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Mémoire
Pour l’obtention de master en INSTALLATION ENERGETIQUE ET
TURBOMACHINE
Soutenue le 28/06/2018
Année 2017/2018
Dédicace :
Du fond cœur, je dédie ce modeste travail à :
à donner le meilleur
de Moi même ;
Tous mes enseignants
du Département génie
Mécanique.
Remerciement
Tout d’abord je tenais à remercier en Premier lieu et
avant tous, le bon Dieu de m’avoir aidé et donné la force
et la sagesse d’arriver jusqu’a à ce niveau d’études, et
de réaliser ce travail dans les meilleures conditions.
2.5.1. Rôle:………………………………………………………………………..……20
BIBLIOGRAPHIE
Introduction (générale)
L’analyse de l’écoulement de fluide au sein des milieux poreux est nécessaire dans diverses
applications telles les industries chimiques, mécaniques, nucléaires, géologiques,
environnementales, pétrolières, etc. La dimension du pore peut varier de l’ordre de 1°A (ultra-
micropores) au cm (aliment) ou un peu large.
L’écoulement de stockes dans les milieux poreux est rencontré dans les écoulements d’eau
dans les sols, quand à l’écoulement turbulent se trouvent dans différentes applications tels que
les échangeurs de chaleur et les réacteurs nucléaires.
Due au manque d’informations géométriques pour modéliser chaque pore, de tel système est
difficile à simuler, en dépit de la possibilité de le décrire dans une représentation exacte ou
une approximation géométrique signifiante, mais, l’effort numérique requis pour résoudre ce
problème reste insuffisant, ceci a motivé les recherches de l’approximation des milieux
poreux, représentant un système composé de pores,
par un autre homogène macroscopique avec des propriétés uniformes malgré l’importance
des deux régimes d’écoulements laminaire et turbulent, simultanément, mais un nombre très
restreints de modélisations d’écoulement turbulent dans les milieux poreux est établi.
La plupart des approches des écoulements turbulents dans les milieux poreux est basé sur le
modèle (k-ε)
Une région d’espace occupée par un solide et un fluide dans l’approximation des milieux
poreux est représentée par <<une région homogène>>.les résultats obtenus en utilisant les
modèles sont relevés seulement à l’échelle macroscopique.les quantités fluctuantes d’espace
en plus de la décomposition de Reynolds sont ensuite introduites dans la représentation
macroscopique.
Les modèles de turbulence (de type k-ε) pour les milieux poreux développés au passé
différent l’un de l’autre car ils sont basés sur différentes définitions des quantités de
turbulence macroscopique tels que l’énergie cinétique turbulente et le taux de dissipation. Par
exemple, l’introduction des différentes quantités macroscopiques ou moyennes conduit aux
différentes corrélations spatiales (En plus des fluctuations temporelles bien connues trouvées
dans les écoulements turbulents dans les milieux continus).malheureusement, les données
expérimentales microscopiques relevées sont rares d’où aucune analyse comparative de ces
modèles. Est valable avec les résultats prédits par les résultats macroscopiques.
Une limitation de ces modèles est qu’une partie seulement de l’énergie cinétique filtrée dans
le processus de moyen nage est prise par l’équation de transport. d’où , un modèle libre de
cette limitation est désirable.
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fluctuations temporelles et spatiales ne sont pas spécifiquement distinguées.ces nouvelles
définitions des quantités de turbulence conduisent à un modèle ou l’énergie cinétique filtrée
dans un processus espace-temps moyenné est modélisée dans l’équation de transport en plus,
le modèle résultant est simple. Sa définition conduit à la construction des équations k et ε
avec les mêmes termes trouvés dans les équations correspondantes pour l’écoulement continu,
plus les termes additionnels résultant de l’interaction entre les parois solides du milieu poreux
et le fluide.
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
Un milieu poreux est un solide contenant les espaces vides (pores), reliés ou non,
dispersé dans lui d'une façon régulière ou aléatoire. Ces pores peuvent contenir une série
de fluides tels que l'air, l'eau, le pétrole etc. Si les pores représentent une certaine partie
du volume en bloc, on peut former un réseau complexe qui peut porter des fluides.
Seulement ces milieux perméables et poreux sont pris en compte en ce volume.[ René
Cossé, 1988].
I.2.1. Porosité
La porosité d’un milieu poreux noté ε*, désigne le rapport du volume des pores sur le volume
total du milieu poreux:
(1.1)
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
I.2.2. Perméabilité :
I.2.3. Tortuosité :
(1.2)
Lorsqu’on étudie les écoulements en milieux poreux, deux échelles s’imposent pour la
description des phénomènes:
L’échelle des pores, ou microscopique, à l’intérieur de laquelle les grandeurs locales
peuvent très largement varier, en général, cette échelle est associée au diamètre moyen
des pores.
L’échelle du milieu poreux, ou macroscopique, caractéristique des variations
significatives de ces mêmes grandeurs, définies en moyenne sur un certain volume de
milieu poreux, appelé communément Volume Elémentaire Représentatif et noté
V.E.R. Cette échelle macroscopique est associée à la dimension géométrique du
milieu.
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
Les lois des écoulements en milieu poreux ne constituent que des approximations. On
s’intéresse en général qu’au phénomène à l’échelle macroscopique. Plusieurs lois
phénoménales sont utilisées, la plus importante est la loi de Darcy, les autres lois sont
en majorité des extensions de cette loi.
a. La loi de Darcy :
Etabli par Darcy(1856) sur la base d’observations expérimentales, c’est une relation
empirique qui décrit macroscopiquement les écoulements dans les milieux poreux, moyennant
la vitesse de filtration:
(1.3)
Nous pouvons citer les formulations les plus souvent utilisées dans la littérature
b. Formulation de Forchheimer :
(1.4)
c. Formulation de Brinkman :
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
(1.5)
d. Mode générale :
On généralise les trois dernières équations en introduisant un terme transitoire et le terme convectif ( ∇) ce qui conduit à l’équation suivante:
(1.6)
Cette équation est équivalente à l’équation de Navier Stokes issue du bilan de quantité
de mouvement en milieu fluide
1.2.7. La turbulence :
La turbulence désigne l'état de l'écoulement d'un fluide, liquide ou gaz, dans lequel la vitesse
présente en tout point un caractère tourbillonnaire : tourbillons dont la taille, la localisation et
l'orientation varient constamment. Les écoulements turbulents se caractérisent donc par une
apparence très désordonnée, un comportement difficilement prévisible et l'existence de
nombreuses échelles spatiales et temporelles. De tels écoulements apparaissent lorsque la
source d'énergie cinétique qui met le fluide en mouvement est relativement intense devant les
forces de viscosité que le fluide oppose pour se déplacer.
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
élevés, les tourbillons sont caractérisés par une large gamme d’échelles spatiales. Les plus
petits tourbillons sont déterminés par les forces visqueuses. Ils contribuent peu au transport
des quantités hydrodynamiques. Ce sont les gros tourbillons qui remplissent ce rôle. Des
couplages non-linéaires entre échelles turbulentes existent. La non-linéarité des équations de
Navier-Stokes permet de rendre compte de ces couplages. Il existe cinq approches majeures
pour l’étude de la turbulence à l’échelle locale. La première consiste à résoudre
numériquement les équations de Navier Stokes, sans traitement spécifique. Il s’agit de la
Simulation Numérique Directe (couramment appelée DNS ou SND). Cette méthode présente
l’avantage de n’introduire aucun modèle physique supplémentaire dans les équations de
Navier Stokes. Cependant, toutes les échelles spatio-temporelles de l’écoulement doivent être
prises en compte dans la discrétisation des équations. Les schémas numériques associés à leur
résolution doivent être par ailleurs d’une extrême précision. Une fois ces conditions remplies,
les résultats du calcul peuvent être utilisés comme résultats de référence provenant d’une
«expérience numérique». L’inconvénient majeur de la DNS reste le coût extrême qu’elle
nécessite en termes de moyens de calcul. Pour représenter les plus petites échelles de la
turbulence, le nombre de points N 3 pour la discrétisation est de l’ordre:
N 3 = 64 (1.7)
Dans cette définition, u0 représente l’échelle de vitesse fluctuante alors que lI est une échelle
de longueur caractéristique des tourbillons porteurs d’énergie (échelle intégrale). Par ailleurs
ce nombre de Reynolds peut aussi être exprimé en fonction de l’échelle de longueur intégrale
lI et de l’échelle de Kolmogorov lκ (échelle des plus petits tourbillons) :
(1.9)
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
Si cet ensemble est étendu aux moments d’ordre 2, alors on parle de modélisation au second
ordre. Dans ce contexte, l’ensemble des échelles turbulentes est modélisé. Cette approche est
très utilisée dans l’industrie du fait du coût de calcul réduit associé à ces modèles.
La troisième approche, la simulation des grandes échelles (appelée par la suite LES), se situe
en quelque sorte à mi-chemin entre la DNS et les méthodes RANS. De façon simplifiée
Elle repose sur la définition d’un nombre d’onde de coupure dans le spectre turbulent (voir
Figure 1.3). Les petites échelles caractérisées par un nombre d’onde supérieur à sont
modélisées via un modèle de sous maille, et les autres échelles sont directement simulées.
Cette coupure est généralement opérée par l’application d’un filtre spatial, généralement
appelé filtre porte sur les équations de Navier-Stokes. Le modèle de sous maille permet alors
de prendre en compte la dissipation d’énergie existant aux «petites» échelles et, pour les plus
évolués, un éventuel retour d’énergie (backscatter) des «petites» vers les «grandes» échelles.
Les modèles LES ont dans un premier temps été développés pour des applications
météorologiques et se sont par la suite étendus à une large gamme d’écoulements, dont les
écoulements confinés. Le coût de calcul plus élevé par rapport aux modèles RANS et le
traitement délicat des zones proche-paroi en font un outil encore peu utilisé dans l’industrie,
mais qui présente un fort potentiel de développement. Les deux dernières approches sont
d’utilisations plus marginales. Ce sont les méthodes probabilistes et spectrales. Dans le cadre
d’une méthode probabiliste, les variables hydrodynamiques sont considérées comme des
variables statistiques définies par une fonction de densité de probabilité (PDF). Par exemple
pour la vitesse, le moment d’ordre 1 est la vitesse moyenne, alors que le moment d’ordre 2
représente les contraintes de Reynolds.
Une modélisation est ensuite opérée sur les moments d’ordre 2. Cette méthode est utilisée
pour les écoulements réactifs et notamment les écoulements avec combustion dont le
traitement spécifique fait déjà appel à cette méthode. Enfin, la méthode spectrale opère sur les
équations obtenues après transformation des coordonnées de l’espace physique (en général
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
par une transformée de Fourier). Cette méthode est très utile pour comprendre les mécanismes
de la turbulence. Cependant elle est restreinte aux écoulements isotropes ou homogènes. Il
existe des extensions pour les écoulements faiblement inhomogènes, mais cette méthode n’a
pour l’instant pas été étendue à des géométries d’intérêt pratique. L’étude de la turbulence
dans les milieux poreux devra s’appuyer sur des calculs de «référence» dans les motifs
élémentaires constitutifs du milieu dans le but de valider les modèles macroscopiques. Les
écoulements dans ces motifs sont alors des écoulements en présence de parois le choix de la
méthode s’oriente naturellement vers la modélisation RANS au premier ordre.
L’impact de la turbulence sur ce mécanisme n’a pas pour l’instant été caractérisé que ce soit
pour un écoulement établi on pour un écoulement en déséquilibre.
Marie Drouin, (2010) a étudié ces écoulements par une approche de double filtrage. Elle
montre que pour aboutir à une représentation homogénéisée d’un milieu poreux, différents
formalismes peuvent être utilisés. L’objectif de ces méthodes est de dériver une description
macroscopique des écoulements à partir des équations microscopiques. Elles se divisent en
trois grandes familles :
Les méthodes probabilistes : sont très utilisées pour l’étude des milieux poreux
naturels. Elles reposent sur l’idée que le milieu poreux est très irrégulier et ne peut être
connu en détail et qu’il peut donc être considéré comme aléatoire. Les grandeurs
définies à l’échelle du pore sont alors considérées comme des variables aléatoires .le
passage au niveau de description macroscopique du problème s’effectue par le biais
d’espérances mathématiques. Cette méthode permet de rendre compte de la loi de
Darcy, mais son utilisation est restreinte à des milieux simplifiés .par ailleurs elle est
peu adaptée à notre problème, puisque la géométrie des structures solides est connue
de façon déterministe ;
La méthode d’homogénéisation est la plus rigoureuse sur un plan mathématique elle
est basée sur l’introduction de deux variables d’espace indépendantes :une variable
rapide et une variable lente , étant supposé très petit. Les variables
thermodynamiques sont ensuite décomposées sous la forme d’un développement
asymptotique par rapport à la variable . Puis, les différents ordres de grandeur du
paramètre sont séparés pour obtenir différents problèmes en général couplés .Cette
méthode, bien que très rigoureuse, est difficile d’accès. De plus, elle met l’accent sur
la régularité et le caractère bien posé des solutions et s’intéresse peu à l’évaluation des
paramètres macroscopiques des modèles.
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
La méthode de prise de moyenne a été introduite par Whitakes. Elle consiste à intégrer
les équations microscopiques sur un volume élémentaire représentatif (V.E.R) afin de
dériver un système d’équations à l’échelle macroscopique. Elle combine l’utilisation
d’une fonction caractéristique, qui traduit la distinction entre la phase fluide et la phase
solide, et d’un opérateur de moyenne spatiale qui permet l’homogénéisation. Les
équations de transfert de différentes quantités physiques sont soumises à ce filtre spatial.
Ce processus fait apparaitre des termes qui rendent compte des effets des phénomènes
microscopiques sur l’échelle macroscopique. Des modèles doivent ensuite être proposés
pour ces termes de fermer le problème. La difficulté principale de cette méthode réside
dans cette étape de modélisation repose généralement sur des simplifications a posteriori
basées sur des analyses d’ordres de grandeur. Elle a néanmoins être appliquée avec succès
à une large gamme d’écoulements. De plus, elle présente l’avantage d’être assez facile
d’accès et de rester proche des phénomènes physiques étudiés. Par ailleurs, elle permet de
combiner la modélisation de la turbulence et l’aspect poreux par l’application de filtres
successifs
Par contre, Marion Chandesris a conclu dans son travail que la modélisation de la turbulence
dans les milieux poreux rassemble deux difficultés : Une difficulté inhérente à tout travail de
modélisation de la turbulence et une difficulté associé à la modalisation des phénomènes de
transport au sein d’un milieu poreux.
En revanche, la DNS, qui présente l’avantage de n’introduire aucun modèle, est devenue un
outil complémentaire à l’expérience .Elle permet d’avoir accès aux grandeurs locales
instantanées dans l’ensemble de l’écoulement et ainsi d’obtenir une meilleure compréhension
des phénomènes physiques complexes qui régissent les écoulements turbulents.
Afin de réduire les coûts de calcul des modèles de turbulence qui ont été développés, Ils
permettent de simuler des écoulements turbulents à hauts nombres de Reynolds, dans des
géométries complexes. Les approches RANS (Reynolds Averaged ,Navier Stokes ) s’appuient
sur l’ utilisation d’une moyenne statistique et la décomposition de chaque quantité en une
quantité moyennée et une quantité fluctuante .L’ensemble des échelles turbulentes est
modélisé .La résolution des équations issues de ce type d’approche donne uniquement accès
aux caractéristiques moyennes de l’écoulement. Si le cout de calcul associé à ces modèles
reste faible, le nombre de degré de liberté à calculer ayant été considérablement réduit, sa
capacité à reproduire la physique de l’écoulement repose intégralement sur le modèle de
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CHAPITRE 1 GENERALITES ET CONCEPTS DE BASE
La simulation des grandes échelles (LES, Large Eddy Simulation)se situe à mi-chemin entre
la DNS et les méthodes RANS. Les structures turbulentes de l’écoulement dont la taille est
supérieure à une échelle de coupure sont explicitement calculées comme dans le cas d’une
DNS.
Quant aux petites échelles de la turbulences (celles dont le caractère est supposé être le plus
universel), leur effet sur les grandes échelles est modélisé par des modèles de sous filtre.de
plus, comme dans le cas d’une DNS , cette méthode permet de capturer le caractère
instationnaire de l’écoulement .Néanmoins le cout de calcul de ces méthodes reste élevé et
leur utilisation dans un cadre industriel reste limité à des écoulements ou le nombre de
Reynolds est modéré (Re de l’ordre de [104 -105]).
Dans un autre registre, la simulation numérique directe peut également être utilisée pour
étudier les écoulements dans les milieux poreux .Dans ce cas, le nombre de degrés de liberté
nécessaire pour simuler précisément l’écoulement dépend avant tout de la description du
milieu poreux à l’échelle fine. Or, le milieu poreux est souvent constitué d’un grand nombre
de grains dont la taille est très petite devant la taille du système étudié, et dont la morphologie
peut s’avérer très complexe pour surmonter cette difficulté de description et réduire le nombre
de degré de liberté à calculer, le milieu poreux est en général modélisé par un milieu continu
équivalent. Ce milieu continu équivalent est alors doté de propriétés effectives qui rendent
compte à grande échelle, de la physique du problème étudie à l’échelle description du milieu
à l’échelle fine est remplacée par un milieu équivalent est utilisée pour une large gamme
d’application : hydrodynamique transport d’un scalaire, neutronique, etc
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
2.1. Définition :
Le turboréacteur est un système de propulsion qui transforme le potentiel d'énergie chimique
contenu dans un carburant, associé à un comburant qu'est l'air ambiant, en énergie cinétique
permettant de générer une force de réaction en milieu élastique dans le sens opposé à
l'éjection.
2.2. Historique :
Le premier turboréacteur est construit et présenté comme « turbopropulseur » par le roumain
Henri Coandă au salon de l'aéronautique en 1910. Lors d'un essai au sol, son inventeur et
pilote, surpris par sa puissance, coupe le moteur, mais l'inertie, bien plus importante que celle
d'un moteur à hélice, fait que l'avion décolle quand même, puis, privé de propulsion, atterrit
brutalement et brûle partiellement. Coandă revient à une motorisation à hélice, mais poursuit
ses études et son aventure sera à l'origine de la découverte de l'effet Coandă.
Le moteur Coandă inspire d'abord le français Maxime Guillaume, qui est le premier à
déposer, le 3 mai 1921, un brevet d'invention concernant la «propulsion par réaction sur l'air»,
brevet qu'il obtient le 13 janvier 1922. Néanmoins, il ne sera suivi d'aucune construction, car
elle aurait nécessité d'importantes avancées techniques sur les compresseurs et les matériaux.
Dans les années 1930, de nouveaux turboréacteurs sont conçus, à peu près simultanément
mais indépendamment, par Frank Whittle en Angleterre et par Hans von Ohain en Allemagne.
Whittle, ingénieur aéronautique, s'engage dans la Royal Air Force en 1928 et effectue ses
premiers vols en tant que pilote en 1931. Âgé alors de 22 ans, il imagine pour la première fois
un avion propulsé sans hélices et essaie sans succès d'obtenir un soutien financier de l'armée
pour le développement de son idée. Il persiste alors seul dans le développement de cette
motorisation et imagine l'utilisation de deux turbines, l'une à l'entrée pour amener l'air vers la
chambre de combustion et l'autre pour mélanger le carburant à l'air.
Premier prototype du E28/39, connu sous le nom de « Pioneer ». En 1935, grâce à des dons
privés, il construit le premier prototype de turboréacteur et le teste au banc d'essai en avril
1937. Le W.1, premier turboréacteur destiné à un petit avion expérimental, est livré le 7 juillet
1939 à la société Power Jets Ltd., avec laquelle Whittle est associé. En février 1940, la
Gloster Aircraft Company est choisie pour développer un avion mû par le W.1. Le « Pioneer
» effectue ainsi son premier vol le 15 mai 1941. Les premiers turboréacteurs dessinés par
Whittle et Von Ohain sont conçus sur la technologie des compresseurs centrifuges. Ces
turboréacteurs présentent l'inconvénient de nécessiter un moteur de grand diamètre pour
pouvoir comprimer correctement l'air à l'entrée du turboréacteur, ce qui augmente le diamètre
de leur fuselage et pénalise leurs performances, en particulier leur vitesse maximale. En 1940,
Anselm Franz (en) développe un turboréacteur fondé sur le principe des compresseurs axiaux,
dont la section frontale est beaucoup plus restreinte et le rendement meilleur. Le Junkers
Jumo 004 devient ainsi, en 1944, non seulement le premier turboréacteur moderne mais
également le premier produit en série
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
Un compresseur centrifuge est lié mécaniquement par un arbre à une turbine. Celle-ci peut
être centripète ou axiale à un ou plusieurs étages. Le compresseur centrifuge offre
l'avantage d'être simple à fabriquer. Sa faible longueur malgré un fort diamètre en fait un
moteur compact idéal pour les hélicoptères.
Ci-dessous un turboréacteur à compresseur centrifuge comportant plusieurs chambres
de combustion et une turbine axiale à deux étages.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
C'est le cas le plus simple. Un compresseur à plusieurs étages est lié mécaniquement par un
arbre à une turbine à un ou plusieurs étages. L'ensemble tourne à la même vitesse. Ce type de
turboréacteur peut être conçu soit avec plusieurs chambres de combustion, soit avec une seule
chambre annulaire.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
Pour augmenter la puissance certains réacteurs ont un second compresseur relié à une seconde
turbine.
Sur ce type de turboréacteur on prélève une partie de l'énergie pour faire tourner une turbine
supplémentaire à un ou plusieurs étages qui entraînera un compresseur basse pression. Ce
dernier créera une poussée additionnelle en accélérant un flux secondaire.
Deux flux séparés vont alors traverser le turboréacteur. Le flux primaire ou flux chaud
traverse tout le réacteur en passant par le compresseur basse pression, par le compresseur
haute pression, les chambres de combustion et les turbines haute pression et basse pression.
Le flux secondaire ou flux froid (en bleu) contourne toute la partie chaude du réacteur. Les
deux flux se rejoignent et se mélangent dans la tuyère avant d'être éjectés.
Sur certains réacteurs pour favoriser le mélange air secondaire (froid)/air primaire (air chaud),
un mélangeur (mixer) est rajouté au début de la tuyère. Ce qui produira une dilatation et une
accélération du flux secondaire afin d'optimiser la poussée totale.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
La postcombustion peut aussi bien équiper les turboréacteurs simple flux que double flux.
Elle n'est utilisée actuellement que par des avions militaires supersoniques et principalement
par des avions de combat rapides. Seuls deux avions civils l'avaient utilisée, le Concorde
franco-anglais et le Tupolev Tu-144 russe.
Sur ce type de turboréacteur une soufflante (ou fan en anglais) d'un diamètre bien supérieur
au compresseur BP est rajoutée à l'avant de celui-ci. Ce qui permet d'obtenir du flux
secondaire un maximum de poussée. Cette soufflante est entraînée par le même arbre que le
compresseur BP.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
La soufflante qui reçoit la totalité́ de l’air est de grandes dimensions. La majeure partie de cet
air va constituer le flux secondaire, l’autre partie va constituer le flux primaire.
Le flux secondaire est éjectépar une tuyère secondaire, le flux primaire par une tuyère
primaire.
Dans un turboréacteur à simple flux une petite quantité d'air est accélérée très fortement, ce
qui entraîne une vitesse d'éjection élevée, créant de fortes turbulences en se mélangeant à
l'air ambiant d'où un bruit important.
En revanche dans un turboréacteur à double flux la grande quantité d'air passant dans le flux
secondaire est faiblement accélérée et vient "gainer" le flux primaire fortement accéléré d'où
une diminution du bruit. Malheureusement la soufflante de fort diamètre engendre d'autres
bruits en aval et en amont notamment dans les phases d'approches lorsque la vitesse du jet
est réduite.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
Figure 2.15 :
Chambres de combustion des turboréacteurs
Rôle:
Elle génère l’énergie calorifique qui sera fournie à la turbine et au canal d’éjection.
L’air et le carburant (énergie chimique) sont transformés en chaleur (énergie calorifique).
1 CARTER CENTRAL
2 MELANGEUR INTERIEUR
3 MELANGEUR EXTERIEUR
4 CARTER
L’air comprimé débité par le compresseur pénètre dans la chambre de combustion à travers le
carter central (réduction de la vitesse d’écoulement).
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
Le dosage idéal est de 1/15 (1 gr de carburant pour 15 gr d’air) ainsi la combustion sera
rapide et complète.
La combustion peut avoir lieu avec des dosages allant de 1/22 (dosage pauvre) à 1/4,5
(dosage riche) mais elle sera lente ou incomplète et le rendement ne sera pas maximum.
Le flux primaire traverse l’avant du tube à flamme et se trouve centrifugé, la
de pression crée un courant de retour qui assure l’accrochage de la
diminution
flamme.
Le flux secondaire assure la dilution c’est à dire le refroidissement des gaz avant le
premier étage du rotor de turbine, ainsi que le refroidissement des diverses parois.
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
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CHAPITRE2 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT D’UN TURBOREACTEUR
Pour permettre la variation du débit il faudra donc modifier la section du gicleur car elle
serait soit trop petite pour un
gros débit (réduction du débit)
ou trop grande pour un faible
débit (mauvaise pulvérisation)
.
On utilise donc des injecteurs
à 2 débits :
Débit primaire pour
les ralentis, faibles
poussés
Débit secondaire ou
principal pour les
moyennes et fortes
poussées.
La section du gicleur principal
est déterminée en fonction du
débit maxi de la pompe à
carburant entraînée par l’arbre moteur.
Nota : au démarrage des allumeurs (bougies) assurent l’apport de chaleur nécessaire
au démarrage de la combustion.
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
3.1. INTRODUCTION
La chambre de combustion est une des pièces les plus importantes du moteur : elle permet
d’obtenir la poussée voulue pour le moteur. Il s’agit d’une pièce très complexe, très difficile à
réaliser et à optimiser.
En effet, de nombreux phénomènes physiques interviennent lors de la combustion et
l’injection du carburant, la maitrise de multiples notions physiques est donc nécessaire pour
mettre au point une chambre performante. Etant donné la complexité des problèmes posés et
les limites actuelles de la science, la chambre de combustion est essentiellement conçue de
manière empirique.
3.2. PROBLEMES
La chambre de combustion doit, pour fournir la puissance qui lui est demandée, respecter
certaines conditions. Elle est effectivement utilisée dans des conditions assez extrêmes et un
appareil civil ou militaire ne peut en aucun cas se permettre de perdre de la puissance ou de
voir la combustion être interrompue.
Tout d’abord, il est important de remarquer que la géométrie de la chambre est relativement
complexe. Comme on peut le voir sur le dessin (figure3.1), elle entoure l’arbre de
transmission qui relie la turbine et les aubes du compresseur haute pression.
La chambre doit donc avoir une géométrie annulaire, proche de celle du tore. Cet aspect rend
plus difficile le dessin de la chambre qui ne doit pas être négligé car il influence de manière
importante les caractéristiques de la flamme et le type d’injecteur qu’il va falloir utiliser.
Parmi les paramètres dépendant entre autre de la forme de la chambre de combustion, il faut
signaler la stabilité de la flamme qui est sans doute l’aspect le plus important de la
combustion. En effet, elle ne doit pas disparaitre et réapparaitre aléatoirement ou être trop
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
turbulente. Elle doit être stable quelque soient les conditions d’utilisation et le type de régime
adopté. Cette contrainte dépend du dessin de la chambre mais également de la manière dont le
carburant est injecté dans la chambre. L’injection constitue de ce fait un des paramètres
important de la chambre de combustion et un des points les plus étudiés par les constructeurs.
Elle influe également sur la température du gaz en sortie qui doit être la plus uniforme
possible pour limiter les points chauds au niveau des aubes de turbine qui provoquent des
efforts importants sur ces pièces fragiles du moteur. Pourtant, il reste là encore difficile
d´etablir des lois régissant le comportement des injecteurs et des généralités concernant
l’influence de leur dessin sur la qualité de la combustion. Une grande partie des connaissances
a été obtenue de manière empirique et la forme de l’injecteur utilisé dans tel ou tel moteur
résulte d’un nombre important d’essais.
D’autre part, d’autres problèmes se posent, liés par exemple aux hautes températures qui
règnent dans la chambre de combustion et qui oblige les physiciens à utiliser des théories
complexes pour étudier les 12 réactions qui ont lieu. Sans oublier le problème de pollution
auquel les constructeurs d’avions sont de plus en plus sensibles et qui imposent des
contraintes importantes, notamment au niveau du dosage du mélange air-carburant dont
dépendent fortement les réactions qui se produisent et la quantité des imbrûlés présents dans
les gaz rejetés.
La chambre de combustion doit donc satisfaire à de nombreuses exigences mais on peut
constater que les solutions apportées à chacun de ces problèmes sont en général le fruit de
nombreuses expérimentations et résultent rarement d’un calcul théorique.
Le volume de la chambre limite le temps de séjour du gaz et de ce fait le temps pendant lequel
il pourra bruler. Toute fois, étant donné les contraintes de place liées à la longueur du moteur
et à son poids, elle ne peut pas excéder une certaine taille.
Elle est divisée en trois zones principales (figure3.2) : zone primaire, secondaire et de
dilution.
La zone primaire permet au gaz de se vaporiser. Il sort des injecteurs sous forme de
gouttelettes et est vaporisé pour faciliter la formation de la flamme. Les mouvements d’air
permettent d’apporter de l’énergie au brouillard de carburant pour assurer sa vaporisation car
I.E.E.T.M-2018 Page 26
CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
ce gaz provient de la zone secondaire et est donc très chaud et sert à canaliser le flux. Il
permet aussi d’améliorer le mélange en brassant les gouttelettes.
Dans les deux zones suivantes, on peut observer la présence de courants d’air. Ils ont pour but
de canaliser l’écoulement pour que toutes les particules de fluide susceptibles de bruler se
trouvent bien dans la partie de la chambre ou se cite la flamme. Le mélange enflammé est
donc concentré dans le centre de la chambre, ce qui permet de limiter la température des
parois, d’´eviter que la combustion soit trop incomplète à cause du fluide présent à la
périphérie de la flamme et d’homogénéiser un peu plus le mélange. Mais sa fonction
principale est de refroidir les parois de la chambre. Celles-ci ne peuvent en effet pas supporter
des températures trop élevées. Etant donné la présence de la flamme, Les températures au
niveau des parois peuvent atteindre des valeurs très importantes. L’air qui sort des orifices
situés le long de la chambre de combustion contribue à diminuer ces températures. En créant
un film sur les parois, l’air protège les matériaux et on assiste à un phénomène de couche
limite. Outre cette fonction, l’air injecté dans la zone de dilution permet de diluer les gaz de
combustion qui sortent de la chambre, d’homogénéiser le mélange et ainsi éviter que les aubes
de turbine soient en contact avec des gaz trop chauds et confrontées à des points chauds
résultant d’un mélange non parfait.
Le dessin de la chambre se révèle donc être très complexe. De nombreux paramètres
interviennent pour déterminer par exemple la place des trous d’injection d’air le long de la
chambre, la vitesse d’écoulement du gaz et la proportion de carburant dans le mélange. Tous
ces points interviennent sur la manière dont il va être consommé et la quantité d’imbrûlés que
l’on va retrouver en sortie.
Si la forme et la taille de la chambre semblent avoir une influence importante sur la manière
dont se produit la combustion, il ne faut pas oublier que l’injection joue, elle aussi, un rôle
primordial et conditionne en partie tout ce qui se passe ensuite dans la chambre de
combustion.
Les injecteurs ont pour principale fonction, comme leur nom l’indique, d’introduire le
carburant dans la chambre de combustion. Mais cette injection ne doit pas se faire de manière
quelconque. Elle doit respecter certains critères imposés par la forme de la chambre, le type
de moteur et la flamme que l’on désire obtenir. Ces critères reprennent ceux énoncés plus
haut, à savoir, stabilité de la flamme, homogénéité du mélange, vaporisation du carburant,
proportion de carburant idéal. . .Tout d’abord, comme on le voit sur le graphique (figure 3.3),
il est important de mettre le carburant sous forme de fines gouttelettes car ce n’est pas le
liquide qui s’enflamme mais le gaz résultat de la vaporisation du carburant. Pour que la
combustion soit la plus totale possible, il faut que le carburant soit vaporisé dans la zone
primaire.
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
Figure 3.3. La combustion progressive du fuel injecté suivant la loi de distribution de Rosin -
Rammler
Pour cela, on peut proposer plusieurs solutions, soit on injecte du carburant déjà sous forme
de vapeur, soit il est injecté sous forme de petites gouttes de liquide.
La première solution était utilisée dans les anciens moteurs. Le carburant était vaporisé grâce
à la chaleur dégagée par la flamme mais ce système introduisait une inertie importante et un
manque de flexibilité et de souplesse du moteur, chose relativement ennuyeuse si l’on désire
que le moteur réagisse rapidement à une commande du pilote.
Une autre solution consiste à transformer le liquide en fines gouttelettes au moment de
l’injection. Le brouillard ainsi formé en sortie d’injecteur sera beaucoup plus facilement
évaporé dans la zone primaire. Pour cela, on peut utiliser une canne de pré vaporisation où le
fluide est injecté en contrecourant par rapport au courant d’air. Ce système permettait une
bonne vaporisation du carburant et une relativement bonne homogénéité du mélange mais
présentait un inconvénient majeur : l’injecteur étant plus proche de la flamme, sa température
devenait très élevée et un phénomène de pyrolyse se produisait. Une autre méthode, celle
utilisée dans le CFM56, consiste à introduire le fluide avec un mouvement de rotation. Ce
mouvement d’ensemble donne au jet une forme de cône tourbillonnant.
Ce type d’injecteurs garantit une bonne homogénéité du mélange, la formation d’un brouillard
et une bonne stabilité de la flamme.
Au cours de l’histoire de l’aéronautique, on assiste donc à des évolutions importantes en ce
qui concerne les injecteurs. Depuis les trous circulaires donnant naissance à des filaments de
carburant se transformant en grosses gouttes jusqu’aux atomiseurs créant le tourbillon, des
progrès énormes ont été faits qui influent de manière non négligeable sur les performances de
la chambre et la qualité de la combustion.
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
Les phénomènes régissant la combustion du fluide sont eux aussi peu connus car elle a lieu
dans un milieu dont l’accès est difficile et dans des conditions extrêmes de températures et de
pressions. On peut toute fois énoncer des principes généraux.
Le mélange doit être très homogène pour que la combustion soit la même en tout point de la
flamme et que la température de sortie soit uniforme. D’autre part, il faut que le mélange soit
relativement bien dilué afin qu’il ne s’enflamme pas tout seul, ce qui provoquerait une
diminution de la stabilité de la flamme et du contrôle du volume où se produit la combustion.
Enfin, il ne faut pas que les réactifs soient introduits en proportion stœchiométrique car sinon
la température atteinte lors de la combustion dépasserait celle admise par les matériaux
constituants la chambre et les aubes de turbine.
Toute fois, ces proportions ne doivent pas trop s’éloigner des proportions stœchiométriques
pour qu’il n’apparaisse pas des imbrûlés en quantité importante. La température de la flamme
est primordiale pour assurer le rendement du moteur et ne doit pas dépasser une certaine
valeur pour les matériaux et pour éviter la formation de produits gênant et polluant comme le
NO.
La chambre de combustion d’un avion apparaît, à la vue de ces points, une pièce difficile à
mettre au point et à améliorer. Chaque modification demande des études approfondies étant
donné les conséquences et les coûts que peuvent occasionner une erreur. Nous pouvons
dégager les principaux points auxquels il faut prêter attention : la stabilité de la flamme,
l’homogénéité du mélange, la proportion de carburant introduite, la limitation de la pollution.
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
(3.1)
(3.2)
(3.3)
(3.4)
Equation de température
(3.5)
Ou Q représente une source volumique de chaleur qui peut, par exemple, tenir compte du
rayonnement, est la conductivité thermique, la chaleur spécifique à pression constante, la
masse volumique et la diffusivité thermique.
(3.6)
(3.7)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
2. idempotence
3. commutativité avec les opérateurs de dérivation
(3.8)
(3.9)
(3.10)
(3.11)
(3.12)
(3.13)
I.E.E.T.M-2018 Page 31
CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
(3.16)
(3.17)
NB :
(3.19)
(3.20)
(3.21)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
(3.22)
I II III IV
II : Diffusion turbulente
(3.23)
(3.24)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
(3.25)
b. Equation de transport de :
(3.26)
La différence entre les différents modèles de types tient alors à la définition des constantes
de temps introduites pour modéliser chacun des termes de l’équation (3.28)
Production (3.31)
Dissipation (3.32)
(3.33)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
(3.34)
(3.35)
(3.36)
la moyenne de dispersion
(3.37)
(3.38)
(3.39)
(3.40)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
Equations à l’échelle
microscopique (masse,
quantité de mouvement,
température,…)
Opérateur de moyenne.
Théorèmes de transport généraux
(3.41)
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CHAPITRE3 FORMALISME ET MISE EN EQUATIONS
x
Figure 4.1. Discrétisation décalée en 2D
Les variables discrétisées sont les moyennes volumiques intrinsèques des variables sur
un maillage décalé, plusieurs volumes de contrôle doivent être définis :
wall
Nombre
de nœuds
=14157
Outlet inlet
Figure4.2. Maillage effectué par l’ANSYS
Nombre de nœuds=5152
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. Introduction :
On a réalisé une simulation à l’échelle macroscopique le maillage utilisé est non structuré où
il est plus fin au sein des pores.
Dans la masse solide, la variation de la vitesse (suivant l’axe X) (figure 4.2) présente des
instabilités qui sont dues essentiellement à la porosité et à la turbulence.par contre dans le
pore (figure 4.3) elle commence constante puis elle fait un pic de variation au niveau de
l’interface pore- solide . Et elle décroit de la même manière que dans la masse solide.
La vitesse suivant Y, dans la masse solide (figure.4.4) apparait plus instable que celle suivant
X, mais celle dans le pore (figure 4.5) varit similairement comme dans l’axe X, mais celle-ci
commence par sa valeur maximale l’autre par une valeur intermédiaire.
La magnitude de la vitesse dans la masse solide (figure 4.6) suit la vitesse suivant X.
Mais dans le pore (figure 4.7), elle est stable, fait un pic puis croit jusqu'à la valeur maximale.
L’allure de la densité dans la masse solide (figure 4.8) et dans le pore (figure 4.9) est la
même, elle commence constante, décroit puis devient uniforme.
La température est un paramètre essentiel pour la combustion. Elle croit pour la combustion.
Elle croit pour atteindre sa valeur maximal, puis elle se stabilise dans la masse solide (figure
4.10).sa variation dans le pore (figure 4.11) est constante pour atteindre sa valeur maximale
sur l’interface pore-solide.
Les écoulements qui se déroulent dans la chambre de combustion sont turbulents dans la
chambre de combustion sont turbulents comme on a montré par le nombre de Reynolds.
L’énergie cinétique turbulente dans la masse solide (figure 4.14) et dans le pore (figure 4.15)
présenté des pics , qui traduisent les choc des tourbillons sur l’interface des pores comme le
montre l’intensité turbulente (figure 4.16) et (figure4.17).
Le taux de dissipation turbulente (figure 4.18) et (figure 4.19) présente aussi comme l’énergie
cinétique des pics .elle est dominante sur l’interface pore-solide
L’écoulement de fluide lors de la combustion est contrôle par sa viscosité qui dépend
fortement de la température. Cette propriété influe aussi sur la turbulence de l’écoulement.
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
Elle est très variable dans la masse solide (figure 4.20) et elle est très grande à l’entrée du
pore puis elle diminue brusquement pour se stabiliser (figure 4.21). Parmi les modes de
transfert de chaleur qui se manifestent lors de la combustion, c’est la conduction dont
conductivité thermique effective (figure 4.22) et (figure 4.23) est le paramètre essentiel.
En plus, de cette propriété, le nombre de Prandtl effectif (figure 4.24) et la viscosité effective
(figure 4.25) sont présentés
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
Figure 4.14. Profil de l’énergie cinétique turbulente (k) dans la masse solide
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
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CHAPITRE 4 RESULTATS ET DISCUSSION
4.3 Discussion:
Il existe une multitude de modèles pour décrire les phénomènes de transport de matières dans
un milieu poreux. On a choisi le « stochastic-convective model (SCM) » Où le milieu poreux
est considéré comme un assemblage de « tubes » d’écoulement indépendants les une des
autres.
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CONCCLUSION
La simulation numérique directe peut être utilisée pour étudier les écoulements dans les
milieux poreux. Dans ce cas, le nombre de degré de liberté nécessaire pour simuler
précisément l’écoulement dépend avant tout de la description du milieu poreux à l’échelle
fine. Or, le milieu poreux est souvent constitué d’un grands nombre de grains, dont la taille
est très petite devant la taille du système étudié, et dont la morphologie peut s’avérer très
complexe. Pour surmonter cette difficulté de description et réduire le nombre de degré de
liberté à calculer, on a modélisé le milieu poreux par un milieu continu équivalent. Ce dernier
est doté de propriétés effectives qui rendent compte à grande échelle, de la physique du
problème étudié à l’échelle du pore. Ce type de description ou le milieu à l’échelle fine est
remplacée par un milieu équivalent est utilisée pour une large gamme d’applications telle
dans la chambre de combustion d’un turboréacteur. Cette dernière possède une géométrie très
complexe imposée par la température des gaz brulés très grande.
Ce travail a permet de cerner un problème très important qui est les instabilités dans la
chambre de combustion du turboréacteur causées par les contraintes thermiques et
acoustiques des hautes températures. Vu que le contrôle de la chambre est très délicat et exige
des efforts énormes.
Le modèle de simulation est basé sur la méthode de prise de moyenne des équations
de continuité, de mouvement et d’énergie et le modèle de turbulence (k – ε).
Les résultats montrent du point qualitatif que le modèle macroscopique représente bien les
phénomènes qui se déroulent au sein des parois de la chambre de combustion.
Les écoulements sont turbulents comme l’ont montré les profils de l’énergie
cinétique turbulente et le taux de dissipation turbulente.
Les résultats sont obtenus en utilisant l’ANSYS avec une précision modérée.
Il reste à les comparer avec d’autres trouvés par d’autres modèles. C’est une perspective
reste à atteindre.
La simulation numérique directe peut être utilisée pour étudier les écoulements dans les
milieux poreux. Dans ce cas, le nombre de degré de liberté nécessaire pour simuler
précisément l’écoulement dépend avant tout de la description du milieu poreux à l’échelle
fine. Or, le milieu poreux est souvent constitué d’un grands nombre de grains, dont la taille
est très petite devant la taille du système étudié, et dont la morphologie peut s’avérer très
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CONCCLUSION
Ce travail a permet de cerner un problème très important qui est les instabilités dans la
chambre de combustion du turboréacteur causées par les contraintes thermiques et
acoustiques des hautes températures. Vu que le contrôle de la chambre est très délicat et exige
des efforts énormes.
Le modèle de simulation est basé sur la méthode de prise de moyenne des équations
de continuité, de mouvement et d’énergie et le modèle de turbulence (k – ε).
Les résultats montrent du point qualitatif que le modèle macroscopique représente bien
les phénomènes qui se déroulent au sein des parois de la chambre de combustion.
Les écoulements sont turbulents comme l’ont montré les profils de l’énergie
cinétique turbulente et le taux de dissipation turbulente.
Les résultats sont obtenus en utilisant l’ANSYS avec une précision modérée.
Il reste à les comparer avec d’autres trouvés par d’autres modèles. C’est une perspective reste
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUes
Eliott Tixier, 2004, Modélisation par une approche milieu poreux de l’instabilité
fluidélastique dans un faisceau de tubes soumis à un écoulement diphasique
transverse, Université de Montréal.
Serge Bories & Marc Prat, Transferts de chaleur dans les milieux poreux, Technique de
l’ingénieur, Traité énergétique.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUes
Remi Clavier, 2015, Etude expérimentale et modélisation des pertes de pression lors
de renoyage d’un lit de débris, Thèse, Université de Toulouse.
Vincent Deudé, 2002, Non linéarité géométrique et physiques dans les milieux poreux
: Apports des méthodes de changement d’échelle. Thèse Ecole nationale des ponts et
chaussées.
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