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~ e c u r i t édes ouvrages

Norme ' NT
de transport des hydrocarbures 109.03
Tunisienne liquefiés par canalisation 1985
1

S O M M A I R E

DISPOSITIONS GENERALES
CARACTERISTIQUES DU METAL ET LIMITES DES CONTRAINTES
POUR LES TUBES ET LES ACCESSOIRES
ESSAIS ET EPREUVE EN USINE DES TUBES ET DES ACCESSOIRES
REGLES DE POSE, D'EXPLOITATION ET D'ENTRETIEN
EPREUVES SUR LE TERRAIN
MODIFICATION DES CONDITIONS D',EXPLOITATION
STATIONS DE POMPAGE ET TERMINAUX
VANNES DE SECTIONNEMENT EN LIGNES

Descripteurs : Transport de produits pétroliers, sécurité,


canalisation, tube métallique, marquage,entretien,
assemblage.

0 T.N.NOR.P.1, 1983
Date de prise d'effet : Norme homolo iibe par arrêté du Ministre d e l'Industrie ct
29 octobre 1987 du Commerce dBu 17 septembre ,987. Page II94 Droits de reproduction
réservés pour toits pays
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1. DISPOSITIONS GENERALES

1.1. Objet
La présente norme Tunisienne de sécurité a pour objet de fixer les
règles essentielles de l'art, applicable à la Construction et à
l'exploitation des pipelines qui transportent des hydrocarbures
liquéfiés sous pression, à l'exception des ouvrages exclus par le
paragraphe 1.3. Elle vise en particulier les parties de pipelines
situées à l'intérieur des dépôts ou des raffineries de pétrole.
1.2. Définition
Est appelé pipeline l'ouvrage qui comprend une ou plusieures sta-
tions de pompage, une ou plusieurs conduites, et qui dessert un ou
plusieurs terminaux.
1.3. Ouvrages exclus

La présente norme ne s'applique pas aux pipelines ou parties de


pipelines, dont la/ou les conduites sont constituées par des tubes
en acier d'au moins 3,5 millimètres d'épaisseur, et lorsque le
produit pD de la pression (1) maximale p en service, exprimée en
kgf/cm2*,par le diamètre extérieur D du tube exprimé en milli-
mètres, ne dépasse 500 pour aucun des produits transportés, quelle
que soit la catégorie d'emplacement définie au paragraphe 1.5.
En sont en outre exclues les tuyauteries de desserte des stockages
souterrains dfhydrocarbures liquéfiés, lorsqu'elles sont assem-
blées par des manchons vissés.
1.4. Pression de refoulement
La pression maximale de refoulement au départ dlune station de
pompage ne doit pas entraîner de dépassement du régime des pres-
sions maximales qui sont admissibles en service pour les tubes
situés à llaval,dfunepart, et, de l'autre, pour les accessoires
de la conduite.
1.5. Emplacement de la conduite (voir aussi la norme NT 109.02)
Les emplacements de la conduite se classent en deux catégories.
La catégorie 1 comprend :
a) la partie des établissements pétroliers qui s'y trouve classée
d'après les règles d'aménagement les concernant.
b) Le domaine public;
c) Les terrains du domaine privé qui sont situés :
* lkgf/mm2 = 1 hbar = 1 daN/mm2 = 10 MPa.
(1) Les pressions coonsidérées dans le présent texte sont effec-
tives, c'est-à-dire comptées à' partir de la pression atmosphé-
rique.
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A moins de 75 metres d'un établissement recevant du public assu-


jetti .aux dispositions relatives à la protection contre les
risques d'incendie et de panique, et atteignant l'effectif indiqué
pour chaque type dans la norme y afférente.
Ou d'un établissement autre que pétrolier et rangé pour risque
d'incendie ou d'explosion dans la première classe des établisse-
ments dangereux, insalubres ou incommodes (Décret n068-88 du 22
mars 1968).
Ou d'une installation de défense nationale présentant des risques
d'incendie ou d'explosion;
A moins de 30 mètres de la limite du domaine public national ou
d'un immeuble d'habitation ou d'un établissement recevant du pub-
lic, autre que ceux visés précédemment.
La catégorie II comprend les autres terrains.
Le classement par catégorie se fait après consultation des ser-
vices d'urbanisme et compte tenu des plans d'aménagement des com-
munes traversées.
2. CARACTERISTIQUES DU METAL ET LIMITES DES CONTRAINTES POUR LES
TUBES ET LES ACCESSOIRES
2.1. Qualité du métal des tubes
La conduite est constituée par des tubes sans soudure, fabriqués à
partir de demi-produits en acier Martin calmé ou en acier de qua-
lité techniquement équivalente, notamment en ce qui concerne la
résistance au vieillissement. -
L'acier des tubes est de qualité soudable. La limite d'élasticité
Eo,2 ne doit pas dépasser 90% de la charge unitaire de rupture R.
L'allongement A exprimé en centièmes est au moins égal à :
18 en catégorie 1
14 en catégorie II
La mesure de Eo,2 de R et de A est règlementée au paragraphe 2.2.

2.2. Taux de contrainte pour les tubes


La pression maximale admissible en service pour chaque tube est
telle que la contrainte transversale correspondante du métal,
exprimée en kgf/mm2* et calculée à l'aide de la relation données
au paragraphe 2.3,soit limitée par rapport à la limte d'élasticité
Eo,2 et à la charge unitaire de rupture R, également exprimées en
kgf/mm2, aux valeurs suivantes :

* lkgf/mm2 = 1 hbar = 10 MPa.


conduite I I
enterrée ou ! Conduite !Conduite à
à l'air libre ! enterrée !l'air libre I
! ! (sauf pour les !
1 !traversées aé- !
1 !aériennes du !
!domaine public,!
!visées au
1 !§ 4.7.c) l

L'allongement A, la limite d'élasticité E0,2 et la charge unitaire


de rupture R concernent le métal du tube à la température ordinai-
re: Ces caractéristiques A, Eo,2 et R se mesurent sur les éprou-
vettes prélevées sur les tubes et de longueur initiale entre repè-
res Lo = 5,66 vG, ou So désigne la section initiale de la partie
calibrée.
Les limites des taux de contrainte indiquées au premier alinéa
sont applicables tant que la température des produits transportés
n'excède pas 120°C. Lorsque la température e de ces produits est
supérieure, mais sans dépasser doivent être
multipliées par le coefficient

2.3. Dimensions des tubes


a) Epaisseur : L'épaisseur e du tube, son diamètre extérieur
maximal D I la pression p du fluide et la contrainte transversale t
du métal sont liés par la relation :

ou p et t, d'une part, D et e, d'autre part, s'expriment respecti-


vement dans la même unité.
L'épaisseur e du tube est celle prévue à la spécification,diminuée
de la tolérance de fabrication en moins. Les tolérances de fabri-
cation pour l'épaisseur sont fixées dans le cahier des charges de
la commande.
Les tubes ne doivent pas présenter de défaut de surface dont la
profondeur dépasse le huitième de l'épaisseur e.
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.. .

b) Diamètre : Les tolérances de fabrication pour le diamètre exté-


rieur sont fixées dans le cahier des charges de la commande.
La paroi de chaque tube ne doit pas présenter d'enfoncement local
dépassant 6,35 millimètres de profondeur ou affectant une plage
dont la plus grande corde excède la moitié du diamètre D.
c) Flèche : Les tubes doivent être convenablement droits, c'est-à-
dire que leur fleche en millimètres doit être inférieure au nombre
exprimant la longueur en mètres, augmenté de 2. En outre, les
ondulations locales mesurées sur 1 mètre de longueur ne doivent
pas avoir une flèche excédant 3 millimètres.
2.4. Chanfreinage des extrémités des tubes
Les tubes d'épaisseur au plus égale à 3 millimètres dans le cas
d'assemblage par soudage électrique à l'arc et à 4 millimètres
dans celui par soudage oxyacétylénique peuvent être terminés par
une coupe droite sans chanfrein.
Pour les autres tubes, les extrémités sont chanfreinées par usi-
nage ou par oxycoupage mécanique, suivant un angle de 30 à'35'
mesuré à partir d'une perpendiculaire à l'axe du tube et de
manière à ménager sur chaque extrémité un méplat de hauteur
comprise entre 0,8 et 2,4 millimètres.
La coupe droite ou le méplat doit être plan et le plan ainsi
déterminé, sensiblement perpendiculaire à la droite reliant les
centres des sections terminales.
2.5. Accessoires

Les coudes, les raccords, les réductions et les tés sont prévus
pour supporter en service une pression au moins égale à celle des
tubes sur lesquels il se montent.
Les robinets-vannes, les robinets à tournant et les clapets de
retenue sont en acier ou en bronze.
3. ESSAIS ET EPREUVE EN USINE DES TUBES ET DES ACCESSOIRES

3.1. Epreuve des tubes


Le fabricant des tubes effectue en usine et sous sa responsabi-
I
lité une épreuve hydraulique de chaque tube à une pression fixée
par le transporteur(1) et au moins égale à la pression d'épreuve
sur le terrain prescrite au paragraphe 5.2 sans que cette pression
puisse provoquereenun point quelconque des contraintes dépassant
la limite d'élasticité du métal.

(1) Le transporteur désigne toute personne physique ou morale


entreprenant la construction ou l'exploitation d'un pipeline à
hydrocarbures liquéfiés sous pression.
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Seuls sont acceptés par le transporteur des tubes dont llépreuve


n'a pas provoqué de déformation apparente ni révélé de défaut.
1 3.2. Epreuve des accessoires

Les coudes formés en usine à partir de tubes acceptés par le


transporteur dans les conditions définies au paragraphe 3.1 ne su-
bissent pas d'épreuve chez le fabriquant.
Les autres coudes, les raccords, les réductions les tés, les robi-
nets-vannes, les robinets à tournant et les clapets de retenue
--

s o n t S G m i ç ë r ~ k e à une i f p r e u ~ t :l i y ~ t t f ; i c l t t e l L u n ~ p r e ç ç i ~ ~
doit satisfaire aux mêmes conditions limites que celles prévues au
paragraphe 3.1 pour les tubes. Ils sont acceptés par le transpor-
teur s'ils ont supporté cette pression sans fuite ni déformation
pendant une durée suffisante.
3.3. ~arquagedes tubes et des accessoires

Lestubes, les coudes, les raccords, les réductions et les tés,qui


ont subi avec succès l'épreuve définie au paragraphe 3.1 ainsi que
les coudes formés en usine à partir de tubes acceptés par le
transporteur dans les conditions fixées audit paragraphe portent
une ou'plusieures marques indélébiles distinctives permettant de
les identifier.
Les autres accessoires.acceptés par le transporteur dans les.con-
ditions fixées au deuxième.a1inéa.d~paragraphe 3.2 portent éga-
lement une marque indélébile d'identification.
3.4. Procès-verbaux des essais et des épreuves en usine

l
Le transporteur conserve dans ses archives les procès-verbaux des
épreuves en usine et des
--
essais mentionnés au paragraphes 3.1 et
3.2 X i ~ s i q u e T e s ~ s ~ i L i ~ ~ L ~ ~ i ç ~ ~
tubes pour la qualité et les caractéristiques de l'acier mention-
nées aux paragraphes 2.1 et 2.2.
4. REGLES DE POSE, D'EXPLOITATION ET D'ENTRETIEN
1 4.1. Pose de la conduite dans le sol
La conduite est enterrée lorsqu~elletraverse ou emprunte le do-
maine public, sauf en certains cas exceptionnels et en particulier
dans ceux visés au dernier-alinéa du point.-b- et au premier ali-
néa du point -c- du paragraphe 4.7. Elle l'est en principe dans
les autres emplacements de la catégorie 1 et en.catégorie II.
Toutes dispositions sont prises lors d e la pose dans le sol, pour
que la conduite soit parfaitement assise au fond de la tranchée et
qu'elle ne risque pas; une fois posées, d'être soumise à des ten-
sions anormales.
En catégorie 1 la hauteur de recouvrement définie comme la dis-
tance verticale entre la surface du sol et la génératrice supé-
rieure de la conduite est d'au moins 80 centimètres.
En catégorie II, la hauteur de recouvrement est d'au moins 80
centimètres en l'absence de particularités locales, telles la pré-
sence de terrains rocheux, la traversée de zone incultivables, la
faible épaisseur de la couche arable, la pratique du sous-solage,
la présence d'un réseau de drainage ou d'un champ de captage.
D'autre part, la hauteur de recouvrement peut être localement
diminuée, sur avis conforme du service du controle technique, la
protection du pipeline étant assurée soit par une enveloppe annu-
laire en béton d'au moins 5 centimetres dlépaisseur,soit par une
dalle en béton placée au-dessus de la génératrice supérieure, soit
par tout autre moyen équivalent.
Lorsque ces particularités locales existent, la hauteur de recouv-
rement est fixée après consultation des administrations publiques
compétentes, sans pouvoir être inférieure à 40 centimètres ni
supérieure à 100 centimètres.
4.2. Pose de la conduite à l'air libre
En certains cas exceptionnels concernant le-domainepub1ic"et en
particulier dans ceux visés au dernier alinéa du point -b- et du
premier alinéa du point -c- du paragraphe 4.7, dan les emplace-
ments de la catégorie 1 situés hors du domaine public et en caté-
gorie II, une longueur de conduite peut être posée à l'air libre
suivant les conditions fixées au paragraphe 2.2 lorsque la nature
du terrain ou toute autre considération technique le justifie. Le
transporteur prend alors toutes dispositions pour limiter les
conséquences des efforts supplémentaires qui pourraient solliciter
la conduite, il tient notamment compte des contraintes dues aux
variations de température.
4.3. Voisinage d'ouvrages souterrains

Lorsque la conduite est posée dans le sol au voisinage d'ouvrages


souterrains, tels que des canalisations ou des câbles de toute
nature, elle est protégée en vue d'éviter les détériorations que
pourraient provoquer les conditions d'exploitation de ces ouvrages
ou les travaux auxquels ceux-ci donnent lieu.
En particulier, lorsque la conduite est placée à proximité de
lignes électriques souterraines, elle est installée en conformité
des prescriptions légales en la matière.
Lorsque la conduite enterrée suit une direction commune avec une
ligne souterraine de télécommunication, elle ne doit pas s'en
approcher à moins de 40 centimètres. Lorsqu'elle la croise, elle
passe au-dessous de celle-ci à une distance minimale de 40 centi-
mètres et elle est extérieurement protégée par un revêtement ren-
forcé sur une longueur de 3 mètres de part et d'autre du point de
croisement.
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7

Lorsque la conduite enterrée doit postérieurement à sa pose être


croisée par une canalisation nouvelle d'hydrocarbures, d e gaz,
d'eau, d'électricité, ou par une ligne souterraine de télécommuni-
cation, celle-ci est en principe posée au-dessous de la conduite
et en tout cas de maniere à lui éviter toute détérioration.
4 . 4 . Traversée de région minière

Lorsque la conduite traverse des régions affectées de mouvements


de terrain, le transporteur prend toutes dispositions propres à
remédier aux efforts dus aux affaissements.
4.5.'Voisinage de ligne à haute tension
Lorsque la conduite doit croiser une ligne électrique aérienne de
haute tension, ou s'en approcher à une distance, mesurée suivant
l'horizontale, inférieure à la hauteur des câbles électriques par
rappqrt au sol, et que des dispositions particulières de sécurité
s'imposent, concernant en particulier la mise à la terre de cer-
tains pylônes, le transporteur fait prendre les mesures qui perme-
ttent de pallier les inconvénients résultant du croisement ou du
voisinage, sous réserve des dispositions du paragraphe 4 . 8 .
4.6. .Traversée de cours d'eau ou de canal non compris dans le
.domaine public ,

Lorsque la conduite est posée dans le lit d'un cours d'eau, ou


d1un,canal,qui n'est pas compris dans le domaine public, le
transporteur prend toutes dispositions permettant d'assurer sa
conservation et ne pas modifier les conditions d'écoulement des
eaux ni sa contamination.
4.7. occupation du domaine public
Lorsque la conduite doit occuper une partie du domaine pu@lic, le
transporteur se conforme aux dispositions suivantes, qui visent
également les zones réservées le long des routes nationales fai-
sant l'objet d'un plan de réservation. Les dispositions concernant
les routes natioanles s'appliquent aussi aux pistes de développe-
ment rural dont la nature et l'intensité de la fréquentation le
justifient.
a) Toute traversée de route nationale ou de voie ferrée est aména-
gée de manière à permettre de réparer ou de remplacer la portion
intéressée de conduite, sans creuser de tranchée dans le domaine
public. A cet effet la conduite est placée dans une gaine consti-
tuée par un tube d'acier, établie de maniere à résister aux
efforts auxquels la soumettront le remblai susjacent et les char-
ges roulantes appelées à circuler sur la voie traversée(l), (2).
(1) L'annexe NO4 contient un abaque donnant l'épaisseur minimale
de la gaine sous les voies ferrées(v0i.r NT 109.02).
(2) Toute canalisation placée au voisinage d'une voie ferrée doit
avoir une protection cathodique.
Page

La portion intéressée de conduite est extérieurement protégée par


un revêtement renforcé. Elle est posée à une profondeur telle que
la génératrice supérieure de la gaine soit située au moins :
- Pour la traversée de route nationale, à 1 mètre sous la chaussée
et à 60 centimètres sous les fossés;
- Pour la traversée de voie ferrées, à 1 mètre sous les traverses.
La gaine a une longueur telle que ses extrémités soient situées
au moins :
- Pour la traversée de route nationale, à 60 centimètres de la
limite des emprises et en dehors de celles-ci;
- Pour la traversée de voie ferrée, à 13 metres du rail le plus
proche.
Le diamètre intérieur de la gaine excède d'au moins 10 centimètres
le diamètre extérieur de la conduite. Si la gaine est constituée
par plusieurs éléments, ceux-ci sont assemblés bout à bout par
soudage électrique par fusion, de manière à réaliser un ensemble
étanche; le métal d'apport a la qualité définie au premier alinéa
du paragraphe 4.10 et les soudeurs employés doivent présenter la
qualification exigée au paragraphe 4.11*.La conduite est isolée de
la gaine par un dispositif approprié. L'espace compris entre la
conduite et la gaine est laissé vide, sauf aux extrémités de cette
dernière, où il est obturé par un tampon annulaire, étanche à
l'eau. A proximité d'un bouchon fileté en bronze, qui ne peut être
dévissé qu'au moyen d'une clé spéciale; il débouche dans un'ouvra-
ge enterré, qui porte un couvercle métallique étanche et ne:'pou-
vant être enlevé qu'à l'aide de clés spéciales.
b) L'occupation longitudinale d'une route nationale ou d'une voie
ferrée ne dépasse pas en principe une longueur de 50 metres. ~ l l e
ne doit pas intéresser :
La chaussée, s'il s'agit d'une route nationale;
La zone d'appui des traverses, s'il s'agit d'une voie ferrée, la
conduite étant alors au moins distante de 2 metres du rail 1e.plus
voisin et de 1,50 mètre des bâtiments ou des fondations d'ouvrage
d'art.
Un grillage galvanisé destiné à signaler la présence de la condui-
te enterrée est placé entre la génératrice supérieure de celle-ci
et la surface du sol.
Lorsque la conduite enterrée doit emprunter longitudinalement les
emprises d'une voie ferrée, la tranchée ouverte à cet effet'est
éloignée d'au moins 2 mètres de la crête du talus si la voie est
en tranchée, ou du pied du remblai si la voie est en remblai. La
tranchée destinée à recevoir la conduite est coffrée en terrain
* Voir annexes de la NT 109-02.
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I I

non argileux si la profondeur dépasse la moitié de la distance au


rail le plus voisin, et en terrain argileux quelle que soit la
profondeur.
Sur une ligne électrifiée la tranchée est située à l'extérieur des
massifs de caténaire et des dispositions particulières sont prises
pour éviter de compromettre la stabilité des massifs. Si la tran-
chée est ouverte à moins de 3,50 mètres des pylônes, ceux-ci sont
étayés pendant toute la durée de son ouverture. De plus, si elle
est ouverte à moins de 1,75 mètre des pylônes, elle est coffrée.
Enfin, si elle se trouve à moins de 1 mètre d'un massif, elle est
ouverte jusqu'à ce massif, puis remplie de gros béton.
Lorsque la conduite doit emprunter longitudinalement les emprises
d'une voie ferrée et qu'en raison des conditions locales elle doit
être posée à l'air libre, elle est en principe placée dans un Ca-
niveau d'ouvrage. Si cette solution ne peut être adoptée et que la
conduite doit être fixée à un ouvrage d'art, la résistance de
l'ouvrage ne doit pas être diminuée par les dispositifs de fixa-
tion retenus. Enfin, si la conduite doit emprunter un ouvrage don-
nant passage à la voie ferrée, elle est protégée sur toute la lon-
gueur de l'ouvrage par une gaine du type prévu pour la traversée
de la voie.
c) ors que la conduite doit occuper une partie du domaine public
maritime ou du domaine public fluvial, le transporteur observe,
pour'la traversée ou l'emprunt des chaussées et des voies ferrées,
les prescriptions énumérées aux paragraphes a et b. Dans le cas.
d'une traversée aérienne, le rapport t/R défini au paragraphe 2.2
pour'les tubes de .la conduite est.au plus de 0,33 et les supports
de la conduite sont également calculés avec un coefficient de
sécurité, rapporté à la charge unitaire de rupture, au moins égal
à 3.

Lorsque la conduite traverse un canal, elle ne doit pas en compro-


mettre l'étanchéité.
Lorsque la conduite est posée dans le lit d'une voie navigable ou
dans des eaux portuaires, elle doit être placée dans une souille
dont la profondeur sera fixée dans chaque cas d'espèce par le
Ministre des Transports et Communications.
d) Dans le cas d'une traversée du domaine public d'une importance
exceptionnelle, le transporteur doit appliquer les mesures parti-
culières de-protection demandées par l'autorité chargée.de la ges-
tion de ce domaine. Si ces mesures comprennent la mise en place de
robinet-vannes aux deux extrémités de la traversée, ces accessoi-
res seront disposés de manière à être inaccessibles au public.
4.8. Traversée des: forêts~domaniales

Sauf dérogation accordée par l'administration publique compétente,


I
la conduite ne doit pas emprunter de layons créés dans les forêts
domaniales pour la pose de lignes électriques aériennes de haute
tension.
Page 11
. -

1 4.9. Assemblage par soudure


Sur le chantier, les tubes sont assemblés bout à bout par soudage
électrique par fusion, le désaffleurement intérieur de deux tubes
à assembler, une fois les tubes centrés et les clames en place, ne
devant pas dépasser 1,5 millimètre. Le soudage oxyacétylénique est
' toutefois admis lorsque le diamètre extérieur de la conduite est
de 100 millimètres au plus, que ltépaisseurne dépasse pas 6 mil-
limètres et que la charge unitaire de rupture du métal n'excède
pas 45 kgf/mm2*.
Dans un premier stade, un certain nombre de tubes sont assemblés
sur un côté de la tranchée, avant de subir ltessaipneumatique
défini au paragraphe 5.1 : leur ensemble constitue un tronçon, qui
peut ensuite être rabouté au tronçon suivant.
Dans un second stade, le tronçon ou les tronçons sont descendus
dans la tranchée, puis raccordés à 1'extrémite.librede la partie
déjà en place de la conduite.
4.10. Qualité du métal d'apport
Dans le cas du soudage électrique à l'arc, les électrodes sont
enrobées et appropriées à la nuance de l!acier des tubes,..ainsi
m ' à la technime de mise en oeuvre. Elles déposent.un métal, dont
ies caractérisËiques mécaniques correspondent-à la qualité C -défi.-.
nie par la norme tunisienne NT 42.02 et NT 42.07 et dont la char&-
unitaire de rupture est au moins égale à celle du métal des tubeser
Elles sont conservées jusqutaumoment de ltemploi dans les condi-. '
tions hydroscopiques prescrites par le fabricant.
. .
Dans le cas du soudage oxyacétylénique, le métal d'apport est de
la nuance définie par les teneurs suivantes pour les éléments
autres que le fer :
C
Mn
........................................
.......................................... 0,08 à 0116 %
0,40 à 0180 %
S + P
S
....................................... 0107
.......................................... % au plus ..
0,04 % au plus
.
.

P .......................................... 0,04 % au plus, .


Si (cet élément étant nécessaire si la
teneur en carbone est au moins égale
à 0,12%, mais indésirable si la teneur
est inférieure) ... 0,20 % au plus :..
:!

4.11. Qualification des soudeurs


Ltexécutiondes soudures est confiée exclusivement à des soudeurs.
entrainés et ayant satisfait à l'épreuve définie par la norme
tunisienne relative aux règles de qualification professionnelle

* 1 kgf/mm2 = 1 hbar = 10 DaN/mm2 = 10 MPa.


Page 12
l

des soudeurs sur pipelines*. Les soudeurs sont plac4s sous la sur-
veillance d'agents compétents et sont soumis à des épreuves-pério-
diques de contrôle.
4.12. Exécution des soudures
Les conditions de préparation, d'exécution et de contrôle des sou-
dures sont précisées en une notice technique, remise à chacun des
agents d'exécution ou de surveillance.
Dans le cas du soudage oxyacétylénique, le transporteur utilise de
l'acétylène
.,
convenablement épuré.
4.13. Contrôle des soudures circulaires
Les soudures doivent conférer à l'assemblage une résistance
d'ensemble à la rupture au moins égale à celle des tubes.
Il est fait un prélevement destructif toutes les deux cents sou-
dures. ia vérification de la qualité des soudures circulaires se
fait par des essais de traction (essais D)(1)
Ce prélevement d'éprouvettes peut toutefois être remplacé par un
contrôle radiographique (essais E)1) portant sur 10% des soudures
circulaires. Au début du chantier, une seule éprouvette est alors
prélevée pour un essai mécanique destiné à vérifier, d'une part,
la bonne adaptation des électrodes utilisées à la nuance de
l'acier des tubes, et, d'autre part, la bonne exécution de la sou-
dureiil'est fait de même à chaque changement du type d'électrodes.
Le mode de prélevement des éprouvettes, la définition des essais D
et F, ainsi que les résultats exigés sont indiqués dans l'annexe
.
n o1 de la norme NT 109-02(1985)
4.14. Assemblage à brides
L'assemblage par soudure bout à bout peut être remplacé par
l'assemblage à brides, lorsque ce mode de liaison s'impose, notam-
ment pour des raisons d'isolement électrique ou de facilité de
démontage, et sous réserve que.la résistance à la rupture, suivant
l'axe de la conduite, des brides et de la boulonnerie les équipant
soit au moins égale aux six dixièmes de celle des tubes.
Les matières utilisées le cas échéant pour assurer la parfaite
étanchéité des joints doivent être imputrescibles et résister à
l'action du sol, de l'eau, des produits transportés et de tous
autres liquides qui au cours des épreuves pourraient être mis en
contact avec les joints.
4.15. Coudes cintrés à froid
Le transporteur peut utiliser des coudes formés à froid par
cintrage de tubes acceptés en usine dans les conditions fixées au

* En cours d'élaboration, voir aussi annexe B de la NT109-04


(1)Voir annexes de la NT 109-02.
Page 13

paragraphe 3.1, lorsque leur rayon.axia1 de courbure est supérieur


à vingt fois le diamètre extérieur du.tube.

4.16. Piquages
Lorsqutun tube est perforé en vue d'un piquage, des dispositions
sont prises pour maintenir à cet endroit la résistance à une va-
leur au moins égale à celle de la conduite principale.
4.17. Surveillance et prévention de la corrosion interne
En vue de déceler, de suivre et de limiter en catégorie 1 l'action
corrosive que les produits transportés ou leurs impuretés pour-
raient exercer sur la surface interne de la conduite, le transpor-
teur prend une des dispositions suivantes :
Ou bien il met en placeIlors de la pose de la conduite, des pièces
témoins, baignant en permanence dans le fluide transporté en des
endroits convenables pour l'exploitation et se prêtant à un cont-
rôle commode au cours de celle-ci;
Ou bien il confie le contrôle systématique des boues provenant de
la conduite à un personnel spécialisé et chargé d'appliquer-des
consignes particulières. ..

Lorsque le résultat de ce contrôle en fait apparaître la nécessi-


té, le transporteur prend immédiatement des mesures pour limiter
l'action corrosive des produits transportés. Il peut notamment
utiliser un inhibiteur de corrosion.
4.18. prévention de la corrosion externe

IlLe tube doit être revêtu extérieurement. Et, lorsqutun risque*


particulier de corrosion existe du fait de l'agressivité du sol ou
la présence de courants vagabonds, les parties correspondantes de
la conduite sont protégées extérieurement par un moyen approprié,
A savoir, un revêtement et un dispositif de protection cathodi,que
(ou anodique)Il.
a) Avant de poser la conduite, le transporteur procède à l'examen
du tracé et à des mesures sur place, afin de déterminer l'agressi-
vité des terrains, qu'elle qu'en soit la cause;
b) Si ces mesures font apparaître un risque de corrosion, le
transporteur doit mettre en place dans le plus bref délai un dis-
positif efficace de protection cathodique ou anodique, établi en
tenant compte du revêtement adopté :
c) Dans les zones exemptes de courants vagobonds, le transporteur
en apprécie ltéfficacitéde la protection d'après la valeur du
potentiel de la conduite.
Page 14
*

Dans ,ces zones, si la résistivité du sol au niveau de la conduite


est inférieure à 80 ohm/m2/m en un point quelconque durant une
partie notable de l'année, le transporteur met en place un dispo-
sitif efficace de protection cathodique dans la partie correspon-
dante, un an au plus tard après la descente en tranchée. Toutefois
si la résistivité est comprise entre 20 et 80 ohm/m2/m, le trans-
porteur est dispensé d'appliquer cette prescription lorsque la
conduite est de faible longueur ou que le pipelline à un caractère
temporaire;
d) Dans toutes les zones où le transporteur a mis en place un dis-
positif de protection cathodique ou anodique, il en contrôle l'ef-
ficacité au moins deux fois par an, à des époques judicieusement
choisies;
e) Si après la pose de la conduite le transporteur craint une
aggravation notable de l'agressivité du sol le long du tracé, il
effectue les mesures correspondantes de contrôle;
f) Lorsque le résultat des mesures visées aux paragraphes d et e
en fait apparaître la nécessité, le transporteur prend immédiate-
ment toutes dispositions propres à maintenir ou à réaliser une
protection cathodique ou anodique efficace;
g) Enfin le dispositif de protection cathodique visé aux paragra-
phes b, c, d, et f doit être réalisé en conformité, d'une part,
des prescriptions réglementaires en la matière et, d'autre part,
des instructions sur la protection,descâbles souterrains de télé-
communication contre la corrosion.
4.19. Contrôle de la corrosion

Le transporteur conserve dans ses archives le compte rendu détail-


lé des mesures et des examens visés aux paragraphes 4.17 et 4.18,
ainsi que des dispositions prises pour remédier aux défauts cons-
tatés.
4.20. Utilisation de racleurs et d'indicateurs radio-actifs

L'utilisation de racleurs se fait suivant des règles définies dans


une consigne particulière établie par le transporteur.
Il en est de même pour l'utilisation d'indicateurs radio-actifs.
4.,.21. Odeur des hydrocarbures liquéfiés

Les hydorcarbures liquéfiés sous pression destinés à servir de


combustibles doivent présenter une odeur caractéristique avant
leur transport par pipeline.
4.22. Détection des fuites et travaux d'entretien
La détection des fuites et les travaux d'entretien de la conduite
se font suivant les règles spéciales de sécurité en la matière.'
Page 15

En particulier, avant toute opération entraînant l'emploi de feux


nus, le transporteur prend les dispositions permettant d'éviter
tout danger d'explosion ou d'incendie.
A chaque tournée d'inspection de 1a.conduite et pour le moins une
fois l'an, le transporteur visite les ouvrages enterrés munis de
regards visés au paragraphe 4.7 dévisse les bouchons filetés des
reniflards et s'assure que ceux-ci ne présentent aucune odeur
révélatrice de fuite.
1 4.23. Accidents et incidents
En cas dlaccident,notamment d'incendie ou d'explosion, causé par
le pipeline, le transporteur se conforme aux dispositions règle-
1 mentaires relatives aux appareils à pressin de gaz.
1 Dans ce cas, comme en celui d'incident risquant de compromettre la
sécurité publique, le transporteur prend d'urgence toute mesure
qu'il juge nécessaire. Toutefois, le transporteur doit disposer
' d'un plan d'urgence pour faire face à tout incident risquant de
compromettre la sécurité publique et/ou l'environnement.
5. EPREWES SUR LE TERRAIN

5.1. Essai pneumatique de tronçon


Avant de revêtir, les soudures et de combler la tranchée,:*le ,
transporteur essaie chaque tronçon de la conduite à l'air-comprimé
à une pression d'au moins 6 kgf/cm2 et pendant deux heures au
minimum. Pour cet essai les soudures sont enduites d'un liquide
permettant de déceler par moussage toute fuite éventuelle.
5.2. Première épreuve de section
Après l'assemblage de ces tronçons - chaque section de la conduite
en place est soumise à une épreuve à l'eau, à une pression égale :
à 150% de la pression maximale prévue en service.

La section désigne une longueur de conduite comprise entre deux


joints à brides et pouvant de ce fait être isolée lors des épreu -
ves.
La pression est établie soixante douze heures au moins après le
remplissage de la section de la conduite, estimée alors en équi-
libre thermique, puis la variation de la pression est observée
pendant une heure. Cette variation doit être inférieure à celle
qu'entraînerait une variation de 0,2"C de la température du liqui-
de dans la section de la conduite, lorsque celle-ci est entière- .
ment enterrée, ou, dans le cas contraire, une variation de;tempé-
rature du liquide à déterminer d'après les conditions extérieu-
res(1) .
(1) L'annexe N O 3 de la NT109-02 indique une méthode permettant de
calculer la variation de pression en fonction de la différence de
température.
Page 16

5.3. Deuxième épreuve de section


L'épreuve définie précédement est suivie d'une autre, faite à
l'une des qualités commerciales d'hydrocarbures liquéfiés pouvant
être transportées par la conduite et à une pression égale à 110%
de la pression maximale prévue en sewice, les autres conditions
restant les mêmes.
5.4. Vérification des joints restant à contrôler
Les joints dont l'étanchéité n'a pas été vérifiée au cours des
épreuves de sections, notamment les raccordements de sections,
sont ensuite contrôlés, avant de compléter le revêtement, en s'as-
surant de l'absence de fuite au droit des assemblages. La vérifi-
cation se fait en refoulant l'un des produits à transporter, à la
pression maximale prévue en service.
5.5. Dispositions opératoires
Pour l'épreuve de section définie au paragraphe 5.2, il est tenu
compte de la densité de l'eau utilisée et du profil en long de la
conduite. Cette eau, doit être exempte de sédiments en suspension,
et additionnée d'un inhibiteur - normalisé- de corrosion. Avant
lfépeuve, le remplissage de la conduite doit avoir été fait de
manière à en évacuer l'air.
Si un défaut apparaît lors d'un essai de tronçon, d'une épreuve de
section ou d'une vérification de joint, le transporteur y remédie,
puis renouvelle l'épreuve, avant de passer à la suivante. En par-
ticulier, tout défaut de soudure est entièrement éliminé par gou-
geage ou par meulage, poussé jusqu'à la racine de la soudure, et
la reprise, effectuée par soudage électrique à l'arc, le soudage
oxyacétylénique étant admis si le procédé a été utilisé pour
l'assemblage.
Le transporteur conserve dans ses archives les procés-verbaux des
essais de tronçons visés au paragraphe 5.1 des épreuves de sec-
tions définies aux paragraphes 5.2 et 5.3, ainsi que des vérifi-
cations de joints prévues au paragraphe 5.4.
Le transporteur ne doit mettre le pipe-line ou une partie de
l'ouvrage en service que si les épreuves de sections et les véri-
fications correspondantes de joints ont donné des résultats
satisfaisants.
5.6. Réépreuves quinquennales
Les deux épreuves définies aux paragraphes 5.2 et 5.3 son renouve-
lées tous les cinq ans dans les mêmes conditions, à l'exception de
la pression qui sera ramenée :
à 125% de la pression maximale admise en sewice.
rage 1.1

Le transporteur conserve dans ses archives les procés-verbaux de


réépreuves quinquennales.
6. MODIFICATION DES CONDITIONS D'EXPLOITATION

6.1. Modification du pipe-line

Toute modification apportée au pipe-line.se.fait suivant les rég-


les rappelées au paragraphe 4.22 pour les..travauxd'entretien.
Lorsque la modification porte sur le remplacement d'une partie de
la conduite, chaque section intéressée fait l'objet d'un essai
pneumatique, de deux épreuves et, s'il y a lieu, d'une vérifica-
tion de joints dans les conditions de pression et de durée fixées
aux paragraphes 5.1, 5.2, 5.3 et 5.4. Le transporteur effectue les
deux épreuves et la vérification de joints des que les possibili-
tés de l'exploitation le permettent; il en conserve les procès-
verbaux dans ses archives.
Lorsque le transporteur établit une connexion temporaire au cours
de la modification de la conduite, les tubes, .les accessoires et
l'appareillage mis en oeuvre doivent .avoir subi avec succés-en
usine une épreuve hydraulique à une pression P et ne peuvent être
utilisés que là ou la pression locale temporaire en service est
limitée à :
P
- . -
11 5 >

En outre, les assemblages réalisés par soudage doivent, avant


d'être branchés sur la conduite, avoir subi avec succès un essai
pneumatique dans les conditions de pression et de durées fixées au
paragraphe 5.1.
-
6.2. Relèvement de la pression de refoulement
Le transporteur peut après autorisation des autorités tunisiennes
compétentes relever la pression maximale de refoulement s'i les
taux de contrainte pour les tubes restent limités aux val.eurs
fixées au paragraphe 2.2, si de plus les accessoires mentionnés
au paragraphe 3.2 ont supporté avec succès en usine une pression
hydraulique égale à celle de la première épreuve complèmentaire
sur le terrain, définie ci-après et qu'en outre deux épreuves
complémentaires sur le terrain aient donné des résultats satis-
faisants.
La première épreuve complémentaire sur le terrain se fait dans les
conditions définies au paragraphe 5.2, à l'exception de la pres-
sion qui est égale :
à 125% de la nouvelle pression maximale prévue avec toutefois un
minimum de 150% de l'ancienne pression maximale admise en service.
La deuxième épreuve complémentaire se fait dans les conditions
définies au paragraphe 5.3, soit à une pression égale à 120% de la
nouvelle pression maximale prévue en service.
Enfin les joints restant à contrôler se vérifient dans les condi-
tions définies au paragraphe 5.4.
Le transporteur conserve dans ses archives les procés-verbaux de
ces épreuves et de ces vérifications de joints.
Quant aux épreuves quinquennales, elles seront effectuées suivant
les prescriptions du paragraphe 5.6.
7. STATIONS DE POMPAGE ET TERMINAUX

7.1. Régles générales


Les stations de pompage et les terminaux des pipe-lines sont
construits et exploités, quel que soit leur emplacement, conformé-
ment a celles des règles d'aménagement des dépôts contenant des
hyùrocarbures liquéfiés qui leur sont applicables.
7.2. Appareils de contrôle
Un manomètre* et, si le pipe-line transporte des produits chauds,
un thermométre sont placés au départ de chaque station de pompage.
La pression maximale de refoulement est indiquée de façon apparen-
te dans chaque pomperie.
Des dispositifs convenables sont utilisés pour empêcher le dépas-
sement de la pression maximale de refoulement et la production de
coup de bèlier.

8. VANNES DE SECTIONNEMENT EN LIGNE

Les vannes de sectionnement en ligne doivent être situées à 30


mètres au moins des immeubles d'habitation, des établissements
recevant du public, des établissements autres que pétroliers et
rangés pour risque d'incendie ou d'explosion dans la première
classe des établissements dangereux insalubres ou incommodes, ou
des installations de défense nationale présentant des risques
d'incendie ou d'explosion.
Les vannes de sectionnement en ligne, leurs organes de commande
et les câbles électriques armés alimentant les moteurs électriques
des vannes doivent être à l'abri des chocs et de toute autre cause
de détérioration.

* Les appareils de mesure devront être étalonnés périodiquement.


Une clôture doit être installée de manière à rendre inaccessibles
de l'extérieur les volants de manoeuvre des vannes. La clôture
doit avoir une hauteur minimale de 2,50 mètres sa partie infé-
rieure devant être maçonnée, en dehors de l'emplacement de la por-
te, sur une hauteur d'au moins 0,80 mètre hors sol, les reste pou-
vant être grillagé. La clôture doit être munie d'une porte incom-
bustible, fermant à clé.
Lorsque la vanne de sectionnement est actionnée par un moteur
électrique, le moteur de la vanne et le matériel électrique de
commande doivent être d'un type de sécurité pour atmosphères
explosives.
Lorsque l'installation située à l'intérieur de la clôture est
munie de l'éclairage électrique, celui-ci doit être réalisé au
moyen de matériel antidéflagrant (Voir 109.02 page 31).
Le transporteur doit apposer les panneaux nécessaires pour signa-
ler les dangers.

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