Bpel 91 Révisé 99 F62-I-Ii - To844

ENPC-BAEP2 Béton Précontraint Pertes de précontrainte
PERTES DE PRECONTRAINTE
1. Généralités
Lorsqu’un câble est mis en tension, l’effort exercé par
le vérin détermine une certaine force tout au long du
câble.
Cette force est influencée, dès la mise en tension,
par les frottements du câble dans son conduit.
Puis un certain nombre de phénomènes instantanés
font varier la force de précontrainte.
Enfin le comportement différé des matériaux va
également provoquer des modifications de la force
de précontrainte.
1
1. Généralités
Force de mise en tension (EC2 5.10.2):
L’effort exercé sur l’armature ne doit pas dépasser Pmax
tel que:
Pmax = Ap σp,max avec:
σpmax = min {0,8 fpk ;0,9 fp0,1k }
Après pertes instantanées (EC2 5.10.3):
Pm0(x) = Pmax - ∆Pi(x)
Pmo(x) = Ap σpmo (x) avec :
σpmo(x) ≤ min {0,75 fpk ; 0,85 fp0,1k} (valeurs recommandées)
{0,77 fpk ; 0,87 fp0,1k} (annexe nationale)
2
1. Généralités
2. Pertes par frottement

Lors de la mise en tension, sous l’effet de
l’allongement élastique, le câble se déplace par
rapport au conduit. On peut donc dire, puisqu’il y a
déplacement, que le coefficient de frottement entre
câble et conduit est saturé.
P N = P/R = P dθ/ds
Sens de la mise en tension
T = N tanϕ P + dP
dθ 3
1. Généralités
On en déduit:
N = P / R = P dθ /ds poussée au vide du câble
T = N tanϕ = - dP/ds loi du frottement avec un angle de
frottement ϕ, ou en posant µ = tanϕ :
dP/ds = - µ P/R dans une courbe de rayon constant.
dP/P = -µ ds/R ou dP/P = - µ dθ

donc : ln (P/P0) = - µ θ
P = P ( 0 ) e− µθ
θ représente la déviation angulaire totale à partir de l’extrémité
active
P(0) est la tension à l’extrémité active (égale en général à Pmax)
4
1. Généralités
Si le tracé est rectiligne il n’y a théoriquement pas de

pertes par frottement.
En pratique, il faut tenir compte des imperfections
d’exécution qui peuvent être assimilées à des courbures
parasites, uniformément réparties le long du tracé du
câble :
Soit dθ * = k ds
On pose θréel = θthéorique + θ * = θth + k s
et:
− µ (θ + ks )
P = Pmax e
5
1. Généralités
Imperfections de réalisation:
0,005 m-1 ≤ k ≤ 0,01 m-1 (EC2 5.10.5.2)
Pour les câbles extérieurs, k = 0
Les pertes par frottement sont notées ∆Pµ(x), on a :
∆Pµ ( x ) = Pmax 1 − e
− µ (θ + kx )


 (EC2 - expr. 5.45 )
6
1. Généralités
EC2 Câbles Câbles Câbles Câbles Câbles

5.10.5.2 intérieurs extérieurs extérieurs extérieurs extérieurs
tableau 5.1
µ Conduits
acier
Conduits
PEHD
Conduits
acier non
Conduits
PEHD non
lubrifié lubrifié lubrifié lubrifié
Fil étiré à
froid 0,17 0,18 0,12 0,25 0,14
Torons
0,19 0,16 0,10 0,24 0,12
Barres
crantées 0,65
Barres
lisses 0,33
7
Pmax
P(x)
x
Allure de la tension en fonction de l’abscisse
curviligne le long du câble. 8
1. Généralités
Remarques:
1.Lorsque µ (θ + k x ) est petit, on peut écrire:

P ( x ) = Pmax e ≈ Pmax (1 − µ (θ + kx ) )
− µ (θ + kx )
2.Si on souhaite ne pas trop perdre de tension par

frottement, on met en place des vérins des deux cotés.
On a alors quelque part dans la longueur du câble un
point immobile par rapport au conduit. Au delà de ce
point:
+ µ (θ −θ1 + k ( x − x1 ) )
P ( x ) = P ( x1 ) e
9
Point fixe
Pmax P(x) Pmax
Allure de la tension en fonction de l’abscisse curviligne du

câble pour une mise en tension des deux cotés.
10
1. Généralités
3. Recul d’ancrage:
Lorsqu’ après mise en tension, on relâche le vérin pour
laisser les mors (clavettes) se bloquer, ceux-ci reculent de
quelques millimètres. Ce mouvement en arrière provoque
une diminution de la tension du câble, notée perte par
recul d’ancrage. Cette perte est inévitable, mais selon la
technologie des vérins de mise en tension elle peut
prendre des valeurs de 2 à 10 mm. Le paramètre connu
est la valeur g du recul, que l’on trouve dans la notice
technique du système de précontrainte.
11
1. Généralités
Lors de la mise en tension le câble glisse dans son conduit vers
l’ancrage, et lors du recul d’ancrage il glisse en sens inverse. Le
frottement du câble change de sens. Donc on a :
avant recul: σ p = σ p ( 0 ) e− µ (θ + kx )
après recul: σ p′ = σ p′ ( 0 ) e+ µ (θ + kx )
Si il existe un point du câble d’abscisse d qui reste immobile lors
du recul, c’est à dire si le recul d’ancrage n’intéresse pas toute
la longueur du câble: σp(d) = σ’p(d) et donc :
σ p (0) e − µ (θ + k d )
= σ p (0) e
′ + µ (θ + k d )
Les valeurs de d et σp’(0) sont donc liées

12
Sens du recul d’ancrage
σ p (0) σp ( x )
σ p′ ( 0 ) σ p′ ( x )
d x
Allure de la tension après recul d’ancrage

13
1. Généralités
Le recul d’ancrage est égal au raccourcissement du câble – intégrale des
différences de déformations – entre la situation avant recul et la situation
nouvelle après recul.
d d
1
Donc g == ∫ ε p ( x ) − ε p′ ( x )  dx = ∫ σ ( x ) − σ ′ ( x ) dx
p p
0 Ep 0
d
Ep g = ∫ σ p ( 0 ) e ( ) − σ p′ ( 0 ) e ( )  dx
− µ θ + kx + µ θ + kx Le produit Epg est ainsi
  égal à l’aire comprise
0
entre les courbes σp(x)
En notant λ ( x ) = µ (θ + k x ) : et σp’(x)
d
Ep g = ∫ σ p ( 0 ) e ( ) − σ p′ ( 0 ) e ( )  dx
−λ x +λ x
 
0
14
1. Généralités
Mais : σ p ( 0 ) e − λ (d ) = σ p′ ( 0 ) eλ (d )
et donc : σ p′ ( 0 ) = σ p ( 0 ) e−2λ (d )
Finalement :
∫
Ep g = σ p ( 0 )  e ( ) − e ( ) e ( )  d x
−λ x −2 λ d λ x
 
0
Cette équation permet de déterminer la valeur de d

15
1. Généralités
3. Recul d’ancrage: Cas d’un câble circulaire
Supposons que le tracé du câble soit circulaire: θ = x/R
Alors, nous poserons: λ(x) = µ(θ + k x ) = µ (x/R + kx) = λ x
∫
Ep g = σ p ( 0 ) e − λ x − e −2λd eλ x  dx
0
σ p (0)
Ep g = (1- e − λd ) − e −2λd ( eλd − 1) 
λ  
σ p ( 0 ) −2λd
Ep g = e − 2e − λd + 1
λ
16
1. Généralités
3. Recul d’ancrage: Cas d’un câble circulaire
σ p (0) − λd
2
Ep g = 1 − e 
λ
Ep g λ Ep g λ
e − λd
= 1− soit : 1 − λ d ≈ 1 −
σ p (0) σ p (0)
 1 Ep g λ  Ep g
d = − ln  1 −  soit : d≈ λ
λ  σ p ( 0 )  σ p (0)
17
1. Généralités
3. Recul d’ancrage
4. Pertes par non-simultanéité de mise en tension
Lorsque l’on tend plusieurs câbles successivement, la mise en
tension du câble k+1 provoque un raccourcissement élastique du
béton qui, à son tour, provoque un raccourcissement des k câbles
tendus précédemment. La tension de ces k câbles va donc diminuer
en proportion.
Si la mise en tension d’un ensemble de n câbles à la date t
provoque une variation de contrainte ∆σc(t) dans le béton au niveau
du centre de gravité des armatures, le raccourcissement du béton
sous l’effet de la mise en tension de l’un des câbles vaut:
∆εc = ∆σc(t) /nEcm(t) ,
les k câbles précédemment tendus subissent une perte de tension:
∆σp = (∆σc (t)/n) (Ep / Ecm(t))
18
1. Généralités
Le premier câble tendu va subir n-1 fois cette perte,
le second n-2 fois …etc. et le dernier tendu ne la subira pas du tout. La
perte moyenne subie est donc égale à:
∆σp = (( n-1 + n-2 + n-3 + …..+ 1) / n).(∆σc(t)/n).(Ep/Ecm(t))
∆σp = (n (n-1)/2n) (∆σc(t)/n) (Ep/Ecm(t)) = ((n-1)/2n)∆σc(t) (Ep/Ecm)
donc:
( )
∆σ p = ( ∆σ c ( t ) 2 ) Ep Ecm ( t ) , si n est grand.
19
1. Généralités
5. Pertes (ou gains) par effet élastique
Toute action permanente exercée sur la structure après les mises en
tension provoque une déformation simultanée du béton et des câbles de
précontrainte au moment où cette action est appliquée. Si cette action
crée des tractions dans le béton, la tension des câbles augmente. S’il
s’agit d’une compression du béton, la tension des câbles diminue:
(
∆σ p = ∆σ c ( t ) Ep Ecm ( t ) )
∆σc(t) est la variation de contrainte du béton, au niveau de l’armature de
précontrainte considérée, provoquée par l’action permanente appliquée
à l’âge t.
Il s’agit ni plus ni moins que de l’effet d’homogénéisation dû à
l’adhérence du câble et du béton. On fait toujours l’hypothèse que cet
effet est suffisamment petit pour qu’il ne modifie pas le sens du
frottement du câble dans son conduit. 20
1. Généralités
Les pertes par échelonnement des mises en tension et les pertes (ou
gains) dues à lapplication des charges permanentes sont regroupées en
pertes par déformation instantanée du béton ∆Pel .L’expression générale
est la suivante :
j ∆σ c ( t )
∆Pel = Ap Ep ∑
Ecm ( t )
j vaut 1 pour les actions permanentes appliquées après mise en tension

du câble et (n – 1)/2n (≈ 1/2) pour la mise en tension de la famille de
câbles (ensemble de câbles identiques mis en tension à la même date) à
laquelle appartient l’armature considérée (évidemment, j vaut 0 pour
toutes les actions appliquées avant mise en tension du câble).
21
1. Généralités
6. Conclusion sur les pertes instantanées

Nous venons d’examiner tous les phénomènes instantanés permanents
qui influent sur la force des câbles de précontrainte.
On peut prendre en compte l’effet des actions transitoires (= non
permanentes) sur l’effort de précontrainte en tenant compte, dans la
suite des calculs de contrainte, non plus de la section nette ( section
brute moins la section des conduits), mais de la section homogénéisée.
Pour cela, on ajoute aux caractéristiques géométriques de la section la
section des câbles multipliée par le coefficient d’équivalence instantané,
ni dont la valeur est généralement comprise entre 4,5 et 6,0 .
22
PERTES DE PRECONTRAINTE DIFFEREES
1. Retrait du béton
Le béton, indépendamment de tout phénomène d’origine mécanique
diminue de volume dans le temps. C’est ce qu’on appelle le retrait.
Le retrait a plusieurs origines:
– Chimique: l’hydratation du ciment par les molécules d’eau se

fait avec une diminution de volume. On parle de retrait de prise
ou de retrait endogène. La plus grande partie de ce retrait se
produit avant la mise en précontrainte, puisque, par définition
on doit attendre que le béton ait suffisamment durci avant de
tendre les câbles. Il n’a donc pratiquement pas d’effet sur les
pertes, sauf dans le cas de la prétension.
23

– Thermique: l’hydratation du ciment dégage de la chaleur. Le
volume du béton augmente pendant la prise, par effet joule ( pour
mémoire coefficient de dilatation thermique du béton: λ = 1.E-5
°C-1 et températures atteintes 35 à 70°C ). Si la mise en
précontrainte est effectuée avant que le béton ne soit refroidi, tout
se passe comme si la pièce se raccourcissait avec une déformation:
εc = ∆εp = λ (Τ(mise en précontrainte) – T(moyenne locale)) ≈ 0
En général la pièce est refroidie lorsque la mise en tension est

réalisée. L’effet du retrait thermique sur la force de précontrainte est
nul.
24

– De dessication: l’hydratation du ciment ne consomme pas la totalité de
l’eau de gâchage. Des molécules d’eau libre restent donc prisonnière du
matériau béton. Elles ont tendance à disparaître dans le temps par
évaporation. Ce phénomène est très lent, d’autant plus lent que la pièce
est épaisse. Il reste donc toujours une part de retrait de dessication
après la mise en tension. Le béton et les câbles se raccourcissent donc de
la quantité:
∆εp retrait = εcd(t) – εcd(t0)
En notant t la date d’observation et t0 la date de mise en tension
25
En pratique, les règlements confondent le plus souvent les trois origines du

retrait. On ne retient que la formule globale:
∆εp retrait = εcs(t) – εcs(t0)
On peut alors très simplement calculer la perte de précontrainte

correspondante:
∆σp retrait = (εcs(t) – εcs(t0)).Ep
26
1. Retrait du béton, formule de l’EC2

L’EC2 propose l’évaluation suivante du retrait du béton:
εcs retrait total
εcs = εcd + εca εcd retrait de dessiccation (ou de séchage)
εca retrait endogène
L’âge du béton au début du retrait de dessiccation est ts. Le retrait de
dessiccation à l’âge t est donné par :
εcd(t) = βds(t, ts) ⋅ kh ⋅ εcd,0 (EC2 expr. 3.9)
où : εcd,0 est la valeur nominale du retrait de dessiccation
kh est un coefficient dépendant du rayon moyen h0 de la section
βds(t, ts) est la fonction d’évolution, qui vaut 0 pour t = ts et qui
tend vers 1 quand t devient très grand
kh ⋅ εcd,0 est la valeur finale du retrait, notée εcd,∞
27
1. Retrait du béton, formule de l’EC2

La valeur nominale du retrait, εcd,0 est donnée par le tableau 3.2
reproduit ci-dessous (en ‰)
fck Humidité relative en %
(en Mpa)
20 40 60 80 90 100
20 0,62 0,58 0,49 0,30 0,17 0,00
40 0,48 0,46 0,38 0,24 0,13 0,00
60 0,38 0,36 0,30 0,19 0,10 0,00
80 0,30 0,28 0,24 0,15 0,08 0,00
100 0,27 0,25 0,21 0,13 0,07 0,00
28
29
1. Retrait du béton,
Le fluage est la propriété mécanique
2. Fluage du béton des matériaux selon laquelle la
déformation d’une pièce subissant
σ(t) une charge maintenue constante dans
le temps continue de croître.
t0 t
ε(t)
εcc(t,t0)
εc instantané
t0 t
30
2. Fluage du béton
Ec28 module tangent du béton à 28 jours
ε cc (t , t0 , σ c ) = ϕ (t , t0 ).σ c / Ec 28 ϕ(t,t0) coefficient de fluage
β(fcm) facteur de résistance du béton
β(t0) facteur d’âge du béton
avec : Ec 28 = 1,05.Ecm t0 âge du béton au chargement
en jours
ϕRH facteur d’humidité ambiante
RH humidité relative en %
ϕ0
φ(t,t0 ) = φ0.βc (t,t0 ) coefficient de fluage conventionnel
βcc(t,t0) évolution du fluage au cours
du temps
φ0 = φRH .β(fcm ).β(t0 )

ϕRH et βcc(t,t0) dépendent de RH et du rayon
moyen de l’élément h0
31
2. Fluage du béton
Lorsque l’on ne s’intéresse qu’à la perte différée totale due au fluage, il
suffit de connaître:
εcc(∞, t0, σc ) = ϕ (∞, t0) σc Ec28
Pour des bétons courants, ϕ (∞, t0) vaut généralement 2,0 à 2,5 :
εcc(∞, t0, σc ) ≈ (2 à 2,5) σc/Ec28
32
2. Fluage du béton: ϕ (∞, t0)
3
2
1
33
2. Fluage du béton: ϕ (∞, t0)
34
2. Fluage du béton
3. Relaxation des câbles de précontrainte

La relaxation est le phénomène « dual » du fluage: un matériau soumis
à une déformation constante voit sa contrainte décroître dans le temps.
C’est ce qui arrive aux aciers de précontrainte.
35
3. Relaxation des aciers de précontrainte
ε(t)
t0 t
σ(t)
∆σpr(t,t0)
σp initial
t0 t
36
∆σpr (1000 heures)/σpi (en %)
12% A: classe 1 fils ou torons

ordinaires
B: classe 2 fils ou torons à
10%
basse relaxation
C: classe 3 barres usinées à
8% 8% chaud
A
6%
NB: ρ1000 est la valeur
4% 4% de ce ratio pour
σpi = 0,7 fp
C
2,5%
2% B
0
55 60 65 70 75 80 σ pi / f p (en %) 37
3. Relaxation des aciers de précontrainte

∆σ pr t
0 , 75 (1− µ )
Classe 1: = 5,39.10 −3 × ρ1000 . e6,7 µ .[ ]
σ pi 1000
∆σ pr t
0 , 75 (1− µ )
Classe 2: = 0,66.10 −3 × ρ1000 . e9,1µ .[ ]
σ pi 1000
∆σ pr t
0 , 75 (1− µ )
Classe 3: = 1,98.10 × ρ1000 . e .[

−3 8, 0 µ
]
σ pi 1000
Avec µ = σ pm0 / fpk
t en heures, l’ infini étant considéré comme 500 000 heures.
Compte tenu des autres pertes de précontrainte, la déformation du câble n’est pas
maintenue strictement constante. L’effet de la relaxation est modéré de ce fait. On
évalue la perte finale par relaxation à 80% de la valeur calculée par les formules ci-
dessus. 38
39
2. Fluage du béton
4. Cumul des pertes
5. Conclusion sur les pertes différées

Les pertes différées sont de trois nature: pertes par retrait du béton,
par fluage du béton et par relaxation des aciers de précontrainte.
Elles sont influencées par les pertes instantanées: si il y a beaucoup de

frottement, par exemple, la contrainte dans le béton est moins forte
donc il y aura moins de fluage, et de même, la tension des armatures de
précontrainte étant moins forte, il y aura moins de relaxation.
40
2. Fluage du béton
4. Cumul des pertes
5. Conclusion sur les pertes en général

Même si il est difficile de prédire la valeur de chaque composantes des
pertes de précontrainte, les effets modérateurs sur les pertes différées
rendent possible une évaluation grossière de la précontrainte après
toutes les pertes. On parle de la force utile de précontrainte.
Par exemple pour un toron T15S classe 1860 TBR
La force de mise en tension est: 0,223 MN
La force utile (=après toutes pertes) est de l’ordre de: 0,17 à 0,19 MN
On peut déduire de ces valeurs l’ordre de grandeur des forces utiles des
principales unités existantes.
41

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ENPC-BAEP2 Béton Précontraint Pertes de précontrainte

2. Pertes par frottement

dP/P = -µ ds/R ou dP/P = - µ dθ

Si le tracé est rectiligne il n’y a théoriquement pas de

EC2 Câbles Câbles Câbles Câbles Câbles

Sens de la mise en tension

1.Lorsque µ (θ + k x ) est petit, on peut écrire:

2.Si on souhaite ne pas trop perdre de tension par

Sens de la mise en tension

Allure de la tension en fonction de l’abscisse curviligne du

Les valeurs de d et σp’(0) sont donc liées

Sens de la mise en tension

Sens du recul d’ancrage

Allure de la tension après recul d’ancrage

Cette équation permet de déterminer la valeur de d

∆σp = (n (n-1)/2n) (∆σc(t)/n) (Ep/Ecm(t)) = ((n-1)/2n)∆σc(t) (Ep/Ecm)

j vaut 1 pour les actions permanentes appliquées après mise en tension

6. Conclusion sur les pertes instantanées

Le retrait a plusieurs origines:

– Chimique: l’hydratation du ciment par les molécules d’eau se

Le retrait a plusieurs origines:

εc = ∆εp = λ (Τ(mise en précontrainte) – T(moyenne locale)) ≈ 0

En général la pièce est refroidie lorsque la mise en tension est

Le retrait a plusieurs origines:

∆εp retrait = εcd(t) – εcd(t0)

En notant t la date d’observation et t0 la date de mise en tension

En pratique, les règlements confondent le plus souvent les trois origines du

On peut alors très simplement calculer la perte de précontrainte

∆σp retrait = (εcs(t) – εcs(t0)).Ep

1. Retrait du béton, formule de l’EC2

1. Retrait du béton, formule de l’EC2

20 0,62 0,58 0,49 0,30 0,17 0,00

40 0,48 0,46 0,38 0,24 0,13 0,00

60 0,38 0,36 0,30 0,19 0,10 0,00

80 0,30 0,28 0,24 0,15 0,08 0,00

100 0,27 0,25 0,21 0,13 0,07 0,00

φ0 = φRH .β(fcm ).β(t0 )

εcc(∞, t0, σc ) ≈ (2 à 2,5) σc/Ec28

2. Fluage du béton: ϕ (∞, t0)

2. Fluage du béton: ϕ (∞, t0)

3. Relaxation des câbles de précontrainte

3. Relaxation des aciers de précontrainte

∆σpr (1000 heures)/σpi (en %)

12% A: classe 1 fils ou torons

3. Relaxation des aciers de précontrainte

Classe 3: = 1,98.10 × ρ1000 . e .[

5. Conclusion sur les pertes différées

Elles sont influencées par les pertes instantanées: si il y a beaucoup de

5. Conclusion sur les pertes en général

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