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TABLEAUX DE
L’ÉCONOMIE
FRANÇAISE
2010
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vendredi 5 fØvrier 2010 11:25:52
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Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France
métropolitaine et aux quatre départements d’outre-mer. Le terme République
française concerne la France et les collectivités d’outre-mer.
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques).
Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir
leurs valeurs réelles) peut être de fait légèrement différent de celui que donnerait
la combinaison de leurs valeurs arrondies.
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Une présentation
synthétique sur
chaque double-
page
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Titre de la double-page
Des données
de cadrage
européennes
ou mondiales
Titre du thème
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Tableaux de
Édition
2010 l’économie
française
Territoire - Population 1. Territoire
1.1 Pays du monde 10
1.2 Union européenne 12
1.3 Régions - Départements 14
1.4 Villes de France 16
2. Développement durable
2.1 Environnement 18
2.2 Utilisation des ressources 20
2.3 Changement climatique et effet de serre 22
3. Population
3.1 Accroissement de la population 24
3.2 Vie en couple 26
3.3 Ménages - Familles 28
3.4 Natalité - Fécondité 30
3.5 Espérance de vie - Mortalité 32
3.6 Population par âge 34
3.7 Catégories sociales 36
3.8 Parité hommes-femmes 38
3.9 Étrangers - Immigrés 40
Emploi - Revenus 4. Travail - Emploi
4.1 Population active 44
4.2 Chômage 46
4.3 Politiques d'emploi 48
4.4 Durée et conditions de travail 50
4.5 Emploi de la fonction publique 52
4.6 Emploi par âge 54
4.7 Emploi par activité 56
5. Revenus - Salaires
5.1 Salaires dans les entreprises 58
5.2 Salaires dans la fonction publique 60
5.3 Salaire minimum - Coût du travail 62
5.4 Revenus des ménages 64
5.5 Niveaux de vie 66
5.6 Retraite 68
5.7 Protection et aide sociale 70
Conditions de vie - Société 6. Consommation
6.1 Consommation des ménages 74
6.2 Équipement des ménages 76
6.3 Multimédias 78
6.4 Vacances - Loisirs - Sports 80
6.5 Culture 82
7. Logement
7.1 Habitat 84
7.2 Propriétaires - Locataires 86
8. Justice
8.1 Criminalité - Délinquance 88
8.2 Justice 90
9. Santé
9.1 Maladies - Accidents 92
9.2 Personnels et équipements de santé 94
9.3 Dépenses de santé 96
9.4 Tabac - Alcool - Toxicomanie 98
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TERRITOIRE
POPULATION
Territoire
Développement durable
Population
Définitions
Estimations et projections de la population mondiale : estimations de population fondées sur de récents recense-
ments, des données nationales officielles ou des projections des Nations unies. Les effets de mouvements de réfugiés,
du grand nombre de travailleurs étrangers et des changements de population attribuables à la conjoncture politique
sont, autant que faire se peut, pris en considération. Les projections sont fondées sur des hypothèses raisonnables
quant à l’évolution de la fécondité, de la mortalité et de la migration, elles proviennent des projections officielles des
pays ou des séries publiées par l’ONU.
Organisation des Nations unies (ONU), vieillissement démographique : voir rubrique « définitions » en annexes.
Territoire 11
Définitions
er
Union européenne (UE) : créée le 1 janvier 1993 par l’application du Traité de Maastricht, l’Union européenne
prend le relais, dans la construction européenne, de la CEE (Communauté économique européenne). L’UE est une
union intergouvernementale mais n’est pas un État destiné à se substituer aux États membres existants. Elle est une en-
tité juridique indépendante des États qui la composent et dispose de compétences propres (politique agricole
commune, pêche, politique commerciale, etc.), ainsi que des compétences qu’elle partage avec ses États membres.
Elle est reconnue comme étant une organisation internationale. Sur le plan économique, elle dispose d’une union
douanière, ainsi que pour seize de ses États membres, d’une monnaie unique, l’euro. L’Union est donc une structure
supranationale hybride empreinte à la fois de fédéralisme et d’inter-gouvernementalisme. Aujourd’hui, les pays de
l’Union européenne sont au nombre de 27.
Association européenne de libre-échange (AELE), Espace économique européen (EEE), Standard de pouvoir d’achat
(SPA), Traité de Maastricht , zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.
Islande
Finlande
Norvège Estonie
Suède
Lettonie
Lituanie
Danemark
Irlande Pays-Bas
Pologne République tchèque
Royaume-Uni Allemagne
Slovaquie
Luxembourg
Belgique
Union européenne à 27 Autriche
Hongrie Slovénie
France Roumanie
Suisse
Autres pays de l'Espace économique Croatie
Italie
européen (EEE) Bulgarie
Turquie
Autres pays de l'Association européenne Grèce
Grèce
de libre-échange (AELE) Portugal Espagne Liechtenstein
Macédoine
Pays candidats
Malte Chypre
Pays membres de la zone euro
Source : Eurostat.
Territoire 13
Définitions
Solde apparent des entrées et des sorties : calculé comme la différence entre la variation de population et le solde
naturel, il représente à la fois la différence entre les entrées et les sorties d’une zone (solde migratoire) et des écarts de
population qui peuvent provenir de différences de méthode entre deux recensements de la population.
Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes
qui en sont sorties au cours d’une période.
Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Recensement de la population : voir rubrique « définitions » en annexes.
Territoire 15
Au cours des quatre dernières décennies, les L’extension spatiale de villes attractives a
couronnes périurbaines des villes françaises se nettement ralenti : c’est le cas par exemple de
sont à la fois étendues et densifiées. Toulon, Bordeaux, Poitiers, Marseille, le
L’Île-de-France a joué un rôle de précurseur, Havre. À l’inverse, des villes, bien que relati-
ces deux phénomènes y apparaissant dès la fin vement peu attractives, se sont fortement
des années 1960. Dans la plupart des régions, étendues dans l’espace : Caen, Calais, Mont-
l’extension spatiale des villes a été particulière- béliard, Besançon. Pour quelques villes,
ment importante au début des années 1970. presque toutes méridionales, attractivité
Elle a précédé la période de plus forte densifi- continue de rimer avec étalement (Avignon,
cation des couronnes périurbaines, à la fin des Nice, Nîmes, Bayonne, Perpignan mais aussi
années 1970 et au début des années 1980. Saint-Nazaire).
Depuis dix ans, la périurbanisation reprend,
à des rythmes variables d’une région à l’autre. Depuis plusieurs décennies, le nombre de
La périurbanisation, sous l’effet de la cons- personnes par ménage a tendance globale-
truction de nouveaux logements, notamment ment à se réduire, du fait en particulier du
de logements individuels, participe au mou- vieillissement de la population. Au cours des
vement d’artificialisation des zones agricoles années 1960, la taille des ménages augmente
et naturelles. dans les pôles urbains, et plus particulière-
ment dans les banlieues, alors en pleine crois-
Au cours des trois décennies 70, 80 et 90, sance démographique. Elle est en forte
ce sont les villes les plus attractives, diminution, au contraire, dans l’espace à
autrement dit où les arrivées étaient plus nom- dominante rurale. Entre 1968 et 1982, les
breuses que les départs, qui se sont étendues villes-centres sont les plus impactées. Les
le plus. Entre 1990 et 1999, des villes comme couronnes périurbaines sont assez préser-
Poitiers, Montpellier, Rennes ou Pau se vées, car ces espaces, en très forte croissance,
situent simultanément en tête de file en termes attirent plutôt des familles. Depuis le début
d’attractivité et en termes de densification de des années 1990, cet « avantage » relatif des
leur périphérie. À l’opposé, des villes telles couronnes périurbaines a disparu. Avec retard
que Saint-Étienne ou Thionville connaissent à sur les villes-centres, les espaces périurbains
la fois une forte déprise démographique et subissent à leur tour les effets du vieillisse-
une faible tendance à l’étalement. L’éloigne- ment : la taille moyenne des ménages est
ment de la limite urbain-rural est moins systé- désormais en baisse, tout autant que dans les
matiquement lié à l’attractivité des villes. pôles urbains ou l’espace rural.
Définitions
Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’une part d’un pôle urbain,
d’autre part de communes rurales ou d’unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % des habitants tra-
vaillent à l’intérieur de l’aire urbaine, ailleurs que dans leur commune ou leur unité urbaine de résidence.
Commune urbaine : commune appartenant à une unité urbaine. Les autres communes sont dites rurales.
Couronne périurbaine : ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain.
Espace à dominante rurale : ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à l’espace
à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées).
Pôle urbain : unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n’est pas située dans la couronne périurbaine d’un
autre pôle urbain.
Commune multipolarisée, unité urbaine, ville-centre : voir rubrique « définitions » en annexes.
Territoire 17
2.1 Environnement
Définitions
Dépense de protection de l’environnement : effort financier que consacrent les différents agents à la prévention, la
réduction ou la suppression des dégradations de l’environnement.
Parc national : territoire classé par décret en Conseil d’État pour l’intérêt de la conservation de son milieu naturel et
pour le préserver. Il comporte généralement une zone centrale strictement protégée et une zone périphérique davan-
tage consacrée au développement culturel, social et économique du territoire.
Réserve naturelle : territoire classé lorsque la conservation du milieu naturel (faune, flore, eaux, sol...) présente une
importance particulière et qu’il convient de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible de le dégrader.
Convention de Ramsar (zones humides), réseau Natura 2000 (zones désignées par les États membres pour répondre
aux directives européennes oiseaux et habitats) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Environnement 2.1
Occupation physique du territoire Dépenses liées à l'environnement
en milliers d'hectares en millions d'euros
Développement durable 19
La France a extrait 700 millions de tonnes de recyclage pour 45 % des tonnages, les
matières en 2006, soit 11,1 tonnes par déchets dangereux pour 37 %. Près des deux
habitant. Les minéraux à usage principal dans tiers des déchets acheminés vers les filières
la construction et les matières issues de l’agri- d’élimination sont recyclés, le reste est mis en
culture et de la pêche constituent l’essentiel décharge ou incinéré.
des matières extraites de notre territoire. Les
importations de la France ont progressé de près En France métropolitaine, la moyenne
d’un tiers en 16 ans. Les combustibles fossiles annuelle des précipitations depuis 50 ans est
et produits dérivés, les minerais métalliques et estimée à 486 milliards de m3, soit une
produits à base de métal en représentent hauteur de 889 mm. Seul un tiers de ce
les deux tiers. Dans le même temps, les ex- volume concerne les pluies efficaces qui
portations ont augmenté de 20 %. Il s’agit alimentent les ressources en eau continen-
principalement de produits issus de la tale. Mais ces quantités varient d’une année
biomasse et produits dérivés et de minerais à l’autre. A la période 1999-2002 plutôt
métalliques. La consommation intérieure de pluvieuse, ont succédé des années à la pluvio-
matières n’a globalement pas fléchi depuis métrie inférieure à la moyenne depuis 50 ans,
1970, malgré les évolutions technologiques. comme 2003 et 2005. Les années 2006 et
Elle pèse 13,6 tonnes par habitant en 2006, et 2007, retrouvent des niveaux plus proches de
25,5 tonnes si l’on ajoute les « flux cachés », la normale.
c’est-à-dire ceux implicitement mobilisés dans
les échanges extérieurs et les matières La pollution des cours d’eau par les
inutilisées. matières organiques et phosphorées, issues
des rejets urbains et industriels, a nettement
Toutes origines confondues, 446 millions diminué depuis une dizaine d’années, tandis
de tonnes de déchets ont été produites en que celle due aux nitrates, majoritairement
France en 2006, soit 7,1 tonnes par habitant. d’origine agricole, a plutôt tendance à se sta-
Plus des trois quarts sont constitués de déchets biliser, voire à augmenter encore localement.
minéraux, principalement produits par le
secteur de la construction et des travaux En France, la pollution atmosphérique par
publics et dont les deux tiers sont récupérés les dioxydes de soufre et d’azote diminue ré-
ou réutilisés dans le même secteur. La produc- gulièrement. Depuis 2000, on ne constate pas
tion de déchets dangereux, majoritairement de tendance à l’amélioration dans les
d’origine industrielle, s’élève à près de grandes agglomérations françaises pour
10 millions de tonnes. Le secteur tertiaire l’ozone et les particules. Cependant en 2008,
et les ménages produisent sensiblement la le faible ensoleillement de l’été a permis une
même quantité de déchets. Les déchets non élévation plus faible des concentrations de
dangereux sont valorisés par incinération ou pollution à l’ozone, comme en 2007.
Définitions
Consommation intérieure de matières : ou « Domestic material consumption (DMC) » correspond à l’ensemble des
matières physiquement consommées par la population présente sur le territoire, hors flux cachés.
Flux de matières total estimé : tout matériau ou produit, extrait, importé, stocké ou exporté, pèse davantage que son
poids propre en termes de flux physiques mobilisés en totalité par l’économie (poids apparent). Pour sa fabrication et
son acheminement, des terres, des combustibles énergétiques et d’autres matériaux ont été mobilisés (extraits, dépla-
cés, rejetés ou consommés) sur le territoire ou à l’étranger. La mobilisation de ces matériaux par l’économie peut
avoir d’importants impacts sur l’environnement, tels que le défrichement des sols, l’atteinte aux habitats naturels et à
la survie d’espèces endémiques, l’atteinte aux milieux aquatiques, la perte de sols provoquée par l’érosion, la dégra-
dation des paysages…
Ammonium, biomasse, déchets, DBO5, extraction intérieure apparente, flux de matières, nitrates, orthophosphates,
ozone, qualité des cours d’eau : voir rubrique « définitions » en annexes.
Qualité de l'air des cinq plus grandes communes Précipitations et pollution physico-chimique des
de France en 2008 en % de jours dans l'année cours d'eau en indice base 100 en 1998
Très bonne Moyenne à Mauvaise à 2000 2005 2007
à bonne médiocre très mauvaise
Précipitations1 572,2 399,3 506,4
Paris 81,4 18,6 0,0 Nitrates 99,3 93,1 99,3
Marseille 67,1 32,3 0,5 Orthophosphates 74,4 69,0 51,9
Lyon 70,8 27,3 1,9 Ammonium 77,8 77,7 45,9
Toulouse 80,1 19,9 0,0 DBO52 89,4 68,6 62,6
Nice 52,5 47,5 0,0 1. En milliards de m3. 2. DBO5 : demande biochimique en oxygène.
Source : Ademe. Source : SOeS
Développement durable 21
Le réchauffement
ème
climatique enregistré durant 1990-2007, le niveau des émissions de CO2
le XX siècle s’est accéléré au cours des par habitant est à la hausse dans la plupart des
vingt-cinq dernières années. Il est lié à l’ac- régions du monde. L’Europe et l’ex-URSS
croissement des concentrations de gaz à effet figurent parmi les exceptions en enregistrant
de serre dans l’atmosphère. La France s’est une baisse de 8 %. L’écart de développement
réchauffée d’environ 0,9oC au cours du et un accès limité à l’énergie restreignent les
XXe siècle, un peu plus vite que la moyenne du émissions du continent africain, ce qui
globe (+ 0,7oC depuis 1860). La convention explique un niveau d’émission par habitant
cadre des Nations unies sur le changement cli- bien plus faible que pour les autres régions,
matique, le protocole de Kyoto, le marché avec seulement 0,9 t CO2 émise par habitant.
européen des droits d’émission, le plan climat En Chine, bien que les émissions de CO2 dues
national visent à stabiliser ou réduire les à l’énergie aient plus que doublé entre 1990
émissions de gaz à effet de serre. et 2007, les émissions par habitant demeurent
faibles (4,6 t CO2).
En France, les émissions agrégées des gaz à
effet de serre étaient en 2007 inférieures de
5,8 % à leur niveau de 1990. Les émissions En 2008, la production primaire des
dues aux transports ont connu une forte énergies renouvelables thermiques enregistre
hausse sur l’ensemble de la période alors que une forte hausse dans pratiquement tous ses
celles des autres secteurs sont en baisse. Dans composants. Le bois-énergie reste prédomi-
l’Union européenne à 27, les émissions ont nant, viennent ensuite les agrocarburants,
diminué de 9,3 % entre 1990 et 2007, tandis puis les déchets urbains solides. En y
qu’elles ont quasiment stagné dans le monde. ajoutant la production d’électricité hydrau-
lique (hors pompages), éolienne et photovol-
En 2007, les émissions mondiales de CO2 taïque, la production primaire d’énergies
dues à l’énergie ont atteint 29 milliards de renouvelables atteint 19 Mtep, en progression
tonnes de CO2, soit une augmentation de de 12,7 %, après celle déjà sensible de 2007
38 % depuis 1990. Cette hausse provient (+ 5,2 %). Elle efface ainsi le lent déclin des
principalement de la Chine, dont les années 1990. Après trois années consécutives
émissions de 6,1 milliards de tonnes de CO2 de montée en puissance, le solaire photovol-
ont désormais dépassé celles des États-Unis. taïque relié au réseau connaît un véritable
Ces deux pays ont contribué à 41 % des décollage, notamment avec la mise en service
émissions mondiales de CO2 dues à la com- des toutes premières installations de grande
bustion d’énergie en 2007. Sur la période capacité.
Définitions
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont
principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la bio-
masse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et l’énergie tirée de la fission
de l’uranium.
Énergies renouvelables : incluent l’énergie d’origine solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, ainsi que le bois
de chauffage, les résidus de récolte, les biogaz, les biocarburants, les déchets urbains ou industriels et les pompes à
chaleur.
Pouvoir de Réchauffement Global d’un gaz (PRG) : rapport entre l’énergie renvoyée vers le sol en 100 ans par 1 kg
de ce gaz et celle que renverrait 1 kg de CO2. Le PRG dépend des concentrations et des durées de vie des gaz.
Effet de serre, protocole de Kyoto, tonnes-équivalent pétrole (tep) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Amérique du Nord 6 780 21,3 15,4 – 1,1 Total dont dont dont process.
énergie agriculture industriels
dont : Canada 573 32,5 17,4 11,3
États-Unis 5 769 18,6 19,1 – 1,8 Allemagne 1 215 1 008 956 774 51 116
Amérique latine 1 016 68,2 2,2 30,1 Autriche 79 81 88 66 8 11
dont Brésil 347 79,8 1,8 40,3 Belgique 143 145 131 107 10 14
Europe et ex-URSS 6 747 – 15,1 7,7 – 18,4 Bulgarie 118 69 76 56 5 7
dont UE à 27 3 926 – 3,3 7,9 – 7,8 Chypre 5 9 10 8 1 1
dont France 369 4,9 5,8 – 4,0 Danemark 69 68 67 53 10 3
dont Russie 1 587 – 27,2 11,2 – 23,8 Espagne 288 386 442 345 46 35
Afrique 882 61,5 0,9 6,4 Estonie 42 18 22 19 1 1
Moyen-Orient 1 389 136,1 7,2 60,7 Finlande 71 70 78 64 6 7
Extrême-Orient 10 695 122,0 2,9 77,2 France 563 557 531 384 96 40
dont : Chine 6 071 170,6 4,6 132,6 Grèce 106 127 132 108 11 9
Corée du Sud 489 113,1 10,1 88,5 Hongrie 99 78 76 57 9 5
Inde 1 324 124,7 1,2 69,9 Irlande 55 69 69 46 18 3
Japon 1 236 16,1 9,7 12,2 Italie 516 550 553 459 37 36
Océanie 432 53,6 17,0 24,5 Lettonie 27 10 12 9 2 0
Soutes internationales Lituanie 49 19 25 14 4 6
maritimes et aériennes 1 022 67,4 /// /// Luxembourg 13 10 13 11 1 1
Émissions mondiales de Malte 2 3 3 3 0 0
CO2 dues à l'énergie 28 962 38,0 4,4 9,8 Pays-Bas 212 214 208 168 18 15
Émissions mondiales de Pologne 459 389 399 322 35 33
CO2 (toutes sources)1 34 438 25,2 5,3 2,0 Portugal 59 82 82 58 8 9
Émissions mondiales de Rép. tchèque 195 147 151 123 8 16
gaz à effet de serre1 45 426 21,8 7,0 - 0,8 Roumanie 243 136 152 104 20 22
1. Données en 2005 et évolution 2005/1990. Pour information, les émissions
Royaume-Uni 771 674 637 543 43 28
mondiales dues à l'énergie étaient en 2005 de 27 147 millions de tonnes de CO2 Slovaquie 73 48 47 36 3 6
soit 4,2 tonnes par habitant. Slovénie 19 19 21 17 2 1
Champ : émissions issues de la combustion d'énergie fossile pour un usage final Suède 72 68 65 48 8 7
(transport, chauffage, etc.) ou pour, par exemple, produire de l'électricité ou UE à 27 5 564 5 054 5 045 3 999 462 431
raffiner du pétrole.
Source : Agence internationale de l'énergie. Source : Agence européenne de l'environnement.
Développement durable 23
Définitions
Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Taux d’accroissement naturel : rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette pé-
riode. Il est aussi égal à la différence entre taux de natalité et taux de mortalité. Il est imputable au mouvement naturel
de population, c’est-à-dire celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Le terme « d’accroissement » naturel
est justifié par le fait qu’en général le solde naturel est positif, le nombre de naissances étant souvent supérieur à celui
des décès. Mais l’inverse peut se produire et l’excédent naturel est alors négatif.
Accroissement total de population, projections de population, solde migratoire : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Population 25
Les couples choisissent de plus en plus fré- concernent un mariage sur cinq. En 2008,
quemment le pacte civil de solidarité (pacs) quatre nouveaux mariés sur cinq étaient céli-
pour officialiser leur union : en 2008, deux bataires (80,5 % des femmes et 79,3 % des
pacs avaient été conclus pour quatre mariages hommes), un peu moins d’un sur cinq était
célébrés ; en 2009, ce sont deux pacs pour trois divorcé (respectivement 19,4 % et 18,2 %).
mariages. Les deux types d’union se sont
beaucoup rapprochés ces dernières années. Le Créé en novembre 1999, le pacs attire de
nombre total de nouvelles unions (mariage ou plus en plus de couples : au total, plus de
pacs) entre personnes de sexe différent croît ré- 700 000 pacs ont été conclus après tout juste
gulièrement depuis le milieu des années 1990, dix ans d’existence. Après une progression de
la diminution des mariages depuis 2000 étant 40 % en 2008, le nombre de pacs augmente
plus que compensée par la montée des pacs. encore de 20 % : 175 000 pacs ont ainsi été
signés en 2009. Les couples de sexes diffé-
En 2009, 256 000 mariages ont été célébrés rents sont largement majoritaires parmi les
en France dont 250 000 en France métropoli- pacs. En 2008, sur 146 000 pacs conclus, près
taine. Après deux années de stabilité en 2006 de 95 % concernent des couples de sexe
et 2007, le nombre de mariages continue sa différent. La part des couples de même sexe
baisse en 2009 avec 3,5 % de moins qu’en parmi les signataires d’un pacs diminue légè-
2008. Depuis 1990, quel que soit le sexe, rement en 2008 (5,6 % contre 6,1 % en
l’âge au mariage a progressé en moyenne 2007).
d’un an tous les six ans. En 2008, comme les
années précédentes, l’âge moyen au premier En 2008, 129 379 divorces ont été
mariage des hommes est supérieur de deux prononcés en France métropolitaine. Après la
ans à celui des femmes : les hommes se hausse exceptionnelle en 2005, expliquée par
marient en moyenne à 31,6 ans et les femmes la mise en œuvre d’une procédure simplifiée
à 29,7 ans. de divorce, le nombre de ruptures redevient
La part des couples mixtes, couples dont proche de celui de 2004. Les divorces
un des époux est de nationalité étrangère, prononcés en 2008 sont majoritairement des
continue de diminuer : 12,7 % en 2008 contre divorces par consentement mutuel. En 2007,
16,8 % en 2003 à son plus haut niveau. Les la femme dans cette situation est alors âgée de
couples où les deux époux sont étrangers 40,4 ans en moyenne et l’homme de 42,9 ans.
représentent 2,9 % des mariages, proportion Les époux sont en général plus âgés dans les
stable depuis 2003. divorces contentieux. Les divorces après des
mariages de courte durée sont majoritaire-
La part des premiers mariages diminue pro- ment par consentement mutuel. En 2008, le
gressivement, pour les femmes comme pour taux de divorce est maximal après cinq ans de
les hommes, au profit des remariages qui mariage.
Définitions
État matrimonial légal : situation conjugale d’une personne au regard de la loi (célibataire, mariée, veuve, divorcée). Au
recensement de la population, l’état matrimonial légal correspond à ce que les personnes ont déclaré et peut donc parfois
différer de leur situation légale. L’union libre ou la liaison par un pacs ne constituent pas un état matrimonial légal.
Taux de divorce : rapport du nombre de divorces prononcés dans l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de nuptialité : rapport du nombre de mariages de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Divorce, pacte civil de solidarité (pacs) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Population 27
En 2006, 61,7 millions de personnes se répar- 1999, s’est stabilisé. La part des familles mo-
tissent dans les 26,7 millions de résidences noparentales continue à augmenter. En 2006,
principales constituant autant de ménages. Le près de la moitié des familles sont sans enfant
reste de la population (2,4 % soit 1,5 million (47 %) et 10 % des familles comprennent trois
de personnes) vit en communauté, dans des enfants ou plus. Désormais, les couples avec
habitations mobiles ou est sans domicile. La enfants (29 % des ménages) ne sont guère
taille moyenne des ménages diminue réguliè- plus nombreux que les couples sans enfants
rement depuis 30 ans, passant d’un peu plus de au domicile (27 %).
3 personnes par résidence principale en 1968
à 2,3 en 2006. L’allongement de la vie, la En 2006, 1,2 million d’enfants de moins de
maîtrise de la fécondité, la hausse du niveau de 18 ans vivent au sein d’une famille recom-
vie, le développement du parc de logements, posée en France métropolitaine. Parmi eux,
l’individualisation des comportements et la 800 000 vivent avec un parent ou un beau-
plus grande fragilité des unions peuvent parent, le plus souvent un beau-père. Quand
expliquer ce constat. leur parent et leur beau-parent n’ont pas
Le nombre moyen d’occupants d’un d’enfant en commun, ils vivent dans une
logement se réduit d’abord parce que les famille comprenant peu d’enfants. Ainsi, pour
personnes seules sont de plus en plus nom- un tiers, ils sont les seuls enfants de la famille.
breuses : elles représentent près du tiers des 400 000 enfants sont nés après la recomposi-
ménages en 2006. La proportion de personnes tion familiale : ils résident donc avec leurs
seules est plus importante aux extrémités de la deux parents et un demi-frère ou une demi-
vie. Ainsi 19 % des jeunes âgés de 20 à 24 ans sœur. Ils appartiennent plus souvent à des
et 28 % des personnes âgées de 65 à 79 ans familles nombreuses. Le plus âgé des enfants
vivent seuls ; ils sont près de la moitié chez les de l’union actuelle a en moyenne sept ans de
plus de 80 ans. moins que le plus jeune de ses demi-frères ou
demi-sœurs. Dans les familles recomposées,
Depuis 1999, les ménages formés d’une la femme est souvent plus âgée que l’homme :
seule personne ou d’un couple sans enfant c’est le cas une fois sur trois dans les familles
sont les ménages dont le nombre s’est le plus recomposées, contre une fois sur cinq dans les
accru. Ensuite, le nombre d’enfants dans les familles traditionnelles. Les jeunes enfants en
familles diminue également, que ce soit par famille monoparentale ont moins souvent des
l’augmentation de la proportion de couples mères diplômées ou occupant un emploi que
sans enfant ou par la baisse de la part des les jeunes enfants vivant avec un couple
familles nombreuses parmi les familles avec parental. Ces différences sont plus faibles
enfants. Le nombre de familles avec enfants pour les adolescents. Elles sont aussi moins
de moins de 25 ans, en baisse entre 1990 et marquées du côté des pères.
Définitions
Couple : couple de fait, marié ou non, de deux personnes de sexe différent.
Famille : partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d’un couple, marié ou non,
avec ou sans enfant, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants. Les seuls enfants pris en compte dans les familles
sont les enfants célibataires et sans enfant vivant avec eux.
Famille nombreuse : famille qui comprend trois enfants ou plus.
Famille recomposée : famille qui comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une
union précédente de l’un des conjoints. Les enfants qui vivent avec les parents et des demi-frères ou demi-sœurs font
aussi partie d’une famille recomposée.
Famille monoparentale, famille traditionnelle, ménage, recensement de la population : voir rubrique « définitions »
en annexes.
Population 29
Avec 821 000 bébés nés en 2009, le nombre La France reste toutefois en tête des pays
de naissances baisse légèrement (– 7 500 par européens en termes de fécondité.
rapport à 2008) mais reste supérieur à la
moyenne des dix dernières années. Un quart L’âge moyen à l’accouchement progresse
de cette baisse, soit environ 2 000 naissances, depuis 30 ans : en 2009, il s’établit à 29,9 ans.
s’explique mécaniquement par le fait que 2008 Pour la première fois, il franchit la barre des
était une année bissextile. Un cinquième de 30 ans en métropole. Néanmoins, cet âge
cette baisse est due à la diminution de la popu- moyen n’augmente plus aussi vite qu’au cours
lation féminine de 15 à 50 ans entre 2008 et des années 1980. Il a fallu attendre 14 ans
2009. Si les effectifs à ces âges étaient restés les pour passer de 29 à 30 ans, soit deux fois plus
mêmes qu’en 2008, il y aurait eu 1 500 nais- longtemps que pour passer de 27 à 28 ans,
sances supplémentaires. Enfin, la baisse des puis de 28 à 29 ans. Ainsi, la part des enfants
taux de fécondité des femmes de moins de nés de mères âgées de 35 ans ou plus
30 ans explique le reste de la diminution du progresse, cette année encore, et atteint 22 %
nombre des naissances. La fécondité des en France. Elle a donc presque quadruplé
femmes de plus de 30 ans continue, quant à en 30 ans. L’âge moyen à l’accouchement
elle, d’augmenter. augmente partout en Europe et la France se
situe dans la moyenne européenne : en 2006,
Ainsi, en 2009, l’indicateur conjoncturel l’âge moyen à l’accouchement est de 30 ans
de fécondité diminue très légèrement par dans l’Europe des 15. Si l’on prend en compte
rapport à l’année précédente. En 2008, il avait les pays de l’Est, récemment entrés dans
atteint son niveau le plus élevé depuis 1975 et l’Union européenne, cet âge est un peu plus
le seuil symbolique des deux enfants par faible (29,5 ans).
femme avait été dépassé. En 2009, il est encore
malgré tout à un niveau nettement plus élevé En 2008, 5,4 millions d’enfants sont nés
qu’il y a dix ans. Le changement dans les com- dans l’Union européenne à 27. Le taux de
portements de fécondité, avec notamment la natalité brut est de 10,9 naissances pour
hausse des taux de fécondité après 28 ans 1 000 habitants au sein de l’Union européenne,
depuis 1999, aurait dû entraîner 82 000 nais- soit une augmentation de 0,3 naissance. Entre
sances de plus qu’il y a dix ans. Mais en 1999, 2007 et 2008, le taux de natalité brut
le nombre de femmes d’âge fécond était plus augmente dans tous les États membres excepté
élevé qu’aujourd’hui et la part des femmes l’Allemagne. Les plus fortes progressions se
entre 25 et 35 ans était plus favorable à une situent en Lituanie (10,4 ‰ contre 9,6 ‰ en
forte fécondité. C’est l’évolution de la popula- 2007), en Irlande (16,9 ‰ contre 16,2 ‰), à
tion féminine qui a limité à 45 000 la hausse Chypre (11,6 ‰ contre 10,9 ‰) et en Pologne
du nombre de naissances entre 1999 et 2009. (10,9 ‰ contre 10,2 ‰).
Définitions
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Indicateur conjoncturel de fécondité : somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il est équi-
valent au nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une génération de femmes qui, tout au long de leur vie,
auraient à chaque âge les taux de fécondité observés l’année considérée. L’évolution de l’indicateur conjoncturel de
fécondité donne une mesure synthétique de l’évolution des taux de fécondité, indépendamment de la structure par
âge de la population.
Taux de natalité : rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Naissance, taux de fécondité : voir rubrique « définitions » en annexes.
400
Natalité et fécondité au sein de l'Union européenne à 27
300 Naissances Taux de Indicateur Âge moyen
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 vivantes natalité conjoncturel à la maternité
Champ : enfants nés vivants en France métropolitaine. en milliers en ‰ de fécondité en années
Source : Insee, statistiques de l'état civil.
2008 (p) 2008 (p) 2007 2006
Allemagne 682,5 8,3 1,37 29,6
Nombre moyen d'enfants à divers âges par génération Autriche 77,8 9,3 1,38 29,2
pour 100 femmes Belgique 125,0 11,7 … …
Bulgarie 77,7 10,2 1,42 24,6
Génération Âge atteint à la fin de l'année Chypre 9,2 11,6 1,39 29,8
20 ans 22 ans 24 ans 26 ans 28 ans 30 ans 35 ans 40 ans 50 ans Danemark 65,0 11,8 1,84 30,3
Espagne 519,1 11,4 1,40 30,9
1939 19,8 51,4 92,8 133,5 167,4 193,8 232,0 242,0 243,9 Estonie 16,0 12,0 1,63 28,4
1949 24,1 55,8 91,0 120,9 145,5 165,4 196,5 208,1 210,7 Finlande 59,5 11,2 1,83 30,0
1959 18,4 40,8 68,6 98,7 127,7 152,4 191,6 208,4 212,1 France1 829,3 13,0 1,98 29,7
1969 9,0 21,4 39,3 63,2 91,2 119,2 171,2 194,9 /// Grèce 118,3 10,3 1,41 29,9
1979 6,5 16,4 31,2 53,2 81,3 111,4 /// /// /// Hongrie 99,1 9,9 1,32 28,7
1981 7,2 16,9 31,7 53,5 81,0 /// /// /// /// Irlande 75,1 16,9 2,01 30,7
1983 7,3 16,7 31,5 52,7 /// /// /// /// /// Italie2 575,8 9,6 1,35 …
1985 7,0 16,4 30,9 /// /// /// /// /// /// Lettonie 23,9 10,6 1,41 27,8
1987 6,8 16,1 /// /// /// /// /// /// /// Lituanie 35,1 10,4 1,35 27,7
1989 6,6 /// /// /// /// /// /// /// /// Luxembourg 5,6 11,5 1,61 29,9
Lecture : 100 femmes nées en 1939 avaient déjà donné naissance à 19,8 enfants Malte 4,1 10,0 1,37 …
à la fin de l'année 1959. Pays-Bas3 184,6 11,1 1,72 30,6
Champ : France métropolitaine. Pologne 414,5 10,9 1,31 28,3
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil. Portugal 104,6 9,8 1,33 29,5
Rép. tchèque 119,6 11,5 1,44 28,9
Naissances selon la nationalité des parents Roumanie 221,9 10,3 1,30 26,9
Royaume-Uni2 794,4 12,9 1,84 29,2
en %
Slovaquie 57,4 10,6 1,25 27,9
2000 2005 2008 Slovénie 21,8 10,5 1,38 29,6
Suède 109,3 11,9 1,88 30,5
Les deux parents français 84,8 81,2 80,4
UE à 272 5 426,3 10,9 1,53 …
Un parent français, un parent étranger 8,7 11,7 12,7
Les deux parents étrangers 6,5 7,1 6,9 1. Y compris St-Martin et St-Barthélemy.
Total des naissances (en milliers) 807,4 806,8 828,4 2. Indicateur conjoncturel de fécondité en 2006.
3. Taux de natalité en 2007.
Source : Insee, statistiques de l'état civil. Source : Eurostat.
Population 31
Définitions
Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance (ou à l’âge 0) représente la durée de vie moyenne,
autrement dit l’âge moyen au décès, d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l’année. Elle ca-
ractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge. Elle est un cas particulier de l’espérance de vie à
l’âge x. Cette espérance représente, pour une année donnée, l’âge moyen au décès des individus d’une génération
fictive d’âge x qui auraient, à chaque âge, la probabilité de décéder observée cette année-là au même âge. Autrement
dit, elle est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge x (ou durée de survie moyenne à l’âge x),
dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.
Taux de mortalité : rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année.
État civil, taux de mortalité infantile : voir rubrique « définitions » en annexes.
60 0
Décès annuels en France métropolitaine 1950 1960 1970 1980 1990 2000
800
Espérance de vie à divers âges
700 en années
Hommes Femmes
600
2000 2005 2009 (p) 2000 2005 2009 (p)
Espérance de vie, taux de mortalité et taux de mortalité infantile dans le monde en 2007
Espérance de vie Taux de Taux de Espérance de vie Taux de Taux de
à la naissance mortalité mortalité à la naissance mortalité mortalité
infantile infantile
Hommes Femmes Hommes Femmes
en années en années en ‰ en ‰ en années en années en ‰ en ‰
Europe 71 79 11 7 Afrique 53 55 13 83
Allemagne 77 82 10 4 Angola 45 49 17 119
Autriche 77 83 9 4 Égypte 68 72 6 35
Belgique 76 82 10 4 Éthiopie 53 56 12 80
Bulgarie 70 77 15 12 Mozambique 47 49 16 91
Danemark 76 81 10 4 Nigeria 47 48 17 109
Espagne 78 84 9 4 Rép. dém. du Congo 46 49 17 115
Estonie 67 78 13 7 Zambie 44 45 18 96
Finlande 76 83 9 3 Amérique du Nord 77 81 8 6
France 77 84 9 4 Canada 78 83 7 5
Grèce 77 81 10 4 États-Unis 77 81 8 6
Hongrie 69 77 13 7 Amérique latine, Caraïbes 70 77 6 22
Irlande 77 82 7 5 Argentine 71 79 8 13
Italie 78 84 10 4 Brésil 69 76 6 24
Lettonie 67 77 14 9 Colombie 69 77 6 19
Lituanie 66 78 13 9 Mexique 74 79 5 17
Norvège 78 83 9 3 Asie 67 71 7 42
Pays-Bas 78 82 8 5 Bangladesh 65 67 7 46
Pologne 71 80 10 7 Chine 71 75 7 23
Portugal 75 82 10 4 Inde 62 65 9 55
République tchèque 73 79 11 4 Indonésie 69 72 6 27
Roumanie 69 76 12 15 Japon 79 86 9 3
Royaume-Uni 77 82 10 5 Pakistan 66 67 7 65
Russie 60 73 15 13 Turquie 69 74 6 28
Slovaquie 71 78 10 7 Yemen 61 64 7 60
Suède 79 83 10 3 Océanie 74 79 7 23
Suisse 79 84 8 4 Monde 65 70 8 48
Source : Onu.
Population 33
Au 1er janvier 2010, la population française sept habitants âgés de 60 ans ou plus pour
compte 64,7 millions d’habitants dont un quart 10 habitants de 20 à 59 ans. Ce ratio aurait
est âgé de moins de 20 ans. Même si cette part presque doublé en 45 ans.
diminue régulièrement, le nombre de jeunes
continue d’augmenter grâce aux naissances Dans l’Union européenne à 27, le vieil-
relativement nombreuses ces dernières années. lissement de la population se poursuit : au
Comme les premières générations du baby- 1er janvier 2009, les plus de 65 ans représen-
boom d’après-guerre ont atteint ou dépassé les tent 17 % de la population. La part des 65 ans
60 ans depuis 2007, le nombre de personnes ou plus dépasse les 20 % en Italie et en
de 20 à 59 ans diminue depuis cette date. La Allemagne alors qu’en Irlande, à Chypre et en
part des personnes de 60 ans ou plus continue Slovaquie, elle est inférieure à 13 %. En
en revanche d’augmenter et atteint près de France, ce taux est de 16,3 % contre 15,7 %
23 %. Ce sont surtout les personnes les plus en 1999. Selon les projections de population
âgées (75 ans ou plus) qui sont de plus en plus réalisées par Eurostat, la part des 65 ans ou
nombreuses : en vingt ans leur nombre a plus devrait représenter 30 % de la popula-
augmenté de plus de 1,7 million, soit une tion de l’Union européenne en 2060.
hausse de 45 %. Dans le même temps, l’effectif
des moins de 20 ans diminue de 3 % environ. Le vieillissement de la population est un
phénomène mondial lié à la diminution de la
En 2050, selon les projections de popula- taille des familles et à l’allongement de la durée
tion, si les tendances démographiques se de vie. En 2050, le nombre de personnes de
maintiennent, la France métropolitaine comp- 65 ans ou plus devrait tripler, tandis que la po-
terait 70 millions d’habitants, soit 9,3 millions pulation totale n’augmenterait que d’un tiers
de plus qu’en 2005. La population augmente- et que celle des enfants de moins de cinq ans
rait sur toute la période projetée mais à un diminuerait même légèrement (de 5 %). Selon
rythme de moins en moins rapide. En effet, la les Nations unies, l’âge médian est de 28 ans
population vieillissant, le nombre de décès pour la population mondiale en 2005. Il est le
augmente fortement et dépasserait vers 2045 plus élevé en Europe (proche de 39 ans) et le
le nombre de naissances. En 2050, près d’un plus faible en Afrique (19 ans) ; il varie de 15 à
habitant sur trois aurait plus de 60 ans, contre 43 ans selon les pays. La population du Japon
un sur cinq en 2005. Les proportions de jeunes est la plus âgée du monde avec un âge médian
et de personnes d’âges actifs diminueraient. Au de 43 ans. En France, l’âge médian est de
1er janvier 2050, la France compterait alors 39 ans.
Définitions
Âge médian : âge qui sépare la population en deux parties numériquement égale, l’une plus jeune et l’autre plus
âgée.
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Pyramide des âges : répartition par sexe et âge de la population à un instant donné. Elle est constituée de deux histo-
grammes, un pour chaque sexe (par convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les effectifs sont
portés horizontalement et les âges verticalement. Les effectifs par sexe et âge dépendent des interactions passées de la
fécondité, de la mortalité et des migrations. Mais la forme de la pyramide et les variations de celle-ci avec les années
sont avant tout tributaires des variations de la fécondité.
Projections de population : voir rubrique « définitions » en annexes.
Population 35
En 2008 en France métropolitaine, 44,5 % de structure sociale. Cette dégradation des pers-
la population de 15 ans ou plus est sans activité pectives de mobilité sociale est généralisée.
professionnelle. Le poids des inactifs ayant Pour les individus issus de milieux populaires,
déjà travaillé est important et augmente réguliè- s’élever au-dessus de la condition de ses
rement : ils représentent près d’une personne de parents devient de plus en plus difficile et au
15 ans ou plus sur trois. Parmi les actifs milieu des années 2000, les enfants d’ouvriers
occupés, on assiste à un double mouvement : ne sont pas plus nombreux à quitter la classe
d’une part, un recul du groupe des ouvriers, ouvrière que dans la France des années 1970.
plutôt masculin, au profit surtout des professions Pour les enfants issus de milieux favorisés, les
intermédiaires et des cadres ou professions in- risques de mobilité sociale descendante se
tellectuelles supérieures. D’autre part, une sont sévèrement accrus : plus d’un enfant de
diminution de la part des catégories faiblement cadre sur quatre nés au tournant des années
qualifiées, même si cette dernière évolution 1960 occupe, la quarantaine passée, un
s’est nettement ralentie depuis le milieu des emploi d’ouvrier ou d’employé.
années quatre-vingt-dix.
La féminisation amorcée au cours de ces
En vingt ans, la dynamique de la société quarante dernières années se poursuit. Depuis
française a profondément changé. Dans les près de vingt ans, la part des cadres, profes-
années 1970, la France connaît l’aboutisse- sions intellectuelles supérieures et professions
ment d’un vaste mouvement de mobilité intermédiaires a progressé plus rapidement
sociale ascendante. Nés au cours des années chez les femmes ; l’essentiel de cet écart
1940 dans des milieux ouvriers ou paysans, d’évolution tient aux professions intermédiai-
les baby-boomers profitent des Trente glorieu- res. Dans ces dernières, les hommes occupent
ses et de la diffusion du salariat moyen et plus souvent les fonctions de techniciens ou
supérieur pour s’élever sensiblement au-dessus d’agents de maîtrise, alors que les femmes tra-
de la condition de leurs parents. C’est cette vaillent plus fréquemment dans les secteurs
génération qui se maintient depuis au sommet de l’éducation, la santé et l’action sociale. Ces
de la structure sociale. Les générations nées disparités sont la conséquence d’orientations
au tournant des années 1960 doivent en effet scolaires qui restent très différenciées,
faire face à l’irruption puis à la persistance de notamment en termes de spécialités de
la crise économique, au chômage de masse qui formation. Les postes de cadres et de chefs
devient une donnée structurelle de l’économie d’entreprise restent majoritairement occupés
et à une évolution moins favorable de la par les hommes.
Définitions
Nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles (PCS) : nomenclature qui classe la population
selon une synthèse de la profession (ou de l’ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou
non). Elle comporte trois niveaux d’agrégation emboîtés : les groupes socioprofessionnels (8 postes), les catégories
socioprofessionnelles (24 et 42 postes) et les professions (486 postes). Cette version (PCS-2003) est en vigueur depuis
er
le 1 janvier 2003. Les premier et deuxième niveaux sont restés inchangés par rapport à la version en vigueur de
1982 à 2003. La rénovation de 2003 a donc porté uniquement sur le troisième niveau qui comprenait 455 postes
dans la version 1982. Elle a permis de regrouper des professions dont la distinction était devenue obsolète, et d’en
éclater d’autres afin de tenir compte de l’apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux
différentes activités industrielles. Il existe une version de la nomenclature des professions plus détaillée à l’usage des
entreprises, dite PCS-ESE-2003.
Enquête Emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.
2007 2008
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Part des
femmes
Agriculteurs exploitants 1,6 0,6 1,1 1,4 0,5 0,9 29,7
Agriculteurs sur petite exploitation 0,6 0,3 0,5 0,5 0,3 0,4 39,0
Agriculteurs sur moyenne exploitation 0,3 0,1 0,2 0,3 0,1 0,2 28,1
Agriculteurs sur grande exploitation 0,7 0,2 0,5 0,7 0,2 0,4 21,6
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 5,0 1,9 3,3 4,9 1,9 3,3 29,5
Artisans 2,6 0,6 1,6 2,5 0,7 1,5 22,6
Commerçants et assimilés 1,8 1,1 1,5 1,8 1,1 1,4 40,3
Chefs d'entreprise 10 salariés ou plus 0,5 0,1 0,3 0,6 0,1 0,3 15,3
Cadres, professions intellectuelles supérieures 11,1 6,0 8,5 11,1 6,5 8,7 39,1
Professions libérales 1,0 0,6 0,8 1,0 0,7 0,8 42,6
Cadres de la fonction publique 1,1 0,7 0,9 1,0 0,8 0,9 46,4
Professeurs, professions scientifiques 1,5 1,6 1,5 1,5 1,7 1,6 54,4
Profession de l'information, des arts et des spectacles 0,6 0,4 0,5 0,7 0,5 0,6 44,9
Cadres administratifs et commerciaux d'entreprise 2,9 1,9 2,4 2,9 2,0 2,4 42,5
Ingénieurs et cadres techniques d'entreprise 4,0 0,8 2,3 4,0 0,9 2,4 19,9
Professions intermédiaires 13,0 12,1 12,5 13,5 12,5 13,0 50,1
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés 1,2 2,3 1,8 1,3 2,4 1,9 66,8
Professions intermédiaires de la santé et du travail social 1,2 3,8 2,6 1,1 3,8 2,5 78,6
Clergé, religieux n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique 0,9 1,1 1,0 0,9 1,1 1,0 56,7
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises 3,7 4,0 3,9 3,6 4,3 4,0 56,6
Techniciens 4,1 0,5 2,2 4,5 0,6 2,4 12,2
Contremaîtres, agents de maîtrise 2,0 0,2 1,1 2,0 0,2 1,1 10,6
Employés 7,8 24,4 16,5 8,1 24,1 16,5 76,5
Employés civils et agents de service de la fonction publique 2,3 7,4 5,0 2,4 7,6 5,1 77,7
Policiers et militaires 2,0 0,4 1,2 1,9 0,3 1,1 14,3
Employés administratifs d'entreprise 1,3 6,1 3,8 1,4 6,0 3,8 82,3
Employés de commerce 1,2 3,9 2,6 1,2 3,7 2,5 76,8
Personnels des services directs aux particuliers 1,0 6,6 3,9 1,1 6,6 4,0 86,4
Ouvriers (y compris agricoles) 22,4 5,1 13,4 22,0 4,9 13,1 19,6
Ouvriers qualifiés de type industriel 4,9 0,9 2,8 4,9 0,9 2,8 16,4
Ouvriers qualifiés de type artisanal 6,1 0,6 3,2 6,2 0,5 3,2 8,5
Chauffeurs 2,7 0,2 1,4 2,6 0,2 1,4 8,5
Ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport 2,0 0,2 1,0 1,8 0,3 1,0 13,3
Ouvriers non qualifiés de type industriel 3,4 1,6 2,5 3,3 1,6 2,4 35,1
Ouvriers non qualifiés de type artisanal 2,5 1,2 1,9 2,5 1,1 1,8 32,6
Ouvriers agricoles 0,8 0,4 0,6 0,8 0,3 0,5 31,7
Inactifs ayant déjà travaillé 27,5 33,5 30,6 27,7 33,5 30,7 57,0
Anciens agriculteurs exploitants 1,8 2,1 2,0 1,7 1,9 1,8 55,0
Anciens artisans, commerçants, chefs d'entreprises 2,9 2,1 2,5 3,0 2,1 2,6 43,0
Anciens cadres 4,3 2,0 3,1 4,5 2,0 3,2 33,1
Anciennes professions intermédiaires 5,7 5,3 5,5 5,8 5,5 5,6 50,8
Anciens employés 2,7 15,5 9,4 2,9 15,6 9,5 85,6
Anciens ouvriers (y compris agricoles) 10,0 6,5 8,2 9,8 6,4 8,1 41,8
Autres sans activité professionnelle 11,5 16,4 14,1 11,2 16,1 13,8 61,0
Chômeurs n'ayant jamais travaillé 0,8 0,7 0,8 0,7 0,7 0,7 50,8
Élèves ou étudiants 9,6 9,3 9,5 9,4 9,2 9,3 51,7
Personnes diverses sans activité professionnelle de moins de 60 ans 0,8 2,7 1,8 0,8 2,6 1,8 78,2
Personnes diverses sans activité professionnelle de 60 ans ou plus 0,3 3,7 2,0 0,3 3,6 2,0 92,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 52,2
Champ : résultats en moyenne annuelle en France métropolitaine.
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Population 37
Définitions
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions sui-
vantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi et/ou sont
disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que
celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de réfé-
rence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante.
Déciles et rapports interdéciles , revenu salarial, temps partiel : voir rubrique « définitions » en annexes.
Distribution du revenu salarial annuel en 2007 Utilisation d'internet au sein de l'UE en 2008 en %
en euros courants Population âgée Population ayant un
de 16 à 74 ans niveau scolaire élevé
Décile Hommes Femmes Ensemble
Hommes Femmes Hommes Femmes
1er décile (D1) 2 872 1 770 2 223
2ème décile (D2) 8 260 5 053 6 439 Allemagne 73 62 84 78
3ème décile (D3) 13 233 8 724 10 847 Autriche 73 59 96 89
4ème décile (D4) 15 652 12 084 14 010 Belgique 70 61 92 85
Médiane (D5) 17 748 14 472 16 181 Bulgarie 34 32 72 66
6ème décile (D6) 20 093 16 614 18 442 Chypre 39 32 75 62
7ème décile (D7) 23 120 19 137 21 195 Danemark 83 78 96 93
8ème décile (D8) 27 842 22 570 25 158 Espagne 54 45 84 78
9ème décile (D9) 37 259 28 236 32 629 Estonie 61 62 81 78
Rapport interdécile (D9/D1) 13,0 16,0 14,7 Finlande 80 77 93 90
D9 / Médiane 2,1 2,0 2,0 France 61 64 88 89
Médiane / D1 6,2 8,2 7,3 Grèce 38 28 70 59
Hongrie 57 55 83 82
Champ : ensemble des salariés.
Source : Insee, DADS et fichiers de paie des agents de l'État. Irlande 58 57 89 82
Italie 43 32 78 67
Lettonie 59 55 84 82
Participation des femmes à la vie politique française Lituanie 51 49 83 81
part des femmes en % Luxembourg 88 66 98 92
47,6
Malte 50 43 95 90
Parmi les conseillers régionaux (2004)
Pays-Bas 86 80 97 98
Dans la population active (2008) 2 47,5 Pologne 46 43 85 80
Parmi les parlementaires européens (2009) 44,4 Portugal 43 34 93 85
Parmi les conseillers municipaux (2008) 1 34,8 Rép. tchèque 54 48 86 83
Parmi les sénateurs (2008) 21,8 Roumanie 28 25 77 77
18,5
Royaume-Uni 74 66 92 91
Parmi les députés (2007)
Slovaquie 65 59 91 83
Parmi les maires (2008) 1 13,9 Slovénie 53 51 88 85
Parmi les conseillers généraux (2008) 1 12,3 Suède 86 81 97 94
UE à 27 60 53 87 83
1. Ensemble des communes. 2. France métropolitaine.
Champ : résultats à la sortie des urnes. Champ : accès à internet au moins une fois par semaine en moyenne.
Source : ministère de l'Intérieur, bureau des élections et des études politiques. Source : Eurostat.
Population 39
En 2006, 3,6 millions d’étrangers vivaient en même temps, la part des originaires d’Asie et
France. Leur poids dans la population totale est d’Afrique subsaharienne s’accroît fortement,
de 5,8 %. En 2007, 129 000 étrangers ont reflétant ainsi une diversification des flux mi-
aquis la nationalité française, dont la moitié gratoires.
par naturalisation et le quart par mariage.
L’âge moyen des immigrés, et donc leur
La France est un pays d’immigration place sur le marché du travail en 2007,
ancienne qui a connu différentes vagues dépend de l’existence de ces différentes
migratoires. Après-guerre, la reconstruction vagues migratoires. Ainsi, le taux d’activité
du pays et la forte croissance économique des personnes arrivées en France depuis plus
conduisent les pouvoirs publics à mieux de dix ans est plus élevé que celui des
organiser et à contrôler davantage l’immigra- migrants présents depuis trois à dix ans. Les
tion. Les migrants, en majorité des hommes, immigrés arrivés en France depuis moins de
viennent essentiellement d’Espagne, du dix ans, à l’exception des Européens du Nord,
Portugal, du Maroc et d’Algérie. Plus de la ont un taux de chômage beaucoup plus élevé
moitié des immigrés arrivés avant 1974 que celui des immigrés arrivés antérieure-
viennent en France pour travailler ; plus d’un ment. Ils occupent aussi plus fréquemment
tiers vient rejoindre leur conjoint ou leur des emplois précaires ou à temps partiel.
famille.
Les immigrés éprouvent souvent des diffi-
À partir de 1974, avec le ralentissement de cultés avec la langue française, même si cela
la croissance économique, le gouvernement ne constitue pas forcément une gêne pour tra-
restreint l’immigration au regroupement vailler. Un immigré actif sur quatre est
familial et aux demandes spécifiques émanant diplômé du supérieur, mais ce diplôme ne le
d’employeurs. Après 1974, les raisons fami- protège pas sur le marché du travail : son taux
liales deviennent le premier motif d’immigra- de chômage est près du triple de celui des
tion. Viennent ensuite l’emploi, les études non-immigrés de niveau équivalent.
et enfin, la protection personnelle ou de la
famille. Aujourd’hui encore, l’immigration L’Union européenne à 27 a enregistré près
pour motif familial prédomine, l’écart de 240 000 demandeurs d’asile en 2008, soit
numérique entre hommes et femmes se réduit. 480 demandeurs par million d’habitants. Ces
Les conflits ou la déstabilisation de certains demandeurs étaient principalement de natio-
États continuent également à alimenter une nalité iraquienne, russe, somalienne, serbe et
migration politique. Depuis 1974, les immigrés afghane. En 2008, parmi les États membres, le
originaires d’Europe sont moins nombreux plus grand nombre de demandeurs d’asile a
que ceux originaires du Maghreb. Dans le été enregistré en France (41 800).
Définitions
Nationalité : lien juridique qui relie un individu à un État déterminé. De ce lien découlent des obligations à la charge
des personnes qui possèdent la qualité de Français, en contrepartie desquelles sont conférés des droits politiques,
civils et professionnels, ainsi que le bénéfice des libertés publiques.
La nationalité française peut résulter d’une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en France (droit
du sol) ou d’une acquisition à la suite d’évènements personnels (mariage avec un Français, par exemple) ou d’une dé-
cision des autorités françaises (naturalisation). La nationalité française est attribuée de plein droit à la naissance : à
l’enfant, légitime ou naturel, dont l’un des parents au moins est français (droit du sol) ou à l’enfant, légitime ou natu-
rel, né en France lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né (double droit du sol).
Étranger, immigré, naturalisation : voir rubrique « définitions » en annexes.
Population 41
EMPLOI
REVENUS
Travail - Emploi
Revenus - Salaires
E n 2008, la population active de la France reste donc le plus haut atteint depuis que la
métropolitaine est estimée à 28 millions de série est disponible (1975). En revanche, chez
personnes selon l’enquête Emploi, soit un taux les hommes du même âge, la baisse tendan-
d’activité des personnes de 15 ans ou plus de cielle du taux d’activité se poursuit. Depuis
56,2 %. Plus de 25,9 millions d’actifs ont un 2002, cette diminution est surtout le fait des
emploi et près de 2,1 millions de personnes nombreux départs en retraite des générations
sont au chômage. Le reste de la population du baby-boom. En France, le taux d’activité
âgée de 15 ans ou plus, soit 21,8 millions des seniors est en dessous de celui observé en
d’individus, est dite inactive au sens du BIT. moyenne dans l’Union européenne.
Cela signifie que ces personnes ne travaillent
pas, ne recherchent pas activement un emploi Selon les dernières projections réalisées
ou ne sont pas disponibles rapidement pour en par l’Insee (scénario tendanciel), la popula-
occuper un. tion active devrait encore progresser pour
atteindre 28,3 millions de personnes en 2015.
La population active est composée de Elle se stabiliserait ensuite et se maintiendrait
14,7 millions d’hommes et de 13,3 millions entre 28,2 et 28,5 millions de personnes entre
de femmes. La pyramide des âges de cette po- 2030 et 2050.
pulation est fortement resserrée sur les âges Les actifs ayant un emploi représentent
intermédiaires du fait du recul de l’âge 52,0 % de la population de 15 ans ou plus.
d’entrée en activité et de l’avancement de Pour les 15 à 64 ans, ce taux d’emploi est de
l’âge de sortie au cours des dernières 64,8 %. Il a crû régulièrement depuis la
décennies. Ainsi, pour les hommes comme mi-2006.
pour les femmes, près de deux actifs sur trois
ont entre 25 et 49 ans. Ils ne sont que 10 % à De manière générale, les hommes et les
avoir moins de 25 ans contre 25 % de seniors. femmes n’occupent pas les mêmes types
d’emploi. Ainsi, dans la population active
L’activité féminine continue de progresser. occupée, près d’une femme sur deux est
En 2008, le taux d’activité des femmes âgées employée (13 % des hommes). À l’inverse,
de 15 ans ou plus atteint 51,1 %, contre 35 % des hommes sont ouvriers et 19 % sont
50,9 % en 2007. C’est pour les femmes de 25 cadres, contre respectivement 9 % et 13 %
à 49 ans que la croissance du taux d’activité des femmes. Certains secteurs d’activité sont
est la plus marquée : + 0,9 point entre 2007 et plus féminisés que d’autres : l’éducation, la
2008 contre + 0,2 chez les hommes du même santé ou l’action sociale concentrent trois
âge. Cependant, la marge de progression de emplois féminins sur dix (contre un emploi
ces derniers est faible compte tenu du niveau masculin sur dix). Au contraire, la construc-
atteint (autour de 95 %). Le taux d’activité des tion et l’industrie restent des bastions
femmes de 50 à 64 ans a stagné en 2008, et masculins. 䊏
Définitions
Bureau international du travail (BIT) : organisme rattaché à l’ONU et chargé des questions générales liées au travail
dans le monde, il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatives au travail et à l’emploi, en parti-
culier celles relatives à la population active occupée et aux chômeurs.
Population active au sens du BIT : regroupe la population active occupée au sens du BIT (« personnes ayant un em-
ploi ») et les chômeurs au sens du BIT.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante.
Enquête Emploi, population active occupée au sens du BIT, projection de population active, taux d’emploi : voir ru-
brique « définitions » en annexes.
Travail - Emploi 45
4.2 Chômage
Définitions
Chômage au sens du BIT : en application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international
du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois
conditions :
– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de référence ;
– être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de
trois mois.
Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement).
Chômage de longue durée : actif au chômage depuis plus d’un an.
Enquête Emploi, taux de chômage : voir rubrique « définitions » en annexes.
Chômage 4.2
Durée et circonstances du chômage Nombre de chômeurs
en milliers
Moyenne Moyenne
2007 (r) 2008
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Ancienneté moyenne de chômage (en mois) 1980 1990 2000 2007 2008
Ensemble 13,9 13,2 Hommes 542 874 1 037 1 092 1 018
Hommes 14,1 13,6 Femmes 765 1 122 1 228 1 130 1 053
Femmes 13,7 12,8 Total 1 306 1 995 2 265 2 222 2 070
1
Personnes au chômage depuis un an ou plus (en %)
Ensemble 40,4 37,9 Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou
15 à 24 ans 25,0 24,9 plus (âge au 31 décembre).
Source : Insee, enquêtes Emploi.
25 à 49 ans 40,6 38,2
50 ans ou plus 60,4 55,5
Hommes 40,7 39,4 Taux de chômage selon la catégorie
Femmes 40,1 36,5 socioprofessionnelle ou le diplôme
Circonstance de la recherche d'emploi (en %) en %
Fin d'emploi à durée limitée 40,9 43,0
Licenciement 23,3 21,3 Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Démission 10,9 10,5 1990 2000 2007 (r) 2008
Autres circonstances (dont non-réponse) 24,9 25,2 Catégorie socioprofessionnelle
1. Proportion calculée sur l'ensemble des chômeurs pour lesquels on sait Cadres 3,4 4,1 3,2 3,0
calculer l'ancienneté. On fait l'hypothèse que les chômeurs dont l'ancienneté est Professions intermédiaires 3,6 4,8 4,6 4,0
inconnue ont des anciennetés de chômage comparables aux autres. Employés 9,1 9,5 8,2 7,4
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
Ouvriers 10,1 10,0 10,6 10,2
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Diplôme
Sans diplôme ou CEP 10,9 13,1 13,2 12,7
Taux de chômage par sexe et âge Brevet des collèges, CAP, BEP 7,5 8,2 7,9 7,7
en % Baccalauréat 5,7 7,2 7,2 6,8
Bac + 2 3,6 4,6 5,2 4,3
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Diplôme supérieur 3,8 5,9 5,6 4,7
1990 2000 2007 2008
Ensemble 7,9 8,6 8,0 7,4
Hommes 6,2 7,3 7,5 6,9 Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus.
15 à 24 ans 13,1 15,3 18,8 19,1 Source : Insee, enquêtes Emploi.
25 à 49 ans 5,2 6,6 6,6 5,8
50 à 64 ans 5,0 5,8 5,3 4,9
Chômage dans l'Union européenne en 2008
65 ans ou plus 0,5 0,0 1,6 5,1
Femmes 10,2 10,1 8,6 7,9 Nombre total Taux de chômage
15 à 24 ans 18,3 18,2 20,3 19,0 de chômeurs
25 à 49 ans 9,4 9,9 8,1 7,5 en milliers Hommes Femmes Ensemble
50 à 64 ans 7,0 7,0 5,6 5,0 en % en % en %
65 ans ou plus 0,8 0,7 3,2 4,5
Allemagne 3 141,2 7,4 7,2 7,3
Total 7,9 8,6 8,0 7,4
Autriche 162,3 3,6 4,1 3,8
15 à 24 ans 15,4 16,6 19,5 19,0
Belgique 333,4 6,5 7,6 7,0
25 à 49 ans 7,0 8,1 7,3 6,6
Bulgarie 199,7 5,5 5,8 5,6
50 à 64 ans 5,8 6,4 5,5 5,0
Chypre 14,4 3,2 4,3 3,7
65 ans ou plus 0,6 0,3 2,2 4,9
Danemark 98,0 3,0 3,7 3,3
Champ : population des ménages en France métropolitaine, personnes de 15 ans Espagne 2 590,6 10,1 13,0 11,3
ou plus (âge atteint au 31 décembre de l’année d’enquête).
Estonie 38,4 5,8 5,3 5,5
Source : Insee, enquêtes Emploi.
Finlande 172,1 6,1 6,7 6,4
France 2 230,1 7,2 8,3 7,8
Taux de chômage depuis 1985 Grèce 377,9 5,1 11,4 7,7
en % Hongrie 329,1 7,6 8,1 7,8
13 Irlande 140,9 7,5 4,8 6,3
Italie 1 691,9 5,5 8,5 6,8
12 Lettonie 90,5 8,0 6,9 7,5
Femmes
Lituanie 94,3 6,1 5,6 5,8
11 Luxembourg 10,3 4,0 6,0 4,9
Malte 10,2 5,6 6,6 6,0
10 Pays-Bas 243,0 2,5 3,0 2,8
Pologne 1 210,7 6,4 8,0 7,1
Ensemble
9 Portugal 427,1 6,6 9,0 7,7
Rép. tchèque 229,8 3,5 5,6 4,4
8 Roumanie 575,5 6,7 4,7 5,8
Hommes Royaume-Uni 1 752,5 6,1 5,1 5,6
7
Slovaquie 255,7 8,4 10,9 9,5
Slovénie 45,5 4,0 4,8 4,4
Suède 302,7 5,9 6,5 6,2
6
1985 1990 1995 2000 2005 UE à 27 16 768,0 6,6 7,5 7,0
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus. Champ : données harmonisées non désaisonnalisées, en moyenne annuelle.
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.
Travail - Emploi 47
Définitions
Formation professionnelle des demandeurs d’emploi : stages de formation organisés par l’AFPA ou les Conseils
régionaux, stages financés dans le cadre du plan d’aide au retour à l’emploi (PARE).
Retrait d’activité : parmi les différents dispositifs permettant le retrait anticipé d’activité, il existe l’Allocation spé-
ciale du Fonds National de l’Emploi, l’Allocation de remplacement pour l’emploi, la Cessation anticipée d’activité
pour certains travailleurs salariés et la Dispense de recherche d’emploi.
Contrat ou emploi aidé, Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), Contrat d’avenir (CAV), Contrat en alter-
nance, Contrat initiative emploi (CIE), Contrat insertion – revenu minimum d’activité (CI-RMA), dépenses pour les
politiques du marché du travail : voir rubrique « définitions » en annexes.
Dépenses pour les politiques du marché du travail de 2000 à 2007 en millions d'euros
27 Dispensés de recherche
d'emploi
26
Préretraites totales
25
24 Chômage BIT
23
22 Emploi marchand
aidé Emploi hors mesures
21
20
1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008
Champ : France métropolitaine.
Source : Dares.
Travail - Emploi 49
L es formes particulières d’emploi (CDD, temps partiel, ce sont près d’un tiers qui sou-
intérim, apprentissage) regroupent environ haitent travailler davantage d’heures. Les
12 % des personnes en emploi, une proportion moins de 25 ans sont les premiers concernés :
qui progresse depuis plusieurs années. Parmi plus de 41 % des jeunes à temps partiel
les salariés à temps complet, près de 5 % veulent travailler davantage. Entre 25 et
se déclarent en situation de sous-emploi. 49 ans, âges auxquels les tâches familiales
Cependant, en 2008, ce sont ces formes sont les plus lourdes, les femmes à temps
d’emploi qui paraissent être les premières partiel déclarent le plus souvent ne pas
touchées par le retournement conjoncturel ; la souhaiter travailler davantage. Après 50 ans,
part des CDD ou de l’intérim baisse très légère- seule une personne sur cinq souhaite travail-
ment en 2008, sans pour autant retrouver les ler plus.
niveaux observés avant les années 2000.
Sur l’ensemble de l’Union européenne à
Les titulaires de contrats à durée limitée et les 27, 18 % des personnes occupées travaillent
intérimaires disposent de moins d’autonomie et à temps partiel. Si la France se situe un peu
reçoivent moins facilement l’aide de leurs en deçà de la moyenne européenne, le
collègues. Ils sont plus souvent exposés à des recours au travail à temps partiel est important
horaires variables, à un travail de nuit ou un aux Pays-Bas et limité en Bulgarie ou en
travail qui les mobilise le samedi ou le Slovaquie.
dimanche que les salariés en emploi stable.
Les salariés en CDI qui craignent pour leur En 2008, la durée du travail des salariés à
emploi ont, eux aussi, des conditions de temps complet est en moyenne de 39 h 15 par
travail spécifiques : faible autonomie, forte semaine habituelle de travail. Elle est d’autant
intensité du travail et pénibilités physiques plus élevée que l’entreprise est petite. La
nombreuses. De façon générale, les salariés catégorie sociale influe aussi : pour 2007, les
en situation précaire accèdent moins facile- cadres déclarent plus de 200 heures de plus
ment aux dispositifs de prévention des risques par an que les ouvriers. L’ancienneté joue
que les salariés en emploi stable. également : ainsi en 2007, les salariés en CDI
travaillant depuis moins d’un an ont travaillé
La part du temps partiel dans l’emploi environ une centaine d’heures de plus que les
baisse légèrement en 2008 alors qu’elle aug- salariés ayant entre un et cinq ans d’ancienne-
mentait depuis le début des années 2000 : té. Plus les hommes sont diplômés, plus leur
17 % des actifs occupés travaillent à temps durée annuelle de travail augmente. En
partiel. Majoritairement féminin, le temps revanche, le niveau de diplôme ne joue pas si-
partiel concerne le tiers des femmes en gnificativement sur la durée du travail des
emploi. Parmi les salariés ayant un emploi à femmes. 䊏
Définitions
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions sui-
vantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi et/ou sont
disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que
celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de réfé-
rence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Contrat ou emploi aidé, durée du travail, emploi à durée limitée, population active occupée , temps partiel : voir ru-
brique « définitions » en annexes.
Travail - Emploi 51
F in 2007, la fonction publique emploie de 1,3 %. La FPT affiche la plus forte propor-
5,3 millions de personnes, hors emplois aidés, tion de non-titulaires : un agent territorial
soit 21,1 % de l’emploi total. Près de la moitié sur cinq contre 14 % dans les deux autres
appartient à la fonction publique de l’État fonctions publiques. Enfin, les 4 % restant
(FPE), un tiers à la fonction publique territoriale sont les ouvriers d’État, les médecins des
(FPT) et un cinquième à la fonction publique hôpitaux publics et les assistantes maternelles
hospitalière (FPH). On compte aussi 131 000 des collectivités territoriales.
bénéficiaires d’emplois aidés.
La qualification des emplois reste plus
Les effectifs, hors emplois aidés, augmen- élevée dans la FPE : 50 % d’agents de
tent de 0,8 % (+ 1,2 % l’année précédente). catégorie A, une proportion de dix points
La croissance de l’emploi repose sur celle de supérieure à celle observée en 1996,
la FPT (+ 5,2 %) dans un contexte de dévelop- notamment en lien avec le remplacement pro-
pement de certaines missions dévolues aux gressif des instituteurs (catégorie B) par les
collectivités territoriales. Les effectifs de la professeurs des écoles (catégorie A). Dans les
FPH augmentent aussi sensiblement (+ 1,6 %), deux autres fonctions publiques, la part de
quasiment en ligne avec la tendance observée l’encadrement tend à augmenter même si les
depuis 1996. En revanche, la FPE enregistre catégories B et C restent prépondérantes.
une baisse de 2,4 % avec une forte dimi- Les salariés de la fonction publique restent
nution des effectifs dans les ministères plus longtemps en activité que ceux du privé.
(– 78 400 personnes) non compensée par la En effet, la part des 50 ans ou plus est plus
hausse de 17 000 agents dans les établisse- élevée dans l’ensemble des trois fonctions
ments publics à caractère administratif (EPA). publiques (environ 30 % des salariés) que
Ces évolutions confirment la rupture avec les dans le secteur privé (22 %). Plusieurs phéno-
tendances observées sur les dix dernières mènes expliquent cet écart : maintien dans
années. La baisse des effectifs des ministères, l’emploi en règle générale des seniors du fait
amorcée en 2005, s’amplifie, de même que du principe de carrière, entrées plus tardives,
celle des effectifs de la FPE. recours moins fréquent aux dispositifs de pré-
retraite, etc.
La grande majorité des agents (hors
emplois aidés) de la fonction publique est La fonction publique est plus présente en
titulaire ou militaire (80 %). Les non-titulaires Île-de-France. Elle y emploie un million
représentent 16 % de l’ensemble des effectifs ; de personnes (22 % des emplois publics civils
depuis 1996 leur nombre a augmenté en de métropole), soit 85 agents publics civils
moyenne de 2,6 % par an tandis que pour 1 000 habitants (67 agents publics pour
l’ensemble des agents augmentait en moyenne 1 000 habitants en France de province). 䊏
Définitions
Titulaires, non-titulaires : la fonction publique emploi des personnels titulaires et des personnels non-titulaires. Les
titulaires sont fonctionnaires civils, militaires ou magistrats. Ils appartiennent à des corps regroupés en catégorie
d’après leur niveau de concours de recrutement. Les agents de catégorie A assurent des fonctions d’études générales,
de conception et de direction, ceux de catégorie B sont chargés des fonctions d’application et les agents de catégorie
C assurent des tâches d’exécution. Les non-titulaires sont essentiellement les personnels de l’enseignement sous con-
trat payés par l’État, les contractuels, auxiliaires, vacataires, collaborateurs extérieurs.
Contrat ou emploi aidé, fonction publique : voir rubrique « définitions » en annexes.
Travail - Emploi 53
Depuis 1995, la durée des études a cessé de chômage des seniors est nettement plus faible
s’allonger et la proportion de jeunes présents que celui des plus jeunes. En 2008, un peu
sur le marché du travail a peu varié. En 2008, plus de 5 % des actifs sont au chômage entre
seuls 36 % des jeunes de 15 à 24 ans sont 50 et 59 ans et moins de 4 % entre 60 et
actifs : environ 29 % occupent un emploi et 64 ans. Cependant le taux de chômage des
7 % sont au chômage. Le taux de chômage des seniors serait beaucoup plus élevé en
jeunes est beaucoup plus élevé et plus sensible l’absence des mesures de cessation anticipée
aux fluctuations conjoncturelles que celui des d’activité qui écartent nombre de seniors du
plus âgés. En effet, les jeunes présents sur le marché du travail. Début 2008, près d’un
marché du travail sont en général peu homme sur cinq et une femme sur dix âgés de
diplômés, ils ont une courte expérience profes- 55 à 59 ans bénéficient de ces mesures.
sionnelle et lorsqu’ils occupent un emploi, il
s’agit souvent de contrats temporaires, Les seniors occupant un emploi sont plus
notamment d’emplois aidés. Ils sont aussi plus souvent travailleurs indépendants que les plus
fréquemment en situation de sous-emploi que jeunes. Ils sont nombreux aussi parmi les
les autres actifs. Parmi les salariés, les titulaires employés administratifs et les cadres de la
d’un emploi temporaire sont beaucoup plus fonction publique. À l’opposé, ils sont relati-
nombreux chez les jeunes : 7 % des jeunes vement peu nombreux chez les ouvriers non
âgés de 15 à 24 ans sont intérimaires et plus qualifiés ou dans les métiers de l’informa-
d’un sur quatre est titulaire d’un contrat à durée tique.
déterminée, contre respectivement 2 % et 8 %
pour l’ensemble des actifs occupés. Fin 2008, Au regard des autres pays européens, l’éva-
un peu plus de 700 000 jeunes de moins de luation du taux d’emploi dépend de la tranche
26 ans occupent un emploi aidé, soit un quart d’âge. Ainsi en 2008, le taux d’emploi des
des emplois occupés par les jeunes. jeunes de 15-24 ans en France est inférieur de
5 points à la moyenne européenne. L’écart
Le taux d’activité décroît très rapidement est encore plus important avec l’Allemagne
avec l’âge dès 54 ans. Alors que 85 % des et le Royaume-Uni par exemple (+ 15 et
personnes sont actives à 53 ans, 48 % le sont + 20 points). Pour les seniors, la France se
à 59 ans, et seulement une sur trois est encore distingue aussi par un taux d’emploi très bas
présente sur le marché du travail à 60 ans. (38,3 % pour les 55-64 ans), particulièrement
Avec l’accélération générale de l’emploi, les pour les hommes, alors que le sommet
taux d’emploi des seniors ont augmenté au européen de Lisbonne fixe l’objectif à 50 % à
cours des années 2006 et 2007. Le taux de l’horizon 2010. 䊏
Définitions
Taux de chômage : pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés et chômeurs). On peut calcu-
ler un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d’une classe d’âge avec les actifs de cette classe
d’âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par catégorie socio-professionnelle, par ré-
gion, par nationalité, par niveau de diplôme...
Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’individus de la classe ayant un emploi et le nombre total d’individus dans
la classe. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent à la popula-
tion en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les personnes âgées de 15 à
64 ans), ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25 à 29 ans par exemple).
Chômage au sens du BIT, contrat ou emploi aidé, enquête Emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.
60
Jeunes de moins de 26 ans dans les différents
dispositifs de politique de l'emploi 50
Femmes 55-59 ans
effectifs en milliers 40
2000 2007 (r) 2008 (p) 30
Hommes 60-64 ans
Alternance 579 592 610
20
Apprentissage 359 419 429
Femmes 60-64 ans
Contrats de qualification, d'orientation 10
et d'adaptation 220 0 0
Contrats de professionnalisation 0 173 182 0
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Emploi marchand hors alternance 77 142 71
Champ : France métropolitaine, population des ménages.
Contrats initiative emploi 36 6 11 Source : Insee, enquêtes Emploi.
Soutien à l'emploi des jeunes en entreprise 0 135 59
Autres mesures 41 0 0
Emploi non marchand 163 51 31 Taux d'emploi par âge dans l'Union européenne
Contrats emploi-solidarité 36 0 0 en 2008 en %
Emplois jeunes 118 1 0
15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 à 64 ans Ensemble
Contrats emploi-consolidé 10 0 0
Contrats d'accompagnement vers l'emploi 0 46 27 Allemagne 46,9 81,8 53,8 70,7
Contrats d'avenir 0 4 3 Autriche 55,9 84,4 41,0 72,1
Total 820 785 712 Belgique 27,4 80,5 34,5 62,4
Part des emplois aidés parmi les emplois Bulgarie 26,3 81,3 46,0 64,0
occupés par les jeunes (en %) 30,0 27,0 24,7 Chypre 38,0 83,7 54,8 70,9
Danemark 67,0 88,0 57,0 78,1
Champ : situation au 31 décembre en France métropolitaine ; hors abattement
temps partiel, aide à la création et à la reprise d'une entreprise (Accre) et insertion Espagne 36,0 75,3 45,6 64,3
par l'activité économique. Estonie 36,4 83,9 62,4 69,8
Sources : Dares ; Insee. Finlande 44,7 84,3 56,5 71,1
France 32,2 83,2 38,3 65,2
Grèce 23,5 76,1 42,8 61,9
Hongrie 20,0 74,4 31,4 56,7
Taux d'emploi par âge Irlande 46,0 77,3 53,6 67,6
en % Italie 24,4 73,5 34,4 58,7
100 Lettonie 37,2 82,6 59,4 68,6
90 Lituanie 26,7 81,2 53,1 64,3
25-49 ans Luxembourg 23,8 80,0 34,1 63,4
80
Malte 45,8 67,3 29,1 55,2
70 Pays-Bas 69,3 86,8 53,0 77,2
60 Pologne 27,3 77,5 31,6 59,2
50
50-64 ans Portugal 34,7 81,6 50,8 68,2
République tchèque 28,1 83,8 47,6 66,6
40 Roumanie 24,8 74,4 43,1 59,0
30 15-24 ans Royaume-Uni 52,4 81,4 58,0 71,5
20
Slovaquie 26,2 80,1 39,2 62,3
Slovénie 38,4 86,8 32,8 68,6
10 Suède 42,2 86,5 70,1 74,3
0 UE à 27 37,6 79,6 45,6 65,9
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Note : l'âge retenu par Eurostat (âge courant) diffère de l'âge retenu par l'Insee
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus. (âge au 31 décembre).
Source : Insee, enquêtes Emploi. Source : Eurostat.
Travail - Emploi 55
E n 2008, en France métropolitaine, 25,9 millions depuis moins d’un an, contre 10,7 % cinq ans
de personnes ont un emploi au sens du Bureau auparavant. Dans la construction, où le re-
international du travail (BIT). Le secteur nouvellement de la main-d’œuvre est particu-
tertiaire emploie les trois quarts des personnes lièrement soutenu, plus de 15 % des emplois
occupées et plus des deux tiers des salariés. sont occupés par des personnes ayant moins
Mais il rassemble aussi la majorité des non- d’un an d’ancienneté. Au sein du tertiaire, les
salariés (plus de 60 %). Le secteur de l’agricul- services aux particuliers sont un secteur à
ture emploie aussi un cinquième des part : près de 20 % des salariés ont moins
non-salariés. Le secteur public, majoritaire- d’un an d’ancienneté dans leur emploi et
ment féminin, concentre moins du quart des seulement 27 % dix ans ou plus. Dans ce
salariés. secteur, le turnover est important en raison de
la nature des emplois (garde d’enfants,
Depuis cinq ans, la différence est de moins entretien...) caractérisés par des changements
en moins marquée entre les hommes et les fréquents d’employeur . À l’opposé, dans l’ad-
femmes. Le taux d’emploi des femmes de 15 à ministration, les personnes d’expérience sont
64 ans est passé de 58,1 % en 2003 à 60,3 % majoritaires et le renouvellement faible. Dans
en 2008, alors que celui des hommes du l’industrie, près de la moitié des salariés ont
même âge a légèrement baissé pour atteindre au moins dix ans d’ancienneté dans leur en-
69,4 %. Dans la période, l’emploi féminin a treprise ; en contrepartie, le renouvellement
évolué plus rapidement que la population est faible.
féminine ; en moyenne en 2008, plus de
12,2 millions de femmes ont un emploi. Les
hommes et les femmes n’occupent pas les Dans l’Union européenne, plus de deux
mêmes emplois salariés et ne travaillent pas emplois sur trois en moyenne sont dans les
dans les mêmes secteurs. Près de trois services, un sur quatre dans l’industrie.
hommes sur dix travaillent dans la construc- Belgique, Luxembourg, France, Danemark,
tion et l’industrie, contre seulement une Chypre et Suède ont dépassé les trois quarts
femme sur dix. Les femmes sont plus d’emplois dans les services, Royaume-Uni et
présentes dans les domaines de l’éducation, Pays-Bas franchissent la barre des 80 %. Les
de la santé et de l’action sociale : trois femmes pays récemment entrés dans l’Union euro-
sur dix y travaillent, contre à peine un homme péenne ont un fort taux d’emploi industriel :
sur dix. Elles sont également près de deux fois l’Estonie, la Slovénie et la Slovaquie ont plus
plus nombreuses à travailler dans les services d’un emploi sur trois dans l’industrie et, en
aux particuliers. République tchèque, ce taux atteint les 38 %.
Quant à la Roumanie, les emplois se répartis-
En moyenne en 2008, 11,5 % des emplois sent presque à parts égales entre l’agriculture,
sont occupés par des personnes en poste l’industrie et les services : un tiers chacun. 䊏
Définitions
Secteur d’activité : un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même
activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est
donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items
de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Emploi salarié : par salariés, il faut entendre toutes les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une
autre unité institutionnelle résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. Les non-salariés sont
les personnes qui travaillent mais sont rémunérées sous une autre forme qu’un salaire.
Emploi au sens du BIT, enquête Emploi, secteur tertiaire, taux d’emploi : voir rubrique « définitions » en annexes.
Travail - Emploi 57
Définitions
Décomposition de l’évolution du salaire moyen : l’évolution du salaire moyen peut être décomposée en un effet de
structure et une évolution à structure constante. L’évolution à structure constante est obtenue en calculant l'évolution
du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes homogènes qui ont été distingués, selon les variables
sexe, tranche d'âge, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité. L’effet de structure est la résultante de deux
facteurs, les changements de groupe des personnes présentes les deux années (le plus souvent suite à des promotions)
et les mouvements d'entrées et de sorties (embauches ou départs).
Déciles et rapports interdéciles, déclaration annuelle de données sociales (DADS), effet de structure, salaire brut
ou net, salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Évolutions annuelles des salaires moyens en euros Écart de salaires mensuels nets entre les hommes
constants en % et les femmes en euros courants
2000 2005 2006 2007
2005 2006 2007
Salaire brut moyen 1,1 1,0 1,7 Total 1 700 1 904 1 938 2 001
Salaire moyen net de prélèvements 1,0 0,4 1,8 Hommes 1 825 2 037 2 075 2 145
Salaire brut moyen à structure constante 0,9 0,8 1,4 Femmes 1 459 1 652 1 683 1 736
Salaire moyen net de prélèvements à structure Différentiel F/H en % – 20,0 – 18,9 – 18,9 – 19,1
constante 0,8 0,2 1,5 Champ : salariés du secteur privé et semi-public.
Incidence des effets de structure sur le salaire net 0,2 0,2 0,3 Source : Insee, DADS.
Pour mémoire : indice des prix à la consommation 1,8 1,6 1,5
Champ : salariés à temps complet du secteur privé et semi-public. Salaires mensuels moyens nets selon le secteur
Source : Insee, DADS. d'activité en 2007
Secteur d'activité 2007 2007/061
Salaires horaires nets par sexe et par catégorie en euros en %
socioprofessionnelle en euros courants Industries agroalimentaires 1 696 2,7
Industrie des biens de consommation 2 154 3,6
2006 (r) 2007 07/061 Industrie automobile 2 184 3,0
en %
Industries des biens d'équipement 2 243 3,1
Salariés à temps complet 12,63 13,04 1,7 Industries des biens intermédiaires 1 976 3,9
Hommes 13,42 13,87 1,8 Énergie 2 836 5,3
Femmes 11,12 11,47 1,6 Construction 1 753 3,9
Cadres2 24,59 25,53 2,3 Commerce 1 832 2,9
Professions intermédiaires 12,78 13,12 1,1 Transports 1 936 2,6
Employés 8,96 9,17 0,8 Activités financières 3 009 6,7
Ouvriers 9,31 9,57 1,3 Activités immobilières 2 094 2,7
SMIC (151,67 heures) 6,40 6,56 1,0 Services aux entreprises 2 157 2,7
Salariés à temps non complet 10,53 10,92 2,2 Services aux particuliers 1 680 3,3
Hommes 12,27 12,80 2,8 Éducation, santé, action sociale 1 668 2,8
Femmes 9,79 10,10 1,6 Activités associatives 2 058 3,0
Cadres2 21,46 22,25 2,1 Ensemble 2 001 3,3
Professions intermédiaires 12,31 12,62 1,0 1. En euros courants.
Employés 8,16 8,35 0,8 Champ : salariés à temps complet des entreprises du secteur privé et semi-public.
Ouvriers 8,56 8,70 0,1 Source : Insee, DADS.
1. En euros constants.
2. Y compris chefs d'entreprise salariés.
Champ : salariés du secteur privé et semi-public.
Salaires annuels bruts moyens dans quelques pays
Source : Insee, DADS. de l'Union européenne en 2007
en euros
Danemark 53 165
Distribution des salaires mensuels nets de tous
Royaume-Uni 46 051
prélèvements en 2007 en euros courants
Luxembourg 45 284
Déciles Hommes Femmes Ensemble F/H en % Allemagne 40 200
Belgique 38 659
D1 1 128 1 030 1 087 – 8,7
Autriche 37 716
D2 1 267 1 149 1 217 – 9,3
Suède 36 871
D3 1 391 1 244 1 332 – 10,5
Finlande 36 114
D4 1 520 1 347 1 455 – 11,4
France 32 413
Médiane (D5) 1 668 1 468 1 596 – 12,0
Portugal 15 345
D6 1 854 1 620 1 771 – 12,6
Hongrie 8 952
D7 2 116 1 824 2 004 – 13,8
Slovaquie 8 400
D8 2 549 2 107 2 383 – 17,3
Lettonie 6 690
D9 3 451 2 667 3 165 – 22,7
Roumanie 4 828
D9/D1 3,1 2,6 2,9 ///
Bulgarie 2 626
Lecture : en 2007, 10 % des salariés à temps complet du secteur privé et
semi-public gagnent un salaire mensuel net inférieur à 1 087 euros. Champ : salariés à temps plein des entreprises industrielles ou des services.
Source : Insee, DADS. Source : Eurostat.
Revenus - Salaires 59
En 2007, un agent de la fonction publique En 2007, les salaires masculins sont restés
d’État a perçu en moyenne un salaire brut de en moyenne supérieurs de 15,4 % aux
2 682 euros par mois. Déduction faite des pré- salaires féminins (contre 16,7 % en 2002). Le
lèvements sociaux, le salaire net moyen était de salaire moyen des personnes présentes en
2 244 euros par mois. Le salaire net a augmenté 2006 et 2007 a, quant à lui, progressé de
entre 2006 et 2007 de 2,9 % en euros courants, 3,3 % en euros courants, soit 1,8 % en euros
à un rythme comparable à celui du salaire brut. constants.
Compte tenu d’une hausse des prix de 1,5 % en
moyenne annuelle en 2007, le salaire net et le Dans la fonction publique territoriale, le
salaire brut moyen ont augmenté de 1,4 % en salaire mensuel net moyen d’un agent travaillant
euros constants. La moitié des agents de l’État à temps complet s’élevait à 1 709 euros en
ont perçu un salaire mensuel net de prélève- 2007 : 1 500 euros dans les centres communaux
ments inférieur à 2 063 euros. En bas de d’action sociale et 2 256 euros dans les
l’échelle, 10 % ont gagné moins de 1 429 euros services départementaux incendie. Ce salaire
par mois alors qu’à l’autre extrémité, 10 % des net moyen a augmenté entre 2006 et 2007 de
agents ont disposé de plus de 3 223 euros, soit 2,8 % en euros courants, soit une hausse de
2,3 fois plus. Ce rapport interdécile (D9/D1) a 1,3 % en euros constants compte tenu de la
diminué en 2007 du fait des départs des techni- hausse des prix.
ciens et ouvriers de service vers les collectivités
territoriales. Les agents de catégorie A travaillant à
temps complet, qui représentent 7,8 % de
Les cadres, titulaires et non titulaires, ont l’emploi territorial, ont bénéficié d’une crois-
perçu un salaire mensuel net moyen de sance plus marquée de leur salaire net moyen
2 525 euros, supérieur de 12,5 % à celui de (+ 2,3 % en euros constants). Les agents de
l’ensemble des agents. Cet écart s’est encore catégorie C, qui représentent plus des trois
resserré par rapport aux années passées quarts des emplois de la fonction publique
(20,3 % en 2002 et 26,6 % en 1998). Avec territoriale, ont vu leur salaire net moyen pro-
1 612 euros en moyenne, les employés et gresser moins fortement (+ 1,5 % en euros
ouvriers ont gagné 28 % de moins que constants). Le salaire net moyen des agents de
l’ensemble des agents de la fonction publique catégorie B (16 % de l’emploi territorial) a
d’État. En 2007, le salaire net moyen des augmenté de 0,9 %. Quant aux personnes
cadres a diminué de 0,6 % en euros présentes en 2006 et 2007 dans la même col-
constants, alors qu’il a augmenté de 1,6 % lectivité et travaillant à temps complet, leur
pour les professions intermédiaires et de 3 % salaire a augmenté en moyenne de 4,4 % en
pour les ouvriers et les employés. euros courants et 2,8 % en euros constants. 䊏
Définitions
Effet de carrière : il mesure la contribution à l’évolution du salaire moyen des avancements et promotions des per-
sonnes en place. Il inclut l’impact des mesures statutaires.
Évolution du salaire à structure constante : elle est calculée en figeant la structure des effectifs par corps, grade et
échelon au niveau atteint l’année (n-1). Elle retrace la moyenne des évolutions de salaires propres à chaque échelon
dans chaque grade de chaque corps.
Traitement indiciaire brut : il s’obtient en multipliant l’indice majoré par la valeur du point. C’est le traitement avant
tout complément et retenue.
Catégories d’emploi de la fonction publique, déciles et rapports interdéciles, effet de structure, fonction publique,
prix courants et prix constants, salaire brut ou net : voir rubrique « définitions » en annexes.
Salaires mensuels moyens nets des agents des services civils de l'État selon la CSP et le statut
Effectifs1 Salaires nets de prélèvements Évolution 2007/2006
en euros courants en % en euros constants
2007 2007/06 2006 20072 Salaires À structure Personnes
en % en % moyens constante en place3
Ensemble 100,0 – 3,8 2 181 2 244 1,4 – 0,6 1,8
dont total enseignants 57,5 – 1,2 2 281 2 305 – 0,5 – 1,2 1,2
Cadres 61,0 0,5 2 503 2 525 – 0,6 – 1,1 1,6
Police 0,8 – 6,2 3 113 3 239 2,5 1,7 3,8
Personnels administratifs et techniques 7,0 1,1 3 579 3 668 1,0 – 0,3 3,4
Professeurs agrégés, certifiés et enseignants du supérieur 53,3 0,5 2 354 2 364 – 1,0 – 1,3 1,2
Professions intermédiaires 19,5 – 4,4 1 938 1 998 1,6 0,6 2,6
Employés et ouvriers 19,5 – 14,5 1 542 1 612 3,0 0,3 1,8
dont : employés administratifs 10,0 – 3,1 1 630 1 680 1,5 0,4 2,4
ouvriers, agents de service 7,1 – 29,0 1 428 1 506 3,9 0,3 1,3
Titulaires 85,9 – 4,0 2 242 2 312 1,6 – 0,5 1,9
Catégorie A 52,8 0,4 2 567 2 590 – 0,6 – 1,0 1,7
Catégorie B 16,0 – 3,7 2 046 2 109 1,5 0,7 2,7
Catégorie C 17,0 – 15,6 1 556 1 637 3,7 0,3 1,9
Non-titulaires 14,1 – 2,5 1 806 1 834 0,1 – 0,8 0,7
1. Évalués en «années-travail» à temps complet.
2. Données semi-définitives.
3. Rémunération moyenne des personnes présentes en 2006 et 2007.
Source : Insee, fichiers de paie des agents de l'État.
Revenus - Salaires 61
A er
u 1 juillet 2009, le montant mensuel brut du diminue néanmoins de 6 points par rapport à
Smic est de 1 337,70 euros pour 151,67 heures 2008, essentiellement dans la restauration
de travail, soit une revalorisation sur douze rapide (– 21 points) et dans la restauration de
mois de 1,3 %. En dix ans, le Smic horaire brut collectivités (– 13 points).
a augmenté de 42 %, passant de 6,21 euros en
1999 à 8,82 euros en 2009. Les branches de l’habillement, cuir et textile
et l’agro-alimentaire incluent également des
Le minimum mensuel garanti de la proportions importantes de bénéficiaires de la
fonction publique est de 1 345 euros en brut revalorisation du Smic (respectivement 27 %
et de 1 135 euros en net (CSG et CRDS déduites) et 19 %). Cette proportion a fortement chuté
au 1er octobre 2009. dans le secteur « nettoyage, manutention, ré-
cupération, sécurité », en passant de 45 % à
En juillet 2009, la revalorisation du Smic 9 %.
horaire a concerné 10,6 % des salariés des
entreprises non agricoles hors intérim (13,9 % Les salariés à temps partiel sont plus fré-
au 1er juillet 2008). Ainsi, environ 1,6 millions quemment concernés par la revalorisation du
de salariés, hors apprentis, ont bénéficié Smic. Ainsi, au 1er juillet 2009, 23 % des
de cette revalorisation contre 2,2 millions salariés à temps partiel ont bénéficié de la re-
l’année précédente. Cette diminution est due valorisation du Smic, contre 8 % des salariés à
d’une part aux fortes fluctuations de l’inflation temps complet.
qui se sont rapidement répercutées sur le
Smic, et d’autre part à la vigueur de la négo- Par ailleurs, les bénéficiaires de la revalori-
ciation salariale de branche au cours de sation du Smic sont particulièrement présents
l’année passée. dans les très petites entreprises, plus souvent
présentes dans le commerce et les services
D’une manière générale, la proportion de que dans l’industrie. Ils sont 26,5 % dans
salariés touchés par la revalorisation du les entreprises de moins de dix salariés,
Smic est en moyenne plus importante dans le seulement 6,7 % dans les entreprises de
commerce et les services que dans l ’industrie. dix salariés ou plus et 3,9 % dans celles de
500 salariés ou plus.
L’hôtellerie, la restauration et le tourisme
représentent le secteur d’activité économique En janvier 2009 le salaire minimum au sein
où la proportion de salariés concernés par la de l’Union européenne varie, en valeur
revalorisation est la plus forte : 38 % pour mensuelle brute, de 123 euros en Bulgarie à
l’ensemble des salariés de ces branches. Cette 1 642 euros au Luxembourg. Vingt pays sur
proportion est particulièrement élevée dans la vingt-sept possèdent un salaire minimum
restauration rapide (47 %) et dans les hôtels, légal, qui, pour neuf d’entre eux, est inférieur
cafés, restaurants (44 %). Cette proportion à 500 euros. 䊏
Définitions
Minimum mensuel garanti dans la fonction publique : il correspond au traitement afférent à l’indice majoré 292 de-
puis le 1er octobre 2009. Le minimum de rémunération mensuelle joue, dans la fonction publique, un rôle analogue à
celui du Smic dans le secteur privé.
Salaire horaire de base ouvrier : il s’agit du salaire horaire brut de base, avant déduction des cotisations sociales et
avant versement de prestations sociales dont les salariés pourraient bénéficier, pour la seule population des ouvriers.
Le salaire horaire de base ouvrier (SHBO) ne comprend donc ni les primes (sauf, le cas échéant, la prime liée à la ré-
duction du temps de travail), ni les heures supplémentaires.
Salaire minimum dans l’Union européenne, salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : voir ru-
brique « définitions » en annexes.
Montant brut du Smic au 1er juillet en euros Évolution du salaire moyen et du salaire minimum
Smic Smic mensuel pour Augmentation indices (base 100 en 1951) en euros constants
horaire en % 400
169 heures 151,67 heures
de travail de travail 350
Salaire moyen
2001 6,67 1 127,2 /// 4,0 300
2002 6,83 1 154,3 /// 2,4 Salaire minimum
250 pour 35 heures
2003 7,19 1 215,1 /// 5,3 hebdomadaires
2004 7,61 1 286,1 /// 5,8 200
Salaire minimum pour 39 heures
2005 8,03 1 357,1 1 217,9 5,5 hebdomadaires (à partir de 1982)
150
2006 8,27 /// 1 254,3 3,0
2007 8,44 /// 1 280,1 2,1 100
2008 (au 1er mai) 8,63 /// 1 308,9 2,3 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
2008 8,71 /// 1 321,0 0,9 Note : la courbe du salaire minimum tient compte des durées de travail successives
2009 8,82 /// 1 337,7 1,3 depuis 1951 (1951 à 1982 : 173,3 heures mensuelles, 1982 à 1999 : 169 heures
mensuelles). De 2000 à 2005, période de transition entre 39 heures et 35 heures
Source : ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité. hebdomadaires, le salaire minimum est représenté à la fois pour 39 heures (soit
169 heures mensuelles) et pour 35 heures (soit 151,67 heures mensuelles). À partir de
2006, seul le salaire minimum pour 35 heures demeure représenté.
Part des salariés rémunérés sur la base du SMIC Champ : salariés du secteur privé et semi-public (y compris les apprentis et stagiaires).
en % au 1er juillet Source : Insee.
Secteur d'activité en NAF rév. 2 Ensemble Salariés à
des salariés temps partiel Salaire minimum et coût horaire de la main d'œuvre
2008 2009 2008 2009 au sein de l'Union européenne
Industries extractives 5,2 4,6 16,8 8,6 Salaire minimum brut Coût de la main
Industrie manufacturière 9,3 7,4 27,6 21,2 en janvier 2009 d'œuvre en 2007
en euros par mois en euros par heure1
Production et distribution d'énergie1 0,6 0,8 1,3 1,1
Production et distrib. d'eau ; assainissement2 5,4 2,8 25,9 6,7 Allemagne /// 27,80
Construction 10,4 8,4 25,0 17,2 Autriche /// 27,61
Commerce ; réparation d'auto. Belgique 1 388 32,68
et de motocycles 17,2 13,8 28,8 26,0 Bulgarie 123 1,89
Transports et entreposage 5,1 3,9 12,0 9,0 Chypre2 /// 11,98
Hébergement et restauration 45,7 39,5 67,2 57,1 Danemark /// 34,74
Information et communication 2,2 2,4 5,9 8,9 Espagne 728 16,39
Activités financières et d'assurance 2,7 2,2 8,3 6,3 Estonie 278 6,60
Activités immobilières 16,5 13,7 34,7 24,6 Finlande /// 27,87
Act. spécialisées, scientifiques, techniques 6,9 7,2 20,3 23,7 France 1 321 31,24
Activités de services adm. et de soutien 36,5 13,5 59,3 15,4 Grèce2 681 …
Enseignement (hors public) 11,1 5,0 15,5 6,6 Hongrie 270 7,13
Santé humaine et action sociale 15,4 12,2 22,2 16,5 Irlande 1 462 …
Arts, spectacles et act. récréatives 13,4 11,0 18,5 15,5 Italie /// …
Autres activités de services 20,8 20,0 31,3 27,4 Lettonie 254 4,41
Ensemble 13,9 10,6 32,1 23,0 Lituanie 232 5,09
1. Électricité, gaz, vapeur et air conditionné.
Luxembourg 1 642 33,00
2. Y compris gestion des déchets et dépollution. Malte2 630 8,69
Champ : salariés en France métropolitaine sauf apprentis. Pays-Bas 1 382 …
Source : Dares, enquêtes Acemo. Pologne 281 6,78
Portugal 525 11,32
Coût du travail salarié selon l'activité en 2007 République tchèque 306 7,88
en euros Roumanie 153 3,41
Royaume-Uni 1 010 27,19
Coût horaire Coût annuel total
du travail par salarié1 Slovaquie 296 6,41
Slovénie 589 12,09
Industrie manufacturière 32,0 49 212 Suède /// 33,30
Construction 26,6 45 199 UE à 272 /// 19,85
Commerce 26,7 39 875
Hôtels et restaurants 20,7 31 482 1. Coût de la main d'œuvre dans l'industrie et les services (hors administration
publique).
1. Salarié en équivalent temps complet. 2. Coût de la main d'œuvre en 2006 à Chypre, Malte et pour l'ensemble de l'UE à 27 ;
Champ : établissements des entreprises de 10 salariés ou plus. salaire minimum brut en janvier 2008 pour la Grèce.
Source : Insee. Source : Eurostat.
Revenus - Salaires 63
E n 2008, le revenu disponible des ménages proche de celui observé les années précéden-
(RDB) a augmenté de 3,4 %, après + 5,2 % en tes.
2007. Compte tenu de l’accélération du prix
des dépenses de consommation des ménages, En 2008, le ralentissement de l’activité a
le pouvoir d’achat du RDB a fortement ralenti pesé sur les revenus des entrepreneurs indivi-
(+ 0,6 % après 3,1 % en 2007). duels et sur la masse salariale brute reçue par
les ménages. Cette dernière a décéléré
Les dépenses « pré-engagées », difficile- (+ 3,2 % après + 4,4 % en 2007), essentielle-
ment renégociables à court terme, ont ment en raison de la moindre croissance de
progressé plus rapidement que le revenu dis- l’emploi salarié. À l’inverse, le ralentissement
ponible. Ainsi la partie du revenu dite « arbi- des cotisations sociales à la charge des
trable », c’est-à-dire après avoir payé les ménages a soutenu le revenu disponible brut,
éléments pré-engagés du budget, a augmenté notamment du fait des nouvelles exonérations
moins vite que le RDB (+ 2,7 % contre de cotisations sur les heures supplémentaires
+ 3,4 %). En termes réels, le revenu arbi- (loi en faveur du travail, de l’emploi et du
trable a stagné (– 0,1 %). Ces évolutions de pouvoir d’achat, dite loi TEPA).
revenu sont relatives à l’ensemble des
ménages. Elles doivent être corrigées du Par ailleurs, les revenus du patrimoine
dynamisme démographique pour refléter ont continué à ralentir. Les loyers (réels ou
l’évolution individuelle moyenne. Rapporté imputés) perçus par les ménages ont
au nombre d’unités de consommation (UC), décéléré (+ 3,3 % après + 5,9 %) dans un
pour tenir compte à la fois de l’évolution du contexte de stabilisation des prix de l’immo-
nombre des ménages et de leur composition, bilier. De même, les revenus de la propriété
le pouvoir d’achat du revenu a stagné et le (intérêts et dividendes reçus, nets des
pouvoir d’achat du revenu arbitrable par intérêts versés) ont été moins dynamiques
unité de consommation a reculé de 0,7 % en en 2008, notamment sous l’effet du ralentis-
2008 après une progression de 3,1 % en sement des revenus de l’assurance-vie.
2007. Enfin, le total des impôts sur le revenu et le
patrimoine (IRPP, CSG, CRDS, ISF…) payés
Trois éléments expliquent pour l’essentiel par les ménages a progressé plus rapidement
le ralentissement du RDB des ménages : les qu’en 2007 (+ 4,6 % après + 1,3 %). Cette
revenus nets d’activité (pour – 0,7 point), progression est le contrecoup de la baisse de
les revenus du patrimoine (pour – 0,6 point) l’impôt sur le revenu l’année précédente
et les impôts (pour – 0,4 point). Quant aux pres- avec la refonte du barème votée dans le
tations sociales, elles ont crû à un rythme cadre de la loi de finances 2007. 䊏
Définitions
Prestations sociales : transferts, en espèces ou en nature, aux ménages qui sont destinés à alléger la charge financière
que représente pour ceux-ci la protection contre un certain nombre de risques ou de besoins (liés à la maladie, la
vieillesse, le logement, etc.). Ils sont effectués dans le cadre de l’assurance sociale par l’intermédiaire de régimes (pu-
blics ou privés) organisés de façon collective ou bien, en dehors de ces régimes dans le cadre de l’assistance sociale,
par des unités des administrations publiques ou des ISBLSM.
Revenu primaire : revenu directement lié à une participation des ménages au processus de production. La majeure
partie des revenus primaires des ménages est constituée de la rémunération des salariés, laquelle comprend les salai-
res et les cotisations sociales. Ces revenus comprennent aussi des revenus de la propriété résultant du prêt ou de la
location d’actifs financiers ou de terrains (intérêts, dividendes, revenus fonciers…).
Dépenses pré-engagées, pouvoir d’achat, revenu arbitrable, revenu disponible des ménages, revenu mixte, unité de
consommation : voir rubrique « définitions » en annexes.
Part des prestations sociales dans le revenu Contributions à l'évolution du pouvoir d'achat
disponible brut des ménages des ménages
en % évolution du pouvoir d'achat en % et contributions en points
35 3,5
3,0 Pouvoir d'achat du revenu disponible brut
30 2,5
2,0
25 1,5
1,0
0,5
20
0,0
-0,5
15
-1,0
2003 2004 2005 2006 2007 2008
10 Revenus nets d'activité Revenus du patrimoine Prestations en espèces
1950 1960 1970 1980 1990 2000 Impôts courants Déflateur de la consommation
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Revenus - Salaires 65
E n 2007, le niveau de vie moyen mensuel des niveau de vie médian, le seuil à 60 % étant
individus s’établit à 1 757 euros. La moitié privilégié en France et en Europe. Le taux de
des individus a un niveau de vie inférieur à pauvreté au seuil de 60 % de la médiane est
1 510 euros par mois. Les revenus sont inéga- de 13,4 % en 2007. Ce seuil correspond à un
lement répartis : les 20 % des individus aux niveau de vie inférieur à 910 euros par mois.
niveaux de vie les plus faibles détiennent
9,0 % de la masse des revenus par équivalent Par définition, le niveau de vie d’un enfant
adulte, contre 38,2 % pour les 20 % des correspond à celui des personnes du ménage
individus les plus aisés. dans lequel il vit. En 2007, 2,4 millions d’enfants
vivent dans des ménages dont le niveau de vie
Entre 2006 et 2007, le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté à 60 % de la
médian a augmenté de 2,1 % en termes réels. médiane des niveaux de vie. Le risque de
La hausse des niveaux de vie concerne tous pauvreté des enfants croît avec la taille de la
les déciles de niveaux de vie. La valeur du famille. Les enfants pauvres vivent aussi plus
niveau de vie au-delà duquel se situent les fréquemment dans les familles monoparenta-
10 % les plus aisés (D9) augmente de 1,3 %. les. Le taux de pauvreté des enfants dépend
Celle en deçà duquel se situent les 10 % les également de la situation de leurs parents, ou
plus modestes (D1) s’accroît de 1,9 %. Le de la personne de référence du ménage,
rapport interdécile (D9/D1) reste stable, à 3,4. vis-à-vis du marché de l’emploi. C’est dans les
Avec un revenu annuel par unité de ménages exposés au chômage que la pauvreté
consommation de 21 540 euros en 2007, les des enfants est la plus fréquente. Au contraire,
personnes retraitées possèdent un niveau de vivre avec deux parents actifs occupés
vie moyen inférieur de 4,3 % à celui des actifs préserve les enfants de la pauvreté.
au sens du BIT qui s’élève, lui, à 22 470 euros.
Ce niveau de vie est toutefois nettement Les taux de pauvreté nationaux, en retenant
supérieur à celui des chômeurs au sens du BIT un seuil à 60 % du niveau de vie national
(de 46,1 %). médian comme le préconise Eurostat, varient
de manière importante au sein de l’Union
Le taux de pauvreté monétaire est défini européenne. Ils sont faibles dans les pays
comme la proportion d’individus ayant un nordiques (10 % aux Pays-Bas, 11 % en
niveau de vie inférieur à un certain seuil, le Suède). À l’inverse, les pays anglophones et
seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par les pays du sud de l’Europe connaissent des
rapport à la médiane de la distribution des taux de pauvreté très élevés : 18 % en Irlande
niveaux de vie. Les seuils traditionnellement et au Portugal, 19 % au Royaume-Uni, 20 %
retenus par l’Insee et l’Observatoire national en Grèce, en Espagne ou encore en Italie. En
de la pauvreté et de l’exclusion sociale Roumanie, c’est même le quart de la popula-
(ONPES) sont fixés à 60 % ou à 50 % du tion qui vit sous le seuil de pauvreté. 䊏
Définitions
Niveau de vie : le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consomma-
tion (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les unités de consommation
sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte
du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Déciles et rapports interdéciles, enquête revenus fiscaux et sociaux, indice de Gini, ménage, pauvreté monétaire et
seuil de pauvreté, revenu disponible des ménages, unité de consommation, taux de pauvreté : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.
Revenus - Salaires 67
5.6 Retraite
E n 2007, la pension moyenne de droit direct couverts. L’année 2007 est marquée par un
s’élève à 1 095 euros (base et complémen- ralentissement de la croissance de plusieurs
taire). Elle a augmenté de 10,1 % en euros produits. Certains produits d’épargne collec-
courants de 2003 à 2007 et de + 3,1 % en tive, comme les contrats relevant de l’article
valeur corrigée de l’évolution annuelle des 83 du Code général des impôts et les produits
prix à la consommation (hors tabac). Cette pour la retraite mutualiste du combattant,
évolution reflète pour une part l’indexation des enregistrent une baisse significative du
pensions liquidées sur les prix, conformément montant des cotisations collectées (respecti-
à la réforme des retraites, et pour une autre vement – 6 % et – 10 %). D’autres ont un
part des effets d’ordres législatif, socio-éco- nombre d’adhérents qui augmentent dans des
nomique, ou démographique tels que le proportions plus faibles qu’en 2006. En 2007,
développement du travail féminin, les fluctua- 10,8 milliards d’euros de cotisations ont été
tions du taux de chômage et les impacts du collectés par les sociétés d’assurance, institu-
baby-boom et de l’allongement de l’espérance tions de prévoyance, mutuelles et organismes
de vie aux âges élevés. de gestion de l’épargne salariale dans le cadre
de contrats d’épargne retraite, tandis que 3,9
Plus de 50 ans après sa mise en place, l’allo- milliards d’euros ont été versés aux bénéfi-
cation supplémentaire du minimum vieillesse ciaires.
reste un dispositif essentiel de la protection
sociale des personnes âgées les plus En 2008, les départs à la retraite de titulai-
démunies. Au 1er janvier 2008, presque res de la fonction publique ont fortement
600 000 personnes ont perçu cette allocation, progressé atteignant ainsi des niveaux record ;
dont le montant mensuel s’élève à 628 euros, 32 718 nouvelles pensions ont été versées
soit une augmentation de 1 % par rapport au aux titulaires dans la fonction publique terri-
1er janvier 2007. toriale (FPT) et 29 874 pensions dans la
fonction publique hospitalière (FPH) hors
À la fin de 2007, 2 millions de personnes médecins hospitaliers. La progression des
détiennent un plan d’épargne retraite départs à la retraite dans la fonction publique
populaire (PERP) et 334 000 personnes sont d’État (FPE) est plus mesurée, avec 65 939
détentrices d’un plan d’épargne pour la nouvelles pensions de droit direct attribuées
retraite collective (PERCO). Ces deux (hors fonctionnaires de la Poste et France
produits, créés par la loi portant réforme des Télécom) par le service des pensions de l’État.
retraites en 2003, ont poursuivi en 2007 leur Par ailleurs, 12 420 nouvelles pensions ont
développement avec une hausse de respecti- également été attribuées à des militaires et
vement 6 % et 66 % du nombre de salariés 1 544 à des ouvriers d’État. 䊏
Définitions
Retraite : ensemble des prestations sociales que perçoit une personne au-delà d’un certain âge du fait qu’elle-même
ou son conjoint a exercé une activité professionnelle et a cotisé à un régime d’assurance vieillesse. Il existe deux sor-
tes de pensions : celles de droits directs (droits acquis par un individu en contrepartie de ses cotisations passées) et
celles de droits dérivés ou pensions de réversion qui profitent au veuf, à la veuve ou à l’orphelin du cotisant après le
décès de celui-ci.
Contrats relevant de l’article 83 du Code général des impôts, minimum vieillesse, plan d’épargne pour la retraite
collective (PERCO), plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE), plan d’épargne retraite populaire (PERP), réforme
du système de retraite, retraite mutualiste du combattant : voir rubrique « définitions » en annexes.
Retraite 5.6
Retraités et bénéficiaires du minimum vieillesse Recettes et dépenses du régime général en droits
effectif en millions au 31 décembre constatés
en millions d'euros
2005 2006 2007
Retraités ayants-droit (e) 13,6 14,1 14,5 2007 2008 08/07
en %
Bénéficiaires du minimum vieillesse 0,6 0,6 0,6
Cotisations sociales 60 629 61 204 0,9
Champ : bénéficiaires d'une pension de droit direct dans un régime de retraite de Cotisations prises en charge par l'État 1 290 1 443 11,8
base ou complémentaire au cours de l'année n, présents au 31 décembre.
Source : Drees.
Impôts et taxes affectés 7 296 9 593 31,5
Transferts entre organismes 4 767 4 869 2,1
Fonds de solidarité vieillesse 12 131 12 370 2,0
Contributions publiques 139 190 36,4
Produits divers 1 829 1 044 – 42,9
Dispositifs d'épargne retraite au 31 décembre 2007 Total des recettes 88 082 90 713 3,0
Prestations légales 80 853 85 466 5,7
Nombre de Part des Prestations extra-légales 286 307 7,2
personnes dispositifs Prestations IEG 1
1 445 1 477 2,2
couvertes gérés par
en milliers des sociétés Transferts 5 956 5 902 – 0,9
d'assurances Diverses charges techniques 508 739 45,2
en % Dotations aux provisions 479 508 5,9
Dispositifs d'épargne retraite souscrits Charges diverses 3 126 1 951 – 37,6
dans un cadre personnel ou assimilé Total des dépenses 92 654 96 349 4,0
PERP 1 994 99 Solde – 4 572 – 5 636 ///
Produits destinés aux fontionnaires ou aux élus 1. Industries électriques et gazières.
locaux (PREFON, COREM, CRH, FONPEL, CAREL) 819 62 Source : Drees.
Autres1 135 100
Dispositifs d'épargne retraite souscrits
dans un cadre professionnel
Montants des pensions moyennes brutes
Professions indépendantes en euros courants
Régimes de la loi n° 94-126 Madelin 1 037 74
2005 (r) 2006 2007
Régimes de la loi n° 97-1051
Exploitants agricoles 270 100 Pensions de base 787 810 836
Salariés2 Pensions complémentaires 380 389 395
PERCO3 334 0 Ensemble des pensions1 1 042 1 067 1 095
PERE 131 61
1. La pension totale n'est pas égale à la somme des pensions de base et
1. REPMA (régime de prévoyance mutualité agricole), ancien PER "Balladur". complémentaires, tous les retraités ne percevant pas ces deux types de pensions.
2. Hors produits d'entreprises de types "art. 39", "art. 82" et "art. 83". Source : Drees.
3. Le PERCO n'est pas un contrat d'assurance retraite, mais un dispositif
d'épargne salariale.
Source : Drees. Dépenses de pensions dans l'Union européenne
en 2007
en % du PIB
Italie (p) 14,6
Cotisants, retraités et rapport démographique Autriche 13,8
du régime général France (p) 13,3
Portugal 13,1
Allemagne (p) 12,4
cotisants et retraités1 12,1
en millions rapport démographique 2 Pays-Bas (p)
18 4,0 Grèce 12,1
UE à 27 (p) 11,8
Suède (p) 11,8
16 3,6 Pologne 11,6
Cotisants
Finlande 10,8
14 3,2 Danemark 10,8
Belgique 10,7
Royaume-Uni (p) 10,5
12 2,8 Hongrie 10,4
Slovénie (p) 9,7
Retraités Malte 9,1
10 2,4
Espagne (p) 9,0
Luxembourg 8,2
8 2,0 Rép. tchèque 8,2
Slovaquie (p) 7,3
Rapport démographique Bulgarie 7,3
6 1,6
Chypre (p) 6,8
Lituanie (p) 6,6
4 1,2 Roumanie 6,4
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Estonie 5,9
Lettonie (p) 5,3
1. Effectifs au 31 décembre jusqu'en 1981, au 1er juillet à partir de 1982. 5,2
2. Nombre de cotisants rapporté au nombre de retraités. Irlande
Champ : France métropolitaine.
Source : CNAV. Source : Eurostat.
Revenus - Salaires 69
E n 2008, les prestations de protection sociale deux années précédentes, soit la plus faible
progressent de 3,7 % par rapport à 2007 et progression depuis 2000.
s’établissent à 570,4 milliards d’euros. Cette
croissance marque un nouveau ralentissement En 2008, la hausse du nombre de naissances
par rapport aux rythmes observés au début de accroît le montant des prestations maternité.
la décennie, encore plus marqué si l’on tient Pour autant, le montant des allocations familia-
compte de l’inflation. Les prestations sociales les et celui des autres prestations versées par les
connaissent leur plus faible croissance depuis caisses ralentissent fortement en raison de la
2000. baisse du nombre d’enfants par famille.
En ce qui concerne le risque maladie, le La hausse des frais d’accueil des personnes
ralentissement s’explique en grande partie handicapées en établissement et, dans une
par l’effet des politiques de réduction des moindre mesure, la croissance de l’Allocation
dépenses (franchise médicale et sur les médi- adulte handicapé qui, malgré la relative
caments) : les prestations versées par le stabilité du nombre de bénéficiaires, a connu
régime assurantiel progressent de 3,2 % en deux révisions à la hausse des barèmes, tirent
valeur en 2008, soit une des plus faibles crois- à la hausse les prestations du risque invalidité.
sances observées au cours de la dernière
décennie. Fin 2008, environ 1,8 millions de personnes
bénéficient de l’aide sociale départementale
La poursuite de la montée en charge de aux personnes âgées, aux personnes handica-
l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pées et à l’enfance, soit une hausse de 4 % par
et la hausse des prestations versées par les dé- rapport à 2007. Les bénéficiaires de presta-
partements impliquent une forte hausse des tions d’aide sociale aux personnes âgées sont
dépenses pour le risque vieillesse (+ 5,7 %). toujours les plus nombreux, atteignant près de
Le montant des prestations vieillesse-survie 1,3 millions. Plus de 281 000 personnes han-
versées par le régime assurantiel progresse de dicapées reçoivent l’aide sociale, soit une
5,1 % après 5,8 % en 2007. Certes le nombre progression de 10 % sur un an. Cette hausse
de départs en retraite lié à l’arrivée des géné- s’explique largement par l’évolution des aides
rations du baby-boom à l’âge de la retraite versées aux personnes handicapées vivant à
continue de tirer à la hausse les prestations leur domicile. Enfin plus de 284 000 jeunes
vieillesse. Mais compte tenu des effets de de moins de 21 ans sont concernés par l’aide
taille des générations, la progression est sociale à l’enfance (ASE).
moins forte qu’en 2007. Le ralentissement
s’explique également par la moindre revalori- Fin 2008, 3,3 millions de personnes sont
sation des pensions de retraite : + 1,4 % en allocataires de l’un des onze minima sociaux,
moyenne annuelle en 2008 après + 1,8 % les soit une baisse de 1,1 % par rapport à 2007. 䊏
Définitions
Aide sociale : destinée aux personnes dont les ressources sont trop faibles pour faire face aux besoins liés au handi-
cap, à la maladie, à la vieillesse et à des difficultés sociales ou économiques, elle dispense des prestations et des
services répartis en trois secteurs principaux : l’aide aux personnes âgées, l’aide aux personnes handicapées et l’aide
er
sociale à l’enfance. Depuis le 1 janvier 1984, la quasi-totalité de l’aide sociale a été transférée aux départements.
Aide sociale départementale, aides personnelles au logement, minima sociaux, prestations sociales, revenu mini-
mum d’insertion (RMI) : voir rubrique « définitions » en annexes.
2007 2008 (p) 08/07 Revenu minimum d'insertion (RMI) 1 172,1 1 141,9 – 2,6
en % Allocation aux adultes handicapés (AAH) 813,2 848,8 4,4
Allocation suppl. vieillesse (ASV) et
Aide aux personnes âgées 1 226 301 1 270 996 4
allocation de solidarité aux pers. âgées
Aide à domicile 691 515 721 105 4
(ASPA)1 585,6 575,2 – 1,8
Aide en établissement 534 785 549 891 3
Allocation de solidarité spécifique (ASS) 348,9 322,3 – 7,6
Aide aux personnes handicapées 255 868 281 250 10
Allocation de parent isolé (API) 205,4 200,4 – 2,4
Aide à domicile 126 203 147 071 17
Allocation supplémentaire d'invalidité (ASI)2 101,0 97,0 – 4,0
Aide en établissement 129 665 134 179 3
Allocation équivalent retraite de
Aide sociale à l'enfance 282 116 284 154 1
remplacement (AER-R) 68,4 69,9 2,3
Enfants accueillis à l'ASE 141 407 141 599 0
Allocation temporaire d'attente (ATA) 22,7 24,8 9,5
Actions éducatives 140 709 142 555 1 2
Allocation veuvage (AV) 5,3 5,1 – 4,2
Aide sociale au titre de l'insertion 1 080 020 1 051 705 –3
Revenu de solidarité (RSO) 12,0 12,7 5,6
Champ : France métropolitaine. Ensemble des minima sociaux 3 334,5 3 298,2 – 1,1
Sources : Drees, enquêtes Aide sociale ; CNAF ; CCMSA.
1. L'ASPA est entrée en vigueur le 13 janvier 2007. Elle se substitue, pour les
nouveaux bénéficiaires, aux anciennes allocations du minimum vieillesse,
Ratios macro-économiques de la protection sociale notamment à l'ASV.
en % 2. Données estimées.
Champ : données au 31 décembre.
1990 2000 2008 Source : Drees.
Prestations de protection sociale / PIB 25,8 27,7 29,3
Prestations de protection sociale / RDBa1 32,8 34,7 35,5 Prestations de protection sociale en 2008
Ressources de la protection sociale / PIB 27,6 29,6 30,8 en millions d'euros
Part sociale des prélèvements obligatoires2 63,0 63,7 67,2
2008 08/07
1. Revenu disponible brut ajusté des ménages.
en %
2. Cotisations sociales, taxes affectées et contributions publiques à la protection
sociale rapportées à l'ensemble des prélèvements obligatoires. Maladie 162 703 3,4
Sources : Drees ; Insee. dont régimes assurantiels 139 109 3,2
Invalidité et accidents du travail 38 561 3,8
dont régimes assurantiels 16 334 2,7
Capacité (+) ou besoin (-) de financement Vieillesse-survie 261 100 4,8
des administrations de sécurité sociale dont régimes assurantiels 243 033 5,1
en milliards d'euros
8 Famille 51 061 2,6
dont régimes assurantiels 35 297 3,6
4
Emploi 33 044 – 2,1
0 dont régimes assurantiels 22 773 – 0,6
Logement 15 450 7,5
-4
dont régimes d'intervention publique 11 308 7,5
-8 Pauvreté-exclusion sociale 8 495 – 0,6
dont régimes d'intervention publique 6 398 – 2,2
-12
Total des prestations sociales 570 415 3,7
-16 dont régimes assurantiels 460 689 4,1
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Sources : Drees ; Insee.
Revenus - Salaires 71
CONDITIONS DE VIE
SOCIÉTÉ
Consommation
L ogement
Justice
Santé
Enseignement - Éducation
Définitions
Revenu arbitrable : différence entre le revenu disponible brut et les dépenses de consommation pré-engagées
(dépenses liées au logement, services de télécommunications, frais de cantine, services de télévision, assurances et
services financiers).
Revenu disponible : revenu comprenant les revenus d’activité, les revenus du patrimoine, les transferts en prove-
nance d’autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage),
nets des impôts directs. Quatre impôts directs sont généralement pris en compte : l’impôt sur le revenu, la taxe d’ha-
bitation, les contributions sociales généralisées (CSG) et la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS).
Consommation finale des ménages, dépense de consommation, dépenses pré-engagées, revenu disponible des mé-
nages, technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Consommation 75
Définitions
Biens durables : regroupent les véhicules, les meubles, l’équipement ménager ou de loisir.
Multi-équipement : possession de deux appareils de même nature, ou plus (soit dans la résidence principale, soit
dans la résidence secondaire).
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : selon l’OCDE, on qualifie de secteurs des technolo-
gies de l’information et de la communication (TIC) trois types de secteurs. Il s’agit des secteurs producteurs de TIC
(fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone,…), des secteurs distributeurs de TIC (
commerce de gros de matériel informatique,…) et des secteurs des services de TIC (télécommunications, services in-
formatiques, services audiovisuels,…). Par complémentarité, on peut parler de secteurs «non-TIC» pour toutes les
autres activités.
Dépense de consommation, ménages : voir rubrique « définitions » en annexes.
Consommation 77
6.3 Multimédias
En 2008, la consommation des biens et services 38 % organisent leurs vacances. En 2008 dans
des technologies de l’information et de la com- l’Union européenne à 27, près d’un tiers des
munication (TIC) très prisés par les ménages particuliers âgés de 16 à 74 ans achètent sur
reste dynamique, mais sa croissance est la plus Internet : les voyages et les vêtements sont
faible depuis 1993. La consommation des équi- les achats les plus fréquents. On compte plus
pements en matériel informatique ralentit, seuls d’un milliard d’internautes dans le monde,
les ordinateurs portables tirent la demande soit 21 % de la population mondiale.
en matériel informatique, notamment grâce
à la percée du « mini-PC ». Les téléviseurs Fin 2008, les opérateurs de téléphonie
demeurent le produit le plus en vogue, mais la mobile comptent près de 58 millions de clients
progression des écrans plats se modère. en France, dont 19 utilisant des cartes
prépayées. Les mobiles avec abonnement et
Fin 2008, près de 59 % des ménages sont forfaits, fortement encouragés par les opéra-
équipés en micro-ordinateurs. Les cadres et teurs souhaitant fidéliser leurs clients, sont
les professions intermédiaires sont les catégo- largement plébiscités par les consommateurs.
ries les mieux équipées. Au delà de 60 ans, le De plus en plus de personnes utilisent à partir
taux d’équipement chute rapidement. de leur mobile des services multimédias
(e-mails, MMS, site Internet…), ils sont près de
En France fin 2008, avec près de 19 millions 19 millions fin 2008, soit près du tiers des
d’abonnements à Internet, la diffusion se clients. Plus de 34 milliards de SMS interper-
poursuit. Plus de 95 % des abonnements sont sonnels ont été émis en 2008. En 2007, près de
des abonnements à haut débit. Les forfaits neuf français sur dix sont abonnés à la télé-
commercialisés couplent de façon systéma- phonie mobile. Néanmoins le taux de pénétra-
tique la téléphonie et l’accès à haut débit. tion reste inférieur, en 2007, à la moyenne
Ainsi plus de 80 % des abonnements à Internet européenne. En revanche, dans plusieurs pays
par le haut débit supportent également le européens comme l’Allemagne, les Pays-Bas,
service téléphonique en voix sur large bande. l’Espagne et le Royaume-Uni, ce taux dépasse
En France, 62 % des ménages ont accès à les 100 %. Il atteint même les 150 % en Italie.
domicile à Internet. La communication et la Au niveau mondial, le nombre d’utilisateurs
recherche d’informations restent les usages à du téléphone mobile s’élève à plus de trois
titre privé les plus répandus : 43 % des inter- milliards de personnes, avec une large
nautes contactent les administrations, 40 % diffusion dans les pays en développement
utilisent les services bancaires en ligne et (Chine, Inde…). 䊏
Définitions
Accès à un ordinateur domestique : toute personne appartenant à un ménage équipé d’un ordinateur est considérée
comme ayant accès à un micro-ordinateur.
Internaute : individu accédant à Internet quel que soit le lieu de connexion (domicile, travail, écoles, cybercafés,
bibliothèques, …). Médiamétrie distingue trois types d’internautes : les occasionnels (une fois par mois ou moins) ;
les réguliers (plus d’une fois par mois) ; les assidus (tous les jours ou presque).
SMS (Short Message Service) : service de message court. Le message écrit est composé de 160 caractères maximum.
Ce service fonctionne sur tous les types de réseaux (GSM, GPRS, UMTS).
Taux de pénétration du téléphone mobile ou d’Internet : rapport du nombre d’abonnés à un service de téléphonie
mobile ou d’utilisation d’Internet à la population du pays. Il peut être supérieur à 100 % puisqu'un individu donné
peut posséder plusieurs abonnements.
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Multimédias 6.3
Équipement des ménages en multimédia selon la catégorie socioprofessionnelle en 2007
en %
Téléviseur Magnétoscope Téléphone Téléphone Micro- Connexion
couleur ou lecteur DVD fixe portable ordinateur à Internet
Agriculteurs exploitants 97,8 84,6 96,3 86,6 68,3 53,1
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 97,6 92,6 91,4 95,6 80,1 69,9
Cadres et professions intellectuelles supérieures 93,9 93,2 94,1 94,4 93,3 86,7
Professions intermédiaires 96,2 92,6 87,3 92,9 87,2 75,3
Employés 96,9 90,5 78,7 87,8 71,3 57,0
Ouvriers (y c. ouvriers agricoles) 98,0 92,3 72,3 85,9 63,5 47,7
Retraités 99,0 69,5 95,4 54,9 27,6 21,0
Autres inactifs 92,4 67,0 75,5 63,2 39,4 27,4
Ensemble 97,3 83,3 87,1 76,9 58,9 48,5
Champ : ensemble des ménages en France métropolitaine.
Source : Insee, SRCV-SILC 2007.
Consommation 79
Les dépenses de communication, de loisirs et plus aisés dépensent en moyenne une part
de culture ont connu l’une des plus fortes plus importante en voyages à forfait, en
croissances depuis cinquante ans : leur part est week-ends ou en spectacles culturels.
passée de 10 % du budget de consommation
en 1960 à 16 % en 2007. Depuis 1960, le Malgré la crise économique, plus de la
poids des services de communication a moitié des Français a continué à partir en
quintuplé dans le budget des ménages, et les vacances en 2008. Ils ajustent néanmoins
appareils électroniques ont tiré la croissance leurs dépenses : rester en France et partir hors
de la consommation à la hausse. Depuis 2002, saisons sont les arbitrages les plus fréquents.
cette part semble néanmoins amorcer un repli, Les Français envisagent également de réduire
qui s’est accentué en 2008 : face au ralentisse- leur budget vacances pendant le séjour : éco-
ment du pouvoir d’achat, les ménages nomiser sur la restauration ou pratiquer moins
semblent arbitrer en faveur d’autres dépenses. d’activités de loisirs payantes. 19 % des
Français ont bénéficié en 2008 d’une aide
La part des dépenses pour la culture et les pour leurs départs en vacances, des « chèques
loisirs varie fortement selon le niveau de vie et vacances » principalement.
le groupe social. Ainsi les ménages de cadres
lui consacrent 10,8 % de leur budget contre Avec 137 euros dépensés par personne en
7,6 % pour les ménages d’ouvriers ; les 20 % 2005, la part de budget que les Français
de ménages les plus aisés 11,1 % de leur consacrent aux jeux de hasard a triplé en
budget contre 6,7 % pour les 20 % de 45 ans. Cependant les Français ne sont pas les
ménages les plus modestes. Les disparités se plus joueurs d’Europe et sont plutôt proches
sont accentuées depuis 30 ans. de la moyenne européenne. Depuis 1990, la
part du PMU-PMH dans ces dépenses a baissé
La nature de ces dépenses se modifie rapi- de plus de 20 points quand le poids des
dement : entre 2002 et 2007, les ventes de dépenses en casinos a quasiment triplé pour
disques diminuent de 50 %, le recul de atteindre 31 % des dépenses.
consommation de journaux se poursuit. À
l’inverse, la part des dépenses consacrées au Plus de 16,7 millions de licences sportives
matériel de télévision ou hi-fi, à l’informa- et autres titres de participations ont été
tique ou aux spectacles, qui était en recul délivrés en 2008, soit 3 % de plus qu’en 2007,
dans les années 90, progresse. Les ménages en particulier dans les fédérations de football
les plus modestes consacrent proportionnelle- et de tennis. La part des licences féminines
ment une part plus importante de leurs poursuit sa progression avec plus d’une
dépenses culturelles et de loisirs aux équipe- licence sur trois délivrée aux femmes, qui
ments de télévision ou hi-fi, au jardinage et demeurent majoritaires dans les fédérations
aux animaux de compagnie. Les ménages les multisports. 䊏
Définitions
Jeux de hasard : poste comprenant les jeux de loteries et lotos, les jeux instantanés auprès de la Française des Jeux,
les jeux traditionnels et les machines à sous dans les casinos, ainsi que les paris sur les courses de chevaux auprès du
PMU-PMH (pari mutuel urbain et sur l’hippodrome).
Voyage : il est défini comme tout départ du domicile, avec retour à celui-ci et au moins une nuit passée en dehors. Le
motif ou la raison du déplacement peuvent être personnels ou professionnels. Cette notion est principalement utilisée
dans le cadre de l’enquête réalisée conjointement par l’Insee, la DGCIS et la Sofres sur le Suivi de la Demande Touris-
tique (SDT).
Licence sportive, séjour, vacances : voir rubrique « définitions » en annexes.
Consommation 81
6.5 Culture
Depuis de nombreuses années, les ménages qui privilégient des nouveaux supports :
consacrent une part importante de leur budget DVD, ordinateurs, jeux vidéo...
aux services culturels et récréatifs. En 2008,
les Français ont dépensé 97,8 milliards d’euros Les dépenses liées à la musique ont
pour les loisirs et la culture, soit 9 % de leurs poursuivi leur baisse en 2008. Les ventes de
dépenses de consommation, comme en 1998. DVD et de CD enregistrés diminuent respecti-
vement de 3,3 % et 14,8 % en volume.
Les dépenses des ménages en programmes
En 2008, un Français sur deux en moyenne
audiovisuels progressent de 2,4 % en 2008
est allé au moins une fois au cinéma. Avec
(– 2 % en 2007). Cette évolution est due
189 millions d’entrées, la fréquentation des
principalement à la croissance de la consom-
salles de cinéma progresse de 11 millions
mation cinématographique (+ 8 %), suivie
d’entrées (+ 6,7 %), essentiellement grâce au
des dépenses d’abonnements, de redevance,
record d’entrées de « Bienvenue chez les
et de vidéo à la demande. Chaque foyer
ch’tis ». La fréquentation progresse également
français dépense en moyenne 301 euros dont
dans d’autres pays européens, notamment en
129 euros d’abonnements à des programmes
Allemagne (129 millions d’entrées) et, dans
payants de télévision, 72 euros de redevance,
une moindre mesure, au Royaume-Uni
54 euros d’achats et locations de vidéogram-
(164 millions).
mes pré-enregistrés et 44 euros d’achats de
places de cinéma. Bien qu’en progression, la La fréquentation des équipements culturels
vidéo à la demande, avec un peu plus de deux a connu, dans l’ensemble, peu d’évolutions
euros dépensés en moyenne, reste pour depuis dix ans : un quart des Français n’en a
l’instant marginale en comparaison des autres fréquenté aucun au cours de l’année. Le
dépenses. rythme des sorties de la population des 15 ans
ou plus apparaît moins régulier, dans les lieux
Fin 2007, 8,5 millions de foyers sont de spectacles, comme dans les lieux d’exposi-
abonnés à une télévision payante, soit le tiers tion ou de patrimoine ; cependant, le public
des foyers équipés de télévision. L’ADSL est des séniors est en progression, notamment
devenu le principal vecteur de croissance de pour les concerts de musique classique et le
la télévision payante et la distribution d’offres cinéma en salle.
de télévision par le réseau téléphonique a
continué à se développer fortement en 2007. En 2008, un tiers des Français âgés de
Le déploiement de la télévision numérique 15 ans ou plus déclare lire au moins un livre
terrestre généralise l’accès gratuit aux chaînes par mois. La lecture concerne 92 % des cadres
thématiques. En 2008, la durée moyenne mais seulement 57 % des ouvriers. Les femmes
d’écoute de la télévision est de 21 heures par lisent plus que les hommes : 17 livres par an en
semaine mais elle a diminué chez les jeunes moyenne contre 14 pour les hommes. 䊏
Définitions
ADSL : technologie d’accès à Internet qui tire parti des hautes fréquences de la ligne téléphonique pour transmettre
des données numériques à très haute vitesse. En raison de son faible coût, cette technologie est largement mise en
œuvre par les fournisseurs d’accès à Internet pour le support des accès dits «haut-débit».
Ménage : un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale,
qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne. Ne font pas partie
des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et les sans-abri), ni la popula-
tion des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...).
Dépenses de services culturels et récréatifs : voir rubrique « définitions » en annexes.
Culture 6.5
Durée d'écoute de la télévision et de la radio Fréquentation des équipements culturels
en heures par semaine
1997 2008
1997 2008 Salles de cinéma
Télévision Jamais 51 43
Sexe 1 à 5 fois par an 27 33
Homme 21 20 6 fois ou plus par an 23 24
Femme 23 23 Bibliothèques, médiathèques
Âge Jamais 69 72
15 à 19 ans 16 15 Moins d'1 fois par semaine 22 20
20 à 24 ans 21 18 1 fois par semaine ou plus 9 7
25 à 34 ans 20 19 Lieux de spectacle vivant1
35 à 44 ans 19 19 Jamais 53 51
45 à 54 ans 22 21 1 ou 2 fois par an 23 26
55 à 64 ans 24 23 3 fois ou plus par an 24 22
65 ans ou plus 28 27 Lieux d'exposition2
Ensemble 22 21 Jamais 54 58
Radio 1 ou 2 fois par an 21 21
Sexe 3 fois ou plus par an 25 22
Homme 16 15 Lieux de patrimoine3
Femme 19 15 Jamais 61 62
Âge 1 ou 2 fois par an 21 22
15 à 19 ans 13 9 3 fois ou plus par an 18 16
20 à 24 ans 17 10 1. Danse, cirque, music-hall, opérette, opéra, concert, théâtre.
25 à 34 ans 18 13 2. Parc, exposition, galerie, musée.
35 à 44 ans 18 17 3. Monument historique, site archéologique, son et lumière.
45 à 54 ans 20 16 Champ : fréquentation des personnes de 15 ans ou plus au cours des douze
55 à 64 ans 20 16 derniers mois.
65 ans ou plus 17 17 Source : Deps.
Ensemble 18 15
Source : Deps.
Production de livres
en milliers
Consommation 83
7.1 Habitat
Définitions
Surpeuplement : le caractère surpeuplé d’un logement est déterminé en fonction de critères dépendant du nombre de
pièces et de la surface. Le nombre de pièces nécessaire au ménage est décompté de la manière suivante :
– une pièce de séjour pour le ménage ;
– une pièce pour chaque couple ;
– une pièce pour les célibataires de 19 ans et plus ;
– et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins
de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.
2
La superficie nécessaire au ménage est de 25 m pour une personne seule vivant dans un logement d’une pièce et de
2
18 m par personne pour les autres ménages. La surface est prise en compte dans cette publication, ce qui constitue
un enrichissement par rapport à l’indicateur habituellement publié par l’Insee.
Enquête logement, logement vacant, ménage, résidence principale, résidence secondaire : voir rubrique « défini-
tions » en annexes.
Habitat 7.1
Logements selon leur catégorie
en milliers de logements
1985 (r) 1990 (r) 1995 (r) 2000 (r) 2005 (r) 2006 (r) 2007
Résidences principales 20 837 22 042 23 384 24 801 26 508 26 892 27 278
Résidences secondaires 2 540 2 856 2 924 2 999 3 126 3 157 3 186
Logements vacants 1 915 1 921 1 976 2 003 1 976 1 973 1 969
Total 25 292 26 819 28 284 29 803 31 610 32 021 32 433
Sources : Insee ; SOeS, Compte du logement 2007.
en % Rép. tchèque 56
Pologne 55
1984 1996 2006
Grèce 55
Type d’habitat
Slovaquie 53
Individuel 11,4 5,9 3,6
Collectif 23,4 19,4 15,8 Italie 53
Âge de la personne de référence Suède 51
18 à 29 ans 24,4 22,8 21,0 Autriche 48
30 à 39 ans 22,4 17,5 14,8
Malte 46
40 à 49 ans 24,5 14,8 12,1
50 à 64 ans 11,9 8,0 4,9 UE27 (e) 46
65 ans ou plus 6,6 3,3 2,2 Finlande 43
Ensemble 16,8 11,8 9,0 Roumanie 41
Lecture : 3,6 % des ménages vivant dans une habitation individuelle sont en France 41
situation de surpeuplement en 2006. 38
Portugal
Champ : France métropolitaine, résidences principales.
Source : Insee, enquêtes Logement. Danemark 38
Hongrie 35
Luxembourg 33
Dépenses courantes dans les logements ordinaires
Slovénie 31
en milliards d'euros
Pays-Bas 26
1990 1995 2000 (r) 2005 (r) 2007 (r) 07/06 Belgique 26
en %
Chypre 25
Loyers 86,8 118,0 143,0 177,6 195,6 4,9 18
Royaume-Uni
Énergie 25,1 31,2 34,9 41,7 44,0 0,8
Charges 12,8 16,4 18,9 23,9 27,1 6,4 Irlande 4
Total 124,7 165,5 196,8 243,2 266,7 4,3
Note : données non disponibles pour la Bulgarie.
Source : SOeS, Compte du logement 2007. Source : Eurostat.
Logement 85
En 2007, 57,5 % des ménages sont propriétai- d’un tiers des mises en service concerne des
res ; ils étaient 54,1 % vingt ans plus tôt. Deux logements individuels.
tiers des ménages propriétaires ont terminé de
rembourser le crédit contracté pour l’achat de En 2007, la dépense moyenne pour se
leur logement. Le nombre de propriétaires loger s’élève à 9 000 euros par an et par
accédants se stabilise depuis 2000 après logement. Alors qu’elle augmentait depuis
avoir reculé au cours des années 1990. Dans 2003 à un rythme très soutenu, supérieur à
l’Union européenne, 65 % des ménages sont 3 %, elle ralentit à + 2,6 % en 2007. Cet inflé-
propriétaires de leur logement, et dans tous les chissement s’explique par une baisse des
États membres, sauf en Allemagne (46 %), plus dépenses d’énergie. Les locataires de bailleurs
de la moitié des ménages possèdent leur personnes physiques subissent les hausses les
logement. La France fait partie des pays où la plus importantes (+ 3,2 % par logement en
proportion de propriétaires est la plus faible. moyenne) en raison de l’accélération des
loyers du secteur libre. La dépense des loca-
En 2007, 6,5 millions de ménages sont taires de bailleurs HLM progresse bien plus
logés dans le parc locatif privé et 5 millions faiblement (+ 1,6 %). Les écarts de dépenses
sont locataires dans le parc social et celui courantes entre propriétaires et locataires
des collectivités locales. Alors que les tiennent principalement aux différents types
maisons prédominent dans l’ensemble du d’habitat (maison ou appartement) et à l’an-
parc, elles représentent seulement un quart cienneté de celui-ci. Ainsi, huit propriétaires
des logements en location. Depuis 2002, le sur dix habitent une maison individuelle et
parc locatif privé se développe un peu moins presque la moitié des locataires occupent un
vite que le parc locatif social, malgré les dis- appartement ancien. À ces différences s’ajoutent
positifs en faveur de l’investissement locatif celles relatives aux caractéristiques des
privé en vigueur. logements : ceux des propriétaires sont plus
spacieux et plus confortables en moyenne que
En France métropolitaine, le parc locatif ceux des locataires.
social atteint 4 329 000 logements au 1 er janvier
2008. Sa densité est de 70,1 logements pour En 2007, 14,2 milliards d’euros d’aides
1 000 habitants ; elle a augmenté de 2,2 points personnelles au logement ont été perçues par
depuis 1999. Le loyer mensuel moyen est de près de 6 millions de ménages pour financer
2,84 euros par mètre carré de surface corrigée, leurs dépenses courantes de logement. Le
soit + 2,5 % en un an. Les maisons individuel- nombre de bénéficiaires progresse (+ 0,8 %)
les représentent 15,5 % du parc locatif social. mais le montant moyen apparent de l’aide se
Cette part est en augmentation puisque près replie légèrement (– 0,1 %). 䊏
Définitions
Dépenses courantes de logement : elles couvrent, en premier lieu, les loyers que doivent acquitter les locataires,
mais également les loyers que les propriétaires occupants auraient à acquitter s’ils étaient locataires de leur loge-
ment. Elles prennent en compte également les dépenses d’énergie (chauffage, éclairage, cuisson, production d’eau
chaude ou d’eau froide) et les charges. Elles s’interprètent plutôt comme une mesure de la consommation de service
de logement que comme une dépense effective pour se loger.
Parc locatif social : logement locatif conventionné ou non, faisant l’objet d’un contrat de location et géré par un or-
ganisme HLM, SEM ou agréé (à l’exclusion des logements-foyers, des résidences pour personnes âgées ou
handicapées…).
Aides personnelles au logement, enquête logement, loyer, résidence principale, taux d’effort : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.
Logement 87
Définitions
Atteintes aux biens des ménages : ensemble d’atteintes comprenant les vols visant les biens des ménages (véhicules
et résidences) et les actes de vandalisme contre la résidence principale ou la voiture.
Personne mise en cause : personne ayant été entendue par procès-verbal et à l’encontre de laquelle sont réunis dans
la procédure transmise au parquet des indices ou éléments graves et concordants de culpabilité, attestant sa partici-
pation à la commission de l’infraction.
Services douaniers : en plus d’exercer des missions fiscales et économiques, la douane participe à la lutte contre la
fraude et les grands trafics internationaux ainsi qu’à une mission de protection de la sécurité et de la santé publique.
Elle concourt également à la préservation de l’environnement et du patrimoine national.
Convention de Washington, crime, délit, fait constaté, fait élucidé : voir rubrique « définitions » en annexes.
Justice 89
8.2 Justice
En 2008, près d’un million d’infractions ont matière délictuelle, la peine la plus courante est
été sanctionnées par près de 638 000 condam- l’emprisonnement avec sursis total, prononcé
nations. Parmi ces infractions, 0,4 % étaient dans 33,6 % des cas suivi de près par
des crimes constitués pour plus de la moitié de l’amende (29,1 %) et l’emprisonnement ferme
viols ; 92,2 % étaient des délits (un tiers sont avec ou sans partie assortie du sursis (21,0 %).
des infractions routières) et moins de 8 % La durée moyenne de la partie ferme des
étaient des contraventions de 5e classe dont la peines d’emprisonnement sanctionnant des
moitié concerne des infractions à la législation délits est de 7,2 mois. Le montant moyen de
sur les transports et la circulation routière. l’amende pour délit s’établit à 680 euros. Si
l’amende est prononcée en complément
Le nombre d’infractions sanctionnées est d’une autre peine (emprisonnement avec ou
supérieur au nombre de condamnations car sans sursis, par exemple) le montant moyen
plusieurs infractions peuvent être visées par une est nettement plus élevé (2 800 euros).
seule condamnation. En 2008, sept condamna-
tions prononcées et inscrites au casier judiciaire En 2008, 9,2 % des condamnations inscrites
sur dix ont sanctionné une seule infraction. au casier judiciaire ont été prononcées à
l’encontre de mineurs. Un tiers des condamnés
La moitié des peines prononcées en 2008 majeurs de 2008 ont moins de 25 ans. Cette
par l’ensemble des juridictions ont été des proportion est trois fois plus importante que la
peines de réclusion (0,2 %) ou d’emprisonne- part des 18-24 ans dans la population
ment (50,0 %) ; les amendes viennent ensuite française (11 %).
avec 34,4 % des peines prononcées, suivies
par les peines de substitution (9,4 %). Les La part des femmes dans les personnes
mesures éducatives, à destination exclusive condamnées est stable, autour de 9 %. Elles
des mineurs, ont contribué pour 4,4 % des sont davantage représentées dans certaines in-
peines. Enfin les dispenses de peine ont légè- fractions comme les vols, les escroqueries, les
rement dépassé 1 % du total et les sanctions infractions en matière de chèque et surtout la
éducatives restent marginales. non représentation d’enfant (dans les conflits
d’autorité parentale) que dans les stupéfiants
En matière criminelle, la peine privative de ou la circulation routière, par exemple.
liberté ferme est la règle et se décline selon la
gamme des peines prévues dans ce domaine : Si l’on exclut les personnes dont la nationa-
réclusion à perpétuité ou à temps (39,2 %) ou lité est inconnue (8,3 % des condamnés),
emprisonnement ferme ou mixte (49,0 %). La 86,9 % des condamnés sont français, 13,1 %
durée moyenne des réclusions à temps est de de nationalité étrangère. Les nationalités les
14,8 ans, celle des peines d’emprisonnement plus fréquentes sont à égalité les Algériens et
sanctionnant un crime est de 5,1 ans. En les Marocains (autour de 15 %). 䊏
Définitions
Amende forfaitaire : procédure simplifiée qui permet à un contrevenant d’éviter des poursuites pénales par le paie-
ment d’une somme forfaitaire.
Établissements pénitentiaires : ils comprennent les maisons d’arrêt, les centres de détention, les maisons centrales,
les centres pénitentiaires et les centres de semi-liberté.
Loi de finances initiale : loi prévoyant et autorisant pour chaque année civile l’ensemble des ressources et des charges
de l’État.
Milieu fermé : recouvre l’ensemble des établissements pénitentiaires.
Réclusion : peine criminelle de droit commun, privative de liberté, d’une durée comprise entre dix ans et la perpétuité.
Condamnation, contraventions de cinquième classe, emprisonnement correctionnel, infraction, juridiction, milieu
ouvert : voir rubrique « définitions » en annexes.
Justice 8.2
Activité judiciaire Condamnations selon la nature de l'infraction
en milliers de décisions rendues (affaires terminées et réglées)
2000 2007 2008 (p)
2000 2008 08/07
Atteinte aux personnes 103 013 113 281 116 397
en %
dont : homicides volontaires 461 557 535
En matière administrative viols 1 623 1 668 1 684
Conseil d'État 12,2 10,3 3,4 coups et violences volontaires 53 755 70 112 73 437
Cours administratives d'appel 12,9 27,2 5,9 homicides et blessures involontaires 22 634 12 268 12 233
Tribunaux administratifs 119,0 183,8 5,0 dont par conducteur 20 553 10 724 10 611
En matière civile et commerciale 2 358,3 2 575,1 0,7 Atteinte aux biens 153 460 147 233 143 847
Cour de cassation 21,4 18,7 - 8,2 dont vols, recels, destructions et
Cours d'appel 221,5 217,4 5,6 dégradations 134 037 131 424 127 831
Tribunaux de grande instance Matière économique et financière 25 959 19 951 19 548
(hors commerce) 683,9 907,4 1,6 dont : chèques 3 360 2 918 2 668
Tribunaux d'instance 550,3 600,7 - 0,4 travail illégal 6 288 5 224 5 379
Juges des enfants1 265,3 323,2 - 0,8 Circulation routière et transports 227 268 274 544 263 943
Juridictions commerciales 297,4 206,2 - 6,4 dont : défaut d'assurance 35 214 37 676 31 794
dont tribunaux de grande instance conduite en état alcoolique 108 461 131 960 126 258
(activité commerciale) 23,1 24,4 - 0,2 conduite sans permis
Tribunaux des affaires de Sécurité ou malgré suspension 17 770 52 227 51 443
Sociale 110,3 101,3 9,1 grand excès de vitesse 32 983 13 696 14 421
Conseils de prud'hommes 208,2 200,3 3,2 Autres infractions 73 223 87 794 93 930
En matière pénale 1 361,2 1 233,3 2,5 dont stupéfiants1 22 831 38 055 42 649
Cours de cassation 8,7 8,1 - 3,8 Total des condamnations 582 923 642 803 637 665
Cours d'appel 86,9 100,0 2,4
Cours d'assises 2,5 2,7 - 6,3 1. Trafic, détention, transport, cession et usage.
Tribunaux correctionnels 444,7 584,5 1,3 Source : SDSE.
Tribunaux de police 757,7 70,7 - 6,9
Juridictions de proximité /// 390,4 8,2
Juges et tribunaux pour enfants 60,7 76,8 - 1,2
Budget, frais et effectifs de la Justice
Amendes forfaitaires majorées 10 153,9 9 579,2 - 16,4
en millions d'euros
1. Mesures individuelles nouvelles ou renouvelées.
Source : SDSE. 2008 2009 09/08
en %
Administration pénitentiaire
Condamnations prononcées depuis 1990 2000 2005 2009
700 000 Milieu fermé
650 000 Établissements pénitentiaires 186 188 194
Places 49 657 51 312 51 997
600 000
Personnes écrouées 51 441 59 951 66 178
550 000 Personnes détenues 51 441 59 197 62 252
500 000
Condamnés 33 341 39 041 50 245
Prévenus 18 100 20 910 15 933
450 000 Milieu ouvert
400 000 Personnes prises en charge 135 020 125 437 159 232
Sursis avec mise à l'épreuve 113 499 108 528 132 726
350 000 Travail d'intérêt général 24 962 16 885 24 838
300 000 Libérations conditionnelles 4 852 6 480 7 009
1990 1995 2000 2005 Autres mesures 6 275 6 962 9 978
Lecture : les baisses de 1995 et 2002 correspondent aux années d'amnisties. Une Total des mesures en cours 149 588 138 855 174 551
baisse sensible s'enregistre également l'année qui précède et l'année qui suit la loi.
Source : SDSE. Sources : SDSE ; direction de l'Administration pénitentiaire.
Justice 91
En 2007, 520 500 décès toutes causes confon- femmes). Chez l’homme, les trois cancers les
dues sont survenus en France. Le taux de plus fréquents sont ceux de la prostate, du
mortalité correspondant est de 9,1 pour 1 000 poumon et du colon-rectum. Chez la femme, il
habitants fin 2007. Le taux de mortalité globale s’agit des cancers du sein, du colon-rectum et
est l’un des plus faibles d’Europe, chez les femmes du poumon.
comme chez les hommes. Les deux principales
causes médicales de décès sont les tumeurs et Le nombre de personnes tuées sur les
les maladies cardiovasculaires. Chez les routes de France a encore baissé en 2008
hommes, les tumeurs constituent la première et ce pour la septième année consécutive.
cause de mortalité avec un décès sur trois. Sur l’ensemble de l’année, le nombre de
Chez les femmes, les maladies de l’appareil personnes tuées sur les routes enregistre une
circulatoire arrivent au premier rang, les tumeurs diminution de 7,5 %. Le nombre annuel
au deuxième. d’accidents corporels a également baissé et
pour la première fois, le nombre de blessés
Les évolutions sur vingt-cinq ans montrent sur les routes descend en dessous du seuil
une diminution des taux standardisés de décès des 100 000 personnes blessées en 2008. Ils
toutes causes de 35 %. La diminution des étaient encore plus de 200 000 en 1991.
décès liés aux maladies cardiovasculaires Ainsi, les accidents ne diminuent pas unique-
(de l’ordre de 50 %) est importante, alors que ment en nombre, mais également en gravité.
celle des décès dus aux tumeurs est plus Toutes les classes d’âge bénéficient d’une
modérée (environ 11 %). Comme dans toutes amélioration de la sécurité routière, particu-
les sociétés de développement comparable, lièrement les jeunes de moins de quinze ans
les vastes progrès réalisés en matière de lutte avec une baisse de près de 25 % en 2008. En
contre les maladies infectieuses puis contre les revanche, la mortalité des personnes âgées
maladies cardiovasculaires s’accompagnent de 25 à 44 ans, usagers de deux-roues
d’un accroissement important du nombre de motorisés, n’a que peu baissé depuis 2002.
décès par cancer. Bien que les progrès en Ce sont les usagers des véhicules de tourisme
matière de prévention, de diagnostics qui bénéficient le mieux de la baisse de la
précoces, de traitements et de prise en charge mortalité depuis 2002. Le risque personnel
favorisent la diminution du risque de décéder d’être tué sur les routes a été pratiquement
d’un cancer, le vieillissement croissant de la divisé par deux en dix ans en France. Dans
population contribue à augmenter le nombre l’Union européenne, le taux de tués par
de décès dus au cancer. En 2008, on estime à accident de la route est le plus élevé en
332 700 le nombre de nouveaux cas de cancer Lettonie et Lituanie, et le plus faible à Malte
(188 900 chez les hommes et 143 800 chez les et aux Pays-Bas. 䊏
Définitions
Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à
quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.
Inserm : seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et sur la santé des po-
pulations. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines des plus fréquentes aux plus
rares.
Taux d’incidence : nombre de cas de maladie apparus pendant une période de temps donnée rapporté à la popula-
tion totale.
Accident corporel de la circulation, cause de décès, taux standardisé de décès : voir rubrique « définitions » en an-
nexes.
Insécurité routière
1990 2000 2007 (r) 2008
Accidents corporels 162 573 121 223 81 272 74 487
Principales localisations de cancers Tués 10 289 7 643 4 620 4 275
Blessés 225 860 162 117 103 201 93 798
Nombre de cas incidents Décès
dont hospitalisés … … 38 615 34 965
1990 2000 2008 2008
Champ : France métropolitaine. Depuis 2004, sont comptabilisés les décès
Prostate 18 979 39 636 65 863 9 931 survenus dans les 30 jours (normes européennes) contre 6 jours auparavant.
Sein 29 649 42 000 51 012 11 773 Source : Direction de la Sécurité et de la Circulation routières.
Colon-rectum 29 187 34 623 38 923 17 363
Poumon 22 186 27 440 32 431 27 792
Lèvre, cavité orale, pharynx 14 812 13 660 11 261 3 574
Vessie 9 055 9 795 10 667 4 863
Lymphome malin non hodgkinien 6 684 9 395 10 363 3 958 Victimes d'accidents de la route dans
Thyroïde 2 415 4 726 8 194 384 l'Union européenne en 2007
Rein 5 647 7 420 8 100 3 792 en nombre de décès par million d'habitants
Mélanome de la peau 4 386 6 701 7 532 1 506
Pancréas 3 351 5 331 7 267 … Lituanie 218
Foie 3 190 5 276 7 099 … Lettonie 184
Estomac 7 942 7 074 6 645 4 574 Pologne 146
Corps de l'utérus 4 640 5 274 6 135 1 864 Estonie 146
Slovénie 145
Autres 49 653 55 167 61 203 54 148
Ensemble 211 776 273 518 332 695 145 522 Grèce 141
Bulgarie 131
Source : Institut de veille sanitaire. Roumanie 130
Hongrie 122
Rép. tchèque 119
Slovaquie 116
Chypre 114
Belgique 101
Italie1 96
Portugal 92
Taux de fréquence des accidents de travail en 2006 Luxembourg 90
UE à 27 86
en nombre d'accidents par million d'heures salariées
Espagne 86
Hommes Femmes Total Autriche 83
Irlande 78
Catégories socioprofessionnelles 75
Danemark
Cadres et chefs d’entreprise 3,1 4,6 3,6 73
France
Professions intermédiaires 6,8 6,2 6,5 Finlande 72
Employés 30,6 16,5 20,4 Allemagne 60
Ouvriers 49,2 39,0 47,5 Suède 52
Ensemble 29,8 15,8 24,1 Royaume-Uni 50
Pays-Bas 43
Lecture : pour un million d’heures salariées, les femmes ouvrières totalisent 39
accidents de travail en moyenne. Malte 29
Champ : salariés du régime général présents dans les DADS-Insee. 1. Données en 2006.
Source : Dares Source : Eurostat.
Santé 93
Les effectifs des médecins sont restés relative- mologues en 2007. Les forfaits se sont déve-
ment stables en 2008. On compte 213 800 loppés et ont représenté plus de 6 % des ho-
médecins, dont 209 100 en France métropoli- noraires des omnipraticiens en 2007.
taine. Plus de la moitié d’entre eux sont des
médecins libéraux, parmi lesquels deux sur En 2007, 25 millions de séjours en hospita-
trois sont omnipraticiens. Quatre médecins sur lisation complète ou partielle ont été enregis-
dix sont des femmes. Celles-ci sont plus trés dans les établissements de santé publics
présentes en gynécologie médicale, dans la et privés situés en France. Ce nombre de
médecine du travail et en endocrinologie. En séjours est en baisse de 1,0 % par rapport à
revanche, elles sont très minoritaires en chirurgie. 2006 mais cette évolution est contrastée selon
Hors médecins, les femmes sont largement ma- les disciplines. En médecine, chirurgie, obsté-
joritaires dans toutes les professions de santé trique, l’activité en hospitalisation complète,
sauf chez les masseurs-kinésithérapeutes (47 % a diminué légèrement (– 0,6 %), comme
de femmes), les audio prothésistes (43 %). en 2006. En psychiatrie, l’hospitalisation
complète a diminué au profit de l’hospitalisa-
En 2007, les médecins ont perçu un revenu tion partielle. L’activité en soins de suite et de
de 86 300 euros en moyenne au titre de leur réadaptation a poursuivi sa hausse (+ 5,8 %),
activité libérale, une fois déduites leurs particulièrement en hospitalisation partielle
charges professionnelles et leurs cotisations (7,6 %). La prise en charge de la santé mentale
sociales personnelles. Ce revenu net a a connu également une évolution similaire à
augmenté en moyenne, toutes spécialités celle de 2006 : baisse de l’hospitalisation
confondues, de + 2,1 % en termes réels par complète (– 0,3 %) et développement de
rapport à 2006. Cette progression concerne la l’hospitalisation partielle (+ 3,1 %). L’activité
plupart des spécialités, y compris les omni- en soins de longue durée a continué de
praticiens. Les revenus libéraux des médecins diminuer (– 1,7 %) avec la poursuite du
sont davantage tirés par les prix que par transfert de l’activité sanitaire vers le médico-
l’activité. Les prix ont progressé en effet de social.
+ 2,6 % en 2007 contre + 3,5 % en 2006
alors que l’activité individuelle n’a que légè- En 2006, les 22 600 pharmacies implan-
rement progressé. La progression des dépasse- tées en France ont réalisé un chiffre d’affaires
ments, confirmée pour les spécialistes après la de 34 milliards d’euros toutes taxes comprises.
pause observée en 2005, a concerné tout par- Ce secteur d’activité, fortement réglementé,
ticulièrement les dermatologues et les ophtal- est particulièrement dynamique. 䊏
Définitions
Capacité d’accueil des établissements de santé : nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour l’hospi-
talisation complète. Nombre de places pour l’hospitalisation partielle (le nombre de places est égal au nombre de
patients pouvant être accueillis en même temps).
Établissements de santé : les établissements de santé publics et privés assurent principalement des soins en hospitali-
sation complète. Mais les évolutions récentes des technologies et des pratiques médicales conduisent les hôpitaux à
s’orienter vers de nouvelles prises en charge des malades (hospitalisation de jour, de nuit, à domicile).
Médecins mixtes : médecins pouvant être en partie des médecins hospitaliers au titre d’une activité secondaire.
Omnipraticien : médecin généraliste.
Forfaits, hospitalisation complète, hospitalisation partielle : voir rubrique « définitions » en annexes.
Santé 95
Définitions
Comptes nationaux de la santé : compte satellite de la Comptabilité nationale. Ils retracent la production, la
consommation et le financement de la fonction santé, entendue selon la Comptabilité nationale comme l’ensemble
des actions qui concourent à la prévention et au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé.
Consommation médicale totale : regroupe la consommation de soins et de biens médicaux ainsi que la médecine
préventive.
Organismes complémentaires : mutuelles, sociétés d’assurances et institutions de prévoyance.
Consommation de soins et biens médicaux (CSBM), dépense courante de santé : voir rubrique « définitions » en
annexes.
2000 2008 (p) 08/07 2000 2005 (r) 2008 (p) 08/07
en % en %
Soins hospitaliers1 52,7 75,2 3,7 Financements budgétaires 2 662 3 096 3 149 - 1,1
Publics 40,8 57,9 3,4 Budget civil de R&D 1 708 1 993 1 989 - 1,8
Privés 11,9 17,2 4,6 Universités et hôpitaux 954 1 103 1 160 0,0
Soins ambulatoires 31,2 46,8 4,0 Autres financements 2 760 3 524 4 278 3,4
Médecins 15,2 21,5 3,2 Industries pharmaceutiques 2 641 3 398 4 163 3,5
Auxiliaires médicaux 6,3 11,0 7,5 Secteur associatif 119 126 115 0,0
Dentistes 6,7 9,7 2,7 Dépenses totales 5 422 6 621 7 427 1,4
Analyses 2,8 4,3 2,9
Source : Drees.
Cures thermales (forfait soins) 0,3 0,3 0,3
Transports de malades 1,9 3,4 4,5
Médicaments 23,6 34,9 3,0
Autres biens médicaux en ambulatoire 5,7 10,2 6,4 Dépense courante de santé
Optique 3,2 4,8 3,2 en milliards d'euros courants
Prothèses, orthèses, V.H.P.2 0,9 1,6 7,4
2000 (r) 2008 (p) 08/07
Petits matériels et pansements 1,6 3,9 10,3
en %
Consommation de soins et de
biens médicaux 115,1 170,5 3,8 Dépenses pour les malades 126,2 188,3 4,2
Médecine préventive 2,3 3,2 3,6 dont : dépenses de soins et de biens médicaux 115,1 170,5 3,8
Prévention individuelle primaire 1,9 2,5 3,3 aide aux malades 8,2 11,3 5,5
Prévention individuelle secondaire 0,4 0,6 5,1 Dépenses de prévention 4,1 5,5 3,5
Consommation médicale totale 117,4 173,7 3,8 Dépenses en faveur du système de soins 7,9 10,6 2,0
dont recherche médicale et pharmaceutique 5,4 7,4 1,4
1. Court et moyen séjour, psychiatrie. Coût de gestion de la santé 11,4 14,9 1,8
2. Véhicules pour handicapés physiques. Double compte1 - 2,6 - 4,2 3,5
Source : Drees.
Dépense courante de santé 146,9 215,0 3,9
1. Dépenses de recherche pharmaceutique financées en partie par la vente de
médicaments et par les dépenses de recherche clinique des hôpitaux financées
par la dotation globale.
Source : Drees.
Santé 97
Définitions
Cannabis : plante herbacée classée comme stupéfiant. Elle est utilisée pour la production de marijuana (herbe), de
résine (haschisch) et d’huile de cannabis. La teneur en principe psychoactif de ces différentes formes varie selon les
zones et les modes de production, les parties de la plante utilisées et les procédés de fabrication. Elle est le plus sou-
vent fumée sous forme de cigarette.
Consommation d’alcool : consommation mesurée en grammes d’alcool pur par jour et par adulte.
Consommation totale de tabac : consommation mesurée en grammes de tabac par adulte et par jour.
Prix relatif du tabac : prix nominal du tabac divisé par l’indice général des prix.
Alcool, héroïne, tabac : voir rubrique « définitions » en annexes.
4,0 100
Évolution de la consommation d'alcool 3,5
Prix relatif du tabac
80
en grammes d'alcool pur par jour et par adulte
50 3,0 60
45 2,5 40
1960 1970 1980 1990 2000
40
1. Consommation par adulte de 15 ans ou plus.
35 Sources : Insee ; Institut Gustave Roussy.
30
Santé 99
Définitions
Enseignement du premier degré : il regroupe l’enseignement préélémentaire et élémentaire, y compris l’enseigne-
ment spécialisé sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Enseignement du second degré : il regroupe l’enseignement dispensé dans les collèges, les lycées d’enseignement
général et technologique, les lycées professionnels du ministère de l’Éducation nationale ou d’autres ministères (prin-
cipalement le ministère de l’Agriculture).
Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) : depuis la circulaire du 20 juin 1996 relative à
l’organisation de la formation au collège, ces sections accueillent essentiellement des élèves en grande difficulté sco-
laire et/ou sociale.
Brevet d’études professionnelles (BEP), certificat d’aptitude professionnelle (CAP), enseignement privé : voir ru-
brique « définitions » en annexes.
Nombre moyen d'élèves par classe et d'étudiants par enseignant au sein de l'Union européenne en 2007
Pays Nombre moyen d'élèves Nombre d'étudiants Pays Nombre moyen d'élèves Nombre d'étudiants
par classe par enseignant par classe par enseignant
Premier degré Second degré Second degré Premier degré Second degré Second degré
1er cycle 2nd cycle 1er cycle 2nd cycle
Allemagne 22,1 24,7 14,3 Lettonie 15,5 18,1 11,2
Autriche 19,9 24,1 11,0 Lituanie 14,6 21,3 9,4
Belgique … … 10,2 Luxembourg 15,8 20,0 9,0
Bulgarie 20,2 21,7 11,6 Malte 22,4 22,1 …
Chypre 19,6 22,8 11,1 Pays-Bas … … 15,7
Danemark 19,5 19,9 … Pologne 19,6 24,3 12,2
Espagne 20,8 24,5 7,7 Portugal 19,7 22,3 8,4
Estonie 18,9 22,8 12,2 République tchèque 20,0 22,9 12,3
Finlande 19,8 20,1 15,9 Roumanie 18,1 19,8 15,3
France 22,6 24,3 9,6 Royaume-Uni 24,6 22,6 11,2
Grèce 17,0 21,6 7,3 Slovaquie 19,6 22,5 14,1
Hongrie 20,0 21,0 12,1 Slovénie 17,5 19,2 13,7
Irlande 24,5 20,3 13,2 Suède … … 13,6
Italie 18,1 20,2 10,8
Source : Eurostat.
À la rentrée 2008, 2 232 000 étudiants sont fortement surreprésentés au détriment des
inscrits dans l’enseignement supérieur. Après jeunes de catégories plus modestes : toutes
les hausses des années 2000 à 2005 dues en formations confondues, 30 % des étudiants
grande partie à l’arrivée d’étudiants étrangers ont des parents cadres supérieurs ou exerçant
et deux années de baisse des effectifs, le une profession libérale ; 10,7 % sont des
nombre d’étudiants se stabilise en 2008. Mais enfants d’ouvriers. La part des enfants de
les effectifs évoluent de façon très contrastée cadres est très forte en classes préparatoires
selon les formations. Les écoles d’ingénieurs, où elle dépasse les 45 %. Mais ils sont peu
les écoles de commerce reconnues à diplôme nombreux en formations comptables et en
visé et les classes préparatoires restent très at- STS (moins de 15 %). Les enfants de profes-
tractives. En revanche, les universités subissent sions intermédiaires et d’employés présentent
la désaffection des étudiants, principalement un profil plus homogène, malgré une légère
dans les disciplines générales (hors IUT et surreprésentation en IUT, STS et en écoles pa-
école d’ingénieurs universitaires). ramédicales et sociales.
L’enseignement privé poursuit son essor et Le nombre d’étudiants étrangers a crû sen-
compense le recul de l’enseignement public. siblement depuis la fin des années 1990.
En 2008, 370 300 étudiants sont inscrits dans Après deux années consécutives de baisse, les
un établissement privé, soit 16,6 % des effectifs augmentent à nouveau pour atteindre
effectifs contre 11,9 % dix ans plus tôt. Plus 266 400 étudiants (+ 2,3 %). Ainsi la part des
du quart des étudiants du privé est dans une étudiants étrangers dans l’enseignement
école de commerce, gestion et comptabilité et supérieur atteint près de 12 %. À l’université
un cinquième dans une section de technicien (hors IUFM), les étudiants étrangers représen-
supérieur (STS). tent 15,4 % des inscrits. Ils sont souvent origi-
À l’université, hors formation IUFM, 62 % naires d’Afrique (46,7 % des cas), d’Asie
des étudiants sont en cursus Licence, 33 % en (22,5 %) ou de l’Union européenne (17,8 %).
cursus Master et 5 % en cursus Doctorat. Les
femmes représentent 57,8 % de la population En 2007, l’Union européenne à 27 compte
universitaire. Elles sont encore minoritaires près de 19 millions d’étudiants dans l’ensei-
dans les formations les plus sélectives (CPGE, gnement supérieur. En nombre d’étudiants,
IUT) et surtout dans les filières scientifiques. la France se situe en 3e position après
Majoritaires en cursus Licence et Master (res- l’Allemagne et le Royaume-Uni (environ
pectivement 57 % et 60 %), elles ne sont plus 2,3 millions chacun). Au sein de l’Union,
que 47 % en cursus Doctorat. 30 % des personnes âgées entre 25 et 34 ans
ont un diplôme de l’enseignement supérieur
Les étudiants français des catégories (25 % chez les 35-44 ans et 19 % chez les
sociales les plus favorisées continuent à être 45-64 ans). 䊏
Définitions
Enseignement supérieur : il regroupe l’enseignement dispensé dans les universités, les instituts universitaires de tech-
nologie (IUT), les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les sections de techniciens supérieurs (STS),
les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce, gestion, vente
et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.
Grande école : établissement d’enseignement supérieur qui assure des formations de haut niveau. La tutelle d’une
grande école est assurée par un ministère qui n’est pas obligatoirement l’Éducation nationale (exemple l’École poly-
technique sous la tutelle du ministère de la Défense).
BTS, DEA et DESS, DEUG et DEUST, DUT, Licence-Master-Doctorat (LMD) : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Définitions
Dépense intérieure d’éducation : elle représente toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l’en-
semble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les
activités d’éducation : activités d’enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux, activités visant à organiser
le système éducatif (administration générale, orientation, documentation pédagogique et recherche sur l’éducation),
activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire (cantines et internats, médecine scolaire, transports) et les dé-
penses demandées par les institutions (fournitures, livres, habillement).
er
Centre national d’enseignement à distance (Cned), enseignants du 1 degré, du second degré, du supérieur : voir
rubrique « définitions » en annexes.
Enseignants du public et du privé par corps en 2009 Dépense moyenne par élève
en euros constants aux prix de 2008
Effectifs dont 11 000
au 31 femmes
janvier en % 10 000
Premier degré public1 321 739 81,3 9 000
dont : professeurs des écoles 308 797 81,4 Supérieur
8 000
instituteurs et suppléants 12 775 77,5
7 000
Second degré public1 393 860 57,5 Second degré
dont : agrégés et chaires supérieures 49 696 49,9 6 000
certifiés et assimilés 247 195 61,7 5 000 Ensemble
prof. de lycées professionnels 61 039 48,5
4 000
prof. d'ens. général de collège 7 663 57,2 Premier degré
Supérieur public2 62 141 37,1 3 000
Ensemble secteur public3 798 742 66,0 2 000
Premier degré privé 46 140 90,9 1980 1985 1990 1995 2000 2005
dont : professeurs des écoles 39 375 90,9 Lecture : ce graphique présente deux ruptures de série avec, en 1999, la rénovation du
instituteurs et suppléants 6 738 91,1 compte de l'éducation (métropole et DOM) puis, en 2006, la modification des règles
Second degré privé 95 521 65,7 budgétaires et comptables de l'État (LOLF).
Source : Depp.
dont : agrégés et chaires supérieures 3 305 45,4
certifiés et assimilés 56 848 67,3
prof. de lycées professionnels 10 120 61,3
prof. d'ens. général de collège 193 51,3
Dépenses d'éducation dans l'UE en 2006
Ensemble secteur privé 141 661 73,9 en % du PIB
1. Y compris enseignants au CNED. Dépenses Dépenses Subventions
2. Non compris les enseignants rémunérés par les universités ayant acquis leur publiques privées publiques au
autonomie. secteur privé
3. Y compris enseignants stagiaires (IUFM et ENS).
Source : Depp.
Allemagne 4,06 0,71 0,35
Autriche 4,92 0,59 0,52
Belgique 5,71 0,34 0,28
Établissements publics et privés du 1er et du 2nd degré Bulgarie 3,64 0,65 0,60
Chypre 6,11 1,21 0,91
2001-2002 2008-2009 Danemark 6,67 0,59 1,32
Public Privé Public Privé Espagne 4,15 0,52 0,13
Estonie 4,53 0,34 0,27
Écoles maternelles 18 448 245 16 748 194
Finlande 5,69 0,15 0,44
Écoles élémentaires 34 279 5 395 32 750 5 183
France 5,37 0,54 0,21
Total premier degré 52 727 5 640 49 498 5 377
Grèce1 3,97 0,25 0,02
Collèges 5 139 1 802 5 260 1 771
Hongrie 5,11 0,54 0,31
Lycées professionnels 1 096 650 1 012 660
Irlande 4,36 0,28 0,50
Lycées d'enseignements
Italie 4,52 0,38 0,22
général et technique 1 527 1 094 1 567 1 063
Lettonie 4,80 0,66 0,27
Établissements régionaux
Lituanie 4,51 0,46 0,33
d'enseignement adapté 80 /// 80 ///
Luxembourg 3,33 … 0,08
Total second degré 7 842 3 546 7 919 3 494
Malte1 6,76 0,38 …
Source : Depp. Pays-Bas 4,70 0,88 0,76
Pologne 5,14 0,54 0,12
Portugal 5,07 0,44 0,17
Dépense intérieure d'éducation Rép. tchèque 4,43 0,56 0,17
Roumanie1 3,32 0,40 0,16
1980 1990 2000 (r) 2008
Royaume-Uni 4,40 1,44 1,08
Aux prix courants (en Mds d'euros) 28,5 68,0 104,9 129,4 Slovaquie 3,59 0,62 0,21
Aux prix 2008 (en Mds d'euros) 71,2 92,9 124,4 129,4 Slovénie 5,24 0,78 0,49
En % du PIB 6,4 6,6 7,3 6,6 Suède 6,09 0,17 0,76
Par habitant aux prix 2008 (en euros) 1 320 1 600 2 050 2 020 UE à 27 (e) 4,64 0,67 0,42
Par élève aux prix 2008 (en euros) 4 400 5 500 7 350 7 780
1. Données 2005.
Source : Depp. Source : Eurostat.
Définitions
Apprenti : jeune âgé de 16 à 25 ans préparant un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique dans
le cadre d’un contrat de travail de type particulier associant une formation en entreprise (sous la responsabilité d’un
maître de stage) et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis (CFA).
Formation professionnelle continue : elle se répartit en deux grands secteurs distincts. Les actions sont financées soit
par les entreprises, qui ont l’obligation de consacrer 1,6 % de la masse salariale (entreprises de dix salariés et plus) ou
0,55 % (entreprises de moins de dix salariés) à la formation continue soit par les fonds publics, essentiellement
consacrées aux demandeurs d’emploi et à la promotion sociale.
Espérance de scolarisation, niveaux de formation, taux de scolarisation : voir rubrique « définitions » en annexes.
ÉCONOMIE
FINANCES
Économie générale
Monnaie - Marchés financiers
Finances publiques
Échanges extérieurs
E n 2008, l’économie mondiale a basculé dans l’automne a en effet poussé les entreprises à
la récession. La crise financière a débuté en limiter au maximum leurs besoins de tréso-
2007 aux États-Unis sur le marché des rerie alors que, de surcroît, leurs anticipations
subprimes. Elle s’est ensuite amplifiée et de demande se dégradaient. En 2008, le
propagée. Les conditions de financement des commerce mondial a fortement ralenti. Le
ménages et des entreprises se sont durcies dynamisme des exportations françaises s’en
partout dans le monde. Le repli de la demande est nettement ressenti. Le solde des échanges
des ménages et, partant, des entreprises, dans extérieurs a aussi pesé sur l’activité, amputant
les économies victimes de crise immobilière de 0,3 point la croissance du produit intérieur
s’est diffusé aux autres économies via l’effon- brut.
drement du commerce mondial. Fin 2008, les
Le taux d’autofinancement des sociétés
économies avancées étaient en récession et
non financières baisse fortement. En 2008,
l’activité des pays émergents a fortement
leur valeur ajoutée progresse moins vite que
ralenti.
la rémunération des salariés (+ 3,1 % contre
En 2008, le produit intérieur brut de la + 3,6 %). De ce fait, l’excédent brut d’exploi-
France augmente de 0,4 % en moyenne tation dégagé ralentit nettement (+ 2,2 %
annuelle après + 2,3 % en 2007. Corrigée du après + 7,4 %) et leur taux de marge diminue
nombre de jours ouvrables, la croissance est de 0,3 point, pour s’établir à 31,3 % en 2008.
minorée de 0,1 point, à + 0,3 %. Cette très Dans le même temps, les dividendes que
faible croissance en moyenne annuelle cache versent les sociétés non financières conti-
une forte dégradation en cours d’année : nuent de progresser car ils sont assis sur les
l’activité s’est retournée à la baisse à compter bons résultats de l’année précédente. Il en est
du printemps et ce recul s’est accentué à de même des intérêts qu’elles payent sur leurs
l’automne. emprunts, dans un contexte de hausse des
primes de risque. Au total, l’épargne des entre-
Les dépenses de consommation des prises recule nettement (– 6,6 %) après une
ménages ne progressent que de + 1,0 % forte progression en 2007 (+ 10,9 %). Par
(après + 2,4 % en 2007). L’investissement a ailleurs, l’investissement des sociétés non finan-
également marqué le pas. Hors effet prix, le cières ralentit mais reste à un rythme plus
volume d’investissement a stagné (+ 0,6 %) élevé que celui de la valeur ajoutée, portant
après une très forte augmentation en 2007 leur taux d’investissement à son plus haut
(+ 6,5 %). Enfin la croissance est aussi niveau depuis 1974 (21,3 %). En raison du recul
pénalisée par un mouvement de déstockage, de l’épargne et de la progression de l’investis-
particulièrement prononcé en fin d’année. sement, le taux d’autofinancement diminue
L’aggravation de la crise financière à d’un peu plus de 8 points, à 61,6 %. 䊏
Définitions
Formation brute de capital fixe (FBCF) : acquisitions moins cessions d’actifs fixes réalisées par les producteurs rési-
dents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon
répétée ou continue dans d’autres processus de production pendant au moins un an.
Taux de marge : rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.
Taux d’investissement : rapport de l’investissement à la valeur ajoutée.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Administrations publiques, consommation finale des ménages, institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM), produit intérieur brut (PIB) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Définitions
Productivité apparente du travail : ne tient compte que du seul facteur travail comme ressource mise en œuvre. Le
terme « apparente » rappelle que la productivité dépend de l’ensemble des facteurs de production et de la façon dont
ils sont combinés. La productivité apparente du travail est usuellement mesurée en rapportant la richesse créée au
facteur travail. La richesse créée est mesurée par la valeur ajoutée (évaluée en volume) et seul le volume de travail mis
en œuvre dans le processus de production est pris en compte. Il peut être quantifié de plusieurs manières :
– si le volume de travail est mesuré par le nombre d’heures travaillées, on parle de « productivité horaire apparente
du travail» ;
– si le volume de travail est mesuré par le nombre de personnes en emploi (personnes physiques), on parle de «pro-
ductivité par tête».
Administrations publiques, contribution à la croissance du PIB, excédent brut d’exploitation (EBE), institutions sans
but lucratif au service des ménages (ISBLSM), produit intérieur brut (PIB), solde du commerce extérieur, valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.
Pays 2006 (r) 2007 (r) 2008 Pays 2006 (r) 2007 (r) 2008
Allemagne 3,0 2,5 1,3 Luxembourg 6,4 5,2 – 0,9
Autriche 3,4 3,1 1,8 Malte 3,3 4,2 2,5
Belgique 3,0 2,8 1,1 Pays-Bas 3,4 3,5 2,1
Bulgarie 6,3 6,2 6,0 Pologne 6,2 6,6 5,0
Chypre 4,1 4,4 3,7 Portugal 1,4 1,9 0,0
Danemark 3,3 1,6 – 1,1 République tchèque 6,8 6,0 3,2
Espagne 3,9 3,7 1,2 Roumanie 7,9 6,2 7,1
Estonie 10,4 6,3 – 3,6 Royaume-Uni 2,8 3,0 0,7
Finlande 4,9 4,2 0,9 Slovaquie 8,5 10,4 (e) 6,4
France 2,2 2,3 0,4 Slovénie 5,9 6,8 3,5
Grèce 4,5 4,0 2,9 Suède 4,2 2,6 – 0,2
Hongrie 4,0 1,2 0,6 UE à 27 pays 3,1 2,9 0,9
Irlande 5,7 6,0 – 2,3 États-Unis 2,8 2,0 1,1
Italie 2,0 1,6 – 1,0 Japon 2,0 2,3 – 0,7
Lettonie 12,2 10,0 – 4,6 Suisse 3,4 3,3 1,6
Lituanie 7,8 8,9 3,0 Turquie 6,9 4,5 (p) 1,1
Source : Eurostat.
Définitions
Industrie manufacturière : ensemble des industries productrices de biens de consommation (textile, pharmacie…),
de biens d'équipement (machines, matériels de transport…) et de biens intermédiaires (chimie, sidérurgie…).
Elle comprend l’installation d’équipements industriels.
Taux d’utilisation des capacités de production : le taux d’utilisation des capacités de production (machines et
équipements) est égal au ratio entre les capacités de production effectivement mobilisées pour la production et
l’ensemble des capacités de production potentiellement disponibles à une date donnée.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la
consommation intermédiaire.
Branche d’activité, production (au sens de la comptabilité nationale), services administrés ou non marchands, ser-
vices marchands, taux d’investissement : voir rubrique « définitions » en annexes.
Retrouvez le TEF sur www.insee.fr, rubrique Publications et services\Les collections nationales\Insee Références
114 TEF, édition 2010
86 20
84 19
82 18
80 17
78 16
76 15
1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
L ’évolution de l’indice des prix à la consom- effet, malgré la hausse des cours des matières
mation a été de + 1,0 % entre fin 2007 et fin premières minérales, dont l’impact a été
2008. C’est l’une des évolutions les plus faibles visible sur les prix de l’horlogerie, de la bijou-
depuis la fin des années 90. Courant 2008, terie et de la joaillerie (+ 8,2 %), les prix de
l’évolution de l’indice des prix a par ailleurs nombreux biens durables ont continué de
atteint des taux très élevés, notamment en décroître : – 20,5 % pour les équipements
milieu d’année (+ 3,6 % en juin et juillet). Ces photo et cinéma, – 15,0 % pour les équipe-
hausses de prix ont été à l’origine de deux reva- ments audio-visuels, – 13,8 % pour l’équipe-
lorisations du Smic au cours de l’année 2008 ment de téléphonie et de télécopie, – 14,1 %
(il faut remonter à 1996 pour retrouver une pour le matériel de traitement de l’informa-
situation similaire). Ces fluctuations reflètent tion.
celles des prix des produits pétroliers, fortement
liées à celles des cours du pétrole brut. Hormis En revanche, malgré la chute des cours des
ces mouvements annuels, l’inflation reste prin- matières premières alimentaires, le renchéris-
cipalement portée par l’accroissement des prix sement des prix des produits alimentaires s’est
des services. poursuivi en 2008 (+ 3,2 % en glissement
annuel en décembre), notamment pour l’huile
L’inflation sous-jacente progresse légère-
et la margarine (+ 9,2 %) et pour les céréales
ment en 2008. Elle s’est établie à + 2,0 % fin
(+ 7,4 %). Enfin, alors qu’ils s’accroissaient de
2008 (+ 1,8 % fin 2007), du fait de la hausse
10,6 % fin 2007, entraînant une hausse du
des prix de l’alimentation et des services. En
prix du gaz de ville de + 16,8 % fin 2008, les
effet, les prix des services ont été, cette année
prix de l’énergie ont terminé l’année 2008 en
encore, l’un des moteurs de l’inflation. Ils ont
baisse de 7,0 % : – 21,9 % pour les combusti-
augmenté de 2,3 %. Parmi les plus fortes
bles liquides, – 14,5 % pour les carburants
hausses de prix dans les services, les prix de
mais + 7,0 % pour les gaz liquéfiés.
l’entretien de véhicules se sont accrus de
7,1 %. Par ailleurs, les augmentations succes-
sives des surcharges « carburants » ont En France, l’inflation mesurée à partir
expliqué en grande partie l’accroissement des de l’indice des prix à la consommation
prix des transports aériens (+ 7,1 %) et des harmonisé (IPCH), qui permet d’apprécier le
voyages touristiques tout compris (+ 12,0 %). respect du critère de convergence portant sur
Enfin, en 2008, les tarifs des établissements la stabilité des prix dans le cadre du traité de
pour adultes handicapés ont poursuivi leur l’Union européenne, s’est établie à + 1,2 %
hausse (+ 8,9 % fin 2008). en glissement annuel en 2008 (+ 2,8 % en
2007). Pour l’ensemble des seize pays
Pour leur part, les prix des produits manu- membres de la zone euro, la hausse a été de
facturés ont été en légère hausse (+ 0,1 %). En 1,6 % en 2008 (après + 3,1 % en 2007). 䊏
Définitions
Indice des prix à la consommation (IPC) : instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux pério-
des données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure synthétique
de l’évolution de prix des produits, à qualité constante. Il est publié chaque mois au Journal Officiel. L’indice des prix
hors tabac sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à in-
dexer le Smic. L’indice retenu pour le Smic est celui des « ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors
tabac». L’indice des prix à la consommation n’est pas un indice du coût de la vie.
Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), inflation, inflation sous-jacente : voir rubrique « définitions »
en annexes.
Variation annuelle de l'indice des prix Évolution des indices des prix à la consommation
à la consommation harmonisés au sein de la zone euro
en % de l'indice moyen annuel taux de variation annuel en décembre 2008 en %
20 Malte 5,0
Slovaquie 3,5
Finlande 3,4
15 Belgique 2,7
Italie 2,4
Grèce 2,2
10 Chypre 1,8
Slovénie 1,8
Pays-Bas 1,7
5 Zone euro 1,6
Autriche 1,5
Espagne 1,5
0 Irlande 1,3
France 1,2
Allemagne 1,1
-5 Portugal 0,8
1950 1960 1970 1980 1990 2000 Luxembourg 0,7
Source : Insee, indice des prix à la consommation. Source : Eurostat.
Définitions
Agrégats monétaires (M1, M2, M3) : recensent les moyens de paiements, détenus par les agents de la Zone euro sauf
les institutions financières (IFM) et les administrations centrales, qui sont directement utilisables dans les transactions
et ceux de leurs placements financiers auprès des IFM. L’agrégat M1 est représentatif des moyens de paiements (dé-
pôts à vue). M2 comprend, en plus de M1, les dépôts à court terme (comptes sur livrets). M3 inclut, outre M2, les
instruments monétaires négociables (OPCVM monétaires et certificats de dépôts en France).
Agents non financiers résidents : ménages, sociétés non financières et administrations publiques.
Sociétés non financières : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction
principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opé-
rations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Administrations publiques, endettement intérieur total : voir rubrique « définitions » en annexes.
M1 105 40
Zone euro1 7,6 4,0 3,3
France (contribution) 7,4 6,0 0,1 100 30
M2
95 20
Zone euro1 9,4 10,2 8,3
1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006
France (contribution) 8,4 13,9 8,1
1. Crédits et titres de créances sur valeur ajoutée.
M3 2. Crédits sur revenu disponible brut.
Zone euro1 9,9 11,6 7,5 Champ : données au 31 décembre.
France (contribution) 10,7 15,7 5,3 Sources : Insee ; Banque de France.
Crédits au secteur privé
Zone euro1 10,8 11,2 5,8
France2 12,7 14,9 7,0 Taux d'intérêt à court et à long terme par pays
en moyenne annuelle
1. Données corrigées des effets saisonniers et calendaires.
2. Crédits consentis par les institutions financières monétaires (IFM) résidant en 1999 2007 2008
France aux résidents de la zone euro hors IFM et hors administration centrale.
Source : Banque de France. France
Court terme 2,93 4,25 4,61
Long terme 4,62 4,30 4,24
Dépôts et dépôts à terme Zone euro
Court terme 2,93 4,25 4,61
encours fin de période en milliards d'euros
Long terme 4,66 4,33 4,36
2006 2007 2008 Royaume-Uni
Court terme 5,46 5,95 5,48
Dépôts à vue 473,4 500,4 481,4
Long terme 5,06 5,02 4,50
dont : ménages 240,0 246,8 243,7
États-Unis
sociétés non financières 151,9 159,7 154,5
Court terme 5,37 5,29 3,21
Comptes sur livret 416,7 437,6 486,0
Long terme 5,73 4,69 3,69
dont : livret A 115,4 120,4 139,2
Japon
livrets soumis à l'impôt 128,6 128,0 145,4
Court terme 0,24 0,77 1,09
Dépôts à terme de 2 ans ou moins 64,2 127,8 185,3
Long terme 1,75 1,68 1,49
Dépôts à terme de plus de 2 ans 297,3 277,2 260,9
dont ménages 260,1 245,2 223,2 Note : les taux interbancaires à trois mois (taux à court terme) sont identiques
dont PEL 206,1 190,4 168,7 pour les pays de la zone euro. Les taux à long terme sont les taux se réfèrant au
rendement des obligations d'État.
Source : Banque de France. Sources : Banque centrale européenne ; Banque de France.
F in 2008, le patrimoine national atteint moyenne sur la période 1978-1997. Les actifs
12 430 milliards d’euros, soit près de 6,4 années non financiers des ménages constituent les
de produit intérieur brut. Il est composé d’actifs trois quarts de leur patrimoine, en diminution
non financiers pour 12 512 milliards d’euros de – 1,4 % sous l’effet du début du retourne-
auxquels il faut déduire 82 milliards d’euros de ment du marché immobilier. Leurs actifs finan-
dettes envers le reste du monde (solde du patri- ciers diminuent de – 5,4 % par rapport à
moine financier). En 2008, le patrimoine 2007, principalement du fait de la baisse des
national recule de – 2,5 %, en rupture avec la cours boursiers, ainsi que des placements en
forte croissance connue durant la période assurance-vie investis pour partie en porte-
1997-2007. Ce retournement résulte des baisses feuilles d’actions. Par ce biais, les ménages
conjuguées des patrimoines non financier et détiennent en effet indirectement une part im-
financier. Pour la première fois depuis trente portante des sociétés. Ils possèdent également
ans, la valeur des biens immobiliers a reculé de l’épargne placée notamment sur des
(– 1,2 %), sous l’effet des prix essentiellement. comptes sur livrets et plans d’épargne. Le
Par ailleurs, le patrimoine financier net passif financier des ménages se monte à
diminue : les actifs se sont davantage contrac- 1 235 milliards d’euros (+ 3,4 %), essentielle-
tés que les passifs. Les logements et les terrains ment sous la forme de crédits à long terme,
conservent toujours un poids très important qui ont pour l’essentiel financé leurs acquisi-
(72 %) dans le patrimoine national, bien tions de logement.
supérieur aux 61 % de l’année 2000.
Le patrimoine net des administrations
Les ménages possèdent 83 % des logements. publiques diminue fortement (– 25 %) en
Les sociétés non financières détiennent 83 % raison de l’augmentation de la dette publique
des machines et équipements, tandis qu’elles et d’effets prix opposés sur les actifs et les
se partagent les autres bâtiments et ouvrages passifs : diminution du prix des actifs finan-
de travaux publics à parité avec les adminis- ciers en lien avec le contexte boursier et aug-
trations publiques. mentation de la valeur de marché de la dette
négociable en raison de la baisse des taux in-
Fin 2008, les ménages (y compris les tervenue en fin d’année.
ISBLSM) détiennent 74 % du patrimoine
national. Le patrimoine des ménages diminue En 2007, plus d’un salarié sur deux du
de – 3,5 % par rapport à fin 2007, en rupture secteur marchand non agricole a eu accès à
avec la très forte progression observée de un dispositif de participation, d’intéressement
1997 à 2007 : il représente 7,0 années de ou d’épargne salariale. Malgré une diffusion
leur revenu disponible brut fin 2008, contre accrue, ces dispositifs restent concentrés dans
7,6 années un an plus tôt et 4,4 années en les grandes entreprises. 䊏
Définitions
Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise et
de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.
Patrimoine national : se comprend comme le patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la pro-
priété d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne comprend pas les monuments
historiques, par exemple.
Revenu disponible des ménages : au sens de la comptabilité nationale, revenu résultant de la répartition de la valeur
ajoutée, de la distribution des revenus de la propriété et des opérations de redistribution.
Taux d’épargne : rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).
Administrations publiques, épargne des ménages, plan d’épargne entreprise (PEE), taux d’épargne financière, taux
d’investissement en logement, taux d’investissement des entreprises individuelles : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Économie dont
nationale
ménages sociétés sociétés administrations
non financières financières publiques
Actifs non financiers 12 512 6 962 3 847 253 1 450
dont : logements 3 722 3 080 538 50 53
autres bâtiments et génie civil 1 959 192 901 70 797
machines et équipements 619 50 515 17 38
terrains 5 238 3 432 1 175 98 533
Actifs financiers 19 552 3 515 4 199 11 016 822
dont : numéraire et dépôts 4 440 1 100 278 2 974 88
titres hors actions 3 604 64 114 3 345 80
crédits 3 334 23 822 2 411 78
actions et titres d'OPCVM 5 108 795 2 109 1 849 355
provisions techniques d'assurance 1 397 1 376 19 1 1
Passifs financiers 19 634 1 235 5 913 10 801 1 685
dont : numéraire et dépôts 5 031 0 0 4 960 70
titres hors actions 3 581 1 363 2 005 1 213
crédits 3 184 988 1 676 297 223
actions et titres d'OPCVM 4 816 6 3 108 1 702 0
provisions techniques d'assurance 1 400 0 0 1 400 0
Patrimoine financier net – 82 2 280 – 1 713 215 – 863
Patrimoine (ou valeur nette) 12 430 9 243 2 134 468 586
Sources : Insee, comptes nationaux - base 2000 ; Banque de France.
E n 2008, le marché des actions de la Bourse 66,6 milliards en 2007, y compris les émissions
de Paris a fortement baissé dans un contexte de de la Société de financement de l’économie
tensions financières exacerbées au mois de française (SFEF) et de la Société de prise de
septembre par la faillite de la banque d’inves- participation de l’État (SPPE). L’État a princi-
tissement Lehman Brothers. D’une fin d’année palement emprunté à dix ans, mais aussi sur
à l’autre, l’indice CAC 40 a reculé de 42,7 %, des échéances plus longues. À fin 2008,
retombant ainsi à son niveau du printemps l’encours nominal de la dette obligataire de
2003. Les autres indices d’Euronext Paris ont l’État s’élevait à 665 milliards, soit 76,4 % de
enregistré des baisses d’amplitude voisine. Aux l’encours total émis à Paris, contre 73,4 % à
États-Unis, le repli des indices boursiers des fin 2007. Les émissions brutes des autres
marchés d’actions a été de 33,8 % pour le administrations publiques ont représenté
Dow Jones, de 38,5 % pour le S&P500 et de 38,5 milliards (après 6,0 milliards en 2007) et
40,5 % pour le Nasdaq ; au Japon, l’indice leurs émissions nettes 21,6 milliards (après
Nikkei a baissé de 42,1 %. 1,7 milliard).
En 2008, les émissions brutes de titres de En 2008, les OPCVM monétaires ont enre-
capital et d’obligations des résidents français gistré une forte reprise de leur collecte et leur
ont augmenté de 24,1 %. Cette augmentation actif net s’est accru de 14,5 %. Les souscrip-
résulte de la forte progression des émissions tions nettes des sociétés non financières ont
brutes d’obligations. En revanche, les émissions représenté plus du double de celles des
brutes d’actions ont diminué. Ce repli est prin- ménages. À l’inverse, l’actif net des OPCVM
cipalement imputable aux actions cotées, non monétaires, y compris les fonds commun
dont les émissions brutes sont retombées à de placement en entreprise (FCPE), a subi une
30,5 milliards d’euros après 42,0 milliards nette contraction sous l’effet conjugué d’une
d’euros en 2007. importante décollecte et du recul des valeurs
liquidatives dû à la baisse des marchés
Les émissions nettes d’obligations et d’euro d’actions.
medium term notes (EMTN) ont fortement
augmenté (+ 59 %). Elles ont été réalisées à Fin août 2009, Total est la société ayant la
près de 59 % par les institutions financières. plus forte capitalisation boursière en actions
Celles-ci ont notamment privilégié les EMTN françaises d’Euronext Paris (93,8 milliards
au détriment des obligations. d’euros). Elle devance EDF avec 66,6 milliards
d’euros. Cinq sociétés ont une capitalisation
Le montant annuel des émissions brutes de boursière comprise entre 45 et 65 milliards
titres longs par les administrations publiques d’euros : GDF Suez, Sanofi-Aventis, BNP
s’est élevé à 113,5 milliards en 2008, après Paribas, Schlumberger et France Télécom. 䊏
Définitions
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) : intermédiaires financiers qui donnent à leurs
souscripteurs la possibilité d’investir sur des marchés financiers auxquels ils n’auraient que difficilement accès autre-
ment (marchés financiers et monétaires étrangers, actions non cotées,…). L’activité principale des OPCVM consiste à
collecter des fonds en émettant des titres financiers auprès de divers agents (particuliers, entreprises, etc.) en vue
d’acquérir certains actifs financiers. On distingue traditionnellement deux grandes catégories d’OPCVM selon leur
mode d’organisation : d’une part, les Sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des sociétés avec
conseil d’administration et, d’autre part, les Fonds communs de placement (FCP) ainsi que leurs déclinaisons (Fonds
commun de placement en entreprises, etc.) qui n’ont pas de personnalité juridique et qui sont créés à l’instigation
d’une société de gestion et d’une banque dépositaire.
Capitalisation boursière, euro medium term note (EMTN), indices boursiers, valeur mobilière : voir rubrique « défi-
nitions » en annexes.
Sources : Autorité des Marchés Financiers ; Banque de France ; Euronext Paris ; 2007 (r) 2008 2008/2007
Insee. en %
Europe
Nyse Euronext (Europe) 4 222,7 2 101,7 - 50,2
London SE 3 851,7 1 868,2 - 51,5
Indices boursiers Deutsche Börse 2 105,2 1 110,6 - 47,2
en moyenne mensuelle (base 100 en janvier 1999) BME Spanish Exchanges 1 781,1 948,4 - 46,8
160 SIX Swiss Exchange 1 271,0 857,3 - 32,6
Nasdaq OMX Nordic Exchange 1 242,6 563,1 - 54,7
CAC 40 Borsa Italiana 1 072,5 522,1 - 51,3
140 Amérique
Nyse Euronext (US) 15 650,8 9 208,9 - 41,2
Nasdaq OMX 4 013,7 2 396,3 - 40,3
120 TSX Group 2 186,6 1 033,4 - 52,7
DOW-JONES BM&FBOVESPA 1 369,7 592,0 - 56,8
Afrique
100 Johannesburg SE 828,2 482,7 - 41,7
DJ EURO
STOXX 50 Asie
Tokyo SE Group 4 330,9 3 115,8 - 28,1
80 Shangai SE 3 694,3 1 425,4 - 61,4
Hong-Kong Exchanges 2 654,4 1 328,8 - 49,9
NIKKEI Bombay SE 1 819,1 647,2 - 64,4
60 National Stock Exchange India 1 660,1 600,3 - 63,8
Korea Exchange 1 122,6 470,8 - 58,1
Taïwan SE Corp. 663,7 356,7 - 46,3
40 Pacifique
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Australian SE 1 298,3 683,9 - 47,3
Source : Euronext Paris. Source : World Federation of Exchanges.
Définitions
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par oppo-
sition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Organismes divers d’administration centrale (Odac) : organismes auxquels l’État a donné une compétence fonc-
tionnelle spécialisée au niveau national. Contrôlés et financés majoritairement par l’État, ces organismes ont une
activité principalement non marchande. Pôle Emploi, Météo France ou encore l’Institut national de la santé et de la
recherche médicale (Inserm) sont des Odac.
Administrations publiques, capacité et besoin de financement, déficit public notifié, dette publique notifiée, loi de
finances initiale, Traité de Maastricht, zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.
E n 2008, le taux de prélèvements obligatoires publiques. L’État a en effet poursuivi les trans-
des administrations publiques recule de ferts de compétence vers les collectivités terri-
0,4 point pour s’établir à 42,8 %. Alors que le toriales dans les domaines de l’éducation et
ralentissement de l’activité économique de l’équipement avec la gestion des routes.
commence à peser sur les recettes de TVA et Cela a entraîné un transfert de recettes fiscales
d’impôt sur les sociétés, la masse salariale de 1,8 milliard d’euros de taxe intérieure sur
privée résiste (+ 3,5 %), ce qui permet de les produits pétroliers et de taxe spéciale sur
préserver les recettes spontanées des adminis- les conventions d’assurance au profit des
trations de sécurité sociale : sans tenir compte administrations publiques locales. De même,
des modifications des législations fiscale et les allégements de cotisations sociales,
sociale, les prélèvements obligatoires augmen- notamment ceux votés dans le cadre de la loi
tent de 3,1 %, soit un rythme très légèrement TEPA, ont été compensés à hauteur de
supérieur à l’évolution du PIB en valeur. 3,8 milliards d’euros pour les administrations
de sécurité sociale, grâce à des recettes
Le recul du taux de prélèvements obligatoi- fiscales affectées.
res s’explique donc par les allègements de la
charge fiscale des contribuables. Ces allège- Par ailleurs, les mesures d’allègements
ments résultent, pour 0,3 point de PIB, des fiscaux contribuent à réduire l’impôt sur les
mesures de la loi en faveur du travail, de sociétés de 2,3 milliards d’euros. Enfin, le ra-
l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA). En lentissement de l’activité s’accentue à la fin
particulier, les exonérations de cotisations 2008 ce qui pèse sur les rentrées fiscales :
sociales salariées sur les heures supplémentai- les recettes de TVA croissent faiblement
res réduisent de 2,1 milliards d’euros les coti- (+ 0,9 %). En revanche, les dividendes reçus
sations sociales payées par les ménages et les par l’État restent dynamiques : + 15,9 %, soit
allègements sur les droits de succession et de + 1,3 milliard d’euros.
donation s’élèvent à 1,5 milliard d’euros. Les
entreprises bénéficient aussi d’allègements, Les recettes des administrations publiques
en particulier via des dégrèvements de taxe locales ralentissent également (+ 3,3 % en
professionnelle. 2008, après + 5,1 % en 2007). Concernant les
administrations de sécurité sociale, la crois-
Les prélèvements obligatoires perçus sance contenue des cotisations (+ 2,9 %)
par l’État sont en recul de 2,1 %. Cela s’explique par la montée en charge des exo-
s’explique en premier lieu par des transferts de nérations sur les heures supplémentaires dans
recettes fiscales vers les autres administrations le cadre de la loi TEPA. 䊏
Définitions
Administrations publiques : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des ser-
vices non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent
la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques com-
prend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de Sécurité
Sociale.
Impôt sur le revenu : pour les ménages, cet impôt comprend essentiellement l’impôt sur le revenu, la CSG et la
CRDS. Pour les entreprises, il s’agit principalement de l’impôt sur les sociétés.
Impôts sur la production et les importations, impôts sur les produits, prélèvements obligatoires, taxe sur la valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.
1. Revenu fiscal de référence après abattement des 10 % et des 20 % en 2005, des en % du PIB
10 % uniquement à partir de 2006. 48,7
Danemark
2. Impôts payés ou restitués pour l'ensemble des foyers fiscaux.
Suède 48,3
Source : direction générale des Finances Publiques.
Belgique 44,0
France 43,3
Italie 43,3
Finlande 43,0
Autriche 42,1
Chypre 41,6
Hongrie 39,8
UE à 271 39,8
Prélèvements obligatoires des administrations Allemagne 39,5
publiques et des institutions européennes Pays-Bas 38,9
Slovénie 38,2
2007 (r) 2008
Espagne 37,1
en Mds en % en Mds en % Rép. tchèque 36,9
d'euros du PIB d'euros du PIB Portugal 36,8
État 271,9 14,3 266,3 13,7 Luxembourg 36,7
Impôts1 263,2 13,9 258,4 13,3 Royaume-Uni 36,3
Cotisations sociales 8,6 0,5 7,8 0,4 Pologne 34,8
ODAC 18,0 1,0 17,7 0,9 Malte 34,7
Administrations publiques locales 107,9 5,7 112,5 5,8 Bulgarie 34,2
Administrations de sécurité sociale 415,6 21,9 432,8 22,2 Estonie 33,1
Impôts 119,9 6,3 129,1 6,6 Grèce 32,1
Cotisations sociales2 295,7 15,6 303,7 15,6 Irlande 31,2
Institutions de l'Union européenne 4,9 0,3 5,1 0,3 Lettonie 30,5
Total 818,3 43,2 834,4 42,8 Lituanie 29,9
Roumanie 29,4
1. Après transferts de recettes fiscales et nets des impôts dûs non recouvrables,
non compris. Slovaquie 29,4
2. Nettes des cotisations dues non recouvrables.
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Eurostat.
Définitions
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par oppo-
sition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Dépenses publiques : dépenses de l’ensemble des administrations publiques.
Mission : ensemble de programmes concourant à une politique publique définie. Elle peut être interministérielle et
constitue l’unité de vote des crédits.
Programme : crédits destinés à un ensemble cohérent d’actions relevant d’un même ministère. Le montant des cré-
dits du programme est limitatif. Lui sont associés une stratégie, des objectifs précis, ainsi que des résultats attendus.
Un responsable de programme est nommément désigné.
Administrations publiques, organismes divers d’administration centrale (Odac) : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Au er
1 janvier 2009, la France compte charges liées à l’action sociale qui augmen-
34 166 communes regroupées en 2 601 grou- tent modérément. En revanche les dépenses
pements à fiscalité propre, soit plus de 87 % de de personnel enregistrent une hausse sensible
la population et 93 % des communes. Les (+ 19,1 %) avec le transfert des agents techni-
groupements à fiscalité propre se sont consi- ciens ouvriers et de service (TOS) émanant du
dérablement développés avec la mise en ministère de l’Éducation nationale et des
œuvre de la loi d’orientation relative à l’admi- agents des DDE. Les recettes progressent
nistration territoriale de la République de moins rapidement. La capacité d’autofinance-
1992, puis de la loi du 12 juillet 1999 relative ment des départements s’est nettement
au renforcement et à la simplification de la affaiblie (– 11,1 %). Pour pallier cette baisse,
coopération intercommunale. les départements recourent fortement à
l’emprunt (+ 37 %).
Le secteur communal (communes et grou-
pements de communes à fiscalité propre), En 2008, les dépenses totales des régions
assure 50 % de l’investissement public. s’accroissent fortement (+ 8,8 %) comparées
Le report des élections municipales marque aux autres collectivités locales. En effet, les
sensiblement l’évolution du cycle d’investis- charges de fonctionnement augmentent sous
sement. La baisse de l’effort d’investissement l’effet des transferts de compétences. La
est nette en 2008 (– 5,9 %), alors que les première vague de transfert de personnel TOS
dépenses de fonctionnement progressent au entraîne une hausse de près de 50 % des
même rythme qu’en 2007. Les recettes de dépenses de personnel. Les dépenses d’inter-
fonctionnement augmentent moins rapide- vention, premier poste de dépenses, progres-
ment ; en effet, la progression des impôts sent plus modérément qu’en 2007.
locaux de 3,9 % en euros courants s’établit à
+ 1,1 % en euros constants. Il en résulte donc Le produit prélevé par les collectivités
une baisse de marge de manœuvre. Les locales au titre des quatre taxes directes
capacités d’autofinancement, qui constituent locales devrait s’élever en 2008 à près de
un tiers des moyens de financement de l’in- 66 milliards d’euros, avec une évolution
vestissement, s’amoindrissent. Les recettes moyenne des taux de + 4 % sous l’effet du
propres d’investissement, composées des dynamisme des bases imposables et d’une
dotations d’équipement de l’État et des sub- hausse limitée des taux d’imposition. Les
ventions des régions et départements, subissent groupements se sont progressivement substi-
également un repli. tués aux communes pour le traitement des
ordures ménagères. Ils perçoivent 73 %
Pour les départements, les dépenses de des cinq milliards collectés au titre de la taxe
fonctionnement progressent en 2008 au d’enlèvement des ordures ménagères
même rythme qu’en 2007, en raison des (TEOM). 䊏
Définitions
Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) : regroupement de communes ayant pour objet l’éla-
boration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Il est soumis à des règles
communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés
d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les
syndicats mixtes sont des EPCI.
Fiscalité locale : comprend la fiscalité directe (taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les propriétés
non bâties, taxe d’habitation, taxe professionnelle) et la fiscalité indirecte (droits de mutation, carte grise...).
Administrations publiques locales, collectivités territoriales, groupement de communes à fiscalité propre : voir ru-
brique « définitions » en annexes.
Définitions
Traité de Maastricht : traité constitutif de l’Union européenne qui affirme les objectifs de l’Union. Il a été signé par
les douze États membres de la Communauté économique européenne à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février 1992. Il im-
pose notamment aux États membres de satisfaire simultanément à cinq critères de convergence pour participer à la
monnaie unique : stabilité des prix, maîtrise des déficits publics, stabilité des changes et caractère durable de la
convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme.
Zone euro : zone monétaire qui regroupe les pays de l’Union européenne qui ont adopté l’euro comme monnaie
unique. Les seize États membres constituant la zone euro sont : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre,
l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slo-
vaquie et la Slovénie. La zone a été créée en 1999 par onze pays, rejoints par la Grèce en 2001, par la Slovénie en
2007, par Chypre et Malte en 2008 et par la Slovaquie en 2009.
Critères de convergence du traité de Maastricht, parité de pouvoir d’achat (PPA), produit intérieur brut (PIB) : voir
rubrique « définitions » en annexes.
Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
Correction territoriale : dépenses des résidents à l’étranger moins les dépenses des non-résidents en France.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations. Le rapport entre
les deux valeurs est appelé taux de couverture.
Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones).
Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est appelée solde du
commerce extérieur.
Balance des biens et des services, besoin ou capacité de financement, exportations de biens et de services, importa-
tions de biens et de services, industrie manufacturière : voir rubrique « définitions » en annexes.
Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des non-résidents, à
titre onéreux ou gratuit.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des résidents, à
titre onéreux ou gratuit.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations. Le rapport entre
les deux valeurs est appelé taux de couverture.
Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux
zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est appelée
solde du commerce extérieur.
Balance commerciale, termes de l’échange : voir rubrique « définitions » en annexes.
2005 2006 (r) 2007 (r) 2008 (p) 2006 (r) 2007 (r) 2008
Agriculture, sylviculture, pêche Agriculture, sylviculture, pêche
Exportations 10,4 10,8 11,9 13,9 Prix des exportations 103,9 116,7 115,8
Importations 8,9 9,1 9,8 10,4 Prix des importations 99,6 104,6 106,4
Solde 1,6 1,7 2,1 3,5 Terme de l'échange 104,3 111,6 108,8
Ind. agricoles et alimentaires Industries agricoles et alimentaires
Exportations 30,5 32,9 35,2 37,0 Prix des exportations 102,6 108,2 113,1
Importations 24,2 25,8 28,0 31,1 Prix des importations 100,8 103,7 108,3
Solde 6,2 7,1 7,2 6,0 Terme de l'échange 101,8 104,3 104,4
Biens de consommation Biens de consommation
Exportations 55,0 59,0 60,8 63,0 Prix des exportations 94,4 93,4 93,1
Importations 63,8 67,7 71,4 73,1 Prix des importations 83,6 81,2 80,7
Solde – 8,8 – 8,7 – 10,6 – 10,1 Terme de l'échange 112,9 115,1 115,3
Industrie automobile Automobile
Exportations 52,2 51,1 51,3 46,1 Prix des exportations 97,4 96,5 97,3
Importations 43,4 45,5 50,5 49,5 Prix des importations 106,5 106,3 107,7
Solde 8,8 5,6 0,8 – 3,5 Terme de l'échange 91,5 90,8 90,3
Ind. des biens d'équipement Biens d'équipement
Exportations 84,3 94,4 97,8 101,7 Prix des exportations 90,8 91,9 92,7
Importations 80,1 86,9 92,0 93,4 Prix des importations 78,0 77,2 76,8
Solde 4,1 7,5 5,8 8,3 Terme de l'échange 116,4 119,1 120,7
Ind. des biens intermédiaires Biens intermédiaires
Exportations 107,8 120,2 126,2 125,1 Prix des exportations 103,5 106,2 109,4
Importations 115,7 127,8 138,7 138,7 Prix des importations 104,4 107,3 109,4
Solde – 7,8 – 7,6 – 12,5 – 13,6 Terme de l'échange 99,1 99,0 100,0
Énergie Énergie
Exportations 17,2 19,4 18,7 25,9 Prix des exportations 131,1 129,4 151,7
Importations 54,6 65,0 63,9 84,0 Prix des importations 164,8 166,8 206,6
Solde – 37,4 – 45,7 – 45,2 – 58,1 Terme de l'échange 79,5 77,6 73,5
Ensemble Ensemble de l'industrie
Exportations de biens (FAB) 357,4 387,8 401,9 412,6 Prix des exportations 98,8 100,0 102,6
Importations de biens (CAF) 390,7 427,9 454,2 480,1 Prix des importations 99,9 100,3 104,8
Importations de biens (FAB) 379,0 414,9 440,7 465,7 Termes de l'échange 98,9 99,7 97,9
Solde (FAB-CAF) – 33,3 – 40,0 – 52,3 – 67,5
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
Solde (FAB-FAB) – 21,6 – 27,1 – 38,8 – 53,1
Taux de couverture en %1 94,3 93,5 91,2 88,6
1. Le taux de couverture est le rapport entre les exportations et les importations
FAB. Taux de couverture CAF-FAB en valeur par groupe
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. de produits
en %
Solde FAB-CAF de la balance commerciale 260
240
en milliards d'euros
30
220 Automobile
20
200
10
180
0
160 Agriculture Produits
Biens d'équipement agroalimentaires
-10 140
-20 120
-30 100
-40 80
Biens de consommation
-50 60
Biens intermédiaires
40
-60
Énergie
20
-70
0
-80 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
1950 1960 1970 1980 1990 2000
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. Source : Insee, comptes nationaux - base 2000.
E n 2008, les échanges avec l’Union euro- poussée des achats énergétiques. De fait, les
péenne refluent pour les exportations alors excédents avec les pays producteurs de pétrole
que les importations augmentent légèrement. se réduisent considérablement, le solde avec
Le solde reste cependant excédentaire avec le l’Afrique devenant même déficitaire.
Royaume-Uni et l’Espagne. En 2008, l’Italie
devient le deuxième client de la France. Le En 2008, en Amérique, les exportations
déficit du solde des échanges avec l’Union eu- françaises en progression notamment vers le
ropéenne s’aggrave de 10 milliards d’euros par Brésil et le Mexique contrebalancent le repli
rapport à 2007. vers les États-Unis (– 5 %). Les achats en pro-
venance d’Amérique du Sud enregistrent une
Les ventes à destination de l’Allemagne hausse, alors que ceux depuis les États-Unis se
progressent en moyenne sur l’ensemble de replient, en raison du recul des achats aéro-
l’année (+ 5 %), après avoir baissé fortement nautiques et pharmaceutiques.
au deuxième trimestre, en ligne avec le repli
de l’activité allemande. Les ventes à l’Espagne Les exportations vers l’Asie souffrent du
sont en net retrait. Les achats à l’Allemagne et repli des ventes aéronautiques vers le Japon et
à l’Italie ralentissent nettement. d’une décélération des ventes à la Chine, après
les grands contrats ferroviaires conclus en
Les échanges avec les nouveaux États 2007. Les achats à l’Asie se modèrent, avec
membres, très dynamiques les années précé- entre autres un ralentissement depuis la Chine.
dentes, se tassent progressivement, sous le
contrecoup notamment de la crise automobile. En 2008, l’Union européenne à 27 et les
Seules les exportations de produits pharma- États-Unis représentent la plus importante
ceutiques, à haute valeur ajoutée, conservent relation commerciale bilatérale au monde. Le
un certain dynamisme. Leurs ventes progres- montant élevé des échanges commerciaux et
sent fortement, en particulier vers la Pologne et des investissements bilatéraux illustre le fort
la Roumanie. degré d’interdépendance des deux zones éco-
nomiques. L’excédent du commerce extérieur
Hors Union européenne, les ventes accélè- de l’Union européenne vers les États-Unis, en
rent en moyenne sur l’année, du fait d’un très progression régulière jusqu’en 2006, s’est replié
bon premier trimestre, mais ralentissent par la à 63 milliards d’euros en 2008. L’Allemagne,
suite. Les exportations sont très dynamiques avec 29 % du montant global des exportations,
vers la Russie (+ 24 %), le Proche et est le premier pays exportateur vers les
Moyen-Orient (+ 8 %), et l’Afrique (+ 14 %). États-Unis, suivie du Royaume-Uni (17 %) et de
Les exportations vers la Suisse sont particuliè- la France (10 %). Pour les importations, le
rement dynamiques (+ 15 %), en raison de Royaume-Uni et l’Allemagne sont les plus im-
fortes livraisons aéronautiques. Les importa- portants pays importateurs (respectivement
tions sont assez dynamiques, en raison de la 20 % et 18 % du montant total). 䊏
Définitions
Toutes les données du commerce extérieur (produits, pays) sont CAF-FAB.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des non-rési-
dents, à titre onéreux ou gratuit.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des rési-
dents, à titre onéreux ou gratuit.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays
(ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. Le rapport entre ces deux valeurs est
appelé taux de couverture.
CAF (coût, assurance, fret), FAB (franco à bord), Maghreb, pays du Moyen-Orient : voir rubrique « définitions » en
annexes.
E n 2008, les flux d’investissements directs se ternational de France Télécom. Sous l’effet,
soldent par des sorties nettes de 70,4 milliards notamment, des deux opérations d’acquisi-
d’euros, en forte hausse par rapport à celles de tion dues à Lafarge et à la Société Générale, la
2006 (31 milliards) et 2007 (47,6 milliards) et part des pays émergents et en développement
qui renouent presque, par leur ampleur, avec s’accroît sensiblement.
les montants des années 1999 et 2000.
Les investissements directs étrangers en
En 2008, les flux d’investissements directs
France reculent de 13 % en 2008, à
français à l’étranger sont en hausse avec
66,3 milliards, en dépit du niveau élevé des
136,8 milliards contre 123,5 milliards en 2007.
autres opérations (43,9 milliards, soit 66 % du
Cette progression, qui tient exclusivement aux
total). Comme dans le cas des investissements
prêts et flux de trésorerie intra-groupe, doit
français à l’étranger, à l’exception des autres
être analysée avec précaution compte tenu
opérations, toutes les composantes des inves-
des fortes révisions à la baisse apportées a
tissements étrangers en France présentent des
posteriori aux flux de l’année 2007. Hormis
soldes stables ou en baisse. Les investisse-
les autres opérations, toutes les composantes
ments immobiliers, qui avaient poursuivi leur
des investissements directs français à l’étranger
progression en 2007, reculent en 2008, dans
font apparaître des flux stables ou en baisse.
le contexte de la crise internationale, revenant
Les investissements immobiliers, qui n’ont
à un niveau largement en deçà de celui des
jamais été très importants dans le sens des in-
trois années précédentes. Les cinq premiers
vestissements sortants, chutent de 58 % en
pays investisseurs en France sont le Luxem-
2008, compte tenu du retournement de la
bourg, la Belgique et les Pays-Bas, suivis des
conjoncture dans ce secteur aux États-Unis,
États-Unis et de l’Allemagne. Au total, les pays
au Royaume-Uni et de l’extension rapide de
de la zone euro demeurent les premiers inves-
la crise aux autres grands pays industrialisés.
tisseurs étrangers en France.
Les pays industrialisés restent le lieu de
prédilection des investissements français à Fin 2008, la position extérieure nette de la
l’étranger, avec 82 % des flux contre 88 % en France en investissements directs est crédi-
2007. Au sein de ceux-ci, les principales des- trice de 196 milliards d’euros en valeur de
tinations sont quatre pays de la zone euro marché, soit 10 % du PIB. Elle s’inscrit en
(Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Allemagne), recul de 174 milliards par rapport à fin 2007.
les États-Unis et la Suisse. Le Royaume-Uni, Cette évolution tient pour l’essentiel à un effet
terre d’accueil habituelle des investissements de valorisation négatif de 211 milliards, la
français, fait l’objet cette année de désinves- chute des cours des actifs financiers en 2008
tissements de grande ampleur, conséquence ayant davantage affecté les avoirs français à
notamment de la restructuration du réseau in- l’étranger que les avoirs étrangers en France. 䊏
Définitions
Investissement direct étranger (IDE) : investissement qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie ef-
fectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre économie et
d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion. Par convention, une
relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur acquiert au moins 10 % du capital social de
l’entreprise investie.
Les investissements directs comprennent non seulement l’opération initiale qui établit la relation entre les deux uni-
tés, mais également toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les unités institutionnelles
apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés.
Non-résidents, zone euro : voir rubrique « définitions » en annexes.
SYSTÈME
PRODUCTIF
Entreprises
Recherche - Innovation
Agriculture - Pêche
Industrie - Construction
É nergie
Commerce - Services
En 2008, le nombre de créations d’entreprises fortement aux évolutions des créations d’entre-
dans les secteurs marchands hors activité prises, puisqu’il regroupe un quart des créations
agricole reste en hausse (+ 1,8 %) avec en 2008. Le nombre de créations d’entreprises
327 000 entreprises nouvelles. Néanmoins, dans les secteurs dits « innovants » baisse de
après les fortes augmentations observées en 3,8 % en 2008, soit presque six points de
2003 et 2004, puis en 2006 et 2007 (+ 12,5 %), moins que l’évolution globale des créations
le rythme des créations d’entreprises ralentit (+ 1,8 %).
nettement en 2008. Le contexte peu favorable
de l’économie française en 2008, avec une En 2008, 87 % des entreprises créées n’ont
demande faible et un durcissement des condi- pas de salarié ; elles étaient 75 % en 1993. La
tions de crédits, n’a sans doute pas incité à la création d’entreprises sans salarié est la
création d’entreprises dans nombre de secteurs plus fréquente dans l’éducation-santé-action
d’activité. De plus, des créateurs potentiels du sociale et l’immobilier. C’est dans l’industrie
second semestre 2008 ont pu retarder leur agroalimentaire que le nombre de salariés lors
projet afin de bénéficier, en 2009, du statut de la création est le plus élevé : 4,8 salariés en
d’auto-entrepreneur. moyenne. Près d’une nouvelle entreprise sur
deux est une société.
Toutefois, le rythme de créations se Les facteurs favorisant la survie, cinq ans
maintient à un bon niveau dans le secteur des après la création, sont multiples : expérience
services aux entreprises (+ 6 % en 2008 après du créateur, moyens investis au départ, secteur
+ 9 % en 2007) et à un très haut niveau dans d’activité (l’industrie résiste mieux que le
le secteur de l’éducation-santé-action sociale commerce ou la réparation)… Les sociétés
(+ 12 % après + 15 %). Ces deux secteurs survivent mieux que les entreprises individuel-
contribuent fortement à la hausse des les. En 2007, cinq années après la création de
créations de 2008. Le rythme des créations près de 215 000 entreprises françaises, plus de
s’accélère nettement dans l’agroalimentaire la moitié d’entre elles sont pérennes.
(+ 57 % après + 19 %), mais les créations de
ce secteur ne représentent que 2 % de Le nombre de défaillances d’entreprises
l’ensemble des créations. Après avoir été rela- jugées au cours de l’année 2008 est en hausse
tivement dynamique en termes de créations de 13,1 % par rapport à 2007. Les secteurs
d’entreprises depuis 2003, le secteur de la contribuant le plus à cette hausse sont la cons-
construction s’essouffle avec un nombre de truction, le commerce et, à un degré moindre,
créations qui baisse de 2 % en 2008, après les services aux entreprises et aux particuliers.
une hausse de 11 % en 2007. Le ralentisse- Sur l’ensemble des secteurs d’activité, le
ment est également très fort dans le taux de défaillance augmente légèrement en
commerce, secteur qui contribue le plus passant à 1,65 % en 2008. 䊏
Définitions
Défaillance d’entreprise : une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où
une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu’une entre-
prise est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire face à son passif exigible
avec son actif disponible.
Taux de création d’entreprises : rapport du nombre des créations d’entreprises d’une année au stock d’entreprises au
1er janvier de cette même année.
Auto-entrepreneur, création d’entreprise, secteurs technologiquement innovants, Sine (Système d’information sur
les nouvelles entreprises), taux de défaillance d’entreprises, taux de survie des entreprises à n années : voir rubrique
« définitions » en annexes.
Entreprises 145
Au 1er janvier 2008, six entreprises sur dix en l’énergie est largement en tête. Viennent
France n’ont pas de salarié et trois sur dix en ensuite l’industrie automobile (49 600 euros)
ont entre un et neuf. Plus d’une entreprise de et l’industrie des biens d’équipement
moins de dix salariés sur cinq est dans le (49 300 euros). Ces trois secteurs représen-
commerce. Près d’une entreprise de plus de tent, toutefois, moins de 10 % de l’emploi
250 salariés sur trois est dans l’industrie. salarié total. A contrario, les services aux par-
ticuliers, l’industrie agroalimentaire et le
En 2006, trois millions d’entreprises exerçant commerce ont les montants de frais de
leur activité sur le territoire français (hors agri- personnel par salarié les plus faibles (respecti-
culture, banques et assurances) ont employé vement 30 200, 33 700 et 35 200 euros). Ces
quinze millions de salariés et dégagé un derniers secteurs emploient un salarié sur
chiffre d’affaires de 3 354 milliards d’euros. trois. Cette grande dispersion des frais de
La valeur ajoutée brute au coût des personnel par salarié reflète, en partie, les
facteurs des entreprises a atteint en 2006 différences de niveau de qualification de la
870 milliards d’euros, soit une croissance main-d’œuvre, ainsi que le poids du travail à
annuelle de 4,8 % contre 3,2 % en 2005. Les temps partiel.
trois secteurs d’activité dont la valeur ajoutée
Les dépenses en frais de personnel par
augmente le plus sont : la construction
salarié diffèrent fortement selon les pays :
(+ 10,3 %), les activités immobilières (+ 8,6 %)
26 000 euros au Royaume-Uni, 27 000 euros
et l’industrie des biens d’équipement
en Allemagne et 35 000 euros en France. Ces
(+ 7,7 %).
différences s’expliquent essentiellement par
En 2006, les frais de personnel (salaires et des législations différentes en matière de
traitements, et charges sociales) ont progressé durée du travail et un recours au travail tem-
de 4,9 %, au même rythme que la valeur poraire plus important au Royaume-Uni et en
ajoutée. La part des frais de personnel dans la Allemagne.
valeur ajoutée reste donc stable à 69,5 %. Elle
atteint 80 % dans la construction et 79 % Concernant la valeur ajoutée, la France
dans l’industrie automobile. À l’opposé, elle est en deuxième position pour le seul
ne représente que 31 % dans les activités im- secteur « Hôtels et restaurants », derrière le
mobilières, 45 % dans l’énergie et 50 % dans Royaume-Uni. Les industries manufacturières
le secteur de l’éducation, santé, action sociale de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni
(pour sa partie marchande). dégagent des valeurs ajoutées équivalentes, à
près de 220 milliards d’euros. Ces trois pays
Le montant des frais de personnel par sont cependant loin derrière l’Allemagne où la
salarié varie fortement d’un secteur à l’autre. valeur ajoutée industrielle, avec 460 milliards
Avec 65 600 euros par salarié, le secteur de d’euros, est deux fois plus importante. 䊏
Définitions
Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas
tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la no-
menclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Entreprise, travail temporaire : voir rubrique « définitions » en annexes.
Caractéristiques des entreprises industrielles de 20 salariés ou plus en 2007 montants en milliards d'euros
Entreprises 147
Pour des raisons d’efficacité productive, fi- l’éducation, santé, action sociale, ainsi que
nancière et fiscale, de plus en plus de sociétés dans les services aux particuliers, l’immobi-
s’organisent sous forme de groupes : une lier et la construction, les entreprises hors
société, appelée tête de groupe, contrôle une groupes sont majoritaires : elles emploient
ou plusieurs sociétés, appelées filiales. Les près de sept salariés sur dix. Dans le
groupes publics français se concentrent sur les commerce, la répartition entre les filiales de
activités de « réseau » (énergie, transports, groupes et les sociétés indépendantes est
poste et télécommunications). équilibrée (la notion de groupe basée sur les
liens financiers entre entreprises exclut
Au 1er janvier 2007, on recense notamment les réseaux de type franchise).
40 500 groupes qui emploient plus de huit
millions de personnes. Seulement 5 % des Une partie des groupes opérant en France
sociétés dépendent d’un groupe. Toutefois est contrôlée par des capitaux étrangers. Ces
ces groupes emploient 57 % des salariés de groupes étrangers emploient près de deux
l’ensemble des entreprises (hors secteur millions de salariés. Rapportées à l’ensemble
financier). Les 94 groupes comptant plus de des sociétés exerçant leur activité en France,
10 000 salariés occupent à eux seuls 39 % les filiales de groupes étrangers emploient
des effectifs des groupes. Mais les grandes 14 % des effectifs, réalisent 17 % de la valeur
unités ne sont pas les seules à adopter ce ajoutée et 16 % des immobilisations corpo-
mode de structuration, les petites et relles.
moyennes entreprises s’organisent, elles
aussi, en groupe. Plus de 95 % des groupes Parmi les filiales de groupes étrangers
emploient moins de 500 salariés, on parle implantés en France, 68 % sont contrôlées par
alors de microgroupes. des groupes appartenant à l’Union euro-
péenne. Ils emploient 65 % des salariés tra-
Avec l’énergie, l’industrie automobile est vaillant dans un groupe étranger. Les filiales
le secteur dans lequel les groupes sont les plus de groupes américains emploient 23 % des
présents : plus d’une société sur cinq appar- salariés travaillant dans un groupe étranger,
tient à un groupe et plus de neuf salariés sur les filiales allemandes 15 % et les britanni-
dix sont employés par un groupe. ques 12 %.
Les autres secteurs industriels lourds (biens Trois secteurs emploient 60 % des salariés
d’équipement et biens intermédiaires), bien des groupes étrangers : le commerce, les
que moins concentrés, sont aussi largement services aux entreprises et l’industrie des
dominés par les groupes. À un degré moindre, biens intermédiaires. À l’opposé, la construc-
le poids des grands groupes est également tion, l’industrie automobile, l’énergie et
important dans l’industrie des biens de l’éducation, santé, action sociale sont des
consommation, les transports et certains secteurs peu investis par les groupes
services aux entreprises. À l’inverse, dans étrangers. 䊏
Définitions
Microgroupe : groupe d’entreprises dont l’effectif total, en France, est inférieur à 500 salariés. Beaucoup de microgrou-
pes étrangers font en fait partie d’un groupe dont l’effectif total, à l’étranger et en France, est très supérieur à 500 salariés.
Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité
principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas
tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la no-
menclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production
homogènes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Chiffre d’affaires hors taxe, groupe de sociétés ou d’entreprises : voir rubrique « définitions » en annexes.
Entreprises 149
Fin 2008, l’État contrôle majoritairement, gagement de l’État touche un nouveau secteur
directement ou indirectement, 867 sociétés d’activité industrielle avec la privatisation de
qui emploient 793 200 salariés. Par rapport à Gaz de France. Le secteur des industries ex-
l’année 2007, l’emploi des sociétés contrôlées tractives, de l’énergie, de l’eau, de la gestion
par l’État a baissé de 3,3 % alors que le nombre des déchets et de la dépollution perd de
d’entreprises a légèrement progressé. En l’influence parmi les entreprises publiques.
France, les sociétés publiques emploient près En effet, fin 2008, seulement une trentaine
de 3,5 % de l’effectif salarié total. Mais l’État d’entreprises restent détenues par l’État.
est également présent, de façon minoritaire, Électricité de France et le Commissariat à
dans le capital d’environ 400 autres sociétés. l’énergie atomique (CEA) demeurent les
L’État ne contrôle directement que 92 entre- deux groupes importants de ce secteur et
prises, dites de premier rang, en détenant emploient 109 300 salariés.
directement plus de la moitié de leur capital.
Deux entreprises de premier rang ont quitté le Le secteur tertiaire concentre près de 80 %
secteur public en 2008 suite aux privatisations des effectifs de l’ensemble des entreprises
de Gaz de France et de Développement des publiques. Dans ce secteur, la présence de
agro-industries du Sud. Ces privatisations sont l’État reste forte, tout particulièrement dans les
compensées, en partie, par l’entrée de transports où l’on compte près de quatre-
plusieurs entreprises privées dans le secteur vingt-dix entreprises en plus. Fin 2008, les
public, via la SNCF notamment. entreprises publiques du secteur des trans-
ports et de l’entreposage emploient plus de
Les effectifs des entreprises publiques 509 000 salariés, loin devant le secteur des
restent fortement concentrés. Les dix premières activités scientifiques et techniques, des
entreprises, en termes d’effectifs, rassemblent, services administratifs et de soutien qui
à elles seules, plus de 75 % de l’ensemble des emploient près de 55 000 salariés. L’acquisi-
salariés. Au 31 décembre 2008, les trois plus tion de la totalité du capital de Geodis par la
importantes, La Poste, la SNCF et EDF, et leurs SNCF induit une hausse de 12 000 salariés
467 filiales, totalisent 578 400 emplois, soit dans ce secteur. A contrario, des transferts ont
près des trois quarts de l’ensemble des entre- lieu du secteur public vers le secteur privé au
prises publiques. sein du groupe La Poste qui a vendu sa filiale
Europe Airpost.
Le secteur public est de moins en moins
présent dans l’industrie. Au total, moins de Dans la liste des entreprises privatisables
deux salariés sur dix des entreprises publiques de 1993, seule la Caisse Centrale de Réassu-
travaillent dans ce secteur. En 2008, le désen- rance reste sous la tutelle de l’État en 2008. 䊏
Définitions
Entreprise publique : entreprise sur laquelle l’État peut exercer directement ou indirectement une influence domi-
nante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital, soit de la
majorité des voix attachées aux parts émises.
Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (RECME) : créé par un décret du 22 octobre 1984,
il est géré par l’Insee. Une entreprise est inscrite au répertoire dès lors que l’État détient, directement ou par l’intermé-
diaire d’autres entreprises contrôlées, la majorité du capital ou des droits de vote dans les instances délibérantes.
Nationalisation, privatisation, respiration, nomenclature économique de synthèse : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Mouvements des entreprises publiques en 2008 Poids du secteur public dans l'économie
Nombre Effectifs
en %
d'entreprises salariés 50
Entreprises 151
15.5 Artisanat
L’artisanat offre une très grande diversité Au 1er janvier 2008, 49 % des entreprises
d’activités, des plus traditionnelles (maçon- artisanales n’emploient aucun salarié et 78 %
nerie, boucherie…) aux plus modernes (son emploient entre 0 et 3 salariés. En 2007,
et image, génie climatique…) y compris les l’emploi dans l’artisanat est estimé à près de
services (coiffure, confection…) et la création 1,8 millions de personnes, soit une augmenta-
artistique (céramique, bijouterie, arts graphi- tion de 1,5 % par rapport à l’année précé-
ques…). dente. En sept ans, il a progressé de 5 %. Le
secteur du bâtiment concentre presque
Au 1er janvier 2008, l’artisanat compte 740 000 emplois (3,5 % de plus qu’en 2006)
presque 940 000 entreprises. Les entreprises et celui de la réparation, transport et autres
artisanales sont concentrées dans les métiers services 389 000 emplois (+ 1,2 % par rapport
du bâtiment (40 %) et des services (29 %), à 2006). Ces deux secteurs représentent res-
notamment dans les activités de réparation, pectivement 42 % et 22 % de l’emploi total
blanchisserie, teinturerie et soins des dans l’artisanat. C’est dans le secteur du
personnes. Les activités de l’alimentation re- textile, cuir et habillement que l’emploi est le
présentent 10 % de ces entreprises. Plus de la plus faible (32 900 personnes) avec un recul
moitié des entreprises artisanales sont des de 3,7 % par rapport à l’année précédente.
entreprises individuelles et, parmi elles, plus
d’une sur cinq est dirigée par une femme. Les Parmi les entreprises artisanales, les métiers
femmes restent majoritaires dans le secteur d’art occupent une place particulière : grâce à
du textile, habillement ainsi que dans celui des activités à forte valeur ajoutée appuyées
des services à la personne. En 2008, 44 % sur un savoir-faire parfois très ancien et
des entreprises artisanales sont organisées toujours pointu, elles constituent une vitrine
sous forme de société à responsabilité limitée pour l’artisanat tout entier. Le professionnel
(SARL). Alors que ce type de société a des métiers d’art crée et fabrique, seul ou en
progressé de 36 % durant les 8 dernières équipe, un petit nombre d’objets appréciés à
années, les entreprises individuelles ont la fois pour leur utilité et leur beauté.
diminué de 18 % pendant la même période. L’artisanat d’art est un allié incontournable
Ces dernières représentent cependant pour l’industrie du luxe. En 2006, on estime à
toujours plus de la moitié des entreprises arti- 37 000 le nombre d’entreprises dans ce
sanales. Entre 2000 et 2007, les créations champ. Plus de 18 000 entreprises artisanales
d’entreprises artisanales ont augmenté de constituent le noyau dur de l’artisanat
50 %. C’est dans le bâtiment qu’elles restent d’art ; elles emploient 43 200 personnes dont
les plus nombreuses puisqu’elles représen- 25 600 salariés. La France est un des seuls
tent, en 2007, 58 % des créations totales des pays européens à avoir structuré le secteur des
entreprises artisanales. métiers d’art. 䊏
Définitions
Entreprise artisanale (au sens économique) : entreprise ayant une activité principale relevant des secteurs de l’artisa-
nat (en NAF 700) et dont l’effectif salarié ne dépasse pas un certain seuil. Compte tenu des évolutions récentes, ce
seuil a été porté à 19 salariés, ce qui correspond à celui des « très petites entreprises ». Dans le Répertoire des Entre-
prises et Établissements (REE, Sirene), une entreprise est considérée comme artisanale si l’une des conditions
suivantes est remplie : l’entreprise est inscrite à la Chambre des Métiers ou le code d’activité principale au Répertoire
des Métiers est renseigné.
Artisanat, artisanat commercial, création d’entreprise, nomenclature artisanale regroupée (NAR), nomenclature
d’activités française pour l’artisanat (NAFA) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Artisanat 15.5
Caractéristiques des entreprises artisanales au 1er janvier 2008
Activités en NAR 20 Nombre total Entreprises individuelles
d'entreprises
artisanales en nombre en % dont femmes
en nombre en %
0.1 Alimentation 53 771 32 442 60,3 5 023 15,5
0.2 Viandes et poissons 44 378 23 056 52,0 4 285 18,6
0 Alimentation 98 149 55 498 56,5 9 308 16,8
1 Travail des métaux 42 853 12 960 30,2 472 3,6
2.1 Textile et habillement 12 559 6 222 49,5 4 606 74,0
2.2 Cuir et chaussures 1 723 968 56,2 252 26,0
2 Textile, habillement, cuir 14 282 7 190 50,3 4 858 67,6
3 Bois et ameublement 27 632 16 717 60,5 2 736 16,4
4.1 Mat. de construction, céramique, verre, chimie 11 119 4 367 39,3 1 151 26,4
4.2 Papier, imprimerie, repro., arts graphiques 12 409 4 119 33,2 1 062 25,8
4.3 Fabrication d'articles divers 32 054 12 734 39,7 3 003 23,6
4 Autres fabrications 55 582 21 220 38,2 5 216 24,6
5.1 Maçonnerie 94 742 42 653 45,0 1 117 2,6
5.2 Couverture, plomberie, chauffage 61 167 33 617 55,0 451 1,3
5.3 Menuiserie, serrurerie 55 431 30 869 55,7 442 1,4
5.4 Installation d'électricité 46 806 26 488 56,6 295 1,1
5.5 Aménagement, finitions 84 410 54 082 64,1 1 676 3,1
5.6 Terrassements, travaux divers 31 973 14 579 45,6 445 3,1
5 Bâtiment 374 529 202 288 54,0 4 426 2,2
6.1 Transport 35 674 28 099 78,8 2 683 9,5
6.2 Réparation 85 508 38 508 45,0 4 901 12,7
6.3 Blanchisserie, teinturerie, soins de la personne 88 859 61 606 69,3 50 748 82,4
6.4 Autres services 58 378 32 922 56,4 14 568 44,3
6 Réparation, transport, autres services 268 419 161 135 60,0 72 900 45,2
Z Activités non renseignées 56 104 16 243 29,0 4 056 25,0
Total 937 550 493 251 52,6 103 972 21,1
Champ : activités marchandes hors agriculture.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
2000 2007 2008 Activité en NAR 8 2000 (r) 2006 (r) 2007 (p) 2007/06
en %
Personnes physiques 63,9 54,6 52,6
Société à responsabilité limitée (SARL) 32,4 42,2 44,2 Alimentation 209 204 203 – 0,3
Société anonyme à conseil d'administration 2,8 0,9 0,8 Travail des métaux 189 179 179 0,2
Société anonyme à directoire 0,0 0,0 0,0 Textile, habillement, cuir 48 34 33 – 3,7
Société par actions simplifiées 0,0 1,7 1,7 Bois et ameublement 50 43 43 – 0,2
Autres 0,9 0,6 0,6 Autres fabrications 217 193 190 – 1,3
Total 100,0 100,0 100,0 Bâtiment 621 712 737 3,5
Transport, réparation, autres services 357 384 389 1,2
Champ : activités marchandes hors agriculture. Total 1 690 1 749 1 775 1,5
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Champ : données selon la définition économique de l'artisanat.
Sources : DGCIS ; Unedic.
Entreprises artisanales selon le nombre de salariés
au 1er janvier 2008
Champ : activités marchandes hors agriculture. Champ : activités marchandes hors agriculture.
Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene). Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Entreprises 153
En 2007, la dépense intérieure de recherche les PME ou les grandes entreprises et ont
et développement (DIRD) s’est élevée à des programmes de recherche faisant plus
38,7 milliards d’euros, soit une hausse en largement appel à des partenaires extérieurs.
valeur de 2,1 % par rapport à 2006. Son
évolution est portée par la dynamique des en- La dépense nationale de recherche et dé-
treprises, dont la participation à la réalisation veloppement (DNRD), représentant le finan-
des travaux de R&D est structurellement supé- cement par les entreprises ou administrations
rieure à celle des administrations puisqu’elles françaises des travaux de recherche réalisés
exécutent près des deux tiers de la DIRD. en France ou à l’étranger, s’établit à
39,4 milliards d’euros, soit une progression
La dépense intérieure de recherche des ad- de 1,6 % en valeur par rapport à 2006.
ministrations (DIRDA) progresse de 1,6 % en L’évolution des financements entre 2006 et
valeur pour s’établir à 14,2 milliards d’euros. 2007 est le résultat de la faible augmentation
La dépense intérieure de R&D des entreprises du financement des entreprises (+ 2,4 %) et de
(DIRDE) connaît également une hausse la stagnation du financement des administra-
modérée et atteint 24,5 milliards d’euros, soit tions (+ 0,5 %).
une hausse de 2,3 %. La répartition de la DIRDE Sur plus de 20 ans les structures d’exécution
dans les principales branches de recherche et de financement de la recherche se sont pro-
montre une concentration importante et met en fondément modifiées avec un poids de plus
évidence une spécialisation dans les secteurs de en plus important du secteur des entreprises.
haute technologie. Par ordre décroissant, les La part des administrations dans la DNRD
quatre premières branches de recherche sont s’est toutefois stabilisée depuis quelques années
l’industrie pharmaceutique, l’industrie automo- et s’établit à 45 % en 2007.
bile, la construction aéronautique et la fabrica-
tion d’équipements de communications. La France maintient son effort de
Première branche de recherche depuis 1999, recherche : le poids de la DIRD dans le PIB se
l’automobile passe en deuxième place en stabilise à 2,04 %, au-dessus de la moyenne
2007. C’est la seule des quatre branches à de l’Union européenne qui se situe à 1,85 %.
n’être pas définie comme une activité de En 2007, l’effectif de R&D (chercheurs et per-
haute technologie et elle doit sa place à son sonnels de soutien) représente près de
importance dans le tissu industriel national. 376 000 équivalents temps plein (ETP) en
France, dont près de 60 % de chercheurs. En
Les entreprises de taille intermédiaire, en termes de niveau de dépenses et d’emploi de
réalisant plus du quart des dépenses intérieu- personnel de R&D, la France se situe en
res de R&D des entreprises, sont davantage deuxième position au sein de l’Union euro-
orientées vers la recherche fondamentale que péenne, juste après l’Allemagne. 䊏
Définitions
Branche de recherche : branche d’activité économique bénéficiaire des travaux de R&D, regroupée en 25 postes
construits à partir de la nomenclature d’activités française (NAF).
Dépense intérieure de recherche et de développement (DIRD) : correspond aux travaux de R&D exécutés sur le ter-
ritoire national quelle que soit l’origine des fonds. Une partie est exécutée par les administrations (DIRDA), l’autre par
les entreprises (DIRDE). Elle comprend les dépenses courantes (masse salariale des personnels de R&D et dépenses
de fonctionnement) et les dépenses en capital (achats d’équipements nécessaires à la réalisation des travaux internes
à la R&D et opérations immobilières réalisées dans l’année).
Dépense nationale de recherche et de développement (DNRD), Recherche et Développement (R&D) : voir rubrique
« définitions » en annexes.
16.2 Innovation
Sur l’ensemble de l’année 2008, le nombre de s’accélère fortement en fin d’année, consé-
créations d’entreprises dans les secteurs tech- quence de la récession économique.
nologiquement innovants atteint 12 993 unités
(– 3,8 %), alors que l’ensemble des créations En 2008, 16 707 demandes de brevets ont
d’entreprises a progressé de + 1,8 %. Durant été déposées par la voie nationale dont
l’année 2008, 76 % des créations d’entreprises 12 308 par des entreprises. Malgré une
nouvelles dans les secteurs technologiquement conjoncture économique tendue, les entrepri-
innovants concernent les activités informati- ses françaises ont continué à innover et à
ques et 12 % les activités audiovisuelles. Le déposer des demandes de brevets. Ainsi,
nombre de créations d’entreprises dans ces l’évolution des dépôts de brevets est donc
deux types d’activité baisse respectivement de restée positive et s’est établie à + 1,6 %, grâce
3,7 % et de 1,6 % en 2008. notamment au maintien d’une politique
tarifaire privilégiant les PME. Parmi les princi-
Les fonds investis dans le domaine du paux déposants de brevets en France, figurent
capital-risque, qui financent la création d’en- des groupes industriels français importants
treprises à fort potentiel de croissance, attei- comme L’Oréal, Renault et le groupe PSA-
gnent 758 millions d’euros, en fin d’année Peugeot-Citroën, qui conserve sa première
2008, contre 677 millions d’euros en 2007, place avec 961 brevets publiés. Deux organis-
augmentant de 12 % en valeur. À l’exception mes de recherche, le CEA et le CNRS sont res-
de l’année 2000, il s’agit d’un record histo- pectivement aux septième et neuvième rangs.
rique.
Avec un recul des effectifs de 10 800 salariés Les dépôts de marques, très sensibles à la
par rapport à l’année précédente, l’ensemble conjoncture économique, ont subi un léger
des secteurs innovants emploient près de infléchissement. En effet, 73 956 marques
1,6 million de salariés. Ce recul s’est manifesté françaises ont été déposées à l’Inpi, contre
brusquement dans l’industrie mais également 74 411 en 2007.
dans les services pour la première fois depuis
2004. En ce qui concerne les demandes de
brevets déposées auprès de l’Office européen
L’indice de chiffre d’affaires des secteurs des brevets (OEB) et rapportées à la popula-
innovants progresse de 6 % en glissement tion, la France se situe en position intermé-
annuel. Cette progression repose sur un diaire au sein de l’Union européenne. Elle
dynamisme maintenu de l’activité dans le figure au-dessus de la moyenne européenne
secteur des services informatiques. En revanche, mais en restant nettement distancée par
dans les secteurs industriels, le repli de l’activité l’Allemagne et les pays nordiques. 䊏
Définitions
Innovation : la dernière version du manuel d’Oslo définit quatre catégories d’innovation : celle de produit ou de
prestation (quand il s’agit d’une entreprise du commerce ou des services) avec la création d’un nouveau produit ou
l’offre d’une nouvelle prestation commerciale ou de service, celle de procédé avec la mise en œuvre de nouvelles
techniques pour la production de biens ou la réalisation de prestations de services, celle d’organisation (les cercles de
qualité en sont un exemple) et celle de marketing (par exemple la mise en franchise ou la promotion sur Internet).
Secteurs technologiquement innovants : secteurs liés aux technologies de l’information et de la communication, aux
biotechnologies, aux produits pharmaceutiques et aux nouveaux matériaux. Il s’agit de secteurs caractérisables par
un degré significatif d’innovation technologique tel que mesuré par leurs dépôts de brevets.
Dépôt de brevet, technologies de l’information et de la communication (TIC) : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Innovation 16.2
Secteurs technologiquement innovants
2006 (r) 2007 (r) 2008
1er sem. 2nd sem. 1er sem. 2nd sem. 1er sem. 2nd sem.
Créations d'entreprises1 6 719 5 626 7 022 6 485 7 186 5 825
Effectifs salariés (en milliers) 1 577 1 573 1 578 1 595 1 596 1 584
dont secteurs des TIC (en milliers) 1 320 1 319 1 324 1 342 1 342 1 335
1. Y compris, depuis le 1er janvier 2007, les réactivations d'entreprises après un délai d'interruption et les reprises d'entreprises s'il n'y a pas continuité de l'entreprise.
Champ : France métropolitaine.
Sources : Sessi ; Insee.
Dépôts de brevets, de marques, de dessins et Montant des fonds investis dans le capital-risque
modèles par la voie nationale en millions d'euros
758
2005 2006 2007 2008
677
Personnes morales 11 349 11 728 12 113 12 308
Personnes physiques 5 926 5 517 4 994 4 399
Total des dépôts de brevets 17 275 17 245 17 107 16 707 536
Premiers dépôts 68 484 71 125 74 411 73 956 493 481
Renouvellements 25 824 26 227 28 811 34 211
396
Total des dépôts de marques 94 308 97 352 103 222 108 167
Procédure normale 13 342 15 807 15 068 15 005 332
Procédure simplifiée 50 168 55 559 57 725 68 558
Total des dépôts de dessins
et modèles 63 510 71 366 72 793 83 563
Source : Inpi.
En 2008, en France comme dans l’Union eu- sance du prix de la production animale
ropéenne à 27, la valeur de la production (+ 9,4 % hors subventions sur les produits).
agricole s’accroît (+ 4 % en termes réels) grâce Ainsi, le prix du lait, première production
à l’augmentation des rendements du blé et du française avant le blé, s’accroît de 16 % en
colza et à la hausse des prix du lait, du porc et, moyenne annuelle. Après cinq années de
dans plusieurs pays, des oléagineux. Sa pro- baisse, il s’est redressé fin 2007 puis au
gression est freinée par la baisse du prix des premier semestre 2008, avant d’être entraîné
céréales dans un contexte d’abondance des à la baisse par le prix des produits laitiers
moissons et de ralentissement de l’économie industriels. Le prix des volailles (+ 14 %)
mondiale. augmente également fortement par rapport à
l’année précédente, sous l’effet de la hausse
Mais, comme en France, la croissance de du coût de l’alimentation animale.
la production agricole ne compense pas
l’alourdissement des charges provoqué par le La production animale progresse légère-
renchérissement des intrants. Le résultat ment en volume (+ 1,3 %). La collecte de
agricole net par actif de l’Union européenne lait s’intensifie au premier semestre, puis
diminue significativement (– 3,5 % en termes ralentit lorsque le prix baisse. La production
réels), après une hausse de 9,3 % en 2007. En de gros bovins se replie, tandis que celle des
France, selon les données provisoires les plus veaux progresse nettement. La production de
récentes, le résultat agricole net par actif volailles baisse légèrement et reste en dessous
diminue de 11 % en termes réels après deux du niveau atteint en 2005 avant la crise de
années de forte croissance. Calculé par actif l’influenza aviaire.
non salarié, le revenu net d’entreprise La production végétale progresse en
agricole diminue de 20 % en termes réels. volume (+ 3,6 %). Les conditions météorolo-
L’abondance des récoltes profite aux exporta- giques de 2008 ont été favorables à certaines
tions françaises et le solde des échanges exté- productions (blé, colza) et défavorables à
rieurs s’améliore pour les produits agricoles. d’autres (fruits, pommes de terre). La produc-
Le résultat agricole net par actif baisse tion de vins décroît en volume ; elle se
fortement en 2008, bien que la valeur de la stabilise pour le champagne. Le prix des vins
production agricole (hors subventions sur les continue de se redresser.
produits) augmente de 3,8 % par rapport à
2007 : – 0,3 % pour la production végétale, Selon les prévisions établies au 1er novembre
+ 10,9 % pour la production animale. 2009, la récolte 2009 de vin serait en dessous
(– 6 %) de la moyenne quinquennale. Les
La raison essentielle de la hausse de la vendanges sont saines et le millésime est
valeur de la production agricole est la crois- annoncé excellent. 䊏
Définitions
AOC : l’appellation d’origine contrôlée désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et dont la
qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison d’une production
et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques, physiques, et humains conférant
au produit une typicité particulière. Ce dernier fait l’objet d’une procédure d’agrément officielle auprès de l’Inao
(Institut national des appellations d’origine). Trois types de produits sont concernés : les vins et eaux-de-vie, les pro-
duits laitiers et d’autres produits agroalimentaires tels l’huile ou les olives.
Évolution mesurée en termes réels : évolution à prix courants déflatée par l’indice de prix du produit intérieur brut.
Comptes européens et comptes français de l’agriculture, consommation de capital fixe, consommation intermé-
diaire, résultat agricole net : voir rubrique « définitions » en annexes.
Définitions
Exploitation professionnelle : exploitation d’une taille économique supérieure ou égale à 12 équivalents-hectares de
blé (soit 8 UDE) et occupant au moins l’équivalent d’une personne occupée à trois quarts de temps.
Grandes cultures : céréales, plantes industrielles et autres cultures extensives.
Salarié permanent non familial : selon le SSP, personne étrangère à la famille du chef d’exploitation ou des coexploi-
tants, qui effectue un travail agricole régulier tout au long de l’année, à temps plein ou partiel.
Superficie agricole utilisée (SAU) : elle comprend les terres arables, la superficie toujours en herbe (STH) et les cultu-
res permanentes.
Unité de dimension européenne (UDE) : unité de mesure de la marge brute standard, définie au niveau européen.
Une UDE équivaut à 1,5 hectare de blé.
Exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL), Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec),
Société civile d’exploitation agricole (SCEA), unité de travail annuel (UTA) : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Statut des exploitations professionnelles en milliers Mode de faire-valoir des exploitations professionnelles
1988 2000 2005 2007
en milliers d'hectares
Définitions
Aquaculture : comprend la conchyliculture (élevage d’huîtres, de moules, de palourdes et autres coquillages) ainsi
que la pisciculture marine et continentale (élevage en bassins de poissons, crustacés et autres espèces).
Captures : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres produits
de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer.
Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la pisci-
culture désigne également l’élevage des crustacés.
Pêche, production des pêches maritimes : voir rubrique « définitions » en annexes.
L’industrie agroalimentaire (IAA) est marquée dente) en lien avec la hausse des prix des
par une forte présence de groupes de sociétés matières premières dans le cas des produits à
de taille importante, notamment dans base de céréales (+ 13,7 %) et de lait (+ 8,3 %).
l’industrie laitière, la transformation des fruits
et légumes et l’industrie des corps gras. Un tiers Le commerce extérieur avait fait apparaître
des entreprises (2 950 entreprises) emploient un solde positif au début des années 80 et ce
20 salariés ou plus (ou réalisent plus de solde a crû assez vite jusqu’à la fin des
cinq millions d’euros de chiffre d’affaires). années 90. Depuis, il se maintient entre six et
Elles forment l’essentiel de l’activité agroali- sept milliards. Les exportations comme les im-
mentaire : 93 % du chiffre d’affaires et 91 % portations continuent à augmenter et c’est
des effectifs salariés. En 2007, leur chiffre donc une internationalisation de la produc-
d’affaires s’élève à environ 138 milliards tion des industries agroalimentaires qui est en
d’euros dont 18 % à l’exportation. cours avec, cependant, un décalage par
rapport à celui des autres activités industriel-
La production, après une assez longue les. Les exportations s’appuient sur des points
période de croissance régulière, a marqué le forts de l’agriculture française (transformation
pas à la fin des années 90, du moins en du lait et du raisin...) et les importations pro-
volume. Les principaux besoins alimentaires gressent en partie pour des raisons symétri-
étant satisfaits, tout se passe comme si les ques (transformation de produits agricoles
marges de croissance proposées par la prépa- exotiques qu’on trouve en particulier dans les
ration industrielle (légumes frais prêts à « autres IAA »...).
l’emploi, plats cuisinés...) ou la recherche de
qualité (alicaments, produits labellisés...) Le solde des échanges extérieurs de
peinaient à contrecarrer le déplacement de la produits agro alimentaires reste très largement
consommation vers d’autres produits. excédentaire en 2008 mais son niveau perd
plus d’un milliard d’euros, passant d’un peu
La timide reprise des années 2006 (+ 0,3 %) plus de 7 milliards pour chacune des années
et 2007 (+ 1,4 %) ne s’est pas confirmée en 2006 et 2007 à un peu moins de 6 milliards en
2008 : le volume de la production de la 2008. Mais en 2008, les importations d’huiles
branche IAA est en baisse (– 0,7 %), tout parti- à usage industriel pèsent très lourd dans
culièrement dans l’industrie des viandes la hausse des importations, notamment pour
(– 0,9 %) et dans celle des boissons (– 4,7 %). satisfaire les besoins de la filière des agro-
Les prix à la production restent en assez forte carburants ; en outre, leur prix augmente
hausse (+ 6,3 % après + 4,6 % l’année précé- fortement. 䊏
Définitions
Industries agroalimentaires (IAA) : les industries agricoles et alimentaires (ou agroalimentaires) correspondent à des
activités économiques classées EB dans la nomenclature économique de synthèse (NES). Cela regroupe l’industrie
des viandes, l’industrie du lait, l’industrie des boissons, le travail du grain, la fabrication d’aliments pour animaux, les
industries alimentaires diverses et l’industrie du tabac. L’activité de production des charcutiers commerçants et des
boulangers est une activité agroalimentaire. Par contre, la viticulture n’est pas une activité agroalimentaire mais une
activité agricole bien que sa production, le vin, soit un produit agroalimentaire. Aussi, les statistiques du commerce
extérieur, qui sont des statistiques sur les produits échangés, font figurer le vin dans les échanges des produits des
IAA.
Alicament , branches des IAA, enquête annuelle d’entreprise (EAE) dans les IAA, label, prix de base : voir rubrique
« définitions » en annexes.
Définitions
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport
et assurance) jusqu’à la frontière française.
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à
la frontière française.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Chiffre d’affaires hors taxes, correction des jours ouvrables (CJO), correction des variations saisonnières (CVS), ex-
cédent brut d’exploitation, Industrie manufacturière, prix à la production : voir rubrique « définitions » en
annexes.
Indices des prix de production de l'industrie française pour l’ensemble des marchés
indices en moyenne annuelle base 100 en 2005
Secteur d'activité Nombre Effectifs au Chiffre Exportations Valeur Excédent brut Investissements
d'entreprises 31 décembre d'affaires ajoutée d'exploitation et crédit-bail
en milliers HT HT
Industries des biens de consommation 3 883 462,3 134,2 42,1 39,9 13,4 3,6
Industrie automobile 494 243,2 114,5 64,0 18,9 4,6 3,1
Industries des biens d'équipement 4 770 621,6 168,7 90,0 44,5 8,8 3,7
Industries des biens intermédiaires 9 527 1 073,6 288,8 107,9 76,2 21,8 11,7
Total 18 674 2 400,7 706,2 304,1 179,5 48,7 22,1
Champ : entreprises de 20 salariés ou plus.
Source : Sessi, enquête annuelle d'entreprise.
110
100
90
80
UE à 27 (e) Allemagne
France Italie
70
États-Unis (e) Japon (e)
60
50
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Champ : industrie manufacturière y compris l'industrie agroalimentaire, données corrigées des jours ouvrables.
Source : Eurostat.
En 2008, l’industrie automobile mondiale a première monte que pour ceux destinés au
été rattrapée par la crise en fin d’année et la remplacement.
France n’a pas été épargnée. En moyenne sur
l’année, la production de la branche automo- En termes d’immatriculations, le repli du
bile recule de 9,3 % en volume. Pour la marché français est beaucoup plus mesuré que
première fois depuis les années cinquante, son celui des autres marchés européens. En France,
commerce extérieur devient déficitaire. La les immatriculations de voitures particulières
chute des échanges extérieurs de produits au- neuves baissent de 0,7 %. Le repli est supérieur
tomobiles en valeur, plus prononcée pour les à 28 % en Espagne, 13 % en Italie et 11 % au
exportations (– 10,2 %) que pour les importa- Royaume-Uni. En effet, la demande intérieure
tions (– 1,9 %), entraîne l’apparition d’un a été soutenue, dès le début de l’année, par le
déficit extérieur de 3,5 milliards d’euros. Ce dispositif du « bonus écologique » mis en
résultat provient pour partie de la nouvelle place en décembre 2007, renforcé fin 2008 par
configuration de l’appareil productif des cons- celui de la « prime à la casse » dans le cadre du
tructeurs français à l’échelle mondiale. En plan de relance de l’économie. Aussi, le bonus
effet, une part de plus en plus importante de écologique a dynamisé les ventes de petites
leurs véhicules est produite à l’étranger (63 % voitures qui progressent de 12 % (111 000
de la production en 2008, soit quatre points de unités) et représentent 82 % des voitures
plus qu’en 2007). neuves immatriculées en France. Au-delà de la
montée des préoccupations environnementa-
En 2008, la production mondiale des les et de l’instauration d’une fiscalité écolo-
constructeurs automobiles français s’élève à gique, la hausse du prix des carburants a
5,8 millions de véhicules (– 6,1 %), dont plus conduit le consommateur à se tourner vers
de deux millions sont produits sur le sol l’achat de véhicules neufs à motorisation
français. Ce recul est surtout dû à la baisse de diesel, plus économes. En 2008, plus des trois
la production des voitures particulières quarts des immatriculations neuves étaient
(– 7,5 %). En revanche, la production de équipées d’un moteur diesel. La diésélisation
véhicules utilitaires légers et des véhicules in- du parc de véhicules roulants, qui s’est accélérée
dustriels progresse respectivement de + 2,1 % en 2008 (+ 3,4 points), a contribué au resserre-
et + 3,9 %. Dans un contexte de repli de la ment de l’écart de prix entre le gazole et
production de véhicules en France, l’activité l’essence favorisant ainsi le développement de
de l’ensemble des équipementiers automobi- véhicules essence faiblement émetteurs de
les enregistre une baisse de 12 % en 2008 CO2. Aussi, la part des véhicules essence dans
(– 0,3 % en 2007). La baisse est plus les véhicules émettant au maximum 130g CO2
prononcée pour les équipements destinés à la est passée de 12 à 16,4 %. 䊏
Définitions
Industrie automobile : l’industrie automobile concerne aussi bien les équipementiers spécialisés que les construc-
teurs de voitures particulières, de véhicules de loisir ou de véhicules utilitaires et les carrossiers. Cette activité intègre
donc la filière complète, y compris moteurs et organes mécaniques en amont, dès lors qu’ils sont principalement des-
tinés à des véhicules automobiles. La construction automobile mêle étroitement des producteurs intégrés, des
concepteurs, des assembleurs, des donneurs d’ordre et des sous-traitants, ainsi que des prestataires de services
d’aménagement de véhicules automobiles.
Immatriculation, véhicule industriel, véhicule utilitaire léger, voiture particulière : voir rubrique « définitions » en
annexes.
18.4 Construction
Après une longue période de croissance et plupart des autres pays européens. L’Espagne
dans un contexte de crise économique et finan- et le Royaume-Uni enregistrent des chutes
cière, l’activité de la construction a fléchi en respectives de 57 % et 35 %.
2008. Sa progression est de 2,3 % en volume.
Le secteur a toutefois encore créé 13 000 emplois En France, la crise de la construction
permanents nets. La baisse est marquée dans atteint aussi la production neuve de bâtiments
la construction neuve (– 5 %), alors que non résidentiels : près de 19 % de mises en
l’entretien-amélioration se maintient. L’activité chantier en moins en volume en 2008. Les
des travaux publics recule aussi (– 3,4 %), en bureaux et les bâtiments industriels sont les
raison de la phase post-électorale diminuant seules catégories à résister. Les bâtiments de
les commandes des communes et de la baisse culture et de loisirs enregistrent une forte
de la construction neuve de bâtiments. Elle baisse, en lien avec le cycle électoral des
reste toutefois à un niveau élevé. communes qui sont les principaux comman-
ditaires de cette catégorie de locaux.
Après plusieurs années de forte croissance,
la baisse d’activité est particulièrement
En 2008, le ralentissement du secteur de la
marquée dans la construction de logements
construction se répercute sur l’évolution des
(– 6,1 %). Ce recul correspond à un ralentis-
prix du neuf. En effet, après la forte hausse de
sement cyclique, attendu, mais renforcé par la
2006 (+ 11 %), les prix des maisons indivi-
crise financière et la dégradation concomi-
duelles stagnent (+ 0,4 % après + 1,2 % en
tante des conditions de financement ; la
2007). Et si les prix des appartements conti-
construction de logements individuels est
nuent de progresser, leur rythme est plus
particulièrement touchée puisque le niveau
faible que l’année précédente (+ 2,2 % après
de mises en chantier de logements repasse
+ 6,8 %). Cependant, la hausse cumulée des
sous la barre des 400 000 habitations et chute
prix sur les dix dernières années est très forte :
de près de 16 % en 2008. La vente de
+ 87 % pour les maisons neuves et + 72 %
logements neufs atteint 79 000 unités en enre-
pour les appartements.
gistrant une chute de 38 % pour les logements
en immeubles collectifs et de 35 % pour les
maisons. Malgré tout, en termes d’effectif salarié, la
construction reste encore en 2008 un secteur
En 2008, le nombre de permis de cons- dynamique puisqu’il est toujours créateur
truire de bâtiments résidentiels chute, en d’emplois nets, même si le rythme est moins
moyenne, de 24 % dans l’Union européenne soutenu que les deux années passées
à 27. Le repli est de 17 % en France, qui (+ 3,6 %, après + 4,7 % en 2007 et + 4,4 % en
semble moins touchée par la crise que la 2006). 䊏
Définitions
Bâtiment et travaux publics (BTP) : au sens de la comptabilité nationale, il s’agit de l’ensemble des activités de la
branche « Bâtiment, génie civil et agricole » (BGCA), plus communément appelée BTP. Cela comprend la produc-
tion des entreprises du semi-public, des administrations et celle des ménages ( y compris la fraude fiscale et le
« travail au noir » qui sont estimés). Les services et biens industriels des entreprises liées à la construction, mais dont
l’activité principale est autre, sont également incorporés dans le BTP. Les ouvrages réalisés à l’étranger ne sont pas
pris en compte.
Construction : concerne aussi bien les travaux neufs que la rénovation, la réparation ou la maintenance.
Logement collectif : logement dans un immeuble collectif (appartement).
Logement individuel : construction qui ne comprend qu’un logement (maison).
Construction 18.4
Production de la construction Logements mis en chantier
en milliers
Valeur Évolution 2008 Valeur
2007 (r) 2008
2005 2006 (r) 2007 (r) 2008 2008/07
en Mds en volume en prix en Mds en %
d'euros en % en % d'euros
Logements individuels 235,0 237,3 232,1 198,9 – 14,3
Production au prix de base 250,3 0,2 5,8 265,5 Logements collectifs1 185,4 196,9 205,0 169,7 – 17,2
TVA 22,3 – 1,0 6,8 23,6 Total 420,3 434,2 437,1 368,6 – 15,7
Autres impôts sur production 0,9 0,0 19,7 1,1
Total 273,6 0,1 6,0 290,1 1. Y compris les logements en résidence (cité universitaire, foyer pour personnes
âgées, hôtel, motel, etc.).
Investissement 201,1 – 0,2 6,4 213,6
Source : SOeS, Sitadel.
dont : sociétés non financières 57,7 3,7 6,4 63,7
adm. publiques 48,2 – 6,1 6,6 48,3
ménages 86,8 0,0 6,3 92,2
Consommation finale 11,4 2,0 3,6 12,0 Prix moyens des appartements et maisons neufs
Consommations intermédiaires 60,4 0,2 5,1 63,6 prix des maisons prix des appartements
Variations de stock 0,6 54,2 0,0 0,9 en milliers d'euros en euros/m²
360 3 600
Source : Insee, comptes de la construction. 340 3 400
320 3 200
300 3 000
Investissement en construction 280 2 800
en milliards d'euros 260 2 600
Appartements
220 240 2 400
220 2 200
200 2 000
200
180 180 1 800
160 160 1 600
140 1 400
140 Maisons 1 200
Ensemble de la construction 120
120 100 1 000
100 80 800
Bâtiment 60 600
80 1985 1990 1995 2000 2005
60 Champ : appartements et maisons neufs en France métropolitaine.
Travaux publics
40 Sources : Insee ; SOeS.
20
0
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Permis de construire de bâtiments résidentiels
Source : Insee, comptes nationaux - base 2000. dans l'Union européenne
indice base 100 en 2000
Du point de vue de l’énergie, l’année 2008 a Avec une consommation stable et un essor
été marquée par deux évènements majeurs : des énergies renouvelables, les émissions de
l’envolée des prix du pétrole, assimilable à un CO2 liées à la combustion d’énergie et corrigées
choc pétrolier, puis la crise économique avec du climat marquent une nouvelle baisse (–
une demande qui s’effondre. Dans ce contexte 1,3 % après – 0,8 % en 2007). Elles ont diminué
perturbé, des évolutions durables semblent de 3,6 % en trois ans et seraient légèrement in-
se dessiner avec notamment la stabilisation férieures à celles de 1990, référence à ne pas
de la consommation d’énergie et l’essor des dépasser selon le protocole de Kyoto. Ce sont
énergies renouvelables. les transports (– 3,6 %) et l’industrie (– 3 %) qui
contribuent le plus à la baisse.
Alors que la tendance de la décennie 1990
était à une hausse de 1,5 % par an en moyenne, La production nationale d’énergie primaire,
la consommation d’énergie primaire, corrigée qui avait fléchi en 2007, se redresse à 137 Mtep
du climat, reste stable depuis six ans : elle grâce à la production d’énergie renouvelable
s’élève à 273,6 millions de tep en 2008. Si la alors que la production d’électricité nucléaire
structure de la consommation énergétique stagne. La production d’énergie primaire est à
primaire varie peu, les évolutions sont con- 88 % constituée d’électricité, dont 95 %
trastées selon le type d’énergie : l’ensemble d’origine nucléaire, et 5 % d’origine hydrau-
des énergies renouvelables thermiques et lique, éolienne ou photovoltaïque. La produc-
des déchets valorisés augmente beaucoup tion d’énergie primaire renouvelable atteint
(+ 8,8 % par rapport à 2007), le pétrole 19,0 Mtep, soit une hausse record de 12,7 %
poursuit son déclin (– 1,6 %), le charbon après + 5,2 % en 2007. Cette évolution est due
atteint son plus bas niveau connu (– 6,3 %), le à l’accroissement de l’hydraulique (+ 7,6 %) et
gaz et l’électricité primaire progressent légè- du primaire thermique (+ 13 %).
rement (+ 0,3 % et + 0,8 %). La consomma- Le taux d’indépendance énergétique,
tion d’énergie finale corrigée du climat ne quasi-stable depuis la fin des années 80, est à
progresse plus non plus depuis 2001, après 50,5 % (+ 0,1 point).
+ 1,3 % par an depuis 1990. Elle s’établit à
175 Mtep (– 0,3 %) en 2008. Par secteur, le La facture énergétique s’envole de 29 %
résidentiel-tertiaire progresse de 2,6 %, pour atteindre près de 60 milliards d’euros.
l’industrie continue de reculer (– 2,1 %) et Elle dépasse ainsi le niveau record établi en
surtout, les transports enregistrent une baisse 1981 (55,1 milliards d’euros d’aujourd’hui).
exceptionnelle (– 1,5 %). Enfin la consomma- Elle pèse toutefois moins lourd qu’à l’époque
tion d’énergies renouvelables est en net sur l’économie puisqu’elle ne représente que
progrès (+ 10,3 %). 3 % du PIB (4,9 % en 1981). 䊏
Définitions
Énergie finale (ou disponible) : énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la pompe,
électricité au foyer,...).
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont
principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la bio-
masse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et l’énergie tirée de la fission
de l’uranium.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes. Une
tonne-équivalent pétrole correspond à 1 000 m3 de gaz naturel ou à 11 600 kWh d’électricité.
Consommation d’énergie corrigée des variations climatiques, électricité primaire, énergie renouvelable, énergie
renouvelable thermique (ENRt), taux d’indépendance énergétique : voir rubrique « définitions » en annexes.
Énergie 173
Pour les cours pétroliers, l’année 2008 2008 : la douceur du climat en 2007 puis la
commence sur sa lancée de la fin 2007 : les hausse des prix les avaient conduits à différer
prix augmentent fortement jusqu’en juin pour la reconstitution de leur stock. Cette hausse
atteindre 145 dollars par baril ($/bl), soit + 50 % intervient dans une tendance de fond à la
par rapport à décembre 2007. Mais la conjonc- baisse, forte dans la construction neuve qui
ture se retourne et les prix se stabilisent entre délaisse le chauffage au fioul. La consomma-
40 et 50 $/bl début janvier 2009. Exprimé en tion des transports, qui représente deux tiers
euros, le prix moyen du brut effectivement de la consommation finale de produits pétro-
importé a augmenté de 28,5 % et celui des liers, chute fortement en 2008, de 3,6 %.
produits raffinés a progressé de 25,5 %. Pour le Cette chute provient d’une part de la hausse
consommateur aussi, les prix moyens sont en des prix et d’autre part de l’effondrement du
hausse sensible : 16 % en moyenne annuelle trafic poids lourds.
pour le gazole, 28 % pour le fioul domestique
et 6 % pour le supercarburant. En France, l’extraction de charbon s’est
arrêtée définitivement en avril 2004 et seuls
En France, la production de pétrole brut les produits de récupération continuent
stagne à un million de tonnes ; elle représente d’être exploités pour le compte des centrales
1 % des besoins nationaux. Malgré la forte thermiques. En 2008, la livraison de ces
hausse des prix, la quantité de pétrole brut produits baisse de 35 % par rapport à 2007
importé augmente de 2,6 % à 83,5 millions (112 Ktep). Les importations de combustibles
de tonnes. Depuis 1999, les importations minéraux solides (CMS) s’élèvent à 14,2 Mtep
restent assez stables, fluctuant entre 80 et (+ 12,3 %). Ils sont utilisés à 43 % dans les
86 millions de tonnes. Corrigée du climat, la centrales et à 37 % dans la sidérurgie,
consommation primaire de pétrole et de secteurs dont la baisse de consommation est
produits pétroliers est de 89 millions de tep forte. En données corrigées du climat, la
(Mtep), soit – 1,6 % en 2008 après – 1,4 % en consommation totale du charbon s’établit à
2007, accentuant la tendance à la baisse 12,1 Mtep, en retrait de 6,3 % par rapport à
observée depuis 2000. La consommation 2007. Avec 6,5 Mtep, la consommation
finale de produits raffinés diminue de 2,4 % à finale, fortement liée à la demande de la sidé-
83,4 Mtep (– 1,2 % en 2007). La consomma- rurgie, marque une baisse de 5,1 % après
tion du résidentiel-tertiaire, corrigée du avoir été en légère progression de 0,9 % en
climat, rebondit vivement, + 5 %, après les 2007. Le charbon connaît lui aussi une
fortes baisses depuis 2002 (– 7 % en 2007 et flambée des prix depuis 2003 qui s’est
– 6 % en 2006). Les consommateurs de fioul accentuée en 2008 (+ 61 % après + 24 % en
domestique ont dû se réapprovisionner en 2007). 䊏
Définitions
Pays de la Mer du Nord : Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas et Danemark.
Pays du Moyen-Orient : Chypre, Liban, Syrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Bahreïn,
Émirats Arabes Unis, Oman, Yémen.
Réserves « prouvées » : quantités d’hydrocarbures, de charbon qui, selon les informations géologiques et techni-
ques disponibles, ont une forte probabilité (supérieure à 90 %) d’être récupérées dans le futur, à partir des gisements
connus et dans les conditions technico-économiques existantes. Cette estimation est donc continuellement réé-
valuée en fonction des nouvelles découvertes et de l’amélioration de la récupération sur les champs existants et de
l'évolution des cours.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes. Une
tonne-équivalent pétrole correspond à 1 000 m3 de gaz naturel ou à 11 600 kWh d’électricité.
Communauté des États indépendants (CEI), charbon, consommation d’énergie primaire, consommation finale to-
tale d’énergie, Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Énergie 175
Définitions
Consommation intérieure d’électricité : ensemble des quantités d’énergie électrique mises à disposition de la
consommation française (production nette + importation – exportation – pompage) et qui ont été consommées d’une
part par les usagers, d’autre part par les pertes dans les réseaux de transport et de distribution ; elle est également dé-
signée par l’expression « énergie électrique appelée ».
Production nette d’électricité : production mesurée à la sortie des centrales, c’est-à-dire déduction faite de la
consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
Unités de mesure d’énergie : les statistiques de production et de consommation d’énergie sont généralement expri-
mées en kWh (kilowattheure : 103 Wh), en MWh (mégawattheure : 103 kWh), en GWh (gigawattheure : 106 kWh), en
TWh (térawattheure : 109 kWh).
Énergie primaire, pouvoir calorifique, tonnes-équivalent pétrole (tep) : voir rubrique « définitions » en annexes.
Énergie 177
20.1 Commerce
Le ralentissement est également très net Fin 2008, plus de trois millions de salariés
dans le commerce de détail et l’artisanat et 370 000 non-salariés travaillent dans le
commercial (boulangeries, pâtisseries, char- commerce. Le commerce occupe 19 % de
cuteries). Les ventes au détail atteignent l’ensemble des salariés des secteurs principa-
463 milliards d’euros, toutes taxes comprises. lement marchands. En moyenne annuelle en
Elles marquent le pas (+ 0,2 % en volume) 2008, les secteurs commerciaux emploient
après une croissance soutenue de + 2,9 % par 16 000 salariés de plus qu’en 2007, soit une
an sur la période 1999-2007 et une belle per- hausse de 0,5 %. Cette hausse provient essen-
formance en 2007 (+ 3,4 %). tiellement du commerce de détail (+ 0,7 %) et
dans une moindre mesure du commerce de
Les ventes de marchandises du commerce gros (+ 0,6 %). L’emploi salarié diminue légè-
de gros (hors intermédiaires du commerce) rement dans le commerce et la réparation au-
décélèrent en volume en 2008 : + 1,2 % tomobiles (– 0,3 %). 䊏
Définitions
Artisanat commercial : regroupe les entreprises ayant pour activité la charcuterie, la boulangerie, la boulangerie-pâ-
tisserie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie.
Commerce : regroupe les entreprises ou établissements dont l’activité principale est l’achat de produits à des tiers
pour la revente en état, sans transformation. Cette activité peut comporter accessoirement des activités de
production.
Commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation automobile, grand magasin, hypermarché, super-
marché : voir rubrique « définitions » en annexes.
Commerce 20.1
Parts de marché du commerce de détail selon la Activité commerciale selon la forme de vente
forme de vente en 2008
en % de la valeur TTC
Formes de vente Valeur Évolution des
en milliards ventes
Formes de vente1 Produits Produits non
d'euros en volume en %
alimentaires alimentaires
(hors tabac) 2008 (p) 07/06 (r) 08/07 (p)
1999 2008 (p) 1999 2008 (p) Alimentation spécialisée1 35,5 0,4 – 2,6
Alimentation spécialisée2 17,7 16,6 0,3 0,3 Petites surfaces d’alim. générale 16,2 0,5 – 0,7
Boulangeries-pâtisseries 6,7 6,3 /// /// Grandes surfaces d’alim. générale 180,6 2,2 – 1,2
Boucheries-charcuteries 6,3 5,1 /// /// Grands magasins 7,2 4,6 0,0
Autres magasins d'alim. spécialisée 4,7 5,2 /// /// Pharmacies et comm. d’art. médicaux 38,5 5,2 4,0
Petites surfaces d’alim. générale3 8,6 8,4 0,8 0,5 Magasins non alimentaires spécialisés 161,4 5,6 1,5
Grandes surfaces d’alim. générale 67,1 67,3 19,9 17,7 Habillement-chaussures 31,6 3,7 – 0,3
dont : supermarchés 30,8 33,0 6,1 3,9 Autres équip. de la personne 16,4 3,9 – 0,6
hypermarchés 35,4 32,7 13,4 13,5 Culture, loisirs, sports 40,2 4,9 0,8
Grands magasins 0,1 0,1 2,2 1,9 Équipement du foyer 34,8 11,2 5,2
Pharmacies et comm. d’articles Aménagement de l’habitat 31,1 4,5 1,8
médicaux 0,2 0,2 9,4 10,3 Autres magasins spécialisés 7,4 – 1,4 – 0,7
Magasins non alimentaires spécialisés 0,2 0,3 41,1 42,8 Commerce hors magasin 21,1 1,6 – 0,4
Commerce hors magasin 4,0 3,8 4,6 3,9 Réparation d’articles personnels et dom. 2,2 0,1 – 0,1
Réparation d'articles pers. et Commerce de détail1 2 462,7 3,4 0,2
domestiques /// /// 0,8 0,6 Comm. de véhicules automobiles 94,6 3,7 – 3,0
Commerce de détail et artisanal 97,9 96,7 79,0 78,0 Entretien et réparation automobile 22,5 0,1 – 4,0
Ventes au détail du comm. automobile 0,2 0,8 14,1 15,7 Comm. de gros d’équip. automobiles 0,9 0,4 – 2,3
Autres ventes au détail4 1,9 2,6 6,9 6,4 Comm. de détail d’équip. automobiles 6,1 0,5 – 2,3
Total des ventes au détail 100,0 100,0 100,0 100,0 Comm. et réparation de motocycles 4,0 – 0,3 – 0,9
Commerce de détail de carburants 15,4 – 0,9 – 1,0
1. L'activité de certaines grandes entreprises relève de deux ou plusieurs formes Comm. et réparation automobile1 143,6 2,4 – 2,8
de vente. Biens d’équipement professionnel 113,4 6,2 1,7
2. Y compris artisanat commercial.
Biens de consommation non alim. 115,5 4,2 1,9
3. Y compris les magasins de produits surgelés.
4. Cafés-tabacs, grossistes, ventes directes de producteurs... Biens intermédiaires non agricoles 129,7 1,5 – 1,8
Source : Insee, comptes du commerce, juin 2009. Produits alimentaires 115,2 1,6 – 1,5
Produits agricoles bruts 56,5 – 11,0 11,9
Autres grossistes spécialisés ou non 8,3 8,5 6,4
Emploi salarié dans le commerce Commerce de gros3 538,6 2,1 1,2
en milliers Intermédiaires de commerce 114,3 3,9 4,0
2000 2007 (r) 2008 (p) 1. Ventes de marchandises TTC.
2. Ventes de marchandises au détail aux ménages. Y compris ventes de l'artisanat
Commerce de détail, réparations 1 485,9 1 660,9 1 659,0
commercial : boulangeries, pâtisseries, charcuteries.
Commerce de gros 975,6 993,9 989,8 3. Ventes de marchandises HT ; y compris secteurs du commerce de gros de
Commerce et réparation automobile 419,3 423,5 416,7 produits divers.
Total 2 880,7 3 078,4 3 065,5 Source : Insee, comptes du commerce, juin 2009.
Chiffre d'affaires du commerce de détail selon la forme de vente dans quelques pays de l'UE en 2007
en milliards d'euros
Magasins Magasins spécialisés Chiffre
non d'affaires
spécialisés Produits Produits vendus Autres biens Biens Commerce Réparation total
alimentaires en pharmacie neufs d'occasion hors magasin d'articles
Allemagne 165,4 15,6 49,1 130,3 1,0 29,4 1,6 392,5
Autriche 16,1 3,3 5,0 21,7 0,2 1,4 0,2 47,9
Belgique 28,6 4,4 6,0 30,1 0,4 1,5 0,2 71,2
Danemark 17,8 1,2 2,2 15,4 0,0 0,5 0,3 37,6
Espagne 82,8 25,6 19,8 85,1 0,1 4,9 1,0 219,3
Finlande 16,8 1,4 2,2 10,7 0,0 0,4 0,2 31,8
France 189,2 15,1 41,1 129,1 2,3 16,8 1,7 395,4
Grèce 15,7 7,2 4,3 24,4 0,0 3,7 1,1 56,4
Hongrie 11,3 0,8 2,7 7,3 0,1 0,7 0,2 23,2
Irlande 14,8 1,4 2,5 11,9 0,2 0,4 0,1 31,3
Italie 98,4 20,6 24,5 113,1 0,3 13,1 1,5 271,6
Pologne 31,6 6,5 6,8 23,5 0,2 3,2 0,2 71,9
Portugal 15,1 3,0 4,0 16,4 0,1 0,7 0,2 39,6
Roumanie 11,8 1,2 2,2 7,4 0,0 0,7 0,1 23,5
Royaume-Uni 206,8 17,1 19,2 153,5 2,5 18,8 2,0 419,9
Suède 20,8 3,8 4,2 25,0 0,1 2,9 0,6 57,4
Source : Eurostat.
Définitions
Services aux entreprises : activités correspondant aux secteurs des postes et télécommunications, des services de
conseils et assistance, des services opérationnels et du secteur de la recherche et du développement. L’Insee classant
les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services de télécommunication, les services juri-
diques, les activités de contrôles, les analyses techniques... sont des services aux entreprises même lorsqu’ils sont
partiellement consommés par les ménages.
Services aux particuliers : activités correspondant aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, aux activités ré-
créatives, culturelles et sportives ainsi qu’aux services personnels et domestiques.
Activités immobilières, enquête annuelle d’entreprise (EAE), intérim, secteur d’activité, services marchands, valeur
ajoutée : voir rubrique « définitions » en annexes.
Pénalisé par la forte chute de l’assurance vie, rapprochée du risque de liquidité une
le chiffre d’affaires du secteur de l’assurance a nécessité plus impérieuse. Ces évolutions, en
baissé de 6,4 % en 2008. Comme en 2007, la affectant l’offre de crédit, ont conduit à une
croissance du marché français des assurances fragilisation progressive des économies à partir
de biens et de responsabilité (toutes branches du second semestre, à l’origine du ralentisse-
confondues) se maintient à un rythme modéré ment de la croissance mondiale et de la
(+ 2,5 %). Les cotisations des assurances de récession touchant plusieurs pays occiden-
personnes se sont établies à 138,5 milliards taux.
d’euros, en baisse de 9 % par rapport à 2007.
Elles représentaient 76 % des cotisations en Chaque jour, près de 49 millions d’opéra-
affaires directes de l’assurance française. Les tions de paiement sont réalisées par les clients
cotisations collectées sur l’ensemble de des banques françaises. La carte reste le mode
l’année en assurance vie (122,4 milliards de paiement le plus utilisé avec plus de
d’euros) sont en baisse de 11 % en un an. 19 millions de paiements et 2,5 millions de
retraits, chaque jour. En 2008, pour un achat
L’année 2008 a été marquée, dans le d’un montant de 25 euros, les Français privilé-
secteur bancaire, par une intensification, sur gient la carte dans un cas sur deux. Ils sont
les marchés financiers, des tensions apparues 37 % à préférer les espèces et 11 % utilisent
en 2007 dans le prolongement de la crise des encore le chèque. Le nombre de chèques émis
crédits hypothécaires à risques américains est en baisse mais représente encore près de
(subprimes), et par la diffusion de la crise à onze millions d’opérations quotidiennes. Le
l’économie réelle. montant moyen d’un chèque est d’environ
600 euros contre 50 euros pour un paiement
Les marchés financiers ont de fait progres- par carte.
sivement intégré la détérioration généralisée
des perspectives économiques, affectant ainsi En 2007, l’Allemagne compte près de
les valorisations de toutes les catégories 2 000 établissements de crédit, alors que la
d’actifs. Les décotes d’actifs dans le secteur France en possède moins de 800 et le
bancaire ont conduit à une élévation du Royaume-Uni moins de 400. L’Allemagne
niveau des primes de risque de l’ensemble des enregistre aussi le plus grand nombre de
produits de crédit tandis que les marchés de personnes employées dans des établissements
dette et interbancaire ont continué à de crédit (680 000 personnes), devant le
connaître de fortes tensions, réduisant la Royaume-Uni (505 000) et la France (425 000).
liquidité disponible pour les banques et ren- Toutefois les capitaux propres des établis-
chérissant le coût de leur refinancement. sements de crédits du Royaume-Uni
(560 milliards d’euros), en 2007, sont presque
Les banques ont ainsi vu se raccourcir leur aussi importants que ceux des établissements
horizon de refinancement, faisant de la gestion français et allemands réunis. 䊏
Définitions
Chiffre d’affaires total de l’assurance : total des cotisations (ou primes) collectées par les sociétés d’assurances fran-
çaises et étrangères opérant sur le marché français, par les filiales et succursales des sociétés françaises opérant à
l’étranger ainsi que par les sociétés de réassurance.
Produit net bancaire : différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires hors intérêts sur créances
douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure
la contribution spécifique des banques à l’augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la
valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.
Établissements de crédit : voir rubrique « définitions » en annexes.
20.4 Communication
Le revenu de la téléphonie fixe (10,6 milliards En 2008, les éditeurs de la presse écrite
d’euros) recule sur un rythme un peu moins réalisent un chiffre d’affaires de 10,6 milliards
marqué que les années précédentes, en raison d’euros, en diminution de 2,3 % par rapport à
de la baisse du nombre des abonnements bas 2007. Cette dégradation du chiffre d’affaires
débit non compensée par la hausse des tarifs se retrouve dans toutes les composantes à
d’abonnement. l’exception notable des recettes liées aux
abonnements. La forte baisse du nombre
L’investissement de 6,5 milliards des opé- de titres (et la chute induite des recettes de
rateurs est à nouveau orienté à la hausse en ventes au numéro pour certaines catégories),
2008 (+ 5,2 %). Grâce au développement des cumulée avec la poursuite du repli des
réseaux d’accès haut débit, le montant des in- recettes publicitaires, annonçait déjà une
vestissements des opérateurs fixes, en pro- crise particulière. L’année 2008 confirme
gression depuis 2003, représente les deux cette tendance.
tiers environ des investissements. Les opéra-
teurs emploient 128 000 personnes fin 2008, La presse nationale d’information générale
en baisse de 1,7 % par rapport à 2007. et politique représentait 19,3 % du chiffre
d’affaires total de la presse éditeur en 1990, sa
Le marché de l’accès à Internet reste part n’est plus que de 14,2 % en 2008. À
très dynamique grâce à la forte diffusion des l’inverse, la presse locale représentait 26 %
accès à haut débit. Son chiffre d’affaires de l’ensemble du chiffre d’affaires de la presse
(5,4 milliards d’euros, dont 4,8 milliards pour éditeur en 1990 et cette part est en augmenta-
le haut débit) progresse de 17 % en 2008 et le tion constante depuis, passant à 28 % en
nombre d’abonnements augmente de 8,3 % 2000 puis à 29 % en 2008. 䊏
Définitions
Envoi postal : objet destiné à être remis à l’adresse indiquée par l’expéditeur sur l’objet lui-même ou sur son condi-
tionnement et présenté dans la forme définitive dans laquelle il doit être acheminé. Outre tous les envois de
correspondance, sont notamment considérés comme des envois postaux les livres, les journaux, les périodiques et les
colis postaux contenant de la marchandise, avec ou sans valeur commerciale. La publicité non adressée n’est pas un
envoi postal.
Tirage (d’un support de presse) : nombre total d’exemplaires d’un support de presse qui est imprimé.
Catégories de presse, colis, presse écrite, services de communications, technologies de l’information et de la com-
munication (TIC), transport express : voir rubrique « définitions » en annexes.
Communication 20.4
Activités postales et marchés connexes de Marché des communications électroniques
distribution en 2008 en millions d'euros
Objets Revenus 2007 (r) 2008 (p)
envoyés en millions
en millions d'euros H. T. Services fixes 15 620 15 992
Téléphonie fixe 10 999 10 593
Envois de correspondance 16 154 8 382 Internet 4 620 5 400
Lettres et colis remis contre signature 276 1 458 dont haut débit 4 012 4 815
Colis 688 3 972 Services mobiles 17 569 18 556
Colis "ordinaire" 363 1 702 Services à valeur ajoutée1 2 788 2 611
Express colis légers1 325 2 269 Services de capacité2 3 432 3 391
Distribution de la presse aux abonnés2 2 688 464 Autres services 3 255 3 636
Objets adressés distribués en France 19 806 14 275 Total des revenus des opérateurs
Objets adressés Export 497 526 sur le marché final 42 664 44 186
Publicité non adressée 20 670 707
1. Services avancés et renseignements.
1. Estimations. 2. Liaisons louées et transport de données.
2. Le portage de presse est compris dans les volumes distribués mais exclu dans Source : Arcep.
les revenus générés.
Champ : l’import est inclus dans l’ensemble des envois de correspondance,
objets remis contre signature, colis, presse et publicité non adressée. Chiffres d'affaires par grande catégorie de presse
Source : Arcep.
Nombre de Chiffres d'affaires
titres en
2007 2008 (p) 2008/07
en milliards en %
Chiffre d'affaires et tirage de la presse d'euros
chiffre d'affaires tirage en milliards Presse nationale d'information
en milliards d'euros d'exemplaires générale et politique 80 1,5 – 1,0
7 10
Presse locale d'information
Ventes Tirage total annuel générale et politique 461 3,1 – 0,9
6 Publicité 9 Journaux gratuits d'information 90 0,3 17,4
Presse spécialisée grand public 1 834 3,9 – 2,8
5 8 Presse spécialisée technique
et professionnelle 1 456 1,0 – 3,6
4 7 Presse gratuite d'annonces 623 0,8 – 11,8
Total 4 544 10,6 – 2,3
3 6 Source : direction du Développement des médias.
20.5 Audiovisuel
Au cours de l’année 2008, 240 films de long alors que le marché numérique est en hausse
métrage ont obtenu l’agrément, soit 12 films de de 44,3 %. Toutefois cette hausse significa-
plus que l’année précédente. Cette progression tive ne compense pas la perte de chiffre
est due pour l’essentiel à celle des films d’ini- d’affaires du marché total. Inexistant en 2002,
tiative française dont le niveau, jamais atteint le marché numérique représente aujourd’hui
auparavant, s’établit à 196 films. Le total des 76 millions d’euros, avec 44,5 millions d’unités
capitaux investis dans les films agréés progresse vendues. En 2008, 78 % des titres vendus
de 24,1 % pour atteindre 1 490 millions d’euros. sont téléchargés. L’ensemble des répertoires
Les capitaux français investis augmentent de musicaux est concerné par la baisse des
28,6 % et franchissent pour la première fois le ventes de disques et de videomusicales en
milliard d’euros. Les apports étrangers représen- magasins (– 16,5 % par rapport à 2007). La
tent moins de 18 % du financement des films variété francophone reste le genre musical le
agréés, soit la part la plus faible depuis 2000. plus vendu ; viennent ensuite la variété inter-
nationale et les compilations (best of).
Avec 190 millions de billets vendus en
2008, les entrées en salle progressent de Amorcée en 2005, la baisse du chiffre
6,7 % par rapport à 2007. L’année 2008 d’affaires des éditeurs vidéo se poursuit en
compte un nombre élevé de films dépassant le 2008, chutant à 850 millions d’euros. Le DVD
seuil des 500 000 entrées (+ 25 %). Parmi représente toujours l’essentiel du marché de
eux, 17 films français réalisent plus d’un l’édition vidéo avec 94 % du chiffre d’affaires.
million d’entrées. La part de marché des films 2008 confirme l’émergence de la haute défi-
français (45,4 %) atteint son plus haut niveau nition comme nouvelle source de recettes des
depuis 1984 devant les films américains en éditeurs vidéo, avec plus de quatre millions
recul de cinq points (44,0 %). La progression de supports vendus. Le marché de la location
des entrées s’accompagne d’une hausse des représente 2 % du chiffre d’affaires total de
recettes totales (+ 7,7 %), conséquence d’une l’édition. Depuis 2002, ce marché décroît et
augmentation du prix moyen de la place de atteint 19 millions d’euros, soit une baisse de
cinéma. Au niveau européen, la fréquentation 36 % par rapport à 2007. Le marché de la
des salles de cinéma est en légère progression location physique subit le développement
au Royaume-Uni et en Allemagne mais elle croissant de la vidéo à la demande (VoD) qui
diminue en Italie et en Espagne. propose une offre dématérialisée à domicile.
En 2008, le marché de la VoD est estimé à
En 2008, le marché de détail de la musique 53 millions d’euros (+ 84 % par rapport à
enregistrée est en baisse de 15 % par rapport à 2007). Le nombre de transactions s’élève à
2007. Le marché physique chute de 16,5 % près de quatorze millions sur l’année. 䊏
Définitions
Vente de disques : les statistiques élaborées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) sont celles
des ventes facturées par les éditeurs à l’ensemble de leurs clients, y compris les grossistes. Elles s’entendent prix de
gros hors taxes. Elles ne comprennent pas les importations non effectuées par les éditeurs.
Vidéo à la demande (VoD) : technique de diffusion de contenus vidéo numériques offerts ou vendus par les réseaux
câblés, comme internet, ou les réseaux non câblés, comme la téléphonie 3G. La vidéo à la demande se développe de-
puis le début des années 2000 suite à l’explosion des accès très haut débit proposés aux particuliers.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : voir rubrique « définitions » en annexes.
Audiovisuel 20.5
Production audiovisuelle aidée Marché de la musique
Volume Devis 2007 (r) 2008
2008 (p) 2008/07 2008 (p) 2008/07 Ventes de disques (en millions d'unités)1
en heures en % en millions en % Albums 60,9 52,4
d'euros
Singles 7,7 4,4
Animation 259 – 17,4 151,6 – 14,1 DVD musical 4,7 3,1
Documentaire 2 059 12,4 320,0 11,7 Ventes totales 73,4 60,0
Fiction 912 13,0 741,6 7,2 Chiffres d'affaires (en millions d'euros)1
Magazine 354 – 12,6 27,9 9,6 Albums 576,9 484,4
Spectacle 401 25,1 60,9 18,4 Singles 19,5 10,4
Total 3 985 8,3 1 301,9 5,7 DVD musical 65,0 34,7
Chiffres d'affaires totaux 661,4 529,5
Source : Centre national de la cinématographie.
Revenus numériques (en millions d'euros)
Téléchargement internet légal 21,0 31,7
Téléchargement mobile 29,8 44,6
Parts de marché selon la nationalité des films Total des revenus numériques 50,8 76,3
en 2008 Diffusions musicales en radio
Diffusions musicales (en milliers) 3 681,9 3 786,2
Films d'autres dont diffusions de nouveautés2 (en %) 48,5 41,8
Autres films nationalités Diffusions de titres différents 72 702 72 848
européens 1,9 % dont nouveautés francophones (en %) … 10,3
Films britanniques
3,9 %
4,8 % 1. Ventes en gros H.T. nettes de remises.
2. Titres sortis au cours des 12 derniers mois.
Autres films Source : Syndicat national de l'édition phonographique.
français1 Films
11,5 %
américains
44,0 % Chiffre d'affaires hors taxes des éditeurs vidéo
en millions d'euros
20.6 Tourisme
Après quatre années consécutives de crois- quence à la fois du calendrier (Pâques en avril
sance, le tourisme mondial ralentit sa pro- en 2007) et de la forte croissance du prix des
gression en 2008, affecté par les turbulences carburants. Les vacances baissent en juillet, se
économiques : fluctuations du prix du pétrole maintiennent en août et le mois de septembre
et des parités monétaires au cours de l’année, enregistre les premiers effets de la crise éco-
aggravation de la crise financière en septembre. nomique, sans compter la météorologie peu
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, favorable cette année. Le quatrième trimestre
les arrivées de touristes internationaux progres- se replie avec la conjoncture.
sent de 2 % par rapport à 2007, après une
croissance de 7 % l’année précédente, Les hôtels de tourisme ont enregistré
dépassant les 920 millions. Le retournement 198 millions de nuitées, soit 0,6 % de moins
s’est produit au milieu de l’année. qu’en 2007, mais la première partie de
l’année avait été très bonne, avec notamment
En France, les arrivées de touristes un mois de mai exceptionnel. Les hôtels les
étrangers diminuent de 3 %, pour s’établir à plus affectés par la baisse sont les « hauts de
un peu moins de 80 millions. L’année 2008 gamme », en raison d’une augmentation de
est marquée par un très net retournement de capacité bien supérieure à celle de leur fré-
tendance en cours d’année. Hors transit, la quentation.
baisse des clientèles européennes n’est que
de 1 %. Les clientèles lointaines progressent L’hôtellerie de plein air obtient de bons
encore en 2008, mais avec des évolutions résultats en 2008, avec près de 99 millions de
assez différentes. Les arrivées en provenance nuitées de mai à septembre, soit 1,2 % de plus
d’Amérique du Nord sont en baisse, celles de que lors de la saison d’été 2007. La fréquenta-
touristes japonais reculent de 16 % alors que tion continue à augmenter fortement sur les
celles de touristes australiens sont en forte emplacements équipés d’un hébergement
progression. léger type mobile-home (+ 6,9 %) et recule
sur les emplacements nus (– 2,1 %).
En 2008, le tourisme des Français enre-
gistre un recul des voyages pour motif En 2008, le chiffre d’affaires global du
personnel de près de 6 % par rapport à secteur des agences de voyages a augmenté
l’année précédente. Le premier trimestre est en valeur de 5,3 % par rapport à 2007. Le
en forte progression, bénéficiant à la fois de secteur des hôtels, cafés, restaurants reste
l’effet du calendrier (année 2008 bissextile, créateur d’emplois salariés en 2008. Le
Pâques en mars 2008) et de la bonne saison de secteur de l’hôtellerie restauration employait
sports d’hiver, à comparer avec un hiver 2007 889 000 salariés à la fin 2008. Cet effectif est
marqué par le manque de neige. Le deuxième en hausse de 1,2 % sur un an, après 2,9 % en
trimestre marque un recul très net, consé- 2007.
Définitions
Hébergement touristique : installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l’hébergement de tou-
ristes comme les hôtels, campings, résidences de tourisme, centres de villégiature, auberges de jeunesse et refuges.
Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois nuits
dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées.
Taux d’occupation (hôtellerie, hôtellerie de plein air) : rapport entre le nombre de chambres (emplacements) occu-
pées et le nombre de chambres (emplacements) offertes.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consom-
mation intermédiaire.
Hôtellerie de chaîne, hôtellerie homologuée, hôtellerie de plein air (camping), tourisme : voir rubrique « défini-
tions » en annexes.
Tourisme 20.6
Offre et capacité d'hébergement Palmarès des sites culturels et récréatifs en 2007
2007 2008 2009
en millions de visiteurs
Hôtels classés1 17 877 17 721 17 487 Disneyland Paris 14,5
dont : 2 étoiles 9 620 9 468 9 328 Musée du Louvre 8,3
3 étoiles 3 787 3 830 3 864
Tour Eiffel 6,8
Nombre de chambres 612 424 614 532 612 082
Campings 8 052 7 981 7 923 Centre Georges Pompidou 5,5
Nombre d'emplacements 927 261 922 370 918 712 Château de Versailles 5,3
Résidences de tourisme2 1 470 1 603 1 958 Musée d'Orsay 3,2
Nombre de lits 507 986 559 818 629 853 Cité des Sciences de la Villette 3,0
Villages de vacances 2 … … 1 385 Parc Astérix de Plailly 1,6
Nombre de lits … … 325 864 Parc Futuroscope de Poitiers 1,6
Auberges de jeunesse2 178 173 233
Arc de triomphe de Paris 1,5
Nombre de lits 14 104 13 386 30 646
Muséum d'histoire naturelle de Paris 1,4
Meublés de tourisme 169 597 169 950 163 910
Nombre de lits 750 832 752 153 737 251 Abbaye du Mont Saint-Michel 1,2
Chambres d'hôtes 36 879 38 021 37 576 Le Puy du Fou 1,2
Nombre de lits3 73 758 76 042 75 152 Musée de l'Armée 1,2
1. Y compris les hôtels de chaîne non homologués. Parc zoologique de Lille 1,0
2. Y compris hébergements assimilés.
3. Le nombre de lits est estimé en prenant le double du nombre de chambres d'hôtes. Champ : France métropolitaine.
Champ : parc au 1er janvier en France métropolitaine. Sources : direction de l'observation touristique ; ODIT-France.
Sources : Insee ; Dgcis ; partenaires régionaux.
Le transport intérieur de voyageurs est stable lomètres s’explique par un rattrapage sur
en 2008 après le rebond observé en 2007. La l’automne 2007 perturbé par des grèves, par
circulation des voitures particulières contribue la redistribution de l’offre et par la mise
pour 0,9 point à la baisse de la mobilité tandis en place d’un cadencement dans diverses
que les transports collectifs contribuent pour régions.
0,8 point à la hausse. L’année 2008 a été
marquée par une forte hausse des prix des car- La fréquentation des lignes maritimes
burants. Leur forte désinflation au second Trans-Manche est en repli de 2,6 % même
semestre ne suffit pas à réduire la hausse qui a avec l’incendie du tunnel sous la Manche. En
pu limiter l’usage de la voiture, en particulier Méditerranée, le bilan maritime reste positif
pour les départs en vacances. Par ailleurs, la mais la fréquentation ne progresse que de
baisse de l’emploi salarié a probablement 3,2 %. Seules les croisières ont contribué à la
limité les besoins de mobilité quotidienne. croissance, avec une hausse de 13,1 %.
La hausse des transports collectifs en 2008 Les transports aériens connaissent un léger
s’établit à 4,3 % : les transports ferrés progres- repli à l’échelle nationale. Les flux de trafic
sent de 5,7 % tandis que les transports collec- touchant les aéroports d’outre-mer sont en
tifs routiers progresseraient de 3,1 %. En légère baisse, notamment sur les vols inté-
France de province, l’année 2008 connaît une rieurs. Sur les liaisons métropolitaines, la
forte hausse de fréquentation (+ 5,5 %) qui concurrence avec le TGV se poursuit et s’in-
s’explique, en partie, par l’accroissement de tensifie entre compagnies aériennes, avec une
l’offre. En Île-de-France, les réseaux de surface réorganisation de l’offre : le nombre de vols
ont enregistré une croissance relativement s’est fortement accru sur les liaisons
soutenue alors que la hausse de fréquentation Paris-Biarritz, Paris-Pau et Paris-Ajaccio, les
du Transilien a connu un léger ralentissement. seules radiales à connaître une hausse de fré-
quentation. À l’international, la croissance se
Les transports sur les TGV et les lignes eu- poursuit malgré un léger ralentissement.
ropéennes ferrées connaissent en 2008 une
hausse historique de 8,8 % du nombre de Le transport aérien de voyageurs dans
voyageurs-kilomètres. Les TGV Sud-est l’Union européenne à 27 a connu le plus faible
connaissent une hausse de 5,2 % après taux de croissance depuis 2002 (+ 0,6 %). Les
plusieurs années de croissance molle. Les vols extérieurs à l’Union ont enregistré une
TGV inter-secteurs connaissent également hausse de 4,2 %, alors que les vols au sein de
une nette accélération de leur croissance. l’union ont diminué de 0,5 %. Les liaisons
Enfin, Eurostar a bénéficié de l’amélioration aériennes nationales les plus fréquentées en
des temps de parcours de 20 minutes vers Europe sont Madrid-Barcelone, Rome-Milan,
Londres. Côté TER, la hausse de voyageurs-ki- Paris-Toulouse et Paris-Nice. 䊏
Définitions
Trafic SNCF : le trafic SNCF comprend le trafic du Transilien (réseau de trains de banlieue en Île-de-France dont les
titres de transport sont propres à la zone du syndicat des transports d’Île-de-France, STIF) et le trafic du réseau princi-
pal, composé du trafic « grandes lignes » et des services ferroviaires régionaux.
Transport de voyageurs : comprend tout mouvement de voyageurs à bord d’un mode de transport quel qu’il soit (fer-
roviaire, routier, maritime, aérien...). Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de
voyageurs.
Voyageur-kilomètre : unité de compte correspondant au transport d’un voyageur sur une distance d’un kilomètre.
Trafic maritime de passagers, voyageur transporté : voir rubrique « définitions » en annexes.
Après deux années consécutives de crois- (– 0,5 %). Les transports nationaux, tirés par la
sance, l’année 2008 marque une forte chute bonne récolte du blé, résistent mieux que les
des transports intérieurs terrestres de marchan- transports internationaux (+ 2,3 % contre
dises (y compris pavillon étranger) : en moyenne – 4,4 %). Mais ils sont pénalisés par les mou-
annuelle, les tonnes-kilomètres réalisées vements sociaux liés à la réforme portuaire
baissent de près de 5 %. Le ralentissement éco- qui ont limité l’activité portuaire, impliquant
nomique de la France, particulièrement une forte diminution de la demande en
marqué au 4e trimestre, pèse sur la demande transport intérieur de conteneurs. Ensuite le
globale de transport. Les transports ferroviaires ralentissement économique est à l’origine de
et fluviaux résistent mieux que la route. la baisse de la demande globale de transports,
notamment de matières premières.
Les transports routiers, principal mode de
transport terrestre de marchandises (81 % du Après une période d’augmentation régulière
total), reculent de 4,9 %. Cette baisse concerne entre 2000 et 2006, les tonnages de marchan-
l’ensemble des marchandises transportées dises traités dans les ports français sont stables
mais avant tout les produits manufacturés en 2008, confirmant le ralentissement observé
(– 6,7 %) et les matériaux de construction en 2007. Ce sont essentiellement les mar-
(– 5,4 %), pénalisés par le ralentissement du chandises diverses qui tirent cette évolution à
BTP. Seul semble se maintenir le transport de la baisse, avec notamment le nombre de
conteneurs, stable par rapport à 2007. conteneurs traités qui diminue de 8,0 %.
Le transport ferroviaire, après une année En revanche, les vracs solides (céréales,
2007 de forte croissance, repart à la baisse en minerais) et les vracs liquides (hydrocarbures,
2008, avec un recul de 4,6 % des tonnes-kilo- produits chimiques) repartent à la hausse avec
mètres réalisées en France. C’est l’effondre- respectivement + 2,2 % et + 1,6 %. Les résultats
ment des transports internationaux (– 12,5 %) des ports français sont très en deçà des
et plus encore de ceux en transit (– 26,8 %) résultats des autres grands ports européens.
qui explique ce recul. À l’inverse, le transport Rotterdam reste le premier port européen de
national connaît une poursuite de la crois- trafic de marchandises avec 374 millions de
sance (+ 4,0 % après + 2,5 % en 2007) tirée tonnes en 2007.
par la montée en puissance des nouveaux
opérateurs. Le transport combiné connaît lui Au 1er juillet 2009, la flotte de commerce
aussi une deuxième année de hausse mais sous pavillon français est constituée de
modérée (environ 2 % après 13 % en 2007). 215 navires de plus de 100 tonneaux de jauge
brute, dont 93 affectés au transport de mar-
Le transport fluvial connaît, en 2008, un chandises au long cours ou au cabotage et
recul inférieur à celui des autres modes 54 pétroliers.
Définitions
Jauge brute : capacité en volume d’un navire ; elle s’exprime en tonneaux. Un tonneau de jauge brute (TJB) équivaut
à 100 pieds cubes, soit 2,83 m3.
Transports intérieurs : flux réalisé sur le territoire français, y compris transit.
Tonne-kilomètre : unité de mesure sommable correspondant au transport d’une tonne sur une distance d’un kilo-
mètre. Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les
tonnes-kilomètres ont l’avantage d’être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d’un dé-
placement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1 500 tonnes-kilomètres, alors que l’addition des poids
transportés n’a pas de sens.
Pavillon, transport combiné, transports internationaux : voir rubrique « définitions » en annexes.
ANNEXES
Définitions
Adresses utiles
Index alphabétique
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Composite Trame par dØfaut
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Composite Trame par dØfaut
Définitions
A
Accès à un ordinateur domestique : toute personne appartenant à un ménage équipé d’un ordinateur est
considérée comme ayant accès à un micro-ordinateur.
Accident corporel de la circulation : accident impliquant au moins un véhicule routier en mouvement,
survenant sur une voie ouverte à la circulation publique, et dans lequel au moins une personne est blessée ou
tuée. Sont exclus les actes volontaires (homicides volontaires, suicides) et les catastrophes naturelles. Sont
comptées comme « tuées » les victimes d’accidents décédées sur le coup ou dans les trente jours qui suivent
l’accident. Avant le 1er janvier 2005 le délai retenu n’était que de six jours. Sont comptées comme
« blessées » les victimes d’accidents ayant subi un traumatisme nécessitant un traitement médical (avec ou
sans hospitalisation). Le coefficient de passage estimant le nombre de tués à trente jours à partir du nombre
de tués à six jours est de 1,057. Il est valable depuis 1993.
Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou
travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs
d’entreprise.
Accroissement total de population : variation de l’effectif d’une population au cours de l’année, qu’il s’agisse
d’une augmentation ou d’une diminution. C’est la somme de l’accroissement naturel, du solde migratoire et
parfois d’un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différentes sources statistiques.
Activités immobilières : promoteurs, agences immobilières, marchands de biens et administrateurs
d’immeubles.
Administrations publiques : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des
services non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales.
Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations
publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les
administrations de Sécurité Sociale.
Administrations publiques locales : comprennent les collectivités locales et les organismes divers
d’administration locale (ODAL). Les collectivités locales regroupent les collectivités territoriales à
compétence générale (communes, départements et régions), les groupements de communes à fiscalité
propre (communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes) et certaines
activités des syndicats de communes. Les ODAL regroupent principalement des établissements publics
locaux (centres communaux d’action sociale, caisses des écoles, services départementaux d’incendie et de
secours,...), les établissements publics locaux d’enseignement (collèges, lycées d’enseignement général et
professionnel), les associations récréatives et culturelles financées majoritairement par les collectivités
territoriales et les chambres consulaires (commerce et industrie, agriculture et métiers).
ADSL : technologie d’accès à Internet qui tire parti des hautes fréquences de la ligne téléphonique pour
transmettre des données numériques à très haute vitesse. En raison de son faible coût, cette technologie est
largement mise en œuvre par les fournisseurs d’accès à Internet pour le support des accès dits « haut-débit ».
Âge médian : âge qui sépare la population en deux parties numériquement égale, l’une plus jeune et l’autre plus
âgée.
Agents non financiers résidents : ménages, sociétés non financières et administrations publiques.
Agrégats monétaires (M1, M2, M3) : recensent les moyens de paiements, détenus par les agents de la Zone euro
sauf les institutions financières (IFM) et les administrations centrales, qui sont directement utilisables dans les
transactions et ceux de leurs placements financiers auprès des IFM. L’agrégat M1 est représentatif des
moyens de paiements (dépôts à vue). M2 comprend, en plus de M1, les dépôts à court terme (comptes sur
livrets). M3 inclut, outre M2, les instruments monétaires négociables (OPCVM monétaires et certificats de
dépôts en France).
Aides personnelles au logement : attribuées sous conditions de ressources, elles sont versées aux ménages pour
alléger les dépenses courantes des locataires ou les mensualités de remboursement des propriétaires
accédants. Il existe différents types d’aide : aide personnalisée au logement (APL), allocation de logement à
caractère familial (ALF) et allocation de logement à caractère social (ALS).
Aide sociale : destinée aux personnes dont les ressources sont trop faibles pour faire face aux besoins liés au
handicap, à la maladie, à la vieillesse et à des difficultés sociales ou économiques, elle dispense des
prestations et des services répartis en trois secteurs principaux (l’aide aux personnes âgées, l’aide aux
personnes handicapées et l’aide sociale à l’enfance). Depuis le 1er janvier 1984, la quasi-totalité de l’aide
sociale a été transférée aux départements.
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Composite Trame par dØfaut
Aide sociale départementale : les compétences des départements en matière d’aide sociale recouvrent l’aide
sociale aux personnes âgées, aux personnes handicapées, à l’enfance et les dépenses liées au RMI. L’aide
sociale aux personnes âgées comprend les dépenses relatives à l’aide à domicile (aides ménagères…) ainsi
que les dépenses liées aux prises en charge en hébergement. L’aide sociale aux personnes handicapées
recouvre les dépenses d’aides à domicile (aides ménagères ou auxiliaires de vie…) ainsi que les aides à
l’hébergement (accueil en établissements, accueil de jour et accueil familial). L’aide sociale à l’enfance tient
compte des dépenses pour les enfants placés, y compris les frais inhérents à ce placement, et également des
mesures d’aide éducative. Les dépenses totales liées au RMI comprennent les dépenses de RMI stricto-sensu
(versement de l’allocation et charges d’insertion des dispositifs RMI) ainsi que les dépenses de CI-RMA et les
dépenses liées aux contrats d’avenir.
Aire urbaine : ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’une part d’un pôle urbain,
d’autre part de communes rurales ou d’unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % des
habitants travaillent à l’intérieur de l’aire urbaine, ailleurs que dans leur commune ou leur unité urbaine de
résidence.
Alcool : substance liquide d’origine naturelle (alcool éthylique) obtenue par fermentation de végétaux riches en
sucre ou par distillation, l’alcool est consommé pour ses effets euphorisants et désinhibants. Sa
consommation peut entraîner une forte dépendance psychique et physique avec syndrome de manque en
cas de sevrage, pouvant aller jusqu’à des délires hallucinatoires (delirium tremens). Les effets toxiques sont
multiples : cirrhose du foie, cancer du foie, maladies cardiovasculaires, cancer des voies aérodigestives
supérieures, etc.
Alicament : aliment combinant la notion d’aliment et de médicament dans le cadre d’une alimentation
fonctionnelle. Il est censé réduire les risques ou prévenir l’apparition de certaines maladies.
Amende forfaitaire : procédure simplifiée qui permet à un contrevenant d’éviter des poursuites pénales par le
paiement d’une somme forfaitaire.
Ammonium (ou azote ammoniacal) : provient principalement des stations d’épuration.
AOC : l’appellation d’origine contrôlée désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et
dont la qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison
d’une production et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques,
physiques, et humains conférant au produit une typicité particulière. Ce dernier fait l’objet d’une procédure
d’agrément officielle auprès de l’Inao (Institut national des appellations d’origine). Trois types de produits
sont concernés : les vins et eaux-de-vie, les produits laitiers et d’autres produits agroalimentaires tels l’huile
ou les olives.
Apprenti : jeune âgé de 16 à 25 ans préparant un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique
dans le cadre d’un contrat de travail de type particulier associant une formation en entreprise (sous la
responsabilité d’un maître de stage) et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis
(CFA).
Aquaculture : comprend la conchyliculture (élevage d’huîtres, de moules, de palourdes et autres coquillages)
ainsi que la pisciculture marine et continentale (élevage en bassins de poissons, crustacés et autres espèces).
Artisanat : selon la loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de
l’artisanat, « doivent être immatriculées au répertoire des métiers les personnes physiques et les personnes
morales qui n’emploient pas plus de 10 salariés et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité
professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services
relevant de l’artisanat et figurant sur une liste établie par décret en Conseil d’État ». Sous certaines
conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au répertoire des métiers au-delà
du seuil des 10 salariés (on parle de « droit de suite »). Seules les personnes ayant la qualification requise
peuvent se prévaloir auprès de leur clientèle de la qualité d’artisan ou du titre de maître artisan. Le nombre
d’entreprises artisanales ne coïncide pas avec celui des artisans, car plusieurs artisans peuvent être associés
au sein d’une même entreprise.
Il n’y a pas de définition européenne des entreprises artisanales ; dans sa recommandation du 3 avril 1996
sur la définition des PME (96280/CE), la Commission européenne précise que les entreprises artisanales
« continueront à être définies au niveau national, en raison de leurs spécificités ».
Artisanat commercial : regroupe les entreprises ayant pour activité la charcuterie, la boulangerie, la
boulangerie-pâtisserie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie.
Association européenne de libre-échange (AELE) : la convention de Stockholm, le 20 novembre 1959, a donné
naissance à l’Association européenne de libre-échange. Elle avait pour objectif de créer une zone de
libre-échange pour les pays d’Europe non-membres de la Communauté économique européenne (CEE) et de
contrebalancer celle-ci en regroupant les pays qui ne souhaitent pas entrer dans la CEE. Peu à peu, nombre
de membres de l’AELE ont rejoint la Communauté européenne (par exemple, le Royaume-Uni en 1973, la
Suède en 1995, etc.). Trois pays de l’AELE (l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) et l’Union européenne
ont constitué l’Espace économique européen (EEE) en 1994, étendant ainsi les attributions de l’AELE. L’AELE
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Composite Trame par dØfaut
compte aujourd’hui quatre États : la Norvège et la Suisse (membres originels), l’Islande (adhésion en 1970) et
le Liechtenstein (adhésion en 1991). En plus des trois États qui ne sont membres que de l’Espace économique
européen (tous les membres de l’AELE sauf la Suisse), la Communauté européenne et les 27 États membres de
l’Union européenne sont également considérés comme signataires de l’accord de libre-échange.
Atteintes aux biens des ménages : ensemble d’atteintes comprenant les vols visant les biens des ménages
(véhicules et résidences) et les actes de vandalisme contre la résidence principale ou la voiture.
Auto-entrepreneur : le régime de l’« auto-entrepreneur » s’applique depuis le 1er janvier 2009 aux personnes
physiques qui créent ou possèdent déjà une entreprise individuelle pour exercer une activité commerciale,
artisanale ou libérale (hormis certaines activités exclues), à titre principal ou complémentaire, et dont
l’entreprise individuelle remplit les conditions du régime fiscal de la micro-entreprise et qui opte pour
exercer en franchise de TVA. Il offre des formalités de création d’entreprises allégées ainsi qu’un mode de
calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. L’auto-entrepreneur
bénéficie : d’un régime microsocial simplifié, d’une dispense d’immatriculation au registre du commerce et
des sociétés (RCS) pour les commerçants, ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans, d’une
exonération de TVA et, sur option, d’un régime micro-fiscal simplifié (versement libératoire de l’impôt sur le
revenu) et d’une exonération pendant 3 ans à compter de la date de création de la taxe professionnelle. Les
professions libérales relevant de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse
(CIPAV) et les créateurs d’activité à compter du 1er janvier 2009 peuvent également bénéficier du statut
d’auto-entrepreneur.
B
Balance commerciale : dans les échanges extérieurs, la balance commerciale ne prend en compte que les
biens, les services étant exclus. La comptabilité nationale procède à l’évaluation des importations et des
exportations de biens à partir des statistiques douanières de marchandises. Des correctifs sont apportés à
celles-ci : d’une part, les échanges se rapportant à la récupération sont déduits des flux douaniers, d’autre
part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que l’avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des
exportations dépasse celle des importations, on dit qu’il y a excédent commercial ou que la balance
commerciale est excédentaire. Si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit
commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.
Balance des biens et des services : la balance commerciale est le compte qui retrace la valeur des biens exportés
et la valeur des biens importés. Pour calculer la balance commerciale, la comptabilité nationale procède à
l’évaluation des importations et des exportations de biens à partir des statistiques douanières de
marchandises. Des correctifs sont apportés à celles-ci : d’une part, les échanges se rapportant à la
récupération sont déduits des flux douaniers, d’autre part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que
l’avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit
qu’il y a excédent commercial ou que la balance commerciale est excédentaire ; si les importations sont
supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.
En France la balance commerciale ne couvre que les biens. Les services sont pris en compte dans la balance
des biens et des services contrairement à d’autres pays où la balance commerciale couvre les biens et les
services.
Bâtiment et travaux publics (BTP) : au sens de la comptabilité nationale, il s’agit de l’ensemble des activités de
la branche « Bâtiment, génie civil et agricole » (BGCA), plus communément appelée BTP. Cela comprend la
production des entreprises du semi-public, des administrations et celle des ménages (y compris la fraude
fiscale et le « travail au noir » qui sont estimés). Les services et biens industriels des entreprises liées à la
construction, mais dont l’activité principale est autre, sont également incorporés dans le BTP. Les ouvrages
réalisés à l’étranger ne sont pas pris en compte.
Besoin ou capacité de financement : solde du compte de capital. Il est égal à l’épargne brute augmentée des
transferts nets en capital et diminuée des dépenses faites à des fins d’accumulation : FBCF, variations de
stocks, acquisitions nettes d’objets de valeur et d’actifs non financiers non produits (terrains, actifs
incorporels...). On parle de capacité de financement si le solde est positif et de besoin de financement s’il est
négatif. Ce solde au sens de la comptabilité nationale diffère légèrement de l’excédent ou du déficit public
au sens du traité de Maastricht (déficit public notifié). L’écart provient d’un traitement différent des flux nets
d’intérêts liés aux contrats d’échange de taux et de devises (opérations de swaps) effectuées par les
administrations publiques.
Biens durables : regroupent les véhicules, les meubles, l’équipement ménager ou de loisir.
Biomasse : ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. Elles peuvent être
utilisées soit directement (bois énergie) soit après une méthanisation de la matière organique (biogaz) ou de
nouvelles transformations chimiques (biocarburant). Elles peuvent aussi être utilisées pour le compostage.
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Composite Trame par dØfaut
Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c’est-à-dire qui fabriquent des produits (ou
rendent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique
considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.
Branche de recherche : branche d’activité économique bénéficiaire des travaux de R&D, regroupée en 25
postes construits à partir de la nomenclature d’activités française (NAF).
Branches des IAA : regroupent les activités industrielles qui transforment les produits (principalement agricoles)
en produits destinés à l’alimentation. L’industrie du tabac est rajoutée à ces activités.
Brevet d’études professionnelles (BEP) : diplôme sanctionnant un cycle de un ou deux ans après la troisième.
BTS : brevet de technicien supérieur obtenu après 2 ans d’études en section de technicien supérieur (STS).
Budget général : part du budget regroupant les recettes et les dépenses des services publics administratifs, par
opposition aux budgets annexes et aux comptes spéciaux du Trésor.
Bureau international du travail (BIT) : organisme rattaché à l’Onu et chargé des questions générales liées au
travail dans le monde, il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatives au travail et à
l’emploi, en particulier celles relatives à la population active occupée et aux chômeurs.
C
CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement
(transport et assurance) jusqu’à la frontière française.
Cannabis : plante herbacée classée comme stupéfiant. Elle est utilisée pour la production de marijuana (herbe),
de résine (haschisch) et d’huile de cannabis. La teneur en principe psychoactif de ces différentes formes varie
selon les zones et les modes de production, les parties de la plante utilisées et les procédés de fabrication.
Elle est le plus souvent fumée sous forme de cigarette.
Capacité d’accueil des établissements de santé : nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour
l’hospitalisation complète. Nombre de places pour l’hospitalisation partielle (le nombre de places est égal au
nombre de patients pouvant être accueillis en même temps).
Capacité et besoin de financement : solde du compte de capital. Il est égal à l’épargne brute augmentée des
transferts nets en capital et diminuée des dépenses faites à des fins d’accumulation du capital non financier :
FBCF, variations de stocks, acquisitions nettes d’objets de valeur et d’actifs non financiers non produits
(terrains, actifs incorporels...). On parle de capacité de financement si le solde est positif et de besoin de
financement s’il est négatif. Ce solde au sens de la comptabilité nationale diffère légèrement de l’excédent ou
du déficit public au sens du traité de Maastricht (déficit public notifié). L’écart provient d’un traitement
différent des flux nets d’intérêts liés aux contrats d’échange de taux et de devises (opérations de swaps)
effectuées par les administrations publiques.
Capitalisation boursière : valeur, au prix du marché, de l’ensemble des titres représentatifs d’une entreprise. Elle
est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l’action.
Captures : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres
produits de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer.
Catégories d’emploi de la fonction publique : catégories statutaires qui recouvrent assez largement les
catégories socioprofessionnelles habituelles. La catégorie A recouvre la totalité de l’encadrement. Les B
correspondent aux professions intermédiaires et les C aux ouvriers et employés.
Catégories de presse : il existe six grandes catégories de presse. La presse nationale d’information générale et
politique regroupe les publications qui apportent, de façon permanente, les informations et commentaires
sur l’actualité politique et nationale (quotidiens nationaux et grands hebdomadaires d’information
notamment). La presse locale d’information générale et politique comprend les publications répondant aux
mêmes critères mais avec des pages d’information traitant de l’actualité dans un cadre local (quotidiens
régionaux et départementaux, hebdomadaires locaux notamment). La presse spécialisée grand public est
composée des publications traitant d’un thème principal plus ou moins spécialisé (le cyclisme ou le sport en
général, la mode…) et dont le contenu est accessible à tous publics. La presse spécialisée technique et
professionnelle regroupe les publications à thème principal et dont la teneur des articles est trop technique
pour susciter l’intérêt au-delà des professions correspondant aux sujets traités. La presse gratuite d’annonces
et la presse gratuite d’information sont composées des publications d’annonces et d’information distribuées
gratuitement auprès des particuliers.
Cause de décès : les statistiques sont élaborées à partir de la confrontation des certificats médicaux de décès
adressés à l’Inserm par les Directions départementales de l’action sanitaire et sociale, avec les données
sociodémographiques, transmises par l’Insee. Toute déclaration de décès est en principe accompagnée par
la déclaration de la cause de décès dressée sur bulletin anonyme. Celle-ci est codée selon les règles de
classification internationale des maladies. L’importance de certaines maladies, qui peuvent être
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Composite Trame par dØfaut
« impliquées » dans le décès sans être considérées comme la cause immédiate de celui-ci, est sous-estimée :
c’est le cas des maladies circulatoires, de l’alcoolisme et du tabagisme.
Centre national d’enseignement à distance (CNED) : établissement, dépendant du ministère de l’Éducation
nationale, principalement chargé d’assurer un enseignement par correspondance à tous les niveaux de
l’enseignement scolaire et qui s’étend aux formations universitaires ainsi qu’à la présentation des concours
administratifs. Ces formations intéressent non seulement des personnes en situation de formation initiale
mais également un grand nombre de personnes engagées dans la vie active.
Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) : diplôme se préparant en deux ans après la troisième ou en un an
dans le cadre de la Loi quinquennale sur l’emploi, le travail et la formation professionnelle.
Charbon : ce terme recouvre la houille, le lignite, le coke, les agglomérés et les produits de récupération. La
houille est plus riche en carbone et a une teneur en eau et en matières volatiles plus faibles que le lignite. Le
coke de houille est obtenu par carbonisation de la houille.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : le syndicat de l’édition vidéo (SEV) mesure les recettes réalisées par les
éditeurs de vidéogrammes et non les recettes finales effectuées auprès des consommateurs par les
distributeurs (détaillants, hypermarchés…). Les données correspondent aux ventes en gros (hors taxes) des
éditeurs, adhérents au SEV, à destination du marché de la vente et de celui de la location. Ces éditeurs
réalisent environ 90 % du chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur.
Chiffre d’affaires hors taxes : montant des affaires (hors taxes) réalisées par l’entreprise avec les tiers dans
l’exercice de son activité professionnelle normale et courante. Il correspond à la somme des ventes de
marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes.
Chiffre d’affaires total de l’assurance : total des cotisations (ou primes) collectées par les sociétés d’assurances
françaises et étrangères opérant sur le marché français, par les filiales et succursales des sociétés françaises
opérant à l’étranger ainsi que par les sociétés de réassurance.
Chômage au sens du BIT : en application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau
international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond
simultanément à trois conditions :
– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de
référence ;
– être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans
moins de trois mois.
Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement).
Chômage de longue durée : actif au chômage depuis plus d’un an.
Colis : envoi contenant des marchandises, expédié par un service ordinaire (pas en service de livraison express)
et transporté par les prestataires de services postaux (30 kilos maximum).
Collectivités territoriales : structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’État, qui
doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Sont définies comme
collectivités territoriales : les communes (et leurs regroupements), les départements et les départements
d’outre-mer, les régions et les régions d’outre-mer, les collectivités à statut particulier et les collectivités
d’outre-mer. L’expression « collectivité locale » désigne dans le langage courant ce que la Constitution
nomme « collectivité territoriale ».
Commerce : regroupe les entreprises ou établissements dont l’activité principale est l’achat de produits à des
tiers pour la revente en état, sans transformation. Cette activité peut comporter accessoirement des activités
de production.
Commerce de détail : comprend les entreprises ou établissements dont l’activité principale consiste à vendre
des marchandises, dans l’état où elles sont achetées, généralement à une clientèle de particuliers, quelles
que soient les quantités vendues.
Commerce de gros : comprend les entreprises ou établissements dont l’activité principale consiste à acheter et à
entreposer des marchandises et à les vendre généralement à des détaillants, à des utilisateurs professionnels
ou à des collectivités, voire à d’autres grossistes ou intermédiaires, et ce quelles que soient les quantités
vendues.
Commerce et réparation automobiles : comprend les entreprises ou établissements de commerce de gros ou de
détail, sous toutes leurs formes, en neuf comme en occasion, de véhicules automobiles (y compris véhicules
utilitaires et motos), de leurs pièces et le commerce de détail de carburant, ainsi que les services de
réparation et de maintenance de ces véhicules.
Communauté des États indépendants (CEI) : communauté créée en décembre 1991 par onze pays de l’ex-URSS
(Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan,
Turkménistan, Ukraine). Elle a été rejointe en décembre 1993 par la Géorgie. Les États baltes, membres de
l’Union européenne, sont les seules anciennes républiques soviétiques à ne pas être membres de la CEI.
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Composite Trame par dØfaut
Commune multipolarisée : commune située hors des aires urbaines (pôle urbain et couronne périurbaine), dont
au moins 40 % des habitants travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule
d’entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d’un seul tenant.
Commune urbaine : commune appartenant à une unité urbaine. Les autres communes sont dites rurales.
Comptes européens et comptes français de l’agriculture : ces comptes sont établis selon la méthodologie et les
concepts du Système européen des comptes (SEC) en base 2000.
Comptes nationaux de la santé : compte satellite de la Comptabilité nationale. Ils retracent la production, la
consommation et le financement de la fonction santé, entendue selon la Comptabilité nationale comme
l’ensemble des actions qui concourent à la prévention et au traitement d’une perturbation provisoire de l’état
de santé.
Condamnation : décision rendue à l’encontre d’une personne physique par une juridiction. Cette décision, ou
condamnation, peut comporter plusieurs peines et sanctionner plusieurs infractions. Dans ce cas, on
détermine une infraction dite principale qui correspond à l’infraction unique ou à celle citée en premier en
cas de pluralité d’infractions et une peine dite principale qui est la plus grave qui est rapprochée de
l’infraction principale, les autres peines sont considérées comme associées. Cette unité de compte
« condamnation » ne permet que partiellement de mesurer l’activité des juridictions répressives, puisque les
condamnations n’y sont inscrites que lorsqu’elles ont acquis un caractère définitif : n’y figurent donc pas les
condamnations frappées d’appel, les relaxes et les acquittements.
Consommation d’alcool : consommation mesurée en grammes d’alcool pur par jour et par adulte.
Consommation de capital fixe : mesure la dépréciation annuelle liée à l’usure du capital et à son obsolescence.
Elle est évaluée pour l’ensemble des biens de capital fixe de la branche agricole (plantations, matériels et
bâtiments) à l’exception des animaux.
Consommation d’énergie corrigée des variations climatiques : la consommation d’énergie pour le chauffage
est plus forte quand l’hiver est plus rigoureux. C’est une évidence qui ne présente pas un grand intérêt pour
l’analyse dans la mesure où elle ne traduit pas un changement des comportements. Pour mieux analyser les
évolutions, on calcule des consommations « corrigées du climat » (primaire et finale. C’est-à-dire qu’on
essaie d’évaluer ce qu’aurait été la consommation si les températures avaient été « normales ». On obtient un
résultat théorique, qui dépend de la méthode utilisée et qui complète la consommation « réelle », celle qui
est observée.
Consommation d’énergie primaire : elle est égale à l’ensemble des consommations d’énergie de l’économie
sous forme primaire (c’est-à-dire non transformée après extraction), et marginalement sous forme de dérivés
non énergétiques (goudrons, bitume, lubrifiants…).
Consommation de soins et biens médicaux (CSBM) : comprend les soins hospitaliers, les soins ambulatoires
(médecins, dentistes, auxiliaires médicaux, laboratoires d’analyse, thermalisme), les transports sanitaires, les
médicaments et les autres biens médicaux (optique, prothèses, petit matériel et pansements). Seules les
dépenses qui concourent au traitement d’une perturbation provisoire de l’état de santé sont prises en
compte. Ainsi, les dépenses de soins aux personnes handicapées et aux personnes âgées en institution sont
exclues.
Consommation finale des ménages : ensemble de la consommation des ménages. C’est la somme de la dépense
de consommation des ménages et des consommations individualisables incluses dans la dépense de
consommation finale des Administrations. La dépense de consommation des ménages se limite aux
dépenses que les ménages supportent directement. Elle comprend la part des dépenses de santé,
d’éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels. On y inclut aussi les loyers
imputés, que les ménages propriétaires de leur résidence principale se versent implicitement à eux-mêmes.
Les consommations individualisables incluses dans la dépense de consommation finale des Administrations
sont celles dont les bénéficiaires peuvent être précisément définis. C’est le cas en particulier des dépenses
pour l’éducation et pour la santé.
Consommation finale totale d’énergie : quantité d’énergie disponible pour l’utilisateur final. C’est la
consommation primaire d’énergie, moins la consommation interne de la branche énergie (combustible des
centrales classiques et des raffineries, pertes des centrales et des réseaux, pompages, etc.). A l’intérieur de la
consommation finale totale, on distingue la consommation finale non énergétique et la consommation finale
énergétique, que l’on répartit entre les secteurs consommateurs (transports, sidérurgie, industrie, agriculture
et résidentiel-tertiaire).
Consommation intérieure d’électricité : ensemble des quantités d’énergie électrique mises à disposition de la
consommation française (production nette et importations moins les exportations et le pompage) et qui ont
été consommées d’une part par les usagers, d’autre part par les pertes dans les réseaux de transport et de
distribution ; elle est également désignée par l’expression « énergie électrique appelée ».
Consommation intérieure de matières : la consommation intérieure de matières ou « Domestic material
consumption (DMC) » correspond à l’ensemble des matières physiquement consommées par la population
présente sur le territoire, hors flux cachés.
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Composite Trame par dØfaut
Consommation intermédiaire : valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du
processus de production. L’usure des actifs fixes mis en œuvre n’est pas prise en compte ; elle est enregistrée
dans la consommation de capital fixe.
Consommation médicale totale : regroupe la consommation de soins et de biens médicaux ainsi que la
médecine préventive.
Consommation totale de tabac : consommation mesurée en grammes de tabac par adulte et par jour.
Construction : concerne aussi bien les travaux neufs que la rénovation, la réparation ou la maintenance.
Contrat ou emploi aidé : un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel
l’employeur bénéficie d’aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l’embauche, d’exonérations
de certaines cotisations sociales, d’aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides
directes ou indirectes, les coûts d’embauche et/ou de formation pour l’employeur. Ces emplois aidés sont,
en général, accessibles prioritairement à des « publics cibles », telles les personnes « en difficulté sur le
marché du travail » ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c’est le cas par exemple des contrats
« initiative emploi ») ou du secteur non marchand (par exemple contrats « emploi-solidarité »). Dans le
second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des
entreprises publiques.
Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) : ce contrat est destiné à faciliter l’insertion professionnelle
des personnes sans emploi rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Les publics sont
définis plus précisément au niveau régional. Les contrats prennent la forme d’un contrat à durée déterminée
de 6 mois minimum (sauf cas particuliers) renouvelable dans la limite de 24 mois. L’emploi peut être à temps
partiel ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins
20 heures. Ce contrat s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales,
associations loi 1901, établissements publics…). Les structures d’insertion par l’activité économique,
notamment les ateliers et chantiers d’insertion, peuvent également conclure des CAE. L’employeur perçoit
une aide mensuelle de l’État fixée par arrêté du préfet de région, dans la limite de 95 % du Smic. De plus,
l’employeur est exonéré des cotisations patronales de sécurité sociale dans la limite du Smic, de la taxe sur
les salaires, de la taxe d’apprentissage ainsi que de la taxe due au titre de l’effort de construction.
Contrat d’avenir (CAV) : contrat qui s’adresse aux allocataires de minima sociaux, bénéficiaires du revenu
minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de l’allocation de parent isolé (API)
ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Il s’agit d’un contrat de travail à durée déterminée et à
temps partiel (26 heures de travail hebdomadaire). Le contrat d’avenir est conclu, en principe, pour une
durée de 2 ans. Il peut être renouvelé dans la limite de 12 mois, soit un total de 36 mois (pour les
bénéficiaires âgés de plus de 50 ans et les personnes reconnues travailleur handicapé, la limite de
renouvellement peut être de 36 mois, portant à 5 ans la durée totale).
Ce contrat s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales, associations,
établissements publics, structures d’insertion par l’activité économique, notamment ateliers et chantiers
d’insertion…). L’employeur bénéficie de différentes aides : une aide forfaitaire mensuelle versée par l’État ou
le conseil général (selon la nature du minimum social perçu par la personne embauchée) qui correspond au
montant de l’allocation de RMI garanti à une personne isolée ; une aide mensuelle versée par l’État, visant à
prendre en charge une partie du coût du salaire supporté par l’employeur ; une exonération de cotisations
sociales, dans la limite du Smic.
Contrat en alternance : contrat d’apprentissage qui permet à des 16-25 ans de travailler et de suivre un
enseignement en alternance conduisant à l’obtention d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle ;
contrat de professionnalisation qui vise à permettre l’acquisition, par les 16-25 ans et les demandeurs
d’emploi de 26 ans ou plus, d’une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les
branches professionnelles.
Contrat initiative emploi (CIE) : ce contrat s’adresse à des personnes sans emploi, inscrites ou non sur les listes
des demandeurs d’emploi, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi. Les
publics éligibles sont définis plus précisément au niveau régional. Les contrats prennent la forme d’un
contrat à durée indéterminée ou à durée déterminée de 24 mois maximum. L’emploi peut être à temps partiel
ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins 20 heures
sauf cas particuliers. Ce contrat est destiné aux employeurs du secteur marchand et plus précisément, à
l’ensemble des employeurs affiliés à l’assurance chômage. L’employeur reçoit une aide mensuelle de l’État
fixée par arrêté du préfet de région, dans la limite de 47 % du Smic. Cette aide est cumulable avec certains
dispositifs d’allégement ou d’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale.
Contrat insertion – revenu minimum d’activité (CI-RMA) : il s’agit d’un contrat destiné aux allocataires de
minima sociaux : allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI), de l’allocation de solidarité spécifique
(ASS), de l’allocation de parent isolé (API), de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Ce contrat est
conclu à durée indéterminée ou déterminée. Le cas échéant, la durée minimale du contrat est de six mois
minimum (sauf cas particuliers), ce contrat étant renouvelable deux fois dans la limite de 18 mois. L’emploi
peut être à temps partiel ou à temps complet ; s’il est à temps partiel, la durée hebdomadaire de travail doit
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Composite Trame par dØfaut
être d’au moins 20 heures sauf cas particuliers. Tous les employeurs affiliés au régime d’assurance chômage
peuvent conclure des CI-RMA. Ils perçoivent alors une aide forfaitaire égale au montant du RMI garanti à une
personne isolée. Cette aide est cumulable avec certains dispositifs d’allégement ou d’exonération de
cotisations sociales.
Contrats relevant de l’article 83 du Code général des impôts : contrats à cotisations définies désignés ainsi
d’après l’article du Code général des impôts spécifiant leur régime fiscal. Les cotisations versées ne sont pas
soumises à l’impôt sur le revenu ni aux charges sociales. La sortie ne s’effectue que sous forme de rente
viagère. Cette rente est en partie soumise à l’impôt sur le revenu.
Contraventions de cinquième classe : les contraventions sont divisées en 5 classes. A ces contraventions
peuvent s’ajouter certaines peines complémentaires (la suspension du permis de conduire, l’interdiction de
conduire des véhicules à moteur ne nécessitant pas la possession d’un permis). Les 4 premières classes
concernent les contraventions pouvant bénéficier de la procédure de l’amende forfaitaire. Les
contraventions de cinquième classe ne peuvent pas bénéficier de l’amende forfaitaire. Elles entraînent
obligatoirement le passage au tribunal et les peines encourues peuvent être des peines d’amendes pouvant
aller jusqu’à 1 500 euros et même 3 000 euros en cas de récidive ; amendes auxquelles peuvent s’ajouter
des peines privatives ou restrictives de droits.
Contribution à la croissance du PIB : la contribution de chacune des composantes du PIB (dépenses de
consommation des ménages et des administrations publiques, investissement, variations de stocks et solde
commercial) à la croissance d’ensemble résulte de l’évolution de cette composante pondérée par son poids
dans le PIB.
Convention de Ramsar : la Convention sur les zones humides, signée à Ramsar, en Iran, en 1971, est un traité
intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la
conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
Convention de Washington : convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction (CITES). Cet accord international entre États a pour but de veiller à ce que le
commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des
espèces auxquelles ils appartiennent.
Correction des jours ouvrables (CJO) : technique que les statisticiens emploient pour éliminer l’effet des
variations dues au nombre de jours ouvrables.
Correction des variations saisonnières (CVS) : l’évolution d’une série statistique peut en général se décomposer
en effets de trois facteurs (un trend, une composante saisonnière et une composante irrégulière). La
correction des variations saisonnières est une technique que les statisticiens emploient pour éliminer l’effet
des fluctuations saisonnières normales sur les données, de manière à en faire ressortir les tendances
fondamentales (trend et composante irrégulière). Ainsi, par exemple, le taux de chômage désaisonnalisé
atténue les variations dues au profil saisonnier habituel d’embauche pendant l’été et de mise à pied pendant
l’hiver dans des secteurs d’activité comme l’agriculture et la construction.
Correction territoriale : dépenses des résidents à l’étranger moins les dépenses des non-résidents en France.
Couple : couple de fait, marié ou non, de deux personnes de sexe différent.
Couronne périurbaine : ensemble des communes de l’aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain.
Création d’entreprise : la statistique des créations d’entreprises est constituée à partir des informations du
répertoire national des entreprises et des établissements (Sirene). Depuis le 1er janvier 2007, la notion de
création d’entreprise s’appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les
comparaisons : une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de
production. Par rapport aux immatriculations dans Sirene, on retient comme création pour satisfaire au
concept harmonisé :
– les créations d’entreprise correspondant à la création de nouveaux moyens de production (il y a nouvelle
immatriculation dans Sirene) ;
– les cas où l’entrepreneur (il s’agit en général d’un entrepreneur individuel) reprend une activité après une
interruption de plus d’un an (il n’y a pas de nouvelle immatriculation dans Sirene mais reprise de l’ancien
numéro Siren) ;
– les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une autre
entreprise (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) lorsqu’il n’y a pas continuité de l’entreprise reprise.
On considère qu’il n’y a pas continuité de l’entreprise si, parmi les trois éléments suivants concernant le
siège de l’entreprise, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l’unité légale contrôlant l’entreprise,
l’activité économique et la localisation. Depuis les données relatives à janvier 2009, les statistiques de
créations d’entreprises incluent les demandes de créations en auto-entrepreneur enregistrées dans Sirene. Ce
dénombrement n’inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 qui demandent, à titre
dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime microsocial et du versement fiscal
libératoire en 2009.
La statistique de créations d’entreprises couvre l’ensemble des activités marchandes hors agriculture.
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Composite Trame par dØfaut
Crime : infraction la plus grave, jugée par la cour d’assises et dont l’auteur encourt une peine de réclusion
criminelle, à perpétuité ou à temps à laquelle peuvent s’ajouter des amendes et toute autre peine
complémentaire. La tentative de crime est punie comme le crime (homicide volontaire, coups mortels, viol,
vol à main armée...).
Délit : infraction jugée par le tribunal correctionnel, passible d’une peine d’emprisonnement (qui ne peut
dépasser 10 ans) d’une amende, d’une peine de jour-amende, d’un stage de citoyenneté, d’une peine de
travail d’intérêt général, d’une peine privative ou restrictive de libertés (suspension ou annulation du permis
de conduire ou du permis de chasser, confiscation, interdiction d’émettre des chèques, interdiction
d’exercer certaines activités professionnelles...) ou d’une peine complémentaire. Lorsqu’un délit est puni de
l’emprisonnement, celui-ci peut être remplacé par une peine alternative.
Critères de convergence du traité de Maastricht : le traité impose aux États membres de satisfaire
simultanément aux cinq critères de convergence suivants (valeurs de référence) pour participer à la monnaie
unique (l’euro) :
– le critère de stabilité des prix : le taux d’inflation ne devra pas dépasser de plus de 1,5 % la moyenne des
taux des trois États membres les moins inflationnistes.
– les critères de maîtrise des déficits publics : le déficit des finances publiques ne devra pas dépasser 3 % du
PIB pour l’ensemble des administrations publiques et la dette publique devra être limitée à 60 % maximum
du PIB.
– le critère de stabilité des changes impose le respect des marges normales de fluctuation prévues par le
SME, sans dévaluation de la monnaie par rapport à celle d’un autre État membre depuis au moins deux ans.
– le caractère durable de la convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme qui ne
devra pas dépasser de plus de 2 % la moyenne des taux d’intérêt des trois pays les moins inflationnistes.
D
DEA et DESS : diplôme d’études approfondies et diplôme d’études supérieures spécialisées, délivrés après 5 ans
d’études après le baccalauréat.
Déchets : la définition juridique du déchet admise dans le cadre européen est très large. Il s’agit de « tout résidu
d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit
abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ».
Déciles et rapports interdéciles : si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires…,
les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi, pour une distribution
de salaires : le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des
salaires et le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des
salaires. Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des
salaires et le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires.
Les déciles d’une distribution permettent de calculer des rapports interdéciles : le rapport D9/D1 met en
évidence l’écart entre le haut et le bas de la distribution, c’est une des mesures de l’inégalité de cette
distribution, le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane et le rapport D5/D1
compare la médiane au bas de la distribution.
Déclaration annuelle de données sociales (DADS) : formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise
employant des salariés, en application de l’article R243-14 du code de la Sécurité sociale (Décret du 24 mars
1972) et des articles 87.240 et 241 de la loi 51-711 du 7 juin 1951 du code Général des Impôts.
Dans ce document commun aux administrations fiscales et sociales, les employeurs, y compris les
administrations et les établissements publics, fournissent annuellement et pour chaque établissement, la
masse des traitements qu’ils ont versés, les effectifs employés et une liste nominative de leurs salariés
indiquant pour chacun, le montant des rémunérations salariales perçues.
Le champ de l’exploitation des DADS par l’Insee couvre actuellement l’ensemble des employeurs et de leurs
salariés, à l’exception des agents des ministères, titulaires ou non, des services domestiques (division 95 de la
NAF rév.1) et des activités extra-territoriales (division 99 de la NAF rév.1). Le champ de la publication des
résultats exclut en outre les apprentis, les stagiaires, les emplois aidés, les dirigeants salariés de leur
entreprise ainsi que les agents des collectivités territoriales.
Décomposition de l’évolution du salaire moyen : l’évolution du salaire moyen peut être décomposée en un
effet de structure et une évolution à structure constante. L’évolution à structure constante est obtenue en
calculant l’évolution du salaire moyen sans modification des effectifs des groupes homogènes qui ont été
distingués, selon les variables sexe, tranche d’âge, catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité. L’effet
de structure est la résultante de deux facteurs, les changements de groupe des personnes présentes les deux
années (le plus souvent suite à des promotions) et les mouvements d’entrées et de sorties (embauches ou
départs).
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Défaillance d’entreprise : une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment
où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient
lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiement, c’est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de faire
face à son passif exigible avec son actif disponible.
Déficit public notifié : déficit public correspondant au besoin de financement des administrations publiques
(secteur institutionnel S13 de la comptabilité nationale) auquel est ajouté le solde des gains et des pertes des
opérations sur swaps (produits dérivés). Le besoin de financement est le solde du compte de capital : il
intègre non seulement les dépenses courantes de fonctionnement et les opérations de redistribution, mais
aussi les dépenses en capital, l’investissement (FBCF) ainsi que les transferts en capital et les impôts en
capital. Le déficit public est notifié à la Commission européenne deux fois par an (fin mars et fin septembre).
Demande biochimique en oxygène (DBO5) : demande biochimique en oxygène des matières organiques
contenues dans l’eau.
Dépense de consommation : dans le système de comptabilité nationale, deux concepts de consommation finale
sont distingués :
– la « dépense de consommation finale » ou « dépense de consommation des ménages » qui recouvre les
seules dépenses que les ménages supportent directement. Elle exclut ainsi les remboursements de sécurité
sociale et certaines allocations (logement). Par exemple, pour la santé, seule la partie non remboursée des
médicaments et des consultations est comprise dans cette dépense ;
– la « consommation effective » qui recouvre, elle, l’ensemble des biens et services qu’utilisent
effectivement (ou consomment) les ménages, quelle que soit la manière dont ils sont financés.
Dépense de protection de l’environnement : effort financier que consacrent les différents agents à la
prévention, la réduction ou la suppression des dégradations de l’environnement.
Dépense intérieure d’éducation : elle représente toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par
l’ensemble des agents économiques (administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages)
pour les activités d’éducation. Il s’agit des activités d’enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux,
des activités visant à organiser le système éducatif (administration générale, orientation, documentation
pédagogique et recherche sur l’éducation), des activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire
(cantines et internats, médecine scolaire, transports) et des dépenses demandées par les institutions
(fournitures, livres, habillement).
Dépense intérieure de recherche et de développement (DIRD) : correspond aux travaux de R&D exécutés sur
le territoire national quelle que soit l’origine des fonds. Une partie est exécutée par les administrations
(DIRDA), l’autre par les entreprises (DIRDE). Elle comprend les dépenses courantes (masse salariale des
personnels de R&D et dépenses de fonctionnement) et les dépenses en capital (achats d’équipements
nécessaires à la réalisation des travaux internes à la R&D et opérations immobilières réalisées dans l’année).
Dépense nationale de recherche et de développement (DNRD) : mesure, sans double compte, l’effort financier
des acteurs économiques nationaux quelle que soit la destination des financements. L’écart entre le montant
de la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) et celui de la DNRD représente le solde des
échanges en matière de recherche et développement entre la France et l’étranger, y compris les organisations
internationales.
Dépenses courantes de logement : elles couvrent, en premier lieu, les loyers que doivent acquitter les
locataires, mais également les loyers que les propriétaires occupants auraient à acquitter s’ils étaient
locataires de leur logement. Elles prennent en compte également les dépenses d’énergie (chauffage,
éclairage, cuisson, production d’eau chaude ou d’eau froide) et les charges. Elles s’interprètent plutôt
comme une mesure de la consommation de service de logement que comme une dépense effective pour se
loger.
Dépenses de services culturels et récréatifs : elles comprennent les dépenses culturelles de spectacles (cinéma,
télévision, théâtre, music-hall, manèges forains, cirque, corrida, parcs d’attractions, bals et discothèques), les
entrées dans les musées et monuments, les services de bibliothèques et de location de cassettes vidéos et de
DVD, les dépenses liées aux sports (entrées dans les piscines, les terrains de golf..., abonnements à des clubs
sportifs et leçons assurées par des professeurs de sport indépendants) et les jeux de hasard et d’argent, y
compris les casinos. La dépense des ménages est la différence entre les sommes engagées et les sommes
encaissées (perte nette). Pour les casinos, la perte nette des ménages est égale au produit brut réalisé par
l’ensemble des casinos. Ne sont pas pris en compte : les achats de livres, de journaux, de DVD et de cassettes
vidéo préenregistrées.
Dépenses pour les politiques du marché du travail : les dépenses pour les politiques du marché du travail (PMT)
sont établies à partir d’une nomenclature créée par Eurostat, permettant ainsi des comparaisons européennes
et alimentant les indicateurs de suivi de la Stratégie européenne pour l’emploi. Le champ des politiques du
marché du travail regroupe trois familles d’interventions publiques :
– les services relatifs au marché du travail (catégorie 1), constitués des frais de structure du Service public de
l’emploi, avec une tentative (pas totalement aboutie) de distinguer en leur sein les dépenses relatives à
l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi ;
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jeudi 4 fØvrier 2010 20:28:07
Composite Trame par dØfaut
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Composite Trame par dØfaut
E
Effet de carrière : il mesure la contribution à l’évolution du salaire moyen des avancements et promotions des
personnes en place. Il inclut l’impact des mesures statutaires.
Effet de serre : échauffement des couches inférieures de l’atmosphère dû à l’absorption du rayonnement
infrarouge émis par le sol sous l’effet des rayons solaires. Les principaux gaz à effet de serre direct sont le
dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) ainsi que l’hexafluorure de soufre
(SF6), les hydrofluorocarbures (HFC) et les perfluorocarbures (PFC), familles de composés halogénés.
D’autres gaz contribuent indirectement à l’accroissement de l’effet de serre, en intervenant dans la formation
de polluants secondaires comme l’ozone ou les aérosols.
Effet de structure : lorsqu’une population est répartie en sous-populations, il peut arriver qu’une grandeur
évolue dans un sens sur chaque sous-population et dans le sens contraire sur l’ensemble de la population. Ce
paradoxe s’explique parce que les effectifs de certaines sous-populations augmentent alors que d’autres
régressent : c’est l’effet de structure. Par exemple, le salaire de chaque profession peut stagner (ou augmenter
faiblement) alors que le salaire moyen augmente fortement ; cela arrive si les professions très qualifiées, les
mieux payées, sont de plus en plus nombreuses et, réciproquement, les emplois non qualifiés, les moins
payés, de plus en plus rares. A contrario, la variation à structure constante se calcule comme une moyenne
pondérée des variations des moyennes de chaque sous-population, les pondérations étant les masses de la
grandeur pour chaque sous-population.
Électricité primaire : électricité d’origine nucléaire, hydraulique, éolienne, photovoltaïque et géothermique.
Emploi à durée limitée : contrats à durée déterminée (CDD), emplois intérimaires, stages et contrats aidés,
apprentissage.
Emploi au sens du BIT : les personnes employées au sens du BIT sont celles ayant travaillé pendant une durée
quelconque, ne serait-ce qu’une heure, au cours d’une semaine dite de référence. Cette notion est différente
de celle de l’emploi au sens du recensement de la population qui, elle, concerne les personnes ayant déclaré
avoir un emploi dans le formulaire du recensement. La notion d’emploi au sens du BIT est donc plus
extensive que celle au sens du recensement de la population. Certaines personnes peuvent, en effet, ne pas
considérer que des emplois occasionnels méritent déclaration au recensement. La mesure de l’emploi au
sens du BIT ne peut être faite que par des questions précises, telles celles de l’enquête Emploi, dont un des
objectifs principaux est précisément cette mesure.
Emploi salarié : par salariés, il faut entendre toutes les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour
une autre unité institutionnelle résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente. Les
non-salariés sont les personnes qui travaillent mais sont rémunérées sous une autre forme qu’un salaire.
Emprisonnement correctionnel : la durée de l’emprisonnement correctionnel ne peut excéder 10 ans (sauf cas
de récidive). Il s’accompagne le cas échéant de peines complémentaires, tantôt facultatives tantôt
obligatoires (interdiction de séjour, de certains droits civils, civiques et de famille, interdiction d’exercer une
profession). Le tribunal correctionnel qui prononce une condamnation à l’emprisonnement peut ordonner
qu’il sera sursis à l’exécution de cette peine. Le sursis peut être simple ou assorti du placement du condamné
sous le régime de mise à l’épreuve ; le sursis implique la suspension totale ou partielle de l’exécution de la
peine. Le sursis est révocable, en cas de nouvelle condamnation à une peine criminelle ou correctionnelle
sans sursis, pour crime ou délit de droit commun.
Endettement intérieur total (EIT) : mesure l’ensemble des financements des agents non financiers résidents
obtenus par voie d’endettement (donc à l’exclusion des émissions d’actions ou des renforcements de fonds
propres), que ce soit auprès des établissements de crédit ou sur les marchés de capitaux, tant auprès des
résidents que des non-résidents. L’EIT se compose des crédits obtenus auprès des agents résidents, des
financements obtenus en contrepartie d’émissions de titres sur les marchés internes monétaire ou obligataire
et des crédits obtenus directement à l’étranger et des obligations émises sur les marchés internationaux.
Énergie finale (ou disponible) : énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (essence à la
pompe, électricité au foyer,...).
Énergie primaire : ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce
sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux
solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie et
l’énergie tirée de la fission de l’uranium.
Énergie renouvelable : source d’énergie se renouvelant assez rapidement pour être considérée comme
inépuisable à l’échelle de temps humaine. Les énergies renouvelables incluent l’énergie d’origine solaire,
éolienne, hydraulique, géothermique ainsi que le bois de chauffage, les résidus de récolte, les biogaz, les
biocarburants, les déchets urbains ou industriels et les pompes à chaleur.
Énergie renouvelable thermique (ENRt) : énergie renouvelable d’origine thermique. Cela comprend le
bois-énergie (bois et sous-produits du bois), les résidus de récolte, le solaire thermique, la géothermie, les
pompes à chaleur, les déchets urbains renouvelables, le biogaz et les agrocarburants. Les déchets urbains
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non renouvelables valorisés sous forme d’énergie sont parfois associés à ce type d’énergie sous le terme
énergie renouvelable thermique et déchets (ENRt et déchets).
Enquête annuelle d’entreprise (EAE) : enquête réalisée chaque année auprès d’un échantillon d’entreprises de
l’industrie manufacturière par le Sessi, des industries agroalimentaires par le SSP, des transports et de la
construction par le SOeS, du commerce et des autres services non financiers par l’Insee.
Enquête annuelle d’entreprise (EAE) dans les IAA : réalisée par le Service de la statistique et de la prospective du
ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Les résultats concernent les entreprises de France
métropolitaine employant 20 salariés ou plus ou réalisant plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires et
exerçant à titre principal une activité industrielle de transformation agroalimentaire (hors transformation du
tabac) ou d’entreposage frigorifique.
Enquête Emploi : l’enquête Emploi en continu est une enquête auprès des ménages, portant sur les personnes de
15 ans ou plus vivant en France métropolitaine. C’est une enquête trimestrielle dont la collecte a lieu en
continu sur toutes les semaines de chaque trimestre. Environ 38 000 ménages ordinaires répondent chaque
trimestre (c’est-à-dire les habitants de 38 000 logements, à l’exception des communautés : foyers, hôpitaux,
prisons etc.), soit autour de 72 000 personnes de 15 ans ou plus. Cet échantillon est partiellement renouvelé
chaque trimestre. L’enquête en continu est prolongée par une enquête postale auprès des non-répondants,
dont les résultats sont disponibles plus tardivement. Environ 1 500 ménages répondent à cette enquête.
L’enquête Emploi annuelle dans les DOM est effectuée tout au long du deuxième trimestre de l’année dans
les quatre départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion). Son échantillon
contient 20 000 ménages.
Enquête logement : elle est une des principales enquêtes de l’Insee par son ancienneté (1955), sa fréquence (elle
est réalisée environ tous les quatre ans) et la taille de son échantillon (43 000 logements répondants en
2006). C’est la source statistique majeure pour décrire le parc de logements et les conditions d’occupation
par les ménages de leur résidence principale. Elle permet également de mesurer le coût du logement que
supportent les différents types de ménages. Le champ de l’enquête est constitué des seuls logements
ordinaires, à l’exclusion des logements collectifs tels que les foyers, internats ou casernes, et des habitations
mobiles.
Enquête revenus fiscaux et sociaux : elle s’appuie sur un échantillon représentatif de 36 000 ménages issus de
l’enquête Emploi de l’Insee pour lesquels sont rassemblées les déclarations fiscales et les prestations sociales
versées par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), la Caisse nationale assurance vieillesse
(Cnav) et la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Le champ retenu est celui des
personnes vivant en France métropolitaine et appartenant à des ménages ordinaires dont la personne de
référence n’est pas étudiante et dont le revenu déclaré est positif ou nul. Il exclut donc les personnes en
institution, ainsi que les personnes sans-domicile qui sont les plus en difficulté.
En 2005 et 2006, le dispositif, auparavant appelé enquête Revenus fiscaux, a été amélioré sur deux points.
D’une part, les prestations sociales sont depuis 2005 celles réellement versées par les organismes sociaux
alors que précédemment elles étaient estimées sur barèmes. D’autre part les revenus des produits financiers
font l’objet d’une prise en compte plus complète. Par ailleurs, le recours aux fichiers des organismes
gestionnaires a permis d’intégrer dans l’enquête des ménages, globalement plus pauvres que l’ensemble des
ménages (1,2 % de l’échantillon), qui n’avaient pas été retrouvés dans le fichier fiscal. Sont ajoutés au revenu
des ménages, les revenus générés par différents produits financiers non recensés par la source fiscale et
estimés selon des modèles statistiques. Le changement de série a modifié à la hausse les principaux
indicateurs.
Enseignant du premier degré : instituteurs, professeurs des écoles et autres enseignants chargés de classes du
premier degré, directeurs d’écoles et psychologues déchargés de classes.
Enseignant du second degré : personnel titulaire et non-titulaire enseignant dans les établissements du second
degré (collèges, lycées,…). Sont inclus les personnels de remplacement et de documentation.
Enseignant du supérieur : enseignants dans les universités y compris les IUT, les écoles nationales supérieures
d’ingénieurs (ENSI), les IUFM, les écoles normales supérieures et les grands établissements.
Enseignement du premier degré : il regroupe l’enseignement préélémentaire et élémentaire, y compris
l’enseignement spécialisé sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Enseignement du second degré : il regroupe l’enseignement dispensé dans les collèges, les lycées
d’enseignement général et technologique, les lycées professionnels du ministère de l’Éducation nationale ou
d’autres ministères (principalement le ministère de l’Agriculture).
Enseignement privé : les écoles privées sont soit sous contrat simple (personnel rémunéré par l’État) ou sous
contrat d’association (prise en charge par l’État des dépenses de personnel et de fonctionnement de
l’externat), soit hors contrat.
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Enseignement supérieur : il regroupe l’enseignement dispensé dans les universités, les instituts universitaires de
technologie (IUT), les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), les sections de techniciens
supérieurs (STS), les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les écoles d’ingénieurs, les écoles de
commerce, gestion, vente et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.
Entreprise : plus petite combinaison d’unités légales de droit français qui constitue une unité organisationnelle
de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour
l’affectation de ses ressources courantes. L’entreprise peut être :
– une unité légale « indépendante », i.e. non rattachée à un groupe. On distingue l’entreprise individuelle
(qui ne possède pas de personnalité juridique distincte de celle de la personne physique de son exploitant) et
la personne morale, le plus souvent sous forme d’entreprise sociétaire, par exemple Société Anonyme (SA)
ou Société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
– une entreprise issue du profilage d’un groupe, en abrégé et par abus de langage « entreprise profilée ».
Pour un « petit » groupe, le résultat du profilage du groupe ne contient qu’une seule entreprise, identique au
groupe lui-même.
Entreprise artisanale (au sens économique) : entreprise ayant une activité principale relevant des secteurs de
l’artisanat (en NAF 700) et dont l’effectif salarié ne dépasse pas un certain seuil. Compte tenu des évolutions
récentes, ce seuil a été porté à 19 salariés, ce qui correspond à celui des « très petites entreprises ». Dans le
Répertoire des Entreprises et Établissements (REE, Sirene), une entreprise est considérée comme artisanale si
l’une des conditions suivantes est remplie : l’entreprise est inscrite à la Chambre des Métiers ou le code
d’activité principale au Répertoire des Métiers est renseigné.
Entreprise publique : entreprise sur laquelle l’État peut exercer directement ou indirectement une influence
dominante du fait de la propriété ou de la participation financière, en disposant soit de la majorité du capital,
soit de la majorité des voix attachées aux parts émises.
Envoi postal : objet destiné à être remis à l’adresse indiquée par l’expéditeur sur l’objet lui-même ou sur son
conditionnement et présenté dans la forme définitive dans laquelle il doit être acheminé. Outre tous les
envois de correspondance, sont notamment considérés comme des envois postaux les livres, les journaux,
les périodiques et les colis postaux contenant de la marchandise, avec ou sans valeur commerciale. La
publicité non adressée n’est pas un envoi postal.
Épargne des ménages : la part du revenu disponible (ou du revenu disponible ajusté) des ménages qui n’est pas
utilisée en dépense de consommation finale (ou en consommation finale effective) constitue leur épargne.
Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur
entreprise et de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.
Espace à dominante rurale : ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n’appartenant pas à
l’espace à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées).
Espace économique européen (EEE) : regroupe les 27 États membres de l’Union européenne et trois des quatre
États membres – Norvège, Islande et Liechtenstein – de l’Association européenne de libre échange (AELE).
L’objectif de l’Espace économique européen (EEE) est d’étendre le marché intérieur de la Communauté
européenne à des pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) qui ne veulent pas ou ne sont
pas prêts pour entrer dans l’Union européenne (UE). L’EEE vise ainsi à lever les obstacles pour créer un
espace de liberté de circulation analogue à un marché national. A ce titre, il inclut les quatre grandes libertés
de circulation du marché intérieur (des personnes, des marchandises, des services et des capitaux) et des
politiques communautaires dites politiques « horizontales », principalement la politique de concurrence. En
revanche, cet accord présente certaines limites. Le libre-échange est limité ; il ne couvre pas certains
secteurs comme l’agriculture et la pêche. L’extension du marché intérieur n’est pas complète : la libre
circulation des personnes ne vaut que pour les travailleurs salariés (alors qu’elle est totale pour tous dans
l’Union européenne) ; les contrôles aux frontières entre l’Union européenne et les trois pays AELE subsistent
et il n’y a pas de rapprochement des fiscalités. L’EEE n’est pas une union douanière (pas de tarif extérieur
commun) ; il n’a pas non plus de politique commerciale commune vis-à-vis du reste du monde. L’EEE exclut
les autres éléments de l’intégration européenne qui sont : l’union économique et monétaire, la politique
extérieure et de sécurité commune, la coopération en matière de justice et d’affaires intérieures.
Espérance de scolarisation : nombre d’années pendant lesquelles un enfant entrant en maternelle peut espérer
être scolarisé à temps plein et à temps partiel durant son cycle de vie, en fonction des taux de scolarisation du
moment.
Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance (ou à l’âge 0) représente la durée de vie
moyenne, autrement dit l’âge moyen au décès, d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité
de l’année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge. Elle est un cas particulier de
l’espérance de vie à l’âge x. Cette espérance représente, pour une année donnée, l’âge moyen au décès des
individus d’une génération fictive d’âge x qui auraient, à chaque âge, la probabilité de décéder observée
cette année-là au même âge. Autrement dit, elle est le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet
âge x (ou durée de survie moyenne à l’âge x), dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.
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Estimations et projections de la population mondiale : estimations de population fondées sur de récents recen-
sements, des données nationales officielles ou des projections des Nations unies. Les effets de mouvements
de réfugiés, du grand nombre de travailleurs étrangers et des changements de population attribuables à la
conjoncture politique sont, autant que faire se peut, pris en considération. Les projections sont fondées sur
des hypothèses raisonnables quant à l’évolution de la fécondité, de la mortalité et de la migration, elles pro-
viennent des projections officielles des pays ou des séries publiées par l’Onu.
Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) : regroupement de communes ayant pour objet
l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Il est soumis à
des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés
urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération
nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.
Établissements de crédit : sociétés financières qui octroient des crédits à d’autres entreprises ou à des ménages
(banques commerciales, établissements mutualistes et coopératifs, sociétés financières ou institutions
financières spécialisées).
Établissements de santé : les établissements de santé publics et privés assurent principalement des soins en
hospitalisation complète. Mais les évolutions récentes des technologies et des pratiques médicales
conduisent les hôpitaux à s’orienter vers de nouvelles prises en charge des malades (hospitalisation de jour,
de nuit, à domicile).
Établissements pénitentiaires : ils comprennent les maisons d’arrêt, les centres de détention, les maisons
centrales, les centres pénitentiaires et les centres de semi-liberté.
État civil : depuis la Révolution, un cadre législatif régit l’enregistrement des naissances, mariages, décès, de
même que les autres faits relatifs à l’état des personnes (divorces, reconnaissances, légitimations, adoptions).
C’est sur cette base que s’est élaboré le recueil de données pour l’établissement des statistiques de l’état civil.
État matrimonial légal : situation conjugale d’une personne au regard de la loi (célibataire, mariée, veuve,
divorcée). Au recensement de la population, l’état matrimonial légal correspond à ce que les personnes ont
déclaré et peut donc parfois différer de leur situation légale. L’union libre ou la liaison par un pacs ne
constituent pas un état matrimonial légal.
Étranger : personne qui réside en France et ne possède pas la nationalité française, soit qu’elle possède une
autre nationalité (à titre exclusif), soit qu’elle n’en ait aucune (c’est le cas des personnes apatrides). Les
personnes de nationalité française possédant une autre nationalité (ou plusieurs) sont considérées en France
comme françaises. Un étranger n’est pas forcément immigré, il peut être né en France (les mineurs
notamment). A la différence de celle d’immigré, la qualité d’étranger ne perdure pas toujours tout au long de
la vie : on peut, sous réserve que la législation en vigueur le permette, devenir français par acquisition.
Euro medium term note (EMTN) : valeur mobilière matérialisant un titre de créance émis sur le marché
international.
Évolution du salaire à structure constante : elle est calculée en figeant la structure des effectifs par corps, grade
et échelon au niveau atteint l’année (n–1). Elle retrace la moyenne des évolutions de salaires propres à
chaque échelon dans chaque grade de chaque corps.
Évolution mesurée en termes réels : évolution à prix courants déflatée par l’indice de prix du produit intérieur
brut.
Excédent brut d’exploitation (EBE) : solde du compte d’exploitation, pour les sociétés. Il est égal à la valeur
ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des
subventions d’exploitation. Pour les entreprises individuelles, le solde du compte d’exploitation est le revenu
mixte. L’excédent d’exploitation peut être calculé net, si l’on retranche la consommation de capital fixe.
Exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) : forme de société civile spécifique à l’agriculture, régie
par le code rural et plus souple que le GAEC. La société unipersonnelle ou entre époux est admise, la
participation de tous les associés aux travaux n’est pas obligatoire. En revanche, les associés ne bénéficient
pas de la transparence juridique. La responsabilité financière des associés est limitée.
Exploitation professionnelle : exploitation d’une taille économique supérieure ou égale à 12 équivalents-hectares
de blé (soit 8 UDE) et occupant au moins l’équivalent d’une personne occupée à trois quarts de temps.
Exportations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des résidents à des
non-résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Extraction intérieure apparente : l’extraction intérieure apparente ou « Domestic extraction used (DEU) » est
composée de l’ensemble des matières solides, liquides ou gazeuses, extraites du sol et du sous-sol du
territoire, et des eaux continentales et marines.
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F
FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement
jusqu’à la frontière française.
Fait constaté : crime ou délit, commis ou tenté, consigné dans une procédure qui sera transmise à l’autorité
judiciaire. Une procédure peut faire état de plusieurs faits constatés par les forces de l’ordre. La qualification
des faits peut être modifiée par l’autorité judiciaire. Sont exclus des statistiques de la criminalité constatée
l’ensemble des contraventions ainsi que les délits relatifs à la circulation routière, les actes de police
administrative et les infractions relevées par d’autres administrations (douanes, services fiscaux et répression
des fraudes, inspection du travail...).
Fait élucidé : fait constaté pour lequel une personne au moins a été mise en cause.
Famille : partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d’un couple, marié ou
non, avec ou sans enfant, soit d’un adulte avec un ou plusieurs enfants. Les seuls enfants pris en compte dans
les familles sont les enfants célibataires et sans enfant vivant avec eux.
Famille monoparentale : famille qui comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant
pas d’enfant).
Famille nombreuse : famille qui comprend trois enfants ou plus.
Famille recomposée : famille qui comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une
union précédente de l’un des conjoints. Les enfants qui vivent avec les parents et des demi-frères ou
demi-sœurs font aussi partie d’une famille recomposée.
Famille traditionnelle : famille qui est composée d’un couple d’adultes, mariés ou non, et d’enfants nés de leur
union (ou adoptés ensemble) partageant la même résidence principale.
Fiscalité locale : comprend la fiscalité directe (taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les
propriétés non bâties, taxe d’habitation, taxe professionnelle) et la fiscalité indirecte (droits de mutation,
carte grise...).
Flux de matières : les activités économiques d’un pays consomment des ressources naturelles et des matières
premières dont la majorité sont non renouvelables (combustibles fossiles, granulats pour la construction et
les routes, plastiques, acier…). Le Service de l’observatoire et des statistiques (SOeS) a développé des
comptes de flux de matières qui donnent une première image du besoin en matières de la France. Cette
connaissance est utile pour éclairer les choix stratégiques environnementaux des décideurs. Elle permet
aussi au citoyen de mieux comprendre l’impact de sa consommation.
Fonction publique : on distingue trois fonctions publiques, la fonction publique d’État (FPE), la fonction
publique territoriale (FPT) et la fonction publique hospitalière (FPH). Au sens strict, un agent de la fonction
publique travaille dans un organisme dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public.
Néanmoins, certaines missions de service public sont assurées, hors de ce périmètre, par des agents
travaillant dans d’autres types d’organismes publics, par des organismes privés ou par des entreprises
publiques ou privées. Ces personnes travaillent dans les services civils et militaires de l’État (administrations
centrales et services déconcentrés), dans les collectivités territoriales (régions, départements, communes) et
dans les établissements publics à caractère administratif nationaux ou locaux, tels que CNRS, universités,
hôpitaux publics, centres de gestion de la fonction publique territoriale, caisses des écoles… Il existe deux
définitions de l’emploi public qui renvoient à chacune des approches, juridique ou économique, choisies
pour le mesurer. L’approche au sens de l’Observatoire de l’emploi public repose sur des critères juridiques
combinant statut de l’employeur et statut de l’agent. Ainsi relève de la fonction publique tout agent qui
travaille dans un organisme à caractère administratif recrutant des agents de droit public. L’approche
économique est celle de la comptabilité nationale qui comptabilise l’ensemble des personnels des services
publics financés majoritairement par prélèvements obligatoires.
Forfaits : sommes payées aux médecins par le système d’assurance maladie du fait des contraintes ou des
modalités de leur exercice mais qui ne peuvent pas être rattachées à un acte de soin proprement dit.
Formation brute de capital fixe (FBCF) : acquisitions moins cessions d’actifs fixes réalisées par les producteurs
résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés
de façon répétée ou continue dans d’autres processus de production pendant au moins un an.
Formation professionnelle continue : elle se répartit en deux grands secteurs distincts. Les actions sont
financées soit par les entreprises, qui ont l’obligation de consacrer 1,6 % de la masse salariale (entreprises de
dix salariés et plus) ou 0,55 % (entreprises de moins de dix salariés) à la formation continue, soit par les fonds
publics, essentiellement consacrées aux demandeurs d’emploi et à la promotion sociale.
Formation professionnelle des demandeurs d’emploi : stages de formation organisés par l’AFPA ou les Conseils
régionaux, stages financés dans le cadre du plan d’aide au retour à l’emploi (PARE).
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G
Génération : ensemble des personnes nées la même année civile. Exemple : « la génération 1946 ».
Grande école : établissement d’enseignement supérieur qui assure des formations de haut niveau. La tutelle
d’une grande école est assurée par un ministère qui n’est pas obligatoirement l’Éducation nationale (exemple
l’École polytechnique sous la tutelle du ministère de la Défense).
Grandes cultures : céréales, plantes industrielles et autres cultures extensives.
Grand magasin : établissement de vente au détail qui réalise moins du tiers de ses ventes en alimentation et dont
la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m2.
Groupe de sociétés ou d’entreprises : ensemble de sociétés contrôlées majoritairement, directement ou
indirectement, par une même société, elle-même non contrôlée majoritairement par une autre société
(directement ou indirectement). Cette dernière société est appelée société-mère ou tête de groupe. Le lien de
dépendance est mesuré par la part des voix détenues en assemblée générale ordinaire. On définit :
– le contour restreint ou « noyau dur » du groupe comme l’ensemble des entreprises détenues directement
ou indirectement à plus de 50 % par une société mère, tête de groupe. La société mère n’est détenue
majoritairement, ni directement ni indirectement, par aucune autre société. Dans cette définition, les
groupes forment des ensembles disjoints deux à deux ;
– le contour « élargi » du groupe comme l’ensemble de toutes les entreprises dépendant du groupe, quel que
soit leur degré de dépendance vis-à-vis du centre de décision. Au niveau statistique, le contour élargi des
groupes est formé de l’ensemble des entreprises appartenant au contour élargi d’au moins un groupe, sans
pouvoir associer une entreprise à un groupe plutôt qu’à un autre.
Groupement agricole d’exploitation en commun (Gaec) : forme de société spécifique à l’agriculture, régie par
le code rural. Le Gaec se caractérise principalement par la participation de tous les associés aux travaux, une
responsabilité financière limitée et le principe de transparence : les associés conservent sur le plan
économique, social et fiscal leur statut de chef d’exploitation.
Groupement de communes à fiscalité propre : structure intercommunale ayant la possibilité de lever l’impôt
(taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti et le foncier non bâti, taxe professionnelle).
H
Hébergement touristique : installation qui, régulièrement ou occasionnellement, pourvoit à l’hébergement de
touristes comme les hôtels, campings, résidences de tourisme, centres de villégiature, auberges de jeunesse
et refuges.
Héroïne : dérivé de la morphine, elle-même dérivée de l’opium. L’héroïne, classée comme stupéfiant, se
présente sous forme de poudre blanche (sel acide) ou marron (sel basique). Elle est consommée pour ses
propriétés euphorisantes, relaxantes, « planantes ». Elle peut être injectée en intraveineuse, fumée ou
sniffée. Provoquant un effet de dépression respiratoire, il existe un risque de coma voire de mort par arrêt
cardio-respiratoire majeur en cas d’absorption importante (« surdose »), majoré en cas d’association avec de
l’alcool ou des benzodiazépines. Son utilisation induit une très forte dépendance physique et psychique
avec état de manque. Par ailleurs la pratique de l’injection est une cause majeure d’infections (en particulier
SIDA et hépatites) du fait des pratiques de partage du matériel d’injection.
Hospitalisation complète : définie selon la nature de l’unité d’accueil. Il s’agit d’unités d’hébergement des
patients pour une durée généralement supérieure à une journée. Elle comprend également les unités fermées
le week-end (hospitalisation dite de semaine).
Hospitalisation partielle : concerne l’accueil de jour et de nuit et les unités ayant des activités d’anesthésie ou
de chirurgie ambulatoire. Elle fait partie, avec l’hospitalisation à domicile (HAD), des alternatives à
l’hospitalisation à temps complet.
Hôtellerie de chaîne : ensemble des hôtels homologués ayant une enseigne d’un groupe hôtelier quel que soit
leur statut juridique. Les hôtels de chaîne sont en grande majorité homologués. Il arrive qu’une partie des
hôtels d’une même enseigne ne soit pas classée.
Hôtellerie de plein air (camping) : les campings-caravanings sont homologués par arrêté préfectoral. Ils sont
classés de 1 à 4 étoiles, mention « loisir » ou « tourisme », dès lors qu’ils comportent un emplacement loué
au passage. Les conditions requises portent sur les équipements communs, les équipements sanitaires et
l’accessibilité aux personnes handicapées.
Hôtellerie homologuée : les hôtels sont classés ou homologués tourisme par arrêté préfectoral après
délibération de la commission départementale d’action touristique. Ils sont classés en six catégories (de 0 à 4
étoiles et 4 étoiles luxe). Les conditions requises portent sur le nombre de chambres, les locaux communs,
l’équipement de l’hôtel, la surface et le confort des chambres, le niveau de service rendu par le personnel de
l’hôtel.
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Composite Trame par dØfaut
Hypermarché : établissement de vente au détail en libre-service qui réalise plus du tiers de ses ventes en
alimentation et dont la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m2.
I
Immatriculation : selon l’article 322 du code de la route, tout propriétaire d’un véhicule à moteur qui souhaite
le mettre en circulation pour la première fois, doit adresser au préfet du département de son domicile une
demande de certificat d’immatriculation en justifiant de son identité et en déclarant son domicile. Un
certificat d’immatriculation, dit « carte grise », établi dans les conditions fixées par le ministre chargé des
transports, après avis du ministre de l’Intérieur, est remis au propriétaire ; ce certificat indique le numéro
d’immatriculation assigné au véhicule.
Immigré : selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née
étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne
sont donc pas comptabilisées. À l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant
étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas totalement : un immigré n’est pas
nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des
mineurs). La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée
même s’il devient français par acquisition. C’est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui
définit l’origine géographique d’un immigré.
Importations de biens et de services : ensemble des biens et des services fournis par des non-résidents à des
résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Impôt sur le revenu : pour les ménages, cet impôt comprend essentiellement l’impôt sur le revenu, la CSG et la
CRDS. Pour les entreprises, il s’agit principalement de l’impôt sur les sociétés.
Impôts sur la production et les importations : versements obligatoires sans contrepartie, en espèces ou en
nature, prélevés par les administrations publiques ou par les institutions de l’Union européenne et qui
frappent la production et l’importation de biens et de services, l’emploi de main d’œuvre et la propriété ou
l’utilisation de terrains, bâtiments et autres actifs utilisés à des fins de production. Ces impôts sont dus
indépendamment de la réalisation de bénéfices d’exploitation. Ils comprennent les impôts sur les produits et
les autres impôts sur la production.
Impôts sur les produits : ils sont constitués essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), de la taxe
intérieure sur les produits pétroliers, des droits de mutation à titre onéreux, des droits sur les alcools et les
tabacs.
Indicateur conjoncturel de fécondité : somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il est
équivalent au nombre moyen d’enfants que mettrait au monde une génération de femmes qui, tout au long
de leur vie, auraient à chaque âge les taux de fécondité observés l’année considérée. L’évolution de
l’indicateur conjoncturel de fécondité donne une mesure synthétique de l’évolution des taux de fécondité,
indépendamment de la structure par âge de la population.
Indice (ou coefficient) de Gini : indicateur synthétique d’inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de
vie…). Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d’égalité parfaite où tous les salaires, les revenus,
les niveaux de vie... seraient égaux. A l’autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire
possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie...) sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1,
l’inégalité est d’autant plus forte que l’indice de Gini est élevé.
Indice des prix à la consommation (IPC) : instrument de mesure de l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux
périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure
synthétique de l’évolution de prix des produits, à qualité constante. Il est publié chaque mois au Journal
Officiel. L’indice des prix hors tabac sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires,
des rentes viagères et aussi à indexer le Smic. L’indice retenu pour le Smic est celui des « ménages urbains
dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac ». L’indice des prix à la consommation n’est pas un indice du
coût de la vie.
Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) : indicateur permettant d’apprécier le respect du critère
de convergence portant sur la stabilité des prix, dans le cadre du traité de l’Union européenne (UE), traité de
Maastricht. Pour la France, le territoire national économique comprend la France métropolitaine et les
départements d’outre-mer (DOM), à l’exclusion des collectivités d’outre-mer (COM). Cet indice est conçu
expressément à des fins de comparaison internationale. Les méthodes utilisées par les États membres de
l’Union européenne pour calculer leur indice de prix national sont sensiblement différentes. Elles ne
permettent donc pas, compte tenu de la détermination d’un seuil aussi important que celui de l’inflation, de
comparer correctement la hausse des prix de ces pays. C’est pourquoi, les indices de prix à la consommation
harmonisés sont calculés avec des méthodes et un contenu assurant une meilleure comparabilité. La
différence essentielle avec l’indice des prix à la consommation national tient dans le traitement de la
protection sociale et de l’enseignement. En effet, dans l’IPCH, seule la part à la charge du consommateur
(après remboursement) est prise en compte.
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Composite Trame par dØfaut
Indices boursiers : fondés sur la moyenne de cours d’échantillons de valeurs mobilières retenues en fonction de
leur représentativité. Ils fournissent une tendance générale de l’évolution des marchés et facilitent la
comparaison entre les différentes places boursières.
Chaque place boursière est dotée de plusieurs indices boursiers. Le CAC 40 est le principal indice boursier
sur la place de Paris. Il est déterminé à partir des cours de 40 actions cotées en continu sur le Premier
Marché. Ces valeurs, représentatives des différentes branches d’activités, reflètent en principe la tendance
globale de l’économie des grandes entreprises françaises et leur liste est revue régulièrement pour maintenir
cette représentativité. La place de Paris dispose d’autres indices boursiers comme, par exemple, les indices
SBF 120 et SBF 250 qui portent respectivement sur des échantillons de 120 et 250 entreprises cotées sur le
marché réglementé.
Les principaux indices boursiers à l’étranger sont le Dow Jones, indice le plus ancien et le plus suivi de la
bourse de New York qui repose sur 30 valeurs industrielles parmi les plus importantes, le SP 500 calculé par
Standard and Poors sur la base de 500 valeurs les plus importantes des trois marchés de New York (NYSE,
Nasdaq et AMEX), le Nasdaq Composite qui mesure toutes les valeurs américaines et étrangères cotées au
Nasdaq de New York, l’indice japonais NIKKEI 225 établi d’après les cours de clôture des 225 valeurs cotées
à Tokyo, le FTST 100 (ou FOOTSIE) de la bourse de Londres créé en 1984 et qui comprend 100 sociétés et le
DAX 30 des 30 actions les plus importantes de la bourse de Francfort. Par ailleurs, plusieurs indices
européens ont été créés lors du passage à l’euro des bourses de la zone euro. Le plus utilisé est l’Euro
Stoxx 50 : il regroupe 50 valeurs parmi les plus significatives cotées sur différentes places boursières de la
zone euro.
Industrie automobile : l’industrie automobile concerne aussi bien les équipementiers spécialisés que les
constructeurs de voitures particulières, de véhicules de loisir ou de véhicules utilitaires et les carrossiers.
Cette activité intègre donc la filière complète, y compris moteurs et organes mécaniques en amont, dès lors
qu’ils sont principalement destinés à des véhicules automobiles. La construction automobile mêle
étroitement des producteurs intégrés, des concepteurs, des assembleurs, des donneurs d’ordre et des
sous-traitants, ainsi que des prestataires de services d’aménagement de véhicules automobiles.
Industries agroalimentaires (IAA) : les industries agricoles et alimentaires (ou agroalimentaires) correspondent
à des activités économiques classées EB dans la nomenclature économique de synthèse (NES). Cela
regroupe l’industrie des viandes, l’industrie du lait, l’industrie des boissons, le travail du grain, la fabrication
d’aliments pour animaux, les industries alimentaires diverses et l’industrie du tabac. L’activité de production
des charcutiers commerçants et des boulangers est une activité agroalimentaire. Par contre, la viticulture
n’est pas une activité agroalimentaire mais une activité agricole bien que sa production, le vin, soit un
produit agroalimentaire. Aussi, les statistiques du commerce extérieur, qui sont des statistiques sur les
produits échangés, font figurer le vin dans les échanges des produits des IAA.
Industrie manufacturière : ensemble des industries productrices de biens de consommation (textile,
pharmacie…), de biens d’équipement (machines, matériels de transport…) et de biens intermédiaires
(chimie, sidérurgie…). Elle comprend l’installation d’équipements industriels.
Inflation : perte du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie.
Pour évaluer le taux d’inflation, on utilise l’indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n’est pas
complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des
ménages.
Inflation sous-jacente : cet indice désaisonnalisé permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des
prix. Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de la demande. Il
exclut les prix soumis à l’intervention de l’État et les produits à prix volatils, qui subissent des mouvements
très variables dus à des facteurs climatiques ou à des tensions sur les marchés mondiaux. Ainsi sont donc
exclus les produits frais (fruits, légumes, poissons et crustacés), les produits laitiers, les viandes, les fleurs et
plantes, l’énergie, le tabac et les tarifs publics.
Infraction : action ou comportement interdit par la loi et passibles de sanctions pénales prévues par la loi
(amende, peine d’emprisonnement, peines complémentaires…). On distingue trois catégories d’infraction
selon la gravité et les peines encourues : les contraventions, les délits et les crimes.
Innovation : la dernière version du manuel d’Oslo définit quatre catégories d’innovation. L’innovation de
produit ou de prestation (quand il s’agit d’une entreprise du commerce ou des services) est la création d’un
nouveau produit ou l’offre d’une nouvelle prestation commerciale ou de service ; l’innovation de procédé
est la mise en œuvre de nouvelles techniques pour la production de biens ou la réalisation de prestations de
services ; il existe aussi l’innovation d’organisation (les cercles de qualité en sont un exemple) et celle de
marketing (par exemple la mise en franchise ou la promotion sur Internet).
Inserm : seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et sur la santé
des populations. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies humaines des plus
fréquentes aux plus rares.
Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) : ensemble des unités privées dotées de la
personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au profit des ménages. Leurs
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ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature effectuées par les
ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations publiques, ainsi
que de revenus de la propriété.
Intérim : l’opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou « travail temporaire ») consiste à mettre à
disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d’une rémunération convenue, sont
embauchés et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de travail
temporaire).
Internaute : individu accédant à Internet quel que soit le lieu de connexion (domicile, travail, écoles,
cybercafés, bibliothèques, …). Médiamétrie distingue trois types d’internautes : les occasionnels (une fois
par mois ou moins) ; les réguliers (plus d’une fois par mois) ; les assidus (tous les jours ou presque).
Investissement direct étranger (IDE) : investissement qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie
effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre
économie et d’exercer, dans le cadre d’une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion.
Par convention, une relation d’investissement direct est établie dès lors qu’un investisseur acquiert au moins
10 % du capital social de l’entreprise investie.
Les investissements directs comprennent non seulement l’opération initiale qui établit la relation entre les
deux unités, mais également toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les unités
institutionnelles apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés.
J
Jauge brute : capacité en volume d’un navire ; elle s’exprime en tonneaux. Un tonneau de jauge brute (TJB)
équivaut à 100 pieds cubes, soit 2,83 m3.
Jeux de hasard : poste comprenant les jeux de loteries et lotos, les jeux instantanés auprès de la Française des
Jeux, les jeux traditionnels et les machines à sous dans les casinos, ainsi que les paris sur les courses de
chevaux auprès du PMU-PMH (pari mutuel urbain et sur l’hippodrome).
Juridiction : ce terme désigne un tribunal ou une cour. Les juridictions de l’ordre administratif sont chargées de
juger les affaires opposant des personnes privées à l’administration. Les juridictions de l’ordre judiciaire sont
chargées de juger les litiges entre les personnes privées et les personnes poursuivies pour infraction à la loi
pénale. Chaque type de juridiction peut comprendre des juridictions de droit commun et des juridictions
d’exception. Les juridictions de droit commun ont compétence générale pour statuer sur tous types de litiges,
dans toutes matières, sauf lorsqu’une compétence spéciale est expressément attribuée à une autre
juridiction. Au premier degré, la juridiction civile de droit commun est le tribunal de grande instance. Les
juridictions pénales de droit commun sont le tribunal de police, le tribunal correctionnel et la cour d’assises.
Au second degré, la cour d'appel est la juridiction de droit commun.
L
Label : signe de qualité officiel attestant d’un avantage significatif apporté par un produit au consommateur.
Licence-Master-Doctorat (LMD) : depuis la rentrée 2007, l’ensemble des universités offre des formations
Licence-Master-Doctorat (LMD). Les disciplines Pluri-lettres-Langues-sciences humaines et Pluri-sciences
ont été créées pour ces nouvelles formations. Le Cursus Licence correspond aux trois premières années
d’études supérieures. Le Cursus Master permet, dans un même domaine de formation, d’organiser une
palette de parcours facilitant l’orientation progressive des étudiants, soit dans une voie à dominante
professionnelle débouchant sur un « master professionnel », soit dans une voie à dominante recherche
débouchant sur un « master recherche ». Le Cursus Doctorat, à vocation recherche, conduit à la thèse.
Licence sportive : acte unilatéral de la fédération sportive qui permet la pratique sportive et la participation aux
compétitions, et le cas échéant (selon les statuts de la fédération) la participation au fonctionnement de la
fédération. Toute autre forme d’adhésion est considérée comme un autre « titre de participation » (ATP). Le
nombre de licences sportives délivrées ainsi que le nombre de clubs affiliés est connu grâce à un
recensement dénommé « recensement des licences et des clubs auprès des fédérations sportives agréées ».
Ce dernier est réalisé tous les ans depuis 1949 par la mission des Études, de l’Observation et des Statistiques
(MEOS, au sein du ministère en charge des sports) auprès des fédérations françaises agréées. Ces données
recensent les seules licences (un licencié pouvant en détenir plusieurs).
Logement collectif : logement dans un immeuble collectif (appartement).
Logement individuel : construction qui ne comprend qu’un logement (maison).
Logement vacant : logement inoccupé proposé à la vente ou à la location, déjà attribué à un acheteur ou un
locataire et en attente d’occupation, en attente de règlement de succession, conservé par un employeur pour
un usage futur au profit d’un de ses employés ou gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire.
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Loi de finances initiale : loi prévoyant et autorisant pour chaque année civile l’ensemble des ressources et des
charges de l’État.
Loyer : somme versée par un locataire en contrepartie de la jouissance d’un logement. Le loyer ne comprend
pas les charges locatives, qui sont destinées à couvrir un certain nombre de dépenses dues par le locataire et
liées à la consommation d’eau et d’énergie, l’utilisation de l’ascenseur, le chauffage collectif le cas échéant,
une partie des dépenses d’entretien ou de réparation des parties communes, les taxes d’enlèvement des
ordures ménagères, etc.
M
Maghreb : région d’Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara et l’océan Atlantique
regroupant la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Cet ensemble des trois pays occupant la péninsule atlassienne de
l’Afrique du Nord est aussi appelé Petit Maghreb ou encore Maghreb central par opposition à l’espace du
Grand Maghreb rattachant à cet ensemble la Mauritanie et l’ensemble de la Libye.
Médecins mixtes : médecins pouvant être en partie des médecins hospitaliers au titre d’une activité secondaire.
Ménage : un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence
principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.
Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et
les sans-abri), ni la population des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences
universitaires, maisons de détention...).
Microgroupe : groupe d’entreprises dont l’effectif total, en France, est inférieur à 500 salariés. Beaucoup de
microgroupes étrangers font en fait partie d’un groupe dont l’effectif total, à l’étranger et en France, est très
supérieur à 500 salariés.
Milieu fermé : recouvre l’ensemble des établissements pénitentiaires.
Milieu ouvert : mesures alternatives à l’incarcération qui répondent à une démarche axée sur la responsabilisation
du condamné. Les personnes faisant l’objet de ces mesures sont placées sous contrôle du juge de
l’application des peines et suivies à sa demande par des service pénitentiaires d’insertion et de probation
(SPIP), soit dès le jugement (contrôle judiciaire), lors du jugement (sursis avec mise à l’épreuve) ou suite aux
modalités d’exécution de la peine d’emprisonnement (semi-liberté…).
Minima sociaux : visant à assurer un revenu minimal à une personne (ou à sa famille) en situation de précarité,
ce sont des prestations sociales non contributives, c’est-à-dire qu’elles sont versées sans contrepartie de
cotisations. Le système français de minima sociaux comporte divers dispositifs, dont un spécifique aux
départements d’outre-mer. Le RMI qui vise à lutter contre les exclusions est un des plus connus. Les autres
allocations visent des publics spécifiques confrontés à un risque de grande pauvreté, par exemple, les
chômeurs de très longue durée, avec l’allocation de solidarité spécifique (ASS) pour ceux ayant épuisé leurs
droits à l’assurance chômage, les personnes handicapées (allocation aux adultes handicapés – AAH), les
personnes âgées (minimum vieillesse). Ce type de prestations est versé sous conditions de ressources,
permettant donc aux bénéficiaires de parvenir au niveau du minimum concerné.
Minimum mensuel garanti dans la fonction publique : il correspond au traitement afférent à l’indice majoré 292
depuis le 1er octobre 2009. Le minimum de rémunération mensuelle joue, dans la fonction publique, un rôle
analogue à celui du Smic dans le secteur privé.
Minimum vieillesse : ensemble de prestations destinées à garantir, sous certaines conditions, un revenu
minimum à toute personne âgée de 65 ans ou plus (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail), française ou
étrangère, résidant en France. Depuis le 1er janvier 1994, elles sont financées par le Fonds de solidarité
vieillesse.
Mission : ensemble de programmes concourant à une politique publique définie. Elle peut être interministérielle
et constitue l’unité de vote des crédits.
Multi-équipement : possession de deux appareils de même nature, ou plus (soit dans la résidence principale,
soit dans la résidence secondaire).
N
Naissance : toute naissance survenue sur le territoire français fait l’objet d’une déclaration à l’état civil. Cette
déclaration doit être faite dans les trois jours suivant l’accouchement, le jour de l’accouchement n’étant pas
compté dans ce délai. Depuis mars 1993, l’officier de l’état civil enregistre un acte de naissance si l’enfant a
respiré. Dans le cas contraire, il enregistre un acte d’enfant sans vie. Les renseignements sont demandés au
déclarant, et chaque fois qu’il est possible, contrôlés d’après le livret de famille.
Nationalisation, privatisation, respiration : ces termes traduisent les mouvements des entreprises entre le
secteur public et le secteur privé. Lorsque l’État prend le contrôle direct d’une entreprise, i.e. lorsqu’il détient
plus de 50 % de son capital, on parle de nationalisation (cf. loi du 11/2/1982). Lorsque l’État perd le contrôle
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direct d’une entreprise au profit du secteur privé, on parle de privatisation (cf. lois du 6/7/1986 et du
19/6/1993). Les achats ou ventes de tout ou partie du capital des filiales, directes ou indirectes, des
entreprises publiques qui font « entrer » ou « sortir » des entreprises du secteur public constituent la
respiration.
Nationalité : lien juridique qui relie un individu à un État déterminé. De ce lien découlent des obligations à la
charge des personnes qui possèdent la qualité de Français, en contrepartie desquelles sont conférés des
droits politiques, civils et professionnels, ainsi que le bénéfice des libertés publiques.
La nationalité française peut résulter soit d’une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en
France (droit du sol) soit d’une acquisition à la suite d’évènements personnels (mariage avec un Français, par
exemple) ou d’une décision des autorités françaises (naturalisation). La nationalité française est attribuée de
plein droit à la naissance à l’enfant, légitime ou naturel, dont l’un des parents au moins est français (droit du
sol) ou à l’enfant, légitime ou naturel, né en France lorsque l’un de ses parents au moins y est lui-même né
(double droit du sol).
Naturalisation : naturaliser français un étranger, c’est lui accorder la condition de citoyen français à part entière.
Une naturalisation, par décision de l’autorité publique, ne peut être accordée qu’à l’étranger justifiant d’une
résidence habituelle en France pendant les cinq années qui précèdent le dépôt de sa demande (sauf cas de
réduction ou de suppression du stage de cinq ans prévus par le code civil).
Nitrates : proviennent de l’utilisation des engrais en agriculture et dans une moindre mesure des rejets des
stations d’épuration.
Niveau de vie : le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de
consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les
unités de consommation sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE
modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et
0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Niveaux de formation : la nomenclature nationale des niveaux de formation (fixée en 1969 par la Commission
statistique nationale) sert à répartir les élèves selon leur niveau de formation et à repérer le niveau atteint au
terme de leur formation initiale. Le niveau VI correspond aux années intermédiaires du premier cycle de
l’enseignement secondaire (6e, 5e, 4e) et aux formations préprofessionnelles en un an. Le niveau V bis
correspond aux années terminales du premier cycle (3e générale, 4e et 3e technologiques), aux années
intermédiaires du second cycle professionnel court (CAP et BEP). Le niveau V correspond aux années
terminales du second cycle court (CAP/BEP), ou années du diplôme, aux années intermédiaires du second
cycle long (secondes, premières générales et technologiques, première année de préparation des
baccalauréats et brevets professionnels). Le niveau IV correspond aux années terminales des seconds cycles
longs, aux sortants de l’enseignement supérieur sans diplôme. Le niveau III correspond aux diplômes
sanctionnant les deux premières années d’études supérieures (DUT, BTS, DEUG, écoles de formations
sanitaires ou sociales, etc.). Les niveaux I et II correspondent aux diplômes de second (licence, maîtrise) ou
troisième cycle universitaire (DESS, DEA ou Doctorat) ou aux diplômes de grande école.
Nomenclature artisanale regroupée (NAR) : composée de trois niveaux (8, 20 ou 80 postes), elle est dérivée de
la NAFA.
Nomenclature d’activités française pour l’artisanat (NAFA) : nomenclature permettant de décrire les activités
artisanales. Le champ des activités artisanales a été défini dans la loi 96-603 du 5 juillet 1996 relative au
développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat (articles 16 à 25), comme celui des activités
dont la liste apparaît dans l’annexe du décret no2008-565 du 17 juin 2008 portant modification du décret
no98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers. La NAFA a été
révisée en 2008 pour s’aligner sur la NAF rév. 2, révisée au 1er janvier 2008 (NAFA rév. 2). Les codes de la
NAFA ont six caractères, quatre chiffres et deux lettres. Les cinq premiers caractères sont ceux de la NAF. La
lettre située en sixième position permet de préciser le contenu des postes NAFA au sein d’une sous-classe
NAF. L’activité principale au répertoire des métiers (APRM) est définie selon la NAFA.
Nomenclature des professions et des catégories socioprofessionnelles (PCS) : nomenclature qui classe la
population selon une synthèse de la profession (ou de l’ancienne profession), de la position hiérarchique et
du statut (salarié ou non). Elle comporte trois niveaux d’agrégation emboîtés : les groupes
socioprofessionnels (8 postes), les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes) et les professions (486
postes). Cette version (PCS-2003) est en vigueur depuis le 1er janvier 2003. Les premier et deuxième niveaux
sont restés inchangés par rapport à la version en vigueur de 1982 à 2003. La rénovation de 2003 a donc porté
uniquement sur le troisième niveau qui comprenait 455 postes dans la version 1982. Elle a permis de
regrouper des professions dont la distinction était devenue obsolète, et d’en éclater d’autres afin de tenir
compte de l’apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux différentes activités
industrielles. Il existe une version de la nomenclature des professions plus détaillée à l’usage des entreprises,
dite PCS-ESE-2003.
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O
Omnipraticien : médecin généraliste.
Organisation des Nations unies (ONU) : l’Organisation internationale des Nations unies a été fondée en 1945,
après la Seconde Guerre mondiale, par 51 pays déterminés à maintenir la paix et la sécurité internationales,
à développer des relations amicales entre les nations, à promouvoir le progrès social, à instaurer de
meilleures conditions de vie et à accroître le respect des droits de l’homme.
De par son statut unique à l’échelon international et les pouvoirs que lui confère sa Charte fondatrice,
l’Organisation peut prendre des mesures pour résoudre un grand nombre de problèmes. En outre, elle
constitue un forum où ses 192 États Membres expriment leur opinion par l’intermédiaire de l’Assemblée
générale, du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social, des autres organes et comités.
L’activité des Nations unies couvre toutes les parties du globe. Si les opérations de maintien et de
consolidation de la paix, de prévention des conflits et d’assistance humanitaire sont bien connues,
l’influence des Nations unies et de son système (institutions spécialisées, fonds et programmes) se manifeste
également de multiples façons dans notre quotidien et contribue à créer un monde meilleur.
L’Organisation se consacre à un grand nombre de questions fondamentales, comme le développement
durable, la protection de l’environnement et des réfugiés, les secours en cas de catastrophe, la lutte contre le
terrorisme, le désarmement et la non-prolifération, la promotion de la démocratie, les droits de l’homme, la
gouvernance, le développement économique et social, la santé publique, le déminage et l’augmentation de
la production alimentaire et bien plus encore.
Ce faisant, elle s’attache à atteindre les objectifs fixés et à coordonner les efforts afin de créer un monde plus
sûr pour les générations présentes et futures.
Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) : créée en 1960 (Conférence de Bagdad), l’organisation
siège à Vienne et regroupe onze pays (Arabie saoudite, Irak, Iran, Koweït, Venezuela, Qatar, Indonésie,
Libye, Émirats arabes unis, Algérie et Nigeria). Elle se fixe pour objectif de coordonner les politiques
pétrolières des États membres, à la fois pour rentabiliser les investissements des producteurs et assurer
l’approvisionnement des consommateurs.
Organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) : intermédiaires financiers qui donnent à
leurs souscripteurs la possibilité d’investir sur des marchés financiers auxquels ils n’auraient que
difficilement accès autrement (marchés financiers et monétaires étrangers, actions non cotées,…). L’activité
principale des OPCVM consiste à collecter des fonds en émettant des titres financiers auprès de divers agents
(particuliers, entreprises, etc.) en vue d’acquérir certains actifs financiers. On distingue traditionnellement
deux grandes catégories d’OPCVM selon leur mode d’organisation : d’une part, les Sociétés
d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des sociétés avec conseil d’administration et, d’autre
part, les Fonds communs de placement (FCP) ainsi que leurs déclinaisons (Fonds commun de placement en
entreprises, etc.) qui n’ont pas de personnalité juridique et qui sont créés à l’instigation d’une société de
gestion et d’une banque dépositaire.
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Composite Trame par dØfaut
Organismes divers d’administration centrale (Odac) : organismes auxquels l’État a donné une compétence
fonctionnelle spécialisée au niveau national. Contrôlés et financés majoritairement par l’État, ces organismes
ont une activité principalement non marchande. Pôle Emploi, Météo-France ou encore l’Institut national de
la santé et de la recherche médicale (Inserm) sont des Odac.
Orthophosphates : interviennent avec les nitrates dans les processus d’eutrophisation, c’est-à-dire la
modification et la dégradation d’un milieu aquatique, lié en général à un apport exagéré de substances
nutritives, qui augmentent la production d’algues et de plantes aquatiques.
Ozone : polluant secondaire, produit dans la basse atmosphère sous l’effet du rayonnement solaire lors de
réactions chimiques complexes entre certains polluants dits primaires (les oxydes d’azote et les composés
organiques volatils ou COV). On parle de pollution photochimique. Les variations constatées d’une année à
l’autre sont dues essentiellement aux variations climatiques et en particulier à l’ensoleillement. L’ozone a
une durée de vie de quelques jours dans les basses couches de l’atmosphère, de sorte qu’il peut être
transporté loin de sa zone de production, tout comme ses précurseurs. Cette pollution s’observe en général
de manière plus intense en été dans les régions périurbaines et rurales sous le vent des agglomérations.
L’ozone est un gaz agressif qui porte atteinte aux voies respiratoires. Il a aussi un effet néfaste sur la
végétation (le rendement des cultures par exemple) et sur certains matériaux.
P
Pacte civil de solidarité (Pacs) : contrat entre deux personnes majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour
organiser leur vie commune. Il a été promulgué par la loi du 15 novembre 1999. Il établit des droits et des
obligations entre les deux contractants, en terme de soutien matériel, de logement, de patrimoine, d’impôts
et de droits sociaux. En revanche, il est sans effet sur les règles de filiation et de l’autorité parentale si l’un des
contractants est déjà parent. Le pacs peut être dissout par la volonté de l’un ou des deux contractants en
adressant une déclaration au tribunal d’instance. Il est automatiquement rompu par le mariage ou par le
décès de l’un ou des deux contractants.
Parc locatif social : logement locatif conventionné ou non, faisant l’objet d’un contrat de location et géré par un
organisme HLM, SEM ou agréé (à l’exclusion des logements-foyers, des résidences pour personnes âgées ou
handicapées…).
Parc national : territoire classé par décret en Conseil d’État pour l’intérêt de la conservation de son milieu
naturel et pour le préserver. Il comporte généralement une zone centrale strictement protégée et une zone
périphérique davantage consacrée au développement culturel, social et économique du territoire.
Parité de pouvoir d’achat (PPA) : taux de conversion monétaire qui permet d’exprimer dans une unité
commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité
d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de
services. Ce taux de conversion peut être différent du « taux de change » ; en effet, le taux de change d’une
monnaie par rapport à une autre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchés financiers internationaux et
non leurs valeurs intrinsèques pour un consommateur.
Patrimoine national : se comprend comme le patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la
propriété d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne comprend pas les
monuments historiques, par exemple.
Pauvreté monétaire et seuil de pauvreté : un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit
dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat et les autres
pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les
États-Unis ou l’Australie) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil est
déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays
européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie
également ce seuil, mais utilise aussi très largement un seuil à 50 %, seuil de référence jusque récemment.
Pavillon : Il s’agit du pays d’immatriculation pour les véhicules routiers et du registre d’immatriculation,
comparable au registre d’état civil, pour les bateaux. Tous les bateaux ont un pavillon (et un seul) et tous les
états ont, au moins, un pavillon. Certains pays ont un pavillon « ouvert » sur lequel sont enregistrés des
navires dont le propriétaire n’a pas la nationalité du pays. Un navire peut avoir par, exemple, un armateur
norvégien et un pavillon des Bahamas. Le « pavillon » d’un pays ne reflète pas sa puissance maritime.
Pays de la Mer du Nord : Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas et Danemark.
Pays du Moyen-Orient : Chypre, Liban, Syrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar,
Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Oman et Yémen.
Pêche : on distingue deux grands types de pêche professionnelle. La pêche maritime est pratiquée en mer ou en
estuaire. Selon la transformation réalisée à bord des navires, on distingue ensuite pêche fraîche et pêche
congelée (ou transformée). La pêche continentale est pratiquée en eau douce (étang, rivière), elle est peu
développée en France.
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Composite Trame par dØfaut
Personne mise en cause : personne ayant été entendue par procès-verbal et à l’encontre de laquelle sont réunis
dans la procédure transmise au parquet des indices ou éléments graves et concordants de culpabilité,
attestant sa participation à la commission de l’infraction.
Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la
pisciculture désigne également l’élevage des crustacés.
Plan d’épargne entreprise (PEE) : permet aux salariés de se constituer une épargne sous la forme d’un
portefeuille de valeurs mobilières, avec l’aide de leur entreprise. Bloquées pendant 5 ans minimum, les
sommes détenues proviennent des versements volontaires des salariés et de l’abondement de l’entreprise. Le
PEE peut également être alimenté par l’intéressement et la participation.
Plan d’épargne pour la retraite collective (PERCO) : il doit être institué dans toute entreprise par accord
collectif. L’adhésion individuelle n’est cependant pas obligatoire. Il permet au salarié de se constituer une
épargne, accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou, si l’accord collectif le prévoit, sous
forme de capital.
Plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE) : contrat d’assurance retraite de salarié à adhésion obligatoire sur
lequel des versements facultatifs du salarié sont autorisés. Il bénéficie ainsi de déductions fiscales
complémentaires à celles des cotisations obligatoires. Les cotisations ou primes versées à titre facultatif sont
déductibles de l’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que pour le PERP. C’est en fait une extension
facultative du contrat retraite « article 83 ». L’employeur contribue le plus souvent au financement de ces
régimes.
Plan d’épargne retraite populaire (PERP) : contrat d’assurance, souscrit de façon individuelle et facultative,
accessible à toute personne quelle que soit sa situation professionnelle. Cette épargne est versée sous forme
de rente viagère, en complément de la retraite.
Pôle urbain : unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et qui n’est pas située dans la couronne périurbaine
d’un autre pôle urbain.
Population active au sens du BIT : regroupe la population active occupée au sens du BIT (« personnes ayant un
emploi ») et les chômeurs au sens du BIT.
Population active occupée au sens du BIT : comprend les personnes (âgées de 15 ans ou plus) ayant travaillé (ne
serait-ce qu’une heure) au cours d’une semaine de référence, qu’elles soient salariées, à leur compte,
employeurs ou aides dans l’entreprise ou l’exploitation familiale. Elle comprend aussi les personnes
pourvues d’un emploi mais qui en sont temporairement absentes pour un motif tel qu’une maladie (moins
d’un an), des congés payés, un congé de maternité, un conflit du travail, une formation, une intempérie,...
Les militaires du contingent, les apprentis et les stagiaires effectuant un travail font partie de la population
active occupée.
Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de combustible
considéré. La notion de pouvoir calorifique ne s’applique donc qu’aux combustibles. On distingue
notamment le pouvoir calorifique inférieur ou PCI (dégagement maximal théorique de la chaleur lors de la
combustion, non compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite lors de la combustion) et le
pouvoir calorifique supérieur ou PCS (dégagement maximal théorique de la chaleur lors de la combustion, y
compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite lors de la combustion). Pour le gaz naturel,
la différence entre PCS et PCI est de l’ordre de 10 %.
Pouvoir d’achat : le pouvoir d’achat du revenu est la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec
le revenu disponible brut (RDB). Son évolution est liée à celles des prix et des revenus. Ainsi, si les prix
augmentent quand les revenus sont constants, le pouvoir d’achat diminue, alors que si la hausse des revenus
est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat peut augmenter.
Pouvoir de Réchauffement Global d’un gaz (PRG) : rapport entre l’énergie renvoyée vers le sol en 100 ans par
1 kg de ce gaz et celle que renverrait 1 kg de CO2. Le PRG dépend des concentrations et des durées de vie
des gaz.
Prélèvements obligatoires : impôts et cotisations sociales effectives reçues par les administrations publiques et
les institutions européennes. Cotisations sociales et impôts sont comptabilisés pour leurs montants dus, mais
les prélèvements obligatoires sont nets des montants dus non recouvrables. Le taux de prélèvements
obligatoires est le rapport des prélèvements au PIB.
Presse écrite : ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Cela englobe notamment les journaux
quotidiens, les publications périodiques et les organismes professionnels liés à la diffusion de l’information.
Cette expression différencie la presse par rapport aux autres médias tels que la radio et la télévision.
Prestations sociales : transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire
la charge financière que représente la protection contre divers risques. Elles sont associées à six grandes
catégories de risques : la vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de
la dépendance), la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux
accidents du travail et aux maladies professionnelles), la maternité-famille (prestations familiales :
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Composite Trame par dØfaut
prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants), la perte d’emploi
(indemnisation du chômage) et les difficultés d’insertion ou de réinsertion professionnelle, les difficultés de
logement (aides au logement) ainsi que la pauvreté et l’exclusion sociale (minima sociaux : revenu minimum
d’insertion – RMI, minimum vieillesse, etc.).
Prix à la production : les indices de prix à la production (IPP) dans l’industrie pour le marché français mesurent
l’évolution des prix de transaction, hors TVA, de biens issus des activités de l’industrie et vendus sur le
marché français. Les indices de prix à la production dans l’industrie pour les marchés extérieurs traduisent
l’évolution des prix de transaction (convertis en euros, donc incluant les effets de change), FAB, de biens
issus des activités de l’industrie française et vendus sur les marchés extérieurs. La combinaison de ces deux
indices détermine les indices de prix à la production dans l’industrie (marché français et marchés extérieurs).
Ces indices sont calculés à partir de relevés de prix mensuels de quelques 24 000 produits recueillis auprès
d’un échantillon représentatif de 4 200 entreprises dans le cadre de l’enquête Observation des prix de
l’industrie et des services aux entreprises. Conformément au règlement européen no1165/98, les indices de
prix de l’industrie sont désormais exprimés en CPF rév. 2 de 2008, base et référence 2005 et leur mesure est
établie aux prix de base (hors TVA, hors impôts sur les produits, subventions sur les produits non déduites)
pour les ventes sur le marché français et au concept franco à bord (FAB), effets de change et échanges
intra-groupes inclus, pour les exportations.
Prix courants, prix constants : les prix courants sont les prix tels qu’ils sont indiqués à une période donnée, ils
sont dits en valeur nominale. Les prix constants sont les prix en valeur réelle c’est-à-dire corrigés de la hausse
des prix par rapport à une donnée de base ou de référence. On utilise de la même façon les termes euros
constants et euros courants.
Prix de base : prix de vente des producteurs augmenté des subventions sur les produits perçues par les
producteurs et diminué des impôts sur les produits payés par ces derniers (ces impôts sont particulièrement
importants dans le cas de l’alcool ou du tabac). Les comptes des industries agroalimentaires évaluent la
production des branches au prix de base.
Prix relatif du tabac : prix nominal du tabac divisé par l’indice général des prix.
Production (au sens de la comptabilité nationale) : activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d’une
unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre, capital et biens et services pour
fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans
intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production.
Production des pêches maritimes : les captures sont les quantités de poissons, crustacés, mollusques et algues
pêchées par les navires et conservées à bord. Elles sont exprimées en poids vif. Certains navires stockent leurs
captures en l’état, d’autres transforment à bord les produits pêchés (éviscération ou congélation par
exemple). Lorsqu’ils reviennent au port, les navires débarquent leur cargaison. Les quantités mises à terre
sont appelées débarquements. Les débarquements sont exprimés en poids présenté ou en équivalent poids
vif. La plus grande partie des débarquements est vendue (soit à la criée, soit de gré à gré à des mareyeurs, des
restaurateurs, des transformateurs,...). Ces ventes sont exprimées en poids présenté, en équivalent poids vif
ou en euros. Une partie des débarquements peut être retirée du marché (pour être détruite ou transformée en
farine, par exemple), notamment en cas de chute des prix : ce sont les retraits.
Production nette d’électricité : production mesurée à la sortie des centrales, c’est-à-dire déduction faite de la
consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
Productivité apparente du travail : ne tient compte que du seul facteur travail comme ressource mise en œuvre.
Le terme « apparente » rappelle que la productivité dépend de l’ensemble des facteurs de production et de la
façon dont ils sont combinés. La productivité apparente du travail est usuellement mesurée en rapportant la
richesse créée au facteur travail. La richesse créée est mesurée par la valeur ajoutée (évaluée en volume) et
seul le volume de travail mis en œuvre dans le processus de production est pris en compte. Il peut être
quantifié de plusieurs manières :
– si le volume de travail est mesuré par le nombre d’heures travaillées, on parle de « productivité horaire
apparente du travail » ;
– si le volume de travail est mesuré par le nombre de personnes en emploi (personnes physiques), on parle
de « productivité par tête ».
Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités
productrices résidentes. Il peut se définir de trois manières : la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les
subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ; la somme
des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de
capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ; la somme des emplois des
comptes d’exploitation des secteurs institutionnels (rémunération des salariés, impôts sur la production et les
importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte).
Produit net bancaire : différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires hors intérêts sur
créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de
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Composite Trame par dØfaut
Q
Qualité des cours d’eau : la qualité physico-chimique des cours d’eau ne se résume pas au suivi d’un paramètre,
mais d’un ensemble aux origines diverses :
– les nitrates (NO3), principalement d’origine agricole en raison du recours aux engrais azotés ;
– les matières organiques qui proviennent des rejets d’eaux usées domestiques, des lisiers agricoles ou
d’industries (papeteries, tanneries, abattoirs…). Les matières organiques sont naturellement présentes dans
l’eau, mais à faible concentration. La dégradation par phénomène d’autoépuration consomme l’oxygène de
l’eau ;
– les autres matières azotées notamment l’ammonium ou les nitrites provenant de la décomposition par des
bactéries de l’azote organique ou des rejets d’animaux (urines, excréments) ;
– les matières phosphorées liées à parts quasi-égales à l’érosion des sols, à l’activité agricole (engrais
phosphatés), à l’industrie et aux rejets urbains, avec l’utilisation de détergents enrichis en phosphates afin
d’adoucir l’eau. Les orthophosphates (ions PO4) sont la forme la plus simple et la plus répandue des
phosphates dans l’eau ;
– les pesticides majoritairement d’origine agricole, aux effets secondaires toxiques ;
– les métaux principalement d’origine industrielle, potentiellement toxiques et rémanents ;
les autres micropolluants comme les hydrocarbures, les solvants, les polychlorobiphényls (PCB)…
R
Recensement de la population : le recensement de la population a pour objectifs le dénombrement des
logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques
(sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de
transport, déplacements quotidiens). Institué en 1801, le recensement s’est déroulé tous les 5 ans jusqu’en
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1936. De 1946 à 1999, les intervalles intercensitaires ont varié de 6 à 9 ans. Les informations recueillies
intéressent les collectivités territoriales, les services de l’État mais aussi les entreprises, sociologues,
urbanistes... Elles sont une aide pour définir au niveau national les politiques sociales et les infrastructures à
mettre en place et au niveau local les politiques urbaines, de transport, de logement, d’équipements culturels
et sportifs, les infrastructures scolaires et la mise en place de structures d’accueil pour les jeunes enfants et les
personnes âgées. Pour les acteurs privés, le recensement sert aux projets d’implantation d’entreprises ou de
commerces et services.
La loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, a modifié en profondeur les méthodes de
recensement. Depuis janvier 2004, le comptage traditionnel est remplacé par des enquêtes de recensement
annuelles. Les communes de moins de 10 000 habitants continuent d’être recensées exhaustivement,
comme lors des précédents recensements mais une fois tous les 5 ans au lieu de tous les 8 ou 9 ans. Les
communes de 10 000 habitants ou plus font désormais l’objet d’une enquête annuelle auprès d’un
échantillon de 8 % de la population, dispersé sur l’ensemble de leur territoire. Au bout de 5 ans, tout le
territoire de ces communes est pris en compte et les résultats du recensement sont calculés à partir de
l’échantillon de 40 % de leur population ainsi constitué. À la fin de l’année 2008, à l’issue des cinq
premières enquêtes de recensement, l’Insee publie les premières populations légales des communes,
calculées à partir du nouveau recensement. À partir de 2009, les résultats statistiques complets sur les
habitants et leurs logements ont été progressivement publiés. Début 2010, l’Insee a publié les populations
légales 2007 qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2010.
Recherche et Développement (R&D) : les travaux de recherche et développement ont été définis et codifiés par
l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), chargée d’assurer la
comparabilité des informations entre les pays membres de l’organisation (Manuel de Frascati, 2002). Ils
englobent les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des
connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de
cette somme de connaissances pour de nouvelles applications. Ils regroupent de façon exclusive les activités
suivantes : la recherche fondamentale (ces travaux sont entrepris soit par pur intérêt scientifique, recherche
fondamentale libre, soit pour apporter une contribution théorique à la résolution de problèmes techniques,
recherche fondamentale orientée), la recherche appliquée (qui vise à discerner les applications possibles des
résultats d’une recherche fondamentale ou à trouver des solutions nouvelles permettant d’atteindre un
objectif déterminé choisi à l’avance) et le développement expérimental (fondé sur des connaissances
obtenues par la recherche ou l’expérience pratique et effectué, au moyen de prototype ou d’installations
pilotes, en vue de lancer de nouveaux produits, d’établir de nouveaux procédés ou d’améliorer
substantiellement ceux qui existent déjà).
Réclusion : peine criminelle de droit commun, privative de liberté, d’une durée comprise entre dix ans et la
perpétuité.
Réforme du système de retraite : la loi du 21 août 2003 est entrée en vigueur au 1er janvier 2004. Les principaux
changements introduits par la loi sont l’alignement de la durée de cotisation des agents de la fonction
publique sur celle des salariés du privé (40 ans) entre 2004 et 2008, puis le passage progressif à 41 ans pour
tous les salariés en 2012 et enfin l’indexation des pensions sur les prix.
Répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (RECME) : créé par un décret du 22 octobre
1984, il est géré par l’Insee. Une entreprise est inscrite au répertoire dès lors que l’État détient, directement
ou par l’intermédiaire d’autres entreprises contrôlées, la majorité du capital ou des droits de vote dans les
instances délibérantes.
Réseau Natura 2000 : les deux textes de l’Union les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et
« Habitats faune flore » (1992). Elles établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen.
Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000. La directive « Oiseaux »
propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181
espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3 000 sites ont été
classés par les États de l’Union en tant que Zones de Protection spéciales (ZSP). La directive « Habitats faune
flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore
sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200
espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une
protection. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12 % du territoire
européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées.
Réserve naturelle : territoire classé lorsque la conservation du milieu naturel (faune, flore, eaux, sol...) présente
une importance particulière et qu’il convient de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible de le
dégrader.
Réserves « prouvées » : quantités d’hydrocarbures, de charbon qui, selon les informations géologiques et
techniques disponibles, ont une forte probabilité (supérieure à 90 %) d’être récupérées dans le futur, à partir
des gisements connus et dans les conditions technico-économiques existantes. Cette estimation est donc
continuellement réévaluée en fonction des nouvelles découvertes et de l’amélioration de la récupération sur
les champs existants et de l’évolution des cours.
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Composite Trame par dØfaut
Résidence principale : logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes
qui constituent un ménage.
Résidence secondaire : logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés
loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La
distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c’est
pourquoi les deux catégories sont souvent regroupées.
Résultat agricole net : valeur ajoutée nette à laquelle sont ajoutées les subventions d’exploitation et retranchés
les « autres impôts sur la production » (dont les impôts fonciers constituent la plus grande part). Son
évolution peut être rapportée à celle du nombre d’unités de travail annuel total (ou équivalent temps plein) :
on obtient ainsi l’évolution du résultat agricole net par actif. Les évolutions mesurées en termes réels
correspondent aux évolutions à prix courants déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut.
Retrait d’activité : parmi les différents dispositifs permettant le retrait anticipé d’activité, il existe l’Allocation
spéciale du Fonds National de l’Emploi, l’Allocation de remplacement pour l’emploi, la Cessation anticipée
d’activité pour certains travailleurs salariés et la Dispense de recherche d’emploi.
Retraite : ensemble des prestations sociales que perçoit une personne au-delà d’un certain âge du fait
qu’elle-même ou son conjoint a exercé une activité professionnelle et a cotisé à un régime d’assurance
vieillesse. Il existe deux sortes de pensions : celles de droits directs (droits acquis par un individu en
contrepartie de ses cotisations passées) et celles de droits dérivés ou pensions de réversion qui profitent au
veuf, à la veuve ou à l’orphelin du cotisant après le décès de celui-ci.
Retraite mutualiste du combattant : retraite par capitalisation, souscrite de façon individuelle et facultative,
accessible aux anciens combattants titulaire de la carte de combattant ou du titre de reconnaissance de la
nation ainsi qu’aux victimes de guerre, au titre du droit à réparation pour services rendus à la nation. Les
versements sont intégralement déductibles des revenus imposables et les rentes totalement défiscalisées.
Lors de la constitution de la retraite, l’État majore la rente acquise de 12,5 % à 60 %, selon le conflit auquel
le combattant a participé.
Revenu arbitrable : différence entre le revenu disponible brut et les dépenses de consommation
« pré-engagées ».
Revenu disponible des ménages : au sens de la comptabilité nationale, revenu résultant de la répartition de la
valeur ajoutée, de la distribution des revenus de la propriété et des opérations de redistribution. Plus
concrètement, le revenu disponible brut (RDB) est la part de revenu qui reste à disposition des ménages pour
la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Le RDB comprend les
revenus d’activités (salaires et traitements bruts des ménages, augmentés des bénéfices des entrepreneurs
individuels), les revenus du patrimoine hors plus values latentes ou réalisées (dividendes, intérêts et loyers),
les transferts (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes) et les prestations sociales (allocations
familiales, minima sociaux, pensions de retraite, indemnités de chômage…). Le RDB est diminué des impôts
directs (impôts sur le revenu, taxe d’habitation, CSG, CRDS…) et des cotisations sociales versées. En
revanche, les droits de succession ne figurent pas dans ce décompte.
Dans l’ERFS, le revenu disponible est proche du concept de RDB au sens de la comptabilité nationale, mais
son champ est un peu moins étendu. Il comprend les revenus déclarés au fisc, les revenus financiers non
déclarés et imputés (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, PEA, PEP, CEL, PEL) et la plupart des
prestations sociales (hors certains régimes employeurs). Tous ces revenus sont nets d’impôts directs.
Revenu minimum d’insertion (RMI) : créé en 1988, il a pour objectif de garantir un niveau minimum de
ressources et faciliter l’insertion ou la réinsertion de personnes disposant de faibles revenus. Le RMI est versé
à toute personne remplissant les conditions suivantes : résider en France, être âgé d’au moins 25 ans (sauf cas
particuliers : femmes enceintes, etc.), disposer de ressources inférieures au montant du RMI et conclure un
contrat d’insertion. Le RMI est une allocation dite « différentielle » : l’intéressé touche la différence entre le
montant du RMI et ses ressources mensuelles. Les ressources prises en compte pour le calcul du RMI sont
celles du demandeur mais aussi de son conjoint ou concubin et l’allocation dépend également des
personnes à sa charge. Le Revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France
métropolitaine, se substitue au revenu minimum d’insertion (RMI).
Revenu mixte : solde du compte d’exploitation pour les entreprises individuelles. Il contient deux éléments
indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa
famille, et son profit en tant qu’entrepreneur.
Revenu primaire : revenu directement lié à une participation des ménages au processus de production. La
majeure partie des revenus primaires des ménages est constituée de la rémunération des salariés, laquelle
comprend les salaires et les cotisations sociales. Ces revenus comprennent aussi des revenus de la propriété
résultant du prêt ou de la location d’actifs financiers ou de terrains (intérêts, dividendes, revenus fonciers…).
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Composite Trame par dØfaut
Revenu salarial : le revenu salarial correspond à la somme de tous les salaires perçus par un individu au cours
d’une année donnée, nets de toutes cotisations sociales, y compris contribution sociale généralisée (CSG) et
contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Plus précisément, on passe du salaire horaire au
salaire journalier en prenant en compte la quotité de temps de travail, puis au revenu salarial annuel en
multipliant ce salaire journalier par le nombre de jours rémunérés dans l’année. Par définition, le revenu
salarial n’intègre pas les revenus des activités non salariées, dont un salarié peut éventuellement bénéficier
(par exemple le cas d’un médecin exerçant à la fois comme salarié à l’hôpital et dans un cabinet privé), ni les
revenus de transfert, même ceux déterminés par l’activité (comme la prime pour l’emploi) ou assurantiels
(comme les allocations de chômage). Pour passer du revenu salarial d’un individu au revenu disponible d’un
ménage, il faut agréger l’ensemble des revenus des différents membres du ménage (y compris les revenus
d’une éventuelle activité non salariée, et les revenus du patrimoine) et prendre en compte l’ensemble des
transferts sociaux (minima sociaux, prestations familiales, aides au logement) nets des prélèvements (comme
l’impôt sur le revenu).
S
Salaire brut ou net : le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur. Le salaire
brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute
déduction de cotisations obligatoires. Il intègre les participations. Dans la fonction publique, le salaire brut
s’obtient en ajoutant au traitement indiciaire brut toutes les primes et indemnités diverses.
Le salaire net (de prélèvements sociaux) est le salaire que perçoit effectivement le salarié. Calculé dans les
secteurs privé et semi-public à partir du salaire net fiscal disponible dans les DADS, il est net de toutes
cotisations sociales, y compris CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution au
remboursement de la dette sociale). Il ne comprend pas les participations (qui ne sont pas imposables). Dans
la fonction publique d’État, le salaire est calculé à partir des fichiers de paye de la comptabilité publique.
Salaire horaire de base ouvrier : il s’agit du salaire horaire brut de base, avant déduction des cotisations sociales
et avant versement de prestations sociales dont les salariés pourraient bénéficier, pour la seule population
des ouvriers. Le salaire horaire de base ouvrier (SHBO) ne comprend donc ni les primes (sauf, le cas échéant,
la prime liée à la réduction du temps de travail), ni les heures supplémentaires.
Salaire minimum dans l’Union européenne : un salaire minimum légal national s’applique dans 20 États
membres de l’Union européenne à 27 (Belgique, Bulgarie, Espagne, Estonie, Irlande, Grèce, France,
Hongrie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie,
Slovénie, République tchèque et Royaume-Uni). Dans les autres pays, ce salaire minimum légal n’existe pas.
Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : salaire horaire minimum légal en France
métropolitaine ainsi que dans les départements d’outre-mer (DOM) et dans la collectivité territoriale de
Saint-Pierre-et-Miquelon. Il a été institué par une loi du 2 janvier 1970 et il a pris, avec le minimum garanti,
la succession du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), créé en 1950. Conséquence de la loi du
3 décembre 2008, la revalorisation du Smic intervient désormais au 1er janvier de chaque année. L’année
2009 est à cet égard une année de transition, puisqu’une revalorisation du Smic est déjà intervenue au 1er
juillet. Le Smic est revalorisé en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (hors
tabac) des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, augmentée de la moitié de l’évolution du
pouvoir d’achat du taux de salaire horaire de base ouvrier (SHBO) (avec possibilité, pour les pouvoirs
publics, de décider d’une revalorisation supplémentaire) ; et lorsque l’indice national des prix à la
consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté
lors de l’établissement du Smic immédiatement antérieur.
Salarié permanent non familial : selon le SSP, personne étrangère à la famille du chef d’exploitation ou des
coexploitants, qui effectue un travail agricole régulier tout au long de l’année, à temps plein ou partiel.
Secteur d’activité : un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la
même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un
secteur n’est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui
relèveraient d’autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche
regroupe des unités de production homogènes.
Secteur tertiaire : recouvre un vaste champ d’activités qui va du commerce à l’administration, en passant par les
transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers,
l’éducation, la santé et l’action sociale. Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par
complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Secteurs technologiquement innovants : secteurs liés aux technologies de l’information et de la
communication, aux biotechnologies, aux produits pharmaceutiques et aux nouveaux matériaux. Il s’agit de
secteurs caractérisables par un degré significatif d’innovation technologique tel que mesuré par leurs dépôts
de brevets.
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Composite Trame par dØfaut
Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) : depuis la circulaire du 20 juin 1996
relative à l’organisation de la formation au collège, ces sections accueillent essentiellement des élèves en
grande difficulté scolaire et/ou sociale.
Séjour : les voyages se décomposent en séjours définis par le fait d’avoir passé au moins une nuit en lieu fixe. La
durée des séjours est comptabilisée en nuitées.
Services administrés ou non marchands : on considère qu’une unité rend des services non marchands
lorsqu’elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs. Ces activités
de services se rencontrent dans les postes suivants de la NES : éducation, santé, action sociale (EQ) et
administration (ER).
Services aux entreprises : activités correspondant aux secteurs des postes et télécommunications, des services
de conseils et assistance, des services opérationnels et du secteur de la recherche et du développement.
L’Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services de
télécommunication, les services juridiques, les activités de contrôles, les analyses techniques... sont des
services aux entreprises même lorsqu’ils sont partiellement consommés par les ménages.
Services aux particuliers : activités correspondant aux secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, aux activités
récréatives, culturelles et sportives ainsi qu’aux services personnels et domestiques.
Services de communications : activités permettant la transmission d’informations à distance. Ce poste
comprend la téléphonie fixe, la téléphonie mobile, les services avancés (numéros gratuits ou à coûts
partagés, audiotel à revenus partagés…), les liaisons louées (location de capacités de transmission entre deux
points, réservé à un client par un opérateur, à partir de réseaux terrestres, satellitaires ou sous-marins), le
transport de données y compris les SMS (acheminement de données à la carte), l’interconnexion (services
offerts ou achetés à d’autres opérateurs résultant d’accords d’interconnexion entre opérateurs titulaires d’une
licence ou prestataires spécialisés), les services d’accès au réseau Internet, les services de diffusion
d’émissions de télévision et de radio et d’autres services (gestion de réseau privé intégré, services mobiles
privés de radio, services de location, vidéoconférence).
Services douaniers : en plus d’exercer des missions fiscales et économiques, la douane participe à la lutte contre
la fraude et les grands trafics internationaux ainsi qu’à une mission de protection de la sécurité et de la santé
publique. Elle concourt également à la préservation de l’environnement et du patrimoine national.
Services marchands : on considère qu’une unité rend des services marchands lorsqu’elle les vend (en grande
partie ou en totalité) à des prix économiquement significatifs. Ces activités de services correspondent aux
secteurs du commerce, des transports, des activités financières, des activités immobilières, des services aux
entreprises et des services aux particuliers. En toute rigueur, il faut parler de services principalement
marchands car pour certaines activités coexistent des parties marchandes et non-marchandes. Certains
services sont considérés comme toujours marchands (exemple les transports), d’autres comme toujours non
marchands (exemple administration générale).
Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) : le système d’information sur les nouvelles
entreprises (SINE) vise à étudier de façon permanente et régulière les caractéristiques et la vie des nouvelles
entreprises. Le système a démarré en 1994 avec l’interrogation d’un échantillon d’entreprises créées ou
reprises au cours du premier semestre 1994. Ces entreprises sont suivies pendant cinq ans par un
questionnement lors de leur troisième et cinquième anniversaire. Deux autres cohortes, celles des
entreprises nées respectivement en 1998 et 2002, sont entrées dans le dispositif Sine.
SMS (Short Message Service) : service de message court. Le message écrit est composé de 160 caractères
maximum. Ce service fonctionne sur tous les types de réseaux (GSM, GPRS, UMTS).
Société civile d’exploitation agricole (SCEA) : forme de société régie par les dispositions du code civil et ayant
pour objet d’exercer une activité agricole. La responsabilité financière des associés n’est pas limitée.
Sociétés non financières : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la
fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de
répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Solde apparent des entrées et des sorties : calculé comme la différence entre la variation de population et le
solde naturel, il représente à la fois la différence entre les entrées et les sorties d’une zone (solde migratoire)
et des écarts de population qui peuvent provenir de différences de méthode entre deux recensements de la
population.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux
pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. Le rapport entre ces deux
valeurs est appelé taux de couverture.
Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de
personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité des
personnes. Le solde migratoire est estimé de manière différente selon l’année. Jusqu’en 2005, les entrées de
ressortissants des pays hors de l’Union européenne étaient estimées à partir des statistiques administratives,
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Composite Trame par dØfaut
tandis qu’en l’absence de décomptes administratifs systématiques, les sorties d’étrangers et les mouvements
de Français et de ressortissants de l’Union européenne étaient estimés en fonction de tendances passées.
Pour la première fois en 2006, un solde migratoire apparent est calculé par différence entre l’évolution de la
population aux recensements de 2006 et 2007 et le solde naturel 2006 déduit de l’état civil. Les évolutions
de ce solde migratoire apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées-sorties mais également l’aléa de
sondage du recensement. De fait, la différence entre le solde migratoire apparent de 2006 et les soldes
migratoires des années précédentes est de l’ordre de grandeur de la précision du recensement. Les soldes
migratoires de 2007, 2008 et 2009 sont provisoires et estimés par la méthode utilisée jusqu’en 2005.
Solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) : différence entre le nombre de
naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.
Sous-emploi : il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions
suivantes : soit elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et recherchent un emploi
et/ou sont disponibles pour travailler plus d’heures ; soit elles travaillent à temps partiel (et sont dans une
situation autre que celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude
pendant une semaine de référence en raison de chômage partiel, ralentissement des affaires, réduction
saisonnière d’activité ou mauvais temps.
Standard de pouvoir d’achat (SPA) : unité monétaire artificielle qui élimine les différences de niveaux de prix
entre les pays. Ainsi, un SPA permet d’acheter le même volume de biens et de services dans tous les pays.
Cette unité permet des comparaisons en volume significatives des indicateurs économiques entre les pays.
Les agrégats exprimés en SPA sont calculés en divisant les agrégats à prix courants et en monnaie nationale
par les parités de pouvoir d’achat (PPA) respectives. Le niveau d’incertitude caractérisant les prix et les
données de comptabilité nationale de base ainsi que les méthodes utilisées pour calculer les PPA impliquent
que les différences entre des pays ayant des indices d’une valeur proche ne doivent pas être sur-interprétées.
Superficie agricole utilisée (SAU) : elle comprend les terres arables, la superficie toujours en herbe (STH) et les
cultures permanentes.
Supermarché : établissement de vente au détail en libre-service réalisant plus des deux tiers de son chiffre
d’affaires en alimentation et dont la surface de vente est comprise entre 400 et 2 500 m2.
Surpeuplement : le caractère surpeuplé d’un logement est déterminé en fonction de critères dépendant du
nombre de pièces et de la surface.
Le nombre de pièces nécessaire au ménage est décompté de la manière suivante :
– une pièce de séjour pour le ménage ;
– une pièce pour chaque couple ;
– une pièce pour les célibataires de 19 ans ou plus ;
– et, pour les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils
ont moins de sept ans ; sinon, une pièce par enfant.
La superficie nécessaire au ménage est de :
– 25 m2 pour une personne seule vivant dans un logement d’une pièce ;
– 18 m2 par personne pour les autres ménages.
La surface est prise en compte dans cette publication, ce qui constitue un enrichissement par rapport à
l’indicateur habituellement publié par l’Insee.
T
Tabac : produit d’origine naturelle dont le principe actif est la nicotine. Le tabac est un stimulant psychique et
physique dont le mode de consommation le plus répandu est l’inhalation par combustion des feuilles
séchées (« fumer »), mais qui peut être aussi ingéré par voie orale (« chiquer ») ou nasale (« priser »). Sa
consommation entraîne une forte dépendance psychologique. Les effets toxiques sont multiples à long
terme : bronchite chronique, maladies cardiovasculaires, cancer des poumons et des voies aérodigestives
supérieures…
Taux d’accroissement naturel : rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette
période. Il est aussi égal à la différence entre taux de natalité et taux de mortalité. Il est imputable au
mouvement naturel de population, c’est-à-dire celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Le terme
« d’accroissement » naturel est justifié par le fait qu’en général le solde naturel est positif, le nombre de
naissances étant souvent supérieur à celui des décès. Mais l’inverse peut se produire et l’excédent naturel est
alors négatif.
Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale
correspondante.
Taux de chômage : pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés et chômeurs). On peut
calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d’une classe d’âge avec les actifs de
cette classe d’âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par catégorie
socio-professionnelle, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
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Composite Trame par dØfaut
Taux de couverture : rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux
zones). Il peut être relatif à un produit ou à l’ensemble des échanges. La différence entre les deux valeurs est
appelée solde du commerce extérieur.
Taux de création d’entreprises : rapport du nombre des créations d’entreprises d’une année au stock
d’entreprises au 1er janvier de cette même année.
Taux de défaillance d’entreprises : rapport entre le nombre de défaillances d’entreprises observées l’année n et
le stock d’entreprises au premier janvier de cette même année n.
Taux de divorce : rapport du nombre de divorces prononcés dans l’année à la population totale moyenne de
l’année.
Taux de fécondité : le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âge) est le nombre d’enfants nés
vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes
de même âge. Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l’année
à l’ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur
l’année). L’évolution du taux de fécondité dépend en partie de l’évolution de la structure par âge des femmes
âgées de 15 à 50 ans.
Taux d’effort : égal au rapport entre la dépense en logement d’un ménage et son revenu. La dépense en
logement peut inclure ou non les charges (charge financière simple ou totale). Le taux d’effort est dit « net » si
l’aide au logement perçue par le ménage est défalquée de la dépense de logement et « brut » dans le cas
contraire. Cet indicateur permet de mesurer le poids de la dépense liée à l’occupation du logement sur le
budget des ménages et le pouvoir « solvabilisateur » des aides.
Taux d’épargne : rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).
Taux d’épargne financière : rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut
(non ajusté).
Taux de marge : rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.
Taux de mortalité : rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de mortalité infantile : rapport entre le nombre d’enfants décédés à moins d’un an et l’ensemble des
enfants nés vivants.
Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’individus de la classe ayant un emploi et le nombre total d’individus
dans la classe. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent
à la population en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les
personnes âgées de 15 à 64 ans) ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25
à 29 ans par exemple).
Taux de natalité : rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de
l’année.
Taux de nuptialité : rapport du nombre de mariages de l’année à la population totale moyenne de l’année.
Taux de pauvreté : correspond à la proportion d’individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur
pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros).
Taux de pénétration du téléphone mobile ou d’Internet : rapport du nombre d’abonnés à un service de
téléphonie mobile ou d’utilisation d’Internet à la population du pays. Il peut être supérieur à 100 %
puisqu'un individu donné peut posséder plusieurs abonnements.
Taux de scolarisation : pourcentage de jeunes d’un âge de scolarisation donné qui sont scolarisés par rapport à
la population totale du même âge.
Taux de survie des entreprises à n années : proportion d’entreprises créées (y compris reprises) une année
donnée qui ont atteint leur ne anniversaire.
Taux d’incidence : nombre de cas de maladie apparus pendant une période de temps donnée rapporté à la
population totale.
Taux d’indépendance énergétique : rapport entre la production nationale d’énergies primaires (charbon,
pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et les disponibilités totales en énergies
primaires, une année donnée. Ce taux peut se calculer pour chacun des grands types d’énergies ou
globalement toutes énergies confondues. Un taux supérieur à 100 % (cas de l’électricité) traduit un excédent
de la production nationale par rapport à la demande intérieure et donc un solde exportateur.
Taux d’investissement : rapport de l’investissement à la valeur ajoutée.
Taux d’investissement en logement : rapport entre la FBCF des ménages (hors entrepreneurs individuels) et le
revenu disponible brut.
Taux d’investissement des entreprises individuelles : rapport entre la formation brute de capital fixe des
entrepreneurs individuels et le revenu disponible brut.
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Taux d’occupation (hôtellerie, hôtellerie de plein air) : rapport entre le nombre de chambres (emplacements)
occupées et le nombre de chambres (emplacements) offertes.
Taux d’utilisation des capacités de production : le taux d’utilisation des capacités de production (machines et
équipements) est égal au ratio entre les capacités de production effectivement mobilisées pour la production
et l’ensemble des capacités de production potentiellement disponibles à une date donnée.
Taux standardisé de décès : taux de mortalité d’une population présentant une répartition standard par âge.
Comme la plupart des causes de décès varient notablement selon l’âge et le sexe des personnes, l’utilisation
de taux de mortalité standardisés renforce la comparabilité entre périodes et entre pays. En effet ces taux
visent à chiffrer les décès indépendamment des différences entre les pyramides des âges des populations.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : impôt sur les produits qui est collecté par les entreprises (et reversé à l’État,
déduction faite de la TVA qu’elles ont elles-mêmes payée lors de l’achat du produit ou des matières
premières) et intégralement supporté par l’acheteur final en dernier ressort. Le taux standard est fixé à 19,6 %
et le taux réduit à 5,5 % (pour les produits alimentaires notamment). Un taux spécifique de 2,1 % est
appliqué aux médicaments remboursables, entre autres. La Corse et les DOM comportent des exceptions.
Technologies de l’information et de la communication (TIC) : selon l’OCDE, on qualifie de secteurs des
technologies de l’information et de la communication (TIC) trois types de secteurs. Il s’agit des secteurs
producteurs de TIC (fabrication d’ordinateurs et de matériel informatique, de TV, radios, téléphone,…), des
secteurs distributeurs de TIC ( commerce de gros de matériel informatique,…) et des secteurs des services de
TIC (télécommunications, services informatiques, services audiovisuels,…). Par complémentarité, on peut
parler de secteurs « non-TIC » pour toutes les autres activités.
Temps partiel : temps de travail inférieur à la durée légale du travail (35 heures), ou à la durée conventionnelle si
celle-ci est inférieure. Il doit obligatoirement faire l’objet d’un contrat de travail écrit. Le travail à temps
partiel peut-être mis en place à l’initiative de l’employeur ou du salarié.
Termes de l’échange : rapport, pour un produit donné, entre l’indice du prix des exportations et celui des
importations. Les indices sont exprimés selon une même année de base. Une amélioration des termes de
l’échange de 1 % signifie que la croissance du prix des exportations est 1 % plus forte que celle du prix des
importations. Elle signifie aussi une détérioration de la compétitivité-prix française. Inversement une baisse
des termes de l’échange signifie une amélioration de la compétitivité-prix. Ce rapport peut être calculé par
produit, pour un ensemble de produits ou globalement.
Tirage (d’un support de presse) : nombre total d’exemplaires d’un support de presse qui est imprimé.
Titulaires, non-titulaires : la fonction publique emploi des personnels titulaires et des personnels non-titulaires.
Les titulaires sont fonctionnaires civils, militaires ou magistrats. Ils appartiennent à des corps regroupés en
catégorie d’après leur niveau de concours de recrutement. Les agents de catégorie A assurent des fonctions
d’études générales, de conception et de direction, ceux de catégorie B sont chargés des fonctions
d’application et les agents de catégorie C assurent des tâches d’exécution. Les non-titulaires sont
essentiellement les personnels de l’enseignement sous contrat payés par l’État, les contractuels, auxiliaires,
vacataires, collaborateurs extérieurs.
Tonne-équivalent pétrole (tep) : mesure utilisée pour exprimer et comparer des énergies de sources différentes.
Exemples : 1 tep = 1 000 m3 de gaz naturel ; 1 tep = 11 600 kWh.
Tonne-kilomètre : unité de mesure sommable correspondant au transport d’une tonne sur une distance d’un
kilomètre. Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes,
les tonnes-kilomètres ont l’avantage d’être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres
suivi d’un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1 500 tonnes-kilomètres, alors que
l’addition des poids transportés n’a pas de sens.
Tourisme : activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des lieux situés en
dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des
fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité.
Trafic maritime de passagers : somme des passagers embarqués et des passagers débarqués (y compris trafic
international et cabotage national).
Trafic SNCF : le trafic SNCF comprend le trafic du Transilien (réseau de trains de banlieue en Île-de-France dont
les titres de transport sont propres à la zone du syndicat des transports d’Île-de-France, STIF) et le trafic du
réseau principal, composé du trafic « grandes lignes » et des services ferroviaires régionaux.
Traitement indiciaire brut : il s’obtient en multipliant l’indice majoré par la valeur du point. C’est le traitement
avant tout complément et retenue.
Traité de Maastricht : traité constitutif de l’Union européenne qui affirme les objectifs de l’Union. Il a été signé
par les douze États membres de la Communauté économique européenne à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février
1992. Il impose notamment aux États membres de satisfaire simultanément à cinq critères de convergence
pour participer à la monnaie unique : stabilité des prix, maîtrise des déficits publics, stabilité des changes et
caractère durable de la convergence mesuré par le niveau du taux d’intérêt nominal à long terme.
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Transport combiné : désigne l’emploi successif de deux ou plusieurs modes de transport pour l’acheminement
d’un envoi de marchandises. Le plus souvent cette expression, sans autre précision, fait référence au
transport combiné « rail-route », parfois appelé aussi ferroutage. Mais d’autres combinaisons sont utilisées
impliquant la voie fluviale et le transport maritime ; on parle alors plus généralement de transport
intermodal.
Transport de voyageurs : comprend tout mouvement de voyageurs à bord d’un mode de transport quel qu’il soit
(ferroviaire, routier, maritime, aérien...). Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en
nombre de voyageurs.
Transport express : livraison d’objets dans des délais garantis et à une distribution point à point, du seuil de la
porte de l’expéditeur jusqu’à celui du destinataire. Les expressistes font bénéficier leurs clients d’un suivi
informatisé et d’une preuve de livraison de leurs objets. La distinction avec le transport de marchandises est
basée sur les limites supérieures de poids fixées pour les colis (30 kilos maximum).
Transports intérieurs : flux réalisé sur le territoire français, y compris transit.
Transports internationaux : regroupent les entrées, les sorties et le transit, pour la part réalisée sur le territoire
français.
Travail temporaire : l’opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou « travail temporaire ») consiste à
mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d’une rémunération
convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de
travail temporaire). Elle se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail
temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à
disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre
l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
U
Union européenne (UE) : créée le 1er janvier 1993 par l’application du Traité de Maastricht, l’Union
européenne prend le relais, dans la construction européenne, de la CEE (Communauté économique
européenne). L’UE est une union intergouvernementale mais n’est pas un État destiné à se substituer aux États
membres existants. Elle est une entité juridique indépendante des États qui la composent et dispose de
compétences propres (politique agricole commune, pêche, politique commerciale, etc.), ainsi que des
compétences qu’elle partage avec ses États membres. Elle est reconnue comme étant une organisation
internationale. Sur le plan économique, elle dispose d’une union douanière, ainsi que pour seize de ses États
membres, d’une monnaie unique, l’euro. L’Union est donc une structure supranationale hybride empreinte à
la fois de fédéralisme et d’inter-gouvernementalisme. Aujourd’hui, les pays de l’Union européenne sont au
nombre de 27.
Unité de consommation : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et
permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette
pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d’unités de consommation (UC). L’échelle
actuellement la plus utilisée (dite de l’OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte
du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de
14 ans.
Unité de dimension européenne (UDE) : unité de mesure de la marge brute standard, définie au niveau
européen. Une UDE équivaut à 1,5 hectare de blé.
Unité de travail annuel (UTA) : mesure du travail fourni par la main-d’œuvre. Une UTA correspond au travail
d’une personne à plein temps pendant une année entière. Le travail fourni sur une exploitation agricole
provient, d’une part de l’activité des personnes de la famille (chef compris), d’autre part de l’activité de la
main-d’œuvre salariée (permanents, saisonniers, salariés des entreprises de travaux agricoles ou ETA et
coopératives d’utilisation de matériel agricole ou CUMA).
Unité urbaine : ensemble d’une ou plusieurs communes rattachées à une même zone de continuité du tissu bâti
(la continuité est caractérisée par l’absence de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions), la
zone comptant au moins 2 000 habitants. Une commune est rattachée à l’unité urbaine si plus de la moitié
de sa population réside dans la zone de continuité. Les unités urbaines peuvent s’étendre sur plusieurs
départements. Si la zone bâtie se situe sur une seule commune, on parlera de ville isolée. Dans le cas
contraire, on a une agglomération, ou unité urbaine, multicommunale.
Unités de mesure d’énergie : les statistiques de production et de consommation d’énergie sont généralement
exprimées en kWh (kilowattheure : 103 Wh), en MWh (mégawattheure : 103 kWh), en GWh (gigawattheure :
106 kWh), en TWh (térawattheure : 109 kWh).
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Composite Trame par dØfaut
V
Vacances : selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), on appelle vacances, depuis 1995, l’ensemble
des déplacements d’agrément comportant au moins quatre nuits consécutives hors du domicile. Sont exclus
des vacances, les déplacements professionnels, les voyages d’études, les séjours motivés par la maladie ou le
décès d’un proche, les séjours de santé dans des établissements spécialisés et les courts séjours d’agrément
(deux ou trois nuitées) et les week-ends réguliers. C’est cette notion qui est utilisée dans les enquêtes
permanentes sur les Conditions de vie des ménages de l’Insee (EPCV). Cette définition, que l’on retrouve
dans les enquêtes de même type dans l’ensemble des pays de la Communauté européenne, exclut les
week-ends. Elle ne recouvre pas la notion courante de tourisme. Elle est à la fois plus large, en comprenant
tous les séjours dans les familles ou les endroits non touristiques et plus étroite, puisque le tourisme d’affaires
n’est pas étudié.
Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la
consommation intermédiaire.
Valeur mobilière : une valeur mobilière (ou titre financier) est un titre de propriété (action) ou de créance
(obligation) aux caractéristiques et droits standardisés (chacune pour une émission donnée ayant le même
montant nominal, le droit au même coupon ou dividende, cotée sur la même ligne en bourse, etc.).
Véhicule industriel : véhicule affecté au transport de marchandises ayant un poids total autorisé en charge
supérieur à 5 tonnes. Cette catégorie comprend les tracteurs routiers conçus pour être attelés à une
semi-remorque.
Véhicule utilitaire léger : véhicule servant en principe au transport des marchandises et ayant un poids total
autorisé en charge jusqu’à 5 tonnes. Les autocars et autobus (jusqu’à 5 tonnes) sont comptés avec les
véhicules utilitaires.
Vente de disques : les statistiques élaborées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) sont
celles des ventes facturées par les éditeurs à l’ensemble de leurs clients, y compris les grossistes. Elles
s’entendent prix de gros hors taxes. Elles ne comprennent pas les importations non effectuées par les
éditeurs.
Vidéo à la demande (VoD) : technique de diffusion de contenus vidéo numériques offerts ou vendus par les
réseaux câblés, comme internet, ou les réseaux non câblés, comme la téléphonie 3G. La vidéo à la demande
se développe depuis le début des années 2000 suite à l’explosion des accès très haut débit proposés aux
particuliers.
Vieillissement démographique : désigne l’augmentation de la proportion de personnes âgées (et en contrepartie
la diminution de celle des jeunes) dans une population. Ce phénomène a surtout touché jusqu’à présent les
pays du Nord, dont la fécondité et la mortalité ont beaucoup baissé, mais il commence à toucher les pays du
Sud.
Ville-centre : la ville-centre d’une unité urbaine multicommunale est soit une commune unique, si cette
commune abrite à elle seule plus de 50 % de la population de l’unité urbaine, soit l’ensemble des communes
de l’unité urbaine qui ont chacune une population supérieure à 50 % de la commune la plus peuplée ainsi
que cette dernière. Les communes hors ville-centre constituent la banlieue de l’agglomération
multicommunale.
Voiture particulière : véhicule à moteur et à 4 roues servant uniquement au transport de personnes et
comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum.
Voyage : il est défini comme tout départ du domicile, avec retour à celui-ci et au moins une nuit passée en
dehors. Le motif ou la raison du déplacement peuvent être personnels ou professionnels. Cette notion est
principalement utilisée dans le cadre de l’enquête réalisée conjointement par l’Insee, la DGCIS et la Sofres
sur le Suivi de la Demande Touristique (SDT).
Voyageur-kilomètre : unité de compte correspondant au transport d’un voyageur sur une distance d’un
kilomètre.
Voyageur transporté : personne physique transportée sur tout ou partie d’un trajet. Le personnel affecté au
service du mode de transport utilisé n’est pas assimilé à des voyageurs.
Z
Zone euro : zone monétaire qui regroupe les pays de l’Union européenne qui ont adopté l’euro comme
monnaie unique. Les seize États membres constituant la zone euro sont : l’Allemagne, l’Autriche, la
Belgique, Chypre, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les
Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie. La zone a été créée en 1999 par onze pays, rejoints par la
Grèce en 2001, par la Slovénie en 2007, par Chypre et Malte en 2008 et par la Slovaquie en 2009.
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Adresses utiles
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Direction du Budget
Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme
de l’État
@ www.comptes-publics.gouv.fr
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Index alphabétique
A Automobile 168
Avion 190
Abonnement 78
Accès haut débit 184
Accident 92
Accident de la route 92
B
Accident du travail 92
Baccalauréat 100, 106
Accroissement naturel 24
Balance commerciale 136
Actif 44
Balance des biens et des services 134
Actif occupé 44
Banque 182
Actifs financiers 118, 120
Bateau de pêche 162
Actifs non financiers 120
Bâtiment 170
Action 122
Bibliothèque 82
Administrations publiques 124, 126, 128
Biens d’équipement 166
Administrations publiques locales 130
Biens de consommation 166
ADSL 82
Biens durables 76
Aéroport 190, 192
Biens immobiliers 120
Afrique 10
Biens intermédiaires 166
Âge 34, 54
Biomasse 20
Agent de l’État 52, 60
Bourse 122
Agent public 52
Bovins 158
Agrégats monétaires 118
Branche d’activité 114
Agriculteur 36
Brevet 156
Agriculture 56
Brevet d’aptitude professionnelle (BEP) 100
Aide à l’emploi 48
BTP 170
Aide sociale 70
BTS 102
Aire urbaine 16
Budget 74
Alcool 98
Budget de l’État 124, 126, 128
Alimentation 74
Bureau International du Travail (BIT) 44, 46
Allocataire 70
Amende 90
Amérique 10
Ancienneté de l’emploi 56 C
Appartement 170
Apprentissage 48, 106 Cadre 36
Aquaculture 162 CAF (coût, assurance, fret) 134, 138
Archives 82 Camping 188
Artisan 36 Cancer 92
Artisanat 152 Cannabis 98
Artisanat commercial 178 Capacité de financement 134
Asie 10 Capacité de production 114
Association européenne de libre échange (AELE) 12 Capitalisation boursière 122
Assurance 182 Capture 162
Assurance vie 118, 120 Carte bancaire 182
Audiovisuel 82, 160, 186 Casino 80
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L
H Laboratoire d’analyses médicales 94
Lait 158, 164
Hébergement touristique 188 Lecture 82
Hommes 38 Légumes 164
Hôpital 94 Licence sportive 80
Hospitalisation 94 Licence-Master-Doctorat (LMD) 102
Hôtel 188 Livre 82
Houille 174 Locataire 86
Hypermarché 178 Location 180
Logement 84, 86, 170
Loi de finances initiale 124
Loisirs 74, 80
I Longévité 32
Loto 80
Immatriculation (automobile) 168 Loyer 84, 86
Immigré 40 Lycée 104
Immobilier 180
Importation 134, 136, 138
Impôts 126
Incidence 92 M
Indice 116
Indice boursier 122 Maison 84, 170
Industrie 56 Maladie 92
Industrie automobile 168 Marchandise 192
Industrie manufacturière 114, 166 Marché financier 122
Industries agroalimentaires (IAA) 164 Marge 110
Inflation 116 Mariage 26
Informatique 180 Marin 162
Infraction 88, 90 Marque 156
Innovation 156 Master 102
Insécurité routière 92 Matières 20
Intercommunalité 130 Médecin 94, 96
Intérim 50 Médicament 96
Internet 78, 184 Ménage 28, 64, 66, 76, 82, 120
Investissement 110, 114, 118, 120 Métayage 160
Investissements internationaux 140 Métier d’art 152
IUT 102 Métropole 14
Microgroupe 148
Micro-ordinateur 78
Milieu fermé 90
J Milieu ouvert 90
Minima sociaux 70
Jeu de hasard 80 Minimum vieillesse 68
Jeune 34, 54 Mise en chantier 170
Journal 184 Monde 10
Juridiction 90 Monnaie 118
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Mortalité 32 PERCO 68
Mortalité infantile 32 Permis de construire 170
Multimédia 78 PERP 68
Musée 82 Personne âgée 34
Musique 82, 186 Pétrole 174
Pharmacien 94
PIB 110, 112, 132
Pisciculture 162
N
Placement financier 118
Naissance 24, 30 PMU-PMH 80
Natalité 30 Pôle urbain 16
Nationalisation 150 Police 88
Nationalité 40 Population 10, 14, 24, 34
Natura 2000 18 Population active 44
Naturalisation 40 Population active occupée 44
Nitrates 20 Population mondiale 10
Niveau de vie 64, 66 Population rurale 10
Non-salarié 56 Population urbaine 10
Nuitée 188 Port 190
Nuptialité 26 Port maritime 192
Portefeuille d’actions 120
Pouvoir d’achat 64
Pouvoir d’achat des ménages 74
O
Pouvoir de réchauffement global (PRG) 22
Obligation 122 Précipitations 20
Occupation du territoire 18 Prélèvements obligatoires 124, 126
Océanie 10 Presse 184
Omnipraticien 94 Prestations familiales 70
OPCVM 118 Prestations sociales 64, 70, 128
Orientation technico-économique 160 Prévenu 90
Ouvrier 36 Privatisation 150
Ozone 20 Prix 116
Prix à la production 166
Production 114, 174
Production agricole 158
P Production animale 158
Production d’énergie 172, 176
Pacte civil de solidarité (pacs) 26
Production industrielle 166
Parc locatif social 86
Production végétale 158
Parc national 18
Parité 38 Productivité 112
Part de marché 178 Produit illicite 98
Patrimoine 64 Produit net bancaire 182
Patrimoine national 120 Professeur 104
Pauvreté 66 Profession de santé 94
Pavillon 192 Projection de population 10, 34, 44
Pays 10 Propriétaire 86
Pays candidat 12 Protection de l’environnement 18
Pêche 162 Protection sociale 70
Pension 68 Pyramide des âges 34
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Technologies de l’information et de la
communication (TIC) 74, 78
V
Téléchargement 186
Vacances 80
Télécommunications 180
Valeur ajoutée 110, 112, 114, 146
Téléphonie 78, 184
Véhicule 76, 168
Télévision 82
Température 22 Viandes 164
Temps partiel 38, 50 Vidéo 82, 186
Tertiaire 56 Vieillissement 10, 34
Titulaire, non-titulaire 52 Vignobles 158
Tourisme 188 Ville 16
Toxicomanie 98 Vin 74, 98
Trafic 190 Vins AOC 158
Train 190 Violence 88
Traité de Maastricht 124, 132 Voiture 168, 190
Traitement des déchets 20 Vol 88
Transport 190, 192
Volailles 158
Travaux publics 170
Voyage 80
Trésorerie 118
Voyageur 190
U
Union européenne 12, 26 Z
Unité urbaine 16
Université 102 Zone euro 12, 116, 124, 132, 140
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