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L2 S3 & S4 PMCP
ANNALES DE PHYSIQUE
Phys202r & Phys206r
Ondes, Corde vibrante, Acoustique,
Électromagnétisme, Optique ondulatoire
Partiels et examens
2002-2006
ANNALES DE PHYSIQUE
Phys202r & Phys206r
Ondes, Corde vibrante, Acoustique,
Électromagnétisme, Optique ondulatoire
2002-2006
Jean-Jacques LABARTHE
Laboratoire Aimé-Cotton
www.lac.u-psud.fr
Bât 505 CNRS II
91405 ORSAY Cedex
Tél. : 01 69 35 20 49
Fax : 01 69 35 21 00
3. Examen 2002-2003 29
A. Communication avec un sous-marin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
B. Pouvoir séparateur d’une lunette astronomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
7. Examen 2003-2004 74
A. Questions de cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
B. Fentes d’Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
C. Guide d’ondes hyperfréquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Énoncé
29 octobre 2002
durée : 2 heures 30
sans documents, calculatrices autorisées
Les parties A, B et C sont indépendantes, mais il vaut mieux traiter le problème C après le problème
B. Barème indicatif : A=5, B=7, C=8.
AA
AA
haut-parleur microphone
AA O x0 x
1) Un haut-parleur alimenté par une tension sinusoı̈dale de fréquence ν = (1000 ± 10) Hz crée dans
l’air une onde plane progressive le long de l’axe Ox. La surpression au point x et à l’instant t est de la
forme
p(x, t) = p0 sin(ωt − kx + φ0 ). (1)
2) Un microphone placé au point x sur l’axe génère une tension u(t) = u0 sin(ωt − φ) proportionnelle
à la surpression p au point x. Un dispositif mesure le déphasage φ. Des mesures pour diverses positions
du microphone montrent que le déphasage φ dépend de x suivant la loi
3.b) Montrer que dans cette expérience le microphone génère une tension
3.c) On mesure
ν ′ − ν = (1,20 ± 0,01) Hz. (4)
Exprimer la vitesse v du microphone en fonction des grandeurs mesurées. Calculer numériquement v±∆v.
Préciser sur un dessin le sens de déplacement du microphone.
4) En réalité, l’onde générée par un haut parleur n’est pas une onde plane. Décrire l’onde réellement
créée ; son amplitude est-elle constante?
Montrer que l’équation (6) est également solution de l’équation d’onde de la question 1.c) pour une valeur
de ω2 que l’on déterminera littéralement et numériquement. Déterminer littéralement et numériquement
la fréquence ν2 et la période T2 de cette onde.
4) On considère l’onde
πx 2πx
s(x, t) = A sin cos(ω1 t) + sin sin(ω2 t) (7)
L L
7
a) Montrer que le signal (7) est solution de l’équation d’onde de la question 1.c).
c) On pose
∂s
f (x) = s(x, t = 0) et g(x) =
(x, t = 0). (8)
∂t
Représenter graphiquement f (x) et g(x) en fonction de x (0 ≤ x ≤ L).
d) Expliquer comment un expérimentateur peut créer l’onde (7) en préparant la corde à l’instant t = 0.
a) Montrer que c’est possible en modifiant la longueur de la corde, sans modifier la tension. Calculer
la nouvelle longueur de la corde.
b) Donner une autre façon d’obtenir la même modification de la fréquence sans modifier ni la longueur
de la corde, ni sa masse linéique. Calculer la nouvelle valeur de la grandeur modifiée.
C. Corde inhomogène
On désigne par corde B la corde vibrante du problème B : sa longueur est L = 63 cm ; sa masse linéique
µ = 2 10−2 kg m−1 ; elle est fixée en x = 0 et x = L de l’axe Ox et tendue avec la tension T0 ; la vitesse
des ondes dans cette corde est c = 500 m s−1 .
On désigne par corde B ′′ une seconde corde de longueur L, homogène, de masse linéique µ′ = αµ où
α = 10, tendue avec la même tension T0 et fixée en ses extrémités.
1.a) Quelles sont les fréquences propres de vibration, rangées dans l’ordre croissant, ν1 , ν2 , ν3 , . . . de la
corde B ? Calculer les valeurs numériques de ν1 , ν2 et ν3 . Vous pouvez utiliser les résultats du problème
B pour répondre à cette question.
b) Déterminer la vitesse c′ des ondes dans la corde B ′′ . Quelles sont les fréquences propres de vibration,
rangées dans l’ordre croissant, ν1′′ , ν2′′ , ν3′′ , . . . de la corde B ′′ ? Calculer les valeurs numériques de ν1′′ , ν2′′
et ν3′′ .
Corde inhomogène C ′
On utilise maintenant une nouvelle corde C ′ , toujours de longueur L = 63 cm, tendue avec la même
tension T0 et fixée en ses extrémités (les points x = 0 et x = L de l’axe Ox). La corde est constituée
L
de deux demi-cordes G et D de longueurs L/2 attachées bout à bout en x = . La demi-corde G
2
L
(0 ≤ x ≤ ) a la même masse linéique µ que la corde B de sorte que la vitesse des ondes dans cette
2
L
demi-corde est toujours c = 500 m s−1 . La demi-corde D ( ≤ x ≤ L) a une masse linéique µ′ = αµ
2
identique à celle de la corde B ′′ .
Dans la suite du problème jusqu’à la question 9 on ne considère plus que la corde C ′ et on se propose de
déterminer ses modes propres de vibration (ondes stationnaires).
L
2) Ecrire l’équation d’onde vérifiée par le déplacement s(x, t) (on distinguera deux cas: (a) 0 ≤ x ≤
2
L
et (b) ≤ x ≤ L).
2
8 1. PREMIER PARTIEL 2002-2003
6) En utilisant les équations (10), montrer que k doit satisfaire à une équation qui s’écrit seulement
en termes de k, L et α.
8) Dans le mode de fréquence ν3′ , calculer les valeurs numériques de k et k ′ . Comparer les longueurs
d’ondes associées à ces valeurs avec la longueur L de la corde. Dessiner l’aspect de la corde vibrante à
un instant donné pour ce mode de vibration.
9) Comparer les fréquences de vibration νn , νn′ et νn′′ de même rang n des cordes B, C ′ et B ′′ pour un
entier positif n quelconque.
9
Corrigé
1) Onde plane : la surpression p(x, y, z, t) = p(x, t) est la même sur chaque plan x = Cte (la surpres-
sion ne dépend ni de y ni de z). Ces plans x = Cte sont les surfaces d’onde (plans d’onde).
Onde progressive : l’onde se propage à vitesse constante sans atténuation ni déformation le long de
l’axe Ox dans le sens de x croissant. En effet, la surpression est de la forme p(x,t) = F (t − x/c) avec
F (u) = p0 sin(ωu + φ0 ) et c = ω/k.
2πν 2πν
2) Le déphasage dépend de x par φ = kx − φ0 = x − φ0 . On a donc mesuré a = . La valeur
c c
de b, qui n’est pas utilisée dans la suite, est b = −φ0 . D’où
2πν
c= = 341,5 m s−1 . (12)
a
∆c ∆ν ∆a
L’incertitude relative sur c est = + = 0,02. D’où ∆c = 7,1 m s−1 . En conclusion, la vitesse
c ν a
du son mesurée est
c = (341,5 ± 7,1) m s−1 (13)
3.b) Le microphone génère une tension ud (t) = u0 sin(ωt − kx + φ0 )= u0 sin(ωt − kx0 − kvt + φ0 ) =
v
u0 sin([ω − kv]t − kx0 + φ0 ) = u0 sin(ω ′ t − φ′ ) avec ω ′ = ω − kv = ω 1 − et φ′ = kx0 − φ0 . Il voit
c
donc la fréquence
v
ν′ = ν 1 − (14)
c
νv av ν′ − ν
3.c) Les équation (14) et (12) donnent ν ′ − ν = − = − . On a donc v = −2π =
′
c 2π a
∆v ∆(ν − ν) ∆a
−0,410 m s−1 . L’incertitude relative sur v est = + = 0,019. D’où ∆v = 0,0079 m s−1 .
v ν′ − ν a
En conclusion, la vitesse du microphone est
AA
AA
haut-parleur microphone
AA
v<0
v = −(41,0 ± 0,8) cm s−1 . x
(15)
4) L’onde émise est plutôt une onde sphérique inhomogène (du moins à des distances du haut-parleur
grandes devant ses dimensions). L’amplitude constante p0 doit être remplacée par une amplitude qui
décroı̂t inversement avec la distance r du point d’observation au haut-parleur. Si on désigne par h
l’abscisse du haut-parleur et en se limitant à observer l’onde sur l’axe Ox en x > h, une expression plus
réaliste de la surpression est
A
p(x, t) = sin(ωt − kx + φ0 ).
x−h
10 1. PREMIER PARTIEL 2002-2003
1.a) La formule de la corde vibrante donne T0 = µc2 . Les dimensions sont [T0 ] = M LT −2, [µ] = M L−1
et [c] = LT −1 ; T0 = µc2 est bien homogène.
1 ∂2s ∂2s
1.b) T0 = 5000 N . 1.c) 2 2
− 2 =0.
c ∂t ∂x
∂ 2 s1 2 ∂ 2 s1 π 2
2.a) On calcule = −ω 1 s 1 et = − s1 .
∂t2 ∂x2 L
π 2 ω1 2 πc
L’équation d’onde 1.c donne − s1 = 0 d’où on tire ω1 = = 2493 rad s−1 .
L c L
ω1 c 1 2L
La fréquence est ν1 = = = 397 Hz et la période T1 = = = 2,52 ms .
2π 2L ν1 c
2.b) La figure de gauche représente la forme de la corde aux instants tn = nT1 /16 pour n entier.
La période T1 = 2,52 ms est très petite devant le temps de persistance des images rétiniennes, la corde
apparaı̂t comme sur la figure de droite.
0 L 0 L
2.c) Stationnaire : tous les points de la corde vibrent en phase ou en opposition de phase (comparer
à onde progressive). Mathématiquement, s1 (x,t) est factorisé en un produit d’une fonction de t et d’une
fonction de x.
2πc
3) La résolution est similaire à la question 2. On obtient ω2 = 2ω1 = =
L
c T1 L
4886 rad s−1 , ν2 = 2ν1 = = 794 Hz et T2 = = = 1,26 ms.
L 2 c
4.a) s = s1 +s2 est la somme (superposition) de deux solutions de l’équation d’onde. L’équation d’onde
étant linéaire, c’est aussi une solution.
4.b) L’onde s n’est pas stationnaire. L’onde s est périodique de période temporelle T1 : s(x, t + T1 ) =
s(x, t).
11
4.c)
πx f (x) g(x)
f (x) = A sin
L
représente la forme de la cor-
de à l’instant t = 0 et 0 L 0 L
2πx
g(x) = Aω2 sin
L
C. Corde inhomogène
1.a) Le mode de vibration de la corde B considéré en B 2.a) est le mode fondamental de fréquence ν1 =
c
. Les fréquences propres de la corde B sont les harmoniques νn = nν1 de la fréquence fondamentale
2L
ν1 : ν1 = 397 Hz , ν2 = 794 Hz , ν3 = 1190 Hz , . . .
c′ ν1
La fréquence du mode fondamental est ν1′′ = = √ = 125 Hz. Les fréquences propres de la corde
2L α
B ′′ sont les harmoniques νn′′ = nν1′′ de la fréquence fondamentale ν1′′ : ν1′′ = 125 Hz , ν2′′ = 251 Hz ,
ν3′′ = 376 Hz , . . .
qui ne dépend que du temps t. Le facteur g(t) = sin(ωt + ψ) doit être le même pour les deux moitiés de
la corde. La phase ψ doit donc aussi être la même pour les deux moitiés de la corde.
Nota : la fonction f (x) est
G sin(kx + φg ) si 0 ≤ x ≤ L
f (x) = 2
L
D sin(k ′ x + φd ) si
≤x≤L
2
L
6) Ecrivons que (16) vérifie les conditions aux limites en x = :
2
kL k′ L
G sin = −D sin (17)
2 2
′
kL kL
Gk cos = Dk ′ cos (18)
2 2
1 kL 1 k′ L
Le rapport de ces équations donne tg =− tg soit
k 2 k′ 2
√
kL 1 αkL
tg = − √ tg . (19)
2 α 2
kL
7) Posons φ = . Pour α = 10, l’équation (19) s’écrit
2
√
tg 10 φ
tg(φ) = − √ . (20)
10
13
kc φc
La fréquence de vibration ν correspondant à une solution φ de cette équation est ν = = . Les
2π πL
fréquences de vibration νn (n = 1, 2, . . . ) de la corde correspondent aux racines strictement positives de
φn c
l’équation (20) rangées dans l’ordre croissant : νn = Les trois fréquences de vibration les plus basses
πL
de la corde sont donc ν1′ = 158 Hz , ν2′ = 378 Hz , et ν3′ = 602 Hz . Les fréquences propres de la corde
C ′ ne forment pas une série harmonique.
2πνn
8) L’équation (18) détermine D en fonction de G pour le mode de vibration n. Posons kn = =
c
2φn sin (kn L/2) sin(φn )
. On a D = −G √ = −G √ . L’onde du mode de vibration n est donc de la
L sin ( αkn L/2) sin( αφn )
forme
√ L
A sin( αφn ) sin(kn x) sin(2πνn t + ψ) si 0 ≤ x ≤
s(x, t) = 2 (21)
√ L
−A sin(φn ) sin αkn (x − L) sin(2πνn t + ψ) si ≤x≤L
2
où A et ψ sont arbitraires.
√
mode n kn = 2φn /L kn′ = αkn λn = c/νn′ λ′n = c′ /νn′
1 1,99 m−1 6,29 m−1 3,16 m= 5,0 L 0,99 m= 1,6 L
2 4,76 m−1 15,0 m−1 1,32 m= 2,1 L 0,41 m= 0,66 L
3 7,56 m−1 23,9 m−1 0,83 m= 1,3 L 0,26 m= 0,41 L
Le mode n comporte n + 1 nœuds √ de vibration. On peut observer les longueurs d’ondes différentes
λn = c/νn′ et λ′n = c′ /νn′ = λ/ 10 qui sont respectivement les périodes spatiales de sg et sd dans les
moitiés gauche et droite.
s s s
0 L 0 L 0 L
pour tout n, et on s’attend à ce que les inégalités (22) soient vraies pour tout n puisque la masse linéique
de la corde inhomogène est comprise entre µ et µ′ .
14 1. PREMIER PARTIEL 2002-2003
Complément
Dans ce complément, nous donnons une démonstration des inégalités (22) pour tout n. Présentons tout
d’abord une détermination graphique des fréquences νn′ . Dans ce complément, x ne désigne plus l’abscisse
des points de la corde, mais une fréquence.
Les fréquences propres νn′ (n = 1, 2, y
. . . ) de la corde C ′ sont les abscisses y = f1 (x)
y
La fréquence propre νn′ de la corde 1
(mais xn 6= νn′ ). L’abscisse xn (n = 1, 2, . . . ) est aussi l’abscisse de l’intersection des droites d’équations
(voir les cas n = 1, 2 et 3 sur la figure)
x x
y=− et y= − 2n. (30)
ν1′′ ν1
1 1
On a donc xn ′′ + xn = 2n et
ν1 ν1 √
2 α n ′′
xn = √ ν (31)
1+ α 1
Les valeurs i et j cherchées sont donc
√ Tableau des valeurs de i et j.
2 αn n i j conclusion
i= √ = ⌊1.519 . . . n⌋ (32)
1+ α 1 1 0 ν1′ ∈ [ν1′′ , ν2′′ [ ∩ [0, ν1 [
et 2 3 0 ν2′ ∈ [ν3′′ , ν4′′ [ ∩ [0, ν1 [
2n 3 4 1 ν3′ ∈ [ν4′′ , ν5′′ [ ∩ [ν1 , ν2 [
j= √ = ⌊0.4805 . . . n⌋ . (33)
1+ α
Il résulte de (33) que j + 1 ≤ n et donc que νj+1 ≤ νn (νn croı̂t avec n). Comme par définition de j
νn′ ∈ [νj , νj+1 [ on en déduit νn′ < νn . L’équation (32) donne i ≥ n ; d’où νi′′ ≥ νn′′ ; avec la définition
√ πi
de i, νn′ ∈ νi′′ , νi+1
′′
, on obtient νn′′ ≤ νn′ . Comme α est irrationnel, f1 (νi′′ ) = tg √ est différent de
2 α
f2 (νi′′ ) qui vaut 0 ou ±∞. La fréquence νi′′ n’est donc pas une fréquence propre de la corde C ′ . L’égalité
νi′′ = νn′ est donc exclue et les inégalités (22) sont donc valables pour tout n.
Remarque : comme xn et νn′ appartiennent à un même intervalle [νi′′ , νi′′ [ de longueur ν1′′ , on peut écrire
avec une erreur d’au plus ν1′′
√ s
′ 2 α n ′′ n 2 T0
νn ≈ √ ν = √ (34)
1+ α 1 2L 1 + α µ
soit s √ 2
n T0 1+ α
νn′ ≈ avec µc = µ . (35)
2L µc 2
Les fréquences de vibration de la corde C ′ ne s’éloignent pas plus de ν1′′ de la série harmonique des
fréquences de vibration d’une corde homogène de masse linéique µc (µ < µc < µ′ ) de mêmes longueur L
et tension T0 .
16 2. DEUXIÈME PARTIEL 2002-2003
Énoncé
6 décembre 2002
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
A. Questions de cours
1) Qu’est-ce qu’un champ de vecteur conservatif ? Donner sans démonstration des propriétés d’un tel
champ de vecteur.
Qu’est-ce qu’un champ de vecteur à flux conservatif? Donner sans démonstration des propriétés d’un tel
champ de vecteur.
2) Qu’appelle-t-on conducteur parfait ? Expliquer pourquoi les champs d’une onde électromagnétique
sont nuls dans un tel conducteur.
3) Qu’est-ce qu’un diélectrique linéaire homogène isotrope? Quelle est la signification précise des mots
diélectrique, linéaire, homogène et isotrope?
I. Régime stationnaire
~ est
Le fil est parcouru par un courant continu d’intensité I = 1 A. On suppose que le champ électrique E
constant et uniforme dans tout l’espace (conducteur et vide environnant) et que la densité de courant
~ = σ E~ est constante et uniforme dans le conducteur.
17
1) Déterminer la densité de courant ~, le champ électrique E,~ la densité de charge ρ et le champ
~
magnétique B en tout point M (r, θ, z) de l’espace. On donnera les réponses dans le système de coor-
~ on
données cylindriques en fonction de I et des constantes définies en préambule. Pour le calcul de B,
montrera par des considérations de symétrie que
~ θ, z) = B(r)~uθ .
B(r, (1)
4) On considère le vecteur
~ ∧B
E ~
P~ (r, θ, z) = . (3)
µ0
Quelle est la signification physique du vecteur P~ ?
En quelle unité P~ s’exprime-t-il?
Déterminer le vecteur P~ en tout point M de l’espace, intérieur ou extérieur au conducteur. On exprimera
P~ dans le système de coordonnées cylindriques en fonction de I et des constantes définies en préambule.
5) Exprimer dans le référentiel cartésien P~ (x, y, z) = (Px , Py , Pz ) au point M (x, y, z), intérieur ou
extérieur au conducteur. On exprimera les composantes cartésiennes Px (x, y, z), Py (x, y, z) et Pz (x, y, z)
de P~ en fonction de x, y, z, I et des constantes définies en préambule.
Calculer la divergence
~ · P~ .
ψ=∇ (4)
z
A B
h
I = I0 eiωt (5)
en représentation complexe. On suppose que la densité de courant ~ reste uniforme dans le conducteur et
que les expressions de B~ et ΦB (r) obtenues en régime stationnaire pour une intensité I constante restent
valables lorsque l’intensité I est de la forme (5). En cas de besoin, on pourra admettre que le flux ΦB
est pour r ≤ a
µ0 I0 hr2 iωt
ΦB (r) = e . (6)
4πa2
3) Déduire de la question précédente que la densité de courant ~ ne peut pas être uniforme dans le
conducteur.
4) Pour évaluer cette non-uniformité, nous supposerons que ~ reste parallèle à Oz et est donné en re-
pré-sen-tation complexe par
~ = j0 (r)eiωt ~uz (10)
où j0 (r) est une amplitude complexe qui dépend de r.
19
L’hypothèse faite au début de la section II que la densité de courant était uniforme dans le conducteur
est-elle justifiée dans ce cas?
On modifie la fréquence du courant (5) sans modifier son amplitude. La fréquence est l’une des valeurs
ν = 1 Hz, ν = 102 Hz, ν = 104 Hz ou ν = 106 Hz.
Pour quelles de ces fréquences l’hypothèse que la densité de courant est uniforme dans le conducteur
est-elle justifiée?
1) Exprimer la longueur d’onde dans le vide λ en fonction des données et calculer numériquement sa
valeur. Dans quel domaine du spectre électromagnétique cette onde se trouve-t-elle? Citer le nom d’un
appareil qui peut créer une telle onde.
~uz Boucle C
O ~uy y
Boucle C
θ
~n
O ~ux
~uy
x
θ
~ux ~n Projection sur le plan Oxy
20 2. DEUXIÈME PARTIEL 2002-2003
~ le
Démontrer, en utilisant une des équations de Maxwell, que la circulation e(t) du champ électrique E
long de C s’exprime en fonction du flux Φ(t) du champ magnétique à travers le disque D par
ZZ
dΦ(t) ~ r ,t) · ~n dS.
e(t) = − où Φ(t) = B(~ (14)
dt D
6) Au lieu de l’onde (13), on considère maintenant une onde dans le vide de même fréquence et de champ
magnétique
~ α (~r,t) = αB0 sin(ωt − kz)~ux + B0 cos(ωt − kz)~uy ,
B (17)
où α est une constante (0 ≤ α ≤ 1).
~ α (~r,t) de l’onde.
Est-ce une onde plane? Déterminer l’expression du champ électrique E
7) Pour chacun des cas α = 0, α = 1 et 0 < α < 1, tracer l’allure de la courbe décrite au cours du temps
~ α (~r,t) lorsque l’origine du vecteur est fixée, pour ~r donné.
par l’extrémité du vecteur E
En déduire la polarisation de l’onde dans chacun des cas.
9) Calculer W (θ) (défini par l’équation (16)). Tracer sur un même diagramme les courbes de W (θ) en
1
fonction de θ (0 ≤ θ ≤ π) correspondant à α = 0, α = √ et α = 1.
2
21
Corrigé
A. Questions de cours
1) Soit E(~~ r , t) un champ de vecteur défini dans tout l’espace. Un champ de vecteur conservatif peut
être défini par une des quatre propriétés suivantes. Le champ de vecteur satisfait alors aux trois autres
propriétés.
~ dérive d’un potentiel, c’est-à-dire qu’il existe un champ scalaire φ(~r, t) tel que
1. Le champ E
~ = −∇φ.
E ~ (18)
⌢
~ le long d’un chemin AB ne dépend que des positions des extrémités A et B du
2. La circulation de E
chemin.
~ le long d’un chemin fermé Γ est nulle :
3. La circulation de E
I
E ~ = 0.
~ · dl (19)
Γ
~ est nul :
4. Le rotationnel du champ E
~ ∧E
∇ ~ = 0. (20)
~ r , t) un champ de vecteur défini dans tout l’espace. Un champ de vecteur à flux conservatif peut
Soit B(~
être défini par une des quatre propriétés suivantes. Le champ de vecteur satisfait alors aux trois autres
propriétés.
~ dérive d’un potentiel vecteur, c’est-à-dire qu’il existe un champ de vecteur A(~
1. Le champ B ~ r , t) tel
que
~ =∇
B ~ ∧ A.~ (21)
~ à travers toute surface fermée orientable S est nul :
2. La flux de B
ZZ
~ · ~n dS = 0.
B (22)
S
~ à travers une surface orientable avec bord ne dépend pas de la forme de la surface
3. La flux de B
mais seulement de la forme du bord.
4. La divergence du champ B ~ est nulle :
~ ·B
∇ ~ = 0. (23)
2) Un conducteur parfait est un conducteur dont la conductivité σ est infinie. Le champ électrique est
nul sinon la puissance par unité de volume dissipée par effet Joule,
dPc ~ = σE 2 ,
= ~ · E (24)
dτ
serait infinie, ce qui est absurde. L’équation
~
∂B ~ ∧E
= −∇ ~ (25)
∂t
~ˆ = ~b(~r)eiωt
donne pour B
~ˆ = −∇
iω B ~ˆ = 0
~ ∧E (26)
22 2. DEUXIÈME PARTIEL 2002-2003
P~ = ǫ0 χE
~ (28)
La divergence de E ~ ·E
~ étant nulle, la densité de charge ρ = ǫ0 ∇ ~ est nulle :
ρ = 0. (31)
L’invariance par translation parallèlement à Oz et par rotation autour de Oz impliquent que B(r, θ, z)
ne dépend que de r :
B~ = B(r)~uθ . (33)
~ le long
Le théorème d’Ampère appliqué à un cercle Γ de rayon r et d’axe Oz donne la circulation de B
de Γ en fonction du courant enlacé par Γ :
µ0 Ir2
si r ≤ a
2πrB(r) = a2 (34)
µ I si r ≥ a.
0
On a donc
23
B(r)
µ Ir µ0 I
0 2 ~uθ
si r ≤ a 2πa
~ = B(r)~uθ = 2πa
B (35)
µ0 I ~uθ
si r ≥ a.
2πr
~ est la puissance par unité de volume dissipée par effet Joule. Il s’exprime
3) Le produit scalaire s = ~ · E
en W m−3 . On a dans le conducteur
2
~ = I ~uz · I ~uz = I .
s = ~ · E (36)
πa2 σπa2 σπ 2 a4
En dehors du conducteur s = 0. En conclusion, nous avons
2
I = 103 W m−3 si r ≤ a
s = σπ 2 a4 (37)
0 si r ≥ a.
4) Le vecteur P~ est le vecteur de Poynting. Le flux de P~ à travers une surface est la puissance électro-
magnétique qui traverse cette surface. P~ s’exprime en W m−2 .
r r
~ ∧B ~
si r ≤ a 2 2 si r ≤ a
~ E I µ0 I a2 I a
P = = ~
u z ∧ ~
u θ × = − ~
u r × (38)
µ0 µ0 σπa2 2π 1
si r ≥ a 2π 2 a2 σ
1
si r ≥ a
r r
soit
I 2r
−
~ur si r ≤ a
P~ = 2π 2 a4 σ (39)
2
I
− ~ur si r ≥ a.
2π a2 σr
2
5) Comme
x
x~ux + y~uy r p
~ur = = y x2 + y 2
r , r= (40)
r
0
p
on a dans le conducteur (pour x2 + y 2 ≤ a)
I 2x
−
2π 2 a4 σ
P~ =
I 2y (41)
− 2 4
2π a σ
0
24 2. DEUXIÈME PARTIEL 2002-2003
p
et en dehors du conducteur (pour x2 + y 2 > a)
I 2x
−
2π 2 a2 (x2 + y 2 )σ
~
P = I 2y . (42)
−
2π 2 a2 (x2 + y 2 )σ
0
p
On calcule dans le conducteur (pour x2 + y 2 ≤ a)
ψ = −s ou encore ~ · P~ + ~ · E
∇ ~ = 0. (50)
Cette relation exprime la forme locale de la conservation de l’énergie. En effet, la forme locale de la
conservation de l’énergie s’exprime par le théorème de Poynting
∂u ~ ~ ~ = 0,
+ ∇ · P + ~ · E (51)
∂t
∂u
où u est la densité d’énergie électromagnétique. En régime stationnaire, = 0 et (51) s’écrit (50).
∂t
~ = B(r)~uθ à travers le rectangle OABC est (~uθ = ~uy pour les points
6) Le flux du champ magnétique B
du rectangle) Z r
ΦB = h Bθ (r′ ) dr′ (52)
0
25
1) v est la force électromotrice d’induction qui apparaı̂t dans le contour rectangulaire OABCO.
Le flux ΦB est pour r ≤ a
µ0 I0 hr2 iωt
ΦB (r) = e . (57)
4πa2
On a
µ0 I0 hr2 ω i(ωt−π/2)
v= e (58)
4πa2
d’amplitude et phase
µ0 I0 hr2 ω π
v0 = et φ= . (59)
4πa2 2
Numériquement v0 = 3,1 10−5 V.
La circulation de la densité de courant le long du circuit Γ n’étant pas nulle d’après (62), la densité de
courant ~ ne peut pas être uniforme dans le conducteur, contrairement aux hypothèses faites au début
de la section II.
4) La circulation C est
Z Z Z Z
−
→ −
→ −
→ −
→
C= ~ · dl + ~ · dl + ~ · dl + ~ · dl = h(j0 (0) − j0 (r))eiωt = −hf (r)eiωt . (64)
OA
| AB{z } BC
| CO{z }
→
− →
−
=0 (~
⊥ dl) =0 (~
⊥ dl)
I0
j0 (0) ≈ . (66)
πa2
L’équation (65) donne alors
f (r) µ0 σr2 ω µ0 σa2 ω µ0 σa2 πν
≈
j0 (0) ≤ = ∼ 2 10−4 s × ν (67)
4 4 2
c
1) La longueur d’onde est λ = = 10 m. Ce sont des ondes courtes. On peut créer une telle onde avec
ν
un émetteur radio à ondes courtes.
k
On peut remarquer que le champ électrique s’exprime par
O
B
~ r ,t) = cB(~
E(~ ~ r ,t) ∧ ~uz (70) y
E
x
en fonction du champ magnétique.
27
z a
4) Sur le disque D, z varie entre −a et a. On a donc |kz| = 2π ≤ 2π ≈ 0,06 ≪ 1. Le champ
λ λ
électromagnétique reste donc presque uniforme sur le disque D et on peut y remplacer le champ ma-
gné-ti-que ~ r ,t) par sa valeur en O, B(
B(~ ~ ~0,t) = B0 cos(ωt)~uy . L’équation (71) donne alors Φ(t) =
RR 2
D B0 cos(ωt)~
uy · ~n dS = B0 πa sin θ cos(ωt) et
W
5) La moyenne temporelle est W0
A2
W (θ) = e(t)2 = A2 sin2 (ωt) = .
2
D’où, d’après l’équation (72)
B02 π 2 a4 ω 2 0
W (θ) = W0 sin2 θ où W0 = . (73) π π θ
2 2
6) Le champ B ~ est celui d’une onde plane de vecteur d’onde ~k = k~uz . Le champ électrique s’obtient par
~ α = cB
l’équation (70) E ~ α ∧ ~uz :
7) Pour chacun des cas α = 0, α = 1 et 0 < α < 1, on peut tracer l’allure de la courbe décrite au cours
du temps par l’extrémité du vecteur E~ α (~r,t) lorsque l’origine du vecteur est fixée, pour ~r donné. Cela
permet d’en déduire la polarisation de l’onde dans chacun des cas. La polarisation de l’onde s’obtient
aussi avec les représentations complexes Êx = cB0 ei(ωt−kz) , Êy = icαB0 ei(ωt−kz) , en formant le rapport
Êy
ρ= = iα.
Êx
28 2. DEUXIÈME PARTIEL 2002-2003
y
y
x’ O x x’ x x’ x
O O
y’
y’
α = 0, ρ = 0 est réel : po- α = 1, ρ = i : polarisa- 0 < α < 1, Arg[ρ] = π/2 : polarisation ellip-
larisation rectiligne sui- tion circulaire droite ; tique droite (les axes principaux de l’ellipse
vant Ox ; sont x′ Ox et y ′ Oy).
8) Comme à la question 4) on a
ZZ
Φ(t) = (αB0 sin(ωt − kz)~ux + B0 cos(ωt − kz)~uy ) · ~n dS
D
≈ πa2 (αB0 sin ωt ~ux + B0 cos ωt ~uy ) · ~n = B0 πa2 (α cos θ sin ωt + sin θ cos ωt) (75)
et
e(t) = B0 πa2 ω(sin θ sin ωt − α cos θ cos ωt). (76)
1 1
9) En utilisant sin2 ωt = cos2 ωt = et hsin ωt cos ωti = hsin 2ωti = 0 on calcule la moyenne
2 2
temporelle
W (θ) = e(t)2 = (B0 πa2 ω)2 sin2 θ sin2 ωt + α2 cos2 θ cos2 ωt
−2α sin θ cos θ hsin ωt cos ωti)
1 1
= (B0 πa2 ω)2 sin2 θ + α2 cos2 θ = (B0 πa2 ω)2 (1 − α2 ) sin2 θ + α2 .
2 2
Ou, avec W0 donné par l’équation (73),
W (θ) = W0 (1 − α2 ) sin2 θ + α2 . (77)
W
Pour α = 0 (polarisation rectiligne), on retrouve les résultats W0
α=1
de la question 5)
Pour α = 1 (polarisation circulaire), W (θ) = W0 est une α= √12
constante indépendante de θ. 1
2 W0
Pour 0 < α < 1 (polarisation elliptique), W (θ) est minimum
π α=0
pour θ = 0 (mod π) et maximum pour θ = (mod π).
2 0
π π θ
2
29
3. Examen 2002-2003
Énoncé
14 janvier 2003
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
ionosphère
onde G
onde S
émetteur
océan
terre
sous-marin antenne
I. Etude géométrique
ionosphère
A
h
E
l F
terre
1) On envisage le type de propagation où le récepteur reçoit l’onde émise après une seule réflexion en A
sur l’ionosphère.
Montrer que ce type de propagation n’a lieu que si la distance l de l’émetteur au récepteur est inférieure
à une distance lc .
Déterminer lc en fonction de R et h (on donnera une expression simple compte tenu du fait que h ≪ R).
Calculer la valeur numérique de lc .
2) Faire un schéma qui montre que l’onde G peut atteindre un point quelconque de la surface terrestre
en suivant un chemin qui comporte plusieurs réflexions sur l’ionosphère et la terre.
31
II. Electromagnétisme
où k, α, γ sont des constantes réelles (k > 0, α > 0, γ ≥ 0) et où ~u1 et ~u2 sont des vecteurs unitaires.
π
Soit θ (0 < θ ≤ ) l’angle que fait ~k1 avec ~uz .
2
Les champs magnétiques B ~ 1 et B
~ 2 des ondes P1 et P2 sont respectivement, en notation complexe,
~ˆ1 (~r, t) =
B
~
B0 ~uy ei(ωt−k1 ·~r) (3)
~ˆ2 (~r, t) =
B
~
B0 ~uy ei(ωt−k2 ·~r) (4)
2) Propagation guidée
z
La propagation de l’onde G à grande distance l ≫ h ionosphère
est étudiée dans un modèle de Terre plate : h
– le demi-espace z ≤ 0 est un conducteur par-
fait qui représente la terre ; basse atmosphère
– le demi-espace z ≥ h = 75 km est un conduc-
teur parfait qui représente l’ionosphère ; O x
– la région 0 ≤ z ≤ h entre ces conducteurs est terre
vide et représente la basse atmosphère.
32 3. EXAMEN 2002-2003
On se propose de montrer que l’onde P obtenue en 1.d) peut, par restriction à la région 0 ≤ z ≤ h,
décrire une onde guidée entre les deux conducteurs.
b) Montrer que les conditions aux limites sont vérifiées pour les valeurs θ = θn données par
c) Pour chacune des fréquences ν1 = 40 Hz, ν2 = 4 kHz et ν3 = 400 kHz, déterminer le nombre N
dans l’équation (5) et les valeurs numériques, en degrés, des angles θ0 et θ1 (s’ils existent). On rappelle
que 0 < θ ≤ 90◦ .
d) Pour quelles fréquences le guide d’onde est-il monomode? Donner la réponse de façon littérale, puis
numérique.
~ D,
1) Ecrire les équations de Maxwell macroscopiques dans un milieu en termes des champs E, ~ B,
~ H~ et
des densités de charges libres ρ et de courants libres ~.
2) Le milieu considéré est de l’eau de mer. C’est un milieu linéaire, homogène, isotrope et non magnétique,
de permittivité relative ǫr = 80 et de conductivité électrique σ = 4,0 S m−1 dans lequel
B ~
~ = µ0 H, D ~
~ = ǫr ǫ0 E et ~
~ = σ E. (6)
Montrer que pour une onde de fréquence ν, avec ν1 < ν < ν3 (ν1 = 40 Hz, ν3 = 400 kHz), on peut
négliger un terme dans les équations de Maxwell et les écrire, en notation complexe, sous la forme :
~ ∧E
∇ ~ˆ = −iωµ0 H,~ˆ (7)
~ ∧H
∇ ~ˆ = ~ˆ
σ E, (8)
~ ·E~ˆ ρ̂
∇ = , (9)
ǫ0 ǫr
~ˆ
~ ·H
∇ = 0. (10)
a) On suppose q 6= 0 et β = 6 0. L’onde S est-elle une onde plane ? Est-elle homogène ? Dans quelle
direction et dans quel sens se propage-t-elle? Est-elle une onde progressive?
33
b) Montrer, sur la base d’arguments physiques, que q > 0 et β > 0. (Aucun calcul n’est demandé.)
c) En quelle unité ζ est-il mesuré? (La réponse doit tenir en un seul mot.) Justifier la réponse.
4.a) Vérifier que l’onde S est solution de (9) et (10) s’il n’y a pas de charges libres dans le milieu
(ρ = ρ̂ = 0).
b) Déterminer les constantes q, β et ζ pour que l’onde S soit solution des équations (7) et (8). (Indi-
√ 1+i
cations : on arrive à β = q ; la réponse s’écrit en fonction de σ, ω et µ0 ; on peut utiliser i = ± √ .)
2
a)
– Déterminer la longueur d’onde λe dans le milieu ;
– comparer λe à la longueur d’onde dans le vide λ ;
– peut-on envisager d’installer une antenne demi-onde (c’est-à-dire un fil rectiligne de longueur égale
à 0,5 fois la longueur d’onde) à bord du sous-marin et pour l’émetteur terrestre?
~ est
b) L’antenne du sous-marin permet de détecter l’onde S si l’amplitude du champ électrique E
−1
1 µV m . L’onde G engendre dans l’eau de mer une onde S dont l’amplitude au niveau de la mer est
E0 = 1 V m−1 .
Jusqu’à quelle profondeur d le sous-marin peut-il recevoir cette onde?
6) Répondre à la question 5.b) précédente pour les fréquences ν2 = 4 kHz et ν3 = 400 kHz.
Expliquer en quoi il est avantageux, pour les communications avec les sous-marins, d’utiliser les trois
fréquences envisagées plutôt qu’une seule.
1) Faire un schéma représentant l’objectif, son centre C, la distance f , l’axe optique, les images I1 et I2 ,
l’angle θ ainsi que le trajet de trois rayons lumineux R1 , R2 et R3 issus de S2 . De plus :
– la source S2 à l’infini ne figure pas sur le schéma ;
– utiliser un angle θ plus grand qu’en réalité pour que cet angle soit clairement indiqué sur la figure ;
– représenter deux surfaces d’ondes Σ et Σ′ de la lumière issue de S2 , Σ avant que la lumière n’atteigne
l’objectif et Σ′ après que la lumière l’ait traversé ;
– le rayon Ri (i = 1, 2 ou 3) coupe les surfaces d’ondes Σ et Σ′ aux points Ai et Bi respectivement.
34 3. EXAMEN 2002-2003
c) Donner la définition du chemin optique le long d’un chemin Γ allant d’un point A à un point B.
d) Soit [Ai Bi ] le chemin optique le long du rayon Ri . Qu’est-ce qui permet d’affirmer que les trois
chemins optiques [Ai Bi ] (pour i = 1, 2, 3) sont égaux?
3) En fait, lorsque la lunette est dirigée vers une étoile, assimilée à une source ponctuelle S placée à
l’infini, on observe dans le plan focal image de la lentille une tache circulaire centrée en I, appelée tache
d’Airy.
ES (ξ)
La figure ci-contre représente l’éclairement ES (ξ) observé
le long d’une droite ξ ′ Iξ du plan focal image. Le premier
minimum nul, autour du centre brillant, correspond à un
λf
rayon ρ = 1,22 .
D
a) Quel est le nom du phénomène physique observé?
Calculer numériquement, en µm, la valeur du rayon ρ du
disque d’Airy dans le plan focal image de l’objectif pour
la lunette étudiée.
ξ′ ξ
I ρ
b) La lunette est à présent dirigée vers l’étoile double. Soit E(x) l’éclairement observé dans le plan
focal image de l’objectif sur la droite x′ x qui passe par les points I1 (d’abscisse x = 0) et I2 (d’abscisse
x = d). Représenter l’allure de l’éclairement E(x) lorsque
α) d ≫ ρ β) d = ρ γ) d ≪ ρ.
Corrigé
h
R+
tangle CEA donne (R + h)2 = R2 + L2 d’où C
R
L2 = 2Rh + h2 ≈ 2Rh et lc ≈ 2L soit
√
lc = 8Rh = 1900 km. F
Si l < lc on peut recevoir l’onde qui suit le tra-
C
jet EAF avec une réflexion au point A sur la
bissectrice de l’angle ECF .
Remarques. La propagation directe suivant la ligne droite EF passe dans la terre et est impossible
avec l’hypothèse que la terre est un conducteur parfait.
L’ionosphère est réfléchissante pour les fréquences . 30 MHz ; les ondes sont (partiellement) réfléchies à
des altitudes entre 60 et 400 km. Les propriétés réfléchissantes de l’ionosphère varient sous l’action de la
lumière solaire.
Il y a un grand nombre de rayons subissant des réflexions sur l’ionosphère et la terre qui vont du point
E au point F . Les ondes correspondantes interfèrent en F , mais par suite des variations temporelles
de lÕionosphère, ces interférences sont tantôt constructives, tantôt destructives et le signal reçu fluctue
aléatoirement dans le temps (phénomène du fading [évanouissement]).
II. Electromagnétisme
2πν 2πν
1.a) ω = 2πν, k = , ~u1 = (sin θ)~ux + (cos θ)~uz , ~u2 = (sin θ)~ux − (cos θ)~uz , α = sin θ, γ =
c c
2πν 2π c
cos θ = cos θ, λ = .
c λ ν
c) De même x x
~2
B
~1
B
− cos θ
~ˆ2 = cB0 ei(ωt−αx+γz)
E 0 . θ
~
k2
− sin θ ~1 ~2
E E
36 3. EXAMEN 2002-2003
~ˆ = B
d) La superposition des champs donne B ~ˆ1 + B
~ˆ2 = B0 ~uy ei(ωt−αx) (e−iγz + eiγz ) soit
0
ˆ
~ = 2B0 ei(ωt−αx) cos(γz)
B
0
(e−iγz − eiγz ) cos θ
~ˆ = cB0 ei(ωt−αx))
et E 0 soit
−(e−iγz + eiγz ) sin θ
i sin(γz) cos θ
~ˆ = −2cB0 ei(ωt−αx))
E 0 .
cos(γz) sin θ
2.a) Les relations de passage entre deux milieux imposent que E ~ k (composante parallèle à l’interface de
~ et B
E) ~ ⊥ (composante perpendiculaire à l’interface de B)~ sont continues. Comme dans un conducteur
~ ~ ~ ~
parfait E = B = 0, Ek = B⊥ = 0 au voisinage du conducteur. Les conditions aux limites expriment ces
relations en tout point (∀x, y), à tout instant (∀t) au voisinage des deux conducteurs (pour z = 0, h).
sin(γh) cos θ = 0.
Elle peut être réalisée soit si (i) cos θ = 0, soit si (ii) sin(γh) = 0. Le cas (ii) donne γh = nπ, avec n ∈ Z.
2π 2h nλ
Comme γ = cos θ, le cas (ii) s’écrit cos θ = n ou cos θ = . Le cas (i) est un cas particulier
λ λ 2h
π
(n = 0) du cas (ii). Comme 0 < θ ≤ (0 ≤ cos θ < 1) l’équation donnant θ est
2
λ 2h
cos θ = nU n = 0, 1, 2, . . . , N − 1 avec U= et N=
2h λ
c)
ν λ = c/ν N = ⌈2h/λ⌉ valeurs de θ0 et θ1
40 Hz 7500 km 1 θ0 = 90◦
4 kHz 75 km 2 θ0 = 90◦ , θ1 = 60◦
400 kHz 750 m 200 θ0 = 90◦ , θ1 = 89,43◦
π
d) L’entier n numérote (certains) modes du guide d’onde. Le mode n = 0 correspond à θ = ,
2
~k1 = ~k2 = k~ux et E
~ = 2E
~ 1, B
~ = 2B
~ 1 . Ce mode est un mode TEM qui se propage à toutes les fréquences.
Si λ ≥ 2h, il n’y a pas d’autre mode qui se propage (n ne peut prendre que la valeur 0). La fréquence
c
correspondant à λ = 2h est = 2 kHz. Le guide est donc monomode pour les fréquences
2h
c
0<ν≤ ou, numériquement, 0 < ν ≤ 2 kHz.
2h
37
∂B~
~ ∧E
∇ ~ = − ,
∂t
∂D~
~ ∧H
∇ ~ = ~ + ,
∂t
~ ·D
∇ ~ = ρ,
~ ·B
∇ ~ = 0.
2) Pour une onde de fréquence ν les champs (complexes) dépendent du temps par le facteur eiωt .
∂
Portons (6) et → iω dans les équations de Maxwell. On obtient
∂t
~ ∧E
∇ ~ˆ = ~ˆ
−iωµ0 H,
~ ∧H
∇ ~ˆ = ~ˆ
(σ + iωǫr ǫ0 )E,
~ ·E~ˆ ρ̂
∇ = ,
ǫ0 ǫr
∇ ~ˆ
~ ·H = 0.
ωǫr ǫ0
Numériquement, = 1,1 10−9ν < 5 10−4 est très petit par rapport à 1 pour les fréquences ν < ν3 .
σ
Cela justifie de négliger le terme iωǫr ǫ0 par rapport à σ. On obtient alors les équations de l’énoncé.
3.a) La phase de l’onde est ωt + βz. Les surfaces d’ondes (surfaces équiphases) sont les plans z =Cte :
~ et B
Les champs E ~ ont les mêmes valeurs en tous les points d’un plan d’onde à un instant donné :
L’onde se propage suivant Oz, dans le sens de z décroissant si β > 0 ou de z croissant si β < 0.
~ E0 eqz , dépend de z. L’onde se propage en se déformant :
Le module de l’amplitude de E,
~ et B
b) Si la constante q est négative, E ~ tendent vers l’infini quand z → −∞, ce qui est impossible.
On a donc
q > 0.
Cela signifie que l’amplitude de l’onde croı̂t avec z (décroı̂t avec la profondeur). Une onde dans le milieu
perd de l’énergie en se propageant (effet Joule). Son amplitude doit décroı̂tre dans le sens de propagation.
On doit donc avoir
β > 0.
Remarque. Dans l’océan réel, la profondeur est limitée et q < 0, β < 0 est également possible (onde
émise par le sous-marin vers la surface).
38 3. EXAMEN 2002-2003
c) Réponse : ohm. Justification : E est mesuré en V m−1 , H en A m−1 et ζ, qui est homogène à leur
rapport, est mesuré en V A−1 , c’est-à-dire en ohms.
Remarque. ζ est appelé l’impédance de l’onde.
iωµ0
4) Portons l’onde (11) dans les équations de Maxwell (7–10). On obtient q +iβ = − et q +iβ = −σζ.
ζ
2
Eliminons ζ entre ces deux équations
r(former leur produit). On obtient (q + iβ) = iσωµ0 . On en déduit
√ 1+i σωµ0
( i = ± √ ) que q + iβ = ±(1 + i) . D’après la question 3.b), on doit rejeter le cas q < 0, β < 0.
2 2
On a donc
r r
σωµ0 q + iβ ωµ0
q=β= et ζ =− =− (1 + i).
2 σ 2σ
r
2π 4π
5.a) λe = = . Numériquement λe = 250 m.
β σνµ0
Dans le vide la longueur d’onde λ = c/ν = 7500 km est 30 000 fois plus grande.
~ à l’arrière
On peut envisager de déployer une longue antenne filaire λe /2 remorquée parallèlement à E
du sous-marin.
Pour l’émetteur terrestre, on devra se contenter d’une antenne très petite devant λ.
6 ln 10
b) eqd = 106 donne d = λe et d = 550 m.
2π
B1
1) La figure sera considérée correcte si : I2
R1
– l’image I1 est au foyer image et I2 est dans le A1
2.a) Une lentille est parfaitement stigmatique lorsque les rayons issus d’un point objet S convergent vers
un point I (ou semblent provenir d’un point I) après traversée de la lentille.
Cette propriété explique l’existence des images ponctuelles I1 et I2 . Elle implique la convergence des
rayons Ri au point I2 .
b) Théorème de Malus. Dans un milieu isotrope les rayons lumineux sont orthogonaux aux surfaces
d’onde. Σ est un plan perpendiculaire à la droite CS2 et Σ′ est une sphère centrée en I2 .
c) Chemin optique. Le chemin optique [AB] le long d’un chemin Γ allant d’un point A à un point
B est l’intégrale Z
[AB] = ndl (12)
Γ
où n est l’indice du milieu. L’indice n n’est pas supposé constant. Une particule qui se meut à la vitesse
c dl ndl
(de phase) de la lumière v = parcourt l’élément dl dans le temps dt = = . Une autre définition
n v c
du chemin optique [AB] est
[AB] = ctAB (13)
Z
où tAB = dt est le temps que mettrait une telle particule pour parcourir le chemin Γ (ce chemin n’est
Γ
pas nécessairement un rayon lumineux).
λf
3.a) La diffraction. Le rayon du disque d’Airy est ρ = 1,22 = 12 µm.
D
α) d ≫ ρ β) d = ρ γ) d ≪ ρ
x x x
0 ρ d 0 d 0d ρ
ρ λ
c) Le pouvoir séparateur de l’objectif est α = = 1,22 = 1,32 10−5 rad.
f D
Les deux composantes peuvent donc être séparées lorsque θ = 1,2 10−4 rad.
40 4. EXAMEN (2E SESSION) 2002-2003
Énoncé
2 septembre 2003
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
Barème indicatif : A = 3, B = 11, C = 6.
A. Ondes
3) Qu’appelle-t-on onde transversale et onde longitudinale? Donner dans chaque cas un exemple.
ξ(x + dx, t)
dx
x′ O x
x x + dx dx′
ξ(x, t)
1) Quelle est, à l’instant t, la nouvelle épaisseur dx′ de la tranche considérée ? Exprimer, au premier
ordre, cette épaisseur en fonction de dx et de l’une des dérivées de ξ(x, t).
4) Écrire les forces de pression qui agissent sur la tranche considérée, à l’instant t,
– sur le plan x + ξ(x, t)
– sur le plan x + dx + ξ(x + dx, t)
et en déduire que la résultante dF des forces qui agissent sur la tranche considérée, mesurée suivant Ox,
à l’instant t, est donnée par
∂p
dF = − Sdx. (4)
∂x
5) En raisonnant sur la tranche de fluide considérée, établir, en précisant la loi utilisée, que
∂2ξ ∂p
ρ0 2
=− . (5)
∂t ∂x
42 4. EXAMEN (2E SESSION) 2002-2003
6) a) En utilisant les résultats des questions 3) et 5) établir l’équation à laquelle satisfait la grandeur
ξ(x,t).
c) Montrer que l’on peut interpréter chacun des deux termes intervenant dans la réponse b) comme
des ondes progressives, se propageant à la vitesse du son c.
Donner l’expression de c.
7) Montrer que les grandeurs p(x,t) et v(x,t) satisfont à la même équation de propagation que ξ(x,t).
9) On considère la propagation dans le fluide d’une onde plane progressive sinusoı̈dale de pulsation ω
qu’on représente en notation complexe par
b) Exprimer alors p̂1 (x, t) et v̂1 (x, t), représentations complexes de la surpression et de la vitesse.
Z = ρ0 c. (7)
10) Soit l’onde ξˆ1′ = A′1 ei(ωt+kx) , p̂′1 et v̂1′ étant les ondes de surpression et de vitesse associées.
Exprimer le rapport p̂′1 /v̂1′ en fonction de l’impédance acoustique Z du milieu.
x′ O x
– La région (2) (x > 0) contient un fluide (2) d’impédance acoustique Z2 = ρ2 c2 . La vitesse du son
dans ce fluide est c2 .
La surface de contact entre les deux fluides est donc le plan perpendiculaire en O à l’axe x′ x.
Une onde acoustique plane sinusoı̈dale se propage du milieu (1) vers le milieu (2) et est décrite en notation
complexe par
p̂1 = p01 ei(ωt−k1 x) (onde de surpression d’amplitude p01 ). (8)
A l’interface entre les deux milieux, cette onde incidente donne naissance à une onde réfléchie dans le
milieu (1), notée p̂′1 , et à une onde transmise dans le milieu (2), notée p̂2 .
On admettra que les ondes réfléchie et transmise sont des ondes planes sinusoı̈dales d’amplitudes respec-
tives p′01 et p02 .
On précise que dans le plan x = 0 il y a continuité de la pression (donc de la surpression p) et du débit
volumique Sv (c’est-à-dire ici continuité de la grandeur v car la section S du tuyau est constante).
1) Montrer que les ondes réfléchie et transmise sont de même pulsation ω que l’onde incidente.
2) Exprimer p̂′1 et p̂2 en termes de p′01 , p02 , ω, k1 , k2 (que l’on définira avec ω et c2 ), t et x.
5) Application numérique.
Le milieu (1) est l’air, le milieu (2) est l’eau. On prendra respectivement
x′ O x
Les deux parties cylindriques sont remplies respectivement des fluides (1) et (2) (cf. figure 6).
Par définition, on appellera impédance caractéristique du milieu i, la grandeur ζi = Zi /Si , rapport de
l’impédance acoustique du milieu par la section correspondante.
On considère une onde plane acoustique incidente p̂1 (représentation complexe) se propageant dans le
milieu (1) dans le sens des x positifs. Elle donne naissance à une onde réfléchie p̂′1 et à une onde transmise
p̂2 , à l’interface entre les deux milieux.
3) En supposant que les fluides (1) et (2) sont identiques, y a-t-il réflexion à l’interface entre les deux
milieux?
Si oui, calculer r12 et t12 et préciser s’il y a changement de phase.
4) Dans le cas où les deux fluides sont de nature différente, retrouve-t-on les résultats du II si S1 = S2 ?
45
C. Induction
Un solénoı̈de de longueur b très grande devant son rayon a comporte n spires circulaires jointives par
unité de longueur. Il est parcouru par un courant continu d’intensité I. On désigne par ~u un vecteur
unitaire parallèle à l’axe du solénoı̈de.
1) On supposera que le solénoı̈de est de longueur infinie (b = ∞) pour répondre à cette question. On
désigne par P un point quelconque de l’espace.
~ ) au point P est parallèle à ~u.
a) Montrer que le champ magnétique B(P
2) Une bobine de section circulaire de rayon r (r < a), comportant N tours de fil, est placée à l’intérieur
du solénoı̈de. De plus, les axes de la bobine et du solénoı̈de sont confondus.
Quel est le flux Φ de B ~ à travers la bobine?
Φ
En déduire la valeur du rapport M = . Quelle est le nom de la grandeur M ?
I
3) Le solénoı̈de est à présent parcouru par un courant I(t) sinusoı̈dal, de fréquence ν = ω/2π et
d’amplitude I0 :
I(t) = I0 sin ωt. (10)
c) On relie les extrémités de la bobine. On forme ainsi un circuit de résistance électrique R et d’auto-
induction négligeable. Déterminer le courant Ib qui circule dans la bobine.
Corrigé
A. Ondes
1) Une onde est une perturbation (oscillation, déformation) qui se propage dans le milieu ou bien une
perturbation qui se maintient dans le milieu (onde stationnaire).
2) Une onde acoustique (ou sonore) est un type d’ondes qui se propage dans un milieu matériel
élastique (l’air, mais aussi l’eau, les murs, la terre, . . . ). La perturbation du milieu est formée d’un petit
déplacement ou d’une petite déformation de la matière.
L’onde crée une sensation auditive si sa fréquence est comprise entre 20 Hz (grave) et 20 000 Hz (aigu)
et si son intensité est suffisante (environ 0 dB à 1000 Hz).
La fréquence caractérise la hauteur d’un son pur : plus la fréquence est grande et plus le son est haut
(aigu).
3) On suppose que le signal ~s (la perturbation) a un caractère vectoriel (déplacement, champ électri-
que). Soit ~u la direction de propagation.
On dit que l’onde est transversale si ~s ⊥ ~u. Exemples : ondes d’une corde vibrante, ondes électromagné-
tiques.
On dit que l’onde est longitudinale si ~s k ~u. Exemple : ondes sonores dans l’air.
4) Définition 1. On appelle surface d’onde à un instant donné t une surface où le signal prend la même
valeur. Cette définition est acceptable si le signal est scalaire (surpression d’une onde sonore).
Définition 2. Pour une onde monochromatique et un signal scalaire ou vectoriel (représentation complexe)
ŝ(~r, t) = Â(~r)ei(ωt+φ(~r)) ,
avec A(~r) variant lentement en ~r par comparaison avec φ(~r), on appelle surface d’onde une surface
équiphase φ(~r) = Cte. Cette définition est acceptable pour les ondes électromagnétiques (approximation
de l’optique géométrique).
1)
∂ξ
dx′ = x + dx + ξ(x + dx, t) − x + ξ(x, t) = 1+ dx. (11)
∂x
δV ∂ξ
= . (12)
V ∂x
3.a) Les compressions et dilatations du fluide sont si rapides (au moins 20 Hz pour les ondes audibles)
qu’il n’y a pas d’échange de chaleur avec le reste du fluide. L’évolution de la tranche de fluide est alors
adiabatique.
47
Remarque. Supposer une évolution isotherme conduirait à une valeur de la vitesse du son en désaccord
avec l’expérience (cf. corrigé de la question 8).
3.b) Le volume de la tranche varie de δV et sa pression de p. Ces grandeurs étant du premier ordre et
la transformation adiabatique, on a
∂V δV
= . (13)
∂P S p
L’équation (2) donne alors
δV 1 δV
χS = − soit p=− . (14)
pV χS V
D’où, avec l’équation (12),
1 ∂ξ
p=− . (15)
χS ∂x
Noter le signe négatif dans (15) qui correspond au fait que le volume diminue quand la pression augmente
(χS > 0).
4) Les forces de pression, mesurées suivant Ox, qui agissent sur la tranche considérée, à l’instant t,
sont :
– sur la partie gauche
Fg = P0 + p x + ξ(x, t) S ; (16)
– sur la partie droite
Fd = − P0 + p x + dx + ξ(x + dx, t) S ; (17)
– en tout
h i
dF = Fd + Fg = − p x + dx + ξ(x + dx, t) − p x + ξ(x, t) S
∂p h i ∂p ∂ξ ∂p
=− dx + ξ(x + dx, t) − ξ(x, t) S = − 1+ Sdx = − Sdx (18)
∂x ∂x ∂x ∂x
∂ξ
en négligeant le terme du 1er ordrepar rapport à 1.
∂x
Noter le signe négatif dans (18) qui correspond au fait que la force est négative quand la pression
augmente avec x.
∂2ξ ∂p 1 ∂2ξ
ρ0 = − = . (20)
∂t2 ∂x χS ∂x2
La grandeur ξ(x,t) satisfait à l’équation de d’Alembert
1 ∂2ξ ∂2ξ
− =0 (21)
c2 ∂t2 ∂x2
où
1
c= √ . (22)
ρ 0 χS
48 4. EXAMEN (2E SESSION) 2002-2003
c) La solution F (t − x/c) est une onde progressive se propageant à la vitesse c dans le sens de x
croissant. La solution G (t + x/c) est une onde progressive se propageant à la vitesse c dans le sens
opposé. La vitesse du son c est donnée par l’équation (22).
d) Ce sont des ondes planes : le déplacement ξ(x, t) est le même en tout point d’un plan x = Cte.
P V γ = Cte. (27)
dP dV
En la différentiant logarithmiquement on obtient +γ = 0. En posant P → P0 , dP → p et
P V
p δV
dV → δV , il vient − =γ . Pour un gaz parfait on a donc, en comparant avec l’équation (14),
P0 V
1
χS = . (28)
γP0
En utilisant le coefficient de compressibilité adiabatique (28) et l’équation d’état (26) on obtient pour la
vitesse du son d’un gaz parfait
r s r
1 γP0 γRT0
c= = = . (29)
ρ 0 χS ρ0 M
Pour l’air à la température T0 = 293 K on a c = 343 m s−1 en très bon accord avec la valeur expérimentale.
Si on avait supposé une évolution isotherme au lieu d’adiabatique (cf. remarque du corrigé de la question
3.a)), cela donnerait c = 290 m s−1 (cette valeur s’obtient en faisant γ = 1 dans (29)).
9.a) Le déplacement ξ̂1 (x,t) est une fonction de la forme f (ω[t − kx/ω]) = F (t − x/c), pour ω = kc.
On en déduit que l’onde se propage vers x croissant et que
ω 2π 103
k= = = 18,3 m−1 . (30)
c 343
49
9.b)
1 ∂ ξ̂1 ik A1 i(ωt−kx)
p̂1 (x, t) = − = e . (31)
χS ∂x χS
∂ ξ̂1
v̂1 (x, t) = = iω A1 ei(ωt−kx) . (32)
∂t
p̂1 k 1
= = = ρ0 c = Z (33)
v̂1 ωχS cχS
10) Au lieu des équations (31) et (32), on obtient, pour cette onde qui se propage vers x décroissant,
ik A′1 i(ωt+kx)
p̂′1 (x, t) = − e et v̂1′ (x, t) = iω A′1 ei(ωt+kx) . (34)
χS
Le rapport demandé est l’opposé de l’impédance acoustique :
p̂′1 k
=− = −ρ0 c = −Z. (35)
v̂1′ ωχS
1) L’énoncé nous demande d’admettre que les ondes réfléchie et transmise sont des ondes planes
sinusoı̈dales d’amplitudes respectives p′01 et p02 . Nous notons ω ′ et ω ′′ leurs pulsations respectives :
′ ′ ω′
p̂′1 = p′01 ei(ω t+k1 x) onde réfléchie avec k1′ = ; (36)
c1
′′ ω ′′
p̂2 = p02 ei(ω t−k2 x)
onde transmise avec k2 = ; (37)
c2
La surpression en x = 0 est (p̂1 + p̂′1 )x=0 dans le milieu 1 et (p̂2 )x=0 dans le milieu 2. Sa continuité en
x = 0 s’écrit ′ ′′
p01 eiωt + p′01 eiω t = p02 eiω t . (38)
Cette relation doit être vraie ∀t ce qui implique que ω = ω ′ = ω ′′ et p01 + p′01 = p02 . Les ondes réfléchie
et transmise sont donc de la même pulsation ω que l’onde incidente.
p01 p′ p02
− 01 = . (41)
Z1 Z1 Z2
50 4. EXAMEN (2E SESSION) 2002-2003
4. a) Les puissances acoustiques transportées des ondes incidente, réfléchie et transmise sont respecti-
vement
p2 S p′2 S p2 S
P1 = p1 v1 S = 1 , P1′ = 1 et P2 = 2 . (45)
Z1 Z1 Z2
Les coefficients de réflexion et de transmission en puissance sont respectivement
2
P′ p′2 Z2 − Z1
R = 1 = 12 = r12 2
= (46)
P1 p1 Z2 + Z1
et
P2 p2 Z1 Z1 4Z1 Z2
T = = 22 = t212 = . (47)
P1 p1 Z2 Z2 (Z2 + Z1 )2
5) Comme Z1 ≪ Z2 , on a
4Z1 Z2 4Z1 Z2 4Z1
T = 2 ≈ = = 1,3 10−3 (48)
(Z2 + Z1 ) Z22 Z2
et R = 0,999. La réflexion est pratiquement totale, comme chaque fois que les impédances des deux
milieux sont d’ordres de grandeurs différents. Il n’y a pas adaptation d’impédance et seule une fraction
très petite de l’énergie est transmise.
2) Au lieu de (45) on a pour les puissances acoustiques transportées des ondes incidente, réfléchie et
transmise :
p 2 S1 p2 p′2 p 2 S2 p2
P1 = p1 v1 S1 = 1 = 1, P1′ = 1 et P2 = 2 = 2. (52)
Z1 ζ1 ζ1 Z2 ζ2
51
4) Si S1 = S2 , on retrouve les résultats du II : L’équation (51) redonne bien (44) et l’équation (53)
redonne bien (46) et (47).
C. Induction
~ k ~u.
1.a) Tout plan perpendiculaire à ~u est plan de symétrie (pour b = ∞). Donc B
b) Le système est invariant par translation parallèle à ~u et par rotation autour de l’axe du solénoı̈de.
~ ) = B(P )~u ne dépend que de la distance de P à l’axe du solénoı̈de.
Donc B(P
f ) Le flux du champ magnétique à travers le solénoı̈de est Φs = Bπa2 nb = µ0 n2 πa2 bI. Le coefficient
d’auto-induction du solénoı̈de est L = Φs /I = µ0 n2 πa2 b. Le coefficient d’auto-induction par unité de
longueur du solénoı̈de est ℓ = L/b = µ0 n2 πa2 .
~ à travers la bobine est
2) Le flux de B
Φ = ±Bπr2 N = ±µ0 nπr2 N I. (55)
Le signe est − si les sens d’enroulements du solénoı̈de et de la bobine sont opposés.
Φ
Le rapport M = = ±µ0 nN πr2 est le coefficient de mutuelle-induction solénoı̈de-bobine.
I
~ à travers la bobine est
3.a) Le flux de B
Φ = M I0 sin ωt = ±µ0 nN πr2 I0 sin ωt. (56)
e ωM I0 µ0 nN πr2 ωI0
Ib = =− cos ωt = ∓ cos ωt. (58)
R R R
C’est un courant sinusoı̈dal d’amplitude
|M |ωI0
Ib0 = (59)
R
d) La circulation du champ électrique induit Ei le long du fil de la bobine est la f.e.m. e. L’invariance
du système par rotation autour de son axe implique que Ei est le même en tout point du fil. On a donc
e = 2πrN Ei et
e µ0 nrωI0
Ei = =∓ cos ωt. (60)
2πrN 2
4) Envoyer un courant I(t) de la forme (10) dans le solénoı̈de et mesurer son amplitude I0 et sa pulsation
ω. Mesurer l’amplitude Ib0 du courant Ib (t) qui circule dans la bobine. D’après (59), le coefficient de
mutuelle-induction solénoı̈de-bobine s’obtient par
RIb0
|M | = . (61)
ωI0
On a M > 0 (resp. M < 0) si I(t) et Ib (t) sont en opposition de phase (resp. en phase).
53
Énoncé
13 octobre 2003
durée : 2 heures
sans documents, calculatrices autorisées
1) Représenter l’allure de la corde à l’instant t0 où le sommet de l’onde atteint le point d’abscisse x = x0 .
On reproduira sur la même figure l’allure de la corde à l’instant t = 0.
2 cm
x′ A 0 B x
10 cm 10 cm 15 cm 15 cm 10 cm 10 cm
54 5. PREMIER PARTIEL 2003-2004
Une corde infiniment longue est tendue le long de l’axe x′ Ox. Deux ondes transverses progressives se
propagent en sens opposés sur la corde.
À l’instant t = 0, les deux ondes ont une forme triangulaire et se dirigent l’une vers l’autre (cf. figure 8).
La vitesse de propagation de ces ondes est c = 10 m s−1 .
Représenter l’allure de la corde à l’instant t = 0,02 s. On marquera sur la figure les points A et B de la
corde (d’abscisses ±15 cm) ainsi que suffisamment d’indications (cotes) pour déterminer complètement
la forme de la corde.
p
(a) s1 (x,t) = 3 sin (3ωt − 3ωx/c),
(b) s2 (x,t) = 5 x2 − 2cxt + c2 t2 ,
(c) s3 (x,t) = x2 − c2 t2 ,
(d) s4 (x,t) = sin(2ωt) − 2 cos2 (ωx/c) sin(2ωt).
D. Battements (4 points)
On rappelle que l’intervalle entre les fréquences ν1 et ν2 s’exprime en savarts par
ν2
isav = 1000 log10 . (2)
ν1
Deux fréquences ν1 et ν2 voisines de 200 Hz produisent un battement de fréquence 2 Hz. Déterminer
l’intervalle en savarts entre ces deux fréquences.
La corde sol d’un violon est assimilée à une corde vibrante homogène de
masse linéique µ = 2,5 g m−1 fixée aux points A (sur le chevalet) et D cheville
(sur le sillet). On schématise la corde au repos par le segment de droite D
touche
AD de longueur L = AD = −DA = 30 cm. La tension T0 de la corde M
est ajustable à l’aide d’une cheville. Le violon est supposé accordé : la
fréquence fondamentale de la corde AD est
3) Le violoniste désire que la note sol2 jouée par la corde AD soit juste à ±5 savarts près. Avec quelle
précision (absolue et relative) doit-il régler la tension T0 ?
4) Par la pression du doigt au point M du segment AD, le violoniste appuie en M la corde contre la
touche (pièce en ébène du violon). Il obtient ainsi une corde vibrante plus courte, la corde AM , qui peut
émettre une nouvelle note. On supposera que cette corde AM est fixée en A et M et que sa tension reste
égale à T0 .
Déterminer le point B du segment de droite AD tel que la note émise par la corde AB (quand le
5ν1
violoniste appuie son doigt en B) soit la note si2 (de fréquence ). On calculera la valeur numérique
4
de la longueur AB.
5) Déterminer de même le point C du segment de droite AD tel que la note émise par la corde AC soit
3ν1
la note ré3 (de fréquence ).
2
Tracer une figure représentant les quatre points A, B, C et D.
Nota. Les trois notes des cordes AD, AB et AC, dont les fréquences fondamentales sont proportionnelles
5 3
à 1, et respectivement, forment lorsqu’elles sont jouées simultanément un accord parfait majeur.
4 2
6) Pour que la note ré3 soit jouée juste à ±5 savarts près, le violoniste doit poser son doigt sur la corde
à une distance inférieure à ∆x du point C. Déterminer la valeur numérique de la longueur ∆x.
7) Lorsque le violoniste appuie son doigt en B, il ne fait pas vibrer habituellement la portion BD de la
corde (il donne un coup d’archet sur la portion AB de la corde). Quelle est la fréquence de la note qu’il
obtiendrait s’il faisait vibrer cette corde BD ? Pour ce calcul on supposera que la corde BD est fixée en
B et D et que sa tension est T0 . On donnera la fréquence en fonction de ν1 .
Reprendre la même question pour le point C et la portion CD.
8) On dit que des nombres forment une progression harmonique si leurs inverses forment une progression
1 1 1 1
arithmétique. Exemple : , , , .
6 11 16 21
Les longueurs AD, AB et AC forment-elles une progression harmonique?
Les longueurs AD, CD et BD forment-elles une progression harmonique?
CA DA
Calculer le birapport H(AB, CD) = : et commenter sa valeur.
CB DB
En plus des forces de tension, la corde est soumise à des forces extérieures réparties sur toute la longueur
de la corde. Le mouvement de la corde s’effectue dans le plan Oxy et est décrit par le déplacement y(x, t) :
le point (x, 0, 0) de la corde au repos se déplace en (x, y(x, t), 0) à l’instant t. La fonction y(x, t) vérifie
l’équation différentielle
∂2y ∂2y
µ 2 = T0 2 + F (x, t) (3)
∂t ∂x
s
T0
où la fonction F (x, t) de x et de t est une donnée du problème. On posera c = .
µ
1) Quelle est la signification physique de l’équation (3) ? Quelle est la signification physique des trois
∂2y ∂2y
termes µ 2 , T0 2 et F (x, t) de cette équation ? En quelle unité la fonction F (x, t) est-elle mesurée?
∂t ∂x
Lorsque F (x, t) = 0 pour tout x et tout t on dira que la corde est libre. Quelle est la valeur numérique
de la fréquence fondamentale ν1 de la corde libre ?
3) On suppose dans la suite que la fonction F (x, t) est indépendante de x et donnée par
4) On cherche une solution particulière des équations (3) et (4) sous la forme
Écrire l’équation différentielle et les conditions aux limites vérifiées par b(x). On écrira ces équations en
ω A0
termes de L, k = et B0 = 2 .
c k T0
5) Montrer que, sauf pour certaines valeurs de ν (ν = ν1′ , ν = ν2′ , . . . ), il existe une ou plusieurs solutions
b(x) de ces équations.
Lorsque ν 6= ν1′ et ν 6= ν2′ et . . . déterminer cette solution b(x) (ou une de ces solutions b(x) s’il y en a
plusieurs) et l’écrire en termes de L, k et B0 .
Exprimer les valeurs ν1′ , ν2′ , . . . de ν pour lesquelles il n’y a pas de solution b(x) en fonction de la
fréquence fondamentale ν1 de la corde libre.
10) Quelle est la solution générale de l’équation (3) ? On se limitera aux cas où b(x) existe (cf. question
5).
L’aspect visuel de la corde, pour λ = 16 cm, est-il celui déterminé à la question 7 ?
58 5. PREMIER PARTIEL 2003-2004
Corrigé
A. Onde progressive
1) y
2 cm
x′ A 0 B x
10 cm 10 cm
et
y
2 cm
x′ A 0 B x
10 cm 10 cm
C’est
y
2 cm
x′ A 0 B x
10 cm 10 cm 10 cm
où F (u) et G(v) sont des fonctions arbitraires (on peut avoir G ≡ 0).
p
a) Oui. s1 (x,t) = F (t − x/c) avec F (u) = 3
sin (3ωu).
∂ 2 s3 ∂ 2 s3 2 ∂ 2 s3 1 ∂ 2 s3
c) Non. On calcule = 2, = −2c et − = 4. Cela montre que s3 n’est pas une
∂x2 ∂t2 ∂x2 c2 ∂t2
solution de l’équation (7).
d) Oui. s4 (x,t) = 1 − 2 cos2 (ωx/c) sin(2ωt) = − cos(2ωx/c) sin(2ωt) qui est une onde stationnaire de
pulsation 2ω. (Il a été montré en cours et TD que l’onde stationnaire A sin(ωt+φ) sin(kx+ψ) est solution
de l’équation (7) pour ω = kc.)
D. Battements
|ν1 − ν2 | = 2 Hz ; ν1 /ν2 = 1 + (ν1 − ν2 )/ν2 ≈ 1 ± 2/200 ; isav = ±4,3 savarts 1 .
c
1) La fréquence fondamentale est ν1 = .
2L
La fréquence du mode propre n de vibration de la corde
nc
est νn = nν1 = . A D
2L
s
c 1 T0
2) La fréquence fondamentale est ν1 = = . Fig. 10 – Aspect de la corde dans le
2L 2L µ
D’où mode propre n = 3.
T0 = µ(2Lν1 )2 = 34,6 N. (9)
AC νAD 2
5) De même = = et AC = 20 cm.
AD νAC 3
A C B D
∆x
6) D’après l’équation (10), la variation ∆x produit une variation de fréquence ∆νAC telle que =
AC
∆νAC
= 1,15%. On en tire ∆x = 2,3 mm.
νAC
8) Les longueurs de trois cordes forment une progression harmonique si leurs fréquences fondamen-
tales (10) forment une progression arithmétique. C’est le cas des trois cordes AD, AB et AC (fréquences
ν1 ν1 ν1
4 ,5 et 6 ). C’est aussi le cas des trois cordes AD, CD et BD (fréquences ν1 , 3ν1 et 5ν1 ).
4 4 4
Le birapport vaut H(AB, CD) = −1. Géométriquement les points A, B, C et D forment une division
harmonique, les points C et D étant conjugués harmoniques par rapport à A et B et inversement. Lorsque
les points A, B, C et D forment une division harmonique, les longueurs AD, AB et AC forment une
1 1 1 1
progression harmonique. Cela revient à dire que − = − ou encore que AB est la
AC AB AB AD
2 1 1
moyenne harmonique de AD et AC ( = + ).
AB AC AD
1) L’équation (3) est l’équation du mouvement de la corde. Après multiplication par dx~ey l’équation (3)
s’écrit
∂2y ∂2y
(µdx) 2 ~ey = T0 2 ~ey dx + F (x, t) ~ey dx. (11)
∂t ∂x
∂2y
Le premier terme est l’accélération 2 ~ey multipliée par la masse µdx de l’élément de corde entre x et
∂t
x + dx. D’après la 2e loi de Newton, il est égal à la somme des forces qui agissent sur l’élément de corde.
∂2y
Le terme T0 2 ~ey dx est la résultante des forces de tension qui agissent sur l’élément de corde (résultat
∂x
montré en cours) et le terme F (x, t)~ey dx est la résultante des forces extérieures qui agissent sur l’élément
de corde.
La fonction F (x, t) est donc la force linéique agissant sur la corde au point x à l’instant t.
Elle est mesurée en N m−1 (ou kg s−2 ).
Pour la corde libre (sans force extérieure), la vitesse des ondes est c = 120 m s−1 et la fréquence fonda-
c
mentale est ν1 = = 200 Hz.
2L
– On envoie une onde plane progressive harmonique sonore de surpression p(~r,t) = p0 cos(ωt + ky)
vers la corde. Les mouvements de la corde étant très petits (|ky| ≪ 1), la surpression sur la corde,
du côté y > 0 d’où provient l’onde sonore, est p0 cos(ωt) qui est indépendant de x. Supposant
une surpression nulle sur la corde, du côté y < 0, la force linéique est presque parallèle à ~ey ,
proportionnelle à p0 cos(ωt) et donc de la forme (5). L’expérimentateur fait varier la fréquence
dans ce dispositif en modifiant la hauteur (la fréquence) de l’onde sonore.
– On peut utiliser une corde conductrice parcourue par un courant alternatif I(t) = I0 cos(ωt). Si
la corde est placée dans un champ magnétique B ~ 0 uniforme et constant parallèle à Oz, la force
−→ ∂y
magnétique (force de Laplace) dF sur l’élément de corde ~u dl = ~ex + ~ey dx (~u vecteur unitaire
∂x
∂y
tangent à la corde) est, en utilisant ≪ 1,
∂x
−→ ~ 0 ≈ B0 I0 cos(ωt)dx ~ey .
dF = Idl ~u ∧ B
La force linéique est de la forme (5) avec F (x, t) = B0 I0 cos(ωt). L’expérimentateur fait varier la
fréquence dans ce dispositif en modifiant la fréquence du courant.
En simplifiant
µ 2 A0
b′′ (x) + ω b(x) = − (13)
T0 T0
soit
b′′ (x) + k 2 b(x) = −k 2 B0 . (14)
En portant y(x, t) = b(x) cos(ωt) dans l’équation (4) on obtient pour les conditions aux limites
soit
b(−L/2) = b(L/2) = 0. (16)
où α et β sont des constantes réelles arbitraires. Les conditions aux limites (16) donnent
soit
α sin(kL/2) = 0 (19)
β cos(kL/2) = B0 . (20)
cos(kL/2) 6= 0. (21)
ce qui signifie que la fréquence ν n’est pas un harmonique impair de la fréquence fondamentale de la
corde libre. Lorsque la condition (22) est satisfaite, les équations (19) et (20) ont une solution
B0
α = 0, β= . (23)
cos(kL/2)
L
ν = 2nν1 , λ= (n ∈ Z+ ) (25)
n
et toutes les solutions pour b(x) sont données par (α arbitraire)
6)
Soit ǫ = ±1 le signe de cos(kL/2). La valeur maximum de b(x) correspond à cos(kx) = ǫ ; c’est
ǫ
B0 − 1 qui est atteint pour kx = 2πn (n ∈ Z) soit x = nλ (n ∈ Z) si ǫ = 1 et pour
cos(kL/2)
kx = (2n + 1)π (n ∈ Z) soit x = (2n + 1)λ/2 (n ∈ Z) si ǫ = −1.
ǫ
La valeur minimum de b(x) correspond à cos(kx) = −ǫ ; c’est − B0 + 1 qui est atteint
cos(kL/2)
pour x = (2n + 1)λ/2 (n ∈ Z) si ǫ = 1 et pour x = nλ (n ∈ Z) si ǫ = −1.
La fonction b(x) s’annule pour cos(kx) = cos(kL/2) soit pour kx = ±kL/2 + 2πn (n ∈ Z). En termes de
λ cela donne x = ±L/2 + nλ.
λ = 16 cm, ν = 750 Hz
y 7)
–15 –10 –5 5 10 15
A B
8) La fréquence est la fréquence fondamentale de la corde libre ν = ν1 . Il n’y a pas de solution forcée
de la forme (6). Quand ν → ν1 , cos(kL/2) → 0 et b(x) → ∞. L’amplitude de vibration de l’onde croı̂t
avec le temps pour cette fréquence. C’est le phénomène de résonance. Bien sûr, l’amplitude maximale de
l’onde ne devient pas infinie par suite de phénomènes négligés (non linéarités, amortissements).
63
9) Pour ν = 2ν1 = 400 Hz, il n’y a pas de phénomène de résonance. Mais il y a une infinité de solutions
forcées b(x). On a λ = 30 cm et la fonction b(x) est donnée par (26) avec n = 1 :
–15 –10 –5 5 10 15
A B
Pour α 6= 0, la courbe b(x) n’est plus paire. La fonction b(x) et l’aspect de la corde correspondant sont
représentés ci-dessous (on a pris α = −2B0 ).
–15 –10 –5 5 10 15
A B
10) La solution générale de l’équation (3) est la solution particulière (6) plus la solution générale de
l’équation homogène associée
∂2y ∂ 2y
µ 2 = T0 2 (28)
∂t ∂x
qui est l’équation de d’Alembert pour la vitesse c des ondes.
La solution générale de l’équation (3) est donc
cos(kx)
y(x, t) = B0 − 1 cos(ωt) + Φ(t − x/c) + Ψ(t + x/c) (29)
cos(kL/2)
où Φ(u) et Ψ(v) sont des fonctions arbitraires. Pour une corde réelle, par suite des frottements, les
solutions libres Φ et Ψ s’amortissent rapidement. Après une période transitoire, l’onde est donnée par la
solution particulière (6) et l’aspect visuel est bien celui obtenu à la question 7.
64 6. DEUXIÈME PARTIEL 2003-2004
Énoncé
13 novembre 2003
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
b) Quelle est la fréquence ν ′ du signal reçu par le sonar après réflexion sur le poisson ?
2) Le sonar émet deux impulsions sonores très brèves aux instants t = 0 et t = T . Soient t1 et t2 les
temps où ces impulsions reviennent en O après réflexion sur le poisson. On pose T ′ = t2 − t1 .
a) Déterminer t1 et t2 en fonction de c, T , v et L.
En déduire une expression de T ′ en fonction de c, v et T et retrouver la réponse de la question 1.b.
b) Déterminer v et L en fonction de c, T , t1 et T ′ .
Application numérique. Calculer v et L pour T = 13,3 µs, T ′ = 13,1 µs et t1 = 0,172 s.
Rappel
Effet Doppler pour un milieu immobile, une source S de vitesse ~v et un récepteur M de vitesse w
~:
−−→
1−w ~ · ~u/c SM
ν= ν0 avec ~u = . (2)
1 − ~v · ~u/c SM
B. Réflexion et transmission
Une corde tendue à la tension T0 = 10 N est
constituée de deux moitiés 1 et 2 de masses linéiques
y
respectives µ1 = 4 g m−1 et µ2 = 6,25 g m−1 .
La corde au repos coı̈ncide avec l’axe x′ Ox, la
µ2
moitié 1 avec x ≤ 0 et la moitié 2 avec x ≥ 0. x′ µ1 O x
On étudie les petits déplacements transverses sui- T0
vant Oy de la corde. On écrit le déplacement y(x, t) T0
dans chaque moitié sous la forme
(
y1 (x, t) si x ≤ 0 ;
y(x, t) = (3)
y2 (x, t) si x ≥ 0.
Fig. 11 – La corde vibrante.
1.a) Écrire les équations de d’Alembert vérifiées par y1 (x, t) et y2 (x, t).
s s
T0 T0
On posera c1 = et c2 = .
µ1 µ2
et
∂y1 ∂y2
(0, t) = (0, t). (5)
∂x ∂x
2) Une onde incidente s1 , sinusoı̈dale, de fréquence ν = 100 Hz, se propage de la moitié 1 vers la moitié
2. À la jonction en x = 0 cette onde incidente donne naissance à une onde réfléchie s′1 dans la moitié 1
66 6. DEUXIÈME PARTIEL 2003-2004
a) Justifier pourquoi les ondes réfléchie et transmise ont la même fréquence que l’onde incidente.
b) Calculer numériquement k1 et k2 .
d) Application numérique. Calculer Â′1 et Â2 pour Â1 = 9 mm. Quel est le déphasage entre l’onde
réfléchie et l’onde incidente en x = 0 ?
C. Condensateur élastique
AAAAAAA
surfaces de ces armatures internes au condensateur. R k
AAAAAAAA
L’armature B est fixe. L’armature A est mobile de sorte Q
BAAAAAAA
que la distance x entre les disques A et B du condensateur x
est variable. On suppose que r ≫ x ≥ 0 (x = 0 lorsque les
disques A et B sont en contact). AAAAAAA
−Q r
O
On néglige le poids du ressort et de l’armature A. La répartition des charges est en équilibre électrosta-
tique. L’armature A, au potentiel électrostatique UA , porte la charge Q ≥ 0 et l’armature B, au potentiel
électrostatique UB , la charge −Q. Les armatures sont isolées (Q ne varie pas).
Lorsque le condensateur est déchargé, la position d’équilibre de l’armature A est x = a.
Données numériques. Les constantes sont ǫ0 = 8,85 10−12 F m−1 , k = 10−2 N m−1 , r = 10 cm et a = 1 cm.
1) Pourquoi peut-on considérer que la répartition des charges est uniforme sur les disques A et B ?
Q2
d=a− . (10)
2πǫ0 kr2
10) Retrouver les réponses aux questions 3 et 4 en utilisant des considérations énergétiques.
~ r ) = (−ky, kx, 0)
B(~ et ~ r ) = (0, 0, 0)
E(~ (11)
z
2) Un cadre carré P QRS, de côté 2a, se déplace par un mouvement de a a
translation à vitesse constante
~ = (u, v, w). S P
V
a
À l’instant t = 0, les coordonnées des sommets du carré sont
O x
P (+a, 0, + a) a
Q (+a, 0, − a) R Q
R (−a, 0, − a)
S (−a, 0, + a) Fig. 13 – Le cadre carré à
t = 0.
Le cadre est orienté dans le sens P QRS.
3) Un théorème affirme que la force électromotrice d’induction qui apparaı̂t dans un circuit fermé C en
mouvement dans un champ magnétostatique est donnée par la circulation
I
~ ·−
→
γ= ~ ∧B
V dl. (12)
C
−
→
Dans cette expression, V~ est la vitesse de l’élément de circuit dl et B
~ est le champ magnétique au point
−
→
où se trouve l’élément de circuit dl.
Calculer à l’instant t = 0 la circulation (12) le long du cadre carré P QRS et vérifier que le résultat est
cohérent avec l’expression de la force électromotrice d’induction e obtenue à la question 2.b.
69
Corrigé
A. Effet Doppler d’un sonar
v
1.a) La fréquence du signal reçu par le poisson est ν1 = 1 − ν0 .
c
b) La fréquence du signal reçu par le sonar après réflexion sur le poisson est
ν1 c−v
ν′ = = ν0 . (13)
1 + v/c c+v
ν0 − ν ′ ∆ν
c) On en tire v = c=− c = −12,15 m s−1 .
ν0 + ν ′ 2ν0 + ∆ν
d) Les ondes émises et reçues sont converties en signaux électriques U (t) = A cos(2πν0 t) et U ′ (t) =
A cos(2πν ′ t) respectivement. Ces deux signaux sont superposés pour former Ur (t) = U (t) + U ′ (t) qui
présente le phénomène des battements. Une diode détectrice permet de ne conserver du signal précédent
que la partie positive de l’enveloppe. C’est un signal de fréquence ∆ν. La mesure de sa fréquence donne
∆ν avec une meilleure précision que par mesures séparées de ν ′ et ν0 (si la précision relative des mesures
de fréquences est la même).
e) Mesure de la vitesse des galaxies lointaines à partir du décalage vers le rouge de leur lumière.
Élargissement des raies des lampes spectrales.
Mesure de la vitesse du sang dans les vaisseaux sanguins.
Contrôle de la vitesse des automobiles par la police.
2.a) Les impulsions 1 et 2 sont réfléchies sur le poisson aux instants t1 /2 et (t2 + T )/2 respectivement.
Les distances parcourues par les impulsions sont 2L+vt1 et 2L+v(t2 +T ) respectivement. Les impulsions
se propagent à la vitesse c pendant les temps t1 et t2 − T respectivement. On a donc
On en tire
2L T (c + v) + 2L
t1 = et t2 = , (15)
c−v c−v
c+v
puis T ′ = T . On retrouve l’équation (13) en posant T ′ = 1/ν ′ et T = 1/ν0 .
c−v
T′ − T ct1 T
v= c et L= . (16)
T′ + T T′ + T
B. Réflexion et transmission
∂ 2 y1 1 ∂ 2 y1 ∂ 2 y2 1 ∂ 2 y2
− =0 et − = 0. (17)
∂x2 c21 ∂t2 ∂x2 c22 ∂t2
On en tire
k1 − k2 c2 − c1
Â′1 = Â1 = Â1 (18)
k1 + k2 c1 + c2
2k1 2c2
Â2 = Â1 = Â1 . (19)
k1 + k2 c1 + c2
d) Application numérique. Â′1 = −1 mm et Â2 = 8 mm. Le signe négatif de Â′1 signifie que le déphasage
entre l’onde réfléchie et l’onde incidente en x = 0 est π. Les vibrations sont opposition de phase. Il y a
réflexion avec changement de signe.
e) R = 0,0123456 et T = 0,9876543.
C. Condensateur élastique
1) Comme x ≪ r, le condensateur est beaucoup plus étendu horizontalement que verticalement. Loin
des bords, il peut être considéré comme invariant par translations horizontales. Il en résulte qu’on peut
considérer que la densité de charge est uniforme sur les disques A et B. Ce résultat n’est qu’approché et
n’est plus valable à des distances de l’ordre de x du bord des disques A et B.
Q
2) La densité de charge surfacique sur l’armature A vaut σ = . La pression électrostatique est
πr2
σ2
p = . Soit ~ux un vecteur unitaire le long de l’axe Ox (~ux est vertical et va de l’armature B vers
2ǫ0
l’armature A). La force électrique qui agit sur l’armature A est verticale et vaut
Q2
F~ = −pπr2 ~ux = − ~ux . (20)
2πǫ0 r2
71
Le signe négatif indique que cette force est dirigée vers l’armature B.
La force élastique est une force verticale de rappel vers la position x = a
Q2
3) La condition d’équilibre est F~ + F~ ′ = 0, soit − − k(d− a) = 0. On en tire la position d’équilibre
2πǫ0 r2
Q2
d=a− . (22)
2πǫ0 kr2
4) La force électrique est constante. La force élastique mesurée algébriquement suivant Ox augmente si
x diminue. La force F~ + F~ ′ tend à ramener l’armature vers x = d. La position d’équilibre x = d est donc
stable.
O Q0 Q
7)
Qd Q Q2
U= 2
= a− (25)
πǫ0 r πǫ0 r2 2πǫ0 kr2
Q2 x
9) L’énergie électrostatique est We (x) = et l’énergie mécanique Wm (x) = 21 k(x − a)2 .
2πǫ0 r2
dW
10) À l’équilibre mécanique, l’énergie totale W (x) = We + Wm est stationnaire. L’équation =
dx
Q2 d2 W
2
+ k(x − a) = 0 redonne l’équation (22). Comme = k > 0, l’énergie W (x) est minimum pour
2πǫ0 r dx2
x = d. On retrouve ainsi que l’équilibre est stable.
72 6. DEUXIÈME PARTIEL 2003-2004
b) Le rotationnel du champ magnétique (11) est ∇ ~ ∧B ~ = 2k~ez . On en déduit que le champ (11) est une
2k
solution des équations de Maxwell avec ρ(~r) = 0 et ~(~r) = ~ez .
µ0
2.a) À l’instant t, le carré est l’ensemble des points de coordonnées (x, y, z) telles que :
ut − a ≤ x ≤ ut + a, y = vt, wt − a ≤ z ≤ wt + a.
b) On en déduit
dΦ
e=− = −4ka2 u (30)
dt
qui est indépendant de v et w. Application numérique. e = −4 10−4 V.
c) Loi de Lenz. La force électromotrice d’induction qui apparaı̂t dans un circuit C tend à produire un
~ ′ créé par ce courant) qu’il envoie
courant de sens tel que le flux induit (c’est-à-dire le flux du champ B
à travers C s’oppose à la variation du flux inducteur qui lui donne naissance.
Ici, pour u > 0, le cadre se déplace vers des régions où By croı̂t. La force électromotrice induite tend à
faire circuler un courant qui envoie un flux induit négatif à travers le carré. Ce flux induit s’oppose bien
à la variation de Φ comme indiqué par la loi de Lenz.
Le champ B~ est le même en deux points des segments QR et SP de même abscisse x. Il en résulte que
~ ∧−
→ R ~ ∧−→
R
QR
B dl + SP B dl = 0. On a donc
I
~ ∧−
B
→
dl = −4ka2~ex et γ = V~ · (−4ka2~ex ) = −4ka2 u. (34)
C
7. Examen 2003-2004
Énoncé
12 janvier 2004
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
A. Questions de cours
2) Établir l’expression de la capacité C d’un condensateur plan, dans le vide, de surface S et d’épaisseur
d. Vous introduirez les approximations qui vous semblent pertinentes.
Que devient cette capacité lorsque le condensateur est rempli d’un diélectrique linéaire, homogène et
isotrope de permittivité absolue ǫ ?
A sin θ h r i
(d) cos ω t − ~uθ pour r > D
r c
−−→
Le vecteur ~r = OM est donné en coordonnées sphériques r, θ, φ ou cartésiennes x, y, z, les vecteurs
unitaires associés étant notés ~ur , ~uθ , . . . Les constantes A, D, ω, k, k ′ , k ′′ sont des nombres réels
strictement positifs.
B. Fentes d’Young
L′ E′ L x
O1 E
M
S d
z′ F C′ C z
O
O2
f′ f
On place, dans le plan focal objet d’une lentille mince convergente L′ , une fente F , fine, rectangulaire
dont la plus grande dimension est perpendiculaire au plan de section principale représenté sur la figure 14.
Une lampe spectrale S émet une lumière monochromatique de longueur d’onde λ dans l’air (dont l’indice
de réfraction est n) et éclaire cette fente F .
Dans l’écran opaque E ′ , perpendiculaire à l’axe z ′ z du dispositif, on découpe deux fentes O1 et O2 ,
parallèles et identiques à F , distantes de d et symétriques par rapport à z ′ z.
La lumière issue des fentes O1 et O2 est reçue par une deuxième lentille mince convergente L, de distance
focale f , dont le plan focal image est occupé par un écran d’observation E. Soit O le foyer image de L,
Oy un axe perpendiculaire au plan de la figure 14 et Ox un axe perpendiculaire au plan Oyz.
On observe les interférences au point M ∈ E de coordonnées (x, y). On suppose que |x| ≪ f et |y| ≪ f .
1) Reproduire la figure 14 et tracer les deux rayons issus de F qui arrivent au point M de l’axe Ox. On
demande une construction géométrique de ces deux rayons.
2) Calculer la différence de marche des deux rayons qui arrivent au point M (x, y = 0) de l’axe Ox en
fonction des données de l’énoncé.
76 7. EXAMEN 2003-2004
Lc
5) On place entre S et F une lentille convergente Lc qui forme
l’image de la lampe S sur la fente F (cf. figure 15).
Quel est l’intérêt de ce nouveau montage par rapport au mon-
Fig. 15 – Nouveau montage.
tage de la figure 14 ?
AAAAAAAAA
a
à Oz (cf. figure 16). C’est un tube métallique creux rempli
AAAAAAAAA
AAAAAAAAA
d’air de section rectangulaire de dimensions a suivant x et b
AAAAAAAAA
suivant y (a > b). Le métal du guide d’onde est supposé par-
air b
faitement conducteur. Les ondes se propagent suivant l’axe
Oz perpendiculaire à la figure. On assimilera l’air au vide et
on prendra AAAAAAAAA
O
AAAAAAAAA
x
c = 3 108 m s−1
conducteur
pour la célérité de la lumière dans l’air ou le vide. La base Fig. 16 – Section droite du guide
orthonormée cartésienne est notée (~ux , ~uy , ~uz ). d’ondes.
I. Mode TE10
1) Une onde TE10 (transverse électrique un-zéro) de pulsation ω se propage dans le guide. Son champ
électrique en représentation complexe s’écrit à l’instant t et au point de coordonnées x, y, z (0 < x < a,
0 < y < b)
Êx = 0
πx
Êy = A sin eiωt−ikz (1)
a
Êz = 0
où A et k sont des constantes réelles strictement positives.
b) En déduire que
ω 2 π 2
= + k2 . (2)
c2 a
2) Écrire les équations de Maxwell dans le guide (0 < x < a, 0 < y < b).
3) Déterminer le champ magnétique de l’onde. On déterminera ses composantes B̂x , B̂y et B̂z en repré-
sentation complexe à l’instant t et au point de coordonnées x, y, z en fonction de a, A, k et ω. On écrira
ensuite ses composantes réelles Bx , By et Bz .
77
4.a) Soit P un point sur la surface interne du conducteur. Soit ~n le vecteur unitaire normal à cette surface
au point P et orienté vers l’intérieur du guide d’ondes. Écrire les relations de passage métal-air du champ
électromagnétique au point P . On les écrira en fonction des champs électrique E ~ P et magnétique B~P
dans l’air au voisinage de P , des densités surfaciques de charge σ et de courant ~σ au point P et du
vecteur unitaire ~n.
~ déterminé en 3) sont compatibles
b) Montrer que le champ électrique (1) et le champ magnétique B
avec ces relations.
c) Déterminer les densités (réelles) σ(x, z, t) et ~σ (x, z, t) = jσx ~ux + jσz ~uz à l’instant t et au point P
(x, 0, z) de la paroi y = 0.
∂σ ∂jσx ∂jσz
d) Quelle relation existe-t-il entre les dérivées partielles du premier ordre , et des densités
∂t ∂x ∂z
déterminées en c) ? Quelle est la signification physique de cette relation ?
x
5) On réalise une ligne à fente (cf. figure 17) en perçant a
5a
dans la paroi du guide d’onde une fente étroite. Soit D a D
2 a/10
la droite du plan Oxz d’équation x = a/2. La fente
O z
de longueur 5a et de largeur a/10 est placée le long
de D. Elle permet d’introduire dans le guide d’ondes
une très fine et courte antenne, appelée sonde, qui peut Fig. 17 – Ligne à fente.
être déplacée parallèlement à l’axe Oz.
a) Vérifier que, dans le guide d’ondes sans fente, la droite D est une ligne de courant. Faire un schéma
qui indique le sens du courant sur cette ligne à l’instant t = 0.
b) Les autres droites parallèles à Oz du plan Oxz sont-elles aussi des lignes de courant ?
c) Quel avantage voyez-vous à percer le guide d’ondes le long de D plutôt qu’ailleurs pour réaliser la
ligne à fente ?
1) Une onde de pulsation ω se propage dans le guide. Son champ électrique en représentation complexe
s’écrit à l’instant t et au point de coordonnées x, y, z (0 < x < a, 0 < y < b)
Ê = 0
x
Êy = A sin(αx)eiωt−ikz (3)
Ê = 0
z
2) Déterminer la relation entre ω, c, α et k qui doit être vérifiée pour que l’onde puisse se propager dans
le guide.
78 7. EXAMEN 2003-2004
b) On souhaite de plus que l’onde de fréquence ν0 ne se propage dans le guide que dans le mode
m = 1. Déterminer, littéralement et numériquement, l’intervalle des largeurs a du guide qui satisfont à
cette condition.
sonde
1) Le guide d’onde rectangulaire est O z
fermé en z = 0 par une lamelle en plas- lamelle en
plastique a b
tique (appelée charge). Un émetteur émetteur
x
produit une onde hyperfréquence de
fréquence ν et de longueur d’onde dans
y
l’air λ. Cette onde est envoyée dans le
guide et se réfléchit sur la charge (cf.
Fig. 18 – Réflexion sur une lamelle en plastique.
figure 18).
L’onde dans le guide (z ≥ 0) est la superposition d’une onde incidente se propageant vers les z décroissants
et d’une onde réfléchie en sens opposé. Ces deux ondes, incidente et réfléchie, sont toutes deux des ondes
TE10 (le guide est supposé monomode à la fréquence ν) dont le champ électrique est parallèle à Oy. On
écrit pour le champ électrique réel total
~ = Ey (x, z, t) ~uy ,
E Ey = Ey′ + Ey′′ (4)
r̂ = reiθ (6)
2) Une sonde détectrice (antenne plongeant dans le guide et reliée à un cristal détecteur) se déplace
suivant Oz en restant au centre du guide. Elle produit une tension V (z) proportionnelle au carré du
79
3.a) Montrer que V (z) est une fonction périodique de z. Quelle est sa période Λ ?
b) Déterminer le maximum Vmax et le minimum Vmin de V (z) ainsi que leurs positions respectives zmax
et zmin .
4) Les dimensions du guide d’ondes sont a = 22,86 mm et b = 11,43 mm. Des mesures avec la sonde
donnent deux minimums successifs de V (z) aux distances z1 = 48,25 mm et z2 = 71,44 mm de la charge
Vmin
et un rapport γ = = 0,140.
Vmax
Corrigé
A. Questions de cours
∂u ~ +∇
~ · P~ = 0.
+ ~ · E (8)
∂t
La grandeur
~2
ǫ0 E ~2
B
u(~r, t) = + (9)
2 2µ0
est la densité d’énergie électromagnétique et
~ ∧B
E ~
P~ (~r, t) = (10)
µ0
~ est la puissance par unité de
est le vecteur de Poynting (vecteur courant d’énergie). La grandeur ~ · E
volume fournie par le champ électromagnétique aux charges.
Le champ électrique du condensateur E ~ =E ~1 + E~ 2 est déterminé par superposition des champs créés
par chacun des plans.
Déterminons le champ E ~ 1 créé par les charges du plan z = 0. Ce sous-système est invariant par transla-
tions parallèles à Ox et Oy, par rotations autour de tout axe parallèle à Oz et par symétrie par rapport
au plan z = 0. Il en résulte que le champ électrique est de la forme E ~ 1 = E1 (z)~uz avec E1 (−z) = −E1 (z)
(fonction impaire). L’équation de Gauss-Maxwell
∇ ~ 1 = dE1 = 0
~ ·E pour z 6= 0 (11)
dz
et la relation de passage
σ
E1 (0+ ) − E1 (0− ) = (12)
ǫ0
donnent σ
si z > 0
E1 (z) = 2ǫ0 σ (13)
− si z < 0.
2ǫ0
~ 2 créé par les charges du plan z = d est E
On montre de même que le champ E ~ 2 = E2 (z)~uz avec
σ
− si z > d
E2 (z) = 2ǫ0 (14)
σ
si z < d.
2ǫ0
81
Sǫ0
C= . (18)
d
Cette capacité devient, lorsque le condensateur est rempli d’un diélectrique linéaire, homogène et isotrope
de permittivité absolue ǫ,
Sǫ
C= . (19)
d
Cette formule est obtenue en remplaçant ǫ0 par ǫ dans (18).
1,22 f λ0
ρ1 = = 18 mm. (20)
D
4) Cas a b c d3
plane oui oui oui
sphérique oui
homogène oui oui oui
inhomogène oui4
progressive oui 1 1
stationnaire oui
atténuée oui2 5
Notes.
1. Le signal d’une onde progressive se propage à vitesse constante sans se déformer. L’onde (c) n’est pas
progressive (le signal s’atténue). L’onde (d) non plus (décroissance en 1/r du signal).
′′
2. L’onde (c) se propage avec atténuation dans la direction et le sens de ~uz car son amplitude Ae−k z
décroı̂t exponentiellement avec la distance z parcourue par l’onde. (Le milieu est absorbant.)
82 7. EXAMEN 2003-2004
3. L’onde (d) est l’onde créé par un dipôle électrique oscillant à l’origine de moment dipolaire électrique
p~(t) = p0 cos(ωt)~uz , avec A = −µ0 p0 ω 2 /4π. L’onde est sphérique divergente.
A sin θ
4. L’onde (d) est inhomogène car son amplitude ~uθ varie sur une surface d’onde.
r
5. L’amplitude de l’onde (d) décroı̂t en 1/r, mais on ne dit pas qu’elle est atténuée, car son énergie n’est
pas absorbée (en se propageant, elle se répartit dans un plus grand volume).
6. La polarisation de l’onde (d) dépend du point M .
B. Fentes d’Young
α M
S d
z′ F C′ C α z
O
A2
H
O2
f′ f
3) Les franges sont rectilignes et parallèles à Oy. Les franges brillantes correspondent à δ = pλ0 = pnλ
(p entier) soit x = pf λ/d. L’interfrange est donc
fλ
i= . (22)
d
I. Mode TE10
ω 2 Êy π 2
− + Êy + k 2 Êy = 0 (25)
c2 a
d’où, en simplifiant,
ω 2 π 2
= + k2 . (26)
c2 a
1 ∂E ~
~ ∧B
∇ ~ = (27)
2
c ∂t
~ ·E
∇ ~ = 0 (28)
∂B~
~ ∧E
∇ ~ = − (29)
∂t
~ ·B
∇ ~ = 0. (30)
3) L’équation (29) donne, pour B~ˆ dépendant du temps par le facteur eiωt ,
πx
B̂x ∂/∂x 0 ikA sin eiωt−ikz
a
~ˆ = ∂/∂y ∧ A sin πx eiωt−ikz =
− iω B̂y
=∇ ~ ∧E 0
. (31)
a
πA πx iωt−ikz
B̂z ∂/∂z 0 cos e
a a
On en tire
kA πx
B̂x = − sin eiωt−ikz
ω a
B̂y = 0 (32)
iπA πx
B̂z = cos eiωt−ikz .
aω a
On obtient en prenant les parties réelles de ces équations
kA πx
Bx = − sin cos(ωt − kz)
ω a
By = 0 (33)
πA πx
Bz = − cos sin(ωt − kz).
aω a
4.a) Le métal du guide d’onde étant supposé parfaitement conducteur, les champs sont nuls dans le
conducteur. Les relations de passage en P s’écrivent :
~P
~n ∧ B = µ0~σ (34)
~P σ
~n · E = (35)
ǫ0
~n ∧ E ~P = 0 (36)
~P
~n · B = 0. (37)
~P σ
E = ~n (38)
ǫ0
~P
B = µ0~σ ∧ ~n. (39)
b) L’équation (36) signifie que le champ électrique E ~ P doit être perpendiculaire aux parois (ou nul). Le
champ (1) étant parallèle à Oy, cette condition est vérifiée sur les parois y = 0 et y = b. La condition
est vérifiée sur les parois x = 0 et x = a où le champ s’annule.
L’équation (37) signifie que le champ magnétique B ~ P doit être parallèle aux parois (ou nul). Le champ (33)
étant perpendiculaire à Oy, cette condition est vérifiée sur les parois y = 0 et y = b. La condition est
vérifiée sur les parois x = 0 et x = a où sa composante Bx s’annule.
Cela termine la démonstration que le champ électromagnétique donné par (1) et (32) est compatible
avec les relations de passage (34–37). En effet, il n’y a rien à vérifier pour les équations (34) et (35). On
utilisera dans la question suivante ces deux équations pour déterminer les densités σ et ~σ .
d) On a la relation
∂σ ∂jσx ∂jσz
+ + =0 (42)
∂t ∂x ∂z
qui exprime la conservation de la charge. La relation peut se vérifier explicitement à partir de (40),
(41) et (26).
D
z = − 3π
2k
π
− 2k π
2k
3π
2k
5π
2k
c) Les courants traversent donc D′ . Si on perce une fente le long de D′ , les courants surfaciques sont très
modifiés. Par contre, en perçant une fente le long de la droite D, les courants surfaciques sont assez peu
modifiés.
L’avantage de l’emplacement choisi est de minimiser la perturbation du champ électromagnétique du
mode m = 1.
1) Le champ électrique doit être perpendiculaire aux parois (ou nul) au voisinage d’une paroi parfaitement
conductrice.
Le champ (3) étant parallèle à Oy, cette condition est vérifiée sur les parois y = 0 et y = b. La condition
est vérifiée sur la paroi x = 0 où le champ s’annule. La condition est vérifiée sur la paroi x = a si et
seulement si
sin(αa) = 0 ⇐⇒ αa ≡ 0 mod π (44)
et donc si et seulement si (α > 0)
mπ
αm = avec m ∈ Z+ . (45)
a
La valeur m = 1 correspond au cas étudié dans la partie I.
2) La composante Êy du champ doit être solution de l’équation de d’Alembert (24). On a donc
ω 2 Êy
− + α2 Êy + k 2 Êy = 0 (46)
c2
et ω, c, α et k doivent vérifier
ω2
= α2 + k 2 (47)
c2
pour que l’onde puisse se propager dans le guide.
ω2 mπ 2
2
= + k2 . (48)
c a
Le mode m ne peut se propager que si cette relation correspond à k réel non nul. On doit donc avoir
ω > ωm où la pulsation de coupure est
mπc
ωm = . (49)
a
86 7. EXAMEN 2003-2004
4.a) Pour que l’onde de pulsation ω0 = 2πν0 (avec ν0 = 9 192 631 770 Hz) se propage, la pulsation ω0 doit
au moins valoir la plus petite des pulsations de coupure. On doit donc avoir ω0 > ω1 , soit 2πν0 > πc/a
et la largeur du guide doit être
c
a> = 1,63 cm. (50)
2ν0
b) La condition nécessaire et suffisante pour que l’onde de pulsation ω0 ne se propage pas dans les modes
1.a) L’onde considérée est la superposition de deux ondes TE10 se propageant en sens opposés. La
relation entre ω = 2πν et k = 2π/λg est la même pour chacune de ces ondes et est donnée par (26). On
a donc
s 2
2
1 1
ν=c + . (53)
2a λg
λg > λ. (54)
c) Le champ électrique E~ est périodique en z de période spatiale λg . Cela justifie le terme longueur
d’onde. On précise dans le guide car λg est différent de la longueur d’onde dans l’air λ.
2) On a
Êy (x = a/2, z, t) = Aeiωt eikz + reiθ−ikz . (55)
On calcule
2 2
V (z) = KA2 eikz + reiθ−ikz = KA2 1 + reiθ−2ikz = KA2 1 + 2r cos(θ − 2kz) + r2 . (56)
λg
Λ= . (58)
2
4πz 4πz
b) La tension V (z) est maximum pour cos θ − = 1 soit θ − = 0 mod 2π. On a donc
λg λg
θλg λg
Vmax = KA2 (1 + r)2 et zmax = mod . (59)
4π 2
4πz
La tension V (z) est minimum pour cos θ − = −1 soit
λg
4πz
θ− =π mod 2π (60)
λg
On a donc
λg θλg λg
Vmin = KA2 (1 − r)2 et zmin = + mod . (61)
4 4π 2
λg
c) La différence demandée est zmax − zmin = .
4
b) La différence entre les distances de deux minimums successifs est Λ = λg /2. On a donc
4πz1
On a un minimum en z1 . L’équation (60) donne θ = π + = 5,161 π mod 2π soit
λg
Vmin
La vitesse de groupe
z
O z1 z2
dω c
vg = = s 2 , (70)
dk
λg
1+
2a
qui est aussi la vitesse de propagation de l’énergie dans le guide, est inférieure à c.
89
Énoncé
1er septembre 2004
durée : 2 heures
sans documents, calculatrices autorisées
3) Représenter la forme de la corde à divers instants. Expliquer pourquoi la corde prend l’aspect de la
figure.
B. Induction
Un solénoı̈de de longueur b très grande devant son rayon a comporte n spires circulaires jointives par
unité de longueur. Il est parcouru par un courant continu d’intensité I. On désigne par ~u un vecteur
unitaire parallèle à l’axe Oz du solénoı̈de.
z
1) On supposera que le solénoı̈de est de longueur infinie (b = ∞) pour a
2) Une bobine de section circulaire de rayon r (r < a), comportant N tours de fil, est placée à l’intérieur
du solénoı̈de. De plus, les axes de la bobine et du solénoı̈de sont confondus.
Quel est le flux Φ de B ~ à travers la bobine?
Φ
En déduire la valeur du rapport M = . Quelle est le nom de la grandeur M ?
I
3) Le solénoı̈de est à présent parcouru par un courant I(t) sinusoı̈dal, de fréquence ν = ω/2π et d’am-
plitude I0 :
I(t) = I0 sin ωt. (1)
c) On relie les extrémités de la bobine. On forme ainsi un circuit de résistance électrique R et d’auto-
induction négligeable. Déterminer le courant Ib qui circule dans la bobine.
C. Interféromètre de Michelson
L’émetteur E génère une onde plane électromagnétique de longueur d’onde λ (de l’ordre du cm) se pro-
pageant suivant l’axe Oz et polarisée rectilignement suivant ~uy . L’axe Oy est vertical et perpendiculaire
à la figure.
L’interféromètre de Michelson comporte deux plans
réflecteurs identiques P1 et P2 et une plaque de bakélite x
R à la distance L′ de O.
L’
Dans l’interféromètre, seul le plan réflecteur P1 est plaque de
bakélite B
mobile : X est variable, mais L, L′ et L′′ sont des plan réflecteur P2
constantes. cornet
récepteur
R
1) Il arrive sur le récepteur R deux ondes ayant suivi des chemins différents. On écrit leurs champs
électriques en R sous la forme
~ 1 = a cos(ωt − φ1 ) ~uy ,
E ~ 2 = a cos(ωt − φ2 ) ~uy .
E (2)
Décrire les chemins de ces deux ondes. Justifier que les deux ondes ont la même amplitude. Montrer que
φ = φ1 − φ2 = αX + β (3)
Corrigé
A. Onde harmonique stationnaire d’une corde
s
λ T
4) λ = l = 50 cm ; v = = 250 m s−1 ; v = donne T = µv 2 = 625 N.
T µ
B. Induction
~ k ~u.
1.a) Tout plan perpendiculaire à ~u est plan de symétrie (pour b = ∞). Donc B
b) Le système est invariant par translation parallèle à ~u et par rotation autour de l’axe du solénoı̈de.
~ ) = B(P )~u ne dépend que de la distance de P à l’axe du solénoı̈de.
Donc B(P
d) On montre de même que le champ magnétique est uniforme à l’extérieur du solénoı̈de. Si on s’éloigne
~ tend vers 0. On suppose que cela reste
du solénoı̈de jusqu’à l’infini, pour un solénoı̈de fini, le champ B
~ −→ ~ =0
vrai pour le solénoı̈de infini. Comme B = Cte à l’extérieur du solénoı̈de cette constante est nulle et B
à l’extérieur du solénoı̈de.
f ) Le flux du champ magnétique à travers le solénoı̈de est Φs = Bπa2 nb = µ0 n2 πa2 bI. Le coefficient
d’auto-induction du solénoı̈de est L = Φs /I = µ0 n2 πa2 b. Le coefficient d’auto-induction par unité de
longueur du solénoı̈de est ℓ = L/b = µ0 n2 πa2 .
dΦ
e=− = −ωM I0 cos ωt = ∓µ0 nN πr2 ωI0 cos ωt. (9)
dt
e ωM I0 µ0 nN πr2 ωI0
Ib = =− cos ωt = ∓ cos ωt. (10)
R R R
C’est un courant sinusoı̈dal d’amplitude
|M |ωI0
Ib0 = (11)
R
d) La circulation du champ électrique induit Ei le long du fil de la bobine est la f.e.m. e. L’invariance
du système par rotation autour de son axe implique que Ei est le même en tout point du fil. On a donc
e = 2πrN Ei et
e µ0 nrωI0
Ei = =∓ cos ωt. (12)
2πrN 2
4) Envoyer un courant I(t) de la forme (1) dans le solénoı̈de et mesurer son amplitude I0 et sa pulsation
ω. Mesurer l’amplitude Ib0 du courant Ib (t) qui circule dans la bobine. D’après (11), le coefficient de
mutuelle-induction solénoı̈de-bobine s’obtient par
RIb0
|M | = . (13)
ωI0
On a M > 0 (resp. M < 0) si I(t) et Ib (t) sont en opposition de phase (resp. en phase).
94 8. EXAMEN (2E SESSION) 2003-2004
C. Interféromètre de Michelson
M1
2π
Si au point E, la vibration est en cos(ωt − φ0 ), les déphasages en R sont φ1 = φ0 + × longueur optique
λ
2π
du chemin ECM1 CF R et φ2 = φ0 + × longueur optique du chemin ECDM2 DR. Le segment CM1 ,
λ
parcouru deux fois par l’onde 1, est le seul qui varie. Sa longueur étant X+Cte, on a
4π
φ = φ1 − φ2 = αX + β où α = et β = Cte. (14)
λ
~ = A cos(ωt + Ψ) ~uy .
E (15)
2 2
3) L’intensité est I = A2 = AeiΨ = a2 e−iφ1 + e−iφ2
2 φ1 − φ2
I = a2 e−i(φ1 −φ2 )/2 + ei(φ1 −φ2 )/2 e−i(φ1 +φ2 )/2 = 4a2 cos2
. On a donc
2
φ
I = 4a2 cos2 = 2a2 (1 + cos φ). (16)
2
On peut mesurer I avec un détecteur constitué par une diode capable de redresser le courant U.H.F.
~ de l’onde. Le signal reçu par ce détecteur peut s’observer sur
produit par le champ électrique oscillant E
un millivoltmètre digital comme en TP.
I
λ λ
2 2
2 4πX 4a2
4) L’intensité I = 2a 1 + cos +β est périodique
λ
λ
de période en X. On peut mesurer la longueur d’onde λ
2
en mesurant cette période. Noter que I varie entre la valeur
minimale 0 et la valeur maximale 4a2 . 0
X
95
Énoncé
15 octobre 2004
durée : 1 heures 30
sans documents, calculatrices autorisées
A. Onde triangulaire
y
Q ǫa
P R B
x′ −a O a b x
Une corde homogène très longue, de masse linéique µ = 10 g m−1 , est tendue le long de l’axe x′ Ox. Une
de ses extrémités est fixée au point B d’abscisse b (b = 1 m). On considérera que la corde au repos occupe
le demi-axe x′ B des points d’abscisse x : −∞ < x ≤ b.
À l’instant t = 0 une onde transverse progressive de forme triangulaire P QR se propage sur cette corde
sans se déformer vers les x croissants (cf. figure 23).
La forme de la corde à l’instant t = 0 est donnée par la fonction
ǫ(a + x)
si − a ≤ x ≤ 0
s0 (x) = ǫ(a − x) si 0 ≤ x ≤ a (1)
0 sinon
où a = 20 cm et ǫ ≪ 1.
La vitesse de propagation de ces ondes est c = 10 m s−1 .
s(b, t) = 0 ∀t ? (2)
2) Donner la forme générale d’une onde progressive qui se propage vers la droite.
En déduire une expression du déplacement s(x, t) des points de la corde valable aux temps précédant
l’instant où l’onde commence à se réfléchir en B. On conseille d’écrire cette expression en termes de la
fonction s0 définie par l’équation (1).
3) En utilisant l’expression de s(x, t) obtenue, calculer la vitesse v0 (x) du point d’abscisse x de la corde
à l’instant t = 0.
Tracer la courbe de v0 (x) en fonction de x.
Ep (t) = T0 δL (4)
où T0 est la tension de la corde et δL l’allongement de la corde par rapport à sa position de repos.
À partir de la figure 23, déterminer l’allongement δL à l’instant t = 0 en fonction de a et ǫ. On donnera
une expression approchée simple de δL limitée à l’ordre le plus bas en ǫ.
En déduire la valeur approchée correspondante de l’énergie potentielle Ep (0) à l’instant t = 0 et comparer
sa valeur à Ec (0).
7) Représenter l’allure de la corde à l’instant t1 = 0,2 s. On marquera sur la figure les axes x′ Ox et Oy,
le point B ainsi que suffisamment d’indications (cotes) pour déterminer complètement la forme de la
corde.
Dans quel sens l’onde se propage-t-elle à cet instant?
2) On considère la fonction
s1 (x, y, t) = A sin(kx x + ky y − ωt) (7)
où A, kx , ky et ω sont des constantes réelles (avec ω > 0 et A > 0).
Écrire la représentation complexe ŝ1 (x, y, t) de s1 (x, y, t).
3) Montrer que la fonction (7) est une solution de l’équation d’onde (6) (écrite avec s1 au lieu de s) à
condition que kx , ky et ω vérifient la relation
q
ω = u kx2 + ky2 . (8)
0 ≤ x ≤ a, 0 ≤ y ≤ b. (9)
6) Quelles sont alors les fréquences des ondes correspondantes? Déterminer, en fonction de u, a et b la
fréquence ν0 qui est la plus petite de ces fréquences.
8) Quels sont les nœuds de l’onde stationnaire de fréquence ν4 ? Les représenter sur un schéma.
99
Corrigé
A. Onde triangulaire
1 ∂2s ∂2s
− =0
c2 ∂t2 ∂x2
est la superposition de deux ondes progressives arbitraires allant en sens opposés
L’équation (2) signifie que le point d’abscisse x = b est immobile ce qui exprime la condition que la corde
est fixée au point B.
La vitesse v0 (x) n’est pas définie mathématiquement aux points anguleux x = ±a et x = 0. Physiquement,
v0 (x) est continue et varie très vite au voisinage de ces points.
v0 (x)
ǫc
B
x′ −a O a b x
−ǫc
∂s
4) L’élément de corde entre les abscisses x et x + dx a la masse µdx et la vitesse (x, t). Son énergie
2 ∂t
µ dx ∂s
cinétique est (x, t) . L’équation (3) pour l’énergie cinétique totale de la corde à l’instant t
2 ∂t
s’obtient par sommation de ces énergies cinétiques élémentaires sur toute la longueur de la corde (x
variant de −∞ à b).
L’énergie cinétique totale de la corde à l’instant t = 0 vaut
Z b Z a
1 2 1
Ec (0) = µv (x) dx = µ(ǫc)2 dx = µaǫ2 c2 (17)
−∞ 2 0 −a 2
soit
Ec (0) = µaǫ2 c2 = 5 10−4 J. (18)
√
5) La longueur de chacun des segments P Q et QR étant a 1 + ǫ2 et celle du segment P R étant 2a,
l’allongement δL de la corde à l’instant t = 0 est
p ǫ2
δL = 2a 2
1 + ǫ − 1 ≈ 2a 1 + − 1 = aǫ2 . (19)
2
6) Pour justifier le plus complètement possible l’expression donnée nous allons montrer qu’on arrive à
cette forme en utilisant le théorème de d’Alembert, les conditions initiales et les conditions aux limites.
D’après les questions 1 et 2, l’onde est de la forme
L’onde progressive G(x + ct) se propageant vers les x décroissants n’apparaı̂t qu’après l’instant tb . La
condition (2) donne s0 (b − ct) + G(b + ct) = 0 ∀t, soit, posant ct = u − b, G(u) = −s0 (2b − u) =
−s0 (u − 2b) ∀u (on utilise le fait que s0 est paire).
L’onde est est donc, à tous les instants t, donnée par
C’est la superposition de l’onde progressive s0 (x − ct) allant vers la droite et de l’onde progressive
−s0 (x + ct − 2b) se propageant vers la gauche. Cette deuxième onde n’apparaı̂t qu’après l’instant tb
(s0 (x + ct − 2b) = 0 pour x ≤ b et t ≤ tb car x + ct − 2b ≤ b + c(b − a)/c − 2b = −a). Physiquement c’est
la réflexion, avec changement de signe, de l’onde incidente s0 (x − ct). L’onde incidente disparaı̂t après
l’instant t′b = (b + a)/c = 0,12 s où la réflexion s’est terminée (s0 (x − ct) = 0 pour x ≤ b et t ≥ t′b ).
7) À l’instant t1 = 0,2 s (t1 > t′b ) l’onde se propage vers la gauche après s’être réfléchie en B.
Algébriquement, le terme s0 (x − ct1 ) est nul pour x ≤ b et l’onde est décrite par (on utilise ct1 = 2b)
−a a B
x′ O b x
−ǫa
Cette équation s’interprète de la façon suivante. L’onde sur la corde est la superposition de deux ondes
progressives, l’une allant vers la droite (représentée par la figure 23 à l’instant t = 0) et l’autre allant vers
la gauche (représentée par la figure 26 à l’instant t1 ). Ces ondes sont virtuelles pour x > b. À l’instant t2 ,
ces deux ondes sont centrées en B et s’annulent. La corde est alors dans sa position de repos (figure 27).
L’onde se propage dans les deux sens à cet instant.
y
B
x′ O b x
L’énergie mécanique Em est la somme de l’énergie cinétique et l’énergie potentielle de la corde. C’est la
même aux instants t = 0 et t2 par suite de la conservation de l’énergie mécanique de la corde. Elle vaut
donc :
Em = Ec (0) + Ep (0) = Ec (t2 ) + Ep (t2 ) = 2µaǫ2 c2 . (25)
soit
−2ǫc
si b − a < x < b
v2 (x) = indéfini si x = b − a (27)
0 sinon.
v2 (x)
B
x′ O b−a b x
−2ǫc
La corde n’étant pas allongée, son énergie potentielle est nulle. On a obtenu
∂2s 1 ∂2s
1) L’égalité des dimensions des termes 2
et 2 2 de l’équation (6) donne
∂x u ∂t
u = LT −1 (30)
∂ 2 s1 ∂ 2 s1 ∂ 2 s1
= −kx2 s1 , = −ky2 s1 et = −ω 2 s1 .
∂x2 ∂y 2 ∂t2
Elle est homogène : ω = T −1 , kx = ky = L−1 et (30) donnent bien
h q i
ω = u kx2 + ky2 .
L’onde (7) est une onde plane, harmonique, progressive. Elle n’est pas stationnaire. Elle se propage
dans la direction et le sens du vecteur ~k = (kx , ky , 0). Comme ω = u k, sa vitesse de propagation est
u.
103
sin(kx a) = 0. (34)
sin(ky b) = 0. (35)
ω uq 2
6) La fréquence du mode (n, m) correspondant aux valeurs (36) est νnm = = kx + ky2 soit
2π 2π
r
u n2 m2
νnm = 2
+ 2. (37)
2 a b
La plus petite de ces fréquences s’obtient pour n = m = 1 :
r
u 1 1
ν0 = 2
+ 2. (38)
2 a b
q p
60 n2 m2
7) La fréquence en hertz est donnée par νnm = 2 (0,15)2 + (0,2)2 = 50 (4n)2 + (3m)2 . Le tableau
donne les plus basses fréquences des modes
n m (4n)2 + (3m)2 ν
1 1 25 ν0 = 250 Hz
1 2 52 ν1 = 361 Hz
2 1 73 ν2 = 427 Hz
1 3 97 ν3 = 492 Hz
2 2 100 ν4 = 500 Hz
104 9. PREMIER PARTIEL 2004-2005
y
8) L’onde de fréquence ν4 est le mode n = m = 2 qui est de
b
la forme
2πx 2πy
s(x, y, t) = A sin sin sin(ωt + ψ). (39)
a b b
2
Énoncé
24 novembre 2004
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
A. Questions de cours
3) Pour chacune des ondes électromagnétiques dont la longueur d’onde dans le vide est
a) 6 10−10 m
b) 6 10−7 m
c) 600 m
calculer la fréquence ν et l’énergie W d’un photon (en eV) et indiquer le type de l’onde.
B. Effet Doppler
Un TGV dont le klaxon est en fonctionnement continu passe à grande vitesse devant un chef de gare. La
tonalité du son perçu par le chef de gare alors que le train s’éloigne diffère d’une octave de la tonalité
perçue durant la phase d’approche du train. Le son est-il devenu plus grave ou plus aigu? Pourquoi?
106 10. DEUXIÈME PARTIEL 2004-2005
Application numérique La vitesse du son est cs = 340 m s−1 . Quelle est la vitesse v, en km h−1 , du TGV?
Rappels
z
C. Étude d’un condensateur
a
On considère un condensateur plan d’épaisseur b = 1 mm dont −q B
les armatures sont des disques de rayon a = 20 cm. On utilise
un système de coordonnées cylindriques (z, r, θ) d’origine O au b O
centre du condensateur. L’axe z ′ Oz, qui est l’axe du conden-
sateur, coupe les armatures inférieure et supérieure aux points +q A
A (z = −b/2) et B (z = b/2) respectivement. On appelle
intérieur du condensateur le volume cylindrique |z| < b/2, r ≤ a.
z′
L’armature inférieure porte la charge q et l’armature supérieure
la charge opposée. Fig. 30 – Condensateur plan.
I. Cas de l’électrostatique
Dans cette question, le condensateur est isolé et à l’équilibre électrostatique.
1) Justifier soigneusement pourquoi on peut considérer que le champ électrique est uniforme
~ r, θ) = E~uz
E(z, (2)
à l’intérieur du condensateur.
Exprimer q en fonction de E. Nota : dans cette question et les suivantes, la réponse peut aussi comporter
les dimensions du condensateur et les constantes physiques données en tête de l’épreuve.
5) Le champ électrique maximum possible dans l’air est Em = 3 106 V m−1 . Au delà l’air est ionisé et
devient conducteur par décharges. Quelle est numériquement l’énergie électrique maximum qui peut être
emmagasinée dans le condensateur? Que vaut alors la différence de potentiel U ?
107
~ = A cos(ωt)~uz
E (3)
1) Le condensateur fait partie d’un circuit électrique. Les fils électriques du circuit reliés au condensateur
sont situés le long de z ′ A et Bz sur la figure 30. Ils sont parcourus par un courant d’intensité I(t) qui est
la même en tous points des fils (approximation du régime quasistationnaire). L’orientation choisie pour
mesurer I(t) est indiquée par une flèche sur le fil Bz.
Déterminer l’intensité I(t) en fonction de A et ω.
b) Démontrer en utilisant des considérations de symétrie que le champ magnétique est de la forme
~ z, r, θ) = B(t, z, r) ~uθ
B(t, (4)
C
c) Soit S le disque d’axe z ′ Oz, de rayon r et situé à la cote z. Son
bord est le cercle C = ∂S orienté dans le sens trigonométrique pour S r
un observateur placé en z = ∞ (cf. figure 31). z
Appliquer le théorème d’Ampère généralisé au contour C et à la
J
u
~z
~ z, r, θ) à l’intérieur
surface S. En déduire le champ magnétique B(t,
du condensateur (r ≤ a) en fonction de A et ω.
Fig. 31 – C et S.
z
d) En utilisant le résultat de la question précédente déterminer a
~ sur la surface latérale du condensateur. B
le champ B C′
b
b) Calculer le flux Φp du vecteur de Poynting entrant à travers le cylindre fermé qui délimite le conden-
sateur. Montrer que ce flux s’exprime simplement en fonction de la capacité C, de la charge q et du
courant I.
c) En utilisant les résultats des questions I.4) et II.3.b) faire le bilan d’énergie du condensateur.
gure 33). Son bord Γ = ∂Σ forme un contour orienté fermé qui suit z′
c) Vérifier que champ électrique donné par l’équation (3) est incompatible avec cette loi.
5.a) Pour que la loi de Faraday soit satisfaite, on va corriger le champ électrique (3). On le remplace par
le champ électrique
~ˆ = E
E ~ˆ0 + E
~ˆ1 avec ~ˆ0 = Aeiωt ~uz
E et ~ˆ1 = Af (r) eiωt ~uz
E (5)
b) Quelle condition la fréquence du champ doit-elle vérifier pour que l’erreur relative commise soit
~ˆ1 du champ électrique (5) à l’intérieur du condensa-
inférieure à 1% lorsqu’on ignore le terme correctif E
teur?
c) La correction du champ électrique effectuée ci-dessus entraı̂ne à son tour une correction du champ
magnétique. La déterminer.
109
Corrigé
A. Questions de cours
1) Soit E(~~ r , t) un champ de vecteur défini dans tout l’espace. Un champ de vecteur conservatif peut
être défini par une des quatre propriétés suivantes. Le champ de vecteur satisfait alors aux trois autres
propriétés.
~ dérive d’un potentiel, c’est-à-dire qu’il existe un champ scalaire φ(~r, t) tel que
1. Le champ E
~ = −∇φ.
E ~ (6)
⌢
~ le long d’un chemin AB ne dépend que des positions des extrémités A et B du
2. La circulation de E
chemin.
~ le long d’un chemin fermé Γ est nulle :
3. La circulation de E
I
E~ ·−→
dl = 0. (7)
Γ
~ est nul :
4. Le rotationnel du champ E
~ ∧E
∇ ~ = 0. (8)
~ r , t) un champ de vecteur défini dans tout l’espace. Un champ de vecteur à flux conservatif peut
Soit B(~
être défini par une des quatre propriétés suivantes. Le champ de vecteur satisfait alors aux trois autres
propriétés.
~ dérive d’un potentiel vecteur, c’est-à-dire qu’il existe un champ de vecteur A(~
1. Le champ B ~ r , t) tel
que
~ =∇
B ~ ∧ A.~ (9)
~ à travers toute surface fermée orientable S est nul :
2. La flux de B
ZZ
~ · ~n dS = 0.
B (10)
S
~ à travers une surface orientable avec bord ne dépend pas de la forme de la surface
3. La flux de B
mais seulement de la forme du bord.
4. La divergence du champ B ~ est nulle :
~ ·B
∇ ~ = 0. (11)
∂u ~ +∇
~ · P~ = 0.
+ ~ · E (12)
∂t
La grandeur
~2
ǫ0 E ~2
B
u(~r, t) = + (13)
2 2µ0
est la densité d’énergie électromagnétique et
~ ∧B
E ~
P~ (~r, t) = (14)
µ0
110 10. DEUXIÈME PARTIEL 2004-2005
∂ρ ~
+ ∇ · ~ = 0 (16)
∂t
qui a la même forme que (15). La densité volumique de charge ρ y remplace la densité d’énergie
électromagnétique u et le courant volumique ~ y remplace le vecteur de Poynting P~ . Il n’y a pas de
~ dans (16).
terme analogue à ~ · E
3) Soit λ la longueur d’onde dans le vide de l’onde. Sa fréquence est ν = c/λ et l’énergie d’un photon
est W = hν = hc/λ. Pour le calcul, on peut utiliser hc = 12,4 10−7 eV·m.
B. Effet Doppler
Soit ν0 la fréquence du klaxon. La fréquence perçue par le chef de gare est
ν0
ν1 = (17)
1 − v/cs
quand le train s’approche et
ν0
ν2 = (18)
1 + v/cs
quand le train s’éloigne. Le son est devenu plus grave (ν2 < ν1 ).
Le rapport des équations (17) et (18) donne
ν1 1 + v/cs
= (19)
ν2 1 − v/cs
d’où, en résolvant en v/cs ,
v ν1 /ν2 − 1 1
= = . (20)
cs ν1 /ν2 + 1 3
La vitesse du TGV est donc
cs
v= = 408 km h−1 . (21)
3
I.1) Comme b ≪ a, le condensateur est beaucoup plus étendu horizontalement que verticalement. Loin
des bords, il peut être considéré comme invariant par translations horizontales. Il en résulte qu’on peut
considérer que le champ est le même que celui créé par deux plans infinis, uniformément chargés : le plan
z = −b/2 qui porte la charge surfacique σ = q/πa2 et le plan z = b/2 qui porte la charge surfacique −σ.
111
~ a = σ sign(z + b/2)~uz
E (22)
2ǫ0
avec
1 si u > 0
sign(u) = −1 si u < 0 (23)
indéfini si u = 0.
Celui créé par le second plan est
E~ b = − σ sign(z − b/2)~uz (24)
2ǫ0
Le champ résultant de leur superposition,
( σ
~ =E ~a + E ~b = ~uz si |z| < b/2
E ǫ0 (25)
0 si |z| > b/2
montre que le champ est uniforme et parallèle à Oz dans le condensateur. Ce résultat n’est qu’approché
et n’est plus valable à des distances de l’ordre de b des bords des armatures. La charge q = πa2 σ s’écrit
q = ǫ0 πa2 E. (26)
q ǫ0 πa2
C= = = 1,11 10−9 F. (28)
U b
5) L’énergie électrique maximum qui peut être emmagasinée dans le condensateur est
2
ǫ0 Em πa2 b
Wm = = 5 10−3 J. (30)
2
~
∇ ~ = µ0~ + µ0 ǫ0 ∂ E .
~ ∧B (33)
∂t
~
Dans le condensateur ~ = 0 et ∂ E/∂t 6≡ 0 pour le champ électrique variable donné par (3). L’équation
de Maxwell-Ampère implique donc que ∇ ~ ∧B ~ 6≡ 0, et donc B ~ 6≡ 0. Il doit donc exister un champ
~ non identiquement nul dans le condensateur.
magnétique B
Remarque. L’expression (3) du champ électrique est une approximation telle que ∇ ~ ∧E~ = 0 de sorte
que l’équation de Maxwell-Faraday n’est pas satisfaite (cf. question 4.c). Il serait faux de déduire de
~
l’équation de Maxwell-Faraday que ∂ B/∂t = 0.
b) La symétrie du système par rapport au plan Π = z ′ OzM implique que le champ magnétique en M
est orthogonal au plan Π. Avec l’hypothèse que le champ électromagnétique varie sinusoı̈dalement à la
pulsation ω, cela montre que le champ est de la forme
~ = B(t, z, r, θ) ~uθ .
B (34)
Un rotation d’angle φ autour de l’axe z ′ Oz est le produit de deux symétries par rapport à deux plans
contenant la droite z ′ Oz et faisant l’angle φ/2 entre eux. C’est donc une symétrie du système et il s’en
suit que B(t, z, r, θ) = B(t, z, r) ne dépend pas de θ. Cela justifie l’équation (4).
c) L’orientation de S compatible avec celle de C correspond au vecteur normal ~uz . Le théorème d’Ampère
généralisé s’écrit I
~ ·−
B
→
dl = µ0 (IS + ISd ). (35)
C
On en déduit
ωπr2 A sin(ωt)
2πrB(t, z, r) = −µ0 ǫ0 ωπr2 A sin(ωt) = − ,
c2
ωr
B(t, z, r) = − A sin(ωt) (38)
2c2
et
~ = − ωr A sin(ωt)~uθ .
B (39)
2c2
~ = − ωa A sin(ωt)~uθ .
B (40)
2c2
113
~ = µ0 I(t) ~uθ
B (41)
2πa
qui est identique à (40) d’après l’équation (32). Ce champ est identique au champ créé en r = a par un
fil infini rectiligne parcouru par le courant I(t).
Nota : pour r < a, le champ (39) s’écrit en fonction du courant I(t) :
~ = µ0 rI(t) ~uθ .
B (42)
2πa2
b) Sur le haut et le bas du cylindre (les disques de rayon a de cotes z = ±b/2), le vecteur de Poynting
est parallèle à la surface et son flux est nul. Sur la surface latérale (r = a) le vecteur de Poynting vaut
ǫ0 A2 ωa
P~ = sin(ωt) cos(ωt) ~ur . (46)
2
Son flux entrant (surface latérale orientée suivant −~ur ) est
Φp = −ǫ0 πA2 ωa2 b sin(ωt) cos(ωt). (47)
D’après les équations (28), (31) et (32) on a en fonction de la charge q(t), du courant I(t) et de la capacité
du condensateur
I(t)q(t)
Φp = . (48)
C
Le flux Φp est la puissance électromagnétique fournie au condensateur.
4.a) Utilisons la représentation complexe en eiωt . La représentation complexe conjuguée en e−iωt serait
incompatible avec les données de la question 5.a). Le champ B ~ est la partie réelle de
soit
iωbr2 iωt
Φ̂(r, t) = Ae . (53)
4c2
b) La loi de Faraday exprime la circulation du champ électrique E ~ le long du circuit en fonction du flux
~
Φ(r, t) du vecteur B à travers la surface Σ :
I
~ ·−
E
→
dl = −
dΦ(r, t)
. (54)
Γ dt
c) Le champ électrique (3) est un champ conservatif (il est homogène). Sa circulation le long de tout
circuit est nulle. Ce champ est donc incompatible avec (55).
b) On a dans le condensateur
2
E1 2
= ωr ≤ 2πνa . (59)
E0 2c 2c
~ 1 est inférieure à 1% si la fréquence
L’erreur relative que l’on commet lorsqu’on ignore le terme correctif E
ν vérifie
0,1c
ν≤ = 48 MHz. (60)
πa
~ˆ = B
B ~ˆ0 + B
~ˆ1 avec ~ˆ0 = iωr Aeiωt ~uθ
B et ~ˆ1 = b̂1 (z, r)eiωt ~uθ .
B (61)
2c2
115
Le terme B~ˆ0 est le champ magnétique (51). Le calcul de la question 2.c) s’est basé sur le théorème
d’Ampère généralisé appliqué à S et C (cf. figure 31). On avait
I ZZ ~ˆ0
~ˆ0 · −
B
→ 1
dl = 2
∂E
· ~uz dS. (62)
C c S ∂t
On a pour les termes correctifs
I ZZ ~ˆ1
~ˆ1 · −
B
→ 1
dl = 2
∂E
· ~uz dS (63)
C c S ∂t
soit Z r
1 iAω 3 r′2 iωt iAπω 3 r4 iωt
2πrb̂1 (z, r)eiωt = − 2πr′ dr′ e = − e . (64)
c2 0 4c2 8c4
On a donc
iAω 3 r3
b̂1 (z, r) = − , (65)
16c4
qui ne dépend pas de z, et
~ˆ = A iωr ω 2 r2
B 1− eiωt ~uθ . (66)
2c2 8c2
~ˆ = B
B ~ˆ0 + B
~ˆ1 + B
~ˆ2 + · · · et ~ˆ = E
E ~ˆ0 + E
~ˆ1 + E
~ˆ2 + · · · (67)
On pourra vérifier directement que le champ électromagnétique donné par (72) et (73) vérifie les équations
de Maxwell locales. Formules utiles pour cette vérification :
∇ ~ = 1 ∂(rB) ~uz ,
~ ∧B ~ = − ∂E ~uθ
~ ∧E
∇ (76)
r ∂r ∂r
J0′ = −J1 , (uJ1 )′ = uJ0 (77)
117
Énoncé
11 janvier 2005
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
A. Ligne coaxiale
On considère une ligne coaxiale cylindrique d’axe Oz, constituée
d’un conducteur central plein de rayon r1 (« l’âme ») séparé par z
le vide d’un conducteur creux de rayon intérieur r2 et de rayon r1
extérieur r3 (« gaine »).
r2
On utilise les coordonnées cylindriques r, θ, z et le repère local
r3
associé.
Dans tous les cas envisagés dans ce problème, le système possède
la symétrie cylindrique (invariance des charges et des courants
dans les rotations d’axe Oz et dans la symétrie par rapport à
tout plan contenant l’axe Oz).
On négligera les effets de bords aux extrémités de la ligne co- O
axiale.
gaine
gaine
I. Électrostatique
L’âme et la gaine sont isolées. L’âme porte une charge électrique linéique Λ = Cte (charge par unité de
longueur selon Oz) et la gaine la charge électrique linéique opposée −Λ. La ligne coaxiale constitue un
condensateur cylindrique à l’équilibre électrostatique.
3) Calculer l’énergie électrique Wl du condensateur par unité de longueur en intégrant la densité d’énergie
électrique à l’intérieur du condensateur. On exprimera la réponse en fonction de Λ, r1 et r2 .
z
I
II. Magnétostatique
L’âme est parcourue par un courant d’intensité I = Cte, la gaine r1
par un courant d’intensité −I. −I r2
gaine
contenue dans l’espace entre l’âme et la gaine (r1 < r < r2 ). vide âme vide
Ll I 2
Le résultat est de la forme Wm = .
2
Fig. 35 – Courant constant.
~ z, θ, t) = a(z, t) ~ur ,
E(r, ~ z, θ, t) = µ0 b(z, t) ~uθ
B(r, (r1 < r < r2 ) (3)
2πǫ0 r 2π r
où a(z, t) et b(z, t) sont des fonctions de z et t.
1) Écrire les équations de Maxwell locales dans le vide à l’intérieur de la ligne (pour r1 < r < r2 ) et
pour le champ électromagnétique (3).
119
Nota. On ne demande pas d’écrire les équations de Maxwell dans les régions r > r2 et r < r1 . Vous ne
chercherez pas à déterminer le champ dans ces régions.
3) À partir des résultats des deux questions précédentes, écrire deux équations aux dérivées partielles
vérifiées par Λ(z, t) et I(z, t). Commenter.
Établir l’équation de propagation du courant I(z, t). Commenter.
1) On pose Z r2
V (z, t) = ~ · ~ur dr
E (6)
r1
i c Z0 ∂ Iˆ
V̂ = (7)
ω ∂z
où Z0 est une constante que l’on exprimera en fonction de r1 , r2 , µ0 et ǫ0 .
Calculer la valeur numérique de Z0 .
Dans la suite, on appelera impédance à la cote z le nombre complexe
V̂
Z(z) = . (8)
Iˆ
L’impédance Z(z) dépend de l’onde considérée.
3) On considère l’onde
ˆ t) = I0 ei(ωt−kz) ω
I(z, avec k = . (9)
c
120 11. EXAMEN 2004-2005
ω
Justifier la relation k = .
c
L’onde est-elle une onde progressive?
Déterminer l’impédance Z(z) pour cette onde.
4) On considère l’onde
ˆ t) = I0 eiωt cos(kz) ω
I(z, avec k = . (10)
c
ω
Justifier la relation k = .
c
L’onde est-elle une onde progressive?
Déterminer l’impédance Z(z) pour cette onde.
5) L’âme et la gaine d’une ligne coaxiale de longueur L = 75 cm sont mises en court-circuit à une
extrémité (z = 0). Un générateur HF de fréquence ν est branché à son autre extrémité (z = L) (cf.
figure 36).
gaine âme
court-circuit
générateur
O L z ∼ HF
1 M
rayon
z
α C O
e
l’étoil
ion de
direct
A2
vers S O2
K
f
2
rayon
L’interféromètre des trous d’Young est utilisé pour observer une étoile (source ponctuelle S très éloignée).
Le dispositif comporte une lentille convergente L d’axe Oz et de distance focale f , un écran d’observation
placé dans le plan focal de cette lentille et un écran opaque percé de deux trous circulaires identiques
O1 et O2 , distants de s, de rayon très petit comparé à s, et symétriques par rapport à l’axe Oz (cf.
figure 37). Un filtre (non représenté) permet l’observation de l’étoile en lumière monochromatique de
longueur d’onde λ0 dans le vide.
L’onde lumineuse émise par l’étoile arrive suivant la direction α par rapport à l’axe Oz est diffractée par
les trous O1 et O2 et produit une figure d’interférences sur l’écran d’observation.
On désigne par rayon 1 (respectivement rayon 2) le rayon lumineux SO1 A1 M (respectivement SO2 A2 M )
issu de l’étoile qui arrive au point M de l’écran d’observation après diffraction par le trou O1 (respecti-
vement O2 ). Le point M est situé à l’abscisse x sur l’axe Ox (axe parallèle à O1 O2 ).
La lentille est utilisée dans les conditions de Gauss. On supposera donc que α ≪ 1, |x| ≪ f et que la
lentille est parfaitement stigmatique.
Les amplitudes complexes des deux ondes au point M s’écrivent
où A est une constante réel et φ1 (x) et φ2 (x) sont des fonctions réelles dépendant de x. Les champs
~ 1 et E
électriques correspondants, E ~ 2 , sont parallèles entre-eux et de la forme Êi = Âi eiωt .
2πδ(x)
φ(x) = φ2 (x) − φ1 (x) = . (12)
λ0
4) Déterminer les abscisses x pour lesquelles les amplitudes (11) sont en phase.
Répondre en fonction de n, s, α, f et λ0 .
Définir et calculer l’interfrange en fonction de n, s, f et λ0 .
7) On utilise le dispositif pour observer une étoile double symétrique assimilée à deux sources lumineuses
ponctuelles de même puissance mutuellement incohérentes S et S ′ . La distance angulaire entre les étoiles
est égale à α.
Le point S ′ est sur l’axe optique du système, le point S est dans le plan Oxz et placé comme sur la
figure 37.
Déterminer l’éclairement total It (x) produit au point M par l’étoile double en fonction de n, s, f , α, x,
λ0 et de l’éclairement maximal I0 produit par la source S (ou S ′ ).
8) Montrer que pour certaines valeurs particulières de la distance s l’éclairement devient uniforme.
Déterminer la plus petite de ces valeurs, notée s1 , en fonction de n, λ0 , et α.
A. N. Pour n = 1 et λ0 = 580 nm on a trouvé s1 = 1,32 m. En déduire α en seconde d’arc.
9) On admet qu’une lunette astronomique de diamètre D permet de séparer les étoiles S et S ′ seulement
si leur distance angulaire est plus grande que 1,22λ0 /D.
Quel est la valeur numérique minimum du diamètre D qui permettrait de séparer les composantes S et
S ′ de l’étoile double?
Commenter l’intérêt du dispositif interférentiel étudié.
123
Corrigé
A. Ligne coaxiale
I.1) Les charges d’un conducteur à l’équilibre se répartissent sur sa surface. Les hypothèses de l’énoncé
(symétrie cylindrique et Λ = Cte) impliquent que la charge portée par l’âme est répartie uniformément
sur sa surface. La charge portée par la gaine est répartie uniformément sur sa surface intérieure.
On néglige les effets de bords. Cela signifie qu’on considère que le système est également invariant dans
les translations parallèles à Oz et dans la symétrie par rapport à tout plan perpendiculaire à Oz.
Pour tout point M (r > 0), le plan OzM et le plan perpendiculaire à Oz passant par M sont des plans
de symétrie. Il en résulte que le champ électrique au point M est parallèle à ces deux plans et donc dirigé
suivant leur intersection : E ~ = E(r, z, θ)~ur .
La symétrie par translation et par rotation implique que E(r, z, θ) = E(r) ne dépend pas de z et de θ.
Appliquons le théorème de Gauss à un cylindre d’axe Oz, de
rayon r et de hauteur unité. Le flux du champ E ~ sortant de ce E(r)
cylindre est 2πrE(r). Λ
2πǫ0 r1
La charge à l’intérieur du cylindre est nulle pour r < r1 ou r > r2
et Λ pour r2 > r > r1 . On a donc
Λ
Λ 2πǫ0 r2
2) La différence de potentiel est égale à la circulation de E ~ le long d’un segment de droite radial qui va
de l’âme à la gaine :
Z r2 Z r2
Λ Λ ln(r2 /r1 )
U= E(r)dr = dr = . (16)
r1 r1 2πǫ 0 r 2πǫ0
On en déduit la capacité Cl = Λ/U par unité de longueur
2πǫ0
Cl = = 80 pF m−1 . (17)
ln(r2 /r1 )
ǫ0 E 2 Λ2
3) La densité d’énergie électrique à l’intérieur du condensateur est u = = 2 . En l’intégrant
2 8π ǫ0 r2
sur un volume de hauteur unité on obtient
Z r2 Z r2
Λ2 Λ2 ln(r2 /r1 )
Wl = 2π rdr u = dr = . (18)
r1 r1 4πǫ0 r 4πǫ0
Λ2
On a la relation Wl = .
2Cl
124 11. EXAMEN 2004-2005
II.1) Pour tout point M (r > 0), le plan OzM est un plan de symétrie. Il en résulte que le champ
~ = B(r, z, θ)~uθ .
magnétique au point M est perpendiculaire à ce plan : B
La symétrie par translation et par rotation implique que B(r, z, θ) = B(r) ne dépend pas de z et de θ.
Le théorème d’Ampère appliqué à un cercle d’axe Oz et de rayon r (avec r2 > r > r1 ) donne
~ z, θ) = µ0 I ~uθ .
B(r, (19)
2π r
Remarque. On ne connaı̂t pas la répartition des courants dans l’âme et la gaine (on sait seulement
qu’elle est à symétrie cylindrique). On ne sait donc pas calculer le champ magnétique pour r > r2 et
r < r1 sans hypothèse supplémentaire.
B2 µ0 I 2
2) La densité d’énergie magnétique à l’intérieur de la ligne est v = = . En l’intégrant sur un
2µ0 8π 2 r2
volume de hauteur unité on obtient
Z r2 Z r2
µ0 I 2 µ0 I 2 ln(r2 /r1 )
Wm = 2π rdr v = dr = . (20)
r1 r1 4π r 4π
Le coefficient Ll est le coefficient d’auto-induction par unité de longueur de la ligne (si on néglige l’énergie
magnétique dans les conducteurs). Il est mesuré en H m−1 et vaut
µ0 ln(r2 /r1 )
Ll = = 138 nH m−1 . (21)
2π
On calcule
1
Cl Ll = µ0 ǫ0 = . (22)
c2
∇ ~ = 1 ∂ (rE) = 0.
~ ·E (23)
r ∂r
L’équation de Maxwell-flux aussi :
∇ ~ = 1 ∂B = 0.
~ ·B (24)
r ∂θ
L’équation de Maxwell-Ampère (~ = 0)
~
∂E
ǫ0 µ0 ~ ∧B
−∇ ~ =0 (25)
∂t
donne
∂E ∂B 1 ∂
ǫ0 µ0 ~ur + ~ur − (rB) ~uz = 0 (26)
∂t ∂z r |∂r {z }
=0
∂a ∂b
+ = 0. (27)
∂t ∂z
L’équation de Maxwell-Faraday
~
∇ ~ = − ∂B
~ ∧E (28)
∂t
donne
∂E 1 ∂E ∂B
~uθ − ~uz = − ~uθ (29)
∂z r |{z}
∂θ ∂t
=0
125
1 ∂a µ0 ∂b
=− (30)
2πǫ0 r ∂z 2π r ∂t
∂a ∂b
+ µ0 ǫ0 = 0. (31)
∂z ∂t
2) Appliquons le théorème de Gauss à un cylindre d’axe Oz, de rayon r (r2 > r > r1 ) et de hauteur dz.
La charge électrique dans ce cylindre est Λ(z, t) dz. Le théorème donne a(z, t) = Λ(z, t).
Appliquons le théorème d’Ampère généralisé au disque d’axe Oz et de rayon r (avec r2 > r > r1 ). Le
courant de déplacement à travers le disque est nul (E~ parallèle au disque) et le courant de conduction à
travers le disque est I(z, t). Le théorème donne b(z, t) = I(z, t).
Le théorème de Gauss appliqué à un cylindre d’axe Oz, de rayon r > r3 et de hauteur dz donne
Λg (z, t) = −Λ(z, t).
Le théorème d’Ampère généralisé appliqué au disque d’axe Oz et de rayon r > r3 donne
∂Λ ∂I ∂Λ ∂I
+ = 0, + µ0 ǫ0 = 0. (32)
∂t ∂z ∂z ∂t
La première équation exprime la conservation de la charge.
On obtient l’équation de propagation du courant en éliminant Λ :
∂2I ∂2I
2
− µ0 ǫ0 2 = 0. (33)
∂z ∂t
C’est l’équation de d’Alembert. La vitesse de propagation des ondes est la vitesse de la lumière dans le
1
vide c = √
µ0 ǫ0
IV. 1) Le calcul est le même que celui effectué à l’équation (16) si on remplace Λ par a(z, t) :
∂
2) Pour la représentation complexe en eiωt , la dérivée est identique à la multiplication par iω. Les
∂t
équations (34) (où a = Λ) et (32) donnent
Λ̂ ln(r2 /r1 ) ∂ Iˆ
V̂ = et iω Λ̂ + = 0. (35)
2πǫ0 ∂z
On en tire
ln(r2 /r1 ) ∂ Iˆ
V̂ = i (36)
2πǫ0 ω ∂z
126 11. EXAMEN 2004-2005
soit
i c Z0 ∂ Iˆ
V̂ = (37)
ω ∂z
avec (c2 ǫ0 µ0 = 1)
r
ln(r2 /r1 ) µ0
Z0 = = 42 Ω. (38)
2π ǫ0
i c Z0 ∂ Iˆ k c Z0 ˆ ˆ
V̂ = = I = Z0 I. (40)
ω ∂z ω
i c Z0 ∂ Iˆ i k c Z0
V̂ = =− I0 eiωt sin(kz) = −i Z0 I0 eiωt sin(kz). (42)
ω ∂z ω
On en déduit l’impédance
Z(z) = −i Z0 tan(kz). (43)
5) L’onde de fréquence ν la plus générale dans la ligne est la somme d’une onde progressive allant vers
les z croissants et d’une onde progressive allant vers les z décroissants :
i c Z0 ∂ Iˆ
V̂ (z, t) = = Z0 I1 ei(ωt−kz) − I2 ei(ωt+kz) . (45)
ω ∂z
La plus petite fréquence est ν = 100 MHz. La ligne est alors de longueur λ/4 (λ = c/ν = 3 m).
A
Calculer la circulation γ du champ E ~ le long du bord orienté z + dz B
∂a ∂b
+ µ0 ǫ0 = 0. (52)
∂z ∂t
identique à l’équation (31). Cela n’a rien d’étonnant : les deux calculs qui conduisent à cette relation sont
tous deux basés sur l’équation de Maxwell-Faraday.
La longueur O2 K étant comptée algébriquement dans le sens de la propagation de la lumière (O2 K > 0
sur la figure 37), cette expression reste valable quand x < 0 (on a alors (O2 K < 0).
3)
1 α M
rayon
θ
z
α C O
e
l’étoil
ion de
direct θ
A2
vers S O2
K
f
2
rayon
Fig. 40 – Calcul de δ.
Le point M étant dans le plan focal objet de la lentille L, le rayon O2 A2 est parallèle à CM . Il en résulte
l’égalité des angles θ = O\ \
2 O1 K = OCM (leurs côtés sont deux à deux orthogonaux). On a, en tenant
compte de |θ| ≪ 1,
O2 K x sx
θ= (dans le triangle O1 KO2 ) et θ = (dans le triangle COM ) d’où O2 K = .
s f f
4) Les amplitudes (11) sont en phase pour δ(x) = kλ0 avec k ∈ Z. Cela a lieu aux abscisses
kλ0 f
x = fα − , k ∈ Z. (55)
ns
129
Ce sont les points d’éclairement maximal (franges brillantes). L’interfrange i est la distance entre deux
franges brillantes voisines. L’équation (55) s’écrit x = f α − ki avec
λ0 f
i= . (56)
ns
5) La frange brillante d’ordre 0 passe par le point M0 d’abscisse x = f α. Elle est parallèle à l’axe Oy. Le
point M0 est l’image de S par la lentille. On peut déterminer expérimentalement sa position en enlevant
l’écran des trous O1 et O2 .
Une autre méthode pour déterminer la position de la frange brillante d’ordre 0 consiste à supprimer le
filtre de longueur d’onde. La frange brillante d’ordre 0 est une frange brillante pour toutes les longueurs
d’onde. En lumière blanche, c’est le lieu des points d’éclairement maximum.
6) L’éclairement I d’un élément de surface dS est la puissance électromagnétique moyenne par unité
de surface qui arrive sur dS. Pour dS perpendiculaire à l’axe optique et dans les conditions de Gauss,
I = hP i (P~ est le vecteur de Poynting).
L’éclairement est mesuré en W m−2 .
L’amplitude résultante en x est  = Â1 + Â2 . Le carré de son module est
2 2 2 φ
iφ1 (x)
+ Aeiφ2 (x) = A2 1 + eiφ = A2 e−iφ/2 + eiφ/2 = 4A2 cos2 .
Ae
2
L’éclairement I(x) est donc de la forme
φ(x)
I(x) = I0 cos2 (57)
2
où I0 est l’éclairement maximum. En remplaçant φ par 2πδ/λ0 on obtient
nsπ(f α − x)
I(x) = I0 cos2 . (58)
f λ0
7) L’éclairement dû à l’étoile double est la somme de deux expressions de la forme (58), une avec α = 0
pour S ′ et l’autre identique à (58) pour S.
nsπx nsπ(x − f α)
It (x) = I0 cos2 + cos2 (59)
f λ0 f λ0
8) L’éclairement It (x) est, à une constante additive près, la somme de deux sinusoı̈des déphasées de
même amplitude :
I0 2nsπx 2nsπ(x − f α)
It (x) = 2 + cos + cos (60)
2 f λ0 f λ0
Cette somme devient indépendante de x lorsque les sinusoı̈des sont en opposition de phase, c’est-à-dire
lorsque
2nsπα
= (2k + 1)π, k ∈ Z. (61)
λ0
L’éclairement est donc uniforme pour
(2k + 1)λ0
s= , k entier positif ou nul. (62)
2nα
130 11. EXAMEN 2004-2005
λ0
A. N. α = = 0,0906′′
2ns1
9) Le diamètre minimum qui permettrait de séparer les composantes S et S ′ de l’étoile double est
1,22λ0
D= = 2,44ns1 = 3,22 m. (64)
α
Le dispositif interférentiel étudié dans ce problème ne nécessite qu’une lentille de diamètre 1,32 m.
L’idée du dispositif est due à Fizeau (1868). Michelson a construit et monté sur le télescope de l’observa-
toire du Mont Wilson un appareil basé sur ce principe, le stellar interferometer. La mesure du contraste
des franges en fonction de s lui a permis de mesurer le diamètre de quelques étoiles. En 1920, il a obtenu
le diamètre de Bételgeuse (540 fois celui du Soleil). L’étoile, de couleur orange, est avec Rigel, l’une des
deux étoiles les plus brillantes de la constellation Orion.
131
Énoncé
23 juin 2005
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
Durées conseillées : 1 heure pour chacune des parties (A, B et C). Il sera tenu compte de la présentation
et de la concision dans la notation.
A. Induction
Un solénoı̈de de longueur b très grande devant son rayon a comporte n spires circulaires jointives par
unité de longueur. Il est parcouru par un courant continu d’intensité I. On désigne par ~u un vecteur
unitaire parallèle à l’axe Oz du solénoı̈de.
z
1) On supposera que le solénoı̈de est de longueur infinie (b = ∞) pour a
2) Une bobine de section circulaire de rayon r (r < a), comportant N tours de fil, est placée à l’intérieur
du solénoı̈de. De plus, les axes de la bobine et du solénoı̈de sont confondus.
Quel est le flux Φ de B ~ à travers la bobine?
Φ
En déduire la valeur du rapport M = . Quelle est le nom de la grandeur M ?
I
3) Le solénoı̈de est à présent parcouru par un courant I(t) sinusoı̈dal, de fréquence ν = ω/2π et d’am-
plitude I0 :
I(t) = I0 sin ωt. (1)
132 12. EXAMEN (2E SESSION) 2004-2005
c) On relie les extrémités de la bobine. On forme ainsi un circuit de résistance électrique R et d’auto-
induction négligeable. Déterminer le courant Ib qui circule dans la bobine.
Une onde plane (onde incidente) électromagnétique de pulsation ω se propageant dans le vide est donnée
par le champ électrique
~ i = A cos (ωt + kx) ~uz ,
E (2)
où k > 0 et A = 100 V m−1 . La fréquence de l’onde est ν = 5 1014 Hz.
2.a) Écrire les équations de Maxwell dans le vide en absence de charges et courants volumiques.
~ i de l’onde.
b) En déduire le champ magnétique B
4) L’onde incidente (2) se propage dans le demi-espace (vide) x > 0. Le demi-espace x ≤ 0 est formé
d’un métal parfaitement conducteur de sorte que le plan x = 0 forme un miroir métallique. Il apparaı̂t
une onde réfléchie qui se superpose à l’onde incidente et dont le champ électrique est de la forme
~ r = −A cos (ωt − kx) ~uz .
E (3)
~ r de l’onde réfléchie.
Déterminer le champ magnétique B
5) Représenter sur le même schéma les 6 vecteurs suivants : le vecteur d’onde et les champs électrique et
magnétique de chacune des ondes réfléchie et incidente au point x = y = z = 0 à l’instant t = 0.
133
6.a) Le miroir étant supposé parfait, les champs électrique et magnétique sont nuls dans le métal. Justifier
cette affirmation.
b) Écrire les relations de passage que vérifient les champs électrique et magnétique à la traversée du
plan x = 0. On écrira ces relations en fonction de E(0 ~
~ + , t) = limx→0+ E(x, ~ + , t) = limx→0+ B(x,
t), B(0 ~ t),
de la densité surfacique de charge σ(t) et du courant surfacique ~σ (t).
c) En déduire la densité surfacique de charge σ(t) et la densité surfacique de courant ~σ (t).
Vérifier que les relations de passage sont satisfaites.
Calculer numériquement l’amplitude de ~σ (t).
R1
La source S1 se trouve sur l’axe optique de la lu-
nette. Les images des deux étoiles S1 et S2 dans
le plan focal image de l’objectif de la lunette sont C O
désignées par I1 et I2 respectivement.
La figure représente l’objectif, son plan focal image,
son centre C, son axe optique CO et deux rayons R2
parallèles R1 et R2 provenant de l’étoile S2 .
f
1.a) Reproduire ce schéma et y placer les images I1 et I2 . On demande une construction géométrique
de I2 .
Tracer le trajet des rayons R1 et R2 après leur passage à travers l’objectif.
Représenter deux surfaces d’ondes Σ et Σ′ de la lumière issue de S2 , Σ avant que la lumière n’atteigne
l’objectif et Σ′ après que la lumière l’ait traversé.
2) Questions de cours
a) Qu’appelle-t-on lentille parfaitement stigmatique? Comment cette propriété apparaı̂t-elle sur votre
schéma?
c) Donner la définition du chemin optique le long d’un chemin Γ allant d’un point A à un point B.
3) En fait, lorsque la lunette est dirigée vers une étoile, assimilée à une source ponctuelle S placée à
l’infini, on observe dans le plan focal image de la lentille une tache circulaire centrée en I, appelée tache
d’Airy.
ES (ξ)
La figure ci-contre représente l’éclairement ES (ξ) observé
le long d’une droite ξ ′ Iξ du plan focal image. Le premier
minimum nul, autour du centre brillant, correspond à un
λf
rayon ρ = 1,22 .
D
a) Quel est le nom du phénomène physique observé?
Calculer numériquement, en µm, la valeur du rayon ρ du
disque d’Airy dans le plan focal image de l’objectif pour
la lunette étudiée.
ξ′ ξ
I ρ
b) La lunette est à présent dirigée vers l’étoile double. Soit E(x) l’éclairement observé dans le plan
focal image de l’objectif sur la droite x′ x qui passe par les points I1 (d’abscisse x = 0) et I2 (d’abscisse
x = d). Représenter l’allure de l’éclairement E(x) lorsque
α) d ≫ ρ β) d = ρ γ) d ≪ ρ.
4) Pour observer l’image obtenue dans le plan focal de l’objectif on utilise un oculaire que l’on assimilera
à une lentille mince convergente, supposée parfaitement stigmatique de distance focale f ′ = 10,0 mm.
a) Comment faut-il placer cette lentille pour que l’on puisse observer sans accommoder l’image de
l’étoile double? (cette image doit être à l’infini).
Si les deux composantes d’une étoile double sont distantes angulairement de θ, elles sont visuellement
séparées de l’angle θ′ après traversée de la lunette. Faire un schéma représentant la position des deux
lentilles, le trajet à travers ces lentilles des rayons lumineux R1 et R2 issus de la source S2 ainsi que les
angles θ et θ′ et les longueurs f et f ′ . On utilisera des angles θ et θ′ et des longueurs f et f ′ différentes
des valeurs numériques de l’énoncé pour que la figure représente clairement ces données.
θ′
b) En déduire, à l’aide de cette construction géométrique, la valeur du grossissement G = de la
θ
lunette en fonction de f et f ′ .
Calculer numériquement θ′ lorsque θ = 1,2 10−4 rad.
5) Sachant que la limite angulaire de résolution de l’œil est 1′ (une minute d’angle) dans les meilleures
conditions, le pouvoir séparateur de la lunette est-il limité par le pouvoir de résolution de l’œil ou par le
pouvoir séparateur de l’objectif?
135
Pourquoi le pouvoir séparateur de la lunette est-il limité si les composantes de l’étoile double ont des
intensités d’ordres de grandeurs différents?
Existe-t-il d’autres facteurs susceptibles de limiter ce pouvoir séparateur? Quelles méthodes utilise-t-on
pour y remédier?
136 12. EXAMEN (2E SESSION) 2004-2005
Corrigé
A. Induction
~ k ~u.
1.a) Tout plan perpendiculaire à ~u est plan de symétrie (pour b = ∞). Donc B
b) Le système est invariant par translation parallèle à ~u et par rotation autour de l’axe du solénoı̈de.
~ ) = B(P )~u ne dépend que de la distance de P à l’axe du solénoı̈de.
Donc B(P
d) On montre de même que le champ magnétique est uniforme à l’extérieur du solénoı̈de. Si on s’éloigne
~ tend vers 0. On suppose que cela reste
du solénoı̈de jusqu’à l’infini, pour un solénoı̈de fini, le champ B
~ −→ ~ =0
vrai pour le solénoı̈de infini. Comme B = Cte à l’extérieur du solénoı̈de cette constante est nulle et B
à l’extérieur du solénoı̈de.
f ) Le flux du champ magnétique à travers le solénoı̈de est Φs = Bπa2 nb = µ0 n2 πa2 bI. Le coefficient
d’auto-induction du solénoı̈de est L = Φs /I = µ0 n2 πa2 b. Le coefficient d’auto-induction par unité de
longueur du solénoı̈de est ℓ = L/b = µ0 n2 πa2 .
e ωM I0 µ0 nN πr2 ωI0
Ib = =− cos ωt = ∓ cos ωt. (7)
R R R
C’est un courant sinusoı̈dal d’amplitude
|M |ωI0
Ib0 = (8)
R
137
d) La circulation du champ électrique induit Ei le long du fil de la bobine est la f.e.m. e. L’invariance
du système par rotation autour de son axe implique que Ei est le même en tout point du fil. On a donc
e = 2πrN Ei et
e µ0 nrωI0
Ei = =∓ cos ωt. (9)
2πrN 2
4) Envoyer un courant I(t) de la forme (1) dans le solénoı̈de et mesurer son amplitude I0 et sa pulsation
ω. Mesurer l’amplitude Ib0 du courant Ib (t) qui circule dans la bobine. D’après (8), le coefficient de
mutuelle-induction solénoı̈de-bobine s’obtient par
RIb0
|M | = . (10)
ωI0
On a M > 0 (resp. M < 0) si I(t) et Ib (t) sont en opposition de phase (resp. en phase).
1) La longueur d’onde est λ = c/ν = 0,6 µm. Le domaine spectral de cette radiation est le visible. La
relation entre ω et k est ω = kc.
1 ∂E ~
~ ∧B
∇ ~ = (11)
2
c ∂t
~ ·E
∇ ~ = 0 (12)
∂B~
~ ∧E
∇ ~ = − (13)
∂t
~ ·B
∇ ~ = 0. (14)
On en tire
B~ˆi = A eiωt+ikx ~uy . (16)
c
A
~ i = cos(ωt + kx)~uy .
B (17)
c
ǫ0 Ei2 B2
ui = + i = ǫ0 A2 cos2 (ωt + kx).
2 2µ0
Le vecteur de Poynting est
~i ∧ B
E ~i A2
P~i = =− cos2 (ωt + kx)~ux .
µ0 µ0 c
138 12. EXAMEN (2E SESSION) 2004-2005
4) Le vecteur d’onde de l’onde réfléchie est ~kr = k~ux et son champ magnétique
~ ~
~ r = kr ∧ Er = A cos (ωt − kx) ~uy .
B
ω c
6.a) La loi d’Ohm s’écrit ~ = σ E ~ où ~ est le courant volumique et σ la conductivité. Un conducteur
parfait correspond à la limite σ → ∞. On doit avoir E ~ = 0 sinon la puissance par unité de volume
dPc ~ = σE 2 , serait infinie, ce qui est absurde. Les équations de Maxwell
dissipée par effet Joule, = ~ · E
dτ
restent valables dans un métal. L’équation (13) donne iω B ~ˆ = −∇
~ ∧E ~ˆ = 0 et B
~ =0.
~ + , t) =
~ux ∧ B(0 µ0~σ (18)
~ + , t) = σ
~ux · E(0 (19)
ǫ0
~ + , t) =
~ux ∧ E(0 0 (20)
~ + , t) =
~ux · B(0 0. (21)
~ + , t) = σ
E(0 ~ux (22)
ǫ0
~ + , t) =
B(0 µ0~σ ∧ ~ux . (23)
~ + , t) = E
6.c) On a E(0 ~ i (0+ , t) + E
~ r (0+ , t) = 0 et B(0
~ + , t) = B ~ r (0+ , t) = 2A cos(ωt)~uy . Les
~ i (0+ , t) + B
c
équations (18–21) sont vérifiées avec
2A 2A
σ = 0 et ~σ = cos(ωt) ~uz . L’amplitude de ~σ (t) est = 0,53 A m−1 .
µ0 c µ0 c
139
I2
1.a) L’image I1 est au foyer image O. Le rayon R3 R1
provenant de S2 qui passe par C n’est pas dévié par
la lentille. R3 est parallèle à R1 et R2 . L’image I2 C θ I1
est l’intersection de ce rayon et du plan focal. θ
R3 ′
Σ
Les rayons R1 et R2 convergent en I2 après tra-
versée de l’objectif. R2
La surface d’onde Σ est un plan perpendiculaire aux
rayons d’entrée et la surface d’onde Σ′ une sphère f
Σ
centrée en I2 .
2.a) Une lentille est parfaitement stigmatique lorsque les rayons issus d’un point objet S convergent vers
un point I (ou semblent provenir d’un point I) après traversée de la lentille.
Cette propriété explique l’existence des images ponctuelles I1 et I2 . Elle implique la convergence des
rayons Ri au point I2 .
b) Théorème de Malus-Dupin. Dans un milieu isotrope les rayons lumineux sont orthogonaux aux
surfaces d’onde. Σ est un plan perpendiculaire à la droite CS2 et Σ′ est une sphère centrée en I2 .
c) Chemin optique. Le chemin optique [AB] le long d’un chemin Γ allant d’un point A à un point
B est l’intégrale Z
[AB] = ndl (24)
Γ
où n est l’indice du milieu. L’indice n n’est pas supposé constant. Une particule qui se meut à la vitesse
c dl ndl
(de phase) de la lumière v = parcourt l’élément dl dans le temps dt = = . Une autre définition
n v c
du chemin optique [AB] est
[AB] = ctAB (25)
Z
où tAB = dt est le temps que mettrait une telle particule pour parcourir le chemin Γ (ce chemin n’est
Γ
pas nécessairement un rayon lumineux).
λf
3.a) La diffraction. Le rayon du disque d’Airy est ρ = 1,22 = 12 µm.
D
α) d ≫ ρ β) d = ρ γ) d ≪ ρ
x x x
0 ρ d 0 d 0d ρ
140 12. EXAMEN (2E SESSION) 2004-2005
ρ λ
c) Le pouvoir séparateur de l’objectif est α = = 1,22 = 1,32 10−5 rad. Les deux composantes
f D
peuvent donc être séparées lorsque θ = 1,2 10−4 rad.
4.a) Il faut placer l’axe optique de l’oculaire selon l’axe optique de l’objectif, avec le foyer objet de
l’oculaire confondu avec le foyer image de l’objectif. Le système est alors afocal (un objet à l’infini donne
une image à l’infini).
I2
C
θ I1 C′
θ′
f f′
θ′ f
b) G = = ′ = 90. θ′ = Gθ = 1,08 10−2 rad= 37′ .
θ f
5) Le rayon du cercle de diffraction est vu sous l’angle α′ = Gα = 1,2 10−4 rad = 4′ . Cet angle est
supérieur à la limite de résolution de l’œil (1′ ). Le pouvoir séparateur de la lunette est donc limité par
le pouvoir séparateur de l’objectif.
Si les composantes de l’étoile double ont des intensités d’ordres de grandeurs différents, le disque d’Airy
de la composante la moins intense peut être masqué par les pieds de la tache d’Airy de la composante
la plus intense. Les images ne sont pas toujours distinctes lorsque ρ < d et le pouvoir séparateur de la
lunette s’en trouve limité.
Le pouvoir séparateur peut être limité par la turbulence atmosphérique. On a avantage à choisir un
endroit où l’atmosphère est le plus calme possible. Une solution extrême consiste à placer la lunette dans
un satellite.
141
Énoncé
8 octobre 2005
durée : 1 heure 30
sans documents, calculatrices autorisées
A. Ondes de types S et A
Une corde homogène très longue (infinie) est tendue le long de l’axe x′ Ox. On considérera que la corde
au repos occupe la droite x′ Ox. La vitesse de propagation des ondes le long de la corde est c = 10 m s−1 .
1) Questions de cours
Écrire l’équation de d’Alembert vérifiée par le déplacement s(x, t) des ondes d’une corde vibrante.
Énoncer le théorème de d’Alembert donnant la forme générale du déplacement s(x, t) des ondes d’une
corde vibrante.
1
s(x, t) = φ(x + ct) + φ(x − ct) (1)
2
2
/a2
3) On considère l’onde de type S correspondant à φ(u) = Ae−u avec a = 1 cm et A = 2 cm :
1 h −(x+ct)2 /a2 2 2
i
s(x, t) = Ae + Ae−(x−ct) /a . (2)
2
s (cm)
x′ 0 x (cm)
Montrer que cette onde peut s’obtenir par superposition de deux ondes, une de type S et l’autre de type
A.
8) Montrer que l’onde la plus générale est est la somme de deux ondes
où
1
S(x, t) = φ(x + ct) + φ(x − ct) (9)
2
est une onde de type S et
1
A(x, t) = ψ(x + ct) − ψ(x − ct) (10)
2
est une onde de type A.
∂s
Exprimer φ(u) et ψ(u) en fonction de s(x, 0) et (x, 0).
∂t
2) Donner l’expression générale s(x, t) du déplacement du point d’abscisse x à l’instant t d’une onde
stationnaire de fréquence ν. On écrira la réponse en fonction de x, t, ν, λ (longueur d’onde), a (la valeur
maximum de s(x, t)) et de deux phases arbitraires φ et ψ.
3) La corde a la longueur l = 70 cm et est tendue entre les deux points fixes A (d’abscisse xA = 0) et
B (d’abscisse xB = l) (cf. figure 42). La masse linéique de la corde est µ = 10 g m−1 et la tension de la
corde est T .
s
B
A
0 l x
B
A x
4) Représenter la forme de la corde à divers instants. Expliquer pourquoi la corde prend l’aspect de la
figure.
Corrigé
A. Ondes de types S et A
Théorème de d’Alembert (1747) La solution générale de l’équation de la corde vibrante (11) est la
superposition de deux ondes progressives arbitraires allant en sens opposés
2) L’expression (1) est de la forme (12) avec F (u) = G(u) = φ(u). D’après le théorème de d’Alembert,
elle décrit une onde de la corde.
φ (cm)
−u2 /a2 2
3) La fonction φ(u) = Ae est une gaussienne qui a une
largeur de l’ordre de a = 1 cm. À l’instant t = t0 = 0 on a
2
1
/a2
s(x, t0 ) = φ(x) = Ae−x . (13)
Ah 2
/a2 2 2
i
s(x, t1 ) = e−(x+b) + e−(x−b) /a
. (14) Fig. 44 – Courbe φ(u).
2
s (cm)
0 x (cm)
s (cm)
−b 0 b x (cm)
Aux instants t > t1 , l’onde est formée de deux perturbations de forme en cloche qui s’éloignent l’une de
l’autre avec la vitesse c. La hauteur des deux cloches est la moitié de la hauteur de la cloche à l’instant
t = t0 . Les deux cloches sont symétriques par rapport à l’axe Os.
4) L’expression (3) est de la forme (12) avec F (u) = −ψ(u) et G(u) = ψ(u). D’après le théorème de
d’Alembert, elle décrit une onde de la corde.
À l’instant t = t0 = 0 on a
s(x, t0 ) = 0. (15)
À l’instant t = t1 = 5 10−3 s, on a (b = ct1 = 5 cm),
A h −(x+b)2 /a2 2 2
i
s(x, t1 ) = e − e−(x−b) /a . (16)
2
s (cm)
0 x (cm)
−b 0 b x (cm)
Aux instants t > t1 , l’onde est formée de deux perturbations, une bosse et un creux, qui s’éloignent l’une
de l’autre avec la vitesse c. Le creux et la bosse sont symétriques par rapport au point O.
5.a) La somme
S(x, t) = s1 (x, t) + s2 (x, t) (s1 et s2 de type S) s’écrit
1
S(x, t) = s1 (x, t) + s2 (x, t) = φ(x + ct) + φ(x − ct) avec φ(u) = φ1 (u) + φ2 (u). (17)
2
C’est donc une onde de type S.
de l’onde de type S
1
s1 (x, t) = φ1 (x + ct) + φ1 (x − ct) , avec φ1 (u) = G(u),
2
et de l’onde de type A
1
s3 (x, t) = ψ1 (x + ct) − ψ1 (x − ct) , avec ψ1 (u) = G(u).
2
de l’onde de type S
1
s2 (x, t) = φ2 (x + ct) + φ2 (x − ct) , avec φ2 (u) = F (u),
2
et de l’onde de type A
1
s4 (x, t) = ψ2 (x + ct) − ψ2 (x − ct) , avec ψ2 (u) = −F (u).
2
8) Le théorème de d’Alembert, équation (12), et les équations (19) et (20) montrent que l’onde la plus
générale s’écrit
En utilisant les résultats de la question 5 (équations (17) et (18)) il vient le théorème suivant.
Théorème La solution générale de l’équation de la corde vibrante (11) est la superposition de deux
ondes
s(x, t) = S(x, t) + A(x, t) (21)
où S(x, t) = 12 φ(x + ct) + φ(x − ct) est une onde de type S et A(x, t) = 21 ψ(x + ct) − ψ(x − ct) est
une onde de type A.
Autre démonstration La solution générale (12) de l’équation de la corde vibrante (11) est la super-
position des deux ondes (8–10) avec φ(u) = F (u) + G(u) et ψ(u) = F (u) − G(u).
∂s
On tire des équations (8–10) s(x, 0) = φ(x) et (x, 0) = cψ ′ (x).
∂t
148 13. PREMIER PARTIEL 2005-2006
On en déduit
Z u
1 ∂s
φ(u) = s(u, 0) et ψ(u) = (x, 0) dx + K. (22)
0 c ∂t
Remarques
La fonction ψ(u) est définie à la constante K près. L’onde de type A associée ne dépend pas du choix
de K.
En portant les équations (22) dans (8–10) on obtient le déplacement s(x, t) au temps t en fonction des
∂s
conditions initiales, le déplacement s(x, 0) et la vitesse (x, 0) des points de la corde à l’instant t = 0.
∂t
On a donc obtenu une solution explicite du problème de Cauchy :
Z x+ct
1 1 1 ∂s
s(x, t) = s(x + ct, 0) + s(x − ct, 0) + (u, 0) du. (23)
2 2 x−ct c ∂t
Le déplacement s(x, t) du point M (abscisse x) au temps t ne dépend que de la valeur des déplacements
des points A (abscisse x − c|t|) et B (abscisse x + c|t|) ainsi que des vitesses des points du segment AB
à l’instant initial t = 0. La valeur de s(x, t) est indépendante de l’onde en dehors du segment AB à
l’instant initial. Une perturbation ne peut pas se propager plus loin que la distance ct pendant le temps
t. Cela correspond bien à une vitesse de propagation des ondes progressives égale à c.
3) L’onde présente un fuseau. On a donc les conditions : s(x, t) = 0 ∀t pour x = 0 et x = l ; pour les
autres valeurs de x (0 < x < l), s(x, t) n’est pas identiquement nul. Puisque s(x, t), à tout instant t,
est une sinusoı̈de en x, ces conditions impliquent que s(x, t) est proportionnel à sin(πx/l). On en déduit
que ψ = 0 et λ = 2l dans l’équation (24). La condition s(x, 0) = 0 (corde dans sa position d’équilibre à
l’instant t = 0) donne φ = 0 (mod π). On a donc s(x, t) = ±a sin(2πνt) sin (πx/l).
Le signe est déterminé par la condition de l’énoncé « juste après l’instant t = 0 la corde se déforme vers
le haut » :
πx
s(x, t) = a sin(2πνt) sin . (25)
l
149
s
4) La figure ci-contre représente la forme de la corde aux
nT
instants tn = (mod T ) pour n = 0, 1, . . . , 15. La B
16 A x
période T = 1/ν = 2,381 ms est très petite devant le temps
de persistance des images rétiniennes. La corde apparaı̂t
comme la superposition de toutes les positions de la corde.
Fig. 49 – Corde à divers instants.
s
λ T
5) λ = 2l = 140 cm ; c = = 588 m s−1 ; c = donne T = µc2 = 3457 N.
T µ
150 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
Énoncé
9 novembre 2005
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
Barème indicatif : A = 8, B = 5 et C = 7.
C
b O
O′
O x
a
I
z′
z′
Fig. 51 – Tore T et un bobinage toroı̈dal. Le bobinage B est
Fig. 50 – Cercle C. plus serré que sur la figure.
Pour déterminer le champ magnétique B ~ créé par le courant, on fera l’approximation de remplacer le
bobinage toroı̈dal par N boucles circulaires jointives. Chacune de ces boucles est parcourue par le courant
I. Une de ces boucles est le cercle C. Le sens du courant est indiqué par une flèche sur les figures 50 et 51.
~ θ, z) = B(r, z) ~uθ .
B(r, (1)
~ ext = 0.
b) Montrer que le champ magnétique à l’extérieur du tore est nul : B
~ int ≈ B0 ~uθ
B (2)
Calculer L numériquement.
z
B
6.a) Déterminer la densité d’énergie magnétostatique
um . I′
R′ B′
b) En utilisant (2), calculer le flux Φ2 du champ magnétique créé par le courant I à travers la boucle B ′ .
B. Ondes électromagnétiques
On considère la propagation dans le vide d’une onde électromagnétique UHF émise par un relais émetteur
de téléphonie mobile. On utilise un système cartésien Oxyz de vecteurs unitaires ~ux , ~uy , ~uz , le vecteur
~uz étant vertical et dirigé vers le haut.
153
Au voisinage du point O, qui est à la distance L = 450 m de l’émetteur, le champ magnétique de l’onde
au point ~r (x, y, z) et à l’instant t est donné par
~ r , t) = B0 cos(ωt − ky)~ux
B(~ (4)
avec B0 = 1,25 10−9 T et k = 17,0 m−1 .
1) Déterminer numériquement la longueur d’onde λ et la fréquence ν de cette onde. Quelle est la position
de l’émetteur? Justifier la réponse et donner les coordonnées de l’émetteur (x0 , y0 , z0 ).
~ r , t) de l’onde.
2) Écrire l’expression du champ électrique E(~
Faire un schéma représentant le vecteur d’onde ~k ainsi que les champs E
~ et B
~ en O et à l’instant t = 0.
5 cm 5 cm
3) Un observateur placé en O mesure l’amplitude E0 de ce ′ ′
A A B B
champ électrique à l’aide d’une antenne dipolaire AB formée
de 2 fils conducteurs de 5 cm de long (cf. figure 54).
Quelle est la valeur numérique de E0 ? signal
Z
4) Un fil DD′ , enroulé sur un cylindre circulaire de rayon R = 7 mm
et d’axe Z ′ Z, forme une bobine plate de n = 5 spires (cf. figure 55).
L’observateur place le centre de la bobine en O et mesure la force R
électromotrice d’induction e qui apparaı̂t entre ses bornes D et D′ .
D
d) Comment l’observateur doit-il orienter l’axe Z ′ Z pour obtenir le signal le plus petit possible?
5) Déterminer la densité d’énergie électromagnétique u de l’onde ainsi que sa moyenne temporelle u = hui.
Calculer la valeur numérique de u.
D E
6) Déterminer le vecteur de Poynting P~ de l’onde ainsi que sa moyenne temporelle P~m = P~ .
8) Estimer numériquement la puissance moyenne rayonnée W par l’émetteur (on pourra supposer que
l’émission est isotrope).
154 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
C. Blindage électromagnétique
On désire éviter la perturbation d’un appareil sensible par l’onde (4). Une solution couramment utilisée
consiste à placer l’appareil dans un boı̂tier métallique faisant écran. Pour pouvoir déterminer les dimen-
sions du boı̂tier et évaluer l’atténuation du champ électromagnétique, nous allons étudier tout d’abord la
propagation des ondes de fréquence ν dans un conducteur. Les divers champs en représentation complexe
~ˆ B,
(E, ~ˆ ρ̂, ~ˆ) dépendront du temps par le facteur eiωt .
~ et B
1) Écrire les équations de Maxwell dans le vide vérifiées par E ~ en présence de la charge volumique
ρ et du courant volumique ~.
Démontrer l’équation de continuité de la charge à partir de ces équations.
2) Hypothèses : (a) dans le conducteur, les équations demandées à la question 1) sont valables ; (b) le
courant volumique ~ et le champ E~ satisfont à la loi d’Ohm locale
~
~ = σ E (5)
~
3) À partir des équations de Maxwell, avec ρ = 0 et ~ 6= 0, déterminer l’équation de propagation de E
(cette équation contient ~).
Vérifier que cette équation de propagation donne l’équation de d’Alembert pour ~ = 0.
On pourra utiliser la formule :
−→ −→ ~ −−→
~ − ∆ E.
~
rot rot E = grad div E (7)
4) Le conducteur est limité par le plan y = 0 et occupe tout le demi-espace 0 ≤ y < ∞. On étudie dans
le conducteur une onde de la forme
E~ˆ = Ae−αy ei(ωt−γy) ~u (8)
où A, α, γ sont des constantes réelles non nulles (avec γ > 0) et ~u un vecteur unitaire constant.
5.a) Écrire que l’onde (8) est solution de l’équation trouvée à la question 3) en tenant compte de
l’équation (5).
En déduire une équation de la forme
ω2 2i
(α + iγ)2 = − + 2. (9)
c2 L
ω2 2i
b) Vérifier numériquement que le terme 2
est négligeable par rapport à 2 .
c L
Calculer les valeurs numériques de α et γ. On rappelle que (1 + i)2 = 2i.
6) On considère un blindage formé d’une tôle métallique d’épaisseur d, de même conductivité ohmique
σ que le milieu conducteur précédent et qui occupe la région 0 ≤ y ≤ d.
L’onde (4) (dans le milieu y < 0) tombe sur cette tôle et y produit une onde de la forme (8).
Ar (d)
On estime que le blindage sera suffisant si le rapport des amplitudes du champ est inférieur à
Ar (0)
̺ = 10−12 .
Comment doit-on choisir l’épaisseur du blindage?
156 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
Corrigé
1) Tout plan contenant le point M et l’axe z ′ Oz est un plan de symétrie du système. Le champ B ~ en M
~
est normal à ce plan et donc de la forme B(r, θ, z) = B(r, θ, z) ~uθ . Le système est invariant dans toute
rotation autour de z ′ Oz : B(r, θ, z) ne dépend pas de θ. On a donc
~ θ, z) = B(r, z) ~uθ .
B(r, (10)
~
n
2.a) Théorème d’Ampère. Soit Γ un circuit et S une surface
AAA
AAA
AAAA
AAA
AAA S
AAA
AA
AAA
AAAA
AAA
AAA
AA
orientée de bord Γ = ∂S (cf. figure 56). L’orientation du circuit
Γ correspond à celle de la surface S (règle du tire-bouchon). La
~ le long de Γ est
circulation de B
I
~ ·−
→
AAA AAA
AA AA Γ
B dr = µ0 IS . (11)
Γ
Fig. 56 – Théorème
où ZZ d’Ampère.
IS = ~ · ~n dS (12)
S
est le courant qui traverse la surface S (le courant enlacé par Γ).
Remarques. 1. Pour un circuit Γ donné, la valeur de IS est indépendante de la forme de la surface S.
2. Le théorème d’Ampère n’est plus valable en régime variable. On doit alors le remplacer par le théorème
d’Ampère généralisé.
b) Appliquons le théorème d’Ampère en prenant pour contour Γ le cercle de rayon r, d’axe z ′ Oz, de cote
~ le long de Γ est 2πrB(r, z).
z et orienté selon ~uθ . La circulation de B
Dans cette question on prend le cercle extérieur au tore. Pour S on peut toujours choisir une surface
extérieure au tore. Le courant qui traverse la surface S est nul : IS = 0. Le théorème d’Ampère implique
que le champ magnétique est nul à l’extérieur du tore :
~ ext = 0.
B (13)
c) Dans cette question on prend le cercle Γ à l’intérieur du tore. Pour S on prendra le disque de bord
Γ ; son orientation est suivant ~uz . Le courant qui traverse la surface S est : IS = −N I. Le théorème
d’Ampère implique :
~ int = − µ0 N I ~uθ .
B (14)
2πr
157
z
3) Soit ~n le vecteur unitaire normal au tore en M et dirigé ~
σ
de l’intérieur vers l’extérieur du tore. ~
n
Le champ magnétique au voisinage de M est nul à l’extérieur
r
du tore (B ~ ext = 0) et B ~ int = − µ0 N I ~uθ à l’intérieur du tore M
2πr ~ int
B
(où r est la distance de M à l’axe z ′ Oz). Les relations de O
C X
passage du champ magnétique en M s’écrivent
~n · B~ ext − B
~ int = 0 (15)
~n ∧ B ~ ext − B
~ int = µ0~σ (16)
z′
NI
~σ = ~n ∧ ~uθ . (17)
2πr
Le sens et la direction du vecteur ~σ sont précisés sur la figure 57. Ce vecteur est tangent au tore et dans
le plan M z ′ z. Le bobinage équivaut à une nappe de courant surfacique toroı̈dale d’intensité totale N I.
L’unité de mesure de courant surfacique est l’ampère par mètre.
4) En O′ , r = a. On pose donc
µ0 N I
B0 = − . (18)
2πa
µ0 N I
La valeur Bint (r) = − ne dépend pas de z. La variation maximale de r à l’intérieur du tore autour
2πr
de sa valeur r = a au point O′ est ∆r = b ≪ a. On a, en notant ∆Bint la variation maximale de Bint
∆Bint ∆r b
autour de B0 , = = . L’erreur relative maximale commise est donc
B0 r a
Bint − B0 b
ǫ = max = = 0,05. (19)
B0 a
5) Dans l’approximation (2) le champ B~ int est uniforme sur tout disque section de l’intérieur du tore et
′
d’un demi-plan de bord z Oz. Le flux φ de B ~ int à travers une spire du bobinage est
µ0 N b2 I
φ = −πb2 B0 = .
2a
Le flux Φ = N φ du champ magnétique à travers le bobinage B est
µ0 N 2 b2 I
Φ= . (20)
2a
µ0 N 2 b2
L= = 491 µH. (21)
2a
158 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
7.a) Comme R′ ≫ a on peut déterminer le champ magnétique B ~ ′ créé par le courant I ′ à l’intérieur du
tore T comme celui créé par un courant infini I ′ le long de z ′ Oz. On a donc
′
~ ′ (r, θ, z) = µ0 I ~uθ .
B (25)
2πr
~ ′ est uniforme à l’intérieur du tore (d’après a ≫ b). On en déduit
On peut considérer que le module de B
2 ′
le flux Φ1 = −N πb B du champ magnétique B ~ ′ à travers le bobinage B :
µ0 N b2 I ′
Φ1 = − . (26)
2a
~ créé par le courant I est nul en dehors du tore. Son flux à travers la boucle
b) Le champ magnétique B
′ 2
B est donc Φ2 = B0 πb :
µ0 N b2 I
Φ2 = − . (27)
2a
Φ1 Φ2 µ0 N b2
M= = = − = −0,392 µH. (28)
I′ I 2a
8) Le flux du champ magnétique B ~ créé par le courant I à travers la boucle B ′ ne dépend pas de la
position de la boucle B (tant que celle-ci enlace le tore). Le coefficient d’inductance mutuelle M ′ garde
′
9) Le circuit fermé ABHA de la figure 52 enlace le courant ±I (le signe dépend du sens de l’enroulement
du bobinage B). D’après le théorème d’Ampère la circulation du champ magnétique le long de ce circuit
n’est pas nulle (elle vaut ±µ0 I). Le champ magnétique à l’extérieur du tore ne peut donc pas être
identiquement nul.
159
B. Ondes électromagnétiques
2π c
1) La longueur d’onde est λ = = 0,37 m et la fréquence ν = = 812 MHz.
k λ
L’onde est une onde progressive se propageant le long de Oy vers les y croissants. L’émetteur se trouve
donc sur l’axe y ′ Oy en y = −L. Ses coordonnées sont
2) L’onde est une OPPH. Les vecteurs (E,~ B,~ ~k = k~uy ) forment un
~
E
trièdre orthogonal direct et E = cB. On a donc
Pour observer le signal maximum l’observateur doit placer les fils parallèlement au champ électrique. Il
doit donc placer AB le long de l’axe Oz.
4.a) Les dimensions de la bobine sont petites par rapport à la longueur d’onde (R ≪ λ). À l’intérieur
de la bobine, on peut écrire en négligeant la phase ky (|ky| ≤ 2πR/λ = 0,13)
4.b) Soit θ l’angle que fait l’axe Z ′ Z avec l’axe ~ux . Le flux du champ magnétique à travers le bobinage
est Φ = nπR2 cos θ B0 cos(ωt). La f.e.m. d’induction est
dΦ
e=− = nπR2 cos θ B0 ω sin(ωt). (32)
dt
On observera un signal maximum pour cos θ = ±1, c’est à dire lorsque Z ′ Z est dans la direction x′ Ox.
On a alors
e = ±nπR2 B0 ω sin(ωt) (33)
4.d) Le signal est nul pour cos θ = 0. L’observateur doit orienter l’axe Z ′ Z perpendiculairement à x′ x
pour obtenir un signal nul.
160 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
ǫ0 E 2 B2
u= + = ǫ0 c2 B02 cos2 (ωt − ky). (35)
2 2µ0
~ ∧B
E ~ cB02
P~ = = cos2 (ωt − ky) ~uy = ǫ0 c3 B02 cos2 (ωt − ky) ~uy (37)
µ0 µ0
cB02 ǫ0 c3 B02
P~m = ~uy = ~uy = (0,187 10−3 W m−2 ) ~uy . (38)
2µ0 2
C. Blindage électromagnétique
~ · ~ + ∂ρ = 0.
∇ (45)
∂t
161
∂ρ ~ · ~ = −σ ∇ ~ = −σ ρ
~ ·E
= −∇
∂t ǫ0
soit
∂ρ σ
+ ρ = 0. (46)
∂t ǫ0
σ
Pour des ondes de pulsation ω, cela implique iω + ρ̂ = 0. D’où ρ = 0. Noter que l’équation de
ǫ0
Maxwell-Gauss (39) s’écrit
∇~ ·E
~ = 0. (47)
~ ∧ (∇
Avec (47) et (7) on écrit ∇ ~ ∧ E)
~ = −∆ E.
~ L’équation de propagation de E
~ est donc :
2~
~ = 1 ∂ E − ∆E
E ~ = −µ0 ∂~ . (48)
c2 ∂t2 ∂t
Ar
4.a) Le champ réel est A
Fig. 59 – Ar (y).
Pour α = 0, l’onde (8) serait une onde plane sinusoı̈dale progressive se propageant dans la direction de
Oy vers les y croissants. Sa phase ωt − γy = ω(t − y/vφ ) correspondrait à la vitesse de phase vφ = ω/γ.
Dans le cas envisagé, α > 0, la phase est toujours ωt − γy. L’onde se propage donc dans la direction de
Oy vers les y croissants, mais s’atténue (l’amplitude Ar (y) décroı̂t pour y croissant).
162 14. DEUXIÈME PARTIEL 2005-2006
Cette atténuation résulte de l’absorption de l’onde par le milieu conducteur, l’énergie de l’onde se trans-
formant en chaleur par effet Joule.
Nota. L’onde (8) n’est pas progressive pour α > 0 (le signal s’atténue). L’onde ne dépend ni de x ou z :
l’onde est plane et homogène. Les plans d’ondes sont les plans y = Cte.
4.b) On calcule ∇ ~ ·E ~ˆ = (−α − iγ)~u · ~uy . D’après (47), cette divergence est nulle. Le vecteur ~u doit donc
être orthogonal à ~uy .
~ est orthogonal à la direction de propagation).
L’onde est transverse (E
ω2 ω2 2i
(α + iγ)2 = − + iµ0 σω = − + 2 (50)
c2 c2 L
r
2
avec L = = 3,72 10−6 m.
µ0 σω
5.b) On peut négliger ω 2 /c2 = 289 m−2 par rapport à 2/L2 = 1,44 1011 m−2 . On a donc approximative-
ment
2i
(α + iγ)2 = 2 .
L
En prenant la racine carrée, on a
1+i
α + iγ = ± .
L
Comme γ > 0, on doit prendre le signe +. D’où α = γ = 1/L = 269 103 m−1 .
Ar (d)
6) On exige que = e−αd ≤ ̺ ou, en prenant le logarithme, αd ≥ − ln ̺. Le blindage doit donc
Ar (0)
avoir au moins l’épaisseur
dmin = −L ln ̺ = 0,103 mm. (51)
163
Énoncé
15 décembre 2005
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
On rappelle qu’un résultat numérique donné sans unité est faux. Les parties A, B et C sont indépendantes.
Barème indicatif : A = 7, B = 6 et C = 7.
~ et B.
1) Écrire les champs réels E ~
Décrire l’onde électromagnétique (1).
Quelle est sa longueur d’onde λ dans le milieu?
Quels sont le sens et la direction de propagation, le vecteur d’onde, les surfaces d’onde, la polarisation?
164 15. EXAMEN 2005-2006
b) la valeur de B0 en fonction de ω, k et E0 ;
~ˆ
~ˆ = σ E (2)
4) On note ~v (x, y, z, t) = vx ~ux + vy ~uy + vz ~uz le champ de vitesse des électrons du milieu (un électron
situé en M = (x, y, z) à l’instant t a pour vitesse ~v (x, y, z, t)). On fait l’hypothèse que les électrons ont
un mouvement oscillatoire parallèle à l’axe Ox et que leur champ de vitesse ne dépend ni de x ni de y.
On écrira donc, en notation complexe,
∂~v ~
m = −eE. (4)
∂t
Cette équation est l’équation du mouvement d’un électron (masse m, charge −e) soumis à la force
électrique F~e = −eE.
~ On a écrit, pour l’accélération de l’électron,
a) En réalité, l’électron subit également une force magnétique F~m due au champ B
~ de l’onde.
Quelle est l’expression de F~m ?
b) Quelle condition la constante v̂0 doit-elle satisfaire pour que la force magnétique F~m soit négligeable
par rapport à la force électrique F~e ?
a) Justifier cette affirmation : on expliquera l’équation (6) et pourquoi on peut négliger les courants dus
aux ions.
~ˆ
b) En utilisant l’équation (6), exprimer ~ˆ en fonction de ne , e, m, ω et E.
6.a) Montrer que l’onde étudiée vérifie une relation de dispersion de la forme
ω 2 = k 2 c2 + ωp2 (7)
8) Un pulsar situé à la distance L nous envoie des impulsions électromagnétiques d’environ 50 milli-
secondes et se répétant à une période voisine de la seconde. Chaque impulsion est une superposition
d’ondes du type (1) pour diverses fréquences. A l’émission d’une impulsion par le pulsar, ces diverses
ondes sont émises simultanément quelle que soit leur fréquence. Mais, sur Terre, après propagation à la
vitesse de groupe vg dans le plasma interstellaire, il y a un retard entre les temps d’arrivée des différentes
fréquences.
Exprimer le retard δt entre les temps d’arrivée des composantes de fréquences ν1 et ν2 (ν1 < ν2 ). On
supposera que ne est constant sur le trajet de l’onde et on simplifiera l’expression en tenant compte du
fait que ν1 ≫ ωp et ν2 ≫ ωp . On donnera δt en fonction de c, ωp , ν1 , ν2 et L.
Quelle est la composante qui arrive en premier?
On mesure un retard δt = 0,11 s pour les fréquences ν1 = 400 MHz et ν2 = 500 MHz.
En déduire la distance L en parsecs (1 pc = 3,09 1016 m).
Le pulsar est-il dans notre galaxie? Notre galaxie a un diamètre de 30 kpc.
La face B est parcourue par des courants de densité surfacique ~σ′ (z, t) = jσ′ (z, t) ~uz et porte la densité
surfacique de charge σ ′ (z, t).
Il n’y a aucun autre courant ou charge dans le système.
~ et magnétique B
On étudiera les champs électrique E ~ uniquement à l’intérieur de la ligne. On suppose
~ et B
que dans cette région E ~ ne dépendent que de z et de t (on néglige les effets de bord) et sont donnés
au point M = (x, y, z) ∈ I par :
~ t) = E(z, t) ~ux ,
E(z, ~ t) = B(z, t) ~uy
B(z, (9)
3) Déterminer, en fonction de B(z, t), l’énergie magnétique dUm contenue dans la tranche T .
Quelle est l’intensité totale I(z, t) du courant dans le ruban inférieur?
Ldz(I(z, t))2
Montrer que l’énergie magnétique dUm s’écrit dUm = et exprimer L en fonction de a, b et
2
µ0 .
Quelle est la signification physique de L? En quelle unité L est-il mesuré?
Calculer la valeur numérique de L.
Quelle relation existe-t-il entre L et C ?
Que deviennent ces équations pour les champs donnés par l’équation (9)?
En déduire, en utilisant les résultats de la question 1), deux équations aux dérivées partielles satisfaites
par σ(z, t) et jσ (z, t).
d M
z′ S z
O
O2
f′ f
Fig. 61 – Dispositif des trous d’Young. L’axe z ′ Oz est l’axe optique des lentilles L′ et L. Le point O est
le foyer image de la lentille L.
Le dispositif interférentiel des trous d’Young est schématisé sur la figure 61 : il comporte une source lumi-
neuse ponctuelle et monochromatique, placée au foyer objet S d’une lentille convergente L′ , de distance
focale f ′ = 2,6 m. La lumière diffractée par les trous O1 et O2 est reçue par une lentille convergente L de
distance focale f = 1,5 m. On désigne par λ0 = 579,1 nm la longueur d’onde dans le vide de la lumière
émise par la source, par d = 5,000 mm la distance des deux trous et par n = 1,00029 l’indice de l’air dans
lequel l’ensemble du dispositif est plongé.
1) Effectuer la construction géométrique des deux rayons issus de S qui arrivent au point M du plan
focal image de la lentille L. On peut utiliser la page 169 pour la réponse.
2) On suppose que le point M est situé sur l’axe Ox parallèle à la ligne O2 O1 . On notera x l’abscisse du
point M .
168 15. EXAMEN 2005-2006
Calculer la différence de marche δ des deux ondes qui interfèrent au point M en fonction de x, f , d et n.
3) Décrire brièvement le phénomène observé sur un écran E occupant le plan focal image Oxy de la
lentille L.
Calculer littéralement et numériquement l’interfrange i.
où φ est le déphasage entre les deux ondes qui interfèrent au point M .
Exprimer φ en fonction de x et i.
Tracer la courbe de I(x) en fonction de x.
5) On suppose que la longueur d’onde dans le vide de la lumière émise est λ′0 = 576,9 nm au lieu de λ0 .
Calculer la valeur numérique i′ du nouvel interfrange.
6) La source lumineuse est maintenant dichromatique : la lumière émise est composée des deux rayonne-
ments monochromatiques envisagés ci-dessus et dont les longueurs d’onde dans le vide sont λ0 et λ′0 . Ces
deux composantes monochromatiques ont la même puissance d’émission. Leurs longueurs d’onde étant
très voisines, elles paraissent de la même couleur (jaune) sans que l’œil puisse distinguer l’une de l’autre.
On appelle ordre d’interférence de la composante de longueur d’onde λ0 (respectivement λ′0 ) le rapport
δ δ
p= (respectivement p′ = ′ ).
λ0 λ0
c) Décrire les trois franges brillantes et les deux franges sombres les plus proches de O (donner leurs
positions et estimer leurs éclairements). Que vaut le contraste
Imax − Imin
C= (13)
Imax + Imin
des franges en O, Imin étant l’éclairement des franges sombres les plus proches de O ?
1
d) Que se passe-t-il au voisinage des points de l’écran où les ordres d’interférence p et p′ diffèrent de 2?
Que se passe-t-il au voisinage des points de l’écran où les ordres d’interférence p et p′ diffèrent de 1?
Numéro d’anonymat :
L′ L
E
O1
z ′ S z
O
O2
f′ f
169
170 15. EXAMEN 2005-2006
Corrigé
A. Ondes électromagnétiques dans le milieu interstellaire et distance d’un
pulsar
~ = E0 cos(ωt − kz)~ux, et B
E ~ = B0 cos(ωt − kz)~uy . (14)
L’onde électromagnétique (1) est une onde plane progressive harmonique homogène (OPPH). Le vecteur
d’onde est ~k = k~uz . L’onde est TEM (transverse électrique et magnétique) et les trois vecteurs (~k, E,
~
~ forment un trièdre orthogonal direct. La longueur d’onde dans le milieu est λ = 2π . Elle n’est pas
B)
k
2πc
égale à la longueur d’onde dans le vide d’une onde de même fréquence λ0 = car la vitesse de phase
ω
vφ = ω/k n’est pas égale à c (voir plus bas la question 7).
L’onde se propage selon Oz, vers les z croissants. Les surfaces d’onde sont les plans z = Cte (les plans
perpendiculaires à Oz). L’onde est polarisée rectilignement suivant Ox.
∇ ~ = ρ,
~ ·E (16)
ǫ0
~ ·B
∇ ~ = 0, (17)
~
∇~ ∧E ~ = − ∂B , (18)
∂t
~
∇~ ∧B ~ = µ0~ + ∂ E . (19)
2
c ∂t
~ ~
Pour le champ électromagnétique (1), on calcule ∇ · E = 0, ∇ ~ ·B
~ = 0,
~ˆ ~ˆ
~ ∧E
∇ ~ˆ = −ikE0 ei(ωt−kz) ~uy , ∇
~ ∧B~ˆ = ikB0 ei(ωt−kz) ~ux , ∂ B = iω B,~ˆ ∂ E = iω E.
~ˆ
∂t ∂t
On peut noter que l’équation (17) est satisfaite.
b) L’équation (18) donne −ikE0 ei(ωt−kz) ~uy = −iωB0 ei(ωt−kz) ~uy d’où
kE0
B0 = . (20)
ω
171
iω ~ˆ k ~ˆ ~ˆ iω ~ˆ
c) L’équation (19) donne ikB0 ei(ωt−kz) ~ux = µ0~ˆ + 2 E. Avec (20) il vient ik E = 2 + 2E d’où
c ω c ǫ0 c
~ˆ k 2 c2 − ω 2
~ˆ = σ E avec σ = iǫ0 . (21)
ω
b) L’ordre de grandeur de la force magnétique est donc e|v̂0 |B0 . L’ordre de grandeur de la force électrique
e|v̂0 |B0 |v̂0 |k
étant eE0 , on pourra négliger la force magnétique si leur rapport = est très petit par
eE0 ω
rapport à 1. La condition est donc
ω
|v̂0 | ≪ . (22)
k
ω |v̂0 |
On verra plus bas que vφ = & c. On peut écrire aussi la condition sous la forme ≪ 1 qui signifie
k c
que les électrons ont des vitesses petites par rapport à c.
5.a) L’équation (6) est la relation ~ = ρe~v qui donne la densité de courant d’une classe de particules (les
électrons) de vitesse ~v et de charge volumique ρe = −ne e.
Le mouvement d’un ion de charge Ze et masse M s’obtient par la même méthode que pour un électron.
On vient de montrer que l’amplitude de la vitesse d’un électron est |v̂0 | = eE0 /mω. Celle de l’ion est
V = ZeE0 /M ω qui est très petite par rapport à |v̂0 | :
V Zm
= ≪ 1.
|v̂0 | M
Les charges volumiques des ions et des électrons étant du même ordre de grandeur (le milieu est neutre),
les courants dus aux ions sont négligeables par rapport à ceux dus aux électrons. Tout se passe comme
si les ions étaient immobiles.
En réarrangeant :
ne e 2
k 2 c2 − ω 2 + =0
mǫ0
On a donc obtenu la relation de dispersion
s
ne e 2
ω 2 = k 2 c2 + ωp2 où ωp = . (25)
mǫ0
q
ωp2 − ω 2
b) Pour 0 < ω < ωp , cette relation donne k = ±i . L’onde ne se propage pas (onde évanescente).
c
Seulement les ondes de fréquences plus grande que la fréquence de coupure νc = ωp /2π peuvent se
propager dans le milieu.
mǫ0 ωp2
c) Application numérique. On a ne = = 3,15 104 m−3 .
e2
ω cω
7) La vitesse de phase est vφ = =q soit
k ω 2 − ωp2
c
vφ = r ω 2 . (26)
p
1−
ω
dω ω dω
La vitesse de groupe est vg = . En différentiant (25), il vient 2ωdω = 2c2 kdk soit = c2 . On a la
dk k dk
relation vφ vg = c2 entre vφ et vg . On en tire la vitesse de groupe
r ω 2
p
vg = c 1− . (27)
ω
La vitesse de groupe est inférieure à la vitesse de la lumière dans le vide qui est elle-même inférieure à
la vitesse de phase :
vg < c < vφ .
Considérons la lumière visible rouge de longueur d’onde dans le vide λ0 = 8 10−7 m. La pulsation a pour
valeur
2πc
ω= = 2,3 1015 s−1 . (28)
λ0
On a ω ≫ ωp et
vg = 3,00 108 m s−1 vφ = 3,00 108 m s−1 (29)
On a utilisé le fait que ω ≫ ωp . La composante de plus haute fréquence (ν2 ) arrive en premier. Le retard
= temps d’arrivée de la composante de fréquence ν1 - le temps d’arrivée de la composante de fréquence
ν2 est
Lωp2 1 1
δt = 2 − 2 . (30)
8π c ν12 ν2
8π 2 cδt 1
Application numérique : L = = 1,2 1019 m = 375 pc. Le pulsar est dans notre galaxie,
ωp2 1 1
− 2
ν12 ν2
comme la plupart des pulsars connus.
1) Le champ est nul dans les rubans (conducteur parfait). Les relations de passage donnent E(z, ~ t) =
′
σ(z, t) ~ t) = − σ (z, t) ~ux , B(z,
~ t) = µ0~σ (z, t) ∧ ~ux sur la face A et E(z, ~ t) = −µ0~ ′ (z, t) ∧ ~ux sur
~ux , B(z, σ
ǫ0 ǫ0
la face B. On en déduit
B(z, t)
σ(z, t) = −σ ′ (z, t) = ǫ0 E(z, t) et jσ (z, t) = −jσ′ (z, t) = . (31)
µ0
ǫ0 E 2 abdz
dUe = .
2
σ 2 abdz (dq)2 a (dq)2
La charge surfacique est dq = σb dz. On a dUe = = = avec
2ǫ0 2ǫ0 bdz 2Cdz
ǫ0 b
C= = 8,85 10−11 F m−1 . (32)
a
On peut remarquer que Cdz est la capacité d’un condensateur plan de surface bdz et d’épaisseur a. C
est donc la capacité linéique de la ligne (ou capacité par unité de longueur de la ligne) et est mesurée
en farads par mètre.
B 2 abdz
dUm = .
2µ0
L’intensité totale du courant dans le ruban inférieur est I(z, t) = bjσ (z, t).
µ0 jσ2 abdz µ0 adzI 2 LdzI 2
On a dUm = = = avec
2 2b 2
µ0 a
L= = 1,26 10−7 H m−1 . (33)
b
La grandeur L est l’ inductance propre linéique de la ligne (ou autoinductance par unité de longueur
de la ligne) et est mesurée en henrys par mètre.
174 15. EXAMEN 2005-2006
1
La relation entre L et C est LC = ǫ0 µ0 = .
c2
~ ·E
∇ ~ = 0, (34)
~ ·B
∇ ~ = 0, (35)
~
∇~ ∧E ~ = − ∂B , (36)
∂t
~
~ ∧B
∇ ~ = ∂E . (37)
2
c ∂t
Pour les champs donnés par l’équation (9), ces équations deviennent respectivement :
∇ ~ = ∂E(z, t) = 0
~ ·E qui est vérifié pour tout E(z, t). (38)
∂x
et
∂jσ (z, t) ∂σ(z, t)
+ = 0. (43)
∂z ∂t
On peut remarquer que cette dernière équation est l’équation de continuité de la charge.
1 ∂ 2 σ(z, t) ∂ 2 σ(z, t)
− =0 (44)
c2 ∂t2 ∂z 2
qui est une équation de d’Alembert. La vitesse de propagation des ondes correspondant à cette équation
est c, la vitesse de la lumière dans le vide. La solution générale s’écrit
où F (u) et G(u) sont des fonctions arbitraires. Cette solution générale est la superposition de deux ondes
planes progressives se propageant l’une vers les z croissants et l’autre vers les z décroissants.
ω 2πν
k= = . (46)
c c
175
E A E
Le rapport des champs est = soit = c. Les trois vecteurs ~k = k~uz , E
~ et B
~ forment un
B ǫ0 µ0 cA B
trièdre orthogonal direct : la structure de l’onde électromagnétique entre les rubans est la même que celle
d’une OPPH dans le vide. L’onde est TEM (transverse électrique et magnétique).
O1 E
d M
z′ S α C α z
O
H
O2
f′ f x′
x O2 H δ
α ≈ tan α = ≈ sin α = = .
f d nd
On en déduit
nxd
δ= . (49)
f
3) On observe le phénomène d’interférence. Les franges sont rectilignes et parallèles à Oy. La frange
brillante d’ordre p (p entier) correspond à δ = pλ0 et est située à l’abscisse x = pf λ0 /nd. L’interfrange
est la distance entre la frange d’ordre p + 1 et la frange d’ordre p. C’est donc
f λ0
i= = 0,17368 mm (50)
nd
I
4) Le déphasage des deux ondes qui interfèrent au point
M est
2πδ 2πnxd 2πx
φ= = = .
λ0 f λ0 i
L’éclairement de l’écran au point M est donné par
2πx πx
I(x) = 2I0 1 + cos = 4I0 cos2 . (51)
i i
−2i −i 0 i 2i x
5) L’interfrange devient
f λ′0
i′ = = 0,17302 mm. (52)
nd
6.a) Les ordres d’interférence en M = (x, y) ∈ E sont p = x/i et p′ = x/i′ . Les ordres d’interférence p
et p′ sont égaux pour x = x0 = 0, c’est-à-dire pour la frange centrale d’ordres d’interférence p = p′ = 0
(l’axe y ′ Oy).
On a p′ − p = ±1/2 pour x = pi = (p ± 1/2)i′ d’où p(i − i′ ) = ±i′ /2 et
ii′
x = x±1/2 = ± = ±2,277 cm. (53)
2(i − i′ )
Ce sont les deux franges d’ordres d’interférence p = p±1/2 = ±131,11 et p′ = p′±1/2 = ±131,61.
On a p′ − p = ±1 pour x = pi = (p ± 1)i′ d’où p(i − i′ ) = ±i′ et
ii′
x = x±1 = ± = ±4,554 cm. (54)
(i − i′ )
Ce sont les deux franges d’ordres d’interférence p = p±1 = ±262,23 et p′ = p′±1 = ±263,23.
b) Les deux composantes monochromatiques de longueurs d’onde dans le vide λ0 et λ′0 sont mutuellement
incohérentes. L’éclairement en M est la somme des éclairements des deux composantes :
x ′ x
I1 (x) = 2I0 [1 + cos(2πp)] + 2I0′ [1 + cos(2πp′ )] avec p = , p = ′. (55)
i i
Les deux composantes ayant la même puissance on a I0 = I0′ . L’éclairement est maximum en x = 0 et
vaut Imax = 8I0 . On a donc
Imax 2πx 2πx
I1 (x) = 2 + cos + cos ′
4 i i
Imax 1 1 1 1
= 1 + cos π ′ + x cos π ′ − x (56)
2 i i i i
177
L’éclairement en fonction de x est la somme d’une constante et de deux sinusoı̈des de périodes spatiales
voisines i et i′ . Il présente donc le phénomène des battements.
I1
L’interfrange (la distance entre deux franges brillantes voisines) est compris entre les valeurs i et i′ et
varie très légèrement d’une frange à l’autre.
i + i′
c) Les trois franges brillantes les plus proches de O sont les lignes x = 0 et x = ±i′′ avec i′′ ≈ =
2
0,17335 mm. Elles ont toutes trois pratiquement le même éclairement I1 (±i′′ ) ≈ I1 (0) = Imax .
Les franges sombres sont approximativement au milieu de deux franges brillantes voisines. Celles qui
i′′ i + i′
encadrent O sont en x ≈ ± = ± = ±0,086674 mm. Ces franges sombres sont pratiquement
2 4
noires : leur éclairement est Imin = I1 (±i /2) = 0,89364 10−5Imax et le contraste des franges en O vaut
′′
Imax − Imin
C= ≈ 1. La visibilité des franges est maximale.
Imax + Imin
d) Au voisinage des points de l’écran où les ordres d’interférence p et p′ diffèrent de 12 (autour de x = x1/2
et x = x−1/2 ) les franges brillantes d’une composante monochromatique sont les franges noires de l’autre.
Les franges se brouillent et le contraste des franges est pratiquement nul.
Au voisinage des points de l’écran où les ordres d’interférence p et p′ diffèrent de 1 (autour de x = x1
et x = x−1 ) les franges brillantes des deux composantes monochromatiques se superposent. Le contraste
des franges est maximum comme autour de l’origine.
178 16. EXAMEN (2E SESSION) 2005-2006
Énoncé
Mardi 13 juin 2006
durée : 3 heures
sans documents, calculatrices autorisées
Barème indicatif : A = 7 ; B = 6 ; C = 3 ; D = 4.
1) Ecrire l’équation d’onde de d’Alembert vérifiée par le déplacement s(x, t) des points de la corde.
où ωn et kn sont des constantes strictement positives telles que ωn < ωn+1 ∀n ∈ N∗ et où les coefficients
an et bn sont déterminés par les conditions initiales.
En utilisant le fait que sn vérifie l’équation d’onde de d’Alembert et les conditions aux limites du
problème, déterminer les constantes ωn et kn en fonction de n, L et c.
3) Exprimer
∂s
s0 (x) = s(x, t = 0) et v0 (x) = (x, t = 0) (2)
∂t
en fonction des an et bn .
5) A l’instant t = 0, la corde, qui est dans la position d’équilibre s0 (x) = 0, est frappée avec un marteau
de largeur 2ǫ ≪ L situé en x = ξ. Ce marteau communique à la corde une vitesse initiale en forme de
créneau :
0, si 0 ≤ x ≤ ξ − ǫ ;
v0 (x) = v, si ξ − ǫ ≤ x ≤ ξ + ǫ ; (4)
0, si ξ + ǫ ≤ x ≤ L.
6) Montrer que lorsque ξ = L/2 les harmoniques pairs disparaissent de la série (1).
7) Montrer que le mouvement de la corde est périodique (s(x, t + T ) = s(x, t)) et déterminer la période
T.
Une onde plane (onde incidente) électromagnétique de pulsation ω se propageant dans le vide est donnée
par le champ électrique
~ i = A cos (ωt + kx) ~uz ,
E (5)
où k > 0 et A > 0. La fréquence de l’onde est ν = 5 1013 Hz.
2.a) Écrire les équations de Maxwell dans le vide en absence de charges et courants volumiques.
~ i de l’onde.
b) En déduire le champ magnétique B
4) L’onde incidente (5) se propage dans le demi-espace (vide) x > 0. Le demi-espace x ≤ 0 est formé
d’un métal parfaitement conducteur de sorte que le plan x = 0 forme un miroir métallique. Il apparaı̂t
une onde réfléchie qui se superpose à l’onde incidente et dont le champ électrique est de la forme
~ r = −A cos (ωt − kx) ~uz .
E (6)
180 16. EXAMEN (2E SESSION) 2005-2006
~ r de l’onde réfléchie.
Déterminer le champ magnétique B
5) Représenter sur le même schéma les 6 vecteurs suivants : le vecteur d’onde et les champs électrique et
magnétique de chacune des ondes réfléchie et incidente au point x = y = z = 0 à l’instant t = 0.
6.a) Le miroir étant supposé parfait, les champs électrique et magnétique sont nuls dans le métal. Justifier
cette affirmation.
b) Écrire les relations de passage que vérifient les champs électrique et magnétique à la traversée du plan
~
x = 0. On écrira ces relations en fonction de E(0+, ~
t) = limx→0+ E(x, ~
t), B(0+, ~
t) = limx→0+ B(x, t), de
la densité surfacique de charge σ(t) et du courant surfacique ~σ (t).
c) En déduire la densité surfacique de charge σ(t) et la densité surfacique de courant ~σ (t).
Vérifier que les relations de passage sont satisfaites.
Calculer numériquement l’amplitude de ~σ (t).
C. Induction
1) Questions de cours A A
p s
b) On attend jusqu’à l’instant t1 ; on a alors atteint un état stationnaire (courants constants dans les
circuits, le circuit p étant toujours fermé).
Quel est alors l’intensité du courant dans le circuit s? Justifier la réponse.
D. Appareil photographique
Un appareil photographique a pour objectif une lentille convergente L, de distance focale
f = 50 mm,
181
1) L’appareil reçoit une onde plane provenant du point à l’infini sur l’axe de L.
Comparer entre-elles les puissances lumineuses entrant dans l’appareil pour les différentes valeurs de N .
Comparer entre-eux les temps d’exposition nécessaires pour avoir le même effet sur la pellicule.
2) Calculer le rayon ρ du premier anneau noir de la figure de diffraction pour les différentes valeurs de
N , en prenant pour longueur d’onde de la lumière
λ = 0,55 µm (jaune).
En déduire, pour chaque N , le pouvoir séparateur théorique θth de cet objectif, c’est-à-dire la plus petite
distance angulaire séparant deux points à l’infini dont l’appareil peut donner des images séparées. On
donnera θth en minute d’arc.
3) La pellicule photographique est une émulsion contenant des grains d’halogénure d’argent de 10 µm de
diamètre. Quel est le pouvoir séparateur de l’ensemble objectif + pellicule pour chaque N ?
182 16. EXAMEN (2E SESSION) 2005-2006
Corrigé
A. Corde fixée aux deux extrémités
1 ∂2s ∂2s
2 2
− 2 = 0. (7)
c ∂t ∂x
∂ 2 sn 2 ∂ 2 sn
2) On calcule = −ω n s 1 et = −kn2 sn .
∂t2 ∂x2
ω 2
2 n
L’équation d’onde (7) donne kn − sn = 0 d’où on tire ωn = kn c.
c
La condition aux limites sn (x = 0, t) = 0 est identiquement vérifiée. La condition aux limites sn (x =
L, t) = 0 donne kn L = pπ avec p entier. La suite k1 , k2 , k3 , . . . étant positive et croissante, on doit
prendre p = n et
nπ nπc
kn = , ωn = .
L L
3)
∞
X ∞
X
s0 (x) = an sin(kn x), v0 (x) = bn ωn sin(kn x). (8)
n=1 n=1
RL
4) On multiplie (8) par sin(km x) et on intègre en x de 0 à L : 0
s0 (x) sin(km x) dx = Lam /2. On a donc
Z L
2
an = s0 (x) sin(kn x) dx.
L 0
De même, on trouve
Z L
2
bn = v0 (x) sin(kn x) dx.
Lωn 0
Z L Z L
2 2
5) On calcule an = s0 (x) sin(kn x) dx = 0 et bn = v0 (x) sin(kn x) dx
L 0 | {z } Lωn 0
=0
Z ξ+ǫ
2v 2v 4v
= sin(kn x) dx = [cos kn (ξ − ǫ) − cos kn (ξ + ǫ)] = sin(kn ξ) sin(kn ǫ).
Lωn ξ−ǫ Lωn kn Lckn2
On a donc
4vL nπξ nπǫ
an = 0, bn = sin sin .
n2 π 2 c L L
nπξ
6) Pour ξ = L/2 et n = 2p pair, on a sin = sin pπ = 0. On a donc a2p = b2p = 0 et les harmoniques
L
pairs disparaissent de la série (1).
2π 2L
7) Chaque mode sn étant périodique de période Tn = = , la série (1) est périodique de période
ωn nc
2L
T = qui est le plus petit multiple entier de tous les Tn (T = nTn ).
c
1) La longueur d’onde est λ = c/ν = 6 µm. Le domaine spectral de cette radiation est la lumière
infra-rouge. La relation entre ω et k est ω = kc.
1 ∂E ~
~ ∧B
∇ ~ = (9)
2
c ∂t
~ ·E
∇ ~ = 0 (10)
∂B~
~ ∧E
∇ ~ = − (11)
∂t
~ ·B
∇ ~ = 0. (12)
2.b) L’équation (11) donne, pour B ~ˆi dépendant du temps par le facteur eiωt ,
∂/∂x 0 0
~ˆ i = ∇ ~ˆi = ∂/∂y ∧
−iω B ~ ∧E 0 = − ikAeiωt+ikx .
iωt+ikx
∂/∂z Ae 0
On en tire
B~ˆi = A eiωt+ikx ~uy .
c
~ i = A cos(ωt + kx)~uy .
B
c
ǫ0 Ei2 B2
ui = + i = ǫ0 A2 cos2 (ωt + kx).
2 2µ0
Le vecteur de Poynting est
E ~i
~i ∧ B A2
P~i = =− cos2 (ωt + kx)~ux .
µ0 µ0 c
~ i =B
B ~r
5) Les 6 vecteurs sont ~ki = −k~ux , ~kr = −~ki = k~ux , E
~ i = A~uz ,
~
ki
~ i = A ~uy et B ~ i = A ~uy .
y
~ r = −E
E ~ i = −A~uz , B ~r = B
c c
6.a) La loi d’Ohm s’écrit ~ = σ E ~ où ~ est le courant volumique et σ la conductivité. Un conducteur
parfait correspond à la limite σ → ∞. On doit avoir E ~ = 0 sinon la puissance par unité de volume
dPc ~ = σE 2 , serait infinie, ce qui est absurde. Les équations de Maxwell
dissipée par effet Joule, = ~ · E
dτ
restent valables dans un métal. L’équation (11) donne iω B ~ˆ = −∇
~ ∧E ~ˆ = 0 et B
~ =0.
~
~ux ∧ B(0+, t) = µ0~σ (13)
~ σ
~ux · E(0+, t) = (14)
ǫ0
~
~ux ∧ E(0+, t) = 0 (15)
~
~ux · B(0+, t) = 0. (16)
~ σ
E(0+, t) = ~ux (17)
ǫ0
~
B(0+, t) = µ0~σ ∧ ~ux . (18)
~
6.c) On a E(0+, t) = E~ i (0+, t) + E
~ r (0+, t) = 0 et B(0+,
~ ~ r (0+, t) = 2A cos(ωt)~uy . Les
~ i (0+, t) + B
t) = B
c
équations (13–16) sont vérifiées avec
2A 2A
σ = 0 et ~σ = cos(ωt) ~uz . L’amplitude de ~σ (t) est = 0,53 A m−1 .
µ0 c µ0 c
C. Induction
b) Loi de Lenz
185
La force électromotrice induite tend à produire un courant de sens tel que le flux qu’il envoie à travers
le circuit s’oppose à la variation du flux qui lui donne naissance.
Cette loi explique le signe − dans la loi de l’induction.
2.a) Quand on ferme le circuit p, la bobine Ap crée un champ magnétique dans la bobine As . Choisissons
l’orientation du circuit s de sorte que le flux Φ du champ magnétique à travers la bobine As soit positif.
Ainsi Φ commence à croı̂tre à partir de 0 : d’après la loi de l’induction, il apparaı̂t dans le circuit s une
dΦ
force électromotrice induite e = − < 0 et un courant Is = e/R < 0. Le sens de la flèche indique le
dt
sens négatif du circuit s.
b) Dans l’état stationnaire (courants constants dans les circuits), Φ est constant et, d’après la loi de
l’induction, la force électromotrice e induite dans le circuit s est nulle. Le courant Is = e/R est alors
également nul.
c) Quand on ouvre le circuit p (on lève l’interrupteur K brusquement), le flux Φ décroı̂t brusquement
dΦ
et tend vers 0. Il apparaı̂t dans le circuit s une force électromotrice induite e = − > 0 et un courant
dt
Is = e/R > 0. Le courant circule dans le circuit s dans le sens opposé à la flèche. Ce courant ne dure qu’un
bref instant après l’ouverture du circuit : la pile ne fournit plus d’énergie et l’énergie électromagnétique
est rapidement dissipée en chaleur dans la résistance.
D. Appareil photographique
N 4 5,6 8 11 16 22
N2 16 32 64 128 256 512
λf
2) Le rayon du premier anneau noir de la figure de diffraction est ρ = 1,22 = 1,22λN .
D
Le pouvoir séparateur théorique est donné par le critère de Rayleigh : on distingue deux images ponc-
ρ
tuelles si elles sont distante de ρ au moins. Le pouvoir séparateur théorique est donc θth = . On converti
f
180 × 60
les radians en minutes d’arc par 1 rad = = 3438′.
π
N 4 5,6 8 11 16 22
ρ (µm) 2,7 3,8 5,4 7,6 10,7 15,1
θth 0,184’ 0,26’ 0,37’ 0,52’ 0,74’ 1,04’
10 µm
3) Le pouvoir séparateur de la pellicule est θp = = 0,69′ . Le pouvoir séparateur de l’ensemble
f
objectif + pellicule est θe = max(θp , θth ). Pour N ≤ 11, c’est la pellicule qui limite le pouvoir séparateur
186 16. EXAMEN (2E SESSION) 2005-2006
N 4 5,6 8 11 16 22
θe 0,69’ 0,69’ 0,69’ 0,69’ 0,74’ 1,04’