mariages diminue pro- ment par consentement mutuel. En 2008, le
gressivement, pour les femmes comme pour taux de divorce est maximal après cinq ans de
les hommes, au profit des remariages qui mariage.

Définitions
État matrimonial légal : situation conjugale d’une personne au regard de la loi (célibataire, mariée, veuve, divorcée). Au
recensement de la population, l’état matrimonial légal correspond à ce que les personnes ont déclaré et peut donc parfois
différer de leur situation légale. L’union libre ou la liaison par un pacs ne constituent pas un état matrimonial légal.
Taux de divorce : rapport du nombre de divorces prononcés dans l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de nuptialité : rapport du nombre de mariages de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Divorce, pacte civil de solidarité (pacs) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Bilan démographique 2009 : deux pacs pour trois mariages », Insee Première no 1276, janvier 2010.
• « Statistiques d’état civil sur les mariages en 2008 », Insee Résultats Société no 100, novembre 2009.
• « L’évolution démographique récente en France : dix ans pour le pacs, plus d’un million de contractants »,
Population no 3, Ined, 2009.
• « Les divorces prononcés de 1996 à 2007 », Infostat no 104, ministère de la Justice, janvier 2009.
• « La population de la France en 2007 », Population & Sociétés no 443, Ined, mars 2008.

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26 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:55
Composite Trame par dØfaut

Vie en couple 3.2


Mariages et taux de nuptialité Unions conclues entre partenaires de sexes opposés
450 000 Pacs
Mariages Taux de État matrimonial Âge moyen au
Mariages
nuptialité antérieur des époux premier mariage 400 000
en % en années
en pour Époux Épouse Hommes Femmes 350 000
milliers 1 000 hab. célibataire célibataire
300 000
France métropolitaine
1960 319,9 7,0 89,9 90,5 25,7 23,1 250 000
1970 393,7 7,8 92,1 92,5 24,7 22,6 200 000
1980 334,4 6,2 87,5 88,5 25,1 23,0
1990 287,1 5,1 83,2 84,1 27,6 25,6 150 000
2000 297,9 5,0 81,5 82,4 30,2 28,0
100 000
2008 (p) 258,7 4,2 79,2 80,4 31,6 29,6
2009 (p) 250,0 4,0 … … … … 50 000
France
0
2000 305,2 5,0 81,4 82,5 30,2 28,1 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
2008 (p) 265,4 4,1 79,3 80,5 31,6 29,7
Sources : Insee, statistiques de l'état civil ; ministère de la Justice.
2009 (p) 256,0 4,0 … … … …
Lecture : en 2008, 80,5 % des épouses se mariaient pour la première fois ; 19,5 %
étaient veuves ou divorcées. État matrimonial des personnes de 15 ans ou plus
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. en %
1999 2006
Femmes déjà mariées à divers âges par génération
Célibataire 34,8 36,0
en %
Marié 51,0 49,0
Génération Âge atteint à la fin de l'année du mariage Veuf 8,0 7,9
20 ans 22 ans 24 ans 26 ans 28 ans 30 ans 35 ans 40 ans 50 ans Divorcé 6,3 7,0
1939 26,4 53,5 72,3 81,3 85,6 87,9 90,6 91,6 92,3 Champ : population des ménages en France métropolitaine.
1949 31,0 56,9 72,2 79,8 83,7 86,0 88,7 89,9 91,0 Source : Insee, recensements de la population.
1959 26,5 44,4 56,6 64,2 69,2 72,7 77,7 80,5 83,3
1969 6,0 15,4 26,5 37,3 46,2 52,6 61,8 66,4 /// Nuptialité et divortialité dans l'Union européenne à 27
1979 1,9 6,3 14,1 23,9 32,6 39,5 /// /// /// pour 1 000 habitants
1989 1,2 /// /// /// /// /// /// /// ///
Taux de nuptialité Taux de divorce
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. 1980 2008 (p) 1980 2008 (p)
Allemagne 6,3 4,6 1,8 2,3
Divorces Autriche1 6,2 4,2 1,8 2,5
Belgique 6,7 4,4 1,5 2,8
Année du jugement Divorces prononcés Divorces pour Bulgarie 7,9 3,6 1,5 1,9
en milliers 1 000 couples mariés
Chypre2 9,5 7,5 0,3 2,1
1960 30,2 2,9 Danemark 5,2 6,8 2,7 2,7
1970 38,9 3,3 Espagne2 5,9 4,5 /// 2,8
1980 81,2 6,3 Estonie 8,8 4,6 4,1 2,6
1990 105,8 8,4 Finlande 6,2 5,8 2,0 2,5
2000 114,0 9,3 France métropolitaine 6,2 4,2 1,5 2,1
2007 (r) 131,3 10,7 Grèce1 6,5 4,6 0,7 1,2
2008 129,4 10,6 Hongrie 7,5 4,0 2,6 2,5
Irlande2 6,4 5,2 /// 0,8
Champ : France métropolitaine.
Sources : ministère de la Justice, Insee. Italie 5,7 4,1 0,2 0,9
Lettonie 9,8 5,7 5,0 2,7
Lituanie 9,2 7,2 3,2 3,1
Taux de divorce selon la durée du mariage Luxembourg 5,9 3,9 1,6 2,0
et l'année du divorce Malte 8,8 6,0 /// ///
Pays-Bas 6,4 4,6 1,8 2,0
divorces pour 1 000 mariages
30 Pologne 8,6 6,8 1,1 1,7
2008 Portugal1 7,4 4,1 0,6 2,4
25 République tchèque 7,6 5,0 2,6 3,0
1998
Roumanie 8,2 7,0 1,5 1,7
20
1988 Royaume-Uni2 7,4 4,4 2,6 2,4
15 Slovaquie 8,0 5,2 1,3 2,3
1978
Slovénie 6,5 3,1 1,2 1,1
10 Suède 4,5 5,5 2,4 2,3
Union européenne à 272 6,8 4,9 1,5 …
5
1. Taux de divorce en 2007 au lieu de 2008.
0 2. Taux de nuptialité et de divorce en 2007 au lieu de 2008.
0 5 10 15 20 25
Note : le divorce n'est pas autorisé à Malte. Il est autorisé en Espagne depuis 1981
durée du mariage en années
Champ : France métropolitaine. et en Irlande depuis 1995.
Sources : ministère de la Justice ; Insee. Source : Eurostat.

Population 27

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samedi 30 janvier 2010 04:12:56
Composite Trame par dØfaut

3.3 Ménages - Familles

En 2006, 61,7 millions de personnes se répar- 1999, s’est stabilisé. La part des familles mo-
tissent dans les 26,7 millions de résidences noparentales continue à augmenter. En 2006,
principales constituant autant de ménages. Le près de la moitié des familles sont sans enfant
reste de la population (2,4 % soit 1,5 million (47 %) et 10 % des familles comprennent trois
de personnes) vit en communauté, dans des enfants ou plus. Désormais, les couples avec
habitations mobiles ou est sans domicile. La enfants (29 % des ménages) ne sont guère
taille moyenne des ménages diminue réguliè- plus nombreux que les couples sans enfants
rement depuis 30 ans, passant d’un peu plus de au domicile (27 %).
3 personnes par résidence principale en 1968
à 2,3 en 2006. L’allongement de la vie, la En 2006, 1,2 million d’enfants de moins de
maîtrise de la fécondité, la hausse du niveau de 18 ans vivent au sein d’une famille recom-
vie, le développement du parc de logements, posée en France métropolitaine. Parmi eux,
l’individualisation des comportements et la 800 000 vivent avec un parent ou un beau-
plus grande fragilité des unions peuvent parent, le plus souvent un beau-père. Quand
expliquer ce constat. leur parent et leur beau-parent n’ont pas
Le nombre moyen d’occupants d’un d’enfant en commun, ils vivent dans une
logement se réduit d’abord parce que les famille comprenant peu d’enfants. Ainsi, pour
personnes seules sont de plus en plus nom- un tiers, ils sont les seuls enfants de la famille.
breuses : elles représentent près du tiers des 400 000 enfants sont nés après la recomposi-
ménages en 2006. La proportion de personnes tion familiale : ils résident donc avec leurs
seules est plus importante aux extrémités de la deux parents et un demi-frère ou une demi-
vie. Ainsi 19 % des jeunes âgés de 20 à 24 ans sœur. Ils appartiennent plus souvent à des
et 28 % des personnes âgées de 65 à 79 ans familles nombreuses. Le plus âgé des enfants
vivent seuls ; ils sont près de la moitié chez les de l’union actuelle a en moyenne sept ans de
plus de 80 ans. moins que le plus jeune de ses demi-frères ou
demi-sœurs. Dans les familles recomposées,
Depuis 1999, les ménages formés d’une la femme est souvent plus âgée que l’homme :
seule personne ou d’un couple sans enfant c’est le cas une fois sur trois dans les familles
sont les ménages dont le nombre s’est le plus recomposées, contre une fois sur cinq dans les
accru. Ensuite, le nombre d’enfants dans les familles traditionnelles. Les jeunes enfants en
familles diminue également, que ce soit par famille monoparentale ont moins souvent des
l’augmentation de la proportion de couples mères diplômées ou occupant un emploi que
sans enfant ou par la baisse de la part des les jeunes enfants vivant avec un couple
familles nombreuses parmi les familles avec parental. Ces différences sont plus faibles
enfants. Le nombre de familles avec enfants pour les adolescents. Elles sont aussi moins
de moins de 25 ans, en baisse entre 1990 et marquées du côté des pères.

Définitions
Couple : couple de fait, marié ou non, de deux personnes de sexe différent.
Famille : partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d’un couple, marié ou non,
avec ou sans enfant, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants. Les seuls enfants pris en compte dans les familles
sont les enfants célibataires et sans enfant vivant avec eux.
Famille nombreuse : famille qui comprend trois enfants ou plus.
Famille recomposée : famille qui comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une
union précédente de l’un des conjoints. Les enfants qui vivent avec les parents et des demi-frères ou demi-sœurs font
aussi partie d’une famille recomposée.
Famille monoparentale, famille traditionnelle, ménage, recensement de la population : voir rubrique « définitions »
en annexes.

Pour en savoir plus


• « France, portrait social », Insee Références, édition 2009.
• « 1,2 million d’enfants de moins de 18 ans vivent dans une famille recomposée », Insee Première no 1259,
octobre 2009.
• « Enfants des couples, enfants des familles monoparentales : des différences marquées pour les jeunes
enfants », Insee Première no 1216, janvier 2009.
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28 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:12:57
Composite Trame par dØfaut

Ménages - Familles 3.3


Ménages selon la structure familiale
en milliers

Nombre de ménages Population des ménages


1999 2006
en % en % 1999 2006
Ensemble 24 332 100,0 26 696 100,0 58 836 61 695
Ménages d'une personne 7 492 30,8 8 768 32,8 7 492 8 768
Hommes seuls 3 023 12,4 3 596 13,5 3 023 3 596
Femmes seules 4 469 18,4 5 172 19,4 4 469 5 172
Autres ménages sans famille 503 2,1 749 2,8 1 107 1 862
Ménages avec famille(s) 16 337 67,1 17 179 64,4 50 238 51 066
dont la famille principale est :
un couple sans enfant 6 278 25,8 7 148 26,8 13 011 14 697
un couple avec enfant(s) 8 037 33,0 7 734 29,0 31 789 30 220
une famille monoparentale 2 023 8,3 2 296 8,6 5 437 6 149
Source : Insee, RP1999 et RP2006 exploitations complémentaires.

Composition des familles Familles selon le nombre d'enfants


en milliers en milliers
1999 2006 1999 2006
en % en % en % en %
Couples avec enfant(s) 8 061,5 48,8 7 756,7 44,8 Aucun enfant 7 488,5 45,3 8 194,4 47,3
Familles monoparentales 2 113,6 12,8 2 358,6 13,6 1 enfant 3 789,4 22,9 3 888,8 22,5
Femmes seules avec enfant(s) 1 806,5 10,9 1 998,7 11,5 2 enfants 3 398,1 20,6 3 511,3 20,3
Hommes seuls avec enfant(s) 307,1 1,9 359,9 2,1 3 enfants 1 334,0 8,1 1 288,2 7,4
Couples sans enfant 6 338,9 38,4 7 199,7 41,6 4 enfants ou plus 504,1 3,1 432,2 2,5
Ensemble des familles 16 514,1 100,0 17 315,0 100,0 Ensemble des familles 16 514,1 100,0 17 315,0 100,0
Source : Insee, RP1999 et RP2006 exploitations complémentaires. Champ : enfants âgés de moins de 25 ans.
Source : Insee, RP1999 et RP2006 exploitations complémentaires.

Personnes vivant seules selon l'âge


en %
Taille des ménages dans l'Union européenne en 2008
1999 2006
Nombre % de ménages composés
Parmi les 15 à 19 ans 3,8 4,4 moyen
Parmi les 20 à 24 ans 17,7 19,2 d'occupants d'une de cinq personnes
personne ou plus
Parmi les 25 à 39 ans 13,9 15,3
Parmi les 40 à 54 ans 11,3 12,9 Allemagne 2,7 18,9 9,3
Parmi les 55 à 64 ans 16,3 18,3 Autriche 3,1 15,3 16,8
Parmi les 65 à 79 ans 28,4 28,2 Belgique 3,1 15,1 20,8
Parmi les 80 ans ou plus 51,3 49,8 Bulgarie 3,8 6,2 28,4
Chypre 3,5 5,5 14,3
Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Danemark 2,7 23,1 11,0
Source : Insee, RP1999 et RP2006 exploitations principales.
Espagne 3,3 6,6 9,8
Estonie 3,0 15,1 12,8
Évolution de la taille des ménages Finlande 2,9 18,7 14,0
nombre moyen d'occupants par résidence principale France 3,0 15,4 14,9
3,5 Grèce 3,2 7,5 6,6
Hongrie 3,3 9,3 18,3
3,0 Irlande 3,6 7,8 26,4
3,0 2,8 2,7 Italie 3,1 12,3 11,4
2,5 2,4 Lettonie 3,5 10,1 23,4
2,5 2,3 Lituanie 3,3 10,0 16,6
Luxembourg 3,1 11,7 10,4
2,0 Malte 3,5 6,6 21,0
Pays-Bas 3,0 15,8 15,0
1,5 Pologne 3,8 8,7 28,9
Portugal 3,3 6,4 15,3
1,0 Rép. tchèque 3,1 9,9 11,9
Roumanie 3,8 7,4 27,0
0,5 Royaume-Uni 3,1 12,6 15,8
Slovaquie 3,7 8,5 25,6
0,0 Slovénie 3,5 7,4 18,3
1968 1975 1982 1990 1999 2006 Suède 2,8 17,7 12,8
UE à 27 3,1 12,7 15,2
Source : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2006 exploitations
principales. Source : Eurostat.

Population 29

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samedi 30 janvier 2010 04:12:58
Composite Trame par dØfaut

3.4 Natalité - Fécondité

Avec 821 000 bébés nés en 2009, le nombre La France reste toutefois en tête des pays
de naissances baisse légèrement (– 7 500 par européens en termes de fécondité.
rapport à 2008) mais reste supérieur à la
moyenne des dix dernières années. Un quart L’âge moyen à l’accouchement progresse
de cette baisse, soit environ 2 000 naissances, depuis 30 ans : en 2009, il s’établit à 29,9 ans.
s’explique mécaniquement par le fait que 2008 Pour la première fois, il franchit la barre des
était une année bissextile. Un cinquième de 30 ans en métropole. Néanmoins, cet âge
cette baisse est due à la diminution de la popu- moyen n’augmente plus aussi vite qu’au cours
lation féminine de 15 à 50 ans entre 2008 et des années 1980. Il a fallu attendre 14 ans
2009. Si les effectifs à ces âges étaient restés les pour passer de 29 à 30 ans, soit deux fois plus
mêmes qu’en 2008, il y aurait eu 1 500 nais- longtemps que pour passer de 27 à 28 ans,
sances supplémentaires. Enfin, la baisse des puis de 28 à 29 ans. Ainsi, la part des enfants
taux de fécondité des femmes de moins de nés de mères âgées de 35 ans ou plus
30 ans explique le reste de la diminution du progresse, cette année encore, et atteint 22 %
nombre des naissances. La fécondité des en France. Elle a donc presque quadruplé
femmes de plus de 30 ans continue, quant à en 30 ans. L’âge moyen à l’accouchement
elle, d’augmenter. augmente partout en Europe et la France se
situe dans la moyenne européenne : en 2006,
Ainsi, en 2009, l’indicateur conjoncturel l’âge moyen à l’accouchement est de 30 ans
de fécondité diminue très légèrement par dans l’Europe des 15. Si l’on prend en compte
rapport à l’année précédente. En 2008, il avait les pays de l’Est, récemment entrés dans
atteint son niveau le plus élevé depuis 1975 et l’Union européenne, cet âge est un peu plus
le seuil symbolique des deux enfants par faible (29,5 ans).
femme avait été dépassé. En 2009, il est encore
malgré tout à un niveau nettement plus élevé En 2008, 5,4 millions d’enfants sont nés
qu’il y a dix ans. Le changement dans les com- dans l’Union européenne à 27. Le taux de
portements de fécondité, avec notamment la natalité brut est de 10,9 naissances pour
hausse des taux de fécondité après 28 ans 1 000 habitants au sein de l’Union européenne,
depuis 1999, aurait dû entraîner 82 000 nais- soit une augmentation de 0,3 naissance. Entre
sances de plus qu’il y a dix ans. Mais en 1999, 2007 et 2008, le taux de natalité brut
le nombre de femmes d’âge fécond était plus augmente dans tous les États membres excepté
élevé qu’aujourd’hui et la part des femmes l’Allemagne. Les plus fortes progressions se
entre 25 et 35 ans était plus favorable à une situent en Lituanie (10,4 ‰ contre 9,6 ‰ en
forte fécondité. C’est l’évolution de la popula- 2007), en Irlande (16,9 ‰ contre 16,2 ‰), à
tion féminine qui a limité à 45 000 la hausse Chypre (11,6 ‰ contre 10,9 ‰) et en Pologne
du nombre de naissances entre 1999 et 2009. (10,9 ‰ contre 10,2 ‰).

Définitions
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Indicateur conjoncturel de fécondité : somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il est équi-
valent au nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une génération de femmes qui, tout au long de leur vie,
auraient à chaque âge les taux de fécondité observés l’année considérée. L’évolution de l’indicateur conjoncturel de
fécondité donne une mesure synthétique de l’évolution des taux de fécondité, indépendamment de la structure par
âge de la population.
Taux de natalité : rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Naissance, taux de fécondité : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Bilan démographique 2009 : deux pacs pour trois mariages », Insee Première no 1276, janvier 2010.
• « France 2008 : pourquoi le nombre de naissances continue-t-il d’augmenter ? », Population & Sociétés no 454,
Ined, mars 2009.
• « Statistiques d’état civil sur les naissances en 2008 », Insee Résultats – Société no 97, août 2009.
• « 5,4 millions d’enfants sont nés dans l’UE27 en 2008 », Communiqué de presse no 113, Eurostat, août 2009.

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30 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Framboise 1 3.vp


samedi 30 janvier 2010 04:12:58
Composite Trame par dØfaut

Natalité - Fécondité 3.4


Évolution de la natalité et de la fécondité Taux de fécondité selon l'âge de la mère
en %
Naissances Taux de Indicateur 16
vivantes natalité conjoncturel 14 1999
de fécondité
12 2009
en milliers en % pour 100 femmes
France métropolitaine 10
1950 862,3 20,6 294,7 8
1980 800,4 14,9 194,5
6
1990 762,4 13,4 177,8
2000 774,8 13,1 187,4 4
2008 (p) 796,0 12,8 198,8 2
2009 (p) 790,0 12,6 197,5 0
France 15 20 25 30 35 40 45 50
2000 807,4 13,3 189,3 âge atteint dans l'année
2008 (p) 828,4 12,9 200,5 Lecture : 15,0 % des femmes de 30 ans ont mis au monde un enfant en 2009 ;
2009 (p) 821,0 12,7 199,0 dix ans plus tôt, cette proportion atteignait 13,7 %.
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. Source : Insee, bilan démographique 2009.

Naissances depuis 1900 Fécondité par groupe d'âges


en milliers
1 000 Nombre de naissances pour 100 femmes Âge moyen
des mères
15-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40 ans
900 ou plus

800 1995 3,3 13,2 10,0 4,0 0,4 28,9


2000 3,3 13,4 11,7 5,0 0,5 29,3
700 2005 3,2 12,8 12,3 5,6 0,6 29,6
2008 (p) 3,3 12,9 13,0 6,2 0,7 29,8
600 2009 (p) 3,2 12,7 13,0 6,3 0,7 29,9
500 Source : Insee, estimation de population et statistiques de l'état civil.

400
Natalité et fécondité au sein de l'Union européenne à 27
300 Naissances Taux de Indicateur Âge moyen
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 vivantes natalité conjoncturel à la maternité
Champ : enfants nés vivants en France métropolitaine. en milliers en ‰ de fécondité en années
Source : Insee, statistiques de l'état civil.
2008 (p) 2008 (p) 2007 2006
Allemagne 682,5 8,3 1,37 29,6
Nombre moyen d'enfants à divers âges par génération Autriche 77,8 9,3 1,38 29,2
pour 100 femmes Belgique 125,0 11,7 … …
Bulgarie 77,7 10,2 1,42 24,6
Génération Âge atteint à la fin de l'année Chypre 9,2 11,6 1,39 29,8
20 ans 22 ans 24 ans 26 ans 28 ans 30 ans 35 ans 40 ans 50 ans Danemark 65,0 11,8 1,84 30,3
Espagne 519,1 11,4 1,40 30,9
1939 19,8 51,4 92,8 133,5 167,4 193,8 232,0 242,0 243,9 Estonie 16,0 12,0 1,63 28,4
1949 24,1 55,8 91,0 120,9 145,5 165,4 196,5 208,1 210,7 Finlande 59,5 11,2 1,83 30,0
1959 18,4 40,8 68,6 98,7 127,7 152,4 191,6 208,4 212,1 France1 829,3 13,0 1,98 29,7
1969 9,0 21,4 39,3 63,2 91,2 119,2 171,2 194,9 /// Grèce 118,3 10,3 1,41 29,9
1979 6,5 16,4 31,2 53,2 81,3 111,4 /// /// /// Hongrie 99,1 9,9 1,32 28,7
1981 7,2 16,9 31,7 53,5 81,0 /// /// /// /// Irlande 75,1 16,9 2,01 30,7
1983 7,3 16,7 31,5 52,7 /// /// /// /// /// Italie2 575,8 9,6 1,35 …
1985 7,0 16,4 30,9 /// /// /// /// /// /// Lettonie 23,9 10,6 1,41 27,8
1987 6,8 16,1 /// /// /// /// /// /// /// Lituanie 35,1 10,4 1,35 27,7
1989 6,6 /// /// /// /// /// /// /// /// Luxembourg 5,6 11,5 1,61 29,9
Lecture : 100 femmes nées en 1939 avaient déjà donné naissance à 19,8 enfants Malte 4,1 10,0 1,37 …
à la fin de l'année 1959. Pays-Bas3 184,6 11,1 1,72 30,6
Champ : France métropolitaine. Pologne 414,5 10,9 1,31 28,3
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. Portugal 104,6 9,8 1,33 29,5
Rép. tchèque 119,6 11,5 1,44 28,9
Naissances selon la nationalité des parents Roumanie 221,9 10,3 1,30 26,9
Royaume-Uni2 794,4 12,9 1,84 29,2
en %
Slovaquie 57,4 10,6 1,25 27,9
2000 2005 2008 Slovénie 21,8 10,5 1,38 29,6
Suède 109,3 11,9 1,88 30,5
Les deux parents français 84,8 81,2 80,4
UE à 272 5 426,3 10,9 1,53 …
Un parent français, un parent étranger 8,7 11,7 12,7
Les deux parents étrangers 6,5 7,1 6,9 1. Y compris St-Martin et St-Barthélemy.
Total des naissances (en milliers) 807,4 806,8 828,4 2. Indicateur conjoncturel de fécondité en 2006.
3. Taux de natalité en 2007.
Source : Insee, statistiques de l'état civil. Source : Eurostat.

Population 31

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samedi 30 janvier 2010 04:12:59
Composite Trame par dØfaut

3.5 Espérance de vie - Mortalité


L’espérance de vie croît régulièrement depuis Dans tous les pays de l’Union européenne,
un siècle. L’espérance de vie à la naissance des les femmes ont une espérance de vie à la
femmes progresse de deux mois en 2009 par naissance largement supérieure à celle des
rapport à l’année précédente. Une fille née en hommes. L’espérance de vie des Françaises est
2009 peut espérer vivre jusqu’à 84 ans et demi supérieure de deux ans à celle des femmes de
(si les conditions de mortalité à chaque âge l’ensemble de l’Union européenne à 27. Seules
restent identiques tout au long de sa vie à celles les Espagnoles ont une espérance de vie supé-
observées en 2009). La baisse de la mortalité rieure de quelques mois aux Françaises. En
entre 70 et 90 ans en 2009 explique l’augmen- revanche, l’espérance de vie des hommes
tation de l’espérance de vie de deux mois. Pour continue sa progression régulière mais reste
les hommes, l’espérance de vie à la naissance juste au niveau de la moyenne des principaux
progresse également de deux mois et atteint pays européens. Un garçon né en 2008 en
77,8 ans. Leur gain d’espérance de vie France peut espérer vivre jusqu’à 77,6 ans
s’explique en grande partie par le recul de contre 76,2 ans dans l’ensemble de l’Union eu-
la mortalité entre 70 et 79 ans. En dix ans, les ropéenne à 27. La Suède et l’Espagne figurent
gains d’espérance de vie sont de trois années en tête du classement : les garçons nés en 2008
pour les hommes et de deux années pour les peuvent espérer y vivre plus de 79 années.
femmes. L’écart entre les deux sexes se réduit,
comme les années précédentes, et passe à En 2009, 546 000 personnes sont décédées
6,7 ans en 2009 (contre 7,6 ans dix ans en France. Le vieillissement de la population
auparavant). explique en partie l’augmentation du nombre
de décès qui progresse de 0,6 % par rapport à
Les premières générations du baby-boom l’année précédente. Le taux de mortalité est
d’après-guerre ont atteint ou dépassé les stable et s’établit à 8,5 ‰. Avec 3,8 décès
60 ans depuis 2007. La part des personnes de d’enfants de moins d’un an pour 1 000 nais-
60 ans ou plus continue d’augmenter et atteint sances vivantes en 2009, le taux de mortalité
23 % au 1er janvier 2010. En 2009, une infantile est stable depuis 2006. Après avoir
femme âgée de 60 ans a encore une diminué fortement jusqu’en 2004, il semble
espérance de vie de 27 ans, soit 1,7 an de avoir atteint un palier. En Europe, quelques
plus qu’il y a dix ans, tandis que celle d’un pays ont réussi à obtenir de meilleurs
homme du même âge dépasse 22 ans et croît résultats : 2,5 pour 1 000 en Suède en 2008,
de 2 années en dix ans. 2,6 en Finlande ou 3,5 en Allemagne.

Définitions
Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance (ou à l’âge 0) représente la durée de vie moyenne,
autrement dit l’âge moyen au décès, d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l’année. Elle ca-
ractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge. Elle est un cas particulier de l’espérance de vie à
l’âge x. Cette espérance représente, pour une année donnée, l’âge moyen au décès des individus d’une génération
fictive d’âge x qui auraient, à chaque âge, la probabilité de décéder observée cette année-là au même âge. Autrement
dit, elle est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge x (ou durée de survie moyenne à l’âge x),
dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.
Taux de mortalité : rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année.
État civil, taux de mortalité infantile : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Statistiques d’état civil sur les décès en 2008 », Insee Résultats Société no 103, décembre 2009.
• « Bilan démographique 2008 : plus d’enfants, de plus en plus tard », Insee Première no 1220, janvier 2009.
• « France, portrait social », Insee Références, édition 2009.
• « Baisse générale de la mortalité adulte en Europe de l’Ouest : les Espagnoles et les Suédois tiennent la tête »,
Population & Sociétés no 450, Ined, novembre 2008.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


32 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:13:00
Composite Trame par dØfaut

Espérance de vie - Mortalité 3.5


Décès et taux de mortalité Espérance de vie à la naissance et taux de mortalité
infantile
Décès Taux de mortalité Taux de mortalité espérance de vie
infantile taux de mortalité
90
à la naissance (en années) infantile (en ‰) 60
en milliers en ‰ en ‰
1985 560,4 9,9 … Espérance de vie des femmes
1990 534,4 9,2 … 85 50
1995 540,3 9,1 5,0
2000 540,6 8,9 4,5 80 40
2005 538,1 8,5 3,8 Espérance de vie des hommes
2006 (r) 526,9 8,3 3,8 75 30
2007 (r) 531,2 8,3 3,8
2008 (p) 542,6 8,5 3,8 70 20
2009 (p) 546,0 8,5 3,8
65 Taux de mortalité infantile 10
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

60 0
Décès annuels en France métropolitaine 1950 1960 1970 1980 1990 2000

en milliers Champ : France métropolitaine.


900 Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

800
Espérance de vie à divers âges
700 en années
Hommes Femmes
600
2000 2005 2009 (p) 2000 2005 2009 (p)

500 0 an 75,2 76,7 77,8 82,8 83,8 84,5


1 an 74,6 76,0 77,1 82,1 83,1 83,8
400
20 ans 56,0 57,4 58,4 63,4 64,3 65,0
40 ans 37,2 38,4 39,4 43,9 44,8 45,4
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000
60 ans 20,4 21,4 22,2 25,6 26,4 27,0
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Espérance de vie, taux de mortalité et taux de mortalité infantile dans le monde en 2007
Espérance de vie Taux de Taux de Espérance de vie Taux de Taux de
à la naissance mortalité mortalité à la naissance mortalité mortalité
infantile infantile
Hommes Femmes Hommes Femmes
en années en années en ‰ en ‰ en années en années en ‰ en ‰
Europe 71 79 11 7 Afrique 53 55 13 83
Allemagne 77 82 10 4 Angola 45 49 17 119
Autriche 77 83 9 4 Égypte 68 72 6 35
Belgique 76 82 10 4 Éthiopie 53 56 12 80
Bulgarie 70 77 15 12 Mozambique 47 49 16 91
Danemark 76 81 10 4 Nigeria 47 48 17 109
Espagne 78 84 9 4 Rép. dém. du Congo 46 49 17 115
Estonie 67 78 13 7 Zambie 44 45 18 96
Finlande 76 83 9 3 Amérique du Nord 77 81 8 6
France 77 84 9 4 Canada 78 83 7 5
Grèce 77 81 10 4 États-Unis 77 81 8 6
Hongrie 69 77 13 7 Amérique latine, Caraïbes 70 77 6 22
Irlande 77 82 7 5 Argentine 71 79 8 13
Italie 78 84 10 4 Brésil 69 76 6 24
Lettonie 67 77 14 9 Colombie 69 77 6 19
Lituanie 66 78 13 9 Mexique 74 79 5 17
Norvège 78 83 9 3 Asie 67 71 7 42
Pays-Bas 78 82 8 5 Bangladesh 65 67 7 46
Pologne 71 80 10 7 Chine 71 75 7 23
Portugal 75 82 10 4 Inde 62 65 9 55
République tchèque 73 79 11 4 Indonésie 69 72 6 27
Roumanie 69 76 12 15 Japon 79 86 9 3
Royaume-Uni 77 82 10 5 Pakistan 66 67 7 65
Russie 60 73 15 13 Turquie 69 74 6 28
Slovaquie 71 78 10 7 Yemen 61 64 7 60
Suède 79 83 10 3 Océanie 74 79 7 23
Suisse 79 84 8 4 Monde 65 70 8 48
Source : Onu.

Population 33

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samedi 30 janvier 2010 04:13:01
Composite Trame par dØfaut

3.6 Population par âge

Au 1er janvier 2010, la population française sept habitants âgés de 60 ans ou plus pour
compte 64,7 millions d’habitants dont un quart 10 habitants de 20 à 59 ans. Ce ratio aurait
est âgé de moins de 20 ans. Même si cette part presque doublé en 45 ans.
diminue régulièrement, le nombre de jeunes
continue d’augmenter grâce aux naissances Dans l’Union européenne à 27, le vieil-
relativement nombreuses ces dernières années. lissement de la population se poursuit : au
Comme les premières générations du baby- 1er janvier 2009, les plus de 65 ans représen-
boom d’après-guerre ont atteint ou dépassé les tent 17 % de la population. La part des 65 ans
60 ans depuis 2007, le nombre de personnes ou plus dépasse les 20 % en Italie et en
de 20 à 59 ans diminue depuis cette date. La Allemagne alors qu’en Irlande, à Chypre et en
part des personnes de 60 ans ou plus continue Slovaquie, elle est inférieure à 13 %. En
en revanche d’augmenter et atteint près de France, ce taux est de 16,3 % contre 15,7 %
23 %. Ce sont surtout les personnes les plus en 1999. Selon les projections de population
âgées (75 ans ou plus) qui sont de plus en plus réalisées par Eurostat, la part des 65 ans ou
nombreuses : en vingt ans leur nombre a plus devrait représenter 30 % de la popula-
augmenté de plus de 1,7 million, soit une tion de l’Union européenne en 2060.
hausse de 45 %. Dans le même temps, l’effectif
des moins de 20 ans diminue de 3 % environ. Le vieillissement de la population est un
phénomène mondial lié à la diminution de la
En 2050, selon les projections de popula- taille des familles et à l’allongement de la durée
tion, si les tendances démographiques se de vie. En 2050, le nombre de personnes de
maintiennent, la France métropolitaine comp- 65 ans ou plus devrait tripler, tandis que la po-
terait 70 millions d’habitants, soit 9,3 millions pulation totale n’augmenterait que d’un tiers
de plus qu’en 2005. La population augmente- et que celle des enfants de moins de cinq ans
rait sur toute la période projetée mais à un diminuerait même légèrement (de 5 %). Selon
rythme de moins en moins rapide. En effet, la les Nations unies, l’âge médian est de 28 ans
population vieillissant, le nombre de décès pour la population mondiale en 2005. Il est le
augmente fortement et dépasserait vers 2045 plus élevé en Europe (proche de 39 ans) et le
le nombre de naissances. En 2050, près d’un plus faible en Afrique (19 ans) ; il varie de 15 à
habitant sur trois aurait plus de 60 ans, contre 43 ans selon les pays. La population du Japon
un sur cinq en 2005. Les proportions de jeunes est la plus âgée du monde avec un âge médian
et de personnes d’âges actifs diminueraient. Au de 43 ans. En France, l’âge médian est de
1er janvier 2050, la France compterait alors 39 ans.

Définitions
Âge médian : âge qui sépare la population en deux parties numériquement égale, l’une plus jeune et l’autre plus
âgée.
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Pyramide des âges : répartition par sexe et âge de la population à un instant donné. Elle est constituée de deux histo-
grammes, un pour chaque sexe (par convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les effectifs sont
portés horizontalement et les âges verticalement. Les effectifs par sexe et âge dépendent des interactions passées de la
fécondité, de la mortalité et des migrations. Mais la forme de la pyramide et les variations de celle-ci avec les années
sont avant tout tributaires des variations de la fécondité.
Projections de population : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Bilan démographique 2009 : deux pacs pour trois mariages », Insee Première no 1276 janvier 2010.
• « Le vieillissement démographique sera plus rapide au Sud qu’au Nord» , Population & Sociétés no 457, juin 2009.
• « World population ageing 2009», Economic & Social Affairs, Population Division, Nations Unies, décembre 2009.
• « À partir de 2015, les décès devraient dépasser les naissances dans l’UE27 », communiqué de presse no 119,
Eurostat, août 2008.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
34 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:13:01
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Population par âge 3.6


Pyramide des âges au 1er janvier 2010 Population par groupe d'âge au 1er janvier
effectif en milliers Âge en %
1909 100
France métropolitaine et + Moins de 20 ans à 60 ans dont 75 ans
France entière 20 ans 59 ans ou plus ou plus
1919 90
G 80 France métropolitaine
1929 Hommes Femmes
É 1901 34,3 53,0 12,7 2,5
N 1939 70 1910 33,6 53,7 12,7 2,5
É 1920 31,3 54,9 13,8 2,8
1949 60 1930 30,1 55,7 14,2 2,9
R
A 1959 1946 (r) 29,5 54,4 16,0 3,4
50
T 1950 (r) 30,1 53,6 16,2 3,8
I 1969 40 1960 32,3 51,0 16,7 4,3
O 1970 (r) 33,1 48,9 18,0 4,7
1979 30
N 1980 30,6 52,4 17,0 5,7
S 1990 27,8 53,2 19,0 6,8
1989 20
2000 25,6 53,8 20,6 7,2
1999 10 2010 (p) 24,4 52,7 22,9 8,9
0 France
2009
400 300 200 100 0 0 100 200 300 400 1991 27,7 53,2 19,0 6,6
2000 25,8 53,8 20,4 7,1
Source : Insee, estimations de population (résultats provisoires arrêtés fin 2009).
2010 (p) 24,7 52,7 22,6 8,8
Source : Insee, estimations de population.
Pyramide des âges en 2050
effectif en milliers Âge
France métropolitaine 100
1950
et +
1960 Hommes Femmes Projection de population à l'horizon 2050 et
G 90
structure par âge
É 1970 80
N en %
É 1980 70
Population Moins de 20 ans à 60 ans à 75 ans
R au 1er janvier 20 ans 59 ans 74 ans ou plus
1990 60
A en millions
T 2000 50
I 2015 63,7 24,0 51,4 15,5 9,1
O 2010 40 2020 65,0 23,7 50,1 17,1 9,1
N 2025 66,1 23,1 49,0 17,4 10,5
2020 30 2030 67,2 22,6 48,1 17,3 12,0
S
2030 2035 68,2 22,2 47,2 17,3 13,3
20
2040 69,0 22,1 46,9 16,7 14,3
2040 10 2045 69,6 22,0 46,4 16,6 15,0
2050 70,0 21,9 46,2 16,3 15,6
2050 0
400 300 200 100 0 0 100 200 300 400 Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, projections de population. Source : Insee, projections de population 2005-2050.

Population par groupe d'âge dans quelques pays du monde en 2007 en %


Moins de 60 ans dont 75 ans Moins de 60 ans dont 75 ans
20 ans ou plus ou plus 20 ans ou plus ou plus
Europe 22,0 21,0 7,1 Afrique 51,7 5,3 1,0
dont : Allemagne 19,5 25,3 8,3 dont : Égypte 43,7 7,0 1,4
Autriche 21,5 22,4 7,8 Nigeria 53,6 4,9 0,8
Belgique 22,9 22,4 8,3 Rép. dém. du Congo 58,2 4,2 0,7
Bulgarie 19,6 23,5 7,4 Amérique du Nord 27,3 17,4 6,2
Espagne 19,8 21,9 8,3 dont : Canada 23,7 18,6 6,3
France métropolitaine 24,8 21,5 8,5 États-Unis 27,7 17,2 6,1
Grèce 19,4 23,4 7,6 Amérique latine, Caraïbes 38,3 9,4 2,6
Hongrie 21,3 21,7 6,9 dont : Brésil 35,7 9,3 2,5
Irlande 27,1 15,5 4,9 Mexique 39,1 8,7 2,4
Italie 19,0 25,7 9,6 Asie 36,8 9,3 2,2
Pays-Bas 24,2 20,2 6,6 dont : Bangladesh 43,2 5,8 1,1
Pologne 22,7 17,9 5,9 Chine 29,9 11,3 2,8
Portugal 20,9 22,7 7,8 Inde 42,3 7,2 1,4
République tchèque 20,6 20,8 6,4 Indonésie 36,9 8,6 1,7
Roumanie 22,4 19,5 5,8 Japon 18,5 28,1 9,8
Royaume-Uni 24,2 21,8 7,8 Pakistan 49,0 6,0 1,2
Russie 22,3 17,3 5,3 Turquie 36,7 8,5 1,9
Suède 23,7 24,0 8,7 Océanie 32,6 14,5 4,7
Suisse 21,7 22,2 8,0 Monde 37,0 10,5 2,8
Source : Onu.

Population 35

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Composite Trame par dØfaut

3.7 Catégories sociales

En 2008 en France métropolitaine, 44,5 % de structure sociale. Cette dégradation des pers-
la population de 15 ans ou plus est sans activité pectives de mobilité sociale est généralisée.
professionnelle. Le poids des inactifs ayant Pour les individus issus de milieux populaires,
déjà travaillé est important et augmente réguliè- s’élever au-dessus de la condition de ses
rement : ils représentent près d’une personne de parents devient de plus en plus difficile et au
15 ans ou plus sur trois. Parmi les actifs milieu des années 2000, les enfants d’ouvriers
occupés, on assiste à un double mouvement : ne sont pas plus nombreux à quitter la classe
d’une part, un recul du groupe des ouvriers, ouvrière que dans la France des années 1970.
plutôt masculin, au profit surtout des professions Pour les enfants issus de milieux favorisés, les
intermédiaires et des cadres ou professions in- risques de mobilité sociale descendante se
tellectuelles supérieures. D’autre part, une sont sévèrement accrus : plus d’un enfant de
diminution de la part des catégories faiblement cadre sur quatre nés au tournant des années
qualifiées, même si cette dernière évolution 1960 occupe, la quarantaine passée, un
s’est nettement ralentie depuis le milieu des emploi d’ouvrier ou d’employé.
années quatre-vingt-dix.
La féminisation amorcée au cours de ces
En vingt ans, la dynamique de la société quarante dernières années se poursuit. Depuis
française a profondément changé. Dans les près de vingt ans, la part des cadres, profes-
années 1970, la France connaît l’aboutisse- sions intellectuelles supérieures et professions
ment d’un vaste mouvement de mobilité intermédiaires a progressé plus rapidement
sociale ascendante. Nés au cours des années chez les femmes ; l’essentiel de cet écart
1940 dans des milieux ouvriers ou paysans, d’évolution tient aux professions intermédiai-
les baby-boomers profitent des Trente glorieu- res. Dans ces dernières, les hommes occupent
ses et de la diffusion du salariat moyen et plus souvent les fonctions de techniciens ou
supérieur pour s’élever sensiblement au-dessus d’agents de maîtrise, alors que les femmes tra-
de la condition de leurs parents. C’est cette vaillent plus fréquemment dans les secteurs
génération qui se maintient depuis au sommet de l’éducation, la santé et l’action sociale. Ces
de la structure sociale. Les générations nées disparités sont la conséquence d’orientations
au tournant des années 1960 doivent en effet scolaires qui restent très différenciées,
faire face à l’irruption puis à la persistance de notamment en termes de spécialités de
la crise économique, au chômage de masse qui formation. Les postes de cadres et de chefs
devient une donnée structurelle de l’économie d’entreprise restent majoritairement occupés
et à une évolution moins favorable de la par les hommes.

Définitions
Nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles (PCS) : nomenclature qui classe la population
selon une synthèse de la profession (ou de l’ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou
non). Elle comporte trois niveaux d’agrégation emboîtés : les groupes socioprofessionnels (8 postes), les catégories
socioprofessionnelles (24 et 42 postes) et les professions (486 postes). Cette version (PCS-2003) est en vigueur depuis
er
le 1 janvier 2003. Les premier et deuxième niveaux sont restés inchangés par rapport à la version en vigueur de
1982 à 2003. La rénovation de 2003 a donc porté uniquement sur le troisième niveau qui comprenait 455 postes
dans la version 1982. Elle a permis de regrouper des professions dont la distinction était devenue obsolète, et d’en
éclater d’autres afin de tenir compte de l’apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux
différentes activités industrielles. Il existe une version de la nomenclature des professions plus détaillée à l’usage des
entreprises, dite PCS-ESE-2003.
Enquête Emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Une photographie du marché du travail en 2008 », Insee Première no 1272, décembre 2009.
• « France, portrait social », Insee Références, édition 2009.
• « Regards sur la parité », Insee Première no 1226, mars 2009.
• « Quand l’ascenseur social descend », Observatoire des inégalités, juillet 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
36 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Catégories sociales 3.7


Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle
en %

2007 2008
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Part des
femmes
Agriculteurs exploitants 1,6 0,6 1,1 1,4 0,5 0,9 29,7
Agriculteurs sur petite exploitation 0,6 0,3 0,5 0,5 0,3 0,4 39,0
Agriculteurs sur moyenne exploitation 0,3 0,1 0,2 0,3 0,1 0,2 28,1
Agriculteurs sur grande exploitation 0,7 0,2 0,5 0,7 0,2 0,4 21,6
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 5,0 1,9 3,3 4,9 1,9 3,3 29,5
Artisans 2,6 0,6 1,6 2,5 0,7 1,5 22,6
Commerçants et assimilés 1,8 1,1 1,5 1,8 1,1 1,4 40,3
Chefs d'entreprise 10 salariés ou plus 0,5 0,1 0,3 0,6 0,1 0,3 15,3
Cadres, professions intellectuelles supérieures 11,1 6,0 8,5 11,1 6,5 8,7 39,1
Professions libérales 1,0 0,6 0,8 1,0 0,7 0,8 42,6
Cadres de la fonction publique 1,1 0,7 0,9 1,0 0,8 0,9 46,4
Professeurs, professions scientifiques 1,5 1,6 1,5 1,5 1,7 1,6 54,4
Profession de l'information, des arts et des spectacles 0,6 0,4 0,5 0,7 0,5 0,6 44,9
Cadres administratifs et commerciaux d'entreprise 2,9 1,9 2,4 2,9 2,0 2,4 42,5
Ingénieurs et cadres techniques d'entreprise 4,0 0,8 2,3 4,0 0,9 2,4 19,9
Professions intermédiaires 13,0 12,1 12,5 13,5 12,5 13,0 50,1
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés 1,2 2,3 1,8 1,3 2,4 1,9 66,8
Professions intermédiaires de la santé et du travail social 1,2 3,8 2,6 1,1 3,8 2,5 78,6
Clergé, religieux n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique 0,9 1,1 1,0 0,9 1,1 1,0 56,7
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises 3,7 4,0 3,9 3,6 4,3 4,0 56,6
Techniciens 4,1 0,5 2,2 4,5 0,6 2,4 12,2
Contremaîtres, agents de maîtrise 2,0 0,2 1,1 2,0 0,2 1,1 10,6
Employés 7,8 24,4 16,5 8,1 24,1 16,5 76,5
Employés civils et agents de service de la fonction publique 2,3 7,4 5,0 2,4 7,6 5,1 77,7
Policiers et militaires 2,0 0,4 1,2 1,9 0,3 1,1 14,3
Employés administratifs d'entreprise 1,3 6,1 3,8 1,4 6,0 3,8 82,3
Employés de commerce 1,2 3,9 2,6 1,2 3,7 2,5 76,8
Personnels des services directs aux particuliers 1,0 6,6 3,9 1,1 6,6 4,0 86,4
Ouvriers (y compris agricoles) 22,4 5,1 13,4 22,0 4,9 13,1 19,6
Ouvriers qualifiés de type industriel 4,9 0,9 2,8 4,9 0,9 2,8 16,4
Ouvriers qualifiés de type artisanal 6,1 0,6 3,2 6,2 0,5 3,2 8,5
Chauffeurs 2,7 0,2 1,4 2,6 0,2 1,4 8,5
Ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport 2,0 0,2 1,0 1,8 0,3 1,0 13,3
Ouvriers non qualifiés de type industriel 3,4 1,6 2,5 3,3 1,6 2,4 35,1
Ouvriers non qualifiés de type artisanal 2,5 1,2 1,9 2,5 1,1 1,8 32,6
Ouvriers agricoles 0,8 0,4 0,6 0,8 0,3 0,5 31,7
Inactifs ayant déjà travaillé 27,5 33,5 30,6 27,7 33,5 30,7 57,0
Anciens agriculteurs exploitants 1,8 2,1 2,0 1,7 1,9 1,8 55,0
Anciens artisans, commerçants, chefs d'entreprises 2,9 2,1 2,5 3,0 2,1 2,6 43,0
Anciens cadres 4,3 2,0 3,1 4,5 2,0 3,2 33,1
Anciennes professions intermédiaires 5,7 5,3 5,5 5,8 5,5 5,6 50,8
Anciens employés 2,7 15,5 9,4 2,9 15,6 9,5 85,6
Anciens ouvriers (y compris agricoles) 10,0 6,5 8,2 9,8 6,4 8,1 41,8
Autres sans activité professionnelle 11,5 16,4 14,1 11,2 16,1 13,8 61,0
Chômeurs n'ayant jamais travaillé 0,8 0,7 0,8 0,7 0,7 0,7 50,8
Élèves ou étudiants 9,6 9,3 9,5 9,4 9,2 9,3 51,7
Personnes diverses sans activité professionnelle de moins de 60 ans 0,8 2,7 1,8 0,8 2,6 1,8 78,2
Personnes diverses sans activité professionnelle de 60 ans ou plus 0,3 3,7 2,0 0,3 3,6 2,0 92,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 52,2
Champ : résultats en moyenne annuelle en France métropolitaine.
Source : Insee, enquêtes Emploi.

Population 37

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samedi 30 janvier 2010 04:13:04
Composite Trame par dØfaut

3.8 Parité hommes - femmes

Au 1 janvier 2009, 33,2 millions de femmes


er
que partiellement voire en se retirant du
et 31,1 millions d’hommes vivent en France. marché du travail).
Avant 25 ans, les hommes sont plus nombreux
que les femmes. À l’inverse, 63 % des personnes Les écarts de salaire horaire entre hommes
âgées de 75 ans ou plus sont des femmes. et femmes subsistent et ne s’expliquent qu’en
L’espérance de vie des femmes repart à la partie par les caractéristiques des salariés
hausse après la pause de 2008, et progresse de (diplômes, ancienneté...) ou de leurs emplois
deux mois en 2009 par rapport à 2008, comme (secteur d’activité...).
celle des hommes. Une fille née en 2009 peut Le secteur tertiaire concentre 87 % de
espérer vivre jusqu’à 84,5 ans (si les conditions l’emploi féminin contre seulement 60 % de
de mortalité à chaque âge restent identiques l’emploi masculin. Les femmes sont surtout
tout au long de sa vie à celles observées en recrutées dans le secteur des services aux parti-
2009), un garçon 77,8 ans. culiers et moins souvent dans celui des services
aux entreprises, pourtant plus rémunérateur.
Depuis les années 1980, les situations des L’industrie, l’agriculture et surtout la construc-
hommes et des femmes sur le marché du tion sont encore des secteurs très peu féminisés.
travail tendent à se rapprocher (développe-
ment de l’activité féminine et baisse plus im- Dans la sphère politique, la parité hommes-
portante du chômage féminin). Bien que plus femmes progresse mais les progrès sont
diplômées que les hommes, les femmes surtout sensibles pour les scrutins où la loi est
restent cependant moins présentes sur le contraignante (élections municipales dans
marché du travail. Alors que 62 % des les communes de plus de 3 500 habitants,
hommes de 15 ans ou plus travaillent ou élections européennes...). Les communes de
cherchent à travailler, seules 51 % des moins de 3 500 habitants sont encore loin de
femmes sont dans la même situation. Les la parité même si un progrès est à noter depuis
femmes se trouvent plus souvent que les une dizaine d’années. Les conseils généraux
hommes en situation de sous-emploi et sou- restent les moins féminisés puisque leur
haiteraient travailler davantage : 10 % des scrutin est uninominal et n’est donc que peu
actives occupées sont dans cette situation concerné par les dispositions légales sur la
contre 2 % des actifs occupés. Les femmes parité. Pour les élections des députés
sont également plus souvent en CDD. Leur européens français, les listes présentées
taux de chômage demeure plus élevé que doivent respecter une stricte alternance des
celui des hommes (8,5 % contre 7,4 %) et hommes et des femmes ; en conséquence,
elles travaillent plus souvent à temps partiel. avec 44,4 % de femmes parmi les députés
Plus les femmes ont d’enfants ou plus ils européens la représentant, la France fait partie
sont jeunes, et plus elles réduisent leur des bons élèves européens. Elle est devancée
activité professionnelle (en ne participant par la Suède et les Pays-Bas.

Définitions
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions sui-
vantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi et/ou sont
disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que
celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de réfé-
rence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante.
Déciles et rapports interdéciles , revenu salarial, temps partiel : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « France, portrait social », Insee Références, édition 2009.
• « Hommes-femmes : l’égalité se fait attendre », Observatoire des inégalités, décembre 2009.
• « Regards sur la parité – de l’emploi à la représentativité politique », Insee Première no 1226 – mars 2009.
• « Chiffres-clés de l’égalité 2008 », Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE), mars 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


38 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:13:05
Composite Trame par dØfaut

Parité hommes - femmes 3.8


Activité et emploi selon le nombre d'enfants du couple en 2008 en %
Taux d'activité Temps complet Temps partiel
Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes
Sans enfant 77,7 84,8 55,3 76,9 17,2 3,8
1 enfant de moins de 3 ans 80,7 97,5 55,9 89,0 18,4 3,3
2 enfants dont au moins 1 de moins de 3 ans 63,8 97,2 32,8 88,7 26,8 4,1
3 enfants ou plus dont au moins 1 de moins de 3 ans 43,5 95,9 19,6 82,3 20,2 6,2
1 enfant âgé de 3 ans ou plus 82,5 92,5 55,5 86,0 22,0 3,0
2 enfants âgés de 3 ans ou plus 86,4 96,6 52,9 91,4 29,1 2,5
3 enfants ou plus âgés de 3 ans ou plus 72,4 95,5 36,3 88,7 30,2 3,1
Ensemble des couples 78,4 92,0 50,7 84,9 22,8 3,3
Champ : données en moyenne annuelle pour les personnes âgées de 15 à 59 ans vivant en couple en France métropolitaine.
Source : Insee, enquête Emploi.

Distribution du revenu salarial annuel en 2007 Utilisation d'internet au sein de l'UE en 2008 en %
en euros courants Population âgée Population ayant un
de 16 à 74 ans niveau scolaire élevé
Décile Hommes Femmes Ensemble
Hommes Femmes Hommes Femmes
1er décile (D1) 2 872 1 770 2 223
2ème décile (D2) 8 260 5 053 6 439 Allemagne 73 62 84 78
3ème décile (D3) 13 233 8 724 10 847 Autriche 73 59 96 89
4ème décile (D4) 15 652 12 084 14 010 Belgique 70 61 92 85
Médiane (D5) 17 748 14 472 16 181 Bulgarie 34 32 72 66
6ème décile (D6) 20 093 16 614 18 442 Chypre 39 32 75 62
7ème décile (D7) 23 120 19 137 21 195 Danemark 83 78 96 93
8ème décile (D8) 27 842 22 570 25 158 Espagne 54 45 84 78
9ème décile (D9) 37 259 28 236 32 629 Estonie 61 62 81 78
Rapport interdécile (D9/D1) 13,0 16,0 14,7 Finlande 80 77 93 90
D9 / Médiane 2,1 2,0 2,0 France 61 64 88 89
Médiane / D1 6,2 8,2 7,3 Grèce 38 28 70 59
Hongrie 57 55 83 82
Champ : ensemble des salariés.
Source : Insee, DADS et fichiers de paie des agents de l'État. Irlande 58 57 89 82
Italie 43 32 78 67
Lettonie 59 55 84 82
Participation des femmes à la vie politique française Lituanie 51 49 83 81
part des femmes en % Luxembourg 88 66 98 92
47,6
Malte 50 43 95 90
Parmi les conseillers régionaux (2004)
Pays-Bas 86 80 97 98
Dans la population active (2008) 2 47,5 Pologne 46 43 85 80
Parmi les parlementaires européens (2009) 44,4 Portugal 43 34 93 85
Parmi les conseillers municipaux (2008) 1 34,8 Rép. tchèque 54 48 86 83
Parmi les sénateurs (2008) 21,8 Roumanie 28 25 77 77
18,5
Royaume-Uni 74 66 92 91
Parmi les députés (2007)
Slovaquie 65 59 91 83
Parmi les maires (2008) 1 13,9 Slovénie 53 51 88 85
Parmi les conseillers généraux (2008) 1 12,3 Suède 86 81 97 94
UE à 27 60 53 87 83
1. Ensemble des communes. 2. France métropolitaine.
Champ : résultats à la sortie des urnes. Champ : accès à internet au moins une fois par semaine en moyenne.
Source : ministère de l'Intérieur, bureau des élections et des études politiques. Source : Eurostat.

Proportion de femmes élues au Parlement dans quelques pays du monde en %


Pays 1995 20091 Pays 1995 20091 Pays 1995 20091
Afrique du Sud 25 45 Espagne 16 36 Pays-Bas 31 41
Algérie 7 8 États-Unis2 11 17 Pologne 13 20
Allemagne 26 33 Finlande 34 42 Portugal 9 28
Argentine 22 42 France 6 18 République tchèque 10 16
Australie 10 27 Grèce 6 17 Royaume-Uni 10 20
Autriche 24 28 Hongrie 11 11 Russie 13 14
Belgique 12 35 Inde 8 11 Rwanda 4 56
Brésil 7 9 Irlande 13 13 Sénégal 12 22
Cameroun 12 14 Italie 15 21 Suède 40 47
Canada 18 22 Japon 3 11 Suisse 18 29
Chine 21 21 Lituanie 7 18 Tunisie 7 28
Corée du Sud 2 14 Luxembourg 20 20 Turquie 2 9
Cuba 23 43 Malte 2 9 Viêt Nam 19 26
Danemark 33 38 Mexique 14 28 Monde 12 19
1. Situation au 31 octobre. 2. Membres de la Chambre qui ont le droit de vote. Champ : proportion de femmes élues en chambre unique ou basse.
Source : Union interparlementaire.

Population 39

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samedi 30 janvier 2010 04:13:06
Composite Trame par dØfaut

3.9 Étrangers - Immigrés

En 2006, 3,6 millions d’étrangers vivaient en même temps, la part des originaires d’Asie et
France. Leur poids dans la population totale est d’Afrique subsaharienne s’accroît fortement,
de 5,8 %. En 2007, 129 000 étrangers ont reflétant ainsi une diversification des flux mi-
aquis la nationalité française, dont la moitié gratoires.
par naturalisation et le quart par mariage.
L’âge moyen des immigrés, et donc leur
La France est un pays d’immigration place sur le marché du travail en 2007,
ancienne qui a connu différentes vagues dépend de l’existence de ces différentes
migratoires. Après-guerre, la reconstruction vagues migratoires. Ainsi, le taux d’activité
du pays et la forte croissance économique des personnes arrivées en France depuis plus
conduisent les pouvoirs publics à mieux de dix ans est plus élevé que celui des
organiser et à contrôler davantage l’immigra- migrants présents depuis trois à dix ans. Les
tion. Les migrants, en majorité des hommes, immigrés arrivés en France depuis moins de
viennent essentiellement d’Espagne, du dix ans, à l’exception des Européens du Nord,
Portugal, du Maroc et d’Algérie. Plus de la ont un taux de chômage beaucoup plus élevé
moitié des immigrés arrivés avant 1974 que celui des immigrés arrivés antérieure-
viennent en France pour travailler ; plus d’un ment. Ils occupent aussi plus fréquemment
tiers vient rejoindre leur conjoint ou leur des emplois précaires ou à temps partiel.
famille.
Les immigrés éprouvent souvent des diffi-
À partir de 1974, avec le ralentissement de cultés avec la langue française, même si cela
la croissance économique, le gouvernement ne constitue pas forcément une gêne pour tra-
restreint l’immigration au regroupement vailler. Un immigré actif sur quatre est
familial et aux demandes spécifiques émanant diplômé du supérieur, mais ce diplôme ne le
d’employeurs. Après 1974, les raisons fami- protège pas sur le marché du travail : son taux
liales deviennent le premier motif d’immigra- de chômage est près du triple de celui des
tion. Viennent ensuite l’emploi, les études non-immigrés de niveau équivalent.
et enfin, la protection personnelle ou de la
famille. Aujourd’hui encore, l’immigration L’Union européenne à 27 a enregistré près
pour motif familial prédomine, l’écart de 240 000 demandeurs d’asile en 2008, soit
numérique entre hommes et femmes se réduit. 480 demandeurs par million d’habitants. Ces
Les conflits ou la déstabilisation de certains demandeurs étaient principalement de natio-
États continuent également à alimenter une nalité iraquienne, russe, somalienne, serbe et
migration politique. Depuis 1974, les immigrés afghane. En 2008, parmi les États membres, le
originaires d’Europe sont moins nombreux plus grand nombre de demandeurs d’asile a
que ceux originaires du Maghreb. Dans le été enregistré en France (41 800).

Définitions
Nationalité : lien juridique qui relie un individu à un État déterminé. De ce lien découlent des obligations à la charge
des personnes qui possèdent la qualité de Français, en contrepartie desquelles sont conférés des droits politiques,
civils et professionnels, ainsi que le bénéfice des libertés publiques.
La nationalité française peut résulter d’une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en France (droit
du sol) ou d’une acquisition à la suite d’évènements personnels (mariage avec un Français, par exemple) ou d’une dé-
cision des autorités françaises (naturalisation). La nationalité française est attribuée de plein droit à la naissance : à
l’enfant, légitime ou naturel, dont l’un des parents au moins est français (droit du sol) ou à l’enfant, légitime ou natu-
rel, né en France lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né (double droit du sol).
Étranger, immigré, naturalisation : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Langue, diplômes : des enjeux pour l’accès des immigrés au marché du travail», Insee Première no 1262,
novembre 2009.
• « Environ 20 000 demandeurs d’asile enregistrés chaque mois dans l’UE27», communiqué de presse no 66/2009,
Eurostat, mai 2009.
• « Les conditions de travail des salariés immigrés en 2005 », Premières Synthèses no 09.2, Dares, février 2009.
• « L’activité des immigrés en 2007 », Insee Première no 1212, octobre 2008.

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40 TEF, édition 2010

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samedi 30 janvier 2010 04:13:06
Composite Trame par dØfaut

Étrangers - Immigrés 3.9


Acquisitions de la nationalité française Populations étrangère et immigrée en 2006
en %
2000 2005 2007
en % Étrangers Immigrés
Acquisitions par décret 77 478 101 785 69 831 54,1 Part des hommes 52 49
par naturalisation 68 750 89 100 62 372 48,3 Part de la population ayant :
par réintégration 8 728 12 685 7 459 5,8 moins de 15 ans 17 5
Acquisitions par 15 à 24 ans 10 9
déclaration anticipée 35 883 27 258 26 945 20,9 25 à 54 ans 49 55
Acquisitions par mariage 26 056 21 527 30 989 24,0 55 ans ou plus 24 31
Autres déclarations Nombre (en millions) 3 648 5 137
d'acquisition et de Poids dans la population totale 5,8 8,1
réintégration 2 038 1 291 1 387 1,1
Source : Insee, RP 2006 exploitation principale.
Total des acquisitions 141 455 151 861 129 152 100,0
Source : SDSE.

Taux de chômage selon la nationalité en 2008


en %
Étrangers actifs selon la catégorie
socioprofessionnelle Personnes de Total des Ressortissants Étrangers hors
nationalité étrangers de l'UE à 27 UE à 27
2007 (r) 2008 française
Effectifs Effectifs Part Hommes 6,5 13,5 6,4 17,6
en milliers en milliers d'étrangers Femmes 7,6 14,8 6,6 21,3
dans la CSP
en % Total 7,0 14,1 6,5 19,0
Agriculteurs exploitants n.s. n.s. n.s. Champ : France métropolitaine, personnes actives âgées de 15 ans ou plus (âge à
Artisans, commerçants et chefs l'enquête).
d'entreprise (10 salariés ou +) 110,2 111,9 6,8 Source : Insee, enquêtes Emploi du 1er au 4e trimestre 2008.
Cadres et professions
intellectuelles supérieures 137,8 157,0 3,6
Professions intermédiaires 168,5 185,6 2,9
Employés 461,9 453,0 5,5
Ouvriers 580,0 621,9 9,5 Population étrangère au sein de l'Union européenne
Chômeurs n'ayant jamais travaillé 45,7 35,4 10,2 en 2008
Total1 1 509,5 1 568,9 5,6
Population totale Population active
dont salariés 1 123,8 1 221,5 5,3
Étrangers Part Étrangers Part
1. Hors catégorie socioprofessionnelle non déclarée. en milliers en % en milliers en %
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Source : Insee, enquêtes Emploi. Allemagne 7 072 8,7 3 834 9,1
Autriche 838 10,2 462 10,9
Belgique 874 8,2 415 8,7
Bulgarie 9 0,1 … …
Chypre 108 14,2 68 17,2
Danemark 244 4,4 147 5,0
Les immigrés selon leur pays de naissance Espagne 5 163 11,4 3 552 15,5
en milliers Estonie 219 16,4 125 18,0
Finlande 99 1,9 55 2,0
Algérie
France 3 104 5,1 1 558 5,6
Maroc Grèce 683 6,3 394 8,0
Portugal Hongrie 58 0,6 34 0,8
Italie Irlande 555 12,5 361 16,1
Italie 3 282 5,5 1 913 7,6
Espagne
Lettonie 38 1,7 18 1,5
Turquie Lituanie 18 0,5 9 0,6
Tunisie Luxembourg 197 42,1 103 48,3
Malte 11 2,6 5 2,8
Royaume-Uni
Pays-Bas 610 3,8 333 3,8
Allemagne au 1er janvier 2006 Pologne 53 0,1 30 0,2
Belgique 1999 Portugal 371 3,5 252 4,5
Pologne Rép. tchèque 93 0,9 63 1,2
Roumanie 36 0,2 15 0,1
Vietnam Royaume-Uni 4 215 7,0 2 494 8,0
Sénégal Slovaquie 8 0,1 5 0,2
Chine Slovénie 24 1,2 14 1,3
Suède 341 5,0 229 4,7
0 100 200 300 400 500 600 700 800 UE à 27 28 322 5,8 16 491 6,9
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, Recensements de la population. Source : Eurostat.

Population 41

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samedi 30 janvier 2010 04:13:07
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EMPLOI
REVENUS

Travail - Emploi
Revenus - Salaires

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:09
Composite Trame par dØfaut

4.1 Population active

E n 2008, la population active de la France reste donc le plus haut atteint depuis que la
métropolitaine est estimée à 28 millions de série est disponible (1975). En revanche, chez
personnes selon l’enquête Emploi, soit un taux les hommes du même âge, la baisse tendan-
d’activité des personnes de 15 ans ou plus de cielle du taux d’activité se poursuit. Depuis
56,2 %. Plus de 25,9 millions d’actifs ont un 2002, cette diminution est surtout le fait des
emploi et près de 2,1 millions de personnes nombreux départs en retraite des générations
sont au chômage. Le reste de la population du baby-boom. En France, le taux d’activité
âgée de 15 ans ou plus, soit 21,8 millions des seniors est en dessous de celui observé en
d’individus, est dite inactive au sens du BIT. moyenne dans l’Union européenne.
Cela signifie que ces personnes ne travaillent
pas, ne recherchent pas activement un emploi Selon les dernières projections réalisées
ou ne sont pas disponibles rapidement pour en par l’Insee (scénario tendanciel), la popula-
occuper un. tion active devrait encore progresser pour
atteindre 28,3 millions de personnes en 2015.
La population active est composée de Elle se stabiliserait ensuite et se maintiendrait
14,7 millions d’hommes et de 13,3 millions entre 28,2 et 28,5 millions de personnes entre
de femmes. La pyramide des âges de cette po- 2030 et 2050.
pulation est fortement resserrée sur les âges Les actifs ayant un emploi représentent
intermédiaires du fait du recul de l’âge 52,0 % de la population de 15 ans ou plus.
d’entrée en activité et de l’avancement de Pour les 15 à 64 ans, ce taux d’emploi est de
l’âge de sortie au cours des dernières 64,8 %. Il a crû régulièrement depuis la
décennies. Ainsi, pour les hommes comme mi-2006.
pour les femmes, près de deux actifs sur trois
ont entre 25 et 49 ans. Ils ne sont que 10 % à De manière générale, les hommes et les
avoir moins de 25 ans contre 25 % de seniors. femmes n’occupent pas les mêmes types
d’emploi. Ainsi, dans la population active
L’activité féminine continue de progresser. occupée, près d’une femme sur deux est
En 2008, le taux d’activité des femmes âgées employée (13 % des hommes). À l’inverse,
de 15 ans ou plus atteint 51,1 %, contre 35 % des hommes sont ouvriers et 19 % sont
50,9 % en 2007. C’est pour les femmes de 25 cadres, contre respectivement 9 % et 13 %
à 49 ans que la croissance du taux d’activité des femmes. Certains secteurs d’activité sont
est la plus marquée : + 0,9 point entre 2007 et plus féminisés que d’autres : l’éducation, la
2008 contre + 0,2 chez les hommes du même santé ou l’action sociale concentrent trois
âge. Cependant, la marge de progression de emplois féminins sur dix (contre un emploi
ces derniers est faible compte tenu du niveau masculin sur dix). Au contraire, la construc-
atteint (autour de 95 %). Le taux d’activité des tion et l’industrie restent des bastions
femmes de 50 à 64 ans a stagné en 2008, et masculins. 䊏

Définitions
Bureau international du travail (BIT) : organisme rattaché à l’ONU et chargé des questions générales liées au travail
dans le monde, il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatives au travail et à l’emploi, en parti-
culier celles relatives à la population active occupée et aux chômeurs.
Population active au sens du BIT : regroupe la population active occupée au sens du BIT (« personnes ayant un em-
ploi ») et les chômeurs au sens du BIT.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante.
Enquête Emploi, population active occupée au sens du BIT, projection de population active, taux d’emploi : voir ru-
brique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Une photographie du marché du travail en 2008 », Insee Première no 1272, décembre 2009.
• « Emploi, chômage, population active : bilan de l’année 2008», Premières Synthèses no 34.1, Dares, août 2009.
• « Enquête emploi en continu 2007 », Insee Résultats Société no 87, octobre 2008.
• « Une photographie du marché du travail en 2007 », Insee Première no 1206, août 2008.

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44 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:10
Composite Trame par dØfaut

Population active 4.1


Taux d'activité selon le sexe et l'âge Population active par sexe et âge en 2008
en % en milliers

1990 2000 2007 2008 Hommes Femmes Total


Hommes de 15 ans ou plus 65,6 63,1 61,7 61,8 15 ans ou plus 14 688 13 296 27 984
15 à 24 ans 44,6 38,0 38,1 39,0 15-64 ans 14 588 13 229 27 817
25 à 49 ans 96,4 95,0 94,9 95,1 15-24 ans 1 477 1 190 2 666
50 à 64 ans 60,5 63,3 62,1 61,9 25-49 ans 9 592 8 715 18 308
dont 55 à 64 ans 45,8 41,7 46,2 46,0 50-64 ans 3 519 3 324 6 843
65 ans ou plus 3,7 1,9 2,2 2,4 dont 55-64 ans 1 701 1 601 3 303
Femmes de 15 ans ou plus 47,4 49,6 50,9 51,1 65 ans ou plus 100 67 166
15 à 24 ans 37,8 30,7 31,9 31,9
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou
25 à 49 ans 75,7 80,5 82,8 83,7
plus (âge au 31 décembre).
50 à 64 ans 41,2 50,6 54,9 54,9 Source : Insee, enquêtes Emploi du 1er au 4e trimestre 2008.
dont 55 à 64 ans 31,2 33,1 40,8 40,9
65 ans ou plus 1,5 0,9 1,1 1,1
Population de 15 ans ou plus 56,1 56,1 56,1 56,2
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus. Population active et population active occupée
Source : Insee, enquêtes Emploi.
2006 (r) 2007 (r) 2008
Population active (en millions) 27,6 27,8 28,0
Population active occupée (en millions) 25,1 25,6 25,9
dont femmes (en %) 46,8 47,1 47,2
Projection de population active
dont non salariés (en %) 11,3 10,9 10,5
2005 2015 2030 2050
Champ : données en moyenne annuelle ; France métropolitaine, population des
Nombre d'actifs (en millions) 27,6 28,3 28,2 28,5 ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Part des femmes (en %) 46,4 46,7 46,2 45,9 Source : Insee, enquêtes Emploi.
Part des 15-24 ans (en %) 9,5 9,0 9,5 9,3
Part des 25-54 ans (en %) 79,1 77,1 75,7 75,9
Part des 55 ans ou plus (en %) 11,3 13,9 14,8 14,8
Taux d'activité des 15-64 ans (en %) 69,1 69,6 69,6 70,5 Taux d'activité et taux d'emploi dans l'Union
Nombre d'actifs rapporté au nombre
européenne en 2008
d'inactifs de 60 ans ou plus 2,2 1,9 1,5 1,4
Population Taux d'activité Taux d'emploi des
Note : les données 2005 sont celles disponibles au moment où les projections active des 15-64 ans 15-64 ans en %
ont été calculées. Le concept d'activité était alors différent de celui utilisé dans
les autres tableaux de la page. en millions en % Hommes Femmes Ensemble
Champ : France métropolitaine, scénario tendanciel.
Sources : Insee, enquêtes Emploi, projections de population active 2006-2050.
Allemagne 42,0 76,5 75,9 65,4 70,7
Autriche 4,3 75,0 78,5 65,8 72,1
Belgique 4,8 67,1 68,6 56,2 62,4
Bulgarie 3,6 67,8 68,5 59,5 64,0
Chypre 0,4 73,6 79,2 62,9 70,9
Danemark 3,0 80,8 81,9 74,3 78,1
Actifs occupés selon la catégorie socioprofessionnelle Espagne 22,8 72,6 73,5 54,9 64,3
en % Estonie 0,7 74,0 73,6 66,3 69,8
35 Finlande 2,7 76,0 73,1 69,0 71,1
2003 2008
France 28,2 70,4 69,8 60,7 65,2
Grèce 4,9 67,1 75,0 48,7 61,9
30 Hongrie 4,2 61,5 63,0 50,6 56,7
Irlande 2,2 72,0 74,9 60,2 67,6
25 Italie 25,1 63,0 70,3 47,2 58,7
Lettonie 1,2 74,4 72,1 65,4 68,6
Lituanie 1,6 68,4 67,1 61,8 64,3
20
Luxembourg 0,2 66,8 71,5 55,1 63,4
Malte 0,2 58,8 72,5 37,4 55,2
15 Pays-Bas 8,8 79,3 83,2 71,1 77,2
Pologne 17,0 63,8 66,3 52,4 59,2
10 Portugal 5,6 74,2 74,0 62,5 68,2
Rép. tchèque 5,2 69,7 75,4 57,6 66,6
Roumanie 9,9 62,9 65,7 52,5 59,0
5 Royaume-Uni 31,1 75,8 77,3 65,8 71,5
Slovaquie 2,7 68,8 70,0 54,6 62,3
0 Slovénie 1,0 71,8 72,7 64,2 68,6
Agriculteurs Artisans, Cadres et Professions Employés Ouvriers Suède 4,9 79,3 76,7 71,8 74,3
exploitants commerçants professions intermédiaires UE à 27 238,5 70,9 72,8 59,1 65,9
et chefs intellectuelles
d'entreprise supérieures
Note : l'âge retenu par Eurostat (âge courant) diffère de l'âge retenu par l'Insee
Champ : population des ménages en France métropolitaine, personnes en emploi de (âge au 31 décembre).
15 ans ou plus (âge au 31 décembre). Champ : données en moyenne annuelle.
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.

Travail - Emploi 45

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:11
Composite Trame par dØfaut

4.2 Chômage

E n 2008, en France métropolitaine, 2,1 millions Au total, le nombre de personnes sans


de personnes sont au chômage au sens du emploi mais souhaitant travailler, parfois désigné
Bureau international du travail (BIT) selon comme le chômage et son « halo » s’établit à
l’enquête Emploi, soit un taux de chômage en 2 738 000 personnes en moyenne en 2008, soit
moyenne annuelle de 7,4 % (après 8,0 % en 5,5 % de la population de 15 ans ou plus. Parmi
2007). La baisse observée en moyenne elles, environ 770 000 ne sont pas considérées
annuelle en 2008 ne reflète pas les évolutions comme au chômage au sens du BIT.
du chômage à partir du 2e trimestre 2008. En
effet, si le taux de chômage continue à baisser En 2008, les taux de chômage des 27 États
au 1er trimestre 2008, il repart toutefois à la membres de l’Union européenne restent très
hausse au printemps, en lien avec le retourne- différents : les taux les plus élevés ont été en-
ment de la conjoncture. registrés en Slovaquie et surtout en Espagne,
avec respectivement 9,5 % et 11,3 % de
Cette hausse du chômage au sens du BIT en chômeurs dans la population active. En
2008 concerne toutes les catégories d’âge. revanche les taux ne dépassent pas les 4 % en
Cependant, son ampleur est plus importante Autriche, à Chypre et au Danemark. Aux
pour les jeunes de 15 à 24 ans, en particulier Pays-Bas, ce taux est même inférieur à 3 %. La
chez les hommes, dont le taux de chômage répartition des taux de chômage s’est toutefois
dépasse en 2008 celui des jeunes femmes (à largement uniformisée. L’écart entre le taux
l’inverse de ce qui est observé pour les autres de chômage le plus élevé et le plus faible
classes d’âge). Les jeunes femmes sont en effet culminait en 2001 à 17,6 points de pourcen-
plus diplômées et, de ce fait, moins touchées tage contre 8,5 points en 2008.
par le retournement. De manière générale, les
jeunes sont plus sensibles que leurs aînés aux Le taux de chômage des femmes (7,5 %)
fluctuations conjoncturelles du marché du dans l’Union européenne en 2008 reste
travail. Leur taux de chômage est haut : supérieur à celui des hommes (6,6 %). Cette
19,0 % en moyenne en 2008. Cependant, la situation se retrouve dans la majeure partie
part des inactifs au sein de la population des des États membres, à l’exception des trois
15 à 24 ans est élevée, du fait du grand pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), de la
nombre de jeunes encore en études : la part Roumanie, de l’Irlande, du Royaume-Uni et de
des chômeurs dans la population des 15-24 l’Allemagne. Le chômage touche davantage
ans (actifs et inactifs) est de 6,7 % en 2008, les femmes que les hommes dans les pays mé-
soit 0,8 point au-dessus des 25-49 ans. En diterranéens, notamment en Espagne et en
2008, le chômage est trois fois plus fréquent Italie (trois points d’écarts) et surtout en Grèce
chez les ouvriers que chez les cadres. (6,3 points). 䊏

Définitions
Chômage au sens du BIT : en application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international
du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois
conditions :
– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de référence ;
– être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de
trois mois.
Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement).
Chômage de longue durée : actif au chômage depuis plus d’un an.
Enquête Emploi, taux de chômage : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Une photographie du marché du travail en 2008 », Insee Première no 1272, décembre 2009.
• « Le halo du chômage entre chômage BIT et inactivité », Insee Première no 1260, octobre 2009.
• « Emploi, chômage, population active : bilan de l’année 2008», Premières Synthèses no 34.1, Dares, août 2009.
• « L’emploi, nouveaux enjeux », Insee Références, édition 2008.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
46 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:11
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Chômage 4.2
Durée et circonstances du chômage Nombre de chômeurs
en milliers
Moyenne Moyenne
2007 (r) 2008
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Ancienneté moyenne de chômage (en mois) 1980 1990 2000 2007 2008
Ensemble 13,9 13,2 Hommes 542 874 1 037 1 092 1 018
Hommes 14,1 13,6 Femmes 765 1 122 1 228 1 130 1 053
Femmes 13,7 12,8 Total 1 306 1 995 2 265 2 222 2 070
1
Personnes au chômage depuis un an ou plus (en %)
Ensemble 40,4 37,9 Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou
15 à 24 ans 25,0 24,9 plus (âge au 31 décembre).
Source : Insee, enquêtes Emploi.
25 à 49 ans 40,6 38,2
50 ans ou plus 60,4 55,5
Hommes 40,7 39,4 Taux de chômage selon la catégorie
Femmes 40,1 36,5 socioprofessionnelle ou le diplôme
Circonstance de la recherche d'emploi (en %) en %
Fin d'emploi à durée limitée 40,9 43,0
Licenciement 23,3 21,3 Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Démission 10,9 10,5 1990 2000 2007 (r) 2008
Autres circonstances (dont non-réponse) 24,9 25,2 Catégorie socioprofessionnelle
1. Proportion calculée sur l'ensemble des chômeurs pour lesquels on sait Cadres 3,4 4,1 3,2 3,0
calculer l'ancienneté. On fait l'hypothèse que les chômeurs dont l'ancienneté est Professions intermédiaires 3,6 4,8 4,6 4,0
inconnue ont des anciennetés de chômage comparables aux autres. Employés 9,1 9,5 8,2 7,4
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Ouvriers 10,1 10,0 10,6 10,2
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Diplôme
Sans diplôme ou CEP 10,9 13,1 13,2 12,7
Taux de chômage par sexe et âge Brevet des collèges, CAP, BEP 7,5 8,2 7,9 7,7
en % Baccalauréat 5,7 7,2 7,2 6,8
Bac + 2 3,6 4,6 5,2 4,3
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Diplôme supérieur 3,8 5,9 5,6 4,7
1990 2000 2007 2008
Ensemble 7,9 8,6 8,0 7,4
Hommes 6,2 7,3 7,5 6,9 Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
15 à 24 ans 13,1 15,3 18,8 19,1 Source : Insee, enquêtes Emploi.
25 à 49 ans 5,2 6,6 6,6 5,8
50 à 64 ans 5,0 5,8 5,3 4,9
Chômage dans l'Union européenne en 2008
65 ans ou plus 0,5 0,0 1,6 5,1
Femmes 10,2 10,1 8,6 7,9 Nombre total Taux de chômage
15 à 24 ans 18,3 18,2 20,3 19,0 de chômeurs
25 à 49 ans 9,4 9,9 8,1 7,5 en milliers Hommes Femmes Ensemble
50 à 64 ans 7,0 7,0 5,6 5,0 en % en % en %
65 ans ou plus 0,8 0,7 3,2 4,5
Allemagne 3 141,2 7,4 7,2 7,3
Total 7,9 8,6 8,0 7,4
Autriche 162,3 3,6 4,1 3,8
15 à 24 ans 15,4 16,6 19,5 19,0
Belgique 333,4 6,5 7,6 7,0
25 à 49 ans 7,0 8,1 7,3 6,6
Bulgarie 199,7 5,5 5,8 5,6
50 à 64 ans 5,8 6,4 5,5 5,0
Chypre 14,4 3,2 4,3 3,7
65 ans ou plus 0,6 0,3 2,2 4,9
Danemark 98,0 3,0 3,7 3,3
Champ : population des ménages en France métropolitaine, personnes de 15 ans Espagne 2 590,6 10,1 13,0 11,3
ou plus (âge atteint au 31 décembre de l’année d’enquête).
Estonie 38,4 5,8 5,3 5,5
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Finlande 172,1 6,1 6,7 6,4
France 2 230,1 7,2 8,3 7,8
Taux de chômage depuis 1985 Grèce 377,9 5,1 11,4 7,7
en % Hongrie 329,1 7,6 8,1 7,8
13 Irlande 140,9 7,5 4,8 6,3
Italie 1 691,9 5,5 8,5 6,8
12 Lettonie 90,5 8,0 6,9 7,5
Femmes
Lituanie 94,3 6,1 5,6 5,8
11 Luxembourg 10,3 4,0 6,0 4,9
Malte 10,2 5,6 6,6 6,0
10 Pays-Bas 243,0 2,5 3,0 2,8
Pologne 1 210,7 6,4 8,0 7,1
Ensemble
9 Portugal 427,1 6,6 9,0 7,7
Rép. tchèque 229,8 3,5 5,6 4,4
8 Roumanie 575,5 6,7 4,7 5,8
Hommes Royaume-Uni 1 752,5 6,1 5,1 5,6
7
Slovaquie 255,7 8,4 10,9 9,5
Slovénie 45,5 4,0 4,8 4,4
Suède 302,7 5,9 6,5 6,2
6
1985 1990 1995 2000 2005 UE à 27 16 768,0 6,6 7,5 7,0
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus. Champ : données harmonisées non désaisonnalisées, en moyenne annuelle.
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.

Travail - Emploi 47

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4.3 Politiques d'emploi

L es dispositifs spécifiques de la politique de jeunes de 16-25 ans éloignés de l’emploi.


l’emploi prennent la forme d’aides à l’emploi, En revanche, avec 459 000 entrées en 2008,
de stages de formation professionnelle ou de le dynamisme des contrats en alternance
mesures de retrait d’activité anticipé. En 2008, (apprentissage et contrats de professionnalisa-
le nombre total d’entrées dans ces dispositifs tion) contribue à limiter la baisse des entrées
est en baisse, particulièrement celles en dans le secteur marchand.
emplois non marchands aidés et dans les dis-
positifs de retrait d’activité. Au total en 2008, plus de 1 654 000
personnes sont entrées dans les dispositifs spé-
Les 276 000 entrées en emplois aidés non
cifiques de la politique d’emploi, soit une
marchands sont en net retrait par rapport aux
baisse de 11 % par rapport à l’année 2007. Le
364 000 observées en 2007. Mis en place en
nombre de bénéficiaires présents fin 2008
2005 avec la loi de programmation pour la
(1 923 000) est en repli de 203 000 (10 %) par
cohésion sociale, les Contrats d’avenir,
rapport à la fin 2007.
contrats à durée déterminée à temps partiel
destinés aux allocataires de minima sociaux
(bénéficiaires du RMI, de l’ASS, de l’API…), Les dépenses pour les Politiques du
et les Contrats d’accompagnement dans marché du travail (PMT) s’élèvent à près de
l’emploi, contrats à durée déterminée destinés 41 milliards d’euros en 2007 (2,15 % du PIB),
à faciliter l’insertion professionnelle des dont près de 23 milliards sont consacrés à l’in-
personnes sans emploi rencontrant des diffi- demnisation du chômage. Les dépenses dites
cultés particulières d’accès à l’emploi, ont « actives » sont en progression depuis 2005,
succédé aux Contrats emploi solidarité et notamment en raison de la montée en charge
Contrats emploi consolidé. du Plan de cohésion sociale et de ses contrats
d’aide à l’emploi non marchand (« création
Dans le secteur marchand, le Contrat directe d’emploi »). Par ailleurs, les dépenses
insertion – revenu minimum d’activité (CI-RMA), pour les allégements généraux de cotisations
à durée déterminée, est dédié aux bénéficiai- sociales s’élèvent en 2007 à 21,7 milliards
res de minima sociaux, tandis que le Contrat d’euros, soit 1,15 % du PIB (après 19,5 milliards
initiative emploi (CIE), qui peut être un CDD en 2006).
ou un CDI, à temps plein ou à temps partiel,
vise à favoriser le retour à l’emploi des En 2007, les pays de l’Union européenne à
personnes qui en sont éloignées. En 2008, les 15 ont consacré en moyenne 1,76 % de leur
entrées en CIE et en CI-RMA ralentissent légè- PIB aux interventions sur le marché du travail.
rement et n’ont pas permis de compenser la Avec 2,15 %, la France se situe au 6e rang,
disparition du Soutien à l’emploi des jeunes ex-aequo avec l’Espagne, derrière la Belgique,
en entreprise abrogé au 1er janvier. Ce dispo- le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne
sitif visait à favoriser l’embauche, en CDI, des (2,40 %) et la Finlande. 䊏

Définitions
Formation professionnelle des demandeurs d’emploi : stages de formation organisés par l’AFPA ou les Conseils
régionaux, stages financés dans le cadre du plan d’aide au retour à l’emploi (PARE).
Retrait d’activité : parmi les différents dispositifs permettant le retrait anticipé d’activité, il existe l’Allocation spé-
ciale du Fonds National de l’Emploi, l’Allocation de remplacement pour l’emploi, la Cessation anticipée d’activité
pour certains travailleurs salariés et la Dispense de recherche d’emploi.
Contrat ou emploi aidé, Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), Contrat d’avenir (CAV), Contrat en alter-
nance, Contrat initiative emploi (CIE), Contrat insertion – revenu minimum d’activité (CI-RMA), dépenses pour les
politiques du marché du travail : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’insertion professionnelle, six mois après la sortie de contrats aidés », Premières informations no 45.1, Dares,
novembre 2009.
• « Le contrat de professionnalisation en 2008 : la croissance des entrées ralentit », Premières informations no 20.1,
Dares, mai 2009.
• « Labour market policies (LMP) – expenditure and participants 2007 », Data in focus, no 23/2009, Eurostat,
juillet 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
48 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Politiques d'emploi 4.3


Principaux dispositifs spécifiques de politique d'emploi Bénéficiaires des principaux dispositifs de politique
en milliers d'emploi en 2007 selon le sexe et l'âge
en %
Entrées en Bénéficiaires
dispositif1 en fin d'année2 Sexe Âge
2007 (r) 2008 2007 (r) 2008 Hommes Femmes Moins de de 26 à 50 ans
Emploi marchand aidé 779 695 1 128 1 042 26 ans 49 ans ou plus
dont : exonérations et primes Emploi aidé dans le
à l'embauche de jeunes 94 0 136 59 secteur marchand 62,0 38,0 72,4 18,8 8,8
exonérations et primes Abaissement de coûts
3
à l'embauche de CLD 67 59 89 66 salariaux 67,0 33,0 52,7 27,7 19,6
aide à la création d'entreprises 111 111 114 119 Soutien à l'emploi des
contrats en alternance 439 459 619 632 jeunes en entreprise 71,4 28,6 100,0 0,0 0,0
accompagnement des Contrat initiative emploi 55,4 44,6 10,5 60,0 29,5
restructurations 4 5 19 13 Contrat d'insertion-revenu
Emploi non marchand aidé 364 276 248 185 minimum d'activité 60,5 39,5 1,5 81,4 17,1
dont : Contrats d'Avenir 113 106 88 78 Formation en alternance 63,0 37,0 95,0 5,0 0,0
Contrats d'Accompagnement Contrat d'apprentissage 68,8 31,2 100,0 0,0 0,0
dans l'Emploi 248 169 150 102 Contrat de
Formation des demandeurs professionnalisation 52,2 47,8 85,7 14,3 0,0
d'emploi 567 570 237 239 Aide à la création
Stages de formation 492 494 225 225 d'emploi et d'activités1 67,7 32,3 8,2 80,2 11,6
Prévention du chômage de Emploi aidé dans le
longue durée 75 76 12 14 secteur non marchand 34,0 66,0 26,7 57,2 16,1
Retraits d'activité 151 112 512 457 Contrat d'accompagnement
Préretraites totales 4 2 48 24 dans l'emploi 31,5 68,5 36,4 46,2 17,4
Dispenses de recherche d'emploi 146 110 406 434 Contrat d'avenir 36,7 63,3 7,9 76,5 15,6
Total 1 862 1 654 2 125 1 923 Ensemble 56,9 43,1 64,0 25,9 10,1
1. Y compris les reconductions. 2. Données CVS. 1. Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d'entreprises ; données estimées.
3. Chômeurs de longue durée. Champ : France métropolitaine. Champ : France métropolitaine.
Sources : ASP ; Dares ; DGEFP ; Insee ; Pôle Emploi. Sources : ASP ; Dares ; DGEFP ; Insee ; Pôle Emploi.

Dépenses pour les politiques du marché du travail de 2000 à 2007 en millions d'euros

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007


Services du marché du travail 2 513 2 904 3 232 3 698 3 848 4 035 4 357 4 232
Mesures actives 14 536 14 256 13 883 13 034 11 971 11 370 12 219 13 100
Formation professionnelle 5 335 4 912 4 544 4 807 5 082 4 981 5 170 5 111
Incitations à l'emploi 2 526 2 402 2 057 1 650 1 972 2 107 2 153 2 413
Emploi protégé 863 915 984 1 042 1 061 1 128 1 196 1 252
Création directe d'emploi 5 774 5 987 6 245 5 451 3 791 3 090 3 527 3 835
Aide à la création d'entreprise1 38 40 53 85 65 64 173 490
Soutiens 19 855 21 116 24 431 27 540 28 322 27 342 24 986 23 471
Maintien et soutien du revenu en cas de perte d'emploi 17 263 18 347 22 414 26 027 27 020 26 364 24 169 22 676
Préretraites 2 592 2 769 2 017 1 513 1 302 978 817 795
Total 36 903 38 276 41 546 44 272 44 141 42 748 41 563 40 803
En points de PIB 2,56 2,56 2,68 2,78 2,66 2,48 2,30 2,15
1. Estimation : les montants des exonérations de cotisations sociales ne sont pas connus en totalité.
Source : Dares.

Emploi, chômage et politiques d'emploi ciblées


stocks annuels moyens en millions
30 Emploi non marchand aidé
29
28 Stages de formation

27 Dispensés de recherche
d'emploi
26
Préretraites totales
25
24 Chômage BIT

23
22 Emploi marchand
aidé Emploi hors mesures
21
20
1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008
Champ : France métropolitaine.
Source : Dares.

Travail - Emploi 49

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:13
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4.4 Durée et conditions de travail

L es formes particulières d’emploi (CDD, temps partiel, ce sont près d’un tiers qui sou-
intérim, apprentissage) regroupent environ haitent travailler davantage d’heures. Les
12 % des personnes en emploi, une proportion moins de 25 ans sont les premiers concernés :
qui progresse depuis plusieurs années. Parmi plus de 41 % des jeunes à temps partiel
les salariés à temps complet, près de 5 % veulent travailler davantage. Entre 25 et
se déclarent en situation de sous-emploi. 49 ans, âges auxquels les tâches familiales
Cependant, en 2008, ce sont ces formes sont les plus lourdes, les femmes à temps
d’emploi qui paraissent être les premières partiel déclarent le plus souvent ne pas
touchées par le retournement conjoncturel ; la souhaiter travailler davantage. Après 50 ans,
part des CDD ou de l’intérim baisse très légère- seule une personne sur cinq souhaite travail-
ment en 2008, sans pour autant retrouver les ler plus.
niveaux observés avant les années 2000.
Sur l’ensemble de l’Union européenne à
Les titulaires de contrats à durée limitée et les 27, 18 % des personnes occupées travaillent
intérimaires disposent de moins d’autonomie et à temps partiel. Si la France se situe un peu
reçoivent moins facilement l’aide de leurs en deçà de la moyenne européenne, le
collègues. Ils sont plus souvent exposés à des recours au travail à temps partiel est important
horaires variables, à un travail de nuit ou un aux Pays-Bas et limité en Bulgarie ou en
travail qui les mobilise le samedi ou le Slovaquie.
dimanche que les salariés en emploi stable.
Les salariés en CDI qui craignent pour leur En 2008, la durée du travail des salariés à
emploi ont, eux aussi, des conditions de temps complet est en moyenne de 39 h 15 par
travail spécifiques : faible autonomie, forte semaine habituelle de travail. Elle est d’autant
intensité du travail et pénibilités physiques plus élevée que l’entreprise est petite. La
nombreuses. De façon générale, les salariés catégorie sociale influe aussi : pour 2007, les
en situation précaire accèdent moins facile- cadres déclarent plus de 200 heures de plus
ment aux dispositifs de prévention des risques par an que les ouvriers. L’ancienneté joue
que les salariés en emploi stable. également : ainsi en 2007, les salariés en CDI
travaillant depuis moins d’un an ont travaillé
La part du temps partiel dans l’emploi environ une centaine d’heures de plus que les
baisse légèrement en 2008 alors qu’elle aug- salariés ayant entre un et cinq ans d’ancienne-
mentait depuis le début des années 2000 : té. Plus les hommes sont diplômés, plus leur
17 % des actifs occupés travaillent à temps durée annuelle de travail augmente. En
partiel. Majoritairement féminin, le temps revanche, le niveau de diplôme ne joue pas si-
partiel concerne le tiers des femmes en gnificativement sur la durée du travail des
emploi. Parmi les salariés ayant un emploi à femmes. 䊏

Définitions
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions sui-
vantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi et/ou sont
disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que
celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de réfé-
rence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Contrat ou emploi aidé, durée du travail, emploi à durée limitée, population active occupée , temps partiel : voir ru-
brique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Soixante ans de réduction du temps de travail dans le monde », Insee Première no 1273, janvier 2010.
• « Les conditions de travail des non-salariés en 2005 », Premières Synthèses no 50.1, Dares, décembre 2009.
• « En 2007, les salariés à temps complet ont dépassé, en moyenne, les « 35 heures » », Insee Première no 1249,
juillet 2009.
• « Conditions de travail et précarité de l’emploi », Premières Synthèses no 28.2, Dares, juillet 2009.
• « Moins d’heures travaillées dans l’UE27 et plus de travail à temps partiel », communiqué de presse no 159/2009,
Eurostat, 2009.

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50 TEF, édition 2010

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Durée et conditions de travail 4.4


Sous-emploi et temps partiel selon le sexe en 2008 Durée hebdomadaire moyenne de travail selon
en % la profession
Hommes Femmes Ensemble 2003 (r) 2007 (r) 2008
Actifs occupés (en milliers) 13 670 12 243 25 913 Cadres et prof. intellect. sup. 42 h 25 43 h 25 43 h 35
Actifs en sous-emploi 2,2 7,7 4,8 Professions intermédiaires 38 h 20 38 h 45 38 h 45
dont : employé 4,5 11,0 9,5 Employés 38 h 10 38 h 10 38 h 25
ouvrier 2,3 10,4 3,8 Ouvriers 37 h 40 37 h 50 37 h 55
Actifs à temps complet 94,2 70,6 83,1 Ensemble 38 h 45 39 h 10 39 h 15
Actifs à temps partiel1 5,8 29,4 16,9
Champ : salariés à temps complet en France métropolitaine.
Moins de 15 heures 1,1 4,5 2,7 Source : Insee, enquêtes Emploi.
De 15 à 29 heures 3,1 15,8 9,1
30 heures ou plus 1,5 9,1 5,1
1. Y compris les personnes n'ayant pas déclaré d'horaires habituels.
Lecture : en moyenne en 2008, 3,8 % des ouvriers sont en situation de Emplois à durée limitée
sous-emploi et 15,8 % des femmes ayant un emploi travaillent à temps partiel en %
entre 15 et 29 heures par semaine.
Note : taux calculés par rapport à l'ensemble des actifs occupés. 2005 (r) 2006 (r) 2007 (r) 2008
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes en emploi
de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre). Intérimaires 2,1 2,2 2,1 2,1
Source : Insee, enquêtes Emploi. Apprentis 1,3 1,3 1,4 1,3
Contrats à durée déterminée
Bénéficiaires de contrats d'apprentissage (y c. stagiaires non fonctionnaires 8,2 8,2 8,4 8,3
et contrats aidés)
en % Part dans l'ensemble des salariés 11,6 11,7 11,9 11,7
Secteur marchand Secteur public1 Champ : salariés en France métropolitaine ; population des ménages, personnes en
2005 2007 2007 emploi de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre) ; données en moyenne annuelle.
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Nouveaux contrats enregistrés (en milliers) 263,1 277,7 6,1
Sexe
Hommes 68,7 69,1 51,0
Femmes 31,3 30,9 49,0 Durée du travail hebdomadaire et temps partiel
Âge
dans l'Union européenne en 2008
15-17 ans 47,8 48,2 28,4
18-19 ans 28,1 27,3 28,1 Durée Travailleurs à temps partiel
20 ans ou plus 24,0 24,6 43,6 hebdomadaire1 en % de l'emploi total
Durée du contrat en heures Hommes Femmes Ensemble
12 mois ou moins 20,2 20,9 25,5 en % en % en %
13 à 23 mois 21,6 24,8 16,8
Allemagne 41,7 9,4 45,4 25,9
24 mois ou plus 58,2 54,3 57,7
Autriche 44,0 8,1 41,5 23,3
1. Secteur public non industriel et commercial. Belgique 40,9 7,9 40,9 22,6
Note : les répartitions sont estimées sur la base d'environ 80 % des contrats Bulgarie 42,0 2,0 2,7 2,3
enregistrés. Chypre 41,9 4,8 11,4 7,8
Source : Dares. Danemark 40,2 14,2 36,5 24,6
Espagne 41,9 4,2 22,7 12,0
Estonie 40,9 4,1 10,4 7,2
Durée annuelle du travail des salariés par branche Finlande 40,3 8,9 18,2 13,3
France 41,0 5,8 29,4 16,9
en heures annuelles par salarié
Grèce 43,7 2,8 9,9 5,6
2 450
Agriculture, sylviculture, pêche Hongrie 40,8 3,3 6,2 4,6
Industrie Irlande2 40,0 6,1 31,5 16,8
Construction Italie 41,1 5,3 27,9 14,3
2 250 Services principalement marchands
Services administrés Lettonie 41,3 4,5 8,1 6,3
Ensemble Lituanie 40,1 4,9 8,6 6,7
Luxembourg 40,0 2,7 38,3 18,0
2 050
Malte 41,2 4,5 25,5 11,5
Pays-Bas 40,8 23,9 75,3 47,3
Pologne 42,7 5,9 11,7 8,5
1 850 Portugal 41,6 7,4 17,2 11,9
Rép. tchèque 42,7 2,2 8,5 4,9
Roumanie 41,1 9,1 10,8 9,9
1 650 Royaume-Uni 43,0 11,3 41,8 25,3
Slovaquie 41,5 1,4 4,2 2,7
Slovénie 42,5 7,1 11,4 9,0
1 450 Suède 40,9 13,3 41,4 26,6
UE à 27 41,8 7,9 31,1 18,2

1 250 1. Y compris les heures supplémentaires de l'ensemble des personnes en emploi


1950 1960 1970 1980 1990 2000 à temps plein.
2. Données 2004 pour les travailleurs à temps partiel.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Travail - Emploi 51

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:15
Composite Trame par dØfaut

4.5 Emploi de la fonction publique

F in 2007, la fonction publique emploie de 1,3 %. La FPT affiche la plus forte propor-
5,3 millions de personnes, hors emplois aidés, tion de non-titulaires : un agent territorial
soit 21,1 % de l’emploi total. Près de la moitié sur cinq contre 14 % dans les deux autres
appartient à la fonction publique de l’État fonctions publiques. Enfin, les 4 % restant
(FPE), un tiers à la fonction publique territoriale sont les ouvriers d’État, les médecins des
(FPT) et un cinquième à la fonction publique hôpitaux publics et les assistantes maternelles
hospitalière (FPH). On compte aussi 131 000 des collectivités territoriales.
bénéficiaires d’emplois aidés.
La qualification des emplois reste plus
Les effectifs, hors emplois aidés, augmen- élevée dans la FPE : 50 % d’agents de
tent de 0,8 % (+ 1,2 % l’année précédente). catégorie A, une proportion de dix points
La croissance de l’emploi repose sur celle de supérieure à celle observée en 1996,
la FPT (+ 5,2 %) dans un contexte de dévelop- notamment en lien avec le remplacement pro-
pement de certaines missions dévolues aux gressif des instituteurs (catégorie B) par les
collectivités territoriales. Les effectifs de la professeurs des écoles (catégorie A). Dans les
FPH augmentent aussi sensiblement (+ 1,6 %), deux autres fonctions publiques, la part de
quasiment en ligne avec la tendance observée l’encadrement tend à augmenter même si les
depuis 1996. En revanche, la FPE enregistre catégories B et C restent prépondérantes.
une baisse de 2,4 % avec une forte dimi- Les salariés de la fonction publique restent
nution des effectifs dans les ministères plus longtemps en activité que ceux du privé.
(– 78 400 personnes) non compensée par la En effet, la part des 50 ans ou plus est plus
hausse de 17 000 agents dans les établisse- élevée dans l’ensemble des trois fonctions
ments publics à caractère administratif (EPA). publiques (environ 30 % des salariés) que
Ces évolutions confirment la rupture avec les dans le secteur privé (22 %). Plusieurs phéno-
tendances observées sur les dix dernières mènes expliquent cet écart : maintien dans
années. La baisse des effectifs des ministères, l’emploi en règle générale des seniors du fait
amorcée en 2005, s’amplifie, de même que du principe de carrière, entrées plus tardives,
celle des effectifs de la FPE. recours moins fréquent aux dispositifs de pré-
retraite, etc.
La grande majorité des agents (hors
emplois aidés) de la fonction publique est La fonction publique est plus présente en
titulaire ou militaire (80 %). Les non-titulaires Île-de-France. Elle y emploie un million
représentent 16 % de l’ensemble des effectifs ; de personnes (22 % des emplois publics civils
depuis 1996 leur nombre a augmenté en de métropole), soit 85 agents publics civils
moyenne de 2,6 % par an tandis que pour 1 000 habitants (67 agents publics pour
l’ensemble des agents augmentait en moyenne 1 000 habitants en France de province). 䊏

Définitions
Titulaires, non-titulaires : la fonction publique emploi des personnels titulaires et des personnels non-titulaires. Les
titulaires sont fonctionnaires civils, militaires ou magistrats. Ils appartiennent à des corps regroupés en catégorie
d’après leur niveau de concours de recrutement. Les agents de catégorie A assurent des fonctions d’études générales,
de conception et de direction, ceux de catégorie B sont chargés des fonctions d’application et les agents de catégorie
C assurent des tâches d’exécution. Les non-titulaires sont essentiellement les personnels de l’enseignement sous con-
trat payés par l’État, les contractuels, auxiliaires, vacataires, collaborateurs extérieurs.
Contrat ou emploi aidé, fonction publique : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’emploi dans les collectivités territoriales au 31 décembre 2005, 2006 et 2007 », Insee Résultats Société no 98,
septembre 2009.
• « Rapport annuel sur l’état de la fonction publique : faits et chiffres 2008-2009 », La documentation française, 2009.
• « Les mouvements de personnels dans la fonction publique territoriale », BIS, hors série, DGCL, juillet 2009.
• « Vieillissement dans la fonction publique : des agents plus âgés à l’Ouest, au Sud et chez les cadres, plus jeunes
à l’hôpital et chez les enseignants », Point Stat no 5, DGAFP, 2008.

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52 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Emploi de la fonction publique 4.5


Effectifs de la fonction publique d'État, territoriale et hospitalière en milliers
1990 2000 2005 (r) 2006 2007
Ministères1 2 166,9 2 276,5 2 313,2 2 271,2 2 192,8
Établissements publics administratifs nationaux à recrutement de droit public2 140,9 195,6 241,8 274,9 291,7
Ensemble de la fonction publique d'État 2 307,8 2 472,1 2 555,0 2 546,1 2 484,5
Collectivités territoriales 963,2 1 091,1 1 210,6 1 242,2 1 315,1
Établissements publics administratifs locaux à recrutement de droit public 203,1 280,8 402,6 420,1 433,3
Ensemble de la fonction publique territoriale 1 166,4 1 371,9 1 613,2 1 662,4 1 748,4
Fonction publique hospitalière3 783,5 855,7 956,8 957,8 966,5
Total 4 257,7 4 699,7 5 125,1 5 166,3 5 199,4
1. Les volontaires militaires sont comptabilisés dans les effectifs de l'État à partir de 2004.
2. Depuis 2005, les élèves de l'École polytechnique apparaissent dans le champ des Épa de la fonction publique d'État.
3. Non compris les non-titulaires sur crédits de remplacement car ils ne sont disponibles qu'à partir de 2004.
Champ : effectifs au 31 décembre, emplois principaux tous statuts hors emplois aidés.
Sources : DGAFP ; DHOS ; Drees ; Insee.

Effectifs de la fonction publique de l'État Effectifs de la fonction publique hospitalière en 2007


en milliers en milliers dont dont
femmes titulaires
2006 2007
en % en %
Titulaires 1 730,7 1 659,6 Médecins1 102,8 42,0 ///
Non-titulaires 140,1 137,8 Personnel non médical 864,8 79,8 85,4
Ouvriers d'État 49,1 46,7 Hôpitaux 967,7 76,0 76,3
Militaires 351,3 348,6 Établissements d'hébergement
Ministères 2 271,2 2 192,8 pour personnes âgées 67,4 86,1 73,9
Titulaires 86,5 92,3 Total 1 035,1 76,5 76,2
Non-titulaires 185,6 196,9
Ouvriers d'État 1,0 0,7 1. Y compris internes et résidents, hors praticiens hospitalo-universitaires
recensés avec les effectifs de la fonction publique d'État.
Militaires 1,9 1,7
Champ : effectifs au 31 décembre hors emplois aidés, y compris non-titulaires
Établissements publics administratifs sur crédits de remplacement.
nationaux à recrutement de droit public1 274,9 291,7 Sources : DGAFP ; DHOS ; Drees ; Insee.
Total de la fonction publique de l'État 2 546,1 2 484,5
1. ANPE, CNRS, CROUS, établissements d'enseignement du second degré ou Effectifs de la fonction publique territoriale en 2007
supérieur, etc.
Champ : effectifs au 31 décembre, emplois principaux hors emplois aidés. Effectifs au Évolution
Sources : DGAFP ; Insee. 31 décembre 2006-07
en milliers en %
Communes 1 022,4 1,6
Titulaires 796,8 1,1
Effectifs de la fonction publique par catégorie Non-titulaires 212,3 4,1
statutaire fin 2007 Assistantes maternelles 13,4 – 3,5
effectifs en milliers Départements 245,8 15,0
Titulaires 175,7 20,1
2 500 Non-titulaires 32,5 7,6
Assistantes maternelles 37,7 0,8
A B C Régions 46,9 110,1
23,5 %
Titulaires 36,5 169,9
2 000 Non-titulaires 10,4 18,1
Collectivités territoriales 1 315,1 5,9
Établissements communaux 117,5 2,8
Titulaires 73,2 3,4
Non-titulaires 40,7 2,8
1 500 26,8 %
Assistantes maternelles 3,6 0,0
Établissements intercommunaux1 209,4 6,5
Titulaires 156,7 6,1
77,6 % Non-titulaires 51,7 7,9
1 000 Assistantes maternelles 1,0 0,0
Établissements départementaux 93,3 1,7
48,1 % Titulaires 79,6 1,8
49,7 % Non-titulaires 13,3 1,3
500 Assistantes maternelles 0,3 0,0
Autres Epa locaux2 13,1 – 25,5
35,5 % Titulaires 10,6 – 26,7
13,8 %
Non-titulaires 2,4 – 19,9
8,7 % 16,4 % Étab. publics à caractère administratif (EPA) 433,3 3,1
0 Total fonction publique territoriale 1 748,4 5,2
Fonction publique Fonction publique Fonction publique
de l’État territoriale hospitalière 1. Établissements à fiscalité propre, Sivom, Sivu,...
2. Caisses de crédit municipal, offices publics de HLM, Epa de type services marchands.
Champ : emplois principaux, hors bénéficiaires d'emplois aidés. Champ : emplois principaux, hors bénéficiaires d'emplois aidés.
Sources : DGAFP ; DHOS ; Drees ; Insee. Sources : DGAFP ; Insee.

Travail - Emploi 53

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4.6 Emploi par âge

Depuis 1995, la durée des études a cessé de chômage des seniors est nettement plus faible
s’allonger et la proportion de jeunes présents que celui des plus jeunes. En 2008, un peu
sur le marché du travail a peu varié. En 2008, plus de 5 % des actifs sont au chômage entre
seuls 36 % des jeunes de 15 à 24 ans sont 50 et 59 ans et moins de 4 % entre 60 et
actifs : environ 29 % occupent un emploi et 64 ans. Cependant le taux de chômage des
7 % sont au chômage. Le taux de chômage des seniors serait beaucoup plus élevé en
jeunes est beaucoup plus élevé et plus sensible l’absence des mesures de cessation anticipée
aux fluctuations conjoncturelles que celui des d’activité qui écartent nombre de seniors du
plus âgés. En effet, les jeunes présents sur le marché du travail. Début 2008, près d’un
marché du travail sont en général peu homme sur cinq et une femme sur dix âgés de
diplômés, ils ont une courte expérience profes- 55 à 59 ans bénéficient de ces mesures.
sionnelle et lorsqu’ils occupent un emploi, il
s’agit souvent de contrats temporaires, Les seniors occupant un emploi sont plus
notamment d’emplois aidés. Ils sont aussi plus souvent travailleurs indépendants que les plus
fréquemment en situation de sous-emploi que jeunes. Ils sont nombreux aussi parmi les
les autres actifs. Parmi les salariés, les titulaires employés administratifs et les cadres de la
d’un emploi temporaire sont beaucoup plus fonction publique. À l’opposé, ils sont relati-
nombreux chez les jeunes : 7 % des jeunes vement peu nombreux chez les ouvriers non
âgés de 15 à 24 ans sont intérimaires et plus qualifiés ou dans les métiers de l’informa-
d’un sur quatre est titulaire d’un contrat à durée tique.
déterminée, contre respectivement 2 % et 8 %
pour l’ensemble des actifs occupés. Fin 2008, Au regard des autres pays européens, l’éva-
un peu plus de 700 000 jeunes de moins de luation du taux d’emploi dépend de la tranche
26 ans occupent un emploi aidé, soit un quart d’âge. Ainsi en 2008, le taux d’emploi des
des emplois occupés par les jeunes. jeunes de 15-24 ans en France est inférieur de
5 points à la moyenne européenne. L’écart
Le taux d’activité décroît très rapidement est encore plus important avec l’Allemagne
avec l’âge dès 54 ans. Alors que 85 % des et le Royaume-Uni par exemple (+ 15 et
personnes sont actives à 53 ans, 48 % le sont + 20 points). Pour les seniors, la France se
à 59 ans, et seulement une sur trois est encore distingue aussi par un taux d’emploi très bas
présente sur le marché du travail à 60 ans. (38,3 % pour les 55-64 ans), particulièrement
Avec l’accélération générale de l’emploi, les pour les hommes, alors que le sommet
taux d’emploi des seniors ont augmenté au européen de Lisbonne fixe l’objectif à 50 % à
cours des années 2006 et 2007. Le taux de l’horizon 2010. 䊏

Définitions
Taux de chômage : pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés et chômeurs). On peut calcu-
ler un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d’une classe d’âge avec les actifs de cette classe
d’âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par catégorie socio-professionnelle, par ré-
gion, par nationalité, par niveau de diplôme...
Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’individus de la classe ayant un emploi et le nombre total d’individus dans
la classe. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent à la popula-
tion en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les personnes âgées de 15 à
64 ans), ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25 à 29 ans par exemple).
Chômage au sens du BIT, contrat ou emploi aidé, enquête Emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Une photographie du marché du travail en 2008 », Insee Première no 1272, décembre 2009.
• « Emploi, chômage, population active : bilan de l’année 2008 », Premières synthèses no 34.1, Dares, août 2009.
• « Emploi et chômage des 15-29 ans en 2008 », Premières synthèses no 39.1, Dares, septembre 2009.
• « Emploi et chômage des 50-64 ans en 2008 », Premières synthèses no 39.2, Dares, septembre 2009.

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54 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Emploi par âge 4.6


Statut des emplois par âge en 2008 Taux de chômage selon le diplôme de 1 à 4 ans
en % après la fin des études
en %
15-24 ans 25-49 ans 50 ans Ensemble
ou plus des 15 ans 2004 (r) 2005 (r) 2006 (r) 2007 (r) 2008
ou plus
Non diplômés 41,4 42,8 48,9 46,5 44,2
Non salariés 2,0 9,3 16,5 10,5
BEPC, CAP ou BEP 22,3 25,5 27,5 24,9 25,2
Salariés 98,0 90,7 83,5 89,5
Baccalauréat 16,1 15,3 14,2 14,2 12,8
Intérimaires 6,6 2,1 0,7 2,1
Dipl. supérieur au bac. 10,2 9,7 10,2 9,0 6,1
Apprentis 15,3 0,1 0,0 1,3
Ensemble 16,9 17,0 17,9 16,4 14,5
Contrats à durée déterminée1 26,4 7,5 4,4 8,3
Contrats à durée indéterminée2 49,7 81,0 78,4 77,7 Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : Insee, enquêtes Emploi.
Emploi total (en milliers) 2 159 17 093 6 661 25 913
1. Y compris les emplois aidés.
2. Y compris les emplois aidés, les salariés sans contrat, ainsi que les
Taux d'emploi des seniors
fonctionnaires stagiaires et les titulaires du secteur public. en %
90
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes en emploi
de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre). 80
Source : Insee, enquêtes Emploi. Hommes 55-59 ans
70

60
Jeunes de moins de 26 ans dans les différents
dispositifs de politique de l'emploi 50
Femmes 55-59 ans
effectifs en milliers 40
2000 2007 (r) 2008 (p) 30
Hommes 60-64 ans
Alternance 579 592 610
20
Apprentissage 359 419 429
Femmes 60-64 ans
Contrats de qualification, d'orientation 10
et d'adaptation 220 0 0
Contrats de professionnalisation 0 173 182 0
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Emploi marchand hors alternance 77 142 71
Champ : France métropolitaine, population des ménages.
Contrats initiative emploi 36 6 11 Source : Insee, enquêtes Emploi.
Soutien à l'emploi des jeunes en entreprise 0 135 59
Autres mesures 41 0 0
Emploi non marchand 163 51 31 Taux d'emploi par âge dans l'Union européenne
Contrats emploi-solidarité 36 0 0 en 2008 en %
Emplois jeunes 118 1 0
15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 à 64 ans Ensemble
Contrats emploi-consolidé 10 0 0
Contrats d'accompagnement vers l'emploi 0 46 27 Allemagne 46,9 81,8 53,8 70,7
Contrats d'avenir 0 4 3 Autriche 55,9 84,4 41,0 72,1
Total 820 785 712 Belgique 27,4 80,5 34,5 62,4
Part des emplois aidés parmi les emplois Bulgarie 26,3 81,3 46,0 64,0
occupés par les jeunes (en %) 30,0 27,0 24,7 Chypre 38,0 83,7 54,8 70,9
Danemark 67,0 88,0 57,0 78,1
Champ : situation au 31 décembre en France métropolitaine ; hors abattement
temps partiel, aide à la création et à la reprise d'une entreprise (Accre) et insertion Espagne 36,0 75,3 45,6 64,3
par l'activité économique. Estonie 36,4 83,9 62,4 69,8
Sources : Dares ; Insee. Finlande 44,7 84,3 56,5 71,1
France 32,2 83,2 38,3 65,2
Grèce 23,5 76,1 42,8 61,9
Hongrie 20,0 74,4 31,4 56,7
Taux d'emploi par âge Irlande 46,0 77,3 53,6 67,6
en % Italie 24,4 73,5 34,4 58,7
100 Lettonie 37,2 82,6 59,4 68,6
90 Lituanie 26,7 81,2 53,1 64,3
25-49 ans Luxembourg 23,8 80,0 34,1 63,4
80
Malte 45,8 67,3 29,1 55,2
70 Pays-Bas 69,3 86,8 53,0 77,2
60 Pologne 27,3 77,5 31,6 59,2
50
50-64 ans Portugal 34,7 81,6 50,8 68,2
République tchèque 28,1 83,8 47,6 66,6
40 Roumanie 24,8 74,4 43,1 59,0
30 15-24 ans Royaume-Uni 52,4 81,4 58,0 71,5
20
Slovaquie 26,2 80,1 39,2 62,3
Slovénie 38,4 86,8 32,8 68,6
10 Suède 42,2 86,5 70,1 74,3
0 UE à 27 37,6 79,6 45,6 65,9
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Note : l'âge retenu par Eurostat (âge courant) diffère de l'âge retenu par l'Insee
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus. (âge au 31 décembre).
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.

Travail - Emploi 55

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4.7 Emploi par activité

E n 2008, en France métropolitaine, 25,9 millions depuis moins d’un an, contre 10,7 % cinq ans
de personnes ont un emploi au sens du Bureau auparavant. Dans la construction, où le re-
international du travail (BIT). Le secteur nouvellement de la main-d’œuvre est particu-
tertiaire emploie les trois quarts des personnes lièrement soutenu, plus de 15 % des emplois
occupées et plus des deux tiers des salariés. sont occupés par des personnes ayant moins
Mais il rassemble aussi la majorité des non- d’un an d’ancienneté. Au sein du tertiaire, les
salariés (plus de 60 %). Le secteur de l’agricul- services aux particuliers sont un secteur à
ture emploie aussi un cinquième des part : près de 20 % des salariés ont moins
non-salariés. Le secteur public, majoritaire- d’un an d’ancienneté dans leur emploi et
ment féminin, concentre moins du quart des seulement 27 % dix ans ou plus. Dans ce
salariés. secteur, le turnover est important en raison de
la nature des emplois (garde d’enfants,
Depuis cinq ans, la différence est de moins entretien...) caractérisés par des changements
en moins marquée entre les hommes et les fréquents d’employeur . À l’opposé, dans l’ad-
femmes. Le taux d’emploi des femmes de 15 à ministration, les personnes d’expérience sont
64 ans est passé de 58,1 % en 2003 à 60,3 % majoritaires et le renouvellement faible. Dans
en 2008, alors que celui des hommes du l’industrie, près de la moitié des salariés ont
même âge a légèrement baissé pour atteindre au moins dix ans d’ancienneté dans leur en-
69,4 %. Dans la période, l’emploi féminin a treprise ; en contrepartie, le renouvellement
évolué plus rapidement que la population est faible.
féminine ; en moyenne en 2008, plus de
12,2 millions de femmes ont un emploi. Les
hommes et les femmes n’occupent pas les Dans l’Union européenne, plus de deux
mêmes emplois salariés et ne travaillent pas emplois sur trois en moyenne sont dans les
dans les mêmes secteurs. Près de trois services, un sur quatre dans l’industrie.
hommes sur dix travaillent dans la construc- Belgique, Luxembourg, France, Danemark,
tion et l’industrie, contre seulement une Chypre et Suède ont dépassé les trois quarts
femme sur dix. Les femmes sont plus d’emplois dans les services, Royaume-Uni et
présentes dans les domaines de l’éducation, Pays-Bas franchissent la barre des 80 %. Les
de la santé et de l’action sociale : trois femmes pays récemment entrés dans l’Union euro-
sur dix y travaillent, contre à peine un homme péenne ont un fort taux d’emploi industriel :
sur dix. Elles sont également près de deux fois l’Estonie, la Slovénie et la Slovaquie ont plus
plus nombreuses à travailler dans les services d’un emploi sur trois dans l’industrie et, en
aux particuliers. République tchèque, ce taux atteint les 38 %.
Quant à la Roumanie, les emplois se répartis-
En moyenne en 2008, 11,5 % des emplois sent presque à parts égales entre l’agriculture,
sont occupés par des personnes en poste l’industrie et les services : un tiers chacun. 䊏

Définitions
Secteur d’activité : un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même
activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est
donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items
de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Emploi salarié : par salariés, il faut entendre toutes les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une
autre unité institutionnelle résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. Les non-salariés sont
les personnes qui travaillent mais sont rémunérées sous une autre forme qu’un salaire.
Emploi au sens du BIT, enquête Emploi, secteur tertiaire, taux d’emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Une photographie du marché du travail en 2008 », Insee Première no 1272, décembre 2009.
• « Emploi salarié au troisième trimestre 2009 », Premières informations no 50.4, Dares, décembre 2009.
• « Les services marchands sont sensibles à la conjoncture », Insee Première no 1263, novembre 2009.
• « L’économie sociale emploie un salarié sur dix en 2006 », Insee Première no 1224, février 2009.

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Emploi par activité 4.7


Population en emploi selon le sexe et le secteur d'activité en %
2007 2008
Femmes Hommes Ensemble Femmes Hommes Ensemble
Agriculture, sylviculture et pêche 2,1 4,5 3,4 1,9 4,1 3,0
Industrie 9,6 20,6 15,4 9,2 20,3 15,1
Industries agricoles 2,2 2,7 2,5 2,0 2,7 2,4
Industries des biens de consommation 2,5 2,4 2,5 2,5 2,5 2,5
Industrie automobile 0,4 1,9 1,2 0,4 2,1 1,3
Industries des biens d'équipement 1,2 5,0 3,2 1,3 4,7 3,1
Industries des biens intermédiaires 2,8 7,1 5,1 2,6 7,0 4,9
Énergie 0,4 1,4 0,9 0,4 1,4 0,9
Construction 1,3 11,2 6,5 1,4 11,7 6,8
Tertiaire 86,9 63,6 74,6 87,2 63,7 74,8
Commerce et réparations 13,3 14,0 13,7 13,3 12,9 13,1
Transports 2,2 6,5 4,5 2,3 6,6 4,6
Activités financières 4,0 2,5 3,2 3,8 2,4 3,1
Activités immobilières 1,7 1,2 1,4 1,7 1,3 1,5
Services aux entreprises 11,2 14,2 12,8 11,5 14,5 13,1
Services aux particuliers 11,4 6,2 8,6 10,9 6,5 8,6
Éducation, santé, action sociale 30,3 9,0 19,0 30,7 9,2 19,4
Administrations 12,7 10,0 11,3 13,1 10,2 11,6
Activité indéterminée 0,1 0,1 0,1 0,3 0,2 0,3
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Effectif (en milliers) 12 043 13 522 25 565 12 243 13 670 25 913
Lecture : en moyenne en 2008, 1,9 % des femmes ayant un emploi travaille dans le secteur de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche.
Champ : France métropolitaine, personne des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus (âge au 31 décembre).
Source : Insee, enquêtes Emploi.

Ancienneté par secteur d'activité en %


Moins 10 ans Ensemble
d'un an ou plus en milliers
d'ancienneté d'ancienneté
Agriculture 9,5 55,0 787 Emploi total par grand secteur dans l'Union
Industrie 8,5 49,5 3 908 européenne en 2008
Industries agroalimentaires 12,1 39,2 618
Industries manufacturières 7,7 50,7 3 054 Répartition par grand secteur en % Emploi total
Énergie 8,8 59,5 237 Agriculture Industrie Services en milliers
Construction 15,3 30,5 1 772
Allemagne 2,1 25,4 72,5 40 278
Tertiaire 11,9 40,8 19 372
Autriche 5,2 23,9 70,8 4 117
Commerce, réparations 14,8 34,6 3 386
Belgique 1,8 19,9 78,3 4 436
Transports 11,6 40,7 1 181
Bulgarie 19,3 28,3 52,5 3 836
Activités financières 9,3 50,9 795
Chypre 4,2 20,3 75,5 395
Activités immobilières 12,7 38,0 389
Danemark 2,9 20,8 76,3 2 922
Services aux entreprises (hors intérim) 14,6 34,1 2 837
Espagne 4,3 27,2 68,5 20 502
Intérim /// /// 549
Estonie 3,9 34,7 61,4 643
Services aux particuliers 19,7 27,1 2 221
Finlande 4,8 25,6 69,6 2 534
Éducation, santé, action sociale 9,5 48,1 5 015
France1 3,3 20,1 76,6 25 705
Administrations 6,9 57,0 2 999
Grèce 11,4 19,5 69,1 4 759
Total 11,5 41,8 25 913
Hongrie 7,5 31,7 60,8 4 130
Note : le total inclut les personnes dont le secteur d'activité est inconnu. Elles Irlande 5,8 25,6 68,6 2 098
sont 72 700 en 2008. L'ancienneté dans l'entreprise est inconnue pour 4 % des Italie 3,9 28,2 67,9 25 263
actifs ayant un emploi en 2008. Lettonie 7,9 28,0 64,1 1 120
Champ : actifs occupés de 15 ans ou plus vivant en France métropolitaine.
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Lituanie 7,9 30,4 61,7 1 522
Luxembourg 1,5 21,8 76,7 349
Part des femmes dans l'emploi en 2008 Malte ... ... ... 163
en % Pays-Bas 2,9 16,9 80,2 8 734
60,0 Pologne 13,7 31,2 55,2 15 846
50,0 Portugal 11,6 27,9 60,5 5 147
40,0 Rép. tchèque 3,5 38,0 58,5 5 285
30,0
Roumanie1 30,6 30,7 38,7 9 331
Royaume-Uni 1,5 17,7 80,7 31 536
20,0 Slovaquie1 3,6 34,4 62,0 2 237
10,0 Slovénie 8,6 34,6 56,8 990
0,0 Suède 2,2 22,7 75,1 4 559
Agriculture, Industrie Construction Tertiaire Ensemble UE à 27 5,7 24,9 69,4 226 581
sylviculture et pêche
Champ : France métropolitaine, personne des ménages, personnes en emploi de 1. Données 2007 pour la France, données 2006 pour la Roumanie et données
15 ans ou plus (âge au 31 décembre). 2008 estimées pour la Slovaquie.
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.

Travail - Emploi 57

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:19
Composite Trame par dØfaut

5.1 Salaires dans les entreprises

En 2007, la rémunération mensuelle moyenne les plus rémunérateurs avec respectivement


nette de tous prélèvements d’un salarié à temps 3009 et 2836 euros nets mensuels pour les
complet s’est élevée à 2 001 euros dans les en- salariés à temps complet. Ce sont surtout les
treprises du secteur privé et semi-public. cadres du secteur financier qui ont enregistré
Compte tenu de la hausse des prix à la une très forte croissance de leur salaire net
consommation de 1,5 %, le salaire net moyen moyen en euros constants (+ 7 %). Tous
a augmenté de 1,8 % entre 2006 et 2007 en secteurs confondus, les cadres ont bénéficié,
euros constants. Si un mouvement de reprise comme les deux années précédentes, d’évo-
des salaires avait été observé en 2005, la lutions de salaire net moyen en euros
hausse avait été modérée l’année suivante. Il constants plus favorables (+ 2,4 %) que celles
faut remonter à 1999 pour constater une des professions intermédiaires (+ 1,2 %), des
hausse du salaire moyen en euros constants de ouvriers (+ 1,4 %) et surtout des employés
cette ampleur, mais dans un contexte de (+ 0,9 %).
hausse des prix plus faible (+ 0,5 %). Le Smic
net a, quant à lui, progressé de 1,0 % en 2007. Par rapport à l’année précédente, l’éventail
des salaires est resté stable. En 2007, 10 % des
Le salaire moyen a surtout progressé grâce salariés à temps complet ont gagné un salaire
à la conjoncture économique. En effet, la net mensuel inférieur à 1 087 euros. À l’autre
croissance économique de la France s’est bout de l’échelle, 10 % des salariés ont
maintenue en 2007 : le produit intérieur brut disposé de plus de 3 165 euros. La médiane,
(PIB) s’est accru de 2,2 % en volume. Parallè- qui partage les salariés à temps complet en
lement, la croissance de l’emploi salarié dans deux groupes d’effectifs égaux, s’établit à
le secteur privé est restée dynamique et s’est 1 596 euros par mois. Le rapport entre le
même accélérée. Au total, 310 000 emplois premier et le neuvième décile est égal à 2,9
ont été créés dans le secteur concurrentiel. comme les quatre dernières années.
Ces créations d’emploi ont été tirées par le L’évolution des salaires nets a été positive
secteur tertiaire, notamment les services pour l’ensemble de la hiérarchie salariale et
marchands, ainsi que par la construction, pour chacun des déciles. Ce sont cependant
tandis que l’industrie a continué de perdre des les fortes rémunérations qui ont contribué le
emplois. plus à augmenter le salaire moyen en 2007.
Dans ce contexte économique favorable, L’écart de salaire net moyen entre hommes
les activités financières et, dans une moindre et femmes est resté stable : une femme travail-
mesure, l’énergie ont été les secteurs dans lant à temps complet a gagné en moyenne
lesquels le salaire net moyen a augmenté le 19,1 % de moins que son homologue
plus fortement. Il s’agit également des secteurs masculin en 2007. 䊏

Définitions
Décomposition de l’évolution du salaire moyen : l’évolution du salaire moyen peut être décomposée en un effet de
structure et une évolution à structure constante. L’évolution à structure constante est obtenue en calculant l'évolution
du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes homogènes qui ont été distingués, selon les variables
sexe, tranche d'âge, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité. L’effet de structure est la résultante de deux
facteurs, les changements de groupe des personnes présentes les deux années (le plus souvent suite à des promotions)
et les mouvements d'entrées et de sorties (embauches ou départs).
Déciles et rapports interdéciles, déclaration annuelle de données sociales (DADS), effet de structure, salaire brut
ou net, salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La rémunération dans les entreprises en 2007 : une forte hausse dans les activités financières », Premières
Informations n° 25.3, Dares, juin 2009.
• « Les salaires dans les entreprises en 2007 : une forte progression », Insee Première n° 1235, mai 2009.
• « Les salaires en France », Insee Références, édition 2008.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


58 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:19
Composite Trame par dØfaut

Salaires dans les entreprises 5.1


Salaires mensuels moyens nets de tous prélèvements selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelle en 2007
Montants mensuels nets en euros courants Évolution 2007/06 en euros constants en %
Hommes Femmes Ensemble F/H en % Hommes Femmes Ensemble
Cadres1 4 280 3 270 4 001 – 23,6 2,7 2,0 2,4
Professions intermédiaires 2 126 1 863 2 019 – 12,4 1,4 1,1 1,2
Employés 1 447 1 368 1 393 – 5,5 0,7 0,9 0,9
Ouvriers 1 501 1 241 1 464 – 17,3 1,5 1,0 1,4
Ensemble 2 145 1 736 2 001 – 19,1 1,9 1,6 1,8
1. Y compris les chefs d'entreprise salariés.
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et semi-public.
Source : Insee, DADS.

Évolutions annuelles des salaires moyens en euros Écart de salaires mensuels nets entre les hommes
constants en % et les femmes en euros courants
2000 2005 2006 2007
2005 2006 2007
Salaire brut moyen 1,1 1,0 1,7 Total 1 700 1 904 1 938 2 001
Salaire moyen net de prélèvements 1,0 0,4 1,8 Hommes 1 825 2 037 2 075 2 145
Salaire brut moyen à structure constante 0,9 0,8 1,4 Femmes 1 459 1 652 1 683 1 736
Salaire moyen net de prélèvements à structure Différentiel F/H en % – 20,0 – 18,9 – 18,9 – 19,1
constante 0,8 0,2 1,5 Champ : salariés du secteur privé et semi-public.
Incidence des effets de structure sur le salaire net 0,2 0,2 0,3 Source : Insee, DADS.
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 1,8 1,6 1,5
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et semi-public. Salaires mensuels moyens nets selon le secteur
Source : Insee, DADS. d'activité en 2007
Secteur d'activité 2007 2007/061
Salaires horaires nets par sexe et par catégorie en euros en %
socioprofessionnelle en euros courants Industries agroalimentaires 1 696 2,7
Industrie des biens de consommation 2 154 3,6
2006 (r) 2007 07/061 Industrie automobile 2 184 3,0
en %
Industries des biens d'équipement 2 243 3,1
Salariés à temps complet 12,63 13,04 1,7 Industries des biens intermédiaires 1 976 3,9
Hommes 13,42 13,87 1,8 Énergie 2 836 5,3
Femmes 11,12 11,47 1,6 Construction 1 753 3,9
Cadres2 24,59 25,53 2,3 Commerce 1 832 2,9
Professions intermédiaires 12,78 13,12 1,1 Transports 1 936 2,6
Employés 8,96 9,17 0,8 Activités financières 3 009 6,7
Ouvriers 9,31 9,57 1,3 Activités immobilières 2 094 2,7
SMIC (151,67 heures) 6,40 6,56 1,0 Services aux entreprises 2 157 2,7
Salariés à temps non complet 10,53 10,92 2,2 Services aux particuliers 1 680 3,3
Hommes 12,27 12,80 2,8 Éducation, santé, action sociale 1 668 2,8
Femmes 9,79 10,10 1,6 Activités associatives 2 058 3,0
Cadres2 21,46 22,25 2,1 Ensemble 2 001 3,3
Professions intermédiaires 12,31 12,62 1,0 1. En euros courants.
Employés 8,16 8,35 0,8 Champ : salariés à temps complet des entreprises du secteur privé et semi-public.
Ouvriers 8,56 8,70 0,1 Source : Insee, DADS.
1. En euros constants.
2. Y compris chefs d'entreprise salariés.
Champ : salariés du secteur privé et semi-public.
Salaires annuels bruts moyens dans quelques pays
Source : Insee, DADS. de l'Union européenne en 2007
en euros
Danemark 53 165
Distribution des salaires mensuels nets de tous
Royaume-Uni 46 051
prélèvements en 2007 en euros courants
Luxembourg 45 284
Déciles Hommes Femmes Ensemble F/H en % Allemagne 40 200
Belgique 38 659
D1 1 128 1 030 1 087 – 8,7
Autriche 37 716
D2 1 267 1 149 1 217 – 9,3
Suède 36 871
D3 1 391 1 244 1 332 – 10,5
Finlande 36 114
D4 1 520 1 347 1 455 – 11,4
France 32 413
Médiane (D5) 1 668 1 468 1 596 – 12,0
Portugal 15 345
D6 1 854 1 620 1 771 – 12,6
Hongrie 8 952
D7 2 116 1 824 2 004 – 13,8
Slovaquie 8 400
D8 2 549 2 107 2 383 – 17,3
Lettonie 6 690
D9 3 451 2 667 3 165 – 22,7
Roumanie 4 828
D9/D1 3,1 2,6 2,9 ///
Bulgarie 2 626
Lecture : en 2007, 10 % des salariés à temps complet du secteur privé et
semi-public gagnent un salaire mensuel net inférieur à 1 087 euros. Champ : salariés à temps plein des entreprises industrielles ou des services.
Source : Insee, DADS. Source : Eurostat.

Revenus - Salaires 59

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:20
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5.2 Salaires dans la fonction publique

En 2007, un agent de la fonction publique En 2007, les salaires masculins sont restés
d’État a perçu en moyenne un salaire brut de en moyenne supérieurs de 15,4 % aux
2 682 euros par mois. Déduction faite des pré- salaires féminins (contre 16,7 % en 2002). Le
lèvements sociaux, le salaire net moyen était de salaire moyen des personnes présentes en
2 244 euros par mois. Le salaire net a augmenté 2006 et 2007 a, quant à lui, progressé de
entre 2006 et 2007 de 2,9 % en euros courants, 3,3 % en euros courants, soit 1,8 % en euros
à un rythme comparable à celui du salaire brut. constants.
Compte tenu d’une hausse des prix de 1,5 % en
moyenne annuelle en 2007, le salaire net et le Dans la fonction publique territoriale, le
salaire brut moyen ont augmenté de 1,4 % en salaire mensuel net moyen d’un agent travaillant
euros constants. La moitié des agents de l’État à temps complet s’élevait à 1 709 euros en
ont perçu un salaire mensuel net de prélève- 2007 : 1 500 euros dans les centres communaux
ments inférieur à 2 063 euros. En bas de d’action sociale et 2 256 euros dans les
l’échelle, 10 % ont gagné moins de 1 429 euros services départementaux incendie. Ce salaire
par mois alors qu’à l’autre extrémité, 10 % des net moyen a augmenté entre 2006 et 2007 de
agents ont disposé de plus de 3 223 euros, soit 2,8 % en euros courants, soit une hausse de
2,3 fois plus. Ce rapport interdécile (D9/D1) a 1,3 % en euros constants compte tenu de la
diminué en 2007 du fait des départs des techni- hausse des prix.
ciens et ouvriers de service vers les collectivités
territoriales. Les agents de catégorie A travaillant à
temps complet, qui représentent 7,8 % de
Les cadres, titulaires et non titulaires, ont l’emploi territorial, ont bénéficié d’une crois-
perçu un salaire mensuel net moyen de sance plus marquée de leur salaire net moyen
2 525 euros, supérieur de 12,5 % à celui de (+ 2,3 % en euros constants). Les agents de
l’ensemble des agents. Cet écart s’est encore catégorie C, qui représentent plus des trois
resserré par rapport aux années passées quarts des emplois de la fonction publique
(20,3 % en 2002 et 26,6 % en 1998). Avec territoriale, ont vu leur salaire net moyen pro-
1 612 euros en moyenne, les employés et gresser moins fortement (+ 1,5 % en euros
ouvriers ont gagné 28 % de moins que constants). Le salaire net moyen des agents de
l’ensemble des agents de la fonction publique catégorie B (16 % de l’emploi territorial) a
d’État. En 2007, le salaire net moyen des augmenté de 0,9 %. Quant aux personnes
cadres a diminué de 0,6 % en euros présentes en 2006 et 2007 dans la même col-
constants, alors qu’il a augmenté de 1,6 % lectivité et travaillant à temps complet, leur
pour les professions intermédiaires et de 3 % salaire a augmenté en moyenne de 4,4 % en
pour les ouvriers et les employés. euros courants et 2,8 % en euros constants. 䊏

Définitions
Effet de carrière : il mesure la contribution à l’évolution du salaire moyen des avancements et promotions des per-
sonnes en place. Il inclut l’impact des mesures statutaires.
Évolution du salaire à structure constante : elle est calculée en figeant la structure des effectifs par corps, grade et
échelon au niveau atteint l’année (n-1). Elle retrace la moyenne des évolutions de salaires propres à chaque échelon
dans chaque grade de chaque corps.
Traitement indiciaire brut : il s’obtient en multipliant l’indice majoré par la valeur du point. C’est le traitement avant
tout complément et retenue.
Catégories d’emploi de la fonction publique, déciles et rapports interdéciles, effet de structure, fonction publique,
prix courants et prix constants, salaire brut ou net : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les salaires des agents de la fonction publique territoriale en 2007 », Insee Première no 1258, septembre 2009.
• « Les salaires des agents de l’État en 2007 », Insee Première no 1257, septembre 2009.
• « Rapport annuel sur l’état de la Fonction publique 2008-2009 : faits et chiffres », La Documentation française, 2009.
• « Les salaires en France », Insee Références, édition 2008.

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60 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Salaires dans la fonction publique 5.2


Éléments du salaire mensuel moyen net des agents Salaires nets mensuels moyens dans la fonction
des services civils de l'État publique territoriale
Niveau moyen 2007/06 2007 07/06
en euros en euros en %
constants
2006 20071 en % Effectifs Salaires en euros
en % en euros constants
Traitement brut 2 177 2 239 1,4
Ensemble 100,0 1 709 1,3
Indemnité de résidence et supplément
Catégorie d'emploi
familial2 49 50 1,6
Catégorie A (Cadres) 7,8 3 078 2,3
Primes et rémunérations annexes 379 393 2,0
Catégorie B (Professions intermédiaires) 16,1 1 991 0,9
Salaire brut 2 605 2 682 1,4
Catégorie C (Employés et ouvriers) 76,0 1 508 1,5
– Cotisations sociales, CSG et CRDS 423 438 1,9
Type de collectivité
= Salaire net de prélèvements 2 181 2 244 1,4
Communes et communautés de communes 68,4 1 659 2,1
1. Données semi-définitives. CCAS1 et caisses des écoles 6,0 1 500 1,9
2. Rapportés à l'effectif total et non à celui des seuls bénéficiaires. Autres établissements locaux administratifs 4,3 1 703 2,1
Source : Insee, fichiers de paie des agents de l'État. Départements 13,6 1 898 – 2,6
Incendie - Secours 3,8 2 256 2,3
Évolution du salaire moyen des agents des services Régions 3,4 1 716 – 16,9
Autres collectivités locales 0,6 1 739 0,2
civils de l'État
en % 1. Caisses communales d'action sociale.
Champ : salariés à temps complet des collectivités territoriales.
Évolution Évolution Source : Insee, DADS.
2006/05 2007/06
en euros en euros en euros en euros Distribution des salaires mensuels nets des agents
courants constants courants constants
des ministères civils de l'État en 2007
Salaire moyen en euros
Traitement indiciaire brut 2,8 1,2 2,9 1,3
Salaire médian D9/D1 Salaire moyen
Salaire brut 2,6 1,0 3,0 1,4
Salaire net de prélèvements 2,6 1,0 2,9 1,4 Hommes 2 205 2,5 2 434
dont effet de structure 1,1 1,1 1,9 1,9 Cadres 2 568 2,4 2 846
Salaire à structure constante Professions intermédiaires 2 075 1,7 2 092
Salaire brut 1,5 – 0,1 1,0 – 0,5 Employés ou ouvriers 1 585 1,7 1 623
Salaire net de prélèvements 1,5 – 0,1 0,9 – 0,6 Femmes 1 987 2,1 2 109
Salaire brut des personnes en Cadres 2 156 1,9 2 322
place 3,4 1,8 3,4 1,9 Professions intermédiaires 1 891 2,0 1 902
Salaire net des personnes en Employées ou ouvrières 1 570 1,7 1 588
place 3,4 1,8 3,3 1,8 Ensemble 2 063 2,3 2 244
dont effet de carrière 2,1 2,1 2,3 2,3 Cadres 2 289 2,1 2 525
Indice des prix à la Professions intermédiaires 1 986 1,9 1 998
consommation 1,6 /// 1,5 /// Employés ou ouvriers 1 577 1,7 1 612
Champ : données 2007 semi-définitives. Champ : données semi-définitives.
Source : Insee, fichiers de paie des agents de l'État. Source : Insee, fichier de paie des agents de l'État.

Salaires mensuels moyens nets des agents des services civils de l'État selon la CSP et le statut
Effectifs1 Salaires nets de prélèvements Évolution 2007/2006
en euros courants en % en euros constants
2007 2007/06 2006 20072 Salaires À structure Personnes
en % en % moyens constante en place3
Ensemble 100,0 – 3,8 2 181 2 244 1,4 – 0,6 1,8
dont total enseignants 57,5 – 1,2 2 281 2 305 – 0,5 – 1,2 1,2
Cadres 61,0 0,5 2 503 2 525 – 0,6 – 1,1 1,6
Police 0,8 – 6,2 3 113 3 239 2,5 1,7 3,8
Personnels administratifs et techniques 7,0 1,1 3 579 3 668 1,0 – 0,3 3,4
Professeurs agrégés, certifiés et enseignants du supérieur 53,3 0,5 2 354 2 364 – 1,0 – 1,3 1,2
Professions intermédiaires 19,5 – 4,4 1 938 1 998 1,6 0,6 2,6
Employés et ouvriers 19,5 – 14,5 1 542 1 612 3,0 0,3 1,8
dont : employés administratifs 10,0 – 3,1 1 630 1 680 1,5 0,4 2,4
ouvriers, agents de service 7,1 – 29,0 1 428 1 506 3,9 0,3 1,3
Titulaires 85,9 – 4,0 2 242 2 312 1,6 – 0,5 1,9
Catégorie A 52,8 0,4 2 567 2 590 – 0,6 – 1,0 1,7
Catégorie B 16,0 – 3,7 2 046 2 109 1,5 0,7 2,7
Catégorie C 17,0 – 15,6 1 556 1 637 3,7 0,3 1,9
Non-titulaires 14,1 – 2,5 1 806 1 834 0,1 – 0,8 0,7
1. Évalués en «années-travail» à temps complet.
2. Données semi-définitives.
3. Rémunération moyenne des personnes présentes en 2006 et 2007.
Source : Insee, fichiers de paie des agents de l'État.

Revenus - Salaires 61

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Composite Trame par dØfaut

5.3 Salaire minimum - Coût du travail

A er
u 1 juillet 2009, le montant mensuel brut du diminue néanmoins de 6 points par rapport à
Smic est de 1 337,70 euros pour 151,67 heures 2008, essentiellement dans la restauration
de travail, soit une revalorisation sur douze rapide (– 21 points) et dans la restauration de
mois de 1,3 %. En dix ans, le Smic horaire brut collectivités (– 13 points).
a augmenté de 42 %, passant de 6,21 euros en
1999 à 8,82 euros en 2009. Les branches de l’habillement, cuir et textile
et l’agro-alimentaire incluent également des
Le minimum mensuel garanti de la proportions importantes de bénéficiaires de la
fonction publique est de 1 345 euros en brut revalorisation du Smic (respectivement 27 %
et de 1 135 euros en net (CSG et CRDS déduites) et 19 %). Cette proportion a fortement chuté
au 1er octobre 2009. dans le secteur « nettoyage, manutention, ré-
cupération, sécurité », en passant de 45 % à
En juillet 2009, la revalorisation du Smic 9 %.
horaire a concerné 10,6 % des salariés des
entreprises non agricoles hors intérim (13,9 % Les salariés à temps partiel sont plus fré-
au 1er juillet 2008). Ainsi, environ 1,6 millions quemment concernés par la revalorisation du
de salariés, hors apprentis, ont bénéficié Smic. Ainsi, au 1er juillet 2009, 23 % des
de cette revalorisation contre 2,2 millions salariés à temps partiel ont bénéficié de la re-
l’année précédente. Cette diminution est due valorisation du Smic, contre 8 % des salariés à
d’une part aux fortes fluctuations de l’inflation temps complet.
qui se sont rapidement répercutées sur le
Smic, et d’autre part à la vigueur de la négo- Par ailleurs, les bénéficiaires de la revalori-
ciation salariale de branche au cours de sation du Smic sont particulièrement présents
l’année passée. dans les très petites entreprises, plus souvent
présentes dans le commerce et les services
D’une manière générale, la proportion de que dans l’industrie. Ils sont 26,5 % dans
salariés touchés par la revalorisation du les entreprises de moins de dix salariés,
Smic est en moyenne plus importante dans le seulement 6,7 % dans les entreprises de
commerce et les services que dans l ’industrie. dix salariés ou plus et 3,9 % dans celles de
500 salariés ou plus.
L’hôtellerie, la restauration et le tourisme
représentent le secteur d’activité économique En janvier 2009 le salaire minimum au sein
où la proportion de salariés concernés par la de l’Union européenne varie, en valeur
revalorisation est la plus forte : 38 % pour mensuelle brute, de 123 euros en Bulgarie à
l’ensemble des salariés de ces branches. Cette 1 642 euros au Luxembourg. Vingt pays sur
proportion est particulièrement élevée dans la vingt-sept possèdent un salaire minimum
restauration rapide (47 %) et dans les hôtels, légal, qui, pour neuf d’entre eux, est inférieur
cafés, restaurants (44 %). Cette proportion à 500 euros. 䊏

Définitions
Minimum mensuel garanti dans la fonction publique : il correspond au traitement afférent à l’indice majoré 292 de-
puis le 1er octobre 2009. Le minimum de rémunération mensuelle joue, dans la fonction publique, un rôle analogue à
celui du Smic dans le secteur privé.
Salaire horaire de base ouvrier : il s’agit du salaire horaire brut de base, avant déduction des cotisations sociales et
avant versement de prestations sociales dont les salariés pourraient bénéficier, pour la seule population des ouvriers.
Le salaire horaire de base ouvrier (SHBO) ne comprend donc ni les primes (sauf, le cas échéant, la prime liée à la ré-
duction du temps de travail), ni les heures supplémentaires.
Salaire minimum dans l’Union européenne, salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : voir ru-
brique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « En 2007, le salaire était la première insatisfaction vis-à-vis de l’emploi », Insee Première no 1270, décembre 2009.
• « Les bénéficiaires de la revalorisation du Smic au 1er juillet 2009 », Premières informations no 49.1, Dares,
novembre 2009.
• « Minimum wages in january 2009 », Données en bref no 29, Population et conditions sociales, Eurostat, juillet 2009.
• « Rapport du groupe d’experts sur le SMIC », Dares, juin 2009.
• « Les salariés rémunérés sur la base du SMIC en 2006 », Premières synthèses no 22.1, Dares, mai 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


62 TEF, édition 2010

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Salaire minimum - Coût du travail 5.3


Pouvoir d'achat du Smic et du salaire horaire de base ouvrier
1990 1995 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Smic horaire brut en moyenne annuelle (en euros) 4,70 5,53 6,31 6,54 6,75 7,01 7,40 7,82 8,15 8,36 8,61
Évolution en moyenne annuelle du pouvoir d'achat (en %) :
- du Smic horaire brut 0,8 1,4 0,5 1,9 1,3 1,7 3,4 3,8 2,6 1,1 0,2
- du Smic horaire net1 0,9 1,1 0,5 2,1 1,4 1,3 3,3 3,9 2,4 1,0 0,2
- du salaire horaire de base des ouvriers2 1,5 0,7 3,4 2,6 1,8 0,8 0,8 1,2 1,4 1,4 0,3
Indice des prix à la consommation3 3,4 1,7 1,7 1,7 1,9 2,1 2,1 1,8 1,6 1,5 2,8
1. CSG et CRDS non déduites. 2. L'indice de salaire horaire de base des ouvriers remplace depuis décembre 1998 le taux de salaire horaire des ouvriers. 3. Y compris tabac.
Source : Insee.

Montant brut du Smic au 1er juillet en euros Évolution du salaire moyen et du salaire minimum
Smic Smic mensuel pour Augmentation indices (base 100 en 1951) en euros constants
horaire en % 400
169 heures 151,67 heures
de travail de travail 350
Salaire moyen
2001 6,67 1 127,2 /// 4,0 300
2002 6,83 1 154,3 /// 2,4 Salaire minimum
250 pour 35 heures
2003 7,19 1 215,1 /// 5,3 hebdomadaires
2004 7,61 1 286,1 /// 5,8 200
Salaire minimum pour 39 heures
2005 8,03 1 357,1 1 217,9 5,5 hebdomadaires (à partir de 1982)
150
2006 8,27 /// 1 254,3 3,0
2007 8,44 /// 1 280,1 2,1 100
2008 (au 1er mai) 8,63 /// 1 308,9 2,3 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
2008 8,71 /// 1 321,0 0,9 Note : la courbe du salaire minimum tient compte des durées de travail successives
2009 8,82 /// 1 337,7 1,3 depuis 1951 (1951 à 1982 : 173,3 heures mensuelles, 1982 à 1999 : 169 heures
mensuelles). De 2000 à 2005, période de transition entre 39 heures et 35 heures
Source : ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité. hebdomadaires, le salaire minimum est représenté à la fois pour 39 heures (soit
169 heures mensuelles) et pour 35 heures (soit 151,67 heures mensuelles). À partir de
2006, seul le salaire minimum pour 35 heures demeure représenté.
Part des salariés rémunérés sur la base du SMIC Champ : salariés du secteur privé et semi-public (y compris les apprentis et stagiaires).
en % au 1er juillet Source : Insee.
Secteur d'activité en NAF rév. 2 Ensemble Salariés à
des salariés temps partiel Salaire minimum et coût horaire de la main d'œuvre
2008 2009 2008 2009 au sein de l'Union européenne
Industries extractives 5,2 4,6 16,8 8,6 Salaire minimum brut Coût de la main
Industrie manufacturière 9,3 7,4 27,6 21,2 en janvier 2009 d'œuvre en 2007
en euros par mois en euros par heure1
Production et distribution d'énergie1 0,6 0,8 1,3 1,1
Production et distrib. d'eau ; assainissement2 5,4 2,8 25,9 6,7 Allemagne /// 27,80
Construction 10,4 8,4 25,0 17,2 Autriche /// 27,61
Commerce ; réparation d'auto. Belgique 1 388 32,68
et de motocycles 17,2 13,8 28,8 26,0 Bulgarie 123 1,89
Transports et entreposage 5,1 3,9 12,0 9,0 Chypre2 /// 11,98
Hébergement et restauration 45,7 39,5 67,2 57,1 Danemark /// 34,74
Information et communication 2,2 2,4 5,9 8,9 Espagne 728 16,39
Activités financières et d'assurance 2,7 2,2 8,3 6,3 Estonie 278 6,60
Activités immobilières 16,5 13,7 34,7 24,6 Finlande /// 27,87
Act. spécialisées, scientifiques, techniques 6,9 7,2 20,3 23,7 France 1 321 31,24
Activités de services adm. et de soutien 36,5 13,5 59,3 15,4 Grèce2 681 …
Enseignement (hors public) 11,1 5,0 15,5 6,6 Hongrie 270 7,13
Santé humaine et action sociale 15,4 12,2 22,2 16,5 Irlande 1 462 …
Arts, spectacles et act. récréatives 13,4 11,0 18,5 15,5 Italie /// …
Autres activités de services 20,8 20,0 31,3 27,4 Lettonie 254 4,41
Ensemble 13,9 10,6 32,1 23,0 Lituanie 232 5,09
1. Électricité, gaz, vapeur et air conditionné.
Luxembourg 1 642 33,00
2. Y compris gestion des déchets et dépollution. Malte2 630 8,69
Champ : salariés en France métropolitaine sauf apprentis. Pays-Bas 1 382 …
Source : Dares, enquêtes Acemo. Pologne 281 6,78
Portugal 525 11,32
Coût du travail salarié selon l'activité en 2007 République tchèque 306 7,88
en euros Roumanie 153 3,41
Royaume-Uni 1 010 27,19
Coût horaire Coût annuel total
du travail par salarié1 Slovaquie 296 6,41
Slovénie 589 12,09
Industrie manufacturière 32,0 49 212 Suède /// 33,30
Construction 26,6 45 199 UE à 272 /// 19,85
Commerce 26,7 39 875
Hôtels et restaurants 20,7 31 482 1. Coût de la main d'œuvre dans l'industrie et les services (hors administration
publique).
1. Salarié en équivalent temps complet. 2. Coût de la main d'œuvre en 2006 à Chypre, Malte et pour l'ensemble de l'UE à 27 ;
Champ : établissements des entreprises de 10 salariés ou plus. salaire minimum brut en janvier 2008 pour la Grèce.
Source : Insee. Source : Eurostat.

Revenus - Salaires 63

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5.4 Revenus des ménages

E n 2008, le revenu disponible des ménages proche de celui observé les années précéden-
(RDB) a augmenté de 3,4 %, après + 5,2 % en tes.
2007. Compte tenu de l’accélération du prix
des dépenses de consommation des ménages, En 2008, le ralentissement de l’activité a
le pouvoir d’achat du RDB a fortement ralenti pesé sur les revenus des entrepreneurs indivi-
(+ 0,6 % après 3,1 % en 2007). duels et sur la masse salariale brute reçue par
les ménages. Cette dernière a décéléré
Les dépenses « pré-engagées », difficile- (+ 3,2 % après + 4,4 % en 2007), essentielle-
ment renégociables à court terme, ont ment en raison de la moindre croissance de
progressé plus rapidement que le revenu dis- l’emploi salarié. À l’inverse, le ralentissement
ponible. Ainsi la partie du revenu dite « arbi- des cotisations sociales à la charge des
trable », c’est-à-dire après avoir payé les ménages a soutenu le revenu disponible brut,
éléments pré-engagés du budget, a augmenté notamment du fait des nouvelles exonérations
moins vite que le RDB (+ 2,7 % contre de cotisations sur les heures supplémentaires
+ 3,4 %). En termes réels, le revenu arbi- (loi en faveur du travail, de l’emploi et du
trable a stagné (– 0,1 %). Ces évolutions de pouvoir d’achat, dite loi TEPA).
revenu sont relatives à l’ensemble des
ménages. Elles doivent être corrigées du Par ailleurs, les revenus du patrimoine
dynamisme démographique pour refléter ont continué à ralentir. Les loyers (réels ou
l’évolution individuelle moyenne. Rapporté imputés) perçus par les ménages ont
au nombre d’unités de consommation (UC), décéléré (+ 3,3 % après + 5,9 %) dans un
pour tenir compte à la fois de l’évolution du contexte de stabilisation des prix de l’immo-
nombre des ménages et de leur composition, bilier. De même, les revenus de la propriété
le pouvoir d’achat du revenu a stagné et le (intérêts et dividendes reçus, nets des
pouvoir d’achat du revenu arbitrable par intérêts versés) ont été moins dynamiques
unité de consommation a reculé de 0,7 % en en 2008, notamment sous l’effet du ralentis-
2008 après une progression de 3,1 % en sement des revenus de l’assurance-vie.
2007. Enfin, le total des impôts sur le revenu et le
patrimoine (IRPP, CSG, CRDS, ISF…) payés
Trois éléments expliquent pour l’essentiel par les ménages a progressé plus rapidement
le ralentissement du RDB des ménages : les qu’en 2007 (+ 4,6 % après + 1,3 %). Cette
revenus nets d’activité (pour – 0,7 point), progression est le contrecoup de la baisse de
les revenus du patrimoine (pour – 0,6 point) l’impôt sur le revenu l’année précédente
et les impôts (pour – 0,4 point). Quant aux pres- avec la refonte du barème votée dans le
tations sociales, elles ont crû à un rythme cadre de la loi de finances 2007. 䊏

Définitions
Prestations sociales : transferts, en espèces ou en nature, aux ménages qui sont destinés à alléger la charge financière
que représente pour ceux-ci la protection contre un certain nombre de risques ou de besoins (liés à la maladie, la
vieillesse, le logement, etc.). Ils sont effectués dans le cadre de l’assurance sociale par l’intermédiaire de régimes (pu-
blics ou privés) organisés de façon collective ou bien, en dehors de ces régimes dans le cadre de l’assistance sociale,
par des unités des administrations publiques ou des ISBLSM.
Revenu primaire : revenu directement lié à une participation des ménages au processus de production. La majeure
partie des revenus primaires des ménages est constituée de la rémunération des salariés, laquelle comprend les salai-
res et les cotisations sociales. Ces revenus comprennent aussi des revenus de la propriété résultant du prêt ou de la
location d’actifs financiers ou de terrains (intérêts, dividendes, revenus fonciers…).
Dépenses pré-engagées, pouvoir d’achat, revenu arbitrable, revenu disponible des ménages, revenu mixte, unité de
consommation : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les inégalités entre ménages dans les comptes nationaux », Insee Première no 1265, novembre 2009.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les revenus et le patrimoine des ménages », Insee Références, édition 2009.

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64 TEF, édition 2010

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Revenus des ménages 5.4


Du revenu primaire au revenu disponible brut des ménages
en % du revenu primaire

1960 1970 1980 1990 2000 2007 (r) 2008 (p)


Revenu primaire brut (en milliards d'euros) 34,2 92,7 340,1 753,9 1 059,3 1 394,4 1 442,0
Revenu primaire brut 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Excédent brut d'exploitation et revenu mixte 33,6 27,5 20,9 20,5 19,8 20,5 20,7
Rémunération des salariés 61,3 67,1 73,3 71,0 71,2 70,6 70,4
Revenus du patrimoine 5,1 5,4 5,8 8,5 9,0 8,9 8,9
– Transferts nets de redistribution – 5,1 – 8,5 – 11,7 – 11,8 – 12,9 – 11,0 – 11,0
Prestations sociales reçues 15,5 18,3 22,1 25,0 25,8 26,2 26,2
Cotisations sociales versées – 16,7 – 21,2 – 27,4 – 30,3 – 27,3 – 27,3 – 27,2
Impôts sur le revenu et le patrimoine – 4,4 – 5,5 – 6,9 – 7,6 – 12,6 – 11,4 – 11,6
Autres transferts courants 0,5 – 0,1 0,5 1,1 1,2 1,6 1,5
= Revenu disponible brut 94,9 91,5 88,3 88,2 87,1 89,0 89,0
Revenu disponible brut (en milliards d'euros) 32,4 84,8 300,1 665,0 923,0 1 240,5 1 283,2
Champ : y compris entreprises individuelles.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Revenu disponible brut des ménages et évolution du pouvoir d'achat en %

1960 1970 1980 1990 2000 (r) 2007 (r) 2008


Revenu disponible brut (RDB) en milliards d'euros 32,4 84,8 300,1 665,0 923,0 1 240,5 1 283,2
Évolution du revenu disponible brut 11,6 12,5 13,7 6,3 5,7 5,2 3,4
Évolution des prix de la dépense de consommation 3,3 5,2 12,9 2,7 2,3 2,1 2,8
Évolution du pouvoir d'achat du RDB1 8,0 7,0 0,7 3,5 3,4 3,1 0,6
Évolution du pouvoir d'achat par personne 7,0 6,1 0,2 3,0 2,8 2,5 0,1
Évolution du pouvoir d'achat par ménage 7,0 5,1 – 0,7 2,3 2,1 1,7 – 0,8
Évolution du pouvoir d'achat par unité de consommation 7,1 5,8 – 0,1 2,8 2,6 2,4 0,0
1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix de la dépense de consommation finale des ménages.
Champ : y compris entreprises individuelles.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Part des prestations sociales dans le revenu Contributions à l'évolution du pouvoir d'achat
disponible brut des ménages des ménages
en % évolution du pouvoir d'achat en % et contributions en points
35 3,5
3,0 Pouvoir d'achat du revenu disponible brut
30 2,5
2,0
25 1,5
1,0
0,5
20
0,0
-0,5
15
-1,0
2003 2004 2005 2006 2007 2008
10 Revenus nets d'activité Revenus du patrimoine Prestations en espèces
1950 1960 1970 1980 1990 2000 Impôts courants Déflateur de la consommation
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Revenu médian Revenu médian Revenu médian


en euros en SPA1 en euros en SPA1 en euros en SPA1
Allemagne 17 707 17 338 France 16 563 15 604 Pays-Bas 18 207 17 718
Autriche 18 242 18 222 Grèce 10 200 11 577 Pologne 3 502 5 704
Belgique 17 563 16 726 Hongrie 3 936 6 631 Portugal 7 573 8 933
Bulgarie2 1 384 3 242 Irlande 22 152 17 843 Rép. tchèque 5 419 8 913
Chypre 15 984 10 497 Italie 15 005 14 580 Roumanie 1 658 2 942
Danemark 23 341 16 958 Lettonie 3 350 5 594 Royaume-Uni 20 954 18 943
Espagne 12 005 13 011 Lituanie 3 276 5 854 Slovaquie 3 971 6 888
Estonie 4 447 6 765 Luxembourg 29 881 29 292 Slovénie 9 907 13 298
Finlande 18 703 15 534 Malte 9 125 12 572 Suède 18 554 15 968
1. Standard de pouvoir d'achat : monnaie commune artificielle garantissant une comparabilité de pouvoir d'achat des différentes monnaies nationales.
2. Données 2006.
Source : Eurostat.

Revenus - Salaires 65

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5.5 Niveaux de vie

E n 2007, le niveau de vie moyen mensuel des niveau de vie médian, le seuil à 60 % étant
individus s’établit à 1 757 euros. La moitié privilégié en France et en Europe. Le taux de
des individus a un niveau de vie inférieur à pauvreté au seuil de 60 % de la médiane est
1 510 euros par mois. Les revenus sont inéga- de 13,4 % en 2007. Ce seuil correspond à un
lement répartis : les 20 % des individus aux niveau de vie inférieur à 910 euros par mois.
niveaux de vie les plus faibles détiennent
9,0 % de la masse des revenus par équivalent Par définition, le niveau de vie d’un enfant
adulte, contre 38,2 % pour les 20 % des correspond à celui des personnes du ménage
individus les plus aisés. dans lequel il vit. En 2007, 2,4 millions d’enfants
vivent dans des ménages dont le niveau de vie
Entre 2006 et 2007, le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté à 60 % de la
médian a augmenté de 2,1 % en termes réels. médiane des niveaux de vie. Le risque de
La hausse des niveaux de vie concerne tous pauvreté des enfants croît avec la taille de la
les déciles de niveaux de vie. La valeur du famille. Les enfants pauvres vivent aussi plus
niveau de vie au-delà duquel se situent les fréquemment dans les familles monoparenta-
10 % les plus aisés (D9) augmente de 1,3 %. les. Le taux de pauvreté des enfants dépend
Celle en deçà duquel se situent les 10 % les également de la situation de leurs parents, ou
plus modestes (D1) s’accroît de 1,9 %. Le de la personne de référence du ménage,
rapport interdécile (D9/D1) reste stable, à 3,4. vis-à-vis du marché de l’emploi. C’est dans les
Avec un revenu annuel par unité de ménages exposés au chômage que la pauvreté
consommation de 21 540 euros en 2007, les des enfants est la plus fréquente. Au contraire,
personnes retraitées possèdent un niveau de vivre avec deux parents actifs occupés
vie moyen inférieur de 4,3 % à celui des actifs préserve les enfants de la pauvreté.
au sens du BIT qui s’élève, lui, à 22 470 euros.
Ce niveau de vie est toutefois nettement Les taux de pauvreté nationaux, en retenant
supérieur à celui des chômeurs au sens du BIT un seuil à 60 % du niveau de vie national
(de 46,1 %). médian comme le préconise Eurostat, varient
de manière importante au sein de l’Union
Le taux de pauvreté monétaire est défini européenne. Ils sont faibles dans les pays
comme la proportion d’individus ayant un nordiques (10 % aux Pays-Bas, 11 % en
niveau de vie inférieur à un certain seuil, le Suède). À l’inverse, les pays anglophones et
seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par les pays du sud de l’Europe connaissent des
rapport à la médiane de la distribution des taux de pauvreté très élevés : 18 % en Irlande
niveaux de vie. Les seuils traditionnellement et au Portugal, 19 % au Royaume-Uni, 20 %
retenus par l’Insee et l’Observatoire national en Grèce, en Espagne ou encore en Italie. En
de la pauvreté et de l’exclusion sociale Roumanie, c’est même le quart de la popula-
(ONPES) sont fixés à 60 % ou à 50 % du tion qui vit sous le seuil de pauvreté. 䊏

Définitions
Niveau de vie : le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consomma-
tion (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les unités de consommation
sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte
du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Déciles et rapports interdéciles, enquête revenus fiscaux et sociaux, indice de Gini, ménage, pauvreté monétaire et
seuil de pauvreté, revenu disponible des ménages, unité de consommation, taux de pauvreté : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les inégalités de niveaux de vie entre 1996 et 2007», Insee Première no 1266, novembre 2009.
• « Les revenus et le patrimoine des ménages », Insee Références, édition 2009.
• Rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale 2007-2008, ONPES, septembre 2009.
• « Les employés et ouvriers non qualifiés, un niveau de vie inférieur d’un quart à la moyenne des salariés »,
Insee Première no 1250, juillet 2009.
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66 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Niveaux de vie 5.5


Taux de pauvreté selon l'âge et le sexe en 2007 Niveau de vie et indicateurs d'inégalité
en %
2005 2006 2007
Âge au 31 décembre Seuil à 50 % Seuil à 60 %
Niveau de vie annuel en euros
Femmes Hommes Femmes Hommes
1er décile (D1) 9 680 9 820 10 010
Moins de 18 ans 9,3 9,8 17,8 17,9 Médiane (D5) 17 530 17 790 18 170
18 à 29 ans 12,5 10,5 19,7 17,2 9e décile (D9) 32 440 33 460 33 900
30 à 49 ans 6,6 5,6 12,5 10,4 Indicateurs d'inégalité
50 à 59 ans 6,2 6,0 11,2 10,3 D9/D1 3,35 3,41 3,39
60 à 74 ans 3,5 3,2 8,8 8,3 D9/D5 1,85 1,88 1,87
75 ans ou plus 5,7 2,8 13,4 8,9 D5/D1 1,81 1,81 1,82
Ensemble 7,4 6,9 14,0 12,8 S20 (en %) 9,1 9,0 9,0
Pers. pauvres (en milliers) 2 295 1 986 4 332 3 702 S50 (en %) 31,0 30,7 30,7
Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le revenu S80 (en %) 62,1 61,6 61,8
déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante. Indice de Gini 0,286 0,291 0,289
Sources : Insee ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA ; enquête ERFS.
Note : l'enquête prend en compte les transferts sociaux réels (prestations familiales,
prestations logement et minima sociaux) et couvre les revenus du patrimoine.
Niveau de vie annuel moyen des individus selon le Lecture : les 20 % les plus pauvres disposent en 2007 de 9,0 % de la somme des
type de ménage en 2007 revenus disponibles par UC (S20), les 20 % les plus aisés ont 38,2 % de la
somme des revenus disponibles par UC (100 - S80).
Type de ménage Nombre total Niveau Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le revenu
d'individus de vie déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
en milliers en euros Sources : Insee ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA ; enquêtes ERFS.
Ménages dont la personne de référence
a moins de 65 ans 49 016 21 010 Taux de pauvreté selon le seuil
Personnes seules 5 197 19 600
dont : hommes actifs 2 224 20 690 Seuil à 50 % Seuil à 60 %
femmes actives 1 818 20 330 Nombre Taux Nombre Taux
Familles monoparentales 4 865 14 970 en milliers en % en milliers en %
dont : mères inactives 952 11 170
1970 5 785 12,0 8 649 17,9
mères actives 3 176 15 240
1990 3 751 6,6 7 848 13,8
Couples 37 122 22 160
2000 3 742 6,5 7 328 12,7
dont : homme actif - femme inactive sans enfant 1 145 28 010
2005 3 733 6,3 7 136 12,0
homme actif - femme inactive
20051 (r) 4 270 7,2 7 766 13,1
avec trois enfants ou plus 2 537 15 170
2006 (r) 4 188 7,0 7 828 13,1
couples d'actifs sans enfant 4 723 27 670
2007 4 281 7,2 8 034 13,4
couples d'actifs avec trois enfants ou plus 4 604 20 940
Ménages complexes 1 832 17 820 1. À partir de 2006 (et 2005 rétropolée), l'enquête intègre les prestations sociales
Ménages dont la personne de référence réelles et les produits des revenus financiers.
a 65 ans ou plus 10 839 21 390 Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le revenu
Total des individus 59 855 21 080 déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux 1970 à 2005, Insee-DGFiP-
Note : sont considérés comme enfants, les enfants célibataires de la personne de Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 à 2007.
référence ou de son conjoint sans limite d'âge.
Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le revenu
déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante. Taux de pauvreté après transferts sociaux dans
Sources : Insee ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA ; enquête ERFS. l'Union européenne en 2007
en %
Roumanie 25
Pauvreté des enfants selon l'activité des parents Bulgarie 22
Lettonie 21
en 2007 en % Italie 20
Espagne 20
Structure de la population Grèce 20
des enfants pauvres des enfants non pauvres Royaume-Uni 19
Lituanie 19
Un couple 62,9 86,3 Estonie 19
Portugal 18
Deux actifs occupés 14,4 62,0 Irlande 18
Un actif occupé, un chômeur 7,1 4,9 Pologne 17
Un actif occupé, un inactif 28,0 18,1 Chypre 16
Allemagne 15
Deux chômeurs 2,0 0,2 Belgique 15
Un chômeur, un inactif 5,7 0,4 Malte 14
Deux inactifs 5,7 0,7 Luxembourg 14
Finlande 13
Une personne seule 32,2 11,2 France 13
Un actif occupé 11,4 9,8 Slovénie 12
Un chômeur 7,2 0,5 Autriche 12
Hongrie 12
Un inactif 13,6 0,9 Danemark 12
Autres1 4,9 2,5 Suède 11
Total 100,0 100,0 Slovaquie 11
Pays-Bas 10
1. Enfants ne vivant pas dans un ménage de type parent(s) et enfant(s). Rép. tchèque 10
Champ : personnes vivant en France métropolitaine dans un ménage dont le Lecture : proportion de personnes dont le revenu disponible équivalent se situe en-
revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas dessous du seuil de risque de pauvreté, fixé à 60 % du revenu disponible équivalent
étudiante ; pauvreté au seuil de 60 % des personnes de moins de 18 ans. médian national.
Sources : Insee ; DGFiP ; Cnaf ; Cnav ; CCMSA ; enquête ERFS. Source : Eurostat.

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5.6 Retraite

E n 2007, la pension moyenne de droit direct couverts. L’année 2007 est marquée par un
s’élève à 1 095 euros (base et complémen- ralentissement de la croissance de plusieurs
taire). Elle a augmenté de 10,1 % en euros produits. Certains produits d’épargne collec-
courants de 2003 à 2007 et de + 3,1 % en tive, comme les contrats relevant de l’article
valeur corrigée de l’évolution annuelle des 83 du Code général des impôts et les produits
prix à la consommation (hors tabac). Cette pour la retraite mutualiste du combattant,
évolution reflète pour une part l’indexation des enregistrent une baisse significative du
pensions liquidées sur les prix, conformément montant des cotisations collectées (respecti-
à la réforme des retraites, et pour une autre vement – 6 % et – 10 %). D’autres ont un
part des effets d’ordres législatif, socio-éco- nombre d’adhérents qui augmentent dans des
nomique, ou démographique tels que le proportions plus faibles qu’en 2006. En 2007,
développement du travail féminin, les fluctua- 10,8 milliards d’euros de cotisations ont été
tions du taux de chômage et les impacts du collectés par les sociétés d’assurance, institu-
baby-boom et de l’allongement de l’espérance tions de prévoyance, mutuelles et organismes
de vie aux âges élevés. de gestion de l’épargne salariale dans le cadre
de contrats d’épargne retraite, tandis que 3,9
Plus de 50 ans après sa mise en place, l’allo- milliards d’euros ont été versés aux bénéfi-
cation supplémentaire du minimum vieillesse ciaires.
reste un dispositif essentiel de la protection
sociale des personnes âgées les plus En 2008, les départs à la retraite de titulai-
démunies. Au 1er janvier 2008, presque res de la fonction publique ont fortement
600 000 personnes ont perçu cette allocation, progressé atteignant ainsi des niveaux record ;
dont le montant mensuel s’élève à 628 euros, 32 718 nouvelles pensions ont été versées
soit une augmentation de 1 % par rapport au aux titulaires dans la fonction publique terri-
1er janvier 2007. toriale (FPT) et 29 874 pensions dans la
fonction publique hospitalière (FPH) hors
À la fin de 2007, 2 millions de personnes médecins hospitaliers. La progression des
détiennent un plan d’épargne retraite départs à la retraite dans la fonction publique
populaire (PERP) et 334 000 personnes sont d’État (FPE) est plus mesurée, avec 65 939
détentrices d’un plan d’épargne pour la nouvelles pensions de droit direct attribuées
retraite collective (PERCO). Ces deux (hors fonctionnaires de la Poste et France
produits, créés par la loi portant réforme des Télécom) par le service des pensions de l’État.
retraites en 2003, ont poursuivi en 2007 leur Par ailleurs, 12 420 nouvelles pensions ont
développement avec une hausse de respecti- également été attribuées à des militaires et
vement 6 % et 66 % du nombre de salariés 1 544 à des ouvriers d’État. 䊏

Définitions
Retraite : ensemble des prestations sociales que perçoit une personne au-delà d’un certain âge du fait qu’elle-même
ou son conjoint a exercé une activité professionnelle et a cotisé à un régime d’assurance vieillesse. Il existe deux sor-
tes de pensions : celles de droits directs (droits acquis par un individu en contrepartie de ses cotisations passées) et
celles de droits dérivés ou pensions de réversion qui profitent au veuf, à la veuve ou à l’orphelin du cotisant après le
décès de celui-ci.
Contrats relevant de l’article 83 du Code général des impôts, minimum vieillesse, plan d’épargne pour la retraite
collective (PERCO), plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE), plan d’épargne retraite populaire (PERP), réforme
du système de retraite, retraite mutualiste du combattant : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Rapport annuel sur l’état de la Fonction publique 2008-2009 : faits et chiffres », La Documentation française, 2009.
• « Âge de cessation d’emploi et de liquidation d’un droit à la retraite », Études et résultats no 688, Drees, mai 2009.
• « L’épargne retraite en 2007 », Études et résultats no 685, Drees, avril 2009.
• « Les allocataires du minimum vieillesse », Études et résultats no 631, Drees, avril 2008.
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68 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Retraite 5.6
Retraités et bénéficiaires du minimum vieillesse Recettes et dépenses du régime général en droits
effectif en millions au 31 décembre constatés
en millions d'euros
2005 2006 2007
Retraités ayants-droit (e) 13,6 14,1 14,5 2007 2008 08/07
en %
Bénéficiaires du minimum vieillesse 0,6 0,6 0,6
Cotisations sociales 60 629 61 204 0,9
Champ : bénéficiaires d'une pension de droit direct dans un régime de retraite de Cotisations prises en charge par l'État 1 290 1 443 11,8
base ou complémentaire au cours de l'année n, présents au 31 décembre.
Source : Drees.
Impôts et taxes affectés 7 296 9 593 31,5
Transferts entre organismes 4 767 4 869 2,1
Fonds de solidarité vieillesse 12 131 12 370 2,0
Contributions publiques 139 190 36,4
Produits divers 1 829 1 044 – 42,9
Dispositifs d'épargne retraite au 31 décembre 2007 Total des recettes 88 082 90 713 3,0
Prestations légales 80 853 85 466 5,7
Nombre de Part des Prestations extra-légales 286 307 7,2
personnes dispositifs Prestations IEG 1
1 445 1 477 2,2
couvertes gérés par
en milliers des sociétés Transferts 5 956 5 902 – 0,9
d'assurances Diverses charges techniques 508 739 45,2
en % Dotations aux provisions 479 508 5,9
Dispositifs d'épargne retraite souscrits Charges diverses 3 126 1 951 – 37,6
dans un cadre personnel ou assimilé Total des dépenses 92 654 96 349 4,0
PERP 1 994 99 Solde – 4 572 – 5 636 ///
Produits destinés aux fontionnaires ou aux élus 1. Industries électriques et gazières.
locaux (PREFON, COREM, CRH, FONPEL, CAREL) 819 62 Source : Drees.
Autres1 135 100
Dispositifs d'épargne retraite souscrits
dans un cadre professionnel
Montants des pensions moyennes brutes
Professions indépendantes en euros courants
Régimes de la loi n° 94-126 Madelin 1 037 74
2005 (r) 2006 2007
Régimes de la loi n° 97-1051
Exploitants agricoles 270 100 Pensions de base 787 810 836
Salariés2 Pensions complémentaires 380 389 395
PERCO3 334 0 Ensemble des pensions1 1 042 1 067 1 095
PERE 131 61
1. La pension totale n'est pas égale à la somme des pensions de base et
1. REPMA (régime de prévoyance mutualité agricole), ancien PER "Balladur". complémentaires, tous les retraités ne percevant pas ces deux types de pensions.
2. Hors produits d'entreprises de types "art. 39", "art. 82" et "art. 83". Source : Drees.
3. Le PERCO n'est pas un contrat d'assurance retraite, mais un dispositif
d'épargne salariale.
Source : Drees. Dépenses de pensions dans l'Union européenne
en 2007
en % du PIB
Italie (p) 14,6
Cotisants, retraités et rapport démographique Autriche 13,8
du régime général France (p) 13,3
Portugal 13,1
Allemagne (p) 12,4
cotisants et retraités1 12,1
en millions rapport démographique 2 Pays-Bas (p)
18 4,0 Grèce 12,1
UE à 27 (p) 11,8
Suède (p) 11,8
16 3,6 Pologne 11,6
Cotisants
Finlande 10,8
14 3,2 Danemark 10,8
Belgique 10,7
Royaume-Uni (p) 10,5
12 2,8 Hongrie 10,4
Slovénie (p) 9,7
Retraités Malte 9,1
10 2,4
Espagne (p) 9,0
Luxembourg 8,2
8 2,0 Rép. tchèque 8,2
Slovaquie (p) 7,3
Rapport démographique Bulgarie 7,3
6 1,6
Chypre (p) 6,8
Lituanie (p) 6,6
4 1,2 Roumanie 6,4
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Estonie 5,9
Lettonie (p) 5,3
1. Effectifs au 31 décembre jusqu'en 1981, au 1er juillet à partir de 1982. 5,2
2. Nombre de cotisants rapporté au nombre de retraités. Irlande
Champ : France métropolitaine.
Source : CNAV. Source : Eurostat.

Revenus - Salaires 69

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5.7 Protection et aide sociale

E n 2008, les prestations de protection sociale deux années précédentes, soit la plus faible
progressent de 3,7 % par rapport à 2007 et progression depuis 2000.
s’établissent à 570,4 milliards d’euros. Cette
croissance marque un nouveau ralentissement En 2008, la hausse du nombre de naissances
par rapport aux rythmes observés au début de accroît le montant des prestations maternité.
la décennie, encore plus marqué si l’on tient Pour autant, le montant des allocations familia-
compte de l’inflation. Les prestations sociales les et celui des autres prestations versées par les
connaissent leur plus faible croissance depuis caisses ralentissent fortement en raison de la
2000. baisse du nombre d’enfants par famille.

En ce qui concerne le risque maladie, le La hausse des frais d’accueil des personnes
ralentissement s’explique en grande partie handicapées en établissement et, dans une
par l’effet des politiques de réduction des moindre mesure, la croissance de l’Allocation
dépenses (franchise médicale et sur les médi- adulte handicapé qui, malgré la relative
caments) : les prestations versées par le stabilité du nombre de bénéficiaires, a connu
régime assurantiel progressent de 3,2 % en deux révisions à la hausse des barèmes, tirent
valeur en 2008, soit une des plus faibles crois- à la hausse les prestations du risque invalidité.
sances observées au cours de la dernière
décennie. Fin 2008, environ 1,8 millions de personnes
bénéficient de l’aide sociale départementale
La poursuite de la montée en charge de aux personnes âgées, aux personnes handica-
l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pées et à l’enfance, soit une hausse de 4 % par
et la hausse des prestations versées par les dé- rapport à 2007. Les bénéficiaires de presta-
partements impliquent une forte hausse des tions d’aide sociale aux personnes âgées sont
dépenses pour le risque vieillesse (+ 5,7 %). toujours les plus nombreux, atteignant près de
Le montant des prestations vieillesse-survie 1,3 millions. Plus de 281 000 personnes han-
versées par le régime assurantiel progresse de dicapées reçoivent l’aide sociale, soit une
5,1 % après 5,8 % en 2007. Certes le nombre progression de 10 % sur un an. Cette hausse
de départs en retraite lié à l’arrivée des géné- s’explique largement par l’évolution des aides
rations du baby-boom à l’âge de la retraite versées aux personnes handicapées vivant à
continue de tirer à la hausse les prestations leur domicile. Enfin plus de 284 000 jeunes
vieillesse. Mais compte tenu des effets de de moins de 21 ans sont concernés par l’aide
taille des générations, la progression est sociale à l’enfance (ASE).
moins forte qu’en 2007. Le ralentissement
s’explique également par la moindre revalori- Fin 2008, 3,3 millions de personnes sont
sation des pensions de retraite : + 1,4 % en allocataires de l’un des onze minima sociaux,
moyenne annuelle en 2008 après + 1,8 % les soit une baisse de 1,1 % par rapport à 2007. 䊏

Définitions
Aide sociale : destinée aux personnes dont les ressources sont trop faibles pour faire face aux besoins liés au handi-
cap, à la maladie, à la vieillesse et à des difficultés sociales ou économiques, elle dispense des prestations et des
services répartis en trois secteurs principaux : l’aide aux personnes âgées, l’aide aux personnes handicapées et l’aide
er
sociale à l’enfance. Depuis le 1 janvier 1984, la quasi-totalité de l’aide sociale a été transférée aux départements.
Aide sociale départementale, aides personnelles au logement, minima sociaux, prestations sociales, revenu mini-
mum d’insertion (RMI) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les bénéficiaires de l’aide sociale départementale en 2008 », Études et Résultats no 700, Drees, août 2009.
• « L’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap au 31 décembre
2008 », Études et Résultats no 690, Drees, mai 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « Le nombre d’allocataires du RMI au 31 décembre 2008 », Études et Résultats no 683, Drees, mars 2009.

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70 TEF, édition 2010

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Protection et aide sociale 5.7


Familles bénéficiaires de prestations familiales Barèmes des minima sociaux en 2009
en milliers au 31 décembre valeurs mensuelles en euros courants
2007 2008 08/07 Montants Plafonds de
en % maximaux ressources
Allocations familiales (AF) 4 858 4 870 0,3 Revenu minimum d'insertion (RMI) 454,63 454,63
Complément familial (CF) 859 865 0,7 Allocation parent isolé (API) 583,80 583,80
Allocation de rentrée scolaire (ARS) 2 973 3 075 3,4 Allocation de solidarité spécifique (ASS) 455,03 1 047,20
Allocation de parent isolé (API) 205 200 – 2,4 Allocation équivalent retraite (AER) 982,46 1 550,40
1
Allocation de soutien familial (ASF) 725 717 – 1,0 Allocation temporaire d'attente (ATA) 320,59 Rmi
Prime à la naissance ou à l'adoption1 55 55 – 0,8 Allocation aux adultes handicapés 652,60 652,60
Allocation de base (AB) 1 898 1 937 2,1 Allocation de solidarité aux personnes âgées 633,13 648,44
Complément de libre choix d'activité2 (CLCA) 604 591 – 2,2 Allocation supplémentaire d'invalidité 633,13 648,44
CMG assistante maternelle3 587 663 12,8 Allocation veuvage (AV) 559,54 699,42
CMG garde d'enfants à domicile3 46 58 24,4
Prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE) 2 202 2 289 4,0 1. Le plafond de l'ATA correspond au montant du RMI selon la composition
familiale.
Allocation de garde d'enfant à domicile4 (AGED) 15 8 – 48,4
Note : barèmes pour une personne seule (personne isolée sans enfant pour le
AFEAMA4 109 48 – 56,1 RMI, femme enceinte pour l'API) ; montant maximal pour un taux normal pour
1. Effectifs en décembre. 2. Y compris COLCA. l'ASS, pour les deux premières années pour l'AV.
3. CMG : complément de libre choix du mode de garde. Source : Drees.
4. Effectif au 3ème trimestre. AFEAMA : aide à la famille pour l'emploi d'une
assistante maternelle agréée. Allocataires de minima sociaux
Sources : Drees ; CNAF.
en milliers
Bénéficiaires de l'aide sociale départementale 2007 2008 (p) 08/07
effectifs au 31 décembre en %

2007 2008 (p) 08/07 Revenu minimum d'insertion (RMI) 1 172,1 1 141,9 – 2,6
en % Allocation aux adultes handicapés (AAH) 813,2 848,8 4,4
Allocation suppl. vieillesse (ASV) et
Aide aux personnes âgées 1 226 301 1 270 996 4
allocation de solidarité aux pers. âgées
Aide à domicile 691 515 721 105 4
(ASPA)1 585,6 575,2 – 1,8
Aide en établissement 534 785 549 891 3
Allocation de solidarité spécifique (ASS) 348,9 322,3 – 7,6
Aide aux personnes handicapées 255 868 281 250 10
Allocation de parent isolé (API) 205,4 200,4 – 2,4
Aide à domicile 126 203 147 071 17
Allocation supplémentaire d'invalidité (ASI)2 101,0 97,0 – 4,0
Aide en établissement 129 665 134 179 3
Allocation équivalent retraite de
Aide sociale à l'enfance 282 116 284 154 1
remplacement (AER-R) 68,4 69,9 2,3
Enfants accueillis à l'ASE 141 407 141 599 0
Allocation temporaire d'attente (ATA) 22,7 24,8 9,5
Actions éducatives 140 709 142 555 1 2
Allocation veuvage (AV) 5,3 5,1 – 4,2
Aide sociale au titre de l'insertion 1 080 020 1 051 705 –3
Revenu de solidarité (RSO) 12,0 12,7 5,6
Champ : France métropolitaine. Ensemble des minima sociaux 3 334,5 3 298,2 – 1,1
Sources : Drees, enquêtes Aide sociale ; CNAF ; CCMSA.
1. L'ASPA est entrée en vigueur le 13 janvier 2007. Elle se substitue, pour les
nouveaux bénéficiaires, aux anciennes allocations du minimum vieillesse,
Ratios macro-économiques de la protection sociale notamment à l'ASV.
en % 2. Données estimées.
Champ : données au 31 décembre.
1990 2000 2008 Source : Drees.
Prestations de protection sociale / PIB 25,8 27,7 29,3
Prestations de protection sociale / RDBa1 32,8 34,7 35,5 Prestations de protection sociale en 2008
Ressources de la protection sociale / PIB 27,6 29,6 30,8 en millions d'euros
Part sociale des prélèvements obligatoires2 63,0 63,7 67,2
2008 08/07
1. Revenu disponible brut ajusté des ménages.
en %
2. Cotisations sociales, taxes affectées et contributions publiques à la protection
sociale rapportées à l'ensemble des prélèvements obligatoires. Maladie 162 703 3,4
Sources : Drees ; Insee. dont régimes assurantiels 139 109 3,2
Invalidité et accidents du travail 38 561 3,8
dont régimes assurantiels 16 334 2,7
Capacité (+) ou besoin (-) de financement Vieillesse-survie 261 100 4,8
des administrations de sécurité sociale dont régimes assurantiels 243 033 5,1
en milliards d'euros
8 Famille 51 061 2,6
dont régimes assurantiels 35 297 3,6
4
Emploi 33 044 – 2,1
0 dont régimes assurantiels 22 773 – 0,6
Logement 15 450 7,5
-4
dont régimes d'intervention publique 11 308 7,5
-8 Pauvreté-exclusion sociale 8 495 – 0,6
dont régimes d'intervention publique 6 398 – 2,2
-12
Total des prestations sociales 570 415 3,7
-16 dont régimes assurantiels 460 689 4,1
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Sources : Drees ; Insee.

Revenus - Salaires 71

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jeudi 4 fØvrier 2010 04:45:28
Composite Trame par dØfaut

CONDITIONS DE VIE
SOCIÉTÉ

Consommation
L ogement
Justice
Santé
Enseignement - Éducation

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:16
Composite Trame par dØfaut

6.1 Consommation des ménages

En 2008, la dépense de consommation des technologies de l’information et de la com-


ménages ralentit significativement mais résiste munication (TIC) restent dynamiques mais
(+ 1,0 % en volume, après 2,4 % en 2007). progressent moins rapidement qu’en 2007. Ils
Malgré ce ralentissement, elle reste le principal contribuent toutefois pour un tiers à la crois-
soutien de la croissance du PIB, qui s’établit à sance de la dépense totale des ménages. Les
+ 0,4 %. La dépense de consommation des téléviseurs demeurent le produit le plus en
ménages subit les effets de la plus faible progres- vogue, mais la progression des écrans plats se
sion du pouvoir d’achat du revenu disponible modère. Seuls les ordinateurs portables tirent
brut depuis 1996 (+ 0,6 %). Pour préserver la demande en matériel informatique,
leurs dépenses de consommation, les ménages notamment grâce à la percée du « mini-PC ».
réduisent légèrement leur taux d’épargne. La
plus grande partie du budget des ménages reste La consommation alimentaire en volume
consacrée au logement (25,4 %), aux trans- (hors boissons alcoolisées et tabac), subit le
ports (14,6 %) et aux dépenses alimentaires contrecoup de la hausse des prix. Les viandes
(13,5 % hors alcool et tabac). notamment sont délaissées. En revanche, l’ac-
célération des prix des produits laitiers, des
La hausse des prix de l’énergie, la plus forte œufs, des huiles, du pain et des céréales
depuis 2000, n’influe pas sur le volume affecte peu la consommation de ces produits
d’achats qui progresse après trois années de dits de première nécessité. La consommation
baisse consécutives. En revanche, la baisse de de boissons non alcoolisées (hors cafés, thés
consommation en volume de carburants et lu- et cacao) baisse pour la première fois depuis
brifiants (– 3,2 %) est la plus forte depuis 1974. 1992, sous l’effet notamment du retour à la
Les achats d’automobiles chutent lourdement consommation de l’eau du robinet, moins
(– 5,3 %). Les immatriculations de voitures coûteuse, qui se substitue à celle des eaux de
neuves de petites cylindrées permettent de table. Les achats de tabac en volume sur le ter-
limiter ce repli. En effet la mise en place du ritoire français poursuivent leur repli (– 2,4 %)
système de bonus-malus écologique rend fi- en partie sous l’effet de la hausse des prix
nancièrement plus attractif l’achat de modèles (+ 3,9 %).
plus petits, moins chers et moins polluants.
Les loyers ralentissent en valeur (+ 4,4 % Depuis 1960, la part des dépenses
après + 5,6 % en 2007), la dégradation du consacrée à l’alimentation à domicile a baissé
marché de l’immobilier en modérant les prix. de moitié. Les ménages ont aussi modifié la
structure de leur achats alimentaires ; ils
La consommation de biens et services de achètent davantage de produits transformés,
loisirs et de culture décélère, notamment les au détriment des produits frais et des féculents
équipements et matériels de sport, camping et qui demandent davantage de préparation per-
plein air. Les achats de biens et services de sonnelle. 䊏

Définitions
Revenu arbitrable : différence entre le revenu disponible brut et les dépenses de consommation pré-engagées
(dépenses liées au logement, services de télécommunications, frais de cantine, services de télévision, assurances et
services financiers).
Revenu disponible : revenu comprenant les revenus d’activité, les revenus du patrimoine, les transferts en prove-
nance d’autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage),
nets des impôts directs. Quatre impôts directs sont généralement pris en compte : l’impôt sur le revenu, la taxe d’ha-
bitation, les contributions sociales généralisées (CSG) et la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS).
Consommation finale des ménages, dépense de consommation, dépenses pré-engagées, revenu disponible des mé-
nages, technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « France, portrait social », Insee Références, édition 2009.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « En 2008, la consommation des ménages s’infléchit mais résiste », Insee Première no 1241, juin 2009.
• « Le repas depuis 45 ans : moins de produits frais, plus de plats préparés », Insee Première no 1208, septembre 2008.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


74 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:16
Composite Trame par dØfaut

Consommation des ménages 6.1


Consommation des ménages par fonction en 2008
Consommation Variation annuelle en volume Poids dans la valeur de la dépense
en milliards d'euros en % de consommation en %
2008 2006 (r) 2007 (r) 2008 1998 2008
Alimentation et boissons non alcoolisées 146,9 0,6 1,5 0,1 14,7 13,5
Produits alimentaires 135,1 0,5 1,4 0,0 13,7 12,4
dont : pains et céréales 20,1 1,6 1,2 0,0 2,1 1,8
viandes 37,6 – 0,2 0,6 – 2,3 4,1 3,5
poissons et crustacés 11,7 0,3 3,0 2,5 1,1 1,1
lait, fromages et oeufs 21,6 1,7 3,0 1,2 2,1 2,0
fruits et légumes 24,1 – 0,6 0,5 – 0,5 2,4 2,2
Boissons non alcoolisées 11,8 2,2 2,9 1,2 1,1 1,1
Boissons alcoolisées et tabac 31,2 1,0 – 0,6 – 1,6 3,5 2,9
Boissons alcoolisées 15,0 0,5 0,9 – 0,8 1,7 1,4
Tabac 16,2 1,5 – 1,9 – 2,4 1,7 1,5
Articles d'habillement et chaussures 47,9 1,6 1,9 – 2,3 5,6 4,4
Logement, chauffage, éclairage 275,6 1,8 1,4 2,4 23,8 25,4
dont : location de logement 201,5 2,1 2,2 2,2 17,1 18,5
chauffage, éclairage 42,5 0,0 – 3,7 4,3 3,8 3,9
Équipement du logement 64,1 3,0 4,4 – 0,8 6,2 5,9
Santé 39,2 7,2 4,2 5,9 3,3 3,6
Transport 159,0 0,2 2,3 – 2,3 14,8 14,6
Achats de véhicules 38,7 – 1,5 4,4 – 4,6 4,3 3,6
Carburants, lubrifiants 39,1 – 1,5 0,6 – 3,2 3,4 3,6
Services de transports 22,9 4,6 3,8 2,1 1,9 2,1
Communications 29,3 8,8 6,3 2,9 2,0 2,7
Loisirs et culture 97,8 6,2 6,5 2,1 9,0 9,0
Éducation 8,8 5,7 4,0 3,3 0,7 0,8
Hôtels, cafés et restaurants 67,9 2,5 2,1 – 0,7 6,0 6,2
Autres biens et services 125,9 3,3 1,4 0,1 11,8 11,6
dont : soins personnels 24,9 2,7 2,8 – 0,3 2,4 2,3
assurances 36,0 7,0 – 1,0 – 0,4 3,1 3,3
Correction territoriale – 6,6 11,5 4,9 – 40,7 – 1,4 – 0,6
Dépense de consommation des ménages 1 086,8 2,4 2,4 1,0 100,0 100,0
Dépense de consommation des ISBLSM1 27,3 2,9 4,5 3,1 /// ///
Dépense de consommation des APU2 295,5 1,4 1,6 1,6 /// ///
dont : santé 130,7 2,3 2,9 2,1 /// ///
éducation 86,1 – 0,7 – 0,7 – 0,9 /// ///
Consommation effective des ménages 1 409,6 2,2 2,3 1,1 /// ///
1. Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2. Dépenses de consommation des administrations publiques en biens et services individualisables.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat


Consommation moyenne par personne de des ménages
quelques produits alimentaires
en %
1980 1990 2000 2007 4,0
3,5
Pain (en kg) 70,6 61,7 57,6 53,7
Pommes de terre (en kg) 89,0 60,8 66,0 71,3 3,0
Légumes frais (en kg)1 88,4 86,0 90,1 85,9 2,5
Boeuf (en kg) 19,3 17,1 14,0 13,8 2,0
Volailles (en kg) 19,3 21,7 23,2 19,7
1,5
Œufs (en kg) 14,3 14,0 14,6 13,6
Poissons, coquillages, crustacés (en kg)2 12,9 14,4 14,2 11,8 1,0
Lait frais (en litres) 74,0 66,4 65,9 51,6 0,5
Fromage (en kg) 15,3 16,7 18,7 18,4 0,0
Yaourts (en kg) 8,7 15,9 19,9 22,2
-0,5
Huile alimentaire (en kg) 10,8 11,1 9,9 9,1 2005 2006 2007 2008
Sucre (en kg) 15,0 10,1 8,0 6,6 Dépense de consommation finale des ménages en volume
Vins courants (en litres) 77,1 44,7 29,1 23,1 Pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages1
Vins A.O.C. (en litres) 14,9 22,9 26,1 23,3 Pouvoir d'achat du revenu "arbitrable" des ménages 2
Bière (en litres) 44,2 40,1 33,8 30,8
Eaux minérales et de source (en litres) 54,7 90,0 148,6 161,6 1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale
des ménages.
1. Y compris légumes fruits et d'assaisonnement (persil…). 2. L'évolution est déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation
2. Frais et surgelés. non "pré-engagées" des ménages.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Consommation 75

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:17
Composite Trame par dØfaut

6.2 Équipement des ménages

En 2008, les ménages français consacrent + 23,7 % en 2007). La demande en micro-


7,8 % de leur consommation à l’achat de ordinateurs reste toujours importante et
biens durables. Parmi ceux-ci, l’équipement bénéficie de la percée du mini-PC.
de leur logement représente 6 % des dépenses.
Jusqu’au milieu des années 80, les logements, Les achats d’automobiles diminuent
de plus en plus nombreux, ont de plus en plus fortement en 2008, sur le marché de véhicules
été équipés en meubles et gros équipements neufs (– 5,7 % en volume) comme celui
électroniques. Depuis, la demande semble de l’occasion (– 4,4 %). La proportion des
avoir atteint un niveau de saturation et les ménages ayant au moins une voiture
achats correspondent désormais plutôt à un re- augmente peu depuis plusieurs années, tandis
nouvellement de mobilier. que la part des ménages en possédant au
moins deux a doublé depuis 1980. Les
En 2007, les ménages français disposent
Français sont de plus en plus multi-motorisés :
presque tous d’un réfrigérateur, d’un télévi-
plus de 30 % des ménages ont deux voitures
seur et d’un lave-linge. Près de neuf ménages
et 5 % d’entre eux ont trois voitures ou plus,
sur dix sont équipés d’un téléphone fixe et
contre respectivement 15 % et 2 % au début
77 % disposent d’un téléphone portable.
des années 80. Le parc automobile vieillit :
Depuis de nombreuses années, la croissance
l’âge moyen d’un véhicule est passé de six ans
d’achats de micro-ordinateurs s’est nettement
en 1990 à huit ans depuis 2006. Depuis 2006,
accélérée, en grande partie, grâce à l’intérêt
la proportion du parc total roulant au gazole
suscité par Internet. Ainsi, le taux d’équipe-
est plus forte que la part du parc roulant à
ment des ménages en micro-ordinateur atteint
l’essence. La mise en place du bonus en
59 % à la fin 2007.
faveur des véhicules peu polluants a
En 2008, les achats de meubles ralentissent contribué à la forte progression des achats
fortement en volume (– 4,2 % après + 4,5 % d’automobiles de petite cylindrée, moins
en 2007). Les achats de matériel téléphonique coûteuses.
progressent de 8,4 % après 16,2 % en 2007 .
Le multi-équipement des foyers continue à se Dans l’Union européenne à 27, en 2007,
développer, mais de manière moins soutenue 80 % de la population vivait dans un ménage
qu’en 2007. L’engouement pour les télévi- qui possédait une voiture, 9 % dans un
seurs se poursuit mais la progression des ménage qui n’avait pas les moyens d’en
écrans plats se modère (+ 24,7 % après acheter une. 68 % vivait dans un ménage qui
+ 50 % les deux années précédentes). Par possédait un ordinateur, et 9 % dans un
ailleurs, les achats de matériel informatique ménage qui n’avait pas les moyens d’en
augmentent plus faiblement (+10,9 % après posséder un. 䊏

Définitions
Biens durables : regroupent les véhicules, les meubles, l’équipement ménager ou de loisir.
Multi-équipement : possession de deux appareils de même nature, ou plus (soit dans la résidence principale, soit
dans la résidence secondaire).
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : selon l’OCDE, on qualifie de secteurs des technolo-
gies de l’information et de la communication (TIC) trois types de secteurs. Il s’agit des secteurs producteurs de TIC
(fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone,…), des secteurs distributeurs de TIC (
commerce de gros de matériel informatique,…) et des secteurs des services de TIC (télécommunications, services in-
formatiques, services audiovisuels,…). Par complémentarité, on peut parler de secteurs «non-TIC» pour toutes les
autres activités.
Dépense de consommation, ménages : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Cinquante ans de consommation en France », Insee Références, édition 2009.
• « En 2008, la consommation des ménages s’infléchit mais résiste », Insee Première no 1241, juin 2009.
• « Un tiers de la population de l’UE ne pouvait faire face à une dépense imprévue en 2007 », Communiqué de
presse no 77/2009, Eurostat, mai 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
76 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:18
Composite Trame par dØfaut

Équipement des ménages 6.2


Équipement des ménages en biens durables selon l'âge de la personne de référence en 2007 en %
Type d'équipement 15-24 ans 25-39 ans 40-59 ans 60 ans ou plus Ensemble
Réfrigérateur 98,4 100,0 99,6 99,9 99,8
Congélateur 62,7 80,0 89,6 86,4 85,2
Four à micro-ondes 93,8 88,9 88,4 70,9 82,3
Lave-linge 73,8 92,1 96,3 94,5 93,9
Lave-vaisselle 12,3 42,9 58,1 44,4 47,8
Téléviseur couleur 91,7 95,4 97,6 98,7 97,3
Magnétoscope ou lecteur DVD 82,8 92,1 91,9 69,0 83,3
Téléphone fixe 51,6 75,7 89,8 95,5 87,1
Téléphone portable 91,2 90,9 88,6 54,8 76,9
Micro-ordinateur (y compris portable) 71,7 81,0 74,0 27,6 58,9
Internet 52,5 67,7 62,7 21,0 48,5
Voiture 71,4 85,6 89,5 71,2 81,3
Champ : ensemble des ménages en France métropolitaine.
Source : Insee, SRCV-SILC 2007.

Équipement automobile des ménages en %


1980 1990 2000 2008 (p)
Évolution de la consommation de biens durables Ménages motorisés 70,8 76,8 80,3 82,7
en % Monomotorisés 54,3 50,5 50,7 46,9
Évolution en volume Poids dans la valeur
Bimotorisés 14,8 23,0 25,4 30,5
de la consommation Trimotorisés et plus 1,7 3,3 4,2 5,3
2007 (r) 2008 en 2008 Ménages non motorisés 29,2 23,2 19,7 17,3
Automobiles 4,3 – 5,3 3,2 Âge moyen du véhicule (en années) … 5,9 7,3 8,1
dont : automobiles neuves 3,3 – 5,7 2,2 Durée moyenne de détention (en années) … 3,7 4,4 4,9
automobiles d'occasion1 6,2 – 4,4 1,1 Voitures particulières d'occasion … 50,0 56,1 61,9
Téléviseurs 51,1 24,7 0,4 Sources : Sofres ; Inrets-Ademe ; Insee ; SESP.
Réfrigérateurs, congélateurs – 0,6 – 1,8 0,2
Lave-linge 7,7 0,2 0,1 Équipement des ménages au sein de l'UE en 2007
Meubles 4,5 – 4,2 1,3
en % de la population
Autres biens durables2 12,8 5,2 2,5
Ensemble des biens durables 9,3 0,0 7,8 Ménages possédant Ménages possédant
une voiture1 un ordinateur
1. Véhicules de démonstration, de loueurs et marges des intermédiaires lors de la
vente. oui non car ressources oui non car ressources
2. Matériel téléphonique, magnétoscopes, lave-vaisselle, appareils de cuisson, insuffisantes insuffisantes
caravanes, cycles et motocycles, etc. Allemagne (p) 86 5 82 4
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Autriche 83 6 69 6
Belgique 85 7 75 6
Bulgarie … … … …
Chypre 93 2 65 7
Danemark 79 9 85 2
Espagne 84 4 66 8
Taux d'équipement des ménages en biens durables
Estonie 62 21 66 12
en 2007 Finlande 84 8 78 5
en % France 88 3 69 6
Grèce 81 9 44 16
Réfrigérateur 99,8 Hongrie 58 23 55 16
Téléviseur couleur 97,3 Irlande 85 9 72 7
Italie 88 3 55 7
Lave-linge 93,9 Lettonie 55 30 53 24
Lituanie 65 15 58 15
Téléphone fixe 87,1 Luxembourg 93 2 79 2
Malte 88 3 69 4
Congélateur 85,2
Pays-Bas 86 5 90 2
Magnétoscope ou lecteur DVD 83,3 Pologne 65 20 58 21
Portugal 79 11 56 18
Four à micro-ondes 82,3 Rép. tchèque 71 12 62 10
Roumanie 31 56 35 43
Téléphone portable 76,9 Royaume-Uni 84 5 80 4
Micro-ordinateur
Slovaquie 60 24 58 16
58,9
Slovénie 91 3 73 6
Connexion à Internet 48,5 Suède 85 4 84 2
UE à 27 (e) 80 9 68 9
Lave-vaisselle 47,8
1. Y compris location, leasing, acquisition via un prêt et mise à disposition d'un
véhicule de société pour usage privé.
Champ : ensemble des ménages en France métropolitaine. Lecture : 80 % de la population de l'UE à 27 vit dans un ménage qui possède une voiture.
Source : Insee, SRCV-SILC 2007. Source : Eurostat.

Consommation 77

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:18
Composite Trame par dØfaut

6.3 Multimédias

En 2008, la consommation des biens et services 38 % organisent leurs vacances. En 2008 dans
des technologies de l’information et de la com- l’Union européenne à 27, près d’un tiers des
munication (TIC) très prisés par les ménages particuliers âgés de 16 à 74 ans achètent sur
reste dynamique, mais sa croissance est la plus Internet : les voyages et les vêtements sont
faible depuis 1993. La consommation des équi- les achats les plus fréquents. On compte plus
pements en matériel informatique ralentit, seuls d’un milliard d’internautes dans le monde,
les ordinateurs portables tirent la demande soit 21 % de la population mondiale.
en matériel informatique, notamment grâce
à la percée du « mini-PC ». Les téléviseurs Fin 2008, les opérateurs de téléphonie
demeurent le produit le plus en vogue, mais la mobile comptent près de 58 millions de clients
progression des écrans plats se modère. en France, dont 19 utilisant des cartes
prépayées. Les mobiles avec abonnement et
Fin 2008, près de 59 % des ménages sont forfaits, fortement encouragés par les opéra-
équipés en micro-ordinateurs. Les cadres et teurs souhaitant fidéliser leurs clients, sont
les professions intermédiaires sont les catégo- largement plébiscités par les consommateurs.
ries les mieux équipées. Au delà de 60 ans, le De plus en plus de personnes utilisent à partir
taux d’équipement chute rapidement. de leur mobile des services multimédias
(e-mails, MMS, site Internet…), ils sont près de
En France fin 2008, avec près de 19 millions 19 millions fin 2008, soit près du tiers des
d’abonnements à Internet, la diffusion se clients. Plus de 34 milliards de SMS interper-
poursuit. Plus de 95 % des abonnements sont sonnels ont été émis en 2008. En 2007, près de
des abonnements à haut débit. Les forfaits neuf français sur dix sont abonnés à la télé-
commercialisés couplent de façon systéma- phonie mobile. Néanmoins le taux de pénétra-
tique la téléphonie et l’accès à haut débit. tion reste inférieur, en 2007, à la moyenne
Ainsi plus de 80 % des abonnements à Internet européenne. En revanche, dans plusieurs pays
par le haut débit supportent également le européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas,
service téléphonique en voix sur large bande. l’Espagne et le Royaume-Uni, ce taux dépasse
En France, 62 % des ménages ont accès à les 100 %. Il atteint même les 150 % en Italie.
domicile à Internet. La communication et la Au niveau mondial, le nombre d’utilisateurs
recherche d’informations restent les usages à du téléphone mobile s’élève à plus de trois
titre privé les plus répandus : 43 % des inter- milliards de personnes, avec une large
nautes contactent les administrations, 40 % diffusion dans les pays en développement
utilisent les services bancaires en ligne et (Chine, Inde…). 䊏

Définitions
Accès à un ordinateur domestique : toute personne appartenant à un ménage équipé d’un ordinateur est considérée
comme ayant accès à un micro-ordinateur.
Internaute : individu accédant à Internet quel que soit le lieu de connexion (domicile, travail, écoles, cybercafés,
bibliothèques, …). Médiamétrie distingue trois types d’internautes : les occasionnels (une fois par mois ou moins) ;
les réguliers (plus d’une fois par mois) ; les assidus (tous les jours ou presque).
SMS (Short Message Service) : service de message court. Le message écrit est composé de 160 caractères maximum.
Ce service fonctionne sur tous les types de réseaux (GSM, GPRS, UMTS).
Taux de pénétration du téléphone mobile ou d’Internet : rapport du nombre d’abonnés à un service de téléphonie
mobile ou d’utilisation d’Internet à la population du pays. Il peut être supérieur à 100 % puisqu'un individu donné
peut posséder plusieurs abonnements.
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « En 2008, la consommation des ménages s’infléchit mais résiste », Insee Première no 1241, juin 2009.
• « Le marché des services de communications électroniques en France en 2008 », Arcep, juin 2009.
• « Près d’un tiers des particuliers dans l’UE27 ont fait des achats sur Internet en 2008 », communiqué de presse,
Eurostat, mars 2009.
• « Près de 30 % des particuliers utilisent les services bancaires en ligne », communiqué de presse, Eurostat,
décembre 2008.
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78 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Multimédias 6.3
Équipement des ménages en multimédia selon la catégorie socioprofessionnelle en 2007
en %
Téléviseur Magnétoscope Téléphone Téléphone Micro- Connexion
couleur ou lecteur DVD fixe portable ordinateur à Internet
Agriculteurs exploitants 97,8 84,6 96,3 86,6 68,3 53,1
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 97,6 92,6 91,4 95,6 80,1 69,9
Cadres et professions intellectuelles supérieures 93,9 93,2 94,1 94,4 93,3 86,7
Professions intermédiaires 96,2 92,6 87,3 92,9 87,2 75,3
Employés 96,9 90,5 78,7 87,8 71,3 57,0
Ouvriers (y c. ouvriers agricoles) 98,0 92,3 72,3 85,9 63,5 47,7
Retraités 99,0 69,5 95,4 54,9 27,6 21,0
Autres inactifs 92,4 67,0 75,5 63,2 39,4 27,4
Ensemble 97,3 83,3 87,1 76,9 58,9 48,5
Champ : ensemble des ménages en France métropolitaine.
Source : Insee, SRCV-SILC 2007.

Consommation des produits des TIC


en indices de volume base 100 en 2000
300
Abonnements et volumes de communications 250
électroniques Produits des TIC
200
2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
150
Abonnements (en milliers) Dépense totale de consommation
100
Téléphonie fixe 38 249 39 643 40 650
Internet 15 268 17 248 18 674 50
dont : bas débit 2 557 1 496 983
0
haut débit 12 711 15 752 17 691
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Téléphonie mobile 51 663 55 337 57 972
Volumes (en millions de minutes) Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Téléphonie fixe 105 716 106 049 108 629
Internet bas débit 25 921 15 708 9 806 Part des particuliers ayant acheté sur Internet
Téléphonie mobile 94 026 99 525 101 819 dans l'Union européenne en %
Nombre de SMS émis
(en millions d'unités) 15 050 19 236 34 396 2004 2006 2008

Source : Arcep. Ensemble dont


25-34 ans
Allemagne 37 49 53 80
Autriche 19 32 37 57
Belgique … 19 21 35
Bulgarie 1 2 3 6
Internet et téléphonie mobile dans le monde en 2007 Chypre 4 7 9 17
Danemark 42 55 59 81
Utilisateurs d'internet Abonnés à la
téléphonie mobile Espagne 8 15 20 33
Estonie 6 7 10 20
en taux de en taux de Finlande 33 44 51 79
millions pénétration1 millions pénétration1
France … 22 40 63
Europe 365 45,3 897 111,1 Grèce 1 5 9 16
dont : Allemagne 59 72,0 97 117,6 Hongrie 4 7 14 22
Espagne 23 52,0 48 109,4 Irlande 14 28 36 52
France 32 51,2 55 89,8 Italie … 9 11 19
Italie 32 54,4 90 152,5 Lettonie 3 8 16 28
Pays-Bas 14 84,0 19 117,5 Lituanie 1 4 6 11
Royaume-Uni 44 72,0 73 120,5 Luxembourg 40 44 49 65
Afrique 53 5,5 275 28,5 Malte … 14 22 36
Amérique 392 43,2 666 73,2 Pays-Bas … 48 56 77
dont : Brésil 68 35,2 121 63,1 Pologne 5 12 18 34
États-Unis 222 72,5 263 86,0 Portugal 5 7 10 20
Asie 577 14,5 1 515 38,1 Rép. tchèque 5 13 23 36
dont : Chine 213 16,0 547 41,2 Roumanie 0 1 4 7
Inde 81 6,9 234 20,0 Royaume-Uni 37 45 57 72
Japon 88 68,9 107 83,9 Slovaquie 10 11 23 32
Océanie 15 43,2 27 79,4 Slovénie 8 13 18 32
dont Australie 11 54,0 21 102,5 Suède 43 55 53 70
Monde 1 402 21,0 3 379 50,5 UE à 27 20 26 32 47
1. Pour 100 habitants. Le taux de pénétration peut être supérieur à 100 % Champ : achat ou commande de biens ou de services par des personnes de 16 à
puisqu'un individu donné peut posséder plusieurs abonnements. 74 ans pour leur usage privé.
Source : International Telecommunication Union (ITU). Source : Eurostat.

Consommation 79

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6.4 Vacances - Loisirs - Sports

Les dépenses de communication, de loisirs et plus aisés dépensent en moyenne une part
de culture ont connu l’une des plus fortes plus importante en voyages à forfait, en
croissances depuis cinquante ans : leur part est week-ends ou en spectacles culturels.
passée de 10 % du budget de consommation
en 1960 à 16 % en 2007. Depuis 1960, le Malgré la crise économique, plus de la
poids des services de communication a moitié des Français a continué à partir en
quintuplé dans le budget des ménages, et les vacances en 2008. Ils ajustent néanmoins
appareils électroniques ont tiré la croissance leurs dépenses : rester en France et partir hors
de la consommation à la hausse. Depuis 2002, saisons sont les arbitrages les plus fréquents.
cette part semble néanmoins amorcer un repli, Les Français envisagent également de réduire
qui s’est accentué en 2008 : face au ralentisse- leur budget vacances pendant le séjour : éco-
ment du pouvoir d’achat, les ménages nomiser sur la restauration ou pratiquer moins
semblent arbitrer en faveur d’autres dépenses. d’activités de loisirs payantes. 19 % des
Français ont bénéficié en 2008 d’une aide
La part des dépenses pour la culture et les pour leurs départs en vacances, des « chèques
loisirs varie fortement selon le niveau de vie et vacances » principalement.
le groupe social. Ainsi les ménages de cadres
lui consacrent 10,8 % de leur budget contre Avec 137 euros dépensés par personne en
7,6 % pour les ménages d’ouvriers ; les 20 % 2005, la part de budget que les Français
de ménages les plus aisés 11,1 % de leur consacrent aux jeux de hasard a triplé en
budget contre 6,7 % pour les 20 % de 45 ans. Cependant les Français ne sont pas les
ménages les plus modestes. Les disparités se plus joueurs d’Europe et sont plutôt proches
sont accentuées depuis 30 ans. de la moyenne européenne. Depuis 1990, la
part du PMU-PMH dans ces dépenses a baissé
La nature de ces dépenses se modifie rapi- de plus de 20 points quand le poids des
dement : entre 2002 et 2007, les ventes de dépenses en casinos a quasiment triplé pour
disques diminuent de 50 %, le recul de atteindre 31 % des dépenses.
consommation de journaux se poursuit. À
l’inverse, la part des dépenses consacrées au Plus de 16,7 millions de licences sportives
matériel de télévision ou hi-fi, à l’informa- et autres titres de participations ont été
tique ou aux spectacles, qui était en recul délivrés en 2008, soit 3 % de plus qu’en 2007,
dans les années 90, progresse. Les ménages en particulier dans les fédérations de football
les plus modestes consacrent proportionnelle- et de tennis. La part des licences féminines
ment une part plus importante de leurs poursuit sa progression avec plus d’une
dépenses culturelles et de loisirs aux équipe- licence sur trois délivrée aux femmes, qui
ments de télévision ou hi-fi, au jardinage et demeurent majoritaires dans les fédérations
aux animaux de compagnie. Les ménages les multisports. 䊏

Définitions
Jeux de hasard : poste comprenant les jeux de loteries et lotos, les jeux instantanés auprès de la Française des Jeux,
les jeux traditionnels et les machines à sous dans les casinos, ainsi que les paris sur les courses de chevaux auprès du
PMU-PMH (pari mutuel urbain et sur l’hippodrome).
Voyage : il est défini comme tout départ du domicile, avec retour à celui-ci et au moins une nuit passée en dehors. Le
motif ou la raison du déplacement peuvent être personnels ou professionnels. Cette notion est principalement utilisée
dans le cadre de l’enquête réalisée conjointement par l’Insee, la DGCIS et la Sofres sur le Suivi de la Demande Touris-
tique (SDT).
Licence sportive, séjour, vacances : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Dans le contexte de crise économique, le taux de départ en vacances se maintient mais les dépenses
s’ajustent », Le 4 pages no 5, DGCIS, août 2009.
• « Les licences et les clubs des fédérations sportives agréées en 2007 », Stat-Info no 09-01, ministère de la Santé
et des Sports, juillet 2009.
• « Cinquante ans de consommation en France », Insee Références, 2009.
• Mémento du tourisme, édition 2009, DGCIS.
• « Léger recul du nombre de nuitées passées à l’hôtel en 2008 », Communiqué de presse no 30, Eurostat, mars 2009.

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80 TEF, édition 2010

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Vacances - Loisirs - Sports 6.4


Voyages personnels selon la destination et le mode Licences sportives par fédération agréée
d'hébergement en 2008 en milliers
Nombre de Nombre de Durée 2007 2008 07/08
voyages nuitées moyenne en %
de voyage
Fédération française de football 2 320,6 2 278,7 – 1,8
en milliers en milliers en nuitées F. f. de tennis 1 094,6 1 105,4 1,0
Hôtel 20 032 68 541 3,4 F. f. d'équitation 553,6 600,8 8,5
Camping 8 946 93 351 10,4 F. f. de judo-jujitsu et disc. associées 550,4 553,4 0,5
Location, gîte ou chambre d'hôte 19 736 168 587 8,5 F. f. de basketball 457,1 455,1 – 0,4
Autre 10 846 84 594 7,8 F. f. de golf 383,9 397,0 3,4
Hébergement marchand 59 560 415 073 7,0 F. f. de handball 367,0 365,1 – 0,5
Résidence secondaire 20 209 191 220 9,5 F. f. de rugby 285,4 359,7 26,0
Famille 88 377 440 660 5,0 F. f. de pétanque et jeu provençal 362,9 350,6 – 3,4
Amis 23 720 94 341 4,0 F. f. de voile 279,8 280,5 0,3
Hébergement non F. f. de natation 257,6 273,6 6,2
marchand 132 306 726 221 5,5 F. f. de gymnastique 244,9 250,8 2,4
Total France 191 867 1 141 294 5,9 F. f. de canoë-kayak 235,1 205,5 – 12,6
Total Étranger 20 702 207 277 10,0 F. f. de la randonnée pédestre 193,7 203,0 4,8
Total France et Étranger 212 569 1 348 572 6,3 F. f. de karaté et disc. associées 191,0 190,4 – 0,3
F. f. d'athlétisme 180,4 186,6 3,4
Champ : résidents de 15 ans ou plus. F. f. de tennis de table 178,6 180,2 0,9
Sources : DGCIS ; Insee, enquête SDT.
F. f. d'études et sports sous-marins 147,7 147,0 – 0,4
F. f. de ski 138,1 139,3 0,8
F. f. de tir 132,5 133,4 0,6
Autres fédérations unisport 2 244,1 2 113,2 – 5,8
Fédérations unisports 10 799,0 10 769,2 – 0,3
Dépenses des ménages pour les loisirs Fédérations multisports 5 447,7 6 007,7 10,3
1990 2005
Total 16 246,7 16 776,9 3,3
en milliards en milliards en euros Champ : licences et autres titres de participation délivrés en France,
d'euros d'euros par habitant Nouvelle-Calédonie, Monaco et divers (étrangers).
Source : Mission des Études, de l'Observation et des Statistiques.
Biens pour les loisirs 23,3 33,8 537
dont : presse, livres et papeterie 10,0 12,7 202
jardinage 4,6 5,7 90 Nuitées passées dans les hôtels de l'UE en 2008
supports d'enreg. de l'image en millions
et du son 2,9 4,4 69
Résidents Non-résidents Total 08/07
jeux et jouets 2,2 4,4 69 nationaux en %
Services non liés au tourisme 8,5 17,6 279
dont services sportifs et de loisirs 6,3 14,6 233 Allemagne 173,9 45,4 219,3 1,9
Services liés au tourisme 7,7 13,9 220 Autriche 21,8 60,3 82,1 3,7
dont : hôtels de tourisme 4,4 6,7 106 Belgique 5,4 11,1 16,5 2,1
autres moyens d'hébergements 2,6 6,1 97 Bulgarie 5,4 11,6 17,0 1,7
Jeux de hasard 3,3 8,6 137 Chypre 1,1 12,5 13,6 – 4,8
Française des jeux (en %) 38,2 41,1 41,1 Danemark 6,3 4,6 10,8 – 3,0
Casinos (en %) 10,4 30,7 30,7 Espagne 113,5 156,2 269,6 – 1,1
PMU-PMH (en %) 51,4 28,2 28,2 Estonie 1,2 2,7 3,9 1,1
Animaux domestiques 2,5 5,3 84 Finlande 11,3 4,8 16,1 1,9
Dépense totale pour les loisirs 45,2 79,1 1 257 France 131,6 72,3 203,9 – 0,2
Grèce 16,1 45,0 61,1 – 4,6
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Hongrie 7,7 8,5 16,3 – 0,3
Irlande 8,4 19,7 28,2 – 0,5
Italie 138,9 107,9 246,8 – 2,9
Lettonie 1,0 1,9 2,9 4,6
Poids des loisirs dans les dépenses des ménages Lituanie 1,1 1,6 2,7 2,8
en 2005 Luxembourg … … … …
Malte 0,3 7,5 7,8 – 1,4
en % Pays-Bas 17,6 15,3 32,9 – 4,1
Ensemble 9,7 Pologne 17,5 8,0 25,5 4,7
des loisirs
Portugal 12,9 26,6 39,5 – 0,2
Biens pour
4,2 République tchèque 9,9 18,2 28,1 3,8
les loisirs
Roumanie 16,7 3,3 19,9 1,0
Services non liés 2,2
au tourisme Royaume-Uni 108,7 64,1 172,8 – 1,6
Slovaquie 3,7 4,0 7,8 7,7
Services liés 1,7
au tourisme Slovénie 2,0 3,7 5,7 1,9
Suède 20,0 5,9 25,9 2,0
Jeux de hasard 1,1 UE à 27 854,2 723,9 1 578,1 – 0,5
Animaux
0,6 Champ : estimations basées sur 9 à 12 mois selon la disponibilité des données ;
domestiques
hôtels et établissements assimilés (hôtels-appartements, motels, relais pour
routiers, hôtels balnéaires,...).
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Consommation 81

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Composite Trame par dØfaut

6.5 Culture

Depuis de nombreuses années, les ménages qui privilégient des nouveaux supports :
consacrent une part importante de leur budget DVD, ordinateurs, jeux vidéo...
aux services culturels et récréatifs. En 2008,
les Français ont dépensé 97,8 milliards d’euros Les dépenses liées à la musique ont
pour les loisirs et la culture, soit 9 % de leurs poursuivi leur baisse en 2008. Les ventes de
dépenses de consommation, comme en 1998. DVD et de CD enregistrés diminuent respecti-
vement de 3,3 % et 14,8 % en volume.
Les dépenses des ménages en programmes
En 2008, un Français sur deux en moyenne
audiovisuels progressent de 2,4 % en 2008
est allé au moins une fois au cinéma. Avec
(– 2 % en 2007). Cette évolution est due
189 millions d’entrées, la fréquentation des
principalement à la croissance de la consom-
salles de cinéma progresse de 11 millions
mation cinématographique (+ 8 %), suivie
d’entrées (+ 6,7 %), essentiellement grâce au
des dépenses d’abonnements, de redevance,
record d’entrées de « Bienvenue chez les
et de vidéo à la demande. Chaque foyer
ch’tis ». La fréquentation progresse également
français dépense en moyenne 301 euros dont
dans d’autres pays européens, notamment en
129 euros d’abonnements à des programmes
Allemagne (129 millions d’entrées) et, dans
payants de télévision, 72 euros de redevance,
une moindre mesure, au Royaume-Uni
54 euros d’achats et locations de vidéogram-
(164 millions).
mes pré-enregistrés et 44 euros d’achats de
places de cinéma. Bien qu’en progression, la La fréquentation des équipements culturels
vidéo à la demande, avec un peu plus de deux a connu, dans l’ensemble, peu d’évolutions
euros dépensés en moyenne, reste pour depuis dix ans : un quart des Français n’en a
l’instant marginale en comparaison des autres fréquenté aucun au cours de l’année. Le
dépenses. rythme des sorties de la population des 15 ans
ou plus apparaît moins régulier, dans les lieux
Fin 2007, 8,5 millions de foyers sont de spectacles, comme dans les lieux d’exposi-
abonnés à une télévision payante, soit le tiers tion ou de patrimoine ; cependant, le public
des foyers équipés de télévision. L’ADSL est des séniors est en progression, notamment
devenu le principal vecteur de croissance de pour les concerts de musique classique et le
la télévision payante et la distribution d’offres cinéma en salle.
de télévision par le réseau téléphonique a
continué à se développer fortement en 2007. En 2008, un tiers des Français âgés de
Le déploiement de la télévision numérique 15 ans ou plus déclare lire au moins un livre
terrestre généralise l’accès gratuit aux chaînes par mois. La lecture concerne 92 % des cadres
thématiques. En 2008, la durée moyenne mais seulement 57 % des ouvriers. Les femmes
d’écoute de la télévision est de 21 heures par lisent plus que les hommes : 17 livres par an en
semaine mais elle a diminué chez les jeunes moyenne contre 14 pour les hommes. 䊏

Définitions
ADSL : technologie d’accès à Internet qui tire parti des hautes fréquences de la ligne téléphonique pour transmettre
des données numériques à très haute vitesse. En raison de son faible coût, cette technologie est largement mise en
œuvre par les fournisseurs d’accès à Internet pour le support des accès dits «haut-débit».
Ménage : un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale,
qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne. Ne font pas partie
des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et les sans-abri), ni la popula-
tion des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...).
Dépenses de services culturels et récréatifs : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, enquête 2008 », Culture études no 5, Deps, octobre
2009.
• « Le recul du livre et de la presse dans le budget des ménages », Insee Première no 1253, août 2009.
• « Bilan 2008 », dossier du Centre National de la Cinématographie, mai 2009.
• « Chiffres clés 2009», statistiques de la culture, Deps.

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Culture 6.5
Durée d'écoute de la télévision et de la radio Fréquentation des équipements culturels
en heures par semaine
1997 2008
1997 2008 Salles de cinéma
Télévision Jamais 51 43
Sexe 1 à 5 fois par an 27 33
Homme 21 20 6 fois ou plus par an 23 24
Femme 23 23 Bibliothèques, médiathèques
Âge Jamais 69 72
15 à 19 ans 16 15 Moins d'1 fois par semaine 22 20
20 à 24 ans 21 18 1 fois par semaine ou plus 9 7
25 à 34 ans 20 19 Lieux de spectacle vivant1
35 à 44 ans 19 19 Jamais 53 51
45 à 54 ans 22 21 1 ou 2 fois par an 23 26
55 à 64 ans 24 23 3 fois ou plus par an 24 22
65 ans ou plus 28 27 Lieux d'exposition2
Ensemble 22 21 Jamais 54 58
Radio 1 ou 2 fois par an 21 21
Sexe 3 fois ou plus par an 25 22
Homme 16 15 Lieux de patrimoine3
Femme 19 15 Jamais 61 62
Âge 1 ou 2 fois par an 21 22
15 à 19 ans 13 9 3 fois ou plus par an 18 16
20 à 24 ans 17 10 1. Danse, cirque, music-hall, opérette, opéra, concert, théâtre.
25 à 34 ans 18 13 2. Parc, exposition, galerie, musée.
35 à 44 ans 18 17 3. Monument historique, site archéologique, son et lumière.
45 à 54 ans 20 16 Champ : fréquentation des personnes de 15 ans ou plus au cours des douze
55 à 64 ans 20 16 derniers mois.
65 ans ou plus 17 17 Source : Deps.
Ensemble 18 15
Source : Deps.
Production de livres
en milliers

Archives en 2006 1990 2000 2007


Nouveautés 20,3 25,8 37,3
Centres Fonds en km Lecteurs Réimpressions1 18,8 26,0 38,1
concernés linéaires en milliers
Total des titres édités 39,1 51,8 75,4
Archives nationales 5 357 12 Nouveautés 212 300 243 000 390 400
Archives régionales 10 32 1 Réimpressions1 173 900 179 900 264 800
Archives départementales 103 2 130 184 Total des exemplaires produits 386 200 422 900 655 200
Archives communales 424 461 83
Total 542 2 980 280 1. Retirage à l'identique d'un titre non publié dans l'année civile.
Champ : non compris les encyclopédies en fiches et fascicules.
Source : Deps. Sources : SNE ; Deps.

Dépenses des ménages en programmes audiovisuels Fréquentation du cinéma dans le monde


2000 2005 2007 (r) 2008
en milliards d'euros
9 Nombre d'entrées (en millions de spectateurs)
Abonnements 1 Allemagne 152,5 127,3 125,4 129,4
8
Vidéos 2 Espagne 135,3 127,6 116,9 107,8
7 Redevance (part "audiovisuel") France métropolitaine 165,8 175,5 177,9 189,7
6 Cinéma Italie 104,2 105,6 116,4 111,6
Royaume-Uni 142,5 164,7 162,4 164,2
5 États-Unis 1 385,0 1 378,0 1 400,0 1 364,0
4 Japon 135,4 160,5 163,2 160,5
Australie 82,2 82,2 84,7 84,6
3 Nombre d'entrées moyen par habitant
2 Allemagne 1,9 1,5 1,5 1,6
Espagne 3,4 2,9 2,6 2,4
1
France métropolitaine 2,8 3,0 3,0 3,2
0 Italie 1,8 1,9 1,9 1,9
1980 1985 1990 1995 2000 2005 Royaume-Uni 2,4 2,7 2,7 2,7
États-Unis 5,2 4,7 4,6 4,5
1. Canal+, câble et satellite.
Japon 1,1 1,3 1,3 1,3
2. Achats et locations de vidéogrammes pré-enregistrés. Y compris les ventes par
Internet depuis 2004 et la vidéo à la demande depuis 2006. Australie 4,5 4,0 4,0 4,0
Source : Centre national de la cinématographie. Source : Centre national de la cinématographie.

Consommation 83

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7.1 Habitat

En 2007, le parc de logements s’élève à prix subissent les effets du retournement de la


32,4 millions d’unités en France, soit une conjoncture immobilière, le marché locatif
progression de 1,3 % par rapport à l’année devient plus fluide, le ralentissement écono-
précédente. Plus de 27 millions de logements, mique affecte la solvabilité des locataires. Les
soit 84 % du parc, sont des résidences princi- réévaluations de loyers sont ainsi beaucoup
pales, le reste est constitué des résidences plus modérées. Depuis 2002, les prix des
secondaires (10 % du parc) et des logements loyers augmentent à nouveau fortement, sous
vacants (6 %). Les maisons individuelles l’effet de la hausse soutenue de l’indice du
forment la majorité des logements. coût de la construction, liée notamment au
renchérissement des matériaux et aux contrain-
En 2007, les dépenses courantes dans les tes de production des entreprises du bâtiment.
logements ordinaires augmentent de 4,3 % Les tensions sur le marché locatif favorisent
pour atteindre 266,7 milliards d’euros. Cette les hausses à la relocation. Toutefois, la crois-
augmentation, bien que moins forte que les sance des prix des loyers est légèrement
deux années précédentes (+ 5,2 % en 2006 et moins forte depuis 2006, après avoir atteint en
+ 5,6 % en 2005), fait partie des plus fortes 2005 son point le plus haut depuis 1993.
augmentations enregistrées depuis 1997. Ces
progressions reflètent la hausse des loyers Selon les enquêtes logement, les conditions
(+ 4,9 % en 2007) qui représentent les trois de logement se sont améliorées. Entre 1984 et
quarts des dépenses courantes, ainsi que la 2006, la surface moyenne des résidences prin-
forte augmentation des charges (+ 6,4 %). Le cipales passe de 82 m2 à 91 m2 ; la surface
ralentissement de la progression des dépenses moyenne par personne passe de 31 à 40 m2.
d’énergie atténue ces évolutions (+ 0,8 % Sur la même période, le nombre moyen
après + 5,1 % en 2006). de pièces par personne passe de 1,4 à 1,8.
Parallèlement, le confort progresse : 1,5 % des
Les prix des loyers ont progressé en vingt ans logements en 2006 ne disposent pas d’eau
nettement plus vite que les prix à la consom- chaude ou de sanitaires contre 15 % en 1984.
mation. De 1984 à 1992, la croissance des
loyers est vive, dans un contexte de hausse En métropole, 250 0000 personnes ayant en
soutenue des prix de l’immobilier qui permet aux 2006 un logement personnel déclarent en avoir
bailleurs d’augmenter les loyers, à l’occasion été privées au moins une fois dans le passé :
d’un renouvellement de bail ou d’un change- 78 % ont été hébergées par un tiers, 14 % dans
ment de locataire, pour maintenir un un service d’hébergement, et 11 % ont dormi
rendement locatif élevé. De 1993 à 2001, les dans un lieu non prévu pour l’habitation. 䊏

Définitions
Surpeuplement : le caractère surpeuplé d’un logement est déterminé en fonction de critères dépendant du nombre de
pièces et de la surface. Le nombre de pièces nécessaire au ménage est décompté de la manière suivante :
– une pièce de séjour pour le ménage ;
– une pièce pour chaque couple ;
– une pièce pour les célibataires de 19 ans et plus ;
– et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins
de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.
2
La superficie nécessaire au ménage est de 25 m pour une personne seule vivant dans un logement d’une pièce et de
2
18 m par personne pour les autres ménages. La surface est prise en compte dans cette publication, ce qui constitue
un enrichissement par rapport à l’indicateur habituellement publié par l’Insee.
Enquête logement, logement vacant, ménage, résidence principale, résidence secondaire : voir rubrique « défini-
tions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les conditions de logement des ménages à revenus modestes s’améliorent », Le point sur… no 29, SOeS, octobre 2009.
• « Les logements des Européens de 50 ans et plus », Insee Première no 1238, mai 2009.
• « Une personne sur vingt s’est retrouvée sans logement personnel au cours de sa vie », Insee Première no 1225,
février 2009.
• « Le compte provisoire 2007 du logement », CGDD/SOeS, 2009.
• « Les logements en 2006 : le confort s’améliore, mais pas pour tous », Insee Première no 1202, juillet 2008.

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84 TEF, édition 2010

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Habitat 7.1
Logements selon leur catégorie
en milliers de logements

1985 (r) 1990 (r) 1995 (r) 2000 (r) 2005 (r) 2006 (r) 2007
Résidences principales 20 837 22 042 23 384 24 801 26 508 26 892 27 278
Résidences secondaires 2 540 2 856 2 924 2 999 3 126 3 157 3 186
Logements vacants 1 915 1 921 1 976 2 003 1 976 1 973 1 969
Total 25 292 26 819 28 284 29 803 31 610 32 021 32 433
Sources : Insee ; SOeS, Compte du logement 2007.

Caractéristiques des résidences principales


en %
Taille et peuplement des résidences principales
1996 2002 2006
1992 1996 2002 2006
Nombre de pièces
1 pièce 5,9 6,0 5,6 Surface moyenne (en m2) 86 88 90 91
2 pièces 12,3 12,3 12,6 Habitat individuel 102 105 108 111
3 pièces 21,1 21,8 22,1 Habitat collectif 66 66 65 66
4 pièces 25,4 25,2 25,4 Nombre moyen de personnes 2,5 2,5 2,4 2,3
5 pièces ou plus 35,3 34,7 34,3 Habitat individuel 2,8 2,7 2,6 2,5
Habitat collectif 2,2 2,2 2,1 2,0
Année de construction Part des logements individuels (en %) 55,8 56,1 56,6 56,3
Avant 1949 35,6 33,2 30,6
Champ : France métropolitaine.
1949 et après 64,4 66,8 69,4 Source : Insee, enquêtes Logement.

Logements sans confort sanitaire1 4,0 2,5 1,3


Logements surpeuplés2 11,8 10,6 9,0
Ménages insatisfaits de leur logement 6,0 7,2 6,5
Ménages vivant en appartement
1. Logements auxquels il manque au moins l'un des 3 éléments suivants : eau
courante, installation sanitaire (baignoire ou douche), WC intérieur. dans l'Union européenne en 2007
2. Logements surpeuplés en regard d'une norme qui met en relation le nombre de
en %
pièces, la surface et la composition du ménage.
Champ : France métropolitaine. Lettonie 72
Source : Insee, enquêtes Logement. Estonie 69
Espagne 66
Allemagne (p) 62
Ménages en situation de surpeuplement selon le
type d’habitat et l’âge de la personne de référence Lituanie 59

en % Rép. tchèque 56
Pologne 55
1984 1996 2006
Grèce 55
Type d’habitat
Slovaquie 53
Individuel 11,4 5,9 3,6
Collectif 23,4 19,4 15,8 Italie 53
Âge de la personne de référence Suède 51
18 à 29 ans 24,4 22,8 21,0 Autriche 48
30 à 39 ans 22,4 17,5 14,8
Malte 46
40 à 49 ans 24,5 14,8 12,1
50 à 64 ans 11,9 8,0 4,9 UE27 (e) 46
65 ans ou plus 6,6 3,3 2,2 Finlande 43
Ensemble 16,8 11,8 9,0 Roumanie 41
Lecture : 3,6 % des ménages vivant dans une habitation individuelle sont en France 41
situation de surpeuplement en 2006. 38
Portugal
Champ : France métropolitaine, résidences principales.
Source : Insee, enquêtes Logement. Danemark 38
Hongrie 35
Luxembourg 33
Dépenses courantes dans les logements ordinaires
Slovénie 31
en milliards d'euros
Pays-Bas 26
1990 1995 2000 (r) 2005 (r) 2007 (r) 07/06 Belgique 26
en %
Chypre 25
Loyers 86,8 118,0 143,0 177,6 195,6 4,9 18
Royaume-Uni
Énergie 25,1 31,2 34,9 41,7 44,0 0,8
Charges 12,8 16,4 18,9 23,9 27,1 6,4 Irlande 4
Total 124,7 165,5 196,8 243,2 266,7 4,3
Note : données non disponibles pour la Bulgarie.
Source : SOeS, Compte du logement 2007. Source : Eurostat.

Logement 85

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7.2 Propriétaires - Locataires

En 2007, 57,5 % des ménages sont propriétai- d’un tiers des mises en service concerne des
res ; ils étaient 54,1 % vingt ans plus tôt. Deux logements individuels.
tiers des ménages propriétaires ont terminé de
rembourser le crédit contracté pour l’achat de En 2007, la dépense moyenne pour se
leur logement. Le nombre de propriétaires loger s’élève à 9 000 euros par an et par
accédants se stabilise depuis 2000 après logement. Alors qu’elle augmentait depuis
avoir reculé au cours des années 1990. Dans 2003 à un rythme très soutenu, supérieur à
l’Union européenne, 65 % des ménages sont 3 %, elle ralentit à + 2,6 % en 2007. Cet inflé-
propriétaires de leur logement, et dans tous les chissement s’explique par une baisse des
États membres, sauf en Allemagne (46 %), plus dépenses d’énergie. Les locataires de bailleurs
de la moitié des ménages possèdent leur personnes physiques subissent les hausses les
logement. La France fait partie des pays où la plus importantes (+ 3,2 % par logement en
proportion de propriétaires est la plus faible. moyenne) en raison de l’accélération des
loyers du secteur libre. La dépense des loca-
En 2007, 6,5 millions de ménages sont taires de bailleurs HLM progresse bien plus
logés dans le parc locatif privé et 5 millions faiblement (+ 1,6 %). Les écarts de dépenses
sont locataires dans le parc social et celui courantes entre propriétaires et locataires
des collectivités locales. Alors que les tiennent principalement aux différents types
maisons prédominent dans l’ensemble du d’habitat (maison ou appartement) et à l’an-
parc, elles représentent seulement un quart cienneté de celui-ci. Ainsi, huit propriétaires
des logements en location. Depuis 2002, le sur dix habitent une maison individuelle et
parc locatif privé se développe un peu moins presque la moitié des locataires occupent un
vite que le parc locatif social, malgré les dis- appartement ancien. À ces différences s’ajoutent
positifs en faveur de l’investissement locatif celles relatives aux caractéristiques des
privé en vigueur. logements : ceux des propriétaires sont plus
spacieux et plus confortables en moyenne que
En France métropolitaine, le parc locatif ceux des locataires.
social atteint 4 329 000 logements au 1 er janvier
2008. Sa densité est de 70,1 logements pour En 2007, 14,2 milliards d’euros d’aides
1 000 habitants ; elle a augmenté de 2,2 points personnelles au logement ont été perçues par
depuis 1999. Le loyer mensuel moyen est de près de 6 millions de ménages pour financer
2,84 euros par mètre carré de surface corrigée, leurs dépenses courantes de logement. Le
soit + 2,5 % en un an. Les maisons individuel- nombre de bénéficiaires progresse (+ 0,8 %)
les représentent 15,5 % du parc locatif social. mais le montant moyen apparent de l’aide se
Cette part est en augmentation puisque près replie légèrement (– 0,1 %). 䊏

Définitions
Dépenses courantes de logement : elles couvrent, en premier lieu, les loyers que doivent acquitter les locataires,
mais également les loyers que les propriétaires occupants auraient à acquitter s’ils étaient locataires de leur loge-
ment. Elles prennent en compte également les dépenses d’énergie (chauffage, éclairage, cuisson, production d’eau
chaude ou d’eau froide) et les charges. Elles s’interprètent plutôt comme une mesure de la consommation de service
de logement que comme une dépense effective pour se loger.
Parc locatif social : logement locatif conventionné ou non, faisant l’objet d’un contrat de location et géré par un or-
ganisme HLM, SEM ou agréé (à l’exclusion des logements-foyers, des résidences pour personnes âgées ou
handicapées…).
Aides personnelles au logement, enquête logement, loyer, résidence principale, taux d’effort : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La mobilité résidentielle progresse dans le parc locatif privé et diminue dans le parc social », Le point sur…
no 27, SOeS, octobre 2009.
• « Le parc locatif social au 1er janvier 2008 », Chiffres & statistiques no 41, SOeS, juin 2009.
• « Le compte provisoire du logement 2007 », CGDD/SOeS, 2009.
• « Cinquante ans de consommation en France », dossier « Le poids des dépenses de logement depuis vingt ans »,
Insee Références, édition 2009.

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86 TEF, édition 2010

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Propriétaires - Locataires 7.2


Statut d'occupation du parc des résidences principales
en milliers de logements
1985 (r) 1990 (r) 1995 (r) 2000 (r) 2005 (r) 2006 (r) 2007
Propriétaires 11 015 12 098 12 835 13 822 15 106 15 397 15 698
Accédants 5 116 5 513 5 260 5 248 5 219 5 209 5 198
Non accédants 5 899 6 585 7 575 8 574 9 886 10 188 10 500
Locataires1 9 822 9 944 10 549 10 979 11 402 11 495 11 580
Secteur libre 6 454 6 042 6 050 6 236 6 446 6 488 6 527
Secteur social et logements des collectivités locales
et des établissements publics 3 368 3 902 4 499 4 743 4 956 5 007 5 053
Total des résidences principales 20 837 22 042 23 384 24 801 26 508 26 892 27 278
1. Y compris les ménages logés gratuitement. Ils représentent 3,3 % des ménages en 2007.
Sources : Insee ; SOeS, Compte du logement 2007.

Données de financement pour les accédants récents


2002-2006
Charges des locataires en 2006
Prix du Taux Taux Taux
logement d'apport d'effort d'effort Individuel Collectif Ensemble
/revenu personnel brut net Ménages locataires1 (en milliers) 2 368 7 488 9 856
en années en % en % en %
Charges (en euros par mois) 142 142 142
Province 4,1 31,7 22,5 22,2 Surface habitable (en m2) 86,6 62,0 67,9
ancien 4,0 31,5 22,3 22,0 Charges (en euros/m2 par mois) 1,64 2,29 2,09
neuf 4,2 32,1 22,9 22,5 1. France métropolitaine, ménages locataires d'un local loué vide, non compris
Agglomération de Paris 4,8 39,2 23,3 23,2 les ménages locataires d'un meublé et les sous-locataires.
ancien 4,7 38,7 23,4 23,3 Source : Insee, enquête Logement.
neuf 5,0 41,9 23,1 22,9
Ensemble 4,2 33,6 22,7 22,4
ancien 4,2 33,6 22,6 22,4
neuf 4,2 33,4 22,9 22,6
Champ : ménages devenus propriétaires accédants au cours des années 2002 à
2006, hors propriétaires d'immeuble collectif et héritiers ou donataires, en
Ménages propriétaires de leur logement
France métropolitaine. dans l'Union européenne en 2007
Source : Insee, enquête Logement 2006, chiffres provisoires.
en %
Roumanie 96
Acquisition de logements anciens et travaux
Lituanie 89
en milliards d’euros
Slovaquie 89
2000 2005 2006 2007 Hongrie 87
Acquisition de logements anciens 84,1 144,9 164,1 173,7 Lettonie 84
Travaux 30,4 38,1 40,4 43,0 Espagne 83
Source : SOeS, Compte du logement provisoire 2007. Estonie 83
Slovénie 80
Irlande 77
Dépenses courantes en moyenne par logement Malte 77
selon la filière en 2007 Grèce 73
Portugal 73
en euros par logement et par an Italie 72
12 000
Rép. tchèque 72
10 700
Loyers Énergie Charges Luxembourg 71
10 000 1 100
Royaume-Uni 71
1 900 Belgique 67
8 000 7 700 Finlande 67
700 Chypre 66
1 200 5 700 UE à 27 (e) 65
6 000
800 Suède 62
1 100 Danemark 58
4 000 7 700
France 58
5 800
Pologne 58
2 000 3 800 Pays-Bas 56
Autriche 52
0 Allemagne (p) 46
Propriétaires Locataires de bailleurs Locataires HLM
personnes physiques
Note : données non diponibles pour la Bulgarie.
Source : SOeS, Compte du logement 2007. Source : Eurostat.

Logement 87

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8.1 Criminalité - Délinquance


Le nombre de crimes et délits constatés par En 2008, près de la moitié des 385 000 in-
la police et la gendarmerie en France métropo- fractions relevées par l’action des services de
litaine baisse depuis 2003. L’année 2008 police et de gendarmerie sont relatives à la lé-
poursuit cette tendance avec un taux global de gislation des stupéfiants. La quantité totale de
criminalité de 57 pour 1 000 habitants contre stupéfiants saisis par les services douaniers
66 en 2003. augmente de 32 %. Plus de 65 tonnes de
drogues diverses ont été interceptées pour
En 2008, 2 243 500 atteintes aux biens ont une valeur de 321,4 millions d’euros. L’année
été enregistrées en France métropolitaine, 2008 a été marquée par une nette augmenta-
dont plus des trois quarts sont des vols sans tion des saisies de cocaïne, d’héroïne et de
violence. Le nombre d’atteintes aux biens cannabis.
poursuit la baisse amorcée en 2003, soit 5 %
de faits constatés en moins par rapport à
En 2008, 1 172 000 personnes ont été
2007. Cette diminution s’explique par celle
mises en cause pour un crime ou délit par les
observée pour les vols, et notamment les vols
services de police ou les unités de gendar-
sans violence, en baisse régulière sur la
merie. Le nombre de mis en cause a
période. En France métropolitaine, 443 700
augmenté continuellement entre 2003 et
atteintes volontaires à l’intégrité physique ont
2008 (+ 22,6 % en cinq ans). Un peu plus de
été observées en 2008. Pour la deuxième
15 % des mis en cause sont des femmes. Elles
année consécutive le nombre de violences
sont sur-représentées au sein des escroqueries
physiques non crapuleuses dépasse les 50 %.
et des infractions économiques et financières
La plupart de ces violences sont des coups et
(hors législation du travail) avec 29 % des mis
violences volontaires non mortels. Près de
en causes. Près de 18 % des mis en cause
107 000 faits sont des violences physiques
sont mineurs (207 800 personnes). Pour des
motivées par l’acquisition d’un objet, 24 000
atteintes aux biens, une personne mise en
des violences sexuelles et plus de 79 000 sont
cause sur trois a moins de 18 ans.
des cas de menaces ou chantages.
Entre 2007 et 2008, le nombre d’escroque- Entre 2005 et 2007, il y a en moyenne
ries et d’infractions économiques et financiè- 607 000 personnes en prison dans l’Union
res a augmenté de 10 %. Il s’agit de la européenne, soit 123 détenus pour 100 000
troisième et plus importante hausse enre- habitants. Les plus forts taux sont enregistrés
gistrée sur les cinq dernières années. Neuf fois en Estonie et en Lettonie (environ 300 person-
sur dix, ces faits sont des escroqueries et abus nes en prison pour 100 000 habitants), les
de confiance ou des infractions de falsifica- plus faibles en Slovénie et en Finlande
tion et d’usage de cartes de crédit et de (moins de 70 personnes en prison pour
chèques. 100 000 habitants). 䊏

Définitions
Atteintes aux biens des ménages : ensemble d’atteintes comprenant les vols visant les biens des ménages (véhicules
et résidences) et les actes de vandalisme contre la résidence principale ou la voiture.
Personne mise en cause : personne ayant été entendue par procès-verbal et à l’encontre de laquelle sont réunis dans
la procédure transmise au parquet des indices ou éléments graves et concordants de culpabilité, attestant sa partici-
pation à la commission de l’infraction.
Services douaniers : en plus d’exercer des missions fiscales et économiques, la douane participe à la lutte contre la
fraude et les grands trafics internationaux ainsi qu’à une mission de protection de la sécurité et de la santé publique.
Elle concourt également à la préservation de l’environnement et du patrimoine national.
Convention de Washington, crime, délit, fait constaté, fait élucidé : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• «La criminalité en France », Rapport de l’Observatoire national de la délinquance (OND), décembre 2009.
• « 5,4 % des atteintes aux personnes déclarées par les 14 ans et plus ont lieu dans les transports en commun »,
Grand Angle no 19, OND, septembre 2009.
• « Une personne sur six a le sentiment que la criminalité ou le vandalisme est un problème dans leur quartier »,
communiqué de presse no 41, Eurostat, mars 2009.

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88 TEF, édition 2010

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Criminalité - Délinquance 8.1


Nombre de personnes mises en cause en 2008
Mis en cause en 2008 Évolution
en milliers en %
Femmes Hommes Total dont mineurs 2003/2008 2007/2008
Toute infraction 177,2 995,2 1 172,4 207,8 22,6 3,9
dont : atteintes aux biens 51,0 259,0 310,1 103,5 0,5 – 1,5
atteintes volontaires à l'intégrité physique 31,1 206,0 237,2 44,8 37,0 4,4
escroqueries et infractions économiques et financières 24,3 60,2 84,5 4,0 20,6 6,0
infractions révélées par l'action des services 32,3 354,1 386,4 40,6 42,6 8,2
Source : OND.

Taux de criminalité enregistrée en France


métropolitaine
en nombre de crimes et délits constatés pour 1 000 habitants
Faits constatés en France métropolitaine 70
en milliers 60
2007 2008 08/07 50
en % 40
Vols 1 901,1 1 805,9 – 5,0 30
Vols sans violence 1 788,2 1 699,2 – 5,0 20
Vols avec violence 112,9 106,6 – 5,5 10
Destructions et dégradations 462,4 437,6 – 5,4
0
Atteintes aux biens 2 363,5 2 243,5 – 5,1
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Violences crapuleuses 113,1 106,9 – 5,5
Violences non crapuleuses 219,5 233,5 6,4 Note : crimes et délits constatés par la police et la gendarmerie.
Violences sexuelles 23,2 24,0 3,4 Source : direction centrale de la Police judiciaire.
Menaces ou chantages 77,5 79,2 2,2
Atteintes volontaires à l'intégrité
physique 433,3 443,7 2,4 Taux moyen de personnes en prison en 2005-2007
Escroqueries et infr. économiques
dans l'Union européenne
et financ. 345,4 381,0 10,3
Infractions révélées par l'action pour 100 000 habitants
des services 354,3 384,8 8,6 Estonie 302
dont : infractions à la législation des Lettonie 293
stupéfiants 157,0 178,0 13,3 Lituanie 232
infractions à la police des étrangers 98,3 100,4 2,1 Pologne 228
Source : OND. Rép. tchèque 185
Slovaquie 162
Roumanie 154
Luxembourg 152
Hongrie 149
Espagne 146
Activité et saisies des douanes Royaume-Uni1 146
Bulgarie 145
2007 2008 08/07 UE à 27 123
en % 116
Portugal
Stupéfiants Autriche 107
Constatations 16 616 15 872 – 4,5 Pays-Bas 99
Quantités saisies (en tonnes) 49,7 65,7 32,2 France 95
Tabacs et cigarettes1 Allemagne 93
Constatations 12 309 12 920 5,0 Belgique 91
Quantités saisies (en tonnes) 211,1 249,7 18,3 Grèce2 91
Armes et parties d'armes 2 Malte 87
Constatations 991 1 098 10,8 Italie 84
Quantités saisies (en nombre) 5 991 4 000 – 33,2 Chypre 79
Contrefaçons Suède 77
Constatations 15 357 16 280 6,0 Irlande3 75
Articles contrefaits saisis (en milliers) 4 590,0 6 470,8 41,0 Danemark 71
Convention de Washington Finlande 68
Constatations 642 691 7,6 60
Slovénie
Spécimens saisis 25 000 9 723 – 61,1
Autres constatations 56 556 48 339 – 14,5 1. Données pour l'Angleterre et le Pays de Galles. Dans le Royaume-Uni il existe trois
Total des constatations 102 471 95 200 – 7,1 juridictions distinctes. Les deux autres sont de 139 pour l'Écosse et de 82 pour l'Irlande
du Nord.
1. Contrebande, contrefaçon, contributions indirectes. 2. Taux moyen en 2005-2006.
2. Hors munitions et explosifs. 3. Taux moyen en 2004-2006.
Source : OND. Source : Eurostat.

Justice 89

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:26
Composite Trame par dØfaut

8.2 Justice

En 2008, près d’un million d’infractions ont matière délictuelle, la peine la plus courante est
été sanctionnées par près de 638 000 condam- l’emprisonnement avec sursis total, prononcé
nations. Parmi ces infractions, 0,4 % étaient dans 33,6 % des cas suivi de près par
des crimes constitués pour plus de la moitié de l’amende (29,1 %) et l’emprisonnement ferme
viols ; 92,2 % étaient des délits (un tiers sont avec ou sans partie assortie du sursis (21,0 %).
des infractions routières) et moins de 8 % La durée moyenne de la partie ferme des
étaient des contraventions de 5e classe dont la peines d’emprisonnement sanctionnant des
moitié concerne des infractions à la législation délits est de 7,2 mois. Le montant moyen de
sur les transports et la circulation routière. l’amende pour délit s’établit à 680 euros. Si
l’amende est prononcée en complément
Le nombre d’infractions sanctionnées est d’une autre peine (emprisonnement avec ou
supérieur au nombre de condamnations car sans sursis, par exemple) le montant moyen
plusieurs infractions peuvent être visées par une est nettement plus élevé (2 800 euros).
seule condamnation. En 2008, sept condamna-
tions prononcées et inscrites au casier judiciaire En 2008, 9,2 % des condamnations inscrites
sur dix ont sanctionné une seule infraction. au casier judiciaire ont été prononcées à
l’encontre de mineurs. Un tiers des condamnés
La moitié des peines prononcées en 2008 majeurs de 2008 ont moins de 25 ans. Cette
par l’ensemble des juridictions ont été des proportion est trois fois plus importante que la
peines de réclusion (0,2 %) ou d’emprisonne- part des 18-24 ans dans la population
ment (50,0 %) ; les amendes viennent ensuite française (11 %).
avec 34,4 % des peines prononcées, suivies
par les peines de substitution (9,4 %). Les La part des femmes dans les personnes
mesures éducatives, à destination exclusive condamnées est stable, autour de 9 %. Elles
des mineurs, ont contribué pour 4,4 % des sont davantage représentées dans certaines in-
peines. Enfin les dispenses de peine ont légè- fractions comme les vols, les escroqueries, les
rement dépassé 1 % du total et les sanctions infractions en matière de chèque et surtout la
éducatives restent marginales. non représentation d’enfant (dans les conflits
d’autorité parentale) que dans les stupéfiants
En matière criminelle, la peine privative de ou la circulation routière, par exemple.
liberté ferme est la règle et se décline selon la
gamme des peines prévues dans ce domaine : Si l’on exclut les personnes dont la nationa-
réclusion à perpétuité ou à temps (39,2 %) ou lité est inconnue (8,3 % des condamnés),
emprisonnement ferme ou mixte (49,0 %). La 86,9 % des condamnés sont français, 13,1 %
durée moyenne des réclusions à temps est de de nationalité étrangère. Les nationalités les
14,8 ans, celle des peines d’emprisonnement plus fréquentes sont à égalité les Algériens et
sanctionnant un crime est de 5,1 ans. En les Marocains (autour de 15 %). 䊏

Définitions
Amende forfaitaire : procédure simplifiée qui permet à un contrevenant d’éviter des poursuites pénales par le paie-
ment d’une somme forfaitaire.
Établissements pénitentiaires : ils comprennent les maisons d’arrêt, les centres de détention, les maisons centrales,
les centres pénitentiaires et les centres de semi-liberté.
Loi de finances initiale : loi prévoyant et autorisant pour chaque année civile l’ensemble des ressources et des charges
de l’État.
Milieu fermé : recouvre l’ensemble des établissements pénitentiaires.
Réclusion : peine criminelle de droit commun, privative de liberté, d’une durée comprise entre dix ans et la perpétuité.
Condamnation, contraventions de cinquième classe, emprisonnement correctionnel, infraction, juridiction, milieu
ouvert : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les condamnations prononcées en 2008 : infractions sanctionnées et peines prononcées », Infostat Justice
no 107, ministère de la Justice, décembre 2009.
• « Les chiffres-clés de la justice », ministère de la Justice, octobre 2009.
• « L’activité judiciaire en 2008 », ministère de la Justice, juillet 2009.
• « Les chiffres clés de l’administration pénitentiaire », ministère de la Justice, juin 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
90 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:27
Composite Trame par dØfaut

Justice 8.2
Activité judiciaire Condamnations selon la nature de l'infraction
en milliers de décisions rendues (affaires terminées et réglées)
2000 2007 2008 (p)
2000 2008 08/07
Atteinte aux personnes 103 013 113 281 116 397
en %
dont : homicides volontaires 461 557 535
En matière administrative viols 1 623 1 668 1 684
Conseil d'État 12,2 10,3 3,4 coups et violences volontaires 53 755 70 112 73 437
Cours administratives d'appel 12,9 27,2 5,9 homicides et blessures involontaires 22 634 12 268 12 233
Tribunaux administratifs 119,0 183,8 5,0 dont par conducteur 20 553 10 724 10 611
En matière civile et commerciale 2 358,3 2 575,1 0,7 Atteinte aux biens 153 460 147 233 143 847
Cour de cassation 21,4 18,7 - 8,2 dont vols, recels, destructions et
Cours d'appel 221,5 217,4 5,6 dégradations 134 037 131 424 127 831
Tribunaux de grande instance Matière économique et financière 25 959 19 951 19 548
(hors commerce) 683,9 907,4 1,6 dont : chèques 3 360 2 918 2 668
Tribunaux d'instance 550,3 600,7 - 0,4 travail illégal 6 288 5 224 5 379
Juges des enfants1 265,3 323,2 - 0,8 Circulation routière et transports 227 268 274 544 263 943
Juridictions commerciales 297,4 206,2 - 6,4 dont : défaut d'assurance 35 214 37 676 31 794
dont tribunaux de grande instance conduite en état alcoolique 108 461 131 960 126 258
(activité commerciale) 23,1 24,4 - 0,2 conduite sans permis
Tribunaux des affaires de Sécurité ou malgré suspension 17 770 52 227 51 443
Sociale 110,3 101,3 9,1 grand excès de vitesse 32 983 13 696 14 421
Conseils de prud'hommes 208,2 200,3 3,2 Autres infractions 73 223 87 794 93 930
En matière pénale 1 361,2 1 233,3 2,5 dont stupéfiants1 22 831 38 055 42 649
Cours de cassation 8,7 8,1 - 3,8 Total des condamnations 582 923 642 803 637 665
Cours d'appel 86,9 100,0 2,4
Cours d'assises 2,5 2,7 - 6,3 1. Trafic, détention, transport, cession et usage.
Tribunaux correctionnels 444,7 584,5 1,3 Source : SDSE.
Tribunaux de police 757,7 70,7 - 6,9
Juridictions de proximité /// 390,4 8,2
Juges et tribunaux pour enfants 60,7 76,8 - 1,2
Budget, frais et effectifs de la Justice
Amendes forfaitaires majorées 10 153,9 9 579,2 - 16,4
en millions d'euros
1. Mesures individuelles nouvelles ou renouvelées.
Source : SDSE. 2008 2009 09/08
en %

Condamnations selon la nature de la peine Budget1


principale Crédits de paiement 6 497,0 6 632,1 2,1
dont dépenses de personnel 3 876,8 4 068,9 5,0
2000 2007 2008 (p) Budget de la Mission Justice (en %) 2,4 2,4 ///
Réclusion criminelle 1 179 1 247 1 311 Frais de justice, aide juridictionnelle2
Frais de justice 405,0 409,0 1,0
Peine d'emprisonnement 283 003 320 787 319 147
Aide juridictionnelle 306,8 … …
Emprisonnement ferme 76 786 96 627 90 669
Effectifs réels3
Emprisonnement avec sursis partiel 22 007 28 495 32 835
Ensemble de la mission justice 72 094 72 749 0,9
Emprisonnement avec sursis total 184 210 195 665 195 643
dont : justice judiciaire 29 349 29 295 - 0,2
Peine d'amende 205 207 223 093 219 277
administration pénitentiaire 32 139 33 020 2,7
Peine de substitution 63 751 61 358 60 259
dont susp. du permis de conduire 33 319 18 583 15 065 1. Loi de finances initiale (LFI).
Mesure et sanction éducative 20 547 28 417 29 681 2. Constituent une partie des dépenses ordinaires.
Dispense de peine 9 236 7 901 7 990 3. En équivalent temps plein travaillé.
Source : SDSE.
Total 582 923 642 803 637 665
Source : SDSE.

Administration pénitentiaire
Condamnations prononcées depuis 1990 2000 2005 2009
700 000 Milieu fermé
650 000 Établissements pénitentiaires 186 188 194
Places 49 657 51 312 51 997
600 000
Personnes écrouées 51 441 59 951 66 178
550 000 Personnes détenues 51 441 59 197 62 252
500 000
Condamnés 33 341 39 041 50 245
Prévenus 18 100 20 910 15 933
450 000 Milieu ouvert
400 000 Personnes prises en charge 135 020 125 437 159 232
Sursis avec mise à l'épreuve 113 499 108 528 132 726
350 000 Travail d'intérêt général 24 962 16 885 24 838
300 000 Libérations conditionnelles 4 852 6 480 7 009
1990 1995 2000 2005 Autres mesures 6 275 6 962 9 978
Lecture : les baisses de 1995 et 2002 correspondent aux années d'amnisties. Une Total des mesures en cours 149 588 138 855 174 551
baisse sensible s'enregistre également l'année qui précède et l'année qui suit la loi.
Source : SDSE. Sources : SDSE ; direction de l'Administration pénitentiaire.

Justice 91

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:27
Composite Trame par dØfaut

9.1 Maladies - Accidents

En 2007, 520 500 décès toutes causes confon- femmes). Chez l’homme, les trois cancers les
dues sont survenus en France. Le taux de plus fréquents sont ceux de la prostate, du
mortalité correspondant est de 9,1 pour 1 000 poumon et du colon-rectum. Chez la femme, il
habitants fin 2007. Le taux de mortalité globale s’agit des cancers du sein, du colon-rectum et
est l’un des plus faibles d’Europe, chez les femmes du poumon.
comme chez les hommes. Les deux principales
causes médicales de décès sont les tumeurs et Le nombre de personnes tuées sur les
les maladies cardiovasculaires. Chez les routes de France a encore baissé en 2008
hommes, les tumeurs constituent la première et ce pour la septième année consécutive.
cause de mortalité avec un décès sur trois. Sur l’ensemble de l’année, le nombre de
Chez les femmes, les maladies de l’appareil personnes tuées sur les routes enregistre une
circulatoire arrivent au premier rang, les tumeurs diminution de 7,5 %. Le nombre annuel
au deuxième. d’accidents corporels a également baissé et
pour la première fois, le nombre de blessés
Les évolutions sur vingt-cinq ans montrent sur les routes descend en dessous du seuil
une diminution des taux standardisés de décès des 100 000 personnes blessées en 2008. Ils
toutes causes de 35 %. La diminution des étaient encore plus de 200 000 en 1991.
décès liés aux maladies cardiovasculaires Ainsi, les accidents ne diminuent pas unique-
(de l’ordre de 50 %) est importante, alors que ment en nombre, mais également en gravité.
celle des décès dus aux tumeurs est plus Toutes les classes d’âge bénéficient d’une
modérée (environ 11 %). Comme dans toutes amélioration de la sécurité routière, particu-
les sociétés de développement comparable, lièrement les jeunes de moins de quinze ans
les vastes progrès réalisés en matière de lutte avec une baisse de près de 25 % en 2008. En
contre les maladies infectieuses puis contre les revanche, la mortalité des personnes âgées
maladies cardiovasculaires s’accompagnent de 25 à 44 ans, usagers de deux-roues
d’un accroissement important du nombre de motorisés, n’a que peu baissé depuis 2002.
décès par cancer. Bien que les progrès en Ce sont les usagers des véhicules de tourisme
matière de prévention, de diagnostics qui bénéficient le mieux de la baisse de la
précoces, de traitements et de prise en charge mortalité depuis 2002. Le risque personnel
favorisent la diminution du risque de décéder d’être tué sur les routes a été pratiquement
d’un cancer, le vieillissement croissant de la divisé par deux en dix ans en France. Dans
population contribue à augmenter le nombre l’Union européenne, le taux de tués par
de décès dus au cancer. En 2008, on estime à accident de la route est le plus élevé en
332 700 le nombre de nouveaux cas de cancer Lettonie et Lituanie, et le plus faible à Malte
(188 900 chez les hommes et 143 800 chez les et aux Pays-Bas. 䊏

Définitions
Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à
quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.
Inserm : seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et sur la santé des po-
pulations. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines des plus fréquentes aux plus
rares.
Taux d’incidence : nombre de cas de maladie apparus pendant une période de temps donnée rapporté à la popula-
tion totale.
Accident corporel de la circulation, cause de décès, taux standardisé de décès : voir rubrique « définitions » en an-
nexes.

Pour en savoir plus


• « L’état de santé de la population en France en 2008 », Études et résultats no 711, Drees, décembre 2009.
• « Bulletin épidémiologique hebdomadaire», no 38, InVS, octobre 2009.
• « Les indicateurs accidents du travail de la DARES», Document d’études no 150, Dares, juillet 2009.
• « Le bilan de l’accidentalité 2008 et la campagne nationale de sensibilisation. », Dossier de presse 19 juin 2009,
Sécurité routière.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
92 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:28
Composite Trame par dØfaut

Maladies - Accidents 9.1


Causes médicales de décès par sexe et âge
1990 2000 2007
Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble
Maladies infectieuses et parasitaires 5 784 3 890 9 674 5 439 5 176 10 615 5 089 4 785 9 874
Tumeurs 86 166 55 665 141 831 89 859 59 956 149 815 92 424 63 711 156 135
Maladies endocriniennes, nutritionelles et métaboliques 5 024 8 262 13 286 7 878 11 130 19 008 8 111 10 626 18 737
Troubles mentaux et du comportement 5 485 7 427 12 912 7 006 10 314 17 320 7 220 9 610 16 830
Maladies du système nerveux et des organes des sens 5 419 5 874 11 293 8 753 11 315 20 068 11 370 17 078 28 448
Maladie de l’appareil circulatoire 79 357 95 187 174 544 75 142 86 774 161 916 68 239 77 033 145 272
dont : cardiopathies 45 702 49 304 95 006 44 644 46 249 90 893 40 811 41 428 82 239
maladies cérébro-vasculaires 19 718 28 810 48 528 15 940 22 464 38 404 13 646 18 262 31 908
Maladies de l’appareil respiratoire 19 800 18 286 38 086 18 314 17 354 35 668 16 947 15 075 32 022
Maladies de l’appareil digestif 14 486 12 596 27 082 12 582 11 125 23 707 12 344 10 622 22 966
Maladies de l'appareil génito-urinaire 3 615 3 563 7 178 3 649 3 612 7 261 4 082 4 443 8 525
Autres maladies 18 489 23 572 42 061 18 666 25 371 44 037 19 937 25 144 45 081
Causes externes 29 039 19 215 48 254 24 752 16 683 41 435 22 080 14 565 36 645
dont suicides 8 172 3 223 11 395 7 973 2 864 10 837 7 418 2 704 10 122
Total 272 664 253 537 526 201 272 040 258 810 530 850 267 843 252 692 520 535
Champ : France métropolitaine.
Source : Inserm, CépiDC.

Insécurité routière
1990 2000 2007 (r) 2008
Accidents corporels 162 573 121 223 81 272 74 487
Principales localisations de cancers Tués 10 289 7 643 4 620 4 275
Blessés 225 860 162 117 103 201 93 798
Nombre de cas incidents Décès
dont hospitalisés … … 38 615 34 965
1990 2000 2008 2008
Champ : France métropolitaine. Depuis 2004, sont comptabilisés les décès
Prostate 18 979 39 636 65 863 9 931 survenus dans les 30 jours (normes européennes) contre 6 jours auparavant.
Sein 29 649 42 000 51 012 11 773 Source : Direction de la Sécurité et de la Circulation routières.
Colon-rectum 29 187 34 623 38 923 17 363
Poumon 22 186 27 440 32 431 27 792
Lèvre, cavité orale, pharynx 14 812 13 660 11 261 3 574
Vessie 9 055 9 795 10 667 4 863
Lymphome malin non hodgkinien 6 684 9 395 10 363 3 958 Victimes d'accidents de la route dans
Thyroïde 2 415 4 726 8 194 384 l'Union européenne en 2007
Rein 5 647 7 420 8 100 3 792 en nombre de décès par million d'habitants
Mélanome de la peau 4 386 6 701 7 532 1 506
Pancréas 3 351 5 331 7 267 … Lituanie 218
Foie 3 190 5 276 7 099 … Lettonie 184
Estomac 7 942 7 074 6 645 4 574 Pologne 146
Corps de l'utérus 4 640 5 274 6 135 1 864 Estonie 146
Slovénie 145
Autres 49 653 55 167 61 203 54 148
Ensemble 211 776 273 518 332 695 145 522 Grèce 141
Bulgarie 131
Source : Institut de veille sanitaire. Roumanie 130
Hongrie 122
Rép. tchèque 119
Slovaquie 116
Chypre 114
Belgique 101
Italie1 96
Portugal 92
Taux de fréquence des accidents de travail en 2006 Luxembourg 90
UE à 27 86
en nombre d'accidents par million d'heures salariées
Espagne 86
Hommes Femmes Total Autriche 83
Irlande 78
Catégories socioprofessionnelles 75
Danemark
Cadres et chefs d’entreprise 3,1 4,6 3,6 73
France
Professions intermédiaires 6,8 6,2 6,5 Finlande 72
Employés 30,6 16,5 20,4 Allemagne 60
Ouvriers 49,2 39,0 47,5 Suède 52
Ensemble 29,8 15,8 24,1 Royaume-Uni 50
Pays-Bas 43
Lecture : pour un million d’heures salariées, les femmes ouvrières totalisent 39
accidents de travail en moyenne. Malte 29
Champ : salariés du régime général présents dans les DADS-Insee. 1. Données en 2006.
Source : Dares Source : Eurostat.

Santé 93

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Composite Trame par dØfaut

9.2 Personnels et équipements de santé

Les effectifs des médecins sont restés relative- mologues en 2007. Les forfaits se sont déve-
ment stables en 2008. On compte 213 800 loppés et ont représenté plus de 6 % des ho-
médecins, dont 209 100 en France métropoli- noraires des omnipraticiens en 2007.
taine. Plus de la moitié d’entre eux sont des
médecins libéraux, parmi lesquels deux sur En 2007, 25 millions de séjours en hospita-
trois sont omnipraticiens. Quatre médecins sur lisation complète ou partielle ont été enregis-
dix sont des femmes. Celles-ci sont plus trés dans les établissements de santé publics
présentes en gynécologie médicale, dans la et privés situés en France. Ce nombre de
médecine du travail et en endocrinologie. En séjours est en baisse de 1,0 % par rapport à
revanche, elles sont très minoritaires en chirurgie. 2006 mais cette évolution est contrastée selon
Hors médecins, les femmes sont largement ma- les disciplines. En médecine, chirurgie, obsté-
joritaires dans toutes les professions de santé trique, l’activité en hospitalisation complète,
sauf chez les masseurs-kinésithérapeutes (47 % a diminué légèrement (– 0,6 %), comme
de femmes), les audio prothésistes (43 %). en 2006. En psychiatrie, l’hospitalisation
complète a diminué au profit de l’hospitalisa-
En 2007, les médecins ont perçu un revenu tion partielle. L’activité en soins de suite et de
de 86 300 euros en moyenne au titre de leur réadaptation a poursuivi sa hausse (+ 5,8 %),
activité libérale, une fois déduites leurs particulièrement en hospitalisation partielle
charges professionnelles et leurs cotisations (7,6 %). La prise en charge de la santé mentale
sociales personnelles. Ce revenu net a a connu également une évolution similaire à
augmenté en moyenne, toutes spécialités celle de 2006 : baisse de l’hospitalisation
confondues, de + 2,1 % en termes réels par complète (– 0,3 %) et développement de
rapport à 2006. Cette progression concerne la l’hospitalisation partielle (+ 3,1 %). L’activité
plupart des spécialités, y compris les omni- en soins de longue durée a continué de
praticiens. Les revenus libéraux des médecins diminuer (– 1,7 %) avec la poursuite du
sont davantage tirés par les prix que par transfert de l’activité sanitaire vers le médico-
l’activité. Les prix ont progressé en effet de social.
+ 2,6 % en 2007 contre + 3,5 % en 2006
alors que l’activité individuelle n’a que légè- En 2006, les 22 600 pharmacies implan-
rement progressé. La progression des dépasse- tées en France ont réalisé un chiffre d’affaires
ments, confirmée pour les spécialistes après la de 34 milliards d’euros toutes taxes comprises.
pause observée en 2005, a concerné tout par- Ce secteur d’activité, fortement réglementé,
ticulièrement les dermatologues et les ophtal- est particulièrement dynamique. 䊏

Définitions
Capacité d’accueil des établissements de santé : nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour l’hospi-
talisation complète. Nombre de places pour l’hospitalisation partielle (le nombre de places est égal au nombre de
patients pouvant être accueillis en même temps).
Établissements de santé : les établissements de santé publics et privés assurent principalement des soins en hospitali-
sation complète. Mais les évolutions récentes des technologies et des pratiques médicales conduisent les hôpitaux à
s’orienter vers de nouvelles prises en charge des malades (hospitalisation de jour, de nuit, à domicile).
Médecins mixtes : médecins pouvant être en partie des médecins hospitaliers au titre d’une activité secondaire.
Omnipraticien : médecin généraliste.
Forfaits, hospitalisation complète, hospitalisation partielle : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’activité des pharmacies de 2000 à 2006 », Insee Première no 1267, octobre 2009.
• « Les médecins au 1er janvier 2009 », Série statistique, no 138, Drees, octobre 2009.
• « L’activité des établissements de santé en 2007 en hospitalisation complète et partielle», Études et résultats
no 691, Drees, mai 2009.
• « Les revenus libéraux des médecins en 2006 et 2007», Études et résultats no 686, Drees, avril 2009.
• « Les professions de santé au 1er janvier 2009 », Série statistique, no 131, Drees, avril 2009.

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94 TEF, édition 2010

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Personnels et équipements de santé 9.2


Médecins suivant le statut et la spécialité Professions de santé en France métropolitaine
Au 1er janvier 2009 Nombre Densité1 Part des Médecins Effectifs au 1er janvier 2000 2008 2009 Densité1
de femmes libéraux et en 2009
médecins en % mixtes
en % Infirmiers 382 926 476 897 495 834 803
Médecins 194 000 208 249 209 143 339
Omnipraticiens 101 667 165 39,9 67,2 Pharmaciens 58 407 72 160 73 128 118
Spécialistes 107 476 174 39,6 50,4 Masseurs-kinésithérapeutes 52 056 64 327 66 919 108
Spécialités médicales 59 392 96 41,3 50,9 Chirurgiens-dentistes 40 539 41 422 41 116 67
dont : anesthésiologie réanimation 10 453 17 35,9 34,1 Manipulateurs ERM 21 589 26 589 27 489 45
pédiatrie 6 935 61 61,7 41,4 Opticiens-lunetiers 10 012 18 139 19 575 32
radiodiag. et imag. médicale 7 873 13 29,9 69,3 Sages-femmes 14 353 17 998 18 847 130
Spécialités chirurgicales 25 163 41 24,1 65,0 Orthophonistes 13 483 17 799 18 506 30
dont : gynécologie obstétrique 5 397 20 38,6 58,9 Pédicures-podologues 8 789 10 997 11 045 18
ophtalmologie 5 567 9 43,3 85,2 Psychomotriciens 4 588 6 827 7 181 12
Biologie médicale 2 997 5 48,7 35,8 Ergothérapeutes 3 888 6 438 6 834 11
Psychiatrie 13 663 22 45,3 47,1 Orthoptistes 2 137 2 919 3 081 5
Santé publ. et médecine du travail 6 261 10 68,1 1,4 Audio-prothésistes … 2 116 2 229 4
Total des médecins 209 143 339 39,7 58,6
1. Nombre de professionnels en activité pour 100 000 habitants, sauf pour les
1. Nombre de médecins pour 100 000 habitants, sauf pour la gynécologie obstétrique sages-femmes (nombre pour 100 000 femmes de 15 à 49 ans).
(femmes de 15 ans ou plus) et pour la pédiatrie (enfants de moins de 15 ans). Source : Drees.
Champ : France métropolitaine.
Source : Drees.
Nombre de lits installés en hospitalisation complète
Établissements de santé au 31 décembre 2007 2000 2005 2006 2007
Nombre Nombre Nombre Secteur public 311 287 288 866 285 203 283 648
d'étab. de lits de places Secteur privé 163 183 154 886 154 562 153 890
Secteur public 972 283 648 32 903 Total 474 470 443 752 439 765 437 538
Centres hospitaliers régionaux 29 77 947 6 824 Champ : nombre de lits en France métropolitaine au 31 décembre.
(CHR/CHU) Source : Drees.
Centres hospitaliers (CH) 498 155 434 12 017
Centres hosp. spécialisés en psychiatrie 86 27 080 13 823
Hôpitaux locaux 340 21 294 66 Pharmacies et laboratoires d'analyses médicales
Autres établissements publics 19 1 893 173 2000 2005 2007 2008
Secteur privé 1 800 153 890 21 035
Pharmacies 22 698 22 610 22 514 22 462
Étab. de soins de courte durée1 751 79 778 11 088
Laboratoires 4 084 3 876 3 840 3 832
Centres de lutte contre le cancer 20 2 833 620
Étab. de lutte contre les maladies mentales 240 17 699 4 953 Champ : données au 31 décembre.
Étab. de soins de suite et de réadaptation 662 46 290 4 114 Sources : ordre national des pharmaciens ; CNAMTS.
Étab. de soins de longue durée 95 5 750 25
Autres établissements privés 32 1 540 235 Médecins praticiens et équipement hospitalier
Total 2 772 437 538 53 938 dans quelques pays de l'UE à 27
1. Y compris étab. pluridisciplinaires. pour 100 000 habitants
Champ : France métropolitaine.
Source : Drees. Médecins praticiens Lits d'hôpital
2000 2006 2007 2000 2006 2007
Revenu libéral moyen des professions de santé Allemagne 326 346 … 912 829 ...
Revenu annuel Évolution Poids des Autriche 315 365 374 873 766 778
par tête (en euros dépassements Belgique 385 401 402 778 673 666
en milliers courants) en 20072 Bulgarie 338 366 365 743 621 638
d'euros courants 2007/06 Chypre 258 250 272 456 374 376
2006 (r) 2007 (e) en % en % Danemark 270 314 314 427 362 341
Omnipraticiens 63,9 66,8 4,6 4,5 Espagne 332 365 368 370 334 330
Spécialités étudiées 106,3 109,4 2,9 15,5 Estonie 310 321 323 719 565 557
dont : radiologues 197,5 202,8 2,7 3,5 Finlande 250 269 270 755 696 674
chirurgiens1 125,5 126,9 1,1 30,1 France1 327 336 ... 817 718 708
ophtalmologues 118,5 124,9 5,4 24,8 Hongrie 269 304 281 826 792 713
cardiologues 107,6 108,6 1,0 4,3 Irlande2 223 290 299 629 534 520
gynécologues 79,7 81,0 1,6 27,3 Italie1 416 367 364 471 395 386
pédiatres 67,2 68,5 1,9 14,5 Lettonie 288 293 287 870 759 755
Ensemble des médecins 83,3 86,3 3,6 10,9 Lituanie 364 365 371 979 801 816
Chirurgiens-dentistes 78,7 81,4 3,4 49,0 Luxembourg 233 333 348 657 569 571
Infirmiers 39,2 40,9 4,3 n.s. Malte2 262 384 331 540 752 778
Masseurs-kinésithérapeutes 35,4 37,5 5,8 1,8 Pays-Bas2 310 371 384 492 446 482
Roumanie 193 216 222 744 659 641
1. Y compris chirurgiens orthopédiques. Royaume-Uni ... ... 249 411 357 342
2. Dans les honoraires totaux. Slovénie 215 236 238 541 478 468
Champ : ensemble des médecins ayant perçu au moins un euro d'honoraires au
cours de l'année. 1. Médecins professionnellement actifs. 2. Médecins habilités à exercer.
Source : Drees. Source : Eurostat.

Santé 95

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9.3 Dépenses de santé

En 2008, le montant de la dépense courante médicaux et les médicaments, plus modéré


de santé (DCS) s’élève à 215 milliards d’euros, pour les transports de malades. La progression
en progression de 3,9 % par rapport à 2007. du prix de la CSBM reste, quant à elle, limitée.
Il représente 11,0 % du produit intérieur brut Cette modération s’explique en grande partie
(PIB) contre 10,9 % en 2007. Son évolution est par la poursuite de la baisse des prix observée
fortement liée à celle de la consommation pour les médicaments, sous l’effet du déve-
de soins et de biens médicaux (CSBM), qui en loppement des génériques, et par la progres-
représente les quatre cinquièmes. Parmi les sion limitée du prix des soins des médecins
autres composantes de la DCS, les soins aux après deux années de croissance soutenue.
personnes âgées en établissement, les
dépenses de prévention et les indemnités À l’inverse, la croissance des prix de
journalières augmentent en 2008. certains soins s’est accélérée en 2008. Ainsi,
le prix des auxiliaires médicaux a progressé
La CSBM atteint 170,5 milliards d’euros en
de 1,7 % en 2008, après 0,9 % en 2007, en
2008, soit une consommation par habitant de
raison de la revalorisation de 2007 des actes
2 659 euros. En presque 50 ans, la part de la
infirmiers.
CSBM dans le PIB est passée de 3,4 % en
1960 à 8,7 % en 2008. Jusqu’au milieu des
De 1995 à 2008, la structure du finance-
années 1980, cette progression a été assez
ment des dépenses de santé s’est légèrement
régulière. Ensuite, la progression s’est faite
modifiée : la part du financement par la
par à-coups avec des périodes de stabilité et
Sécurité sociale s’est réduite au profit des
des périodes de forte croissance. La dernière
organismes complémentaires, dont la part
progression a eu lieu entre 2000 et 2003.
est passée de 12,2 % à 13,7 %. En 2008, le
Depuis, la part de la CSBM dans le PIB s’est à
reste à charge des ménages s’établit à 9,4 %,
nouveau stabilisée. Ainsi, par rapport aux
niveau légèrement inférieur à celui atteint en
pays membres de l’OCDE, la France se situe
1995 (9,6 %).
dans le groupe de tête pour sa dépense de
santé. Elle se place loin derrière les États-Unis
et à un niveau proche de la Suisse et de Les dépenses de recherche médicale et
l’Allemagne. pharmaceutique s’élèvent à 7,4 milliards d’euros
en 2008, soit 116 euros par habitant. En 2001,
La croissance de la CSBM en volume la part des financements publics et celle des
s’est ralentie en 2008. Ce ralentissement financements privés étaient équivalentes.
concerne les principaux postes de dépense, à Depuis, la place du secteur privé (industries
l’exception des soins hospitaliers. Il est parti- pharmaceutiques et secteur associatif) a pro-
culièrement notable pour les soins d’auxiliaires gressé pour atteindre 58 % en 2008. 䊏

Définitions
Comptes nationaux de la santé : compte satellite de la Comptabilité nationale. Ils retracent la production, la
consommation et le financement de la fonction santé, entendue selon la Comptabilité nationale comme l’ensemble
des actions qui concourent à la prévention et au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé.
Consommation médicale totale : regroupe la consommation de soins et de biens médicaux ainsi que la médecine
préventive.
Organismes complémentaires : mutuelles, sociétés d’assurances et institutions de prévoyance.
Consommation de soins et biens médicaux (CSBM), dépense courante de santé : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « En 2007, le déficit des hôpitaux publics se creuse », Études et résultats no 706, Drees, octobre 2009.
• « Les comptes nationaux de la santé en 2008», Études et résultats no 701, Drees, septembre 2009.
• « Les revenus des titulaires d’officine entre 2001 et 2006», Études et résultats no 703, Drees, septembre 2009.
• « Quelles caractéristiques sociales et quel recours aux soins pour les bénéficiaires de la CMUC en 2006 »,
Études et résultats no 675, Drees, janvier 2009.
• « Mieux connaître les dépenses de médicaments : une comparaison méthodique de deux sources de données
GERS et CNAMTS », points de repère no 22, Cnamts, décembre 2008.

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96 TEF, édition 2010

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Dépenses de santé 9.3


Consommation médicale totale des ménages Dépense de recherche médicale et pharmaceutique
en milliards d'euros courants en millions d'euros

2000 2008 (p) 08/07 2000 2005 (r) 2008 (p) 08/07
en % en %
Soins hospitaliers1 52,7 75,2 3,7 Financements budgétaires 2 662 3 096 3 149 - 1,1
Publics 40,8 57,9 3,4 Budget civil de R&D 1 708 1 993 1 989 - 1,8
Privés 11,9 17,2 4,6 Universités et hôpitaux 954 1 103 1 160 0,0
Soins ambulatoires 31,2 46,8 4,0 Autres financements 2 760 3 524 4 278 3,4
Médecins 15,2 21,5 3,2 Industries pharmaceutiques 2 641 3 398 4 163 3,5
Auxiliaires médicaux 6,3 11,0 7,5 Secteur associatif 119 126 115 0,0
Dentistes 6,7 9,7 2,7 Dépenses totales 5 422 6 621 7 427 1,4
Analyses 2,8 4,3 2,9
Source : Drees.
Cures thermales (forfait soins) 0,3 0,3 0,3
Transports de malades 1,9 3,4 4,5
Médicaments 23,6 34,9 3,0
Autres biens médicaux en ambulatoire 5,7 10,2 6,4 Dépense courante de santé
Optique 3,2 4,8 3,2 en milliards d'euros courants
Prothèses, orthèses, V.H.P.2 0,9 1,6 7,4
2000 (r) 2008 (p) 08/07
Petits matériels et pansements 1,6 3,9 10,3
en %
Consommation de soins et de
biens médicaux 115,1 170,5 3,8 Dépenses pour les malades 126,2 188,3 4,2
Médecine préventive 2,3 3,2 3,6 dont : dépenses de soins et de biens médicaux 115,1 170,5 3,8
Prévention individuelle primaire 1,9 2,5 3,3 aide aux malades 8,2 11,3 5,5
Prévention individuelle secondaire 0,4 0,6 5,1 Dépenses de prévention 4,1 5,5 3,5
Consommation médicale totale 117,4 173,7 3,8 Dépenses en faveur du système de soins 7,9 10,6 2,0
dont recherche médicale et pharmaceutique 5,4 7,4 1,4
1. Court et moyen séjour, psychiatrie. Coût de gestion de la santé 11,4 14,9 1,8
2. Véhicules pour handicapés physiques. Double compte1 - 2,6 - 4,2 3,5
Source : Drees.
Dépense courante de santé 146,9 215,0 3,9
1. Dépenses de recherche pharmaceutique financées en partie par la vente de
médicaments et par les dépenses de recherche clinique des hôpitaux financées
par la dotation globale.
Source : Drees.

Poids de la consommation médicale et de la


dépense courante de santé Dépenses de santé dans quelques pays du monde
en % du PIB
en 2006
en millions en euros en %
1995 2000 2005 2008 d'euros par habitant du PIB
Consom. de soins et de biens médicaux 8,2 8,0 8,8 8,7 Allemagne 236 022 2 865 10,2
Dépense courante de santé 10,4 10,2 11,1 11,0 Autriche 25 014 3 020 9,8
Sources : Drees ; Insee. Belgique 31 429 2 980 9,9
Bulgarie 1 789 232 7,1
Chypre 874 1 131 6,1
Danemark 20 148 3 706 9,2
Espagne 79 249 1 796 8,1
Estonie 661 492 5,0
États-Unis (p) 1 565 925 5 391 14,9
Taux de croissance de la consommation de soins Finlande 12 993 2 467 7,8
et de biens médicaux France 193 509 3 062 10,7
Hongrie 7 213 716 8,0
en % Islande 1 216 4 002 9,1
7 Japon1 292 371 2 288 8,0
Prix Lettonie1 804 350 6,2
6 Volume Lituanie 1 392 410 5,8
Luxembourg1 2 276 4 893 7,5
5 Norvège1 20 693 4 476 8,5
Pays-Bas 47 904 2 931 8,9
4 Pologne 15 929 418 5,9
Portugal 14 670 1 386 9,4
3 République tchèque 7 565 737 6,7
Roumanie 4 347 201 4,5
2
Slovaquie 3 861 716 7,0
Slovénie 2 433 1 212 7,9
1
Suède 27 632 3 043 8,8
0 Suisse 33 552 4 483 10,8
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
1. Données 2005.
Source : Drees. Source : Eurostat.

Santé 97

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9.4 Tabac - Alcool - Toxicomanie

La consommation excessive d’alcool est à l’origine de maladies respiratoires chroniques


l’origine d’une part importante de la morbidité et de maladies cardiovasculaires.
(cancers, maladies chroniques du foie,
atteintes psychiques, séquelles d’accidents) et En 2006, 23 % des femmes et 33 % des
de la mortalité prématurée. La France fait hommes de 15 à 74 ans déclarent fumer habi-
toujours partie des pays de l’Union euro- tuellement. Le pourcentage de fumeurs quoti-
péenne les plus consommateurs d’alcool. Si les diens décroît globalement depuis quelques
quantités d’alcool consommées sur le territoire années, mais présente une relative stabilité
français ont baissé d’un peu plus de 10 % entre chez les femmes depuis les années 1980. À
1999 et 2007, ce fléchissement prolonge une l’adolescence, les habitudes de consomma-
tendance plus ancienne et provient essentielle- tion des filles et des garçons sont désormais
ment de la diminution de la consommation de peu différenciées. L’usage quotidien du tabac
vin. La consommation moyenne annuelle a diminué, passant de 40 % à 32 % chez les
d’alcool pur par habitant de 15 ans ou plus filles de 17 ans entre 2000 et 2005, et de 42 %
s’est cependant stabilisée entre 2005 et 2007 à à 34 % chez les garçons. Les hausses des prix
12,8 litres. Environ un tiers des personnes de ont sans doute contribué à cette réduction de
18 ans ou plus ont une consommation d’alcool la consommation.
considérée à risque. Les femmes ont globale-
ment une consommation trois fois plus faible Les interpellations pour usage de stupéfiants
que celle des hommes. augmentent très fortement en 2008 (+ 31 %).
Leur nombre est proche de 150 000 interpella-
Plus encore que l’alcool, et souvent en asso- tions, soit un quasi triplement depuis le milieu
ciation avec lui ou avec certaines expositions des années 1990. Ces interpellations concer-
professionnelles, le tabagisme est responsable nent dans 90 % des cas des usagers de
d’un nombre très élevé de cancers, notamment cannabis. Après avoir constamment diminué
pulmonaires et des voies aérodigestives supé- entre 1994 et 2003, les interpellations pour
rieures. Le développement du tabagisme usage d’héroïne repartent à la hausse depuis
féminin au cours des quarante dernières 2004. Entre 2003 et 2008, le nombre d’usagers
années se traduit actuellement par un accrois- d’héroïne interpellés a plus que doublé. La ré-
sement du taux de décès par cancer du partition par produits des interpellations pour
poumon en particulier chez les femmes de usage de stupéfiants autres que le cannabis est
moins de 65 ans (+ 105 % entre 1990 et 2005), bien différente en 2008 de celle qu’elle était au
alors qu’il a diminué dans le même temps chez milieu des années 1990 : les interpellations
les hommes (– 14 %). Mais les décès par pour usage de cocaïne (avec le crack) repré-
cancer du poumon restent majoritairement sentent près de 70 % de celles pour usage
masculins (80 %). Le tabac est également à d’héroïne contre 5 % en 1994. 䊏

Définitions
Cannabis : plante herbacée classée comme stupéfiant. Elle est utilisée pour la production de marijuana (herbe), de
résine (haschisch) et d’huile de cannabis. La teneur en principe psychoactif de ces différentes formes varie selon les
zones et les modes de production, les parties de la plante utilisées et les procédés de fabrication. Elle est le plus sou-
vent fumée sous forme de cigarette.
Consommation d’alcool : consommation mesurée en grammes d’alcool pur par jour et par adulte.
Consommation totale de tabac : consommation mesurée en grammes de tabac par adulte et par jour.
Prix relatif du tabac : prix nominal du tabac divisé par l’indice général des prix.
Alcool, héroïne, tabac : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’état de santé de la population en France en 2008 », Études et résultats no 711, Drees, décembre 2009.
• « Alcool, tabac et cannabis à 16 ans », Tendances no 64, janvier 2009, OFDT.
• « Usages de drogues des étudiants, chômeurs et actifs de 18-25 ans », Tendances no 62, novembre 2008, OFDT.
• Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), www.drogues.gouv.fr.
• Inpes, www.inpes.sante.fr.

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98 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Tabac - Alcool - Toxicomanie 9.4


Consommation de boissons alcoolisées Consommation et prix relatif du tabac
en litres par personne consommation par jour indice du prix
en grammes base 100 en 1970
7,5 240
1990 1995 2000 2005 2007 (p) Consommation totale de tabac 1
Bière 40,1 38,6 33,8 32,4 30,8 7,0 220
Vins courants 44,7 36,6 29,1 23,7 23,1 6,5 200
Vins AOC 22,9 24,2 26,1 24,2 23,3
Cidre 6,3 5,3 4,1 3,4 2,7 6,0 180
Champagne 1,9 2,0 1,9 2,1 2,2 5,5 160
Vins doux naturels 1,5 1,3 0,9 0,7 0,6
5,0 140
Sources : Insee ; OFDT.
4,5 120

4,0 100
Évolution de la consommation d'alcool 3,5
Prix relatif du tabac
80
en grammes d'alcool pur par jour et par adulte
50 3,0 60

45 2,5 40
1960 1970 1980 1990 2000
40
1. Consommation par adulte de 15 ans ou plus.
35 Sources : Insee ; Institut Gustave Roussy.

30

25 Usage régulier de tabac, d'alcool et de cannabis à


1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 16 ans
Lecture : 10 grammes d'alcool pur correspondent à un verre de boisson alcoolisée
servi dans un café soit à peu près 10 cl de vin à 12,5 degrés, 25 cl de bière à 5 degrés, en %
6.cl de porto à 20 degrés et 3 cl de whisky ou autre spiritueux à 40 degrés
Champ : population de 15 ans ou plus. 1999 2007
Source : Insee. Garçons Filles Garçons Filles
Tabac quotidien1 33 30 18 16
Consommation de tabac et d'alcool dans le monde Alcool régulier2 12 5 18 9
Ivresse régulière3 5 2 4 3
Part de la population fumant Consommation d'alcool Cannabis régulier4 8 3 5 2
quotidiennement par habitant
en % en litres 1. Au moins 1 cigarette par jour au cours des 30 derniers jours.
2. Au moins 10 usages au cours des 30 derniers jours.
2000 2005 2006 2000 2005 2006
3. Au moins 10 ivresses au cours des 12 derniers mois.
Allemagne … 23,2 … 10,5 10,0 10,1 4. Au moins 10 usages au cours des 30 derniers jours.
États-Unis 19,1 16,9 16,7 (r) 8,2 8,4 … Sources : Espad ; OFDT-Inserm.
Finlande 23,4 21,8 21,4 8,6 10,0 10,1
France 27,0 … 25,0 14,0 12,7 …
Islande 22,9 19,5 19,3 6,1 7,1 7,2 Évolution de la consommation de produits illicites
Japon 32,9 29,2 26,3 (r) 8,6 8,5 7,9 en % des patients
Norvège 32,0 25,0 24,0 5,7 6,4 6,5 25
Nouvelle-Zélande1 25,0 22,5 20,7 8,9 9,4 9,4
Royaume-Uni 27,0 24,0 22,0 10,4 11,3 10,9 20
Suède 18,9 15,9 … 6,2 6,6 6,8 Consommateurs d'héroïne
15
1. Rupture de série en 2006 pour la consommation de tabac.
Champ : population de 15 ans ou plus.
10
Source : OCDE. Consommateurs de cocaïne
5
Proportion de fumeurs réguliers ou occasionnels
0
de tabac selon l'âge et le sexe en 2007 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Champ : agents pris en charge et présentant un abus, une pharmacodépendance ou
en % un sous traitement de substitution aux opiacés.
50 Source : Afssaps.
Hommes Femmes
45
40
Interpellations pour usage de stupéfiants
35
30 1995 2000 2005 2008
25 Cannabis 36 325 73 661 90 905 133 160
20 Héroïne 13 299 4 831 4 486 7 827
15 Cocaïne, crack 997 2 651 3 498 5 214
10 Ecstasy 844 1 432 1 272 619
5 Autres1 647 810 886 1 107
0 Total 52 112 83 385 101 047 147 927
18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65-75 ans
1. Amphétamines, LSD, champignons, médicaments…
Source : INPES, Baromètre santé environnement 2007. Source : Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants.

Santé 99

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10.1 Enseignement des 1er et 2nd degrés

En 2008-2009, l’ensemble du secteur éducatif proportions pour l’enseignement général et


public et privé compte 14,9 millions d’élèves technologique (– 1,6 %, soit une baisse de
et d’étudiants. Cet effectif est en baisse de 23 200 élèves) que pour l’enseignement pro-
0,2 %, soit 33 500 jeunes scolarisés en moins fessionnel (– 1,4 %, soit 10 300 élèves). Dans
par rapport à la rentrée précédente. Cette le second cycle professionnel la taille
évolution globale cache toutefois des évolu- moyenne des classes est de 18,9 élèves par
tions contrastées selon les niveaux de division. C’est dans le second cycle général et
formation. Les effectifs sont stables dans le technologique qu’elle est la plus élevée du
premier degré (6,6 millions d’élèves), mais second degré, avec 27,6 élèves.
cette stabilité est la résultante de deux évolu-
tions opposées entre l’élémentaire et le Aujourd’hui, la grande majorité des jeunes
préélémentaire. Le premier, en hausse depuis accèdent au moins à une seconde générale et
cinq ans, connaît encore une augmentation technologique ou une année terminale de
(+ 0,4 % après + 0,8 % en 2007). En revanche, formation au CAP, au BEP ou encore à un
dans le préélémentaire les effectifs diminuent diplôme professionnel équivalent. En 2008, le
de 0,6 % (après – 1,1 % en 2007). La tendance taux de réussite au CAP est de 80,5 %. Avec
générale de l’évolution du nombre moyen 749 000 candidats présents et 614 900 élèves
d’élèves par classe est à la stabilité avec admis, le taux de réussite au diplôme national
25,9 élèves dans le préélémentaire et 22,7 du brevet (DNB) à la session 2008 est de
élèves dans l’élémentaire. 82,1 % ; il enregistrerait une légère augmen-
tation à la session 2009 en s’établissant à
Dans le second degré, l’effectif global
82,6 %, selon les résultats provisoires.
diminue de 0,6 %, soit 31 600 élèves. Con-
trairement aux années précédentes, les
effectifs du premier cycle sont en légère Avec 622 000 candidats et 519 000 lauréats,
hausse (+ 0,1 %) grâce, en partie, au fait que le taux de réussite à la session 2008 du bac-
les générations qui entrent au collège calauréat est supérieur à ceux de toutes les
aujourd’hui ont à peu près la même taille que sessions précédentes et atteint 83,5 %. Tous
celles qui sortent. Les effectifs de SEGPA baccalauréats confondus, les candidats,
poursuivent leur baisse depuis le début des comme les bacheliers, sont moins nombreux
années 2000 avec des classes de moins de qu’en 2007. Compte tenu de la structure par
15 élèves en moyenne, tandis que dans âge de la population, les résultats de la
l’ensemble du premier cycle la taille moyenne session 2008 conduisent à une proportion de
des classes est de 23,7 élèves. 63,8 % de bacheliers dans une génération.
Toutefois 10 % des jeunes sortent, encore
Comme l’année précédente, le second cycle aujourd’hui, du système éducatif sans aucun
perd des élèves, à peu près dans les mêmes diplôme. 䊏

Définitions
Enseignement du premier degré : il regroupe l’enseignement préélémentaire et élémentaire, y compris l’enseigne-
ment spécialisé sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Enseignement du second degré : il regroupe l’enseignement dispensé dans les collèges, les lycées d’enseignement
général et technologique, les lycées professionnels du ministère de l’Éducation nationale ou d’autres ministères (prin-
cipalement le ministère de l’Agriculture).
Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) : depuis la circulaire du 20 juin 1996 relative à
l’organisation de la formation au collège, ces sections accueillent essentiellement des élèves en grande difficulté sco-
laire et/ou sociale.
Brevet d’études professionnelles (BEP), certificat d’aptitude professionnelle (CAP), enseignement privé : voir ru-
brique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Repères et références statistiques 2009 », Depp, septembre 2009.
• « Regards sur l’éducation 2009 », les indicateurs de l’OCDE, septembre 2009.
• « L’absentéisme des élèves dans le second degré en 2006-2007 », Note d’information no 09.18, Depp, juin 2009.
• « Résultats définitifs de la session 2008 du baccalauréat », Note d’information no 09.10, Depp, mai 2009.

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100 TEF, édition 2010

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Enseignement des 1er et 2nd degrés 10.1


Effectifs d'élèves et d'étudiants dans l'enseignement public et privé en milliers

1980-1981 1990-1991 2000-2001 2006-2007 2007-2008 2008-2009


Premier degré1
Pré-élémentaire 2 456,5 2 644,2 2 540,3 2 578,4 2 551,1 2 535,4
Élémentaire 4 810,0 4 218,0 3 953,0 4 016,9 4 047,3 4 062,3
ASH2 129,8 91,2 58,7 48,7 46,8 46,0
Total du premier degré 7 396,3 6 953,4 6 552,0 6 644,1 6 645,1 6 643,6
Second degré
Premier cycle 3 261,9 3 253,5 3 290,9 3 100,6 3 084,0 3 088,5
Second cycle professionnel 807,9 750,0 705,4 719,7 713,4 703,1
Second cycle général et technologique 1 124,4 1 607,6 1 501,5 1 491,2 1 470,0 1 446,9
Enseignement adapté (SEGPA) 114,9 114,6 116,6 106,6 104,0 101,3
Total du second degré (hors agriculture) 5 309,2 5 725,8 5 614,4 5 418,0 5 371,4 5 339,7
Second degré agricole 117,1 116,2 151,3 155,0 153,5 151,6
Centres de formation des apprentis 244,1 226,9 376,1 417,7 433,7 435,9
Spécial santé scolarisés 96,2 88,2 81,4 77,0 76,4 75,5
Enseignement du supérieur 1 184,1 1 717,1 2 160,3 2 253,8 2 231,5 2 231,7
Total 14 346,9 14 827,5 14 935,4 14 965,7 14 911,6 14 878,1
1. Estimations à partir de 2000.
2. Adaptation scolaire et scolarisation des enfants handicapés (ex AIS).
Source : Depp.

Principaux diplômes délivrés dans le 2nd degré


Nombre moyen d'élèves par classe
2000 2008
1980-81 1990-91 1999-00 2008-09 Nombre Nombre Taux de
Premier degré d'admis d'admis réussite
en %
Enseignement public
Écoles maternelles 30,1 27,9 25,5 25,8 Brevet 601 110 614 872 82,1
Écoles élémentaires 23,6 22,5 22,3 22,6 dont série collèges 541 748 554 288 83,1
Enseignement privé Certificat d'aptitude professionnelle 215 812 143 155 80,5
Écoles maternelles 29,9 27,1 25,9 26,7 Brevet d'études professionnelles 208 559 180 382 75,9
Écoles élémentaires 26,2 24,5 23,9 23,0 Baccalauréat général 271 155 279 698 87,9
Second degré L : Littéraire 59 642 48 810 86,2
Enseignement public1 ES : Économique et social 75 299 86 050 86,8
1er cycle2 23,4 24,3 24,2 24,1 S : Scientifique 136 214 144 838 89,2
2nd cycle professionnel 24,4 23,1 20,8 19,0 Baccalauréat technologique 152 778 135 886 80,3
2nd cycle général et techno. 28,5 31,0 28,8 28,4 dont :
Enseignement privé STG (sciences et techno. de la gestion)1 82 221 69 399 80,2
1er cycle2 24,0 24,3 24,8 25,0 STI (sciences et technologies indust.) 36 940 30 790 78,2
2nd cycle professionnel 20,8 21,4 19,7 18,3 SMS (sciences médico-sociales) 18 469 21 731 82,6
2nd cycle général et techno. 23,2 25,6 24,7 24,8 STL (sciences et techno. de laboratoire) 6 327 6 796 85,8
Baccalauréat professionnel 92 617 103 311 77,0
1. Y compris EREA à partir de 1995. Total des baccalauréats 516 550 518 895 83,5
2. Y compris DIMA, CPA et CLIPA ; non compris SES/SEGPA et classes-ateliers
des collèges. 1. STT (sciences et technologies tertiaires) en 2000.
Source : Depp. Source : Depp.

Nombre moyen d'élèves par classe et d'étudiants par enseignant au sein de l'Union européenne en 2007
Pays Nombre moyen d'élèves Nombre d'étudiants Pays Nombre moyen d'élèves Nombre d'étudiants
par classe par enseignant par classe par enseignant
Premier degré Second degré Second degré Premier degré Second degré Second degré
1er cycle 2nd cycle 1er cycle 2nd cycle
Allemagne 22,1 24,7 14,3 Lettonie 15,5 18,1 11,2
Autriche 19,9 24,1 11,0 Lituanie 14,6 21,3 9,4
Belgique … … 10,2 Luxembourg 15,8 20,0 9,0
Bulgarie 20,2 21,7 11,6 Malte 22,4 22,1 …
Chypre 19,6 22,8 11,1 Pays-Bas … … 15,7
Danemark 19,5 19,9 … Pologne 19,6 24,3 12,2
Espagne 20,8 24,5 7,7 Portugal 19,7 22,3 8,4
Estonie 18,9 22,8 12,2 République tchèque 20,0 22,9 12,3
Finlande 19,8 20,1 15,9 Roumanie 18,1 19,8 15,3
France 22,6 24,3 9,6 Royaume-Uni 24,6 22,6 11,2
Grèce 17,0 21,6 7,3 Slovaquie 19,6 22,5 14,1
Hongrie 20,0 21,0 12,1 Slovénie 17,5 19,2 13,7
Irlande 24,5 20,3 13,2 Suède … … 13,6
Italie 18,1 20,2 10,8
Source : Eurostat.

Enseignement - Éducation 101

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10.2 Enseignement supérieur

À la rentrée 2008, 2 232 000 étudiants sont fortement surreprésentés au détriment des
inscrits dans l’enseignement supérieur. Après jeunes de catégories plus modestes : toutes
les hausses des années 2000 à 2005 dues en formations confondues, 30 % des étudiants
grande partie à l’arrivée d’étudiants étrangers ont des parents cadres supérieurs ou exerçant
et deux années de baisse des effectifs, le une profession libérale ; 10,7 % sont des
nombre d’étudiants se stabilise en 2008. Mais enfants d’ouvriers. La part des enfants de
les effectifs évoluent de façon très contrastée cadres est très forte en classes préparatoires
selon les formations. Les écoles d’ingénieurs, où elle dépasse les 45 %. Mais ils sont peu
les écoles de commerce reconnues à diplôme nombreux en formations comptables et en
visé et les classes préparatoires restent très at- STS (moins de 15 %). Les enfants de profes-
tractives. En revanche, les universités subissent sions intermédiaires et d’employés présentent
la désaffection des étudiants, principalement un profil plus homogène, malgré une légère
dans les disciplines générales (hors IUT et surreprésentation en IUT, STS et en écoles pa-
école d’ingénieurs universitaires). ramédicales et sociales.
L’enseignement privé poursuit son essor et Le nombre d’étudiants étrangers a crû sen-
compense le recul de l’enseignement public. siblement depuis la fin des années 1990.
En 2008, 370 300 étudiants sont inscrits dans Après deux années consécutives de baisse, les
un établissement privé, soit 16,6 % des effectifs augmentent à nouveau pour atteindre
effectifs contre 11,9 % dix ans plus tôt. Plus 266 400 étudiants (+ 2,3 %). Ainsi la part des
du quart des étudiants du privé est dans une étudiants étrangers dans l’enseignement
école de commerce, gestion et comptabilité et supérieur atteint près de 12 %. À l’université
un cinquième dans une section de technicien (hors IUFM), les étudiants étrangers représen-
supérieur (STS). tent 15,4 % des inscrits. Ils sont souvent origi-
À l’université, hors formation IUFM, 62 % naires d’Afrique (46,7 % des cas), d’Asie
des étudiants sont en cursus Licence, 33 % en (22,5 %) ou de l’Union européenne (17,8 %).
cursus Master et 5 % en cursus Doctorat. Les
femmes représentent 57,8 % de la population En 2007, l’Union européenne à 27 compte
universitaire. Elles sont encore minoritaires près de 19 millions d’étudiants dans l’ensei-
dans les formations les plus sélectives (CPGE, gnement supérieur. En nombre d’étudiants,
IUT) et surtout dans les filières scientifiques. la France se situe en 3e position après
Majoritaires en cursus Licence et Master (res- l’Allemagne et le Royaume-Uni (environ
pectivement 57 % et 60 %), elles ne sont plus 2,3 millions chacun). Au sein de l’Union,
que 47 % en cursus Doctorat. 30 % des personnes âgées entre 25 et 34 ans
ont un diplôme de l’enseignement supérieur
Les étudiants français des catégories (25 % chez les 35-44 ans et 19 % chez les
sociales les plus favorisées continuent à être 45-64 ans). 䊏

Définitions
Enseignement supérieur : il regroupe l’enseignement dispensé dans les universités, les instituts universitaires de tech-
nologie (IUT), les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les sections de techniciens supérieurs (STS),
les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce, gestion, vente
et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.
Grande école : établissement d’enseignement supérieur qui assure des formations de haut niveau. La tutelle d’une
grande école est assurée par un ministère qui n’est pas obligatoirement l’Éducation nationale (exemple l’École poly-
technique sous la tutelle du ministère de la Défense).
BTS, DEA et DESS, DEUG et DEUST, DUT, Licence-Master-Doctorat (LMD) : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Repères et références statistiques 2009 », Depp, septembre 2009.
• « Les effectifs d’étudiants dans le supérieur en 2008 : stabilisation après deux années de recul », Note d’information
no 09.25, Depp, novembre 2009.
• « 30 % des jeunes âgés entre 25 et 34 ans ont un diplôme de l’enseignement supérieur », Communiqué de presse
no 58, Eurostat, avril 2009.

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102 TEF, édition 2010

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Enseignement supérieur 10.2


Étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur public et privé
1990-1991 2000-2001 2006-2007 2007-2008 2008-2009
Universités hors IUT et hors formations ingénieurs 1 075 064 1 254 288 1 259 425 1 221 113 1 203 288
Instituts universitaires de technologie (IUT) 74 328 119 244 113 769 116 223 118 115
Écoles et formations d'ingénieurs1 57 653 96 487 108 846 108 773 114 427
Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) /// 80 184 74 161 70 100 64 037
Sections de techniciens supérieurs (STS) 199 333 238 894 228 329 230 877 234 164
Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) 64 427 70 263 76 160 78 072 80 003
Préparations intégrées 3 965 3 571 3 162 3 835 4 066
Écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité 46 128 63 392 87 333 95 835 100 609
Établissements d'enseignement universitaire privés 19 971 21 739 21 024 22 225 23 219
Écoles paramédicales et sociales 74 435 93 386 131 100 134 407 (p) 134 407
Autres établissements d'enseignement supérieur2 101 756 118 805 150 523 150 035 155 410
Total enseignement supérieur 1 717 060 2 160 253 2 253 832 2 231 495 2 231 745
1. Écoles et formations d'ingénieurs, universitaires ou non, y compris les formations d'ingénieurs en partenariat.
2. Écoles normales supérieures, écoles supérieures artistiques et cultutrelles, écoles vétérinaires, grands établissements, autres écoles et formations.
Source : Depp.

Origine socioprofessionnelle des étudiants français


dans l'enseignement supérieur en 2008-2009 en %
Diplômes délivrés dans l'enseignement supérieur CSP du chef de famille Université1 dont
en milliers Lettres Sciences

1995 2000 2005 (r) 2007 Agriculteurs 1,9 1,7 2,1


Artisans, comm., chefs d'entr. 6,6 5,7 6,2
BTS et assimilés 77,9 95,5 102,5 101,4
Prof. libérales, cadres sup. 31,3 26,4 31,3
DUT 37,4 47,5 45,8 45,4
Professions intermédiaires 14,3 14,9 15,9
DEUG, DEUST 132,4 124,7 48,3 2,3
Employés 13,4 14,5 13,7
Licence 127,2 135,0 59,2 2,9
Ouvriers 10,2 10,8 10,9
Licence LMD /// /// 82,7 128,2
Retraités, inactifs 11,9 14,6 10,7
Licence professionnelle /// /// 23,9 34,5
Indéterminé 10,4 11,4 9,2
Maîtrise 80,8 93,3 44,1 4,4
Effectifs en milliers 1 341,8 400,2 269,9
Master professionnel / DESS 21,1 32,6 58,2 66,7
Master recherche / DEA 25,4 23,4 27,6 24,1 1. Non compris les IUFM rattachés à l'université.
Diplôme d'ingénieur 21,9 24,6 27,6 27,5 Source : Depp.
Diplôme d'écoles de comm. et
de gestion 18,4 18,3 26,1 21,6
Part de la population diplômée de l’enseignement
Doctorat 9,0 10,0 9,3 10,7 supérieur dans l'UE en 2007 en % de la population
Diplôme de docteur (santé) 7,7 6,7 6,8 7,2 25 à 34 ans 45 à 64 ans

Source : Depp. Femmes Hommes Femmes Hommes


Allemagne 23,4 21,8 18,8 29,7
Autriche 19,2 18,6 11,8 20,2
Belgique 47,0 35,8 24,4 26,8
Étudiants inscrits en université par discipline Bulgarie 32,0 18,2 24,5 16,9
en 2008-2009 Chypre 52,3 41,7 21,1 24,8
Danemark 44,0 36,2 28,7 26,0
Effectifs dont Espagne 44,0 34,2 16,8 22,7
en milliers femmes Estonie 43,0 26,3 36,5 27,3
en %
Finlande 47,9 31,1 34,8 29,4
Droit, sciences politiques 183,7 64,7 France 46,1 36,8 17,9 18,7
Sciences économiques, gestion 138,4 51,8 Grèce 30,1 24,2 13,4 20,6
AES (filière adm. économique et sociale) 38,2 60,1 Hongrie 26,2 17,9 15,6 16,2
Lettres, sciences du langage 92,0 72,6 Irlande 50,4 37,5 21,7 21,9
Langues 99,9 74,6 Italie 22,9 14,8 9,9 11,0
Sciences humaines et sociales 201,8 67,6 Lettonie 32,7 20,0 23,5 16,5
Pluri-lettres, langues, sciences humaines 6,5 72,2 Lituanie 45,3 32,6 26,4 21,0
Sciences fondamentales et applications 148,2 27,8 Luxembourg 39,8 31,7 16,9 24,6
Sciences de la nature et de la vie 69,3 58,8 Malte 25,0 20,1 6,6 9,2
Sciences et tech. des activités phys. et sportives 30,1 32,6 Pays-Bas 39,3 34,1 23,4 32,8
Pluri-sciences 22,4 44,7 Pologne 35,9 24,2 13,2 11,9
Médecine-odontologie 161,9 61,2 Portugal 27,8 15,1 9,3 8,7
Pharmacie 31,2 66,9 République tchèque 17,0 14,0 10,0 14,9
IUT 118,1 40,3 Roumanie 17,7 15,6 8,5 11,8
IUFM 62,5 74,6 Royaume-Uni 39,4 36,3 28,2 28,5
Total 1 404,4 57,8 Slovaquie 19,9 15,1 12,2 14,2
Cursus licence 832,1 57,4 Slovénie 40,3 20,4 18,3 17,2
Cursus master 506,8 59,8 Suède 45,8 34,3 31,1 23,7
Cursus doctorat 65,4 47,4 UE à 27 33,5 26,4 17,7 21,1
Source : Depp. Source : Eurostat, enquête sur les forces de travail dans l'Union européenne.

Enseignement - Éducation 103

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:35
Composite Trame par dØfaut

10.3 Établissements - Enseignants

À la rentrée 2008, la France compte un peu l’Éducation nationale et de l’Enseignement


moins de 54 900 écoles dans le premier degré supérieur. Les effectifs du secteur public
contre près de 69 000 en 1980 et un peu plus baissent depuis 2004 et diminuent de 8 % au
de 64 000 en 1990. Dans le secteur public, cours des cinq dernières années. Le reste du
5 239 écoles sont à classe unique (10,6 % de personnel, dans le secteur public, est de
l’ensemble) et plus des deux tiers des écoles moins en moins nombreux. Leur effectif en
ont entre une et cinq classes. Dans le secteur janvier 2009 représente à peine plus de la
privé, seules 3,6 % des écoles sont à classe moitié de l’effectif de janvier 2003. Ceci est
unique. Près de la moitié ont entre une et dû au transfert d’une partie des agents vers les
cinq classes. La différence de taille s’explique collectivités territoriales.
en partie par le fait que les écoles privées
sont beaucoup moins souvent des écoles En 2008, la dépense intérieure d’éduca-
maternelles. tion (DIE) atteint 129,4 milliards d’euros, soit
6,6 % de la richesse nationale (PIB). Entre
Le nombre d’établissements du second 1980 et 2008, la dépense d’éducation a crû en
degré, 11 413 à la rentrée 2008, varie peu moyenne légèrement plus vite que la richesse
depuis dix ans. Dans le secteur public, le nationale (+ 2,2 % au lieu de 2,0 % par an),
nombre de lycées et de collèges croît depuis mais sa part dans le PIB a fluctué. La crois-
1985 alors que le nombre de lycées profes- sance de la DIE s’explique moins par
sionnels diminue. Ces dernières années, 31 % l’accroissement du nombre d’élèves que par
des établissements relèvent du secteur privé. celui du coût de chaque élève, qui, tous
Il s’agit plus souvent de lycées et de lycées niveaux confondus, augmente sur la période
professionnels (40 % d’entre eux sont privés) 1980-2008 de 1,9 % par an en prix constants
que de collèges (un collège privé sur quatre (compte-tenu des ruptures de séries en 1999
seulement). et en 2006). De multiples facteurs expliquent
cette hausse : poids croissant des enseigne-
L’effectif moyen des collèges atteint 475 ments du second degré et du supérieur,
élèves dans le secteur public et 367 dans le amélioration de l’encadrement dans le premier
secteur privé. Dans les lycées professionnels, degré, revalorisation du statut des ensei-
la différence de taille est importante entre le gnants.
secteur public (422 élèves en moyenne) et le
secteur privé (174 élèves). L’effectif moyen Au sein de l’Union européenne, le poids
des lycées d’enseignement général et techno- des dépenses publiques d’éducation est élevé
logique est de 957 élèves pour le secteur au Danemark (8,3 %). Dans la plupart des
public et de 401 élèves pour le privé. États membres, ces dépenses représentent
entre 4 et 6 % du PIB mais leur part est tombée
Les enseignants représentent plus des quatre en dessous des 4 % en Grèce, en Slovaquie,
cinquièmes de l’ensemble du personnel de au Luxembourg et en Roumanie. 䊏

Définitions
Dépense intérieure d’éducation : elle représente toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l’en-
semble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les
activités d’éducation : activités d’enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux, activités visant à organiser
le système éducatif (administration générale, orientation, documentation pédagogique et recherche sur l’éducation),
activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire (cantines et internats, médecine scolaire, transports) et les dé-
penses demandées par les institutions (fournitures, livres, habillement).
er
Centre national d’enseignement à distance (Cned), enseignants du 1 degré, du second degré, du supérieur : voir
rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’état de l’école », no 19, Depp, décembre 2009.
• « Les personnels enseignants de l’enseignement supérieur 2008-2009 », Note d’information no 09.24, Depp,
novembre 2009.
• « Repères et références statistiques 2009 », Depp, septembre 2009.
• « Le coût de l’éducation en 2007, évaluation provisoire du compte », Note d’information no 09.13, Depp, mai 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


104 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:36
Composite Trame par dØfaut

Établissements - Enseignants 10.3


Personnel de l'Éducation nationale
1990 1995 2000 2005 2008 2009
Enseignants1 882 640 942 075 980 295 1 005 138 972 571 940 403
public 756 260 807 135 841 140 860 198 829 131 798 742
privé 126 380 134 940 139 155 144 940 143 440 141 661
Personnel administratif, technique, d'encadrement et de surveillance 288 660 297 750 303 320 293 507 194 403 174 839
Total2 1 171 300 1 239 825 1 283 615 1 298 645 1 166 974 1 115 242
1. Enseignants titulaires, stagiaires et non-titulaires des 1er et 2nd degrés, du supérieur et des établissements de formation.
2. À partir de 2007, les personnes rémunérées sur des comptes d'avance de régularisation et les techniciens et ouvriers à la charge des collectivités territoriales ne sont plus comptabilisés.
Source : Depp.

Enseignants du public et du privé par corps en 2009 Dépense moyenne par élève
en euros constants aux prix de 2008
Effectifs dont 11 000
au 31 femmes
janvier en % 10 000
Premier degré public1 321 739 81,3 9 000
dont : professeurs des écoles 308 797 81,4 Supérieur
8 000
instituteurs et suppléants 12 775 77,5
7 000
Second degré public1 393 860 57,5 Second degré
dont : agrégés et chaires supérieures 49 696 49,9 6 000
certifiés et assimilés 247 195 61,7 5 000 Ensemble
prof. de lycées professionnels 61 039 48,5
4 000
prof. d'ens. général de collège 7 663 57,2 Premier degré
Supérieur public2 62 141 37,1 3 000
Ensemble secteur public3 798 742 66,0 2 000
Premier degré privé 46 140 90,9 1980 1985 1990 1995 2000 2005
dont : professeurs des écoles 39 375 90,9 Lecture : ce graphique présente deux ruptures de série avec, en 1999, la rénovation du
instituteurs et suppléants 6 738 91,1 compte de l'éducation (métropole et DOM) puis, en 2006, la modification des règles
Second degré privé 95 521 65,7 budgétaires et comptables de l'État (LOLF).
Source : Depp.
dont : agrégés et chaires supérieures 3 305 45,4
certifiés et assimilés 56 848 67,3
prof. de lycées professionnels 10 120 61,3
prof. d'ens. général de collège 193 51,3
Dépenses d'éducation dans l'UE en 2006
Ensemble secteur privé 141 661 73,9 en % du PIB
1. Y compris enseignants au CNED. Dépenses Dépenses Subventions
2. Non compris les enseignants rémunérés par les universités ayant acquis leur publiques privées publiques au
autonomie. secteur privé
3. Y compris enseignants stagiaires (IUFM et ENS).
Source : Depp.
Allemagne 4,06 0,71 0,35
Autriche 4,92 0,59 0,52
Belgique 5,71 0,34 0,28
Établissements publics et privés du 1er et du 2nd degré Bulgarie 3,64 0,65 0,60
Chypre 6,11 1,21 0,91
2001-2002 2008-2009 Danemark 6,67 0,59 1,32
Public Privé Public Privé Espagne 4,15 0,52 0,13
Estonie 4,53 0,34 0,27
Écoles maternelles 18 448 245 16 748 194
Finlande 5,69 0,15 0,44
Écoles élémentaires 34 279 5 395 32 750 5 183
France 5,37 0,54 0,21
Total premier degré 52 727 5 640 49 498 5 377
Grèce1 3,97 0,25 0,02
Collèges 5 139 1 802 5 260 1 771
Hongrie 5,11 0,54 0,31
Lycées professionnels 1 096 650 1 012 660
Irlande 4,36 0,28 0,50
Lycées d'enseignements
Italie 4,52 0,38 0,22
général et technique 1 527 1 094 1 567 1 063
Lettonie 4,80 0,66 0,27
Établissements régionaux
Lituanie 4,51 0,46 0,33
d'enseignement adapté 80 /// 80 ///
Luxembourg 3,33 … 0,08
Total second degré 7 842 3 546 7 919 3 494
Malte1 6,76 0,38 …
Source : Depp. Pays-Bas 4,70 0,88 0,76
Pologne 5,14 0,54 0,12
Portugal 5,07 0,44 0,17
Dépense intérieure d'éducation Rép. tchèque 4,43 0,56 0,17
Roumanie1 3,32 0,40 0,16
1980 1990 2000 (r) 2008
Royaume-Uni 4,40 1,44 1,08
Aux prix courants (en Mds d'euros) 28,5 68,0 104,9 129,4 Slovaquie 3,59 0,62 0,21
Aux prix 2008 (en Mds d'euros) 71,2 92,9 124,4 129,4 Slovénie 5,24 0,78 0,49
En % du PIB 6,4 6,6 7,3 6,6 Suède 6,09 0,17 0,76
Par habitant aux prix 2008 (en euros) 1 320 1 600 2 050 2 020 UE à 27 (e) 4,64 0,67 0,42
Par élève aux prix 2008 (en euros) 4 400 5 500 7 350 7 780
1. Données 2005.
Source : Depp. Source : Eurostat.

Enseignement - Éducation 105

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Composite Trame par dØfaut

10.4 Niveaux de formation

Les taux de scolarisation par âge constatés en En 2007-2008, la croissance du nombre


2007-2008 permettent d’espérer, pour un d’apprentis se poursuit, mais de façon moins
enfant entrant alors en maternelle, 18,6 années marquée que l’an passé, pour atteindre un
de formation initiale, dont 2,7 années dans effectif de 425 200. Le niveau V reste celui
l’enseignement supérieur. Après une période qui attire le plus grand nombre d’apprentis.
de progression soutenue jusqu’au milieu des Près de trois apprentis sur cinq y sont scolari-
années 90, entraînant un gain de près de deux sés (239 300 apprentis). Plus des trois quarts
années, l’espérance de scolarisation avait des apprentis de ce niveau préparent un CAP.
connu un léger recul de 1997 à 2001. Stable Le nombre d’apprentis suivant une formation
les années suivantes, la durée de scolarisation de niveau IV croît de 4,1 % (contre 6,2 %
repart à la baisse depuis 2006 dans tous les l’année dernière). Cet effectif se répartit entre
cycles de formation excepté l’apprentissage. le baccalauréat professionnel et le brevet pro-
fessionnel. En 2007-2008, 90 100 jeunes ont
Avant l’âge de scolarisation obligatoire, les préparé un diplôme d’enseignement supérieur
plus jeunes restent fortement scolarisés (80 % par la voie de l’apprentissage, soit une hausse
des enfants de 2 à 5 ans). Ensuite, et jusqu’à de près de 12,0 % par rapport à l’année précé-
14 ans, la totalité des jeunes sont scolarisés. dente. Le BTS occupe toujours une place pré-
Mais la baisse du taux de scolarisation dans pondérante puisqu’il regroupe près de la
l’enseignement secondaire des jeunes de 17 à moitié des apprentis du supérieur.
20 ans se poursuit en 2007. Les redouble-
ments continuent de diminuer au collège, en
Atteignant 27 milliards d’euros en 2006, la
terminale, en CAP et en baccalauréat profes-
dépense nationale pour la formation profes-
sionnel. Dans le même temps, la scolarisation
sionnelle continue et l’apprentissage s’est
des jeunes de 18 et 19 ans dans les formations
accrue d’un milliard d’euros (+ 3,9 %) par
du supérieur et dans le second cycle en ap-
rapport à 2005. L’effort de formation de la
prentissage progressent.
nation s’est stabilisé à 1,5 % du PIB.
En 2008, près de 72 % des jeunes d’une gé-
nération accèdent au niveau du baccalauréat. Au sein de l’Union européenne, 15 % des
La proportion de bacheliers dans une généra- jeunes de 18 à 24 ans ont, en 2008, un niveau
tion s’établit à 63,8 % pour la session 2008. d’études qui ne dépasse pas le 1er cycle du se-
Toutefois, 10 % des jeunes sortent aujourd’hui condaire (niveau collège en France). Dans
du système éducatif sans le brevet, ni CAP, ni certains pays méditerranéens, l’Espagne, le
BEP, ni le baccalauréat ou équivalent et ils Portugal et Malte, cela concerne près d’un
sont 8 % à n’avoir que le brevet. jeune sur trois. 䊏

Définitions
Apprenti : jeune âgé de 16 à 25 ans préparant un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique dans
le cadre d’un contrat de travail de type particulier associant une formation en entreprise (sous la responsabilité d’un
maître de stage) et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis (CFA).
Formation professionnelle continue : elle se répartit en deux grands secteurs distincts. Les actions sont financées soit
par les entreprises, qui ont l’obligation de consacrer 1,6 % de la masse salariale (entreprises de dix salariés et plus) ou
0,55 % (entreprises de moins de dix salariés) à la formation continue soit par les fonds publics, essentiellement
consacrées aux demandeurs d’emploi et à la promotion sociale.
Espérance de scolarisation, niveaux de formation, taux de scolarisation : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’état de l’école » no 19, Depp, décembre 2009.
• « L’offre de formation continue en 2007 », Premières Synthèses no 40.4, Dares, octobre 2009.
• « Repères et références statistiques 2009 », Depp, septembre 2009.
• « Lire, écrire, compter : les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007 », Note d’information
no 8.38, Depp, décembre 2008.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


106 TEF, édition 2010

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:37
Composite Trame par dØfaut

Niveaux de formation 10.4


Effectifs d'apprentis en fonction du diplôme préparé Niveau général de formation selon l'âge en 2008
en %
2000-2001 2007-2008
CAP et autres diplômes niveau V 185 843 185 734 Ensemble dont
BEP 52 974 48 604 25 à 65 ans
Mentions complémentaires 6 516 4 956 49 ans ou plus
Brevet professionnel et autres diplômes niveau IV 35 951 50 758 Aucun diplôme ou CEP 28,0 15,8 63,1
Baccalauréat professionnel 33 404 44 995 BEPC seul 7,1 7,1 7,4
Diplômes du supérieur 51 186 90 115 CAP, BEP ou diplôme équivalent 20,4 25,0 12,7
dont : BTS 27 800 45 000 Bac, brevet professionnel ou équivalent 13,7 18,8 8,6
licences 692 8 580 Baccalauréat + 2 ans 9,2 14,9 2,9
diplômes ingénieurs 4 644 9 147 Diplôme supérieur 10,7 17,0 5,3
Total des effectifs 365 874 425 162 En cours d'études initiales 10,9 1,4 0,0
1
CPA / CLIPA 10 184 8 547 Total 100,0 100,0 100,0
1. Classe préparatoire à l'apprentissage et classe d'initiation préprofessionnelle Champ : personnes de 15 ans ou plus en France métropolitaine.
par alternance. Source : Insee, enquête Emploi.
Source : Depp.

Dépense pour la formation professionnelle continue


et l'apprentissage
en milliards d'euros
Proportion de bacheliers dans une génération 2000 2006 06/05
en % en % en %
70
Ensemble Jeunes (moins de 26 ans en général) 5,8 6,6 25 4,6
Demandeurs d'emploi 3,5 3,4 12 – 4,1
60
Agents du secteur public 4,4 5,2 19 2,6
Actifs occupés du secteur privé 9,0 11,4 42 7,6
50 Investissement 0,6 0,5 2 – 13,1
Total 23,2 27,1 100 3,9
40 Source : Dares.
Bac général

30 Niveau d'éducation dans l'Union européenne en 2008


en %
Bac technologique
20 Jeunes ayant quitté Population de 25 à 64 ans
prématurément l'école1 ayant terminé au moins
Bac professionnel le 2nd cycle du secondaire
10 Filles Garçons Total
Allemagne 11,2 12,4 11,8 85,3
0 Autriche 9,8 10,4 10,1 81,0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 Belgique 10,6 13,4 12,0 69,6
Bulgarie 15,5 14,1 14,8 77,5
Champ : France métropolitaine.
Source : Depp. Chypre 9,5 19,0 13,7 73,1
Danemark 9,2 13,7 11,5 77,6
Espagne 25,7 38,0 31,9 51,0
Estonie … … 14,0 88,5
Finlande 7,7 12,1 9,8 81,1
Taux de scolarisation par âge France 9,8 13,8 11,8 69,6
Grèce 10,9 18,5 14,8 61,1
en %
Hongrie 10,9 12,5 11,7 79,7
2000-2001 2005-2006 2006-2007 2007-2008 Irlande 8,0 14,6 11,3 70,0
Italie 16,7 22,6 19,7 53,3
2 ans 34,6 24,5 22,9 20,9 Lettonie 10,7 20,2 15,5 85,8
3 ans 100,0 100,0 100,0 100,0 Lituanie … … 7,4 90,6
4 à 13 ans 100,0 100,0 100,0 100,0 Luxembourg … … 13,4 67,9
14 ans 99,3 99,6 99,7 100,0 Malte 36,1 41,7 39,0 27,5
15 ans 98,4 97,5 99,1 99,2 Pays-Bas 8,8 14,0 11,4 73,3
16 ans 96,5 96,6 95,4 95,8 Pologne 3,9 6,1 5,0 87,1
17 ans 91,6 92,0 91,3 91,3 Portugal (p) 28,6 (p) 41,9 (p) 35,4 (p) 28,2
18 ans 79,6 78,8 78,7 78,0 Rép. tchèque 5,4 5,8 5,6 90,9
19 ans 65,7 65,0 64,7 64,7 Roumanie 16,0 15,9 15,9 75,3
20 ans 51,4 51,9 51,2 51,0 Royaume-Uni 15,6 18,3 17,0 73,4
21 ans 40,5 40,6 40,4 39,5 Slovaquie 4,9 7,1 6,0 89,9
22 ans 33,3 32,8 31,7 31,4 Slovénie ... ... ... 82,0
23 ans 24,7 23,5 23,2 22,6 Suède (p) 9,9 (p) 12,3 (p) 11,1 (p) 85,0
24 ans 17,2 15,8 15,7 15,7 UE à 27 12,9 16,9 14,9 71,5
25 ans 11,4 11,1 10,1 9,9
1. Personnes de 18 à 24 ans dont le niveau d'études ne dépasse pas le 1er cycle
Champ : public et privé. du secondaire et qui ne suivent aucune formation.
Source : Depp. Source : Eurostat.

Enseignement - Éducation 107

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vendredi 5 fØvrier 2010 03:08:38
Composite Trame par dØfaut

ÉCONOMIE
FINANCES

Économie générale
Monnaie - Marchés financiers
Finances publiques
Échanges extérieurs

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jeudi 4 fØvrier 2010 07:03:40
Composite Trame par dØfaut

11.1 Principaux indicateurs économiques

E n 2008, l’économie mondiale a basculé dans l’automne a en effet poussé les entreprises à
la récession. La crise financière a débuté en limiter au maximum leurs besoins de tréso-
2007 aux États-Unis sur le marché des rerie alors que, de surcroît, leurs anticipations
subprimes. Elle s’est ensuite amplifiée et de demande se dégradaient. En 2008, le
propagée. Les conditions de financement des commerce mondial a fortement ralenti. Le
ménages et des entreprises se sont durcies dynamisme des exportations françaises s’en
partout dans le monde. Le repli de la demande est nettement ressenti. Le solde des échanges
des ménages et, partant, des entreprises, dans extérieurs a aussi pesé sur l’activité, amputant
les économies victimes de crise immobilière de 0,3 point la croissance du produit intérieur
s’est diffusé aux autres économies via l’effon- brut.
drement du commerce mondial. Fin 2008, les
Le taux d’autofinancement des sociétés
économies avancées étaient en récession et
non financières baisse fortement. En 2008,
l’activité des pays émergents a fortement
leur valeur ajoutée progresse moins vite que
ralenti.
la rémunération des salariés (+ 3,1 % contre
En 2008, le produit intérieur brut de la + 3,6 %). De ce fait, l’excédent brut d’exploi-
France augmente de 0,4 % en moyenne tation dégagé ralentit nettement (+ 2,2 %
annuelle après + 2,3 % en 2007. Corrigée du après + 7,4 %) et leur taux de marge diminue
nombre de jours ouvrables, la croissance est de 0,3 point, pour s’établir à 31,3 % en 2008.
minorée de 0,1 point, à + 0,3 %. Cette très Dans le même temps, les dividendes que
faible croissance en moyenne annuelle cache versent les sociétés non financières conti-
une forte dégradation en cours d’année : nuent de progresser car ils sont assis sur les
l’activité s’est retournée à la baisse à compter bons résultats de l’année précédente. Il en est
du printemps et ce recul s’est accentué à de même des intérêts qu’elles payent sur leurs
l’automne. emprunts, dans un contexte de hausse des
primes de risque. Au total, l’épargne des entre-
Les dépenses de consommation des prises recule nettement (– 6,6 %) après une
ménages ne progressent que de + 1,0 % forte progression en 2007 (+ 10,9 %). Par
(après + 2,4 % en 2007). L’investissement a ailleurs, l’investissement des sociétés non finan-
également marqué le pas. Hors effet prix, le cières ralentit mais reste à un rythme plus
volume d’investissement a stagné (+ 0,6 %) élevé que celui de la valeur ajoutée, portant
après une très forte augmentation en 2007 leur taux d’investissement à son plus haut
(+ 6,5 %). Enfin la croissance est aussi niveau depuis 1974 (21,3 %). En raison du recul
pénalisée par un mouvement de déstockage, de l’épargne et de la progression de l’investis-
particulièrement prononcé en fin d’année. sement, le taux d’autofinancement diminue
L’aggravation de la crise financière à d’un peu plus de 8 points, à 61,6 %. 䊏

Définitions
Formation brute de capital fixe (FBCF) : acquisitions moins cessions d’actifs fixes réalisées par les producteurs rési-
dents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon
répétée ou continue dans d’autres processus de production pendant au moins un an.
Taux de marge : rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.
Taux d’investissement : rapport de l’investissement à la valeur ajoutée.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Administrations publiques, consommation finale des ménages, institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM), produit intérieur brut (PIB) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « Les comptes de la Nation en 2008 – un ralentissement de l’activité », Insee Première no 1236, mai 2009.
• « La conjoncture économique et sociale en 2009 », Avis et rapports, Conseil économique social et
environnemental, mai 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


110 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\Vert 11 14.vp


jeudi 4 fØvrier 2010 06:53:42
Composite Trame par dØfaut

Principaux indicateurs économiques 11.1


Ressources et emplois de biens et services à prix courants
en milliards d'euros

Ressources 2007 (r) 2008 Emplois 2007 (r) 2008


Produit intérieur brut (PIB) 1 894,6 1 950,1 Consommation finale 1 510,2 1 565,8
Valeur ajoutée au prix de base 1 697,4 1 752,4 Dépense de consommation des ménages 1 047,4 1 086,8
Impôts sur les produits 209,4 210,1 Dépense de consommation des APU 436,9 451,6
Subventions sur les produits – 12,1 – 12,5 Dépense de consommation des ISBLSM 25,8 27,3
Importations 537,6 563,8 Formation Brute de Capital Fixe 408,8 427,2
Acquisitions, nettes de cessions, d'objets de valeur 1,2 1,1
Variation de stocks 9,9 4,2
Total des ressources et des emplois 2 432,3 2 513,9 Exportations 502,3 515,6
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

FBCF par secteur institutionnel Évolution du PIB en France


2008 Évolution en volume1 en % évolution par rapport à l'année précédente en %
28
en milliards 06/05 (r) 07/06 (r) 08/07 (p)
26
d'euros en valeur
24
en volume
Sociétés non financières2 224,6 4,2 8,7 2,6 22
Sociétés financières2 16,1 18,6 – 5,9 6,1 20
Administrations publiques 62,4 – 2,7 4,5 – 4,4 18
Ménages3 120,9 6,4 5,5 – 1,4 16
ISBLSM 3,2 – 1,2 11,4 9,4 14
12
Total 427,2 4,1 6,5 0,6
10
1. À prix chaînés. 8
2. Y compris entreprises individuelles. 6
3. Hors entrepreneurs individuels. 4
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. 2
0
Capacité ou besoin de financement des secteurs -2
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
institutionnels
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
en milliards d'euros

2006 (r) 2007 (r) 2008


Principaux agrégats de la comptabilité nationale
Entreprises non financières – 54,4 – 56,8 – 71,3
par habitant
Entreprises financières 8,1 7,6 13,8
Administrations publiques – 41,9 – 51,7 – 66,2 en euros courants par habitant
Administration centrale – 37,8 – 43,6 – 56,7 2007 (r) 2008 (p)
État – 48,3 – 39,7 – 54,4
ODAC 10,5 – 3,8 – 2,3 Produit intérieur brut 29 716 30 413
Administrations locales – 3,1 – 7,7 – 8,6 Revenu disponible brut des ménages 19 457 20 012
Administrations de sécurité sociale – 1,0 – 0,4 – 0,9 Dépense de consommation finale des ménages 16 429 16 950
Ménages1 55,6 58,9 58,2 Épargne brute des ménages 3 029 3 062
ISBLSM 0,0 0,5 1,3 Capacité de financement des ménages 924 908
Nation – 32,6 – 41,5 – 64,2 Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
1. Y compris entrepreneurs individuels.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. PIB par habitant dans l'Union européenne
en indice base 100 pour l'UE à 27
Taux de marge et taux d'investissement 2004 (r) 2005 (r) 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
des sociétés non financières Allemagne 116,4 116,9 115,7 114,7 115,8
en % Bulgarie 33,7 34,5 36,5 37,2 40,1
35
Espagne 101,0 102,0 104,0 105,4 103,9
Taux de marge France 110,0 110,6 109,1 108,9 107,3
(EBE / VA brute) Grèce 94,0 92,8 94,1 94,8 (e) 95,3
30
Italie 106,7 104,8 103,8 101,9 100,5
Luxembourg 253,4 254,0 267,0 267,2 252,8
Pays-Bas 129,2 130,8 130,9 130,9 134,6
25 Pologne 50,6 51,3 52,3 53,7 57,5
Portugal 74,6 76,9 76,3 76,1 75,3
Roumanie 34,1 35,0 38,3 (e) 42,1 (e) 45,8
20 Royaume-Uni 123,5 121,8 120,3 119,0 (e) 117,2
Taux d'investissement
(FBCF / VA brute) Champ : les chiffres de base sont exprimés en standards de pouvoir d'achat
(SPA), c'est-à-dire dans une monnaie commune qui élimine les différences de
15 niveaux de prix entre les pays, permettant des comparaisons significatives. Cet
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 indice est destiné aux comparaisons internationales plutôt qu'aux comparaisons
Champ : sociétés non financières hors entreprises individuelles. temporelles.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Économie générale 111

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:53:44
Composite Trame par dØfaut

11.2 Croissance - Productivité

C omme les autres pays industrialisés, la quatre années précédentes. La production de


France a souffert en 2008 de la crise mondiale. biens d’équipement progresse (+ 4,2 % après
Le produit intérieur brut (PIB) n’a ainsi + 2,5 %), mais les productions de biens inter-
progressé que de 0,4 % après + 2,3 % en 2007. médiaires et surtout d’automobiles (– 9,3 %)
La faiblesse de l’activité est principalement due chutent. En outre, la filière agricole (agricul-
à la forte décélération de la demande inté- ture et industrie agroalimentaire) ralentit. En
rieure. Les dépenses de consommation des revanche, la production énergétique échappe
ménages n’ont crû que de 1 % en 2008. Elles à la morosité générale (+ 2,2 %). L’activité
avaient toujours augmenté de plus de 2 % par dans la construction ralentit brutalement
an au cours des dix dernières années. (+ 0,2 % après + 5,4 %). Enfin, la production
de services affiche sa plus faible progression
L’investissement total, en vive progression depuis 1994. Elle est freinée en particulier par
sur les quatre années précédentes, a quasiment les transports et les services aux particuliers.
stagné. En effet, l’investissement des ménages,
constitué pour l’essentiel d’achats de L’emploi s’ajuste avec retard aux retourne-
logements neufs et de travaux d’entretien, a ments de l’activité. La productivité est de ce
baissé pour la première fois depuis 1993, fait tirée temporairement à la baisse lorsque
celui des administrations publiques a fran- l’activité fléchit pour ensuite rebondir lorsque
chement reculé (– 4,4 % après + 4,5 %), ce l’activité repart. Sur l’ensemble du secteur
qui est souvent le cas au lendemain marchand non agricole, la productivité du
d’élections locales et celui des entreprises travail baisse ainsi de 0,1 % en 2008, alors
non financières a fortement ralenti (+ 2,6 % qu’elle croissait en moyenne de 1,8 % au
après + 8,7 %). En 2008, la valeur ajoutée des cours des cinq années précédentes. Dans
sociétés non financières a progressé moins l’industrie manufacturière, la productivité
vite que la rémunération des salariés. De ce apparente du travail a baissé de 0,9 %, pour
fait, l’excédent brut d’exploitation dégagé par la première fois depuis 1975. Dans le secteur
ces sociétés a nettement ralenti (+ 2,2 % après des services principalement marchands elle a
+ 7,4 % en 2007). fortement ralenti. Ce recul de la productivité
doit cependant être relativisé compte tenu des
La décélération de l’activité est générale. périodes de chômage partiel rencontrées par
La production manufacturière se contracte, les salariés durant la seconde partie de
alors qu’elle avait crû à un rythme solide les l’année. 䊏

Définitions
Productivité apparente du travail : ne tient compte que du seul facteur travail comme ressource mise en œuvre. Le
terme « apparente » rappelle que la productivité dépend de l’ensemble des facteurs de production et de la façon dont
ils sont combinés. La productivité apparente du travail est usuellement mesurée en rapportant la richesse créée au
facteur travail. La richesse créée est mesurée par la valeur ajoutée (évaluée en volume) et seul le volume de travail mis
en œuvre dans le processus de production est pris en compte. Il peut être quantifié de plusieurs manières :
– si le volume de travail est mesuré par le nombre d’heures travaillées, on parle de « productivité horaire apparente
du travail» ;
– si le volume de travail est mesuré par le nombre de personnes en emploi (personnes physiques), on parle de «pro-
ductivité par tête».
Administrations publiques, contribution à la croissance du PIB, excédent brut d’exploitation (EBE), institutions sans
but lucratif au service des ménages (ISBLSM), produit intérieur brut (PIB), solde du commerce extérieur, valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Le PIB par habitant a varié de un à six parmi les États membre de l’UE27 », communiqué de presse no 94,
Eurostat, juin 2009.
• « Les comptes de la Nation en 2008 – Un fort ralentissement de l’activité », Insee Première no 1236, mai 2009.
• « Partage de la valeur ajoutée, partage des profits et écarts de rémunérations en France », Rapport au Président
de la République, Insee, mai 2009.

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112 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:53:44
Composite Trame par dØfaut

Croissance - Productivité 11.2


Contributions à la croissance du PIB Partage de la valeur ajoutée à prix courants
en % en %

2006 (r) 2007 (r) 2008 (p) 1990 2000 2008


Dépenses de consommation finale des ménages 1,3 1,3 0,5 Rémunération des salariés 57,5 57,9 57,5
Dépenses de conso. finale des adm. publiques 0,3 0,4 0,3 Salaires et traitements bruts 41,7 42,4 42,4
Formation brute de capital fixe 0,8 1,4 0,1 Cot. sociales à la charge des employeurs 15,9 15,5 15,1
Sociétés et entreprises indiv. non financières 0,4 0,9 0,3 Impôts sur la production 3,8 4,7 4,7
Sociétés et entreprises indiv. financières 0,1 – 0,1 0,0 Subventions d'exploitation – 1,1 – 1,1 – 1,4
Administrations publiques – 0,1 0,1 – 0,1 Excédent brut d'exploitation 30,2 30,7 31,8
Ménages hors entrepreneurs individuels 0,3 0,3 – 0,1 Revenu mixte brut 9,6 7,8 7,3
ISBLSM 0,0 0,0 0,0 Valeur ajoutée brute en Mds d'euros 924,1 1 290,7 1 752,4
Solde extérieur des biens et services – 0,3 – 0,8 – 0,3
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Exportations 1,3 0,7 – 0,1
Importations – 1,5 – 1,5 – 0,2
Variation de stocks 0,0 0,0 – 0,3
Produit intérieur brut 2,2 2,3 0,4
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Évolution de la productivité horaire apparente du
travail par branche
en %
Contributions à la croissance du PIB
2004 2005 2006 (r) 2007 (p)
en %
4,0 Agriculture, sylviculture, pêche 21,2 – 4,5 3,3 – 1,3
Consommation Industrie 2,8 3,8 3,0 1,2
3,5 Investissement Industries agricoles et alimentaires 2,5 2,9 – 0,1 – 1,1
Solde du commerce extérieur Industries des biens de consommation 2,4 7,1 9,0 3,9
3,0 Variation de stocks
Produit intérieur brut (PIB) Industrie automobile 5,2 – 4,6 – 3,5 4,3
Industries des biens d'équipement 6,6 9,7 1,4 – 0,7
2,5
Industries des biens intermédiaires 0,3 3,3 2,8 1,6
2,0 Énergie 1,2 – 2,1 4,9 0,0
Construction – 2,5 – 0,2 – 1,0 – 1,9
1,5 Services principalement marchands 0,1 1,7 3,4 0,3
Commerce – 1,1 1,0 4,2 1,9
1,0 Transports 2,7 5,8 3,2 1,7
Activités financières – 0,2 2,3 6,5 2,4
0,5
Activités immobilières 0,2 – 3,3 2,2 – 1,9
0,0 Services aux entreprises 0,0 0,6 4,0 – 0,1
Services aux particuliers – 1,3 0,9 – 0,2 – 1,7
-0,5 Services administrés – 1,2 0,1 1,3 – 1,3
Éducation, santé, action sociale – 1,9 – 0,6 0,0 – 2,6
-1,0 Administration 0,0 1,4 3,8 1,3
2004 2005 2006 2007 2008 Ensemble 0,6 1,4 2,7 0,0
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Taux de croissance du PIB en volume dans quelques pays du monde


en %

Pays 2006 (r) 2007 (r) 2008 Pays 2006 (r) 2007 (r) 2008
Allemagne 3,0 2,5 1,3 Luxembourg 6,4 5,2 – 0,9
Autriche 3,4 3,1 1,8 Malte 3,3 4,2 2,5
Belgique 3,0 2,8 1,1 Pays-Bas 3,4 3,5 2,1
Bulgarie 6,3 6,2 6,0 Pologne 6,2 6,6 5,0
Chypre 4,1 4,4 3,7 Portugal 1,4 1,9 0,0
Danemark 3,3 1,6 – 1,1 République tchèque 6,8 6,0 3,2
Espagne 3,9 3,7 1,2 Roumanie 7,9 6,2 7,1
Estonie 10,4 6,3 – 3,6 Royaume-Uni 2,8 3,0 0,7
Finlande 4,9 4,2 0,9 Slovaquie 8,5 10,4 (e) 6,4
France 2,2 2,3 0,4 Slovénie 5,9 6,8 3,5
Grèce 4,5 4,0 2,9 Suède 4,2 2,6 – 0,2
Hongrie 4,0 1,2 0,6 UE à 27 pays 3,1 2,9 0,9
Irlande 5,7 6,0 – 2,3 États-Unis 2,8 2,0 1,1
Italie 2,0 1,6 – 1,0 Japon 2,0 2,3 – 0,7
Lettonie 12,2 10,0 – 4,6 Suisse 3,4 3,3 1,6
Lituanie 7,8 8,9 3,0 Turquie 6,9 4,5 (p) 1,1
Source : Eurostat.

Économie générale 113

F:\En cours\TEF-2010\Vert 11 14.vp


jeudi 4 fØvrier 2010 06:53:46
Composite Trame par dØfaut

11.3 Production des branches

E n 2008, la production s’est élevée à (Allemagne, États-Unis, Italie, Japon). Au-delà


3 585 milliards d’euros. La valeur ajoutée de d’un mouvement cyclique prononcé, le secteur
l’ensemble des branches de l’économie a traverse une crise plus structurelle.
atteint 1 752 milliards d’euros, soit une hausse
de 3,2 % en valeur par rapport à 2007. Le secteur de la construction était dynamique
Corrigée de l’évolution des prix, la hausse a été depuis 2004, avec une croissance annuelle de
ramenée à + 0,7 % en volume, ce qui repré- la production en volume de près de 4,5 % en
sente la croissance la plus faible depuis la moyenne. Il était en particulier porté par un
récession de 1993. Le ralentissement de fort investissement des ménages. La situation
l’activité a touché la production de la plupart s’est retournée en 2008. La production a
des branches. C’est cependant l’industrie ma- quasiment stagné après une progression de
nufacturière qui a été la plus affectée. En 5,4 % en 2007. Même si la valeur ajoutée de
moyenne, sur l’ensemble de l’année, la pro- la construction a augmenté (+ 0,4 %) en
duction de la branche manufacturière a baissé 2008, le ralentissement de la branche est net
de 1,6 % en volume, après une progression de par rapport aux années précédentes.
2,2 % en 2007. L’activité dans les services principalement
marchands a continué de croître en 2008
La branche des biens de consommation (+ 1,2 % pour la valeur ajoutée) mais à un
et surtout celle des biens d’équipement ont rythme qui contraste avec la croissance
relativement résisté, encore soutenues par observée en moyenne entre 1994 et 2007
le maintien d’une certaine demande des (+ 2,9 % par an). C’est le rythme de croissance
ménages d’une part, et par l’investissement en le moins élevé depuis 1950, hormis les
équipement des entreprises d’autre part. En baisses de 1975 et 1993. Du fait du poids de
revanche, la branche des biens intermédiai- ce secteur dans l’économie française, le ra-
res, en amont du processus de production, lentissement de sa production a expliqué
donc des retournements cycliques, a vu sa l’essentiel de la décélération de l’activité
production baisser de 3,1 %. totale.
Mais c’est la branche automobile qui a été L’activité agricole a nettement progressé
particulièrement affectée par la crise. Sa pro- (+ 2,9 %). Elle a en particulier bénéficié
duction s’est affaissée de 9,3 %, avec une de récoltes abondantes pour les céréales. À
baisse dès le début de l’année et un effondre- l’inverse, la production de la branche agro-
ment de près de 30 % à l’automne. Cette forte alimentaire a baissé, dans un contexte où la
baisse de production dans l’automobile a hausse des prix alimentaires a conduit à un
touché tous les grands pays producteurs repli du volume de la consommation. 䊏

Définitions
Industrie manufacturière : ensemble des industries productrices de biens de consommation (textile, pharmacie…),
de biens d'équipement (machines, matériels de transport…) et de biens intermédiaires (chimie, sidérurgie…).
Elle comprend l’installation d’équipements industriels.
Taux d’utilisation des capacités de production : le taux d’utilisation des capacités de production (machines et
équipements) est égal au ratio entre les capacités de production effectivement mobilisées pour la production et
l’ensemble des capacités de production potentiellement disponibles à une date donnée.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la
consommation intermédiaire.
Branche d’activité, production (au sens de la comptabilité nationale), services administrés ou non marchands, ser-
vices marchands, taux d’investissement : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « La production industrielle, en recul depuis le début de 2008, a chuté au quatrième trimestre »,
Le 4 pages n° 2, Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services, mai 2009.
• « La production industrielle en baisse de 2,6 % dans la zone euro », communiqué de presse, Eurostat, février
2009.

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114 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Production des branches 11.3


Production par branche d'activité
Production Évolution en volume
en milliards d'euros courants aux prix de l'année précédente en %
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2008 (p) 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
Agriculture, sylviculture, pêche 4,3 9,2 15,5 40,1 72,9 76,9 87,8 – 1,5 1,5 2,9
Industrie 14,8 40,1 91,9 322,2 602,6 820,1 988,7 1,9 1,7 – 0,9
Industries agricoles et alimentaires 4,1 8,2 15,8 48,5 97,3 112,2 136,0 0,3 1,4 – 0,7
Industries des biens de consommation 2,7 5,9 13,7 45,6 92,4 114,1 123,1 2,3 1,4 – 0,5
Industrie automobile 0,5 2,0 5,3 21,1 49,7 85,8 87,7 – 2,8 5,8 – 9,3
Industries des biens d’équipement 1,7 6,4 17,4 56,6 110,2 159,6 188,5 5,3 2,5 4,2
Industries des biens intermédiaires 4,6 13,6 31,2 101,4 189,9 254,7 291,7 1,9 1,3 – 3,1
Énergie 1,2 3,9 8,4 49,0 63,1 93,6 161,7 2,1 – 0,4 2,2
Construction 1,8 6,8 21,5 70,1 133,3 157,6 264,3 4,8 5,4 0,2
Services marchands 8,6 27,4 79,0 307,7 767,1 1 193,0 1 742,0 4,3 3,5 1,5
Commerce 3,1 9,1 22,5 78,6 181,5 249,6 344,2 2,2 2,9 1,5
Transports 1,4 3,9 9,5 34,7 71,3 117,5 164,9 3,2 3,9 0,4
Activités financières 0,5 2,0 7,3 32,6 94,4 129,1 181,5 8,4 6,4 2,7
Activités immobilières 0,7 3,0 11,8 46,4 127,5 197,6 305,1 3,2 2,2 1,0
Services aux entreprises 1,7 5,7 19,4 83,9 212,4 369,9 561,1 5,7 4,0 1,9
Services aux particuliers 1,2 3,6 8,5 31,5 80,0 129,4 185,2 2,7 2,2 0,5
Services administrés 2,7 8,2 24,0 103,6 245,3 367,0 502,4 1,2 1,5 1,3
Éducation, santé, action sociale 1,4 4,3 13,1 57,8 140,6 217,5 312,0 1,6 1,7 1,6
Administration 1,4 3,9 10,9 45,8 104,7 149,6 190,4 0,7 1,3 0,9
Total 32,2 91,7 231,9 843,7 1 821,1 2 614,6 3 585,3 3,0 2,8 0,7
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Valeur ajoutée par branche d'activité


Valeur ajoutée Évolution en volume, aux prix de
en milliards d'euros courants l'année précédente en %
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2008 (p) 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
Agriculture, sylviculture, pêche 2,8 5,6 9,6 19,4 38,9 36,6 35,0 – 0,3 – 2,4 2,6
Industrie 3,7 11,5 27,9 94,7 189,1 229,0 241,2 0,0 0,7 – 2,3
Industries agricoles et alimentaires 0,4 0,9 2,7 10,4 22,5 26,5 32,7 – 0,7 – 1,7 – 4,2
Industries des biens de consommation 0,8 2,2 5,1 16,2 30,9 36,2 34,0 3,7 2,7 1,1
Industrie automobile 0,1 0,4 1,3 5,1 10,9 16,0 10,9 – 8,8 0,3 – 15,4
Industries des biens d'équipement 0,7 2,3 6,1 19,2 36,1 45,2 48,4 2,0 0,5 1,7
Industries des biens intermédiaires 1,4 4,3 9,9 30,7 67,3 79,5 77,9 – 1,8 0,9 – 3,9
Énergie 0,3 1,3 2,9 13,1 21,5 25,6 37,4 2,5 0,6 – 0,7
Construction 0,7 2,8 9,2 31,4 61,2 66,6 117,1 2,2 4,2 0,4
Services marchands 4,7 15,2 47,1 177,7 453,9 684,2 982,1 3,5 3,3 1,2
Commerce 1,8 5,1 12,9 43,9 103,9 135,7 174,3 2,2 3,7 0,7
Transports 0,7 2,1 5,3 18,7 38,4 52,8 77,4 3,0 3,8 1,8
Activités financières 0,3 1,3 4,6 17,8 50,1 66,4 80,0 4,5 5,3 2,2
Activités immobilières 0,6 2,3 9,3 34,1 94,8 158,8 253,1 2,9 2,5 1,4
Services aux entreprises 0,8 3,0 11,0 48,6 125,9 202,7 300,8 5,5 3,4 1,4
Services aux particuliers 0,4 1,4 3,9 14,7 40,9 67,9 96,5 1,5 2,5 0,1
Services administrés 1,7 5,4 16,1 73,4 181,0 274,4 377,0 0,6 1,3 1,1
Éducation, santé, action sociale 1,0 3,3 9,8 43,9 111,5 169,4 241,8 0,4 1,0 1,4
Administration 0,7 2,1 6,3 29,5 69,5 104,9 135,2 0,9 1,7 0,6
Total 13,5 40,6 109,8 396,6 924,1 1 290,7 1 752,4 2,2 2,4 0,7
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Taux d'investissement et d'utilisation des capacités de production


en % en %
90 22
Taux d'utilisation des capacités de production Taux d'investissement (FBCF/VA)
dans l'industrie hors énergie et IAA des sociétés non financières 21
88

86 20

84 19

82 18

80 17

78 16

76 15
1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Économie générale 115

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:53:48
Composite Trame par dØfaut

11.4 Prix à la consommation

L ’évolution de l’indice des prix à la consom- effet, malgré la hausse des cours des matières
mation a été de + 1,0 % entre fin 2007 et fin premières minérales, dont l’impact a été
2008. C’est l’une des évolutions les plus faibles visible sur les prix de l’horlogerie, de la bijou-
depuis la fin des années 90. Courant 2008, terie et de la joaillerie (+ 8,2 %), les prix de
l’évolution de l’indice des prix a par ailleurs nombreux biens durables ont continué de
atteint des taux très élevés, notamment en décroître : – 20,5 % pour les équipements
milieu d’année (+ 3,6 % en juin et juillet). Ces photo et cinéma, – 15,0 % pour les équipe-
hausses de prix ont été à l’origine de deux reva- ments audio-visuels, – 13,8 % pour l’équipe-
lorisations du Smic au cours de l’année 2008 ment de téléphonie et de télécopie, – 14,1 %
(il faut remonter à 1996 pour retrouver une pour le matériel de traitement de l’informa-
situation similaire). Ces fluctuations reflètent tion.
celles des prix des produits pétroliers, fortement
liées à celles des cours du pétrole brut. Hormis En revanche, malgré la chute des cours des
ces mouvements annuels, l’inflation reste prin- matières premières alimentaires, le renchéris-
cipalement portée par l’accroissement des prix sement des prix des produits alimentaires s’est
des services. poursuivi en 2008 (+ 3,2 % en glissement
annuel en décembre), notamment pour l’huile
L’inflation sous-jacente progresse légère-
et la margarine (+ 9,2 %) et pour les céréales
ment en 2008. Elle s’est établie à + 2,0 % fin
(+ 7,4 %). Enfin, alors qu’ils s’accroissaient de
2008 (+ 1,8 % fin 2007), du fait de la hausse
10,6 % fin 2007, entraînant une hausse du
des prix de l’alimentation et des services. En
prix du gaz de ville de + 16,8 % fin 2008, les
effet, les prix des services ont été, cette année
prix de l’énergie ont terminé l’année 2008 en
encore, l’un des moteurs de l’inflation. Ils ont
baisse de 7,0 % : – 21,9 % pour les combusti-
augmenté de 2,3 %. Parmi les plus fortes
bles liquides, – 14,5 % pour les carburants
hausses de prix dans les services, les prix de
mais + 7,0 % pour les gaz liquéfiés.
l’entretien de véhicules se sont accrus de
7,1 %. Par ailleurs, les augmentations succes-
sives des surcharges « carburants » ont En France, l’inflation mesurée à partir
expliqué en grande partie l’accroissement des de l’indice des prix à la consommation
prix des transports aériens (+ 7,1 %) et des harmonisé (IPCH), qui permet d’apprécier le
voyages touristiques tout compris (+ 12,0 %). respect du critère de convergence portant sur
Enfin, en 2008, les tarifs des établissements la stabilité des prix dans le cadre du traité de
pour adultes handicapés ont poursuivi leur l’Union européenne, s’est établie à + 1,2 %
hausse (+ 8,9 % fin 2008). en glissement annuel en 2008 (+ 2,8 % en
2007). Pour l’ensemble des seize pays
Pour leur part, les prix des produits manu- membres de la zone euro, la hausse a été de
facturés ont été en légère hausse (+ 0,1 %). En 1,6 % en 2008 (après + 3,1 % en 2007). 䊏

Définitions
Indice des prix à la consommation (IPC) : instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux pério-
des données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure synthétique
de l’évolution de prix des produits, à qualité constante. Il est publié chaque mois au Journal Officiel. L’indice des prix
hors tabac sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à in-
dexer le Smic. L’indice retenu pour le Smic est celui des « ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors
tabac». L’indice des prix à la consommation n’est pas un indice du coût de la vie.
Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), inflation, inflation sous-jacente : voir rubrique « définitions »
en annexes.

Pour en savoir plus


• « Prix à la consommation – moyennes annuelles 2007 et 2008 », Informations rapides no 18, Insee, janvier 2009.
• « Indices des prix à la consommation harmonisés – décembre 2008 », Données en bref, no 2 Économie et finances,
Eurostat, janvier 2009.
• « Les variations de prix des produits alimentaires », Insee Première no 1191, mai 2008.
• Indices et séries statistiques (www.insee.fr).

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Composite Trame par dØfaut

Prix à la consommation 11.4


Indice des prix à la consommation par fonction de consommation en 2008 en indice base 100 en 1998
Fonction de consommation Pondération Évolution 2008/07 Fonction de consommation Pondération Évolution 2008/07
20081 20081
Moyenne Glissement Moyenne Glissement
annuelle déc. à déc. annuelle déc. à déc.
en %2 en %3 en %2 en %3
Ensemble (y compris tabac) 10 000 2,8 1,0 Médecine non hospitalière 510 1,4 0,8
Ensemble (hors tabac) 9 817 2,8 1,0 Transport 1 650 5,3 – 1,1
Alimentation, boissons non alcoolisées 1 488 5,1 3,2 Achats de véhicules 428 1,1 0,2
Produits alimentaires 1 360 5,2 3,2 Utilisation de véhicules personnels 986 7,6 – 2,7
Boissons non alcoolisées 128 3,7 2,6 Services de transport 236 2,8 3,4
Boissons alcoolisées et tabac 338 3,6 2,1 Communications 323 – 0,2 – 1,0
Boissons alcoolisées 155 3,4 3,8 Loisirs et culture 925 – 1,6 – 1,8
Tabac 183 3,9 0,6 Équipements audio-visuels,
Habillement et chaussures 511 0,6 0,7 photo et informatiques 241 – 11,5 – 12,8
Habillement 413 0,5 0,6 Autres biens durables (loisirs) 22 0,3 – 1,0
Chaussures y compris réparation 98 1,1 1,2 Autres articles et équip. de loisirs 221 1,3 1,5
Logement, chauffage, éclairage 1 345 4,7 2,1 Services récréatifs et culturels 262 1,8 1,7
Loyers d'habitation 624 2,4 1,9 Presse, livres et papeterie 151 2,0 2,3
Entretien et réparation courante du log. 145 3,7 3,4 Voyages touristiques tout compris 28 7,2 12,0
Distribution d'eau et autres services 170 2,8 2,0 Éducation 26 3,1 3,1
Chauffage, éclairage 406 9,6 1,9 Hôtellerie, cafés, restaurants 653 3,0 2,9
Meubles, équip. ménager, entretien maison 603 1,7 2,0 Restauration et cafés 533 2,8 2,7
Meubles, tapis, revêtements de sol 158 2,3 1,8 Services d'hébergement 120 3,8 3,4
Articles de ménage en textile 43 1,2 0,3 Autres biens et services 1 134 2,1 2,2
Appareils ménagers 97 – 2,0 – 0,5 Soins personnels 292 2,2 2,4
Verrerie, vaisselle, ustensiles de ménage 70 2,8 2,7 Effets personnels (non définis ailleurs) 119 4,6 5,2
Outillage pour la maison et le jardin 49 1,7 2,2 Protection sociale 312 2,9 3,7
Entretien courant de l'habitation 186 2,7 3,5 Assurances 230 – 0,4 – 0,8
Santé 1 004 0,0 – 0,4 Services financiers 58 0,6 0,7
Médicaments et produits pharmaceutiques 494 – 1,5 – 1,7 Autres services 123 2,4 1,8
1. Les pondérations de l'indice sont calculées chaque année à partir de la consommation des ménages au sens de la comptabilité nationale.
2. Évolution de l'indice moyen annuel (moyenne des douze indices mensuels). 3. Évolution de l'indice de décembre 2008 par rapport à l'indice de décembre 2007.
Champ : ensemble des ménages.
Source : Insee, indice des prix à la consommation.

Quelques hausses et baisses de prix entre décembre 2007 et décembre 2008


Hausses 2007/08 Baisses 2007/08
en % en %
Gaz de ville +16,8 Combustibles liquides – 21,9
Voyages touristiques tout compris +12,0 Équipements photo et cinéma, instruments d'optique – 20,5
Huiles et margarines +9,2 Équipements audio-visuels – 15,0
Établissements pour adultes handicapés +8,9 Carburants – 14,5
Horlogerie, bijouterie, joaillerie +8,2 Matériels de traitement de l'information – 14,1
Céréales +7,4 Équipement de téléphone et de télécopie – 13,8
Entretien de véhicules personnels +7,1 Supports d'enregistrement du son et de l'image – 6,0
Transports aériens de voyageurs +7,1 Assurance santé complémentaire – 3,2
Gaz liquéfiés +7,0 Produits pharmaceutiques – 2,5
Laits et crèmes +6,4 Fruits frais – 2,3
Source : Insee, indice des prix à la consommation.

Variation annuelle de l'indice des prix Évolution des indices des prix à la consommation
à la consommation harmonisés au sein de la zone euro
en % de l'indice moyen annuel taux de variation annuel en décembre 2008 en %
20 Malte 5,0
Slovaquie 3,5
Finlande 3,4
15 Belgique 2,7
Italie 2,4
Grèce 2,2
10 Chypre 1,8
Slovénie 1,8
Pays-Bas 1,7
5 Zone euro 1,6
Autriche 1,5
Espagne 1,5
0 Irlande 1,3
France 1,2
Allemagne 1,1
-5 Portugal 0,8
1950 1960 1970 1980 1990 2000 Luxembourg 0,7
Source : Insee, indice des prix à la consommation. Source : Eurostat.

Économie générale 117

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Composite Trame par dØfaut

12.1 Monnaie - Crédit

E n 2008, le retournement de la conjoncture soreries publiques et de l’endettement supplé-


économique et les tensions financières mentaire lié aux mesures gouvernementales
affectent significativement les comportements de soutien au financement de l’économie.
de placement et de financement des agents Dans le même temps, la dette des ménages
non financiers. Les ménages privilégient les continue d’augmenter, mais moins qu’en
supports liquides et peu risqués. 2007. Cela résulte principalement de la
réduction des flux de crédits à l’habitat.
Le reflux de la collecte de l’assurance-vie Le rapport de la dette des ménages à leur
s’accentue. Les sociétés non financières (SNF) revenu disponible augmente encore pour
montrent aussi une plus forte propension à s’établir fin 2008 à 74,4 %, après 71,7 %
investir leurs avoirs de trésorerie dans des fin 2007. En regard, leurs placements finan-
actifs moins risqués et plus liquides. Ménages ciers diminuent nettement. Ils réduisent leurs
et entreprises continuent de s’endetter, à un encours de dépôts à vue et intensifient leurs
rythme qui se modère toutefois nettement, retraits sur les produits d’épargne contrac-
notamment au second semestre. Leur taux tuelle (constituée principalement des plans
d’endettement augmente à nouveau, le d’épargne-logement et des plans d’épargne
rythme d’accroissement de leur dette restant populaire).
supérieur à celui de leur revenu. Pour financer
leurs investissements, les sociétés non finan-
cières font moins appel aux emprunts En 2008, le besoin de financement des
bancaires et émettent davantage de titres de sociétés non financières continue de se
créance. Elles réduisent en revanche leurs creuser : l’investissement et les variations de
émissions d’actions. Dans un contexte d’in- stocks sont en hausse, alors que leur épargne
certitude accrue sur les marchés financiers et diminue. Dans le même temps, leurs acquisi-
de forte correction boursière, les organismes tions nettes d’actifs financiers diminuent en
de placement collectif en valeurs mobilières dépit d’investissements directs à l’étranger
(OPCVM) non monétaires subissent une im- nettement supérieurs aux investissements
portante décollecte. directs en provenance de l’étranger, les
sociétés non financières résidentes consa-
Fin 2008, l’endettement des agents non fi- crant davantage de financements à leurs
nanciers résidents augmente de 8,7 %. La filiales à l’étranger qu’elles n’en reçoivent de
dette des administrations publiques (APU) est leurs sociétés-mères non résidentes. En consé-
à l’origine de son accélération. En effet, cette quence, les sociétés non financières maintien-
évolution résulte du creusement du besoin de nent leurs flux nets d’emprunts à un niveau
financement des APU, du gonflement des tré- élevé. 䊏

Définitions
Agrégats monétaires (M1, M2, M3) : recensent les moyens de paiements, détenus par les agents de la Zone euro sauf
les institutions financières (IFM) et les administrations centrales, qui sont directement utilisables dans les transactions
et ceux de leurs placements financiers auprès des IFM. L’agrégat M1 est représentatif des moyens de paiements (dé-
pôts à vue). M2 comprend, en plus de M1, les dépôts à court terme (comptes sur livrets). M3 inclut, outre M2, les
instruments monétaires négociables (OPCVM monétaires et certificats de dépôts en France).
Agents non financiers résidents : ménages, sociétés non financières et administrations publiques.
Sociétés non financières : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction
principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opé-
rations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Administrations publiques, endettement intérieur total : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes financiers de la Nation en 2008 – Les taux d’endettement des agents non financiers augmentent
toujours », Insee Première no 1239, mai 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• Bulletin de la Banque de France no 177, 3e trimestre 2009.

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118 TEF, édition 2010

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Monnaie - Crédit 12.1


Endettement des agents non financiers en 2008 Crédits des établissements de crédit implantés
en milliards d'euros en France à des résidents français
encours fin de période en milliards d'euros
Encours 08/07
brut en % 2006 2007 2008
Endettement des agents non financiers 3 586,1 8,7 Crédits des institutions financières monétaires
Ménages et assimilés1 976,8 7,2 Secteur privé 1 527,6 1 732,4 1 839,8
Sociétés non financières 1 203,1 8,2 Administrations publiques 155,8 168,5 173,8
Administrations publiques 1 406,2 10,3 Total 1 683,4 1 900,9 2 013,5
Crédits obtenus auprès des IF résidentes2 1 954,1 7,3 Évolution en % 10,9 13,5 5,9
Ménages et assimilés1 976,8 7,2 Crédits aux sociétés non financières
Sociétés non financières 810,9 9,0 Investissement 250,7 279,5 312,6
Administrations publiques 166,4 0,2 Trésorerie 171,4 199,1 216,2
Crédits obtenus auprès des IF non résidents 78,0 8,9 Autres objets 208,4 234,7 252,9
Dépôts au passif du Trésor3 23,7 24,8 Total 630,5 713,3 781,6
Financements de marché 1 530,3 10,4 Évolution en % 10,0 13,7 9,5
Sociétés non financières 320,7 5,5 Crédits aux ménages
Titres de créances négociables 193,6 12,4 Habitat 578,6 652,9 710,0
Obligations 127,1 - 3,1 Trésorerie 134,7 141,2 145,5
Administrations publiques 1 209,6 11,8 Autres objets 79,4 83,0 84,7
Titres de créances négociables 388,2 21,1 Total 792,7 877,1 940,1
Obligations 821,4 7,7 Évolution en % 11,6 11,0 7,3
1. Ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages. Source : Banque de France.
2. IF (Institutions financières) : institutions financières monétaires et autres
intermédiaires financiers (CNA,CNT, comité interprofessionnel du logement,
OPCVM non monétaires, fonds communs de créances). Endettement des ménages et des sociétés
3. Dépôts auprès du Trésor pour toutes les contreparties autres que les
administrations publiques.
non financières
Source : Banque de France. Taux d'endettement Taux d'endettement
des sociétés non financières 1 des ménages en % 2
125 80
Principaux indicateurs monétaires et financiers en 120
Taux d'endettement des
70
Taux d'endettement des ménages
France et dans la zone euro sociétés non financières
taux de croissance de déc. à déc. en % 115 60

2006 2007 2008 110 50

M1 105 40
Zone euro1 7,6 4,0 3,3
France (contribution) 7,4 6,0 0,1 100 30
M2
95 20
Zone euro1 9,4 10,2 8,3
1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006
France (contribution) 8,4 13,9 8,1
1. Crédits et titres de créances sur valeur ajoutée.
M3 2. Crédits sur revenu disponible brut.
Zone euro1 9,9 11,6 7,5 Champ : données au 31 décembre.
France (contribution) 10,7 15,7 5,3 Sources : Insee ; Banque de France.
Crédits au secteur privé
Zone euro1 10,8 11,2 5,8
France2 12,7 14,9 7,0 Taux d'intérêt à court et à long terme par pays
en moyenne annuelle
1. Données corrigées des effets saisonniers et calendaires.
2. Crédits consentis par les institutions financières monétaires (IFM) résidant en 1999 2007 2008
France aux résidents de la zone euro hors IFM et hors administration centrale.
Source : Banque de France. France
Court terme 2,93 4,25 4,61
Long terme 4,62 4,30 4,24
Dépôts et dépôts à terme Zone euro
Court terme 2,93 4,25 4,61
encours fin de période en milliards d'euros
Long terme 4,66 4,33 4,36
2006 2007 2008 Royaume-Uni
Court terme 5,46 5,95 5,48
Dépôts à vue 473,4 500,4 481,4
Long terme 5,06 5,02 4,50
dont : ménages 240,0 246,8 243,7
États-Unis
sociétés non financières 151,9 159,7 154,5
Court terme 5,37 5,29 3,21
Comptes sur livret 416,7 437,6 486,0
Long terme 5,73 4,69 3,69
dont : livret A 115,4 120,4 139,2
Japon
livrets soumis à l'impôt 128,6 128,0 145,4
Court terme 0,24 0,77 1,09
Dépôts à terme de 2 ans ou moins 64,2 127,8 185,3
Long terme 1,75 1,68 1,49
Dépôts à terme de plus de 2 ans 297,3 277,2 260,9
dont ménages 260,1 245,2 223,2 Note : les taux interbancaires à trois mois (taux à court terme) sont identiques
dont PEL 206,1 190,4 168,7 pour les pays de la zone euro. Les taux à long terme sont les taux se réfèrant au
rendement des obligations d'État.
Source : Banque de France. Sources : Banque centrale européenne ; Banque de France.

Monnaie - Marchés financiers 119

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12.2 Épargne - Patrimoine

F in 2008, le patrimoine national atteint moyenne sur la période 1978-1997. Les actifs
12 430 milliards d’euros, soit près de 6,4 années non financiers des ménages constituent les
de produit intérieur brut. Il est composé d’actifs trois quarts de leur patrimoine, en diminution
non financiers pour 12 512 milliards d’euros de – 1,4 % sous l’effet du début du retourne-
auxquels il faut déduire 82 milliards d’euros de ment du marché immobilier. Leurs actifs finan-
dettes envers le reste du monde (solde du patri- ciers diminuent de – 5,4 % par rapport à
moine financier). En 2008, le patrimoine 2007, principalement du fait de la baisse des
national recule de – 2,5 %, en rupture avec la cours boursiers, ainsi que des placements en
forte croissance connue durant la période assurance-vie investis pour partie en porte-
1997-2007. Ce retournement résulte des baisses feuilles d’actions. Par ce biais, les ménages
conjuguées des patrimoines non financier et détiennent en effet indirectement une part im-
financier. Pour la première fois depuis trente portante des sociétés. Ils possèdent également
ans, la valeur des biens immobiliers a reculé de l’épargne placée notamment sur des
(– 1,2 %), sous l’effet des prix essentiellement. comptes sur livrets et plans d’épargne. Le
Par ailleurs, le patrimoine financier net passif financier des ménages se monte à
diminue : les actifs se sont davantage contrac- 1 235 milliards d’euros (+ 3,4 %), essentielle-
tés que les passifs. Les logements et les terrains ment sous la forme de crédits à long terme,
conservent toujours un poids très important qui ont pour l’essentiel financé leurs acquisi-
(72 %) dans le patrimoine national, bien tions de logement.
supérieur aux 61 % de l’année 2000.
Le patrimoine net des administrations
Les ménages possèdent 83 % des logements. publiques diminue fortement (– 25 %) en
Les sociétés non financières détiennent 83 % raison de l’augmentation de la dette publique
des machines et équipements, tandis qu’elles et d’effets prix opposés sur les actifs et les
se partagent les autres bâtiments et ouvrages passifs : diminution du prix des actifs finan-
de travaux publics à parité avec les adminis- ciers en lien avec le contexte boursier et aug-
trations publiques. mentation de la valeur de marché de la dette
négociable en raison de la baisse des taux in-
Fin 2008, les ménages (y compris les tervenue en fin d’année.
ISBLSM) détiennent 74 % du patrimoine
national. Le patrimoine des ménages diminue En 2007, plus d’un salarié sur deux du
de – 3,5 % par rapport à fin 2007, en rupture secteur marchand non agricole a eu accès à
avec la très forte progression observée de un dispositif de participation, d’intéressement
1997 à 2007 : il représente 7,0 années de ou d’épargne salariale. Malgré une diffusion
leur revenu disponible brut fin 2008, contre accrue, ces dispositifs restent concentrés dans
7,6 années un an plus tôt et 4,4 années en les grandes entreprises. 䊏

Définitions
Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise et
de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.
Patrimoine national : se comprend comme le patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la pro-
priété d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne comprend pas les monuments
historiques, par exemple.
Revenu disponible des ménages : au sens de la comptabilité nationale, revenu résultant de la répartition de la valeur
ajoutée, de la distribution des revenus de la propriété et des opérations de redistribution.
Taux d’épargne : rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).
Administrations publiques, épargne des ménages, plan d’épargne entreprise (PEE), taux d’épargne financière, taux
d’investissement en logement, taux d’investissement des entreprises individuelles : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « La participation, l’intéressement et l’épargne salariale en 2007», Premières synthèses no 31.2, Dares, juillet 2009.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes financiers de la Nation en 2008 – Les taux d’endettement des agents non financiers augmentent
toujours», Insee Première no 1239, mai 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


120 TEF, édition 2010

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Épargne - Patrimoine 12.2


Patrimoine national des secteurs institutionnels fin 2008
en milliards d'euros

Économie dont
nationale
ménages sociétés sociétés administrations
non financières financières publiques
Actifs non financiers 12 512 6 962 3 847 253 1 450
dont : logements 3 722 3 080 538 50 53
autres bâtiments et génie civil 1 959 192 901 70 797
machines et équipements 619 50 515 17 38
terrains 5 238 3 432 1 175 98 533
Actifs financiers 19 552 3 515 4 199 11 016 822
dont : numéraire et dépôts 4 440 1 100 278 2 974 88
titres hors actions 3 604 64 114 3 345 80
crédits 3 334 23 822 2 411 78
actions et titres d'OPCVM 5 108 795 2 109 1 849 355
provisions techniques d'assurance 1 397 1 376 19 1 1
Passifs financiers 19 634 1 235 5 913 10 801 1 685
dont : numéraire et dépôts 5 031 0 0 4 960 70
titres hors actions 3 581 1 363 2 005 1 213
crédits 3 184 988 1 676 297 223
actions et titres d'OPCVM 4 816 6 3 108 1 702 0
provisions techniques d'assurance 1 400 0 0 1 400 0
Patrimoine financier net – 82 2 280 – 1 713 215 – 863
Patrimoine (ou valeur nette) 12 430 9 243 2 134 468 586
Sources : Insee, comptes nationaux - base 2000 ; Banque de France.

Les dispositifs d'épargne salariale


2000 2005 2007 Collecte nette en assurance vie et cotisations retraite
Participation en milliards d'euros
Montant brut distribué1 4 927 6 989 8 319 2000 2005 2008
Nombre de bénéficiaires2 4 254 4 848 5 456
Montant moyen en euros 1 158 1 442 1 525 Collecte nette en assurance vie 42,6 52,0 28,3
Intéressement Cotisations retraite collectées1 6,4 8,9 11,2
Montant brut distribué1 3 799 5 708 7 410 1. Collectées par les sociétés d'assurance auprès des entreprises et des
Nombre de bénéficiaires2 3 283 4 119 4 887 particuliers.
Montant moyen en euros 1 157 1 386 1 516 Source : FFSA.
Plan d'épargne entreprise (PEE)
Montant brut distribué1 974 1 302 1 467
Nombre de bénéficiaires2 2 024 2 418 2 585
Montant moyen en euros 481 539 567 Actifs financiers des ménages dans l'UE en 2008
1. En millions d'euros. Stocks dont en %
2. En milliers. en Mds en % Monnaies Actions et Provisions
Champ : entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole, d'euros du PIB et dépôts autres titres d'assurances
hors intérim et secteur domestique, France métropolitaine.
Source : Dares, enquêtes Acemo-Pipa. Allemagne 4 413 177 39 26 34
Autriche 449 159 49 30 19
Belgique 800 232 33 40 26
Taux d'épargne des ménages Bulgarie1 34 118 32 60 4
en % Danemark 488 209 23 27 49
25 Taux d'épargne Espagne 1 698 156 47 34 15
Taux d'investissement en logement 1
Taux d'épargne financière Estonie1 22 140 18 72 6
Taux d'investissement des Finlande 198 107 39 39 20
20
entreprises individuelles France 3 507 180 31 24 39
Grèce 270 111 73 19 4
15 Hongrie 98 98 38 41 17
Italie 3 299 210 32 50 17
Lettonie 11 49 47 27 9
10 Lituanie 22 69 38 48 5
Pays-Bas 1 448 243 25 15 58
Pologne 218 71 49 22 24
5 Portugal 383 230 38 35 19
Roumanie 73 58 38 50 2
Slovaquie 35 52 59 14 20
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 Slovénie 37 99 53 30 9
Suède 460 158 22 37 39
1. Rapport de la formation brute de capital fixe des ménages (hors entrepreneurs
individuels) au revenu disponible brut. 1. Données 2007.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Monnaie - Marchés financiers 121

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12.3 Bourse - Marchés financiers

E n 2008, le marché des actions de la Bourse 66,6 milliards en 2007, y compris les émissions
de Paris a fortement baissé dans un contexte de de la Société de financement de l’économie
tensions financières exacerbées au mois de française (SFEF) et de la Société de prise de
septembre par la faillite de la banque d’inves- participation de l’État (SPPE). L’État a princi-
tissement Lehman Brothers. D’une fin d’année palement emprunté à dix ans, mais aussi sur
à l’autre, l’indice CAC 40 a reculé de 42,7 %, des échéances plus longues. À fin 2008,
retombant ainsi à son niveau du printemps l’encours nominal de la dette obligataire de
2003. Les autres indices d’Euronext Paris ont l’État s’élevait à 665 milliards, soit 76,4 % de
enregistré des baisses d’amplitude voisine. Aux l’encours total émis à Paris, contre 73,4 % à
États-Unis, le repli des indices boursiers des fin 2007. Les émissions brutes des autres
marchés d’actions a été de 33,8 % pour le administrations publiques ont représenté
Dow Jones, de 38,5 % pour le S&P500 et de 38,5 milliards (après 6,0 milliards en 2007) et
40,5 % pour le Nasdaq ; au Japon, l’indice leurs émissions nettes 21,6 milliards (après
Nikkei a baissé de 42,1 %. 1,7 milliard).
En 2008, les émissions brutes de titres de En 2008, les OPCVM monétaires ont enre-
capital et d’obligations des résidents français gistré une forte reprise de leur collecte et leur
ont augmenté de 24,1 %. Cette augmentation actif net s’est accru de 14,5 %. Les souscrip-
résulte de la forte progression des émissions tions nettes des sociétés non financières ont
brutes d’obligations. En revanche, les émissions représenté plus du double de celles des
brutes d’actions ont diminué. Ce repli est prin- ménages. À l’inverse, l’actif net des OPCVM
cipalement imputable aux actions cotées, non monétaires, y compris les fonds commun
dont les émissions brutes sont retombées à de placement en entreprise (FCPE), a subi une
30,5 milliards d’euros après 42,0 milliards nette contraction sous l’effet conjugué d’une
d’euros en 2007. importante décollecte et du recul des valeurs
liquidatives dû à la baisse des marchés
Les émissions nettes d’obligations et d’euro d’actions.
medium term notes (EMTN) ont fortement
augmenté (+ 59 %). Elles ont été réalisées à Fin août 2009, Total est la société ayant la
près de 59 % par les institutions financières. plus forte capitalisation boursière en actions
Celles-ci ont notamment privilégié les EMTN françaises d’Euronext Paris (93,8 milliards
au détriment des obligations. d’euros). Elle devance EDF avec 66,6 milliards
d’euros. Cinq sociétés ont une capitalisation
Le montant annuel des émissions brutes de boursière comprise entre 45 et 65 milliards
titres longs par les administrations publiques d’euros : GDF Suez, Sanofi-Aventis, BNP
s’est élevé à 113,5 milliards en 2008, après Paribas, Schlumberger et France Télécom. 䊏

Définitions
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) : intermédiaires financiers qui donnent à leurs
souscripteurs la possibilité d’investir sur des marchés financiers auxquels ils n’auraient que difficilement accès autre-
ment (marchés financiers et monétaires étrangers, actions non cotées,…). L’activité principale des OPCVM consiste à
collecter des fonds en émettant des titres financiers auprès de divers agents (particuliers, entreprises, etc.) en vue
d’acquérir certains actifs financiers. On distingue traditionnellement deux grandes catégories d’OPCVM selon leur
mode d’organisation : d’une part, les Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des sociétés avec
conseil d’administration et, d’autre part, les Fonds communs de placement (FCP) ainsi que leurs déclinaisons (Fonds
commun de placement en entreprises, etc.) qui n’ont pas de personnalité juridique et qui sont créés à l’instigation
d’une société de gestion et d’une banque dépositaire.
Capitalisation boursière, euro medium term note (EMTN), indices boursiers, valeur mobilière : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « Rapport annuel et statistiques 2008 », Wolrd federation of exchanges, mai 2009.

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122 TEF, édition 2010

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Bourse - Marchés financiers 12.3


Éléments sur les marchés financiers Les 25 plus fortes capitalisations boursières en
en milliards d'euros actions françaises d'Euronext Paris
2006 (r) 2007 (r) 2008 Rang Nom des valeurs Capitalisation au Évolution
31 août 2009 sur 8 mois1
Principaux indices boursiers français (évolution en %) en milliards d'euros en %
CAC 40 17,5 1,3 – 42,7
SBF 250 19,4 0,4 – 43,1 1 Total 93,8 1,7
CAC MID 29,8 – 1,9 – 42,2 2 EDF 66,6 - 11,9
Capitalisation en fin d'année 3 GDF Suez 66,4 - 14,3
(sociétés françaises) 2 532,0 2 562,0 1 845,6 4 Sanofi-Aventis 62,3 4,3
Actions (liste unique) 1 702 1 746 1 002 5 BNP Paribas 60,4 119,1
Obligations (marché officiel) 830 816 844 6 Schlumberger 47,9 32,5
Nombre de sociétés françaises 7 France Télécom 47,0 - 10,0
cotées au 31 décembre 642 628 598 8 L'Oréal 41,1 9,5
Principaux indices boursiers internationaux (évolution en %) 9 ArcelorMittal 39,0 57,2
Djones 16,3 6,4 – 33,8 10 Société Générale 34,0 62,7
S&P500 13,6 3,5 – 38,5 11 Axa 33,2 0,2
Nasdaq 9,5 9,8 – 40,5 12 LVMH 32,7 39,6
Nikkei 6,9 – 11,1 – 42,1 13 Crédit Agricole 30,0 68,3
Émissions brutes de valeurs 14 Danone 24,5 10,6
mobilières par les résidents 374,6 361,6 448,7 15 Vivendi 24,4 - 10,3
Actions - émissions contre apport en 16 Carrefour 23,2 19,3
espèces 102,6 100,6 85,9 17 Air Liquide 19,6 15,0
Obligations (y c. emprunts d'État, titres 18 Vinci 19,3 29,8
participatifs et EMTN) 272,0 261,0 362,8 19 Lafarge 16,9 100,1
Place de Paris 80,1 75,8 112,9 20 Schneider Electric 16,8 28,4
Hors place de Paris 191,9 185,1 249,9 21 Saint-Gobain 16,1 25,3
Émissions nettes d'obligations et d'EMTN 107,6 105,0 167,4 22 Alstom 14,1 18,2
Place de Paris – 7,2 13,6 27,8 23 Pernod-Ricard 14,1 20,8
Hors place de Paris 114,8 91,5 139,6 24 Unibail-Rodamco 12,2 39,5
Placements collectifs 25 Bouygues 11,9 15,1
OPCVM monétaires 1. Évolution du 1er janvier au 31 août 2009.
Actif net au 31 décembre 426,8 425,6 487,4 Source : Euronext Paris.
Souscriptions nettes 38,7 5,7 42,7
Autres OPCVM (y c. FCPE)
Actif net au 31 décembre 1 017,9 1 030,5 740,2
Souscriptions nettes 102,6 4,2 – 62,5
Nombre de SICAV au 31 décembre 758 759 735
Nombre de fonds communs de Capitalisation boursière des principales places
placement (FCP) au 31 décembre 8 105 8 436 8 763 financières dans le monde
Nombre de FCP en entreprise au 31 décembre 2 906 2 868 2 757 en fin d'année en milliards de dollars

Sources : Autorité des Marchés Financiers ; Banque de France ; Euronext Paris ; 2007 (r) 2008 2008/2007
Insee. en %
Europe
Nyse Euronext (Europe) 4 222,7 2 101,7 - 50,2
London SE 3 851,7 1 868,2 - 51,5
Indices boursiers Deutsche Börse 2 105,2 1 110,6 - 47,2
en moyenne mensuelle (base 100 en janvier 1999) BME Spanish Exchanges 1 781,1 948,4 - 46,8
160 SIX Swiss Exchange 1 271,0 857,3 - 32,6
Nasdaq OMX Nordic Exchange 1 242,6 563,1 - 54,7
CAC 40 Borsa Italiana 1 072,5 522,1 - 51,3
140 Amérique
Nyse Euronext (US) 15 650,8 9 208,9 - 41,2
Nasdaq OMX 4 013,7 2 396,3 - 40,3
120 TSX Group 2 186,6 1 033,4 - 52,7
DOW-JONES BM&FBOVESPA 1 369,7 592,0 - 56,8
Afrique
100 Johannesburg SE 828,2 482,7 - 41,7
DJ EURO
STOXX 50 Asie
Tokyo SE Group 4 330,9 3 115,8 - 28,1
80 Shangai SE 3 694,3 1 425,4 - 61,4
Hong-Kong Exchanges 2 654,4 1 328,8 - 49,9
NIKKEI Bombay SE 1 819,1 647,2 - 64,4
60 National Stock Exchange India 1 660,1 600,3 - 63,8
Korea Exchange 1 122,6 470,8 - 58,1
Taïwan SE Corp. 663,7 356,7 - 46,3
40 Pacifique
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Australian SE 1 298,3 683,9 - 47,3
Source : Euronext Paris. Source : World Federation of Exchanges.

Monnaie - Marchés financiers 123

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13.1 Budget de l’État

E n 2008, le déficit public au sens du traité de La dette publique au sens du traité de


Maastricht franchit la barre des 3 % du PIB Maastricht s’élève à 1 327,1 milliards fin
pour la première fois depuis 2004. Il s’établit à 2008. Elle représente 68,1 % du PIB et
65,9 milliards d’euros soit 3,4 % du PIB. s’accroît de 4,3 points. La contribution de
Le déficit public se creuse parce que les l’État à la dette publique dépasse les mille
recettes progressent moins vite que les milliards d’euros et celle des organismes
dépenses (respectivement + 2,3 % et + 3,6 %). divers d’administration centrale s’établit à
Cette dégradation de près de 15 milliards 109,1 milliards d’euros. La contribution des
d’euros s’explique pour l’essentiel par une administrations publiques locales à la dette
aggravation du déficit des administrations atteint 146,7 milliards d’euros et celle des ad-
centrales (État et organismes divers d’adminis- ministrations de sécurité sociale s’établit à
tration centrale). En hausse de 13,2 milliards 35,1 milliards d’euros.
d’euros, leur déficit s’amplifie et atteint
56,4 milliards d’euros en 2008.
Le déficit public et la dette publique se sont
accrus en 2008, tant dans la zone euro que
Les besoins de financement des administra- dans l’Union européenne. En 2008, le ratio du
tions publiques locales et des administrations déficit public par rapport au PIB est de 2,0 %
de sécurité sociale se creusent également, mais dans la zone euro (2,3 % dans l’Union euro-
plus légèrement : respectivement de 0,9 et péenne). En 2008, les déficits publics les plus
0,6 milliard d’euros. En 2008, le déficit des élevés, par rapport au PIB, ont été observés en
administrations publiques locales atteint Grèce, en Irlande et en Roumanie. Huit États
8,6 milliards d’euros contre 7,7 milliards membres ont enregistré un excédent de leur
d’euros en 2007, alors que les administrations solde public : la Finlande, le Danemark, le
de sécurité sociale restent proches de l’équi- Luxembourg, la Suède, la Bulgarie, Chypre, les
libre : les déficits du régime général et des Pays-Bas et l’Allemagne. Le poids de la dette
hôpitaux sont presque compensés par les publique est de 69,3 % du PIB dans la zone
excédents des régimes de retraite complé- euro (61,5 % dans l’Union européenne). En
mentaire, des régimes de non-salariés, et du Estonie, le poids de la dette publique n’excède
régime de l’assurance chômage. Ainsi, le pas les 5 % du PIB. En revanche neuf États ont
solde des administrations de sécurité sociale affiché un ratio de dette publique supérieur à
n’est que très légèrement déficitaire en 2008, 60 % du PIB : l’Italie (106 % du PIB), la Grèce
avec un besoin de financement de 0,9 milliard (99 %), la Belgique, la Hongrie, la France, le
d’euros, contre 0,4 milliard en 2007. Portugal, l’Allemagne, Malte et l’Autriche. 䊏

Définitions
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par oppo-
sition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Organismes divers d’administration centrale (Odac) : organismes auxquels l’État a donné une compétence fonc-
tionnelle spécialisée au niveau national. Contrôlés et financés majoritairement par l’État, ces organismes ont une
activité principalement non marchande. Pôle Emploi, Météo France ou encore l’Institut national de la santé et de la
recherche médicale (Inserm) sont des Odac.
Administrations publiques, capacité et besoin de financement, déficit public notifié, dette publique notifiée, loi de
finances initiale, Traité de Maastricht, zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Déficit public de la zone euro et de l’UE27 respectivement de 2,0 % et 2,3 % du PIB », Communiqué de
presse Euroindicateurs, no 149, Eurostat, octobre 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Projet de loi de finances pour 2010 – chiffres clés» sur www.comptes-publics.gouv.fr, ministère du Budget,
des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
124 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Budget de l’État 13.1


Équilibre du projet de loi de finances 2010 Dette publique notifiée
en millions d'euros
2007 (r) 2008
20091 20102 20103 en milliards en % en milliards en %
Dette publique et garanties 43 258 42 728 42 728 d'euros du PIB d'euros du PIB
dont dette publique nette 42 979 42 480 42 480 État 929,2 49,0 1 036,2 53,1
Rémunérations d'activité 71 647 72 061 69 788 ODAC 97,7 5,2 109,1 5,6
Cotisations et contrib. sociales 46 564 47 821 46 300 Administrations locales 136,7 7,2 146,7 7,5
Prest. sociales et alloc. diverses 1 273 966 953 Administrations de
Dépenses de personnel 119 484 120 848 117 041 sécurité sociale 45,2 2,4 35,1 1,8
Dotations des pouvoirs publics 1 023 1 018 1 018 Total des administrations
Dép. de fonctionnement 43 699 38 723 42 938 publiques 1 208,8 63,8 1 327,1 68,1
Dép. d’investissement 13 774 13 448 13 448
Champ : dette publique au sens du traité de Maastricht, au 31 décembre.
Dép. d’intervention 67 800 67 080 67 645
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Dép. d’opérations financières 585 408 408
Autres dépenses 126 882 120 677 125 457
Total dépenses budget général 289 623 284 253 285 225 Capacité (+) ou besoin (–) de financement des
Prélèvements sur recettes (PSR) 73 649 72 391 102 765 administrations publiques
Total dépenses de l'État 363 273 356 644 387 990 en milliards d'euros
dont plan de relance de l'économie 15 060 4 102 4 102
Recettes nettes (hors PSR) 266 606 252 298 267 176 2005 (r) 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
Solde du budget général – 96 667 – 104 345 – 120 814 État – 52,2 – 48,3 – 39,7 – 54,4
Solde des comptes spéciaux4 – 7 685 – 70 4 780 ODAC 7,1 10,5 – 3,8 – 2,3
Solde général – 104 351 – 104 415 – 116 034 Administrations publiques locales – 3,3 – 3,1 – 7,7 – 8,6
1. Loi de finances initiale et révisées.
Administrations de sécurité sociale – 2,8 – 1,0 – 0,4 – 0,9
2. Projet de loi de finances pour 2010 à structure 2009. Total des adm. publiques – 51,1 – 41,9 – 51,7 – 66,2
1
3. Projet de loi de finances, y compris les changements de périmètre. Déficit public notifié – 50,4 – 41,1 – 51,3 – 65,9
4. Y compris budgets annexes.
Source : ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. 1. Au sens du traité de Maastricht.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Dette publique au sens de Maastricht Dette publique au sein de l'UE en 2008


en milliards d'euros en % du PIB en % du PIB
1 400 70
Italie 105,8
Grèce 99,2
1 200 60
Belgique 89,8
Hongrie 72,9
1 000 50
Zone euro à 16 69,6
40 France 67,4
800
Portugal 66,3
30 Allemagne 65,9
600
Malte 63,8
400 20 Autriche 62,6
UE à 27 61,5
200 10 Pays-Bas 58,2
Royaume-Uni 52,0
0 0 Chypre 48,4
1980 1985 1990 1995 2000 2005 Pologne 47,2
Champ : dette au 31 décembre, au sens du règlement 3605 de la Commission Irlande 44,1
Européenne.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Espagne 39,7
Suède 38,0
Finlande 34,1
Danemark 33,5
Ratios de finances publiques Rép. tchèque 30,0
en % du PIB Slovaquie 27,7
Slovénie 22,5
2005 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
Lettonie 19,5
Déficit public notifié 1 – 2,9 – 2,3 – 2,7 – 3,4 15,6
Lituanie
Dette publique notifiée1 66,4 63,7 63,8 68,1
Bulgarie 14,1
Dépenses publiques 53,4 52,7 52,3 52,7
Recettes publiques 50,4 50,4 49,6 49,3 Roumanie 13,6
Prélèvements obligatoires 43,6 43,9 43,2 42,8 Luxembourg 13,5
Déficit public de la zone euro1 – 2,5 – 1,3 – 0,6 – 1,9 Estonie 4,6

1. Au sens du traité de Maastricht. Champ : dette au sens du traité de Maastricht.


Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Finances publiques 125

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Composite Trame par dØfaut

13.2 Prélèvements obligatoires

E n 2008, le taux de prélèvements obligatoires publiques. L’État a en effet poursuivi les trans-
des administrations publiques recule de ferts de compétence vers les collectivités terri-
0,4 point pour s’établir à 42,8 %. Alors que le toriales dans les domaines de l’éducation et
ralentissement de l’activité économique de l’équipement avec la gestion des routes.
commence à peser sur les recettes de TVA et Cela a entraîné un transfert de recettes fiscales
d’impôt sur les sociétés, la masse salariale de 1,8 milliard d’euros de taxe intérieure sur
privée résiste (+ 3,5 %), ce qui permet de les produits pétroliers et de taxe spéciale sur
préserver les recettes spontanées des adminis- les conventions d’assurance au profit des
trations de sécurité sociale : sans tenir compte administrations publiques locales. De même,
des modifications des législations fiscale et les allégements de cotisations sociales,
sociale, les prélèvements obligatoires augmen- notamment ceux votés dans le cadre de la loi
tent de 3,1 %, soit un rythme très légèrement TEPA, ont été compensés à hauteur de
supérieur à l’évolution du PIB en valeur. 3,8 milliards d’euros pour les administrations
de sécurité sociale, grâce à des recettes
Le recul du taux de prélèvements obligatoi- fiscales affectées.
res s’explique donc par les allègements de la
charge fiscale des contribuables. Ces allège- Par ailleurs, les mesures d’allègements
ments résultent, pour 0,3 point de PIB, des fiscaux contribuent à réduire l’impôt sur les
mesures de la loi en faveur du travail, de sociétés de 2,3 milliards d’euros. Enfin, le ra-
l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA). En lentissement de l’activité s’accentue à la fin
particulier, les exonérations de cotisations 2008 ce qui pèse sur les rentrées fiscales :
sociales salariées sur les heures supplémentai- les recettes de TVA croissent faiblement
res réduisent de 2,1 milliards d’euros les coti- (+ 0,9 %). En revanche, les dividendes reçus
sations sociales payées par les ménages et les par l’État restent dynamiques : + 15,9 %, soit
allègements sur les droits de succession et de + 1,3 milliard d’euros.
donation s’élèvent à 1,5 milliard d’euros. Les
entreprises bénéficient aussi d’allègements, Les recettes des administrations publiques
en particulier via des dégrèvements de taxe locales ralentissent également (+ 3,3 % en
professionnelle. 2008, après + 5,1 % en 2007). Concernant les
administrations de sécurité sociale, la crois-
Les prélèvements obligatoires perçus sance contenue des cotisations (+ 2,9 %)
par l’État sont en recul de 2,1 %. Cela s’explique par la montée en charge des exo-
s’explique en premier lieu par des transferts de nérations sur les heures supplémentaires dans
recettes fiscales vers les autres administrations le cadre de la loi TEPA. 䊏

Définitions
Administrations publiques : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des ser-
vices non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent
la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques com-
prend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de Sécurité
Sociale.
Impôt sur le revenu : pour les ménages, cet impôt comprend essentiellement l’impôt sur le revenu, la CSG et la
CRDS. Pour les entreprises, il s’agit principalement de l’impôt sur les sociétés.
Impôts sur la production et les importations, impôts sur les produits, prélèvements obligatoires, taxe sur la valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La charge fiscale a représenté 39,8 % du PIB dans l’UE27 en 2007 », Communiqué de presse no 92/2009,
Eurostat, juin 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Projet de loi de finances pour 2010 – rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution» sur
www.performance-publique.gouv.fr, ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
126 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Prélèvements obligatoires 13.2


Principaux prélèvements obligatoires par type Recettes nettes du budget général
d'impôt en 2008 en milliards d'euros

en Mds en % 2008/2007 20091 20102 2010/2009


d'euros du PIB en % en %
Taxe sur la valeur ajoutée 136,8 7,0 0,8 Impôt sur le revenu 56,0 54,7 – 2,3
Taxe intérieure sur les produits pétroliers 23,8 1,2 – 1,8 Autres impôts directs perçus par voie
Impôt sur le revenu 50,7 2,6 4,3 d'émission de rôles 6,7 8,4 26,9
Contribution sociale généralisée 84,3 4,3 5,1 Impôt sur les sociétés (IS) 48,2 50,4 4,5
Impôt sur les sociétés 49,6 2,5 – 3,3 dont IS net des restitutions 19,0 33,0 73,7
Taxe professionnelle 21,3 1,1 – 3,2 Autres impôts directs et taxes assimilées 12,8 26,0 104,0
Taxes foncières1 22,9 1,2 4,4 Taxe intérieure sur les produits pétroliers 14,9 14,5 – 2,4
Taxe d'habitation 13,3 0,7 5,3 Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 169,3 171,0 1,0
Cotisations sociales effectives 314,9 16,1 2,6 dont TVA nette des remboursements 117,0 125,4 7,2
Total des prélèvements obligatoires 834,4 42,8 2,0 Enregistrement, timbre, autres
contributions et taxes indirectes 18,1 22,0 21,6
1. Propriétés bâties et non bâties.
Recettes fiscales brutes 325,9 347,1 6,5
Champ : prélèvements sans déduction des prélèvements dus non recouvrables.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Impôt sur les sociétés – 29,2 – 17,4 – 40,5
Taxe sur la valeur ajoutée – 52,4 – 45,6 – 13,0
Autres remboursements et dégrèvements – 14,1 – 15,5 10,2
Remboursements et dégrèvements
d'impôts d'Etat – 95,6 – 78,4 – 18,0
Remboursements et dégrèvements
d'impôts locaux – 18,1 – 16,4 – 9,3
Recettes fiscales nettes 212,2 252,3 18,9
Recettes non fiscales 19,2 14,9 – 22,2
Impôts sur le revenu Total recettes nettes du budget
général (hors PSR) 231,4 267,2 15,5
2005 2006 2007
Nombre de foyers fiscaux 1. Loi de finances révisée.
2. Projet de loi de finances.
(en milliers) 35 106 35 634 36 036 Source : ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.
Foyers fiscaux imposables 18 889 19 094 19 717
Foyers fiscaux non imposables 16 216 16 540 16 319
Revenu fiscal (en millions
d'euros)1 602 599 781 465 818 291
Foyers fiscaux imposables 487 435 629 774 667 707 Poids des recettes fiscales au sein de l'Union
Foyers fiscaux non imposables 115 165 151 691 150 585
Impôt net (en millions d'euros)2 49 927 48 880 49 105 européenne en 2007

1. Revenu fiscal de référence après abattement des 10 % et des 20 % en 2005, des en % du PIB
10 % uniquement à partir de 2006. 48,7
Danemark
2. Impôts payés ou restitués pour l'ensemble des foyers fiscaux.
Suède 48,3
Source : direction générale des Finances Publiques.
Belgique 44,0
France 43,3
Italie 43,3
Finlande 43,0
Autriche 42,1
Chypre 41,6
Hongrie 39,8
UE à 271 39,8
Prélèvements obligatoires des administrations Allemagne 39,5
publiques et des institutions européennes Pays-Bas 38,9
Slovénie 38,2
2007 (r) 2008
Espagne 37,1
en Mds en % en Mds en % Rép. tchèque 36,9
d'euros du PIB d'euros du PIB Portugal 36,8
État 271,9 14,3 266,3 13,7 Luxembourg 36,7
Impôts1 263,2 13,9 258,4 13,3 Royaume-Uni 36,3
Cotisations sociales 8,6 0,5 7,8 0,4 Pologne 34,8
ODAC 18,0 1,0 17,7 0,9 Malte 34,7
Administrations publiques locales 107,9 5,7 112,5 5,8 Bulgarie 34,2
Administrations de sécurité sociale 415,6 21,9 432,8 22,2 Estonie 33,1
Impôts 119,9 6,3 129,1 6,6 Grèce 32,1
Cotisations sociales2 295,7 15,6 303,7 15,6 Irlande 31,2
Institutions de l'Union européenne 4,9 0,3 5,1 0,3 Lettonie 30,5
Total 818,3 43,2 834,4 42,8 Lituanie 29,9
Roumanie 29,4
1. Après transferts de recettes fiscales et nets des impôts dûs non recouvrables,
non compris. Slovaquie 29,4
2. Nettes des cotisations dues non recouvrables.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Finances publiques 127

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13.3 Dépense publique

E n 2008, le poids des dépenses publiques personnalisée d’autonomie sont dynamiques.


dans le PIB s’accroît de 0,4 point à 52,7 %. Du Enfin, les dépenses d’investissement local se
côté des dépenses des administrations publiques stabilisent en valeur. Les investissements
centrales, la masse des rémunérations versées locaux marquent une pause, comme c’est
(hors cotisations imputées) diminue de 1,1 % en souvent le cas après une élection municipale.
raison de la baisse des effectifs : d’une part,
certains postes de l’éducation et de l’équipe- Les prestations versées par les administra-
ment sont décentralisés, ce qui joue pour tions de sécurité sociale progressent au même
environ 1,7 point ; d’autre part, des postes sont rythme qu’en 2007 (+ 4,1 %). Les prestations
supprimés, dans le cadre du non remplace- vieillesse restent dynamiques (+ 5,4 %) en
ment partiel des fonctionnaires partant en raison de l’arrivée à l’âge de la retraite des
retraite. Cet effet est en partie atténué par la générations d’après-guerre. Les dépenses
progression du salaire moyen par tête. En d’assurance maladie augmentent plus modé-
revanche, la progression des sommes versées rément qu’en 2007, sous l’effet notamment de
au titre des pensions de retraite des fonction- la mise en œuvre de franchises médicales sur
naires d’État demeure vive (+ 4,4 %), des les médicaments, les actes paramédicaux et
générations plus nombreuses arrivant à l’âge les frais de transports des malades. Quant aux
de la retraite. Par ailleurs, l’accélération des prestations chômage, elles sont quasi stables
prix en 2008 joue à la hausse sur les intérêts après une forte baisse en 2007 en raison de la
dus par l’État (+ 8,6 %), via les obligations dégradation du marché du travail survenue en
indexées sur l’inflation (OATi). fin d’année 2008. Dans le même temps, la
légère baisse des investissements (– 0,7 %)
La dépense des administrations publiques freine les dépenses des administrations de
locales décélère en 2008 (+ 3,6 % en 2008 sécurité sociale.
après + 7,3 % en 2007). Les dépenses de
fonctionnement demeurent dynamiques, En 2008, les dépenses totales des adminis-
tirées par la forte progression de la masse trations publiques au sein de l’Union euro-
salariale (+ 6,4 %), due en partie aux transferts péenne à 27 représentent 46,8 % du PIB.
de personnels liés à la décentralisation. À champ Dans trois États membres, le niveau des
constant, la masse salariale progresse de 3,7 %. dépenses des administrations publiques s’est
Les prestations sociales progressent modéré- établi à plus de 50 % du PIB (Suède, France,
ment (+ 2,7 %) : les dépenses des départe- Danemark), alors qu’il est inférieur à 38 % au
ments au titre du revenu minimum d’insertion Luxembourg, en Lituanie, en Bulgarie et en
sont stables, mais celles au titre de l’allocation Slovaquie. 䊏

Définitions
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par oppo-
sition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Dépenses publiques : dépenses de l’ensemble des administrations publiques.
Mission : ensemble de programmes concourant à une politique publique définie. Elle peut être interministérielle et
constitue l’unité de vote des crédits.
Programme : crédits destinés à un ensemble cohérent d’actions relevant d’un même ministère. Le montant des cré-
dits du programme est limitatif. Lui sont associés une stratégie, des objectifs précis, ainsi que des résultats attendus.
Un responsable de programme est nommément désigné.
Administrations publiques, organismes divers d’administration centrale (Odac) : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « L’Économie française » Insee Références, édition 2009.
• « Déficit public de la zone euro et de l’UE27 respectivement de 1,9 % et 2,3 % du PIB », communiqué de
presse no 56, Eurostat, avril 2009.
• « Projet de loi de finances pour 2010 – rapport sur la dépense publique et son évolution» sur
www.performance-publique.gouv.fr, ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi.

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128 TEF, édition 2010

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Dépense publique 13.3


Principales dépenses des administrations publiques en 2008
Adm. publiques centrales État Adm. publiques Adm. de sécurité Adm. publiques1
(y compris État) locales sociale
en Mds 2008/07 en Mds 2008/07 en Mds 2008/07 en Mds 2008/07 en Mds 2008/07
d'euros en % d'euros en % d'euros en % d'euros en % d'euros en %
Consommations intermédiaires 31,3 1,3 21,4 1,1 43,5 4,4 22,5 4,2 97,4 3,4
Rémunérations des salariés 95,4 – 1,1 84,0 – 1,3 63,3 6,4 54,4 3,4 213,1 2,1
Intérêts 47,9 7,2 45,0 8,6 5,2 5,2 2,1 15,4 54,6 7,3
Prestations sociales2 75,5 1,9 57,7 1,9 18,4 2,7 359,5 4,1 453,4 3,7
Formation brute de capital fixe 10,6 1,3 6,9 4,3 45,4 0,0 6,4 – 0,7 62,4 0,2
Total des dépenses1 418,6 1,6 387,2 2,6 220,6 3,6 472,2 3,0 1 027,0 3,6
1. Les transferts au sein d'un même secteur sont consolidés. La somme des dépenses des secteurs est donc supérieure à celle de l'ensemble des administrations publiques.
2. En espèces et en nature.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Crédits du budget général par mission pour 2010


en milliards d’euros

Mission Autorisations Crédits de Mission Autorisations Crédits de


d'engagement paiement d'engagement paiement
Enseignement scolaire 60,90 60,85 Régimes sociaux et de retraite 5,73 5,73
Engagements financiers de l‘État 44,19 44,19 Plan de relance de l’économie 2,34 4,10
Défense 39,26 37,15 Aide publique au développement 3,09 3,52
Recherche et enseignement supérieur 25,43 24,81 Agriculture, pêche, alim., forêt et aff. rurales 3,42 3,45
Sécurité 16,65 16,40 Anc. comb., mémoire et liens avec la Nation 3,43 3,43
Solidarité, insertion et égalité des chances 12,36 12,37 Culture 2,88 2,92
Gestion des fin. publ. et des ress. humaines 11,57 11,58 Action extérieure de l’État 2,66 2,63
Travail et emploi 11,36 11,41 Administration générale et territoriale de l’État 2,60 2,60
Écologie, dév. et aménagement durables 10,29 10,15 Relations avec les collectivités territoriales 2,57 2,51
Ville et logement 7,71 7,81 Autres missions 10,87 10,76
Justice 7,39 6,86 Total 286,69 285,23
Source : ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

Dépenses des administrations publiques au sein


de l'Union européenne en 2008
Emplois ministériels autorisés en 2010 en % du PIB
Ministères Solde des Plafond des Suède 53,1
créations et autorisations France 52,7
suppressions d’emplois2 Danemark 51,9
de postes1
Belgique 50,0
Affaires étrangères et européennes – 255 15 564 Hongrie 49,2
Alimentation, agriculture et pêche – 730 33 795 Finlande 49,0
Budget, comptes publics, fonction publique Autriche 48,9
et réforme de l'État – 3 020 145 286 Italie 48,7
Culture et communication – 125 11 518 Grèce 48,3
Défense – 8 250 309 562 Royaume-Uni 47,3
Écologie, énergie, dév. durable et mer – 1 294 66 224 UE à 27 46,8
Économie, industrie et emploi – 324 15 097 Portugal 46,0
Éducation nationale – 16 000 963 666 Pays-Bas 45,9
Enseignement supérieur et recherche 0 53 513 Malte 45,0
Immig., intégration, id. nationale et dév. solidaire – 13 615 Slovénie 44,2
Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales – 3 450 283 343 Allemagne 43,7
Justice et libertés 400 73 594 Pologne 43,3
Santé et sports – 137 6 401 Rép. tchèque 42,9
Services du Premier ministre 19 2 993 Chypre 42,6
Conseil et contrôle de l’État 50 5 345 Irlande 42,0
Travail, rel. sociales, famille, solid. et ville – 364 21 229 Espagne 41,1
Budget général – 33 493 2 007 745 Estonie 39,9
Contrôle et exploitation aériens – 188 11 609 Lettonie 38,8
Publications officielles et information adm. – 68 898 Roumanie 38,4
Budgets annexes – 256 12 507 Luxembourg 37,7
Total État – 33 749 2 020 252 Lituanie 37,4
Bulgarie 37,3
1. En équivalent temps plein (ETP). Slovaquie 34,8
2. En équivalent temps plein travaillé (ETPT).
Source : ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Source : Eurostat.

Finances publiques 129

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Composite Trame par dØfaut

13.4 Finances publiques locales

Au er
1 janvier 2009, la France compte charges liées à l’action sociale qui augmen-
34 166 communes regroupées en 2 601 grou- tent modérément. En revanche les dépenses
pements à fiscalité propre, soit plus de 87 % de de personnel enregistrent une hausse sensible
la population et 93 % des communes. Les (+ 19,1 %) avec le transfert des agents techni-
groupements à fiscalité propre se sont consi- ciens ouvriers et de service (TOS) émanant du
dérablement développés avec la mise en ministère de l’Éducation nationale et des
œuvre de la loi d’orientation relative à l’admi- agents des DDE. Les recettes progressent
nistration territoriale de la République de moins rapidement. La capacité d’autofinance-
1992, puis de la loi du 12 juillet 1999 relative ment des départements s’est nettement
au renforcement et à la simplification de la affaiblie (– 11,1 %). Pour pallier cette baisse,
coopération intercommunale. les départements recourent fortement à
l’emprunt (+ 37 %).
Le secteur communal (communes et grou-
pements de communes à fiscalité propre), En 2008, les dépenses totales des régions
assure 50 % de l’investissement public. s’accroissent fortement (+ 8,8 %) comparées
Le report des élections municipales marque aux autres collectivités locales. En effet, les
sensiblement l’évolution du cycle d’investis- charges de fonctionnement augmentent sous
sement. La baisse de l’effort d’investissement l’effet des transferts de compétences. La
est nette en 2008 (– 5,9 %), alors que les première vague de transfert de personnel TOS
dépenses de fonctionnement progressent au entraîne une hausse de près de 50 % des
même rythme qu’en 2007. Les recettes de dépenses de personnel. Les dépenses d’inter-
fonctionnement augmentent moins rapide- vention, premier poste de dépenses, progres-
ment ; en effet, la progression des impôts sent plus modérément qu’en 2007.
locaux de 3,9 % en euros courants s’établit à
+ 1,1 % en euros constants. Il en résulte donc Le produit prélevé par les collectivités
une baisse de marge de manœuvre. Les locales au titre des quatre taxes directes
capacités d’autofinancement, qui constituent locales devrait s’élever en 2008 à près de
un tiers des moyens de financement de l’in- 66 milliards d’euros, avec une évolution
vestissement, s’amoindrissent. Les recettes moyenne des taux de + 4 % sous l’effet du
propres d’investissement, composées des dynamisme des bases imposables et d’une
dotations d’équipement de l’État et des sub- hausse limitée des taux d’imposition. Les
ventions des régions et départements, subissent groupements se sont progressivement substi-
également un repli. tués aux communes pour le traitement des
ordures ménagères. Ils perçoivent 73 %
Pour les départements, les dépenses de des cinq milliards collectés au titre de la taxe
fonctionnement progressent en 2008 au d’enlèvement des ordures ménagères
même rythme qu’en 2007, en raison des (TEOM). 䊏

Définitions
Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) : regroupement de communes ayant pour objet l’éla-
boration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Il est soumis à des règles
communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés
d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les
syndicats mixtes sont des EPCI.
Fiscalité locale : comprend la fiscalité directe (taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les propriétés
non bâties, taxe d’habitation, taxe professionnelle) et la fiscalité indirecte (droits de mutation, carte grise...).
Administrations publiques locales, collectivités territoriales, groupement de communes à fiscalité propre : voir ru-
brique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La fiscalité directe locale en 2009 : des produits votés en forte hausse », Bulletin d’informations statistiques
no 70, DGCL, novembre 2009.
• « Les budgets primitifs des collectivités locales en 2009 », Bulletin d’informations statistiques no 68, DGCL,
septembre 2009.
• « Les finances des collectivités locales en 2009 », Observatoire des finances locales, juillet 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « Les collectivités locales en chiffres 2009 », DGCL, avril 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


130 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Finances publiques locales 13.4


Évolution des volumes budgétaires des collectivités locales en %
2008/2007 2008/2007
Dépenses de fonctionnement 5,2 Recettes de fonctionnement 4,3
Frais de personnel 7,8 Impôts directs (4 taxes) 3,8
Charges à caractère général 3,6 Autres impôts et taxes 9,1
Intérêts de la dette 11,0 Dotation globale de fonctionnement (DGF) 2,1
Dépenses d'investissement – 0,3 Recettes d'investissement – 0,5
Dépenses d'équipement brut – 3,5 Dotations et subventions – 1,0
Remboursement de dette 10,0 Emprunts 0,2
Total des dépenses 3,1 Total des recettes 3,1
Champ : données non consolidées, sauf reversements fiscaux des groupements à leurs communes membres.
Source : DGCL, budgets primitifs 2007 et 2008.

Groupements à fiscalité propre Structure de la fiscalité locale en 2007


en milliards d'euros
nombre de groupements population en milliers
et nombre de communes Nature des impôts Communes et Départe- Régions Total
3 000 65 000 groupements1 ments
Groupements à fiscalité propre
Taxe d'habitation 9,87 4,77 /// 14,64
2 500 55 000 Taxe sur le foncier bâti 12,16 5,78 1,68 19,62
Population regroupée Taxe sur le foncier non bâti 0,77 0,05 0,01 0,83
2 000 45 000 Taxe professionnelle 16,45 8,43 2,92 27,80
Produits votés des 4 taxes 39,25 19,02 4,62 62,89
1 500 35 000 Taxe d'enlèvement des ord. mén. 4,81 /// /// 4,81
Droits de mutation à titre onéreux 2,24 7,84 /// 10,08
Communes regroupées
1 000 25 000 Taxe intérieure sur les prod. pétroliers /// 4,94 2,83 7,77
Versement aux transp. en commun 5,61 /// /// 5,61
500 15 000 Taxe sur les cartes grises /// /// 1,94 1,94
Taxe sur l'électricité 0,94 0,49 /// 1,44
0 5 000 Impôts et taxes d'outre-mer 0,74 0,15 0,50 1,39
1993 1996 1999 2002 2005 2008 Autres taxes 1,31 2,36 0,93 4,60
Autres contributions2 15,66 15,78 6,20 37,65
Source : DGCL. Total des taxes 54,91 34,80 10,82 100,54
1. Y compris les syndicats. 2. Hors taxes liées à l'urbanisme.
Dépenses au titre des compétences transférées aux Sources : DGFiP ; EDF.
collectivités locales en millions d'euros
2006 (r) 2007 (r) 2008 (p) Concours financiers de l'État aux collectivités locales
en millions d'euros (autorisations d'engagement)
Aux départements
Aide sociale1 27 748 29 261 30 454 2008 2009
dont : revenu minimum d'insertion 7 253 7 520 7 526
Dotation globale de fonctionnement (DGF) 40 056 40 855
APA2 4 415 4 630 4 962
Autres prélèvements sur recettes 7 572 8 102
Collèges 3 410 4 168 4 452
Compensations d'exonération 3 073 3 287
SDIS3 1 951 2 072 2 191
Mission Relations avec les collectivités territoriales 2 276 2 339
Aux régions
DGD formation professionnelle (mission travail
Formation professionnelle continue4 3 993 5 116 5 196
et emploi) 1 686 1 686
Lycées 3 888 4 485 5 267
Autres crédits 17 605 18 962
Régionalisation ferroviaire 2 882 3 296 3 337 1
Total des concours financiers de l'État 72 267 75 231
1. Dépenses des fonctions prévention médico-sociale, action sociale (hors RMI
1. Hors fiscalité transférée.
et APA), RMI et APA. 2. Allocation personnalisée d'autonomie. 3. Services
Champ : autorisations d'engagement.
départementaux d'incendie et de secours. 4. Y compris apprentissage.
Source : DGCL.
Source : DGCL.
Poids des impôts locaux
Comptes des collectivités territoriales dans quelques pays européens en 2007
en milliards d'euros
en % du PIB
2005 2006 2007(p) Suède 15,7
Dépenses réelles de fonctionnement 117,6 124,2 132,3 Roumanie 7,6
dont dépenses de personnel 38,6 40,7 44,6 Italie 6,7
Recettes de fonctionnement 145,9 153,8 161,7 France 4,9
dont impôts locaux 57,2 60,6 62,5
Pologne 4,7
Épargne brute 28,3 29,6 29,5
Dépenses réelles d'investissement 60,2 63,3 67,9 UE à 27 4,1
dont dépenses d'équipement 34,2 37,4 41,2 Allemagne 3,2
Recettes réelles d'investissement 32,9 35,8 38,1 Espagne 3,1
Dette totale au 31 décembre 93,3 98,6 104,9
Royaume-Uni 1,7
Champ : les montants sont calculés hors gestion active de la dette. Données non Grèce 0,2
consolidées entre les différents niveaux de collectivités sauf reversements fiscaux.
Source : DGFiP. Source : Eurostat.

Finances publiques 131

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Composite Trame par dØfaut

13.5 Union monétaire européenne

L ’activité économique de la zone euro a La décélération des exportations, amorcée


nettement décéléré en 2008 : le produit en 2007, s’est poursuivie en 2008. Dans
intérieur brut (PIB) n’a augmenté que de le même temps, les importations de la zone
0,7 %, en moyenne annuelle, contre 2,6 % en euro ont également ralenti, en liaison avec
2007. En effet, la zone euro est progressive- l’évolution de la demande intérieure.
ment entrée en récession en cours d’année. À
l’image de l’Allemagne, après avoir connu une En moyenne annuelle, le taux de chômage
forte croissance au premier trimestre, le PIB de de la zone euro a été quasiment stable en 2008
la zone euro a enregistré un recul au deuxième (7,5 % contre 7,4 % en 2007). Le taux de
trimestre, qui s’est poursuivi au troisième et chômage a continué à décroître en Allemagne,
amplifié au quatrième trimestre, dans le mais il s’est en revanche accru en France, en
contexte d’une crise financière majeure et d’un Italie et surtout en Espagne où la baisse de
net ralentissement de la demande mondiale. l’activité dans le secteur de la construction a eu
un très fort impact sur l’évolution de l’emploi.
La moindre croissance de la consomma- En 2008, la croissance de l’IPCH est passée
tion des ménages explique un tiers du ralentis- à 3,3 % en moyenne annuelle, en hausse de
sement de l’activité. Celle-ci est notamment 1,2 point par rapport à 2007. Un tel niveau
due aux pertes de pouvoir d’achat liées à d’inflation n’avait pas été observé dans la
la forte accélération, jusqu’à la moitié de zone euro depuis 1993.
l’année, des prix de l’alimentation et de
l’énergie. Par ailleurs, le retournement du Selon Eurostat, le déficit public de la zone
marché du travail a pesé sur l’évolution du euro s’est fortement accru en 2008. Il atteint
revenu des ménages et de leur consomma- 1,9 % du PIB, après 0,6 % en 2007, interrom-
tion : la croissance de l’emploi s’est progressi- pant ainsi la tendance à la consolidation budgé-
vement essoufflée, devenant négative au taire amorcée en 2004. Cette dégradation des
troisième trimestre de 2008. comptes publics a été particulièrement forte en
Irlande et en Espagne où la situation budgétaire
Le ralentissement de l’investissement était est passée d’un excédent à un fort déficit public.
déjà sensible en 2007, du fait de la dégrada- Cette évolution est principalement due à la crise
tion des perspectives de demande et d’un re- financière et à ses conséquences sur l’économie
tournement du marché de l’immobilier dans réelle. En 2008, cinq pays de la zone (France,
plusieurs pays de la zone (Espagne et Irlande, Espagne, Irlande, Malte et Grèce) affichent un
en particulier). Ce mouvement s’est poursuivi déficit supérieur à 3 % du PIB. Le ratio de dette
en 2008 en accélérant à la fin de l’année avec publique augmente de 3,4 points et atteint
la crise financière. 69,4 % du PIB. 䊏

Définitions
Traité de Maastricht : traité constitutif de l’Union européenne qui affirme les objectifs de l’Union. Il a été signé par
les douze États membres de la Communauté économique européenne à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février 1992. Il im-
pose notamment aux États membres de satisfaire simultanément à cinq critères de convergence pour participer à la
monnaie unique : stabilité des prix, maîtrise des déficits publics, stabilité des changes et caractère durable de la
convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme.
Zone euro : zone monétaire qui regroupe les pays de l’Union européenne qui ont adopté l’euro comme monnaie
unique. Les seize États membres constituant la zone euro sont : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre,
l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slo-
vaquie et la Slovénie. La zone a été créée en 1999 par onze pays, rejoints par la Grèce en 2001, par la Slovénie en
2007, par Chypre et Malte en 2008 et par la Slovaquie en 2009.
Critères de convergence du traité de Maastricht, parité de pouvoir d’achat (PPA), produit intérieur brut (PIB) : voir
rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Zone euro – Principaux indicateurs économiques et financiers », Banque de France, décembre 2009.
• « Rapport annuel 2008 », Banque de France.
• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Bulletin mensuel de la BCE », Banque centrale européenne, décembre 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
132 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:54:04
Composite Trame par dØfaut

Union monétaire européenne 13.5


Taux de change de l'euro contre devises Part des différents pays dans le PIB de la zone euro
pour un euro, en fin de période en 2008
2007 2008 2009 en %
Allemagne 26,7
Dollar 1,4721 1,3917 1,4406 France 19,5
Yen 164,93 126,14 133,16 Italie 17,2
Espagne 13,2
Livre sterling 0,7334 0,9525 0,8881
Pays-Bas 6,2
Franc suisse 1,6547 1,4850 1,4836 Belgique 3,5
Couronne danoise 7,4583 7,4506 7,4418 Grèce 3,0
Couronne estonienne 15,647 15,647 15,647 Autriche 2,9
Couronne suédoise 9,4415 10,870 10,252 Portugal 2,3
Couronne tchèque 26,628 26,875 26,473 Finlande 1,8
Irlande 1,7
Forint hongrois 253,73 266,70 270,42
Slovaquie 1,1
Lats letton 0,6964 0,7083 0,7093 Slovénie 0,5
Leu roumain 3,6077 4,0225 4,2363 Luxembourg 0,4
Lev bulgare 1,9558 1,9558 1,9558 Chypre 0,2
Litas lituanien 3,4528 3,4528 3,4528 Malte 0,1
Zloty polonais 3,5935 4,1535 4,1045 Note : PIB calculés en standard de pouvoir d'achat afin d'éliminer les différences de
niveaux de prix nationaux.
Source : Banque centrale européenne. Source : Eurostat.

Situation des pays de l'Union européenne à 27 au regard des critères de convergence


Solde des finances publiques Dette publique Inflation Taux d'intérêt à long terme
en % du PIB1 en % du PIB1 2 en %3 en %4
2006 2007 2008 2006 2007 2008 2006 2007 2008 2006 2007 2008
Allemagne – 1,6 0,2 0,0 67,6 65,0 65,9 1,8 2,3 2,8 3,76 4,22 4,00
Autriche – 1,6 – 0,6 – 0,4 62,2 59,5 62,6 1,7 2,2 3,2 3,79 4,29 4,27
Belgique 0,3 – 0,2 – 1,2 88,1 84,2 89,8 2,3 1,8 4,5 3,81 4,33 4,42
Bulgarie 3,0 0,1 1,8 22,7 18,2 14,1 7,4 7,6 12,0 4,18 4,54 5,38
Chypre – 1,2 3,4 0,9 64,6 58,3 48,4 2,2 2,2 4,4 4,13 4,48 4,60
Danemark 5,2 4,5 3,4 31,3 26,8 33,5 1,9 1,7 3,6 3,81 4,29 4,30
Espagne 2,0 1,9 – 4,1 39,6 36,1 39,7 3,6 2,8 4,1 3,78 4,31 4,37
Estonie 2,3 2,6 – 2,7 4,5 3,8 4,6 4,4 6,7 10,6 5,01 6,09 8,16
Finlande 4,0 5,2 4,5 39,3 35,2 34,1 1,3 1,6 3,9 3,78 4,29 4,30
France – 2,3 – 2,7 – 3,4 63,7 63,8 67,4 1,9 1,6 3,2 3,80 4,30 4,24
Grèce – 2,9 – 3,7 – 7,7 97,1 95,6 99,2 3,3 3,0 4,2 4,07 4,50 4,81
Hongrie – 9,3 – 5,0 – 3,8 65,6 65,9 72,9 4,0 7,9 6,0 7,12 6,74 8,24
Irlande 3,0 0,3 – 7,2 25,0 25,1 44,1 2,7 2,9 3,1 3,77 4,31 4,53
Italie – 3,3 – 1,5 – 2,7 106,5 103,5 105,8 2,2 2,0 3,5 4,05 4,49 4,69
Lettonie – 0,5 – 0,3 – 4,1 10,7 9,0 19,5 6,6 10,1 15,3 4,13 5,28 6,43
Lituanie – 0,4 – 1,0 – 3,2 18,0 16,9 15,6 3,8 5,8 11,1 4,08 4,55 5,61
Luxembourg 1,3 3,7 2,5 6,6 6,6 13,5 3,0 2,7 4,1 3,91 4,56 4,61
Malte – 2,6 – 2,2 – 4,7 63,6 62,0 63,8 2,6 0,7 4,7 4,32 4,72 4,81
Pays-Bas 0,5 0,2 0,7 47,4 45,5 58,2 1,7 1,6 2,2 3,78 4,29 4,23
Pologne – 3,6 – 1,9 – 3,6 47,7 45,0 47,2 1,3 2,6 4,2 5,23 5,48 6,07
Portugal – 3,9 – 2,6 – 2,7 64,7 63,6 66,3 3,0 2,4 2,7 3,91 4,43 4,53
République tchèque – 2,6 – 0,7 – 2,1 29,4 29,0 30,0 2,1 3,0 6,3 3,80 4,30 4,63
Roumanie – 2,2 – 2,5 – 5,5 12,4 12,6 13,6 6,6 4,9 7,9 7,23 7,13 7,70
Royaume-Uni – 2,7 – 2,7 – 5,0 43,2 44,2 52,0 2,3 2,3 3,6 4,38 5,06 4,51
Slovaquie – 3,5 – 1,9 – 2,3 30,5 29,3 27,7 4,3 1,9 3,9 4,41 4,49 4,72
Slovénie – 1,3 0,0 – 1,8 26,7 23,3 22,5 2,5 3,8 5,5 3,85 4,53 4,61
Suède 2,5 3,8 2,5 45,9 40,5 38,0 1,5 1,7 3,3 3,70 4,17 3,90
Valeur de référence – 3,0 – 3,0 – 3,0 60,0 60,0 60,0 3,1 2,8 4,1 5,78 6,43 6,25
1. Chiffres notifiés à la Commission européenne et vérifiés par Eurostat. 2. Dette brute des administrations publiques au sens de Maastricht. 3. Indice des prix à la
consommation harmonisés, en moyenne annuelle. 4. En moyenne annuelle.
Sources : Banque de France ; Commission européenne ; Eurostat.

Comparaison de la zone euro à 16 aux États-Unis et au Japon


Zone États-Unis Japon Zone États-Unis Japon
euro euro
1
Population 2008 (en millions) 327,9 304,4 127,8 Évolution des prix à la consommation 2008 (en %) 3,3 3,8 1,4
Taux de chômage 2008 (en %)1 7,6 5,8 4,0 Évolution de la production industrielle 2008 (en %)3 – 1,7 – 3,2 – 3,4
PIB 2008 (en milliards d'euros PPA)2 8 921,6 11 708,9 3 548,1 Évolution des ventes au détail en volume 2008 (en %)1 – 0,7 – 3,3 0,1
PIB par habitant 2008 (en euros PPA)2 27 210 38 450 27 750 Exportations 2007 (en % du PIB)4 5 41,2 11,8 17,6
Croissance en volume du PIB 2008 (en %)1 0,5 0,4 – 0,7 Importations 2007 (en % du PIB)4 5 39,6 16,9 15,9
Déficit public 2008 (en % du PIB) – 2,0 – 5,9 – 2,7 Solde des transactions courantes 2007 (en % du PIB)5 0,4 – 5,2 4,8
Dette publique 2008 (en % du PIB) 69,3 71,1 172,1 Taux d'intérêt à long terme 20081 4,36 3,69 1,49
1. En moyenne annuelle. 2. PPA : parité de pouvoir d'achat. 3. Hors bâtiment, en moyenne annuelle. 4. Biens et services. 5. Ne concerne que la zone euro à 15.
Source : Banque de France.

Finances publiques 133

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Composite Trame par dØfaut

14.1 Commerce extérieur

E n 2008, les échanges extérieurs de biens et au dynamisme des exportations et notamment


services marquent le pas. Les exportations à la hausse des ventes d’Airbus. L’excédent de
baissent de 0,2 % en volume (+ 2,6 % en l’industrie agroalimentaire se tasse. Le déficit
2007) et les importations augmentent de 0,8 % des biens de consommation se réduit, alors
seulement (+ 5,4 % en 2007). Le ralentisse- que celui des biens intermédiaires s’élargit.
ment de la demande mondiale adressée à la L’excédent du solde extérieur du secteur des
France et la détérioration de la compétitivité produits agricoles s’amplifie. L’agriculture
liée à l’appréciation de l’euro pèsent sur les ex- française est en effet bien positionnée sur les
portations, tandis que l’essoufflement de la céréales.
demande intérieure se répercute sur les impor-
tations. En valeur, les exportations croissent Le déficit FAB-FAB des échanges de services
cependant de 2,6 % et les importations de (hors tourisme) s’améliore de six milliards
4,9 %. En effet, les prix du commerce extérieur d’euros, sous l’effet conjugué d’une progres-
augmentent de 2,9 % à l’exportation et de sion rapide des exportations et d’une baisse
4,0 % à l’importation. Le taux de couverture des importations. Le solde du négoce interna-
en valeur s’établit à 91,4 % contre 93,4 % en tional se redresse ainsi que celui des services
2007. rendus aux entreprises. Le solde du secteur
touristique fléchit, mais reste excédentaire
En 2008, le déficit extérieur de biens et (environ sept milliards d’euros, après onze
services se dégrade ainsi de 12,9 milliards milliards en 2007).
d’euros aux prix courants, pour atteindre
48,2 milliards. Mesuré FAB-FAB, le déficit Le déficit des opérations de répartition se
commercial (solde extérieur de biens) se dégrade notablement de 9 milliards d’euros
détériore de 14,3 milliards à – 53,1 milliards. pour s’établir à 15,8 milliards d’euros. Au
La détérioration est due principalement à final, le besoin de financement de la France
l’alourdissement de la facture énergétique, augmente fortement, de 41,2 milliards d’euros
suite à la conjonction de deux facteurs : d’une à 63,8 milliards d’euros, soit 3,3 points de PIB.
part le prix du pétrole croît fortement durant le
premier semestre de 2008, de même que le 158 000 entreprises françaises effectuent
prix du gaz, indexé avec retard sur celui du des échanges internationaux de marchandises
pétrole, d’autre part, les volumes importés en 2008. Le nombre d’entreprises exportatri-
augmentent. ces continue de se replier par rapport à 2007.
Celui des entreprises importatrices poursuit sa
Dans l’industrie manufacturière, le solde progression régulière, du fait notamment de la
de l’industrie automobile s’effondre. Mais le croissance des acheteurs à la Chine et à
solde des biens d’équipement s’améliore, grâce l’Amérique. 䊏

Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
Correction territoriale : dépenses des résidents à l’étranger moins les dépenses des non-résidents en France.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations. Le rapport entre
les deux valeurs est appelé taux de couverture.
Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones).
Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est appelée solde du
commerce extérieur.
Balance des biens et des services, besoin ou capacité de financement, exportations de biens et de services, importa-
tions de biens et de services, industrie manufacturière : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes de la Nation en 2008 – Un fort ralentissement de l’activité », Insee Première no 1236, mai 2009.
• « Les chiffres du commerce extérieur », www.douane.gouv.fr.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


134 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Commerce extérieur 14.1


Concentration sectorielle des échanges en 2008 en %
Secteurs d'activité Exportateurs Importateurs
Répartition des opérateurs Répartition des flux Répartition des opérateurs Répartition des flux
Agriculture 6,5 0,4 1,4 0,1
Industries 31,0 71,8 25,6 47,5
Construction 2,6 0,3 3,2 0,5
Commerce 44,0 22,7 53,1 44,0
Services 15,9 4,8 16,8 7,9
Total 100,0 100,0 100,0 100,0
Champ : le commerce intracommunautaire inférieur à 150 000 euros est exclu.
Source : direction générale des Douanes et Droits indirects.

Solde des échanges extérieurs Taux de couverture à prix courants de l'ensemble


en milliards d'euros courants des biens et services
2007 (r) 2008 (p) en %
120
Échanges de biens – 38,8 – 53,1 115
Échanges de services hors tourisme – 7,2 – 1,4
110
dont : négoce international – 1,8 0,8
transports – 6,8 – 6,6 105
postes et télécommunications 1,1 0,8 100
autres services aux entreprises – 2,3 – 1,7 95
assurance – 0,8 – 0,9 90
services financiers 2,9 5,8 85
santé 0,4 0,4 1950 1960 1970 1980 1990 2000
Tourisme 10,9 6,6 Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Opérations de répartition – 7,0 – 15,8
dont : rémunération des salariés 8,2 8,7
impôts sur la production et les importations – 4,9 – 5,1 Les opérateurs français du commerce extérieur
subventions 9,3 9,1 2007 (r) 2008 (p) 08/07 en %
intérêts – 12,6 – 11,6
dividendes 1,8 3,6 Ensemble des opérateurs1 158 116 158 453 0,2
impôts courants sur le revenu et le patrimoine 18,3 8,2 Entreprises exportatrices 98 259 95 483 – 2,8
cotisations et prestations sociales 2,5 3,6 Entreprises importatrices 107 593 110 531 2,7
autres revenus de la propriété – 7,5 – 8,0 1. Entreprises françaises ayant réalisé des échanges internationaux de
primes d’assurance 0,1 0,1 marchandises (exportations ou importations).
indemnités d’assurance – 1,0 – 1,1 Champ : le commerce intracommunautaire inférieur à 150 000 euros est exclu.
coopération internationale courante – 5,5 – 6,3 Source : direction générale des Douanes et Droits indirects.
transferts courants divers – 16,2 – 17,6
transferts en capital 0,6 0,7 Commerce extérieur de l'UE à 27 avec ses
Acquisitions moins cessions d'actifs non 20 principaux partenaires à l'exportation en 2008
financiers non produits 0,9 – 0,2
Capacité de financement de la Nation – 41,2 – 63,8 Rang Pays Exportations Importations Balance
comm.
Source : Insee, Comptes nationaux - base 2000. en Mds Évol. en Mds Évol. en Mds
d'euros 08/07 d'euros 08/07 d'euros
en % en %
Exportations et importations par groupe de
produits en 2008 en milliards d'euros 1 États-Unis 249,4 – 4,6 186,3 2,6 63,1
2 Fédération de Russie 105,2 18,0 173,3 20,1 – 68,2
Exportations FAB Importations CAF
3 Suisse 97,7 5,1 80,1 4,1 17,6
Agriculture, sylviculture et pêche 13,9 10,4 4 Chine1 78,4 9,1 247,6 6,5 – 169,2
Industrie 398,7 469,7 5 Turquie 54,3 3,0 45,9 – 2,3 8,4
Industries agricoles et alimentaires 37,0 31,1 6 Norvège 43,7 0,3 92,0 20,0 – 48,3
Biens de consommation 63,0 73,1 7 Japon 42,4 – 3,2 74,8 – 4,5 – 32,4
Industrie automobile 46,1 49,5 8 Émirats arabes unis 31,7 17,8 5,8 – 4,1 25,9
Biens d'équipement 101,7 93,4 9 Inde 31,5 6,9 29,4 10,4 2,1
Biens intermédiaires 125,1 138,7 10 Brésil 26,3 23,5 35,5 8,2 – 9,2
Énergie 25,9 84,0 11 Canada 26,1 0,8 23,8 2,1 2,3
Services marchands 66,8 68,9 12 Corée du Sud 25,7 3,5 39,4 – 4,8 – 13,7
Commerce 5,2 4,4 13 Australie 25,2 10,8 11,2 – 4,9 14,0
Transports 21,1 27,8 14 Ukraine 25,1 12,4 14,4 15,6 10,8
Activités financières 8,5 3,5 15 Mexique 22,1 5,1 13,8 13,9 8,3
Services aux entreprises 29,5 30,4 16 Singapour 22,0 6,6 16,2 – 12,2 5,8
Services aux particuliers 2,5 2,9 17 Arabie Saoudite 21,2 5,7 21,1 14,4 0,1
Services administrés 0,6 0,2 18 Hong-Kong 21,1 0,9 11,5 5,1 9,6
Éducation, santé, action sociale 0,6 0,2 19 Afrique du sud 20,2 – 1,3 22,2 6,0 – 1,9
Correction CAF-FAB /// – 14,4 20 Algérie 15,3 36,1 28,5 36,9 – 13,2
Correction territoriale 35,6 29,0 Total Monde 1 308,6 5,4 1 550,7 8,1 – 242,1
Total FAB-FAB 515,6 563,8
1. Non compris Hong-Kong.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.

Échanges extérieurs 135

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Composite Trame par dØfaut

14.2 Balance commerciale

E n 2008, le déficit du commerce extérieur En 2008, le profil des importations de


français s’amplifie pour atteindre – 53,1 milliards biens industriels est comparable à celui des
d’euros. En effet la facture énergétique augmente exportations. L’affaiblissement de l’activité
fortement et, en fin d’année, la crise écono- nationale s’accompagne d’un recul des im-
mique affecte les exportations, en particulier portations, principalement pour l’automo-
vers les partenaires de l’Union européenne. bile et les biens intermédiaires qui stagnent
après quatre années dynamiques. Les biens
En 2008, dans un environnement interna- d’équipement ralentissent leur progression,
tional moins porteur, les exportations de du fait de la baisse des achats aéronautiques
l’industrie automobile chutent, après une pro- et d’équipement électronique. Toutefois ce
gression quasiment nulle en 2006 et 2007. Le recul est compensé par la hausse des impor-
solde automobile, excédentaire depuis dix ans, tations d’équipements professionnels méca-
devient déficitaire (– 3,5 milliards d’euros). Le niques. Stimulée par les achats de produits
ralentissement de l’activité automobile et, pharmaceutiques, mais dans une moindre
plus généralement de l’activité industrielle en mesure que les exportations, la croissance
Europe, pèse sur les ventes de biens intermé- des importations de biens de consommation
diaires. Les baisses sont significatives pour la est faible. Les achats d’appareils domesti-
chimie organique, la sidérurgie et les métaux ques et des jeux et articles de sport sont dyna-
non ferreux où les prix diminuent. Les expor- miques. Les achats de produits agricoles et
tations résistent mieux dans les secteurs des agroalimentaires demeurent soutenus, tirés
biens d’équipement et des biens de consom- par les achats de tourteaux et d’huile de soja,
mation, sans échapper au ralentissement. Les et des fruits et légumes.
exportations de biens d’équipement sont
soutenues par les livraisons d’Airbus. Celles
des biens de consommation progressent à un De leur côté, les achats de produits éner-
rythme proche de celui de 2007. Elles béné- gétiques sont très vigoureux et bondissent
ficient notamment d’une accélération des de 31,5 %. La facture énergétique annuelle
exportations de produits pharmaceutiques s’envole pour s’établir à 58 milliards d’euros.
(+ 8,2 %). En revanche, le repli des ventes Outre la forte hausse du prix du pétrole,
d’équipement électronique de loisir se poursuit. cet alourdissement tient au relèvement
Les exportations de produits agroalimentaires presque ininterrompu du prix du gaz et à
progressent en moyenne sur l’année, soutenues l’accroissement des volumes énergétiques
par les produits agricoles. importés. 䊏

Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des non-résidents, à
titre onéreux ou gratuit.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des résidents, à
titre onéreux ou gratuit.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations. Le rapport entre
les deux valeurs est appelé taux de couverture.
Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux
zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est appelée
solde du commerce extérieur.
Balance commerciale, termes de l’échange : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes de la Nation en 2008 – Un fort ralentissement de l’activité », Insee Première no 1236, mai 2009.
• « Les chiffres du commerce extérieur », www.douane.gouv.fr.

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136 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:54:08
Composite Trame par dØfaut

Balance commerciale 14.2


Balance commerciale par groupe de biens Termes de l'échange par groupe de produits
en milliards d'euros courants FAB/CAF indice base 100 en 2000

2005 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p) 2006 (r) 2007 (r) 2008
Agriculture, sylviculture, pêche Agriculture, sylviculture, pêche
Exportations 10,4 10,8 11,9 13,9 Prix des exportations 103,9 116,7 115,8
Importations 8,9 9,1 9,8 10,4 Prix des importations 99,6 104,6 106,4
Solde 1,6 1,7 2,1 3,5 Terme de l'échange 104,3 111,6 108,8
Ind. agricoles et alimentaires Industries agricoles et alimentaires
Exportations 30,5 32,9 35,2 37,0 Prix des exportations 102,6 108,2 113,1
Importations 24,2 25,8 28,0 31,1 Prix des importations 100,8 103,7 108,3
Solde 6,2 7,1 7,2 6,0 Terme de l'échange 101,8 104,3 104,4
Biens de consommation Biens de consommation
Exportations 55,0 59,0 60,8 63,0 Prix des exportations 94,4 93,4 93,1
Importations 63,8 67,7 71,4 73,1 Prix des importations 83,6 81,2 80,7
Solde – 8,8 – 8,7 – 10,6 – 10,1 Terme de l'échange 112,9 115,1 115,3
Industrie automobile Automobile
Exportations 52,2 51,1 51,3 46,1 Prix des exportations 97,4 96,5 97,3
Importations 43,4 45,5 50,5 49,5 Prix des importations 106,5 106,3 107,7
Solde 8,8 5,6 0,8 – 3,5 Terme de l'échange 91,5 90,8 90,3
Ind. des biens d'équipement Biens d'équipement
Exportations 84,3 94,4 97,8 101,7 Prix des exportations 90,8 91,9 92,7
Importations 80,1 86,9 92,0 93,4 Prix des importations 78,0 77,2 76,8
Solde 4,1 7,5 5,8 8,3 Terme de l'échange 116,4 119,1 120,7
Ind. des biens intermédiaires Biens intermédiaires
Exportations 107,8 120,2 126,2 125,1 Prix des exportations 103,5 106,2 109,4
Importations 115,7 127,8 138,7 138,7 Prix des importations 104,4 107,3 109,4
Solde – 7,8 – 7,6 – 12,5 – 13,6 Terme de l'échange 99,1 99,0 100,0
Énergie Énergie
Exportations 17,2 19,4 18,7 25,9 Prix des exportations 131,1 129,4 151,7
Importations 54,6 65,0 63,9 84,0 Prix des importations 164,8 166,8 206,6
Solde – 37,4 – 45,7 – 45,2 – 58,1 Terme de l'échange 79,5 77,6 73,5
Ensemble Ensemble de l'industrie
Exportations de biens (FAB) 357,4 387,8 401,9 412,6 Prix des exportations 98,8 100,0 102,6
Importations de biens (CAF) 390,7 427,9 454,2 480,1 Prix des importations 99,9 100,3 104,8
Importations de biens (FAB) 379,0 414,9 440,7 465,7 Termes de l'échange 98,9 99,7 97,9
Solde (FAB-CAF) – 33,3 – 40,0 – 52,3 – 67,5
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Solde (FAB-FAB) – 21,6 – 27,1 – 38,8 – 53,1
Taux de couverture en %1 94,3 93,5 91,2 88,6
1. Le taux de couverture est le rapport entre les exportations et les importations
FAB. Taux de couverture CAF-FAB en valeur par groupe
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. de produits
en %
Solde FAB-CAF de la balance commerciale 260

240
en milliards d'euros
30
220 Automobile
20
200
10
180
0
160 Agriculture Produits
Biens d'équipement agroalimentaires
-10 140

-20 120

-30 100

-40 80
Biens de consommation

-50 60
Biens intermédiaires
40
-60
Énergie
20
-70
0
-80 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Échanges extérieurs 137

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Composite Trame par dØfaut

14.3 Clients et fournisseurs

E n 2008, les échanges avec l’Union euro- poussée des achats énergétiques. De fait, les
péenne refluent pour les exportations alors excédents avec les pays producteurs de pétrole
que les importations augmentent légèrement. se réduisent considérablement, le solde avec
Le solde reste cependant excédentaire avec le l’Afrique devenant même déficitaire.
Royaume-Uni et l’Espagne. En 2008, l’Italie
devient le deuxième client de la France. Le En 2008, en Amérique, les exportations
déficit du solde des échanges avec l’Union eu- françaises en progression notamment vers le
ropéenne s’aggrave de 10 milliards d’euros par Brésil et le Mexique contrebalancent le repli
rapport à 2007. vers les États-Unis (– 5 %). Les achats en pro-
venance d’Amérique du Sud enregistrent une
Les ventes à destination de l’Allemagne hausse, alors que ceux depuis les États-Unis se
progressent en moyenne sur l’ensemble de replient, en raison du recul des achats aéro-
l’année (+ 5 %), après avoir baissé fortement nautiques et pharmaceutiques.
au deuxième trimestre, en ligne avec le repli
de l’activité allemande. Les ventes à l’Espagne Les exportations vers l’Asie souffrent du
sont en net retrait. Les achats à l’Allemagne et repli des ventes aéronautiques vers le Japon et
à l’Italie ralentissent nettement. d’une décélération des ventes à la Chine, après
les grands contrats ferroviaires conclus en
Les échanges avec les nouveaux États 2007. Les achats à l’Asie se modèrent, avec
membres, très dynamiques les années précé- entre autres un ralentissement depuis la Chine.
dentes, se tassent progressivement, sous le
contrecoup notamment de la crise automobile. En 2008, l’Union européenne à 27 et les
Seules les exportations de produits pharma- États-Unis représentent la plus importante
ceutiques, à haute valeur ajoutée, conservent relation commerciale bilatérale au monde. Le
un certain dynamisme. Leurs ventes progres- montant élevé des échanges commerciaux et
sent fortement, en particulier vers la Pologne et des investissements bilatéraux illustre le fort
la Roumanie. degré d’interdépendance des deux zones éco-
nomiques. L’excédent du commerce extérieur
Hors Union européenne, les ventes accélè- de l’Union européenne vers les États-Unis, en
rent en moyenne sur l’année, du fait d’un très progression régulière jusqu’en 2006, s’est replié
bon premier trimestre, mais ralentissent par la à 63 milliards d’euros en 2008. L’Allemagne,
suite. Les exportations sont très dynamiques avec 29 % du montant global des exportations,
vers la Russie (+ 24 %), le Proche et est le premier pays exportateur vers les
Moyen-Orient (+ 8 %), et l’Afrique (+ 14 %). États-Unis, suivie du Royaume-Uni (17 %) et de
Les exportations vers la Suisse sont particuliè- la France (10 %). Pour les importations, le
rement dynamiques (+ 15 %), en raison de Royaume-Uni et l’Allemagne sont les plus im-
fortes livraisons aéronautiques. Les importa- portants pays importateurs (respectivement
tions sont assez dynamiques, en raison de la 20 % et 18 % du montant total). 䊏
Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des non-rési-
dents, à titre onéreux ou gratuit.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des rési-
dents, à titre onéreux ou gratuit.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays
(ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. Le rapport entre ces deux valeurs est
appelé taux de couverture.
CAF (coût, assurance, fret), FAB (franco à bord), Maghreb, pays du Moyen-Orient : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « L’Économie française », Insee Références, édition 2009.
• « Les comptes de la Nation en 2008 – Un fort ralentissement de l’activité », Insee Première no 1236, mai 2009.
• « Excédent de 63 Mds d’euros du commerce extérieur de l’UE27 avec les États-Unis en 2008 », communiqué
de presse, Eurostat, avril 2009.
• « Les résultats du commerce extérieur 2008 », Les Notes bleues de Bercy no 362, mars 2009.
• « Les chiffres du commerce extérieur », www.douane.gouv.fr.

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138 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:54:10
Composite Trame par dØfaut

Clients et fournisseurs 14.3


Exportations et importations de la France dans le monde en 2008 en milliards d'euros
Pays Exportations1 Importations2 Solde Pays Exportations1 Importations2 Solde
Allemagne 59,5 78,4 – 18,9 Turquie 5,7 5,3 0,4
Autriche 3,7 4,1 – 0,4 Autres pays d'Europe 3,8 5,9 – 2,1
Belgique 31,2 40,9 – 9,7 Europe 289,3 328,2 – 38,9
Bulgarie 0,7 0,6 0,1 Afrique 25,2 27,3 – 2,1
Chypre 0,3 0,0 0,3 dont : Afrique du sud 1,6 1,2 0,4
Danemark 2,9 2,8 0,1 Algérie 5,5 4,8 0,7
Espagne 34,2 31,1 3,1 Maroc 4,3 2,9 1,4
Estonie 0,3 0,2 0,1 Tunisie 3,3 3,8 – 0,5
Finlande 1,9 2,7 – 0,8 Amérique 37,8 38,9 – 1,1
Grèce 3,7 0,7 3,1 dont : Argentine 1,0 0,9 0,1
Hongrie 2,8 3,4 – 0,6 Brésil 3,5 4,0 – 0,5
Irlande 2,7 6,2 – 3,5 Canada 2,8 2,7 0,1
Italie 35,9 39,2 – 3,3 États-Unis 23,9 26,4 – 2,5
Lettonie 0,2 0,2 0,1 Proche et Moyen-Orient 13,0 12,0 1,0
Lituanie 0,5 1,1 – 0,6 dont : Arabie saoudite 2,3 3,8 – 1,5
Luxembourg 2,0 1,9 0,1 Émirats arabes unis 3,5 1,0 2,6
Malte 0,5 0,3 0,2 Iran 1,8 2,4 – 0,6
Pays-Bas 17,1 19,5 – 2,4 Israël 1,3 1,0 0,3
Pologne 6,8 6,6 0,2 Asie 38,4 64,9 – 26,6
Portugal 5,2 4,1 1,0 dont : Australie 3,4 1,5 1,9
République tchèque 3,4 4,7 – 1,4 Chine 9,0 31,6 – 22,6
Roumanie 2,7 2,3 0,5 Corée du sud 3,0 3,9 – 0,9
Royaume-Uni 32,0 23,1 8,9 Hong-Kong 2,6 0,6 2,0
Slovaquie 2,1 2,6 – 0,5 Inde 3,4 3,5 – 0,1
Slovénie 1,2 1,2 – 0,1 Indonésie 0,6 1,4 – 0,8
Suède 5,5 6,4 – 0,9 Japon 5,6 9,5 – 3,9
Union européenne 259,0 284,2 – 25,3 Taïwan 1,3 2,6 – 1,4
Norvège 1,7 8,4 – 6,7 Thaïlande 1,0 1,9 – 0,9
Russie 7,0 13,7 – 6,7 Reste du monde 2,4 6,5 – 4,1
Suisse 12,1 10,6 1,5 Total monde 406,1 477,9 – 71,8
1. Biens FAB. 2. Biens CAF.
Source : direction générale des Douanes et Droits indirects.

Principaux partenaires de la France à l'exportation et à l'importation en 2008


en milliards d'euros
78,4 Allemagne Allemagne 59,5
40,9 Belgique Italie 35,9
39,2 Italie Espagne 34,2
31,6 Chine 1 Royaume-Uni 32,0
31,1 Espagne Belgique 31,2
26,4 États-Unis États-Unis 23,9
23,1 Royaume-Uni Pays-Bas 17,1
19,5 Pays-Bas Suisse 12,1
13,7 Russie Chine 1 9,0
Pays d'importations Pays d'exportations
10,6 Suisse Russie 7,0

1. Non compris Hong-Kong.


Source : direction générale des Douanes et Droits indirects.

Principaux excédents et déficits bilatéraux de la France en 2008


en milliards d'euros
– 22,6 Chine1 Royaume-Uni 8.9
– 18,9 Allemagne Espagne 3,1
– 9,7 Belgique Grèce 3,1
– 6,7 Norvège Émirats arabes unis 2,6
– 6,7 Russie Hong-Kong 2,0
– 3,9 Japon Singapour 2,0
– 3,5 Irlande Australie 1,9
– 3,3 Italie Suisse 1,5
Principaux déficits – 3,0 Libye Mexique 1,4 Principaux excédents
– 2,5 États-Unis Maroc 1,4

1. Non compris Hong-Kong.


Source : direction générale des Douanes et Droits indirects.

Échanges extérieurs 139

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:54:11
Composite Trame par dØfaut

14.4 Investissements internationaux

E n 2008, les flux d’investissements directs se ternational de France Télécom. Sous l’effet,
soldent par des sorties nettes de 70,4 milliards notamment, des deux opérations d’acquisi-
d’euros, en forte hausse par rapport à celles de tion dues à Lafarge et à la Société Générale, la
2006 (31 milliards) et 2007 (47,6 milliards) et part des pays émergents et en développement
qui renouent presque, par leur ampleur, avec s’accroît sensiblement.
les montants des années 1999 et 2000.
Les investissements directs étrangers en
En 2008, les flux d’investissements directs
France reculent de 13 % en 2008, à
français à l’étranger sont en hausse avec
66,3 milliards, en dépit du niveau élevé des
136,8 milliards contre 123,5 milliards en 2007.
autres opérations (43,9 milliards, soit 66 % du
Cette progression, qui tient exclusivement aux
total). Comme dans le cas des investissements
prêts et flux de trésorerie intra-groupe, doit
français à l’étranger, à l’exception des autres
être analysée avec précaution compte tenu
opérations, toutes les composantes des inves-
des fortes révisions à la baisse apportées a
tissements étrangers en France présentent des
posteriori aux flux de l’année 2007. Hormis
soldes stables ou en baisse. Les investisse-
les autres opérations, toutes les composantes
ments immobiliers, qui avaient poursuivi leur
des investissements directs français à l’étranger
progression en 2007, reculent en 2008, dans
font apparaître des flux stables ou en baisse.
le contexte de la crise internationale, revenant
Les investissements immobiliers, qui n’ont
à un niveau largement en deçà de celui des
jamais été très importants dans le sens des in-
trois années précédentes. Les cinq premiers
vestissements sortants, chutent de 58 % en
pays investisseurs en France sont le Luxem-
2008, compte tenu du retournement de la
bourg, la Belgique et les Pays-Bas, suivis des
conjoncture dans ce secteur aux États-Unis,
États-Unis et de l’Allemagne. Au total, les pays
au Royaume-Uni et de l’extension rapide de
de la zone euro demeurent les premiers inves-
la crise aux autres grands pays industrialisés.
tisseurs étrangers en France.
Les pays industrialisés restent le lieu de
prédilection des investissements français à Fin 2008, la position extérieure nette de la
l’étranger, avec 82 % des flux contre 88 % en France en investissements directs est crédi-
2007. Au sein de ceux-ci, les principales des- trice de 196 milliards d’euros en valeur de
tinations sont quatre pays de la zone euro marché, soit 10 % du PIB. Elle s’inscrit en
(Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Allemagne), recul de 174 milliards par rapport à fin 2007.
les États-Unis et la Suisse. Le Royaume-Uni, Cette évolution tient pour l’essentiel à un effet
terre d’accueil habituelle des investissements de valorisation négatif de 211 milliards, la
français, fait l’objet cette année de désinves- chute des cours des actifs financiers en 2008
tissements de grande ampleur, conséquence ayant davantage affecté les avoirs français à
notamment de la restructuration du réseau in- l’étranger que les avoirs étrangers en France. 䊏
Définitions
Investissement direct étranger (IDE) : investissement qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie ef-
fectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre économie et
d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion. Par convention, une
relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur acquiert au moins 10 % du capital social de
l’entreprise investie.
Les investissements directs comprennent non seulement l’opération initiale qui établit la relation entre les deux uni-
tés, mais également toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les unités institutionnelles
apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés.
Non-résidents, zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les flux d’investissements directs de la France en 2008 », Bulletin de la Banque de France no 177, 3ème trimestre
2009.
• « Balance des paiements et position extérieure de la France », Rapport annuel de la Banque de France, juin 2009.
• « Baisse de 30 % des investissements de l’UE27 dans le reste du monde en 2008 », communiqué de presse, no 68,
Eurostat, mai 2009.
• « La balance des paiements et la position extérieure de la France en 2008 », Bulletin de la Banque de France
no 176, 2ème trimestre 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
140 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 06:54:12
Composite Trame par dØfaut

Investissements internationaux 14.4


Répartition géographique des flux d’investissements Répartition géographique des flux d’investissements
directs étrangers en France directs français à l’étranger
en milliards d'euros en milliards d'euros

2007 (r) 2008 2007 (r) 2008


Flux en % Flux en % Flux en % Flux en %
Union européenne à 27 59,4 78,3 46,2 69,7 Union européenne à 27 96,1 77,8 91,6 67,0
Union économique et monétaire à 15 47,5 62,6 38,3 57,8 Union économique et monétaire à 15 83,1 67,3 92,9 67,9
dont : Allemagne 10,2 13,4 5,6 8,4 dont : Allemagne 5,6 4,5 7,6 5,6
Belgique 10,9 14,4 9,6 14,5 Belgique 4,8 3,9 45,3 33,1
Espagne 4,1 5,4 – 1,9 – 2,9 Espagne 6,4 5,2 4,1 3,0
Irlande 1,8 2,4 1,5 2,3 Irlande – 0,1 – 0,1 2,0 1,5
Italie 0,2 0,3 – 1,8 – 2,7 Italie 17,2 13,9 2,1 1,5
Luxembourg 10,9 14,4 15,3 23,1 Luxembourg 10,5 8,5 20,8 15,2
Pays-Bas 9,2 12,1 8,2 12,4 Pays-Bas 37,3 30,2 11,6 8,5
Autres pays de l’UE 11,9 15,7 7,9 11,9 Autres pays de l’UE 13,0 10,5 – 1,3 – 1,0
dont : Pologne 0,3 0,4 1,4 2,1 dont : Pologne 1,4 1,1 1,8 1,3
République tchèque 0,1 0,1 0,2 0,3 République tchèque 0,8 0,6 0,7 0,5
Roumanie – 0,1 – 0,1 0,2 0,3 Roumanie 0,6 0,5 0,9 0,7
Royaume-Uni 11,3 14,9 4,5 6,8 Royaume-Uni 9,1 7,4 – 10,2 – 7,5
Suède – 0,2 – 0,3 0,5 0,8 Suède 0,0 0,0 4,5 3,3
Autres pays 16,5 21,7 20,2 30,5 Autres pays 27,4 22,2 45,2 33,0
dont : Brésil 0,2 0,3 0,1 0,2 dont : Brésil 1,4 1,1 1,7 1,2
Chine 0,4 0,5 – 0,1 – 0,2 Chine 1,1 0,9 1,1 0,8
États-Unis 9,4 12,4 8,1 12,2 États-Unis 17,3 14,0 11,9 8,7
Inde 0,2 0,3 0,0 0,0 Inde 0,4 0,3 0,3 0,2
Japon 0,3 0,4 1,2 1,8 Japon 1,0 0,8 1,1 0,8
Suisse 3,1 4,1 4,6 6,9 Suisse 1,0 0,8 5,4 3,9
Total 75,9 100,0 66,3 100,0 Total 123,5 100,0 136,8 100,0
Note : le signe moins indique un désinvestissement. Note : le signe moins indique un désinvestissement.
Source : Banque de France. Source : Banque de France.

Stocks des investissements directs étrangers en


France et français à l'étranger Flux d'investissements directs de quelques pays
européens en 2008 en milliards d'euros
2005 2006 (r) 2007
Investissements étrangers en France1 Flux sortants à destination de Flux entrants en provenance de
Stocks2 (en milliards d'euros) 532,4 578,7 645,6 l'UE à 27 Hors UE à 27 l'UE à 27 Hors UE à 27
Entreprises résidentes investies 11 450 12 074 11 790
Allemagne 71,1 35,7 8,0 9,1
Investisseurs non résidents 12 736 12 070 11 888
Autriche 11,3 8,4 11,3 – 1,8
Investissements français à l'étranger1
2 Belgique 35,4 11,2 34,4 6,4
Stocks (en milliards d'euros) 736,2 793,0 877,4
Bulgarie 0,4 0,1 5,4 0,7
Entreprises non résidentes investies3 4 687 4 161 4 330
3 Chypre 0,3 0,7 0,7 0,7
Investisseurs résidents 1 040 949 1 095
Danemark 15,1 3,6 6,3 1,2
1. Au 31 décembre. Espagne 23,9 28,9 40,4 4,4
2. Stocks en valeur comptable. Estonie 0,7 – 0,1 1,1 0,2
3. Investisseurs résidents dont le montant des immobilisations financières au Finlande 0,5 0,6 – 2,3 – 0,6
bilan est supérieur à 10 millions d'euros. France 92,2 58,0 54,8 25,4
Source : Banque de France. Grèce 0,8 1,0 0,7 2,8
Hongrie 20,7 9,6 22,5 10,4
Flux d'investissements directs entre la France Irlande 5,0 4,0 2,1 – 10,5
Italie 28,3 2,8 8,8 0,3
et l'étranger
Lettonie 0,1 0,1 0,7 0,2
en milliards d'euros Lituanie 0,2 … 0,9 0,3
150
Flux d'investissements étrangers en France Luxembourg – 11,7 82,8 – 20,8 75,8
100 Flux d'investissements français à l'étranger Malte 0,2 … 0,3 0,4
Solde Pays-Bas 36,5 2,8 – 14,3 11,9
50
Pologne 1,5 0,8 10,1 0,9
0 Portugal 0,8 0,7 1,1 1,3
Rép. tchèque 1,2 0,1 6,4 1,0
-50 Roumanie – 0,2 … 8,1 0,8
Royaume-Uni 25,2 52,2 21,4 45,3
-100 Slovaquie 0,2 … 3,1 – 0,7
Slovénie 0,2 0,8 1,0 0,2
-150
Suède 15,1 12,4 29,3 – 1,3
-200 UE à 27 (e) 434,2 354,4 321,2 172,7
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Note : le signe moins indique un désinvestissement.
Source : Banque de France. Source : Eurostat.

Échanges extérieurs 141

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Composite Trame par dØfaut

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Composite Trame par dØfaut

SYSTÈME
PRODUCTIF

Entreprises
Recherche - Innovation
Agriculture - Pêche
Industrie - Construction
É nergie
Commerce - Services

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:35
Composite Trame par dØfaut

15.1 Démographie d’entreprises

En 2008, le nombre de créations d’entreprises fortement aux évolutions des créations d’entre-
dans les secteurs marchands hors activité prises, puisqu’il regroupe un quart des créations
agricole reste en hausse (+ 1,8 %) avec en 2008. Le nombre de créations d’entreprises
327 000 entreprises nouvelles. Néanmoins, dans les secteurs dits « innovants » baisse de
après les fortes augmentations observées en 3,8 % en 2008, soit presque six points de
2003 et 2004, puis en 2006 et 2007 (+ 12,5 %), moins que l’évolution globale des créations
le rythme des créations d’entreprises ralentit (+ 1,8 %).
nettement en 2008. Le contexte peu favorable
de l’économie française en 2008, avec une En 2008, 87 % des entreprises créées n’ont
demande faible et un durcissement des condi- pas de salarié ; elles étaient 75 % en 1993. La
tions de crédits, n’a sans doute pas incité à la création d’entreprises sans salarié est la
création d’entreprises dans nombre de secteurs plus fréquente dans l’éducation-santé-action
d’activité. De plus, des créateurs potentiels du sociale et l’immobilier. C’est dans l’industrie
second semestre 2008 ont pu retarder leur agroalimentaire que le nombre de salariés lors
projet afin de bénéficier, en 2009, du statut de la création est le plus élevé : 4,8 salariés en
d’auto-entrepreneur. moyenne. Près d’une nouvelle entreprise sur
deux est une société.
Toutefois, le rythme de créations se Les facteurs favorisant la survie, cinq ans
maintient à un bon niveau dans le secteur des après la création, sont multiples : expérience
services aux entreprises (+ 6 % en 2008 après du créateur, moyens investis au départ, secteur
+ 9 % en 2007) et à un très haut niveau dans d’activité (l’industrie résiste mieux que le
le secteur de l’éducation-santé-action sociale commerce ou la réparation)… Les sociétés
(+ 12 % après + 15 %). Ces deux secteurs survivent mieux que les entreprises individuel-
contribuent fortement à la hausse des les. En 2007, cinq années après la création de
créations de 2008. Le rythme des créations près de 215 000 entreprises françaises, plus de
s’accélère nettement dans l’agroalimentaire la moitié d’entre elles sont pérennes.
(+ 57 % après + 19 %), mais les créations de
ce secteur ne représentent que 2 % de Le nombre de défaillances d’entreprises
l’ensemble des créations. Après avoir été rela- jugées au cours de l’année 2008 est en hausse
tivement dynamique en termes de créations de 13,1 % par rapport à 2007. Les secteurs
d’entreprises depuis 2003, le secteur de la contribuant le plus à cette hausse sont la cons-
construction s’essouffle avec un nombre de truction, le commerce et, à un degré moindre,
créations qui baisse de 2 % en 2008, après les services aux entreprises et aux particuliers.
une hausse de 11 % en 2007. Le ralentisse- Sur l’ensemble des secteurs d’activité, le
ment est également très fort dans le taux de défaillance augmente légèrement en
commerce, secteur qui contribue le plus passant à 1,65 % en 2008. 䊏

Définitions
Défaillance d’entreprise : une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où
une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu’une entre-
prise est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire face à son passif exigible
avec son actif disponible.
Taux de création d’entreprises : rapport du nombre des créations d’entreprises d’une année au stock d’entreprises au
1er janvier de cette même année.
Auto-entrepreneur, création d’entreprise, secteurs technologiquement innovants, Sine (Système d’information sur
les nouvelles entreprises), taux de défaillance d’entreprises, taux de survie des entreprises à n années : voir rubrique
« définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Défaillances d’entreprises – jugements d’ouvertures rendus en décembre 2008 et bilan de l’année 2008 »,
Informations rapides no 146, Insee, mai 2009.
• « Créations d’entreprises – décembre 2008 et bilan de l’année 2008 », Informations rapides no 30, Insee,
janvier 2009.
• « Croissance plus faible des créations d’entreprises en 2008 », Insee Première no 1221, janvier 2009.
• « Créations et créateurs d’entreprises – Enquête de 2007 : la génération 2002 cinq ans après », Insee Résultats
économie no 39, janvier 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
144 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:35
Composite Trame par dØfaut

Démographie d’entreprises 15.1


Créations d'entreprises Stock d'entreprises et taux de création par secteur
2000 2007 2008 2000 2008
Par secteur (en %) Stock1 Taux de Stock1 Taux de
IAA 1,1 1,3 2,1 création création
en milliers en % en milliers en %
Industrie (hors IAA) 5,6 4,5 4,3
Construction 16,5 17,3 16,6 IAA 68,2 3,6 64,2 10,5
Commerce 25,2 24,4 23,8 Industrie (hors IAA) 186,0 6,5 184,6 7,6
Transports 2,8 2,4 2,4 Construction 306,4 11,6 399,5 13,6
Activités financières 1,6 1,6 1,5 Commerce 612,8 8,9 672,1 11,6
Activités immobilières 4,7 6,2 5,9 Transports 91,5 6,6 90,0 8,8
Services aux entreprises 21,5 21,1 21,9 Activités financières 46,5 7,4 52,5 9,4
Services aux particuliers 13,2 13,4 13,0 Activités immobilières 87,2 11,5 191,8 10,0
dont hôtels, cafés, restaurants 6,0 5,6 5,1 Services aux entreprises 366,3 12,7 538,0 13,3
Éducation, santé, action sociale, Services aux particuliers 361,7 7,9 430,4 9,9
administration 7,9 7,9 8,6 Éducation, santé, action
Selon la taille (en %) sociale, administration 317,0 5,4 380,7 7,4
Sans salarié1 81,9 86,7 87,4 Total 2 443,7 8,8 3 003,7 10,9
1 à 2 salariés 13,4 9,8 9,2 1. Stock au 1er janvier. Note de lecture : entre 2000 et 2006, les activités
3 à 9 salariés 3,7 2,1 2,4 immobilières, en particulier les activités de location, sont sous-estimées.
10 salariés ou plus 1,0 1,4 1,0 Champ : activités marchandes hors agriculture.
Selon la catégorie juridique (en %) Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Personnes morales 42,0 49,5 49,1
Personnes physiques 58,0 50,5 50,9 Entreprises créées selon l'activité préalable du
Ensemble (en nombre) 216 214 321 478 327 182 créateur en %
1. Y compris les entreprises dont la taille est non déterminée. 20021 (r) 2006
Champ : activités marchandes hors agriculture.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene). En activité 52,4 50,2
Chômeur de moins d'un an 18,5 21,0
Chômeur de plus d'un an 15,4 19,4
Taux de survie des entreprises créées en 2002 Inactif 13,7 9,4
en % Total 100,0 100,0
Taux de survie Taux de survie 1. Hors secteur financier. Champ : activités marchandes hors agriculture.
à 3 ans (r) à 5 ans Source : Insee, Système d'information sur les nouvelles entreprises (Sine).
Par secteur
Créations d'entreprises au sein de l'UE en 2006
Industries agricoles et alimentaires 63,5 48,5
Industrie hors ind. agricoles et alimentaires 67,8 54,3 Nombre de créations Taux de création en %
Construction 66,3 50,8 Total dont Total dont
Commerce et réparation 59,9 46,1 services services
Transports 77,3 62,3
Allemagne … … … …
Services aux entreprises, activités
Autriche 26 099 21 692 8,4 8,7
immobilières 67,6 54,3
Belgique … … … …
Hôtels, cafés, restaurants 57,8 42,3
Bulgarie 28 959 23 645 11,9 11,9
Autres services 72,4 62,5
Chypre 1 666 891 3,6 2,7
Par taille1
0 salarié 63,8 50,9 Danemark … … … …
1 ou 2 salariés 71,5 55,3 Espagne 327 457 238 264 10,4 10,1
3 à 5 salariés 70,2 54,8 Estonie 11 392 8 730 15,9 15,9
6 à 9 salariés 67,5 53,7 Finlande … … … …
10 salariés ou plus 67,4 51,9 France 213 698 150 645 9,4 9,4
Selon la catégorie juridique Grèce … … … …
Personnes physiques 59,1 46,6 Hongrie 49 538 40 438 8,7 9,2
Personnes morales 74,1 59,0 Irlande … … … …
Ensemble 65,5 51,9 Italie 284 265 201 170 7,1 7,1
Lettonie 6 936 5 510 9,9 9,8
1. Effectifs salariés (hors dirigeants) en septembre 2002. Lituanie … … … …
Champ : activités marchandes hors agriculture et secteur financier. Luxembourg 3 271 3 013 12,3 12,8
Source : Insee, Système d'information sur les nouvelles entreprises (Sine).
Malte … … … …
Pays-Bas … … … …
Défaillances d'entreprises selon l'activité économique Pologne … … … …
en milliers Portugal 126 228 102 021 14,2 15,3
Rép. tchèque 82 380 59 147 9,3 10,0
1995 2000 2005 2007 (r) 2008 Roumanie1 64 641 49 658 14,6 14,3
Industrie 7,7 4,9 4,8 4,0 4,3 Royaume-Uni 255 890 210 000 12,9 13,5
Construction 10,3 7,3 10,0 11,2 13,0 Slovaquie … … … …
Commerce, réparation 15,6 10,7 11,4 10,8 12,0 Slovénie 9 764 6 453 9,7 9,9
Autres services 20,9 15,2 17,1 17,4 19,9 Suède 39 988 31 673 6,7 6,9
Total 54,4 38,1 43,2 43,4 49,1 1. Données provisoires.
Champ : entreprises dans l'industrie et les services, sauf administration publique
Champ : défaillances en date de jugement ; activités hors agriculture. et administration d'entreprises.
Sources : Insee ; BODACC. Source : Eurostat.

Entreprises 145

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Composite Trame par dØfaut

15.2 Caractéristiques des entreprises

Au 1er janvier 2008, six entreprises sur dix en l’énergie est largement en tête. Viennent
France n’ont pas de salarié et trois sur dix en ensuite l’industrie automobile (49 600 euros)
ont entre un et neuf. Plus d’une entreprise de et l’industrie des biens d’équipement
moins de dix salariés sur cinq est dans le (49 300 euros). Ces trois secteurs représen-
commerce. Près d’une entreprise de plus de tent, toutefois, moins de 10 % de l’emploi
250 salariés sur trois est dans l’industrie. salarié total. A contrario, les services aux par-
ticuliers, l’industrie agroalimentaire et le
En 2006, trois millions d’entreprises exerçant commerce ont les montants de frais de
leur activité sur le territoire français (hors agri- personnel par salarié les plus faibles (respecti-
culture, banques et assurances) ont employé vement 30 200, 33 700 et 35 200 euros). Ces
quinze millions de salariés et dégagé un derniers secteurs emploient un salarié sur
chiffre d’affaires de 3 354 milliards d’euros. trois. Cette grande dispersion des frais de
La valeur ajoutée brute au coût des personnel par salarié reflète, en partie, les
facteurs des entreprises a atteint en 2006 différences de niveau de qualification de la
870 milliards d’euros, soit une croissance main-d’œuvre, ainsi que le poids du travail à
annuelle de 4,8 % contre 3,2 % en 2005. Les temps partiel.
trois secteurs d’activité dont la valeur ajoutée
Les dépenses en frais de personnel par
augmente le plus sont : la construction
salarié diffèrent fortement selon les pays :
(+ 10,3 %), les activités immobilières (+ 8,6 %)
26 000 euros au Royaume-Uni, 27 000 euros
et l’industrie des biens d’équipement
en Allemagne et 35 000 euros en France. Ces
(+ 7,7 %).
différences s’expliquent essentiellement par
En 2006, les frais de personnel (salaires et des législations différentes en matière de
traitements, et charges sociales) ont progressé durée du travail et un recours au travail tem-
de 4,9 %, au même rythme que la valeur poraire plus important au Royaume-Uni et en
ajoutée. La part des frais de personnel dans la Allemagne.
valeur ajoutée reste donc stable à 69,5 %. Elle
atteint 80 % dans la construction et 79 % Concernant la valeur ajoutée, la France
dans l’industrie automobile. À l’opposé, elle est en deuxième position pour le seul
ne représente que 31 % dans les activités im- secteur « Hôtels et restaurants », derrière le
mobilières, 45 % dans l’énergie et 50 % dans Royaume-Uni. Les industries manufacturières
le secteur de l’éducation, santé, action sociale de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni
(pour sa partie marchande). dégagent des valeurs ajoutées équivalentes, à
près de 220 milliards d’euros. Ces trois pays
Le montant des frais de personnel par sont cependant loin derrière l’Allemagne où la
salarié varie fortement d’un secteur à l’autre. valeur ajoutée industrielle, avec 460 milliards
Avec 65 600 euros par salarié, le secteur de d’euros, est deux fois plus importante. 䊏

Définitions
Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas
tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la no-
menclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Entreprise, travail temporaire : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Entreprises européennes – Faits et chiffres », Eurostat, octobre 2009.
• « Les managers français connaissent-ils leurs entreprises ? Les leçons de l’enquête REPONSE », Économie &
Statistique no 421,septembre 2009
• « Images économiques des entreprises et des groupes au 1er janvier 2007 », Insee Résultats Économie no 42,
avril 2009.
• « Panorama de l’industrie française par secteurs d’activité », Sessi, édition 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


146 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Caractéristiques des entreprises 15.2


Entreprises selon le nombre de salariés et l'activité en milliers

Secteur d'activité 2007 2008


Total 0 1à9 10 à 49 50 à 99 100 à 249 250 ou plus Total
IAA 64,3 20,9 35,6 6,2 0,6 0,5 0,3 64,2
Industrie (hors IAA) 183,0 86,8 62,7 26,8 3,9 2,7 1,7 184,6
Construction 380,6 198,1 171,2 27,6 1,6 0,7 0,3 399,5
Commerce 658,3 378,2 248,7 38,5 3,8 1,9 1,0 672,1
Transports 88,3 51,0 26,7 9,7 1,3 0,9 0,4 90,0
Activités financières 53,3 31,7 17,7 2,1 0,3 0,3 0,4 52,5
Activités immobilières 198,8 147,8 39,8 3,5 0,3 0,3 0,1 191,8
Services aux entreprises 516,7 352,2 151,9 28,1 2,9 1,7 1,1 538,0
Services aux particuliers 416,9 243,4 167,3 17,9 1,2 0,4 0,2 430,4
Éducation, santé, action sociale, administration 364,9 302,5 67,8 8,0 1,6 0,6 0,2 380,7
Total 2 925,1 1 812,7 989,4 168,3 17,6 9,9 5,8 3 003,7
Champ : activités marchandes hors agriculture. Données au 1er janvier.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Etablissements - Sirène).

Caractéristiques des entreprises industrielles de 20 salariés ou plus en 2007 montants en milliards d'euros

20 à 49 50 à 99 100 à 249 250 à 499 500 salariés Taille hors Total


salariés salariés salariés salariés ou plus tranche1
Nombre d'entreprises 9 975 4 022 2 772 1 006 839 380 18 994
Effectif employé (en milliers) 321,6 278,0 427,6 345,6 1 445,7 42,2 2 860,7
Chiffre d'affaires hors taxes 57,9 49,7 87,7 81,8 553,3 29,1 859,5
Exportations 10,0 11,7 27,9 29,4 236,9 11,0 326,9
Valeur ajoutée hors taxes 18,1 15,0 24,2 22,3 136,2 5,5 221,3
Salaires et traitements 8,7 7,3 11,6 10,1 53,4 1,6 92,7
Excédent brut d'exploitation 4,9 3,8 6,1 6,4 41,7 2,6 65,6
Investissements corporels totaux 1,8 1,7 2,9 2,9 21,7 0,3 31,4
1. Il s'agit principalement d'entreprises donneuses d'ordres.
Champ : entreprises industrielles (y compris énergie) en France métropolitaine.
Source : Sessi, enquête annuelle d'entreprises (EAE).

Entreprises actives par grand secteur dans l'Union


européenne en 2006 en %
Poids des entreprises selon leur taille en termes de Industrie Construction Services Total
valeur ajoutée en 2007 en milliers
en % Allemagne … … … …
Autriche 10,6 9,0 80,4 310,5
0 à 19 20 à 249 250 salariés Total
salariés salariés ou plus
Belgique … … … …
Bulgarie 12,3 6,0 81,7 242,9
IAA 21,0 13,5 65,5 100,0 Chypre 12,2 17,3 70,5 46,2
Industrie et énergie 10,1 13,6 76,4 100,0 Danemark … … … …
Construction 51,8 22,3 25,9 100,0 Espagne 8,2 16,9 74,8 3 158,6
Commerce 31,5 15,1 53,4 100,0 Estonie 12,0 11,3 76,6 71,9
Transports 12,4 12,7 75,0 100,0 Finlande … … … …
Services 28,3 13,1 58,6 100,0 France 11,5 18,1 70,4 2 267,2
Éducation, santé, action sociale 71,6 14,5 13,8 100,0 Grèce … … … …
Total 27,3 14,4 58,3 100,0 Hongrie 11,0 12,3 76,7 571,7
Sources : DGCIS ; Insee. Irlande … … … …
Italie 13,3 15,2 71,5 3 982,2
Lettonie 12,3 7,2 80,5 70,2
Lituanie … … … …
Luxembourg 3,7 8,1 88,2 26,7
Évolution du chiffre d'affaires des entreprises Malte … … … …
Pays-Bas … … … …
en indice moyen annuel (base 100 en 2000) Pologne … … … …
1995 2005 2007 (r) 2008 Portugal 11,3 13,7 75,0 888,2
Rép. tchèque 17,9 15,5 66,6 889,6
Industrie 79,0 110,2 121,9 125,7 Roumanie (p) 13,5 8,1 (p) 78,3 (p) 444,0
Construction 80,3 128,6 153,5 162,9 Royaume-Uni 8,6 13,3 78,1 1 988,8
Transports 75,6 120,6 134,6 140,7 Slovaquie … … … …
Commerce de gros 80,5 113,1 124,3 130,6 Slovénie 18,7 16,7 64,6 100,4
Commerce de détail 80,8 122,6 130,0 134,0 Suède 10,9 12,3 76,8 596,2
Services aux particuliers 87,0 117,0 126,1 127,6
Services aux entreprises 72,0 127,6 145,3 152,4 Champ : entreprises dans l'industrie et les services, sauf administration publique
et administration d'entreprises.
Source : Insee. Source : Eurostat.

Entreprises 147

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Composite Trame par dØfaut

15.3 Groupes d’entreprises

Pour des raisons d’efficacité productive, fi- l’éducation, santé, action sociale, ainsi que
nancière et fiscale, de plus en plus de sociétés dans les services aux particuliers, l’immobi-
s’organisent sous forme de groupes : une lier et la construction, les entreprises hors
société, appelée tête de groupe, contrôle une groupes sont majoritaires : elles emploient
ou plusieurs sociétés, appelées filiales. Les près de sept salariés sur dix. Dans le
groupes publics français se concentrent sur les commerce, la répartition entre les filiales de
activités de « réseau » (énergie, transports, groupes et les sociétés indépendantes est
poste et télécommunications). équilibrée (la notion de groupe basée sur les
liens financiers entre entreprises exclut
Au 1er janvier 2007, on recense notamment les réseaux de type franchise).
40 500 groupes qui emploient plus de huit
millions de personnes. Seulement 5 % des Une partie des groupes opérant en France
sociétés dépendent d’un groupe. Toutefois est contrôlée par des capitaux étrangers. Ces
ces groupes emploient 57 % des salariés de groupes étrangers emploient près de deux
l’ensemble des entreprises (hors secteur millions de salariés. Rapportées à l’ensemble
financier). Les 94 groupes comptant plus de des sociétés exerçant leur activité en France,
10 000 salariés occupent à eux seuls 39 % les filiales de groupes étrangers emploient
des effectifs des groupes. Mais les grandes 14 % des effectifs, réalisent 17 % de la valeur
unités ne sont pas les seules à adopter ce ajoutée et 16 % des immobilisations corpo-
mode de structuration, les petites et relles.
moyennes entreprises s’organisent, elles
aussi, en groupe. Plus de 95 % des groupes Parmi les filiales de groupes étrangers
emploient moins de 500 salariés, on parle implantés en France, 68 % sont contrôlées par
alors de microgroupes. des groupes appartenant à l’Union euro-
péenne. Ils emploient 65 % des salariés tra-
Avec l’énergie, l’industrie automobile est vaillant dans un groupe étranger. Les filiales
le secteur dans lequel les groupes sont les plus de groupes américains emploient 23 % des
présents : plus d’une société sur cinq appar- salariés travaillant dans un groupe étranger,
tient à un groupe et plus de neuf salariés sur les filiales allemandes 15 % et les britanni-
dix sont employés par un groupe. ques 12 %.
Les autres secteurs industriels lourds (biens Trois secteurs emploient 60 % des salariés
d’équipement et biens intermédiaires), bien des groupes étrangers : le commerce, les
que moins concentrés, sont aussi largement services aux entreprises et l’industrie des
dominés par les groupes. À un degré moindre, biens intermédiaires. À l’opposé, la construc-
le poids des grands groupes est également tion, l’industrie automobile, l’énergie et
important dans l’industrie des biens de l’éducation, santé, action sociale sont des
consommation, les transports et certains secteurs peu investis par les groupes
services aux entreprises. À l’inverse, dans étrangers. 䊏

Définitions
Microgroupe : groupe d’entreprises dont l’effectif total, en France, est inférieur à 500 salariés. Beaucoup de microgrou-
pes étrangers font en fait partie d’un groupe dont l’effectif total, à l’étranger et en France, est très supérieur à 500 salariés.
Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas
tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la no-
menclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Chiffre d’affaires hors taxe, groupe de sociétés ou d’entreprises : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Entreprises européennes – Faits et chiffres », Eurostat, octobre 2009.
• « L’État actionnaire », rapport 2009, Agence des participations de l’État, septembre 2009.
• « Images économiques des entreprises et des groupes au 1er janvier 2007 », Insee Résultats Économie no 42,
avril 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
148 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Groupes d’entreprises 15.3


Principaux résultats des groupes d'entreprises opérant en France au 1er janvier 2007
en milliards d'euros
Groupes français Groupes étrangers2 Total
Union européenne Hors Union européenne
Nombre d'entreprises1 129 417 14 322 7 263 151 002
Effectif salarié (en milliers) 6 225 1 261 741 8 226
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs 392 87 69 549
Excédent brut d'exploitation 117 26 18 161
Immobilisations corporelles brutes 947 159 88 1 194
Investissement en immobilisations corporelles hors apports 77 19 9 105
1. Groupes français et étrangers dont les salariés travaillent effectivement en France.
2. Groupes dont la tête de groupe est à l'étranger.
Champ : hors agriculture, activités financières, industrie du tabac et administrations.
Source : Insee, Suse, Lifi, Diane.

Part des entreprises appartenant à un groupe


Au 1er janvier 2006 Au 1er janvier 2007
Entreprises Effectif salarié Entreprises Effectif salarié
Nombre Part dans les Effectif Part dans les Nombre Part dans les Effectif Part dans les
groupes moyen groupes groupes moyen groupes
en milliers en % en milliers en % en milliers en % en milliers en %
Industries agricoles et alimentaires1 61,0 4,9 591,0 57,6 64,1 4,7 593,4 58,2
Industries des biens de consommation 62,6 7,7 631,7 70,7 67,0 7,2 615,0 71,2
Industrie automobile 2,0 26,3 275,2 93,1 2,0 25,9 267,4 94,3
Industries des biens d'équipement 39,9 13,2 772,4 69,6 41,8 13,0 764,7 74,5
Industries des biens intermédiaires 58,6 19,3 1 383,8 75,1 60,3 18,8 1 343,8 76,4
Énergie 2,6 28,0 230,0 96,8 2,9 27,7 227,1 97,9
Construction 321,7 2,3 1 373,4 32,0 360,5 2,2 1 471,9 32,1
Commerce 577,3 5,5 3 044,0 56,4 620,2 5,2 3 114,0 56,3
Transports 85,0 7,0 1 071,4 69,3 91,1 6,8 1 077,4 71,3
Activités immobilières 324,8 4,9 264,6 33,7 360,8 4,9 281,5 33,6
Services aux entreprises2 422,0 9,0 2 663,9 64,1 465,7 8,7 2 762,1 62,4
Services aux particuliers 456,4 1,6 1 185,6 31,3 505,0 1,5 1 239,9 31,8
Éducation, santé, action sociale 350,5 0,6 595,4 25,6 364,3 0,6 605,2 27,7
1. L'industrie du tabac est exclue des données publiées pour les industries agricoles et alimentaires.
2. Dans les statistiques sur les groupes, seuls les salariés permanents sont comptabilisés dans les entreprises d'intérim.
Champ : hors agriculture, activités financières, industrie du tabac et administrations.
Source : Insee, Suse, Lifi, Diane.

Poids des groupes étrangers dans le système


productif français en %

2005 2006 2007


Concentration des entreprises au 1er janvier 2007
Effectif salarié 14,1 15,1 13,8
poids des dix premiers groupes en % Valeur ajoutée brute 17,3 17,4 17,4
Secteur d'activité des entreprises Valeur Effectif
Immobilisations corporelles brutes 15,0 15,8 15,7
ajoutée brute salarié
Champ : hors agriculture, activités financières, industrie du tabac et administrations.
IAA (hors industries du tabac) 20,0 13,6 Source : Insee, Suse, Lifi, Diane.
Industries des biens de consommation 23,8 13,2
Industrie automobile 75,9 70,6
Industries des biens d'équipement 28,3 22,0
Principaux résultats des groupes selon leur taille
Industries des biens intermédiaires 15,9 12,5 au 1er janvier 2007
Énergie 95,1 93,1
Nombre de Effectif salarié1 Chiffre d'affaires
Construction 16,3 15,4 groupes1 et produits
Commerce 11,8 13,9 financiers
Transports 45,7 36,3 en milliers en milliards
Activités immobilières 14,0 10,6 d'euros
Services aux entreprises 26,0 21,0
Services aux particuliers 14,5 10,7 0 à 499 salariés 38 561 2 255 617
Éducation, santé, action sociale 5,6 10,3 500 à 1 999 salariés 1 413 1 302 375
2 000 à 9 999 salariés 387 1 456 486
Lecture : dans chaque secteur, les effectifs et les valeurs ajoutées des entreprises 10 000 salariés ou plus 94 3 213 1 050
d'un même groupe sont additionnés et affectés à ce groupe. Les 10 premiers groupes Total 40 455 8 226 2 528
sont ceux dont les entreprises du secteur les classent en tête. Un groupe ayant des
entreprises dans plusieurs secteurs peut apparaître dans plusieurs lignes du tableau. 1. Groupes français et étrangers dont les salariés travaillent effectivement en France.
Champ : hors agriculture, activités financières, industrie du tabac et administrations. Champ : hors agriculture, activités financières, industrie du tabac et administrations.
Source : Insee, Suse, Lifi, Diane. Source : Insee, Suse, Lifi, Diane.

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:37
Composite Trame par dØfaut

15.4 Entreprises publiques

Fin 2008, l’État contrôle majoritairement, gagement de l’État touche un nouveau secteur
directement ou indirectement, 867 sociétés d’activité industrielle avec la privatisation de
qui emploient 793 200 salariés. Par rapport à Gaz de France. Le secteur des industries ex-
l’année 2007, l’emploi des sociétés contrôlées tractives, de l’énergie, de l’eau, de la gestion
par l’État a baissé de 3,3 % alors que le nombre des déchets et de la dépollution perd de
d’entreprises a légèrement progressé. En l’influence parmi les entreprises publiques.
France, les sociétés publiques emploient près En effet, fin 2008, seulement une trentaine
de 3,5 % de l’effectif salarié total. Mais l’État d’entreprises restent détenues par l’État.
est également présent, de façon minoritaire, Électricité de France et le Commissariat à
dans le capital d’environ 400 autres sociétés. l’énergie atomique (CEA) demeurent les
L’État ne contrôle directement que 92 entre- deux groupes importants de ce secteur et
prises, dites de premier rang, en détenant emploient 109 300 salariés.
directement plus de la moitié de leur capital.
Deux entreprises de premier rang ont quitté le Le secteur tertiaire concentre près de 80 %
secteur public en 2008 suite aux privatisations des effectifs de l’ensemble des entreprises
de Gaz de France et de Développement des publiques. Dans ce secteur, la présence de
agro-industries du Sud. Ces privatisations sont l’État reste forte, tout particulièrement dans les
compensées, en partie, par l’entrée de transports où l’on compte près de quatre-
plusieurs entreprises privées dans le secteur vingt-dix entreprises en plus. Fin 2008, les
public, via la SNCF notamment. entreprises publiques du secteur des trans-
ports et de l’entreposage emploient plus de
Les effectifs des entreprises publiques 509 000 salariés, loin devant le secteur des
restent fortement concentrés. Les dix premières activités scientifiques et techniques, des
entreprises, en termes d’effectifs, rassemblent, services administratifs et de soutien qui
à elles seules, plus de 75 % de l’ensemble des emploient près de 55 000 salariés. L’acquisi-
salariés. Au 31 décembre 2008, les trois plus tion de la totalité du capital de Geodis par la
importantes, La Poste, la SNCF et EDF, et leurs SNCF induit une hausse de 12 000 salariés
467 filiales, totalisent 578 400 emplois, soit dans ce secteur. A contrario, des transferts ont
près des trois quarts de l’ensemble des entre- lieu du secteur public vers le secteur privé au
prises publiques. sein du groupe La Poste qui a vendu sa filiale
Europe Airpost.
Le secteur public est de moins en moins
présent dans l’industrie. Au total, moins de Dans la liste des entreprises privatisables
deux salariés sur dix des entreprises publiques de 1993, seule la Caisse Centrale de Réassu-
travaillent dans ce secteur. En 2008, le désen- rance reste sous la tutelle de l’État en 2008. 䊏

Définitions
Entreprise publique : entreprise sur laquelle l’État peut exercer directement ou indirectement une influence domi-
nante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital, soit de la
majorité des voix attachées aux parts émises.
Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (RECME) : créé par un décret du 22 octobre 1984,
il est géré par l’Insee. Une entreprise est inscrite au répertoire dès lors que l’État détient, directement ou par l’intermé-
diaire d’autres entreprises contrôlées, la majorité du capital ou des droits de vote dans les instances délibérantes.
Nationalisation, privatisation, respiration, nomenclature économique de synthèse : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État au 31 décembre 2008 », Insee Résultats
Économie no 45 , novembre 2009.
• « L’État actionnaire », rapport 2009, Agence des participations de l’État, septembre 2009.
• « Les comptes des administrations publiques en 2008 », Insee Première no 1237, mai 2009.
• « Images économiques des entreprises et des groupes au 1er janvier 2007 », Insee Résultats Économie no 42,
avril 2009.
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150 TEF, édition 2010

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Entreprises publiques 15.4


Entreprises publiques selon l'activité économique fin 2008
Activité économique (nomenclature agrégée - NA 2008) Nombre Effectifs Principaux groupes présents dans le secteur
d'entreprises1 salariés1
en milliers
Agriculture n.s. 10,0 Office national des forêts
Industrie 98 151,7
dont : fabrication de machines et d'équipements électriques2 13 6,6 CEA
fabrication de matériels de transport 7 12,1 DCNS
fabrication d'autres produits industriels 43 23,1 Imprimerie nationale, CEA
ind. extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 34 109,9 EDF, CEA
Construction 21 0,8
Tertiaire 724 630,7
Commerce, réparation d'automobiles et motocycles 15 2,3
Transports et entreposage 199 509,1 SNCF, RATP, ADP, Ports autonomes, La Poste, CGMF
Hébergement et restauration 2 2,5
Information et communication 64 19,8
Activités financières et d'assurance 126 18,7 Banque de France
Activités immobilières 113 2,7
Activités scientifiques et techniques, serv. administratifs et de soutien 165 54,8
Administration publique, enseignement, santé humaine et
action sociale 23 13,0
Autres activités de services 17 7,8
Total 867 793,2
1. Données provisoires.
2. Y compris fabrication d'équipements électroniques et informatiques.
Source : Insee, Recme.

Mouvements des entreprises publiques en 2008 Poids du secteur public dans l'économie
Nombre Effectifs
en %
d'entreprises salariés 50

Entreprises présentes au 31.12.2007 850 819 900 45


Entreprises pérennes 656 – 7 100 40
+ Entreprises entrantes en 2008 + 211 + 17 400
35
– Entreprises sortantes en 2008 – 194 – 37 000 Immobilisations 1
Entreprises présentes au 31.12.20081 867 793 200 30

1. Données provisoires pour 2008. 25


Source : Insee, Recme. 20
Valeur ajoutée
Principales entreprises publiques selon le chiffre 15
d'affaires en 2008 10
Effectif salarié
Chiffre Résultat net1 Effectifs2 5
d'affaires en millions en milliers
en millions d'euros 0
d'euros 1985 1990 1995 2000 2005

1 GDF-SUEZ 83 053 7 413 234,7 1. Essentiellement les bâtiments et les machines.


Champ : hors entreprises agricoles et financières.
2 EDF 64 279 3 535 155,9 Source : Insee, Recme, Suse.
3 France Télécom3 53 488 4 492 182,8
4 EADS 43 265 1 597 118,3
5 SNCF 25 188 593 201,3 Entreprises contrôlées majoritairement par l'État
6 Groupe La Poste 20 829 535 295,7
7 Areva4 13 160 498 75,4
2 800
8 Thales 12 665 560 63,2 nombre d'entreprises françaises contrôlées par l'État
9 Safran 10 281 194 53,3 effectif salarié en France (en milliers)
10 RATP 4 317 143 46,4 2 400
11 Réseau Ferré de France 3 099 n.s. 0,9
12 France Télévisions 2 778 – 78 10,9 2 000
13 Aéroports de Paris (ADP) 2 527 273 11,8
14 DCNS 2 522 131 12,6 1 600
15 La Française des Jeux 1 095 117 1,3
16 Grands ports maritimes5 745 117 5,5 1 200
17 Groupe SNPE 640 22 3,7
18 Radio France 577 4 4,5
800
19 GIAT-Industries Nexter 576 123 3,2
20 Aéroports de province6 446 45 1,5
400
1. Compte consolidé. 2. En moyenne annuelle. 3. Effectifs en équivalent temps plein
(ETP). 4. Effectif en fin de période. 5. Bordeaux, Dunkerque, Le Havre, Marseille,
Nantes Saint-Nazaire, Paris, La Rochelle et Rouen. 6. Bordeaux-Mérignac, aéroports 0
de la Côte d'Azur, aéroports de Lyon, Toulouse-Blagnac. 1995 2000 2005
Source : Agence des participations de l'État. Source : Insee, Recme.

Entreprises 151

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15.5 Artisanat

L’artisanat offre une très grande diversité Au 1er janvier 2008, 49 % des entreprises
d’activités, des plus traditionnelles (maçon- artisanales n’emploient aucun salarié et 78 %
nerie, boucherie…) aux plus modernes (son emploient entre 0 et 3 salariés. En 2007,
et image, génie climatique…) y compris les l’emploi dans l’artisanat est estimé à près de
services (coiffure, confection…) et la création 1,8 millions de personnes, soit une augmenta-
artistique (céramique, bijouterie, arts graphi- tion de 1,5 % par rapport à l’année précé-
ques…). dente. En sept ans, il a progressé de 5 %. Le
secteur du bâtiment concentre presque
Au 1er janvier 2008, l’artisanat compte 740 000 emplois (3,5 % de plus qu’en 2006)
presque 940 000 entreprises. Les entreprises et celui de la réparation, transport et autres
artisanales sont concentrées dans les métiers services 389 000 emplois (+ 1,2 % par rapport
du bâtiment (40 %) et des services (29 %), à 2006). Ces deux secteurs représentent res-
notamment dans les activités de réparation, pectivement 42 % et 22 % de l’emploi total
blanchisserie, teinturerie et soins des dans l’artisanat. C’est dans le secteur du
personnes. Les activités de l’alimentation re- textile, cuir et habillement que l’emploi est le
présentent 10 % de ces entreprises. Plus de la plus faible (32 900 personnes) avec un recul
moitié des entreprises artisanales sont des de 3,7 % par rapport à l’année précédente.
entreprises individuelles et, parmi elles, plus
d’une sur cinq est dirigée par une femme. Les Parmi les entreprises artisanales, les métiers
femmes restent majoritaires dans le secteur d’art occupent une place particulière : grâce à
du textile, habillement ainsi que dans celui des activités à forte valeur ajoutée appuyées
des services à la personne. En 2008, 44 % sur un savoir-faire parfois très ancien et
des entreprises artisanales sont organisées toujours pointu, elles constituent une vitrine
sous forme de société à responsabilité limitée pour l’artisanat tout entier. Le professionnel
(SARL). Alors que ce type de société a des métiers d’art crée et fabrique, seul ou en
progressé de 36 % durant les 8 dernières équipe, un petit nombre d’objets appréciés à
années, les entreprises individuelles ont la fois pour leur utilité et leur beauté.
diminué de 18 % pendant la même période. L’artisanat d’art est un allié incontournable
Ces dernières représentent cependant pour l’industrie du luxe. En 2006, on estime à
toujours plus de la moitié des entreprises arti- 37 000 le nombre d’entreprises dans ce
sanales. Entre 2000 et 2007, les créations champ. Plus de 18 000 entreprises artisanales
d’entreprises artisanales ont augmenté de constituent le noyau dur de l’artisanat
50 %. C’est dans le bâtiment qu’elles restent d’art ; elles emploient 43 200 personnes dont
les plus nombreuses puisqu’elles représen- 25 600 salariés. La France est un des seuls
tent, en 2007, 58 % des créations totales des pays européens à avoir structuré le secteur des
entreprises artisanales. métiers d’art. 䊏

Définitions
Entreprise artisanale (au sens économique) : entreprise ayant une activité principale relevant des secteurs de l’artisa-
nat (en NAF 700) et dont l’effectif salarié ne dépasse pas un certain seuil. Compte tenu des évolutions récentes, ce
seuil a été porté à 19 salariés, ce qui correspond à celui des « très petites entreprises ». Dans le Répertoire des Entre-
prises et Établissements (REE, Sirene), une entreprise est considérée comme artisanale si l’une des conditions
suivantes est remplie : l’entreprise est inscrite à la Chambre des Métiers ou le code d’activité principale au Répertoire
des Métiers est renseigné.
Artisanat, artisanat commercial, création d’entreprise, nomenclature artisanale regroupée (NAR), nomenclature
d’activités française pour l’artisanat (NAFA) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises », La lettre no 49, DGCIS, septembre 2009.
• « Entreprise du patrimoine vivant, un label de référence », La lettre no 45, DGCIS, avril 2009.
• « Les métiers d’art », PME/TPE en bref no 33, DCASPL, mai 2008.

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152 TEF, édition 2010

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Artisanat 15.5
Caractéristiques des entreprises artisanales au 1er janvier 2008
Activités en NAR 20 Nombre total Entreprises individuelles
d'entreprises
artisanales en nombre en % dont femmes
en nombre en %
0.1 Alimentation 53 771 32 442 60,3 5 023 15,5
0.2 Viandes et poissons 44 378 23 056 52,0 4 285 18,6
0 Alimentation 98 149 55 498 56,5 9 308 16,8
1 Travail des métaux 42 853 12 960 30,2 472 3,6
2.1 Textile et habillement 12 559 6 222 49,5 4 606 74,0
2.2 Cuir et chaussures 1 723 968 56,2 252 26,0
2 Textile, habillement, cuir 14 282 7 190 50,3 4 858 67,6
3 Bois et ameublement 27 632 16 717 60,5 2 736 16,4
4.1 Mat. de construction, céramique, verre, chimie 11 119 4 367 39,3 1 151 26,4
4.2 Papier, imprimerie, repro., arts graphiques 12 409 4 119 33,2 1 062 25,8
4.3 Fabrication d'articles divers 32 054 12 734 39,7 3 003 23,6
4 Autres fabrications 55 582 21 220 38,2 5 216 24,6
5.1 Maçonnerie 94 742 42 653 45,0 1 117 2,6
5.2 Couverture, plomberie, chauffage 61 167 33 617 55,0 451 1,3
5.3 Menuiserie, serrurerie 55 431 30 869 55,7 442 1,4
5.4 Installation d'électricité 46 806 26 488 56,6 295 1,1
5.5 Aménagement, finitions 84 410 54 082 64,1 1 676 3,1
5.6 Terrassements, travaux divers 31 973 14 579 45,6 445 3,1
5 Bâtiment 374 529 202 288 54,0 4 426 2,2
6.1 Transport 35 674 28 099 78,8 2 683 9,5
6.2 Réparation 85 508 38 508 45,0 4 901 12,7
6.3 Blanchisserie, teinturerie, soins de la personne 88 859 61 606 69,3 50 748 82,4
6.4 Autres services 58 378 32 922 56,4 14 568 44,3
6 Réparation, transport, autres services 268 419 161 135 60,0 72 900 45,2
Z Activités non renseignées 56 104 16 243 29,0 4 056 25,0
Total 937 550 493 251 52,6 103 972 21,1
Champ : activités marchandes hors agriculture.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Statut juridique des entreprises artisanales Estimation de l'emploi dans l'artisanat


en % en milliers

2000 2007 2008 Activité en NAR 8 2000 (r) 2006 (r) 2007 (p) 2007/06
en %
Personnes physiques 63,9 54,6 52,6
Société à responsabilité limitée (SARL) 32,4 42,2 44,2 Alimentation 209 204 203 – 0,3
Société anonyme à conseil d'administration 2,8 0,9 0,8 Travail des métaux 189 179 179 0,2
Société anonyme à directoire 0,0 0,0 0,0 Textile, habillement, cuir 48 34 33 – 3,7
Société par actions simplifiées 0,0 1,7 1,7 Bois et ameublement 50 43 43 – 0,2
Autres 0,9 0,6 0,6 Autres fabrications 217 193 190 – 1,3
Total 100,0 100,0 100,0 Bâtiment 621 712 737 3,5
Transport, réparation, autres services 357 384 389 1,2
Champ : activités marchandes hors agriculture. Total 1 690 1 749 1 775 1,5
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Champ : données selon la définition économique de l'artisanat.
Sources : DGCIS ; Unedic.
Entreprises artisanales selon le nombre de salariés
au 1er janvier 2008

0 salarié 458 184


Créations d'entreprises artisanales selon l'activité
1 salarié 120 971 économique
2 ou 3 salariés 153 646 Activité en NAR 8 2000 2006 2007
Alimentation 3 862 4 416 5 391
4 ou 5 salariés 76 668
Travail des métaux 2 456 2 443 2 844
78 874
Textile, habillement, cuir 1 424 1 024 1 253
6 à 10 salariés
Bois et ameublement 1 999 1 931 2 192
11 à 15 salariés 24 241
Autres fabrications 3 377 3 023 3 600
Bâtiment 32 786 43 790 51 568
16 à 19 salariés 8 874 Transport, réparation, autres services 13 774 19 366 22 791
Activités non réparties 922 6 525 0
20 salariés ou + 16 092 Total 60 600 82 518 89 639

Champ : activités marchandes hors agriculture. Champ : activités marchandes hors agriculture.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene). Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Entreprises 153

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16.1 Recherche & Développement

En 2007, la dépense intérieure de recherche les PME ou les grandes entreprises et ont
et développement (DIRD) s’est élevée à des programmes de recherche faisant plus
38,7 milliards d’euros, soit une hausse en largement appel à des partenaires extérieurs.
valeur de 2,1 % par rapport à 2006. Son
évolution est portée par la dynamique des en- La dépense nationale de recherche et dé-
treprises, dont la participation à la réalisation veloppement (DNRD), représentant le finan-
des travaux de R&D est structurellement supé- cement par les entreprises ou administrations
rieure à celle des administrations puisqu’elles françaises des travaux de recherche réalisés
exécutent près des deux tiers de la DIRD. en France ou à l’étranger, s’établit à
39,4 milliards d’euros, soit une progression
La dépense intérieure de recherche des ad- de 1,6 % en valeur par rapport à 2006.
ministrations (DIRDA) progresse de 1,6 % en L’évolution des financements entre 2006 et
valeur pour s’établir à 14,2 milliards d’euros. 2007 est le résultat de la faible augmentation
La dépense intérieure de R&D des entreprises du financement des entreprises (+ 2,4 %) et de
(DIRDE) connaît également une hausse la stagnation du financement des administra-
modérée et atteint 24,5 milliards d’euros, soit tions (+ 0,5 %).
une hausse de 2,3 %. La répartition de la DIRDE Sur plus de 20 ans les structures d’exécution
dans les principales branches de recherche et de financement de la recherche se sont pro-
montre une concentration importante et met en fondément modifiées avec un poids de plus
évidence une spécialisation dans les secteurs de en plus important du secteur des entreprises.
haute technologie. Par ordre décroissant, les La part des administrations dans la DNRD
quatre premières branches de recherche sont s’est toutefois stabilisée depuis quelques années
l’industrie pharmaceutique, l’industrie automo- et s’établit à 45 % en 2007.
bile, la construction aéronautique et la fabrica-
tion d’équipements de communications. La France maintient son effort de
Première branche de recherche depuis 1999, recherche : le poids de la DIRD dans le PIB se
l’automobile passe en deuxième place en stabilise à 2,04 %, au-dessus de la moyenne
2007. C’est la seule des quatre branches à de l’Union européenne qui se situe à 1,85 %.
n’être pas définie comme une activité de En 2007, l’effectif de R&D (chercheurs et per-
haute technologie et elle doit sa place à son sonnels de soutien) représente près de
importance dans le tissu industriel national. 376 000 équivalents temps plein (ETP) en
France, dont près de 60 % de chercheurs. En
Les entreprises de taille intermédiaire, en termes de niveau de dépenses et d’emploi de
réalisant plus du quart des dépenses intérieu- personnel de R&D, la France se situe en
res de R&D des entreprises, sont davantage deuxième position au sein de l’Union euro-
orientées vers la recherche fondamentale que péenne, juste après l’Allemagne. 䊏

Définitions
Branche de recherche : branche d’activité économique bénéficiaire des travaux de R&D, regroupée en 25 postes
construits à partir de la nomenclature d’activités française (NAF).
Dépense intérieure de recherche et de développement (DIRD) : correspond aux travaux de R&D exécutés sur le ter-
ritoire national quelle que soit l’origine des fonds. Une partie est exécutée par les administrations (DIRDA), l’autre par
les entreprises (DIRDE). Elle comprend les dépenses courantes (masse salariale des personnels de R&D et dépenses
de fonctionnement) et les dépenses en capital (achats d’équipements nécessaires à la réalisation des travaux internes
à la R&D et opérations immobilières réalisées dans l’année).
Dépense nationale de recherche et de développement (DNRD), Recherche et Développement (R&D) : voir rubrique
« définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Dépenses de recherche et développement en France en 2007, premières estimations pour 2008 », note
d’information Enseignement supérieur et Recherche, Depp, à paraître en 2010.
• « R&D : le potentiel des entreprises de taille intermédiaire », note d’information no 09.27, Depp, décembre 2009.
• « Repères et références statistiques 2009 », Depp, septembre 2009.
• « Les dépenses de R&D stables dans l’UE27 à 1,85 % du PIB en 2007 », communiqué de presse no 127/2009,
Eurostat, septembre 2009.
• « Statistiques de la Recherche et Développement (SRD) : 2008 », OCDE, édition électronique, juillet 2009.

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154 TEF, édition 2010

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Recherche & Développement 16.1


Financement de la DNRD et exécution de la DIRD
en millions d'euros

1978 1995 20011 2005 2006 2007 (p)


Dépense nationale de recherche et développement (DNRD) 5 744 27 563 33 570 36 654 38 738 39 352
Financement par les administrations2 3 305 13 647 14 673 16 921 17 545 17 641
Financement par les entreprises 2 438 13 916 18 897 19 733 21 193 21 712
Part des entreprises dans la DNRD (en %) 42,5 50,5 56,3 53,8 54,7 55,2
Dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) 5 743 27 302 32 887 36 228 37 904 38 690
Exécution par les administrations2 2 313 10 653 12 105 13 725 13 994 14 220
Exécution par les entreprises 3 430 16 649 20 782 22 503 23 910 24 470
Part des entreprises dans la DIRD (en %) 59,7 61,0 63,2 62,1 63,1 63,2
Part de la DIRD dans le PIB (en %) 1,66 2,29 2,20 2,10 2,10 2,04
1. Changements méthodologiques.
2. Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif).
Source : SIES.

DIRD publique par secteur institutionnel


en millions d'euros
DIRD des entreprises par branche en 2007
Secteurs institutionnels 2005 2006 (r) 2007 (p)
DIRD (p) Évolution1 État et collectivités locales 6 437 6 254 6 113
en millions 2007/2002
d'euros en %
Civil 5 262 5 369 5 223
Défense 1 175 885 890
Pharmacie, y c. fabrication de principes actifs 3 563 5,0 Enseignement supérieur 6 821 7 279 7 646
Industrie automobile 3 490 1,8 Associations 466 461 461
Construction aéronautique et spatiale 2 661 2,7 Total 13 725 13 994 14 220
Équipements de communication, y c. composants 2 461 – 2,9
Source : SIES.
Instruments de précision 1 526 0,5
Chimie, y c. fibres artificielles et synthétiques 1 385 1,3
Services informatiques 1 370 10,7 Dépense intérieure et personnel de R&D au sein
Machines et équipements2 1 167 3,3 de l'UE en 2007
Machines et appareils électriques 1 083 7,5
Services de transport et de communications 825 – 8,2 Dépense intérieure de R&D Personnel de R&D1
Autres branches 4 938 4,1 en millions en % Total dont
DIRD des entreprises 24 470 2,3 d'euros du PIB chercheurs
Allemagne 61 543 2,5 493 858 284 305
1. En euros courants et en moyenne annuelle sur la période.
2. Y compris armement et appareils domestiques. Autriche 6 946 2,6 53 019 31 352
Source : SIES. Belgique 6 263 1,9 56 244 35 937
Bulgarie 140 0,5 16 940 11 203
Chypre 70 0,5 1 285 795
Danemark 5 779 2,6 46 029 29 572
Espagne 13 342 1,3 201 108 122 624
Estonie 174 1,1 5 002 3 690
Effectifs de chercheurs Finlande 6 243 3,5 56 243 39 000
en équivalent temps plein France 38 690 2,0 376 099 215 755
220 000 Grèce 1 311 0,6 35 629 20 817
Chercheurs dans les entreprises Hongrie 977 1,0 25 954 17 391
200 000
Chercheurs dans les administrations Irlande2 2 501 1,3 17 660 12 169
180 000 Italie3 16 831 1,1 192 002 88 430
Lettonie 126 0,6 6 378 4 223
160 000 Lituanie 233 0,8 12 656 8 489
Luxembourg 591 1,6 4 585 2 174
140 000 Malte 32 0,6 845 515
120 000
Pays-Bas 9 666 1,7 91 090 44 116
Pologne 1 764 0,6 75 309 61 395
100 000 Portugal 1 921 1,2 34 593 27 986
Rép. tchèque 1 955 1,5 49 192 27 878
80 000 Roumanie 653 0,5 28 977 18 808
Royaume-Uni 36 728 1,8 333 671 175 476
60 000
Slovaquie 252 0,5 15 421 12 354
40 000 Slovénie 501 1,5 10 369 6 250
Suède 11 936 3,6 76 815 47 762
20 000 UE à 27 228 682 1,9 2 314 627 1 355 680
0 1. En équivalents temps plein.
1985 1990 1995 2000 2005 2. Données 2006 pour le personnel de R&D.
Champ : chercheurs hors Défense. Changement méthodologique en 2000, 2001, 3. Données 2006.
2004 et 2006. Note : données provisoires ou estimées.
Source : SIES. Source : Eurostat.

Recherche - Innovation 155

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:40
Composite Trame par dØfaut

16.2 Innovation

Sur l’ensemble de l’année 2008, le nombre de s’accélère fortement en fin d’année, consé-
créations d’entreprises dans les secteurs tech- quence de la récession économique.
nologiquement innovants atteint 12 993 unités
(– 3,8 %), alors que l’ensemble des créations En 2008, 16 707 demandes de brevets ont
d’entreprises a progressé de + 1,8 %. Durant été déposées par la voie nationale dont
l’année 2008, 76 % des créations d’entreprises 12 308 par des entreprises. Malgré une
nouvelles dans les secteurs technologiquement conjoncture économique tendue, les entrepri-
innovants concernent les activités informati- ses françaises ont continué à innover et à
ques et 12 % les activités audiovisuelles. Le déposer des demandes de brevets. Ainsi,
nombre de créations d’entreprises dans ces l’évolution des dépôts de brevets est donc
deux types d’activité baisse respectivement de restée positive et s’est établie à + 1,6 %, grâce
3,7 % et de 1,6 % en 2008. notamment au maintien d’une politique
tarifaire privilégiant les PME. Parmi les princi-
Les fonds investis dans le domaine du paux déposants de brevets en France, figurent
capital-risque, qui financent la création d’en- des groupes industriels français importants
treprises à fort potentiel de croissance, attei- comme L’Oréal, Renault et le groupe PSA-
gnent 758 millions d’euros, en fin d’année Peugeot-Citroën, qui conserve sa première
2008, contre 677 millions d’euros en 2007, place avec 961 brevets publiés. Deux organis-
augmentant de 12 % en valeur. À l’exception mes de recherche, le CEA et le CNRS sont res-
de l’année 2000, il s’agit d’un record histo- pectivement aux septième et neuvième rangs.
rique.
Avec un recul des effectifs de 10 800 salariés Les dépôts de marques, très sensibles à la
par rapport à l’année précédente, l’ensemble conjoncture économique, ont subi un léger
des secteurs innovants emploient près de infléchissement. En effet, 73 956 marques
1,6 million de salariés. Ce recul s’est manifesté françaises ont été déposées à l’Inpi, contre
brusquement dans l’industrie mais également 74 411 en 2007.
dans les services pour la première fois depuis
2004. En ce qui concerne les demandes de
brevets déposées auprès de l’Office européen
L’indice de chiffre d’affaires des secteurs des brevets (OEB) et rapportées à la popula-
innovants progresse de 6 % en glissement tion, la France se situe en position intermé-
annuel. Cette progression repose sur un diaire au sein de l’Union européenne. Elle
dynamisme maintenu de l’activité dans le figure au-dessus de la moyenne européenne
secteur des services informatiques. En revanche, mais en restant nettement distancée par
dans les secteurs industriels, le repli de l’activité l’Allemagne et les pays nordiques. 䊏

Définitions
Innovation : la dernière version du manuel d’Oslo définit quatre catégories d’innovation : celle de produit ou de
prestation (quand il s’agit d’une entreprise du commerce ou des services) avec la création d’un nouveau produit ou
l’offre d’une nouvelle prestation commerciale ou de service, celle de procédé avec la mise en œuvre de nouvelles
techniques pour la production de biens ou la réalisation de prestations de services, celle d’organisation (les cercles de
qualité en sont un exemple) et celle de marketing (par exemple la mise en franchise ou la promotion sur Internet).
Secteurs technologiquement innovants : secteurs liés aux technologies de l’information et de la communication, aux
biotechnologies, aux produits pharmaceutiques et aux nouveaux matériaux. Il s’agit de secteurs caractérisables par
un degré significatif d’innovation technologique tel que mesuré par leurs dépôts de brevets.
Dépôt de brevet, technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Tableau de bord de l’innovation », 21ème édition, Sessi, juillet 2009.
• « Rapport annuel 2008 », Institut national de la propriété industrielle, juin 2009.
• « Pour une nouvelle vision de l’innovation », Rapport du Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi,
La documentation française, mai 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


156 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:40
Composite Trame par dØfaut

Innovation 16.2
Secteurs technologiquement innovants
2006 (r) 2007 (r) 2008
1er sem. 2nd sem. 1er sem. 2nd sem. 1er sem. 2nd sem.
Créations d'entreprises1 6 719 5 626 7 022 6 485 7 186 5 825
Effectifs salariés (en milliers) 1 577 1 573 1 578 1 595 1 596 1 584
dont secteurs des TIC (en milliers) 1 320 1 319 1 324 1 342 1 342 1 335
1. Y compris, depuis le 1er janvier 2007, les réactivations d'entreprises après un délai d'interruption et les reprises d'entreprises s'il n'y a pas continuité de l'entreprise.
Champ : France métropolitaine.
Sources : Sessi ; Insee.

Dépôts de brevets, de marques, de dessins et Montant des fonds investis dans le capital-risque
modèles par la voie nationale en millions d'euros
758
2005 2006 2007 2008
677
Personnes morales 11 349 11 728 12 113 12 308
Personnes physiques 5 926 5 517 4 994 4 399
Total des dépôts de brevets 17 275 17 245 17 107 16 707 536
Premiers dépôts 68 484 71 125 74 411 73 956 493 481
Renouvellements 25 824 26 227 28 811 34 211
396
Total des dépôts de marques 94 308 97 352 103 222 108 167
Procédure normale 13 342 15 807 15 068 15 005 332
Procédure simplifiée 50 168 55 559 57 725 68 558
Total des dépôts de dessins
et modèles 63 510 71 366 72 793 83 563
Source : Inpi.

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008


Principaux déposants de brevets par la voie Source : AFIC.
nationale en 2008
Brevets publiés Demandes de brevets déposées dans l'UE auprès
1 Groupe PSA 961 de l'Office européen des brevets
2 Groupe Renault 950
3 L'Oréal 457 Ensemble des brevets Brevets de haute
en 2006 (e) technologie en 2005 (r)
4 Groupe Valéo 397
5 Groupe Safran 366 Nombre Par million Nombre Par million
6 EADS (incluant Airbus) 360 d'habitants d'habitants
7 Commissariat à l'énergie atomique 323 Allemagne 23 983 291 3 269 40
8 Groupe Thalès 255 Autriche 1 535 186 227 28
9 CNRS 207 Belgique 1 450 138 324 31
10 Robert Bosch 164 Bulgarie 27 3 7 1
Chypre 19 25 0 0
Source : Inpi.
Danemark 1 128 208 221 41
Espagne 1 463 33 173 4
Estonie 10 7 5 4
Finlande 1 300 247 630 120
Dépôts de brevets par la voie nationale France 8 485 135 1 889 30
Total des dépôts
Grèce 122 11 16 1
dont personnes morales Hongrie 138 14 23 2
Irlande 275 65 58 14
17 291 17 275 17 245 17 107
16 707 Italie 5 006 85 563 10
Lettonie 23 10 2 1
Lituanie 11 3 2 1
Luxembourg 109 232 7 15
Malte 14 34 1 2
12 113 12 308 Pays-Bas 3 361 206 915 56
11 728 Pologne 130 3 23 1
11 028 11 349
Portugal 139 13 34 3
République tchèque 111 11 17 2
Roumanie 34 2 6 n.s.
Royaume-Uni 5 190 86 1 285 21
Slovaquie 33 6 4 1
Slovénie 115 58 5 2
Suède 2 439 270 588 65
2004 2005 2006 2007 2008
UE à 27 56 646 115 10 294 21
Source : Inpi. Source : Eurostat.

Recherche - Innovation 157

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:41
Composite Trame par dØfaut

17.1 Revenus et productions agricoles

En 2008, en France comme dans l’Union eu- sance du prix de la production animale
ropéenne à 27, la valeur de la production (+ 9,4 % hors subventions sur les produits).
agricole s’accroît (+ 4 % en termes réels) grâce Ainsi, le prix du lait, première production
à l’augmentation des rendements du blé et du française avant le blé, s’accroît de 16 % en
colza et à la hausse des prix du lait, du porc et, moyenne annuelle. Après cinq années de
dans plusieurs pays, des oléagineux. Sa pro- baisse, il s’est redressé fin 2007 puis au
gression est freinée par la baisse du prix des premier semestre 2008, avant d’être entraîné
céréales dans un contexte d’abondance des à la baisse par le prix des produits laitiers
moissons et de ralentissement de l’économie industriels. Le prix des volailles (+ 14 %)
mondiale. augmente également fortement par rapport à
l’année précédente, sous l’effet de la hausse
Mais, comme en France, la croissance de du coût de l’alimentation animale.
la production agricole ne compense pas
l’alourdissement des charges provoqué par le La production animale progresse légère-
renchérissement des intrants. Le résultat ment en volume (+ 1,3 %). La collecte de
agricole net par actif de l’Union européenne lait s’intensifie au premier semestre, puis
diminue significativement (– 3,5 % en termes ralentit lorsque le prix baisse. La production
réels), après une hausse de 9,3 % en 2007. En de gros bovins se replie, tandis que celle des
France, selon les données provisoires les plus veaux progresse nettement. La production de
récentes, le résultat agricole net par actif volailles baisse légèrement et reste en dessous
diminue de 11 % en termes réels après deux du niveau atteint en 2005 avant la crise de
années de forte croissance. Calculé par actif l’influenza aviaire.
non salarié, le revenu net d’entreprise La production végétale progresse en
agricole diminue de 20 % en termes réels. volume (+ 3,6 %). Les conditions météorolo-
L’abondance des récoltes profite aux exporta- giques de 2008 ont été favorables à certaines
tions françaises et le solde des échanges exté- productions (blé, colza) et défavorables à
rieurs s’améliore pour les produits agricoles. d’autres (fruits, pommes de terre). La produc-
Le résultat agricole net par actif baisse tion de vins décroît en volume ; elle se
fortement en 2008, bien que la valeur de la stabilise pour le champagne. Le prix des vins
production agricole (hors subventions sur les continue de se redresser.
produits) augmente de 3,8 % par rapport à
2007 : – 0,3 % pour la production végétale, Selon les prévisions établies au 1er novembre
+ 10,9 % pour la production animale. 2009, la récolte 2009 de vin serait en dessous
(– 6 %) de la moyenne quinquennale. Les
La raison essentielle de la hausse de la vendanges sont saines et le millésime est
valeur de la production agricole est la crois- annoncé excellent. 䊏

Définitions
AOC : l’appellation d’origine contrôlée désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et dont la
qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison d’une production
et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques, physiques, et humains conférant
au produit une typicité particulière. Ce dernier fait l’objet d’une procédure d’agrément officielle auprès de l’Inao
(Institut national des appellations d’origine). Trois types de produits sont concernés : les vins et eaux-de-vie, les pro-
duits laitiers et d’autres produits agroalimentaires tels l’huile ou les olives.
Évolution mesurée en termes réels : évolution à prix courants déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
Comptes européens et comptes français de l’agriculture, consommation de capital fixe, consommation intermé-
diaire, résultat agricole net : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2009 », Insee Première no 1271, décembre 2009.
• « Un potentiel de récolte estimé à 47,3 millions d’hectolitres », Agreste Conjoncture no 5, Agreste, novembre 2009.
• « L’agriculture en 2008 en France et en Europe – Le prix des intrants fait baisser les revenus », Insee Première
no 1247, juillet 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
158 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:41
Composite Trame par dØfaut

Revenus et productions agricoles 17.1


Volume de production végétale et effectifs d'animaux Production et valeur ajoutée de l'agriculture
1990 2000 2006 2007 2008 (p) 2008 2008/2007 en %
Production végétale en milliers de tonnes en Mds Volume Prix Valeur
Céréales 55,1 65,7 61,7 59,4 70,2 d'euros
dont : blé tendre 31,4 35,7 33,3 30,8 36,9 Produits végétaux 38,2 3,6 - 3,7 - 0,3
blé dur 2,0 1,7 2,1 2,0 2,1 Céréales 10,7 19,2 - 21,3 - 6,2
maïs (grain et semence) 9,4 16,0 12,9 14,5 16,0 Oléagineux, protéagineux 2,4 4,8 - 1,6 3,2
Oléagineux 4,6 5,5 5,8 6,1 6,4 Betteraves industrielles 0,8 - 7,2 - 3,4 - 10,3
Protéagineux 3,7 2,1 1,3 0,8 0,8 Autres plantes industrielles1 0,3 - 2,9 13,5 10,3
Pommes de terre 4,7 6,4 6,4 7,2 6,8 Fruits, légumes, pommes de terre 7,4 - 3,1 6,3 3,0
Effectifs animaux en millions de têtes Vins 9,4 - 5,6 3,7 - 2,1
Bovins 21,4 20,3 19,5 19,7 19,9 Fourrages, plantes, fleurs 7,4 - 1,2 9,7 8,4
Porcins 12,3 14,9 14,8 14,8 14,8 Produits animaux 25,3 1,3 9,4 10,9
Ovins 11,4 9,6 8,9 8,5 8,2 Bétail (bovins, porcins, ovins,
Caprins 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 caprins, équidés) 11,0 0,3 4,1 4,5
1
Ensemble Gallus 198,4 206,0 176,6 181,9 182,9 Volailles, œufs 4,5 - 0,7 11,7 11,0
Lait et autres produits de l'élevage 9,9 3,6 14,9 19,0
1. Ensemble Gallus : poules pondeuses d’oeufs à couver et d’œufs de consommation,
poulettes, poulets de chair. Services2 3,4 0,0 2,6 2,6
Champ : France métropolitaine. Production hors subventions 66,9 2,6 1,2 3,8
Source : Agreste. Subventions sur les produits 2,5 6,9 - 5,2 1,4
Production au prix de base 69,5 2,8 0,9 3,7
Consommations intermédiaires 42,2 3,2 8,5 11,9
Estimation de récolte par vignoble dont achats 35,5 2,8 9,2 12,2
Valeur ajoutée brute 27,3 2,3 - 8,9 - 6,8
en milliers d'hectolitres
Consommation de capital fixe 10,5 1,2 6,0 7,2
Tous vins Vins AOC Valeur ajoutée nette 16,8 2,8 - 16,3 - 13,9
2008 20091 2009/08 2009 1. Tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
en % 2. Production des entreprises de travaux agricoles, des coopératives d'utilisation
Alsace 1 169 1 155 –1 1 118 de matériel agricole, services entre agriculteurs, agri-tourisme...
Source : Insee, compte provisoire de l'agriculture - base 2000.
Bordelais 4 898 6 150 26 6 000
Bourgogne-Beaujolais 2 305 2 377 3 2 282
Champagne 3 026 2 700 – 11 2 607
Charentes 6 977 9 379 34 55
Corse 324 336 4 114 Production agricole de l'Union européenne
Jura 83 84 1 78 en millions d'euros
Languedoc-Roussillon 12 985 12 105 –7 2 701
Production végétale Production animale
Savoie 113 128 14 110
Sud-Ouest 2 820 3 597 28 1 253 2000 2007 (r) 2008 (e) 2000 2007 (r) 2008 (e)
Val de Loire 2 392 3 362 41 2 562 Allemagne 18 425 23 566 25 133 19 344 20 927 22 970
Autres vignobles Sud-Est 5 126 5 133 0 3 413 Autriche 2 156 2 952 3 002 2 513 2 790 3 082
1. Estimations au 1er novembre 2009. Belgique 2 931 3 305 3 220 3 841 3 920 4 098
Source : Agreste. Bulgarie 1 305 1 511 2 421 1 448 1 242 1 369
Chypre … … … … … …
Danemark 2 603 3 635 3 668 4 767 4 942 5 330
Espagne 19 539 25 135 25 942 11 692 14 313 14 370
Résultat agricole net par actif en termes réels Estonie 142 323 236 183 300 339
indice base 100 en 2000
Finlande 1 418 1 893 1 798 1 689 1 708 1 879
120 France 30 337 36 983 36 825 22 242 22 321 24 731
Grèce 6 526 6 911 6 915 2 500 2 675 2 770
Hongrie 2 343 3 706 4 655 2 073 2 211 2 473
Résultat agricole net Irlande 1 229 1 595 1 604 3 655 4 106 4 219
110 par actif en termes réels
Italie 24 234 26 320 27 964 13 438 14 341 15 275
Lettonie 192 500 517 220 377 383
100 Lituanie 626 1 014 1 084 481 804 885
Luxembourg 76 99 88 148 165 182
Moyenne mobile Malte 48 44 48 77 64 69
sur 5 ans
90 Pays-Bas 9 480 11 691 11 401 8 548 8 989 9 653
Pologne 5 992 9 463 10 369 5 886 8 930 9 635
Portugal 3 597 3 797 3 918 2 178 2 339 2 596
80 Rép. tchèque 1 396 2 387 2 484 1 399 1 676 1 989
Roumanie 4 887 8 603 12 343 2 984 4 083 3 857
Royaume-Uni 7 677 8 502 9 644 11 252 12 108 12 924
70 Slovaquie 459 891 1 035 742 889 927
Slovénie 444 599 529 493 499 545
Suède 1 805 2 358 2 044 2 303 2 131 2 380
60 UE à 27 149 867 187 781 198 884 126 094 138 849 148 931
1980 1985 1990 1995 2000 2005
Note : aux prix du producteur (hors subventions).
Source : Insee, comptes provisoires de l'agriculture. Source : Eurostat.

Agriculture - Pêche 159

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:42
Composite Trame par dØfaut

17.2 Exploitations agricoles

Le recul du nombre d’exploitations agricoles sur les exploitations agricoles. Ce nombre


se poursuit. On en dénombre 326 000 dites continue de décroître à l’identique du nombre
professionnelles en France métropolitaine fin d’exploitations agricoles. Les trois quarts
2007. Depuis 2005, leur effectif diminue de de ces actifs permanents travaillent sur des
3 % par an, soit au rythme de la période exploitations professionnelles. Même si l’activité
1988-2000. Moins nombreuses, ces exploita- sur l’exploitation professionnelle est toujours
tions grandissent parce qu’elles récupèrent les largement produite par les actifs familiaux
terres délaissées par celles qui cessent leur (71 %), la part de la main d’œuvre salariée
activité en permettant de maintenir le potentiel non familiale continue de progresser. Les
de l’agriculture. En 2007, l’exploitation salariés permanents non familiaux réalisent
moyenne dispose de 3 hectares de plus qu’en 17 % du travail total. Ils sont essentiellement
2005 et 12 de mieux qu’en 2000. Les exploita- employés en maraîchage, en horticulture et
tions professionnelles s’étendent désormais sur en viticulture. Les salariés saisonniers travail-
25,2 millions d’hectares de superficie agricole. lent essentiellement dans les exploitations de
C’est à peine moins qu’en 2005 ou en 2000. cultures permanentes qui requièrent de façon
ponctuelle une abondante main d’œuvre.
L’agrandissement des exploitations concerne
toutes les orientations technico-économique. L’Union européenne à 27 totalise presque
En même temps leur nombre continue de 14 millions d’exploitations agricoles en 2007.
diminuer. Les exploitations de grandes cultures Les deux tiers sont concentrés dans seulement
restent les plus nombreuses. Viennent ensuite quatre pays : en Italie, en Espagne, mais
les exploitations ayant une activité de poly- surtout en Roumanie et Pologne où prédomine
culture ou polyélevage. la polyculture-élevage sur 3 à 6 hectares en
L’exploitation individuelle reste prédomi- moyenne.
nante, mais ne représente plus que six unités
professionnelles sur dix en 2007. Le nombre Moins de 20 % des exploitations de
de groupements agricoles d’exploitation en l’Union européenne à 27 ont une dimension
commun (Gaec) se stabilise alors que l’essor économique de 8 UDE ou plus, proportion
des exploitations agricoles à responsabilité variant de 1 % en Roumanie à 88 % aux
limitée (EARL) se poursuit. Autre signe de la Pays-Bas. Dans les douze États membres
montée en puissance des formes sociétaires : entrés depuis 2004, les structures sont petites ;
le développement des sociétés civiles. la Bulgarie et la Roumanie en détiennent le
record. Seule la République tchèque se
En 2007, 1 020 000 personnes occupent distingue avec près de 30 % d’exploitations
un emploi permanent à temps plein ou partiel de plus de 8 UDE. 䊏

Définitions
Exploitation professionnelle : exploitation d’une taille économique supérieure ou égale à 12 équivalents-hectares de
blé (soit 8 UDE) et occupant au moins l’équivalent d’une personne occupée à trois quarts de temps.
Grandes cultures : céréales, plantes industrielles et autres cultures extensives.
Salarié permanent non familial : selon le SSP, personne étrangère à la famille du chef d’exploitation ou des coexploi-
tants, qui effectue un travail agricole régulier tout au long de l’année, à temps plein ou partiel.
Superficie agricole utilisée (SAU) : elle comprend les terres arables, la superficie toujours en herbe (STH) et les cultu-
res permanentes.
Unité de dimension européenne (UDE) : unité de mesure de la marge brute standard, définie au niveau européen.
Une UDE équivaut à 1,5 hectare de blé.
Exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL), Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec),
Société civile d’exploitation agricole (SCEA), unité de travail annuel (UTA) : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Graphagri France 2009 », SSP, Agreste.
• « Les groupes coopératifs poursuivent leur développement », Agreste Primeur no 235, Agreste, décembre 2009.
• « Le revenu agricole réel par actif en baisse de 12,2 % dans l’UE27 », communiqué de presse no 186/2009,
Eurostat, décembre 2009.
• « Agricultrice : un métier qui s’impose à tout petits pas », Agreste Primeur no 223, Agreste, mars 2009.

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160 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:42
Composite Trame par dØfaut

Exploitations agricoles 17.2


Exploitations agricoles selon la taille en 2007 Exploitations professionnelles agricoles selon
Exploitations SAU l'orientation technico-économique
en en % en milliers en % 1988 2000 2007
milliers d'hectares en milliers en milliers en milliers en %
SAU de moins de 10 ha 34,9 10,7 142,0 0,6 Grandes cultures 120,3 85,7 74,5 22,8
SAU de 10 à moins de 25 ha 38,2 11,7 664,2 2,6 Horticulture, maraîchage 22,4 12,6 9,7 3,0
SAU de 25 à moins de 50 ha 64,8 19,9 2 419,8 9,6 Viticulture d'appellation 42,5 36,5 32,8 10,1
SAU de 50 à moins de 100 ha 100,2 30,7 7 243,4 28,7 Autre viticulture 20,6 13,2 11,1 3,4
SAU de 100 à moins de 200 ha 69,5 21,3 9 539,2 37,8 Fruits 17,9 12,2 9,1 2,8
SAU de 200 ha ou plus 18,7 5,7 5 201,7 20,6 Bovins lait 150,9 70,4 53,0 16,2
Total des exploitations Bovins viande 45,0 42,4 39,7 12,2
professionnelles 326,2 100,0 25 210,3 100,0 Bovins mixtes 15,1 11,9 8,5 2,6
SAU de moins de 10 ha 125,6 69,5 411,0 19,2 Ovins, autres herbivores 33,4 22,5 19,3 5,9
SAU de 10 ha ou plus 55,1 30,5 1 734,5 80,8 Porcins, volailles 18,7 16,1 13,5 4,1
Total des exploitations Polyculture, polyélevage 121,7 70,4 54,9 16,8
non professionnelles 180,7 100,0 2 145,6 100,0 Total 608,5 393,9 326,2 100,0
Champ : France métropolitaine. Champ : France métropolitaine.
Source : Agreste, enquête Structure. Source : Agreste.

Statut des exploitations professionnelles en milliers Mode de faire-valoir des exploitations professionnelles
1988 2000 2005 2007
en milliers d'hectares

Exploitants individuels 544,0 275,4 215,8 191,8 1988 20001 2007


GAEC 37,6 41,5 42,9 41,1 en milliers en %
EARL 1,4 55,1 65,1 69,5 Faire-valoir direct 10 811 8 712 5 735 23
Groupement de fait 12,6 2,8 1,7 1,4 Fermage et métayage 14 794 16 790 19 476 77
SCEA (société civile) 8,6 14,7 16,3 17,4 Total de la surface SAU 25 605 25 502 25 210 100
SA, SARL 1,4 3,7 4,4 4,7
Total des formes sociétaires 1. Pour les sociétés, les terres propriétés des associés mises à disposition contre
loyer sont comptabilisées en fermage sauf en 2000 (considérées comme faire-valoir
et diverses 61,6 117,9 130,3 134,1
direct de la société).
Autres statuts1 2,9 0,5 0,4 0,4 Champ : France métropolitaine.
Part des exploitations sous forme Source : Agreste.
sociétaires et diverses (en %) 10,1 29,9 37,6 41,1
1. Autre personne physique ou morale. Exploitations et SAU dans l'UE en 2007
Champ : France métropolitaine. Nombre d'exploitations SAU
Source : Agreste. en milliers en milliers d'hectares
Ensemble dont expl. de Ensemble dont expl. de
Statut des actifs permanents en milliers de personnes 8 UDE ou plus1 8 UDE ou plus1
1988 2000 2005 2007 Allemagne 370 231 16 932 15 908
Autriche 165 75 3 189 2 042
Actifs familiaux 1 304 788 679 630
Belgique 48 37 1 374 1 333
dont actifs familiaux salariés 16 26 28 28
Bulgarie 493 11 3 051 2 537
Salariés permanents non familiaux 154 150 143 139
Chypre 40 7 146 98
Total actifs permanents des
Danemark 45 33 2 663 2 562
exploitations professionnelles 1 458 938 822 769
Espagne 1 044 449 24 893 20 234
Actifs familiaux 1 878 1 157 953 876
Estonie 23 3 907 658
dont actifs familiaux salariés 19 27 29 30
Finlande 68 41 2 292 1 972
Salariés permanents non familiaux 161 156 147 144
France 527 375 27 477 26 507
Total actifs permanents de
Grèce 860 217 4 076 2 727
l'ensemble des exploitations 2 039 1 313 1 100 1 020
Hongrie 626 29 4 229 3 474
Champ : France métropolitaine. Irlande 128 66 4 139 3 111
Source : Agreste. Italie 1 679 468 12 744 9 932
Lettonie 108 6 1 774 828
Travail sur les exploitations professionnelles en 2007 Lituanie 230 9 2 649 1 259
ETA-CUMA3 en % des UTA
Luxembourg 2 2 131 127
1% Malte 11 1 10 4
Salariés saisonniers Pays-Bas 77 68 1 914 1 881
12 % Pologne 2 391 245 15 477 7 982
Salariés permanents
Portugal 275 38 3 473 2 529
non familiaux
17 % Chefs d'exploitation et Rép. tchèque 39 11 3 518 3 334
57 % coexploitants 1 Roumanie 3 931 24 13 753 5 189
Autres actifs familiaux
5% Royaume-Uni 300 109 16 130 12 925
9% Slovaquie 69 3 1 937 1 786
Conjoints
2 Slovénie 75 12 489 216
Suède 73 27 3 118 2 471
1. Y compris conjoints de chef d'exploitation ou de coexploitant, eux-mêmes UE à 27 13 700 2 596 172 485 133 626
coexploitants. 2. Conjoints non coexploitants de chef d'exploitation ou de
coexploitant. 3. Entreprise de travaux agricoles (ETA) ; coopérative d'utilisation du 1. Exploitations d'une taille économique supérieure ou égale à 12 équivalent-
matériel agricole (CUMA). hectares de blé.
Source : Agreste. Source : Eurostat.

Agriculture - Pêche 161

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:43
Composite Trame par dØfaut

17.3 Pêche - Aquaculture

En 2007, les ventes de produits de la pêche et sources halieutiques existantes. La France a


des produits aquacoles se montent à 1,7 milliard ainsi réduit sa flotte de moitié au cours des
d’euros pour un volume de 729 000 tonnes. vingt dernières années. En 2007 la flotte
Les trois quarts des captures ont été réalisées française compte 7 631 navires actifs dont
en Atlantique Nord, dans la Manche et la Mer 5 187 en métropole. Elle est composée majo-
du Nord. Le chiffre d’affaires des pêches mé- ritairement de bateaux de moins de 12 mètres
tropolitaines, en baisse par rapport à 2006, et seulement 3 % des navires ont plus de
représente un peu plus d’un milliard d’euros en 24 mètres. L’âge moyen des navires de pêche
2007. Premier et presque seul producteur est de vingt ans. La flotte française représente
d’huîtres dans l’Union européenne, la France 9 % de la flotte communautaire et 15 % de sa
est le second producteur en aquaculture après puissance.
l’Espagne. La conchyliculture est l’activité
aquacole dominante en métropole, suivie de la La production mondiale des pêches de
pisciculture en eau douce. La pisciculture capture atteint 91,2 millions de tonnes de
marine est pratiquée par un faible nombre poids vif en 2007. La Chine demeure le
d’entreprises spécialisées, localisées essentiel- premier producteur devant le Pérou, avec
lement dans le Nord et en Méditerranée. 19 % des prises totales. La production de
l’Union européenne ne représente que 5,8 %
Le commerce extérieur français des pêches
de la production mondiale, en baisse par
et de l’aquaculture est fortement déficitaire du
rapport à 2006. La Norvège reste le premier
fait du recouvrement partiel de la consomma-
producteur européen, suivie par l’Islande. La
tion par la production de produits aquatiques.
production française est stable, elle repré-
La France importe principalement des filets de
sente 11 % des captures communautaires et
poissons, des crustacés frais ou congelés et
se place au quatrième rang de l’Union euro-
des poissons frais. La crevette, le saumon, le
péenne.
cabillaud, le thon et la coquille Saint-Jacques
sont cinq espèces qui représentent plus de
la moitié des importations et qui pèsent En 2007, la pêche française a généré
fortement sur le déficit commercial. La France 25 200 emplois de marins, dont 2 900 en
exporte principalement des poissons frais. métropole. La petite pêche et les cultures
L’exportation de bars et d’huîtres issus pour marines concentrent près des deux tiers des
partie ou totalement de l’élevage enregistre effectifs. La pêche au large et la pêche côtière
une balance excédentaire. se partagent la majorité des effectifs restant, la
grande pêche générant seulement 4 % des
Depuis 1983, l’Union européenne a adopté emplois. Les trois quarts des emplois corres-
plusieurs politiques visant à diminuer la pondent à une durée d’embarquement de
capacité de sa flottille pour l’adapter aux res- 6 mois ou plus. 䊏

Définitions
Aquaculture : comprend la conchyliculture (élevage d’huîtres, de moules, de palourdes et autres coquillages) ainsi
que la pisciculture marine et continentale (élevage en bassins de poissons, crustacés et autres espèces).
Captures : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres produits
de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer.
Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la pisci-
culture désigne également l’élevage des crustacés.
Pêche, production des pêches maritimes : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Graphagri France 2009 », SSP, Agreste.
• « Bilan annuel 2008 – commerce extérieur des produits de la pêche et de l’aquaculture », FranceAgrimer, juillet 2009.
• « Bilan des importations et des exportations françaises des produits de la pêche et de l’aquaculture, année 2008. »,
Flash Eco, OFIMER, mars 2009.
• « La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture. », FAO, février 2009.
• « Les chiffres de l’agriculture et de la pêche – Édition 2009 », Bimagri HS no22, SSP, janvier 2009.

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162 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:44
Composite Trame par dØfaut

Pêche - Aquaculture 17.3


Production des pêches et de l'aquaculture Marins embarqués sur les navires français
Volume des ventes Valeur des ventes par durée d'embarquement
2007 2007/06 2007 2007/06 en nombre d'emplois
en milliers en % en millions en %
de tonnes1 d'euros en euros
15 507 15 448
courants 2006
Poissons 245,3 – 0,6 766,0 2,5 2007
Crustacés 12,7 – 17,8 77,0 – 15,0
Coquillages 43,8 – 15,1 93,0 – 12,2
Céphalopodes et autres
invertébrés 23,5 11,1 75,0 11,7
Pêche fraîche 325,4 – 2,9 1 011,4 0,0 4 003 3 795
2 820 2 829 3 306 3 143
Thon tropical congelé 91,1 – 28,8 126,0 – 11,9
Autres pêches congelées
ou transformées 74,7 – 21,8 45,0 – 22,2 moins de de 3 à moins de 6 à moins 9 mois ou plus
Pêche congelée ou 3 mois de 6 mois de 9 mois
transformée 165,8 – 25,8 171,1 – 15,0
Champ : marins de toutes nationalités.
Total pêche maritime 491,1 – 12,0 1 182,4 – 2,5 Sources : DPMA ; Ofimer.
Pêche continentale2 2,0 … 14,5 …
Aquaculture2 235,3 … 527,2 …
dont conchyliculture2 189,2 … 381,0 … Flotte de pêche
Total pêches et
aquaculture 728,5 – 8,5 1 724,2 – 1,7 en nombre de navires actifs

1. Équivalent poids vif. Longueur 1995 2000 2006 2007


2. Données estimées 2005. Moins de 12 mètres 4 878 4 380 3 967 3 939
Sources : DPMA ; Ofimer. De 12 à moins de 24 mètres 1 434 1 233 1 006 991
24 mètres ou plus 281 270 259 257
Commerce extérieur des produits aquatiques en 2008 Total 6 593 5 883 5 232 5 187
en millions d'euros Champ : flotte en France métropolitaine hors conchyliculture petite pêche.
Sources : DPMA ; Ofimer.
Exportations Importations Solde
Présentation
Vivant, frais, réfrigéré 591 1 301 – 710 Pêche et aquaculture dans l'Union européenne
Congelé 430 1 648 – 1 218
Flotte de pêche Pêche de capture Aquaculture
Salé, séché, fumé 63 114 – 51 en navires en milliers en milliers
Conserves 222 811 – 589 de tonnes de tonnes
Usage non alimentaire 100 123 – 23 2008 2007 2007
Groupe d'espèces
Poissons marins 760 1 896 – 1 136 Allemagne 1 828 248,8 45,0
Truite, saumon, anguille Autriche … 0,4 2,5
et poissons d'eau douce 195 722 – 527 Belgique 100 24,5 0,1
Crustacés 154 832 – 678 Bulgarie 2 852 8,9 4,4
Coquillages et céphalopodes 197 425 – 228 Chypre 1 169 2,2 3,2
Usage non alimentaire 100 123 – 23 Danemark 2 895 653,0 31,2
Total 1 406 3 997 – 2 591 Espagne 11 420 735,9 285,0
Estonie 966 99,4 0,8
Source : OFIMER. Finlande 3 240 164,4 13,0
France 7 941 557,9 237,5
Grèce 17 353 95,1 113,2
Pêche de capture dans le monde Hongrie … 7,0 15,9
en millions de tonnes de poids vif Irlande 2 023 227,1 52,5
Italie 13 683 286,6 181,0
1980 1990 2000 2007 (e) Lettonie 841 155,3 0,7
Chili 2,9 5,4 4,5 4,1 Lituanie 221 187,5 3,4
Chine1 3,3 6,9 17,4 15,1 Luxembourg … … …
États-Unis 3,7 5,6 4,8 4,8 Malte 1 152 1,2 8,6
Inde 2,1 2,9 3,7 4,0 Pays-Bas 825 413,2 53,4
Indonésie 1,7 2,6 4,1 4,9 Pologne1 833 151,8 35,9
Japon 10,0 9,8 5,1 4,3 Portugal 8 585 253,0 7,5
Norvège 2,5 1,8 2,9 2,5 Roumanie 438 6,2 10,3
Pérou 2,7 6,9 10,7 7,2 Rép. tchèque … 4,3 20,4
Russie … 7,4 4,0 3,5 Royaume-Uni 6 555 616,5 174,2
UE à 27 7,8 8,1 6,8 5,3 Slovaquie … 2,9 1,2
dont France 0,7 0,7 0,7 0,6 Slovénie 181 1,1 1,4
Autres pays … 28,6 32,8 35,4 Suède 1 486 238,3 5,4
Ensemble monde 68,2 86,0 96,9 91,2 UE à 271 86 587 5 142,6 1 283,2
1. Y compris Hong-Kong et Macao. 1. Données 2006 pour l'aquaculture.
Source : FAO. Source : Eurostat

Agriculture - Pêche 163

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:44
Composite Trame par dØfaut

18.1 Industrie agroalimentaire

L’industrie agroalimentaire (IAA) est marquée dente) en lien avec la hausse des prix des
par une forte présence de groupes de sociétés matières premières dans le cas des produits à
de taille importante, notamment dans base de céréales (+ 13,7 %) et de lait (+ 8,3 %).
l’industrie laitière, la transformation des fruits
et légumes et l’industrie des corps gras. Un tiers Le commerce extérieur avait fait apparaître
des entreprises (2 950 entreprises) emploient un solde positif au début des années 80 et ce
20 salariés ou plus (ou réalisent plus de solde a crû assez vite jusqu’à la fin des
cinq millions d’euros de chiffre d’affaires). années 90. Depuis, il se maintient entre six et
Elles forment l’essentiel de l’activité agroali- sept milliards. Les exportations comme les im-
mentaire : 93 % du chiffre d’affaires et 91 % portations continuent à augmenter et c’est
des effectifs salariés. En 2007, leur chiffre donc une internationalisation de la produc-
d’affaires s’élève à environ 138 milliards tion des industries agroalimentaires qui est en
d’euros dont 18 % à l’exportation. cours avec, cependant, un décalage par
rapport à celui des autres activités industriel-
La production, après une assez longue les. Les exportations s’appuient sur des points
période de croissance régulière, a marqué le forts de l’agriculture française (transformation
pas à la fin des années 90, du moins en du lait et du raisin...) et les importations pro-
volume. Les principaux besoins alimentaires gressent en partie pour des raisons symétri-
étant satisfaits, tout se passe comme si les ques (transformation de produits agricoles
marges de croissance proposées par la prépa- exotiques qu’on trouve en particulier dans les
ration industrielle (légumes frais prêts à « autres IAA »...).
l’emploi, plats cuisinés...) ou la recherche de
qualité (alicaments, produits labellisés...) Le solde des échanges extérieurs de
peinaient à contrecarrer le déplacement de la produits agro alimentaires reste très largement
consommation vers d’autres produits. excédentaire en 2008 mais son niveau perd
plus d’un milliard d’euros, passant d’un peu
La timide reprise des années 2006 (+ 0,3 %) plus de 7 milliards pour chacune des années
et 2007 (+ 1,4 %) ne s’est pas confirmée en 2006 et 2007 à un peu moins de 6 milliards en
2008 : le volume de la production de la 2008. Mais en 2008, les importations d’huiles
branche IAA est en baisse (– 0,7 %), tout parti- à usage industriel pèsent très lourd dans
culièrement dans l’industrie des viandes la hausse des importations, notamment pour
(– 0,9 %) et dans celle des boissons (– 4,7 %). satisfaire les besoins de la filière des agro-
Les prix à la production restent en assez forte carburants ; en outre, leur prix augmente
hausse (+ 6,3 % après + 4,6 % l’année précé- fortement. 䊏

Définitions
Industries agroalimentaires (IAA) : les industries agricoles et alimentaires (ou agroalimentaires) correspondent à des
activités économiques classées EB dans la nomenclature économique de synthèse (NES). Cela regroupe l’industrie
des viandes, l’industrie du lait, l’industrie des boissons, le travail du grain, la fabrication d’aliments pour animaux, les
industries alimentaires diverses et l’industrie du tabac. L’activité de production des charcutiers commerçants et des
boulangers est une activité agroalimentaire. Par contre, la viticulture n’est pas une activité agroalimentaire mais une
activité agricole bien que sa production, le vin, soit un produit agroalimentaire. Aussi, les statistiques du commerce
extérieur, qui sont des statistiques sur les produits échangés, font figurer le vin dans les échanges des produits des
IAA.
Alicament , branches des IAA, enquête annuelle d’entreprise (EAE) dans les IAA, label, prix de base : voir rubrique
« définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’agriculture, la forêt et les industries agroalimentaires », GraphAgri, Agreste, édition 2009.
• « Les IAA touchées par la crise économique mondiale au premier trimestre 2009 », Agreste conjoncture –
Industries agroalimentaires, Synthèses no 81, juillet 2009.
• « IAA 2008 : repli de l’activité », Agreste conjoncture – Industries agroalimentaires, Synthèses no 71, avril 2009.

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164 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\violet 15 20.vp


jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:45
Composite Trame par dØfaut

Industrie agroalimentaire 18.1


Principaux résultats des entreprises des IAA selon l'activité en 2007 montants en millions d'euros
Nombre Effectif salarié Chiffre d'affaires Valeur ajoutée au Résultat courant Investissements
d'entreprises moyen prix de marché avant impôts corporels
total à l'exportation
Industrie des viandes 834 107 625 28 860 2 939 4 593 379 537
Industrie du poisson 107 11 150 2 801 332 511 60 63
Industrie des fruits et légumes 165 25 273 7 661 1 313 1 436 263 250
Industrie des corps gras 29 2 167 2 421 490 341 160 82
Industrie laitière 294 53 284 25 587 4 303 3 625 662 632
Travail des grains, fabrication de produits amylacés 105 11 911 5 690 2 535 1 295 396 242
Boulangerie pâtisserie, pâtes 361 41 499 9 096 938 2 221 427 406
Autres industries alimentaires 479 65 971 24 001 4 554 5 194 1 241 714
Fabrication d'aliments pour animaux 197 17 532 10 112 1 385 1 375 183 208
Fabrication de boissons 379 36 470 21 500 6 656 5 461 2 226 783
Total IAA 2 950 372 882 137 728 25 445 26 051 5 996 3 918
Champ : France métropolitaine, entreprises de 20 salariés ou plus ou réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 5 millions d'euros.
Source : Agreste.

Production en valeur des IAA Industries alimentaires et des boissons


selon la taille des entreprises en 2007
Branche en NAF 2007 (r) 2008 2008/2007
en millions en millions en valeur Nombre Effectif salarié Chiffre d'affaires
d'euros d'euros en % d'entreprises au 31 décembre en millions d'euros
Industrie des viandes 29 809 30 620 2,7 20 à 49 salariés 1 366 40 438 11 533,5
Industrie du lait 22 447 24 489 9,1 50 à 99 salariés 597 37 024 11 358,6
1
Industrie des boissons 16 987 17 124 0,8 100 à 249 salariés 510 69 164 23 525,0
Travail du grain et aliments pour animaux 15 252 17 393 14,0 250 à 499 salariés 208 63 454 22 038,8
Autres IAA 43 585 45 597 4,6 500 salariés ou plus 161 161 542 66 035,3
Industrie du tabac 810 813 0,3 Hors tranche1 108 2 139 3 237,4
Total IAA 128 890 136 036 5,5 Total 2 950 373 761 137 728,4
1. Vin non compris. 1. Entreprises donneuses d'ordres principalement.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Champ : France métropolitaine, entreprises de 20 salariés ou plus ou réalisant un
chiffre d'affaires supérieur à 5 millions d'euros.
Source : Agreste.
Évolution 2007-2008 de la production des IAA
en % Solde du commerce extérieur des produits
Branche en NAF Indice Indice Indice agroalimentaires en 2008 en milliards d'euros
volume prix valeur
Produits UE Hors UE Total
Industrie des viandes – 0,9 3,7 2,7
Industrie des viandes
Industrie du lait 0,8 8,3 9,1
Exportations 3 401 928 4 329
Industrie des boissons1 – 4,7 5,8 0,8
Importations 4 099 588 4 687
Travail du grain et aliments pour animaux 0,3 13,7 14,0
Solde – 698 340 – 358
Autres IAA – 0,2 4,8 4,6
Industrie du lait
Industrie du tabac 0,9 – 0,6 0,3
Exportations 4 350 1 230 5 580
Total IAA – 0,7 6,3 5,5
Importations 2 428 138 2 566
1. Vin non compris. Solde 1 922 1 092 3 014
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Industrie des boissons
Exportations 6 802 5 150 11 952
Importations 2 304 404 2 708
Commerce extérieur des produits agroalimentaires Solde 4 498 4 746 9 244
Travail du grain et
en milliards d'euros
40 aliments pour animaux
Exportations Importations Excédent Exportations 3 303 765 4 068
35 Importations 1 788 304 2 092
Solde 1 515 461 1 976
30 Autres IAA
Exportations 8 138 2 516 10 654
25 Importations 10 867 6 540 17 407
Solde – 2 729 – 4 024 – 6 753
20 Industrie du tabac
Exportations 238 203 441
15
Importations 1 536 71 1 607
10 Solde – 1 298 132 – 1 166
Total IAA
5 Exportations 26 232 10 792 37 024
Importations 23 022 8 045 31 067
0 Solde 3 210 2 747 5 957
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Champ : France.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Industrie - Construction 165

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:45
Composite Trame par dØfaut

18.2 Production industrielle

En moyenne annuelle, la production de de 0,6 % en valeur après une hausse de 3,2 %


l’industrie manufacturière a reculé de 3,4 % en 2007. Ainsi le déficit des échanges manu-
en valeur en 2008, après plusieurs années de facturiers (hors matériel militaire) se creuse
croissance modérée. Il faut remonter à 1993 ou de nouveau à plus de 21 milliards d’euros
à 1975 pour enregistrer des replis d’ampleur (CAF/FAB, CVS-CJO), dépassant le précédent
comparable. Les autres secteurs d’activité ont record de 2007. Cette dégradation s’explique
mieux résisté à la crise : ainsi, selon la compta- essentiellement par la baisse des exportations
bilité nationale, les secteurs des services aux d’automobiles (– 14 %) et des biens intermé-
entreprises et de la construction auraient diaires (– 3,5 %) dans la zone euro.
connu une croissance modérée (respectivement
+ 1,2 % et + 0,2 % en moyenne annuelle). Le Les prix de production de l’industrie
recul de production de l’industrie manufactu- française pour l’ensemble des marchés ont
rière s’explique en quasi-totalité par la chute progressé de 4,7 % en moyenne annuelle
de l’activité dans l’automobile (– 11,8 % après entre 2007 et 2008. Cette progression s’est
– 0,3 % en 2007) et dans les biens intermédiaires acquise uniquement au cours du premier
(– 5,2 % après + 1,8 % en 2007). La production semestre de 2008 durant lequel les prix ont
de biens de consommation résiste (– 2,1 %), y très vivement augmenté avant de fortement
compris en fin d’année, bénéficiant notamment décélérer à partir du mois d’août.
du dynamisme de la pharmacie en matière
d’exportations (+ 8 %). Seule la production Ce phénomène traduit principalement
de biens d’équipement a progressé (+ 2 %) l’évolution contrastée des prix des produits de
soutenue par des exportations en hausse la cokéfaction et du raffinage aisi que des
(+ 3,7 % en valeur). denrées alimentaires, boissons et produits à
Dans le contexte de crise économique base de tabac : les premiers (+ 24,4 % entre
mondiale, la chute de la production indus- 2007 et 2008) ont répercuté l’envolée puis la
trielle au quatrième trimestre de 2008 a été chute des cours pétroliers ; les seconds
générale : près de 3 % en Chine, plus de 4 % (+ 7,0 % après + 4,4 % et + 1,5 %) étaient
aux États-Unis, 6 % dans l’Union européenne, notamment encore soumis début 2008 à
8 % en France, 12 % au Japon. Seuls quelques des tensions sur les marchés des céréales et
pays, tels les nouveaux États membres de des produits laitiers. Par ailleurs, en 2008,
l’Union européenne et l’Allemagne, main- la hausse des prix des matériels de transport
tiennent une faible croissance sur l’ensemble s’est renforcée (+ 0,9 % après + 0,3 %) ;
de l’année 2008. celle des autres produits industriels s’est
maintenue à 2,6 % en lien avec l’accélération
En 2008, les exportations, qui n’ont cessé des prix des produits chimiques (+ 6,8 %
de progresser ces dernières années, baissent après – 0,3 %). 䊏

Définitions
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Chiffre d’affaires hors taxes, correction des jours ouvrables (CJO), correction des variations saisonnières (CVS), ex-
cédent brut d’exploitation, Industrie manufacturière, prix à la production : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « Hausse de la production industrielle européenne pour 2003-2007 », Statistiques en bref Industrie, commerce
et services no 68, Eurostat, septembre 2009.
• « La production industrielle en recul depuis le début de 2008, a chuté au quatrième trimestre », Le 4 pages no 2,
Dgcis, mai 2009.
• « L’industrie en France », Insee Références, édition 2008.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


166 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:46
Composite Trame par dØfaut

Production industrielle 18.2


Principaux agrégats de l'industrie manufacturière en 2008
Branche d'activité Production Évolution 2008/2007 en volume en %
en valeur
en milliards Production Valeur ajoutée Exportations1 Importations1 Dépense de
d'euros consommation
des ménages
Industries de biens de consommation 123,1 – 0,5 1,1 3,9 3,0 0,3
Industrie automobile 87,7 – 9,3 – 15,4 – 10,9 – 3,1 – 3,1
Industries des biens d'équipement 188,5 4,2 1,7 3,1 2,1 6,9
Industries des biens intermédiaires 291,7 – 3,1 – 3,9 – 3,8 – 1,9 – 3,3
Total 691,0 – 1,5 – 2,1 – 1,3 0,3 0,0
1. Exportations valorisées FAB (Franco à bord) et importations valorisées CAF (Coûts de l'assurance et du fret inclus) par produit.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.

Indices des prix de production de l'industrie française pour l’ensemble des marchés
indices en moyenne annuelle base 100 en 2005

2007 2008 2007 2008


Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac 106,0 113,4 Produits des industries extractives, énergie, eau 108,4 117,2
Produits de la cokéfaction et du raffinage 117,3 145,9 Produits des industries extractives 109,4 118,1
Équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines 101,7 102,7 Électricité, gaz, vapeur et air conditionné 108,9 118,7
Matériels de transport 100,6 101,5 Production et distribution d’eau 105,3 107,4
Autres produits industriels 105,2 107,9 Ensemble de l'industrie 105,3 110,3
Produits manufacturés 104,9 109,6
Note : les indices de prix de l'industrie sont désormais exprimés selon la nomenclature CPF rév. 2 de 2008. Leur mesure est établie, pour les ventes sur le marché français,
aux prix de base (hors TVA, hors impôts sur les produits, subventions sur les produits non déduites) et pour les exportations, au concept franco à bord (FAB), effets de
change et échanges intra-groupes inclus.
Source : Insee.

Principales caractéristiques des entreprises industrielles par secteur d'activité en 2007


en milliards d'euros

Secteur d'activité Nombre Effectifs au Chiffre Exportations Valeur Excédent brut Investissements
d'entreprises 31 décembre d'affaires ajoutée d'exploitation et crédit-bail
en milliers HT HT
Industries des biens de consommation 3 883 462,3 134,2 42,1 39,9 13,4 3,6
Industrie automobile 494 243,2 114,5 64,0 18,9 4,6 3,1
Industries des biens d'équipement 4 770 621,6 168,7 90,0 44,5 8,8 3,7
Industries des biens intermédiaires 9 527 1 073,6 288,8 107,9 76,2 21,8 11,7
Total 18 674 2 400,7 706,2 304,1 179,5 48,7 22,1
Champ : entreprises de 20 salariés ou plus.
Source : Sessi, enquête annuelle d'entreprise.

Évolution en volume de la production de l'industrie manufacturière dans le monde


indices base 100 en 2005
120

110

100

90

80
UE à 27 (e) Allemagne
France Italie
70
États-Unis (e) Japon (e)

60

50
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Champ : industrie manufacturière y compris l'industrie agroalimentaire, données corrigées des jours ouvrables.
Source : Eurostat.

Industrie - Construction 167

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:46
Composite Trame par dØfaut

18.3 Industrie automobile

En 2008, l’industrie automobile mondiale a première monte que pour ceux destinés au
été rattrapée par la crise en fin d’année et la remplacement.
France n’a pas été épargnée. En moyenne sur
l’année, la production de la branche automo- En termes d’immatriculations, le repli du
bile recule de 9,3 % en volume. Pour la marché français est beaucoup plus mesuré que
première fois depuis les années cinquante, son celui des autres marchés européens. En France,
commerce extérieur devient déficitaire. La les immatriculations de voitures particulières
chute des échanges extérieurs de produits au- neuves baissent de 0,7 %. Le repli est supérieur
tomobiles en valeur, plus prononcée pour les à 28 % en Espagne, 13 % en Italie et 11 % au
exportations (– 10,2 %) que pour les importa- Royaume-Uni. En effet, la demande intérieure
tions (– 1,9 %), entraîne l’apparition d’un a été soutenue, dès le début de l’année, par le
déficit extérieur de 3,5 milliards d’euros. Ce dispositif du « bonus écologique » mis en
résultat provient pour partie de la nouvelle place en décembre 2007, renforcé fin 2008 par
configuration de l’appareil productif des cons- celui de la « prime à la casse » dans le cadre du
tructeurs français à l’échelle mondiale. En plan de relance de l’économie. Aussi, le bonus
effet, une part de plus en plus importante de écologique a dynamisé les ventes de petites
leurs véhicules est produite à l’étranger (63 % voitures qui progressent de 12 % (111 000
de la production en 2008, soit quatre points de unités) et représentent 82 % des voitures
plus qu’en 2007). neuves immatriculées en France. Au-delà de la
montée des préoccupations environnementa-
En 2008, la production mondiale des les et de l’instauration d’une fiscalité écolo-
constructeurs automobiles français s’élève à gique, la hausse du prix des carburants a
5,8 millions de véhicules (– 6,1 %), dont plus conduit le consommateur à se tourner vers
de deux millions sont produits sur le sol l’achat de véhicules neufs à motorisation
français. Ce recul est surtout dû à la baisse de diesel, plus économes. En 2008, plus des trois
la production des voitures particulières quarts des immatriculations neuves étaient
(– 7,5 %). En revanche, la production de équipées d’un moteur diesel. La diésélisation
véhicules utilitaires légers et des véhicules in- du parc de véhicules roulants, qui s’est accélérée
dustriels progresse respectivement de + 2,1 % en 2008 (+ 3,4 points), a contribué au resserre-
et + 3,9 %. Dans un contexte de repli de la ment de l’écart de prix entre le gazole et
production de véhicules en France, l’activité l’essence favorisant ainsi le développement de
de l’ensemble des équipementiers automobi- véhicules essence faiblement émetteurs de
les enregistre une baisse de 12 % en 2008 CO2. Aussi, la part des véhicules essence dans
(– 0,3 % en 2007). La baisse est plus les véhicules émettant au maximum 130g CO2
prononcée pour les équipements destinés à la est passée de 12 à 16,4 %. 䊏

Définitions
Industrie automobile : l’industrie automobile concerne aussi bien les équipementiers spécialisés que les construc-
teurs de voitures particulières, de véhicules de loisir ou de véhicules utilitaires et les carrossiers. Cette activité intègre
donc la filière complète, y compris moteurs et organes mécaniques en amont, dès lors qu’ils sont principalement des-
tinés à des véhicules automobiles. La construction automobile mêle étroitement des producteurs intégrés, des
concepteurs, des assembleurs, des donneurs d’ordre et des sous-traitants, ainsi que des prestataires de services
d’aménagement de véhicules automobiles.
Immatriculation, véhicule industriel, véhicule utilitaire léger, voiture particulière : voir rubrique « définitions » en
annexes.

Pour en savoir plus


• « L’industrie automobile française », Analyse et Statistiques, édition 2009, CCFA, août 2009.
• « L’industrie automobile en France en 1950 : des mutations à la chaîne », L’Économie française, Insee Références,
édition 2009.
• « Les immatriculations de voitures particulières neuves, un an après la mise en place du bonus-malus », Le point
sur… no 4, SOeS, février 2009.
• Comité des constructeurs français d’automobiles (www.ccfa.fr).

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168 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:47
Composite Trame par dØfaut

Industrie automobile 18.3


Production des constructeurs français Production des principaux constructeurs de
en milliers véhicules dans le monde en 2008
2008 2008/07 dont Tous dont en %
en % production véhicules
en milliers voitures véhicules utilitaires
en France particulières légers
Voitures particulières 4 900,6 – 7,5 1 757,8 Toyota-Daihatsu-Hino 9 238 84,1 11,9
PSA Peugeot Citroën 2 840,7 – 6,1 1 228,8 General Motors 8 283 72,6 26,9
Renault1 2 059,9 – 9,5 529,0 (Opel-Vauxhall-GM-Daewoo)
Véhicules utilitaires légers (– de 5 tonnes) 847,3 2,1 313,3 Groupe Volkswagen 6 437 94,9 4,2
dont : PSA Peugeot Citroën 484,5 12,0 120,0 Ford (Jaguar-Volvo cars) 5 407 61,9 36,8
Renault1 357,5 – 9,0 188,0 Hyundai-Kia 4 172 89,8 4,0
Véhicules industriels (+ de 5 tonnes) 60,1 3,9 57,1 Honda 3 913 99,1 0,9
Total 5 807,9 – 6,1 2 128,2 Nissan 3 395 82,2 13,7
1. Y compris Dacia et Samsung. PSA Peugeot Citroën 3 325 85,4 14,6
Source : CCFA. Suzuki-Maruti 2 624 87,9 12,1
Fiat-Iveco-Irisbus 2 524 73,3 20,4
Renault-Dacia-Samsung 2 417 84,7 15,3
Immatriculations de voitures particulières neuves Daimler (Evobus et Fuso inclus) 2 174 63,5 15,2
en France selon le constructeur Total 53 909 81,8 15,4
2007 2008
Production mondiale 70 527 … …
en milliers en milliers en % Source : CCFA.

PSA 626,7 633,3 30,9 Production mondiale des constructeurs français


Peugeot 349,4 343,9 16,8
Citroën 277,3 289,4 14,1 en millions de voitures particulières
6
Renault 443,5 449,3 21,9 5
Voitures de marques françaises 1 070,3 1 082,7 52,8
Voitures de marques étrangères 994,2 967,6 47,2 4
Total des immatriculations 2 064,5 2 050,3 100,0 3
Champ : France métropolitaine. 2
Source : CCFA. 1
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Part des véhicules diesels dans les immatriculations Source : CCFA.
en milliers
Immatriculations de voitures particulières neuves
2005 2007 2008 dans l'Union européenne
Ensemble des voitures particulières 2 067,8 2 064,5 2 050,3
2008 2008/07 Part du diesel
dont diesel 1 429,0 1 525,4 1 584,4
en % 69,1 73,9 77,3 en milliers en % en % en %
Par tranche d'émission de CO2 (en %) Allemagne 3 090,0 21,6 – 1,8 44,1
Véhicules émettant – de 130 g CO2 92,5 88,0 83,4 Autriche 293,7 2,0 – 1,5 54,6
Véhicules neutres 64,1 68,3 72,0 Belgique 536,3 3,7 2,2 79,0
Véhicules émettant + de 160 g CO2 56,0 66,7 73,3 Bulgarie 43,4 0,3 5,7 …
Source : SOeS, fichier central des automobiles. Chypre … … … …
Danemark 149,0 1,0 – 6,5 45,9
Espagne 1 161,2 8,1 – 28,1 69,3
Densité automobile dans quelques pays du monde Estonie 24,6 0,2 – 20,5 …
nombre de voitures pour 1 000 habitants Finlande 139,6 1,0 11,1 49,6
France 2 050,3 14,3 – 0,7 77,3
1985 1990 1995 2000 2005 2008 Grèce 267,3 1,9 – 4,5 3,6
États-unis 708 752 759 774 807 818 Hongrie 153,2 1,1 – 10,7 …
Italie 412 507 541 615 653 685 Irlande 151,6 1,1 – 18,6 33,5
Espagne 276 403 430 517 580 632 Italie 2 160,1 15,1 – 13,4 50,7
Canada 559 617 562 573 584 624 Lettonie 19,8 0,1 – 39,7 …
France 446 495 520 564 593 598 Lituanie 22,2 0,2 2,8 …
Japon 375 456 527 566 584 592 Luxembourg 52,4 0,4 2,0 77,0
Royaume-uni 379 454 474 525 567 580 Malte … … … …
Belgique 363 419 463 505 531 550 Pays-Bas 500,0 3,5 – 1,1 25,1
Allemagne 450 512 529 553 593 535 Pologne 320,0 2,2 9,1 …
Pologne 117 160 229 287 381 454 Portugal 213,4 1,5 5,7 68,4
Corée du sud 25 71 177 240 313 341 Rép. tchèque 182,6 1,3 4,6 …
Argentine 173 180 167 181 182 209 Roumanie 271,0 1,9 – 14,1 …
Brésil 86 87 89 109 120 133 Royaume-Uni 2 131,8 14,9 – 11,3 43,6
Turquie 27 37 65 84 108 129 Slovaquie 72,0 0,5 20,6 …
Chine 3 5 8 12 21 34 Slovénie 71,4 0,5 4,0 …
Inde 3 5 6 7 10 14 Suède 254,0 1,8 – 17,2 36,2
Total UE à 27 14 330,8 100,0 – 8,0 …
Champ : y compris véhicules utilitaires.
Source : CCFA. Source : Association des constructeurs européens d'automobiles.

Industrie - Construction 169

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:48
Composite Trame par dØfaut

18.4 Construction

Après une longue période de croissance et plupart des autres pays européens. L’Espagne
dans un contexte de crise économique et finan- et le Royaume-Uni enregistrent des chutes
cière, l’activité de la construction a fléchi en respectives de 57 % et 35 %.
2008. Sa progression est de 2,3 % en volume.
Le secteur a toutefois encore créé 13 000 emplois En France, la crise de la construction
permanents nets. La baisse est marquée dans atteint aussi la production neuve de bâtiments
la construction neuve (– 5 %), alors que non résidentiels : près de 19 % de mises en
l’entretien-amélioration se maintient. L’activité chantier en moins en volume en 2008. Les
des travaux publics recule aussi (– 3,4 %), en bureaux et les bâtiments industriels sont les
raison de la phase post-électorale diminuant seules catégories à résister. Les bâtiments de
les commandes des communes et de la baisse culture et de loisirs enregistrent une forte
de la construction neuve de bâtiments. Elle baisse, en lien avec le cycle électoral des
reste toutefois à un niveau élevé. communes qui sont les principaux comman-
ditaires de cette catégorie de locaux.
Après plusieurs années de forte croissance,
la baisse d’activité est particulièrement
En 2008, le ralentissement du secteur de la
marquée dans la construction de logements
construction se répercute sur l’évolution des
(– 6,1 %). Ce recul correspond à un ralentis-
prix du neuf. En effet, après la forte hausse de
sement cyclique, attendu, mais renforcé par la
2006 (+ 11 %), les prix des maisons indivi-
crise financière et la dégradation concomi-
duelles stagnent (+ 0,4 % après + 1,2 % en
tante des conditions de financement ; la
2007). Et si les prix des appartements conti-
construction de logements individuels est
nuent de progresser, leur rythme est plus
particulièrement touchée puisque le niveau
faible que l’année précédente (+ 2,2 % après
de mises en chantier de logements repasse
+ 6,8 %). Cependant, la hausse cumulée des
sous la barre des 400 000 habitations et chute
prix sur les dix dernières années est très forte :
de près de 16 % en 2008. La vente de
+ 87 % pour les maisons neuves et + 72 %
logements neufs atteint 79 000 unités en enre-
pour les appartements.
gistrant une chute de 38 % pour les logements
en immeubles collectifs et de 35 % pour les
maisons. Malgré tout, en termes d’effectif salarié, la
construction reste encore en 2008 un secteur
En 2008, le nombre de permis de cons- dynamique puisqu’il est toujours créateur
truire de bâtiments résidentiels chute, en d’emplois nets, même si le rythme est moins
moyenne, de 24 % dans l’Union européenne soutenu que les deux années passées
à 27. Le repli est de 17 % en France, qui (+ 3,6 %, après + 4,7 % en 2007 et + 4,4 % en
semble moins touchée par la crise que la 2006). 䊏

Définitions
Bâtiment et travaux publics (BTP) : au sens de la comptabilité nationale, il s’agit de l’ensemble des activités de la
branche « Bâtiment, génie civil et agricole » (BGCA), plus communément appelée BTP. Cela comprend la produc-
tion des entreprises du semi-public, des administrations et celle des ménages ( y compris la fraude fiscale et le
« travail au noir » qui sont estimés). Les services et biens industriels des entreprises liées à la construction, mais dont
l’activité principale est autre, sont également incorporés dans le BTP. Les ouvrages réalisés à l’étranger ne sont pas
pris en compte.
Construction : concerne aussi bien les travaux neufs que la rénovation, la réparation ou la maintenance.
Logement collectif : logement dans un immeuble collectif (appartement).
Logement individuel : construction qui ne comprend qu’un logement (maison).

Pour en savoir plus


• « Entreprises de construction : résultats de l’EAE 2007 », Chiffres et statistiques no 58, SOeS, août 2009.
• « Le prix des terrains à bâtir en 2008 », Le point sur… no 54, SOeS, août 2009.
• « L’activité et l’emploi de la construction : un début de repli en 2008 qui s’accentue en 2009 », Le point sur…
no 23, SEEIDD, juillet 2009.
• « Depuis 2005, la construction neuve de logements allie ruralité et proximité des grands pôles urbains », SESP
en bref no 30, SOeS, octobre 2008.

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170 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:48
Composite Trame par dØfaut

Construction 18.4
Production de la construction Logements mis en chantier
en milliers
Valeur Évolution 2008 Valeur
2007 (r) 2008
2005 2006 (r) 2007 (r) 2008 2008/07
en Mds en volume en prix en Mds en %
d'euros en % en % d'euros
Logements individuels 235,0 237,3 232,1 198,9 – 14,3
Production au prix de base 250,3 0,2 5,8 265,5 Logements collectifs1 185,4 196,9 205,0 169,7 – 17,2
TVA 22,3 – 1,0 6,8 23,6 Total 420,3 434,2 437,1 368,6 – 15,7
Autres impôts sur production 0,9 0,0 19,7 1,1
Total 273,6 0,1 6,0 290,1 1. Y compris les logements en résidence (cité universitaire, foyer pour personnes
âgées, hôtel, motel, etc.).
Investissement 201,1 – 0,2 6,4 213,6
Source : SOeS, Sitadel.
dont : sociétés non financières 57,7 3,7 6,4 63,7
adm. publiques 48,2 – 6,1 6,6 48,3
ménages 86,8 0,0 6,3 92,2
Consommation finale 11,4 2,0 3,6 12,0 Prix moyens des appartements et maisons neufs
Consommations intermédiaires 60,4 0,2 5,1 63,6 prix des maisons prix des appartements
Variations de stock 0,6 54,2 0,0 0,9 en milliers d'euros en euros/m²
360 3 600
Source : Insee, comptes de la construction. 340 3 400
320 3 200
300 3 000
Investissement en construction 280 2 800
en milliards d'euros 260 2 600
Appartements
220 240 2 400
220 2 200
200 2 000
200
180 180 1 800
160 160 1 600
140 1 400
140 Maisons 1 200
Ensemble de la construction 120
120 100 1 000
100 80 800
Bâtiment 60 600
80 1985 1990 1995 2000 2005
60 Champ : appartements et maisons neufs en France métropolitaine.
Travaux publics
40 Sources : Insee ; SOeS.
20
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Permis de construire de bâtiments résidentiels
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. dans l'Union européenne
indice base 100 en 2000

1998 2003 2007 2008


Emploi intérieur total dans la construction
Allemagne 157,4 86,5 51,8 49,2
nombre de salariés et de non salariés (en milliers) Autriche … 103,5 … …
2 200
Belgique 89,8 (p) 106,5 (p) 129,2 (p) 125,4
2 000 Bulgarie … 208,8 1 273,3 980,1
Chypre … 196,4 336,6 329,9
1 800
Danemark (p) 110,5 (p) 166,5 (p) 119,7 (p) 87,6
1 600 Espagne 79,4 107,1 142,0 (e) 60,5
Estonie 105,3 317,8 833,9 508,2
1 400 Finlande 91,6 97,7 91,2 73,3
France 100,9 105,1 (p) 147,8 (p) 121,7
1 200
Grèce 108,2 148,5 116,7 89,8
1 000 Hongrie (e) 52,3 (e) 132,0 104,4 104,0
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Irlande 51,9 85,9 92,5 74,1
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Italie … … … …
Lettonie … … … …
Lituanie 79,2 162,2 507,9 420,7
Mises en chantier de bâtiments non résidentiels Luxembourg 99,6 102,1 150,3 121,4
en millions de m² Malte … 154,4 285,7 172,2
Pays-Bas 111,6 92,2 111,9 111,0
2005 2007 (r) 2008 2008/2007 Pologne … 64,1 163,1 151,9
en % Portugal 95,3 70,9 54,4 39,3
Bureaux 3,4 4,5 4,3 – 5,2 République tchèque … 148,0 (p) 174,5 (p) 184,6
Commerces 4,7 4,7 4,1 – 13,1 Roumanie … (p) 87,8 (p) 179,9 (p) 194,1
Industries et stockage non agricole 10,3 11,8 10,7 – 9,2 Royaume-Uni 99,5 109,8 114,7 (p) 74,1
Surfaces agricoles 11,0 11,3 7,5 – 33,6 Slovaquie … … … …
Autres bâtiments1 7,4 9,1 7,0 – 22,7 Slovénie 105,6 117,1 208,0 (p) 170,7
Total 36,9 41,5 33,7 – 18,8 Suède 77,4 (p) 140,4 (p) 181,1 (p) 145,7
UE à 27 (e) 105,5 106,8 117,0 89,4
1. Enseignement, culture, santé, social, hébergement, transport, parking…
Source : SOeS, Sitadel. Source : Eurostat.

Industrie - Construction 171

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:49
Composite Trame par dØfaut

19.1 Bilan énergétique

Du point de vue de l’énergie, l’année 2008 a Avec une consommation stable et un essor
été marquée par deux évènements majeurs : des énergies renouvelables, les émissions de
l’envolée des prix du pétrole, assimilable à un CO2 liées à la combustion d’énergie et corrigées
choc pétrolier, puis la crise économique avec du climat marquent une nouvelle baisse (–
une demande qui s’effondre. Dans ce contexte 1,3 % après – 0,8 % en 2007). Elles ont diminué
perturbé, des évolutions durables semblent de 3,6 % en trois ans et seraient légèrement in-
se dessiner avec notamment la stabilisation férieures à celles de 1990, référence à ne pas
de la consommation d’énergie et l’essor des dépasser selon le protocole de Kyoto. Ce sont
énergies renouvelables. les transports (– 3,6 %) et l’industrie (– 3 %) qui
contribuent le plus à la baisse.
Alors que la tendance de la décennie 1990
était à une hausse de 1,5 % par an en moyenne, La production nationale d’énergie primaire,
la consommation d’énergie primaire, corrigée qui avait fléchi en 2007, se redresse à 137 Mtep
du climat, reste stable depuis six ans : elle grâce à la production d’énergie renouvelable
s’élève à 273,6 millions de tep en 2008. Si la alors que la production d’électricité nucléaire
structure de la consommation énergétique stagne. La production d’énergie primaire est à
primaire varie peu, les évolutions sont con- 88 % constituée d’électricité, dont 95 %
trastées selon le type d’énergie : l’ensemble d’origine nucléaire, et 5 % d’origine hydrau-
des énergies renouvelables thermiques et lique, éolienne ou photovoltaïque. La produc-
des déchets valorisés augmente beaucoup tion d’énergie primaire renouvelable atteint
(+ 8,8 % par rapport à 2007), le pétrole 19,0 Mtep, soit une hausse record de 12,7 %
poursuit son déclin (– 1,6 %), le charbon après + 5,2 % en 2007. Cette évolution est due
atteint son plus bas niveau connu (– 6,3 %), le à l’accroissement de l’hydraulique (+ 7,6 %) et
gaz et l’électricité primaire progressent légè- du primaire thermique (+ 13 %).
rement (+ 0,3 % et + 0,8 %). La consomma- Le taux d’indépendance énergétique,
tion d’énergie finale corrigée du climat ne quasi-stable depuis la fin des années 80, est à
progresse plus non plus depuis 2001, après 50,5 % (+ 0,1 point).
+ 1,3 % par an depuis 1990. Elle s’établit à
175 Mtep (– 0,3 %) en 2008. Par secteur, le La facture énergétique s’envole de 29 %
résidentiel-tertiaire progresse de 2,6 %, pour atteindre près de 60 milliards d’euros.
l’industrie continue de reculer (– 2,1 %) et Elle dépasse ainsi le niveau record établi en
surtout, les transports enregistrent une baisse 1981 (55,1 milliards d’euros d’aujourd’hui).
exceptionnelle (– 1,5 %). Enfin la consomma- Elle pèse toutefois moins lourd qu’à l’époque
tion d’énergies renouvelables est en net sur l’économie puisqu’elle ne représente que
progrès (+ 10,3 %). 3 % du PIB (4,9 % en 1981). 䊏

Définitions
Énergie finale (ou disponible) : énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe,
électricité au foyer,...).
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont
principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la bio-
masse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et l’énergie tirée de la fission
de l’uranium.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes. Une
tonne-équivalent pétrole correspond à 1 000 m3 de gaz naturel ou à 11 600 kWh d’électricité.
Consommation d’énergie corrigée des variations climatiques, électricité primaire, énergie renouvelable, énergie
renouvelable thermique (ENRt), taux d’indépendance énergétique : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Chiffres clés de l’énergie », SOeS, édition 2009.
• « Bilan énergétique de la France pour 2008 », Le point sur… no 13, SOeS, juin 2009.
• « Facture énergétique de la France en 2008 », Chiffres & statistiques no 43, SOeS, juin 2009.
• « Aspects statistiques de l’économie énergétique en 2008 », Statistics in focus Environnement et énergie no 55,
Eurostat, août 2009.

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172 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:50
Composite Trame par dØfaut

Bilan énergétique 19.1


Bilan énergétique de la France en millions de tep
2006 (r) 2007 (r) 2008 (p)
Total Total Charbon Pétrole Gaz Électricité ENRt1 Total
Approvisionnement
Production d'énergie primaire 137,5 135,3 0,1 1,1 0,8 121,0 14,2 137,1
Importations 173,4 165,4 14,2 116,3 39,9 0,9 0,4 171,6
Exportations – 33,0 – 31,2 – 0,8 – 26,7 – 1,1 – 5,1 /// – 33,7
Variation de stocks (+ déstockage, – stockage) – 2,5 2,4 – 1,4 0,3 0,1 /// /// – 1,1
Soutes maritimes internationales (–) – 2,8 – 2,9 /// – 2,5 /// /// /// – 2,5
Total des disponibilités 272,5 269,0 12,1 88,4 39,7 116,8 14,6 271,5
Taux d'indépendance énergétique (en %) 50,4 50,3 0,9 1,2 2,0 103,5 97,6 50,5
Emplois
Consommation de la branche énergie 99,3 97,9 5,5 6,9 4,1 79,1 2,8 98,4
Consommation finale énergétique2 159,7 159,7 6,5 68,4 35,0 38,0 12,0 160,0
Agriculture, industrie et sidérurgie 41,5 41,2 6,2 8,5 12,2 12,1 1,6 40,5
Résidentiel, tertiaire 68,0 67,6 0,4 13,4 22,7 24,9 8,0 69,4
Transports3 50,1 50,9 /// 46,6 0,1 1,1 2,4 50,2
Consommation finale non énergétique 15,5 16,1 0,1 13,6 1,6 /// /// 15,3
Consommation totale d'énergie primaire2 274,5 273,7 12,1 88,9 40,7 117,1 14,9 273,6
dont corrections climatiques 2,0 4,7 /// 0,5 1,0 0,3 0,3 2,1
1. Énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique,…) y compris les pompes à chaleur et les déchets. 2. Corrigée du climat. 3. Hors soutes
maritimes internationales. Champ : France métropolitaine pour la consommation d'énergie.
Source : SOeS.

Production d'énergie primaire renouvelable


en milliers de tep
Structure de la consommation d'énergie primaire 2006 2007 (p) 2008 (e)
en %
Énergie primaire thermique 11 154 11 649 13 159
1973 1980 1990 (r) 2000 (r) 2008 (p) Énergie primaire électrique1 5 232 5 580 6 213
Électricité primaire1 4,3 11,7 36,4 41,8 42,8 Total énergie primaire 16 387 17 230 19 372
Pétrole 67,6 56,4 38,7 34,3 32,5 1. Y compris hydraulique, éolien, solaire et photovoltaïque.
Gaz 7,4 11,1 11,5 14,8 14,9 Source : SOeS.
ENRt et déchets2 5,2 4,4 5,0 4,4 5,4
Charbon 15,5 16,4 8,4 4,7 4,4 Production et consommation d'énergie primaire dans
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 l'Union européenne en 2007 en millions de tep
1. Nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque.
Production Consommation Taux d'indépendance
2. ENRt (bois, déchets de bois, solaire thermique, biogaz, biocarburants,...),
intérieure brute énergétique
y compris les pompes à chaleur et les déchets. en %
Champ : énergie primaire corrigée du climat, en France métropolitaine.
Source : SOeS. Allemagne 135,3 339,6 41,1
Autriche 10,4 33,8 30,9
Belgique 13,7 57,4 22,8
Bulgarie 9,8 20,3 48,1
Chypre 0,1 2,7 4,1
Danemark 27,0 20,5 125,4
Production d'énergie primaire d'origine renouvelable Espagne 30,2 146,8 20,5
en 2008 Estonie 4,4 6,0 70,1
Finlande 15,7 37,6 46,2
Déchets Biogaz France 134,0 270,3 49,6
urbains Grèce 12,2 33,5 32,7
solides 1,4 % Hongrie 10,2 27,0 38,6
Irlande 1,4 15,9 11,7
6,2 % Italie 25,9 183,5 14,7
Autres Lettonie 1,8 4,8 38,5
15,4 %
Lituanie 3,5 9,2 37,7
Luxembourg 0,1 4,7 2,5
Malte 0,0 0,9 0,0
44,9 % Bois et déchets Pays-Bas 61,0 84,5 61,4
de bois Pologne 71,6 98,0 74,5
Portugal 4,6 26,0 18,0
Rép. tchèque 33,3 46,2 74,9
Roumanie 27,6 40,1 68,0
32,1 % Royaume-Uni 173,6 221,1 79,9
Électricité 1 Slovaquie 5,6 18,1 31,0
Slovénie 3,4 7,3 47,5
Suède 33,1 50,6 63,9
1. Y compris hydraulique, éolien, solaire et photovoltaïque. UE à 27 849,6 1 806,3 46,9
Source : SOeS. Source : Eurostat.

Énergie 173

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:50
Composite Trame par dØfaut

19.2 Pétrole - Charbon

Pour les cours pétroliers, l’année 2008 2008 : la douceur du climat en 2007 puis la
commence sur sa lancée de la fin 2007 : les hausse des prix les avaient conduits à différer
prix augmentent fortement jusqu’en juin pour la reconstitution de leur stock. Cette hausse
atteindre 145 dollars par baril ($/bl), soit + 50 % intervient dans une tendance de fond à la
par rapport à décembre 2007. Mais la conjonc- baisse, forte dans la construction neuve qui
ture se retourne et les prix se stabilisent entre délaisse le chauffage au fioul. La consomma-
40 et 50 $/bl début janvier 2009. Exprimé en tion des transports, qui représente deux tiers
euros, le prix moyen du brut effectivement de la consommation finale de produits pétro-
importé a augmenté de 28,5 % et celui des liers, chute fortement en 2008, de 3,6 %.
produits raffinés a progressé de 25,5 %. Pour le Cette chute provient d’une part de la hausse
consommateur aussi, les prix moyens sont en des prix et d’autre part de l’effondrement du
hausse sensible : 16 % en moyenne annuelle trafic poids lourds.
pour le gazole, 28 % pour le fioul domestique
et 6 % pour le supercarburant. En France, l’extraction de charbon s’est
arrêtée définitivement en avril 2004 et seuls
En France, la production de pétrole brut les produits de récupération continuent
stagne à un million de tonnes ; elle représente d’être exploités pour le compte des centrales
1 % des besoins nationaux. Malgré la forte thermiques. En 2008, la livraison de ces
hausse des prix, la quantité de pétrole brut produits baisse de 35 % par rapport à 2007
importé augmente de 2,6 % à 83,5 millions (112 Ktep). Les importations de combustibles
de tonnes. Depuis 1999, les importations minéraux solides (CMS) s’élèvent à 14,2 Mtep
restent assez stables, fluctuant entre 80 et (+ 12,3 %). Ils sont utilisés à 43 % dans les
86 millions de tonnes. Corrigée du climat, la centrales et à 37 % dans la sidérurgie,
consommation primaire de pétrole et de secteurs dont la baisse de consommation est
produits pétroliers est de 89 millions de tep forte. En données corrigées du climat, la
(Mtep), soit – 1,6 % en 2008 après – 1,4 % en consommation totale du charbon s’établit à
2007, accentuant la tendance à la baisse 12,1 Mtep, en retrait de 6,3 % par rapport à
observée depuis 2000. La consommation 2007. Avec 6,5 Mtep, la consommation
finale de produits raffinés diminue de 2,4 % à finale, fortement liée à la demande de la sidé-
83,4 Mtep (– 1,2 % en 2007). La consomma- rurgie, marque une baisse de 5,1 % après
tion du résidentiel-tertiaire, corrigée du avoir été en légère progression de 0,9 % en
climat, rebondit vivement, + 5 %, après les 2007. Le charbon connaît lui aussi une
fortes baisses depuis 2002 (– 7 % en 2007 et flambée des prix depuis 2003 qui s’est
– 6 % en 2006). Les consommateurs de fioul accentuée en 2008 (+ 61 % après + 24 % en
domestique ont dû se réapprovisionner en 2007). 䊏

Définitions
Pays de la Mer du Nord : Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas et Danemark.
Pays du Moyen-Orient : Chypre, Liban, Syrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Bahreïn,
Émirats Arabes Unis, Oman, Yémen.
Réserves « prouvées » : quantités d’hydrocarbures, de charbon qui, selon les informations géologiques et techni-
ques disponibles, ont une forte probabilité (supérieure à 90 %) d’être récupérées dans le futur, à partir des gisements
connus et dans les conditions technico-économiques existantes. Cette estimation est donc continuellement réé-
valuée en fonction des nouvelles découvertes et de l’amélioration de la récupération sur les champs existants et de
l'évolution des cours.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes. Une
tonne-équivalent pétrole correspond à 1 000 m3 de gaz naturel ou à 11 600 kWh d’électricité.
Communauté des États indépendants (CEI), charbon, consommation d’énergie primaire, consommation finale to-
tale d’énergie, Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Pétrole 2008, éléments statistiques », Comité professionnel du pétrole, juin 2009.
• « Bilan énergétique de la France pour 2008 », Références, SOeS, mai 2009.
• « Charbon 2007-2008 », Statistics in focus, Environnement et énergie no 18, Eurostat, juin 2009.
• « L’offre et la demande de pétrole », Panorama 2009, IFP, 2009.

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174 TEF, édition 2010

F:\En cours\TEF-2010\violet 15 20.vp


jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:51
Composite Trame par dØfaut

Pétrole - Charbon 19.2


Consommation de produits pétroliers Consommation primaire de produits pétroliers et
en millions de tonnes coût moyen du pétrole brut importé
1973 1985 2008 2008/07 1973 1985 2000 2008
en %
Prix moyen du pétrole brut importé
Gazole 6,5 10,9 32,8 – 0,4 en euros/tonnes 18 281 228 496
Fioul domestique 37,2 20,7 14,2 9,9 Consommation intérieure
Bases pétrochimie1 5,4 7,1 9,9 – 9,0 en millions de tonnes 111,8 75,1 87,9 83,9
Carburants pour automobile 15,8 18,0 9,1 – 7,7 Sources : SOeS ; Douanes.
Carburéacteurs 1,8 2,6 6,6 0,6
Fiouls lourds 34,1 8,2 2,8 – 1,7
Gaz (GPL) 2,7 2,9 2,5 0,6
Provenances du pétrole brut importé en France
Autres produits 8,3 4,7 6,0 – 25,1 en %
Total marché intérieur1 111,8 75,1 83,9 – 3,0 1973 1985 2007 2008
1. Estimation pour les années 2007 et 2008.
Afrique 24,4 30,7 22,4 29,3
Source : Comité professionnel du pétrole.
dont Libye 4,8 4,2 6,4 8,5
CEI1 2,5 5,5 29,3 27,9
Consommation de pétrole dans le monde Proche-Orient 71,5 29,9 25,2 22,0
en millions de tonnes dont Arabie saoudite 22,4 8,1 8,5 9,0
1973 1985 2008 (e) 2008 en %
Mer du Nord 0,1 26,0 21,8 19,6
Autres provenances 1,5 7,9 1,2 1,1
États-Unis 818 720 885 22,5 Total 100,0 100,0 100,0 100,0
Chine 54 90 376 9,6 Ensemble des importations
Japon 269 206 222 5,7 (en millions de tonnes) 134,9 73,9 81,2 83,5
Inde … 43 135 3,4
1. Ex-URSS pour 1973 et 1985.
Russie1 326 417 130 3,3 Source : CPDP.
Allemagne2 150 126 118 3,0
Canada 84 69 102 2,6
France 127 84 92 2,3 Production et consommation de charbon
Italie 104 84 81 2,1
en millions de tonnes
Royaume-Uni 113 77 79 2,0
Reste du monde 754 885 1 708 43,5 1973 1985 2008 (p) 08/07
Total monde 2 798 2 803 3 928 100,0 en %
dont Europe 738 580 956 24,3 Production primaire 1
29,1 18,9 0,3 – 34,4
1. Ex-URSS pour 1973 et 1985. Importations 16,5 21,3 22,8 12,8
2. Ex-RFA pour 1973. Exportations 2,0 1,7 1,2 16,6
Source : Comité professionnel du pétrole. Variations de stocks 2,6 2,2 – 2,3 ///
Consommation totale2 45,7 40,3 19,6 – 6,5
Production et réserves de pétrole brut dans le monde Branche énergie3 18,9 21,1 9,3 – 7,9
en millions de tonnes Consommation finale 26,9 19,1 10,3 – 5,2
dont : sidérurgie 14,3 9,6 6,9 – 6,0
Production Réserves prouvées industries (hors centrales) 4,1 5,6 2,6 – 2,7
en 2008 au 1er janvier 2009
résidentiel-tertiaire4 8,2 3,7 0,6 – 5,1
en % en %
1. Produits de récupération depuis 2004 suite à l'arrêt définitif de l'extraction du
Amérique du Nord 429,4 11,0 27 205 14,9 charbon. 2. Corrigée du climat. 3. Centrales électriques essentiellement.
dont : Canada 110,9 2,8 24 296 13,3 4. Y compris transports en 1973. Champ : France métropolitaine.
États-Unis 318,5 8,2 2 908 1,6 Source : SOeS.
Amérique Latine 493,4 12,6 18 170 9,9
dont : Mexique 162,2 4,2 1 433 0,8
Venezuela 131,6 3,4 13 558 7,4 Production de houille et réserves de charbon dans
Afrique 490,5 12,6 15 971 8,7 le monde en millions de tonnes
dont : Algérie 85,6 2,2 1 664 0,9 Production de houille Réserves
Libye 86,2 2,2 5 956 3,3 prouvées au
1973 1980 1990 2000 2007 1er janvier
Nigeria 105,3 2,7 4 941 2,7
Europe 847,9 21,7 15 354 8,4 2009
dont : Norvège 113,6 2,9 911 0,5 Chine 417 620 1 006 1 179 2 353 114 500
CEI 624,5 16,0 13 489 7,4 États-Unis 530 710 854 894 968 238 308
dont Russie 487,3 12,5 8 186 4,5 Inde 77 105 205 305 448 58 600
Proche-Orient 1 260,7 32,3 101 773 55,6 Australie 55 72 159 239 324 76 200
dont : Arabie saoudite 515,3 13,2 36 386 19,9 Afrique du Sud 62 115 175 224 248 30 408
Irak 119,3 3,1 15 689 8,6 Russie1 511 553 238 153 218 157 010
Iran 209,8 5,4 18 574 10,1 Pologne 157 193 147 102 87 7 502
Koweït 137,3 3,5 14 188 7,7 Allemagne 104 94 77 37 24 6 708
Extrême-Orient et Royaume-Uni 130 128 91 31 17 155
Océanie 381,3 9,8 4 639 2,5 France 26 18 10 3 0 0
dont Chine 189,7 4,9 2 183 1,2 Autres pays 162 180 473 373 620 136 610
Total monde 3 903,2 100,0 183 112 100,0 Total 2 231 2 789 3 435 3 540 5 306 826 001
dont OPEP 1 758,2 45,0 128 788 70,3
1. Données de l'URSS en 1973 et 1980.
Source : Oil and Gas Journal. Sources : AIE ; Conseil mondial de l'énergie.

Énergie 175

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Composite Trame par dØfaut

19.3 Électricité - Gaz

En 2008, la consommation intérieure d’élec- portations étant quasi stables. La France a


tricité s’établit à 494,6 TWh en données ainsi exporté l’équivalent de 10,7 % de sa
réelles soit une progression de 3,0 %. La production nette (12,4 % en 2007) tandis
consommation finale (439,2 TWh), en données qu’elle a importé l’équivalent de 2,2 % de sa
réelles, est en hausse soutenue de + 3,1 %. consommation, comme en 2007.
Depuis 1970, elle a été multipliée par trois et
sa structure par secteur s’est modifiée. En La consommation totale de gaz s’établit à
1970, l’industrie consommait plus de la moitié 515 TWh en 2008 (+ 3,6 %). Le résidentiel
de l’électricité finale alors que le résidentiel tertiaire en consomme plus de la moitié mais
tertiaire n’en consommait qu’un tiers. En 2008, sa part reste quasi-stable depuis 2006. Le gaz
le résidentiel tertiaire consomme deux fois plus naturel est l’énergie de chauffage de 41 % des
d’électricité que l’industrie : 65 % contre chauffages centraux des résidences principa-
27 %. La part des transports ne dépasse pas les mais de seulement 29 % des maisons
3 % comme la sidérurgie, celle de l’agriculture neuves. Il subit le contrecoup de l’engoue-
est de 2 %. Cette hausse de la consommation a ment pour l’électricité et les pompes à chaleur
pu être satisfaite grâce à une hausse de la pro- dans les maisons individuelles.
duction, un recul du solde des échanges La production nationale de gaz continue
physiques et également une baisse de la de baisser (– 11,4 %) et n’est plus que de
consommation des stations de pompage 10,5 KWh, soit 2 % des besoins. Les importa-
(– 1,2 TWh). tions progressent de 5,8 % et retrouvent un
niveau équivalent à celui de 2006. La
La production totale nette d’électricité Norvège est notre premier fournisseur avec
atteint 549,1 TWh, soit + 0,8 % après près du tiers des importations nettes totales.
deux ans de baisse (– 0,8 % en 2007 et
– 0,2 % en 2006). Elle provient pour 76,2 % Dans l’Union européenne, le gaz représente
du nucléaire, 10,4 % du thermique classique, le quart de l’énergie primaire consommée
12,4 % de l’hydraulique et pour 1,0 % de (cette proportion est de 15 % en France). Le
l’éolien et du photovoltaïque. Par filière, les déclin de ses réserves propres conduit l’Union
évolutions sont contrastées : stabilisation du européenne à accroitre ses importations de
nucléaire et recul du thermique classique gaz qui représentent 61 % de sa consom-
(– 2,7 %) tandis que l’hydraulique progresse mation. Le gaz russe représente 45 % des
de 7,6 % et l’éolien-photovoltaïque de importations et 30 % de la consommation. En
41,0 %. 2007, la consommation d’énergie des ménages
de l’Union, hors carburant utilisé pour les
Le solde des échanges d’électricité s’établit transports personnels, atteint 285 millions de
à 48 TWh, en recul de 8,7 kWh. Ce repli tep : 40 % provient du gaz naturel et 24 % de
résulte d’une baisse des exportations, les im- l’énergie électrique. 䊏

Définitions
Consommation intérieure d’électricité : ensemble des quantités d’énergie électrique mises à disposition de la
consommation française (production nette + importation – exportation – pompage) et qui ont été consommées d’une
part par les usagers, d’autre part par les pertes dans les réseaux de transport et de distribution ; elle est également dé-
signée par l’expression « énergie électrique appelée ».
Production nette d’électricité : production mesurée à la sortie des centrales, c’est-à-dire déduction faite de la
consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
Unités de mesure d’énergie : les statistiques de production et de consommation d’énergie sont généralement expri-
mées en kWh (kilowattheure : 103 Wh), en MWh (mégawattheure : 103 kWh), en GWh (gigawattheure : 106 kWh), en
TWh (térawattheure : 109 kWh).
Énergie primaire, pouvoir calorifique, tonnes-équivalent pétrole (tep) : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « L’approvisionnement en gaz naturel », Chiffres & Statistiques no 29, SOeS, octobre 2009.
• « Enquête annuelle sur le marché du gaz naturel : principaux résultats 2008 », Chiffres & Statistiques no 63,
SOeS, septembre 2009.
• « L’électricité en France en 2008 », Chiffres & Statistiques no 40, SOeS, juin 2009.

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


176 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:51
Composite Trame par dØfaut

Électricité - Gaz 19.3


Production et consommation d'électricité Production et consommation d'électricité
en TWh en TWh
600 Consommation Production
2007 (r) 2008 08/07 intérieure totale
en % 500 Production Production Exportations
thermique hydraulique1
Thermique nucléaire 418,6 418,3 – 0,1 classique
Production primaire renouvelable1 67,4 73,8 9,5 400 Production
thermique
Thermique classique 58,5 56,9 – 2,7 nucléaire
Production nette 544,5 549,1 0,8 300
Importations 10,8 10,7 – 0,9
Exportations 67,5 58,7 – 13,0 200
Énergie absorbée par le pompage – 7,7 – 6,5 – 15,6
Consommation intérieure 480,1 494,6 3,0 100
dont : haute et moyenne tension 260,8 262,7 0,7
basse tension 186,9 199,3 6,6 0
1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008
Pertes de transport et de transformation 32,3 32,6 0,9
Consommation intérieure nette 512,4 527,1 2,9 1. Y compris le pompage. Par convention, les productions éoliennes et photo-
voltaïques sont ajoutées à la production hydraulique.
1. Hydraulique (y compris pompages), éolien, photovoltaïque. Champ : France métropolitaine.
Source : SOeS.
Champ : France métropolitaine.
Source : SOeS.
Consommation de gaz naturel par secteur
en TWh PCS1
Production française et importations de gaz
naturel en France 1973 1990 2000 2007 (r) 2008
en TWh PCS1 Branche énergie 44 14 22 47 48
Sidérurgie 9 9 8 9 8
1990 2000 2007 (r) 2008 (p) Industrie 42 117 162 151 153
Production française 32,5 19,4 11,8 10,5 Résidentiel-tertiaire 55 173 263 295 295
(y compris grisou) Agriculture, transports et divers 1 2 4 4 5
Importations totales 318,7 471,1 489,7 518,1 Total usage énergétique 151 315 459 506 508
dont : Norvège 63,1 140,3 153,2 164,0 Usage non énergétique 19 25 30 22 21
Pays-Bas 42,3 55,5 90,2 92,6 Consommation totale 170 339 489 527 529
Algérie 104,4 112,9 86,8 84,2 1. 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh pouvoir calorifique supérieur.
Champ : France métropolitaine, consommation corrigée du climat. Hors gaz
1. 1 TWh PCS = 1 milliard de kWh pouvoir calorifique supérieur.
industriels.
Champ : France métropolitaine.
Source : SOeS.
Source : SOeS.

Production et consommation d'électricité dans


Production et consommation de gaz naturel dans quelques pays du monde en 2008
quelques pays du monde en TWh
en milliards de m3 Production nette Consommation
intérieure
Production Consommation Totale dont dont
nucléaire hydraulique
2007 (r) 2008 2007 (r) 2008 1
Allemagne 598,9 140,7 26,5 578,9
Allemagne 18,0 16,4 96,2 95,8 Autriche 62,8 0,0 37,4 67,6
Autriche 1,8 1,5 8,3 8,4 Belgique1 81,0 43,3 1,7 91,5
Belgique 0,0 0,0 14,7 14,6 Danemark 35,2 0,0 n.s 36,7
Danemark 9,2 9,8 4,5 4,5 Espagne1 301,6 56,3 25,7 290,6
Espagne n.s. n.s. 34,4 38,2 Finlande 74,1 22,0 16,9 86,8
Finlande 0,0 0,0 4,6 4,9 France 549,2 418,4 67,6 501,2
France 1,1 1,0 43,5 45,0 Grèce1 58,9 0,0 4,1 64,5
Grèce n.s. n.s. 4,1 4,2 Irlande 28,4 0,0 1,3 28,8
Irlande 0,5 0,5 5,1 5,4 Italie 307,1 0,0 46,7 346,6
Italie 9,7 9,1 84,9 85,4 Luxembourg 3,5 0,0 1,0 7,9
Luxembourg 0,0 0,0 1,3 1,2 Pays-Bas 103,4 3,9 0,1 119,1
Pays-Bas 76,6 85,7 46,6 50,3 Portugal 44,4 0,0 7,2 53,9
Portugal 0,0 0,0 4,4 4,7 Royaume-Uni 373,1 47,7 9,2 384,1
Royaume-Uni 76,0 73,5 96,4 101,5 Suède 146,4 61,3 68,7 144,4
Suède 0,0 0,0 1,0 0,9 UE à 151 3 495,9 793,6 313,9 2 802,5
UE à 15 192,9 197,5 450,0 465,0 Australie 240,2 0,0 12,1 240,2
Australie 40,0 38,3 25,1 23,7 Canada1 612,4 88,6 368,8 579,9
Canada 184,0 175,2 96,6 100,0 États-Unis 4 163,6 807,9 275,0 4 196,5
États-Unis 542,0 583,4 652,2 656,8 Japon 1 038,0 246,2 82,5 1 038,0
Japon 3,7 3,7 96,0 100,4 Mexique 252,1 9,7 37,1 251,0
Mexique 55,8 58,2 60,3 60,7 Norvège 141,8 0,0 139,7 128,0
Norvège 90,9 99,7 5,3 6,7 Suisse 66,9 26,1 37,6 65,7
Suisse 0,0 0,0 3,2 3,4
1. Données estimées.
Source : Agence internationale de l'énergie. Source : Agence Internationale de l'Énergie.

Énergie 177

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:52
Composite Trame par dØfaut

20.1 Commerce

En 2008, l’activité dans le commerce après + 2,1 % en 2007. Elles s’élèvent à


décélère, après une année 2007 dynamique 539 milliards d’euros courants en 2008. Habi-
dans l’ensemble des secteurs. C’est dans le tuellement, les moteurs du commerce de gros
commerce et la réparation automobiles que le sont les biens de consommation non alimen-
coup de frein est le plus important puisque les taires et les biens d’équipement professionnel ;
ventes y diminuent de 2,8 % en volume, après les ventes de ces grossistes continuent à pro-
une croissance de 2,4 % en 2007. En 2008, les gresser mais beaucoup moins rapidement
ventes au détail de l’ensemble des secteurs du qu’au début des années 2000. Dans le
commerce et de la réparation automobiles commerce de gros de biens de consommation
s’élèvent à 144 milliards d’euros. Le principal non alimentaires, les ventes ralentissent en
secteur, celui du commerce de véhicules auto- volume : + 1,9 % après + 4,2 %. Dans ce
mobiles, recule de 3,0 % en volume après une secteur, les ventes de produits pharmaceuti-
année 2007 dynamique (+ 3,7 %). Les imma- ques progressent à un rythme comparable à
triculations de véhicules particuliers neufs se celui des autres produits. Le ralentissement est
replient légèrement en 2008 ; le dispositif du encore plus marqué dans le commerce de
bonus-malus a probablement permis de limiter gros de biens d’équipement professionnel :
l’ampleur de ce recul. Sous l’effet de ce dispo- les ventes croissent de 1,7 % en volume
sitif et de l’augmentation du prix du carburant, contre 6,2 % en 2007. Pourtant, ce secteur a
la gamme économique et inférieure progresse. bénéficié de la forte demande adressée par le
Le nombre d’immatriculations de voitures secteur agricole aux grossistes en matériel
d’occasion diminue davantage que celui des agricole et de la demande soutenue en
voitures neuves. matériel informatique.

Le ralentissement est également très net Fin 2008, plus de trois millions de salariés
dans le commerce de détail et l’artisanat et 370 000 non-salariés travaillent dans le
commercial (boulangeries, pâtisseries, char- commerce. Le commerce occupe 19 % de
cuteries). Les ventes au détail atteignent l’ensemble des salariés des secteurs principa-
463 milliards d’euros, toutes taxes comprises. lement marchands. En moyenne annuelle en
Elles marquent le pas (+ 0,2 % en volume) 2008, les secteurs commerciaux emploient
après une croissance soutenue de + 2,9 % par 16 000 salariés de plus qu’en 2007, soit une
an sur la période 1999-2007 et une belle per- hausse de 0,5 %. Cette hausse provient essen-
formance en 2007 (+ 3,4 %). tiellement du commerce de détail (+ 0,7 %) et
dans une moindre mesure du commerce de
Les ventes de marchandises du commerce gros (+ 0,6 %). L’emploi salarié diminue légè-
de gros (hors intermédiaires du commerce) rement dans le commerce et la réparation au-
décélèrent en volume en 2008 : + 1,2 % tomobiles (– 0,3 %). 䊏

Définitions
Artisanat commercial : regroupe les entreprises ayant pour activité la charcuterie, la boulangerie, la boulangerie-pâ-
tisserie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie.
Commerce : regroupe les entreprises ou établissements dont l’activité principale est l’achat de produits à des tiers
pour la revente en état, sans transformation. Cette activité peut comporter accessoirement des activités de
production.
Commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation automobile, grand magasin, hypermarché, super-
marché : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les réseaux dans le commerce : groupements dans l’alimentaire, succursales dans l’habillement », Insee
Première no 1269, décembre 2009.
• « Le commerce de détail en Europe : diversité et convergence des tissus commerciaux », Insee Première
no 1268, décembre 2009.
• « À la campagne, comme à la ville, des commerces traditionnels proches de la population », Insee Première
no 1245, juin 2009.
• « Le commerce en 2008 : ralentissement de l’activité », Insee Première no 1244, juin 2009.
• « Le commerce en France », Insee Références, édition 2009.

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178 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:53
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Commerce 20.1
Parts de marché du commerce de détail selon la Activité commerciale selon la forme de vente
forme de vente en 2008
en % de la valeur TTC
Formes de vente Valeur Évolution des
en milliards ventes
Formes de vente1 Produits Produits non
d'euros en volume en %
alimentaires alimentaires
(hors tabac) 2008 (p) 07/06 (r) 08/07 (p)
1999 2008 (p) 1999 2008 (p) Alimentation spécialisée1 35,5 0,4 – 2,6
Alimentation spécialisée2 17,7 16,6 0,3 0,3 Petites surfaces d’alim. générale 16,2 0,5 – 0,7
Boulangeries-pâtisseries 6,7 6,3 /// /// Grandes surfaces d’alim. générale 180,6 2,2 – 1,2
Boucheries-charcuteries 6,3 5,1 /// /// Grands magasins 7,2 4,6 0,0
Autres magasins d'alim. spécialisée 4,7 5,2 /// /// Pharmacies et comm. d’art. médicaux 38,5 5,2 4,0
Petites surfaces d’alim. générale3 8,6 8,4 0,8 0,5 Magasins non alimentaires spécialisés 161,4 5,6 1,5
Grandes surfaces d’alim. générale 67,1 67,3 19,9 17,7 Habillement-chaussures 31,6 3,7 – 0,3
dont : supermarchés 30,8 33,0 6,1 3,9 Autres équip. de la personne 16,4 3,9 – 0,6
hypermarchés 35,4 32,7 13,4 13,5 Culture, loisirs, sports 40,2 4,9 0,8
Grands magasins 0,1 0,1 2,2 1,9 Équipement du foyer 34,8 11,2 5,2
Pharmacies et comm. d’articles Aménagement de l’habitat 31,1 4,5 1,8
médicaux 0,2 0,2 9,4 10,3 Autres magasins spécialisés 7,4 – 1,4 – 0,7
Magasins non alimentaires spécialisés 0,2 0,3 41,1 42,8 Commerce hors magasin 21,1 1,6 – 0,4
Commerce hors magasin 4,0 3,8 4,6 3,9 Réparation d’articles personnels et dom. 2,2 0,1 – 0,1
Réparation d'articles pers. et Commerce de détail1 2 462,7 3,4 0,2
domestiques /// /// 0,8 0,6 Comm. de véhicules automobiles 94,6 3,7 – 3,0
Commerce de détail et artisanal 97,9 96,7 79,0 78,0 Entretien et réparation automobile 22,5 0,1 – 4,0
Ventes au détail du comm. automobile 0,2 0,8 14,1 15,7 Comm. de gros d’équip. automobiles 0,9 0,4 – 2,3
Autres ventes au détail4 1,9 2,6 6,9 6,4 Comm. de détail d’équip. automobiles 6,1 0,5 – 2,3
Total des ventes au détail 100,0 100,0 100,0 100,0 Comm. et réparation de motocycles 4,0 – 0,3 – 0,9
Commerce de détail de carburants 15,4 – 0,9 – 1,0
1. L'activité de certaines grandes entreprises relève de deux ou plusieurs formes Comm. et réparation automobile1 143,6 2,4 – 2,8
de vente. Biens d’équipement professionnel 113,4 6,2 1,7
2. Y compris artisanat commercial.
Biens de consommation non alim. 115,5 4,2 1,9
3. Y compris les magasins de produits surgelés.
4. Cafés-tabacs, grossistes, ventes directes de producteurs... Biens intermédiaires non agricoles 129,7 1,5 – 1,8
Source : Insee, comptes du commerce, juin 2009. Produits alimentaires 115,2 1,6 – 1,5
Produits agricoles bruts 56,5 – 11,0 11,9
Autres grossistes spécialisés ou non 8,3 8,5 6,4
Emploi salarié dans le commerce Commerce de gros3 538,6 2,1 1,2
en milliers Intermédiaires de commerce 114,3 3,9 4,0
2000 2007 (r) 2008 (p) 1. Ventes de marchandises TTC.
2. Ventes de marchandises au détail aux ménages. Y compris ventes de l'artisanat
Commerce de détail, réparations 1 485,9 1 660,9 1 659,0
commercial : boulangeries, pâtisseries, charcuteries.
Commerce de gros 975,6 993,9 989,8 3. Ventes de marchandises HT ; y compris secteurs du commerce de gros de
Commerce et réparation automobile 419,3 423,5 416,7 produits divers.
Total 2 880,7 3 078,4 3 065,5 Source : Insee, comptes du commerce, juin 2009.

Champ : France métropolitaine ; données CVS au 31 décembre.


Sources : Insee ; Dares.

Chiffre d'affaires du commerce de détail selon la forme de vente dans quelques pays de l'UE en 2007
en milliards d'euros
Magasins Magasins spécialisés Chiffre
non d'affaires
spécialisés Produits Produits vendus Autres biens Biens Commerce Réparation total
alimentaires en pharmacie neufs d'occasion hors magasin d'articles
Allemagne 165,4 15,6 49,1 130,3 1,0 29,4 1,6 392,5
Autriche 16,1 3,3 5,0 21,7 0,2 1,4 0,2 47,9
Belgique 28,6 4,4 6,0 30,1 0,4 1,5 0,2 71,2
Danemark 17,8 1,2 2,2 15,4 0,0 0,5 0,3 37,6
Espagne 82,8 25,6 19,8 85,1 0,1 4,9 1,0 219,3
Finlande 16,8 1,4 2,2 10,7 0,0 0,4 0,2 31,8
France 189,2 15,1 41,1 129,1 2,3 16,8 1,7 395,4
Grèce 15,7 7,2 4,3 24,4 0,0 3,7 1,1 56,4
Hongrie 11,3 0,8 2,7 7,3 0,1 0,7 0,2 23,2
Irlande 14,8 1,4 2,5 11,9 0,2 0,4 0,1 31,3
Italie 98,4 20,6 24,5 113,1 0,3 13,1 1,5 271,6
Pologne 31,6 6,5 6,8 23,5 0,2 3,2 0,2 71,9
Portugal 15,1 3,0 4,0 16,4 0,1 0,7 0,2 39,6
Roumanie 11,8 1,2 2,2 7,4 0,0 0,7 0,1 23,5
Royaume-Uni 206,8 17,1 19,2 153,5 2,5 18,8 2,0 419,9
Suède 20,8 3,8 4,2 25,0 0,1 2,9 0,6 57,4
Source : Eurostat.

Commerce - Services 179

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:53
Composite Trame par dØfaut

20.2 Services marchands

La production des services marchands La promotion immobilière (– 7,6 %),


augmente de 1 % en volume en 2008, après l’intérim (– 3,3 %) et les services juridiques,
+ 3,1 % en 2007. Cette progression est la plus comptables et de conseil (+ 0,2 %) sont
faible depuis 1994. Le ralentissement de les plus durement touchés par la crise. Les
l’activité amorcé en 2007 s’accentue en 2008. activités de promotion et gestion immobiliè-
L’emploi suit la même tendance et augmente res chutent de 7,6 % en 2008, mettant fin
de 1,1 %, après 3,1 %, mettant fin à quatre à quasiment dix années de croissance
années de forte croissance. Dans un contexte généreuse. Le durcissement des conditions
économique dégradé, la consommation finale d’octroi de prêts et les restrictions d’offres de
des ménages en services aux particuliers crédit freinent la production en volume des
diminue de 0,3 % et la consommation des en- promoteurs : – 7 % dans le secteur résiden-
treprises s’est restreinte. tiel et jusqu’à – 14 % dans l’immobilier d’en-
treprise.
En 2008, les services aux entreprises
restent le principal moteur de la croissance
En 2008, la production des services aux
des services marchands mais décélèrent
particuliers (hors services à la personne), en
nettement (+ 1,6 % en volume après + 3,9 %
recul de 0,2 % en volume, subit le ralentisse-
en 2007). Les activités d’ingénierie sont parti-
ment du pouvoir d’achat des ménages et de
culièrement dynamiques (+ 6,5 % en 2008
l’activité des entreprises. Les activités des
après + 3,7 %), soutenues par une demande
agences de voyage, de l’hébergement et de la
importante en investissements et un accrois-
restauration sont particulièrement affaiblies :
sement des exportations. La location sans
sous l’effet d’une forte hausse des prix, la
opérateur se place parmi les trois branches où
demande des ménages se réduit pour ces
la croissance est la plus forte.
activités de 2,1 %, celle des entreprises de
L’informatique reste un soutien essentiel 3 %.
de la croissance des services marchands. Le
dynamisme des activités informatiques repose Les activités de loisirs maintiennent le cap,
sur les investissements en logiciels (+ 5,8 %) grâce aux performances remarquables des
et sur la demande des entreprises et des admi- activités artistiques et de spectacles et à celles
nistrations publiques (+ 3,9 %, dont + 4,5 % des parcs d’attractions, qui confortent leur
pour les entreprises). La croissance des télé- dynamisme. La progression de l’audiovisuel
communications continue de ralentir, en reste modeste (+ 1,2 %), malgré le regain
raison de la baisse de la téléphonie fixe et du d’activité des salles de cinéma (+ 3,4 %).
ralentissement de l’internet. Avec une pro- La production cinématographique (+ 3,9 %)
duction en hausse de 2,9 %, elle perd reste le principal soutien de la croissance de
1,8 point de croissance par rapport à sa per- l’audiovisuel, mais perd 1,6 point après sa
formance de 2007. performance de 2007.

Définitions
Services aux entreprises : activités correspondant aux secteurs des postes et télécommunications, des services de
conseils et assistance, des services opérationnels et du secteur de la recherche et du développement. L’Insee classant
les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services de télécommunication, les services juri-
diques, les activités de contrôles, les analyses techniques... sont des services aux entreprises même lorsqu’ils sont
partiellement consommés par les ménages.
Services aux particuliers : activités correspondant aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, aux activités ré-
créatives, culturelles et sportives ainsi qu’aux services personnels et domestiques.
Activités immobilières, enquête annuelle d’entreprise (EAE), intérim, secteur d’activité, services marchands, valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les services marchands sont sensibles à la conjoncture », Insee Première no 1263, novembre 2009.
• « L’activité ralentit en 2008 dans la plupart des services marchands », Insee Première no 1246, juin 2009.
• « Les sociétés de services d’ingénierie informatique », Insee Première no 1233, mai 2009.
• « Les services en France – Services aux particuliers », Insee Références, édition 2008.

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180 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:54
Composite Trame par dØfaut

Services marchands 20.2


Emploi salarié dans les services marchands Production des services marchands en 2008
en milliers en moyenne annuelle taux de variation en volume (en %)

2007 (r) 2008 (p) 08/07 Architecture, ingénierie, contrôle 5,1


en % 4,5
Activités informatiques
Services marchands 5 175,9 5 231,7 1,1
Location sans opérateur 4,3
Activités immobilières 291,7 296,5 1,6
Services aux entreprises 3 458,4 3 473,2 0,4 Administration d'entreprises 3,0
dont intérim 657,7 615,9 – 6,4
Télécommunications 2,9
Services aux particuliers1 1 425,8 1 461,9 2,5
2 Autres activités récréatives,
Autres activités tertiaires 5 582,3 5 651,4 1,2 2,0
culturelles et sportives marchandes
Total des activités tertiaires2 10 758,3 10 883,1 1,2
Publicité et études de marché 1,9
Industrie et construction 5 146,3 5 138,9 – 0,1
Total de l'économie3 15 904,6 16 021,9 0,7 Location immobilière 1,6
1. Hors services domestiques. Activités audiovisuelles 1,2 Services aux entreprises
2. Hors administration, éducation, santé et action sociale, y compris services Services logistiques (sécurité, 0,7 Services aux particuliers
domestiques. nettoyage et services divers)
3. Hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale. Activités immobilières
Services professionnels 0,2
Source : Insee, comptes des services.
Services personnels 0,1

-1,1 Hôtels et restaurants

-1,3 Assainissement, voirie et gestion des déchets


Évolution de la production des services marchands Agences de voyage
-2,4
en indices de volume au prix de l'année précédente -2,9 Sélection et fourniture de personnel
base 100 en 1995
200 -3,2 Activités de poste et de courrier

-7,6 Promotion et gestion immobilières


190
Services aux entreprises Source : Insee, comptes des services.
180

170 Équilibre ressources-emplois des services marchands


160 Valeur 2008 (p) Évolution 08/07 (p)
Ensemble des services en milliards en %
marchands d'euros
150 Services aux en volume du prix
particuliers
140 Production de la branche 998,5 1,0 2,3
Transferts1 28,2 – 1,4 2,8
130 Impôts moins subventions 17,3 – 7,3 1,4
Importations 33,3 – 1,5 2,5
120 Total des ressources 1 077,3 0,7 2,3
Ensemble de l'économie Consommations intermédiaires2 584,1 0,5 2,4
110
Activités immobilières Consommation finale 365,9 1,4 2,2
100 Investissement 95,3 – 0,4 2,5
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 Exportations 32,0 – 1,1 2,5
Total des emplois 1 077,3 0,7 2,3
Source : Insee, comptes des services.
1. Y compris transferts de produits fatals (exemple : publicité de la presse) et
productions marchandes des branches non marchandes.
2. Y compris les variations de stocks.
Source : Insee, comptes des services.

Principales caractéristiques des services marchands non financiers en 2007


Secteur d'activité en NAF rév. 2 Nombre Personnel dont personnel Chiffre d'affaires Valeur ajoutée
d'entreprises occupé1 en millions en millions
non salarié salarié d'euros d'euros
Assainissement, gestion des déchets et dépollution 1 716 72 037 927 71 111 10 728 4 559
Activités de poste et de courrier 1 244 6 614 930 5 685 618 267
Hébergement et restauration 204 783 960 899 138 234 822 667 73 429 35 811
Information et communication 66 840 621 920 46 089 575 830 139 554 71 070
Auxiliaires d'assurances 24 983 89 363 24 892 64 471 9 914 6 814
Activités immobilières 107 897 351 030 71 982 279 048 83 038 11 661
Activités spécialisées scientifiques et techniques 244 425 1 073 748 210 901 862 867 161 701 74 906
Activités de services administratifs et de soutien 79 530 1 425 365 56 504 1 368 862 113 531 64 116
Autres activités de services 111 052 308 487 88 222 220 265 14 155 8 566
Total 842 470 4 909 463 638 681 4 270 806 606 668 277 770
1. Personnel annuel moyen en équivalent temps plein.
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, EAE Services.

Commerce - Services 181

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:55
Composite Trame par dØfaut

20.3 Banques - Assurances

Pénalisé par la forte chute de l’assurance vie, rapprochée du risque de liquidité une
le chiffre d’affaires du secteur de l’assurance a nécessité plus impérieuse. Ces évolutions, en
baissé de 6,4 % en 2008. Comme en 2007, la affectant l’offre de crédit, ont conduit à une
croissance du marché français des assurances fragilisation progressive des économies à partir
de biens et de responsabilité (toutes branches du second semestre, à l’origine du ralentisse-
confondues) se maintient à un rythme modéré ment de la croissance mondiale et de la
(+ 2,5 %). Les cotisations des assurances de récession touchant plusieurs pays occiden-
personnes se sont établies à 138,5 milliards taux.
d’euros, en baisse de 9 % par rapport à 2007.
Elles représentaient 76 % des cotisations en Chaque jour, près de 49 millions d’opéra-
affaires directes de l’assurance française. Les tions de paiement sont réalisées par les clients
cotisations collectées sur l’ensemble de des banques françaises. La carte reste le mode
l’année en assurance vie (122,4 milliards de paiement le plus utilisé avec plus de
d’euros) sont en baisse de 11 % en un an. 19 millions de paiements et 2,5 millions de
retraits, chaque jour. En 2008, pour un achat
L’année 2008 a été marquée, dans le d’un montant de 25 euros, les Français privilé-
secteur bancaire, par une intensification, sur gient la carte dans un cas sur deux. Ils sont
les marchés financiers, des tensions apparues 37 % à préférer les espèces et 11 % utilisent
en 2007 dans le prolongement de la crise des encore le chèque. Le nombre de chèques émis
crédits hypothécaires à risques américains est en baisse mais représente encore près de
(subprimes), et par la diffusion de la crise à onze millions d’opérations quotidiennes. Le
l’économie réelle. montant moyen d’un chèque est d’environ
600 euros contre 50 euros pour un paiement
Les marchés financiers ont de fait progres- par carte.
sivement intégré la détérioration généralisée
des perspectives économiques, affectant ainsi En 2007, l’Allemagne compte près de
les valorisations de toutes les catégories 2 000 établissements de crédit, alors que la
d’actifs. Les décotes d’actifs dans le secteur France en possède moins de 800 et le
bancaire ont conduit à une élévation du Royaume-Uni moins de 400. L’Allemagne
niveau des primes de risque de l’ensemble des enregistre aussi le plus grand nombre de
produits de crédit tandis que les marchés de personnes employées dans des établissements
dette et interbancaire ont continué à de crédit (680 000 personnes), devant le
connaître de fortes tensions, réduisant la Royaume-Uni (505 000) et la France (425 000).
liquidité disponible pour les banques et ren- Toutefois les capitaux propres des établis-
chérissant le coût de leur refinancement. sements de crédits du Royaume-Uni
(560 milliards d’euros), en 2007, sont presque
Les banques ont ainsi vu se raccourcir leur aussi importants que ceux des établissements
horizon de refinancement, faisant de la gestion français et allemands réunis. 䊏

Définitions
Chiffre d’affaires total de l’assurance : total des cotisations (ou primes) collectées par les sociétés d’assurances fran-
çaises et étrangères opérant sur le marché français, par les filiales et succursales des sociétés françaises opérant à
l’étranger ainsi que par les sociétés de réassurance.
Produit net bancaire : différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires hors intérêts sur créances
douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure
la contribution spécifique des banques à l’augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la
valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.
Établissements de crédit : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « La carte CB en chiffres », La lettre des Cartes Bancaires CB no 4, Groupement des cartes bancaires, mai 2008.
• « L’économie de marché en Europe vue à travers les statistiques », Communiqué de presse no 64, Eurostat, mai 2008.
• « La situation d’ensemble du système bancaire français en 2006 », Bulletin de la Banque de France no 163,
juillet 2007.
• « L’assurance française en 2007 », Fédération française des sociétés d’assurances.

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182 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:55
Composite Trame par dØfaut

Banques - Assurances 20.3


Chiffres clés de l'assurance française Résultats des établissements de crédit français
en milliards d'euros en milliards d'euros
2007 2008 08/07 2007 2008 (p) 08/07
en % en %
Chiffre d'affaires mondial 317,9 303,5 – 4,5 Produit net bancaire 98,0 79,1 – 19,2
dont filiales à l'étranger 86,3 85,8 – 0,6 Frais de structure1 67,0 66,8 – 0,3
Marché français de l'assurance Résultat brut d'exploitation 31,0 12,3 – 60,2
Chiffre d'affaires 195,8 183,3 – 6,4 Dotations nettes aux provisions et pertes
Assurances de personnes 152,0 138,5 – 8,9 sur créances irrécupérables 2,7 10,3 286,2
Assurances de biens et de responsabilité 43,7 44,8 2,5 Résultat d'exploitation 27,1 – 2,6 ///
Sommes attribuées aux assurés 170,4 154,8 – 9,2 Résultat net 27,0 – 3,1 ///
Résultat net comptable 11,2 9,5 – 15,2
Sociétés vie, de capitalisation et mixtes 5,5 4,2 – 23,6 1. Frais généraux et dotations aux amortissements et aux provisions sur
immobilisations corporelles et incorporelles.
Sociétés dommages 5,7 5,3 – 7,0
Source : Banque de France.
Actifs gérés par les sociétés d'assurances1 1 491,1 1 409,4 – 5,5
Effectifs employés par l'assurance française 210 500 216 000 2,6
Cartes bancaires CB et paiement moyen par transaction
1. Actifs en valeur de marché.
Source : FFSA. nombre de cartes (en millions) paiement moyen (en euros)
60 52
Marché français de l'assurance
Nombre de cartes
chiffre d'affaires en milliards d'euros 50 51

2000 2005 2007 2008 40 50


Vie et bons de capitalisation 84,7 113,4 128,3 113,0
Décès 5,6 7,2 8,8 9,4 30 49
Maladie ou accident corporel 9,3 13,4 15,0 16,1 Paiement moyen
Automobile 14,6 17,9 17,7 17,9 20 48
Biens, transports 10,6 13,9 14,6 15,2
Responsabilité civile 1,8 3,1 3,3 3,4 10 47
Construction 1,1 2,0 2,5 2,5
0 46
Catastrophes naturelles 1,0 1,3 1,3 1,4 1990 1995 2000 2005
Divers1 2,6 3,7 4,3 4,4
Total 131,3 175,9 195,8 183,3 Source : Groupement des Cartes Bancaires.

1. Crédits, protection juridique, assistance.


Champ : affaires directes sur le marché français. Établissements de crédit dans l'Union européenne
Source : FFSA. en 2007
Moyens de paiement de masse en 2008 Nombre Personnes Capitaux Total
d'entreprises occupées propres des bilans
Opérations Montants en milliers en milliards en milliards
quotidiennes quotidiens d'euros d'euros
en milliers en millions d'euros
Allemagne 1 928 679,1 276,3 7 760,8
Chèques 10 996 6 533 Autriche 796 77,5 61,1 882,4
Virements 7 425 8 413 Belgique 111 66,0 45,4 1 297,1
LCR et BOR1 355 1 523 Bulgarie 29 30,2 4,0 30,2
Débits directs2 8 336 3 022 Chypre … … … …
Paiements par cartes3 19 219 921 Danemark 158 … 51,2 930,5
Retraits par cartes3 2 462 142 Espagne 357 275,5 206,3 2 945,3
Total 48 794 20 554 Estonie 23 … 2,7 20,7
1. Lettre de change relevé et billet à ordre relevé. Finlande 358 25,4 22,4 287,8
2. Prélèvements, TIP et télérèglements. France 768 424,7 284,1 6 352,1
3. Y compris les paiements et les retraits effectués en France et à l'étranger avec Grèce 62 64,7 23,5 383,5
des cartes interbancaires et privatives émises en France. Hongrie … … … …
Source : Banque de France. Irlande 81 41,9 74,4 1 337,4
Italie … … … …
Modes de paiements dans quelques pays de l'UE Lettonie 29 12,9 2,8 30,6
en 2007 Lituanie 81 10,3 2,3 23,7
en nombre de paiements par habitant Luxembourg … … … …
Royaume-Uni 118,5 51,3 48,8 26,3 Malte … … … …
Pays-Bas 93 132,8 176,8 2 204,2
France 96,7 41,1 45,8 57,4 2,2
Pologne 651 166,7 21,5 210,2
Belgique 81,1 84,5 22,6 1,0 8,5 Portugal 178 58,8 35,4 440,0
Allemagne 25,2 62,9 83,9 1,0 0,6 Rép. tchèque 55 39,2 9,3 130,6
UE à 27 54,9 41,6 37,8 12,8 2,1
Roumanie 42 58,3 7,5 74,8
Royaume-Uni 396 505,0 559,0 10 503,6
Espagne 43,4 16,3 49,5 3,4 1,6 Cartes
Virements
Slovaquie … … … …
Italie 22,4 18,5 8,6 7,2 6,8 Débits directs Slovénie … … … …
Pologne 12,1 27,2 0,5 Chèques Suède 186 … 71,9 821,9
Autres
Source : Banque centrale européenne. Source : Eurostat.

Commerce - Services 183

F:\En cours\TEF-2010\violet 15 20.vp


jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:56
Composite Trame par dØfaut

20.4 Communication

En 2008, le revenu des services de communi- dans le même temps. La progression du


cations électroniques sur le marché de détail nombre d’accès haut débit, tout en demeurant
représente 44 milliards d’euros et sa croissance le moteur de la croissance pour l’accès à
reste soutenue (+ 3,6 % après + 4,0 % en Internet, montre des signes de ralentissement
2007). Les trois segments principaux (le fixe, qui se confirment en 2008.
l’Internet et le mobile) représentent 78 % du
revenu des opérateurs sur le marché final. Les Le revenu des services de renseignements,
revenus des services mobiles progressent de qui représente 158 millions d’euros, recule
5,6 % et atteignent 18,6 milliards d’euros. de 3,3 % en 2008. Le volume d’appels vers
Cette croissance, plus importante que les deux ces services a encore fortement diminué
années précédentes, est due notamment à l’en- (– 17 millions). Les autres services à valeur
gouement pour les nouveaux services comme ajoutée ont enregistré une baisse de leurs
l’accès à internet par le mobile. revenus de 6,5 % sur un an.

Le revenu de la téléphonie fixe (10,6 milliards En 2008, les éditeurs de la presse écrite
d’euros) recule sur un rythme un peu moins réalisent un chiffre d’affaires de 10,6 milliards
marqué que les années précédentes, en raison d’euros, en diminution de 2,3 % par rapport à
de la baisse du nombre des abonnements bas 2007. Cette dégradation du chiffre d’affaires
débit non compensée par la hausse des tarifs se retrouve dans toutes les composantes à
d’abonnement. l’exception notable des recettes liées aux
abonnements. La forte baisse du nombre
L’investissement de 6,5 milliards des opé- de titres (et la chute induite des recettes de
rateurs est à nouveau orienté à la hausse en ventes au numéro pour certaines catégories),
2008 (+ 5,2 %). Grâce au développement des cumulée avec la poursuite du repli des
réseaux d’accès haut débit, le montant des in- recettes publicitaires, annonçait déjà une
vestissements des opérateurs fixes, en pro- crise particulière. L’année 2008 confirme
gression depuis 2003, représente les deux cette tendance.
tiers environ des investissements. Les opéra-
teurs emploient 128 000 personnes fin 2008, La presse nationale d’information générale
en baisse de 1,7 % par rapport à 2007. et politique représentait 19,3 % du chiffre
d’affaires total de la presse éditeur en 1990, sa
Le marché de l’accès à Internet reste part n’est plus que de 14,2 % en 2008. À
très dynamique grâce à la forte diffusion des l’inverse, la presse locale représentait 26 %
accès à haut débit. Son chiffre d’affaires de l’ensemble du chiffre d’affaires de la presse
(5,4 milliards d’euros, dont 4,8 milliards pour éditeur en 1990 et cette part est en augmenta-
le haut débit) progresse de 17 % en 2008 et le tion constante depuis, passant à 28 % en
nombre d’abonnements augmente de 8,3 % 2000 puis à 29 % en 2008. 䊏

Définitions
Envoi postal : objet destiné à être remis à l’adresse indiquée par l’expéditeur sur l’objet lui-même ou sur son condi-
tionnement et présenté dans la forme définitive dans laquelle il doit être acheminé. Outre tous les envois de
correspondance, sont notamment considérés comme des envois postaux les livres, les journaux, les périodiques et les
colis postaux contenant de la marchandise, avec ou sans valeur commerciale. La publicité non adressée n’est pas un
envoi postal.
Tirage (d’un support de presse) : nombre total d’exemplaires d’un support de presse qui est imprimé.
Catégories de presse, colis, presse écrite, services de communications, technologies de l’information et de la com-
munication (TIC), transport express : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les services marchands sont sensibles à la conjoncture », Insee Première no 1263, novembre 2009.
• « La presse écrite en 2008 », Info-Médias no 15, direction du développement des médias, août 2009.
• « Le marché des services de communications électroniques en France en 2008 », Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes (Arcep), juin 2009.
• « DigiWorld Yearbook 2009 : les enjeux du monde numérique », Idate, 2009.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références
184 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:56
Composite Trame par dØfaut

Communication 20.4
Activités postales et marchés connexes de Marché des communications électroniques
distribution en 2008 en millions d'euros
Objets Revenus 2007 (r) 2008 (p)
envoyés en millions
en millions d'euros H. T. Services fixes 15 620 15 992
Téléphonie fixe 10 999 10 593
Envois de correspondance 16 154 8 382 Internet 4 620 5 400
Lettres et colis remis contre signature 276 1 458 dont haut débit 4 012 4 815
Colis 688 3 972 Services mobiles 17 569 18 556
Colis "ordinaire" 363 1 702 Services à valeur ajoutée1 2 788 2 611
Express colis légers1 325 2 269 Services de capacité2 3 432 3 391
Distribution de la presse aux abonnés2 2 688 464 Autres services 3 255 3 636
Objets adressés distribués en France 19 806 14 275 Total des revenus des opérateurs
Objets adressés Export 497 526 sur le marché final 42 664 44 186
Publicité non adressée 20 670 707
1. Services avancés et renseignements.
1. Estimations. 2. Liaisons louées et transport de données.
2. Le portage de presse est compris dans les volumes distribués mais exclu dans Source : Arcep.
les revenus générés.
Champ : l’import est inclus dans l’ensemble des envois de correspondance,
objets remis contre signature, colis, presse et publicité non adressée. Chiffres d'affaires par grande catégorie de presse
Source : Arcep.
Nombre de Chiffres d'affaires
titres en
2007 2008 (p) 2008/07
en milliards en %
Chiffre d'affaires et tirage de la presse d'euros
chiffre d'affaires tirage en milliards Presse nationale d'information
en milliards d'euros d'exemplaires générale et politique 80 1,5 – 1,0
7 10
Presse locale d'information
Ventes Tirage total annuel générale et politique 461 3,1 – 0,9
6 Publicité 9 Journaux gratuits d'information 90 0,3 17,4
Presse spécialisée grand public 1 834 3,9 – 2,8
5 8 Presse spécialisée technique
et professionnelle 1 456 1,0 – 3,6
4 7 Presse gratuite d'annonces 623 0,8 – 11,8
Total 4 544 10,6 – 2,3
3 6 Source : direction du Développement des médias.

2 5 Dépenses consacrées aux technologies d'information


et aux communications au sein de l'UE en 2006
1 4 en % du PIB
Technologies Communication
0 3 d'information
1985 1990 1995 2000 2005
Allemagne 2,9 2,8
Source : direction du Développement des médias. Autriche 2,8 3,0
Belgique 2,8 3,1
Bulgarie 2,0 7,1
Marché mondial des services de télécommunications Danemark 3,2 2,8
en milliards d'euros Espagne 1,4 3,2
Estonie 2,9 6,8
2007 (r) 2008 2008/07
en % Finlande 3,2 2,8
France 3,1 2,3
Europe 322 330 2,5 Grèce 1,2 3,2
dont : Allemagne 49 49 0,0 Hongrie 2,5 5,0
Espagne 26 27 3,8 Irlande 1,5 2,3
France 39 40 2,6 Italie 1,7 3,1
Italie 32 32 0,0 Lettonie 2,3 7,6
Royaume-Uni 47 47 0,0 Lituanie 1,8 5,0
Amérique du nord 265 281 6,0 Pays-Bas 3,3 3,0
dont États-Unis 243 258 6,2 Pologne 2,6 5,0
Amérique latine 83 92 10,8 Portugal 1,8 4,3
dont Brésil 33 36 9,1 Rép. tchèque 3,2 4,4
Asie-Pacifique 272 294 8,1 Roumanie 2,1 6,2
dont : Chine 70 77 10,0 Royaume-Uni 3,5 3,0
Inde 16 20 25,0 Slovaquie 2,5 4,2
Japon 95 97 2,1 Slovénie 2,2 3,6
Afrique et Moyen-Orient 62 69 11,3 Suède 3,8 3,5
Total 1 004 1 065 6,1 UE à 27 2,7 3,0
Champ : téléphonie fixe et mobile, transmission de données et d'images. Note : données pour Chypre, Luxembourg et Malte non disponibles.
Source : Idate. Source : Eurostat.

Commerce - Services 185

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Composite Trame par dØfaut

20.5 Audiovisuel

Au cours de l’année 2008, 240 films de long alors que le marché numérique est en hausse
métrage ont obtenu l’agrément, soit 12 films de de 44,3 %. Toutefois cette hausse significa-
plus que l’année précédente. Cette progression tive ne compense pas la perte de chiffre
est due pour l’essentiel à celle des films d’ini- d’affaires du marché total. Inexistant en 2002,
tiative française dont le niveau, jamais atteint le marché numérique représente aujourd’hui
auparavant, s’établit à 196 films. Le total des 76 millions d’euros, avec 44,5 millions d’unités
capitaux investis dans les films agréés progresse vendues. En 2008, 78 % des titres vendus
de 24,1 % pour atteindre 1 490 millions d’euros. sont téléchargés. L’ensemble des répertoires
Les capitaux français investis augmentent de musicaux est concerné par la baisse des
28,6 % et franchissent pour la première fois le ventes de disques et de videomusicales en
milliard d’euros. Les apports étrangers représen- magasins (– 16,5 % par rapport à 2007). La
tent moins de 18 % du financement des films variété francophone reste le genre musical le
agréés, soit la part la plus faible depuis 2000. plus vendu ; viennent ensuite la variété inter-
nationale et les compilations (best of).
Avec 190 millions de billets vendus en
2008, les entrées en salle progressent de Amorcée en 2005, la baisse du chiffre
6,7 % par rapport à 2007. L’année 2008 d’affaires des éditeurs vidéo se poursuit en
compte un nombre élevé de films dépassant le 2008, chutant à 850 millions d’euros. Le DVD
seuil des 500 000 entrées (+ 25 %). Parmi représente toujours l’essentiel du marché de
eux, 17 films français réalisent plus d’un l’édition vidéo avec 94 % du chiffre d’affaires.
million d’entrées. La part de marché des films 2008 confirme l’émergence de la haute défi-
français (45,4 %) atteint son plus haut niveau nition comme nouvelle source de recettes des
depuis 1984 devant les films américains en éditeurs vidéo, avec plus de quatre millions
recul de cinq points (44,0 %). La progression de supports vendus. Le marché de la location
des entrées s’accompagne d’une hausse des représente 2 % du chiffre d’affaires total de
recettes totales (+ 7,7 %), conséquence d’une l’édition. Depuis 2002, ce marché décroît et
augmentation du prix moyen de la place de atteint 19 millions d’euros, soit une baisse de
cinéma. Au niveau européen, la fréquentation 36 % par rapport à 2007. Le marché de la
des salles de cinéma est en légère progression location physique subit le développement
au Royaume-Uni et en Allemagne mais elle croissant de la vidéo à la demande (VoD) qui
diminue en Italie et en Espagne. propose une offre dématérialisée à domicile.
En 2008, le marché de la VoD est estimé à
En 2008, le marché de détail de la musique 53 millions d’euros (+ 84 % par rapport à
enregistrée est en baisse de 15 % par rapport à 2007). Le nombre de transactions s’élève à
2007. Le marché physique chute de 16,5 % près de quatorze millions sur l’année. 䊏

Définitions
Vente de disques : les statistiques élaborées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) sont celles
des ventes facturées par les éditeurs à l’ensemble de leurs clients, y compris les grossistes. Elles s’entendent prix de
gros hors taxes. Elles ne comprennent pas les importations non effectuées par les éditeurs.
Vidéo à la demande (VoD) : technique de diffusion de contenus vidéo numériques offerts ou vendus par les réseaux
câblés, comme internet, ou les réseaux non câblés, comme la téléphonie 3G. La vidéo à la demande se développe de-
puis le début des années 2000 suite à l’explosion des accès très haut débit proposés aux particuliers.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Bilan 2008 », Centre National de la Cinématographie, mai 2009.
• « La production audiovisuelle aidée en 2008 », Centre National de la Cinématographie, avril 2009.
• « Bilan 2008 », les dossiers du SNEP, 2009.
• « Les marchés de la musique enregistrée », rapport 2008, Observatoire de la musique.

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186 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Audiovisuel 20.5
Production audiovisuelle aidée Marché de la musique
Volume Devis 2007 (r) 2008
2008 (p) 2008/07 2008 (p) 2008/07 Ventes de disques (en millions d'unités)1
en heures en % en millions en % Albums 60,9 52,4
d'euros
Singles 7,7 4,4
Animation 259 – 17,4 151,6 – 14,1 DVD musical 4,7 3,1
Documentaire 2 059 12,4 320,0 11,7 Ventes totales 73,4 60,0
Fiction 912 13,0 741,6 7,2 Chiffres d'affaires (en millions d'euros)1
Magazine 354 – 12,6 27,9 9,6 Albums 576,9 484,4
Spectacle 401 25,1 60,9 18,4 Singles 19,5 10,4
Total 3 985 8,3 1 301,9 5,7 DVD musical 65,0 34,7
Chiffres d'affaires totaux 661,4 529,5
Source : Centre national de la cinématographie.
Revenus numériques (en millions d'euros)
Téléchargement internet légal 21,0 31,7
Téléchargement mobile 29,8 44,6
Parts de marché selon la nationalité des films Total des revenus numériques 50,8 76,3
en 2008 Diffusions musicales en radio
Diffusions musicales (en milliers) 3 681,9 3 786,2
Films d'autres dont diffusions de nouveautés2 (en %) 48,5 41,8
Autres films nationalités Diffusions de titres différents 72 702 72 848
européens 1,9 % dont nouveautés francophones (en %) … 10,3
Films britanniques
3,9 %
4,8 % 1. Ventes en gros H.T. nettes de remises.
2. Titres sortis au cours des 12 derniers mois.
Autres films Source : Syndicat national de l'édition phonographique.
français1 Films
11,5 %
américains
44,0 % Chiffre d'affaires hors taxes des éditeurs vidéo
en millions d'euros

Location Vente Total


Total dont DVD dont DVD HD
33,9 %
2000 78,0 578,0 2 16,0 /// 656,0
Films 100 % 2002 87,7 986,2 7 14,1 /// 1 073,9
français 2004 60,5 1 261,3 1 192,3 /// 1 321,8
2006 51,4 1 095,5 1 092,5 0,7 1 146,9
2008 19,1 830,6 778,6 52,0 849,7
1. Films majoritaires ou minoritaires français.
Source : Centre national de la cinématographie. Source : Syndicat de l'édition vidéo numérique.

Production et exploitation cinématographique


2000 2002 2004 2006 2007 2008 (p)
Production
Nombre de films agréés par le CNC 171 200 203 203 228 240
dont films d'initiative française 145 163 167 164 185 196
Investissements totaux (en millions d'euros) 803 861 1 049 1 148 1 201 1 490
dont investissements français 665 678 820 834 952 1 224
Coût médian des films d'initiative française (en millions d'euros) 3,2 2,8 3,9 2,8 3,1 3,4
Exploitation1
Nombre d'établissements 2 172 2 151 2 108 2 070 2 057 2 076
Nombre d'écrans actifs 5 142 5 261 5 293 5 300 5 332 5 418
Entrées (en millions) 166 184 196 189 178 190
Recettes totales guichets (en millions d'euros) 894 1 030 1 139 1 121 1 058 1 139
Part de marché des films français (en % des recettes) 28,1 34,6 38,4 44,5 36,1 45,3
1. Données révisées de 2000 à 2007.
Source : Centre national de la cinématographie.

Panorama du cinéma dans quelques pays du monde en 2008


Allemagne Australie Espagne (p) États-Unis Italie (p) Japon Royaume-Uni
Longs métrages produits1 125 41 173 520 154 418 111
Nombre d'écrans 4 810 1 980 4 140 40 194 3 141 3 359 3 610
Recettes guichet (en millions d'euros)2 794,7 945,4 619,3 9 791,0 645,0 194,8 949,5
Part du cinéma national (en % des recettes)3 26,6 3,8 13,3 … 28,9 59,5 31,0
1. Films nationaux sortis en Allemagne, en Italie et au Japon ; y compris les films étrangers tournés dans le pays pour l'Australie.
2. En millions de livres sterlings au Royaume-Uni, de dollars australiens en Australie, de dollars aux États-Unis et en milliards de yens au Japon.
3. En termes d'entrées en Allemagne ; y compris les films produits à l'aide d'investissements américains pour le Royaume-Uni.
Source : Centre national de la cinématographie.

Commerce - Services 187

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:58
Composite Trame par dØfaut

20.6 Tourisme

Après quatre années consécutives de crois- quence à la fois du calendrier (Pâques en avril
sance, le tourisme mondial ralentit sa pro- en 2007) et de la forte croissance du prix des
gression en 2008, affecté par les turbulences carburants. Les vacances baissent en juillet, se
économiques : fluctuations du prix du pétrole maintiennent en août et le mois de septembre
et des parités monétaires au cours de l’année, enregistre les premiers effets de la crise éco-
aggravation de la crise financière en septembre. nomique, sans compter la météorologie peu
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, favorable cette année. Le quatrième trimestre
les arrivées de touristes internationaux progres- se replie avec la conjoncture.
sent de 2 % par rapport à 2007, après une
croissance de 7 % l’année précédente, Les hôtels de tourisme ont enregistré
dépassant les 920 millions. Le retournement 198 millions de nuitées, soit 0,6 % de moins
s’est produit au milieu de l’année. qu’en 2007, mais la première partie de
l’année avait été très bonne, avec notamment
En France, les arrivées de touristes un mois de mai exceptionnel. Les hôtels les
étrangers diminuent de 3 %, pour s’établir à plus affectés par la baisse sont les « hauts de
un peu moins de 80 millions. L’année 2008 gamme », en raison d’une augmentation de
est marquée par un très net retournement de capacité bien supérieure à celle de leur fré-
tendance en cours d’année. Hors transit, la quentation.
baisse des clientèles européennes n’est que
de 1 %. Les clientèles lointaines progressent L’hôtellerie de plein air obtient de bons
encore en 2008, mais avec des évolutions résultats en 2008, avec près de 99 millions de
assez différentes. Les arrivées en provenance nuitées de mai à septembre, soit 1,2 % de plus
d’Amérique du Nord sont en baisse, celles de que lors de la saison d’été 2007. La fréquenta-
touristes japonais reculent de 16 % alors que tion continue à augmenter fortement sur les
celles de touristes australiens sont en forte emplacements équipés d’un hébergement
progression. léger type mobile-home (+ 6,9 %) et recule
sur les emplacements nus (– 2,1 %).
En 2008, le tourisme des Français enre-
gistre un recul des voyages pour motif En 2008, le chiffre d’affaires global du
personnel de près de 6 % par rapport à secteur des agences de voyages a augmenté
l’année précédente. Le premier trimestre est en valeur de 5,3 % par rapport à 2007. Le
en forte progression, bénéficiant à la fois de secteur des hôtels, cafés, restaurants reste
l’effet du calendrier (année 2008 bissextile, créateur d’emplois salariés en 2008. Le
Pâques en mars 2008) et de la bonne saison de secteur de l’hôtellerie restauration employait
sports d’hiver, à comparer avec un hiver 2007 889 000 salariés à la fin 2008. Cet effectif est
marqué par le manque de neige. Le deuxième en hausse de 1,2 % sur un an, après 2,9 % en
trimestre marque un recul très net, consé- 2007.

Définitions
Hébergement touristique : installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l’hébergement de tou-
ristes comme les hôtels, campings, résidences de tourisme, centres de villégiature, auberges de jeunesse et refuges.
Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois nuits
dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées.
Taux d’occupation (hôtellerie, hôtellerie de plein air) : rapport entre le nombre de chambres (emplacements) occu-
pées et le nombre de chambres (emplacements) offertes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Hôtellerie de chaîne, hôtellerie homologuée, hôtellerie de plein air (camping), tourisme : voir rubrique « défini-
tions » en annexes.

Pour en savoir plus


• Mémento du tourisme, DGCIS, édition 2009.
• « Dans le contexte de crise économique, le taux de départ en vacances se maintient mais les dépenses s’ajustent »,
Le 4 pages no 5, DGCIS, août 2009.
• « 2008 : un second semestre difficile pour l’hôtellerie, une saison correcte pour les campings », Insee Première
no 1232, avril 2009.
• « Le tourisme en France », Insee Références, édition 2008.

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188 TEF, édition 2010

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Tourisme 20.6
Offre et capacité d'hébergement Palmarès des sites culturels et récréatifs en 2007
2007 2008 2009
en millions de visiteurs
Hôtels classés1 17 877 17 721 17 487 Disneyland Paris 14,5
dont : 2 étoiles 9 620 9 468 9 328 Musée du Louvre 8,3
3 étoiles 3 787 3 830 3 864
Tour Eiffel 6,8
Nombre de chambres 612 424 614 532 612 082
Campings 8 052 7 981 7 923 Centre Georges Pompidou 5,5
Nombre d'emplacements 927 261 922 370 918 712 Château de Versailles 5,3
Résidences de tourisme2 1 470 1 603 1 958 Musée d'Orsay 3,2
Nombre de lits 507 986 559 818 629 853 Cité des Sciences de la Villette 3,0
Villages de vacances 2 … … 1 385 Parc Astérix de Plailly 1,6
Nombre de lits … … 325 864 Parc Futuroscope de Poitiers 1,6
Auberges de jeunesse2 178 173 233
Arc de triomphe de Paris 1,5
Nombre de lits 14 104 13 386 30 646
Muséum d'histoire naturelle de Paris 1,4
Meublés de tourisme 169 597 169 950 163 910
Nombre de lits 750 832 752 153 737 251 Abbaye du Mont Saint-Michel 1,2
Chambres d'hôtes 36 879 38 021 37 576 Le Puy du Fou 1,2
Nombre de lits3 73 758 76 042 75 152 Musée de l'Armée 1,2
1. Y compris les hôtels de chaîne non homologués. Parc zoologique de Lille 1,0
2. Y compris hébergements assimilés.
3. Le nombre de lits est estimé en prenant le double du nombre de chambres d'hôtes. Champ : France métropolitaine.
Champ : parc au 1er janvier en France métropolitaine. Sources : direction de l'observation touristique ; ODIT-France.
Sources : Insee ; Dgcis ; partenaires régionaux.

Arrivées de touristes aux frontières Recettes du tourisme international


en millions de dollars
en milliers
Rang Pays 1990 2000 2008 (p) Évolution annuelle
Rang Pays 1990 2000 2008 (p) Évolution annuelle moyenne en %
moyenne en % entre 1990 et 2008
entre 1990 et 2008
1 États-Unis 43 007 82 400 110 100 5,4
1 France 52 497 77 190 78 449 2,3 2 Espagne 18 484 29 968 61 600 6,9
2 États-Unis 39 363 51 238 58 000 2,2 3 France 20 185 30 757 55 600 5,8
3 Espagne 34 085 47 898 57 300 2,9 4 Italie 16 458 27 493 45 700 5,8
1
4 Chine 10 484 31 229 53 000 9,4 5 Chine1 2 218 16 231 40 800 17,6
5 Italie 26 679 41 181 42 700 2,6 6 Allemagne 14 245 18 693 40 000 5,9
6 Royaume-Uni 18 013 23 211 30 200 2,9 7 Royaume-Uni 15 375 21 857 36 000 4,8
7 Ukraine … 6 400 25 400 8,4 8 Australie 4 246 9 274 24 700 10,3
8 Turquie 4 799 9 586 25 000 9,6 9 Turquie 3 225 7 636 22 000 11,3
9 Allemagne 17 045 18 992 24 900 2,1 10 Autriche 13 417 9 931 21 800 2,7
10 Mexique 17 172 20 641 22 600 1,5 11 Thaïlande 4 326 7 483 17 700 8,1
11 Malaisie 7 446 10 222 22 100 6,2 12 Grèce 2 587 9 219 17 100 11,1
12 Autriche 19 011 17 982 21 900 0,8 13 Hong-Kong 5 032 5 907 15 300 6,4
13 Russie … 21 169 … … 14 Malaisie 1 667 5 011 15 300 13,1
14 Grèce 8 873 13 096 … … 15 Canada 6 339 10 778 15 100 4,9
15 Hong-Kong 6 581 8 814 17 300 5,5 16 Suisse 7 411 7 777 14 400 3,8
16 Canada 15 209 19 627 17 100 0,7 17 Pays-Bas 4 155 7 217 13 400 6,7
17 Thaïlande 5 299 9 579 14 600 5,8 18 Mexique 5 526 8 294 13 300 5,0
18 Pologne 3 400 17 400 13 000 7,7 19 Suède 2 906 4 100 12 500 8,4
19 Macao 3 000 5 197 10 600 7,3 20 Inde 1 513 3 500 11 800 12,1
20 Portugal 8 020 12 097 … … Total 192 322 323 526 604 200 6,6
Total … 462 749 … … Total Monde 270 159 475 310 944 000 7,2
Total Monde 437 800 683 561 922 000 4,2
1. Non compris Macao et Hong-Kong.
1. Non compris Macao et Hong-Kong. Champ : transport exclu.
Source : Organisation mondiale du Tourisme. Source : Organisation mondiale du Tourisme.

Poids économique des entreprises du tourisme en 2007


Entreprises1 Personnes occupées Chiffre d'affaires Valeur ajoutée
nombre en % nombre en % en millions d'euros en % en millions d'euros en %
Hôtellerie 21 139 9,2 161 016 15,3 15 618 17,5 8 625 22,1
Exploitation de terrains de camping 4 755 2,1 15 137 1,4 1 717 1,9 873 2,2
Autres hébergements touristiques 8 772 3,8 31 866 3,0 3 559 4,0 1 159 3,0
Restaurants et cafés 170 117 73,8 752 882 71,8 52 534 58,9 25 154 64,5
Agences de voyages 4 587 2,0 41 930 4,0 13 815 15,5 2 140 5,5
Soins de beauté, soins corporels,
activités thermales, thalassothérapie 21 058 9,1 46 197 4,4 1 947 2,2 1 075 2,8
Total 230 428 100,0 1 049 028 100,0 89 190 100,0 39 026 100,0
1. Non compris téléphériques et remontées mécaniques.
Source : Insee, EAE services.

Commerce - Services 189

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:59
Composite Trame par dØfaut

20.7 Transports de voyageurs

Le transport intérieur de voyageurs est stable lomètres s’explique par un rattrapage sur
en 2008 après le rebond observé en 2007. La l’automne 2007 perturbé par des grèves, par
circulation des voitures particulières contribue la redistribution de l’offre et par la mise
pour 0,9 point à la baisse de la mobilité tandis en place d’un cadencement dans diverses
que les transports collectifs contribuent pour régions.
0,8 point à la hausse. L’année 2008 a été
marquée par une forte hausse des prix des car- La fréquentation des lignes maritimes
burants. Leur forte désinflation au second Trans-Manche est en repli de 2,6 % même
semestre ne suffit pas à réduire la hausse qui a avec l’incendie du tunnel sous la Manche. En
pu limiter l’usage de la voiture, en particulier Méditerranée, le bilan maritime reste positif
pour les départs en vacances. Par ailleurs, la mais la fréquentation ne progresse que de
baisse de l’emploi salarié a probablement 3,2 %. Seules les croisières ont contribué à la
limité les besoins de mobilité quotidienne. croissance, avec une hausse de 13,1 %.

La hausse des transports collectifs en 2008 Les transports aériens connaissent un léger
s’établit à 4,3 % : les transports ferrés progres- repli à l’échelle nationale. Les flux de trafic
sent de 5,7 % tandis que les transports collec- touchant les aéroports d’outre-mer sont en
tifs routiers progresseraient de 3,1 %. En légère baisse, notamment sur les vols inté-
France de province, l’année 2008 connaît une rieurs. Sur les liaisons métropolitaines, la
forte hausse de fréquentation (+ 5,5 %) qui concurrence avec le TGV se poursuit et s’in-
s’explique, en partie, par l’accroissement de tensifie entre compagnies aériennes, avec une
l’offre. En Île-de-France, les réseaux de surface réorganisation de l’offre : le nombre de vols
ont enregistré une croissance relativement s’est fortement accru sur les liaisons
soutenue alors que la hausse de fréquentation Paris-Biarritz, Paris-Pau et Paris-Ajaccio, les
du Transilien a connu un léger ralentissement. seules radiales à connaître une hausse de fré-
quentation. À l’international, la croissance se
Les transports sur les TGV et les lignes eu- poursuit malgré un léger ralentissement.
ropéennes ferrées connaissent en 2008 une
hausse historique de 8,8 % du nombre de Le transport aérien de voyageurs dans
voyageurs-kilomètres. Les TGV Sud-est l’Union européenne à 27 a connu le plus faible
connaissent une hausse de 5,2 % après taux de croissance depuis 2002 (+ 0,6 %). Les
plusieurs années de croissance molle. Les vols extérieurs à l’Union ont enregistré une
TGV inter-secteurs connaissent également hausse de 4,2 %, alors que les vols au sein de
une nette accélération de leur croissance. l’union ont diminué de 0,5 %. Les liaisons
Enfin, Eurostar a bénéficié de l’amélioration aériennes nationales les plus fréquentées en
des temps de parcours de 20 minutes vers Europe sont Madrid-Barcelone, Rome-Milan,
Londres. Côté TER, la hausse de voyageurs-ki- Paris-Toulouse et Paris-Nice. 䊏

Définitions
Trafic SNCF : le trafic SNCF comprend le trafic du Transilien (réseau de trains de banlieue en Île-de-France dont les
titres de transport sont propres à la zone du syndicat des transports d’Île-de-France, STIF) et le trafic du réseau princi-
pal, composé du trafic « grandes lignes » et des services ferroviaires régionaux.
Transport de voyageurs : comprend tout mouvement de voyageurs à bord d’un mode de transport quel qu’il soit (fer-
roviaire, routier, maritime, aérien...). Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de
voyageurs.
Voyageur-kilomètre : unité de compte correspondant au transport d’un voyageur sur une distance d’un kilomètre.
Trafic maritime de passagers, voyageur transporté : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les comptes des transports en 2008 », rapport de la commission des Comptes des transports de la Nation,
SOeS, juin 2009.
• « Dans les grandes agglomérations, la mobilité quotidienne des habitants diminue et elle augmente ailleurs »,
Insee Première no 1252, juillet 2009.
• « Mémento statistique des transports », SOeS, juillet 2009

Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Collections nationales\Insee Références


190 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:33:59
Composite Trame par dØfaut

Transports de voyageurs 20.7


Transports intérieurs de voyageurs par mode Évolution des volumes de transports intérieurs
en milliards de voyageurs-kilomètres de voyageurs
indice base 100 en 1990
1990 2000 2008 2008/07 140
en % Voitures particulières
Autobus, autocars
130 Transports ferroviaires
Voitures particulières 585,6 699,6 720,2 – 1,1
Transports aériens
Autobus, cars 41,3 43,0 48,6 3,1 120 Ensemble
dont RATP 18,3 18,3 20,0 – 1,5
Transports ferrés 73,9 80,7 98,3 5,7 110
dont : SNCF 63,7 69,9 85,0 5,8
dont TGV 14,9 34,7 50,6 8,7 100
RATP 9,7 10,1 12,3 5,3
Transports aériens 11,4 15,1 13,1 – 1,0 90
Total 712,2 838,5 880,1 – 0,1
80
Source : SOeS, comptes des transports en 2008. 1990 1995 2000 2005
Champ : transports intérieurs en voyageurs-kilomètres.
Source : SOeS, comptes des transports en 2008
Mobilité quotidienne de la population
Déplacements Durée moyenne
en % en minutes Voitures particulières
1994 2008 1994 2008
1990 (r) 2000 2008
Marche ou vélo 21 19 12 14
Parc (en millions de voitures) 23,3 27,8 30,8
Véhicule particulier à moteur 74 76 16 17
Parcours moyen (en milliers de km/véhicule) 13,8 13,8 12,8
Transports en commun 5 5 38 36
dont : véhicules essence 12,3 11,1 9,4
Ensemble rural et faiblement
véhicules diesel 21,7 18,9 15,8
urbanisé 100 100 16 17
Marche ou vélo 31 33 13 14 Champ : France métropolitaine.
Véhicule particulier à moteur 56 55 17 17 Source : SOeS, comptes des transports en 2008.
Transports en commun 13 12 36 40
Ensemble grandes agglomérations 100 100 19 19 Trafic maritime des principaux ports européens
Champ : déplacements locaux un jour de semaine des individus de 6 ans ou plus en millions de passagers
habitant en France métropolitaine.
Sources : Insee ; SOeS ; Inrets. 2000 2005 2006 2007 07/06
en %
Fréquentation des lignes aériennes de voyageurs Douvres (UK) 16,2 13,5 14,0 14,4 3,2
en milliers de passagers Paloukia & Perama (GR)1 … 11,7 12,0 13,1 9,1
Calais (FR) 15,1 11,7 11,5 11,5 0,5
1980 1990 2000 2008 Le Pirée (GR) 7,3 11,1 11,5 11,1 – 4,1
Métropole - International 21 975 36 959 66 972 97 833 Helsingor (DK) 13,3 11,0 10,7 11,0 2,3
dont : Métropole - Europe 12 473 22 954 41 666 61 604 Helsingborg (SE) 13,5 11,1 10,8 11,0 1,8
Métropole - Afrique 5 864 7 126 10 170 15 562 Messine (IT) 11,9 9,8 10,8 10,6 – 2,1
Métropole - Amérique 2 025 4 384 9 663 11 812 Reggio de Calabre (IT) 11,8 9,6 10,7 10,3 – 3,1
Métropole - Intérieur 11 220 22 640 30 747 26 124 Helsinki (FI) 9,3 8,9 8,5 8,6 0,2
Paris - régions 8 676 17 281 21 165 16 744 Stockholm (SE) 7,7 8,2 8,1 8,1 0,9
Régions - régions 1 805 3 574 5 829 6 001 1. Paloukia & Perama assurent la liaison par ferry entre la Grèce et l'île de
Métropole - outre mer 739 1 785 3 754 3 379 Salamine.
Total métropole 33 195 59 598 97 719 123 956 Champ : passagers embarqués et débarqués.
Outre mer - International 979 1 458 1 912 2 084 Source : Eurostat.
Outre mer - outre mer 1 178 1 312 2 063 2 181
Total 35 352 62 368 101 694 128 221
Transport terrestre intérieur de voyageurs dans
Source : SOeS, comptes des transports en 2008.
quelques pays européens en 2007
en milliards de voyageurs-kilomètres
Fréquentation des principaux aéroports européens Allemagne 871 68 79
en nombre de passagers en 2008
Italie 720 104 50
Passagers 2008/2007
en millions en % France 728 47 80

1 Londres / Heathrow (UK) 66,9 – 1,4 Royaume-Uni 690 50 48


2 Paris / Charles-de-Gaulle (FR) 60,5 1,6 Espagne 343 59 22
3 Francfort-sur-le-Main (DE) 53,2 – 1,2
Pologne 239 27 20
4 Madrid / Barajas (ES) 50,4 – 1,6
5 Amsterdam / Schiphol (NL) 47,4 – 0,7 Pays-Bas 149 16 16
Voitures particulières
6 Rome / Fiumicino (IT) 34,8 7,4 Belgique 110 19 10 Autobus et autocars
7 Munich (DE) 34,4 1,7
Suède 100 9 10 Chemin de fer
8 Londres / Gatwick (UK) 34,2 – 2,9
9 Barcelone (ES) 30,4 – 7,3 Portugal 87 11 4
10 Paris / Orly (FR) 26,2 – 0,9
Champ : données estimées pour l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le Portugal.
Source : Eurostat. Source : OCDE.

Commerce - Services 191

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Composite Trame par dØfaut

20.8 Transports de marchandises

Après deux années consécutives de crois- (– 0,5 %). Les transports nationaux, tirés par la
sance, l’année 2008 marque une forte chute bonne récolte du blé, résistent mieux que les
des transports intérieurs terrestres de marchan- transports internationaux (+ 2,3 % contre
dises (y compris pavillon étranger) : en moyenne – 4,4 %). Mais ils sont pénalisés par les mou-
annuelle, les tonnes-kilomètres réalisées vements sociaux liés à la réforme portuaire
baissent de près de 5 %. Le ralentissement éco- qui ont limité l’activité portuaire, impliquant
nomique de la France, particulièrement une forte diminution de la demande en
marqué au 4e trimestre, pèse sur la demande transport intérieur de conteneurs. Ensuite le
globale de transport. Les transports ferroviaires ralentissement économique est à l’origine de
et fluviaux résistent mieux que la route. la baisse de la demande globale de transports,
notamment de matières premières.
Les transports routiers, principal mode de
transport terrestre de marchandises (81 % du Après une période d’augmentation régulière
total), reculent de 4,9 %. Cette baisse concerne entre 2000 et 2006, les tonnages de marchan-
l’ensemble des marchandises transportées dises traités dans les ports français sont stables
mais avant tout les produits manufacturés en 2008, confirmant le ralentissement observé
(– 6,7 %) et les matériaux de construction en 2007. Ce sont essentiellement les mar-
(– 5,4 %), pénalisés par le ralentissement du chandises diverses qui tirent cette évolution à
BTP. Seul semble se maintenir le transport de la baisse, avec notamment le nombre de
conteneurs, stable par rapport à 2007. conteneurs traités qui diminue de 8,0 %.
Le transport ferroviaire, après une année En revanche, les vracs solides (céréales,
2007 de forte croissance, repart à la baisse en minerais) et les vracs liquides (hydrocarbures,
2008, avec un recul de 4,6 % des tonnes-kilo- produits chimiques) repartent à la hausse avec
mètres réalisées en France. C’est l’effondre- respectivement + 2,2 % et + 1,6 %. Les résultats
ment des transports internationaux (– 12,5 %) des ports français sont très en deçà des
et plus encore de ceux en transit (– 26,8 %) résultats des autres grands ports européens.
qui explique ce recul. À l’inverse, le transport Rotterdam reste le premier port européen de
national connaît une poursuite de la crois- trafic de marchandises avec 374 millions de
sance (+ 4,0 % après + 2,5 % en 2007) tirée tonnes en 2007.
par la montée en puissance des nouveaux
opérateurs. Le transport combiné connaît lui Au 1er juillet 2009, la flotte de commerce
aussi une deuxième année de hausse mais sous pavillon français est constituée de
modérée (environ 2 % après 13 % en 2007). 215 navires de plus de 100 tonneaux de jauge
brute, dont 93 affectés au transport de mar-
Le transport fluvial connaît, en 2008, un chandises au long cours ou au cabotage et
recul inférieur à celui des autres modes 54 pétroliers.

Définitions
Jauge brute : capacité en volume d’un navire ; elle s’exprime en tonneaux. Un tonneau de jauge brute (TJB) équivaut
à 100 pieds cubes, soit 2,83 m3.
Transports intérieurs : flux réalisé sur le territoire français, y compris transit.
Tonne-kilomètre : unité de mesure sommable correspondant au transport d’une tonne sur une distance d’un kilo-
mètre. Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les
tonnes-kilomètres ont l’avantage d’être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d’un dé-
placement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1 500 tonnes-kilomètres, alors que l’addition des poids
transportés n’a pas de sens.
Pavillon, transport combiné, transports internationaux : voir rubrique « définitions » en annexes.

Pour en savoir plus


• « Les comptes des transports en 2008 », les rapports de la Commission des Comptes des transports de la Nation,
SOeS, juin 2009.
• « Transport maritime de marchandises et de passagers 1997-2007 », Statistiques en Bref Transports no 20, Eurostat,
juin 2009.
• « Transports routiers de marchandises sous pavillon français en 2008 », Chiffres & Statistiques no 38, SOeS, juin 2009.
• « Les chiffres du transport – édition 2009 », SOeS, février 2009.

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192 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:34:01
Composite Trame par dØfaut

Transports de marchandises 20.8


Transports intérieurs terrestres de marchandises Transport intérieur terrestre de marchandises
par mode en milliards de tonnes-kilomètres selon le mode de transport
en % des tonnes-kilomètres
1990 2000 2008 08/07
en %
1990 2000 (r) 2005 (r) 2008
Pavillon français 155,8 203,0 217,5 – 5,1 Transport ferroviaire 19,0 15,1 10,7 10,9
National 137,7 181,8 203,9 – 4,6 Transport routier 70,1 75,8 80,7 80,8
International 16,8 20,7 13,4 – 12,0 Navigation fluviale 2,9 2,3 2,4 2,2
Transit 1,3 0,5 0,2 – 34,9 Oléoducs 8,0 6,8 6,3 6,1
Pavillon étranger 38,0 79,5 117,8 – 4,5 Total (en Mds de tonnes-km) 245,1 319,7 332,2 341,8
Cabotage 0,0 2,2 4,6 – 5,0
International 17,2 37,7 54,3 – 0,8 Champ : transport hors transit.
Transit 20,8 39,5 58,8 – 7,6 Source : SOeS, compte des transports.
Transport routier 193,9 282,5 335,3 – 4,9
National 31,5 29,9 26,2 4,0
International 15,0 18,5 11,0 – 13,5 Emploi dans les transports routiers de marchandises
Transit 5,7 9,3 3,5 – 26,8
Effectifs en milliers1 2007/06
Transport ferroviaire 52,2 57,7 40,6 – 4,6
National 4,3 4,1 4,5 2,3 2000 2005 2006 (r) 2007 en %
International 2,9 3,1 3,0 – 4,4 Salariés 303,0 324,3 328,4 340,8 3,8
Transport fluvial 7,2 7,3 7,5 – 0,5 Non salariés 27,0 28,5 29,2 29,8 1,9
Oléoducs 19,6 21,7 20,9 – 1,1 Total 330,0 352,9 357,6 370,6 3,6
Transports terrestres 272,9 369,2 404,3 – 4,6
National 173,5 218,1 239,2 – 3,6 1. Équivalents temps plein.
International 71,6 101,6 102,6 – 4,1 Champ : transports routiers ou par conduites.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Transit 27,8 49,4 62,5 – 9,0
Source : SOeS, compte des transports.
Activité des principaux ports maritimes européens
en millions de tonnes1
Transport intérieur de marchandises par mode 2000 2005 2006 2007
indices base 100 en 1985 1 Rotterdam (NL) 302,5 345,8 353,6 374,2
280 2 Anvers (BE) 116,0 145,8 151,7 165,5
Transport routier
260
3 Hambourg (DE) 77,0 108,3 115,5 118,2
240
4 Marseille (FR) 91,3 93,3 96,5 92,6
220
Ensemble 5 Le Havre (FR) 63,9 70,8 70,0 78,9
200
6 Grimsby & Immingham (UK) 52,5 60,7 64,0 66,3
180
7 Amsterdam (NL) 42,0 47,1 56,8 62,5
160
8 Algésiras (ES) … 55,2 60,0 62,1
140
9 Bergen (NO) … 73,9 67,9 61,2
120
Oléoducs Transport ferroviaire Transport fluvial 10 Londres (UK) 47,9 53,8 51,9 52,7
100
11 Dunkerque (FR) 44,3 48,5 50,4 50,2
80
60
12 Tees & Hartlepool (UK) 51,5 55,8 53,3 49,8
1985 1990 1995 2000 2005 13 Tarante (IT) 33,1 47,9 50,9 49,2
Champ : transport intérieur en tonnes-kilomètres, y compris transit. Transport fluvial 14 Gênes (IT) 43,8 42,6 44,4 48,4
hors transit. 15 Valence (ES) 22,0 35,0 40,7 45,9
Source : SOeS.
1. Poids brut de marchandises.
Source : Eurostat.
Principales flottes de commerce dans le monde
Pavillons en millions de tjb1 Part du trafic en % Principaux aéroports européens selon le volume
2006 2007 2006 2007 de fret et de courrier traité
1 Panama 155,0 168,2 21,5 21,7 en milliers de tonnes
2 Libéria 68,4 76,6 9,5 9,9 2007 2008
3 Bahamas 40,8 43,7 5,7 5,6
4 Singapour 32,2 36,3 4,5 4,7 1 Francfort-sur-le-Main (DE) 2 210,1 2 154,3
5 Îles Marshall 32,8 36,0 4,6 4,6 2 Amsterdam/Schiphol (NL) 1 498,2 1 602,4
6 Hong-Kong 32,7 35,8 4,5 4,6 3 Londres/Heathrow (UK) 1 393,2 1 482,7
7 Grèce 32,0 35,7 4,4 4,6 4 Paris/Charles-de-Gaulle (FR) 1 434,5 1 391,8
8 Malte 24,8 27,8 3,4 3,6 5 Luxembourg (LU) 702,8 777,0
9 Chine 23,5 24,9 3,3 3,2 6 Bruxelles/National (BE) 767,3 658,4
10 Royaume-Uni 20,8 21,9 2,9 2,8 7 Cologne/Bonn (DE) 738,3 603,6
11 Chypre 19,0 19,0 2,6 2,5 8 Liège/Bierset (BE) 489,2 515,4
12 Norvège 18,2 18,2 2,5 2,3 9 Leipzig/Halle (DE) 117,0 453,0
25 France 6,2 6,4 0,9 0,8 10 Milan/Malpensa (IT) 496,7 426,9
11 Madrid/Barajas (ES) 341,8 355,8
1. Tonneaux de jauge brute. 12 Nottingham East Midlands (UK) 318,4 292,4
Champ : données au 31 décembre.
Sources : SOeS ; Lloyd's register. Source : Eurostat.

Commerce - Services 193

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ANNEXES

Définitions
Adresses utiles
Index alphabétique

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Définitions

A
Accès à un ordinateur domestique : toute personne appartenant à un ménage équipé d’un ordinateur est
considérée comme ayant accès à un micro-ordinateur.
Accident corporel de la circulation : accident impliquant au moins un véhicule routier en mouvement,
survenant sur une voie ouverte à la circulation publique, et dans lequel au moins une personne est blessée ou
tuée. Sont exclus les actes volontaires (homicides volontaires, suicides) et les catastrophes naturelles. Sont
comptées comme « tuées » les victimes d’accidents décédées sur le coup ou dans les trente jours qui suivent
l’accident. Avant le 1er janvier 2005 le délai retenu n’était que de six jours. Sont comptées comme
« blessées » les victimes d’accidents ayant subi un traumatisme nécessitant un traitement médical (avec ou
sans hospitalisation). Le coefficient de passage estimant le nombre de tués à trente jours à partir du nombre
de tués à six jours est de 1,057. Il est valable depuis 1993.
Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou
travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs
d’entreprise.
Accroissement total de population : variation de l’effectif d’une population au cours de l’année, qu’il s’agisse
d’une augmentation ou d’une diminution. C’est la somme de l’accroissement naturel, du solde migratoire et
parfois d’un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différentes sources statistiques.
Activités immobilières : promoteurs, agences immobilières, marchands de biens et administrateurs
d’immeubles.
Administrations publiques : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des
services non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales.
Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations
publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les
administrations de Sécurité Sociale.
Administrations publiques locales : comprennent les collectivités locales et les organismes divers
d’administration locale (ODAL). Les collectivités locales regroupent les collectivités territoriales à
compétence générale (communes, départements et régions), les groupements de communes à fiscalité
propre (communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes) et certaines
activités des syndicats de communes. Les ODAL regroupent principalement des établissements publics
locaux (centres communaux d’action sociale, caisses des écoles, services départementaux d’incendie et de
secours,...), les établissements publics locaux d’enseignement (collèges, lycées d’enseignement général et
professionnel), les associations récréatives et culturelles financées majoritairement par les collectivités
territoriales et les chambres consulaires (commerce et industrie, agriculture et métiers).
ADSL : technologie d’accès à Internet qui tire parti des hautes fréquences de la ligne téléphonique pour
transmettre des données numériques à très haute vitesse. En raison de son faible coût, cette technologie est
largement mise en œuvre par les fournisseurs d’accès à Internet pour le support des accès dits « haut-débit ».
Âge médian : âge qui sépare la population en deux parties numériquement égale, l’une plus jeune et l’autre plus
âgée.
Agents non financiers résidents : ménages, sociétés non financières et administrations publiques.
Agrégats monétaires (M1, M2, M3) : recensent les moyens de paiements, détenus par les agents de la Zone euro
sauf les institutions financières (IFM) et les administrations centrales, qui sont directement utilisables dans les
transactions et ceux de leurs placements financiers auprès des IFM. L’agrégat M1 est représentatif des
moyens de paiements (dépôts à vue). M2 comprend, en plus de M1, les dépôts à court terme (comptes sur
livrets). M3 inclut, outre M2, les instruments monétaires négociables (OPCVM monétaires et certificats de
dépôts en France).
Aides personnelles au logement : attribuées sous conditions de ressources, elles sont versées aux ménages pour
alléger les dépenses courantes des locataires ou les mensualités de remboursement des propriétaires
accédants. Il existe différents types d’aide : aide personnalisée au logement (APL), allocation de logement à
caractère familial (ALF) et allocation de logement à caractère social (ALS).
Aide sociale : destinée aux personnes dont les ressources sont trop faibles pour faire face aux besoins liés au
handicap, à la maladie, à la vieillesse et à des difficultés sociales ou économiques, elle dispense des
prestations et des services répartis en trois secteurs principaux (l’aide aux personnes âgées, l’aide aux
personnes handicapées et l’aide sociale à l’enfance). Depuis le 1er janvier 1984, la quasi-totalité de l’aide
sociale a été transférée aux départements.

TEF, édition 2010 197

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Aide sociale départementale : les compétences des départements en matière d’aide sociale recouvrent l’aide
sociale aux personnes âgées, aux personnes handicapées, à l’enfance et les dépenses liées au RMI. L’aide
sociale aux personnes âgées comprend les dépenses relatives à l’aide à domicile (aides ménagères…) ainsi
que les dépenses liées aux prises en charge en hébergement. L’aide sociale aux personnes handicapées
recouvre les dépenses d’aides à domicile (aides ménagères ou auxiliaires de vie…) ainsi que les aides à
l’hébergement (accueil en établissements, accueil de jour et accueil familial). L’aide sociale à l’enfance tient
compte des dépenses pour les enfants placés, y compris les frais inhérents à ce placement, et également des
mesures d’aide éducative. Les dépenses totales liées au RMI comprennent les dépenses de RMI stricto-sensu
(versement de l’allocation et charges d’insertion des dispositifs RMI) ainsi que les dépenses de CI-RMA et les
dépenses liées aux contrats d’avenir.
Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’une part d’un pôle urbain,
d’autre part de communes rurales ou d’unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % des
habitants travaillent à l’intérieur de l’aire urbaine, ailleurs que dans leur commune ou leur unité urbaine de
résidence.
Alcool : substance liquide d’origine naturelle (alcool éthylique) obtenue par fermentation de végétaux riches en
sucre ou par distillation, l’alcool est consommé pour ses effets euphorisants et désinhibants. Sa
consommation peut entraîner une forte dépendance psychique et physique avec syndrome de manque en
cas de sevrage, pouvant aller jusqu’à des délires hallucinatoires (delirium tremens). Les effets toxiques sont
multiples : cirrhose du foie, cancer du foie, maladies cardiovasculaires, cancer des voies aérodigestives
supérieures, etc.
Alicament : aliment combinant la notion d’aliment et de médicament dans le cadre d’une alimentation
fonctionnelle. Il est censé réduire les risques ou prévenir l’apparition de certaines maladies.
Amende forfaitaire : procédure simplifiée qui permet à un contrevenant d’éviter des poursuites pénales par le
paiement d’une somme forfaitaire.
Ammonium (ou azote ammoniacal) : provient principalement des stations d’épuration.
AOC : l’appellation d’origine contrôlée désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et
dont la qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison
d’une production et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques,
physiques, et humains conférant au produit une typicité particulière. Ce dernier fait l’objet d’une procédure
d’agrément officielle auprès de l’Inao (Institut national des appellations d’origine). Trois types de produits
sont concernés : les vins et eaux-de-vie, les produits laitiers et d’autres produits agroalimentaires tels l’huile
ou les olives.
Apprenti : jeune âgé de 16 à 25 ans préparant un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique
dans le cadre d’un contrat de travail de type particulier associant une formation en entreprise (sous la
responsabilité d’un maître de stage) et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis
(CFA).
Aquaculture : comprend la conchyliculture (élevage d’huîtres, de moules, de palourdes et autres coquillages)
ainsi que la pisciculture marine et continentale (élevage en bassins de poissons, crustacés et autres espèces).
Artisanat : selon la loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de
l’artisanat, « doivent être immatriculées au répertoire des métiers les personnes physiques et les personnes
morales qui n’emploient pas plus de 10 salariés et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité
professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services
relevant de l’artisanat et figurant sur une liste établie par décret en Conseil d’État ». Sous certaines
conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au répertoire des métiers au-delà
du seuil des 10 salariés (on parle de « droit de suite »). Seules les personnes ayant la qualification requise
peuvent se prévaloir auprès de leur clientèle de la qualité d’artisan ou du titre de maître artisan. Le nombre
d’entreprises artisanales ne coïncide pas avec celui des artisans, car plusieurs artisans peuvent être associés
au sein d’une même entreprise.
Il n’y a pas de définition européenne des entreprises artisanales ; dans sa recommandation du 3 avril 1996
sur la définition des PME (96280/CE), la Commission européenne précise que les entreprises artisanales
« continueront à être définies au niveau national, en raison de leurs spécificités ».
Artisanat commercial : regroupe les entreprises ayant pour activité la charcuterie, la boulangerie, la
boulangerie-pâtisserie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie.
Association européenne de libre-échange (AELE) : la convention de Stockholm, le 20 novembre 1959, a donné
naissance à l’Association européenne de libre-échange. Elle avait pour objectif de créer une zone de
libre-échange pour les pays d’Europe non-membres de la Communauté économique européenne (CEE) et de
contrebalancer celle-ci en regroupant les pays qui ne souhaitent pas entrer dans la CEE. Peu à peu, nombre
de membres de l’AELE ont rejoint la Communauté européenne (par exemple, le Royaume-Uni en 1973, la
Suède en 1995, etc.). Trois pays de l’AELE (l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) et l’Union européenne
ont constitué l’Espace économique européen (EEE) en 1994, étendant ainsi les attributions de l’AELE. L’AELE

198 TEF, édition 2010

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compte aujourd’hui quatre États : la Norvège et la Suisse (membres originels), l’Islande (adhésion en 1970) et
le Liechtenstein (adhésion en 1991). En plus des trois États qui ne sont membres que de l’Espace économique
européen (tous les membres de l’AELE sauf la Suisse), la Communauté européenne et les 27 États membres de
l’Union européenne sont également considérés comme signataires de l’accord de libre-échange.
Atteintes aux biens des ménages : ensemble d’atteintes comprenant les vols visant les biens des ménages
(véhicules et résidences) et les actes de vandalisme contre la résidence principale ou la voiture.
Auto-entrepreneur : le régime de l’« auto-entrepreneur » s’applique depuis le 1er janvier 2009 aux personnes
physiques qui créent ou possèdent déjà une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale,
artisanale ou libérale (hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire, et dont
l’entreprise individuelle remplit les conditions du régime fiscal de la micro-entreprise et qui opte pour
exercer en franchise de TVA. Il offre des formalités de création d’entreprises allégées ainsi qu’un mode de
calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. L’auto-entrepreneur
bénéficie : d’un régime microsocial simplifié, d’une dispense d’immatriculation au registre du commerce et
des sociétés (RCS) pour les commerçants, ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans, d’une
exonération de TVA et, sur option, d’un régime micro-fiscal simplifié (versement libératoire de l’impôt sur le
revenu) et d’une exonération pendant 3 ans à compter de la date de création de la taxe professionnelle. Les
professions libérales relevant de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse
(CIPAV) et les créateurs d’activité à compter du 1er janvier 2009 peuvent également bénéficier du statut
d’auto-entrepreneur.

B
Balance commerciale : dans les échanges extérieurs, la balance commerciale ne prend en compte que les
biens, les services étant exclus. La comptabilité nationale procède à l’évaluation des importations et des
exportations de biens à partir des statistiques douanières de marchandises. Des correctifs sont apportés à
celles-ci : d’une part, les échanges se rapportant à la récupération sont déduits des flux douaniers, d’autre
part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que l’avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des
exportations dépasse celle des importations, on dit qu’il y a excédent commercial ou que la balance
commerciale est excédentaire. Si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit
commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.
Balance des biens et des services : la balance commerciale est le compte qui retrace la valeur des biens exportés
et la valeur des biens importés. Pour calculer la balance commerciale, la comptabilité nationale procède à
l’évaluation des importations et des exportations de biens à partir des statistiques douanières de
marchandises. Des correctifs sont apportés à celles-ci : d’une part, les échanges se rapportant à la
récupération sont déduits des flux douaniers, d’autre part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que
l’avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit
qu’il y a excédent commercial ou que la balance commerciale est excédentaire ; si les importations sont
supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.
En France la balance commerciale ne couvre que les biens. Les services sont pris en compte dans la balance
des biens et des services contrairement à d’autres pays où la balance commerciale couvre les biens et les
services.
Bâtiment et travaux publics (BTP) : au sens de la comptabilité nationale, il s’agit de l’ensemble des activités de
la branche « Bâtiment, génie civil et agricole » (BGCA), plus communément appelée BTP. Cela comprend la
production des entreprises du semi-public, des administrations et celle des ménages (y compris la fraude
fiscale et le « travail au noir » qui sont estimés). Les services et biens industriels des entreprises liées à la
construction, mais dont l’activité principale est autre, sont également incorporés dans le BTP. Les ouvrages
réalisés à l’étranger ne sont pas pris en compte.
Besoin ou capacité de financement : solde du compte de capital. Il est égal à l’épargne brute augmentée des
transferts nets en capital et diminuée des dépenses faites à des fins d’accumulation : FBCF, variations de
stocks, acquisitions nettes d’objets de valeur et d’actifs non financiers non produits (terrains, actifs
incorporels...). On parle de capacité de financement si le solde est positif et de besoin de financement s’il est
négatif. Ce solde au sens de la comptabilité nationale diffère légèrement de l’excédent ou du déficit public
au sens du traité de Maastricht (déficit public notifié). L’écart provient d’un traitement différent des flux nets
d’intérêts liés aux contrats d’échange de taux et de devises (opérations de swaps) effectuées par les
administrations publiques.
Biens durables : regroupent les véhicules, les meubles, l’équipement ménager ou de loisir.
Biomasse : ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. Elles peuvent être
utilisées soit directement (bois énergie) soit après une méthanisation de la matière organique (biogaz) ou de
nouvelles transformations chimiques (biocarburant). Elles peuvent aussi être utilisées pour le compostage.

TEF, édition 2010 199

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Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c’est-à-dire qui fabriquent des produits (ou
rendent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique
considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.
Branche de recherche : branche d’activité économique bénéficiaire des travaux de R&D, regroupée en 25
postes construits à partir de la nomenclature d’activités française (NAF).
Branches des IAA : regroupent les activités industrielles qui transforment les produits (principalement agricoles)
en produits destinés à l’alimentation. L’industrie du tabac est rajoutée à ces activités.
Brevet d’études professionnelles (BEP) : diplôme sanctionnant un cycle de un ou deux ans après la troisième.
BTS : brevet de technicien supérieur obtenu après 2 ans d’études en section de technicien supérieur (STS).
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par
opposition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Bureau international du travail (BIT) : organisme rattaché à l’Onu et chargé des questions générales liées au
travail dans le monde, il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatives au travail et à
l’emploi, en particulier celles relatives à la population active occupée et aux chômeurs.

C
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement
(transport et assurance) jusqu’à la frontière française.
Cannabis : plante herbacée classée comme stupéfiant. Elle est utilisée pour la production de marijuana (herbe),
de résine (haschisch) et d’huile de cannabis. La teneur en principe psychoactif de ces différentes formes varie
selon les zones et les modes de production, les parties de la plante utilisées et les procédés de fabrication.
Elle est le plus souvent fumée sous forme de cigarette.
Capacité d’accueil des établissements de santé : nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour
l’hospitalisation complète. Nombre de places pour l’hospitalisation partielle (le nombre de places est égal au
nombre de patients pouvant être accueillis en même temps).
Capacité et besoin de financement : solde du compte de capital. Il est égal à l’épargne brute augmentée des
transferts nets en capital et diminuée des dépenses faites à des fins d’accumulation du capital non financier :
FBCF, variations de stocks, acquisitions nettes d’objets de valeur et d’actifs non financiers non produits
(terrains, actifs incorporels...). On parle de capacité de financement si le solde est positif et de besoin de
financement s’il est négatif. Ce solde au sens de la comptabilité nationale diffère légèrement de l’excédent ou
du déficit public au sens du traité de Maastricht (déficit public notifié). L’écart provient d’un traitement
différent des flux nets d’intérêts liés aux contrats d’échange de taux et de devises (opérations de swaps)
effectuées par les administrations publiques.
Capitalisation boursière : valeur, au prix du marché, de l’ensemble des titres représentatifs d’une entreprise. Elle
est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l’action.
Captures : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres
produits de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer.
Catégories d’emploi de la fonction publique : catégories statutaires qui recouvrent assez largement les
catégories socioprofessionnelles habituelles. La catégorie A recouvre la totalité de l’encadrement. Les B
correspondent aux professions intermédiaires et les C aux ouvriers et employés.
Catégories de presse : il existe six grandes catégories de presse. La presse nationale d’information générale et
politique regroupe les publications qui apportent, de façon permanente, les informations et commentaires
sur l’actualité politique et nationale (quotidiens nationaux et grands hebdomadaires d’information
notamment). La presse locale d’information générale et politique comprend les publications répondant aux
mêmes critères mais avec des pages d’information traitant de l’actualité dans un cadre local (quotidiens
régionaux et départementaux, hebdomadaires locaux notamment). La presse spécialisée grand public est
composée des publications traitant d’un thème principal plus ou moins spécialisé (le cyclisme ou le sport en
général, la mode…) et dont le contenu est accessible à tous publics. La presse spécialisée technique et
professionnelle regroupe les publications à thème principal et dont la teneur des articles est trop technique
pour susciter l’intérêt au-delà des professions correspondant aux sujets traités. La presse gratuite d’annonces
et la presse gratuite d’information sont composées des publications d’annonces et d’information distribuées
gratuitement auprès des particuliers.
Cause de décès : les statistiques sont élaborées à partir de la confrontation des certificats médicaux de décès
adressés à l’Inserm par les Directions départementales de l’action sanitaire et sociale, avec les données
sociodémographiques, transmises par l’Insee. Toute déclaration de décès est en principe accompagnée par
la déclaration de la cause de décès dressée sur bulletin anonyme. Celle-ci est codée selon les règles de
classification internationale des maladies. L’importance de certaines maladies, qui peuvent être

200 TEF, édition 2010

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« impliquées » dans le décès sans être considérées comme la cause immédiate de celui-ci, est sous-estimée :
c’est le cas des maladies circulatoires, de l’alcoolisme et du tabagisme.
Centre national d’enseignement à distance (CNED) : établissement, dépendant du ministère de l’Éducation
nationale, principalement chargé d’assurer un enseignement par correspondance à tous les niveaux de
l’enseignement scolaire et qui s’étend aux formations universitaires ainsi qu’à la présentation des concours
administratifs. Ces formations intéressent non seulement des personnes en situation de formation initiale
mais également un grand nombre de personnes engagées dans la vie active.
Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) : diplôme se préparant en deux ans après la troisième ou en un an
dans le cadre de la Loi quinquennale sur l’emploi, le travail et la formation professionnelle.
Charbon : ce terme recouvre la houille, le lignite, le coke, les agglomérés et les produits de récupération. La
houille est plus riche en carbone et a une teneur en eau et en matières volatiles plus faibles que le lignite. Le
coke de houille est obtenu par carbonisation de la houille.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : le syndicat de l’édition vidéo (SEV) mesure les recettes réalisées par les
éditeurs de vidéogrammes et non les recettes finales effectuées auprès des consommateurs par les
distributeurs (détaillants, hypermarchés…). Les données correspondent aux ventes en gros (hors taxes) des
éditeurs, adhérents au SEV, à destination du marché de la vente et de celui de la location. Ces éditeurs
réalisent environ 90 % du chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur.
Chiffre d’affaires hors taxes : montant des affaires (hors taxes) réalisées par l’entreprise avec les tiers dans
l’exercice de son activité professionnelle normale et courante. Il correspond à la somme des ventes de
marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes.
Chiffre d’affaires total de l’assurance : total des cotisations (ou primes) collectées par les sociétés d’assurances
françaises et étrangères opérant sur le marché français, par les filiales et succursales des sociétés françaises
opérant à l’étranger ainsi que par les sociétés de réassurance.
Chômage au sens du BIT : en application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau
international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond
simultanément à trois conditions :
– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de
référence ;
– être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans
moins de trois mois.
Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement).
Chômage de longue durée : actif au chômage depuis plus d’un an.
Colis : envoi contenant des marchandises, expédié par un service ordinaire (pas en service de livraison express)
et transporté par les prestataires de services postaux (30 kilos maximum).
Collectivités territoriales : structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’État, qui
doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Sont définies comme
collectivités territoriales : les communes (et leurs regroupements), les départements et les départements
d’outre-mer, les régions et les régions d’outre-mer, les collectivités à statut particulier et les collectivités
d’outre-mer. L’expression « collectivité locale » désigne dans le langage courant ce que la Constitution
nomme « collectivité territoriale ».
Commerce : regroupe les entreprises ou établissements dont l’activité principale est l’achat de produits à des
tiers pour la revente en état, sans transformation. Cette activité peut comporter accessoirement des activités
de production.
Commerce de détail : comprend les entreprises ou établissements dont l’activité principale consiste à vendre
des marchandises, dans l’état où elles sont achetées, généralement à une clientèle de particuliers, quelles
que soient les quantités vendues.
Commerce de gros : comprend les entreprises ou établissements dont l’activité principale consiste à acheter et à
entreposer des marchandises et à les vendre généralement à des détaillants, à des utilisateurs professionnels
ou à des collectivités, voire à d’autres grossistes ou intermédiaires, et ce quelles que soient les quantités
vendues.
Commerce et réparation automobiles : comprend les entreprises ou établissements de commerce de gros ou de
détail, sous toutes leurs formes, en neuf comme en occasion, de véhicules automobiles (y compris véhicules
utilitaires et motos), de leurs pièces et le commerce de détail de carburant, ainsi que les services de
réparation et de maintenance de ces véhicules.
Communauté des États indépendants (CEI) : communauté créée en décembre 1991 par onze pays de l’ex-URSS
(Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan,
Turkménistan, Ukraine). Elle a été rejointe en décembre 1993 par la Géorgie. Les États baltes, membres de
l’Union européenne, sont les seules anciennes républiques soviétiques à ne pas être membres de la CEI.

TEF, édition 2010 201

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Commune multipolarisée : commune située hors des aires urbaines (pôle urbain et couronne périurbaine), dont
au moins 40 % des habitants travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule
d’entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d’un seul tenant.
Commune urbaine : commune appartenant à une unité urbaine. Les autres communes sont dites rurales.
Comptes européens et comptes français de l’agriculture : ces comptes sont établis selon la méthodologie et les
concepts du Système européen des comptes (SEC) en base 2000.
Comptes nationaux de la santé : compte satellite de la Comptabilité nationale. Ils retracent la production, la
consommation et le financement de la fonction santé, entendue selon la Comptabilité nationale comme
l’ensemble des actions qui concourent à la prévention et au traitement d’une perturbation provisoire de l’état
de santé.
Condamnation : décision rendue à l’encontre d’une personne physique par une juridiction. Cette décision, ou
condamnation, peut comporter plusieurs peines et sanctionner plusieurs infractions. Dans ce cas, on
détermine une infraction dite principale qui correspond à l’infraction unique ou à celle citée en premier en
cas de pluralité d’infractions et une peine dite principale qui est la plus grave qui est rapprochée de
l’infraction principale, les autres peines sont considérées comme associées. Cette unité de compte
« condamnation » ne permet que partiellement de mesurer l’activité des juridictions répressives, puisque les
condamnations n’y sont inscrites que lorsqu’elles ont acquis un caractère définitif : n’y figurent donc pas les
condamnations frappées d’appel, les relaxes et les acquittements.
Consommation d’alcool : consommation mesurée en grammes d’alcool pur par jour et par adulte.
Consommation de capital fixe : mesure la dépréciation annuelle liée à l’usure du capital et à son obsolescence.
Elle est évaluée pour l’ensemble des biens de capital fixe de la branche agricole (plantations, matériels et
bâtiments) à l’exception des animaux.
Consommation d’énergie corrigée des variations climatiques : la consommation d’énergie pour le chauffage
est plus forte quand l’hiver est plus rigoureux. C’est une évidence qui ne présente pas un grand intérêt pour
l’analyse dans la mesure où elle ne traduit pas un changement des comportements. Pour mieux analyser les
évolutions, on calcule des consommations « corrigées du climat » (primaire et finale. C’est-à-dire qu’on
essaie d’évaluer ce qu’aurait été la consommation si les températures avaient été « normales ». On obtient un
résultat théorique, qui dépend de la méthode utilisée et qui complète la consommation « réelle », celle qui
est observée.
Consommation d’énergie primaire : elle est égale à l’ensemble des consommations d’énergie de l’économie
sous forme primaire (c’est-à-dire non transformée après extraction), et marginalement sous forme de dérivés
non énergétiques (goudrons, bitume, lubrifiants…).
Consommation de soins et biens médicaux (CSBM) : comprend les soins hospitaliers, les soins ambulatoires
(médecins, dentistes, auxiliaires médicaux, laboratoires d’analyse, thermalisme), les transports sanitaires, les
médicaments et les autres biens médicaux (optique, prothèses, petit matériel et pansements). Seules les
dépenses qui concourent au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé sont prises en
compte. Ainsi, les dépenses de soins aux personnes handicapées et aux personnes âgées en institution sont
exclues.
Consommation finale des ménages : ensemble de la consommation des ménages. C’est la somme de la dépense
de consommation des ménages et des consommations individualisables incluses dans la dépense de
consommation finale des Administrations. La dépense de consommation des ménages se limite aux
dépenses que les ménages supportent directement. Elle comprend la part des dépenses de santé,
d’éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels. On y inclut aussi les loyers
imputés, que les ménages propriétaires de leur résidence principale se versent implicitement à eux-mêmes.
Les consommations individualisables incluses dans la dépense de consommation finale des Administrations
sont celles dont les bénéficiaires peuvent être précisément définis. C’est le cas en particulier des dépenses
pour l’éducation et pour la santé.
Consommation finale totale d’énergie : quantité d’énergie disponible pour l’utilisateur final. C’est la
consommation primaire d’énergie, moins la consommation interne de la branche énergie (combustible des
centrales classiques et des raffineries, pertes des centrales et des réseaux, pompages, etc.). A l’intérieur de la
consommation finale totale, on distingue la consommation finale non énergétique et la consommation finale
énergétique, que l’on répartit entre les secteurs consommateurs (transports, sidérurgie, industrie, agriculture
et résidentiel-tertiaire).
Consommation intérieure d’électricité : ensemble des quantités d’énergie électrique mises à disposition de la
consommation française (production nette et importations moins les exportations et le pompage) et qui ont
été consommées d’une part par les usagers, d’autre part par les pertes dans les réseaux de transport et de
distribution ; elle est également désignée par l’expression « énergie électrique appelée ».
Consommation intérieure de matières : la consommation intérieure de matières ou « Domestic material
consumption (DMC) » correspond à l’ensemble des matières physiquement consommées par la population
présente sur le territoire, hors flux cachés.

202 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Consommation intermédiaire : valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du
processus de production. L’usure des actifs fixes mis en œuvre n’est pas prise en compte ; elle est enregistrée
dans la consommation de capital fixe.
Consommation médicale totale : regroupe la consommation de soins et de biens médicaux ainsi que la
médecine préventive.
Consommation totale de tabac : consommation mesurée en grammes de tabac par adulte et par jour.
Construction : concerne aussi bien les travaux neufs que la rénovation, la réparation ou la maintenance.
Contrat ou emploi aidé : un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel
l’employeur bénéficie d’aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l’embauche, d’exonérations
de certaines cotisations sociales, d’aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides
directes ou indirectes, les coûts d’embauche et/ou de formation pour l’employeur. Ces emplois aidés sont,
en général, accessibles prioritairement à des « publics cibles », telles les personnes « en difficulté sur le
marché du travail » ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c’est le cas par exemple des contrats
« initiative emploi ») ou du secteur non marchand (par exemple contrats « emploi-solidarité »). Dans le
second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des
entreprises publiques.
Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) : ce contrat est destiné à faciliter l’insertion professionnelle
des personnes sans emploi rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Les publics sont
définis plus précisément au niveau régional. Les contrats prennent la forme d’un contrat à durée déterminée
de 6 mois minimum (sauf cas particuliers) renouvelable dans la limite de 24 mois. L’emploi peut être à temps
partiel ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins
20 heures. Ce contrat s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales,
associations loi 1901, établissements publics…). Les structures d’insertion par l’activité économique,
notamment les ateliers et chantiers d’insertion, peuvent également conclure des CAE. L’employeur perçoit
une aide mensuelle de l’État fixée par arrêté du préfet de région, dans la limite de 95 % du Smic. De plus,
l’employeur est exonéré des cotisations patronales de sécurité sociale dans la limite du Smic, de la taxe sur
les salaires, de la taxe d’apprentissage ainsi que de la taxe due au titre de l’effort de construction.
Contrat d’avenir (CAV) : contrat qui s’adresse aux allocataires de minima sociaux, bénéficiaires du revenu
minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation de parent isolé (API)
ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Il s’agit d’un contrat de travail à durée déterminée et à
temps partiel (26 heures de travail hebdomadaire). Le contrat d’avenir est conclu, en principe, pour une
durée de 2 ans. Il peut être renouvelé dans la limite de 12 mois, soit un total de 36 mois (pour les
bénéficiaires âgés de plus de 50 ans et les personnes reconnues travailleur handicapé, la limite de
renouvellement peut être de 36 mois, portant à 5 ans la durée totale).
Ce contrat s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales, associations,
établissements publics, structures d’insertion par l’activité économique, notamment ateliers et chantiers
d’insertion…). L’employeur bénéficie de différentes aides : une aide forfaitaire mensuelle versée par l’État ou
le conseil général (selon la nature du minimum social perçu par la personne embauchée) qui correspond au
montant de l’allocation de RMI garanti à une personne isolée ; une aide mensuelle versée par l’État, visant à
prendre en charge une partie du coût du salaire supporté par l’employeur ; une exonération de cotisations
sociales, dans la limite du Smic.
Contrat en alternance : contrat d’apprentissage qui permet à des 16-25 ans de travailler et de suivre un
enseignement en alternance conduisant à l’obtention d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle ;
contrat de professionnalisation qui vise à permettre l’acquisition, par les 16-25 ans et les demandeurs
d’emploi de 26 ans ou plus, d’une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les
branches professionnelles.
Contrat initiative emploi (CIE) : ce contrat s’adresse à des personnes sans emploi, inscrites ou non sur les listes
des demandeurs d’emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi. Les
publics éligibles sont définis plus précisément au niveau régional. Les contrats prennent la forme d’un
contrat à durée indéterminée ou à durée déterminée de 24 mois maximum. L’emploi peut être à temps partiel
ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins 20 heures
sauf cas particuliers. Ce contrat est destiné aux employeurs du secteur marchand et plus précisément, à
l’ensemble des employeurs affiliés à l’assurance chômage. L’employeur reçoit une aide mensuelle de l’État
fixée par arrêté du préfet de région, dans la limite de 47 % du Smic. Cette aide est cumulable avec certains
dispositifs d’allégement ou d’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale.
Contrat insertion – revenu minimum d’activité (CI-RMA) : il s’agit d’un contrat destiné aux allocataires de
minima sociaux : allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de solidarité spécifique
(ASS), de l’allocation de parent isolé (API), de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Ce contrat est
conclu à durée indéterminée ou déterminée. Le cas échéant, la durée minimale du contrat est de six mois
minimum (sauf cas particuliers), ce contrat étant renouvelable deux fois dans la limite de 18 mois. L’emploi
peut être à temps partiel ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit

TEF, édition 2010 203

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être d’au moins 20 heures sauf cas particuliers. Tous les employeurs affiliés au régime d’assurance chômage
peuvent conclure des CI-RMA. Ils perçoivent alors une aide forfaitaire égale au montant du RMI garanti à une
personne isolée. Cette aide est cumulable avec certains dispositifs d’allégement ou d’exonération de
cotisations sociales.
Contrats relevant de l’article 83 du Code général des impôts : contrats à cotisations définies désignés ainsi
d’après l’article du Code général des impôts spécifiant leur régime fiscal. Les cotisations versées ne sont pas
soumises à l’impôt sur le revenu ni aux charges sociales. La sortie ne s’effectue que sous forme de rente
viagère. Cette rente est en partie soumise à l’impôt sur le revenu.
Contraventions de cinquième classe : les contraventions sont divisées en 5 classes. A ces contraventions
peuvent s’ajouter certaines peines complémentaires (la suspension du permis de conduire, l’interdiction de
conduire des véhicules à moteur ne nécessitant pas la possession d’un permis). Les 4 premières classes
concernent les contraventions pouvant bénéficier de la procédure de l’amende forfaitaire. Les
contraventions de cinquième classe ne peuvent pas bénéficier de l’amende forfaitaire. Elles entraînent
obligatoirement le passage au tribunal et les peines encourues peuvent être des peines d’amendes pouvant
aller jusqu’à 1 500 euros et même 3 000 euros en cas de récidive ; amendes auxquelles peuvent s’ajouter
des peines privatives ou restrictives de droits.
Contribution à la croissance du PIB : la contribution de chacune des composantes du PIB (dépenses de
consommation des ménages et des administrations publiques, investissement, variations de stocks et solde
commercial) à la croissance d’ensemble résulte de l’évolution de cette composante pondérée par son poids
dans le PIB.
Convention de Ramsar : la Convention sur les zones humides, signée à Ramsar, en Iran, en 1971, est un traité
intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la
conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
Convention de Washington : convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction (CITES). Cet accord international entre États a pour but de veiller à ce que le
commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des
espèces auxquelles ils appartiennent.
Correction des jours ouvrables (CJO) : technique que les statisticiens emploient pour éliminer l’effet des
variations dues au nombre de jours ouvrables.
Correction des variations saisonnières (CVS) : l’évolution d’une série statistique peut en général se décomposer
en effets de trois facteurs (un trend, une composante saisonnière et une composante irrégulière). La
correction des variations saisonnières est une technique que les statisticiens emploient pour éliminer l’effet
des fluctuations saisonnières normales sur les données, de manière à en faire ressortir les tendances
fondamentales (trend et composante irrégulière). Ainsi, par exemple, le taux de chômage désaisonnalisé
atténue les variations dues au profil saisonnier habituel d’embauche pendant l’été et de mise à pied pendant
l’hiver dans des secteurs d’activité comme l’agriculture et la construction.
Correction territoriale : dépenses des résidents à l’étranger moins les dépenses des non-résidents en France.
Couple : couple de fait, marié ou non, de deux personnes de sexe différent.
Couronne périurbaine : ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain.
Création d’entreprise : la statistique des créations d’entreprises est constituée à partir des informations du
répertoire national des entreprises et des établissements (Sirene). Depuis le 1er janvier 2007, la notion de
création d’entreprise s’appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les
comparaisons : une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de
production. Par rapport aux immatriculations dans Sirene, on retient comme création pour satisfaire au
concept harmonisé :
– les créations d’entreprise correspondant à la création de nouveaux moyens de production (il y a nouvelle
immatriculation dans Sirene) ;
– les cas où l’entrepreneur (il s’agit en général d’un entrepreneur individuel) reprend une activité après une
interruption de plus d’un an (il n’y a pas de nouvelle immatriculation dans Sirene mais reprise de l’ancien
numéro Siren) ;
– les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une autre
entreprise (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) lorsqu’il n’y a pas continuité de l’entreprise reprise.
On considère qu’il n’y a pas continuité de l’entreprise si, parmi les trois éléments suivants concernant le
siège de l’entreprise, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’entreprise,
l’activité économique et la localisation. Depuis les données relatives à janvier 2009, les statistiques de
créations d’entreprises incluent les demandes de créations en auto-entrepreneur enregistrées dans Sirene. Ce
dénombrement n’inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 qui demandent, à titre
dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime microsocial et du versement fiscal
libératoire en 2009.
La statistique de créations d’entreprises couvre l’ensemble des activités marchandes hors agriculture.

204 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Crime : infraction la plus grave, jugée par la cour d’assises et dont l’auteur encourt une peine de réclusion
criminelle, à perpétuité ou à temps à laquelle peuvent s’ajouter des amendes et toute autre peine
complémentaire. La tentative de crime est punie comme le crime (homicide volontaire, coups mortels, viol,
vol à main armée...).
Délit : infraction jugée par le tribunal correctionnel, passible d’une peine d’emprisonnement (qui ne peut
dépasser 10 ans) d’une amende, d’une peine de jour-amende, d’un stage de citoyenneté, d’une peine de
travail d’intérêt général, d’une peine privative ou restrictive de libertés (suspension ou annulation du permis
de conduire ou du permis de chasser, confiscation, interdiction d’émettre des chèques, interdiction
d’exercer certaines activités professionnelles...) ou d’une peine complémentaire. Lorsqu’un délit est puni de
l’emprisonnement, celui-ci peut être remplacé par une peine alternative.
Critères de convergence du traité de Maastricht : le traité impose aux États membres de satisfaire
simultanément aux cinq critères de convergence suivants (valeurs de référence) pour participer à la monnaie
unique (l’euro) :
– le critère de stabilité des prix : le taux d’inflation ne devra pas dépasser de plus de 1,5 % la moyenne des
taux des trois États membres les moins inflationnistes.
– les critères de maîtrise des déficits publics : le déficit des finances publiques ne devra pas dépasser 3 % du
PIB pour l’ensemble des administrations publiques et la dette publique devra être limitée à 60 % maximum
du PIB.
– le critère de stabilité des changes impose le respect des marges normales de fluctuation prévues par le
SME, sans dévaluation de la monnaie par rapport à celle d’un autre État membre depuis au moins deux ans.
– le caractère durable de la convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme qui ne
devra pas dépasser de plus de 2 % la moyenne des taux d’intérêt des trois pays les moins inflationnistes.

D
DEA et DESS : diplôme d’études approfondies et diplôme d’études supérieures spécialisées, délivrés après 5 ans
d’études après le baccalauréat.
Déchets : la définition juridique du déchet admise dans le cadre européen est très large. Il s’agit de « tout résidu
d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit
abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ».
Déciles et rapports interdéciles : si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires…,
les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi, pour une distribution
de salaires : le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des
salaires et le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des
salaires. Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des
salaires et le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires.
Les déciles d’une distribution permettent de calculer des rapports interdéciles : le rapport D9/D1 met en
évidence l’écart entre le haut et le bas de la distribution, c’est une des mesures de l’inégalité de cette
distribution, le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane et le rapport D5/D1
compare la médiane au bas de la distribution.
Déclaration annuelle de données sociales (DADS) : formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise
employant des salariés, en application de l’article R243-14 du code de la Sécurité sociale (Décret du 24 mars
1972) et des articles 87.240 et 241 de la loi 51-711 du 7 juin 1951 du code Général des Impôts.
Dans ce document commun aux administrations fiscales et sociales, les employeurs, y compris les
administrations et les établissements publics, fournissent annuellement et pour chaque établissement, la
masse des traitements qu’ils ont versés, les effectifs employés et une liste nominative de leurs salariés
indiquant pour chacun, le montant des rémunérations salariales perçues.
Le champ de l’exploitation des DADS par l’Insee couvre actuellement l’ensemble des employeurs et de leurs
salariés, à l’exception des agents des ministères, titulaires ou non, des services domestiques (division 95 de la
NAF rév.1) et des activités extra-territoriales (division 99 de la NAF rév.1). Le champ de la publication des
résultats exclut en outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés, les dirigeants salariés de leur
entreprise ainsi que les agents des collectivités territoriales.
Décomposition de l’évolution du salaire moyen : l’évolution du salaire moyen peut être décomposée en un
effet de structure et une évolution à structure constante. L’évolution à structure constante est obtenue en
calculant l’évolution du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes homogènes qui ont été
distingués, selon les variables sexe, tranche d’âge, catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité. L’effet
de structure est la résultante de deux facteurs, les changements de groupe des personnes présentes les deux
années (le plus souvent suite à des promotions) et les mouvements d’entrées et de sorties (embauches ou
départs).

TEF, édition 2010 205

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Défaillance d’entreprise : une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment
où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient
lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire
face à son passif exigible avec son actif disponible.
Déficit public notifié : déficit public correspondant au besoin de financement des administrations publiques
(secteur institutionnel S13 de la comptabilité nationale) auquel est ajouté le solde des gains et des pertes des
opérations sur swaps (produits dérivés). Le besoin de financement est le solde du compte de capital : il
intègre non seulement les dépenses courantes de fonctionnement et les opérations de redistribution, mais
aussi les dépenses en capital, l’investissement (FBCF) ainsi que les transferts en capital et les impôts en
capital. Le déficit public est notifié à la Commission européenne deux fois par an (fin mars et fin septembre).
Demande biochimique en oxygène (DBO5) : demande biochimique en oxygène des matières organiques
contenues dans l’eau.
Dépense de consommation : dans le système de comptabilité nationale, deux concepts de consommation finale
sont distingués :
– la « dépense de consommation finale » ou « dépense de consommation des ménages » qui recouvre les
seules dépenses que les ménages supportent directement. Elle exclut ainsi les remboursements de sécurité
sociale et certaines allocations (logement). Par exemple, pour la santé, seule la partie non remboursée des
médicaments et des consultations est comprise dans cette dépense ;
– la « consommation effective » qui recouvre, elle, l’ensemble des biens et services qu’utilisent
effectivement (ou consomment) les ménages, quelle que soit la manière dont ils sont financés.
Dépense de protection de l’environnement : effort financier que consacrent les différents agents à la
prévention, la réduction ou la suppression des dégradations de l’environnement.
Dépense intérieure d’éducation : elle représente toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par
l’ensemble des agents économiques (administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages)
pour les activités d’éducation. Il s’agit des activités d’enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux,
des activités visant à organiser le système éducatif (administration générale, orientation, documentation
pédagogique et recherche sur l’éducation), des activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire
(cantines et internats, médecine scolaire, transports) et des dépenses demandées par les institutions
(fournitures, livres, habillement).
Dépense intérieure de recherche et de développement (DIRD) : correspond aux travaux de R&D exécutés sur
le territoire national quelle que soit l’origine des fonds. Une partie est exécutée par les administrations
(DIRDA), l’autre par les entreprises (DIRDE). Elle comprend les dépenses courantes (masse salariale des
personnels de R&D et dépenses de fonctionnement) et les dépenses en capital (achats d’équipements
nécessaires à la réalisation des travaux internes à la R&D et opérations immobilières réalisées dans l’année).
Dépense nationale de recherche et de développement (DNRD) : mesure, sans double compte, l’effort financier
des acteurs économiques nationaux quelle que soit la destination des financements. L’écart entre le montant
de la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) et celui de la DNRD représente le solde des
échanges en matière de recherche et développement entre la France et l’étranger, y compris les organisations
internationales.
Dépenses courantes de logement : elles couvrent, en premier lieu, les loyers que doivent acquitter les
locataires, mais également les loyers que les propriétaires occupants auraient à acquitter s’ils étaient
locataires de leur logement. Elles prennent en compte également les dépenses d’énergie (chauffage,
éclairage, cuisson, production d’eau chaude ou d’eau froide) et les charges. Elles s’interprètent plutôt
comme une mesure de la consommation de service de logement que comme une dépense effective pour se
loger.
Dépenses de services culturels et récréatifs : elles comprennent les dépenses culturelles de spectacles (cinéma,
télévision, théâtre, music-hall, manèges forains, cirque, corrida, parcs d’attractions, bals et discothèques), les
entrées dans les musées et monuments, les services de bibliothèques et de location de cassettes vidéos et de
DVD, les dépenses liées aux sports (entrées dans les piscines, les terrains de golf..., abonnements à des clubs
sportifs et leçons assurées par des professeurs de sport indépendants) et les jeux de hasard et d’argent, y
compris les casinos. La dépense des ménages est la différence entre les sommes engagées et les sommes
encaissées (perte nette). Pour les casinos, la perte nette des ménages est égale au produit brut réalisé par
l’ensemble des casinos. Ne sont pas pris en compte : les achats de livres, de journaux, de DVD et de cassettes
vidéo préenregistrées.
Dépenses pour les politiques du marché du travail : les dépenses pour les politiques du marché du travail (PMT)
sont établies à partir d’une nomenclature créée par Eurostat, permettant ainsi des comparaisons européennes
et alimentant les indicateurs de suivi de la Stratégie européenne pour l’emploi. Le champ des politiques du
marché du travail regroupe trois familles d’interventions publiques :
– les services relatifs au marché du travail (catégorie 1), constitués des frais de structure du Service public de
l’emploi, avec une tentative (pas totalement aboutie) de distinguer en leur sein les dépenses relatives à
l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi ;

206 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

– les mesures « actives » de politique d’emploi (catégories 2 à 7) : formation professionnelle des


demandeurs d’emploi (2), contrats aidés dans les secteurs marchand (4) ou non marchand (6), aides à
l’emploi des travailleurs handicapés (5), aides à la création d’entreprise par les chômeurs (7) ;
– les soutiens en cas d’absence d’emploi (catégories 8 et 9) : allocations d’indemnisation du chômage, total
ou partiel (8), ou de préretraite (9).
Le champ des dépenses PMT (42 milliards d’euros en 2006) ne retient que les dépenses « ciblées » en faveur
des demandeurs d’emploi, ou des personnes dont l’emploi est menacé ou qui doivent être aidées pour
rentrer sur le marché du travail. Il est un peu moins large que celui de la Dépense pour l’emploi (57 milliards
d’euros en 2006), précédemment présenté par la Dares.
Dépenses pré-engagées : dépenses supposées réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à
court terme. Suivant les préconisations du rapport de la Commission « mesure du pouvoir d’achat des
ménages », elles comprennent :
– les dépenses liées au logement, y compris les loyers imputés et les dépense relatives à l’eau, au gaz, à
l’électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ;
– les services de télécommunication ;
– les frais de cantines ;
– les services de télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ;
– les assurances (hors assurance-vie) ;
– les services financiers (y compris les services d’intermédiation financière indirectement mesurés).
Dépenses publiques : dépenses de l’ensemble des administrations publiques.
Dépôt de brevet : le dépôt d’un brevet permet d’obtenir un monopole d’exploitation, pour une durée maximale
de 20 ans en cas de dépôt en France à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Le déposant est
ainsi le seul à pouvoir utiliser le brevet et peut interdire toute utilisation, fabrication, importation, etc., de
l’invention effectuée sans son autorisation. Il peut poursuivre les contrefacteurs devant les tribunaux. Le
brevet se révèle aussi être un moyen de dissuasion. L’obtention d’un brevet nécessite l’accomplissement de
formalités de dépôt. Il existe plusieurs voies de demande de protection par brevet. Trois voies sont possibles
pour déposer un brevet : la demande de brevet français à l’Inpi (le brevet permet une protection de vingt ans
sur le territoire national, à partir de la date de dépôt), la demande de brevet européen à l’Office européen des
brevets ou OEB (une fois délivré, le brevet se divise en autant de brevets nationaux que les pays désignés lors
du dépôt, permettant une protection de vingt ans à compter du dépôt) ou la demande de brevet international,
dite PCT, à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (elle permet de déposer une demande de
brevet dans les pays signataires du PCT, 137 à ce jour, grâce à une procédure unique et centralisée.
Dette publique notifiée (ou dette publique au sens de Maastricht) : dette publique évaluée en valeur brute. Les
actifs financiers des administrations publiques ne sont pas déduits de leurs dettes. Elle est évaluée en valeur
nominale (c’est-à-dire à la valeur de remboursement de la dette et non à la valeur de marché comme cela est
fait dans les comptes nationaux) et est consolidée des dettes entre administrations publiques, comme par
exemple les dépôts des collectivités locales au Trésor public. Elle exclut certains types de passifs,
essentiellement les créances commerciales et ceux liés aux délais de paiement.
DEUG et DEUST : diplômes d’études universitaires générales et diplôme d’études universitaires en sciences et
techniques, délivrés à l’issue du 1er cycle universitaire.
Divorce : rupture légale de mariage. Il existe plusieurs formes de divorce par consentement mutuel (sur requête
conjointe ou demande acceptée), pour rupture de la vie commune (après 6 ans de séparation) ou par faute.
Trois types de jugements peuvent être prononcés :
– un jugement de séparation de corps. Ce jugement doit être mentionné en marge de l’acte de mariage mais
ne permet pas de remariage. Il est révocable sur simple accord des époux lors de la reprise de la vie
commune ;
– une conversion de séparation de corps. Elle transforme une séparation de corps en divorce et permet le
remariage ;
– un divorce sur demande directe accueillie. Ce jugement doit être mentionné en marge de l’acte de
mariage. Il est irrévocable et permet le remariage.
Durée du travail : fixée à 35 heures hebdomadaires depuis le 1er janvier 2002 pour toutes les entreprises,
quelque soit leur taille, la durée légale du travail effectif est une durée de référence, un seuil à partir duquel
sont calculées les heures supplémentaires. Il ne s’agit ni d’une durée minimale (les salariés peuvent être
employés à temps partiel), ni d’un maximum : des heures supplémentaires peuvent être accomplies dans le
respect des durées maximales au-delà desquelles aucun travail ne peut-être demandé.
La durée hebdomadaire moyenne s’applique à une semaine normale sans événement exceptionnel (jour
férié, congé, etc.) : elle inclut donc toutes les heures habituellement effectuées y compris les heures
supplémentaires régulières, rémunérées ou non.
La durée annuelle rémunérée des salariés cumule durée collective, heures supplémentaires rémunérées et
congés payés.
DUT : diplôme universitaire de technologie, délivré après 2 années d’études dans un IUT.

TEF, édition 2010 207

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Composite Trame par dØfaut

E
Effet de carrière : il mesure la contribution à l’évolution du salaire moyen des avancements et promotions des
personnes en place. Il inclut l’impact des mesures statutaires.
Effet de serre : échauffement des couches inférieures de l’atmosphère dû à l’absorption du rayonnement
infrarouge émis par le sol sous l’effet des rayons solaires. Les principaux gaz à effet de serre direct sont le
dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) ainsi que l’hexafluorure de soufre
(SF6), les hydrofluorocarbures (HFC) et les perfluorocarbures (PFC), familles de composés halogénés.
D’autres gaz contribuent indirectement à l’accroissement de l’effet de serre, en intervenant dans la formation
de polluants secondaires comme l’ozone ou les aérosols.
Effet de structure : lorsqu’une population est répartie en sous-populations, il peut arriver qu’une grandeur
évolue dans un sens sur chaque sous-population et dans le sens contraire sur l’ensemble de la population. Ce
paradoxe s’explique parce que les effectifs de certaines sous-populations augmentent alors que d’autres
régressent : c’est l’effet de structure. Par exemple, le salaire de chaque profession peut stagner (ou augmenter
faiblement) alors que le salaire moyen augmente fortement ; cela arrive si les professions très qualifiées, les
mieux payées, sont de plus en plus nombreuses et, réciproquement, les emplois non qualifiés, les moins
payés, de plus en plus rares. A contrario, la variation à structure constante se calcule comme une moyenne
pondérée des variations des moyennes de chaque sous-population, les pondérations étant les masses de la
grandeur pour chaque sous-population.
Électricité primaire : électricité d’origine nucléaire, hydraulique, éolienne, photovoltaïque et géothermique.
Emploi à durée limitée : contrats à durée déterminée (CDD), emplois intérimaires, stages et contrats aidés,
apprentissage.
Emploi au sens du BIT : les personnes employées au sens du BIT sont celles ayant travaillé pendant une durée
quelconque, ne serait-ce qu’une heure, au cours d’une semaine dite de référence. Cette notion est différente
de celle de l’emploi au sens du recensement de la population qui, elle, concerne les personnes ayant déclaré
avoir un emploi dans le formulaire du recensement. La notion d’emploi au sens du BIT est donc plus
extensive que celle au sens du recensement de la population. Certaines personnes peuvent, en effet, ne pas
considérer que des emplois occasionnels méritent déclaration au recensement. La mesure de l’emploi au
sens du BIT ne peut être faite que par des questions précises, telles celles de l’enquête Emploi, dont un des
objectifs principaux est précisément cette mesure.
Emploi salarié : par salariés, il faut entendre toutes les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour
une autre unité institutionnelle résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. Les
non-salariés sont les personnes qui travaillent mais sont rémunérées sous une autre forme qu’un salaire.
Emprisonnement correctionnel : la durée de l’emprisonnement correctionnel ne peut excéder 10 ans (sauf cas
de récidive). Il s’accompagne le cas échéant de peines complémentaires, tantôt facultatives tantôt
obligatoires (interdiction de séjour, de certains droits civils, civiques et de famille, interdiction d’exercer une
profession). Le tribunal correctionnel qui prononce une condamnation à l’emprisonnement peut ordonner
qu’il sera sursis à l’exécution de cette peine. Le sursis peut être simple ou assorti du placement du condamné
sous le régime de mise à l’épreuve ; le sursis implique la suspension totale ou partielle de l’exécution de la
peine. Le sursis est révocable, en cas de nouvelle condamnation à une peine criminelle ou correctionnelle
sans sursis, pour crime ou délit de droit commun.
Endettement intérieur total (EIT) : mesure l’ensemble des financements des agents non financiers résidents
obtenus par voie d’endettement (donc à l’exclusion des émissions d’actions ou des renforcements de fonds
propres), que ce soit auprès des établissements de crédit ou sur les marchés de capitaux, tant auprès des
résidents que des non-résidents. L’EIT se compose des crédits obtenus auprès des agents résidents, des
financements obtenus en contrepartie d’émissions de titres sur les marchés internes monétaire ou obligataire
et des crédits obtenus directement à l’étranger et des obligations émises sur les marchés internationaux.
Énergie finale (ou disponible) : énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la
pompe, électricité au foyer,...).
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce
sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux
solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et
l’énergie tirée de la fission de l’uranium.
Énergie renouvelable : source d’énergie se renouvelant assez rapidement pour être considérée comme
inépuisable à l’échelle de temps humaine. Les énergies renouvelables incluent l’énergie d’origine solaire,
éolienne, hydraulique, géothermique ainsi que le bois de chauffage, les résidus de récolte, les biogaz, les
biocarburants, les déchets urbains ou industriels et les pompes à chaleur.
Énergie renouvelable thermique (ENRt) : énergie renouvelable d’origine thermique. Cela comprend le
bois-énergie (bois et sous-produits du bois), les résidus de récolte, le solaire thermique, la géothermie, les
pompes à chaleur, les déchets urbains renouvelables, le biogaz et les agrocarburants. Les déchets urbains

208 TEF, édition 2010

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non renouvelables valorisés sous forme d’énergie sont parfois associés à ce type d’énergie sous le terme
énergie renouvelable thermique et déchets (ENRt et déchets).
Enquête annuelle d’entreprise (EAE) : enquête réalisée chaque année auprès d’un échantillon d’entreprises de
l’industrie manufacturière par le Sessi, des industries agroalimentaires par le SSP, des transports et de la
construction par le SOeS, du commerce et des autres services non financiers par l’Insee.
Enquête annuelle d’entreprise (EAE) dans les IAA : réalisée par le Service de la statistique et de la prospective du
ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Les résultats concernent les entreprises de France
métropolitaine employant 20 salariés ou plus ou réalisant plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et
exerçant à titre principal une activité industrielle de transformation agroalimentaire (hors transformation du
tabac) ou d’entreposage frigorifique.
Enquête Emploi : l’enquête Emploi en continu est une enquête auprès des ménages, portant sur les personnes de
15 ans ou plus vivant en France métropolitaine. C’est une enquête trimestrielle dont la collecte a lieu en
continu sur toutes les semaines de chaque trimestre. Environ 38 000 ménages ordinaires répondent chaque
trimestre (c’est-à-dire les habitants de 38 000 logements, à l’exception des communautés : foyers, hôpitaux,
prisons etc.), soit autour de 72 000 personnes de 15 ans ou plus. Cet échantillon est partiellement renouvelé
chaque trimestre. L’enquête en continu est prolongée par une enquête postale auprès des non-répondants,
dont les résultats sont disponibles plus tardivement. Environ 1 500 ménages répondent à cette enquête.
L’enquête Emploi annuelle dans les DOM est effectuée tout au long du deuxième trimestre de l’année dans
les quatre départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion). Son échantillon
contient 20 000 ménages.
Enquête logement : elle est une des principales enquêtes de l’Insee par son ancienneté (1955), sa fréquence (elle
est réalisée environ tous les quatre ans) et la taille de son échantillon (43 000 logements répondants en
2006). C’est la source statistique majeure pour décrire le parc de logements et les conditions d’occupation
par les ménages de leur résidence principale. Elle permet également de mesurer le coût du logement que
supportent les différents types de ménages. Le champ de l’enquête est constitué des seuls logements
ordinaires, à l’exclusion des logements collectifs tels que les foyers, internats ou casernes, et des habitations
mobiles.
Enquête revenus fiscaux et sociaux : elle s’appuie sur un échantillon représentatif de 36 000 ménages issus de
l’enquête Emploi de l’Insee pour lesquels sont rassemblées les déclarations fiscales et les prestations sociales
versées par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), la Caisse nationale assurance vieillesse
(Cnav) et la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Le champ retenu est celui des
personnes vivant en France métropolitaine et appartenant à des ménages ordinaires dont la personne de
référence n’est pas étudiante et dont le revenu déclaré est positif ou nul. Il exclut donc les personnes en
institution, ainsi que les personnes sans-domicile qui sont les plus en difficulté.
En 2005 et 2006, le dispositif, auparavant appelé enquête Revenus fiscaux, a été amélioré sur deux points.
D’une part, les prestations sociales sont depuis 2005 celles réellement versées par les organismes sociaux
alors que précédemment elles étaient estimées sur barèmes. D’autre part les revenus des produits financiers
font l’objet d’une prise en compte plus complète. Par ailleurs, le recours aux fichiers des organismes
gestionnaires a permis d’intégrer dans l’enquête des ménages, globalement plus pauvres que l’ensemble des
ménages (1,2 % de l’échantillon), qui n’avaient pas été retrouvés dans le fichier fiscal. Sont ajoutés au revenu
des ménages, les revenus générés par différents produits financiers non recensés par la source fiscale et
estimés selon des modèles statistiques. Le changement de série a modifié à la hausse les principaux
indicateurs.
Enseignant du premier degré : instituteurs, professeurs des écoles et autres enseignants chargés de classes du
premier degré, directeurs d’écoles et psychologues déchargés de classes.
Enseignant du second degré : personnel titulaire et non-titulaire enseignant dans les établissements du second
degré (collèges, lycées,…). Sont inclus les personnels de remplacement et de documentation.
Enseignant du supérieur : enseignants dans les universités y compris les IUT, les écoles nationales supérieures
d’ingénieurs (ENSI), les IUFM, les écoles normales supérieures et les grands établissements.
Enseignement du premier degré : il regroupe l’enseignement préélémentaire et élémentaire, y compris
l’enseignement spécialisé sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Enseignement du second degré : il regroupe l’enseignement dispensé dans les collèges, les lycées
d’enseignement général et technologique, les lycées professionnels du ministère de l’Éducation nationale ou
d’autres ministères (principalement le ministère de l’Agriculture).
Enseignement privé : les écoles privées sont soit sous contrat simple (personnel rémunéré par l’État) ou sous
contrat d’association (prise en charge par l’État des dépenses de personnel et de fonctionnement de
l’externat), soit hors contrat.

TEF, édition 2010 209

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Composite Trame par dØfaut

Enseignement supérieur : il regroupe l’enseignement dispensé dans les universités, les instituts universitaires de
technologie (IUT), les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les sections de techniciens
supérieurs (STS), les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les écoles d’ingénieurs, les écoles de
commerce, gestion, vente et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.
Entreprise : plus petite combinaison d’unités légales de droit français qui constitue une unité organisationnelle
de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour
l’affectation de ses ressources courantes. L’entreprise peut être :
– une unité légale « indépendante », i.e. non rattachée à un groupe. On distingue l’entreprise individuelle
(qui ne possède pas de personnalité juridique distincte de celle de la personne physique de son exploitant) et
la personne morale, le plus souvent sous forme d’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA)
ou Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
– une entreprise issue du profilage d’un groupe, en abrégé et par abus de langage « entreprise profilée ».
Pour un « petit » groupe, le résultat du profilage du groupe ne contient qu’une seule entreprise, identique au
groupe lui-même.
Entreprise artisanale (au sens économique) : entreprise ayant une activité principale relevant des secteurs de
l’artisanat (en NAF 700) et dont l’effectif salarié ne dépasse pas un certain seuil. Compte tenu des évolutions
récentes, ce seuil a été porté à 19 salariés, ce qui correspond à celui des « très petites entreprises ». Dans le
Répertoire des Entreprises et Établissements (REE, Sirene), une entreprise est considérée comme artisanale si
l’une des conditions suivantes est remplie : l’entreprise est inscrite à la Chambre des Métiers ou le code
d’activité principale au Répertoire des Métiers est renseigné.
Entreprise publique : entreprise sur laquelle l’État peut exercer directement ou indirectement une influence
dominante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital,
soit de la majorité des voix attachées aux parts émises.
Envoi postal : objet destiné à être remis à l’adresse indiquée par l’expéditeur sur l’objet lui-même ou sur son
conditionnement et présenté dans la forme définitive dans laquelle il doit être acheminé. Outre tous les
envois de correspondance, sont notamment considérés comme des envois postaux les livres, les journaux,
les périodiques et les colis postaux contenant de la marchandise, avec ou sans valeur commerciale. La
publicité non adressée n’est pas un envoi postal.
Épargne des ménages : la part du revenu disponible (ou du revenu disponible ajusté) des ménages qui n’est pas
utilisée en dépense de consommation finale (ou en consommation finale effective) constitue leur épargne.
Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur
entreprise et de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.
Espace à dominante rurale : ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à
l’espace à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées).
Espace économique européen (EEE) : regroupe les 27 États membres de l’Union européenne et trois des quatre
États membres – Norvège, Islande et Liechtenstein – de l’Association européenne de libre échange (AELE).
L’objectif de l’Espace économique européen (EEE) est d’étendre le marché intérieur de la Communauté
européenne à des pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui ne veulent pas ou ne sont
pas prêts pour entrer dans l’Union européenne (UE). L’EEE vise ainsi à lever les obstacles pour créer un
espace de liberté de circulation analogue à un marché national. A ce titre, il inclut les quatre grandes libertés
de circulation du marché intérieur (des personnes, des marchandises, des services et des capitaux) et des
politiques communautaires dites politiques « horizontales », principalement la politique de concurrence. En
revanche, cet accord présente certaines limites. Le libre-échange est limité ; il ne couvre pas certains
secteurs comme l’agriculture et la pêche. L’extension du marché intérieur n’est pas complète : la libre
circulation des personnes ne vaut que pour les travailleurs salariés (alors qu’elle est totale pour tous dans
l’Union européenne) ; les contrôles aux frontières entre l’Union européenne et les trois pays AELE subsistent
et il n’y a pas de rapprochement des fiscalités. L’EEE n’est pas une union douanière (pas de tarif extérieur
commun) ; il n’a pas non plus de politique commerciale commune vis-à-vis du reste du monde. L’EEE exclut
les autres éléments de l’intégration européenne qui sont : l’union économique et monétaire, la politique
extérieure et de sécurité commune, la coopération en matière de justice et d’affaires intérieures.
Espérance de scolarisation : nombre d’années pendant lesquelles un enfant entrant en maternelle peut espérer
être scolarisé à temps plein et à temps partiel durant son cycle de vie, en fonction des taux de scolarisation du
moment.
Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance (ou à l’âge 0) représente la durée de vie
moyenne, autrement dit l’âge moyen au décès, d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité
de l’année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge. Elle est un cas particulier de
l’espérance de vie à l’âge x. Cette espérance représente, pour une année donnée, l’âge moyen au décès des
individus d’une génération fictive d’âge x qui auraient, à chaque âge, la probabilité de décéder observée
cette année-là au même âge. Autrement dit, elle est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet
âge x (ou durée de survie moyenne à l’âge x), dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.

210 TEF, édition 2010

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Estimations et projections de la population mondiale : estimations de population fondées sur de récents recen-
sements, des données nationales officielles ou des projections des Nations unies. Les effets de mouvements
de réfugiés, du grand nombre de travailleurs étrangers et des changements de population attribuables à la
conjoncture politique sont, autant que faire se peut, pris en considération. Les projections sont fondées sur
des hypothèses raisonnables quant à l’évolution de la fécondité, de la mortalité et de la migration, elles pro-
viennent des projections officielles des pays ou des séries publiées par l’Onu.
Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) : regroupement de communes ayant pour objet
l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Il est soumis à
des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés
urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération
nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.
Établissements de crédit : sociétés financières qui octroient des crédits à d’autres entreprises ou à des ménages
(banques commerciales, établissements mutualistes et coopératifs, sociétés financières ou institutions
financières spécialisées).
Établissements de santé : les établissements de santé publics et privés assurent principalement des soins en
hospitalisation complète. Mais les évolutions récentes des technologies et des pratiques médicales
conduisent les hôpitaux à s’orienter vers de nouvelles prises en charge des malades (hospitalisation de jour,
de nuit, à domicile).
Établissements pénitentiaires : ils comprennent les maisons d’arrêt, les centres de détention, les maisons
centrales, les centres pénitentiaires et les centres de semi-liberté.
État civil : depuis la Révolution, un cadre législatif régit l’enregistrement des naissances, mariages, décès, de
même que les autres faits relatifs à l’état des personnes (divorces, reconnaissances, légitimations, adoptions).
C’est sur cette base que s’est élaboré le recueil de données pour l’établissement des statistiques de l’état civil.
État matrimonial légal : situation conjugale d’une personne au regard de la loi (célibataire, mariée, veuve,
divorcée). Au recensement de la population, l’état matrimonial légal correspond à ce que les personnes ont
déclaré et peut donc parfois différer de leur situation légale. L’union libre ou la liaison par un pacs ne
constituent pas un état matrimonial légal.
Étranger : personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française, soit qu’elle possède une
autre nationalité (à titre exclusif), soit qu’elle n’en ait aucune (c’est le cas des personnes apatrides). Les
personnes de nationalité française possédant une autre nationalité (ou plusieurs) sont considérées en France
comme françaises. Un étranger n’est pas forcément immigré, il peut être né en France (les mineurs
notamment). A la différence de celle d’immigré, la qualité d’étranger ne perdure pas toujours tout au long de
la vie : on peut, sous réserve que la législation en vigueur le permette, devenir français par acquisition.
Euro medium term note (EMTN) : valeur mobilière matérialisant un titre de créance émis sur le marché
international.
Évolution du salaire à structure constante : elle est calculée en figeant la structure des effectifs par corps, grade
et échelon au niveau atteint l’année (n–1). Elle retrace la moyenne des évolutions de salaires propres à
chaque échelon dans chaque grade de chaque corps.
Évolution mesurée en termes réels : évolution à prix courants déflatée par l’indice de prix du produit intérieur
brut.
Excédent brut d’exploitation (EBE) : solde du compte d’exploitation, pour les sociétés. Il est égal à la valeur
ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des
subventions d’exploitation. Pour les entreprises individuelles, le solde du compte d’exploitation est le revenu
mixte. L’excédent d’exploitation peut être calculé net, si l’on retranche la consommation de capital fixe.
Exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) : forme de société civile spécifique à l’agriculture, régie
par le code rural et plus souple que le GAEC. La société unipersonnelle ou entre époux est admise, la
participation de tous les associés aux travaux n’est pas obligatoire. En revanche, les associés ne bénéficient
pas de la transparence juridique. La responsabilité financière des associés est limitée.
Exploitation professionnelle : exploitation d’une taille économique supérieure ou égale à 12 équivalents-hectares
de blé (soit 8 UDE) et occupant au moins l’équivalent d’une personne occupée à trois quarts de temps.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des
non-résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Extraction intérieure apparente : l’extraction intérieure apparente ou « Domestic extraction used (DEU) » est
composée de l’ensemble des matières solides, liquides ou gazeuses, extraites du sol et du sous-sol du
territoire, et des eaux continentales et marines.

TEF, édition 2010 211

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Composite Trame par dØfaut

F
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement
jusqu’à la frontière française.
Fait constaté : crime ou délit, commis ou tenté, consigné dans une procédure qui sera transmise à l’autorité
judiciaire. Une procédure peut faire état de plusieurs faits constatés par les forces de l’ordre. La qualification
des faits peut être modifiée par l’autorité judiciaire. Sont exclus des statistiques de la criminalité constatée
l’ensemble des contraventions ainsi que les délits relatifs à la circulation routière, les actes de police
administrative et les infractions relevées par d’autres administrations (douanes, services fiscaux et répression
des fraudes, inspection du travail...).
Fait élucidé : fait constaté pour lequel une personne au moins a été mise en cause.
Famille : partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d’un couple, marié ou
non, avec ou sans enfant, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants. Les seuls enfants pris en compte dans
les familles sont les enfants célibataires et sans enfant vivant avec eux.
Famille monoparentale : famille qui comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant
pas d’enfant).
Famille nombreuse : famille qui comprend trois enfants ou plus.
Famille recomposée : famille qui comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une
union précédente de l’un des conjoints. Les enfants qui vivent avec les parents et des demi-frères ou
demi-sœurs font aussi partie d’une famille recomposée.
Famille traditionnelle : famille qui est composée d’un couple d’adultes, mariés ou non, et d’enfants nés de leur
union (ou adoptés ensemble) partageant la même résidence principale.
Fiscalité locale : comprend la fiscalité directe (taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les
propriétés non bâties, taxe d’habitation, taxe professionnelle) et la fiscalité indirecte (droits de mutation,
carte grise...).
Flux de matières : les activités économiques d’un pays consomment des ressources naturelles et des matières
premières dont la majorité sont non renouvelables (combustibles fossiles, granulats pour la construction et
les routes, plastiques, acier…). Le Service de l’observatoire et des statistiques (SOeS) a développé des
comptes de flux de matières qui donnent une première image du besoin en matières de la France. Cette
connaissance est utile pour éclairer les choix stratégiques environnementaux des décideurs. Elle permet
aussi au citoyen de mieux comprendre l’impact de sa consommation.
Fonction publique : on distingue trois fonctions publiques, la fonction publique d’État (FPE), la fonction
publique territoriale (FPT) et la fonction publique hospitalière (FPH). Au sens strict, un agent de la fonction
publique travaille dans un organisme dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public.
Néanmoins, certaines missions de service public sont assurées, hors de ce périmètre, par des agents
travaillant dans d’autres types d’organismes publics, par des organismes privés ou par des entreprises
publiques ou privées. Ces personnes travaillent dans les services civils et militaires de l’État (administrations
centrales et services déconcentrés), dans les collectivités territoriales (régions, départements, communes) et
dans les établissements publics à caractère administratif nationaux ou locaux, tels que CNRS, universités,
hôpitaux publics, centres de gestion de la fonction publique territoriale, caisses des écoles… Il existe deux
définitions de l’emploi public qui renvoient à chacune des approches, juridique ou économique, choisies
pour le mesurer. L’approche au sens de l’Observatoire de l’emploi public repose sur des critères juridiques
combinant statut de l’employeur et statut de l’agent. Ainsi relève de la fonction publique tout agent qui
travaille dans un organisme à caractère administratif recrutant des agents de droit public. L’approche
économique est celle de la comptabilité nationale qui comptabilise l’ensemble des personnels des services
publics financés majoritairement par prélèvements obligatoires.
Forfaits : sommes payées aux médecins par le système d’assurance maladie du fait des contraintes ou des
modalités de leur exercice mais qui ne peuvent pas être rattachées à un acte de soin proprement dit.
Formation brute de capital fixe (FBCF) : acquisitions moins cessions d’actifs fixes réalisées par les producteurs
résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés
de façon répétée ou continue dans d’autres processus de production pendant au moins un an.
Formation professionnelle continue : elle se répartit en deux grands secteurs distincts. Les actions sont
financées soit par les entreprises, qui ont l’obligation de consacrer 1,6 % de la masse salariale (entreprises de
dix salariés et plus) ou 0,55 % (entreprises de moins de dix salariés) à la formation continue, soit par les fonds
publics, essentiellement consacrées aux demandeurs d’emploi et à la promotion sociale.
Formation professionnelle des demandeurs d’emploi : stages de formation organisés par l’AFPA ou les Conseils
régionaux, stages financés dans le cadre du plan d’aide au retour à l’emploi (PARE).

212 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

G
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Grande école : établissement d’enseignement supérieur qui assure des formations de haut niveau. La tutelle
d’une grande école est assurée par un ministère qui n’est pas obligatoirement l’Éducation nationale (exemple
l’École polytechnique sous la tutelle du ministère de la Défense).
Grandes cultures : céréales, plantes industrielles et autres cultures extensives.
Grand magasin : établissement de vente au détail qui réalise moins du tiers de ses ventes en alimentation et dont
la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m2.
Groupe de sociétés ou d’entreprises : ensemble de sociétés contrôlées majoritairement, directement ou
indirectement, par une même société, elle-même non contrôlée majoritairement par une autre société
(directement ou indirectement). Cette dernière société est appelée société-mère ou tête de groupe. Le lien de
dépendance est mesuré par la part des voix détenues en assemblée générale ordinaire. On définit :
– le contour restreint ou « noyau dur » du groupe comme l’ensemble des entreprises détenues directement
ou indirectement à plus de 50 % par une société mère, tête de groupe. La société mère n’est détenue
majoritairement, ni directement ni indirectement, par aucune autre société. Dans cette définition, les
groupes forment des ensembles disjoints deux à deux ;
– le contour « élargi » du groupe comme l’ensemble de toutes les entreprises dépendant du groupe, quel que
soit leur degré de dépendance vis-à-vis du centre de décision. Au niveau statistique, le contour élargi des
groupes est formé de l’ensemble des entreprises appartenant au contour élargi d’au moins un groupe, sans
pouvoir associer une entreprise à un groupe plutôt qu’à un autre.
Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) : forme de société spécifique à l’agriculture, régie par
le code rural. Le Gaec se caractérise principalement par la participation de tous les associés aux travaux, une
responsabilité financière limitée et le principe de transparence : les associés conservent sur le plan
économique, social et fiscal leur statut de chef d’exploitation.
Groupement de communes à fiscalité propre : structure intercommunale ayant la possibilité de lever l’impôt
(taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti et le foncier non bâti, taxe professionnelle).

H
Hébergement touristique : installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l’hébergement de
touristes comme les hôtels, campings, résidences de tourisme, centres de villégiature, auberges de jeunesse
et refuges.
Héroïne : dérivé de la morphine, elle-même dérivée de l’opium. L’héroïne, classée comme stupéfiant, se
présente sous forme de poudre blanche (sel acide) ou marron (sel basique). Elle est consommée pour ses
propriétés euphorisantes, relaxantes, « planantes ». Elle peut être injectée en intraveineuse, fumée ou
sniffée. Provoquant un effet de dépression respiratoire, il existe un risque de coma voire de mort par arrêt
cardio-respiratoire majeur en cas d’absorption importante (« surdose »), majoré en cas d’association avec de
l’alcool ou des benzodiazépines. Son utilisation induit une très forte dépendance physique et psychique
avec état de manque. Par ailleurs la pratique de l’injection est une cause majeure d’infections (en particulier
SIDA et hépatites) du fait des pratiques de partage du matériel d’injection.
Hospitalisation complète : définie selon la nature de l’unité d’accueil. Il s’agit d’unités d’hébergement des
patients pour une durée généralement supérieure à une journée. Elle comprend également les unités fermées
le week-end (hospitalisation dite de semaine).
Hospitalisation partielle : concerne l’accueil de jour et de nuit et les unités ayant des activités d’anesthésie ou
de chirurgie ambulatoire. Elle fait partie, avec l’hospitalisation à domicile (HAD), des alternatives à
l’hospitalisation à temps complet.
Hôtellerie de chaîne : ensemble des hôtels homologués ayant une enseigne d’un groupe hôtelier quel que soit
leur statut juridique. Les hôtels de chaîne sont en grande majorité homologués. Il arrive qu’une partie des
hôtels d’une même enseigne ne soit pas classée.
Hôtellerie de plein air (camping) : les campings-caravanings sont homologués par arrêté préfectoral. Ils sont
classés de 1 à 4 étoiles, mention « loisir » ou « tourisme », dès lors qu’ils comportent un emplacement loué
au passage. Les conditions requises portent sur les équipements communs, les équipements sanitaires et
l’accessibilité aux personnes handicapées.
Hôtellerie homologuée : les hôtels sont classés ou homologués tourisme par arrêté préfectoral après
délibération de la commission départementale d’action touristique. Ils sont classés en six catégories (de 0 à 4
étoiles et 4 étoiles luxe). Les conditions requises portent sur le nombre de chambres, les locaux communs,
l’équipement de l’hôtel, la surface et le confort des chambres, le niveau de service rendu par le personnel de
l’hôtel.

TEF, édition 2010 213

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Hypermarché : établissement de vente au détail en libre-service qui réalise plus du tiers de ses ventes en
alimentation et dont la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m2.

I
Immatriculation : selon l’article 322 du code de la route, tout propriétaire d’un véhicule à moteur qui souhaite
le mettre en circulation pour la première fois, doit adresser au préfet du département de son domicile une
demande de certificat d’immatriculation en justifiant de son identité et en déclarant son domicile. Un
certificat d’immatriculation, dit « carte grise », établi dans les conditions fixées par le ministre chargé des
transports, après avis du ministre de l’Intérieur, est remis au propriétaire ; ce certificat indique le numéro
d’immatriculation assigné au véhicule.
Immigré : selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née
étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne
sont donc pas comptabilisées. À l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant
étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas totalement : un immigré n’est pas
nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des
mineurs). La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée
même s’il devient français par acquisition. C’est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui
définit l’origine géographique d’un immigré.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des
résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Impôt sur le revenu : pour les ménages, cet impôt comprend essentiellement l’impôt sur le revenu, la CSG et la
CRDS. Pour les entreprises, il s’agit principalement de l’impôt sur les sociétés.
Impôts sur la production et les importations : versements obligatoires sans contrepartie, en espèces ou en
nature, prélevés par les administrations publiques ou par les institutions de l’Union européenne et qui
frappent la production et l’importation de biens et de services, l’emploi de main d’œuvre et la propriété ou
l’utilisation de terrains, bâtiments et autres actifs utilisés à des fins de production. Ces impôts sont dus
indépendamment de la réalisation de bénéfices d’exploitation. Ils comprennent les impôts sur les produits et
les autres impôts sur la production.
Impôts sur les produits : ils sont constitués essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de la taxe
intérieure sur les produits pétroliers, des droits de mutation à titre onéreux, des droits sur les alcools et les
tabacs.
Indicateur conjoncturel de fécondité : somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il est
équivalent au nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une génération de femmes qui, tout au long
de leur vie, auraient à chaque âge les taux de fécondité observés l’année considérée. L’évolution de
l’indicateur conjoncturel de fécondité donne une mesure synthétique de l’évolution des taux de fécondité,
indépendamment de la structure par âge de la population.
Indice (ou coefficient) de Gini : indicateur synthétique d’inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de
vie…). Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d’égalité parfaite où tous les salaires, les revenus,
les niveaux de vie... seraient égaux. A l’autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire
possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie...) sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1,
l’inégalité est d’autant plus forte que l’indice de Gini est élevé.
Indice des prix à la consommation (IPC) : instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux
périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure
synthétique de l’évolution de prix des produits, à qualité constante. Il est publié chaque mois au Journal
Officiel. L’indice des prix hors tabac sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires,
des rentes viagères et aussi à indexer le Smic. L’indice retenu pour le Smic est celui des « ménages urbains
dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac ». L’indice des prix à la consommation n’est pas un indice du
coût de la vie.
Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) : indicateur permettant d’apprécier le respect du critère
de convergence portant sur la stabilité des prix, dans le cadre du traité de l’Union européenne (UE), traité de
Maastricht. Pour la France, le territoire national économique comprend la France métropolitaine et les
départements d’outre-mer (DOM), à l’exclusion des collectivités d’outre-mer (COM). Cet indice est conçu
expressément à des fins de comparaison internationale. Les méthodes utilisées par les États membres de
l’Union européenne pour calculer leur indice de prix national sont sensiblement différentes. Elles ne
permettent donc pas, compte tenu de la détermination d’un seuil aussi important que celui de l’inflation, de
comparer correctement la hausse des prix de ces pays. C’est pourquoi, les indices de prix à la consommation
harmonisés sont calculés avec des méthodes et un contenu assurant une meilleure comparabilité. La
différence essentielle avec l’indice des prix à la consommation national tient dans le traitement de la
protection sociale et de l’enseignement. En effet, dans l’IPCH, seule la part à la charge du consommateur
(après remboursement) est prise en compte.

214 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Indices boursiers : fondés sur la moyenne de cours d’échantillons de valeurs mobilières retenues en fonction de
leur représentativité. Ils fournissent une tendance générale de l’évolution des marchés et facilitent la
comparaison entre les différentes places boursières.
Chaque place boursière est dotée de plusieurs indices boursiers. Le CAC 40 est le principal indice boursier
sur la place de Paris. Il est déterminé à partir des cours de 40 actions cotées en continu sur le Premier
Marché. Ces valeurs, représentatives des différentes branches d’activités, reflètent en principe la tendance
globale de l’économie des grandes entreprises françaises et leur liste est revue régulièrement pour maintenir
cette représentativité. La place de Paris dispose d’autres indices boursiers comme, par exemple, les indices
SBF 120 et SBF 250 qui portent respectivement sur des échantillons de 120 et 250 entreprises cotées sur le
marché réglementé.
Les principaux indices boursiers à l’étranger sont le Dow Jones, indice le plus ancien et le plus suivi de la
bourse de New York qui repose sur 30 valeurs industrielles parmi les plus importantes, le SP 500 calculé par
Standard and Poors sur la base de 500 valeurs les plus importantes des trois marchés de New York (NYSE,
Nasdaq et AMEX), le Nasdaq Composite qui mesure toutes les valeurs américaines et étrangères cotées au
Nasdaq de New York, l’indice japonais NIKKEI 225 établi d’après les cours de clôture des 225 valeurs cotées
à Tokyo, le FTST 100 (ou FOOTSIE) de la bourse de Londres créé en 1984 et qui comprend 100 sociétés et le
DAX 30 des 30 actions les plus importantes de la bourse de Francfort. Par ailleurs, plusieurs indices
européens ont été créés lors du passage à l’euro des bourses de la zone euro. Le plus utilisé est l’Euro
Stoxx 50 : il regroupe 50 valeurs parmi les plus significatives cotées sur différentes places boursières de la
zone euro.
Industrie automobile : l’industrie automobile concerne aussi bien les équipementiers spécialisés que les
constructeurs de voitures particulières, de véhicules de loisir ou de véhicules utilitaires et les carrossiers.
Cette activité intègre donc la filière complète, y compris moteurs et organes mécaniques en amont, dès lors
qu’ils sont principalement destinés à des véhicules automobiles. La construction automobile mêle
étroitement des producteurs intégrés, des concepteurs, des assembleurs, des donneurs d’ordre et des
sous-traitants, ainsi que des prestataires de services d’aménagement de véhicules automobiles.
Industries agroalimentaires (IAA) : les industries agricoles et alimentaires (ou agroalimentaires) correspondent
à des activités économiques classées EB dans la nomenclature économique de synthèse (NES). Cela
regroupe l’industrie des viandes, l’industrie du lait, l’industrie des boissons, le travail du grain, la fabrication
d’aliments pour animaux, les industries alimentaires diverses et l’industrie du tabac. L’activité de production
des charcutiers commerçants et des boulangers est une activité agroalimentaire. Par contre, la viticulture
n’est pas une activité agroalimentaire mais une activité agricole bien que sa production, le vin, soit un
produit agroalimentaire. Aussi, les statistiques du commerce extérieur, qui sont des statistiques sur les
produits échangés, font figurer le vin dans les échanges des produits des IAA.
Industrie manufacturière : ensemble des industries productrices de biens de consommation (textile,
pharmacie…), de biens d’équipement (machines, matériels de transport…) et de biens intermédiaires
(chimie, sidérurgie…). Elle comprend l’installation d’équipements industriels.
Inflation : perte du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie.
Pour évaluer le taux d’inflation, on utilise l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n’est pas
complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des
ménages.
Inflation sous-jacente : cet indice désaisonnalisé permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des
prix. Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de la demande. Il
exclut les prix soumis à l’intervention de l’État et les produits à prix volatils, qui subissent des mouvements
très variables dus à des facteurs climatiques ou à des tensions sur les marchés mondiaux. Ainsi sont donc
exclus les produits frais (fruits, légumes, poissons et crustacés), les produits laitiers, les viandes, les fleurs et
plantes, l’énergie, le tabac et les tarifs publics.
Infraction : action ou comportement interdit par la loi et passibles de sanctions pénales prévues par la loi
(amende, peine d’emprisonnement, peines complémentaires…). On distingue trois catégories d’infraction
selon la gravité et les peines encourues : les contraventions, les délits et les crimes.
Innovation : la dernière version du manuel d’Oslo définit quatre catégories d’innovation. L’innovation de
produit ou de prestation (quand il s’agit d’une entreprise du commerce ou des services) est la création d’un
nouveau produit ou l’offre d’une nouvelle prestation commerciale ou de service ; l’innovation de procédé
est la mise en œuvre de nouvelles techniques pour la production de biens ou la réalisation de prestations de
services ; il existe aussi l’innovation d’organisation (les cercles de qualité en sont un exemple) et celle de
marketing (par exemple la mise en franchise ou la promotion sur Internet).
Inserm : seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et sur la santé
des populations. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines des plus
fréquentes aux plus rares.
Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) : ensemble des unités privées dotées de la
personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au profit des ménages. Leurs

TEF, édition 2010 215

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ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature effectuées par les
ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations publiques, ainsi
que de revenus de la propriété.
Intérim : l’opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou « travail temporaire ») consiste à mettre à
disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d’une rémunération convenue, sont
embauchés et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de travail
temporaire).
Internaute : individu accédant à Internet quel que soit le lieu de connexion (domicile, travail, écoles,
cybercafés, bibliothèques, …). Médiamétrie distingue trois types d’internautes : les occasionnels (une fois
par mois ou moins) ; les réguliers (plus d’une fois par mois) ; les assidus (tous les jours ou presque).
Investissement direct étranger (IDE) : investissement qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie
effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre
économie et d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion.
Par convention, une relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur acquiert au moins
10 % du capital social de l’entreprise investie.
Les investissements directs comprennent non seulement l’opération initiale qui établit la relation entre les
deux unités, mais également toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les unités
institutionnelles apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés.

J
Jauge brute : capacité en volume d’un navire ; elle s’exprime en tonneaux. Un tonneau de jauge brute (TJB)
équivaut à 100 pieds cubes, soit 2,83 m3.
Jeux de hasard : poste comprenant les jeux de loteries et lotos, les jeux instantanés auprès de la Française des
Jeux, les jeux traditionnels et les machines à sous dans les casinos, ainsi que les paris sur les courses de
chevaux auprès du PMU-PMH (pari mutuel urbain et sur l’hippodrome).
Juridiction : ce terme désigne un tribunal ou une cour. Les juridictions de l’ordre administratif sont chargées de
juger les affaires opposant des personnes privées à l’administration. Les juridictions de l’ordre judiciaire sont
chargées de juger les litiges entre les personnes privées et les personnes poursuivies pour infraction à la loi
pénale. Chaque type de juridiction peut comprendre des juridictions de droit commun et des juridictions
d’exception. Les juridictions de droit commun ont compétence générale pour statuer sur tous types de litiges,
dans toutes matières, sauf lorsqu’une compétence spéciale est expressément attribuée à une autre
juridiction. Au premier degré, la juridiction civile de droit commun est le tribunal de grande instance. Les
juridictions pénales de droit commun sont le tribunal de police, le tribunal correctionnel et la cour d’assises.
Au second degré, la cour d'appel est la juridiction de droit commun.

L
Label : signe de qualité officiel attestant d’un avantage significatif apporté par un produit au consommateur.
Licence-Master-Doctorat (LMD) : depuis la rentrée 2007, l’ensemble des universités offre des formations
Licence-Master-Doctorat (LMD). Les disciplines Pluri-lettres-Langues-sciences humaines et Pluri-sciences
ont été créées pour ces nouvelles formations. Le Cursus Licence correspond aux trois premières années
d’études supérieures. Le Cursus Master permet, dans un même domaine de formation, d’organiser une
palette de parcours facilitant l’orientation progressive des étudiants, soit dans une voie à dominante
professionnelle débouchant sur un « master professionnel », soit dans une voie à dominante recherche
débouchant sur un « master recherche ». Le Cursus Doctorat, à vocation recherche, conduit à la thèse.
Licence sportive : acte unilatéral de la fédération sportive qui permet la pratique sportive et la participation aux
compétitions, et le cas échéant (selon les statuts de la fédération) la participation au fonctionnement de la
fédération. Toute autre forme d’adhésion est considérée comme un autre « titre de participation » (ATP). Le
nombre de licences sportives délivrées ainsi que le nombre de clubs affiliés est connu grâce à un
recensement dénommé « recensement des licences et des clubs auprès des fédérations sportives agréées ».
Ce dernier est réalisé tous les ans depuis 1949 par la mission des Études, de l’Observation et des Statistiques
(MEOS, au sein du ministère en charge des sports) auprès des fédérations françaises agréées. Ces données
recensent les seules licences (un licencié pouvant en détenir plusieurs).
Logement collectif : logement dans un immeuble collectif (appartement).
Logement individuel : construction qui ne comprend qu’un logement (maison).
Logement vacant : logement inoccupé proposé à la vente ou à la location, déjà attribué à un acheteur ou un
locataire et en attente d’occupation, en attente de règlement de succession, conservé par un employeur pour
un usage futur au profit d’un de ses employés ou gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire.

216 TEF, édition 2010

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Loi de finances initiale : loi prévoyant et autorisant pour chaque année civile l’ensemble des ressources et des
charges de l’État.
Loyer : somme versée par un locataire en contrepartie de la jouissance d’un logement. Le loyer ne comprend
pas les charges locatives, qui sont destinées à couvrir un certain nombre de dépenses dues par le locataire et
liées à la consommation d’eau et d’énergie, l’utilisation de l’ascenseur, le chauffage collectif le cas échéant,
une partie des dépenses d’entretien ou de réparation des parties communes, les taxes d’enlèvement des
ordures ménagères, etc.

M
Maghreb : région d’Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara et l’océan Atlantique
regroupant la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Cet ensemble des trois pays occupant la péninsule atlassienne de
l’Afrique du Nord est aussi appelé Petit Maghreb ou encore Maghreb central par opposition à l’espace du
Grand Maghreb rattachant à cet ensemble la Mauritanie et l’ensemble de la Libye.
Médecins mixtes : médecins pouvant être en partie des médecins hospitaliers au titre d’une activité secondaire.
Ménage : un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence
principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.
Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et
les sans-abri), ni la population des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences
universitaires, maisons de détention...).
Microgroupe : groupe d’entreprises dont l’effectif total, en France, est inférieur à 500 salariés. Beaucoup de
microgroupes étrangers font en fait partie d’un groupe dont l’effectif total, à l’étranger et en France, est très
supérieur à 500 salariés.
Milieu fermé : recouvre l’ensemble des établissements pénitentiaires.
Milieu ouvert : mesures alternatives à l’incarcération qui répondent à une démarche axée sur la responsabilisation
du condamné. Les personnes faisant l’objet de ces mesures sont placées sous contrôle du juge de
l’application des peines et suivies à sa demande par des service pénitentiaires d’insertion et de probation
(SPIP), soit dès le jugement (contrôle judiciaire), lors du jugement (sursis avec mise à l’épreuve) ou suite aux
modalités d’exécution de la peine d’emprisonnement (semi-liberté…).
Minima sociaux : visant à assurer un revenu minimal à une personne (ou à sa famille) en situation de précarité,
ce sont des prestations sociales non contributives, c’est-à-dire qu’elles sont versées sans contrepartie de
cotisations. Le système français de minima sociaux comporte divers dispositifs, dont un spécifique aux
départements d’outre-mer. Le RMI qui vise à lutter contre les exclusions est un des plus connus. Les autres
allocations visent des publics spécifiques confrontés à un risque de grande pauvreté, par exemple, les
chômeurs de très longue durée, avec l’allocation de solidarité spécifique (ASS) pour ceux ayant épuisé leurs
droits à l’assurance chômage, les personnes handicapées (allocation aux adultes handicapés – AAH), les
personnes âgées (minimum vieillesse). Ce type de prestations est versé sous conditions de ressources,
permettant donc aux bénéficiaires de parvenir au niveau du minimum concerné.
Minimum mensuel garanti dans la fonction publique : il correspond au traitement afférent à l’indice majoré 292
depuis le 1er octobre 2009. Le minimum de rémunération mensuelle joue, dans la fonction publique, un rôle
analogue à celui du Smic dans le secteur privé.
Minimum vieillesse : ensemble de prestations destinées à garantir, sous certaines conditions, un revenu
minimum à toute personne âgée de 65 ans ou plus (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail), française ou
étrangère, résidant en France. Depuis le 1er janvier 1994, elles sont financées par le Fonds de solidarité
vieillesse.
Mission : ensemble de programmes concourant à une politique publique définie. Elle peut être interministérielle
et constitue l’unité de vote des crédits.
Multi-équipement : possession de deux appareils de même nature, ou plus (soit dans la résidence principale,
soit dans la résidence secondaire).

N
Naissance : toute naissance survenue sur le territoire français fait l’objet d’une déclaration à l’état civil. Cette
déclaration doit être faite dans les trois jours suivant l’accouchement, le jour de l’accouchement n’étant pas
compté dans ce délai. Depuis mars 1993, l’officier de l’état civil enregistre un acte de naissance si l’enfant a
respiré. Dans le cas contraire, il enregistre un acte d’enfant sans vie. Les renseignements sont demandés au
déclarant, et chaque fois qu’il est possible, contrôlés d’après le livret de famille.
Nationalisation, privatisation, respiration : ces termes traduisent les mouvements des entreprises entre le
secteur public et le secteur privé. Lorsque l’État prend le contrôle direct d’une entreprise, i.e. lorsqu’il détient
plus de 50 % de son capital, on parle de nationalisation (cf. loi du 11/2/1982). Lorsque l’État perd le contrôle

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direct d’une entreprise au profit du secteur privé, on parle de privatisation (cf. lois du 6/7/1986 et du
19/6/1993). Les achats ou ventes de tout ou partie du capital des filiales, directes ou indirectes, des
entreprises publiques qui font « entrer » ou « sortir » des entreprises du secteur public constituent la
respiration.
Nationalité : lien juridique qui relie un individu à un État déterminé. De ce lien découlent des obligations à la
charge des personnes qui possèdent la qualité de Français, en contrepartie desquelles sont conférés des
droits politiques, civils et professionnels, ainsi que le bénéfice des libertés publiques.
La nationalité française peut résulter soit d’une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en
France (droit du sol) soit d’une acquisition à la suite d’évènements personnels (mariage avec un Français, par
exemple) ou d’une décision des autorités françaises (naturalisation). La nationalité française est attribuée de
plein droit à la naissance à l’enfant, légitime ou naturel, dont l’un des parents au moins est français (droit du
sol) ou à l’enfant, légitime ou naturel, né en France lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né
(double droit du sol).
Naturalisation : naturaliser français un étranger, c’est lui accorder la condition de citoyen français à part entière.
Une naturalisation, par décision de l’autorité publique, ne peut être accordée qu’à l’étranger justifiant d’une
résidence habituelle en France pendant les cinq années qui précèdent le dépôt de sa demande (sauf cas de
réduction ou de suppression du stage de cinq ans prévus par le code civil).
Nitrates : proviennent de l’utilisation des engrais en agriculture et dans une moindre mesure des rejets des
stations d’épuration.
Niveau de vie : le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de
consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les
unités de consommation sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE
modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et
0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Niveaux de formation : la nomenclature nationale des niveaux de formation (fixée en 1969 par la Commission
statistique nationale) sert à répartir les élèves selon leur niveau de formation et à repérer le niveau atteint au
terme de leur formation initiale. Le niveau VI correspond aux années intermédiaires du premier cycle de
l’enseignement secondaire (6e, 5e, 4e) et aux formations préprofessionnelles en un an. Le niveau V bis
correspond aux années terminales du premier cycle (3e générale, 4e et 3e technologiques), aux années
intermédiaires du second cycle professionnel court (CAP et BEP). Le niveau V correspond aux années
terminales du second cycle court (CAP/BEP), ou années du diplôme, aux années intermédiaires du second
cycle long (secondes, premières générales et technologiques, première année de préparation des
baccalauréats et brevets professionnels). Le niveau IV correspond aux années terminales des seconds cycles
longs, aux sortants de l’enseignement supérieur sans diplôme. Le niveau III correspond aux diplômes
sanctionnant les deux premières années d’études supérieures (DUT, BTS, DEUG, écoles de formations
sanitaires ou sociales, etc.). Les niveaux I et II correspondent aux diplômes de second (licence, maîtrise) ou
troisième cycle universitaire (DESS, DEA ou Doctorat) ou aux diplômes de grande école.
Nomenclature artisanale regroupée (NAR) : composée de trois niveaux (8, 20 ou 80 postes), elle est dérivée de
la NAFA.
Nomenclature d’activités française pour l’artisanat (NAFA) : nomenclature permettant de décrire les activités
artisanales. Le champ des activités artisanales a été défini dans la loi 96-603 du 5 juillet 1996 relative au
développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat (articles 16 à 25), comme celui des activités
dont la liste apparaît dans l’annexe du décret no2008-565 du 17 juin 2008 portant modification du décret
no98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers. La NAFA a été
révisée en 2008 pour s’aligner sur la NAF rév. 2, révisée au 1er janvier 2008 (NAFA rév. 2). Les codes de la
NAFA ont six caractères, quatre chiffres et deux lettres. Les cinq premiers caractères sont ceux de la NAF. La
lettre située en sixième position permet de préciser le contenu des postes NAFA au sein d’une sous-classe
NAF. L’activité principale au répertoire des métiers (APRM) est définie selon la NAFA.
Nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles (PCS) : nomenclature qui classe la
population selon une synthèse de la profession (ou de l’ancienne profession), de la position hiérarchique et
du statut (salarié ou non). Elle comporte trois niveaux d’agrégation emboîtés : les groupes
socioprofessionnels (8 postes), les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes) et les professions (486
postes). Cette version (PCS-2003) est en vigueur depuis le 1er janvier 2003. Les premier et deuxième niveaux
sont restés inchangés par rapport à la version en vigueur de 1982 à 2003. La rénovation de 2003 a donc porté
uniquement sur le troisième niveau qui comprenait 455 postes dans la version 1982. Elle a permis de
regrouper des professions dont la distinction était devenue obsolète, et d’en éclater d’autres afin de tenir
compte de l’apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux différentes activités
industrielles. Il existe une version de la nomenclature des professions plus détaillée à l’usage des entreprises,
dite PCS-ESE-2003.

218 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Nomenclature économique de synthèse : double nomenclature nationale (d’activités économiques et de


produits) agrégée, pertinente pour l’analyse économique et adoptée par l’Insee en 1994. Les regroupements
constitués sont un dénominateur commun pour la présentation des statistiques économiques agrégées,
valable pour tous les domaines : ils visent à refléter, autant que possible, le comportement d’agents
confrontés à leur marché, alors que la structuration de la NACE (nomenclature des activités dans la
Communauté européenne) et de la NAF (nomenclature d’activités française) font intervenir d’autres critères
comme les spécificités techniques du processus de production ou l’organisation en filières de production. La
NES comprend trois niveaux comportant respectivement 16, 36 et 114 positions. Avec le passage à la NAF
rév. 2 (nomenclature d’activités française révisée au 1er janvier 2008), la NES disparaît en tant que telle. En
effet cette nomenclature, strictement française, ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne
s’emboîtait pas dans l’arborescence de la CITI et de la NACE.
Non-résidents : pour les personnes physiques, il s’agit des personnes ayant leur domicile principal à l’étranger,
quelle que soit leur nationalité (française ou étrangère) ainsi que des fonctionnaires et militaires étrangers, en
poste en France. Il s’agit aussi des personnes morales (françaises ou étrangères) pour leurs seuls
établissements situés à l’étranger, à l’exception, pour les françaises, de deux types de personnes morales
résidentes :
– les ambassades, missions diplomatiques et consulats étrangers en France ainsi que les unités d’armée
étrangère venant à séjourner en France ;
– les organismes internationaux de caractère inter-gouvernemental installés en France.
Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois
nuits dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées.

O
Omnipraticien : médecin généraliste.
Organisation des Nations unies (ONU) : l’Organisation internationale des Nations unies a été fondée en 1945,
après la Seconde Guerre mondiale, par 51 pays déterminés à maintenir la paix et la sécurité internationales,
à développer des relations amicales entre les nations, à promouvoir le progrès social, à instaurer de
meilleures conditions de vie et à accroître le respect des droits de l’homme.
De par son statut unique à l’échelon international et les pouvoirs que lui confère sa Charte fondatrice,
l’Organisation peut prendre des mesures pour résoudre un grand nombre de problèmes. En outre, elle
constitue un forum où ses 192 États Membres expriment leur opinion par l’intermédiaire de l’Assemblée
générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social, des autres organes et comités.
L’activité des Nations unies couvre toutes les parties du globe. Si les opérations de maintien et de
consolidation de la paix, de prévention des conflits et d’assistance humanitaire sont bien connues,
l’influence des Nations unies et de son système (institutions spécialisées, fonds et programmes) se manifeste
également de multiples façons dans notre quotidien et contribue à créer un monde meilleur.
L’Organisation se consacre à un grand nombre de questions fondamentales, comme le développement
durable, la protection de l’environnement et des réfugiés, les secours en cas de catastrophe, la lutte contre le
terrorisme, le désarmement et la non-prolifération, la promotion de la démocratie, les droits de l’homme, la
gouvernance, le développement économique et social, la santé publique, le déminage et l’augmentation de
la production alimentaire et bien plus encore.
Ce faisant, elle s’attache à atteindre les objectifs fixés et à coordonner les efforts afin de créer un monde plus
sûr pour les générations présentes et futures.
Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : créée en 1960 (Conférence de Bagdad), l’organisation
siège à Vienne et regroupe onze pays (Arabie saoudite, Irak, Iran, Koweït, Venezuela, Qatar, Indonésie,
Libye, Émirats arabes unis, Algérie et Nigeria). Elle se fixe pour objectif de coordonner les politiques
pétrolières des États membres, à la fois pour rentabiliser les investissements des producteurs et assurer
l’approvisionnement des consommateurs.
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) : intermédiaires financiers qui donnent à
leurs souscripteurs la possibilité d’investir sur des marchés financiers auxquels ils n’auraient que
difficilement accès autrement (marchés financiers et monétaires étrangers, actions non cotées,…). L’activité
principale des OPCVM consiste à collecter des fonds en émettant des titres financiers auprès de divers agents
(particuliers, entreprises, etc.) en vue d’acquérir certains actifs financiers. On distingue traditionnellement
deux grandes catégories d’OPCVM selon leur mode d’organisation : d’une part, les Sociétés
d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des sociétés avec conseil d’administration et, d’autre
part, les Fonds communs de placement (FCP) ainsi que leurs déclinaisons (Fonds commun de placement en
entreprises, etc.) qui n’ont pas de personnalité juridique et qui sont créés à l’instigation d’une société de
gestion et d’une banque dépositaire.

TEF, édition 2010 219

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Composite Trame par dØfaut

Organismes divers d’administration centrale (Odac) : organismes auxquels l’État a donné une compétence
fonctionnelle spécialisée au niveau national. Contrôlés et financés majoritairement par l’État, ces organismes
ont une activité principalement non marchande. Pôle Emploi, Météo-France ou encore l’Institut national de
la santé et de la recherche médicale (Inserm) sont des Odac.
Orthophosphates : interviennent avec les nitrates dans les processus d’eutrophisation, c’est-à-dire la
modification et la dégradation d’un milieu aquatique, lié en général à un apport exagéré de substances
nutritives, qui augmentent la production d’algues et de plantes aquatiques.
Ozone : polluant secondaire, produit dans la basse atmosphère sous l’effet du rayonnement solaire lors de
réactions chimiques complexes entre certains polluants dits primaires (les oxydes d’azote et les composés
organiques volatils ou COV). On parle de pollution photochimique. Les variations constatées d’une année à
l’autre sont dues essentiellement aux variations climatiques et en particulier à l’ensoleillement. L’ozone a
une durée de vie de quelques jours dans les basses couches de l’atmosphère, de sorte qu’il peut être
transporté loin de sa zone de production, tout comme ses précurseurs. Cette pollution s’observe en général
de manière plus intense en été dans les régions périurbaines et rurales sous le vent des agglomérations.
L’ozone est un gaz agressif qui porte atteinte aux voies respiratoires. Il a aussi un effet néfaste sur la
végétation (le rendement des cultures par exemple) et sur certains matériaux.

P
Pacte civil de solidarité (Pacs) : contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour
organiser leur vie commune. Il a été promulgué par la loi du 15 novembre 1999. Il établit des droits et des
obligations entre les deux contractants, en terme de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d’impôts
et de droits sociaux. En revanche, il est sans effet sur les règles de filiation et de l’autorité parentale si l’un des
contractants est déjà parent. Le pacs peut être dissout par la volonté de l’un ou des deux contractants en
adressant une déclaration au tribunal d’instance. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le
décès de l’un ou des deux contractants.
Parc locatif social : logement locatif conventionné ou non, faisant l’objet d’un contrat de location et géré par un
organisme HLM, SEM ou agréé (à l’exclusion des logements-foyers, des résidences pour personnes âgées ou
handicapées…).
Parc national : territoire classé par décret en Conseil d’État pour l’intérêt de la conservation de son milieu
naturel et pour le préserver. Il comporte généralement une zone centrale strictement protégée et une zone
périphérique davantage consacrée au développement culturel, social et économique du territoire.
Parité de pouvoir d’achat (PPA) : taux de conversion monétaire qui permet d’exprimer dans une unité
commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité
d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de
services. Ce taux de conversion peut être différent du « taux de change » ; en effet, le taux de change d’une
monnaie par rapport à une autre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchés financiers internationaux et
non leurs valeurs intrinsèques pour un consommateur.
Patrimoine national : se comprend comme le patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la
propriété d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne comprend pas les
monuments historiques, par exemple.
Pauvreté monétaire et seuil de pauvreté : un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit
dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat et les autres
pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les
États-Unis ou l’Australie) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil est
déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays
européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie
également ce seuil, mais utilise aussi très largement un seuil à 50 %, seuil de référence jusque récemment.
Pavillon : Il s’agit du pays d’immatriculation pour les véhicules routiers et du registre d’immatriculation,
comparable au registre d’état civil, pour les bateaux. Tous les bateaux ont un pavillon (et un seul) et tous les
états ont, au moins, un pavillon. Certains pays ont un pavillon « ouvert » sur lequel sont enregistrés des
navires dont le propriétaire n’a pas la nationalité du pays. Un navire peut avoir par, exemple, un armateur
norvégien et un pavillon des Bahamas. Le « pavillon » d’un pays ne reflète pas sa puissance maritime.
Pays de la Mer du Nord : Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas et Danemark.
Pays du Moyen-Orient : Chypre, Liban, Syrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar,
Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Oman et Yémen.
Pêche : on distingue deux grands types de pêche professionnelle. La pêche maritime est pratiquée en mer ou en
estuaire. Selon la transformation réalisée à bord des navires, on distingue ensuite pêche fraîche et pêche
congelée (ou transformée). La pêche continentale est pratiquée en eau douce (étang, rivière), elle est peu
développée en France.

220 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Personne mise en cause : personne ayant été entendue par procès-verbal et à l’encontre de laquelle sont réunis
dans la procédure transmise au parquet des indices ou éléments graves et concordants de culpabilité,
attestant sa participation à la commission de l’infraction.
Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la
pisciculture désigne également l’élevage des crustacés.
Plan d’épargne entreprise (PEE) : permet aux salariés de se constituer une épargne sous la forme d’un
portefeuille de valeurs mobilières, avec l’aide de leur entreprise. Bloquées pendant 5 ans minimum, les
sommes détenues proviennent des versements volontaires des salariés et de l’abondement de l’entreprise. Le
PEE peut également être alimenté par l’intéressement et la participation.
Plan d’épargne pour la retraite collective (PERCO) : il doit être institué dans toute entreprise par accord
collectif. L’adhésion individuelle n’est cependant pas obligatoire. Il permet au salarié de se constituer une
épargne, accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou, si l’accord collectif le prévoit, sous
forme de capital.
Plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE) : contrat d’assurance retraite de salarié à adhésion obligatoire sur
lequel des versements facultatifs du salarié sont autorisés. Il bénéficie ainsi de déductions fiscales
complémentaires à celles des cotisations obligatoires. Les cotisations ou primes versées à titre facultatif sont
déductibles de l’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que pour le PERP. C’est en fait une extension
facultative du contrat retraite « article 83 ». L’employeur contribue le plus souvent au financement de ces
régimes.
Plan d’épargne retraite populaire (PERP) : contrat d’assurance, souscrit de façon individuelle et facultative,
accessible à toute personne quelle que soit sa situation professionnelle. Cette épargne est versée sous forme
de rente viagère, en complément de la retraite.
Pôle urbain : unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n’est pas située dans la couronne périurbaine
d’un autre pôle urbain.
Population active au sens du BIT : regroupe la population active occupée au sens du BIT (« personnes ayant un
emploi ») et les chômeurs au sens du BIT.
Population active occupée au sens du BIT : comprend les personnes (âgées de 15 ans ou plus) ayant travaillé (ne
serait-ce qu’une heure) au cours d’une semaine de référence, qu’elles soient salariées, à leur compte,
employeurs ou aides dans l’entreprise ou l’exploitation familiale. Elle comprend aussi les personnes
pourvues d’un emploi mais qui en sont temporairement absentes pour un motif tel qu’une maladie (moins
d’un an), des congés payés, un congé de maternité, un conflit du travail, une formation, une intempérie,...
Les militaires du contingent, les apprentis et les stagiaires effectuant un travail font partie de la population
active occupée.
Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de combustible
considéré. La notion de pouvoir calorifique ne s’applique donc qu’aux combustibles. On distingue
notamment le pouvoir calorifique inférieur ou PCI (dégagement maximal théorique de la chaleur lors de la
combustion, non compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite lors de la combustion) et le
pouvoir calorifique supérieur ou PCS (dégagement maximal théorique de la chaleur lors de la combustion, y
compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite lors de la combustion). Pour le gaz naturel,
la différence entre PCS et PCI est de l’ordre de 10 %.
Pouvoir d’achat : le pouvoir d’achat du revenu est la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec
le revenu disponible brut (RDB). Son évolution est liée à celles des prix et des revenus. Ainsi, si les prix
augmentent quand les revenus sont constants, le pouvoir d’achat diminue, alors que si la hausse des revenus
est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat peut augmenter.
Pouvoir de Réchauffement Global d’un gaz (PRG) : rapport entre l’énergie renvoyée vers le sol en 100 ans par
1 kg de ce gaz et celle que renverrait 1 kg de CO2. Le PRG dépend des concentrations et des durées de vie
des gaz.
Prélèvements obligatoires : impôts et cotisations sociales effectives reçues par les administrations publiques et
les institutions européennes. Cotisations sociales et impôts sont comptabilisés pour leurs montants dus, mais
les prélèvements obligatoires sont nets des montants dus non recouvrables. Le taux de prélèvements
obligatoires est le rapport des prélèvements au PIB.
Presse écrite : ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Cela englobe notamment les journaux
quotidiens, les publications périodiques et les organismes professionnels liés à la diffusion de l’information.
Cette expression différencie la presse par rapport aux autres médias tels que la radio et la télévision.
Prestations sociales : transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire
la charge financière que représente la protection contre divers risques. Elles sont associées à six grandes
catégories de risques : la vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de
la dépendance), la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux
accidents du travail et aux maladies professionnelles), la maternité-famille (prestations familiales :

TEF, édition 2010 221

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Composite Trame par dØfaut

prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants), la perte d’emploi
(indemnisation du chômage) et les difficultés d’insertion ou de réinsertion professionnelle, les difficultés de
logement (aides au logement) ainsi que la pauvreté et l’exclusion sociale (minima sociaux : revenu minimum
d’insertion – RMI, minimum vieillesse, etc.).
Prix à la production : les indices de prix à la production (IPP) dans l’industrie pour le marché français mesurent
l’évolution des prix de transaction, hors TVA, de biens issus des activités de l’industrie et vendus sur le
marché français. Les indices de prix à la production dans l’industrie pour les marchés extérieurs traduisent
l’évolution des prix de transaction (convertis en euros, donc incluant les effets de change), FAB, de biens
issus des activités de l’industrie française et vendus sur les marchés extérieurs. La combinaison de ces deux
indices détermine les indices de prix à la production dans l’industrie (marché français et marchés extérieurs).
Ces indices sont calculés à partir de relevés de prix mensuels de quelques 24 000 produits recueillis auprès
d’un échantillon représentatif de 4 200 entreprises dans le cadre de l’enquête Observation des prix de
l’industrie et des services aux entreprises. Conformément au règlement européen no1165/98, les indices de
prix de l’industrie sont désormais exprimés en CPF rév. 2 de 2008, base et référence 2005 et leur mesure est
établie aux prix de base (hors TVA, hors impôts sur les produits, subventions sur les produits non déduites)
pour les ventes sur le marché français et au concept franco à bord (FAB), effets de change et échanges
intra-groupes inclus, pour les exportations.
Prix courants, prix constants : les prix courants sont les prix tels qu’ils sont indiqués à une période donnée, ils
sont dits en valeur nominale. Les prix constants sont les prix en valeur réelle c’est-à-dire corrigés de la hausse
des prix par rapport à une donnée de base ou de référence. On utilise de la même façon les termes euros
constants et euros courants.
Prix de base : prix de vente des producteurs augmenté des subventions sur les produits perçues par les
producteurs et diminué des impôts sur les produits payés par ces derniers (ces impôts sont particulièrement
importants dans le cas de l’alcool ou du tabac). Les comptes des industries agroalimentaires évaluent la
production des branches au prix de base.
Prix relatif du tabac : prix nominal du tabac divisé par l’indice général des prix.
Production (au sens de la comptabilité nationale) : activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d’une
unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre, capital et biens et services pour
fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans
intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production.
Production des pêches maritimes : les captures sont les quantités de poissons, crustacés, mollusques et algues
pêchées par les navires et conservées à bord. Elles sont exprimées en poids vif. Certains navires stockent leurs
captures en l’état, d’autres transforment à bord les produits pêchés (éviscération ou congélation par
exemple). Lorsqu’ils reviennent au port, les navires débarquent leur cargaison. Les quantités mises à terre
sont appelées débarquements. Les débarquements sont exprimés en poids présenté ou en équivalent poids
vif. La plus grande partie des débarquements est vendue (soit à la criée, soit de gré à gré à des mareyeurs, des
restaurateurs, des transformateurs,...). Ces ventes sont exprimées en poids présenté, en équivalent poids vif
ou en euros. Une partie des débarquements peut être retirée du marché (pour être détruite ou transformée en
farine, par exemple), notamment en cas de chute des prix : ce sont les retraits.
Production nette d’électricité : production mesurée à la sortie des centrales, c’est-à-dire déduction faite de la
consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
Productivité apparente du travail : ne tient compte que du seul facteur travail comme ressource mise en œuvre.
Le terme « apparente » rappelle que la productivité dépend de l’ensemble des facteurs de production et de la
façon dont ils sont combinés. La productivité apparente du travail est usuellement mesurée en rapportant la
richesse créée au facteur travail. La richesse créée est mesurée par la valeur ajoutée (évaluée en volume) et
seul le volume de travail mis en œuvre dans le processus de production est pris en compte. Il peut être
quantifié de plusieurs manières :
– si le volume de travail est mesuré par le nombre d’heures travaillées, on parle de « productivité horaire
apparente du travail » ;
– si le volume de travail est mesuré par le nombre de personnes en emploi (personnes physiques), on parle
de « productivité par tête ».
Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités
productrices résidentes. Il peut se définir de trois manières : la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les
subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ; la somme
des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de
capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ; la somme des emplois des
comptes d’exploitation des secteurs institutionnels (rémunération des salariés, impôts sur la production et les
importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte).
Produit net bancaire : différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires hors intérêts sur
créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de

222 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

placement. Il mesure la contribution spécifique des banques à l’augmentation de la richesse nationale et


peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.
Programme : crédits destinés à un ensemble cohérent d’actions relevant d’un même ministère. Le montant des
crédits du programme est limitatif. Lui sont associés une stratégie, des objectifs précis, ainsi que des résultats
attendus. Un responsable de programme est nommément désigné.
Projection de population active : la méthode de projection combine, pour différentes catégories de sexe et d’âge
atteint en fin d’année, les projections de population totale de l’Insee et des projections de taux d’activité. Ces
dernières s’appuient sur une modélisation économétrique des taux qui isole une tendance d’évolution
(appréhendée par une fonction logistique du temps), et lui superpose certains facteurs d’inflexion : évolution
de l’apprentissage, impacts des réformes des retraites de 1993 et de 2003, ainsi que l’impact à venir de
l’allongement de la durée des études. Ces impacts sont évalués par le modèle de comportement Destinie de
l’Insee qui simule des trajectoires de vie et projette la situation des retraités. Les projections des effectifs
éligibles aux dispositifs de retraites anticipées proviennent du conseil d’orientation des retraites (COR) et sont
calculées à partir des prévisions de la caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). La modélisation des taux
d’activité cherche à isoler une tendance de long terme et ne prend donc pas en compte la situation
conjoncturelle à court terme. L’ampleur des fluctuations futures d’activité selon la situation conjoncturelle peut
néanmoins être approchée au moyen des variantes « haute » et « basse » d’activité.
Projections de population : une projection de population fournit une image de ce que pourrait être la
population à venir, à partir de la connaissance du passé et en prenant, pour le futur, des hypothèses sur trois
composantes (la fécondité, la mortalité et les migrations). Les projections démographiques sont réalisées par
l’Insee à partir des résultats du recensement de la population. Elles peuvent être réalisées sur l’ensemble du
territoire ou sur toute zone composée de plusieurs communes et ayant au total plus de 50 000 habitants. Les
comportements individuels ainsi que certaines actions de politiques publiques voire même des chocs
imprévus tels que la canicule de l’été 2003 peuvent sensiblement influencer ces évolutions tendancielles.
Les projections ont l’avantage de servir de base à la réflexion, notamment en terme d’aménagements
collectifs mais ne constituent en aucun cas des prévisions pour l’avenir.
Protocole de Kyoto : en décembre 1997, le protocole de Kyoto a fixé un objectif de réduction pour les
émissions agrégées de six gaz à effet de serre (CO2, N2O, CH4, HFC, PFC, SF6). 38 pays industrialisés se sont
engagés à réduire globalement leurs émissions de 5,2 % sur la période 2008-2012, par rapport aux niveaux
de 1990. L’Union européenne s’est engagée solidairement à respecter un objectif de – 8 %. Comme la
France, elle a ratifié le protocole le 31 mai 2002.
Pyramide des âges : répartition par sexe et âge de la population à un instant donné. Elle est constituée de deux
histogrammes, un pour chaque sexe (par convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les
effectifs sont portés horizontalement et les âges verticalement. Les effectifs par sexe et âge dépendent des
interactions passées de la fécondité, de la mortalité et des migrations. Mais la forme de la pyramide et les
variations de celle-ci avec les années sont avant tout tributaires des variations de la fécondité.

Q
Qualité des cours d’eau : la qualité physico-chimique des cours d’eau ne se résume pas au suivi d’un paramètre,
mais d’un ensemble aux origines diverses :
– les nitrates (NO3), principalement d’origine agricole en raison du recours aux engrais azotés ;
– les matières organiques qui proviennent des rejets d’eaux usées domestiques, des lisiers agricoles ou
d’industries (papeteries, tanneries, abattoirs…). Les matières organiques sont naturellement présentes dans
l’eau, mais à faible concentration. La dégradation par phénomène d’autoépuration consomme l’oxygène de
l’eau ;
– les autres matières azotées notamment l’ammonium ou les nitrites provenant de la décomposition par des
bactéries de l’azote organique ou des rejets d’animaux (urines, excréments) ;
– les matières phosphorées liées à parts quasi-égales à l’érosion des sols, à l’activité agricole (engrais
phosphatés), à l’industrie et aux rejets urbains, avec l’utilisation de détergents enrichis en phosphates afin
d’adoucir l’eau. Les orthophosphates (ions PO4) sont la forme la plus simple et la plus répandue des
phosphates dans l’eau ;
– les pesticides majoritairement d’origine agricole, aux effets secondaires toxiques ;
– les métaux principalement d’origine industrielle, potentiellement toxiques et rémanents ;
les autres micropolluants comme les hydrocarbures, les solvants, les polychlorobiphényls (PCB)…

R
Recensement de la population : le recensement de la population a pour objectifs le dénombrement des
logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques
(sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de
transport, déplacements quotidiens). Institué en 1801, le recensement s’est déroulé tous les 5 ans jusqu’en

TEF, édition 2010 223

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Composite Trame par dØfaut

1936. De 1946 à 1999, les intervalles intercensitaires ont varié de 6 à 9 ans. Les informations recueillies
intéressent les collectivités territoriales, les services de l’État mais aussi les entreprises, sociologues,
urbanistes... Elles sont une aide pour définir au niveau national les politiques sociales et les infrastructures à
mettre en place et au niveau local les politiques urbaines, de transport, de logement, d’équipements culturels
et sportifs, les infrastructures scolaires et la mise en place de structures d’accueil pour les jeunes enfants et les
personnes âgées. Pour les acteurs privés, le recensement sert aux projets d’implantation d’entreprises ou de
commerces et services.
La loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, a modifié en profondeur les méthodes de
recensement. Depuis janvier 2004, le comptage traditionnel est remplacé par des enquêtes de recensement
annuelles. Les communes de moins de 10 000 habitants continuent d’être recensées exhaustivement,
comme lors des précédents recensements mais une fois tous les 5 ans au lieu de tous les 8 ou 9 ans. Les
communes de 10 000 habitants ou plus font désormais l’objet d’une enquête annuelle auprès d’un
échantillon de 8 % de la population, dispersé sur l’ensemble de leur territoire. Au bout de 5 ans, tout le
territoire de ces communes est pris en compte et les résultats du recensement sont calculés à partir de
l’échantillon de 40 % de leur population ainsi constitué. À la fin de l’année 2008, à l’issue des cinq
premières enquêtes de recensement, l’Insee publie les premières populations légales des communes,
calculées à partir du nouveau recensement. À partir de 2009, les résultats statistiques complets sur les
habitants et leurs logements ont été progressivement publiés. Début 2010, l’Insee a publié les populations
légales 2007 qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2010.
Recherche et Développement (R&D) : les travaux de recherche et développement ont été définis et codifiés par
l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), chargée d’assurer la
comparabilité des informations entre les pays membres de l’organisation (Manuel de Frascati, 2002). Ils
englobent les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des
connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de
cette somme de connaissances pour de nouvelles applications. Ils regroupent de façon exclusive les activités
suivantes : la recherche fondamentale (ces travaux sont entrepris soit par pur intérêt scientifique, recherche
fondamentale libre, soit pour apporter une contribution théorique à la résolution de problèmes techniques,
recherche fondamentale orientée), la recherche appliquée (qui vise à discerner les applications possibles des
résultats d’une recherche fondamentale ou à trouver des solutions nouvelles permettant d’atteindre un
objectif déterminé choisi à l’avance) et le développement expérimental (fondé sur des connaissances
obtenues par la recherche ou l’expérience pratique et effectué, au moyen de prototype ou d’installations
pilotes, en vue de lancer de nouveaux produits, d’établir de nouveaux procédés ou d’améliorer
substantiellement ceux qui existent déjà).
Réclusion : peine criminelle de droit commun, privative de liberté, d’une durée comprise entre dix ans et la
perpétuité.
Réforme du système de retraite : la loi du 21 août 2003 est entrée en vigueur au 1er janvier 2004. Les principaux
changements introduits par la loi sont l’alignement de la durée de cotisation des agents de la fonction
publique sur celle des salariés du privé (40 ans) entre 2004 et 2008, puis le passage progressif à 41 ans pour
tous les salariés en 2012 et enfin l’indexation des pensions sur les prix.
Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (RECME) : créé par un décret du 22 octobre
1984, il est géré par l’Insee. Une entreprise est inscrite au répertoire dès lors que l’État détient, directement
ou par l’intermédiaire d’autres entreprises contrôlées, la majorité du capital ou des droits de vote dans les
instances délibérantes.
Réseau Natura 2000 : les deux textes de l’Union les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et
« Habitats faune flore » (1992). Elles établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen.
Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000. La directive « Oiseaux »
propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181
espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3 000 sites ont été
classés par les États de l’Union en tant que Zones de Protection spéciales (ZSP). La directive « Habitats faune
flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore
sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200
espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une
protection. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12 % du territoire
européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées.
Réserve naturelle : territoire classé lorsque la conservation du milieu naturel (faune, flore, eaux, sol...) présente
une importance particulière et qu’il convient de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible de le
dégrader.
Réserves « prouvées » : quantités d’hydrocarbures, de charbon qui, selon les informations géologiques et
techniques disponibles, ont une forte probabilité (supérieure à 90 %) d’être récupérées dans le futur, à partir
des gisements connus et dans les conditions technico-économiques existantes. Cette estimation est donc
continuellement réévaluée en fonction des nouvelles découvertes et de l’amélioration de la récupération sur
les champs existants et de l’évolution des cours.

224 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Résidence principale : logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes
qui constituent un ménage.
Résidence secondaire : logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés
loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La
distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c’est
pourquoi les deux catégories sont souvent regroupées.
Résultat agricole net : valeur ajoutée nette à laquelle sont ajoutées les subventions d’exploitation et retranchés
les « autres impôts sur la production » (dont les impôts fonciers constituent la plus grande part). Son
évolution peut être rapportée à celle du nombre d’unités de travail annuel total (ou équivalent temps plein) :
on obtient ainsi l’évolution du résultat agricole net par actif. Les évolutions mesurées en termes réels
correspondent aux évolutions à prix courants déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut.
Retrait d’activité : parmi les différents dispositifs permettant le retrait anticipé d’activité, il existe l’Allocation
spéciale du Fonds National de l’Emploi, l’Allocation de remplacement pour l’emploi, la Cessation anticipée
d’activité pour certains travailleurs salariés et la Dispense de recherche d’emploi.
Retraite : ensemble des prestations sociales que perçoit une personne au-delà d’un certain âge du fait
qu’elle-même ou son conjoint a exercé une activité professionnelle et a cotisé à un régime d’assurance
vieillesse. Il existe deux sortes de pensions : celles de droits directs (droits acquis par un individu en
contrepartie de ses cotisations passées) et celles de droits dérivés ou pensions de réversion qui profitent au
veuf, à la veuve ou à l’orphelin du cotisant après le décès de celui-ci.
Retraite mutualiste du combattant : retraite par capitalisation, souscrite de façon individuelle et facultative,
accessible aux anciens combattants titulaire de la carte de combattant ou du titre de reconnaissance de la
nation ainsi qu’aux victimes de guerre, au titre du droit à réparation pour services rendus à la nation. Les
versements sont intégralement déductibles des revenus imposables et les rentes totalement défiscalisées.
Lors de la constitution de la retraite, l’État majore la rente acquise de 12,5 % à 60 %, selon le conflit auquel
le combattant a participé.
Revenu arbitrable : différence entre le revenu disponible brut et les dépenses de consommation
« pré-engagées ».
Revenu disponible des ménages : au sens de la comptabilité nationale, revenu résultant de la répartition de la
valeur ajoutée, de la distribution des revenus de la propriété et des opérations de redistribution. Plus
concrètement, le revenu disponible brut (RDB) est la part de revenu qui reste à disposition des ménages pour
la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Le RDB comprend les
revenus d’activités (salaires et traitements bruts des ménages, augmentés des bénéfices des entrepreneurs
individuels), les revenus du patrimoine hors plus values latentes ou réalisées (dividendes, intérêts et loyers),
les transferts (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes) et les prestations sociales (allocations
familiales, minima sociaux, pensions de retraite, indemnités de chômage…). Le RDB est diminué des impôts
directs (impôts sur le revenu, taxe d’habitation, CSG, CRDS…) et des cotisations sociales versées. En
revanche, les droits de succession ne figurent pas dans ce décompte.
Dans l’ERFS, le revenu disponible est proche du concept de RDB au sens de la comptabilité nationale, mais
son champ est un peu moins étendu. Il comprend les revenus déclarés au fisc, les revenus financiers non
déclarés et imputés (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, PEA, PEP, CEL, PEL) et la plupart des
prestations sociales (hors certains régimes employeurs). Tous ces revenus sont nets d’impôts directs.
Revenu minimum d’insertion (RMI) : créé en 1988, il a pour objectif de garantir un niveau minimum de
ressources et faciliter l’insertion ou la réinsertion de personnes disposant de faibles revenus. Le RMI est versé
à toute personne remplissant les conditions suivantes : résider en France, être âgé d’au moins 25 ans (sauf cas
particuliers : femmes enceintes, etc.), disposer de ressources inférieures au montant du RMI et conclure un
contrat d’insertion. Le RMI est une allocation dite « différentielle » : l’intéressé touche la différence entre le
montant du RMI et ses ressources mensuelles. Les ressources prises en compte pour le calcul du RMI sont
celles du demandeur mais aussi de son conjoint ou concubin et l’allocation dépend également des
personnes à sa charge. Le Revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France
métropolitaine, se substitue au revenu minimum d’insertion (RMI).
Revenu mixte : solde du compte d’exploitation pour les entreprises individuelles. Il contient deux éléments
indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa
famille, et son profit en tant qu’entrepreneur.
Revenu primaire : revenu directement lié à une participation des ménages au processus de production. La
majeure partie des revenus primaires des ménages est constituée de la rémunération des salariés, laquelle
comprend les salaires et les cotisations sociales. Ces revenus comprennent aussi des revenus de la propriété
résultant du prêt ou de la location d’actifs financiers ou de terrains (intérêts, dividendes, revenus fonciers…).

TEF, édition 2010 225

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Composite Trame par dØfaut

Revenu salarial : le revenu salarial correspond à la somme de tous les salaires perçus par un individu au cours
d’une année donnée, nets de toutes cotisations sociales, y compris contribution sociale généralisée (CSG) et
contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Plus précisément, on passe du salaire horaire au
salaire journalier en prenant en compte la quotité de temps de travail, puis au revenu salarial annuel en
multipliant ce salaire journalier par le nombre de jours rémunérés dans l’année. Par définition, le revenu
salarial n’intègre pas les revenus des activités non salariées, dont un salarié peut éventuellement bénéficier
(par exemple le cas d’un médecin exerçant à la fois comme salarié à l’hôpital et dans un cabinet privé), ni les
revenus de transfert, même ceux déterminés par l’activité (comme la prime pour l’emploi) ou assurantiels
(comme les allocations de chômage). Pour passer du revenu salarial d’un individu au revenu disponible d’un
ménage, il faut agréger l’ensemble des revenus des différents membres du ménage (y compris les revenus
d’une éventuelle activité non salariée, et les revenus du patrimoine) et prendre en compte l’ensemble des
transferts sociaux (minima sociaux, prestations familiales, aides au logement) nets des prélèvements (comme
l’impôt sur le revenu).

S
Salaire brut ou net : le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur. Le salaire
brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute
déduction de cotisations obligatoires. Il intègre les participations. Dans la fonction publique, le salaire brut
s’obtient en ajoutant au traitement indiciaire brut toutes les primes et indemnités diverses.
Le salaire net (de prélèvements sociaux) est le salaire que perçoit effectivement le salarié. Calculé dans les
secteurs privé et semi-public à partir du salaire net fiscal disponible dans les DADS, il est net de toutes
cotisations sociales, y compris CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution au
remboursement de la dette sociale). Il ne comprend pas les participations (qui ne sont pas imposables). Dans
la fonction publique d’État, le salaire est calculé à partir des fichiers de paye de la comptabilité publique.
Salaire horaire de base ouvrier : il s’agit du salaire horaire brut de base, avant déduction des cotisations sociales
et avant versement de prestations sociales dont les salariés pourraient bénéficier, pour la seule population
des ouvriers. Le salaire horaire de base ouvrier (SHBO) ne comprend donc ni les primes (sauf, le cas échéant,
la prime liée à la réduction du temps de travail), ni les heures supplémentaires.
Salaire minimum dans l’Union européenne : un salaire minimum légal national s’applique dans 20 États
membres de l’Union européenne à 27 (Belgique, Bulgarie, Espagne, Estonie, Irlande, Grèce, France,
Hongrie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie,
Slovénie, République tchèque et Royaume-Uni). Dans les autres pays, ce salaire minimum légal n’existe pas.
Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : salaire horaire minimum légal en France
métropolitaine ainsi que dans les départements d’outre-mer (DOM) et dans la collectivité territoriale de
Saint-Pierre-et-Miquelon. Il a été institué par une loi du 2 janvier 1970 et il a pris, avec le minimum garanti,
la succession du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), créé en 1950. Conséquence de la loi du
3 décembre 2008, la revalorisation du Smic intervient désormais au 1er janvier de chaque année. L’année
2009 est à cet égard une année de transition, puisqu’une revalorisation du Smic est déjà intervenue au 1er
juillet. Le Smic est revalorisé en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (hors
tabac) des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, augmentée de la moitié de l’évolution du
pouvoir d’achat du taux de salaire horaire de base ouvrier (SHBO) (avec possibilité, pour les pouvoirs
publics, de décider d’une revalorisation supplémentaire) ; et lorsque l’indice national des prix à la
consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté
lors de l’établissement du Smic immédiatement antérieur.
Salarié permanent non familial : selon le SSP, personne étrangère à la famille du chef d’exploitation ou des
coexploitants, qui effectue un travail agricole régulier tout au long de l’année, à temps plein ou partiel.
Secteur d’activité : un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la
même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un
secteur n’est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui
relèveraient d’autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche
regroupe des unités de production homogènes.
Secteur tertiaire : recouvre un vaste champ d’activités qui va du commerce à l’administration, en passant par les
transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers,
l’éducation, la santé et l’action sociale. Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par
complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Secteurs technologiquement innovants : secteurs liés aux technologies de l’information et de la
communication, aux biotechnologies, aux produits pharmaceutiques et aux nouveaux matériaux. Il s’agit de
secteurs caractérisables par un degré significatif d’innovation technologique tel que mesuré par leurs dépôts
de brevets.

226 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) : depuis la circulaire du 20 juin 1996
relative à l’organisation de la formation au collège, ces sections accueillent essentiellement des élèves en
grande difficulté scolaire et/ou sociale.
Séjour : les voyages se décomposent en séjours définis par le fait d’avoir passé au moins une nuit en lieu fixe. La
durée des séjours est comptabilisée en nuitées.
Services administrés ou non marchands : on considère qu’une unité rend des services non marchands
lorsqu’elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs. Ces activités
de services se rencontrent dans les postes suivants de la NES : éducation, santé, action sociale (EQ) et
administration (ER).
Services aux entreprises : activités correspondant aux secteurs des postes et télécommunications, des services
de conseils et assistance, des services opérationnels et du secteur de la recherche et du développement.
L’Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services de
télécommunication, les services juridiques, les activités de contrôles, les analyses techniques... sont des
services aux entreprises même lorsqu’ils sont partiellement consommés par les ménages.
Services aux particuliers : activités correspondant aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, aux activités
récréatives, culturelles et sportives ainsi qu’aux services personnels et domestiques.
Services de communications : activités permettant la transmission d’informations à distance. Ce poste
comprend la téléphonie fixe, la téléphonie mobile, les services avancés (numéros gratuits ou à coûts
partagés, audiotel à revenus partagés…), les liaisons louées (location de capacités de transmission entre deux
points, réservé à un client par un opérateur, à partir de réseaux terrestres, satellitaires ou sous-marins), le
transport de données y compris les SMS (acheminement de données à la carte), l’interconnexion (services
offerts ou achetés à d’autres opérateurs résultant d’accords d’interconnexion entre opérateurs titulaires d’une
licence ou prestataires spécialisés), les services d’accès au réseau Internet, les services de diffusion
d’émissions de télévision et de radio et d’autres services (gestion de réseau privé intégré, services mobiles
privés de radio, services de location, vidéoconférence).
Services douaniers : en plus d’exercer des missions fiscales et économiques, la douane participe à la lutte contre
la fraude et les grands trafics internationaux ainsi qu’à une mission de protection de la sécurité et de la santé
publique. Elle concourt également à la préservation de l’environnement et du patrimoine national.
Services marchands : on considère qu’une unité rend des services marchands lorsqu’elle les vend (en grande
partie ou en totalité) à des prix économiquement significatifs. Ces activités de services correspondent aux
secteurs du commerce, des transports, des activités financières, des activités immobilières, des services aux
entreprises et des services aux particuliers. En toute rigueur, il faut parler de services principalement
marchands car pour certaines activités coexistent des parties marchandes et non-marchandes. Certains
services sont considérés comme toujours marchands (exemple les transports), d’autres comme toujours non
marchands (exemple administration générale).
Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) : le système d’information sur les nouvelles
entreprises (SINE) vise à étudier de façon permanente et régulière les caractéristiques et la vie des nouvelles
entreprises. Le système a démarré en 1994 avec l’interrogation d’un échantillon d’entreprises créées ou
reprises au cours du premier semestre 1994. Ces entreprises sont suivies pendant cinq ans par un
questionnement lors de leur troisième et cinquième anniversaire. Deux autres cohortes, celles des
entreprises nées respectivement en 1998 et 2002, sont entrées dans le dispositif Sine.
SMS (Short Message Service) : service de message court. Le message écrit est composé de 160 caractères
maximum. Ce service fonctionne sur tous les types de réseaux (GSM, GPRS, UMTS).
Société civile d’exploitation agricole (SCEA) : forme de société régie par les dispositions du code civil et ayant
pour objet d’exercer une activité agricole. La responsabilité financière des associés n’est pas limitée.
Sociétés non financières : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la
fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de
répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Solde apparent des entrées et des sorties : calculé comme la différence entre la variation de population et le
solde naturel, il représente à la fois la différence entre les entrées et les sorties d’une zone (solde migratoire)
et des écarts de population qui peuvent provenir de différences de méthode entre deux recensements de la
population.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux
pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. Le rapport entre ces deux
valeurs est appelé taux de couverture.
Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de
personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité des
personnes. Le solde migratoire est estimé de manière différente selon l’année. Jusqu’en 2005, les entrées de
ressortissants des pays hors de l’Union européenne étaient estimées à partir des statistiques administratives,

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Composite Trame par dØfaut

tandis qu’en l’absence de décomptes administratifs systématiques, les sorties d’étrangers et les mouvements
de Français et de ressortissants de l’Union européenne étaient estimés en fonction de tendances passées.
Pour la première fois en 2006, un solde migratoire apparent est calculé par différence entre l’évolution de la
population aux recensements de 2006 et 2007 et le solde naturel 2006 déduit de l’état civil. Les évolutions
de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées-sorties mais également l’aléa de
sondage du recensement. De fait, la différence entre le solde migratoire apparent de 2006 et les soldes
migratoires des années précédentes est de l’ordre de grandeur de la précision du recensement. Les soldes
migratoires de 2007, 2008 et 2009 sont provisoires et estimés par la méthode utilisée jusqu’en 2005.
Solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) : différence entre le nombre de
naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions
suivantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi
et/ou sont disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une
situation autre que celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude
pendant une semaine de référence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction
saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Standard de pouvoir d’achat (SPA) : unité monétaire artificielle qui élimine les différences de niveaux de prix
entre les pays. Ainsi, un SPA permet d’acheter le même volume de biens et de services dans tous les pays.
Cette unité permet des comparaisons en volume significatives des indicateurs économiques entre les pays.
Les agrégats exprimés en SPA sont calculés en divisant les agrégats à prix courants et en monnaie nationale
par les parités de pouvoir d’achat (PPA) respectives. Le niveau d’incertitude caractérisant les prix et les
données de comptabilité nationale de base ainsi que les méthodes utilisées pour calculer les PPA impliquent
que les différences entre des pays ayant des indices d’une valeur proche ne doivent pas être sur-interprétées.
Superficie agricole utilisée (SAU) : elle comprend les terres arables, la superficie toujours en herbe (STH) et les
cultures permanentes.
Supermarché : établissement de vente au détail en libre-service réalisant plus des deux tiers de son chiffre
d’affaires en alimentation et dont la surface de vente est comprise entre 400 et 2 500 m2.
Surpeuplement : le caractère surpeuplé d’un logement est déterminé en fonction de critères dépendant du
nombre de pièces et de la surface.
Le nombre de pièces nécessaire au ménage est décompté de la manière suivante :
– une pièce de séjour pour le ménage ;
– une pièce pour chaque couple ;
– une pièce pour les célibataires de 19 ans ou plus ;
– et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils
ont moins de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.
La superficie nécessaire au ménage est de :
– 25 m2 pour une personne seule vivant dans un logement d’une pièce ;
– 18 m2 par personne pour les autres ménages.
La surface est prise en compte dans cette publication, ce qui constitue un enrichissement par rapport à
l’indicateur habituellement publié par l’Insee.

T
Tabac : produit d’origine naturelle dont le principe actif est la nicotine. Le tabac est un stimulant psychique et
physique dont le mode de consommation le plus répandu est l’inhalation par combustion des feuilles
séchées (« fumer »), mais qui peut être aussi ingéré par voie orale (« chiquer ») ou nasale (« priser »). Sa
consommation entraîne une forte dépendance psychologique. Les effets toxiques sont multiples à long
terme : bronchite chronique, maladies cardiovasculaires, cancer des poumons et des voies aérodigestives
supérieures…
Taux d’accroissement naturel : rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette
période. Il est aussi égal à la différence entre taux de natalité et taux de mortalité. Il est imputable au
mouvement naturel de population, c’est-à-dire celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Le terme
« d’accroissement » naturel est justifié par le fait qu’en général le solde naturel est positif, le nombre de
naissances étant souvent supérieur à celui des décès. Mais l’inverse peut se produire et l’excédent naturel est
alors négatif.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale
correspondante.
Taux de chômage : pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés et chômeurs). On peut
calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d’une classe d’âge avec les actifs de
cette classe d’âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par catégorie
socio-professionnelle, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

228 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux
zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est
appelée solde du commerce extérieur.
Taux de création d’entreprises : rapport du nombre des créations d’entreprises d’une année au stock
d’entreprises au 1er janvier de cette même année.
Taux de défaillance d’entreprises : rapport entre le nombre de défaillances d’entreprises observées l’année n et
le stock d’entreprises au premier janvier de cette même année n.
Taux de divorce : rapport du nombre de divorces prononcés dans l’année à la population totale moyenne de
l’année.
Taux de fécondité : le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âge) est le nombre d’enfants nés
vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes
de même âge. Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l’année
à l’ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur
l’année). L’évolution du taux de fécondité dépend en partie de l’évolution de la structure par âge des femmes
âgées de 15 à 50 ans.
Taux d’effort : égal au rapport entre la dépense en logement d’un ménage et son revenu. La dépense en
logement peut inclure ou non les charges (charge financière simple ou totale). Le taux d’effort est dit « net » si
l’aide au logement perçue par le ménage est défalquée de la dépense de logement et « brut » dans le cas
contraire. Cet indicateur permet de mesurer le poids de la dépense liée à l’occupation du logement sur le
budget des ménages et le pouvoir « solvabilisateur » des aides.
Taux d’épargne : rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).
Taux d’épargne financière : rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut
(non ajusté).
Taux de marge : rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.
Taux de mortalité : rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de mortalité infantile : rapport entre le nombre d’enfants décédés à moins d’un an et l’ensemble des
enfants nés vivants.
Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’individus de la classe ayant un emploi et le nombre total d’individus
dans la classe. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent
à la population en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les
personnes âgées de 15 à 64 ans) ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25
à 29 ans par exemple).
Taux de natalité : rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de
l’année.
Taux de nuptialité : rapport du nombre de mariages de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de pauvreté : correspond à la proportion d’individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur
pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros).
Taux de pénétration du téléphone mobile ou d’Internet : rapport du nombre d’abonnés à un service de
téléphonie mobile ou d’utilisation d’Internet à la population du pays. Il peut être supérieur à 100 %
puisqu'un individu donné peut posséder plusieurs abonnements.
Taux de scolarisation : pourcentage de jeunes d’un âge de scolarisation donné qui sont scolarisés par rapport à
la population totale du même âge.
Taux de survie des entreprises à n années : proportion d’entreprises créées (y compris reprises) une année
donnée qui ont atteint leur ne anniversaire.
Taux d’incidence : nombre de cas de maladie apparus pendant une période de temps donnée rapporté à la
population totale.
Taux d’indépendance énergétique : rapport entre la production nationale d’énergies primaires (charbon,
pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et les disponibilités totales en énergies
primaires, une année donnée. Ce taux peut se calculer pour chacun des grands types d’énergies ou
globalement toutes énergies confondues. Un taux supérieur à 100 % (cas de l’électricité) traduit un excédent
de la production nationale par rapport à la demande intérieure et donc un solde exportateur.
Taux d’investissement : rapport de l’investissement à la valeur ajoutée.
Taux d’investissement en logement : rapport entre la FBCF des ménages (hors entrepreneurs individuels) et le
revenu disponible brut.
Taux d’investissement des entreprises individuelles : rapport entre la formation brute de capital fixe des
entrepreneurs individuels et le revenu disponible brut.

TEF, édition 2010 229

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Composite Trame par dØfaut

Taux d’occupation (hôtellerie, hôtellerie de plein air) : rapport entre le nombre de chambres (emplacements)
occupées et le nombre de chambres (emplacements) offertes.
Taux d’utilisation des capacités de production : le taux d’utilisation des capacités de production (machines et
équipements) est égal au ratio entre les capacités de production effectivement mobilisées pour la production
et l’ensemble des capacités de production potentiellement disponibles à une date donnée.
Taux standardisé de décès : taux de mortalité d’une population présentant une répartition standard par âge.
Comme la plupart des causes de décès varient notablement selon l’âge et le sexe des personnes, l’utilisation
de taux de mortalité standardisés renforce la comparabilité entre périodes et entre pays. En effet ces taux
visent à chiffrer les décès indépendamment des différences entre les pyramides des âges des populations.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : impôt sur les produits qui est collecté par les entreprises (et reversé à l’État,
déduction faite de la TVA qu’elles ont elles-mêmes payée lors de l’achat du produit ou des matières
premières) et intégralement supporté par l’acheteur final en dernier ressort. Le taux standard est fixé à 19,6 %
et le taux réduit à 5,5 % (pour les produits alimentaires notamment). Un taux spécifique de 2,1 % est
appliqué aux médicaments remboursables, entre autres. La Corse et les DOM comportent des exceptions.
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : selon l’OCDE, on qualifie de secteurs des
technologies de l’information et de la communication (TIC) trois types de secteurs. Il s’agit des secteurs
producteurs de TIC (fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone,…), des
secteurs distributeurs de TIC ( commerce de gros de matériel informatique,…) et des secteurs des services de
TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels,…). Par complémentarité, on peut
parler de secteurs « non-TIC » pour toutes les autres activités.
Temps partiel : temps de travail inférieur à la durée légale du travail (35 heures), ou à la durée conventionnelle si
celle-ci est inférieure. Il doit obligatoirement faire l’objet d’un contrat de travail écrit. Le travail à temps
partiel peut-être mis en place à l’initiative de l’employeur ou du salarié.
Termes de l’échange : rapport, pour un produit donné, entre l’indice du prix des exportations et celui des
importations. Les indices sont exprimés selon une même année de base. Une amélioration des termes de
l’échange de 1 % signifie que la croissance du prix des exportations est 1 % plus forte que celle du prix des
importations. Elle signifie aussi une détérioration de la compétitivité-prix française. Inversement une baisse
des termes de l’échange signifie une amélioration de la compétitivité-prix. Ce rapport peut être calculé par
produit, pour un ensemble de produits ou globalement.
Tirage (d’un support de presse) : nombre total d’exemplaires d’un support de presse qui est imprimé.
Titulaires, non-titulaires : la fonction publique emploi des personnels titulaires et des personnels non-titulaires.
Les titulaires sont fonctionnaires civils, militaires ou magistrats. Ils appartiennent à des corps regroupés en
catégorie d’après leur niveau de concours de recrutement. Les agents de catégorie A assurent des fonctions
d’études générales, de conception et de direction, ceux de catégorie B sont chargés des fonctions
d’application et les agents de catégorie C assurent des tâches d’exécution. Les non-titulaires sont
essentiellement les personnels de l’enseignement sous contrat payés par l’État, les contractuels, auxiliaires,
vacataires, collaborateurs extérieurs.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes.
Exemples : 1 tep = 1 000 m3 de gaz naturel ; 1 tep = 11 600 kWh.
Tonne-kilomètre : unité de mesure sommable correspondant au transport d’une tonne sur une distance d’un
kilomètre. Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes,
les tonnes-kilomètres ont l’avantage d’être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres
suivi d’un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1 500 tonnes-kilomètres, alors que
l’addition des poids transportés n’a pas de sens.
Tourisme : activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des lieux situés en
dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des
fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité.
Trafic maritime de passagers : somme des passagers embarqués et des passagers débarqués (y compris trafic
international et cabotage national).
Trafic SNCF : le trafic SNCF comprend le trafic du Transilien (réseau de trains de banlieue en Île-de-France dont
les titres de transport sont propres à la zone du syndicat des transports d’Île-de-France, STIF) et le trafic du
réseau principal, composé du trafic « grandes lignes » et des services ferroviaires régionaux.
Traitement indiciaire brut : il s’obtient en multipliant l’indice majoré par la valeur du point. C’est le traitement
avant tout complément et retenue.
Traité de Maastricht : traité constitutif de l’Union européenne qui affirme les objectifs de l’Union. Il a été signé
par les douze États membres de la Communauté économique européenne à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février
1992. Il impose notamment aux États membres de satisfaire simultanément à cinq critères de convergence
pour participer à la monnaie unique : stabilité des prix, maîtrise des déficits publics, stabilité des changes et
caractère durable de la convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme.

230 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Transport combiné : désigne l’emploi successif de deux ou plusieurs modes de transport pour l’acheminement
d’un envoi de marchandises. Le plus souvent cette expression, sans autre précision, fait référence au
transport combiné « rail-route », parfois appelé aussi ferroutage. Mais d’autres combinaisons sont utilisées
impliquant la voie fluviale et le transport maritime ; on parle alors plus généralement de transport
intermodal.
Transport de voyageurs : comprend tout mouvement de voyageurs à bord d’un mode de transport quel qu’il soit
(ferroviaire, routier, maritime, aérien...). Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en
nombre de voyageurs.
Transport express : livraison d’objets dans des délais garantis et à une distribution point à point, du seuil de la
porte de l’expéditeur jusqu’à celui du destinataire. Les expressistes font bénéficier leurs clients d’un suivi
informatisé et d’une preuve de livraison de leurs objets. La distinction avec le transport de marchandises est
basée sur les limites supérieures de poids fixées pour les colis (30 kilos maximum).
Transports intérieurs : flux réalisé sur le territoire français, y compris transit.
Transports internationaux : regroupent les entrées, les sorties et le transit, pour la part réalisée sur le territoire
français.
Travail temporaire : l’opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou « travail temporaire ») consiste à
mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d’une rémunération
convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de
travail temporaire). Elle se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail
temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à
disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre
l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

U
Union européenne (UE) : créée le 1er janvier 1993 par l’application du Traité de Maastricht, l’Union
européenne prend le relais, dans la construction européenne, de la CEE (Communauté économique
européenne). L’UE est une union intergouvernementale mais n’est pas un État destiné à se substituer aux États
membres existants. Elle est une entité juridique indépendante des États qui la composent et dispose de
compétences propres (politique agricole commune, pêche, politique commerciale, etc.), ainsi que des
compétences qu’elle partage avec ses États membres. Elle est reconnue comme étant une organisation
internationale. Sur le plan économique, elle dispose d’une union douanière, ainsi que pour seize de ses États
membres, d’une monnaie unique, l’euro. L’Union est donc une structure supranationale hybride empreinte à
la fois de fédéralisme et d’inter-gouvernementalisme. Aujourd’hui, les pays de l’Union européenne sont au
nombre de 27.
Unité de consommation : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et
permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette
pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d’unités de consommation (UC). L’échelle
actuellement la plus utilisée (dite de l’OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte
du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de
14 ans.
Unité de dimension européenne (UDE) : unité de mesure de la marge brute standard, définie au niveau
européen. Une UDE équivaut à 1,5 hectare de blé.
Unité de travail annuel (UTA) : mesure du travail fourni par la main-d’œuvre. Une UTA correspond au travail
d’une personne à plein temps pendant une année entière. Le travail fourni sur une exploitation agricole
provient, d’une part de l’activité des personnes de la famille (chef compris), d’autre part de l’activité de la
main-d’œuvre salariée (permanents, saisonniers, salariés des entreprises de travaux agricoles ou ETA et
coopératives d’utilisation de matériel agricole ou CUMA).
Unité urbaine : ensemble d’une ou plusieurs communes rattachées à une même zone de continuité du tissu bâti
(la continuité est caractérisée par l’absence de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions), la
zone comptant au moins 2 000 habitants. Une commune est rattachée à l’unité urbaine si plus de la moitié
de sa population réside dans la zone de continuité. Les unités urbaines peuvent s’étendre sur plusieurs
départements. Si la zone bâtie se situe sur une seule commune, on parlera de ville isolée. Dans le cas
contraire, on a une agglomération, ou unité urbaine, multicommunale.
Unités de mesure d’énergie : les statistiques de production et de consommation d’énergie sont généralement
exprimées en kWh (kilowattheure : 103 Wh), en MWh (mégawattheure : 103 kWh), en GWh (gigawattheure :
106 kWh), en TWh (térawattheure : 109 kWh).

TEF, édition 2010 231

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Composite Trame par dØfaut

V
Vacances : selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), on appelle vacances, depuis 1995, l’ensemble
des déplacements d’agrément comportant au moins quatre nuits consécutives hors du domicile. Sont exclus
des vacances, les déplacements professionnels, les voyages d’études, les séjours motivés par la maladie ou le
décès d’un proche, les séjours de santé dans des établissements spécialisés et les courts séjours d’agrément
(deux ou trois nuitées) et les week-ends réguliers. C’est cette notion qui est utilisée dans les enquêtes
permanentes sur les Conditions de vie des ménages de l’Insee (EPCV). Cette définition, que l’on retrouve
dans les enquêtes de même type dans l’ensemble des pays de la Communauté européenne, exclut les
week-ends. Elle ne recouvre pas la notion courante de tourisme. Elle est à la fois plus large, en comprenant
tous les séjours dans les familles ou les endroits non touristiques et plus étroite, puisque le tourisme d’affaires
n’est pas étudié.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la
consommation intermédiaire.
Valeur mobilière : une valeur mobilière (ou titre financier) est un titre de propriété (action) ou de créance
(obligation) aux caractéristiques et droits standardisés (chacune pour une émission donnée ayant le même
montant nominal, le droit au même coupon ou dividende, cotée sur la même ligne en bourse, etc.).
Véhicule industriel : véhicule affecté au transport de marchandises ayant un poids total autorisé en charge
supérieur à 5 tonnes. Cette catégorie comprend les tracteurs routiers conçus pour être attelés à une
semi-remorque.
Véhicule utilitaire léger : véhicule servant en principe au transport des marchandises et ayant un poids total
autorisé en charge jusqu’à 5 tonnes. Les autocars et autobus (jusqu’à 5 tonnes) sont comptés avec les
véhicules utilitaires.
Vente de disques : les statistiques élaborées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) sont
celles des ventes facturées par les éditeurs à l’ensemble de leurs clients, y compris les grossistes. Elles
s’entendent prix de gros hors taxes. Elles ne comprennent pas les importations non effectuées par les
éditeurs.
Vidéo à la demande (VoD) : technique de diffusion de contenus vidéo numériques offerts ou vendus par les
réseaux câblés, comme internet, ou les réseaux non câblés, comme la téléphonie 3G. La vidéo à la demande
se développe depuis le début des années 2000 suite à l’explosion des accès très haut débit proposés aux
particuliers.
Vieillissement démographique : désigne l’augmentation de la proportion de personnes âgées (et en contrepartie
la diminution de celle des jeunes) dans une population. Ce phénomène a surtout touché jusqu’à présent les
pays du Nord, dont la fécondité et la mortalité ont beaucoup baissé, mais il commence à toucher les pays du
Sud.
Ville-centre : la ville-centre d’une unité urbaine multicommunale est soit une commune unique, si cette
commune abrite à elle seule plus de 50 % de la population de l’unité urbaine, soit l’ensemble des communes
de l’unité urbaine qui ont chacune une population supérieure à 50 % de la commune la plus peuplée ainsi
que cette dernière. Les communes hors ville-centre constituent la banlieue de l’agglomération
multicommunale.
Voiture particulière : véhicule à moteur et à 4 roues servant uniquement au transport de personnes et
comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum.
Voyage : il est défini comme tout départ du domicile, avec retour à celui-ci et au moins une nuit passée en
dehors. Le motif ou la raison du déplacement peuvent être personnels ou professionnels. Cette notion est
principalement utilisée dans le cadre de l’enquête réalisée conjointement par l’Insee, la DGCIS et la Sofres
sur le Suivi de la Demande Touristique (SDT).
Voyageur-kilomètre : unité de compte correspondant au transport d’un voyageur sur une distance d’un
kilomètre.
Voyageur transporté : personne physique transportée sur tout ou partie d’un trajet. Le personnel affecté au
service du mode de transport utilisé n’est pas assimilé à des voyageurs.

Z
Zone euro : zone monétaire qui regroupe les pays de l’Union européenne qui ont adopté l’euro comme
monnaie unique. Les seize États membres constituant la zone euro sont : l’Allemagne, l’Autriche, la
Belgique, Chypre, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les
Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie. La zone a été créée en 1999 par onze pays, rejoints par la
Grèce en 2001, par la Slovénie en 2007, par Chypre et Malte en 2008 et par la Slovaquie en 2009.

232 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Adresses utiles

Ademe Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie


@ www.ademe.fr

AEE Agence européenne de l'environnement


@ www.eea.europa.eu/fr

AFIC Association française des investisseurs en capital


@ www.afic.asso.fr

Afssaps Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé


@ www.afssaps.fr

AIE Agence internationale de l’énergie


@ www.iea.org

AMF Autorité des marchés financiers


@ www.amf-france.org

APE Agence des participations de l’État


@ www.ape.bercy.gouv.fr

Arcep Autorité de régulation des communications électroniques et des postes


@ www.arcep.fr

ASP Agence de services et de paiement (ex-CNASEA)


@ www.asp-public.fr

Atout France Agence de développement touristique de la France


Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi
@ www.odit-france.fr

Association des constructeurs européens d’automobiles


@ www.acea.be

BCE Banque centrale européenne


@ www.ecb.int

BDF Banque de France


@ www.banque-france.fr

BIT Bureau international du travail


@ www.ilo.org

BODACC Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales


@ www.bodacc.fr

CCFA Comité des constructeurs français d’automobiles


@ www.ccfa.fr

CCMSA Caisse centrale de la mutualité sociale agricole


@ www.msa.fr

CépiDC Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès


Inserm
@ www.cepidc.vesinet.inserm.fr

CES Conseil économique, social et environnemental


@ www.conseil-economique-et-social.fr

233 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

CGDD Commissariat général au Développement durable


Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
@ www.developpement-durable.gouv.fr

Citépa Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique


@ www.citepa.org

CME Conseil mondial de l’énergie


@ www.worldenergy.org

CNAF Caisse nationale des allocations familiales


@ www.caf.fr

CNAMTS Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés


@ www.ameli.fr

CNAV Caisse nationale d’assurance vieillesse


@ www.cnav.fr

CNC Centre national du cinéma et de l’image animée


@ www.cnc.fr

CPDP Comité professionnel du pétrole


@ www.cpdp.org

Dares Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques


Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la
Ville
Ministère de l'Économie, de l’Industrie et de l'Emploi
@ www.travail-solidarite.gouv.fr

DAP Direction de l’administration pénitentiaire


Ministère de la Justice et des Libertés
@ www.justice.gouv.fr

DCPJ Direction centrale de la police judiciaire


Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
@ www.interieur.gouv.fr

DSCR Direction de la Sécurité et de la Circulation routières


Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
@ www.securiteroutiere.gouv.fr

Direction du Budget
Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.comptes-publics.gouv.fr

DDM Direction du développement des médias


Premier Ministre
@ www.ddm.gouv.fr

Depp Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance


Ministère de l’Éducation nationale
@ www.education.gouv.fr

Deps Département des études, de la prospective et des statistiques


Ministère de la Culture et de la Communication
@ www.culture.gouv.fr

234 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

DGAFP Direction générale de l’administration et de la fonction publique


Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.fonction-publique.gouv.fr
DGCCRF Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des
fraudes
Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi
@ www.economie.gouv.fr
DGCIS Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services
Service de l’industrie
Service tourisme, commerce, artisanat et services
Sous-direction du tourisme
Sous-direction du commerce, de l’artisanat, des services et des professions libérales
Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi
@ www.economie.gouv.fr
DGCL Direction générale des collectivités locales
Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
@ www.interieur.gouv.fr
DGEFP Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la
Ville
@ www.travail-solidarite.gouv.fr
DGFiP Direction générale des finances publiques
Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.impots.gouv.fr
DGTIM Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
@ www.developpement-durable.gouv.fr
DHOS Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins
Ministère de la Santé et des Sports
@ www.sante.gouv.fr
DPMA Direction des pêches maritimes et de l’aquaculture
Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche
@ www.agriculture.gouv.fr
Drees Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Ministère de la Santé et des Sports
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la
Ville
Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.sante.gouv.fr/drees
DGDDI Direction générale des douanes et droits indirects
Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.douane.gouv.fr
La documentation française
@ www.ladocumentationfrancaise.fr
Espad Économie de la santé dans les pays en développement
@ www.ces-asso.org/Pages/ESPAD.html

TEF, édition 2010 235

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Composite Trame par dØfaut

Euronext Euronext - Direction des études et de la stratégie


@ www.euronext.com
Eurostat Eurostat - Office statistique des communautés européennes
@ epp.eurostat.ec.europa.eu
FAO FAO - Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
@ www.fao.org
FFSA Fédération française des sociétés d’assurances
@ www.ffsa.fr
FranceAgrimer Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (fusion des
ex-OFIMER, ONIGC, ONIPPAM et VINIFLHOR)
@ www.franceagrimer.fr
Groupement des Cartes Bancaires "CB"
@ www.cartes-bancaires.com
Idate Idate
@ www.idate.fr
IFP Institut français du pétrole
@ www.ifp.fr
Institut Gustave Roussy
@ www.igr.fr
Inao Institut national des appellations d’origine
@ www.inao.gouv.fr
Ined Institut national d’études démographiques
@ www.ined.fr
Inpes Institut national de prévention et d’éducation pour la santé
@ www.inpes.sante.fr
Inpi Institut de la propriété intellectuelle
@ www.inpi.fr
Inrets Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité
@ www.inrets.fr
Inserm Institut national de la santé et de la recherche médicale
@ www.inserm.fr
InvS Institut de veille sanitaire
@ www.invs.sante.fr
ITU International Telecommunication Union
Union internationale des télécommunications
@ www.itu.int
Lloyd’s register
@ www.lr.org
MEOS Mission des études, de l'observation et des statistiques
Haut commissaire à la jeunesse
@ www.sports.gouv.fr
@ www.jeunesse-vie-associative.gouv.fr
Météo-France
@ www.meteofrance.com
MILDT Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie
@ www.drogues.gouv.fr.

236 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

MNHN Muséum national d’histoire naturelle


@ www.mnhn.fr
Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes
Premier Ministre
@ www.observatoire-parite.gouv.fr
Observatoire de la musique
@ www.observatoire.cite-musique.fr
Observatoire des inégalités
@ www.inegalites.fr
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
@ www.oecd.org
OCRTIS Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants
Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
@ www.interieur.gouv.fr
OED Direction des affaires financières
Observatoire économique de la défense
Ministère de la Défense
@ www.defense.gouv.fr
OFDT Observatoire français des drogues et des toxicomanies
@ www.ofdt.fr
OFII Office français de l’immigration et de l’intégration
@ www.ofii.fr
OGJ Oil and Gas Journal
@ www.ogj.com
OMS Organisation mondiale de la santé
@ www.who.int/fr
OMT Organisation mondiale du tourisme
@ www.unwto.org
ONERC Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique
@ www.onerc.org
OND Observatoire national de la délinquance
INHES Institut national des hautes études de sécurité
Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
@ www.inhes.interieur.gouv.fr
ONISR Observatoire national interministériel de sécurité routière
Délégation à la sécurité et de la circulation routières
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
@ www.securiteroutiere.gouv.fr
ONPES Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale
@ www.onpes.gouv.fr
ONU Organisation des Nations unies
@ www.un.org
Ordre national des pharmaciens
@ www.ordre.pharmacien.fr/
Pôle Emploi (fusion Anpe et Assédic)
@ www.pole-emploi.org

TEF, édition 2010 237

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Composite Trame par dØfaut

SDFE Service des Droits des Femmes et de l’Égalité


Ministère du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité
@ www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/femmes-egalite/
SDSE Sous-direction de la statistique et des études
Direction de l’administration générale et de l’équipement
Ministère de la Justice et des Libertés
@ www.justice.gouv.fr
SEVN Syndicat de l’édition vidéo numérique
@ www.sev-video.org
SIES Systèmes d’information et études statistiques
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
@ www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
SNE Syndicat national de l’édition
@ www.sne.fr
SNEP Syndicat national de l’édition phonographique
@ www.disqueenfrance.com
SOeS Service de l’observation et des statistiques
Commissariat général au développement durable
Sous-direction de l'observation de l'énergie et des matières premières
Sous-direction de l'observation statistique du logement et de la construction
Sous-direction de l'observation statistique des transports
Sous-direction des méthodes, données et synthèses de l'information environnementale
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
@ www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
SSP Service de la statistique et de la prospective
Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche
@ www.agreste.agriculture.gouv.fr
Unedic Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce
@ www.unedic.org
Union interparlementaire
@ www.ipu.org
WFE World federation of exchanges
@ www.world-exchanges.org

238 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Index alphabétique

A Automobile 168
Avion 190
Abonnement 78
Accès haut débit 184
Accident 92
Accident de la route 92
B
Accident du travail 92
Baccalauréat 100, 106
Accroissement naturel 24
Balance commerciale 136
Actif 44
Balance des biens et des services 134
Actif occupé 44
Banque 182
Actifs financiers 118, 120
Bateau de pêche 162
Actifs non financiers 120
Bâtiment 170
Action 122
Bibliothèque 82
Administrations publiques 124, 126, 128
Biens d’équipement 166
Administrations publiques locales 130
Biens de consommation 166
ADSL 82
Biens durables 76
Aéroport 190, 192
Biens immobiliers 120
Afrique 10
Biens intermédiaires 166
Âge 34, 54
Biomasse 20
Agent de l’État 52, 60
Bourse 122
Agent public 52
Bovins 158
Agrégats monétaires 118
Branche d’activité 114
Agriculteur 36
Brevet 156
Agriculture 56
Brevet d’aptitude professionnelle (BEP) 100
Aide à l’emploi 48
BTP 170
Aide sociale 70
BTS 102
Aire urbaine 16
Budget 74
Alcool 98
Budget de l’État 124, 126, 128
Alimentation 74
Bureau International du Travail (BIT) 44, 46
Allocataire 70
Amende 90
Amérique 10
Ancienneté de l’emploi 56 C
Appartement 170
Apprentissage 48, 106 Cadre 36
Aquaculture 162 CAF (coût, assurance, fret) 134, 138
Archives 82 Camping 188
Artisan 36 Cancer 92
Artisanat 152 Cannabis 98
Artisanat commercial 178 Capacité de financement 134
Asie 10 Capacité de production 114
Association européenne de libre échange (AELE) 12 Capitalisation boursière 122
Assurance 182 Capture 162
Assurance vie 118, 120 Carte bancaire 182
Audiovisuel 82, 160, 186 Casino 80

TEF, édition 2010 239

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Composite Trame par dØfaut

Catégorie socioprofessionnelle 36, 44 Cotisation 68


Catégorie statutaire 52 Cotisations sociales 126
Catégories d’emploi 60 Couple 26, 28
Cause médicale 92 Coût de la main d’œuvre 62
Centre national d’enseignement à distance (Cned) Coût salarial 62
104 Créateur 144
Céréales 158, 164 Création d’entreprise 144
Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) 100 Crédit 118
Charbon 174 Crime 90
Charges 84 Criminalité 88
Charges fiscales 126 Critères de convergence 132
Chef d’entreprise 36 Croissance 112
Chèque 182 Crustacés 162
Chercheur 154 Culture 82
Chiffre d’affaires 146, 188
Chômage 46, 54
Cinéma 82, 186
Classe 104 D
Classes préparatoires 102
Climat 22 DEA 102
CO2 22 Décès 24, 32, 92, 98
Coexploitant 160 Déchets 18, 20
Collectivité territoriale 60, 130 Décile 58, 60
Collège 104 Défaillance d’entreprise 144
Commerce 178 Déficit public 124, 128
Commerce extérieur 138 Délinquance 88
Communauté d’agglomération 130 Délit 88, 90
Communauté de communes 130 Démographie 34
Communauté urbaine 130 Densité 10, 14
Commune 16 Densité automobile 168
Communication 184 Département 14
Concert 82 Dépense courante de santé (DCS) 96
Conchyliculture 162 Dépense d’éducation 104
Condamnation 90 Dépense de recherche 96, 154
Confort 84 Dépenses « pré-engagées » 74
Consommation 110, 116, 174 Dépenses d’investissement 130
Consommation d’énergie 172, 176 Dépenses de consommation 76
Consommation de biens durables 76 Dépenses de fonctionnement 130
Consommation de soins et biens médicaux (CSBM) Dépenses publiques 128
96 Dépôt de brevet 156
Consommation finale des ménages 74 DESS 102
Consommation médicale des ménages 96 Détenu 90
Construction 170 Dette 118
Construction automobile 168 Dette publique 124
Conteneur 192 DEUG 102
Contrat à durée déterminée 50 DEUST 102
Contrat aidé 48, 52, 54 Diplôme 100, 102, 106
Contrat en alternance 48 Disque 186
Contrat ou emploi aidé 50 Divorce 26
Contravention 90 Divortialité 26
Coquillages 162 Doctorat 102
Cotisant 68 Dotation globale d’équipement 130

240 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Drogue 88, 98 Établissement de santé 94


Durée de vie moyenne 32 Établissement public de coopération
Durée du travail 50 intercommunale 130
DUT 102 Établissement scolaire 104
DVD 82 État 52, 128, 150
Étranger 40
Étudiant 100, 102
Euro 132
Euronext 122
E Europe 10, 12
Excédent naturel 24
Échanges extérieurs 134, 136 Exonérations 126
École 104 Exploitation agricole 160
École d’ingénieur 102 Exportation 134, 136, 138
Éducation 100
Éducation nationale 104
Effet de serre 22
Élections 38
Électricité 172, 176 F
Élève 100
Embarquement 162 FAB (franco à bord) 134, 138
Émission 122 Faire-valoir direct 160
Émission de gaz 22 Famille 28
Emploi 50, 52, 54, 56 FBCF 110
Employé 36 Fécondité 30
Emprisonnement 90 Fédération sportive 80
Endettement 118 Femmes 38
Énergie 172, 176 Fermage 160
Énergie primaire 22 Filiale 148
Énergie renouvelable 22, 172 Film 186
Enfant 28, 30 Financement 118
Enseignant 104 Fiscalité locale 130
Enseignement 100 Flotte de pêche 162
Enseignement supérieur 102 Fonction de consommation 116
Entreprise 146 Fonction publique 52, 60
Entreprise artisanale 152 Fonctionnaire 60
Entreprise individuelle 152 Forêt 18
Entreprise publique 150 Formation continue 106
Entreprises 58 Formation professionnelle 48, 106
Épargne 118 Frais de personnel 146
Épargne des ménages 120 Fruits 164
Épargne salariale 120 Fumeur 98
EPCI 130
Équipement 76
Équipement des ménages 78
Espace économique européen (EEE) 12
Espaces protégés 18 G
Espèces menacées 18
Espérance de scolarisation 106 GAEC 160
Espérance de vie 32 Gaz 176
Estimation de population 14 Gendarmerie 88
Établissement de crédit 182 Génération 30, 34

TEF, édition 2010 241

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Composite Trame par dØfaut

Grandes écoles 102 Justice 90


Groupe d’entreprises 148
Groupement de communes à fiscalité propre 130

L
H Laboratoire d’analyses médicales 94
Lait 158, 164
Hébergement touristique 188 Lecture 82
Hommes 38 Légumes 164
Hôpital 94 Licence sportive 80
Hospitalisation 94 Licence-Master-Doctorat (LMD) 102
Hôtel 188 Livre 82
Houille 174 Locataire 86
Hypermarché 178 Location 180
Logement 84, 86, 170
Loi de finances initiale 124
Loisirs 74, 80
I Longévité 32
Loto 80
Immatriculation (automobile) 168 Loyer 84, 86
Immigré 40 Lycée 104
Immobilier 180
Importation 134, 136, 138
Impôts 126
Incidence 92 M
Indice 116
Indice boursier 122 Maison 84, 170
Industrie 56 Maladie 92
Industrie automobile 168 Marchandise 192
Industrie manufacturière 114, 166 Marché financier 122
Industries agroalimentaires (IAA) 164 Marge 110
Inflation 116 Mariage 26
Informatique 180 Marin 162
Infraction 88, 90 Marque 156
Innovation 156 Master 102
Insécurité routière 92 Matières 20
Intercommunalité 130 Médecin 94, 96
Intérim 50 Médicament 96
Internet 78, 184 Ménage 28, 64, 66, 76, 82, 120
Investissement 110, 114, 118, 120 Métayage 160
Investissements internationaux 140 Métier d’art 152
IUT 102 Métropole 14
Microgroupe 148
Micro-ordinateur 78
Milieu fermé 90
J Milieu ouvert 90
Minima sociaux 70
Jeu de hasard 80 Minimum vieillesse 68
Jeune 34, 54 Mise en chantier 170
Journal 184 Monde 10
Juridiction 90 Monnaie 118

242 TEF, édition 2010

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jeudi 4 fØvrier 2010 20:28:14
Composite Trame par dØfaut

Mortalité 32 PERCO 68
Mortalité infantile 32 Permis de construire 170
Multimédia 78 PERP 68
Musée 82 Personne âgée 34
Musique 82, 186 Pétrole 174
Pharmacien 94
PIB 110, 112, 132
Pisciculture 162
N
Placement financier 118
Naissance 24, 30 PMU-PMH 80
Natalité 30 Pôle urbain 16
Nationalisation 150 Police 88
Nationalité 40 Population 10, 14, 24, 34
Natura 2000 18 Population active 44
Naturalisation 40 Population active occupée 44
Nitrates 20 Population mondiale 10
Niveau de vie 64, 66 Population rurale 10
Non-salarié 56 Population urbaine 10
Nuitée 188 Port 190
Nuptialité 26 Port maritime 192
Portefeuille d’actions 120
Pouvoir d’achat 64
Pouvoir d’achat des ménages 74
O
Pouvoir de réchauffement global (PRG) 22
Obligation 122 Précipitations 20
Occupation du territoire 18 Prélèvements obligatoires 124, 126
Océanie 10 Presse 184
Omnipraticien 94 Prestations familiales 70
OPCVM 118 Prestations sociales 64, 70, 128
Orientation technico-économique 160 Prévenu 90
Ouvrier 36 Privatisation 150
Ozone 20 Prix 116
Prix à la production 166
Production 114, 174
Production agricole 158
P Production animale 158
Production d’énergie 172, 176
Pacte civil de solidarité (pacs) 26
Production industrielle 166
Parc locatif social 86
Production végétale 158
Parc national 18
Parité 38 Productivité 112
Part de marché 178 Produit illicite 98
Patrimoine 64 Produit net bancaire 182
Patrimoine national 120 Professeur 104
Pauvreté 66 Profession de santé 94
Pavillon 192 Projection de population 10, 34, 44
Pays 10 Propriétaire 86
Pays candidat 12 Protection de l’environnement 18
Pêche 162 Protection sociale 70
Pension 68 Pyramide des âges 34

TEF, édition 2010 243

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Composite Trame par dØfaut

Q Sécurité sociale 70, 96, 128


Séjour 80
Qualité de l’air 20 Senior 54
Qualité des cours d’eau 20 Services 56
Services administrés 114
Services aux entreprises 180
Services aux particuliers 180
R Services marchands 114, 180
Services non marchands 114
Recensement de la population 14 Site culturel ou récréatif 188
Recettes fiscales 126 Smic 58, 62
Recettes publicitaires 184 SMS (Short Message Service) 78
Réchauffement 22
Société 36, 148, 152
Recherche 154
Société anonyme 152
Réclusion 90
Société financière 120
Récolte 158
Société non financière 118, 120
Récupération 18
Soins 96
Région 14
Solde migratoire 14, 24
Rémunération 58, 60
Solde naturel 14, 24
Réparation automobile 178
Sous-emploi 38, 50
Réseau 148
Spectacle 82
Réserve naturelle 18
Sport 80
Résidence principale 84
Sports d’hiver 188
Résidence secondaire 84
Statut juridique 152
Respiration 150
STS 102
Ressources naturelles 18
Stupéfiant 88
Restauration 188
Supermarché 178
Retraite 68
Revenu 38, 64, 66 Surface de vente 178
Revenu arbitrable 74 Surfaces artificialisées 18
Revenu disponible 74
Revenu libéral 94
Revenu minimum d’insertion 70
T
Tabac 98
Taux d’accroissement naturel 24
S
Taux d’activité 44
Saisie 88 Taux d’effort 86
Salaire 58, 60, 62 Taux d’emploi 44, 54
Salaire horaire de base ouvrier 62 Taux d’indépendance énergétique 172
Salaire minimum 62 Taux d’intérêt 118
Salarié 56 Taux de change 132
Salarié permanent 160 Taux de chômage 46, 54
Salarié saisonnier 160 Taux de couverture 134, 136
Santé 96 Taux de création 144
SARL 152 Taux de fécondité 30
SAU 160 Taux de mortalité 32, 92
SCEA 160 Taux de natalité 30
Secteur d’activité 56, 146, 148 Taux de pauvreté 66
Secteur hospitalier 96 Taux de scolarisation 106
Secteur public 150 Taux de survie 144

244 TEF, édition 2010

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Composite Trame par dØfaut

Technologies de l’information et de la
communication (TIC) 74, 78
V
Téléchargement 186
Vacances 80
Télécommunications 180
Valeur ajoutée 110, 112, 114, 146
Téléphonie 78, 184
Véhicule 76, 168
Télévision 82
Température 22 Viandes 164
Temps partiel 38, 50 Vidéo 82, 186
Tertiaire 56 Vieillissement 10, 34
Titulaire, non-titulaire 52 Vignobles 158
Tourisme 188 Ville 16
Toxicomanie 98 Vin 74, 98
Trafic 190 Vins AOC 158
Train 190 Violence 88
Traité de Maastricht 124, 132 Voiture 168, 190
Traitement des déchets 20 Vol 88
Transport 190, 192
Volailles 158
Travaux publics 170
Voyage 80
Trésorerie 118
Voyageur 190

U
Union européenne 12, 26 Z
Unité urbaine 16
Université 102 Zone euro 12, 116, 124, 132, 140

TEF, édition 2010 245

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