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Picornaviridae

Pico : le plus petit virus

Rna : virus à ARN

Viridae : virus

Le génome du virus de cette famille a servi de modèle pour l’explication du mécanisme d’expression et de
traduction des virus apparentés

La famille comprend actuellement 12 genres, appartient à l’ordre des picornales, famille des picornaviridae,
dans la classification de Baltimore suivant le génome (structure du génome), appartiennent au 4eme groupe
virus ARN monocaténaire de polarité +

9 genres, certains genres sont pathogènes pour l’homme et d’autres non, certains espèces appartenant au
même genre peuvent être pathogènes chez l’animal et transmises à l’homme

Parmi les atteintes observées chez les espèces de cette famille de virus, le rhume banal, certaines
gastroentérites mais ce qui est plus grave c’est la poliomyélite

Un sérotype d’une espèce donnée : en relation avec l’antigène de la particule virale, identification antigénique
du virus

Virion : particule infectante du virus

Dans la classification, les genres, les espèces et les sérotypes sont organisés de façon à avoir un même
tropisme cellulaire

Rhinovirus : ce sont les sérotypes qui entrainent des atteintes de la sphère ORL

Entérovirus : les gastroentérites où les manifestations respiratoires de la sphère ORL sont les premières
atteintes, mais y’a des manifestations beaucoup plus graves après passage dans le sang des particules virales
et qui peuvent entrainer la mort surtout dans le cas du poliovirus (3 sérotypes ont été décrits 1, 2,3 et dans la
vaccination on a recours à ces 3 types)

D’autres genres : l’hepatovirus  virus de l’hépatite A, il ne fait pas partie de la famille des Hepadnaviridae
car son génome est un ARN non pas un ADN

Les manifestations sont similaires à une atteinte par un virus de la famille des Hepadnavridae sauf que la
guérison est à 90 99% totale

Parechovirus : manifestations digestives, neurologiques ou de la sphère ORL

D’autres genres ne sont pas pathogènes pour l’homme : Aphtovirus , Erbovirus , Teschovirus

Structure des virus de la famille des Picornaviridae :

La particule virale est à capside icosaédrique : comporte des capsomères, protomères ainsi de suite

Une structure de capside icosaédrique recouverte de l’extérieur par des capsomères constitués de 3
protéines : VP1, VP2 et VP3

A l’intérieur une couche de protéines VP4

Le VP2 et VP3 constituent le squelette ou la charpente du virus  interviennent beaucoup plus dans la
structure squelettique du virus
Le VP1 intervient dans la charpente mais il a d’autres rôles : fixation du virus sur les récepteurs cellulaires et
comportent des sites antigéniques très important dans la vaccination

VP1, VP2, VP3 : charpente du virus

VP4 : recouvre de l’intérieur le génome viral (ARN monocaténaire+)

Le virus est nu donc non enveloppé

1er génome à être séquencé

Ces virus sont très résistants à l’alcool, détergents, éthers et pH acide

Remarque : les rhinovirus ne sont pas résistants au pH acide

Cycle de multiplication :

Pénétration : pour qu’il y’ait pénétration il y’a une adsorption entre la particule virale et les récepteurs
cellulaire ensuite cette adsorption entraine une pénétration de la particule virale vers la cellule infectée ou
parasitée (cible)

Après fixation de la particule virale sur les Rc cellulaires, certaines espèces de certains genres comme le
poliovirus pénètrent ou passent par les 3 étapes en même temps, dès qu’il y’a fixation  en même temps une
endocytose, pénétration et libération du génome à l’intérieur des cellules (décapsidation)

Mais d’autres espèces telles que les rhinovirus, l’étape de la pénétration passe par les 3étapes séparément
l’une de l’autre  fixation, endocytose et ce n’est qu’à l’intérieur que le génome est libéré

Certains gènes du génome des picornaviridae codent pour des protéines structurales (capsomères), et d’autres
codent pour des protéines non structurales (enzymes qui servent dans les étapes de multiplication virale)

L’extrémité du génome non codante est très importante car elle est très stable, très conservée  rôle
important dans le diagnostic virologique de l’infection (technique de BIOMOL) ce qui a permis d’avoir des
amorces pour l’identification ou la mise en évidence du génome viral lors d’une suspicion d’une infection due
à ces virus

Dès que le génome est libéré dans la cellule cible  ARN+ monocaténaire, il va servir d’ARNm donc traduction
des séquences de ce génome, chaque séquence traduit une protéine qui a une fonction donnée du virus donc
tout le génome va être traduit

Dans un premier temps le virus va servir d’ARNm et sera traduit en polyprotéine  les unes codent pour la
constitution du virus et d’autres codent pour une activité enzymatiques de certaines protéines de la particule
virale

Ensuite l’ARN + sera transcrit en ARN -  retranscrit en ARN+ qui lui-même sera répliqué en plusieurs ARN+
 toutes les étapes sont faites à l’aide du message qui a été transmis par l’ARNm  la polyprotéine qui sera
clivée par la suite par les protéases soit du virus ou de la cellule en protéines structurales (on les laisse de côté
une fois que la particule sera reconstituée) et l’ARN polymérase et la réplicase (répliquer le génome et avoir
plusieurs copies)

Intérêt du cycle : produire plusieurs particules virales du même virus

Les protéines non structurales interviennent quand on a répliqué l’ARN


Au moment de la multiplication, on a une traduction en protéines structurale en VP0, VP1 et VP3 alors que
notre structure comporte Vp1  4

La formation d’une procapside entre VP0, Vp1, VP3  provirion

Clivage de la VP0 VP2 et VP4  virion mature

Libération des particules virales ou encore elles reprennent leur cycle à partir de l’ARNm

Entérovirus :

Ce genre comprend des virus qui se multiplient tout d’abord au niveau de la gorge et après au niveau du TD

Comportent des espèces polio et non polio

- Polio entraine l’atteinte neurologique : 3 sérotypes


- Les non polio entrainent des atteintes non neurologiques

Le réservoir est humain

L’enfant est le vecteur essentiel, l’adule peut être infecté

La transmission peut être directe : oro-fécale par les mains souillées ou indirecte par un environnement
contaminé tel que l’eau et les aliments

Il y’a toujours une surveillance de la campagne de vaccination du virus de la poliomyélite mais aussi d’une
éventuelle contamination

Physiopathologie :

Porte d’entrée : oro-fécale, voie orale

Multiplication a lieu au niveau des amygdales et des ganglions cervicaux donc la partie supérieure et encore il
peut se multiplier au niveau des plaques de Peyer ou les ganglions mésentérique

On a une infection symptomatique et asymptomatique

Asymptomatique : quand c’est une multiplication au niveau des amygdales  angine, rhume banal  99% ça
rentre dans l’ordre

Comme c’est une multiplication intestinale  élimination dans les selles

Si on a une invasion du SRE  ensemble de cellules qui sont là pour épurer notre corps (défense)
macrophages etc…  les virus surpassent les défenses humaines et passent dans le sang

1er virémie : quand ça surpasse le SRE mais l’infection peut s’arrêter à ce niveau là

Si jamais les défenses du SRE sont détruite à un certain pourcentage  2eme virémie pour aller dans le SNC
 atteinte neurologiques : poliomyélite : atteinte du système moteur de l’être humain qui peut même
entrainer la mort du patient car y’a atteinte des voies respiratoires

Atteinte au niveau de la gorge ou digestif : forme abortive du virus

Atteinte du SNC : forme grave du virus


Cette atteinte peut être accompagnée de méningite, destruction des neurones moteurs, troubles sensitives,
paralysie flasque  diminution du tonus du muscle hypotonie  paralysie du muscle respiratoire et donc
décès

Mais le patient atteint du virus de la polio peut avoir des séquelles fonctionnelles : trouble de la croissance,
atrophie d’un membre inférieur : diminution du volume du membre, amyotrophie : diminution du volume
musculaire et par conséquence déformation de l’os associé

Diagnostic virologique :

Ecouvillonnage au niveau de la gorge, selles, LCR et biopsie du SNC (il faut que le patient décède pour qu’on
puisse faire une biopsie à ce niveau-là)

NB : La mise en évidence du virus se fait par culture cellulaire par l’apparition de l’effet cytopathique (ECP)

Les milieux de culture sont spécifiques à chaque genre et à chaque famille de virus qui sont sélectifs

L’ECP est différent d’une espèce à une autre, d’un genre à un autre et d’une famille à une autre

Isolement du virus polio :

L’ensemencement se fait sur cellule primaires

L’ECP apparait en 2 à 14 jours : cellules réfringente arrondie qui se détachent de la nappe cellulaire

Dg indirect : On peut faire une identification du sérotype par séro-neutralisation de l’ECP : anticorps dans le
sérum du malade  pas d’ECP : le sérum a des AC qui ont neutralisé l’ECP  pas de culture cellulaire

Les IgM ne sont pas spécifiques d’un virus donné

Dans le Dg direct on peut mettre en évidence un genre d’une famille en utilisant des Ac monoclonaux
(présence d’un Ag spécifique à la majorité des espèces du genre)

Dans les sérotypes, on peut mettre en évidence des sérotypes en utilisant un Ac polyclonal de chaque sérotype
on a un Ag

De façon générale

Dg direct : mise en évidence de l’ECP spécifique à un genre donné

Ou la détection du génome virale : RNC partie non codante et stable dans le temps importante en BIOMOL

Traitement :

Atteinte symptomatique : aucun traitement spécifique

Atteinte symptomatique : attelles pour pouvoir se déplacer

Prévention : pour les poliovirus 2 vaccins ont été décrits dans le passé  vaccin SALK (inactivé, virus mort,
contient les 3 sérotype) administré par voie injectable, donne une faible immunité locale au niveau intestinale
mais l’avantage de ce vaccin c’est la sécurité dans le temps, il va falloir avoir recours à plusieurs injections pour
stabiliser l’efficacité

Vaccin SABIN :Vaccin vivant atténué qui a perdu sa neurovirulence (des 3 sérotypes) après plusieurs cultures
cellulaire mais ça reste que ce vaccin là en cas de mutation de la souche sauvage on risque d’avoir des surprise
et passage à la forme grave neurologique  efficacité, administré par voie orale, dès qu’on prend la 1ere dose
on a une immunité prolongée

Les entérovirus non polio :

Transmission oro-fécale, aérienne

Atteinte conjonctivale due à certains sérotypes des entérovirus non polio, plus grave dans le cas de virus non
polio, on n’a pas d’atteinte du SNC mais qui peut compliquer les choses chez un patient infecté

En+ de l’atteinte oro-fécale et aérienne, la conjonctivale elle peut compliquer les choses

Entérovirus non polio, infections non spécifiques :

Méningites lymphocytaire : différente de la méningite polynucléaire, dans le LCR à l’examen direct on a une
prédominance de Ly contrairement à la méningite purulente bactérienne qui peut entrainer des séquelles
graves

Manifestations spécifiques : conjonctivites hémorragiques et herpangine qui est une atteinte inflammatoire de
l’arrière gorge qui peut se compliquer chez un patient donné

péricardite + myocardites

Donc dans les entéro non polio en plus des atteintes de la sphère ORL et des manifestations digestives on a
d’autres manifestations spécifiques et qui sont un peu plus grave que l’atteinte asymptomatiques

Rhinovirus :

Généralités ce sont les même pour tous les genres

Sensible au pH gastrique

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