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IAE Plaques

Saber EL AREM

Centre des Matériaux


Ecole des Mines de Paris/CNRS
Plan

Introduction : solides et structures minces

Introduction : définition d’une plaque

Efforts extérieurs et résultants

Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices

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Plan

Introduction : solides et structures minces

Introduction : définition d’une plaque

Efforts extérieurs et résultants

Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Introduction : solides et structures minces

Introduction : solides et structures minces


Les solides minces sont des solides tridimensionnels ayant des
caractéristiques particulières au niveau géométrique, cinématique et
mécanique.
Un solide 3D est un objet massif dont les trois dimensions sont du
même ordre de grandeur. Les structures minces ou corps orientés ont
au moins une dimension, appelée épaisseur, petite par rapport aux
autres dimensions. On distingue :
plaque : solide défini par une surface plane et une épaisseur h ;
coque : solide défini par une surface courbe et une épaisseur h
faible devant longueur, largeur et rayon de courbure ;
poutre droite : solide défini par une ligne droite et par une
section ;
arc ou poutre courbe : solide défini par une ligne courbe et par
une section.

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Introduction : solides et structures minces

Introduction : solides et structures minces

Les structures minces de type poutre, arc, plaque et coque sont


très répandues dans le milieu naturel (feuilles d’arbres,
mollusques, cellules vivantes, etc.) et dans les réalisations
humaines les plus diverses (charpentes, voûtes, réservoirs,
caissons, tabliers de ponts, carrosseries automobiles, coques de
bateaux, ailes d’avions, etc.).
L’analyse du comportement et la conception des ces structures sont
des activités importantes sur les plans techniques et économiques.
Une enquête récente auprès d’utilisateurs d’un grand code de
calcul de structures a révélé que 75% des modélisations
impliquaient des éléments finis de type coque.

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Introduction : solides et structures minces

Introduction : solides et structures minces


Suivant l’ordre de grandeur de l’épaisseur h par rapport aux autres
dimensions, on introduit parfois l’adjectif mince ou épais. Cette
qualification n’implique pas seulement une caractéristique
géométrique mais sous-entend également un rôle particulier des
déformations dites de cisaillement transversal.
La géométrie d’une structure mince favorise le choix d’une
cinématique particulière par rapport à la cinématique générale d’un
solide.
Les théories linéaires souvent adoptées pour les poutres, les
plaques et coques sont des théorie dites du premier ordre où le
champs de déplacement varie linéairement en x3 , sans variation
d’épaisseur, en incluant l’influence des déformations de
cisaillement transversal. Ces théories sont basées sur l’hypothèse
des section droites. Elles sont généralement associée au nom de
Timoshenko pour les poutres et à ceux de Reissner et Mindlin
pour les plaques.
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Introduction : solides et structures minces

Introduction : définition d’une plaque

Efforts extérieurs et résultants

Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Introduction : définition d’une plaque

Définition d’une plaque


Une plaque est un solide défini par une surface de
référence plane (x1 x2 ) et une épaisseur, petite par
rapport aux autres dimensions (longueur et largeur).
X3

X2
B
A

D h
C

X1

ABCD : plan moyen. C’est également le plan neutre


si les propriétés matérielles sont symétriques par
rapport au plan (x1 x2 ).
h : épaisseur de la plaque
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Efforts extérieurs et résultants

Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Efforts extérieurs et résultants

Définitions des efforts extérieurs

Dans la suite on désigne par :


Sf : la partie du contour de la plaque où des efforts sont imposés
Su : la partie du contour de la plaque où des déplacements (et rotations)
sont imposés
fν1 , fν1 et fν1 : les forces par unité de volume suivant x1 , x1 et x3
f1 , f2 , f3 , m1 et m2 : les forces par unité de surface, avec :

Z h Z h Z h
2 2 2
f1 (x1 , x2 ) = fν1 dx3 f2 (x1 , x2 ) = fν2 dx3 f3 (x1 , x2 ) = fν3 dx3
− h2 − h2 − h2

Z h Z h
2 2
m1 (x1 , x2 ) = x3 fν1 dx3 m2 (x1 , x2 ) = − x3 fν2 dx3
− h2 − h2

Sur Sf agissent les efforts ms et fs par unité de longueur.

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Efforts extérieurs et résultants

Définitions des efforts résultants

On désigne par
N1 , N2 , N3 : les efforts résultants de membrane (en N /m) :
Z h Z h Z h
2 2 2
N1 = σ11 dx3 N2 = σ22 dx3 N12 = σ12 dx3
h h
−2 −2 − h2

M1 , M2 , M12 : les efforts résultants de flexion ou moments (en Nm/m) :


Z h Z h Z h
2 2 2
M1 = x3 σ11 dx3 M2 = − x3 σ22 dx3 M12 = x3 σ12 dx3
− h2 − h2 − h2

T1 , T2 : les efforts résultants de cisaillement ou efforts tranchants (en N /m) :


Z h Z h
2 2
T1 = σ13 dx3 T2 = σ23 dx3
h
−2 − h2

On remarque que les moments M1 , M2 , M12 sont associés aux contraintes σ11 ,
σ22 , σ12 , ainsi M1 ne représente pas un moment autour de x1 .

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Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Plaques élastiques linéaires isotropes

Plaques élastiques linéaires isotropes

Grâce aux hypothèses simplificatrices :


Pas de variation d’épaisseur de la plaque : ε3 = 0.
La contrainte σ33 est négligeable par rapport aux autres composantes du
tenseur des contraintes.
La loi de Hooke peut être exprimée par :

E
σ11 = (ε11 + νε22 )
1 − ν2
E
σ22 = (ε22 + νε11 )
1 − ν2
E
σ12 = ε12
1+ν

E module d’Young et ν coefficient de Poisson.

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Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

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Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Equations d’équilibre

Equations d’équilibre d’une plaque

Les équations d’équilibre en un point de coordonnées x1 , x2 , x3 s’écrivent :

σ11,1 + σ12,2 + σ13,3 + fν1 = 0 (A1)


σ12,1 + σ22,2 + σ23,3 + fν2 = 0 (A2)
σ31,1 + σ32,2 + σ33,3 + fν3 = 0 (A3)
L’équilibre global sur l’épaisseur de la plaque s’écrit :
Z h
2
{équations(A)}dx3 = 0
− h2

Soit
N1,1 + N12,2 + f1 = 0

N12,1 + N2,1 + f2 = 0

T1,1 + T2,2 + f3 = 0

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Equations d’équilibre

Equations d’équilibre d’une plaque


Les équations d’équilibre en un point de coordonnées x1 , x2 , x3 s’écrivent :

σ11,1 + σ12,2 + σ13,3 + fν1 = 0 (A1)


σ21,1 + σ22,2 + σ23,3 + fν2 = 0 (A2)
σ31,1 + σ32,2 + σ33,3 + fν3 = 0 (A3)
L’équilibre des moments par rapport aux axes x1 et x2 s’écrit :
Z h
2
x3 {équations(A1etA2)}dx3 = 0
− h2

et conduit, en considérant σ13 = σ23 = 0 pour x3 = ± h2 à :

M1,1 + M12,2 − T1 + m1 = 0

M12,1 − M2,2 − T2 − m2 = 0

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Equations d’équilibre

Equations d’équilibre d’une plaque : récaputilatif


L’équilibre global sur l’épaisseur de la plaque s’écrit :

N1,1 + N12,2 + f1 = 0

N12,1 + N2,1 + f2 = 0

T1,1 + T2,2 + f3 = 0

L’équilibre des moments par rapport aux axes x1 et x2 s’écrit :

M1,1 + M12,2 − T1 + m1 = 0

M12,1 − M2,2 − T2 − m2 = 0

En combinant ces équations, on obtient :

M1,11 + 2M12,12 − M2,22 + f3 + m1,1 − m2,2 = 0

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Plaques élastiques linéaires isotropes

Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Cinématique : Hypothèse des sections planes

Cinématique d’une plaque de Reissner-Mindlin

Les points matériels situés sur une normale à la surface


moyenne non déformée restent sur une droite dans la
configuration déformée. Les déplacements U et V (suivant x1 et
x2 ) d’un point quelconque (x1 , x2 , x3 ) varient linéairement en x3
et le déplacement transversal W (suivant x3 ) n’est fonction que
de x1 et x2 . Cette hypothèse permet de prendre en compte
l’influence des déformations de CT.
L’hypothèse d’une déformation transversale nulle : ε3 = 0.
L’hypothèse des contraintes plane : σ3 est négligeable devant
les autres contraintes.

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Cinématique : Hypothèse des sections planes

Cinématique d’une plaquede Reissner-Mindlin

Plaque définie dans le plan (x1 –x2 ) ; normale à la plaque x3 , épaisseur h.


Déplacement défini par 3 translations, U, V , W , et deux angles, θ1 et θ2 , qui sont
fonctions de x1 –x2 uniquement.
x3
θ1
x2

θ2 ε11 = U,1 + θ2,1 x3


x1 ε22 = V,2 − θ1,2 x3
ε33 = 0
2ε12 = U,2 + θ2,2 x3 + V,1 − θ1,1 x3
2ε23 = −θ1 + W,2
u1 (x1 , x2 , x3 ) = U + θ2 x3 2ε31 = θ2 + W,1
u2 (x1 , x2 , x3 ) = V − θ1 x3
u3 (x1 , x2 , x3 ) = W

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Equations d’équilibre

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Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Relations efforts résultants-déformations

Lois de comportement

Considérons l’exemple de l’effort N1 . Nous avons


Z h
2
N1 = σ11 dx3
− h2
or
E
σ11 = (ε11 + νε22 )
1 − ν2
Ainsi
h
E
Z
2
N1 = (U,1 + θ2,1 x3 + ν(V,2 − θ1,2 x3 ))dx3
1 − ν2 − h2

La plaque étant symétrique par rapport au plan moyen (x1 x2 ), on obtient :

Eh
N1 = (U,1 + νV,2 )
1 − ν2

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Relations efforts résultants-déformations

Lois de comportement
Considérons maintenant l’exemple du moment M1 . Nous avons
Z h
2
M1 = x3 σ11 dx3
− h2
or
E
σ11 = (ε11 + νε22 )
1 − ν2
Ainsi
h
E
Z
2
M1 = x3 (U,1 + θ2,1 x3 + ν(V,2 − θ1,2 x3 ))dx3
1 − ν2 − h2

La plaque étant symétrique par rapport au plan moyen (x1 x2 ), on obtient :

M1 = D (θ2,1 − νθ1,2 )

Eh3
Avec D = : Rigidité à la flexion de la plaque.
12(1 − ν2 )

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Relations efforts résultants-déformations

Remarque concernant la rigidité à la flexion

Si l’on avait considéré une bande isolée de largeur unitaire (selon


x2 ), et appliqué à cette bande la formule classique de la flexion des
poutres, on aurait trouvé :

Eh3
M1 = EI θ2,1 = θ2,1
12
En comparant les deux résultats, on constate que la plaque est
plus rigide que ne l’indique la théorie des poutres ; cette
1
augmentation de rigidité 1−ν 2 vaut, dans le cas de l’acier,
1
= 1.10 ; elle est due au fait que, dans une plaque, la dilatation
0.91
transversale ε2 peut s’effectuer librement tandis que dans le cas
d’une plaque, elle est empêchée par suite de la continuité dans le
sens des x2 . Il naît de ce fait des contraintes σ2 .

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Relations efforts résultants-déformations

Lois de comportement
En suivant la même démarche, on obtient :

Eh
N1 = (U,1 + νV,2 )
1 − ν2
Eh
N2 = (νU,1 + V,2 )
1 − ν2
Eh
N12 = (U,1 + V,2 )
1 − ν2
M1 = D (θ2,1 − νθ1,2 )

M2 = D (νθ2,1 − θ1,2 )
D
M12 = (1 − ν)(θ2,2 − θ1,1 )
2
T1 = kGh(W,1 + θ2 )

T2 = kGh(W,2 − θ1 )

Avec G = 2(1E+ν) et k = 5
6
: facteur de correction de CT.
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Relations efforts résultants-déformations

Cinématique d’une plaque de Kirchhoff : conservation des


normales

La théorie de kirchhoff peut être interprétée comme un cas


particulier de la théorie de Reissner-Mindlin.
Les points matériels situés sur une normale à la surface
moyenne non déformée restent sur une normale dans la
configuration déformée. Cette hypothèse néglige l’influence
des déformations de CT. On admet ainsi que la rigidité de
cisaillement est très grande par rapport à la rigidité de flexion.
Ainsi : ε13 = ε23 = 0 ou θ1 = W,2 et θ2 = −W,1

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Relations efforts résultants-déformations

Equations d’équilibre d’une plaque de Kirchhoff


L’équilibre global sur l’épaisseur de la plaque s’écrit :

N1,1 + N12,2 + f1 = 0

N12,1 + N2,1 + f2 = 0

T1,1 + T2,2 + f3 = 0

L’équilibre des moments par rapport aux axes x1 et x2 s’écrit :

M1,1 + M12,2 − T1 + m1 = 0

M12,1 − M2,2 − T2 − m2 = 0

En combinant ces équations, on obtient :

M1,11 + 2M12,12 − M2,22 + f3 + m1,1 − m2,2 = 0

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Relations efforts résultants-déformations

Lois de comportement pour une plaque de Kirchhoff


Les lois de comportement deviennet :

Eh
N1 = (U,1 + νV,2 )
1 − ν2
Eh
N2 = (νU,1 + V,2 )
1 − ν2
Eh
N1 2 = (U,1 + V,2 )
1 − ν2
M1 = −D (W,11 + νW,22 )

M2 = −D (νW,11 + W,22 )

M12 = −D (1 − ν)W,12

En remplaçant dans M1,11 + 2M12,12 − M2,22 + f3 + m1,1 − m2,2 = 0 on obtient


l’équation de Lagrange :

f3
W,1111 + 2W,1122 + W,2222 =
D

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Equations d’équilibre

Cinématique : Hypothèse des sections planes

Relations efforts résultants-déformations

Conditions aux limites

Excercices
Conditions aux limites

Moments de flexion et de torsion dans une section


quelconque

Pour trouver le moment de flexion M (θ) et le couple de torsion C (θ) supportés


par unité de longueur d’une section de la plaque dont la normale fait l’angle θ
avec Ox1 , il suffit d”écrire l’équilibre des moments appliqués à un élément
triangulaire ABC (BC = ds, AB = ds sin θ, AC = ds cos θ). Nous obtenons :

M (θ) = M2 sin2 θ − 2M12 sin θ cos θ − M1 cos2 θ

C (θ) = −(M1 + M2 ) sin θ cos θ − M12 (sin2 θ − cos2 θ)

T (θ) = T1 cos θ + T2 sin θ

Ainsi :

π 3π
C (0) = M12 = −C ( ) = C (π) = −C ( )
2 2

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Conditions aux limites

Conditions aux limites


Les conditions aux limites sur le contour d’une plaque le plus souvent
rencontrées sont :
Bord encastré :
∂W
W =0 =0
∂n
Bord simplement appuyé :

W =0 M (θ) = 0

Bord libre :
R (θ) = 0 M (θ) = 0

n étant la normale intérieure au contour au point considéré faisant un angle θ


avec l’axe x1 .

∂W ∂W ∂W
= cos θ + sin θ
∂n ∂x1 ∂x2

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Conditions aux limites

Conditions aux limites

La densité de réaction d’appui R (θ), composée positivement selon x3 , se


décompose en une densité de réaction T (θ) due à l’effort tranchant et une
densité de réaction d’appui due au moment de torsion. Soit s l’abscisse
curviligne du contour de la plaque compté positivement dans le sens
trigonométrique. Le couple de torsion C (θ)ds appliqué à un élément PP 0 = ds du
contour est équivalent à une réaction C (θ) en P et une réaction −C (θ) en P 0 .
la densité de réaction R (θ) est donc donnée par la formule de Kirchhoff :

∂C (θ)
R (θ) = T (θ) +
∂s
Le raisonnement précédent montre qu’en un point anguleux Q du contour il
existe une réaction concentrée RQ :

RQ = C (θ2 ) − C (θ1 )

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Conditions aux limites

Conditions aux limites

X2

i2 i1

Q
j X1
i

∂C (θ)
R (θ) = T (θ) +
∂s

RQ = C (θ2 ) − C (θ1 )

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Conditions aux limites

Conditions aux limites : exemple


X2
D C

j A B X1

Donner les valeurs de M (θ) et R (θ) en tout point du contour.


Le long de AD (θ = 0)

∂W ∂W ∂M12
= M (θ) = −M1 R (θ) = T1 −
∂n ∂x1 ∂x2
Le long de AB (θ = π2 )

∂W ∂W ∂M12
= M (θ) = M2 R (θ) = T2 +
∂n ∂x2 ∂x1
et on vérifie que RA = C (π/2) − C (0) = −2M12
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Conditions aux limites

Excercices
Excercices

Plaque rectangulaire simplement appuyée soumise à


une charge sinusoidale
Soit une plaque rectangulaire de côtés a et b selon x1 et x2 respectivement. Elle
est soumise à une charge répartie q = q0 sin πax1 sin πbx2 . q0 représente l’intensié de
la charge au centre de la plaque.
Ecrire la flèche W .
La flèche de la plaque vérifie l’équation
q
W,1111 + 2W,1122 + W,2222 = (1)
D
Ecrire les conditions aux limites pour des bords simplement appuyés.
Dans ce cadres, les conditions aux limites s’écrivent :

W =0 M1 = 0 pour x1 = 0 et x1 = a

W =0 M2 = 0 pour x2 = 0 et x2 = b
or (lois de comportement des plaques de Kirchhoff)

M1 = −D (W,11 + νW,22 ) M2 = −D (νW,11 + W,22 )


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Excercices

Suite
Ainsi

W =0 W,11 = 0 pour x1 = 0 et x1 = a

W =0 W,22 = 0 pour x2 = 0 et x2 = b
Forme générale de la solution.
On constate que toutes les conditions aux limites sont satisfaites si l’on
exprime les flèches par :
πx1 πx2
W = C sin sin (2)
a b
Déterminer la constante C.
q
En remplaçant (2) dans (1), on obtient : π4 ( a12 + b12 )2 C = D0
Ecrire l’équation de la surface fléchie :
On conclut que la surface fléchie, satisfaisant à (1) et aux conditions aux
limites est :
q0 πx 1 πx2
W= sin sin (3)
π4 D ( 12 + 12 )2
a
a
b
b

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Excercices

Suite
Déduire les expressions des moments M1 , M2 et M12 .
A l’aide de l’expression de la flèche (3) on trouve :

q0 1 ν πx1 πx2
M1 = −D (W,11 + νW,22 ) = ( + ) sin sin
π2 ( a12 + 1 2
b2
) a2 b2 a b
q0 ν 1 πx1 πx2
M2 = −D (νW,11 + W,22 ) = ( + ) sin sin
π2 ( a12 + b12 )2 a2 b2 a b
q0 (1 − ν) πx1 πx2
M12 = −D (1 − ν)W,12 = − cos cos
π ( a12 + b12 )2 ab
2 a b
Déduire la flèche maximum et les moments de flexion maximum.
On voit que la flèche et les moments maxi se situent au centre de la plaque.
Remplaçons x1 par a2 et x2 par b2 , on trouve :

q0 q0 1 ν
Wmax = (M1 )max = ( + )
π4 D ( a12 + b12 )2 π2 ( a12 + b12 )2 a2 b2
q0 ν 1
(M2 )max = ( + )
π2 ( a12 + 1 2
b2
) a2 b2
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Excercices

Suite

Déduire ces valeurs pour le cas d’une plaque carrée.


Dans le cas d’une plaque carrée, a = b, on obtient :

q0 a4 q0 1 ν
Wmax = ( + )
4π4 D π2 ( a12 + b12 )2 a2 b2
q0 (1 + ν)a2
(M1 )max = (M2 )max =
4π2
Calculer les efforts tranchants.
Les efforts tranchant sont donnés par les équations d’équilibre :
q0 πx1 πx2
T1 = M1,1 + M12,2 = cos sin
πa( a12 + b12 ) a b
q0 πx1 πx2
T2 = M12,1 − M2,2 = − sin cos
πb( a12 + 1
b2
) a b

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Excercices

Suite
Donner les réactions aux bords appuyés de la plaque.
Pour le bord x1 = a :

q0 1 2−ν πx2
R1 = (T1 + M12,2 )x1 =a = − ( + 2 ) sin (h)
πa( a12 + b12 )2 a2 b b

Pour le bord x2 = b :

q0 1 2−ν πx 1
R2 = (T2 + M12,1 )x2 =b = − ( + ) sin (i )
πb( a12 + 1 2
b2
) b2 a2 a

Ainsi, la répartition de la pression suit une loi sinusoidale, le signe moins


indiquant que les réactions sur la plaque agissent vers le haut. Par symétrie,
on conclut que les expressions (h) et (i) représentent aussi les distributions
de pression le long des côtés x1 = 0 et x2 = 0. La résultante des pressions
est :
Z b Z b 4q0 ab 8q0 (1 − ν)
2 (h)dx2 + 2 (i )dx1 = − −
0 0 π2 π ab( a12 + b12 )2
2

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Excercices

Suite
Comparer à la charge totale appliquée .
On remarquant que
Z aZ b
4q0 ab πx1 πx2
= q0 sin sin dx1 dx2
π2 0 0 a b
on conclut que la somme des réactions réparties est plus grande que la
charge totale appliquée sur la plaque.
Déduire les réactions concentrées aux coins.
Ces quatres réactions sont équivalentes (symétrie) et leur valeur est :

2q0 (1 − ν)
R= = −2(M12 )x1 =a,x2 =b
π ab( a12 + b12 )2
2

a
x1

b R

x2
R R

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