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Forêts et milieux naturels


face aux changements
climatiques
Hors-série
RenDez-Vous techniques Crédit photographique
page de couverture
Directeur de la publication Ph. Lacroix, ONF
Jacques Valeix Périodicité
Rédactrice en chef 4 numéros par an, et un hors série
Christine Micheneau Rendez-vous techniques est disponible au numéro ou
Comité éditorial (2005) par abonnement auprès de la cellule de documentation
Yves Birot, Claude Barbier, Peter Breman, Jean-Marc technique, boulevard de Constance, 77300 Fontainebleau
Brézard, François Chièze, Jean-Luc Dunoyer, Claude Jaillet, Contact : dtech-documentation@onf.fr
Patrice Mengin-Lecreulx, Rémy Metz, Pierre-Jean Morel, ou par fax : 01 64 22 49 73
Frédéric Mortier, Jérôme Piat, François-Xavier Rémy, Prix au numéro (hors frais de port) :
Bernard Rey, Thierry Sardin, Dominique de Villebonne n° ordinaire : 10 euros ; hors série : 20 euros
Maquette, impression et routage Abonnement : 35 euros : 1 an = 4 numéros ordinaires
Imprimerie ONF - Fontainebleau prix du hors série pour les abonnés = 15 euros (sauf
Conception graphique abonnement 2006, incluant ce hors-série n°3)
NAP (Nature Art Planète) Dépôt légal : décembre 2007

Comité de rédaction : Myriam Legay (ONF - INRA) ; Thomas Cordonnier, Patrice Mengin-Lecreux et Christine Micheneau (ONF) ;
Alain Franc et Anne Jambois (INRA).

Citation recommandée
 du hors-série dans son entier : Office national des forêts. Direction technique, 2007. Forêts et milieux naturels face aux changements
climatiques. Rendez-vous techniques de l’ONF, hors-série n° 3. 102 p.
 d’une contribution du hors-série : SEGUIN B., 2007. Les changements climatiques et les impacts observés sur les écosystèmes
terrestres. Rendez-vous techniques de l’ONF, hors-série n° 3 « Forêts et milieux naturels face aux changements climatiques », pp. 1-8
Aires potentielles de répartition des
essences forestières d’ici 2100

Les travaux présentés ici, et notamment la carte d’évolution de l’aire climatique


potentielle du hêtre sous l’effet du changement climatique, ont été largement diffusés,
repris et commentés. Les réactions que ces résultats soulèvent ont souvent nui à une
bonne perception de leur portée et de leurs limites, très clairement exposées par les
auteurs. (Re)penchons-nous à tête reposée sur ce travail de modélisation dont les
résultats nous interpellent.

J usqu’à une époque


récente, les cartes de
répartition des espèces végétales
en France étaient relativement
tir de ces données, plusieurs des-
cripteurs ont été calculés comme
l’évapotranspiration potentielle
(ETP) ou le déficit pluviométrique
2049 et 2070-2099, à partir des sor-
ties du scénario ARPEGE-B2 de
Météo-France.

grossières : par exemple, les cartes (égal à la différence précipitations Résultats pour trois essences
de Flora Europaea, sont établies - ETP). forestières
selon une maille de 50 km de
côté ; celles de l’Atlas partiel de la Méthodes de caractérisation La figure 1 présente l’exemple du
flore de France (Dupont, 1990) des aires de répartition chêne vert. L’évapotranspiration
selon une maille de 20 km. Grâce actuelles des espèces potentielle du mois de juillet est la
aux données de l’Inventaire fores- variable la plus corrélée à la pré-
tier national (IFN), nous disposons Deux approches ont été suivies sence du chêne vert et permet de
depuis peu d’une cartographie pour caractériser les aires de bien identifier l’ensemble des rele-
précise (environ 1 point de relevé répartition actuelles des diffé- vés de la bordure méditerra-
pour 130 ha de forêt) de la plupart rentes essences. Dans un premier néenne. L’introduction de l’ampli-
des espèces forestières en France. temps, les aires climatiques poten- tude thermique annuelle et du
Notre étude s’est donc appuyée tielles sont calculées par régres- nombre de jours de gel avec tem-
sur ces données : nous avons uti- sion : pour chaque essence, on pératures inférieures à -10°C (effet
lisé les cartes de répartition de 67 recherche le modèle statistique négatif des deux variables) permet
essences ligneuses relevées sur expliquant au mieux la présence et de pondérer la présence du chêne
104 259 points de sondage de l’absence de l’espèce à partir des vert dans les Alpes du Sud et de
l’IFN entre 1985 et 2001. variables climatiques disponibles. bien simuler sa présence sur le lit-
Trois exemples sont présentés ici : toral atlantique. Avec ces trois
De la même façon, les données chêne vert, hêtre et sapin. Dans un variables le modèle permet de
climatiques de base sont mainte- second temps, les cartes indivi- reclasser correctement plus de 70
nant disponibles à une échelle fine duelles de répartition des espèces % des points IFN où l’espèce est
(1 km) sur tout le territoire, grâce à sont regroupées en 8 ensembles présente aujourd’hui. En 2100 la
Météo-France (modèle AURELHY). chorologiques (par exemple niche climatique du chêne vert
Ces données concernent les tem- essences méditerranéennes, pourrait dépasser la latitude de la
pératures, précipitations et nom- essences montagnardes, etc.). Loire (figure 1C).
bres de jours de gel et correspon- Les modèles individuels de répar- Le cas du hêtre est présenté sur la
dent aux normales mensuelles tition des essences et le modèle figure 2. La présence du hêtre est
calculées sur la période 1961-1990. biogéographique actuels étant très fortement et négativement
Des cartes de rayonnement solaire connus, nous avons remplacé les corrélée à l’augmentation des
décadaire issues d’observations variables climatiques actuelles par déficits pluviométriques cumulés
satellite sur la période 1996-2002 leurs valeurs moyennes futures cal- de juin et juillet. Avec cette seule
ont également été utilisées. À par- culées pour les périodes 2020- variable, la présence du hêtre est

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reproduite sur la totalité du terri-
toire sauf en région méditerra- A A
néenne. Ce résultat statistique est
concordant avec ceux obtenus
dans d’autres études. L’analyse cli-
matique de la croissance du hêtre
sur les plateaux calcaires de
Lorraine (Badeau, 1995 ; Granier
et al., 1995) a montré que près de
70 % de la variance interannuelle
des accroissements pouvait être
expliquée par les déficits
hydriques de juin, juillet et août de
l’année en cours et de l’année pré-
cédente. L’analyse des causes des
variations de l’état des cimes a par
ailleurs confirmé l’importance des
stress hydriques estivaux dans les B B
fluctuations interannuelles des
pertes foliaires du hêtre avec un
effet différé d’un an (Badeau et
Bréda, 1997). L’introduction des
températures maximales d’octo-
bre permet de mieux limiter la
présence du hêtre sur la côte
atlantique et dans la vallée de la
Garonne et d’augmenter les seuils
de probabilité de présence pour le
Nord, la Bretagne et la
Normandie. Le modèle logistique
à deux variables permet de pré-
dire plus de 80 % des points où
l’espèce est réellement présente,
pour des seuils de probabilité C C
supérieurs ou égaux à 0,3. Partout
ailleurs, c’est-à-dire à des seuils de
probabilité inférieurs à 0,3 (cou-
leurs bleues sur les cartes), le hêtre
est beaucoup moins représenté
dans les milieux forestiers invento-
riés par l’IFN mais n’en est pas
exclu. À l’inverse du chêne vert,
l’aire de répartition potentielle du
hêtre en 2100 serait en forte
régression et confinée au quart
Nord-Est et aux régions de mon-
tagne.
Comme pour le hêtre, la présence Fig. 1 : A - répartition du chêne vert Probabilités de présence
du sapin (figure 3) est fortement observée par l’IFN ;
corrélée aux déficits pluviomé- B - modélisation de l’aire actuelle 0,1 0,2 0,3 0,4 0, 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
triques cumulés cette fois sur les de répartition du chêne vert ;
mois d’avril, mai et juin. Comme C - extrapolation de l’aire de Fig. 2 : A - répartition du hêtre
dans le cas du hêtre, ce résultat répartition du chêne vert en 2100 observée par l’IFN ;
est concordant avec l’analyse des B - modélisation de l’aire actuelle
variations interannuelles de la (la couleur grise indique une zone où les paramètres de répartition du hêtre ;
climatiques futurs sont au-delà de la gamme
croissance radiale du sapin dans le actuelle). C - extrapolation de l’aire de
Jura et les Vosges (Becker 1989 ; répartition du hêtre en 2100.

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Bert, 1992). Dans ces deux études, la grille météorologique actuelle à
l’importance des bilans hydriques l’un des groupes (figure 4A).
du début de saison (mai et juin Sur la carte résultante, on dis-
des années n et n-1) sur l’élabora- tingue nettement une zone médi-
tion du cerne a bien été mise en terranéenne (groupe 8), trois zones
évidence. L’introduction du nom- de montagne (groupes 1, 2 et 3),
bre de jours de gel de janvier un ensemble aquitain (groupe 7a),
améliore le modèle dans les un ensemble atlantique (groupe 6)
régions Bretagne et Normandie. et une zone nord-est plus conti-
L’augmentation de la fréquence nentale (groupe 4). Cette carte
des gelées permet une meilleure concorde donc, dans les grandes
adéquation du modèle aux don- lignes, aux zones biogéogra-
nées dans toute la moitié sud de la phiques françaises (Goujon, 1932
France, notamment les Pyrénées- in Grandjouan, 1982 ; Rameau et
Atlantiques, le Vaucluse, les Alpes- al., 2000).
de-Haute-Provence et les Alpes- Les figures 4B et 4C présentent les
Maritimes. Cette variable est par évolutions spatiales potentielles
ailleurs concordante avec le carac- des différents groupes pour les
tère montagnard de l’espèce. Les périodes 2050 et 2100. Les plus
prévisions climatiques pour 2100 fortes évolutions sont observées
conduisent à une forte réduction pour le groupe aquitain (17 % du
de l’aire de répartition potentielle territoire actuellement contre 46 %
du sapin, notamment aux plus en 2100) et le groupe méditerra-
basses altitudes. néen (9 % du territoire actuelle-
ment contre 28 % en 2100). Tous
Résultats pour les grandes les autres groupes auraient ten-
régions biogéographiques dance à régresser, notamment les
groupes montagnards (groupes 1,
Les résultats précédents montrent 2 et 3) dont le total des surfaces
qu’il est possible de calculer des passe de 16 % à 6 %.
modèles de présence / absence
pour des espèces bien invento- Vers des modifications
riées par l’IFN. Cette approche profondes ?
individuelle trouve vite une limite
pour des espèces peu présentes Nos résultats montrent que les
en forêt (donc peu observées par prévisions du scénario ARPEGE de
l’IFN), mais qui sont tout de même Météo-France conduisent à de
indicatrices de milieux méditerra- fortes évolutions des aires poten-
néens, montagnards ou autres. tielles de distribution des
Pour donner plus de poids à l’ana- essences. Nous pourrions donc
lyse statistique, leurs présences assister à de profondes modifica-
peuvent alors être regroupées par tions de nos paysages malgré un
affinité chorologique (soit 8 scénario plutôt « optimiste » de
groupes ; voir la définition en l’évolution du climat au cours du
Probabilités de présence encadré). siècle à venir. En effet, le modèle
La fonction discriminante retenue utilisé prévoit une augmentation
0,1 0,2 0,3 0,4 0, 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
pour séparer les groupes d’es- de + 2,5 °C en moyenne en 2100
pèces fait intervenir l’ETP de jan- alors que la gamme de variation
vier, le rayonnement global de de l’ensemble des modèles
Fig. 3 : A - répartition du sapin mai, juin et juillet, l’ETP de juin et actuellement disponibles s’étend
observée par l’IFN ; juillet, la température moyenne de de + 1,5 °C à + 6,0 °C (GIEC,
B - modélisation de l’aire actuelle février et l’ETP de novembre. 2001).
de répartition du sapin ; Appliquée à la maille AURELHY, Il reste encore beaucoup d’incerti-
C - Extrapolation de l’aire de cette fonction permet de calculer tudes sur le comportement des
répartition du sapin en 2100. une prédiction de l’appartenance essences : quelles seront leurs
de chacun des 551 716 points de capacités à migrer pour coloniser

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Définition de 8 groupes biogéographiques d’espèces

Le groupe 1 correspond à des « essences de l’étage sub- Le groupe 6 regroupe des espèces de l’étage colli-
alpin » ( Pinus cembra , Pinus uncinata , Alnus viridis , néen, fréquentes dans le Sud et l’Ouest et plus rares
Laburnum alpinum, Prunus brigantiaca, etc.). dans le Nord et le Nord-Est (Castanea sativa, Mespilus
germanica, Frangula alnus, etc.).
Le groupe 2 rassemble des espèces essentiellement pré-
sentes à l’étage montagnard (Acer opalus, Alnus incana, Le groupe 7a correspond à l’ensemble des espèces de
Euonymus latifolius, Hippophae rhamnoides, etc.). la moitié ouest et pouvant s’étendre jusque dans le
midi (Pinus pinaster, Erica scoparia, Quercus pyrenaica).
Le groupe 3 correspond à des espèces communes à l’en-
semble des régions de montagne et pouvant s’étendre à Le groupe 8 rassemble l’ensemble des espèces médi-
l’étage collinéen dans le quart nord-est de la France (Abies terranéennes ( Juniperus oxycedrus , Pinus halepensis ,
alba , Picea excelsa , Sorbus aria , Sorbus aucuparia , Phillyrea angustifolia, Pistacia lentiscus, etc.).
Sambucus racemosa , Laburnum anagyroides , Ulmus
glabra, etc.) ou ayant été introduites dans le Nord-Ouest La pertinence de ces classements a été vérifiée et le
(sapin et épicéa en particulier). déterminisme climatique de la répartition géogra-
phique de ces groupes confirmé par une analyse statis-
Le groupe 4 est une extension du groupe 3. Il correspond tique. Nous avons alors recherché le modèle statistique
à des espèces communes en montagne (jusqu’à l’étage séparant au mieux les 8 groupes d’espèces. Ce modèle
montagnard) et très présentes en plaine dans la moitié a ensuite été appliqué aux 551 716 points de la grille
nord de la France (Fagus sylvatica, Acer platanoides et météo AURELHY permettant ainsi de dessiner des
pseudoplatanus, Pinus sylvestris, etc.). zones biogéographiques particulières.

Les espèces du groupe 5 sont principalement colli-


néennes mais peuvent s’étendre jusqu’à l’étage monta-
gnard. Elles sont toutes très communes sur une grande
partie du territoire, sauf dans la région méditerranéenne
(Quercus robur, Quercus petraea, Carpinus betulus, Betula
verrucosa et pubescens, Tilia cordata, etc.).

A – climat actuel B – climat 2050 C – climat 2100

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4 Groupe 6 Groupe 7a Groupe 8

Figure 4 : répartition géographique de sept groupes biogéographiques estimée par analyse discriminante
en fonction du climat actuel (A) et extrapolée aux climats futurs (B et C)

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de nouvelles niches climatiques à Remerciements BERT D., 1992. Influence du climat,
un pas de temps de quelques des facteurs stationnels et de la pol-
dizaines d’années ? Seront-elles Ce travail est un volet du projet lution sur la croissance et l’état sani-
capables de s’adapter à la compé- CARBOFOR et s’inscrit dans le taire du sapin pectiné dans le Jura.
tition avec de nouvelles espèces cadre du programme Gestion et Thèse de Doctorat en Sciences du
herbacées et ligneuses ? Quels Impacts du Changement bois, biologie végétale et forestière.
seront les équilibres avec les nou- Climatique coordonné par le Nancy : Université Nancy I. 200 p.
veaux cortèges de pathogènes et ministère de l’Écologie et du
de symbiotes ? Quel rôle jouera la Développement Durable. Il a été DUPONT P., 1990. Atlas partiel de la
variabilité génétique qui est très financé par le ministère de flore de France. Paris : Muséum
importante chez les arbres fores- l’Agriculture, de l’Alimentation, de National d’Histoire Naturelle. 442 p.
tiers ? Pour toutes ces raisons, la la Pêche et des Affaires Rurales et
prévision de l’issue exacte pour les soutenu par le GIP Écofor. GIEC/IPCC, 2001. Changements cli-
forêts du changement climatique Cet article a déjà fait l’objet d’une matiques 2001 : rapport de syn-
est encore hors de notre portée publication dans Forêt-entreprise thèse : résumé à l’intention des
scientifique. Des recherches sont n°162 – Avril 2005 (pp. 25-29) décideurs. Intergouvernemental
encore nécessaires pour améliorer Panel on Climate Change. 37 p.
nos connaissances à la fois par des Bibliographie <en ligne :
approches expérimentales et des http://www.ipcc.ch/pub/un/syrfrenc
analyses de terrain à petite BADEAU V., 1995. Étude dendroé- h/spm.pdf>
échelle. cologique du hêtre sur les plateaux
Les modèles présentés ici restent calcaires de Lorraine : influence de GRANDJOUAN G., 1982. Une
donc de simples scénarios sans la gestion sylvicole. Thèse de méthode de comparaison statis-
valeur prédictive, en particulier Doctorat en Sciences et Techniques tique entre les répartitions des
pour les forestiers. Cependant, ces Biologiques, Biologie Forestière plantes et des climats. Thèse
résultats permettent de traduire, Nancy : Université Nancy I. 224 p. Strasbourg : Université Louis
en termes plus concrets que des Pasteur. 316 p.
degrés sur un thermomètre, ce BADEAU V., DUPOUEY J.L., CLU-
que représentent les modèles ZEAU C., DRAPIER J., LE BAS C., GRANIER A., BADEAU V., BREDA
actuels de réchauffement clima- 2004. Modélisation et cartographie N., 1995. Modélisation du bilan
tique. Eu égard au pas de temps de l’aire climatique potentielle des hydrique des peuplements fores-
concerné (moins d’un siècle), nos grandes essences forestières fran- tiers. Revue Forestière Française,
résultats montrent surtout qu’il est çaises. In Rapport final du projet vol. 47, n° spécial « Modélisation de
urgent d’engager une réflexion CARBOFOR « Séquestration de car- la croisssance des arbres forestiers
approfondie sur les enjeux des bone dans les grands écosystèmes et de la qualité des bois », pp. 59-68
changements globaux pour la forestiers en France » (éd. D.
foresterie française. Lousteau), Bordeaux-Pierroton : RAMEAU J.C., GAUBERVILLE C.,
INRA, pp. 101-113 DRAPIER N., 2000. Gestion fores-
tière et diversité biologique : identi-
Vincent BADEAU BADEAU V., BREDA N., 1997. La fication et gestion intégrée des
Jean-Luc DUPOUEY récente crise de vitalité du hêtre en habitats et espèces d’intérêt com-
UMR Écologie et Écophysiologie plaine semble liée aux déficits munautaire. France - domaine
Forestière hydriques. In La santé des forêts en continental. Paris, Nancy : ENGREF,
INRA Nancy 1996, Les cahiers du DSF., n° 1, pp. ONF, IDF 119 p., 174 fiches
60-63.
Catherine CLUZEAU Le rapport complet de cette étude
Jacques DRAPIER BECKER M., 1989. The role of cli- et son résumé sont téléchargeables
Inventaire forestier national mate on present and past vitality of à l’adresse www.nancy.inra.fr sur la
Échelon de Nancy silver fir forests in the Vosges moun- page « Dossiers scientifiques »
tains of northeastern France.
Contact : Vincent Badeau Canadian Journal of Forest
badeau@nancy.inra.fr Research, vol. 19, n° 9, pp. 1110-1117

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