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Professeurs et étudiants
au Domaine du Petit Cap,
à St-Joachim, en 1928.
Le 30 mai 1919, le ministère des Terres et Forêts décida de fusionner l’École d’arpentage et l’École
forestière qu’il subventionnait en grande partie. La durée du cours fut portée à quatre ans, et les
finissants, en le terminant, possédaient une double qualification, soit celle d’ingénieur forestier et celle
d’arpenteur stagiaire.
sources : Société d’histoire forestière du Québec, Archives de l’Université Laval et famille Bellefeuille.
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Dans les années 1920, au premier jour de mai, aussitôt la neige fondue et les examens terminés, les
étudiants de première année partaient à la ferme des pères du Séminaire au Petit Cap, à St-Joachim.
Leur séjour avait pour but de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises en classe
par des séances de relevés au théodolite, au sextant et à la boussole ainsi que par des observations
astronomiques, des identifications d’arbres, d’arbustes et de plantes de sous-bois. Après 27 jours de
travaux pratiques, les étudiants étaient transférés un peu partout au Québec sur différents projets
forestiers à titre de stagiaire. À cette époque, plusieurs d’entre eux étaient envoyés pour soutenir les
équipes de classification des sols et d’inventaires forestiers. La forêt du Petit Cap est actuellement un
véritable sanctuaire de la foresterie. On y trouve une superbe forêt aménagée par les étudiants et les
professeurs de la faculté à partir des années 1920.
Salle de classe.
Logo de l’Association
des ingénieurs
forestiers de la
province de Québec.
Dans les années 1910, la presque totalité des étudiants de l’École forestière étaient ignorés par
les compagnies forestières. Au début des années 1920, Gustave-Clodomir Piché procéda à un
bouleversement stratégique afin d’assurer la durabilité des modes d’exploitation des forêts et
l’employabilité des finissants de l’École. En 1921, il fonda un ordre professionnel avec un groupe
d’anciens étudiants : l’Association des ingénieurs forestiers de la province de Québec. L’année
suivante, il réussit à faire adopter une loi sur les inventaires forestiers dont l’objectif était de
réglementer l’usage des coupes par exception, celles qui permettaient l’abattage des arbres en bas
du diamètre limite.
En 1945, l’École d’arpentage et de génie forestier fut érigée en faculté. Quatre ans
plus tard, on construisit un nouveau bâtiment exclusivement consacré à la formation
des ingénieurs forestiers et des arpenteurs. Il fut le premier bâtiment construit sur le
campus actuel de l’Université Laval.
Louis-Zéphirin Rousseau.
Pendant les années 1950, certains professeurs de la Faculté d’arpentage et de génie forestier, dont
André Lafond, Roger Gosselin et Robert Bellefeuille, firent l’acquisition, à même leur argent
personnel, de terrains privés par l’entremise d’une société de sylviculture. Des terres abandonnées à
Saint-Jean-Chrysostome (forêt Beauséjour) et d’autres dans la région de Portneuf (Bourg-Louis) furent
acquises afin de servir de forêts d’expérimentation pour les étudiants et les professeurs. L’objectif était
de réintroduire, sur des sols entièrement épuisés par l’agriculture, des massifs forestiers productifs.
sources : Société d’histoire forestière du Québec, Archives de l’Université Laval et famille Bellefeuille.
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Edgar Porter fut doyen, de 1963 à 1971, de la Faculté de foresterie et de géodésie. Il fut le premier à
introduire officiellement, pendant la Révolution tranquille, l’usage du mot « foresterie » dans la langue
française. En fait, en 1946, le terme « foresterie » faisait son entrée dans le dictionnaire Vocabulaire
forestier de l’Association professionnelle des ingénieurs forestiers du Québec. Ce terme couvrait alors
le champ des responsabilités et des actions de ces ingénieurs. En 1965, le Conseil de l’Université Laval
décréta que sa Faculté d’arpentage et de génie forestier serait désormais connue sous le nom de « Faculté
de foresterie et de géodésie ». Finalement, l’Académie française adopta officiellement, le 20 février
1986, lors de la visite du premier ministre Brian Mulroney, ce nouveau mot défini de la manière
suivante :
FORESTERIE, nom féminin (mot d’origine canadienne), ensemble des disciplines et des méthodes
relatives à la culture, la protection, l’exploitation de la forêt et l’administration de ses richesses.
Au cours de sa carrière, M. Porter a été aussi chef forestier de l’Anglo Pulp and Paper qui possédait des
concessions sur la rivière Montmorency. Son expérience avec l’entreprise lui permit de tisser des liens
et d’être à l’origine du choix de l’emplacement actuel de la forêt expérimentale de l’Université Laval :
Forêt Montmorency.
En 1964, Forêt Montmorency a vu le jour. Plusieurs années d’efforts ont été nécessaires pour créer
cette forêt expérimentale dont les orientations scientifiques étaient entièrement dirigées par les
professeurs de la Faculté d’arpentage et de génie forestier. Par le passé, la pépinière de Berthierville,
la forêt du Petit Cap à St-Joachim et la forêt de Duschenay ont tour à tour servi de lieu de stage et de
recherche sans permettre aux professeurs de la faculté d’avoir le contrôle sur leur développement à
long terme. Dès la création de Forêt Montmorency, les professeurs réalisèrent un plan d’aménagement
basé sur le rendement soutenu qui a permis de doubler la productivité de la forêt, passant de
0,93 m3/ha en 1964 à 2,3 m3/ha aujourd’hui, tout en conciliant des activités récréatives, de recherche
et de protection des écosystèmes forestiers.
André Lafond (1920-) fut doyen de la Faculté de foresterie et de géodésie de 1971 à 1979. Il est un
pionnier de l’écologie forestière au Québec. Il a fait ses premières armes avec le frère Marie-Victorin
et Pierre Dansereau, père de la science écologique au Québec. En 1951, il obtint un doctorat de
l’Université du Wisconsin en pédologie forestière. Au courant des années 1950, il produisit les premiers
plans d’aménagement des forêts basés sur les écosystèmes forestiers. Lors de son décanat, il fut le
premier à faire rayonner la faculté au niveau international. Les premiers étudiants gradués au doctorat
et à la maîtrise en foresterie de l’Université Laval furent ses étudiants. Il est actuellement le plus ancien
étudiant et doyen toujours en vie de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique.
Un micro-ordinateur
de première génération
de marque Royal McBee LGP 30.