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L'Alarme (Lyon)

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


L'Alarme (Lyon). 1884/04/20.

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- - -
N- 2. LIBERTE EGALITE JUSTICE Dimanche 20 avril 1884.
VilftSnSri Année.

MM BB!
1 p

La

anarchiste
Organe

PARAISSANT LE DIMANCHE

Le N° 10 Cent. A LYON Le N° ÎO Cent.

ABONNEMENTS BUREAUX ET RÉDACTION RENSEIGNEMENTS


Trois mois 4 '*"• 50
Six mois 3 fr. » ae, - etjb DE vaxtb an-, - se Pour toutes communications, s'adresser au siège
Un an 6 fr. » social, 26, rue de Vauban, 26, tous les jours,
LYON de 10 heures du matin à 10 heures du soir.
Etranger: le port en sus.

voyer dans les localités que l'on vou- coup de temps, elle ne se fera pas serviteurs. Mais si vous êtes demi-maîtres,
DE L'ACTION ANARCHISTE dra révolutionner des compagnons d'un coup, elle ne sera pas l'œuvre de ils seront demi-serviteurs, si vous ne sa-
aller détruire les hypothèques, deux ou trois jours, comme les révo- vez pas commander, ils ne sauront pas
PENDANT LA RÉVOLUTION pour
obéir. Enfin, vous tous n'êtes pas nés pour
en disant aux paysans que leurs lutions politiques passées, mais ne
ce rôle : la nature a su créer des dieux.
Nous avons vu dans de précédents dettes sont payée et que personne n'a pourra être l'œuvre que d'une longue Ceux-là savent dominer et tuer, vous, vous
rien à leur réclamer, il faudra suite d'années. Il faudra donc, dès le
articles que les anarchistes étaient plus ne savez que faire souffrir. Tel est le type
dans la logique en préconisant la tac- détruire les études de notaires et début de la lutte, comme nous le le plus parfait de ce que nous venons de
d'huissiers, abhor- attirer les déshérités en les dire. Bouniard, illustre coquin et de basse
tique de l'initiative individuelle dans particulièrement disions, y
rés par le peuple des campagnes, dé- intéressant au nouvel état de choses. espèce. Ah! c'est à vous que nous nous
la lutte que les travailleurs livrent à
adressons, faux maître (Bouniard), répon-
la bourgeoisie, nous avons vu que ce truire le cadastre et supprimer les On comprend de suite tous les avan-
dez, nous savons qui vous êtes, nous vous
fonciers en exci- d'une
n'était que cette tactique qui pouvait grands propriétaires tages pareille tactique, qui au- connaissons. Sous votre direction, nous
habituer les individus à combattre tant leurs salariés à s'emparer de rait pour effet de mettre de suite les sommes aujourd'hui et nous ne vous crai-
l'autorité sous toutes les formes leurs terres en leur disant qu'ils en individus à profiter de la richesse so- gnons pas. Vous nous faites agir au gré devos
voudrait se il nous auront la libre disposition. ciale et à leur faire comprendre, caprices, sous vous, nous supportons, vos
qu'elle produire, par féroces passions, à l'influence de vos appé-
reste à voir quelles sont les mesures la pratique, les bienfaits d'une société
Puis, des villes où on se sera in- tences monstrueuses répond la haine sau-
libre et égalitaire.
à prendre par les anarchistes pour surgés, il faudra leur envoyer des vage, la douleur des victimes. Il y a quinze
amener les individus à cette révolu- du ans, vous a^ *" chassé la moitié de vot \;; ';."
habits, linge, vaisselle, bijoux,
tion et les intéresser à la lutte. enfin tout cq .quj. pourra Je?;-flatter, ou ., jjrsonne
! rsonnA\. p;, p,; qu'eJJ.,.:M,ait
qu'ell 1 pR" a."
- bien d'autres renvois sont sub
il faut, dès qu'une situation révolu- leur faire plaisir, afin de leur dé- disciplinée,
1 séquemment succédés à celui-ci, toujours
tionnaire se crée dans un endroit montrer que les travailleurs des villes LOTTRE STRPlilNOISE pour le même mobile. Que vous fallait-il
les anarchistes en- n'entendent
quelconque, que pas les exclure de la ré- des gens qui plient sous vos cupides fantai-
traînent les révoltés dans les maga- volution économique, mais qu'ils en- sies, ou qui vous connaissent mieux, vous
Après les nombreux abus qui ont été
sins où sont les vivres, où sont les au contraire, marcher de décrit sur l'usine Barrouin, il est utile de avez trouvé les derniers. Aujourd'hui, vos
tendent,
et qu'ils les encouragent continuer de mettre à la publicité ceux qui esclaves sont plus soumis, parce qu'ils ont
habillements, pair.
sont encore restés obscurs. vu et connaissent vos passions. Monstre!
en leur en donnant l'exemple à s'en
Mais, ce qu'il faudra surtout, ce il ne te faut rien moins qua ta participation
emparer; il faudra, qu'excitant les sera de s'emparer dans les magasins Bouniard : contre-maître des petites à toutes les satisfactions que tes merce-
ils les poussent à s'ins- forges que nous avions quelque peu dé- naires peuvent posséder après un travail
travailleurs, de l'outillage mécanique agricole et le laissé, va aujourd'hui nous servir de
taller dans les beaux appartements, en de forçat, c'est-à-dire, que voulons-nous
leur envoyer avec le personnel néces-
aban- sujet. dire? Pas autre chose, que tu as cherché
incendiant les taudis qu'ils saire pour le manœuvrer. Cela aurait
donneront. Comme nous l'avions dit Vous le savez tous, amis lecteurs. Et, hypocritement à ce qu'on comprenne tes
double avantage, celui d'abord de ne le saurait les fa- bestiales passions. On les a compris,et sous
dans notre premier article, il faudra qu'est-ce qui quoique
leur faire accepter la révolution par cultés de l'homme sont toujours au-dessous peine d'être renvoyé et peut-être de crever
mettre le feu au paperasses qui sont les profits qu'ils y trouveraient et en- des prérogatives que la société lui donne. de faim, on les satisfait. On prend tous ses
la consécration de l'ordre de chose A quelques-uns, nous répondra-t-on. Pas deniers pour y parvenir. Celui qui en prend
suite l'avantage inappréciable, celui
actuel. Il faudra, en un mot, que à tous. La minorité domine, la majorité se le plus, qui paye le plus est le bienvenu. A.
de les amener à unir leurs efforts,
les travailleurs doivent courbe devant les caprices de l'autre. Eh quoi? Pour quoi? Pour t'arroser le gosier
l'avantage que suite leurs morceaux de
trouver dans le nouvel état de chose par terrains, bien! quoi! revenons à notra sujet, soyons- pour te faire lécher (tel est notre style)
afin de tirer le plus avantageusement lui quelque peu fidèle. C'est tout ce qu'il pour que tu puisses te saouler à nos dé-
soit tellement évident qu'ils s'y trou-
possible profit de cet outillage méca- désire, lui, et son idole (le contre-maître pens.
vent intéressés dès le début. des Enfin, nous voilà,
petites forges). y Et ceux auxquels tu peux lacitement ra-
Ceci dit pour le travailleur des nique mis à leur disposition et leur
nous ne voulions que décrire les quelques
faire comprendre ainsi l'avantage de vir la sœur ou la femme avec plus ou moins
villes car il est probable que c'est vicieux instincts innés dans l'homme, ou de connivence.
la grande culture et du travail en
dans les villes industrielles qu'éclatera plutôt les vices sociaux qu'il a respirés
avoir à les y contraindre sous l'atmosphère de l'ambition et de la Tels sont les moyens qu'il faut te concé-
le premier mouvement mais on commun,sans
convoitise. Que! s'il n'avait jamais cédé der; celui qui écrit ces lignes en sait
connait la répulsion du travailleur par la force.
à cette inspiration qui le dégrade, en voû- 1 quelque chose à ses dépens. Mais n'ai
des cam pagnes pour toute idée nou- Puis, comme par les envois répé- tant le rendre supérieur aux autres. Eh crainte, tôt ou tard il se vengera. Si ses
sa ils seraient mis dans poings se crispent à ta vue, si à tes inso-
velle, on connait son attachement, tes, l'impossibi- bien! tout est là! c'est la clef de tout, et
lité d'avoir besoin de quoi que ce de sur tout. L'homme veut s'élever au-des- lences la colère est à son paroxysme, et
passion pour le morceau de terrain
n'éclate pas, c'est que s'il se vengeait, il y
qu'il cultive, qu'il a arrosé de ses soient, et n'auraient pas, par consé- sus des autres. Mais, en bonne vérité, soyez
donc capables pour dominer. Car, si vous a ceux qui derrière lui mourraient de faim,
sueurs, et c'est lui pourtant qu'il sera quent, à faire du commerce, par réci- s'ils le perdaient. Mais, l'heure approche
être maîtres. soyez-le sur toutes les formes
urgent d'amener à la Révolution et de procité, ils enverraient aux villes leurs
et sur tous les points. Soyez un maître et où l'on se vengera, propice et terrible. Le
lui faire comprendre là seule- produits, et les relations et les nombre de vos iniquités, à tous, est compté,
que ne faites pas le rôle de laquais, hargneux,
ment est son intérêt, que l'on ne veut échanges s'établiraient ainsi, petit à sot et bête. Que rien ne vous oblige, et et le jour de la vengeance, vous essayerez
sans la seule en vain d'exciter notre pitié, nous frappe-
pas le dépouiller, mais, au contraire, petit, contrainte, par obligez tout le monde. Que rien ne vous
volonté des individus. commande et commandez tous les autres. rons, frapperons toujours, jusqu'à ce que
le mettre à même d'user des jouis-
Tourmentez, assassinez-les tous, mais nous ayons vengé la honte, les amertumes,
sances de la vie aussi bien que son Car, pour une transformation so- les douleurs que nous avons supportées.
qu'aucun ne vous tourmente, encore moins
frère le travailleur de la ville. ciale comme nous l'entendons, aussi et
vous assassine. Ayez du pouvoir, que UN ESCLAVEDE L'USINE BARROUIN.
Il y aura un moyen de lui faire complète que nous la voulons, il est en ait. bons rois, ils seront
personne Soyez
com prendre tout cela, ce sera d'en- évident qu'il faudra du temps, beau- bons sujets. Soyez maîtres, ils seront bons
coupst c'est contre leurs repaires que. existe est votre œuvre. Nous- connaissons pas le suffrage runiversel, une plus
cartouches ! vôtre lâcheté! Vous la montrez chaque ^g^ndes conquêtes, dit-on, de la démocra-
0i^êve
1C cL' Anzin
I ! vous devez placer des
jour en vous rapprochant de plus en plus renierez-vous l'action 16-
Voilà ce que nous leur dirions, et si .Èié ?)Pourquoi
-1 les %e, tnnemi, au fur et à mesiire que "ous
mineurs faisaient quelques exemples la République eu péril.- Au moins, gale? ,P6urquoi sommes-nous les eunemis
z
ce genre, ils verraient ces messieurs, dans jeu est franc, nous pou vuhs lirrêcdlfèiables de l'agitation électorale et
Ji n'est pas besoin de dire que nous ne ap- "cette" fëisle
comme lon dit seulement de .l'action révolu-
somïnes pas j^f|i§ans des grêles, par con- ; petirés par ces coups qui les frapperaient vulgairement 'jouer carres -les partisans
faire droit à leurs réclama- sur table, vous avez mis quatorze années ltionnaiie illégale parWnséqu^ht1?
tlù.s ne itsromentons-tpas, nous ne -dans l'ombre,
qüefit pour donner la mesure de votre spvoir- Poser ces questions c'est vouloir les ap-
les provoquons pas, quoique puisse en dire tions, alors ils auraient fait quelque chose faire Eh bien! nous vous prédisons, que
profondir et les résoudre. Ce sont des ques-
nos adversaires, parce qu'il est avéré, par- pour la Révolution sociale qui seule peut nous, vivants, le peuple se laisse prendre
le travailleur. à la prochaine ce ne sera pas notre faute. tions qui méritent en effet d'être exami-
ce qu'il est parfaitement reconnu que ja- émanciper
Vous pouvez alors le bravait terminé, nées, et si nous avons rejeté le vote et les
mais les grèves ne seront un moyen d'é- nous traiter de violents, cela nous sera scrutins quels qu'ils soient, c'est que nous
-- -.00
mancipation pour le travailleur ; l'expé- parfaitement égal, c'est le vœu que nous avons assurément des motifs sérieux à
rience en a été faite et refaite, les faits sont formons pour l'accomplissement de notre
idéal: Y Anarchie. le faire motifs que nous allons expli-
surabondemment prouvés, il n'est donc
Notre violence, dans l'anarchie, se sera quer.
point besoin d'y revenir et d'en expliquer NOUS SOMMES VIOLENTS transformée en liberté et en bien être.
la cause. Mais toujours qu'on le sache bien. nous
Nous sommes les adversaires de l'auto-
Est-ce à dire que nous nous désintéres- resterons des violents pour anéantir les am-
nous C'est surtout dans les bitions malsaines de ceux qui tenteraient ritarisme, nous n'acceptons rien de ce qui
sons complètement des grèves, que situations anorma-
laissons les travailleurs à la triste situation les que se fait sentir la nullité de ces bonzes par exemple de relever le pouvoir gouver- peut venir de l'Autorité ; nons ne recon-
farceurs et le dans nemental, qui tenteraient de recommencer naissons le « »
Certaiuement non! hâbhurs, que peuple, dans suffrage universel
qui leur est créée ? sa naïveté et son ignorance des fourberies les singeries et les tartuferies du parlemen-
odieuse et
de la ra- qu'une mystification dans son
Nous souffrons trop nous-mêmes de ces scapins, placent en haut de 1 échelle tarisme !
nous en emploi une arme liberticide et un préjugé
pacité capitaliste et patronale pour sociale
monstrueux.
désintéresser ; nous savons trop que la di- Voilà bientôt deux années qu'une crise
terrible (résultat de tous les vices que oom- En matière électorale, nous sommes ce
gnité de l'ouvrier est souvent mise à de si
porte notre organisme) sévit sur notre que politiquement parlant, on appelle : des
.terribles épreuves que celui-ci n'y pouvant pays.
son travail. Non, nous ELECTION ET KMLM abstentionnistes,
résister, abandonne Que font ceux qui se sont chargés de faire
de ces grèves notre bonheur, s'inquiètent-ils des misères Il ne faudrait point croire cependant que
ne sommes pas) partisans
nous entendons qui accablent les travailleurs? Nous cher- nous considéroas l'abstention électorale
stupidement paetfiques ; mais en vain 1 Ont-ils apprrté. ces
seulement. chons, comme un moyen d'action révolutionnaire;
.pacifiques pour l'exploiteur prôneurs de reformes une amélioraiion A chaque période électorale, les élec-
en combattant les élections, en nous insur-
Sont-elles pacifiques pour l'ouvrier qui se même anodine pour le bien être commun. teurs qui ont cru de leur devo.:- de voter
serre bêtement, nous allions dire lâche- Ife ne peuvent rien faire, disent-ils. Com- geant contre le scrutin, nous n'avons la
pour le candidat de leur choix (Olt qui était
ment du reste, pourraielJt-ils. obtenir une préteution de combattre que trois choseu :
ment, la ceinture en face des millions des amélioration.
- plus ou moins imposé à leur espr.t) se de-
le mensonge, le fetichisme, le préjugé, et
capitalistes ; la lutte pacifique est-elle pos- Non, mille fois non, votre système, diri- mandent avec stupéfaction quel change- cela nous
la faim et les millions, entre c'est pour que sommes, puisque
-sible entre geants, vous interdit toute marche en avant, ment a été apporté aux inégalités cho-
vuus êtes enfermés dans le labyrinthe nous renions l'action électorale l'action lé-
l'affamé et le millionnaire?. que quantes dans leurs misères et leurs incerti-
est impossi- vous avez aidé à former. gale, partisans absolus de l'action révolu-
La lutte dans ces conditions tudes douloureuses. Ils disent tout b::;s que
doit suc- Touchez donc à une loi quelconque de tionnaire. L'abstention n'est pour nous
ble, il est évident que l'ouvrier votre ordre social sans qu'il menace ruine rien n'a changé, qu'ils sont aassi miséra-
qu'une négation, pas autre chose.
comber: c'est l'éternelle histoire da pot de immediatemeet. Ah! vous pouviez fonder bles, que les riches, que les possesseurs
S'abstenir n'est pas agir, mais les anar-
terre et du pot de fer. cependant la République, c'est-à-dire, sont toujours aussi insolents. Ils «,nt comme
l'Ordre la du chistes agissent. L'abstention est l'étape
Nous savons bien que les partisans du par Justice, mise au service l'intention que le suffrage universel est
droit, vous pouviez fonder sociale première vers l'agitation virile, vers l'in-
calme à outrance parlent beaucoup de soli- l'Egalité incapable absolument d'adoucir les maux
en rendaht aux travailleurs ce'que les ef- surrection.
darité. Oui, la solidarité de l.a faim! Si à
forts des générations qui pèsentlourdement sur les épaules du **
passées avaient pro- «
la misère vous ajoutez la misère, le total oduit et qui devraient être légalement le pa- trav;,ineul'
la-ml- trimoine de tous, c'est-à-dire Un aSfi:'Z grand nombre de citoyens très
'est pas douteux, c'est forcément la légitime Et cependant, malgré tout, l'électeur ré-
de làr-rt UCr dévoués au principe de révolution sociale,
:.. -.. iouissa:oct'? nar lés individus publicain va a'-'x.urnes, parpoptumo, pour -
ti(ILLhumaine. - la qu;. soûl,'au fond, des partisans smeèr^tf de
Il y a parmi les partisans de la pacifica- Vous avez préféré jouer sur les mots,
ne pas laisser victoire aux monaronis-
tes de tout port. H est vrai que l'abstention nos idées de liberté et d'Egalité, imbus
tion bon nombre de député*, qu'ils montrent fairô caulj? commun© avec les fjurés enhe-
de malheureuse ment encore des erreurs du
l'exemple qu'ils abandonnent la moitié lLis de cette République, on tronquant pnr se généralise, que le dégoût, monte aux
de la des la Vérité. lèvres de ceux réfléchissent passé, du parlementarisme, etc., et qui par
leur indemnité pendant la durée subtilitésjésuitiques qui et qui ne se
Avez-vous supprimé ces montagnes de la suite, cela est certain, deviendront des
grève au profit dus grévistes. loi faites contre l'avènement de cet idéal
dérangent plus pour faire le jeu d'une can-
Il a partisans de notre tactique révolutionnaire,
Ah? ils le peuvent bien. mais non, ils dida ure quelconque. y dans l'air de
que vous avez fait inscrire aux frontispices par conséquent des défenseurs des idées
n'entendent pas ainsi la solidarité, faire do des monuments, des prisons, des églises, l'indifférence vis à-vis du scrutin. Dans
ces dernières cette étude, nous examinerons à tous les anarchistes, nous objectent que si tous les
beaux discours, se forger une candidature surtout que "vous avez
maintenues et augmentées ? Non, vous n'a- électeurs s'abstenaient de voter, la Répu-
sur le dos des malheureux, voilà tout ce points de vue ce que c'est que l'électeur ;
vez rien fait, et vous ne pouviez rien faire, nous tâcherons de faire blique serait bientôt à terre, et par notre
qu'ils font et peuvent faire., comprendre aux
vous avez voulu parader aux géants et vous
leur salut rie peut venir faute, nous laisserions arriver au pouvoir
Malgré les avis réstérés des gens intéres- n'êtes que des pygmées ? Votre seule devise travailleurs'que
• sés au calme des mineurs royalistes légitimistes ou orléanistes,
d'Anzin, il y a eu dont vos uctes odieux font foi, c'est l'éter- que de la révolte, que de la révolution.
nel mot de la lesles bonapartistes du cousin ou de l'oncle,
vent de révolte dans lair, le gouverne- prostitution monarchique
« après nous le dé'uge !» I ou les libéraux du centre gauche ou tous
ment appeuré a envoyé ses gendarmes et 1
Et vous osez nous accuser de violence, autres amphibies (c'est le mot) du gouver-
ses soldats pour protéger les privilégiés » Depuis que les anarchistes se sont élevés
parce que nous faisons entendre notre in- nementalisme modéré, et ces. citoyens sont,
de la compagnie, daris l'intérêt de l'ou- dignation. Farceurs lugubres ! contre toutes les tendances au pouvoir, à
parait-il, obligés de conclure : « Nous fe-
vrier, paraît:ilil. Il y a eu un coup de feu Prenons telle ou telle1 question : l'autoritarisme, contre tous les partis au-
La question des loyers par exemple! Ou rions inconsciemment le jeu des ennemis
tiré par un gendarme, peu s'en fallait que , sont les faible contre
toritaires, contre toutes les sectes qui as-
la démocratie comme vous
i lois qui protègent le de républicaine
les massacres d'Aubin et de la Ricamarie le fort? Qui s'opposent à ce que,1e proprié- pirent à gouverner les masses qui s'in-
faites, vous, abstentionnistes anarchistes,
fussent renouvelés ; il y a en arrestations taire mette sur le pavé dans les 24 heures, titulent réactionnaires ou modérés, répu-
, le jeu de la réaciion » D'autres républi-
et condamnations de mineurs et même de une famille, vingt familles, mille famines, blicains ou monarchistes, socialistes ou ra-
(1 1, r cains sincères sont évidemment plus sérieux
femmes, sousle prétexte de porter entrave par cette seule loi qui "donne pleins pou- diçaux ; ily a. eu dans le monde de la po-
voirs à M. Vautour,' lorsque lu locataire que les citoyens dont nous parlons et qui,
à la liberté du travail. Mais, si ce sont l'es litique une certaine agitation, un certain
par les temps ciitiquesdu chômage se trou- comme on,1e voit, nous sont quelque peu
Compagnies qui renvoient les ouvriers, ve dans l'impossibilité de payer. malaise et, d'un commun accord, tous étilslie se gênent pas, ceux-
comme celà est arrivé à Aozin. 0 alors, il Ah! nous voudrions bien yousvoir, vous, sympathiques;
les politiciens, tous les dirigeants ou leurs
les paisibles, vous ét les vôtres à la belle là, de nous traiter de vendus, de vils réac-
n'y. a pas entrave, ils sont dans la légalité. valets se sont alarmés après nous qui nions etc.
Les journaux dévoués au gouvernement étoiie; nous voudrions voir siivous seriez tionnaires, etc.,
diables qui, le gouvernement et son principe, qui vou-
aussi pacifiques que ces-pauvres « Vous faites le jeu de la réaqtiôn » voilà
voire même à l'intransigeance accusent les et vous lons que le peuple fasse ses affairei lui-
journellement sont jetés dehors ; le grand mot! En nous abstenant de pren-
anarchistes d'avoir provoqués ces troubles, parlez de violence?.., même, sans représentants, sans gouver-
dre part aux singeries du scrutin, nous
d'avoir exciter les mineurs a placér des Parlerons-nous de la liberté ; ironie ! la nants, sans exploiteurs ni maîtres éco-
liberté ? Où donc est-elles ? faisons le j^u de la réaction"! nous nous
cartouches de dynamite aux domiciles de nomiques'ou politiques nous avons été
Qu'un citoyen pris d'un sentiment juste associons aux pires ennemis de la révolu-
ceux qui travaillent.. C'est l'habitude de ces en face d'une iniquité mons- en butte à toutes sortes d'intrigues, de me-
d'indignation tion française, des institutions républi-
journaux, nous y sommes habitués depuis trueuse exprima la pensée; réclama contre naces, et surtout anx persécutions gouver- caines.
longtemps. l'injustice, que faites-vous ? S'd ne tombe nementales ; aussi un grand nombre d'entre
Nous anarchistes, si nous donnions, des pas directement sous le coup du code, vous
nous sont-ils allés peupier les prisons de la
le conspuez, vous organisoZ" contre -lui la 1
conseils aux mineurs, nous ne leur dirions
conspiration jésuitique sous ses formes mul- République bourgeoise.
pas de placer des cartouches chez ceux qui tiples! ELla liberté de penser qu'en fai- Pourquoi, àe 'demande-t-on, sommes-
ne font pas la grève, parce que ceux-ci tes-vous? Où sont les réclamations que nous ainsi insultés, caldmniès, avilis, per-
sont des inconscients ou des malheureux vous avez faites contre les Monstruosités iPROTQSMUfiBM
sécutés par les thuriféraires du suffrage
forcés de faire contre leurs semblables par qu'on a commises contre elle? Et vous
nous accusez de violence. dit universel par les faiseurs de candida -
la faim qui les torture eux et leurs familles. Mais qui donc prépare plus que vous, tures. Il est jusie assurément de venir protester,
Mais nons leur dirions, vos ennemis sont : charlatans cyniques, par vos exactions, Et sans doute parce que vous contrariez de venir faire entendre
les revendications et les vio- les indignations que
les directeurs, les ingénieurs de la Compa- populaires dans leurs petits calculs ceux qui veulent en face
lences vengeresses de la foule encore plus chaque travailleur doit ressentir
gnie, ce sont eux qui sont cause de votre être toujours au-dessus des masses pour odieux du
que jamais ? agissements pouvoir, digne
misère, se sont eux qui vous oppriment ; Que nous importe après tout vos criaille- les gouverner. perviteur de la classe capitaliste et bour-
c'est oontre eux que vous devez porter vos des
ries et vss mensonges ? La situation qui Mais pour quels motifs n'acceptons-nous
geoise.
l i
Il est facile de faire des protestations parisien, l'apparition du manifeste du grou-
platoniques et sans portée qui ne coûtent pe la Liberté. Ce manifeste intitulé la Li- COMPAGNONS,
le tra- berté et l'Anarchie explique pour que's
rien à ceux qui, à l'écart du danger, Aux Travailleurs Nous ne nous amuserons pas à vous dé-
duisent à une tribune quelconque. motifs ce groupe propagera les idées anar- montrer que la société actuelle ne peut rien
Mais est-ce que cela peut suffire, et nous chistes. pour vous, que les palliatifs, qui viennent
vous le demandons, quels sont les résultats Il fait comprenJre que l'anarchie n'a vous proposer tous ces candidats, qui vous
obtenir ces défen- d'autre base que la liberté que l'indépen- font les promesses les plus mirobolantes,
qu'espèrent prétendus
seurs des mineurs en grève. pendance a toujours été, dans le passé, COMPAGNONS, se couchant à plat-ventre devant vous afin
au ou dans les journaux, comme dans le présent, le ferment des sou- d'obtenir vos suffrages, quitte à vous
Qui parlement Dans quelques jours vous serez appelés
ne travaillent qu'à se faire un piédestal des lèvements populaires. casser la tête en se relevant lorsqu'ils les
du extraits de ce à voter, dans quelques jours vous aurez à
misères prolétariennes. Voici, reste, quelques auront obtenus, ne sont que des blagues
choisir ceux qui doivent manier le bàton
Ah! sans doute, on vous dira d'avoir placard : bonnes à vous amuser, ce travail a été fait
Il dit en commençant qne tous les indi- qui doit vous frapper.
confiance dans leurs personnes, qu'ils ré- avant vous, depuis si longtemps que vous
fe- vidus avec connaissance de cause ou non, Vous êtes souverains, du moins on vous tournez dans le même cercle, vous devez
clament les droits des exploités, qu'ils
avec ceux qui réclament toujours une somme plus grande l'a fait croire, et cette belle souveraineté, vous en être aperçus, tant que vi,us aurez des
ront cause commune
d'indépendance. que l'on VOJS confie pour une seule jour-
souffrent, qu'accablent si odieusement l'ex- patrons, à qui il faut amasser des rentes,
défenseurs des Liberté ! mot à travers les née n'a pour effnt, que le droit de choisir des propriétaires
ploitation monstrueuse des magique qui à engraisser, des com-
la richesse sociale. âges n'a pas cessé de voltiger sur les lèvres vos maîtres, c'est-à-dire river un peu phn merçants qui vous volent, des tripoteurs
des faibles, des souffrants, des déshérités ! fort vos chaînes, en donnant, à votre ser-
Demandons-leur ce qu'ils ont fait ces fai- Il est dans l'instinct de l'individu d'être ré- qui spéculent sur votre misère, tous ces
vitude, une apparence légitime, puisqu'elle
seurs de parlementarisme,ces ergoteurs de fractaire à toute oppression, à toute ser- vampires-:à auront besoin de soldats, pour
est consentie par vous. Et-ce là la souve-
faux sentimentaliRme. vitude. Etre libre a toujours été et sera vous mitrailler, de mouchards pour vous
hu- rainité que vous avez rêvé, est-ce là votre
Disons-leur donc qu'ils nous expliquent toujours le mobile des revendications espionner, de magistrats pour se débaras-
ce qu'ils ont obtenu en vue del'amélioration maines. C'est au nom de la liberté que se idéal de justice et de liberté, est-ce bien là ser légalcinent de vous, quand vous deve-
devientde plus sont faites toutes les révolutions, et c'est l'idée que vous vous étiez faite do votre
du sort des malheureux,qui sous son égide que s'accomplira la révo- nez trop gênants, d'employés de toutes
affranchissement ! Non, l'idéal do liberté
en plus critique chaque jour, des travail- lution sociale et le triomphe de l'Anar- sortes, qui vous prennent à la naissance
leurs qui subissent la loi du maître, du pa- chie. que vous vous étiez faite, le gouvernement pour vous emprisonner dans leurs pape-
de et de de vos rêves, ça serait un gouvernement
tron, l'oppresseur, l'oppresseur Un peu plus loin il ajoute : rasses et ne vous lâchent qu'à la mort, afin
aussi bien économique que politicien. qui vous laissait libre d'agir comme vous
Les anarchistes ont compris, en prenant que vous n'échappiez à aucun des impôts
Ah! oui, ayez pleine confiance dans notre l'entendez, un gouvernement qui n'eût pas
la liberté pour basa de leur principe, en qu'ils ont établi sur chacune de vos actions,
d'autre volonté que la votre, un gouver-
pouvoir de député. Continuez à nous accor- en faisant lu fondement de leurs idées, com- et que vous- n'échappiez à leur domination.
der vos suffrages, et chaque fois que la bien ils étaient d'accord avec les aspirations ment enfui qui contentât tout le monde, en
Enfin, tant que tout ce peuple-là vivra sur
de l'être humain, avec toutes Ls revendi- se bornant à mettre en application la vo-
crise économique sévira sur la niasse nous votre dos, vous vous serrerez le ventre,
cations sociales, les besoins dn progrès et lonté de ses mandants.
viendrons vous dire que nous compatissons de l'incessant perfectionnement. vous serez forcés de produire pour eux,
aux souffrances de l'exploité. Un tel gouvernement est-il possible ? et de vous contenter de ce qu'ils voudront
Mais comme on abuse par trop du grand
Voilà ce que les dirigeants vous chante- Etant donné la diversité des caractères et bien vous laisser.
mot de liberté, le groupe cherche à en réta-
ront sur les toits. Mais, voyons, ne nous des tempéraments dont sont formés les
blir le sens véritable et il fait cette obser-
individus, croyez-vous qu'il soit possible 1 Travailleurs.
laissons pas berner par des mots. Envisa- vation fort juste et qui est conforme absolu-
geons la réalité et demandons à ces indi- ment avec la science et la philosophie dé-
à un gouvernement de contenter tout le Il n'y a qu'un moyen de -sortir de cette
de convention et d'intérêt comment monde ? - Car chaque individu a le
gnés terministe : droit, situation, ce moyen, c'est la Révolution
il se fait qu'ils attendent le jour où les quelque soit son tempérament, quelque sociale. Du reste, elle vient à grands pas;
de toutes Sans doute, le mot liberté prêle à toutes soit son caractère de n'être
mineurs, les ouvriers catégories gêné dans rien ne peut l'arrêter, à vous d'être prêts
les équivoques, nous le savons; jamais
crèvent de faim, sont accablés sous le far- l'ihomme dans le sens absolu du mot ne sera aucuns do ses mouvements, - Croyez enfin pour la faire tourner au profit de votre
deau des accapareurs pour faire croire 1 bre, parce qu'il sera toujours obligé de qu'une fois que vous avez remisl'autorité et émancipation, si vous ne voulez pas qu'elle
Ja classe labo- s:.>soii!m'l\v aux condition? delà nature; lo droit d'agir ontrn lo^ min dp fmelrroes
qu'ils sont l.) dévoués de mais 00 qu :iou? entendons par libertc-, passe, vous laissant broyés, mutilés sur 1a
r.c-use? rie r >ubiîcderie. assez, de li.'idus, ous pu.-ssk.-z être encore libres? route. y,:,yr: 00s grèves oui éclatent
u le développement normal > facultés f ',.\ est. impossible. Si votre gouvernement
jésuitisme, assez de perfidie. individuelles, c'est l'a l'Iran chissemon c poli tnn r,',t(\ voyez le ijre s établir [
VOllà déjà des années et dos années que tique et économiquedu travailleur, du su- est .;;<tn force, il n'a pas de raison ei'ôtre, permruience. Voyezla tuéoauiquo s'uistui JV
l'on nous dit de nous roposer sur no11 dé- luné, do celu > qui supporte toutes les muns- sil doit se corner à enregistrer, la volonté voti- l'o-
truosités du patronat, du militarisme, du ti'jt." majorité il dovL-nt ur; arme, se reille à ces 11urmuro* d.-» la !''
¡":IllP.
c.. ut
putés, sur les candidats. Voilà do* années que- Toute e-
gouvernement.
et des années que l'on nous promet toute disputeroat les p:utis, b'il est omnipotent ces circonstances que ptût a petit, il de
sorte de réformes, et rien ne varie, rien ne Après avoir fouetté comme il convient il est la chose de ceux que vous aurez por- forme un trop plein de bras, qui restent
tous les intriguants et les exploiteurs qui té au pouvoir de quelques côtés que vous
change, et nous continuons à être constam- inoccupés, que ce nombre va et ira toujours
ne donnent au travailleur que la liberté de tournez, c'est une entrave, un ennemi.
ment exploités par laroyauté des agioteurs, croissant jusqu'à ce que la faim devenant
mourir ienteruent de faim et de privations;
des spéculateurs des compagnies indus- En effet, c'est qu'il n'y a qu'une manière trop intense, ces affamés prennent un fusil
trielles et financières. Est-ce que nous conti- après avoir fait la critique de la scciété ca- d'être libre, est-ce de ne pas avoir de lois, et se précipitent sur leurs exploiteurs. Eh
nuerions à faire le jeu de ceux qui nous pitaliste et boursicotière et s'être demandé ni do gouvernement qui les applique, vous bien! compagnons, c'est à cette lutte qu'il
par quels moyens on pourra renverser les
gouvernent, ou de ceux qui, jaloux des di- ne devez donc pas en nommer. C'est que faut vous préparer, c'est sur le terrain éco-
barrières qui nous arrêtent dans la servi-
rigeants actuels, veulent à leur tour nous les gouvernements, ne sont institués, que nomique, qu'il faut porter la question ;
nous leurs lois faites à tude, le groupe fait cette réponse explica-
gouverner, imposer
tive: pour défendre les intérêts des classes domi- c'est d'abord contre ceux qui vous tiennent
leurs caprices, à leurs fantaisies, à leurs nantes, les gouvernements, n'ont qu'un au ventre qu'il faut porter les premiers
intérêts. Oui, encore une fois, nous avons De même que la révolution de SD a dé- de ceux
rôle,lléfendro les privilèges qui les coups.
truit les privilèges politiques dela noblesse
assez supporté les agissements de ces thu- et de l'église, il faudra pour détruire les ont portés au pouvoir, les gouvernements Abandonnez la politique qui ne vous a
riféraires qui ne nous entretiennent que de privilèges de la propriété, du capitalisme ce sont des redoutes élevées contre les produit jusqu'ici que déceptions, laissez à
leur personne, qui se posent à chaque oc- et du gouvernement, une révolution faite spoliés, où viennent se briser leurs récla- leurs tirades et à leurs boniments tous ces
casion comme s'ils étaient indispensables par ceux qui souffrent. mations, quani ils n'ont pas la force ou la paillasses de la foire électorale, ne leurs
pour marcher à la conquête de notre affran- courage de les emporter d'assaut. prêtez pas votre concours, ne vous faites
chissement, pour la conquête de la justice Car la révolution eslle seul moyen pra- Certains, vous disent, il faut nommer un pas leurs complices en vous prêtant à leurs
et de la liberté. S'ils avaient été capables tique pour arriver, une fois pour toutes.
à ta liberté, c'est-à-dire, gouvernement d'ouvriers, il faut nous em- comédies, ils tomberont bientôt d'eux-mé-
de faire quelque chose, ils nous apporte- pour faire dispa-
raître les obstacles qui empêchent le déve- parer du pouvoir, afin que nous puissions mes. Mais sus au capital, sus à ceux qui
raient non pas des paroles mais des résul- naturel des facultés individu- défendre les intérêts de si les
loppement notre classe, vous exploitent, voilà vos ennemis, voilà
tats acquis. Pour être libres, pour ne plus elles. travailleurs, soit par une révolution, soit ceux qu'il faut abattre, ils entraîneront
subir la monstruosité capitaliste arrachons En terminant sa démonstration et son par le suffrage universel (ce qui est une les .autres dans leur chute.
aux exploiteurs qui les détiennent à leur de principes, le manifeste du grou- affreuse blague), parviennent à constituer
exposé
profit pour leur piocurer une jouissance pe nouveau des « quartiers de la Banque et ont besoin de ce pouvoir, pour obtenir
insolente. et de la Bourse» déclare que les anarchis- leur affranchissement, c'est que parmi
Pour être libre, il faut se révolter, s'in- tes ne veulent plus du gouvernement du eux, il se sera formé une aristocratie nou- Les compactions qui voudraient se
surger contre les affameurs, et accomplir, tout, et qu'ils travailleront constamment à velle, c'est que parmi eux il se sera créé doit être
en un mot, l'insurrection prolétarienne qui procurer ce manifeste, qui affi-
la destruction « de tout ce qui s'impose à des interê s distincts et que ce sont cette
nous débarrassera des monopoliseurs, de ché aux prochaines êhcùo» s sont priés
l'indépendance humaine. » aristocratie nouvelle, ces intérêts nouveaux
tous ceux qui vivent à nos dépens. «Nous ferons, déclarent les compagnons qui auront besoin de ce pouvoir, de ce gou- de s'adresser au bureau du journal pour
Engageons enfin les mineurs à ne plus de vente.
du groupe la Liberté, une propagande, vernement, pour imposer et protéger les les conditions
subir l'expioitaliollodieusa des compagnies, une agitation incessante parmi les travail- privilèges qu'ils voudront s'approprier. Nota. Une souscription est ouverte
qu'ils fassent de la révolution véritable, et leurs des quartiers centraux. » Il y a là un Il n'ya pas de milieu, si nous faisons une
avec eux, alors nous accomplirons la Ré- au bureau du journal pour la propagande
peu de modestie, car la propagante que révolution sociale, qui bouleverse la vieille
volution. fera ce groupe ne se localisera certaine- société détruise les privilèges, mette la abstentionniste.
ment pas et s'étendra partout. La bonne propriété au service de la collectivité, le La première souscription faite au
parole dite dans son premier manifeste niveau aura passé partout, il n'y aura plus abstentionniste a produit la
groupe
sera entendue par tout le monde, et espé- de classes, plus de distinction de travail-
01nlne de huit francs soixante-quinze
UN MANIFESTE rons qu'avant qu'il soit longtemps, nos amis leurs et do non-travailleurs, par consé-
du groupe la Liberté, auront fait paraître centimes.
quent l'Etat ouvrier devient une blague,
une nouvelle publicaiioll. ou plutôt une étiquette nouvelle, se rvant à
Nous avons annoncé, soit dansla tribune
soit dans le mouvement Nous y comptons. masquer des privilèges nouveaux.
révolutionnaire,
argousins, les braves citoyens, qui disent poir, tu ne te rends pas compte de ce qui te
tout haut ce que d'autres pensent sur ia rends malheureux, mais prends ceci :
COMMISSION DE SECOURS
TUNttl RlVOMWE bande tant que tu auras des patrons tu seras ex-
gouvernementale.
AuxFamilles des détenus politique s
Allons, compagnons de misère, en voilà ploité, et au lieu de te mettre à genoux
assez, arrière toute cette crapullc, et toute pour implorer quelque secours, redresse-
l'aristocratiebourgeois9 qui les soutiennent toi et reprends par la violence ce que l'on DEUXIÈME LISTE DE PARIS
Nous avons le premier numéro de
reçu
et crions vive l'anarchie et vive la révolu- te prends journellement par la ruse et la
l'Explosion qui paraît à Genève. Cet or- Collecte faite par les ouvriers de
tion. fourberie, et ta dignité sera rétablie, tu
gane fait de la bien mauvaise besogne en la maison Bariquand,rue Ober-
feras acte de justice et tu prendras place
lançant des attaques contre un compagnon au banquet de l'humanité.
kampf, 127, remise par le com-
aussi honorable que le compagnon Hirzig, Tout par la révolution et pour la liberté.
pagnon Bourges 7 50
et aussi contre le Révolté et le Drapeau Excédant du groupe le «Volcan». » 70
Vienne. le avril 1884. Vive l'Anarchie !
Noir. Il accuse Herzig et ces deux journaux Remis par le compagnon Fouber-
d'avoir eu des accointances avec un certain Compagnons, tan,du journal YHôtel-de- Ville:
GROUPB DE L'ASSAUT. Collecte faite au banquet du 24
Carmel Micciarelli.
Nous saluons de nouveau l'apparition du
Nous ne voulons à aucun
prix entamer février boulevard d'Italie, 73,
journal l'Alarme, étant certain d'avance
une polémique avec l'Explosion, mais nous 32 fr. plus 5 fr. du citoyen
que sa ligne de conduite sera la même, que
devons répondre en ce qui concerne le Valete de Lyon. 37 00
celle de son vaillant prédécesseur VHydre Bordeaux
Noir. (Suite et fin). Versé par la Bataille.. , 20 00
Drapeau
anarchique, disparu sous le coup de la
VExplosion dit que ce Micciarelli aurait
bourgeoisie. L'accueil Total 65 20
fait partie de la rédaction du Drapeau qu'elles ont fait aux théories
Ce titre caractérise très bien la triste nous permet d'espérer Listes précédentes 64 20
Noir. Nous répondons à cela que jamais développées, que
situation qui est faite aux travailleurs, sur-
Micciarelli n'a fait partie, à quelque titre quelques-unes d'entre elles reviendront.
tout quand nous voyons tous ces ignobles Total. 129 40
que ce soit, de la Rédaction du lb -apeau Le compagnon Guérin, qui, après 72 La commission a fait parvenir 02 fr. aux
repus, répondre aux trop légitimes deman- de cellule a été
Noir; cet individu est venu parmi nous, jours mis en liberté, a pris
familles des détenus.
des des serfs d'Anzin et d'ailleurs, par des la parole: il a fait l'historique
comme il en vient tous les jours. Nos bu- du mouve-
charges de cavalerie et de gendarmerie ;
ment social et démontré Le Secrétaire : E. DRUELLE,
reaux sont publics, nous n'avons pas pour comme quoi les
nous ne pourrons que leur crier sus à l'en-
habitude de nous cacher, ce que nous fai- monopoles tendent à faire disparaître la
nemi qui écrase nos frères. 7, rue Saint-Lambert.
sons nous le faisons publiquement, et du petite industrie et le petit commerce, par
Que ce cri soit donc entendu par toutes snite de la concurrence
premier jour que Carmel est entré dans que font les grands
les victimes de cette organisation qui les
nous avons eu des doutes sur capitaux aux petits. Il a fait appel aux tra-
nos bureaux, broie dans ses engrenages, et qu'ils com-
vailleurs pour renverser l'aristocratie
lui, et l'avons tenu à l'écart de tout ce qui
prennent enfin que tout les États du monde financière des écus, comme autrefois nos
avait un caractère particulier. Il nous n'ont été constitué que pour le respect, de
pères renversèrent l'aristocratie des par-
semble qu'on ne devrait pas tant parler de la propriété individuelle ; et tout ce qu'ils
chemins et de la calotte et termine son dis-
cordes dans la maison d'un pendu !. peuvent faire pour eux c'est de mettre la AVIS
cours par les cris de: Vive la Révolution
force dont ils disposent au service du capi-
sociale ! vive l'anarchie ! Il a été très
"v tal. Rspéron. nue la leçon dont ils font la
applaudi.
triste expérience portera ses fruits d que
Plusieurs autres citoyens sont venus
]e jour de î.a révolution ils châtierons Par suite d'une entente avsc
anarchiste. rappeler le souvenir du mouvement com-
Borriglionne, comme ils le méritent ces monstres à f:v -
munaliste. non pas pour le dogmatiser, l'ex-aâministration de rHY"-<:
auma'P'îs,quinou coi lonts d'affamer leuis
-nais pour Lirer do cette lutte sociale des
esclaves, voudraient encore les fa;rc déci- ANARCHISTE, cette dernière no -
Travailleurs de Nice, enseignements pour l'avenir et pour retrem-
mer par leur armée
prétorienne. Mais
Le bruit, comme une traînée de poudre, sonnera le per nos courages dans l'image sanglante de ayant cédé tous ses moyens
quand l'alarme définitive glas de
l'horrible massacre de nos frères de 1871,
circule en ville que la bande de Camora cette classe corrompue par le vice et l'é- d'action, nous prions les lec-
tombés sur le champ de bataille du prolé-
voulait se joindre à nous pour soutenir le goïsme comptez sur nous pour la destruc-
tariat, en posant les premiers jalons des teurs, abonnés, dépositaires et
parti anarchiste qui s'accentue de plus en tion de cette race infâme par tous les
revendications ouvrières. Et tous, nous
plus en cette ville. Vous voyez d'ici Borri- moyens possibles. correspondants, d'adresser tou-
avons déclaré, sur les os de ces morts
glionne, député, maire, conseiller général, Vive l'anarchie, vive la révolution. tes
rien ne nous étonne, c'est un l glorieux, de venger leur mémoire en anran- leurs communications, man-
anarchiste,
chissant le peuple de la servitude, de l'ex-
homme capable de tout, afin de se popula- Le groupe, dats, etc., à l'Administration
11 les Indignés.
riser. Trop tard mon vieux, ploitation et de la misère.
j du Journal l'ALARME, 26, rue de
Toi l'homme de F., qui sait si bien entor- Pour terminer cette intéressante soirée,
1
tiller les bedeaux de ton espèce, perdras quelques citoyennes et citoyens nous ont Vauban.
ton temps en essayant à faire ce que tu a chanté des chansons révolutionnaires et
Nous sommes trop indisciplinés Aux travailleurs, après une collecte faite au profit des dé-
projeté.
tenus et des mineurs
pour nous laisser discipliner par un avor- politiques d'Anzin,
ton de bourgeois comme toi; tu es de l'op- on gémit; la mi- collectequi a produit 17 fr. 45 cent., nous
Entends-tu, travailleur,
portunisme,reste-y; retourne vers ta bande, sère devient de plus en plus grande, elle nous sommes séparés aux cris de: Vive la
nouveau pygmalion, car dans nos groupes, menace d'envahir le monde entier et elle Révoluiion sociale! Vive l'anarchie !
sache-le bien, nous ne voulons pas plus de ne s'arrêtera dans sa marche funèbre
radicaux que de socialistes en chambre. lorsque tu le voudras, et pour ce fait,écarte
PROPOS DE REBELLIUS :
Tu serais, tron de diou, un drôle d'anar- tous ces préjugés qui l'avilissent à tes
Lyon. Réunion du groupe de propa-
chiste ; à la sortie de nos réunions, tu file- propres yeux. Tu vois ces beaux palais
rais vite au lupanar de Monte-Carlo te pré- où l'or se mante à foison, où les plaisirs,les gande abstentionniste, lundi, 21 avril, à 8 MERDE !
lasser avec ta bande de sodhomites qui en bals, les fêtes et les orgies sans nom se suc- heures du soir, au local habituel.
Brochure à 10 centimes
forment les principaux personnages. Pen- cèdent journellement, ce sont tes sueurs
dant que le peuple travailleur meurt de faim qui donnent tous ces dîners et ces plaisirs
Dépôt ; Librairie PAYET
toi, Borriglionne, et toute ta suite, général, ce sont tes filles qui servent à assouvir les
Lille. Dimanche,20 avril, à 4 heures 113,rue du Temple,Paria
procureur de la République, président du passions bestiales de ces monstres à faces très précises du soir, les anarchistes de
Tribunal, préfet, et autres. Vous allez vous humaines, et tu ne vois pas ou tu feinds
Lille et des environs sont convoqués à une
vautrer dans une salle de débauche, villi- de ne pas voir, tu t'abaisses de plus en plus Envoi franco contre mandats en timbres-poste
réunion privée qui aura lieu chez le com-
pender l'argent maudit que le peuple vous et tu vis sans espoir. Quaud tu rentres le
rue Saint-Germain, n° 1,
pagnon Comtat,
confie pour administrer la ville de Nice soir après une journée de pénible labeur,
Fives-Lille.
(quelle ironie). Et toi, commissaire cen- abattu et tépuisé par la peine et les priva-
Des questions très importantes y seront
tral qui accompagne ton digne maître, en tions ; que tu vois ta femme étendue sur son Le Gérant, Joanny BARDIN.
discutées.
savourant le délicieux nectar du comte de grabat, souffrante; tes enfants, hâves et Imprimerie de L'Alarme, rue de Vauban, 26.
Bertora, tu fais massacrer par tes sales chétifs, tu t'arraches les cheveux de déses- LE GROUPE, LES FORÇATS DE LILLB.

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