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CHAPITRE 4

LES MURS DE SOUTENEMENT

1
Plan

I- Calcul des poussées sur un mur de soutènement


II- Justification de la stabilité d’un mur de soutènement
III- Stabilité des Pentes

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN
MUR DE SOUTÈNEMENT

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions
Les ouvrages de soutènement sont
des constructions destinées à prévenir
l’éboulement ou le glissement d’un
talus raide. Ils sont essentiellement
employés:
- Soit en site montagneux pour
protéger les chaussées routières
contre le risque d’éboulement ou
d’avalanches;
- Soit, en site urbain pour réduire
l’emprise d’un talus naturel, en vue
de la construction d’une route, d'un
bâtiment ou d’un ouvrage d’art.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions
Le rôle des ouvrages de soutènement est de retenir les massifs de terre. Ils sont conçus pour
créer une dénivelée entre les terres situées à l'amont de l'ouvrage, c’est-à-dire soutenues par
celui-ci, et les terres situées à l'aval. Cette dénivelée peut être réalisée en procédant à la mise
en place de remblais derrière l'ouvrage ou par extraction des terres devant celui-ci.
En pratique il est assez fréquent que l'on ait à procéder à la fois à un apport de remblai
derrière l'ouvrage et à une extraction de terre devant celui-ci. Il existe de nombreux types
d'ouvrages de soutènement, qui ont été conçus pour répondre aux situations les plus
diverses.
Ils se distinguent principalement par:
- Leur morphologie
- Leur mode de fonctionnement
- Les matériaux qui les constituent
-leur mode d’exécution
-leur domaine d'emploi privilégié (urbain, montagneux, aquatique,...)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions

II existe deux grandes classes d’ouvrages de soutènement:


- Les murs qui sont composés d’une paroi résistante et d’une semelle de fondation. C’est
le cas des murs en T renversé ou des murs-poids en béton armé ou encore en maçonnerie
(briques, pierres, …) ou formés d’éléments spéciaux (murs végétalisés, gabions
métalliques, …).
- Les écrans qui sont composés seulement d’une paroi résistante.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions
Exemple de mur poids
en béton

Mur formé de gabions


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions

Murs constitués d’éléments


préfabriquées
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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

1- Définitions

Murs en béton armé ou mur cantilever

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

2- Règles de conception

 La conception des ouvrages de fondation, est maintenant couverte par des règles
européennes, de conception et de calcul dites Eurocode 7 (Calcul géotechnique).

 Le fondement de toute méthode de justification, consiste alors à vérifier que les effets
des actions restent inférieurs à la résistance et ce en leur appliquant des coefficients
partiels.

 Son application aux ouvrages de soutènement, soulève certaines difficultés puisque les
actions de poussée et les résistances dépendent des paramètres géotechniques (cohésion :
c , frottement interne, …).

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

2- Règles de conception

 W : poids propre du mur dont le point


d’application est le centre de gravite
de celui-ci
 P : résultante des forces de poussée
des terres
 B : résultante des forces de butée cote
aval (en général, ce terme est néglige
par sécurité)
 R : réaction du sol d’assise

Efforts qui s'appliquent sur un ouvrage


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

2- Règles de conception
A ces forces peuvent également s’ajouter :

• Les résultantes des forces hydrostatiques sur les parements amont et aval et sous la
semelle en cas de présence d’une nappe au repos,

• Les résultantes des forces d’écoulement en cas de présence d’une nappe en


mouvement,

• Des forces concentrées en certains points (tirants d’ancrage par exemple).

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres


Les sols exercent des pressions verticales sur les couches sous-jacentes, ce qui engendre des
pressions horizontales dites « poussée des terres ». Un ouvrage de soutènement doit être
alors conçu de manière à résister à cette poussée.
Pour un massif de sol, on distingue trois états d’équilibre :
- État au repos : le rapport entre la contrainte horizontale effective et la contrainte
verticale effective s’exprime au moyen du coefficient de pression des terres au repos K0.

𝝈′𝒉 = 𝝈′𝒗 . 𝑲𝒐

Où : 𝝈′𝒉 est la contrainte effective horizontale (sur une facette horizontale)


𝝈′𝒗 est la contrainte verticale (sur une facette verticale)

- État actif ou de poussée


- État passif ou de butée
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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres

Contrainte au repos

Pour les argiles molles et les vases, Ko = 1.


Pour les argiles normalement consolidées, Ko ≈ 0,5.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres

La valeur de Κo, délicate à mesurer, peut être obtenue à l'appareil triaxial au laboratoire et
au pressiomètre sur le chantier.
La détermination de cette valeur est très importante puisqu'elle conditionne le calcul des
écrans, des tunnels.
A défaut de mesure du coefficient Κ0 on peut l’estimer.
𝑣
Si le sol avait un comportement élastique linéaire, Κ0 serait égal à 𝐾0 = 1−𝑣. Cette valeur
théorique s’éloigne trop de la réalité pour être utilisée pratiquement.
Pour les sols pulvérulents et les sols fins normalement consolidés on pourra utiliser la
formule simplifiée de JAKY :
𝐾0 = 1 − sin𝜑’, si le terre plein est horizontal.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres

S’il existe un talus de pente β, la valeur de Ko, avec la même définition sera
𝐾𝑜𝛽 = 𝐾𝑜 (1 + sin 𝛽).
Par rapport aux sols normalement consolidés la valeur de Κo augmente pour les sols
surconsolidés, d’autant plus que le coefficient de surconsolidation Roc est important.
On pourra utiliser la relation suivante :
1
𝐾𝑜 = (1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑 )𝑅𝑜𝑐2

𝜎′𝑃
pour un sol moyennement sur-consolidé avec 𝑅𝑜𝑐 = 𝜎′𝑣𝑜

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres

Etat initial du sol au repos (sans talus, β =0)


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres


Imaginons un écran mince vertical lisse dans un massif de sable. Il est soumis par définition
à la poussée au repos.
En supprimant le demi massif de gauche, et en déplaçant l'écran parallèlement à lui-même
vers la droite, il se produit un équilibre dit de butée (ou passif).
En le déplaçant vers la gauche, il se produit un équilibre de poussée (ou actif).
La figure ci-dessous représente la force horizontale F à appliquer à cet écran pour le
déplacer d'une longueur ε.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres


Pour qu'il y ait équilibre de poussée ou de butée, il faut qu'il y ait déplacements.
Grossièrement de l'ordre de H/1000 pour mobiliser la poussée et supérieur à H/100 pour
mobiliser la butée. (Expériences de Terzaghi).

Déplacement nécessaire à la mobilisation des états limite de poussée et butée


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Coulomb 1773)


Cette théorie, permet la détermination de la force de poussée s'exerçant sur un écran
d’orientation verticale ou inclinée.

Hypothèses:

- Le sol est homogène et isotrope;


- Le mur est rigide;
- La surface de rupture est plane;
- L'angle de frottement δ entre le mur et
le sol est connu (δ est l'angle entre la
résultante des forces de poussée et la
perpendiculaire au mur);
- La cohésion n'est pas prise en compte.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Coulomb 1773)

𝑠𝑖𝑛 𝜑 − 𝛽

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Coulomb 1773)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)


Hypothèses :
- Le sol est isotrope ;
- Le mur ne modifie pas la répartition des contraintes verticales :
𝝈𝒗 = 𝜸. 𝒉 pour un sol à surface horizontale ;
𝝈𝒗 = 𝜸. 𝒉. 𝐜𝐨𝐬 𝜷 pour un sol à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale.
Nous considérerons seulement le cas d'un écran vertical.
Pour les sols pulvérulents (c = 0) et à surface horizontale.
La contrainte de poussée (active) est :
𝝅 𝝋
𝝈𝒂 = 𝑲𝒂 . 𝜸. 𝒉 avec 𝑲𝒂 = 𝒕𝒂𝒏𝟐 −
𝟒 𝟐
La contrainte de butée (passive) est :
𝝅 𝝋
𝝈𝒑 = 𝑲𝒑 . 𝜸. 𝒉 avec 𝑲𝒑 = 𝒕𝒂𝒏𝟐 + ou 𝑲𝒑 = 𝟏 𝑲
𝟒 𝟐 𝒂
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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

Application : 𝐻 = 5 𝑚 ; φ = 30° ; 𝑐 = 0 ; 𝛾 = 18 𝑘𝑁/𝑚3 : calculer les forces F0


(pas de déplacement), Fa (équilibre de poussée) et Fp (équilibre de butée)
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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)


L’équilibre des contraintes dans un sol est exprimé par l’enveloppe de rupture (courbe
intrinsèque) issue de l’équation de Coulomb :
𝝉 = 𝒄 + 𝝈 𝐭𝐚𝐧 𝝋
L’état de contrainte agissant sur un élément de sol (𝝈𝒉 , 𝝈𝒗 ) est représenté par le cercle de
Mohr. Rappelons que pour garder l’équilibre de l’élément de sol, le cercle doit être toujours
à l’intérieur de l’enveloppe de rupture.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)


Massif à surface inclinée
La contrainte verticale appliquée à une profondeur z sur une
facette parallèle au talus est:

Les contraintes de poussée et de butée se calculent de la


même manière que précédemment mais en utilisant les
coefficients suivants:

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie de Rankine 1860)

𝛽 = 15°

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


Massif à surface horizontale
a) cas d’un sol pulvérulent
Poussée :

située à h/3 par rapport à O

Butée :

située à h’/3 par rapport à O


Forces de poussée et de butée
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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


b) Cas d’un sol cohérent et frottant

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


b) Cas d’un sol cohérent et frottant

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


Massif à surface inclinée d’un angle (β)

Massif a surface incliné


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


Massif à surface inclinée d’un angle (β)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Calcul des efforts)


Massif en plusieurs couches hétérogènes

Les méthodes de calcul citées précédemment restent


valables. Mais, les contraintes de poussée ou de butée
doivent être calculées à l’interface des couches en
tenant compte des paramètres de chacune d’elles. Pour
l’exemple de la figure ci-contre, les contraintes de
poussée aux points A, B et C sont :

Avec :

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

• Cette théorie donne la répartition des contraintes effectives sur un plan réel dans le sol
(paroi B.A., palplanche…).

• Elle s’applique à la poussée et à la butée

Hypothèses:

- Sols pulvérulents: c’=0


- Répartition des contraintes linéaires
- On connaît l’état de rugosité de la paroi (inclinaison δ).

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)


BOUSSINESQ (1882) a amélioré la théorie de RANKINE en prenant l'interaction réelle
entre le sol et l'écran, c'est-à-dire en choisissant la valeur de l'angle de frottement 𝛿 sol-
écran. Dans cet équilibre, BOUSSINESQ considère une première zone où on a l'équilibre de
RANKINE se raccordant à une seconde zone où il tient compte des conditions aux limites
sur l'écran.

Équilibres de Boussinesq et de Rankine


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tables des coefficients Ka et Kp de Caquot – Kérisel


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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tableaux de coefficient poussée (caquot et kérisel). 48


I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tableaux de coefficient poussée (caquot et kérisel). 49


I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tableaux de coefficient poussée (caquot et kérisel). 50


I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tableaux de coefficient poussée (caquot et kérisel). 51


I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

Tableaux de coefficient butée (caquot et kérisel).

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Boussinesq 1882)


Attention:

• Ces forces résultent de l’application des contraintes effectives sur l’écran.

• Pour les sols humides, 𝛾 correspond au poids volumique apparent du sol.

• En présence d’une nappe, il faut prendre en compte le poids volumique déjaugé du


sol 𝛾’.

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Prandtl)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Prandtl)

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I- CALCUL DES POUSSÉES SUR UN MUR DE SOUTÈNEMENT

3- Poussée et butée des terres (Théorie générale de Prandtl)


Application

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

1- Introduction

Deux types de murs de soutènement sont envisageables: Les murs poids en maçonnerie ou
en béton et les murs cantilevers en béton armé.
Pour qu’un mur de soutènement soit stable, il ne doit ni glisser, ni se renverser, ni
poinçonner le sol de fondation.
Les critères de stabilité sont :
- non glissement du mur,
- non renversement du mur,
- non poinçonnement du sol sous la base du mur.

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

1- Introduction

𝑅𝑉 = 𝑊 + 𝑃𝑉
𝑅𝐻 = 𝑅𝑉 . tan ϕ = (𝑊 + 𝑃𝑉 ). tan ϕ
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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

2- Stabilité au glissement

Forces appliquées à un mur de soutènement


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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

2- Stabilité au glissement
La poussée active est la seule force qui tend à faire glisser un mur de soutènement sur sa
base. La résistance au glissement par le frottement entre le matériau constituant le mur et le
sol support (T).
On calcule le coefficient de sécurité 𝑭𝑺 :

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

3- Stabilité au renversement
Vérification vis-à-vis du renversement

Pour s’assurer qu’un mur ne basculera pas autour du point aval le plus éloigné sous la
semelle (point O), il faut connaître la valeur des moments résistants (stabilisateurs) et des
moments moteurs (de renversement) par rapport au point (O). On calcule le coefficient de
sécurité Fs:

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

3- Stabilité au renversement
Vérification vis-à-vis de la portance du sol de fondation

La résultante des forces doit se situer à l’intérieur du noyau central de façon que la pression
entre la semelle et le sol soit positive en amont. En aval, cette pression de contact ne doit pas
être supérieure à la capacité portante admissible du sol. Pour déterminer le lieu de passage
de cette résultante, on doit calculer le moment total autour du point (O):

L’excentricité de la force par rapport au point O est:

L’excentricité de la force par rapport au centre de la semelle est :

On calcule alors les contraintes à l’aval et à l’amont de la semelle (𝜎𝑚𝑎𝑥 ) et (𝜎𝑚𝑖𝑛 ) :

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

4- Stabilité au poinçonnement
Le sol sous la semelle subit des contraintes normales. La répartition est triangulaire.
Réglementairement, on détermine une contrainte 𝜎3 4 qui devra rester inférieure ou égale à
la contrainte de calcul de portance du sol q.

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

4- Stabilité au poinçonnement

𝑃 6𝑑 × 𝑃
𝑞′ = ±
𝐿 × 𝑒 𝑒 × 𝐿2
P=poids propre du mur de soutènement
L=base de semelle
d=distance entre le centre de gravité projeté du mur et le milieu de l’appui
e=1ml
6𝐻𝑔 × ℎ
𝑞𝐻𝑔 =±
𝑒 × 𝐿2
Hg=résultante des forces horizontales
h=point d’application de Hg

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

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II- STABILITE DES MURS DE SOUTENEMENT

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