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TD construction d’une QSTP

Sujet proposé : Dans une première partie, vous montrerez


que la jeunesse est hétérogène elle est influencée par le
sexe et l’origine sociale et culturelle; , la sous-culture
jeune n’existe pas comme le démontre Bourdieu. Puis dans
une seconde partie vous relativiserez en expliquant qu’à
partir des années 60 se développe une sous-culture jeune,
tous les jeunes partagent les mêmes activités mais
s’opposent à celles de leur parents comme le démontre la
démarche de Weber.

 Rédiger l’ébauche de plan

I- la démarche de Bourdieu

A. la jeunesse est hétérogène

B. la sous culture jeune n’existe pas

II- la démarche wébérienne

A. la sous-culture jeune se développe

B. la jeunesse est homogène

Où : en France

Quand : depuis les années 60 dans le seconde partie.

2. Séances n°1 et 2 (en fonction du rythme d’avancement):

 Sélectionner 4 documents dans le dossier documentaire joint, dont obligatoirement :

 2 documents sous forme de graphiques ou tableaux

 2 documents sous forme de texte ou de reportage vidéo

 Ils doivent couvrir l’ensemble du sujet et doivent donc proposer des constats
et/ou des démarches et/ou des explications qui se relativisent
Dossier documentaire :
Document 1 : 1966: l’apparition de la minijupe

Document 2 :
Pour D. Pasquier, à l'heure où la plupart des 15-21 ans sont réunis sur les bancs de l'école, il
existe beaucoup plus de points communs entre les jeunes des différents milieux sociaux
qu'auparavant : « La cartographie des cultures communes s'élabore aujourd'hui moins sur la
base d'un découpage entre l'origine sociale que par l'âge et par le sexe. » […]
Ces exemples ne sont d'ailleurs pas sans rappeler ceux de Bernard Lahire qui, dans La Culture
des individus (2004), suggère un essoufflement du modèle de « la distinction » chez les
adultes qui aujourd'hui déploient leurs activités culturelles dans des registres très divers. Les
« héritiers », profilés dans les années 60 de manière si convaincante par Pierre Bourdieu et
Jean-Claude Passeron, seraient-ils alors une espèce en voie de disparition ? D. Pasquier va
plus loin : tous les constats établis par ces deux sociologues tendraient à devenir obsolètes.
Qu'on en juge : les milieux favorisés transmettent à leurs enfants une culture consacrée,
disaient-ils. Aujourd'hui, la transmission verticale des parents aux enfants est confrontée à
une « culture des pairs », qui circule horizontalement et neutralise les anciennes hiérarchies
culturelles. Second constat : l'école faisait office d'instance de légitimation de ces
classements culturels. Mais la culture scolaire, maintenant concurrencée par les médias (télé
et radio) et par « la société des pairs », a de plus en plus de mal à imposer ses normes. Tous
les sociologues de l'éducation le constatent.
Enfin, affirme D. Pasquier, la culture de l'élite ne fait plus référence : « Chez les lycéens, la
culture dominante n'est pas la culture de la classe dominante mais la culture populaire. »
Source : Martine Fournier, article paru dans Sciences Humaines, présentant
l’ouvrage de Dominique Pasquier : Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité,
édition Autrement 2005
Document 3 : fréquentation des concerts par les
jeunes : enquête JOC

http://www.joc.asso.fr/stockage/presse/Resultats
%20complets-%20enquete%20culture%20loisirs.pdf
Document 4 : l’utilisation d’internet en fonction de l’âge

Travail préparatoire (sur 10 ) :

1. quelles sont les réactions des individus par rapport à la mini-jupe ? L’âge et/ou le sexe
influe-t-il ? (document 1)

2. Après avoir rappelé la définition de sous-culture vous chercherez si les jeunes


appartiennent à une sous-culture dans la société française actuelle. (Document 2)

3. Expliquez la phrase soulignée dans le document. (Document 2)

4. D'après le tableau, qu'est ce qui influe sur le fait d'aller à des concerts ? (document 3)

5. donner le mode de lecture et de calcul du nombre surligné (Document 4)

6. quel tranche d’âge utilise le plus internet, d’après vous cela renforce-t-il la notion de
sous-culture jeune ? (document 4)
Correction du TP
1. les réactions des individus sont multiples, il y a autant d’étonnement,
d’envie, les jeunes filles sont sifflées ou bien reçoivent des compliments des
passants ; que de réprobation, certaines personnes insultent les mannequins
elles sont souvent considérés de folles. Sur la vidéos on remarque que les
comportements sont différents en fonction de l’âge et du sexe des individus par
exemple, les hommes quelques soit leur âge apprécient la mini-jupe. Par contre
chez les femmes les réactions se différencient en fonction de l’âge les plus
jeunes la porte car c’est à la mode et selon elles c’est à leur goût et c’est jeune.
Les plus vieilles approuvent mais les dames entre 40-50ans la stigmatisent,
elles se comportent donc méchamment envers ces jeunes filles. Créant alors un
conflit culturel car pour les jeunes filles la mini-jupe est un vêtement qui ne va
pas aux mères qui la porteraient pour se rajeunir. En conclusion l’âge et le sexe
des individus influent sur leur culture. Ici on se retrouve dans une démarche
sociologique de Bourdieu la culture est influencée par le sexe , l'âge et le milieu
social.

2. Sous-culture : ensemble des modèles de comportements , normes et valeurs


d’un groupe social qui sont différents de ceux de la société sans s’y opposer.

Aujourd’hui, les jeunes sont beaucoup plus proches qu’auparavant car les
frontières entre les milieux sociaux disparaissent. Notamment grâce à l’école
qui atténue la socialisation parentale et renforce la socialisation par ses pairs et
des médias. Maintenant tous vont à l’école et regarde tous la télé alors que
dans les années 60, la plupart arrêtaient l’école à 16ans et beaucoup de familles
n’avaient pas de télé. La population à plus de point commun avec l’élite qui
bouleverse alors l’éducation car la culture dominante n’est plus celle de l’élite
mais celle des classes populaires. Les interactions entre les jeunes provoquent
alors la création d’une sous-culture jeune dans notre société actuelle remettant
en cause les analyses de P. Bourdieu et autres sociologues qui pensent que la
sous-culture jeune n’existe pas.

3. cette phrase explique que la culture se transmettait de parents à enfants


comme un héritage, il s’agit d’une perpétuelle reproduction des cultures mais
cette transmission typique du début et du milieu du XXe siècle n’est plus valable
aujourd’hui car la société a évoluée autour de l’éducation entrainant ainsi la
naissance d’une socialisation par ses pairs c'est-à-dire que les jeunes se
socialisent de plus en plus par eux-mêmes neutralisant complètement les
socialisations hiérarchisées et fermées.

4. tout d’abord, les jeunes français ont une probabilité d'aller au concert faible :
car seulement 6.25% des français fréquentent les concerts entre 6 et 12 fois par
an. Chez les individus ayant un diplôme inférieur au BAC général 5% ou moins
d’entre vont aux concerts entre 6 et 12 fois par an. Du BAC au mastère la
fréquentation se situe entre 10 et 15 %. Ceux qui vont le plus aux concerts sont les
individus ayant un niveau de diplôme BAC + 8 avec 23.53%. Entre le niveau sans
diplôme et BAC + 8 : il y a 8 fois plus d’individus à BAC + 8 qui vont à des concerts
6 à 12 fois par an que des individus n’ayant aucun diplôme. Ici Bourdieu a raison
car les jeunes vont à des concerts en fonction de leur niveau d’études, la différence
est beaucoup trop forte pour les jeunes partagent le sentiment de fréquenter des
concerts au moins une fois par mois. La sous-culture n’existe donc pas d’après ce
document.
5. 57% des français de 25-34ans utilisent internet tous les jours ou presque

57 Français de 25-34ans utilise internet tous les jours


= ou presque *100
Total des français de 25 à
35 ans

6. la tranche d’âge qui a la plus forte probabilité d'utiliser internet est celle des
15-19ans: 57 % d’entre eux vont sur internet tous les jours ou presque et 91%
l’ont utilisé au cours du mois dernier. Tous les jeunes ou presque ont en commun
internet qui entrent dans la vie quotidienne des jeunes. C’est d’autant plus vrai
du fait que la seconde tranche qui utilise le plus internet est celle des 20-24ans
puis ainsi de suite, plus on est vieux et moins d’individus vont sur internet.
Internet s’est développé en 2008, un foyer sur deux est connecté à internet et
fin 2009 un sur cinq est connecté à un réseau haut débit. Donc tous le monde à
accès à internet mais pourtant se sont les jeunes qui l’utilisent le plus et le plus
fréquemment on peut conclure que c’est un élément prouvant l’existence d’une
sous-culture jeune. S’opposant à celle de leur parent car seulement 34 % des
45-54 ans utilisent internet tous les jours ou presque.

Le corrigé de la question de synthèse :


I- la démarche de Bourdieu

A. la jeunesse est hétérogène

1) à cause du sexe

2) à cause de l’origine culturelle

B. la sous culture jeune n’existe pas

1) les loisirs sont différents

2) les parents jouent un rôle important

II- la démarche wébérienne

A. la sous-culture jeune se développe

1) le sexe et l’âge n’ont plus d’importance

2) l’origine culturelle n’a plus d’importance

B. la jeunesse est homogène

1) les loisirs sont les mêmes

2) et s’opposent aux loisirs de leur parents

Introduction :
« La jeunesse n’est qu’un mot » P. Bourdieu, une sous-culture est l’ensemble des modèles
d’un groupe social au sein d’une société. Avant 1960, la sous-culture jeune n’existe pas à
cause notamment de leur différente origine sociale, ce n’est qu’à partir de cette décennie que
les jeunes commencent à partager les mêmes activités. Dans une première partie, nous
démontrerons par la démarche de Bourdieu que la sous-culture jeune n’existe pas puis dans
une seconde partie nous relativiserons par une démarche wébérienne que la sous-culture
jeune se développe.

I- la démarche de Bourdieu
A. la jeunesse est hétérogène
1) à cause du sexe

- question 1 : Sur la vidéos on remarque que les comportements sont


différents en fonction de l’âge et du sexe des individus par exemple, les hommes
quelques soit leur âge apprécient la mini-jupe. Par contre chez les femmes les réactions
se différencient en fonction de l’âge les plus jeunes la porte car c’est à la mode et selon
elles c’est à leur goût et c’est jeune. Les plus vieilles approuvent mais les dames entre
40-50ans la stigmatisent, elles se comportent donc méchamment envers ces jeunes
filles.

- avant les années 60, les écoles sont séparées entre écoles de garçons et
écoles de filles. Les loisirs sont asexués, les garçons jouent aux billes ou pratiquent des
activités physiques, les filles elles jouent à la poupée ou ont des activités de
ménagères. Aujourd’hui les loisirs sont toujours asexués, car les jeunes filles jouent
toujours à la poupée et les garçons ont remplacé les billes par les jeux vidéo.

2) à cause de l’origine culturelle

- la pratique sportive des jeunes dépend du cadre socioprofessionnel


auquel ils appartiennent : dans les familles où aucun parent n’est diplômé, 52% d’entre
eux font du sport contre 83 % quand un parent est diplômé du supérieur. Ainsi, 45 %
des filles de milieux modestes pratiquent du sport, contre 74% dans les familles aux
revenus élevés.

- les jeunes ne se mélange pas encore entre les milieux sociaux, chaque
milieu social possède sa propre culture. La reproduction sociale permet à ses cultures
d’être transmis génération par génération. La jeunesse ne partage pas les mêmes
valeurs, elle est hétérogène car divisé par les classes sociales.

B. la sous culture jeune n’existe pas


- question 2 : Sous-culture : ensemble des modèles d’un groupe social qui
sont différentes que celles de la société sans s’y opposer.

1) les loisirs sont différents

- question 4 : tout d’abord, les français vont peu souvent aux concerts car
seulement 6.25% des français fréquentent les concerts entre 6 et 12 fois par an. Chez
les individus ayant un diplôme inférieur au BAC général 5% ou moins d’entre vont aux
concerts entre 6 et 12 fois par an. Du BAC au mastère la fréquentation se situe entre
10 et 15 %. Ceux qui vont le plus aux concerts sont les individus ayant un niveau de
diplôme BAC + 8 avec 23.53%. Entre le niveau sans diplôme et BAC + 8 : il y a 8 fois
plus d’individus à BAC + 8 qui vont à des concerts 6 à 12 fois par an que des individus
n’ayant aucun diplôme. Ici Bourdieu a raison car les jeunes vont à des concerts en
fonction de leur niveau d’études, la différence est beaucoup trop forte pour les jeunes
partagent le sentiment de fréquenter des concerts au moins une fois par mois. La
sous-culture n’existe donc pas d’après ce document.

2) les parents jouent un rôle important

– Traditionnellement, la culture est transmise de façon intergénérationnelle c'est-à-dire


que les parents cherchent à léguer à leurs enfants leurs connaissances dans un certain
nombre de domaines. Dans les générations précédentes, cette transmission était
comme sacrée, elle exprimait l'introduction à la société. Les enquêtes « emplois du
temps » de l'INSEE effectuées en 1986 et 1998 qui observent la structure des emplois
du temps des lycéens et des étudiants montre une évolution dans la façon de vivre des
lycéens. En effet, en 1986 on observait des variances précises dans leurs structures. On
remarquait que les lycéens pratiquaient des activités en rapport avec deux grandes
instances de socialisation que sont la famille et l’école.

II- la démarche wébérienne


A. la sous-culture jeune se développe
- question 3 : Aujourd’hui, les jeunes sont beaucoup plus proches qu’auparavant
car les frontières entre les milieux sociaux disparaissent. Ainsi que de la barrière de
l’âge et du sexe.

1) le sexe et l’âge n’ont plus d’importance

- Document 2 : Pour D. Pasquier, à l'heure où la plupart des 15-21 ans sont réunis sur les
bancs de l'école, il existe beaucoup plus de points communs entre les jeunes des différents
milieux sociaux qu'auparavant : « La cartographie des cultures communes s'élabore
aujourd'hui moins sur la base d'un découpage entre l'origine sociale que par l'âge et par le
sexe. » […]

- l’américanisation de la culture, touche principalement les jeunes car elle se repend par des
médias appréciés par la jeunesse.

2) l’origine culturelle n’a plus d’importance

- question 2 : Notamment grâce à l’école qui atténue la socialisation parentale


et renforce la socialisation par ses pairs et des médias. Maintenant tous vont à l’école
et regarde tous la télé alors que dans les années 60, la plupart arrêtaient l’école à
16ans et beaucoup de familles n’avaient pas de télé. La population à plus de point
commun avec l’élite qui bouleverse alors l’éducation car la culture dominante n’est
plus celle de l’élite mais celle des classes populaires. Les interactions entre les jeunes
provoquent alors la création d’une sous-culture jeune dans notre société actuelle
remettant en cause les analyses de P. Bourdieu et autres sociologues qui pensent que
la sous-culture jeune n’existe pas.

-question 3 : cette phrase explique que la culture se transmettait de parents à


enfants comme un héritage, il s’agit d’une perpétuelle reproduction des cultures mais
cette transmission typique du début et du milieu du XXe siècle n’est plus valable
aujourd’hui car la société a évoluée autour de l’éducation entrainant ainsi la naissance
d’une socialisation par ses pairs c'est-à-dire que les jeunes se socialisent de plus en
plus par eux-mêmes neutralisant complètement les socialisations hiérarchisées et
fermées.

C. la jeunesse est homogène


1) les loisirs sont les mêmes

-question 6 : la tranche d’âge qui utilise le plus internet est celle des 15-19ans,
57 % d’entre eux vont sur internet tous les jours ou presque et 91% l’ont utilisé
au cours du mois dernier. Tous les jeunes ou presque ont en commun internet qui
entre dans la vie quotidienne des jeunes. C’est d’autant plus vrai du fait que la
seconde tranche qui utilise le plus internet est celle des 20-24ans puis ainsi de
suite, plus on est vieux et moins d’individus vont sur internet. Internet s’est
développé en 2008, un foyer sur deux est connecté à internet et fin 2009 un sur
cinq est connecté à un réseau haut débit. Donc tous le monde à accès à internet
mais pourtant se sont les jeunes qui l’utilisent le plus et le plus fréquemment on
peut conclure que c’est un élément prouvant l’existence d’une sous-culture jeune

2) et s’opposent aux loisirs de leur parents

-question 6 : S’opposant à celle de leur parent car seulement 34 % des 45-


54 ans utilisent internet tous les jours ou presque.

-Au contraire, les activités étudiantes sont plutôt portées sur les sorties et
la fréquentation des amis. On peut donc conclure que les lycéens, pour une grande
part, restaient des adolescents largement encore sous le contrôle de la famille et de
l’école. En 1998 on constate un bouleversement puisque les lycéens sortent ainsi
beaucoup plus au spectacle qu’ils ne le faisaient en 1986 (+17 min/jour en moyenne),
ils passent plus de temps à rendre visite à des amis (+14 min), à prendre des repas à
l’extérieur de leur domicile (+ 8mn), à se promener (+ 6min)

Conclusion :
Aujourd’hui il existe une sous-culture jeune car tous les jeunes quelque soit leur origine
sociale et physique partage les mêmes goûts et activités. On assiste à une macdonalisation
de la jeunesse. L’analyse de Bourdieu est remise en cause car sa conclusion est valable mais
pour une autre époque (1ère moitié du XXème siècle), il ne pouvait pas prévoir que de
nouveaux facteurs ou l’école qu’il juge trop inégalitaires pourraient réunir les jeunes et alors
développer une sous-culture jeune. Mais peut-on totalement remettre en cause la vision de
Bourdieu ?

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