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I- la démarche de Bourdieu
Où : en France
Ils doivent couvrir l’ensemble du sujet et doivent donc proposer des constats
et/ou des démarches et/ou des explications qui se relativisent
Dossier documentaire :
Document 1 : 1966: l’apparition de la minijupe
Document 2 :
Pour D. Pasquier, à l'heure où la plupart des 15-21 ans sont réunis sur les bancs de l'école, il
existe beaucoup plus de points communs entre les jeunes des différents milieux sociaux
qu'auparavant : « La cartographie des cultures communes s'élabore aujourd'hui moins sur la
base d'un découpage entre l'origine sociale que par l'âge et par le sexe. » […]
Ces exemples ne sont d'ailleurs pas sans rappeler ceux de Bernard Lahire qui, dans La Culture
des individus (2004), suggère un essoufflement du modèle de « la distinction » chez les
adultes qui aujourd'hui déploient leurs activités culturelles dans des registres très divers. Les
« héritiers », profilés dans les années 60 de manière si convaincante par Pierre Bourdieu et
Jean-Claude Passeron, seraient-ils alors une espèce en voie de disparition ? D. Pasquier va
plus loin : tous les constats établis par ces deux sociologues tendraient à devenir obsolètes.
Qu'on en juge : les milieux favorisés transmettent à leurs enfants une culture consacrée,
disaient-ils. Aujourd'hui, la transmission verticale des parents aux enfants est confrontée à
une « culture des pairs », qui circule horizontalement et neutralise les anciennes hiérarchies
culturelles. Second constat : l'école faisait office d'instance de légitimation de ces
classements culturels. Mais la culture scolaire, maintenant concurrencée par les médias (télé
et radio) et par « la société des pairs », a de plus en plus de mal à imposer ses normes. Tous
les sociologues de l'éducation le constatent.
Enfin, affirme D. Pasquier, la culture de l'élite ne fait plus référence : « Chez les lycéens, la
culture dominante n'est pas la culture de la classe dominante mais la culture populaire. »
Source : Martine Fournier, article paru dans Sciences Humaines, présentant
l’ouvrage de Dominique Pasquier : Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité,
édition Autrement 2005
Document 3 : fréquentation des concerts par les
jeunes : enquête JOC
http://www.joc.asso.fr/stockage/presse/Resultats
%20complets-%20enquete%20culture%20loisirs.pdf
Document 4 : l’utilisation d’internet en fonction de l’âge
1. quelles sont les réactions des individus par rapport à la mini-jupe ? L’âge et/ou le sexe
influe-t-il ? (document 1)
4. D'après le tableau, qu'est ce qui influe sur le fait d'aller à des concerts ? (document 3)
6. quel tranche d’âge utilise le plus internet, d’après vous cela renforce-t-il la notion de
sous-culture jeune ? (document 4)
Correction du TP
1. les réactions des individus sont multiples, il y a autant d’étonnement,
d’envie, les jeunes filles sont sifflées ou bien reçoivent des compliments des
passants ; que de réprobation, certaines personnes insultent les mannequins
elles sont souvent considérés de folles. Sur la vidéos on remarque que les
comportements sont différents en fonction de l’âge et du sexe des individus par
exemple, les hommes quelques soit leur âge apprécient la mini-jupe. Par contre
chez les femmes les réactions se différencient en fonction de l’âge les plus
jeunes la porte car c’est à la mode et selon elles c’est à leur goût et c’est jeune.
Les plus vieilles approuvent mais les dames entre 40-50ans la stigmatisent,
elles se comportent donc méchamment envers ces jeunes filles. Créant alors un
conflit culturel car pour les jeunes filles la mini-jupe est un vêtement qui ne va
pas aux mères qui la porteraient pour se rajeunir. En conclusion l’âge et le sexe
des individus influent sur leur culture. Ici on se retrouve dans une démarche
sociologique de Bourdieu la culture est influencée par le sexe , l'âge et le milieu
social.
Aujourd’hui, les jeunes sont beaucoup plus proches qu’auparavant car les
frontières entre les milieux sociaux disparaissent. Notamment grâce à l’école
qui atténue la socialisation parentale et renforce la socialisation par ses pairs et
des médias. Maintenant tous vont à l’école et regarde tous la télé alors que
dans les années 60, la plupart arrêtaient l’école à 16ans et beaucoup de familles
n’avaient pas de télé. La population à plus de point commun avec l’élite qui
bouleverse alors l’éducation car la culture dominante n’est plus celle de l’élite
mais celle des classes populaires. Les interactions entre les jeunes provoquent
alors la création d’une sous-culture jeune dans notre société actuelle remettant
en cause les analyses de P. Bourdieu et autres sociologues qui pensent que la
sous-culture jeune n’existe pas.
4. tout d’abord, les jeunes français ont une probabilité d'aller au concert faible :
car seulement 6.25% des français fréquentent les concerts entre 6 et 12 fois par
an. Chez les individus ayant un diplôme inférieur au BAC général 5% ou moins
d’entre vont aux concerts entre 6 et 12 fois par an. Du BAC au mastère la
fréquentation se situe entre 10 et 15 %. Ceux qui vont le plus aux concerts sont les
individus ayant un niveau de diplôme BAC + 8 avec 23.53%. Entre le niveau sans
diplôme et BAC + 8 : il y a 8 fois plus d’individus à BAC + 8 qui vont à des concerts
6 à 12 fois par an que des individus n’ayant aucun diplôme. Ici Bourdieu a raison
car les jeunes vont à des concerts en fonction de leur niveau d’études, la différence
est beaucoup trop forte pour les jeunes partagent le sentiment de fréquenter des
concerts au moins une fois par mois. La sous-culture n’existe donc pas d’après ce
document.
5. 57% des français de 25-34ans utilisent internet tous les jours ou presque
6. la tranche d’âge qui a la plus forte probabilité d'utiliser internet est celle des
15-19ans: 57 % d’entre eux vont sur internet tous les jours ou presque et 91%
l’ont utilisé au cours du mois dernier. Tous les jeunes ou presque ont en commun
internet qui entrent dans la vie quotidienne des jeunes. C’est d’autant plus vrai
du fait que la seconde tranche qui utilise le plus internet est celle des 20-24ans
puis ainsi de suite, plus on est vieux et moins d’individus vont sur internet.
Internet s’est développé en 2008, un foyer sur deux est connecté à internet et
fin 2009 un sur cinq est connecté à un réseau haut débit. Donc tous le monde à
accès à internet mais pourtant se sont les jeunes qui l’utilisent le plus et le plus
fréquemment on peut conclure que c’est un élément prouvant l’existence d’une
sous-culture jeune. S’opposant à celle de leur parent car seulement 34 % des
45-54 ans utilisent internet tous les jours ou presque.
1) à cause du sexe
Introduction :
« La jeunesse n’est qu’un mot » P. Bourdieu, une sous-culture est l’ensemble des modèles
d’un groupe social au sein d’une société. Avant 1960, la sous-culture jeune n’existe pas à
cause notamment de leur différente origine sociale, ce n’est qu’à partir de cette décennie que
les jeunes commencent à partager les mêmes activités. Dans une première partie, nous
démontrerons par la démarche de Bourdieu que la sous-culture jeune n’existe pas puis dans
une seconde partie nous relativiserons par une démarche wébérienne que la sous-culture
jeune se développe.
I- la démarche de Bourdieu
A. la jeunesse est hétérogène
1) à cause du sexe
- avant les années 60, les écoles sont séparées entre écoles de garçons et
écoles de filles. Les loisirs sont asexués, les garçons jouent aux billes ou pratiquent des
activités physiques, les filles elles jouent à la poupée ou ont des activités de
ménagères. Aujourd’hui les loisirs sont toujours asexués, car les jeunes filles jouent
toujours à la poupée et les garçons ont remplacé les billes par les jeux vidéo.
- les jeunes ne se mélange pas encore entre les milieux sociaux, chaque
milieu social possède sa propre culture. La reproduction sociale permet à ses cultures
d’être transmis génération par génération. La jeunesse ne partage pas les mêmes
valeurs, elle est hétérogène car divisé par les classes sociales.
- question 4 : tout d’abord, les français vont peu souvent aux concerts car
seulement 6.25% des français fréquentent les concerts entre 6 et 12 fois par an. Chez
les individus ayant un diplôme inférieur au BAC général 5% ou moins d’entre vont aux
concerts entre 6 et 12 fois par an. Du BAC au mastère la fréquentation se situe entre
10 et 15 %. Ceux qui vont le plus aux concerts sont les individus ayant un niveau de
diplôme BAC + 8 avec 23.53%. Entre le niveau sans diplôme et BAC + 8 : il y a 8 fois
plus d’individus à BAC + 8 qui vont à des concerts 6 à 12 fois par an que des individus
n’ayant aucun diplôme. Ici Bourdieu a raison car les jeunes vont à des concerts en
fonction de leur niveau d’études, la différence est beaucoup trop forte pour les jeunes
partagent le sentiment de fréquenter des concerts au moins une fois par mois. La
sous-culture n’existe donc pas d’après ce document.
- Document 2 : Pour D. Pasquier, à l'heure où la plupart des 15-21 ans sont réunis sur les
bancs de l'école, il existe beaucoup plus de points communs entre les jeunes des différents
milieux sociaux qu'auparavant : « La cartographie des cultures communes s'élabore
aujourd'hui moins sur la base d'un découpage entre l'origine sociale que par l'âge et par le
sexe. » […]
- l’américanisation de la culture, touche principalement les jeunes car elle se repend par des
médias appréciés par la jeunesse.
-question 6 : la tranche d’âge qui utilise le plus internet est celle des 15-19ans,
57 % d’entre eux vont sur internet tous les jours ou presque et 91% l’ont utilisé
au cours du mois dernier. Tous les jeunes ou presque ont en commun internet qui
entre dans la vie quotidienne des jeunes. C’est d’autant plus vrai du fait que la
seconde tranche qui utilise le plus internet est celle des 20-24ans puis ainsi de
suite, plus on est vieux et moins d’individus vont sur internet. Internet s’est
développé en 2008, un foyer sur deux est connecté à internet et fin 2009 un sur
cinq est connecté à un réseau haut débit. Donc tous le monde à accès à internet
mais pourtant se sont les jeunes qui l’utilisent le plus et le plus fréquemment on
peut conclure que c’est un élément prouvant l’existence d’une sous-culture jeune
-Au contraire, les activités étudiantes sont plutôt portées sur les sorties et
la fréquentation des amis. On peut donc conclure que les lycéens, pour une grande
part, restaient des adolescents largement encore sous le contrôle de la famille et de
l’école. En 1998 on constate un bouleversement puisque les lycéens sortent ainsi
beaucoup plus au spectacle qu’ils ne le faisaient en 1986 (+17 min/jour en moyenne),
ils passent plus de temps à rendre visite à des amis (+14 min), à prendre des repas à
l’extérieur de leur domicile (+ 8mn), à se promener (+ 6min)
Conclusion :
Aujourd’hui il existe une sous-culture jeune car tous les jeunes quelque soit leur origine
sociale et physique partage les mêmes goûts et activités. On assiste à une macdonalisation
de la jeunesse. L’analyse de Bourdieu est remise en cause car sa conclusion est valable mais
pour une autre époque (1ère moitié du XXème siècle), il ne pouvait pas prévoir que de
nouveaux facteurs ou l’école qu’il juge trop inégalitaires pourraient réunir les jeunes et alors
développer une sous-culture jeune. Mais peut-on totalement remettre en cause la vision de
Bourdieu ?