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NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre Scientifique et Technique de la Construction
N° 269
Juin 2019
CSTC
La présente Note d’information technique a été élaborée par le groupe de travail 'Parquets'
sous l’égide du Comité technique ‘Menuiserie’, présidé par M. Collignon (Menuiserie générale
Collignon et Fils) et W. Simoens (Simoens bvba).
Membres
C. Baete (Doorsolutions), R. Debruyne (Klimaver), C. Decaesstecker (Wicor), T. De Coster (ex-
Mapei Benelux), B. De Guytenaar (W&A Parket), P. De Langhe (Bouwunie), D. Deleener (Parket
Deleener), R. De Schepper (Alg. Schrijnwerkerij De Schepper), L. De Smedt (Lucas De Smet),
J. De Wijngaert (De Wijngaert), C. Dislaire (ex‑Bostik Belux), A. Dortant (Mood for Wood),
A. Duchene (Mapei Benelux), G. Everaert (Evera Keukens), M. Fauquet (Parqueterie du Hainaut),
A. Foré (Forestplus), J.-C. Girondin (Parquet Girondin), L. Godart (ex-L’Aubier), B. Harris (Les
Parquets du Monde), J. Herssens (Unipro Belgique), L. Kiekens (Linneaus), S. Krieken (ex-
Mapei Benelux), B. Leen (Unipro Belgique), P. Marchal (ex-Mapei Benelux), R. Montoisy (Esprit
Bois), G. Oushoorne (Aksis), J. Pirotte (L’Aubier), G. Provencher (Les Bois de Fontanelle),
T. Ransy (Les Parquets de JoliBois), E. Roels (Parket Brabo), E. Seghers (Seghers Setisol
Onderneming), F. Seghers (Gustaaf Seghers & Zonen), W. Simoens (Simoens BVBA), V. Simon
(Simon Parquet Passion), C. Teck (Willem Teck en Co), J. Vandenbergh (Vandenbergh
Parketbedrijf), J. Van der Kleij (Sika), D. Van Kerckhove (Confederatie Bouw), A. Van Tomme
(V. VDG), P. Vermeir (Parqueterie Montoisy), K. Wijnant (ex‑Mapei Benelux)
Ingénieur-rapporteur
S. Charron (CSTC)
2 TERMINOLOGIE ET CLASSIFICATION............................................................................... 7
2.1 Complexe plancher................................................................................................. 7
2.1.1 Principes généraux........................................................................................ 7
2.1.2 Chapes coulées in situ.................................................................................. 7
2.1.3 Chapes sèches.............................................................................................. 8
2.1.4 Sous-parquet (sous-plancher en bois)........................................................... 8
2.2 Revêtements de sol en bois.................................................................................... 8
2.2.1 Identification................................................................................................ 8
2.2.2 Mode de pose............................................................................................... 8
2.2.3 Classification des revêtements de sol en bois selon le CEN........................... 8
2.2.4 Classification des revêtements de sol en bois dans la pratique belge...........14
2.2.5 Formes et dimensions des éléments en bois............................................... 22
3 MATÉRIAUX..................................................................................................................35
3.1 Bois pour revêtements de sol.................................................................................35
3.1.1 Espèce de bois ............................................................................................35
3.1.2 Taux d’humidité du bois...............................................................................35
3.1.3 Qualité du bois........................................................................................... 42
3.1.4 Durabilité biologique.................................................................................. 52
3.1.5 Stabilité dimensionnelle............................................................................. 54
3.2 Bois pour la sous-structure....................................................................................61
3.2.1 Généralités..................................................................................................61
3.2.2 Gîtage en bois............................................................................................. 62
3.2.3 Lambourdes................................................................................................ 62
3.3 Panneaux à base de bois...................................................................................... 63
3.3.1 Exigences imposées aux panneaux.............................................................. 63
3.3.2 Caractéristiques des panneaux pour planchers............................................ 63
3.3.3 Classes de service....................................................................................... 64
3.3.4 Tolérances.................................................................................................. 65
3.3.5 Types de panneaux courants....................................................................... 66
3.4 Colles................................................................................................................... 68
3.4.1 Exigences imposées aux colles pour parquets............................................. 68
3.4.2 Adhésifs rigides et adhésifs souples (élastiques)........................................ 70
3.4.3 Types de colles et propriétés lors de la mise en œuvre.................................71
3.4.4 Choix de la colle ........................................................................................ 72
3.4.5 Choix de la spatule à colle ..........................................................................75
3.4.6 Application des colles pour parquets...........................................................75
3.5 Procédés de prétraitement des supports............................................................... 76
3.5.1 Prétraitement avec un primaire................................................................... 76
3.5.2 Égalisation.................................................................................................. 76
3.5.3 Prétraitements des supports partiellement secs...........................................77
3.6 Fixation mécanique................................................................................................77
3.6.1 Clouage.......................................................................................................77
3.6.2 Vissage........................................................................................................77
3.6.3 Pose à l’aide de clips métalliques............................................................... 78
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................123
Les revêtements de sol en bois (cf. figure 1) sont des lamparquet, le parquet rainuré-langueté, le parquet
revêtements durs comportant une couche d’usure en en bois de bout massif – et le parquet contrecollé. Les
bois. Ils peuvent se composer d’éléments en bois éléments d’un plancher se distinguent principalement
massif juxtaposés, d’éléments massifs préassemblés des parquets par des tolérances dimensionnelles plus
dans le sens de la largeur ou d’éléments formés d’une grandes. Les revêtements à placage ont une couche
superposition de panneaux à base de bois et d’une d’usure d’une épaisseur de moins de 2,5 mm (voir
couche d’usure en bois massif. § 2.2.3, p. 8). Par contre, pour les planchers et les par-
quets, la couche d’usure en bois massif a une épais-
Le présent document n’aborde pas les revêtements de seur d’au moins 2,5 mm au moment de la pose.
sol extérieurs en bois (terrasses en bois).
Nous ne traiterons pas des revêtements de sol strati-
On distingue, parmi les revêtements de sol en bois, fiés, bien que certaines de leurs performances et leur
les planchers, les parquets et les revêtements de sol à mode de pose soient similaires à ceux des revête-
placage. Appartiennent à la famille des parquets : le ments en bois. Pour les revêtements de sol stratifiés,
parquet massif – dont le parquet mosaïque massif, le le lecteur consultera la norme NBN EN 13329 [B59].
En raison de l’étendue de la thématique, cette Note • le second tome traitera de la mise en œuvre du
d’information technique est subdivisée en deux revêtement et de sa finition ainsi que de l’entretien.
tomes : Il abordera également la pose des revêtements de
• le présent tome décrit les divers types de revête- sol en bois spéciaux et les cas de pathologie les
ments de sol en bois et les matériaux utilisés pour plus récurrents. Cette partie s’adressera donc plus
leur mise en œuvre. Il énonce également les normes spécifiquement aux parqueteurs.
et les exigences qui leur sont applicables. Cette
partie s’adresse aux parqueteurs, mais aussi à bon Le tableau ci-dessous présente les différents sym-
nombre de partenaires impliqués dans les travaux, boles utilisés dans la NIT. Il est à noter que de légères
à commencer par l’auteur de projet et l’entrepre- différences peuvent exister entre ces symboles et ceux
neur principal utilisés dans les normes de produit européennes.
La chape réalisée in situ est coulée sur un élément le marché doivent satisfaire à la norme de référence
porteur, soit directement, soit avec interposition d’une NBN EN 14342 [B74]. Le marquage CE de ces produits
ou de plusieurs couches. Après prise, elle possède est obligatoire depuis 2007 (cf. chapitre 4, p. 85).
une résistance minimum à la compression et une force
de cohésion minimum (voir la NIT 189) [C2]. On dis- L’identification précise du type de revêtement de sol
tingue les types de chapes suivants [C2] : (massif, contrecollé, …) est également importante
• chapes adhérentes pour les tolérances dimensionnelles des éléments,
• chapes non adhérentes l’aspect du sol fini, les matériaux nécessaires à la
• chapes flottantes. pose, etc. À ce sujet, il conviendra de se référer aux
normes de produit ad hoc (§ 2.2.3).
Le sous-parquet (ou sous-plancher en bois) est L’identification de l’espèce de bois s’opère à partir de
lui‑même posé sur une structure porteuse (plancher l’appellation commerciale, éventuellement complétée
en béton ou gîtage en bois) ou sur une chape, et du nom botanique (nom scientifique) et de la prove-
devient ainsi l’élément porteur du revêtement en bois. nance. Lorsqu’une espèce prescrite n’est pas men-
tionnée dans la norme NBN EN 13556 [B65], il y a lieu
Il peut être en bois massif (parquet mosaïque) ou de préciser à la fois son appellation commerciale et le
constitué de panneaux à base de bois (contreplaqué, nom de l’espèce botanique. Une liste non exhaustive
particules de bois, etc.). En cas de pose collée, le des espèces de bois convenant aux revêtements de
sous-parquet doit posséder une cohésion interne sol est présentée au tableau 24 (pp. 36 à 40).
suffisante pour résister aux efforts de traction et de
cisaillement agissant dans le plan de contact avec la Le fait de fournir des informations complémentaires
couche de colle (voir tome 2, à paraître, de la pré- peu ou pas contrôlables – comme, par exemple, le
sente NIT). pays ou la région d’origine – n’apporte pas de garantie
supplémentaire quant à la qualité (par exemple, l’ap-
pellation commerciale du chêne français ou du chêne
de Limoges est normalement ‘chêne d’Europe’).
2.2 REVÊTEMENTS DE SOL EN BOIS
2.2.1 IDENTIFICATION 2.2.2 MODE DE POSE
L’identification précise d’un revêtement de sol en bois La pose clouée, la pose collée et la pose flottante sont
est importante pour la rédaction des documents les modes de pose les plus fréquents pour les revête-
contractuels (cahier des charges, plans, contrat de ments de sol en bois (voir figure 3, p. 10).
vente, …). Elle comprend les éléments figurant au
tableau 1. Cette description peut renvoyer aux normes
belges et/ou européennes en vigueur. 2.2.3 CLASSIFICATION DES REVÊTEMENTS DE SOL
EN BOIS SELON LE CEN
Les fabricants sont tenus d’apporter la preuve que
leurs produits répondent aux spécifications tech- Selon la norme européenne NBN EN 13756 [B69], l’ap-
niques européennes. À cet effet, les planchers, par- pellation de parquet ou de plancher ne s’applique que
quets et revêtements de sol à placage en bois mis sur lorsque la couche d’usure (w) a une épaisseur de
2,5 mm minimum avant la pose du revêtement (défini- • soit encore déterminée par le mode d’assemblage
tion conventionnelle). Si tel n’est pas le cas, c’est‑à‑dire interne des éléments (planches assemblées dans
si w < 2,5 mm au moment de la pose, on utilise le terme le sens de la largeur, par exemple).
de revêtement de sol à placage en bois.
L’épaisseur de la couche d’usure doit être mesurée
L’épaisseur minimale de la couche d’usure est fixée conformément à la norme NBN EN 13647 [B67].
compte tenu d’un minimum de deux à trois opérations
de rénovation au cours de la vie du revêtement. Si l’on se réfère à la normalisation européenne, on dis-
tingue neuf types de revêtements de sol en bois (voir
L’épaisseur de la couche d’usure peut être (voir le tableau 2, p. 11, et le tableau 3, pp. 12 et 13).
figure 4, p. 11) :
• soit équivalente à l’épaisseur totale de l’élément Les éléments d’un parquet massif (lames, lamelles,
de plancher (cas des parquets mosaïque, des lam- planchettes ou blocs) comportent une seule couche de
parquets et des parquets en bois de bout, par bois massif. Ils ne sont jamais composés de plusieurs
exemple) ou du bois massif situé au-dessus de la lames préassemblées dans la largeur. Les parquets mas-
languette ou de la rainure (cas des planchers et des sifs comprennent le parquet mosaïque (massif), le lam-
parquets rainurés-languetés) parquet, le parquet rainuré-langueté et le parquet (mas-
• soit équivalente à l’épaisseur de la couche supé- sif) en bois de bout. Le plancher se distingue du parquet
rieure en bois massif (cas des parquets contrecollés par des éléments d’une dimension minimale inférieure,
et des revêtements de sol à placage notamment) une qualité du bois minimale moindre et des tolérances
(suite du texte en page 14)
4
3
B. POSE COLLÉE
3
1 2
4
1. Couche de colle
2. Revêtement de sol en bois
3. Plinthe
4. Joint acoustique éventuel
5. Chape armée
6. Isolation thermique et/ou acoustique
7. Membrane anticapillaire
8. Élément porteur
5
6
7
8
C. POSE FLOTTANTE
2
1
1. Couche de désolidarisation
2. Revêtement de sol en bois
3. Chape armée
4. Isolation thermique et/ou acoustique
5. Membrane anticapillaire
6. Élément porteur
3
4
5
6
w w
t t
Plancher en bois Plankenvloer uit NBN EN 13990 Lames massives Vloerdelen van Solid softwood
résineux naaldhout [B100] (2004) pour planchers massief naaldhout floor boards
résineux
Plancher en bois Plankenvloer uit NBN EN 13629 Lames à plancher Enkelvoudige en Solid individual
feuillu loofhout [B66] (2012) massives indivi- samengestelde and pre-assembled
duelles ou vloerplanken van hardwood boards
préassemblées en massief loofhout
bois feuillu
Parquet mosaïque Mozaïekparket NBN EN 13488 Éléments de Elementen voor Mosaic parquet
[B62] (2003) parquet mosaïque mozaïekparket elements
Parquet rainu- Parket met tand en NBN EN 13226 Éléments de Massieve parket Solid parquet
ré-langueté groef [B55] (2009) parquet massif elementen met elements with
avec rainures et/ou messing en/of grooves and/or
languettes groef tongues
Parquet de Overlay parket, NBN EN 13228 Éléments de Parket van massief Solid wood overlay
recouvrement et inclusief blokken [B57] (2011) parquet en bois houten elementen, flooring elements
blocs anglais massif de recouvre- inclusief blokken, including blocks
ment, blocs anglais met een verbin- with an inter-
compris, avec dingssysteem locking system
système de
guidage
Parquet contrecollé Meerlaags parket NBN EN 13489 Éléments de Elementen voor Multi-layer parquet
[B63] (2017) parquet contrecollé meerlaags parket elements
Lamelles sur chant Lamel op kant NBN EN 14761 Lamelles verticales Smalle stroken, Vertical finger,
[B76] (2008) sur chant et à brede stroken en wide finger and
coupe de pierre panelen module brick
Revêtement de sol Houtfineervloer NBN EN 14354 Revêtement de sol Vloerbedekking Wood veneer floor
à placage [B75] (2017) à placage bois van houtfineer coverings
(*) Les parquets en bois de bout ne sont actuellement soumis à aucune norme européenne.
Tableau 3 Prescriptions relatives aux matériaux des revêtements de sol en bois au moment de la livraison (dimensions et écarts admissibles en mm).
Parquet
Plancher en bois
Parquet massif
Parquet Revête-
à Parquet Parquet ment de
Type Plancher Parquet Parquet
Plancher en bois Lamparquet (planchettes rainures de Lamelles sur chant , larges et à contre- sol à
en bois mo- en bois collé placage
feuillu massives) (1) et recouvre- coupe de pierre
résineux saïque de bout
Normes de NBN EN NBN EN 13629 [B66] NBN EN NBN EN 13227 [B56] NBN EN NBN EN DIN NBN EN 14761 [B76] (3) NBN EN NBN EN
référence 13990 13488 13226 13228 68702 (2) 13489 14354
[B100] [B62] [B55] [B57] [D2] [B63] [B75]
NF DTU
51.2 [A2]
Éléments de Planches Planches indivi- Lamelles Planchettes Lames Lames, Blocs Lamelles Lames Lames
base duelles ou assem- assem- blocs (6) (w ≥ 2,5) (w < 2,5)
Terminologie et classification
blées blées en
pan-
Planches Planches neaux (4) Normales Larges Maxi Type 1, Sur Larges À coupe
indivi- assem- type 2 (5) chant de pierre
duelles blées
Composition Massif (parquet mosaïque et parquet en bois de bout, parfois contrecollé) Contrecollé
Épaisseur t 18 - 34 ≥ 10 ≥ 10 8 (7) 9 - 12 6 - 10 12 - 14 ≥ 14 8 ≤ t ≤ 14 22-25-30- 8 - 35 8 - 35 23 – –
40-50-60-
80 (DIN)
13-30
(NF DTU)
Largeur b 70 - 192 ≥ 90 ≥ 110 ≤ 35 30 - 75 60 - 180 60 - 80 ≥ 40 40 - 100 40 - 80 6 - 10 11 - 23 60 - 80 – –
(DIN)
24 - 80
(NF DTU)
Longueur L ≥ 1500 ≥ 400 ≥ 900 115 ≤ L ≤ 120 - 400 ≥ 400 350 - ≥ 250 200 40 - 120 115 - 320 115 - 320 115 - 165 – –
(par 0,1, 165 (8) 600 - 2000 (DIN)
0,3 ou 48 - 80
0,5 m) (NF DTU)
Épaisseur ±1 ±1 ± 0,3 ± 0,2 (9) ± 0,2 (9) ± 0,5 (9) ± 1 (DIN) ± 0,5 ± 0,5 ± 0,2 ≤ 0,2 (10) tmoy - tnom
± 0,3 ≤ ± 0,5 (11)
(NF DTU)
Largeur ±1à2 ±1 ± 0,1 ± 0,2 ± 0,5 ± 0,2 ± 1 (DIN) ± 0,5 ± 0,5 ± 0,2 ± 0,2 bmoy-bnom
(12) ± 0,3 ≤ 0,1 (13)
(NF DTU)
Longueur – ±2 ± 0,2 ± 0,2 (14) ± 0,5 (14) ± 0,2 (14) ± 1 (DIN) ± 0,5 ± 0,5 ± 0,2 ± 0,1 % Lmoy-Lnom
± 0,3 (14) ≤ 1 (15)
(1) Les parquets tapis et les parquets composés d’éléments de planchettes, moins présents en Belgique, ne sont pas repris dans ce tableau.
(2) La norme DIN 68702 [D2] distingue trois types de parquets en bois de bout selon leur usage (résidentiel, commercial, industriel). Les dimensions et tolérances mentionnées dans ce tableau concernent les types RE et
WE. Pour le troisième type (GE), c’est-à-dire les parquets en bois de bout destinés à un usage commercial et/ou industriel, les dimensions et tolérances sont légèrement différentes.
(3) Cette norme définit des tolérances non seulement pour les lamelles sur chant, larges et à coupe de pierre, mais également pour les panneaux à lames (non repris dans le tableau).
(4) Dans le cas des panneaux de parquets mosaïque, il existe également des tolérances sur la largeur et la longueur des panneaux (NBN EN 13488) [B62].
(5) Les lames qui ont des dimensions autres que celles indiquées pour la longueur et la largeur doivent répondre à toutes les autres exigences de la norme NBN EN 13226 [B55] et avoir été préalablement caractérisées par
des essais pour une espèce de bois spécifique.
(6) Le bloc anglais tel que défini dans la norme NBN EN 13228 [B57] n’est pas courant en Belgique et n’a pas été repris dans ce tableau.
(7) L’épaisseur t des lamelles finies est égale à 7,5 ± 0,3 mm.
(8) Pour les décors spécifiques, la longueur des lamelles peut être inférieure à 115 mm.
(9) Un élément qui est fini d’usine ou qui a reçu un traitement de surface peut avoir une épaisseur t - 0,5 mm. Cet élément a une dimension commerciale équivalant à l’épaisseur nominale t.
(10) Désaffleurement entre deux lames après emboîtement (lipping).
(11) Différence maximale d’épaisseur au sein d’une lame : tmax - tmin ≤ 0,5 mm.
(12) Tolérance en fonction de la largeur (voir tableau 7, p. 14).
(13) Différence maximale de largeur entre les lames d’un même emballage : bmax - bmin ≤ 0,2 mm.
(14) Non applicable aux longueurs variables.
(15) L ≤ 1500 mm : Lmax - Lmin ≤ 0,5 mm; L > 1500 mm : Lmax - Lmin ≤ 0,3 mm/m.
Terminologie et classification
2
(suite de la page 9)
de fabrication plus larges sur les dimensions des élé- A. PLANCHE INDIVIDUELLE
ments ainsi que sur les déformations admissibles.
(1) Il est admis d’utiliser des lames résineuses d’épaisseur plus faible, pour autant que les dimensions de la languette, de
la rainure et l’épaisseur de la joue supérieure aient au moins les valeurs indiquées dans la norme NBN EN 13990 [B100].
Un plancher est généralement posé sur un gîtage en Le parquet mosaïque peut être employé comme revê-
bois ou sur des lambourdes (pour des planches en bois tement de sol définitif, mais aussi comme sous-par-
feuillu d’une épaisseur t ≥ 20 mm posées avec un quet : dans le premier cas, les lamelles sont livrées
entraxe de 40 cm – cf. Annexe 4, p. 115). Il peut égale- avec ou sans finition.
ment être posé sur un support continu. À largeur et lon-
gueur identiques des planches et des lames, on admet La pose du parquet mosaïque s’effectue en général
des tolérances plus larges pour les joints ouverts entre par collage sur une chape. Les panneaux de parquet
les planches qu’entre les lames d’un parquet. mosaïque peuvent, quant à eux, être posés en indé-
pendance (selon leur type, les contraintes, ...).
2.2.4.2 Parquet mosaïque Le motif le plus courant des parquets mosaïque est le
damier (figure 7). D’autres motifs sont également pos-
Le parquet mosaïque massif se compose de lamelles, sibles : à l’anglaise (assemblage de lames à joints
c’est-à-dire de petites lattes rectangulaires en bois réguliers), à bâtons rompus, à doubles bâtons rom-
massif, à chants droits, d’une épaisseur de 8 mm. Les pus, en vannerie, en parallèle, à lamelles de chant,
lamelles peuvent être assemblées en carrés mosaïque Castel (petite Loire).
A. DAMIER
B. DAMIER À CABOCHONS
Fig. 7 Motifs les plus courants du parquet mosaïque. Fig. 8 Parquet mosaïque en chêne posé en damier.
2.2.4.3 Lamparquet (planchettes massives) chape, soit sur un sous-parquet en bois collé et/ou
cloué sur un plancher portant ou une chape.
Le lamparquet, dénommé autrefois parquet tapis, est
un parquet massif composé de planchettes de 6 à Les planchettes sont posées côte à côte selon un motif
14 mm d’épaisseur, à chants droits, sans rainures ni déterminé (figure 9). En Belgique, les lamparquets
languettes. sont le plus souvent posés selon les motifs suivants
(figure 11, p. 17) :
La norme NBN EN 13227 [B56] distingue quatre types • à bâtons rompus (11A)
de planchettes pour lamparquet, principalement selon • à doubles bâtons rompus (11B)
la largeur des éléments, ainsi qu’une variante (compo- • en point de Hongrie (11C)
sée d’éléments de planchette) pour les éléments • en point de Hongrie inversé
préassemblés disposés selon un motif géométrique • à joints de bout réguliers (alternés) (11D)
(cf. tableau 11, p. 25). Pour cette variante, l’épaisseur • à joints de bout irréguliers (alternés)
se situe entre 15 et 26 mm. En Belgique, les largeurs et • à l’ancienne (à largeur et longueur variables) (11E)
les longueurs commerciales courantes des plan- • en échelle (11F)
chettes varient en fonction du motif (tableau 4). • en fougère (11G)
• en vannerie
Les lamparquets ne sont pas autoportants; ils sont • à damier (11H)
fixés en continu soit sur un plancher portant ou une • à grand damier
• en panneaux décoratifs (de style) dont les plan-
chettes peuvent être préassemblées pour former un
1 2 motif déterminé (Versailles, Loire, Chantilly, Castel,
d’Aremberg, par exemple) (11I, 11J, 11K).
3
4
5
6
2. Lamparquet
3. Chape flottante (armée)
4. Isolation
5. Membrane anticapillaire (éventuellement)
6. Élément porteur
Fig. 9 Lamparquet à bâtons rompus. Fig. 10 Lamparquet en chêne posé à bâtons rompus.
J. Chantilly K. D’Aremberg
Les normes européennes font une distinction entre le Fig. 13 Parquet rainuré-langueté en merbau avec contour en
parquet massif à rainures et/ou languettes chêne.
(NBN EN 13226) [B55] et le parquet en bois massif de
recouvrement avec système de guidage (bloc de par-
quet anglais compris) (NBN EN 13228) [B57] (cf.
§ 2.2.4.5). La différence entre les deux repose essen- 2.2.4.5 Parquet massif de recouvrement et bloc
tiellement sur l’épaisseur et la forme du profil. anglais à système de guidage
Les motifs courants sont les suivants : Ces revêtements de sol en bois sont proches du par-
• à joints de bout irréguliers alternés quet rainuré-langueté. Les différences résident princi-
• à l’ancienne (lames de largeur et de longueur palement dans l’épaisseur et la géométrie de l’assem-
variables) blage. En raison de leurs caractéristiques, ils ne
• à joints de bout réguliers alternés peuvent avoir de fonction portante. Leur mise en
• en échelle. œuvre ne peut dès lors être réalisée que par collage
sur un support continu.
D’autres dispositions moins courantes existent, par
exemple : à bâtons rompus, à doubles bâtons rompus, Selon la norme NBN EN 13228 [B57], la distinction
en damier (droit ou en diagonale), en point de Hon- entre le parquet de recouvrement (cf. figure 14) et le
grie, en point de Hongrie inversé, Versailles. bloc anglais repose sur l’épaisseur et le profil.
1 2
1
2
1. Largeur du parement (b)
2. Parement
3 3. Pente de la joue supérieure
4 4
pente (a)
11 4. Épaisseur de la joue supé-
10 5
rieure (t₁)
6
5. Épaisseur de la languette (t₃)
9 6. Épaisseur de la partie sous la
8
7 languette (t₄)
7. Démaigrissement (b₃)
8. Rainures de collage
9. Profondeur de la rainure (b₁)
13 10. Hauteur de la rainure (t₂)
11. Épaisseur entre le parement
et le contre-parement (t)
12. Languette en bout
12 14 13. Rainure de rive
14. Rainure en bout
15. Languette de rive
15
1. Couche de colle
2. Petits blocs en bois de bout
3. Chape
4. Isolation
5. Membrane anticapillaire éventuelle
6. Élément porteur
Dimensions (mm) DIN 68702 [D2] (*) NF DTU 51.2 (annexe C) [A2]
Épaisseur 22 - 25 - 30 - 40 - 50 - 60 - 80 13 - 30
Largeur 40 - 80 24 - 80
Longueur 40 - 120 48 - 80
(*) La norme DIN 68702 distingue trois types de parquets en bois de bout selon leur usage (résidentiel, commercial, industriel). Les
dimensions et tolérances mentionnées ici concernent les types RE et WE. Pour le type GE, c’est-à-dire le parquet en bois de bout
destiné à un usage commercial et/ou industriel, les dimensions et tolérances sont légèrement différentes.
Les parquets en bois de bout ne sont pas couverts par 2.2.4.7 Lamelles sur chant, lamelles larges et
une norme de produit européenne. Plusieurs pays lamelles à coupe de pierre
européens ont toutefois émis des documents natio-
naux définissant leurs dimensions et les tolérances Les lamelles sur chant, les lamelles larges et les
qui s’y appliquent : norme DIN 68702 [D2] en Alle- lamelles à coupe de pierre sont des éléments en bois
magne et annexe C de la norme NF DTU 51.2 [A2] en massif sciés de forme parallélépipédique, sans aucun
France. Vu l’absence de norme harmonisée, les dimen- autre usinage. Leur particularité réside dans le fait
sions des blocs diffèrent d’un pays à l’autre. Le qu’elles sont posées sur chant.
tableau 5 présente les dimensions applicables en
France et en Allemagne. Selon la norme NBN EN 14761 [B76], la distinction
entre ces trois types de lamelles porte essentiellement
Des longueurs plus importantes sont disponibles, sur la dimension des éléments et en particulier sur
mais dans ce cas, le parquet est souvent multicouche leur largeur. Cette dernière est comprise entre 6 et
(t = 15 mm, w = 5 mm) et fourni prêt à poser (avec les 10 mm pour les lamelles sur chant, entre 11 et 23 mm
couches de finition). pour les lamelles larges et entre 60 et 80 mm pour les
lamelles à coupe de pierre. Les lamelles sur chant
On peut disposer les petits blocs de bois massif de constituent ainsi une forme particulière du parquet
façon à former des panneaux préassemblés (dimen- mosaïque où le côté le plus étroit des éléments est
sions 210 x 490 mm, par exemple) et les maintenir posé sur le support (cf. figure 18).
ensemble à l’aide d’un matériau appliqué provisoire-
ment sur la face supérieure (couche de papier collé,
par exemple). Les panneaux sont posés côte à côte et
collés sur une chape.
Fig. 16 Parquet en bois de bout d’iroko. Fig. 17 Lamelles sur chant en wengé.
2
1
3
4
5
© Les Parquets de JoliBois
6
Fig. 20 Parquet contrecollé avec parement en chêne muni
1. Couche de colle d’un vernis ‘effet bois brut’.
2. Lamelles sur chant
3. Chape flottante armée Les lames sont pourvues de rainures et de languettes,
4. Isolation et peuvent être autoportantes, pour autant que les cri-
5. Membrane anticapillaire éventuelle tères de l’Eurocode 5 [B47] soient respectés (cf.
6. Élément porteur Annexe 4, p. 115). Souvent fournies avec leur finition,
elles sont prêtes à la pose. Leur épaisseur varie en
Fig. 18 Lamelles sur chant. général de 8 à 30 mm. Il n’existe toutefois aucune limite
normalisée – inférieure ou supérieure – sur l’épaisseur,
Tout comme pour le parquet mosaïque, les lamelles la largeur et la longueur de ce type de parquet.
peuvent être assemblées entre elles, rive contre rive,
afin de créer un motif prédéfini et de faciliter la pose. Une lame comprend :
• une couche de finition (éventuellement)
Le principal avantage de ce type de parquet est sa • une couche d’usure en bois massif (le parement)
résistance au poinçonnement et à l’usure, qui le rend • une ou plusieurs sous-couches constituées par des
particulièrement adapté aux locaux à fort trafic. panneaux de particules, en MDF (medium density
fibreboard ou panneau en fibres de bois de densité
moyenne), en HDF (high density fibreboard ou pan-
2.2.4.8 Parquet contrecollé neau en fibres de bois de haute densité), en contre-
plaqué, en OSB, en blocs de bois (généralement com-
Le parquet contrecollé est constitué de lames compo- posés de lamelles de bois résineux ou de peuplier), …
sées de deux ou plusieurs couches de bois ou de pan- • une contre-couche éventuelle (dite aussi contre-ba-
neaux à base de bois, collées ensemble; la couche lancement).
d’usure en bois massif a une épaisseur minimale w de
2,5 mm (figure 19). On trouvera les motifs courants du parquet contrecollé
dans l’annexe C de la norme NBN EN 13489 [B63] (voir
§ 2.2.5.10, p. 32).
1
donné la faible épaisseur de la couche d’usure, la Les dimensions, les écarts admissibles et les déforma-
durabilité du revêtement est généralement moindre tions admissibles des revêtements à placage diffèrent
que celle d’un parquet contrecollé dont l’espèce de légèrement de ceux des autres types de revêtements
bois, la finition et les conditions d’utilisation et d’en- (voir § 2.2.5.11, p. 32).
tretien seraient identiques.
Les caractéristiques précitées sont déterminées selon
Les motifs courants sont identiques à ceux du parquet la norme NBN EN 13647 [B67]. Les déformations des
contrecollé (cf. § 2.2.5.10, p. 32). éléments en bois sont mesurées selon la norme NBN
EN 1910 [B45]. Les quatre déformations de base d’un
élément en bois sont illustrées à la figure 21.
2.2.5 FORMES ET DIMENSIONS DES ÉLÉMENTS EN
BOIS Les éléments en bois ont une épaisseur constante et
des chants parallèles. Ils peuvent être assemblés par
2.2.5.1 Généralités rainure et languette, et doivent s’emboîter correcte-
ment à la livraison. Certains écarts sont tolérés quant
Les caractéristiques dimensionnelles (géométriques) aux dimensions nominales et aux légers défauts de
des éléments en bois (forme du profil, dimensions et rabotage (voir § 2.2.5.2 et plus loin).
écarts admissibles) ont été mises en conformité avec
les normes européennes. Ces caractéristiques sont Sauf mention contraire, le parement est raboté fine-
contrôlées en tout point au moment de la livraison du ment et poncé au papier abrasif n° 120 ou plus fin. Les
produit, donc préalablement à la pose. éléments peuvent être dotés d’une couche de finition
à la livraison (revêtement prêt à poser); dans ce cas,
Notons que les écarts de fabrication, admis par les une quantité minimum de produit de finition doit être
normes européennes, sur les dimensions et les défor- appliquée en usine (voir tome 2 de la présente NIT).
mations des éléments peuvent être relativement 1
importants et ne permettent pas toujours une pose
rigoureusement correcte (selon les tolérances énon-
cées dans le tome 2 de cette NIT). Nombre de fabricants
1. Chanfrein
proposent toutefois des produits dont la qualité de
2. Démaigrissement
production est supérieure et les tolérances inférieures
a a = pente de la joue
à celles stipulées dans les normes européennes.
supérieure
Sauf mention contraire, toutes les dimensions sont
indiquées pour un taux d’humidité de référence du
bois de 9 %, à l’exception des parquets contrecollés et
des revêtements de sol à placage (taux d’humidité de
référence de 7 %). À titre d’information, on admet,
pour l’ensemble des revêtements de sol en bois, que
l’épaisseur et la largeur d’un élément varient de 2
quelque 0,25 % par tranche de 1 % de taux d’humidité. Fig. 22 Démaigrissement et chanfrein.
Flèche de face (bow) : déformation sur la longueur de la face longitudinale Cintrage (cup)
1
2 4
1. Largeur du profil (bp)
3 2. Largeur du parement (b)
3. Parement
6 5 6 4. Largeur de la languette (b₂)
5. Pente de la joue supérieure (a)
14
13 7 6. Épaisseur de la joue supérieure
(t₁)
10 8 7. Épaisseur de la languette (t₃)
8. Épaisseur de la partie sous la
12 languette (t₄)
11
9. Démaigrissement (b₃)
9
16 10. Face de pose (contre-parement)
11. Rainures de collage
12. Profondeur de la rainure (b₁)
13. Hauteur de la rainure (t₂)
14. Épaisseur entre le parement et le
15 17 contre-parement (t)
15. Languette en bout
16. Rainure de rive
17. Rainure en bout
18 18. Languette de rive
Les éléments peuvent être démaigris ou chanfreinés Les défauts de rabotage ne peuvent porter que sur
(figures 22 et 23). 20 % maximum du contre-parement. Les marques de
coupe régulières apparaissant sur le parement doivent
avoir un espacement maximal de 2 mm. Les marques
2.2.5.2 Planchers en bois résineux – Forme et dimen- de coupe irrégulières et les taches de brûlage ne sont
sions pas admises. Les éclats dus à l’usinage ou les nœuds
endommagés par le couteau, en particulier sur les
Les caractéristiques géométriques du profil sont illus- arêtes, sont permis dans certaines limites, selon la
trées à la figure 24; elles sont précisées aux tableaux 6 classe d’aspect.
et 7 (p. 24) pour un taux d’humidité de 9 %.
Les planches (à l’exception de celles pourvues de rai- 2.2.5.3 Planchers en bois feuillu – Forme et dimen-
nures et languettes aux extrémités de tête) ont une sions
longueur minimum de 1,5 m; des longueurs supé-
rieures sont disponibles par tranche de 0,1, 0,3 ou Les planches pour planchers en bois feuillu peuvent
0,5 m. être livrées avec ou sans couches de finition. Les
Tableau 6 Dimensions des planches d’un plancher en bois résineux et écarts admissibles (en mm).
Épaisseur de la Écart admissible sur Épaisseur de la Hauteur de la rainure Épaisseur de la joue
planche (t) l’épaisseur languette (t3) (*) (t2) (*) supérieure (t₁) (*)
18 6 6,5 6
21 6 6,5 7
24 ±1 6 6,5 10
27 6 6,5 12
34 10 10,5 14
(*) Écarts admissibles : ± 0,25 mm. L’écart admissible entre deux planches adjacentes posées est de 0,25 mm maximum pour les
planches finies et de 0,5 mm maximum pour les planches non finies.
Tableau 7 Dimensions des planches d’un plancher en bois résineux et écarts admissibles (en mm).
Écarts
Largeur du profil Largeur du Largeur de la Profondeur de la Démaigrissement
admissibles pour
(bp) parement (b) languette (b2) rainure (b1) bp, b, b2 et b1 (b3)
70 63 7 8 ±1 1,0
94 87 7 8 ±1 1,0
109 102 7 8 ± 1,5 1,0
114 107 7 8 ± 1,5 1,0
119 112 7 8 ± 1,5 1,0
134 127 7 8 ± 1,5 1,0
144 137 7 8 ±2 1,0
154 145 9 10 ±2 1,0
168 159 9 10 ±2 1,0
172 163 9 10 ±2 1,0
192 181 11 12 ±2 1,0
Tableau 8 Dimensions des planches d’un plancher en bois feuillu et écarts admissibles (en mm).
Type de planche
Caractéristique
Planche préassemblée Planche individuelle
Épaisseur t ≥ 10 ≥ 10
Écarts admissibles sur l’épaisseur ± 0,3 ±1
Largeur b ≥ 110 ≥ 90
Écarts admissibles sur la largeur ± 0,3 % ±1
Longueur L ≥ 900 ≥ 400
Écarts admissibles sur la longueur ±2 ±2
Tableau 9 Déformations et défauts de rabotage maximum admissibles dans les planchers en bois feuillu.
Caractéristique Écarts admissibles
Désaffleurement (entre les planches) ≤ 0,3 mm
Cintrage (cup) ≤ b x 0,7 %
Déformations
dimensions courantes et les écarts admissibles sur les 2.2.5.5 Lamparquet – Forme et dimensions
dimensions des éléments en tout point au moment de
la livraison sont repris aux tableaux 8 et 9 (p. 24) pour Les dimensions courantes, les écarts admissibles, la
un taux d’humidité de référence de 9 %. forme du profil et les déformations admissibles des
planchettes de lamparquet sont repris aux tableaux 11,
12 et 13 (p. 26). Les écarts admissibles par rapport aux
2.2.5.4 Parquet mosaïque – Forme et dimensions dimensions nominales des planchettes sont valables
au moment de la livraison du produit.
Les lamelles du parquet mosaïque sont parallèles et
rectangulaires. Le parement, la face de pose et les Les planchettes d’une longueur et d’une largeur diffé-
chants sont rabotés et sciés (finement ou normale- rentes de celles indiquées au tableau 11 doivent
ment). Les lamelles ne sont jamais chanfreinées. répondre à toutes les autres exigences de la norme
NBN EN 13227 [B56] et doivent avoir été soumises à
Les panneaux finis sont poncés finement, dotés d’une des essais spécifiques à l’espèce de bois.
finition, rainurés et languetés (tableau 10).
Tableau 11 Dimensions des planchettes d’un lamparquet et écarts admissibles au moment de la livraison (en mm).
Type de lamparquet
Écarts
Dimensions Lamparquet Lamparquet Lamparquet Éléments de
Parquet tapis admissibles
normal large ‘maxi’ planchette
Épaisseur t (1) 9 - 12 6 - 10 6 - 10 12 - 14 15 - 26 ± 0,2
Largeur b 30 - 75 60 - 180 ≥ 400 60 - 80 ≥ 250 ± 0,2
Longueur L 120 - 400 ≥ 400 ≥ 400 350 - 600 ≥ 250 ± 0,2 (2)
(¹) Une épaisseur t - 0,5 mm est admise si les planchettes sont finies en usine ou si elles ont reçu un traitement de surface. La dimension
commerciale de ces planchettes correspond à l’épaisseur nominale t.
(²) L’écart admissible sur la longueur ne s’applique pas aux longueurs variables.
Tableau 12 Forme du profil des planchettes du lamparquet (les chants peuvent être chanfreinés).
Géométrie Dimensions
Pente de la joue supérieure 0 ≤ a ≤ 3°
Profondeur des rainures de collage Profondeur ≤ t/5
Tableau 13 Déformations et défauts de rabotage maximum admissibles dans les planchettes du lamparquet au moment de la
livraison.
Caractéristique Écarts admissibles
Équerrage et autres angles (mesurés sur la largeur) ≤ b x 0,2 %
Cintrage (cup) ≤ b x 0,5 %
Flèche de face (bow) :
Déformations
2.2.5.6 Parquet rainuré-langueté – Forme et dimen- • pour le type 2 à fausses languettes : voir les mêmes
sions tableaux et la figure 26 (p. 27).
Les chants des lames de parquet peuvent être chanfrei- Les déformations et défauts de rabotage maximum
nés. La face inférieure peut être dotée de rainures de admissibles pour les lames de parquet sont repris au
collage (ou de ‘poches de colle’) dont la profondeur ne tableau 16 (p. 28).
peut excéder 1/5 de l’épaisseur de la lame.
Dans une lame de parquet dite à main gauche, la lan-
Toutes les lames doivent avoir leurs quatre chants per- guette du côté long se trouve à gauche lorsqu’on regarde
pendiculaires au parement ou, si elles sont chanfrei- le parement avec la Languette en bout tournée vers soi
nées, la pente du chanfrein ne peut dépasser 3°. (figure 27A) (p. 28).
Dans une lame de parquet dite à main droite, la languette
Les caractéristiques dimensionnelles du profil d’une du côté long se trouve à droite lorsqu’on regarde le pare-
lame de parquet rainurée-languetée doivent être ment avec la Languette en bout tournée vers soi
conformes à la norme NBN EN 13226 [B55] : (figure 27B) (p. 28).
• pour le type 1 rainuré-langueté : voir les tableaux 14
et 15 (p. 27) ainsi que la figure 25 (p. 27) (suite du texte en page 28)
Tableau 14 Dimensions des lames d’un parquet rainuré-langueté de type 1 ou 2 et écarts admissibles.
Caractéristique Exigence
Épaisseur t (mm) (1) t ≥ 14
Écart admissible (mm) ± 0,2
Largeur b (mm) ≥ 40
Écart admissible (mm) ± 0,5
Longueur L (mm) (2) ≥ 250
Écart admissible (mm) ± 0,5
Profondeur de la rainure (b1) + 0,3 / - 0
Largeur de la languette (b2) + 0 / - 0,3
Profondeur de la rainure (b1) – largeur de la languette (b2) b1 - b2 ≥ 1 mm
Hauteur de la rainure (t2) – épaisseur de la languette (t3) 0,1 mm ≤ t2 - t3 ≤ 0,4 mm
(¹) Une épaisseur t - 0,5 mm est admise si les lames sont finies en usine ou si elles ont reçu un traitement de
surface. La dimension commerciale de ces lames correspond à l’épaisseur nominale t.
(²) Ne s’applique pas aux longueurs variables.
1
2 1. Largeur du parement (b)
2. Parement
3. Pente de la joue supérieure (a)
3 5 4. Inclinaison
5
4 5. Épaisseur de la joue supérieure
12
11 6 (t₁)
6. Épaisseur de la languette (t₃)
7 7. Épaisseur de la partie sous la
10 languette (t₄)
9 8. Démaigrissement (b₃)
8 9. Rainures de collage
14 10. Profondeur de la rainure (b₁)
11. Hauteur de la rainure (t₂)
12. Épaisseur entre le parement et
le contre-parement (t)
13. Languette en bout
13 15 14. Rainure de rive
15. Rainure en bout
16. Languette de rive
16
Fig. 25 Profil d’une lame de parquet à rainures et languettes (type 1).
3
1 1. Largeur du parement (b)
2 2. Parement
3. Pente de la joue supérieure (a)
4. Épaisseur de la joue supérieure
11 10 4 (t₁)
5. Hauteur de la rainure (t₂)
5 7 6. Épaisseur de la partie sous la
languette (t₄)
6 7. Épaisseur entre le parement et
15 le contre-parement (t)
8 8. Rainures de collage
9
13 9. Pente de la joue inférieure (β)
10. Profondeur de la rainure (b₁)
11. Fausse languette
12 14 12 12. Rainure en bout
13. Rainure de rive
14. Parement
15. Queue d’aronde (α)
13
Fig. 26 Profil d’une lame de parquet rainurée-languetée du type à fausses languettes (type 2).
Tableau 16 Déformations et défauts de rabotage maximum admissibles dans les lames de parquets rainurés-languetés
(type 1 et 2) au moment de la livraison.
Caractéristique Exigence
Équerrage (mesuré sur la largeur) ≤ b x 0,2 %
Rectitude des chants :
• L ≤ 1 m ≤ 0,2 mm
• L > 1 m ≤ 0,5 mm
Cintrage (cup) < b x 0,5 %
Flèche de face (bow) :
Déformations
Légers défauts de rabotage sur la languette Admis pour autant que la largeur b2 de la languette reste au
moins de 3 mm. Des largeurs de languette jusqu’à 2,5 mm pour b
< 70 mm et jusqu’à 3 mm pour b ≥ 70 mm peuvent se présenter sur
un maximum de 10 % de la longueur de la lame.
Éclat de bois Un léger fil tors ou une singularité similaire sont admis pour
autant qu’ils puissent être éliminés facilement lors du ponçage
normal du revêtement (avant finition) (voir tome 2 à paraître de la
présente NIT).
2.2.5.7 Parquet de recouvrement – Forme et dimen- dimensions et les écarts admissibles au moment de la
sions livraison.
Les chants des éléments de parquet peuvent être Pour le bloc anglais (figure 29, p. 30), un espace libre
chanfreinés. La face inférieure peut être dotée de rai- minimum de 0,25 mm doit être prévu en tout point
nures de collage (ou de ‘poches de colle’) dont la pro- entre les profils mâle et femelle du système de gui-
fondeur ne peut excéder 1/5 de l’épaisseur de l’élé- dage. Afin de reprendre le surplus d’adhésif, un
ment. chanfrein ou un profil femelle doit être usiné à la base
des deux rives longitudinales du bloc anglais, avec un
Les caractéristiques dimensionnelles du profil des élé- minimum de 0,5 mm et un maximum de 1,5 mm.
ments d’un parquet de recouvrement sont précisées
dans le tableau 18 (p. 29) conformément à la norme Les déformations et défauts de rabotage maximum
NBN EN 13228 [B57]; elles sont illustrées à la figure 28 admissibles des éléments sont repris au tableau 19
(p. 29). Le tableau 17 (p. 29) reprend, quant à lui, les (p. 30).
(suite du texte en page 30)
Tableau 17 Dimensions des éléments d’un parquet de recouvrement et écarts admissibles au moment de la livraison.
Parquet en bois massif de
Caractéristique Bloc anglais
recouvrement
Épaisseur t (mm) (1) 8 ≤ t ≤ 14 t ≥ 13
Écarts admissibles (mm) ± 0,5 ± 0,5
Largeur b (mm) 40 - 100 40 - 80
Écarts admissibles (mm) ± 0,2 ± 0,5
Longueur L (mm) (2) 200 - 2000 200 - 400
Écarts admissibles (mm) ± 0,2 ± 0,5
Profondeur du profil femelle (b1) (3) + 0,3 / - 0
Largeur du profil mâle (b2) (3) + 0,3 / - 0
Hauteur du profil femelle (t2) – épaisseur du profil mâle (t3) 0,1 mm ≤ t2 - t3 ≤ 0,4 mm 0,1 mm ≤ t2 - t3 ≥ 0,4 mm
(¹) Une épaisseur t - 0,5 mm est admise si les éléments sont finis en usine ou s’ils ont reçu un traitement de surface. La dimension
commerciale de ces éléments correspond à l’épaisseur nominale t.
(²) Ne s’applique pas aux longueurs variables.
(³) b₁ – b₂ ≥ 1 mm.
1
2 1. Largeur du parement (b)
2. Parement
3. Pente de la joue supérieure (a)
3 4. Inclinaison
5 5
4 5. Épaisseur de la joue supérieure
12
11 6 (t₁)
6. Épaisseur du profil mâle (t₃)
7
7. Épaisseur de la partie sous le
10 profil mâle (t₄)
9 8. Démaigrissement (b₃)
8 9. Rainures de collage
10. Profondeur du profil femelle (b₁)
11. Hauteur du profil femelle (t₂)
14
12. Épaisseur entre le parement et
le contre-parement (t)
13. Profil de tête mâle
14. Profil longitudinal femelle
13 15 15. Profil de tête femelle
16. Profil longitudinal mâle
16
Fig. 28 Profil du parquet de recouvrement.
1 3
1. Largeur du parement (b)
2
2. Parement
3. Largeur du profil mâle (b₂)
4. Épaisseur du profil mâle (t₃)
5. Épaisseur de la partie sous le
profil mâle (t₄)
8 6. Profondeur du profil femelle
(b₁)
9
7. Hauteur du profil femelle (t₂)
7 4 8. Épaisseur de la joue supérieure
(t₁)
5 9. Épaisseur entre le parement et
le contre-parement (t)
6
Fig. 29 Profil du bloc de parquet anglais.
Tableau 19 Déformations et défauts de rabotage maximum admissibles dans les éléments du parquet de recouvrement et
du bloc anglais au moment de la livraison.
Lame de parquet de
Caractéristique Bloc de parquet anglais
recouvrement en bois massif
Équerrage (mesuré sur la largeur) ≤ b x 0,2 %
Cintrage (cup) ≤ b x 0,5 % (*)
Déformations
2.2.5.8 Parquet en bois de bout – Forme et dimen- 2.2.5.9 Lamelles sur chant – Forme et dimensions
sions
Les lamelles sur chant sont parallèles et rectangu-
Les parquets en bois de bout ne sont actuellement laires. Le parement, la face de pose et les chants sont
soumis à aucune norme de produit européenne. Tou- rabotés et sciés (finement ou normalement). Les
tefois, plusieurs pays européens ont émis des docu- lamelles ne sont jamais chanfreinées.
ments nationaux définissant leurs dimensions et les
écarts admissibles qui s’y appliquent (norme La norme NBN EN 14761 [B76] distingue les lamelles
DIN 68702 [D2] en Allemagne et annexe C de la norme sur chant proprement dites, les lamelles larges, les
NF DTU 51.2 [A2] en France – voir tableau 20, p. 31) (cf. lamelles à coupe de pierre ainsi que les panneaux
§ 2.2.4.6, p. 19). préassemblés (tableau 21, p. 31).
Tableau 20 Dimensions des blocs d’un parquet en bois de bout et écarts admissibles (pour un taux d’humidité du bois
compris entre 8 et 12 %).
Holzpflaster-RE/WE (*)
Dimensions NF DTU 51.2 (annexe C) [A2]
(DIN 68702 [D2])
Épaisseur t (mm) 22 - 25 - 30 - 40 - 50 - 60 - 80 13 - 30
Écart admissible (mm) ±1 ± 0,3
Largeur b (mm) 40 - 80 24 - 80
Écart admissible (mm) ±1 ± 0,3
Longueur L (mm) 40 - 120 48 - 80
Écart admissible (mm) ±1 ± 0,3
(*) Le taux d’humidité, les dimensions nominales et les écarts admissibles sont légèrement différents pour les types GE (usage commer-
cial et/ou industriel).
t t
t
b b b
Fig. 30 Profil d’une lamelle sur chant, d’une lamelle large et d’une lamelle à coupe de pierre.
2.2.5.10 Parquet contrecollé – Forme et dimensions 2.2.5.11 Revêtement de sol à placage – Forme et
dimensions
La norme NBN EN 13489 [B63] distingue quatre types
ou décors courants pour les parquets contrecollés (cf. Les dimensions des lames et les écarts admissibles
figure 31 et tableau 22). Les lames, fournies avec ou peuvent être définis à l’aide de la norme NBN EN 14354
sans finition, sont toujours dotées de rainures et de [B75]. Ils sont repris au tableau 23. Les revêtements de
languettes. sol à placage sont généralement fournis avec une fini-
tion. Les caractéristiques sont mesurées selon les
annexes de la norme précitée.
Tableau 22 Dimensions des lames d’un parquet contrecollé et écarts admissibles en tout point
au moment de la livraison (pour un taux d’humidité du bois de 7 %).
Caractéristique Exigence
Épaisseur de la couche d’usure w (mm) (*) ≥ 2,5 mm
Écart admissible sur la longueur ± 0,1 %
Écart admissible sur la largeur ± 0,2 mm
Écart admissible sur l’équerrage ≤ 0,2 % sur la largeur
Désaffleurement (entre les lames) ≤ 0,2 mm
Cintrage (cup) (mesuré sur la largeur de la ≤ 0,2 % sur la largeur
lame)
Flèche de rive (spring) (mesurée sur la ≤ 0,1 % sur la longueur
longueur de la lame)
(*) En raison du processus de production, l’écart déclaré sur l’épaisseur de la couche d’usure peut être
supérieur à ± 0,2 mm, mais l’épaisseur ne doit jamais être inférieure à 2,5 mm.
Tableau 23 Dimensions des lames d’un revêtement de sol à placage et écarts admissibles (pour un taux
d’humidité du bois de 7 ± 2 %).
Caractéristique Exigences
Épaisseur (t) de la lame tmax - tmin ≤ 0,5 mm
tmoy - tnom ≤ ± 0,5 mm
Largeur (b) du parement des lames d’un même emballage bmax - bmin ≤ 0,2 mm
bmoy - bnom ≤ 0,1 mm
Longueur (L) du parement des lames d’un même emballage L ≤ 1500: Lmax - Lmin ≤ 0,5 mm
L > 1500: Lmax - Lmin ≤ 0,3 mm/m
Lmoy - Lnom ≤ 1 mm
Longueur (L) et largeur (b) des éléments carrés; L = b Lmoy - Lnom ≤ 0,1 mm
bmoy - bnom ≤ 0,1 mm
Lmax - Lmin ≤ 0,2 mm
bmax - bmin ≤ 0,2 mm
Équerrage du parement qmax ≤ 0,2 mm
Rectitude du parement smax ≤ 0,3 mm/m
Cintrage (cup) mesuré dans le sens de la largeur [fw max] ≤ 0,20 %
[fw moy] ≤ 0,15 %
Ouverture entre les lames ≤ 0,2 mm
Désaffleurement entre les lames (lipping) pmax ≤ 0,15 mm
3.1 BOIS POUR REVÊTEMENTS DE SOL Le tableau 24 (pp. 36-40) présente une liste non
exhaustive des espèces de bois convenant aux revête-
3.1.1 ESPÈCE DE BOIS (2) ments de sol. Certaines espèces peuvent ne pas être
disponibles en certaines épaisseurs, en certaines
Le bois pour revêtements de sol présente les caracté- qualités ou pour certains types de parquets. D’autres
ristiques suivantes : espèces que celles citées dans le tableau peuvent
• il a un aspect décoratif. La couleur, le grain (fin, également convenir aux revêtements de sol, pour
moyen, grossier), le fil (droit, contrefil, irrégu- autant que leurs propriétés se rapprochent des carac-
lier, …), le motif (strié, flammé, …), les singularités téristiques susmentionnées.
naturelles (nœuds, fentes, …), etc. déterminent
l’aspect des éléments du plancher (§ 3.1.3, p. 42)
• il est naturellement résistant aux insectes à larves 3.1.2 TAUX D’HUMIDITÉ DU BOIS
xylophages; si ce n’est pas le cas, sa durabilité peut
être améliorée par imprégnation de produits de 3.1.2.1 Prescriptions et qualité du séchage
préservation (§ 3.1.4, p. 52) ou par d’autres tech-
niques (traitement thermique, …) Les normes de produit européennes imposent un taux
• les éléments doivent être stables dimensionnelle- d’humidité spécifique du bois au moment de la livrai-
ment; quoique la stabilité dimensionnelle ne son des éléments (tableau 25, p. 41). Pour plus de
dépende pas seulement des mouvements du bois détails au sujet des mouvements hydriques du bois,
(‘travail’ du bois), on privilégie néanmoins les on se reportera au tome 2 (à paraître) de cette NIT.
espèces stables à très stables. Dans le cas des
espèces moyennement stables, il convient de tenir Conformément à la norme NBN EN 14298 [B73], la qua-
compte de déformations de plus grande amplitude lité de séchage standard du bois massif implique que
pour les éléments de parquet et de prendre des le taux d’humidité moyen d’un lot ne s’écarte pas de
mesures particulières pour compenser leur retrait plus de ± 1 % pour un taux d’humidité requis de 7 à
et leur gonflement (§ 3.1.5, p. 54). Toutefois, si l’on 9 %, et de plus de ± 1,5 % pour un taux d’humidité
souhaite porter un jugement complet sur la stabi- requis de 10 à 12 %. Par ailleurs, 93,5 % des pièces
lité en service d’une espèce de bois, il faudrait doivent avoir une teneur individuelle en humidité com-
considérer d’autres paramètres, comme la régula- prise entre 0,7 et 1,3 fois la teneur en humidité requise.
rité du fil et sa nervosité
• la surface du revêtement de sol en bois présente Une qualité de séchage supérieure peut éventuelle-
une résistance à l’usure en adéquation avec l’utili- ment être stipulée dans les documents contractuels.
sation prévue (chambre, salle à manger, hall d’en-
trée, …). Cette caractéristique dépend de la dureté En pratique, pour le bois massif, on obtiendra généra-
superficielle du bois (qui est elle-même fonction de lement des valeurs individuelles comprises entre 8 et
la masse volumique, voir § 4.1, p. 85), de l’homogé- 12 %, compte tenu de la répartition inégale de l’humi-
néité de sa structure et de la finition (voir le tome 2 dité dans les éléments et des erreurs de mesure de
à paraître de la présente NIT) l’appareil.
• la surface du parquet permet une finition et un
entretien aisés (tome 2 de la présente NIT) À la suite d’un traitement thermique (bois modifié
• selon le mode de pose, le bois des planchers, des thermiquement), l’humidité d’équilibre du bois sera
lamparquets et des parquets rainurés-languetés en général inférieure (comprise entre 4 et 8 % pour
sera de préférence clouable.
(suite du texte en page 41)
(2) Le bambou est une graminée ligneuse et non une espèce de bois. Il ne figure dès lors pas dans les normes EN relatives
aux parquets. Pour ce qui concerne la pose, le taux d’humidité et la finition, il convient de se référer aux instructions du
fabricant.
Tableau 24 Espèces de bois convenant aux revêtements de sol (liste non exhaustive).
Sensibilité aux
Masse volumique Coefficient de retrait Classe
Dureté Janka (N) Travail du bois (60-30 %) attaques de lyctus
(kg/m³) Module (%/%) d’impré-
Oui : O / Non : N
Appellation Espèce d’élasti- gnabilité
Couleur dans le
commerciale botanique Face cité dans le du
Bois de plan tangen- duramen
Matériaux
Moyenne Écart type longitudi- (x 10³ MPa) plan R + T (%) Classe radial (1) Duramen Aubier
bout tangen- tiel (1) (2)
nale radial (%)
tiel (%)
Essences résineuses
Tableau 24 Espèces de bois convenant aux revêtements de sol (liste non exhaustive) (suite).
Sensibilité aux
Masse volumique Coefficient de retrait Classe
Dureté Janka (N) Travail du bois (60-30 %) attaques de lyctus
(kg/m³) Module (%/%) d’impré-
Oui : O / Non : N
Appellation Espèce d’élasti- gnabilité
Couleur dans le
commerciale botanique Face cité dans le du
Matériaux
Tableau 24 Espèces de bois convenant aux revêtements de sol (liste non exhaustive) (suite et fin).
Sensibilité aux
Masse volumique Coefficient de retrait Classe
Dureté Janka (N) Travail du bois (60-30 %) attaques de lyctus
(kg/m³) Module (%/%) d’impré-
Oui : O / Non : N
Appellation Espèce d’élasti- gnabilité
Couleur dans le
commerciale botanique Face cité dans le du
Matériaux
une utilisation à l’intérieur). Cette valeur pouvant électrodes doit pénétrer à une profondeur de 0,3 fois
varier selon le processus de traitement, il est recom- l’épaisseur de la pièce (figure 32). La mesure sera lue
mandé de se renseigner auprès du fabricant. après 2 à 3 secondes. Les résultats devront être corri-
gés de manière à prendre en considération la tempéra-
ture et l’espèce de bois mesurée.
3.1.2.2 Mesure de l’humidité du bois
Dans les cas suivants, l’humidité du bois devrait idéa-
L’humidité du bois massif est déterminée à l’aide d’un lement être déterminée par dessiccation (NBN
humidimètre électrique à résistance (ohmmètre), EN 131831) [B52] :
conformément à la norme NBN EN 13183-2 [B53], sauf • en cas de doute ou si les mesures à l’humidimètre
stipulation contraire expressément mentionnée dans électrique donnent des résultats très dispersés
les documents contractuels. • en présence d’un parquet contrecollé (sauf pour la
couche d’usure)
Selon la méthode d’essai normalisée, les électrodes • lorsque le bois est traité (traitement de préserva-
doivent être placées dans le sens des fibres, sauf men- tion, ignifugation, blanchissement, fumigation,
tion contraire explicite du fabricant de l’appareil. En noircissement au carbone, …)
raison des effets importants de l’humidité à la surface • en présence d’un support conducteur (grillage
du bois et de ses variations possibles dans la masse, conducteur en cas de chauffage par le sol, par
il est recommandé d’utiliser des électrodes dotées exemple).
d’une isolation en bon état.
L’humidité des revêtements de sol à placage et des
La mesure s’effectue dans une zone exempte de toute panneaux est définie selon la norme NBN EN 322 [B16].
singularité ou altération, à au moins 30 cm des extré-
mités de la pièce (ou à mi-longueur des pièces de lon- L’utilisation d’un hygromètre capacitif (NBN
gueur inférieure à 600 mm) et à une distance égale à EN 13183‑3) [B54] n’est destinée qu’à fournir une pre-
0,3 fois la largeur de l’une des rives. La pointe des mière indication (détection d’humidité ou non) ou à
1
2
1. Marteau à électrodes
b
0,3 t 0,3 b 2. Parement
3. Chant
t
≥ 300 mm 3
Fig. 32 Placement des électrodes de l’humidimètre à bois (NBN EN 13183-2) [B53].
réaliser des mesures comparatives, mais ne permet plus ou moins prononcées selon les espèces, cer-
pas de garantir une mesure précise. taines présentant une teinte relativement homogène.
La couleur du bois dépend principalement de l’espèce Un autre type de décoloration peut aussi intervenir
et peut varier du jaune clair au brun foncé au sein après un certain laps de temps et est inhérent au maté-
d’une même espèce (voir tableau 24, pp. 36-40, et riau. Il provient de l’instabilité de certains composants
figure 33). Ces différences de couleur s’expliquent par chimiques de la couleur dans le tissu ligneux. Au
le contenu cellulaire du bois, les cernes d’accroisse- nombre des facteurs influençant la couleur figurent le
ment, le grain, le fil (direction, contrefil, …), le motif du rayonnement ultraviolet, la température, le taux d’hu-
bois, les décolorations et la provenance. Elles sont midité du bois et la présence de couches de finition.
D 3.1.3.4 Spécifications
3.1.3.4.1 Généralités
Lors de la commande, il est en outre vivement conseillé de sol en bois, de proposer une classe dite libre.
de faire référence à un choix (classe d’aspect euro- Celle-ci doit être définie par une description détaillée
péenne ou commerciale) ou de définir le choix sou- de toutes les singularités (nœuds, fentes, …) mention-
haité par le biais de la classe libre selon les normes nées dans la norme de produit concernée. Les singula-
européennes, ou encore de décrire en détail la qualité rités et les altérations biologiques doivent être mesu-
du bois souhaitée. rées selon la norme NBN EN 1309-3 [B41]. La classe
libre est généralement utilisée pour des espèces
S’il n’existe ni choix ni description détaillée de la qua- moins courantes et des qualités très rustiques.
lité du bois dans les documents contractuels, ou s’ils
ne sont pas imposés, il est autorisé de livrer la qualité Le bois de la classe libre doit répondre aux critères de
de bois minimale (voir § 3.1.3.4.3, p. 48). qualité minimale du bois (voir § 3.1.3.4.3, p. 48).
La qualité du bois sera spécifiée de préférence par le Ces appellations commerciales se caractérisent princi-
biais d’une classe d’aspect. En Belgique, deux sys- palement par des variations de teinte plus ou moins
tèmes se côtoient : les classes d’aspect européennes prononcées, le mode de débitage des lames ainsi que
et les classes d’aspect commerciales. par le nombre et la dimension des nœuds (adhérents
ou morts). Les critères relatifs aux variations de teinte
sont cependant subjectifs et peuvent prêter à discus-
Classes d’aspect européennes sion.
Pour chaque type de revêtement de sol en bois et Comme les classes commerciales ne répondent à
chaque espèce de bois couramment utilisée, il existe aucune classification officielle, les critères de sélec-
un classement d’aspect européen comportant trois tion peuvent différer d’un fabricant à l’autre. Il est dès
classes représentées par les symboles O, Δ, (par lors primordial de demander au fabricant le cahier des
ordre de qualité décroissant). charges utilisé, afin de connaître la définition précise
des classes utilisées.
Les critères de ces trois classes diffèrent selon le type de
revêtement et l’espèce de bois utilisée, du moins pour Néanmoins, il est généralement admis que la première
les plus courantes d’entre elles (cf. § 3.1.3.6, p. 48). La classe commerciale, fréquemment dénommée ‘Pre-
hiérarchie est similaire pour tous les types de revête- mier’, ‘1er choix’, ‘Select’, …, est d’une qualité supé-
ments de sol en bois et toutes les espèces de bois : rieure à la meilleure des classes européennes (O). Par
• la classe O admet le moins de singularités : les ailleurs, des limitations de longueur peuvent être
nœuds et les fentes y sont les plus petits et les imposées aux meilleurs choix en raison des singulari-
moins nombreux tés naturelles présentes dans le bois.
• la classe autorise les singularités les plus fortes :
nœuds les plus grands, parfois sans limite de taille Le tableau 26 (ci-contre) et le tableau 27 (pp. 46-47)
• la classe Δ constitue une classe intermédiaire. présentent un comparatif entre les classes commer-
ciales courantes et les classes européennes utilisées
Les planchers en bois résineux font toutefois excep- pour le parquet rainuré-langueté et le lamparquet en
tion à la règle, puisqu’ils ne sont couverts que par chêne massif. Ces tableaux sont basés sur les infor-
deux classes : A ou B (par ordre de qualité décrois- mations fournies par les fabricants et proposent une
sant). La philosophie du classement est similaire à moyenne des critères de sélection en fonction des
celle indiquée précédemment. diverses classes commerciales disponibles. Des
classes complémentaires ou des critères plus stricts
En complément de ces classes clairement établies, il peuvent toutefois être imposés par certains fabri-
existe la possibilité, pour le fabricant de revêtements cants.
(suite du texte en page 48)
44 CSTC | NIT 269 | Juin 2019
Tableau 26 Parquet en chêne massif rainuré-langueté – Distinction entre les classes commerciales courantes et les classes européennes pour la face visible (1) (source Fa Quix).
Nœuds (3) Rayon
Autres
Aubier sain Entre- Fente médullaire Variations de teinte Altération
Symbole dénomina- Sains et Gerces Débit
(2) Pourris (4) écorce d’abattage et pente du (5) biologique
tions adhérents fil
OO 1er choix, Non Ø ≤ 5 mm / Ø ≤ 1 mm Non Non Non Autorisés Légères variations Non autorisée Libre
Premier, autorisé mètre autorisées autorisée autorisée de teinte propres à
Prime, courant la structure du bois
Select, … autorisées
O Non Ø ≤ 8 mm Ø ≤ 1 mm Non Non Non Autorisés, Légères variations Non autorisée Libre
(NBN EN autorisé autorisées autorisée autorisée sans limite autorisées
13226) [B55]
∆∆ 1-bis, Bis Non b < 90 mm Ø ≤ 5 mm Autorisées Non Non Autorisés Variations de teinte Non autorisée Libre
autorisé Ø ≤ 5 mm jusqu’à autorisée autorisée marquées non
b ≥ 90 mm 5 mm en autorisées
Ø ≤ 15 mm longueur
∆ Autorisé Ø ≤ 10 mm Ø ≤ 5 mm Autorisées Non Non Autorisés, Autorisées (cœur Non autorisée Libre
(NBN EN jusqu’à autorisée autorisée sans limite brun)
13226) [B55] 15 mm en
longueur
Rustique A, Légères b < 90 mm Ø ≤ 15 mm Autorisées Non Non Autorisés Autorisées, à Non autorisée Libre
Rustique, … traces Ø ≤ 30 mm jusqu’à autorisée autorisée l’exception du bois
autorisées b ≥ 90 mm 30 mm en rouge
Ø ≤ 45 mm longueur
Légères Toutes les singularités sont autorisées sans limite de dimensions ou de quantité, pour autant Non autorisée, Libre
(NBN EN traces qu’elles n’affectent pas la solidité et la résistance à l’usure du parquet. hormis le
13226) [B55] autorisées bleuissement et
les piqûres
noires
Rustique B, Autorisés sans limite de dimensions ou de quantité, à condition de ne pas altérer la solidité et la résistance à Non autorisée, Libre
Campagne, l’usure du parquet. hormis le
Fermette, bleuissement et
Freeclass, … les piqûres
noires
(¹) Sur la face non visible, tous les défauts sont autorisés sans limite de dimensions ou de quantité, pour autant qu’ils n’affectent pas la solidité et la résistance à l’usure du parquet.
(²) Indépendamment des limites définies pour le parement, de l’aubier sain est autorisé depuis le contre-parement jusqu’à la face supérieure de la languette.
(³) Mesure selon la norme NBN EN 1309-3 [B41].
(⁴) Au Benelux, les ouvertures provoquées par la chute d’un nœud lors du rabotage sont assimilées à des nœuds pourris.
(⁵) La variation de teinte est une donnée subjective, difficile à fixer par une unité de mesure.
Matériaux
3
Tableau 27 Lamparquet en chêne massif – Distinction entre les classes commerciales courantes et les classes européennes pour la face visible (1) (source Fa Quix).
Nœuds (4) Rayon
Autres
Aubier sain Entre- Fente médullaire Variations de Altération
Symbole dénomina- Sains et Gerces Débit
(2) Pourris (5) écorce d’abattage et pente du teinte (6) biologique
tions adhérents fil
Matériaux
OOO Extra, QFQ, Non Non Non Non Non Non Autorisés Légères Non Uniquement
Surchoix, … autorisé autorisés autorisés autorisées autorisée autorisée variations de autorisée quartier et
La qualité minimale du bois est gage d’une durabilité Un contrôle de la qualité du bois doit intervenir avant
suffisante et d’une bonne rigidité (sécurité) du revête- la pose, en vue de vérifier la conformité aux docu-
ment de sol; elle permet également une pose et une ments contractuels. Le contrôle est effectué sur le
finition normales des éléments de parquet. parement d’un élément de plancher. Le parement
englobe toute la surface visible de l’élément, y com-
Au nombre des singularités figurent (Annexe 3, p. 110) : pris l’éventuel chanfrein. Les caractéristiques reprises
• les attaques actives et visibles d’insectes à larves ci-après concernent donc le plus souvent le parement.
xylophages (attaques biologiques)
• le bois de réaction (bois de tension, bois de com- Selon les normes européennes, 3 % max. des planches
pression) d’un lot peuvent être de moindre qualité que la classe
• les roulures d’aspect spécifiée (O, ∆, ), y compris dans le parquet
• les flaches (chants flacheux) sur le parement posé. Des éléments d’autres classes sont autorisés s’ils
• le cœur (moelle) des bois feuillus sont bien répartis et ne modifient pas l’aspect général
• les nœuds adhérents, nœuds tranchants (recou- du revêtement. Les lames massives en bois résineux
verts), nœuds partiellement adhérents et nœuds font exception à la règle : selon la norme de produit NBN
morts (adhérents) : résineux φ 50 mm + 10 % de la EN 13990 [B100], seuls 5 % max. de la livraison peuvent
largeur du parement se situer dans la classe immédiatement inférieure.
• les nœuds non adhérents (ou sautants) : feuillus
φ > 5 mm, résineux φ > 15 mm Ce pourcentage de 3 ou 5 % ne s’applique pas aux
• les nœuds pourris (mous) : résineux φ > 15 mm classes commerciales, pour lesquelles il n’existe pas
• les nœuds fendus : φ > 30 mm de critères. Il conviendra à ce sujet de se référer aux
• l’entre-écorce : feuillus φ > 5 mm; résineux données du fabricant. Des pourcentages similaires
> 5 x 50 mm2 et non sporadique sont néanmoins à recommander.
• les poches de résine : dimensions > 2 x 25 mm², lon-
gueur totale > 150 mm/m.
3.1.3.6 Choix basé sur les classes d’aspect européennes
Les fentes consécutives au séchage et les collapses ne
sont pas autorisés. Les détériorations mécaniques qui On trouvera ci-après les choix envisageables pour les
ne peuvent être éliminées par un ponçage normal, planchers en bois résineux (tableau 28, p. 49) et en bois
comme les coups de fraise, éclats, traces de feuil- feuillu (chêne, tableau 29, p. 50). Nous présentons éga-
lard, …, sont également exclues. lement à titre d’exemple les choix spécifiques aux par-
quets mosaïque en chêne (tableau 30, p. 50), aux lam-
Sont autorisés, mais de manière limitée : parquets en chêne (tableau 31, p. 51), aux parquets
• l’aubier : autorisé sans limite pour les résineux; rainurés-languetés en chêne (tableau 32, p. 51) et aux
pour les feuillus, autorisation limitée à 15 % maxi- parquets contrecollés en chêne (tableau 33, p. 52).
mum sur le parement et présence tolérée sur le
contre-parement. Avant d’utiliser de l’aubier, il
convient de satisfaire aux dispositions du § 3.1.4 3.1.3.6.1 Planchers en bois résineux
(p. 52) concernant la durabilité biologique du bois
• le cœur (moelle) pour les essences résineuses : sur Le tableau 28 (p. 49) s’applique à l’épicéa (Picea spp.),
le parement < mi-longueur de l’élément de plancher au sapin blanc (Abies spp.), au pin sylvestre (Pinus sil-
• les flaches : sur la face de pose < 1/3 de la largeur et vestris), au mélèze (Larix spp.) et au Douglas/Oregon
< mi-longueur de l’élément de plancher, pour autant (Pseudotsuga mensiesii).
qu’une pose correcte ne soit pas empêchée
• le bleuissement (dans les essences résineuses).
3.1.3.6.2 Planchers en chêne
Les poches de résine, nœuds fendus, nœuds non
adhérents, nœuds pourris et l’entre-écorce peuvent Le tableau 29 (p. 50) présente les choix envisageables
être bouchés pour autant que leur diamètre soit infé- pour les planchers en chêne, selon la norme NBN
rieur ou égal à 30 mm. Le bouchonnage ne s’opère que EN 13629 [B66].
sur le parement au moyen d’une pâte acrylate ou d’un
bouchon en bois. Ce bouchon est fabriqué dans la
même espèce de bois que l’élément de plancher, sa 3.1.3.6.3 Parquets mosaïque
couleur et le sens de ses fibres devant s’approcher de
ceux de l’élément. Il est à noter que les bouchons ne Le tableau 30 (p. 50) présente les choix envisageables
sont pas des chevilles en bois, lesquelles sont utilisées pour les parquets mosaïque en chêne et en bois feuil-
à des fins décoratives et constituées de bois de bout. lus tropicaux, suivant la norme NBN EN 13488 [B62].
(suite du texte en page 50)
48 CSTC | NIT 269 | Juin 2019
Matériaux 3
Tableau 28 Choix pour les planchers en bois résineux (NBN EN 13990) [B100].
Tableau 30 Choix pour les parquets mosaïque en chêne et en bois feuillus tropicaux (NBN EN 13488) [B62].
Caractéristique O ∆
Parement
Aubier (sain) Non autorisé Autorisé
Nœuds : Autorisés si : Autorisés si :
• sains • diamètre ≤ 2 mm • diamètre ≤ 2 mm
Toutes les singularités sont
• pourris • diamètre ≤ 1 mm • diamètre ≤ 1 mm
autorisées sans limite de dimen-
Gerces Non autorisées Non autorisées sions et de quantité, pour autant
qu’elles n’affectent pas la solidité
Entre-écorce Non autorisée Non autorisée
et la résistance à l’usure du
Coup de foudre Non autorisé Non autorisé parquet.
Pente du fil Autorisée, sans limite Autorisée, sans limite
Variation de la couleur Légère variation autorisée Autorisée (*)
Altération biologique Non autorisée Non autorisée Non autorisée, hormis le bleuisse-
ment et les piqûres noires
Parties non visibles
Toutes les singularités sont autorisées sans limite de dimensions et de quantité, pour autant qu’elles n’affectent pas la
solidité et la résistance à l’usure du parquet.
(*) Cœur brun.
3.1.3.6.5 Parquets rainurés-languetés en chêne Le tableau 33 (p. 52) présente les choix envisageables
pour les parquets contrecollés en chêne selon la
Le tableau 32 présente les choix envisageables pour norme NBN EN 13489 [B63].
Tableau 32 Choix pour les parquets rainurés-languetés en chêne (NBN EN 13226) [B55].
Caractéristique O ∆
Parement
Aubier (sain) Non autorisé Autorisé Légères traces autorisées
Nœuds : Autorisés si : Autorisés si :
• sains et adhérents • diamètre ≤ 8 mm • diamètre ≤ 10 mm
• pourris • diamètre ≤ 1 mm • diamètre ≤ 5 mm
Gerces Non autorisées Autorisées jusqu’à 15 mm Toutes les singularités sont
de longueur autorisées sans limite de dimen-
sions et de quantité, pour autant
Entre-écorce Non autorisée Non autorisée
qu’elles n’affectent pas la solidité
Coup de foudre Non autorisé Non autorisé et la résistance à l’usure du
parquet.
Pente du fil Autorisée, sans limite Autorisée, sans limite
Variation de la couleur Légère variation autorisée Autorisée (*)
Rayons ligneux Autorisés Autorisés
Altération biologique Non autorisée Non autorisée Non autorisée, hormis le bleuisse-
ment et les piqûres noires
Parties non visibles
• Toutes les singularités possibles sont autorisées sans limite de dimensions et de quantité, pour autant qu’elles
n’affectent pas la solidité et la résistance à l’usure du parquet.
• L’aubier sain est autorisé depuis le contre-parement jusqu’à la face supérieure de la languette, indépendamment des
limitations imposées à l’aubier sur le parement.
(*) Cœur brun.
3.1.3.6.7 Classes libres conformément aux normes de l’acheteur. Elle doit être décrite avec toutes les sin-
européennes gularités mentionnées dans les tableaux 34 et 35
(p. 53) respectivement pour les résineux et les feuillus.
La classe libre est une classe d’aspect avec une sélec- Les singularités doivent être mesurées conformément
tion particulière offerte par le fabricant ou sur requête à la norme NBN EN 1309-3 [B41].
Tableau 33 Choix pour les parquets contrecollés en chêne (NBN EN 13489) [B63].
Caractéristique O ∆
Parement
Aubier sain Non autorisé Autorisé jusqu’à 50 % du
parement, si réparti
Nœuds sains et adhérents (1) Autorisés si diamètre ≤ 3 mm Autorisés si diamètre ≤ 8 mm
Nœuds pourris Autorisés si diamètre ≤ Autorisés si diamètre ≤ 2 mm Toutes les singularités sont
1 mm, mais non groupés (2) autorisées sans limite de
Gerces Non autorisées Autorisées sur le parement dimensions ou de quantité,
jusqu’à 20 mm en longueur pour autant qu’elles
par lame n’affectent pas la solidité et
la résistance à l’usure du
Entre-écorce Non autorisée Non autorisée parquet.
Coup de foudre Non autorisé Non autorisé
Pente du fil Autorisée, sans limite Autorisée, sans limite
Variation de la couleur Légère variation autorisée Autorisée
Altération biologique Non autorisée Non autorisée Non autorisée, hormis le
bleuissement et les piqûres
noires
Parties non visibles
Toutes les singularités sont autorisées sans limite de dimensions ou de quantité, pour autant qu’elles n’affectent pas la
solidité et la résistance à l’usure du parquet.
(1) Les fentes dans les nœuds et les trous de nœuds de plus de 3 mm doivent être bouchés.
(2) Les nœuds sont groupés si la distance les séparant, mesurée de bord à bord, ne dépasse pas 30 mm.
Le nombre de singularités naturelles présentes dans Dans le cas d’une remise en place du parquet après un
le bois ou leurs limites devront être expressément traitement curatif du bois, on ne traite habituellement
mentionnés dans les documents contractuels ou dans que la structure portante de manière préventive contre
la documentation du fournisseur. les champignons lignivores (voir § 3.1.4.2, p. 54).
Dans une classe libre, on indique la norme de produit La norme européenne NBN EN 350 [B20] propose une
européenne (type de revêtement de sol en bois) à classification à deux niveaux (durable >< sensible)
laquelle il est fait référence. pour évaluer la résistance naturelle du bois aux
insectes à larves xylophages les plus communs en
La colonne ‘Limite’ est complétée par le fournisseur du Europe comme le capricorne, la petite vrillette, le lyc-
revêtement de sol. tus et les hespérophanes (voir tableau 36).
Pour les applications intérieures courantes des revê- Dans certains feuillus, il est difficile, voire impossible
tements de sol en bois, le risque d’altération biolo- de distinguer le duramen de l’aubier. On parle dans ce
gique est limité aux attaques d’insectes (climat inté- cas de bois à duramen non différencié. Si l’espèce de
rieur sec, classe d’emploi 1 conformément à la norme
NBN EN 335) [B18]. La protection préventive couvre
donc uniquement ce risque et les espèces de bois Tableau 36 Classes de durabilité du bois vis-à-vis des
considérées comme sensibles aux attaques d’in- insectes à larves xylophages.
sectes. Dans des circonstances normales, les Classes de durabilité Description
attaques de champignons ne sont en effet pas à D Durable
craindre, vu le faible taux d’humidité du bois (géné-
ralement entre 8 et 12 %). S Sensible
bois est considérée comme sensible aux attaques de premier choix, dépourvu d’aubier, ne nécessite pas
d’insectes à larves xylophages, il est impératif de pré- de traitement. Par contre, un parquet de qualité rus-
server l’ensemble des éléments. tique A ou B, qui contient de l’aubier, nécessitera un
traitement préalable.
Le tableau 37 (p. 54) donne un aperçu des essences
feuillues convenant aux revêtements de sol en bois et Certains types de contreplaqués sont composés de
sensibles aux attaques du lyctus (voir également le bois sensibles aux insectes xylophages (voir le
tableau 24, p. 36-40). tableau 37, p. 54). Pour prévenir les risques d’attaque,
l’utilisation d’aubier ou d’essences sensibles est à
Les attaques de lyctus peuvent être évitées en excluant éviter dans tout contreplaqué. À défaut, il y a lieu soit
l’emploi d’aubier ou de bois sensible à ce type d’in- de préserver les placages avant leur encollage, soit de
secte. Si cette précaution ne peut être prise, la réalisa- traiter le panneau contreplaqué lui-même.
tion d’un traitement de préservation adéquat sera
recommandée. À titre d’exemple, un parquet en chêne Si un traitement préventif est nécessaire, il convien-
Tableau 37 Essences feuillues pour revêtements de sol en bois présentant un risque d’attaque par le lyctus (Lyctus spp.).
Feuillus de régions tempérées Feuillus tropicaux
Type de bois
Aubier Duramen Aubier Duramen
Duramen non diffé- • Bouleau Érable d’Amérique et Toutes les espèces • Guatambu
rencié • Érable d’Amérique d’Europe • Hévéa
et d’Europe • Koto
• Fromager
• Ramin
Duramen différencié • Chêne d’Amérique – Toutes les espèces Mengkulang
et d’Europe (entre autres le
• Frêne méranti)
• Châtaignier
• Merisier d’Amé-
rique et d’Europe
• Noyer
• Orme
• Robinier
Tableau 38 Variation dimensionnelle des panneaux pour un écart de 1 % de leur taux d’humidité (CEN/TR 12872) [C7].
3.1.5.3 Climat intérieur ‘normal’ ture relevées sur plusieurs semaines. Cela concerne
notamment les locaux comme les salles de sport, les
Le bois est séché jusqu’à un taux d’humidité moyen le salles de spectacle, les églises ou d’autres lieux chauf-
plus proche possible du taux d’équilibre qu’il présen- fés occasionnellement.
tera dans les conditions où il sera placé (cf. tableau 25,
p. 41). Un séchage correct du bois limite le retrait et le Le tableau 39 indique le taux d’humidité d’équilibre
gonflement ainsi que la déformation des éléments du moyen du bois pour différentes conditions ambiantes
parquet, pour autant que les conditions d’un climat (et une température de 20 °C). Ce taux d’humidité
intérieur ‘normal’ soient respectées. Le climat inté- moyen peut ne pas être atteint du fait des variations
rieur d’un bâtiment occupé est considéré comme nor- hygrométriques de l’air et de l’inertie du bois. Une
mal lorsqu’il se situe dans les limites suivantes : valeur plus précise de l’humidité d’équilibre peut être
• température de l’air : 15 à 22 °C donnée par les courbes d’hystérésis propres à chaque
• humidité relative de l’air : 30 à 60 % (idéalement 40 espèce (cf. § 3.1.5.1, p. 54).
à 55 %).
Pour la mesure du climat intérieur, nous renvoyons au
Ces valeurs sont à considérer comme des limites qui tome 2, à paraître, de la présente NIT.
ne peuvent être dépassées pendant de longues
périodes. Le respect de ces conditions permet de limi-
ter (mais non d’empêcher) le mouvement potentiel du 3.1.5.4 Facteurs influençant la stabilité dimension-
bois. nelle
Pour des locaux très particuliers où règnent des limites 3.1.5.4.1 Généralités
d’humidité relative et de température de l’air fort diffé-
rentes de celles indiquées précédemment, il est La stabilité dimensionnelle des éléments d’un parquet
conseillé de conditionner au préalable le revêtement traduit leur caractère non déformable, tant en matière
de sol en bois ou, à défaut, de le stabiliser à une humi- de dimensions que de déformations de la surface. Elle
dité correspondant à celle des locaux où il sera mis en est influencée par les facteurs suivants :
œuvre. Pour ce faire, il convient de définir un climat • le ‘travail’ du bois, qui se manifeste par le retrait ou
intérieur représentatif sur la base des valeurs le gonflement radial et tangentiel (§ 3.1.5.4.2, p. 57)
moyennes d’humidité relative de l’air et de tempéra- • le séchage du bois et la conservation d’un certain
Tableau 39 Correspondance entre l’humidité relative des locaux et le taux d’humidité d’équilibre du revêtement de sol en
bois (pour une température de 20 °C).
Humidité relative de l’air 30 40 50 65 75 85 90
ambiant (%)
Humidité d’équilibre du bois (%) 6-7 7,5 - 8,5 9 - 10 12 - 13 14 - 15 18 - 19 19 - 20
Si l’on fait usage de bois massif – dans le cas de veiller à ce que le climat intérieur reste ‘normal’ (voir
menuiseries intérieures en général et de parquets en également le tome 2, à paraître, de la présente NIT).
particulier –, on optera pour une espèce stable à
moyennement stable (R + T ≤ 2,8 %). Il est toutefois Certains traitements réalisés lors du séchage peuvent
possible d’obtenir de bons résultats avec des espèces améliorer la stabilité dimensionnelle du bois. Le
moins stables, à condition de prendre des mesures séchage du hêtre, par exemple, s’effectue par étuvage
complémentaires (voir également le tableau 41, p. 62). ou par ‘pression’, les éléments en bois étant com-
primé lors du séchage artificiel (± 120 tonnes/m² ≈
Le tableau 24 (pp. 36-40) reprend les valeurs du ‘tra- 1,2 N/mm²).
vail’ par espèce de bois ainsi que les valeurs du retrait
en sens radial et tangentiel. Ces dernières sont expri-
mées en pourcentage de retrait des dimensions par % 3.1.5.4.4 Mode de débitage, qualité du bois et singu-
de diminution du taux d’humidité du bois (%/%). larités naturelles
1 5
1
2
3
4
3
5
1. Dosse
2. Faux-quartier 1. Largeur visible 3. Cintrage 5. Section
3. Quartier 2. Parement 4. Ligne de référence
Fig. 39 Déformation des éléments en bois en fonction du Fig. 41 Cintrage convexe d’une planche (NBN EN 13647)
mode de débitage. [B67].
L’influence du mode de débitage sur le retrait et le Tableau 40 Largeur b maximale (mm) recommandée en
gonflement du bois est généralement moins impor- fonction du facteur d’élancement S (bois massif).
tante qu’un séchage correct.
Épaisseur t Facteur d’élancement S
(mm) 4 8 10
Pour le bois massif, la qualité du bois et la linéarité
des fibres des pièces exercent également une 8 32 64 80
influence sur leur comportement dimensionnel. Les 10 40 80 100
espèces stables y sont moins sensibles, mais, en
règle générale, il est recommandé de choisir la qua- 12 48 96 120
lité du bois en fonction de la stabilité dimensionnelle 14 56 112 140
des éléments. 16 64 128 160
18 72 144 180
Lors de la sélection des pièces, il convient dès lors
d’écarter tout bois présentant les caractéristiques sui- 20 80 160 200
vantes : 22 88 176 220
• pente du fil très inclinée (par exemple > 10°) 24 96 192 240
• fil irrégulier
• bois de réaction. 26 104 208 260
Il convient de souligner que cette stabilité dimension- Fig. 45 Décollement du parement d’un parquet contrecollé.
nelle accrue ne vaut que pour un parquet contrecollé
dont la qualité est validée par des essais. L’expérience
et les contacts avec les professionnels font en effet qu’un parquet muni d’un parement de 6 mm, toutes
apparaître une très grande variabilité dans la qualité autres caractéristiques étant égales.
des parquets contrecollés disponibles sur le marché,
notamment en ce qui concerne le collage du parement Comme pour le bois massif, il est indispensable de réa-
en bois noble (le plus souvent sur un panneau) (cf. liser la pose du parquet contrecollé dans des conditions
figure 45). Il n’existe toutefois aucun critère normatif de climat normal, lorsqu’il aura atteint son taux d’humi-
quant à la qualité du collage entre le parement et dité d’équilibre. Nombre de fabricants imposent en
l’âme d’un élément de parquet contrecollé. effet, dans leurs conditions de garantie, le respect d’une
température et d’un taux d’humidité relative bien précis.
Dans la majorité des cas, le décollement du parement
en bois massif peut être imputé à trois facteurs dis-
tincts ou conjoints : 3.1.5.4.8 Influence du mode de pose
• qualité et quantité de colle employée
• problème lors de l’encollage du parement sur l’âme Les valeurs de retrait/gonflement citées au § 3.1.5.4.2
de l’élément de parquet (température, pression, …) (p. 57) représentent le mouvement (libre) potentiel d’un
• mouvement trop important du bois (parement); un élément de parquet pour une variation donnée du climat
parquet contrecollé doté d’un parement de 4 mm intérieur. Ces conditions ne se présentent toutefois
est en général plus stable dimensionnellement qu’en cas de pose flottante du revêtement, pour autant
que le mouvement ne soit pas entravé par des obstacles
(empattements, cheminées, tuyaux, etc.).
Plus les éléments de parquet sont épais, plus le délai Les bois utilisés dans des applications structurales
nécessaire pour atteindre le taux d’humidité d’équi- sont classés selon la norme NBN EN 338 [B19]. La
libre sera long, y compris dans les couches profondes. classe de résistance doit être prescrite par le bureau
Tableau 41 Recommandations pour le choix du revêtement de sol et de l’espèce de bois en fonction du ‘travail’ du bois.
‘Travail’
Caractéristique
Faible : R + T < 1,5 % Moyen : 1,5 % ≤ R + T ≤ 2,8 % Élevé : R + T > 2,8 %
Aptitude à l’emploi en Parfaitement apte Apte Moins apte
revêtement de sol
Mode de débitage L’influence sur la stabilité dimensionnelle semble plutôt minime. Il apparaît qu’en pra-
tique, les facteurs suivants sont plus importants :
• séchage correct
• climat intérieur ‘normal’
• facteur d’élancement adéquat (< 10 pour le bois massif)
Qualité du bois Sélection des pièces Sélection des pièces Sélection des pièces
recommandée recommandée impérative
Dimensions, élancement S ≤ 10 S≤8 S≤4
(S = b/t) (voir tableau 40, Un traitement spécial pour
p. 59) les planches larges en hêtre
est impératif (séchage sous
pression, par exemple)
Imprégnabilité du duramen Classe 1, 2, 3, 4 (*) • Classe 2, 3, 4 (*) Classe 2, 3, 4 (*) : largeur de
(§ 3.1.5.4.9, p. 60) • Classe 1 (*) : largeur de planche limitée
planche limitée
Mode de pose Tous Tous • Éléments étroits : pose
collée
• Planches plus larges :
clouées ou vissées sur
lambourdes
Chauffage par le sol Adapté Adapté, à l’exception du Déconseillé
hêtre et de l’érable massifs
(*) Classe imprégnabilité 1 : imprégnable, 2 : moyennement imprégnable, 3 : peu imprégnable et 4 : non imprégnable.
Au moment de sa mise en œuvre, le bois possède un Le dimensionnement est réalisé selon l’Eurocode 5
taux d’humidité initial aussi proche que possible du [B47] (voir l’Annexe 4, p. 115).
taux d’humidité d’équilibre visé. Des valeurs indica-
tives sont données au tableau 25 (p. 41).
3.2.3 LAMBOURDES
On veillera à ce que les parties éventuellement encore
humides de la sous-structure préservée n’entrent pas Le bois pour lambourdes peut, au besoin, être classé
en contact direct avec le revêtement de sol en raison selon sa résistance. Qu’il s’agisse d’un simple lam-
du risque de déformation et de tachage. Les taches bourdage posé sur un support discontinu (gîtage en
susceptibles d’apparaître dans le revêtement de sol bois, lambourdes sur cales, par exemple) ou d’un
en bois sec résultent de la migration des colorants double lambourdage, la résistance est un paramètre
contenus dans les produits de préservation de la important et les prescriptions du § 3.2.1 (p. 61) sont
sous-structure. d’application. En cas de pose sur un support continu,
une classification n’est pas nécessaire; il suffit de
L’écart entre les poutres ou les lambourdes dépend de sélectionner une qualité de bois minimale pour assu-
l’épaisseur du revêtement de sol, de la contrainte de rer une fixation correcte du revêtement de sol.
service et de la charge concentrée choisies (voir tome 2,
à paraître, de la présente NIT). Des prescriptions parti- Les dimensions courantes des lambourdes sont indi-
culières sont d’application pour les planchers sportifs quées au tableau 42. Leur section doit être adaptée en
posés sur un double lambourdage (voir tome 2). fonction de divers paramètres et notamment en fonc-
tion de la travée, c’est-à-dire de la distance entre deux lage, aux caractéristiques mécaniques, à la sensibilité
appuis successifs (cales, gîtage). à l’humidité (retrait/gonflement) et au taux d’humidité
à la livraison. Si la sous-face du panneau reste appa-
rente, des exigences esthétiques peuvent également
3.3 PANNEAUX À BASE DE BOIS être imposées, en particulier pour les panneaux
contreplaqués.
3.3.1 EXIGENCES IMPOSÉES AUX PANNEAUX
Le taux d’humidité des panneaux doit être conforme
Les panneaux à base de bois, tels que le contrepla- aux prescriptions du § 3.1.2 (tableau 25, p. 41). Par
qué, les panneaux de particules, l’OSB, …, peuvent rapport au bois massif, les panneaux à base de bois
être utilisés comme supports des revêtements de sol ont une plus grande stabilité dimensionnelle, surtout
en bois. Ils doivent répondre aux normes et prescrip- en surface (leur gonflement/retrait ne représente que
tions correspondantes et/ou disposer d’un agrément 10 à 20 % de celui du bois massif).
technique (ATG).
Lorsque le support des panneaux est discontinu
Le choix du type de panneau et son mode de mise en (gîtage en bois, par exemple), les exigences imposées
œuvre dépendent : à leurs caractéristiques mécaniques (module E, résis-
• du comportement du plancher vis-à-vis des efforts tance à la flexion, etc.) seront plus strictes que si les
horizontaux (fonction de contreventement) (cf. panneaux reposent sur un support continu (dans le
§ 3.3.2) cas d’une chape, par exemple).
• du risque d’humidification ou de réhumidification
du plancher lors de la mise en œuvre ou à un stade En ce qui concerne la durabilité biologique des pan-
ultérieur (cf. § 3.3.3, p. 64). neaux, le lecteur consultera le § 3.1.4 (p. 52). Les émis-
sions de formaldéhyde sont traitées, quant à elles, au
L’organigramme de la figure 47 (p. 64) indique la § 4.3.3 (p. 94).
classe technique minimale des panneaux pouvant être
utilisés en fonction de l’application prévue (cf.
STS 04.4) [S3]. Cette classe technique dépendra de 3.3.2 CARACTÉRISTIQUES DES PANNEAUX POUR
l’environnement dans lequel le panneau sera placé. PLANCHERS
Selon l’usage envisagé, les panneaux peuvent ainsi La normalisation européenne relative aux panneaux
être soumis à des exigences liées à la qualité du col- pour planchers définit les spécifications et exigences
Quel
panneau ?
Ambiance
humide sans
risque
d’humidifica-
tion
Oui Non
Usage Usage
structural ? structural ?
OSB/3,
OSB/4
/ OSB/2 OSB/1 OSB
MBL-H,
MBH-HLS (1) MBH-H
MBH-LA MBL, MBH Fibres semi-rigides
Propriétés mécaniques et/ou physiques croissantes au sein de la même famille de panneaux (2)
(1) Usage structural réduit : uniquement pour la reprise des charges instantanées (vent) ou des charges à court terme (neige).
(2) Un panneau non structural ne peut pas être choisi dans une classe de service inférieure pour un usage structural.
Fig. 47 Classe de résistance minimale des panneaux à base de bois les plus courants.
de mise en œuvre ainsi que les méthodes d’essai et à la pose des panneaux sont spécifiées dans le Rap-
(tableau 43, p. 65) : port technique CEN/TR 12872 [C7].
• NBN EN 12871 [B51] pour l’emploi structural (sur
lambourdes, gîtage, …) Les normes européennes précitées stipulent égale-
• NBN EN 13810-1 [B70] (exigences et spécifications) ment les exigences et les méthodes d’essai relatives
et NBN CEN/TS 13810-2 [B5] (méthodes d’essai) aux caractéristiques mécaniques.
pour les planchers flottants.
Tableau 43 Panneaux porteurs pour sous-planchers en bois (NBN EN 13810-1 [B70] et NBN EN 12871 [B51]).
Dimensions courantes
Panneaux (1) Types Normes de référence
d (mm) L x b (mm²)
Généralités (rainures – NBN EN 322 [B16] – –
et languettes, taux NBN EN 318 [B14]
d’humidité, stabilité
dimensionnelle)
Panneau de particules P4
2440 x 1220
P5 NBN EN 312 [B9]
8 - 28 2500 x 1250
P6
3050 x 1250
P7
OSB (2) OSB/2 2440 x 590
OSB/3 NBN EN 300 [B8] 2500 x 675
6 - 22
OSB/4 2440 x 1220
2500 x 1250
Contreplaqué (2) EN 636-1 S 2440 x 1220
NBN EN 315 [B12]
EN 636-2 S 5 - 25 2500 x 1220 of 1250
NBN EN 636 [B29]
EN 636-3 S 3050 x 1530
Panneau de fibres HB-LA NBN EN 316 [B13]
MBH-HLS NBN EN 622-1 [B22] 2440 x 1220
MBH-LA NBN EN 622-2 [B23] 6 - 40 3660 x 1830
MDF-LA NBN EN 622-3 [B24] 5500 x 2440
MDF-HLS NBN EN 622-5 [B26]
Panneau de particules – NBN EN 634-2 [B27] 12 - 40 1250 x 625
agglomérées au 2600 x 1250
ciment 3100 x 1250
3350 x 1250
(1) Pour un usage en sous-plancher, les normes NBN EN 13810-1 [B70] et NBN EN 12871 [B51] citent également les bois panneautés (tels
que définis dans les NBN EN 12775 et NBN EN 13353).
(2) Dans l’OSB et le contreplaqué, l’orientation des panneaux lors de la pose est importante; c’est dans le sens longitudinal qu’ils
possèdent, par convention, la plus grande capacité portante.
La classe de service 1 signifie que le façonnage (pose) du CSTC n° 2015/2.20) [C5], pour autant que le revête-
des panneaux à base de bois s’effectue dans des ment ne soit pas soumis à des stagnations d’eau de
conditions sèches et qu’il n’y a pas de risque d’humi- longue durée.
dification après la pose. De plus, l’humidité relative
de l’air ne peut excéder 65 % que quelques semaines L’aptitude à l’emploi des panneaux des deux pre-
par an, à une température de 20 °C, ce qui correspond mières classes dans les planchers est précisée dans
grosso modo au climat intérieur ‘normal’ défini au l’annexe de la norme NBN EN 13810-1 [B70] (tableau 44,
§ 3.1.5.3 (p. 56). Le taux d’humidité des panneaux se p. 66) (voir aussi § 3.3.5, p. 66).
situe entre 4 et 11 %.
Tableau 45 Tolérances (mm) relatives aux panneaux à base de bois pour planchers.
Matériau
Tolérance Panneau de particules, OSB, Panneau de particules agglo-
Panneau de fibres
contreplaqué, panneau bloc mérées au ciment
Épaisseur Les tolérances sur l’épaisseur nominale des panneaux doivent être celles indiquées dans la
norme du produit concerné.
Longueur et largeur (mm) + 0,0 + 0,0 + 0,0
- 3,0 - 3,0 - 3,0
Stabilité dimensionnelle (1) 4 4 4
(mm/m)
Désaffleurement entre Le défaut de planéité admis au niveau du joint entre les faces supérieures de panneaux
panneaux contigus (mm) adjacents dépend du matériau de revêtement et de l’utilisation finale (2).
(1) Accroissement de longueur ou de largeur dû au passage du taux d’humidité relative de l’air de 30 à 85 % pour une température de 20 °C.
(2) Un ponçage peut être nécessaire, localement du moins, pour niveler les défauts de planéité mineurs.
(3) Les panneaux de particules de type P1 sont en théorie également utilisables en classe de service 1, mais ils ne conviennent
généralement pas comme support de parquet en raison d’un manque de cohésion superficielle.
et varie entre 500 et 800 kg/m³ en fonction de l’épais- sec, à l’abri de l’eau et de l’humidité (classe de ser-
seur et du type de produit. vice 1) doivent satisfaire au minimum aux exigences de
la norme NBN EN 636 [B29]. Les panneaux utilisés en
La classe E1 est d’application en ce qui concerne la milieu humide (classe de service 2) ou susceptibles
teneur en formaldéhyde (valeur au perforateur) (cf. d’être humidifiés accidentellement ou temporairement
§ 4.3.3, p. 94). par suite de leur mise en œuvre ou de leur destination
(cuisines, salles de bains, …) doivent également satis-
Les panneaux de particules à réaction au feu amélio- faire au minimum aux exigences de la norme précitée.
rée, généralement de couleur rouge, peuvent satis-
faire à la classe de réaction au feu C ou B (selon la Si le contreplaqué doit rester apparent, on peut impo-
norme NBN EN 13501-1) [B64] (voir § 4.2, p. 87). ser des exigences quant à son aspect. La norme NBN
EN 635-1 [B28] fournit des spécifications concernant la
qualité visuelle des placages de finition; celles-ci dif-
3.3.5.2 OSB (oriented strand board ou panneaux en fèrent pour le bois résineux et le bois feuillu, notam-
lamelles de bois orientées) ment en ce qui concerne la taille des nœuds.
La norme NBN EN 300 [B8] distingue trois types de Pour toute application portante tel un plancher, les
panneaux OSB : panneaux de contreplaqué doivent avoir une épais-
• OSB/1 : panneaux non portants en milieu sec seur minimale de 12 mm et être posés avec un entraxe
(classe de service 1) de 400 mm.
• OSB/2 : panneaux portants en milieu sec (classe de
service 1) La norme de produit ne fixe pas de valeur minimale de
• OSB/3 : panneaux portants en milieu humide cohésion interne pour les panneaux contreplaqués. Il
(classe de service 2). convient dès lors de s’informer auprès du fabricant
afin de s’assurer que la pose collée du revêtement de
S’ils sont utilisés comme éléments porteurs en milieu sol en bois est autorisée sur un tel support. Dans le
sec, à l’abri de l’eau et de l’humidité (classe de ser- cas contraire, il y a lieu de se conformer aux mêmes
vice 1), les panneaux sont au moins du type OSB/2. recommandations que celles applicables aux autres
types de panneaux.
En cas de pose collée du revêtement de sol, les pan-
neaux OSB munis d’un produit de finition lors de la
fabrication devront être poncés afin de les débarras- 3.3.5.4 Panneaux de fibres (MDF)
ser de leur finition et d’assurer une surface d’accroche
suffisante. Les panneaux de fibres utilisés comme éléments por-
teurs en milieu sec, à l’abri de l’eau et de l’humidité
Pour toute application portante tel un plancher, les pan- (classe de service 1) doivent satisfaire au minimum aux
neaux OSB doivent avoir une épaisseur minimale de exigences de la norme NBN EN 622-5 [B26] : ils sont de
18 mm et être posés avec un entraxe de 400 mm. Selon type MDF pour les applications non portantes et de
la norme NBN EN 300, la cohésion superficielle des type MDF-LA pour les applications portantes. Les pan-
panneaux OSB de cette épaisseur est d’au moins neaux utilisés en milieu humide (classe de service 2)
0,26 N/mm². Cette valeur étant inférieure au critère de ou susceptibles d’être humidifiés temporairement ou
cohésion minimale de 0,8 N/mm² fixé, le collage direct accidentellement (cuisines, salles d’eau, …) sont de
d’un revêtement de sol en bois sur ce type de panneaux type MDF-H pour les applications non portantes et de
ne peut être envisagé que moyennant l’utilisation d’une type MDF-HLS pour les applications portantes.
sous-couche de répartition des tensions ou d’un
sous-parquet et d’une colle élastique et/ou de fixations Pour toute application portante tel un élément porteur,
complémentaires au niveau de la languette, à moins les panneaux de fibres (MDF-LA) doivent avoir une
que le fabricant ne garantisse une valeur supérieure. épaisseur minimale de 16 mm et être posés avec un
entraxe de 400 mm. La cohésion superficielle d’un
panneau de cette épaisseur est d’au moins 0,55 N/mm²
3.3.5.3 Contreplaqué pour le type MDF et de 0,75 N/mm² pour le MDF-H. Cette
valeur étant inférieure au critère de cohésion minimale
Les panneaux de contreplaqué sont couverts par la de 0,8 N/mm² fixé, le collage direct d’un revêtement de
norme NBN EN 313-2 [B11]; leur classification est défi- sol en bois sur ce type de panneaux ne peut être envi-
nie dans la norme NBN EN 313-1 [B10]. sagé que moyennant l’utilisation d’une sous-couche
de répartition des tensions ou d’un sous-parquet et
Pour les applications à usage structurel (éléments por- d’une colle élastique et/ou de fixations complémen-
teurs, par exemple), les panneaux sont marqués de la taires au niveau de la languette, à moins que le fabri-
lettre S. Les panneaux utilisés à l’intérieur en milieu cant ne garantisse une valeur supérieure.
3.4 COLLES
3.4.1 EXIGENCES IMPOSÉES AUX COLLES POUR PAR-
QUETS
Résistance au cisaillement
3.4.1.1 Méthodes d’essai et exigences de la norme
NBN EN 14293
Deux lames de parquet verticales en chêne conformes
à la norme NBN EN 13488 [B62] sont collées l’une à
La norme NBN EN 14293 [B72] décrit les méthodes
l’autre en recouvrement partiel à l’aide de l’adhésif à
d’essai applicables à tous les types d’adhésifs utilisés
tester (figure 49, p. 69). La mise en œuvre diffère selon
pour le collage au sol de parquets et de revêtements
la rigidité ou la souplesse de la colle. Selon la norme,
de sol en bois similaires, et spécifie des exigences
un adhésif est dit souple s’il présente un facteur d’al-
performantielles. Quatre essais sont ainsi définis.
longement au cisaillement (γ) de 2 mm ou plus.
(4) Dimensions de la spatule : profondeur des dents (encoches) 5,0 ± 0,2 mm, largeur des dents : 5,0 ± 0,2 mm et distance
entre les dents : 5,0 ± 0,2 mm.
(5) Dimensions du peigne : profondeur des dents (encoches) 3,6 ± 0,2 mm, largeur des dents : 3,4 ± 0,2 mm et distance entre
les dents : 3,4 ± 0,2 mm.
Tableau 46 Exigences minimales de la norme NBN EN 14293 relative aux colles à parquets [B72].
Exigences minimales [N/mm²]
Méthode d’essai
Adhésif rigide (γ < 2 mm) Adhésif souple (γ ≥ 2 mm)
Résistance au cisaillement :
• après vieillissement thermique 3,5 0,5
• après 3 jours en conditions standard (23 °C et 50 % HR) 3,0 /
OU (*)
Résistance à la traction : 1,0
• après 7 jours en conditions standard
• après 28 jours en conditions standard
• après vieillissement thermique
(*) Pour être conformes à la norme, les adhésifs doivent être soumis à l’une des deux méthodes d’essai (traction ou cisaillement) et
répondre aux exigences minimales spécifiées dans le tableau pour l’essai en question.
Tableau 47 Comparaison des exigences minimum des normes NBN EN 14293 [B72] et ISO 17178 [O1] pour les colles à parquets.
NBN EN 14293 [B72] ISO 17178 [O1]
Il est probable que la révision de la norme NBN devra être le plus proche possible des condi-
EN 14293 tienne compte de cette nouvelle distinction. tions dans lesquelles le parquet sera utilisé, y
compris la nuit (température optimale comprise
Le tableau 47 compare la classification et les exi- entre 18 °C et 24 °C, avec un minimum de 15 °C)
gences minimales des normes relatives aux colles • pour le revêtement de sol, le taux d’humidité du
pour parquets. bois devra idéalement être en équilibre avec l’hu-
midité de l’air intérieur, soit généralement entre
8 et 12 %.
3.4.1.3 Résistance à l’humidité selon la norme NBN
EN 204 Ces différentes exigences seront traitées dans le
tome 2 de cette NIT (à paraître).
En matière de résistance à l’humidité des colles à bois
dans les applications non structurales, c’est la norme
belge NBN EN 204 [B6] qui s’applique. Cette norme dis- 3.4.2 ADHÉSIFS RIGIDES ET ADHÉSIFS SOUPLES
tingue quatre classes, D1 à D4, caractérisées par une (ÉLASTIQUES)
augmentation de la résistance à l’humidité du joint de
colle. La méthode d’essai est décrite dans la NBN EN Le choix d’une colle souple (élastique) ou rigide reflète
205 [B7]. On utilise principalement des colles D3 pour la manière d’envisager le comportement du revête-
les revêtements de sol en bois; les colles polyuré- ment de sol en bois au cours du temps :
thannes correspondent fréquemment à la classe D4. • soit on tendra à limiter le mouvement du bois :
choix d’une colle rigide
Le fabricant conseille parfois l’application d’un pré- • soit, au contraire, on visera à permettre, dans une
traitement (primaire) et/ou d’une couche d’égalisa- certaine mesure, les mouvements relatifs du bois :
tion en fonction du type de colle, de la nature et de choix d’une colle souple ou élastique.
l’état du support. On respectera dans tous les cas les
consignes du fabricant.
3.4.2.1 Colles rigides
Pour garantir la bonne tenue de l’assemblage collé,
plusieurs exigences doivent également s’appliquer au Si l’on souhaite contrer les mouvements du bois, la
niveau du support, du revêtement de sol et du milieu colle doit posséder de bonnes propriétés physiques et
ambiant. Celles-ci concernent principalement : mécaniques. Les colles rigides se caractérisent par une
• pour le support : forte résistance à la rupture et un faible allongement.
–– la planéité : une classe de planéité 1 (tolérance
stricte) est exigée pour un collage direct Etant donné ces performances élevées en termes
–– le taux d’humidité maximum admissible d’adhérence et de rigidité, la colle va solliciter davan-
–– les caractéristiques mécaniques minimales tage le support lors de variations dimensionnelles du
comme la cohésion superficielle bois. Elle nécessite dès lors un support présentant une
–– la propreté du support cohésion élevée en vue d’assurer la longévité du sys-
• pour le milieu ambiant : tème. Un support dont la cohésion de surface est supé-
–– l’humidité relative de l’air ne peut excéder 60 % rieure ou égale à 1 N/mm² nous semble donc recom-
ni être inférieure à 30 % pendant une période mandé pour contrer les mouvements du bois en présence
prolongée d’une colle rigide, a fortiori si le revêtement est constitué
–– la température de l’air au moment de la pose de planches larges (facteur d’élancement S = 10).
des résines dispersées dans l’eau (liants orga- cher (ponçage, finition) ou les utiliser. Les temps
niques) formulées, par exemple, à partir de PVAc d’attente nécessaires sont spécifiés par le fabricant de
(acétate de polyvinyle), d’EVA (acétate de colle et dépendent, entre autres, du support, du climat
vinyle-éthylène), d’acrylates, de charges inorga- intérieur, de l’humidité relative, de l’humidité rési-
niques et d’additifs. La teneur en eau varie entre duelle du sous-plancher, de la quantité de colle appli-
40 % pour les plus anciennes et 20 à 25 % pour les quée, du type de colle et de la présence éventuelle de
colles en dispersion modernes couches de finition. On trouvera les temps d’attente
• les colles polyuréthannes : ces colles à un ou deux sur les fiches techniques du fournisseur. Globalement,
composants sont constituées de résines orga- on peut tenir compte des délais suivants :
niques chimiquement réactives (polyols, isocya- • colles en dispersion : 48 h à 3 jours
nates), de charges inorganiques et d’additifs, et • colles à base de solvants : 2 à 7 jours
sont généralement exemptes d’eau et de solvant • colles PU : 24 à 48 h
• les colles à base de polymères de silicone modifiés : • colles à base de polymères de silicone modifiés
elles se composent de polyuréthanne ou de (colles polymères MS, hybrides) : 24 à 48 h.
polymères silylés (polymères MS, SPUR ou STPU), de
charges inorganiques et d’additifs.
3.4.3.3 Propriétés à la mise en œuvre
contrecollé ou non, fini d’usine ou non, etc. colle, une seconde légende complète ce tableau :
• de la résistance nécessaire à la chaleur (chauffage • * : l’adéquation entre la finition et la colle devra
par le sol) être validée par le ou les fabricants, certains com-
• des propriétés à la mise en œuvre posants des colles pouvant altérer la finition
• du type de finition (vernis, huilé, …). • ** : la nature des panneaux et notamment leur
caractère absorbant devront être pris en compte
D’autres facteurs importants sont la compatibilité lors du choix de la colle et du primaire éventuel
entre le support, le primaire (éventuel), la couche • *** : le collage des planchers en bois résineux est
d’égalisation (éventuelle) et la colle. Il convient en déconseillé.
outre de respecter les consignes du fabricant en ce qui
concerne l’aptitude de la colle à l’emploi. Ce tableau permet d’orienter le professionnel dans
son choix. Cependant, au sein de chaque famille de
Le tableau 48 (p. 74) présente des recommandations produits, les propriétés des colles peuvent varier for-
pour le choix de la colle en fonction du type de revête- tement d’un fabricant à l’autre. Par conséquent, une
ment de sol et de support. fois la famille de colle sélectionnée en fonction du
support et du revêtement de sol en bois, l’entrepre-
Pour simplifier la lecture du tableau, les colles ont été neur devra également se baser sur les performances et
classées en quatre grands groupes sur la base de leur les caractéristiques (maniabilité, temps ouvert, …)
composition chimique : annoncées par le fabricant, afin de choisir la colle la
• colles en dispersion (colles blanches) plus appropriée aux conditions spécifiques de son
• colles polyuréthannes monocomposant (PU 1K) chantier.
• colles polyuréthannes bicomposant (PU 2K)
• colles polymères et hybrides (polymères SPUR, STP, Quelques remarques complémentaires :
MS). • avec le parquet contrecollé et/ou les éléments de
plancher finis (prêts à poser), on utilise de préfé-
La compatibilité est illustrée par un code couleur : rence une colle élastique à base de polymère. Les
• vert : la colle est parfaitement compatible avec le colles en dispersion peuvent provoquer de légères
support et le revêtement de sol en bois considérés déformations des éléments en raison d’un gonfle-
• orange : ce choix est possible sous certaines condi- ment excessif du contre-parement pendant ou peu
tions (préparation du support, primaire éven- après l’application de la colle. Quant aux colles
tuel, …), en concertation avec le fabricant de la colle polyuréthannes, elles laissent des taches si on les
et du parquet renverse sur le revêtement
• rouge : la colle est inappropriée pour le support et • lorsque les joints doivent être remplis (sur des sup-
le revêtement de sol considérés, par exemple, en ports manquant localement de planéité, par
raison d’un risque important de déformation dans exemple), seules les colles PU à deux composants
le cas d’un lamparquet ‘large’ (< 10 mm) qu’on sou- et les colles époxydes peuvent être utilisées
haite coller directement sur une chape ou un sup- • en pose flottante, les lames d’un parquet rainu-
port étanche. ré-langueté sont collées entre elles, au niveau de
l’assemblage, au moyen d’une colle en dispersion
D’autres paramètres, considérés comme complémen- de classe D3 (figure 52).
taires, pouvant également influencer le choix de la
Tableau 48 Choix de la colle en fonction du type de revêtement de sol en bois et du type de support.
Type de support
Type de revêtement
de sol en bois Bois (sous-parquet, Chape à base de Chape à séchage Support étanche (carre- Chauffage par
Chape à l’anhydrite
panneaux) ciment rapide lage, époxyde, marbre) le sol
Parquet mosaïque Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
avec finition
PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K *
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides *
Parquet mosaïque Dispersion ** Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
sans finition
PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
Lamelle sur chant Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
(épaisseur :
16-22 mm) PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K *
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides * hybrides * hybrides * hybrides hybrides * hybrides *
Lamparquet Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
(épaisseur : 9-11 mm,
largeur : < 75 mm, PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K *
longueur : < 400 mm)
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides *
Lamparquet ‘large’ Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
(épaisseur : 6-10 mm,
largeur : 60-180 mm) PU 1K * PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides * hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
Parquet Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
rainuré-langueté
PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
Plancher à Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
éléments
préassemblés *** PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
Parquet en bois Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
de bout
PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K * PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides * hybrides
Parquet contrecollé Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
(petit format :
70 x 500 mm) PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
Parquet contrecollé Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion Dispersion
(grand format)
PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K PU 1K
PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K PU 2K
Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et Polymères et
hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides hybrides
La légende des couleurs et des astérisques est expliquée dans le texte en page 73.
comparables à celles d’une chape normale (voir 48 h, les grains libres sont éliminés et le revêtement
tome 2). Pour être réussie, l’égalisation doit être appli- de sol en bois est collé au moyen d’une colle compa-
quée en couches suffisamment épaisses (en général, tible avec le primaire utilisé (voir § 3.5.1, p. 76).
2 à 3 mm chacune, avec un minimum de 1 mm après
ponçage). Le produit d’égalisation à sélectionner
dépend des paramètres suivants : 3.6 FIXATION MÉCANIQUE
• la charge d’utilisation qui sera exercée sur le sol
• l’épaisseur de la couche souhaitée En règle générale, les fixations métalliques pour revê-
• la résistance exigée en compression et en flexion tements de sol en bois doivent être résistantes à la
• dans certains cas, la nature du support. En pré- corrosion due à l’humidité (eau d’entretien occasion-
sence d’une chape à l’anhydrite, des précautions nel, bouche-pores ou finition aqueuse) et aux conte-
particulières devront être prises. Il convient à cet nus cellulaires du bois (chêne, châtaignier, espèces
effet de se référer aux consignes du fabricant. tropicales). On utilise à cet effet des fixations en acier
galvanisé à chaud et, de préférence, en acier inoxy-
Le produit d’égalisation devra être appliqué en tenant dable.
compte des joints de fractionnement du support.
Le nombre de clips par m² varie entre 12 et 18 selon les Les vernis pour parquets ont pour fonction de couvrir la
systèmes et dépend à la fois du type de revêtement et surface du bois d’un film protecteur (d’où l’appellation
du degré d’utilisation du plancher (en cas d’usage ‘filmogène’). Pour des raisons écologiques, les fabri-
intensif, on prévoit davantage de clips). cants s’orientent de plus en plus vers des vernis en
solution aqueuse. Il existe aujourd’hui sur le marché
plusieurs types de vernis, dont les plus courants sont :
3.7 PRODUITS DE FINITION • les vernis en dispersion polyuréthanne-acrylique
en phase aqueuse
3.7.1 EXIGENCES RELATIVES AUX PRODUITS DE FINI- • les vernis à base de polyuréthanne (monocompo-
TION sant ou bicomposant)
• les vernis à base de polycarbonate.
Les produits de finition des revêtements de sol en bois
sont généralement scindés en deux catégories : pro- Vu la rapidité d’évolution des vernis, il est conseillé
duits non filmogènes ou semi-filmogènes (cires, d’interroger le fabricant quant aux caractéristiques
huiles) et produits filmogènes (vernis). des produits et à leurs conditions de mise en œuvre.
Le système de finition doit être adapté à l’usage qui En cas de vernis bicomposant, il convient de mélanger
sera fait du plancher. Le choix dépendra principale- les deux composants selon les instructions du fabri-
ment : cant et d’appliquer le vernis dans le délai prescrit.
• des charges de service escomptées sur le plancher Pour assurer une adhérence optimale, il convient éga-
(humidité, usure, …) lement d’appliquer la seconde couche dans le délai
• de l’entretien envisagé fixé et, en règle générale, de procéder à un léger pon-
• de l’aspect souhaité. çage entre les couches.
Le tableau 50 (p. 79) présente un aperçu des perfor- Les vernis PU à un composant doivent être étalés en
mances possibles des éléments en bois finis, des couches minces. Un film trop épais aurait pour consé-
charges qui s’y exercent et des méthodes d’essai. En quence d’empêcher l’évacuation du gaz carbonique
ce qui concerne la réaction au feu, on consultera le qui se forme pendant le durcissement, provoquant de
§ 4.2.1 (p. 87). petites soufflures dans la couche de vernis.
L’application d’un produit de finition sur un revête- Afin de satisfaire la demande des clients, les vernis
ment de sol en bois s’effectue conformément aux ins- existent généralement en quatre versions : ultramat,
Tableau 50 Performances des systèmes de finition des éléments de plancher en bois, charges ou actions exercées et
méthodes d’essai.
Méthode d’essai
Performances Charges/Actions Pour finitions non filmo-
Pour finitions filmogènes
gènes ou semi-filmogènes
• Aspect • Examen visuel
Rayonnement électroma-
• Résistance à la décoloration • Mesure du brillant : NBN EN ISO 2813 [B84]
gnétique (lumière visible
• Résistance aux UV • Colorimétrie : NBN EN ISO 11664-4 [B90]
et UV)
• Maintien du brillant • Résistance aux UV : NBN EN ISO 16474-3 [B95]
Résistance aux taches Eau distillée, détergent, Examen visuel : NBN EN 13442 [B61]
acétone, vin, vinaigre de
vin, huile d’olive, lait,
café, thé noir, encre,
solution ammoniacale
Résistance à l’humidité Humidité • Tube en verre (mesure d’absorption)
• Goutte d’eau (mesure de l’angle de contact)
Résistance à la diffusion de Vapeur d’eau Mesure de la résistance à la vapeur : NBN EN ISO 7783 [B85]
vapeur
• Résistance à l’usure • Salissure, sable, • Taber abraser : NBN EN 13696 Examen visuel après
• Résistance aux rayures poussière [B68] (voir aussi § 3.7.3, p. 80) l’essai à l’abrasimètre de
• Objets tranchants • NBN EN ISO 1518-1 et 1518-2 Taber
[B80, B81]
Adhérence (1) Objets durs NBN EN ISO 2409 [B83] –
• Dureté Objets durs (meubles, • Duromètre Persoz : NBN EN ISO 1522 [B82]
• Résistance au poinçonne- chaises de bureau, • Élasticité : NBN EN 13696 [B68]
ment talons aiguilles) • Poinçonnement : NBN EN 1534 [B43] (voir aussi § 4.1, p. 85)
Réaction au feu Feu NBN EN 13501-1 [B64]
Glissance (2) – CEN/TS 15676 [B1]
(1) Pour les revêtements de sol à placage, l’adhérence de la finition sur le placage doit répondre à l’exigence de la classe 2 selon NBN EN
ISO 2409 [B83].
(2) La résistance au glissement est exigée pour certaines applications, par exemple pour les planchers sportifs ou les chemins d’évacua-
tion (voir aussi § 4.4, p. 95).
mat, satiné et brillant. La perception visuelle étant une Ce classement peut varier légèrement selon les fabri-
notion subjective, la mesure de brillance est un para- cants et l’angle de réflexion choisi pour la mesure.
mètre déterminant pour définir et quantifier l’aspect
général d’un produit. La brillance d’un vernis se déter- La réglementation européenne interdit l’usage des
mine par un niveau de gloss sous un angle de 60° vernis durcissant à l’acide et des vernis à base de
selon la norme NBN EN ISO 2813 [B84]. Plus cet indice résines mélamines dans les habitations en raison de
est élevé, plus le vernis est considéré comme brillant. leurs émissions de formaldéhyde.
Un angle de réflexion de 60° correspond à une appré-
ciation visuelle du sol à distance rapprochée par une
© Parquet Formel
(6) Le point initial de l’usure ou point IP (initial point) est le nombre de révolutions de l’appareil d’essai après lequel les
couches de vernis se dégradent et le tissu ligneux sous-jacent est mis à nu. Le point final ou point FP (final point) est le
nombre de révolutions après lequel le vernis a disparu de 95 % de la surface d’usure.
Tableau 51 Valeur minimale recommandée pour la résistance à l’usure selon l’utilisation prévue (cf. tableau 61, p. 102).
Classe 21 22 23 31 32 33
Symbole
Méthode
d’essai
Niveau d’utilisation Domestique Commercial
Modéré Général Élevé Modéré Général Élevé
Résistance à l’usure
1 mm < parement 800 tours 1500 tours 3000 tours Annexe D
< 2,5 mm
Il importe par conséquent de vérifier auprès du fabri- tance à l’usure obtenues en conditions de chantier
cant si des essais d’usure ont été réalisés et selon seront toujours inférieures.
quelles procédures ils ont été conduits, afin de pou-
voir effectuer des comparaisons et choisir en toute
connaissance de cause le produit adapté à l’utilisa- 3.7.4 PRODUITS DE FINITION NON FILMOGÈNES
tion prévue.
Dans le cas des produits non filmogènes, les proprié-
Des essais menés au CSTC ont démontré que la résis- tés mécaniques du bois jouent un rôle important pour
tance à l’usure dépend de nombreux facteurs. On l’évaluation des performances mécaniques du revête-
notera à ce sujet que : ment de sol fini (résistance aux rayures, résistance à
• les vernis à deux composants présentent globale- l’usure, …).
ment une meilleure résistance à l’usure que les ver-
nis monocomposant Nous renvoyons à cet égard au § 4.1 (p. 85). La mise en
• le niveau de brillance du vernis (ultramat, mat, œuvre des produits est abordée dans le second tome,
satiné, brillant) ne semble pas avoir d’influence à paraître, de la présente NIT.
significative sur la résistance à l’usure du produit
• l’épaisseur du film sec joue un rôle déterminant.
Plus le film sec est épais, plus la résistance à 3.7.4.1 Cires
l’usure sera importante. Il convient toutefois de
bien respecter les consignes du fabricant. En effet, Les cires sont des produits de finition non filmogènes
l’application d’une trop forte épaisseur par couche pour parquets. Il existe des cires dures et des cires
pourrait engendrer des problèmes lors de la poly- molles (liquides) ainsi que des cires applicables à
mérisation et altérer la résistance à l’usure du ver- froid ou à chaud.
nis. Compte tenu de cette influence, il est néces-
saire de mentionner la résistance à l’usure et
l’épaisseur de vernis testée. En effet, les valeurs 3.7.4.2 Huiles
de résistance à l’usure annoncées par les fabri-
cants concernent généralement des épaisseurs L’huile a pour fonction de pénétrer dans les fibres du
importantes, difficilement réalisables sur chantier bois. Cette action lui confère un caractère non filmo-
pour des raisons pratiques et esthétiques notam- gène ou semi-filmogène qui lui permet de saturer le
ment. bois afin de le protéger. L’huile garde au parquet son
aspect mat et naturel.
En l’absence d’exigences actuelles, nous pouvons
nous baser sur les valeurs minimales de résistance à Les huiles pour parquets ont fortement évolué au
l’usure des vernis requises pour les revêtements de cours des dernières années. Si nombre d’entre elles
sol à placage munis d’une finition appliquée en sont encore formulées à base d’huile de lin tradition-
usine (cf. tableau 51 et NBN EN 14354) [B75]. nelle, celles-ci ont bénéficié de divers développe-
ments qui ont permis de pallier leurs problèmes de
Il importe de souligner que les valeurs mentionnées séchage.
dans le tableau 51 ont été obtenues en laboratoire
sur des finitions appliquées en usine (où les condi- Plusieurs types d’huiles sont actuellement dispo-
tions sont contrôlées et les épaisseurs de produit nibles sur le marché : huiles naturelles, huiles modi-
appliquées, plus importantes). Les valeurs de résis- fiées et huiles-cires.
Huiles naturelles
© Parquet Formel
élevée en huile de lin, raffinée ou non, entraîne en outre
un jaunissement prononcé dans les semaines qui
suivent l’application. Il est également difficile, à moins
d’un ponçage très profond, de vernir un parquet traité à
l’huile de lin, car celle-ci empêche le vernis de sécher.
Fig. 58 Parquet huilé en chêne noir.
Les huiles naturelles seront appliquées de préférence
dans des zones peu sollicitées comme les chambres à
coucher. port. Les membranes en polyéthylène d’une épaisseur
minimum de 0,2 mm répondent à cette exigence.
Posées sous le revêtement de sol en bois et/ou sous la Les sous-couches doivent avoir une épaisseur suffi-
chape, elles jouent en effet un rôle de ressort, empê- sante pour pouvoir reprendre les inégalités et éviter le
chant la propagation des ondes sonores. Une poinçonnement. La moindre perforation due, par
sous‑couche efficace doit donc être suffisamment exemple, à la présence d’une tête de clou ou d’une irré-
souple pour remplir son rôle d’amortisseur, mais aussi gularité dans le bois réduirait en effet à néant les perfor-
suffisamment rigide pour ne pas créer une sensation mances escomptées. Si le support et le revêtement sont
d’inconfort à la marche. parfaitement lisses, une épaisseur de 3 mm peut s’avé-
rer satisfaisante. Par précaution, une épaisseur mini-
Le choix de la sous-couche dépendra de la perfor- male de 5 à 7 mm sera généralement recommandée.
mance acoustique ∆Lw recherchée; celle-ci se mesure
en laboratoire selon la norme NBN EN ISO 10140-3 Utilisés en plus forte épaisseur (10 à 20 mm minimum),
[B87] et est déterminée conformément à la norme certains matériaux absorbants à haute densité sont
NBN EN ISO 717-2 [B78] pour l’ensemble du complexe également aptes à jouer ce rôle d’amortisseur (laine
‘revêtement de sol en bois – sous-couche’. Le fabri- minérale et végétale, fibre de bois, …). Ils sont dispo-
cant est en outre tenu de démontrer que ces perfor- nibles en panneaux, en rouleaux et parfois en vrac.
mances acoustiques se maintiennent dans le temps
compte tenu des contraintes normales d’usage aux- Pour de plus amples informations au sujet de l’isola-
quelles sera soumis le parquet et de leur impact sur le tion acoustique des revêtements de sol en bois, nous
produit. renvoyons au § 4.5 (p. 95).
La pose des revêtements de sol en bois implique le revêtements de sol en bois sont abordées dans les
respect de deux catégories d’exigences, à savoir : les prochains paragraphes. Elles ne font pas l’objet de la
exigences fondamentales et les exigences spécifiques norme susmentionnée, mais peuvent contribuer à
(voir à ce sujet Les Dossiers du CSTC 2012/3.10) [L1]. satisfaire aux exigences fondamentales du RPC.
Entré en vigueur en avril 2011, le Règlement européen Elles sont propres à chaque produit de construction.
n° 305/2011 sur les produits de construction (RPC) Dans le cas des revêtements de sol en bois, elles
[U5] a pour principal objectif d’encourager la libre cir- portent notamment sur l’usure, l’aspect esthétique, les
culation des produits de construction en établissant dimensions, la résistance au poinçonnement, …
des conditions harmonisées de commercialisation. Il
s’attache en outre à l’incidence que ces produits Ces diverses exigences sont détaillées ci-après.
peuvent avoir dans les bâtiments.
L’annexe 1 du RPC définit ainsi sept exigences fonda- 4.1 RÉSISTANCE MÉCANIQUE ET STABILITÉ
mentales qui visent à garantir que les ouvrages inté-
grant les produits de construction concernés Les revêtements de sol doivent présenter les caracté-
répondent aux prescriptions en matière : ristiques mécaniques suivantes :
1. de résistance mécanique et de stabilité • résistance à l’usure
2. de sécurité en cas d’incendie • résistance à l’enfoncement (résistance au poinçon-
3. d’hygiène, de santé et d’environnement nement)
4. de sécurité d’utilisation et d’accessibilité • résistance à la rupture
5. d’isolation acoustique • rigidité et résistance à la flexion.
6. d’économie d’énergie et d’isolation thermique
7. d’utilisation durable des ressources naturelles. Ces performances sont explicitées ci-après. L’étude
de la résistance et de la stabilité du support ne fait
Selon la réglementation européenne, les produits de pas l’objet de la présente Note d’information tech-
construction ne peuvent être mis sur le marché, en nique.
Belgique ou dans tout autre pays de l’Union euro-
péenne, que s’ils ont des caractéristiques telles que
les ouvrages dans lesquels ils doivent être incorporés, 4.1.1 RÉSISTANCE À L’USURE
assemblés, utilisés ou installés puissent satisfaire aux
exigences fondamentales, à condition d’avoir été La résistance à l’usure d’un revêtement de sol en bois
convenablement conçus et construits. Ces exigences dépend essentiellement de la finition du bois. Dans le
portent donc bien sur l’ouvrage de construction et non cas d’une finition filmogène (vernis), la résistance à
sur le produit de construction en tant que tel. l’usure du vernis aura une influence prépondérante
sur celle du revêtement. Dans le cas d’une finition non
Dans le cas des revêtements de sol en bois, la norme filmogène (cire, huile), la résistance du bois à l’usure
européenne harmonisée NBN EN 14342 [B74] sert de sera déterminante. D’une manière générale, il existe
base au marquage CE des produits. Elle complète les une corrélation étroite entre la masse volumique du
exigences fondamentales du RPC par des dispositions bois et sa résistance à l’usure. En d’autres termes, un
portant sur le comportement au feu, les émissions de bois présentant une masse volumique élevée résistera
substances dangereuses, la résistance à la rupture, la mieux à l’usure (cf. tableau 24, pp. 36-40).
glissance, la conductivité thermique et la durabilité
biologique. Cette norme couvre donc les exigences 1, La résistance à l’usure d’un élément de plancher fini
2, 3, 4 et 6 précitées. D’autres caractéristiques des est évaluée à l’aide de l’essai à l’abrasimètre de Taber
(Taber abraser) réalisé selon la norme NBN EN 13696 Tableau 52 Classes de dureté du bois.
[B68] (cf. § 3.7.3, p. 80). Masse volumique (kg/m³) Classe de dureté du bois
Sous l’action de charges traînées sur la surface MV > 850 Très dur
700 < MV ≤ 850 Dur
(machines, caisses, meubles, …), les substances abra- 550 < MV ≤ 700 Moyennement dur
sives comme le sable peuvent entraîner la formation 450 < MV ≤ 550 Tendre
de griffes sur le parement. Selon le niveau de sollicita- MV ≤ 450 Très tendre
tion, il conviendra de choisir la combinaison la plus
adaptée ‘revêtement de sol (parquet en bois de bout,
par exemple) – bois (cf. § 4.1.2) – finition’ (résistance volumique faible (voir tableau 24, pp. 36-40). À titre
à l’usure, cf. § 3.7.1, p. 78). d’exemple, le hêtre, dont la masse volumique moyenne
s'élève à 700 kg/m³, est plus dur que le merisier
Il est par ailleurs recommandé de disposer de grands d’Amérique, qui présente une masse volumique
paillassons sur le seuil des portes communiquant moyenne de 550 kg/m³. Le bois de hêtre offrira par
avec l’extérieur, de façon à préserver l’aspect du revê- conséquent une meilleure résistance au poinçonne-
tement de sol et à lui assurer une longévité normale. ment.
Dans le cas d’une finition non filmogène, la dureté du La dureté du bois peut également s’exprimer par la
bois est déterminante pour la résistance au poinçon- valeur Janka. Celle-ci correspond à la force, exprimée
nement du revêtement de sol. En règle générale, les en newtons (N), requise pour enfoncer dans le bois
espèces de bois à masse volumique élevée résistent une bille d’acier d’un diamètre de 10 mm et ce, jusqu’à
mieux au poinçonnement que les espèces à masse la moitié de son diamètre.
Dureté (N)
Épicéa
Entre 10 et 20 N/mm² 15000
Sapin
Pin sylvestre
10000
Bouleau
Châtaignier 5000
Mélèze
Merisier Entre 20 et 30 N/mm² 0
Noyer 0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Sipo Masse volumique (kg/m³)
Teck Fig. 59 Corrélation entre la masse volumique moyenne et la dureté
Afrormosia Janka sur la face longitudinale (selon Wiselius) [W1].
Angélique
Charme
Chêne Pour certaines applications tels les sols sportifs, le revê-
Érable tement de sol en bois doit aussi posséder une certaine
Frêne Entre 30 et 40 N/mm² rigidité, le complexe plancher jouant un rôle important à
Hêtre cet égard. Des exemples de complexes planchers et de
Iroko matériaux utilisés dans les sols sportifs en bois sont
Moabi présentés dans le tome 2 de la présente NIT.
Movingui
Orme
L’Annexe 4 (p. 115) livre des informations quant aux
Doussié distances d’axe en axe de la structure porteuse et aux
Ipé épaisseurs minimales nécessaires pour satisfaire aux
Jatoba > 40 N/mm² exigences de l’Eurocode 5 et de la norme NBN
Merbau B 03-003 [B47, B4].
Wengé
La résistance à la flexion d’un revêtement de sol en
bois peut aussi être testée selon la norme NBN EN 1533
La dureté Janka se mesure sur la face longitudinale ou [B42]. L’essai permet notamment de déterminer la
axiale; sa valeur augmente dans ce même ordre pour résistance à la flexion (Mfl, en Nm).
la plupart des espèces de bois. Le tableau 24
(pp. 36-40) mentionne la dureté Janka correspondant
à quelques espèces. 4.2 SÉCURITÉ INCENDIE
La figure 59 montre la corrélation, établie à partir des 4.2.1 RÉGLEMENTATION EN VIGUEUR EN BELGIQUE
fiches techniques de 53 espèces de bois différentes,
entre la masse volumique moyenne (kg/m³) et la L’arrêté royal fixant les normes de base en matière de
dureté Janka sur la face longitudinale (N). prévention de l’incendie et de l’explosion [S4],
dénommé ci-après «arrêté royal ‘Normes de base’»
fixe les exigences minimales auxquelles doivent satis-
4.1.3 RÉSISTANCE À LA RUPTURE faire la conception, la construction et l’aménagement
des bâtiments. Ce texte à portée obligatoire s’applique
Les revêtements de sol autoportants en bois doivent à toute catégorie de bâtiments nouveaux partout en
présenter une résistance minimale à la rupture, déter- Belgique :
minée selon la norme européenne NBN EN 1533 [B42]. • par ‘bâtiments nouveaux’, il faut entendre aussi
La résistance doit être exprimée et déclarée à l’aide bien les bâtiments à construire que les extensions
d’une valeur caractéristique de charge maximale, défi- de bâtiments existants (seule l’extension est
nie par un essai sous charge ponctuelle statique. concernée dans ce cas)
• par ‘toute catégorie de bâtiments’, il faut entendre
tous les types de bâtiments, quelle que soit leur
4.1.4 RIGIDITÉ ET RÉSISTANCE À LA FLEXION destination : immeuble à appartements, immeuble
de bureaux, …
Les éléments de parquets autoportants doivent pré-
senter une rigidité minimale, en vue de limiter le flé- L’arrêté royal ‘Normes de base’ ne s’applique pas aux
chissement entre deux points d’appui. maisons unifamiliales ni aux bâtiments bas d’une sur-
Température (°C)
bâtiments élevés (hauteur supérieure à 25 m) et les
bâtiments industriels.
Ces textes réglementaires imposent notamment des correspond aux produits incombustibles et la classe F
exigences en matière de réaction au feu des revête- aux produits ayant échoué à l’essai le moins sévère.
ments de sol. Outre ces classes principales, une classe additionnelle
est prévue pour préciser le dégagement de fumée des
revêtements : s1 ou s2 (smoke); par exemple : DFL-s2.
4.2.2 RÉSISTANCE AU FEU
La norme de classification NBN EN 13501-1 fait réfé-
La résistance au feu est l’aptitude d’un élément de rence à une série de normes d’essai visant à détermi-
construction à conserver, pendant une durée détermi- ner en laboratoire la classe de réaction au feu d’un
née, la stabilité au feu (R), l’étanchéité au feu (E), l’iso- produit. Ces normes d’essai sont énumérées dans le
lation thermique (I) et/ou toute autre fonction exigée. tableau 54.
La résistance au feu d’un plancher porteur à fonction
de compartimentage s’exprime par les lettres REI com- La performance de réaction au feu d’un revêtement de
plétées par la durée en minutes, par exemple REI 60. sol en bois est évaluée sur la base des normes d’essai
Elle sera assurée par le plancher lui-même et ses pro- citées au tableau 54. Les conditions de pose (type de
tections éventuelles en sous-face (plaques de support et mode de pose) peuvent influencer la classi-
plâtre, …). Le revêtement de sol en bois n’a pas fication de réaction au feu. Selon la norme NBN EN
d’influence sur le critère de stabilité au feu (R) et n’a ISO 9239-1 [B86] :
pas d’influence significative sur le critère séparant (EI). • l’échantillon doit être posé sur un support repré-
sentatif du sol réel
• le mode de pose (colle, pose flottante, …) des
4.2.3 RÉACTION AU FEU échantillons doit être représentatif de celui utilisé
dans la pratique
4.2.3.1 Définition et classification de la réaction au
feu Tableau 54 Normes d’essai visant à déterminer la classe de
réaction au feu d’un revêtement de sol.
La réaction au feu est le comportement d’un produit
qui, par sa propre décomposition, alimente le feu Euroclasse Méthode d’essai
auquel il est exposé, dans des conditions spéci- A1FL NBN EN ISO 1182 [B79] et EN ISO 1716 [C8]
fiées [B93]. A2FL NBN EN ISO 1182 [B79] ou EN ISO 1716 [C8]
et NBN EN ISO 9239-1 [B86]
L’ancienne classification belge de réaction au feu est
BFL
remplacée, depuis le 1er décembre 2016, par la classifi- NBN EN ISO 9239-1 [B86] et NBN EN
cation européenne proposée par la norme NBN CFL
ISO 11925-2 [B91]
EN 13501-1 [B64], qui prévoit une catégorie spécifique DFL
pour les revêtements de sol. Sept classes principales EFL NBN EN ISO 11925-2 [B91]
sont définies pour ces derniers : A1FL, A2FL, BFL, CFL, DFL,
EFL et FFL (avec l’indice FL pour flooring). La classe A1 FFL –
(7) Selon l’arrêté, la hauteur h d’un bâtiment se définit comme la distance entre le niveau fini du plancher du niveau le plus
élevé et le niveau le plus bas des voies entourant le bâtiment, susceptibles d’être utilisées par les véhicules des services
d’incendie.
10 9 8
4.2.3.2 Performances de réaction au feu des revête-
ments de sol en bois
1. Éclairage 6. Panneau radiant à gaz
La performance de réaction au feu d’un produit de
2. Évacuation 7. Flammes pilotes
construction est attestée :
3. Oculaire lumineux 8. Apport d’air
1. par les informations accompagnant le marquage CE
4. Extracteur 9. Support de l’éprouvette
2. à défaut de marquage CE, l’attestation est établie
5. Poste d’essai 10. Échelle graduée
par un rapport de classement dressé par un labora-
toire ou un organisme de certification notifiés (8).
Fig. 61 Poste d’essai permettant de déterminer la réaction au
Ce rapport est basé sur le système de classification
feu d’un revêtement de sol selon NBN EN ISO 9239-1 [B86].
décrit plus haut (norme NBN EN 13501-1) [B64].
• les couches sous-jacentes faisant partie de l’échan- Certains produits et matériaux dont le comportement
tillon doivent être représentatives de celles utili- au feu est bien connu et stable ne doivent pas être
sées dans la pratique. soumis aux essais prévus et leur performance de réac-
tion au feu ne doit pas être démontrée. Ils font l’objet
Pour ne pas être contraint d’évaluer toutes les configu- de décisions de la Commission publiées au Journal
rations possibles, la norme NBN EN 13238 [B58] pro- officiel des Communautés européennes sous la déno-
pose des règles concernant le support d’essai mination classified without further testing (CWFT –
(c’est‑à‑dire le matériau ‘support’ du parquet tel ‘classés sans essai supplémentaire’).
qu’une chape ou un panneau) permettant de réduire
considérablement le nombre d’essais à effectuer pour La Décision de la Commission du 6 mars 2006 [U1]
classer le revêtement de sol en bois : ainsi que la norme NBN EN 14342 [B74] fixent les
• la classe obtenue lors de l’essai d’un revêtement en classes de réaction au feu de certains revêtements de
bois posé sur un support ‘standardisé’ incombus- sols en bois (cf. tableau 55, p. 90). Ces produits
tible (plaques de fibres-ciment) s’applique au revê- peuvent être mis en œuvre, dans les conditions énon-
tement de sol posé en pratique sur un support cées, sans nécessiter d’essai. Ce tableau est égale-
incombustible (classé A1FL et A2FL, comme une ment repris dans les normes de produits ad hoc.
chape au ciment, à l’anhydrite, …). La classe obte-
nue n’est donc pas valable si le revêtement est Un ou plusieurs essais peuvent être réalisés en labora-
posé sur un support combustible (panneaux de toire en vue d’obtenir une classe de réaction plus favo-
bois, par exemple) rable que celle reprise au tableau 55 (p. 90) et/ou
• la classe obtenue lors de l’essai d’un revêtement en lorsque le revêtement de sol ne répond pas aux condi-
bois posé sur un support ‘standardisé’ combustible tions énoncées. Ces essais peuvent s’avérer néces-
(8) Laboratoire notifié ou organisme de certification notifié établi dans un État membre de l’Union européenne ou dans un
pays de l’Espace économique européen, et présentant les garanties d’indépendance et de compétence telles que fixées
dans les normes de la série EN 45000 ou NBN EN ISO/IEC 17025 [B96].
Tableau 55 Classes de réaction au feu de certains revêtements de sol en bois (sur la base de [U1] et [B74]).
Classe (⁵) de
Masse volumique
Description du Épaisseur minimale Conditions de mise revêtement de sol
Produit (1) (2) moyenne minimale (4)
produit (3) hors tout (mm) en œuvre dans les conditions
(kg/m³)
de pose stipulées
Plancher et parquet Plancher massif en Hêtre : 680 8 Collé au support (6)
en bois chêne ou en hêtre Chêne : 650
avec revêtement de
surface
Plancher massif en Hêtre : 680 20 Avec ou sans lame CFL-s1
chêne, en hêtre ou en Chêne : 650 d’air en sous-face
épicéa avec Épicéa : 450
revêtement de
surface
Plancher en bois 390 8 Sans lame d’air en
massif avec sous-face
revêtement de DFL-s1
20 Avec ou sans lame
surface non cité
d’air en sous-face
ci-dessus
Parquet Parquet contrecollé 650 10 Collé au support (6)
avec couche (couche supérieure)
14 (7) Avec ou sans lame
supérieure en chêne
d’air en sous-face
d’au moins 5 mm CFL-s1
d’épaisseur et
revêtement de
surface
Parquet contrecollé 500 8 Collé au support
avec revêtement de
10 Sans lame d’air en
surface non cité
sous-face DFL-s1
ci-dessus
14 (7) Avec ou sans lame
d’air en sous-face
Parquet massif (une 650 8 Collé au support (8) DFL-s1
couche) en noyer
Parquet massif (une Frêne : 650 8 Collé au support (8) DFL-s1
couche) en chêne, Érable : 650
en érable ou en Chêne : 720
frêne (9)
Parquet contrecollé 550 – Avec ou sans lame DFL-s1
avec couche d’air en sous-face
supérieure en chêne
d’au moins
3,5 mm (9)
Plancher en bois Plancher massif en Pin : 480 15 (10) Avec ou sans lame DFL-s1
pin ou en épicéa (9) Épicéa : 400 d’air en sous-face
Plancher massif en Hêtre : 700 20 Avec ou sans lame DFL-s1
hêtre, en chêne, en Chêne : 700 d’air en sous-face
pin ou en épicéa (9) Pin : 430
Épicéa : 400
Revêtement de sol à Revêtement de sol à 800 6 (7) Sans lame d’air en DFL-s1
placage bois placage en bois avec sous-face
revêtement de
surface
(1) Mis en œuvre selon la norme NBN EN ISO 9239-1 [B86] sur un support de la classe D-s2, d0 au moins et d’une masse volumique minimale de
400 kg/m³ ou avec une lame d’air en sous-face.
(2) S’applique également aux marches d’escalier.
(3) Le type et la quantité de revêtement de surface considérés sont l’acrylique, le polyuréthanne ou le savon, 50-100 g/m², et l’huile, 20-60 g/m².
(4) Conditionné à 50 % HR et 23 °C selon la norme NBN EN 13238 [B58].
(5) Classe telle que définie au tableau 2 de l’annexe de la Décision 2000/147/CE de la Commission.
(6) Support de la classe A2-s1, d0 au moins (par exemple, chape au ciment, à l’anhydrite, …).
(⁷) Dans le cas de parquets d’une épaisseur de 14 mm ou plus et de revêtements à placage en bois, une sous-couche de la classe E au moins et
d’une épaisseur maximale de 3 mm peut être intégrée dans un complexe sans lame d’air.
(8) Support de la classe D-s2, d0 au moins.
(9) Sans revêtement de surface.
(10) Peut inclure une couche intermédiaire de la classe EFL au moins, d’une épaisseur maximale de 3 mm et d’une masse volumique minimale de
280 kg/m³.
saires selon les exigences fixées dans la réglementa- Les classes prescrites pour les revêtements de sol
tion belge en vigueur (voir § 4.2.3.3) et doivent être sont regroupées dans les tableaux 56 et 57 (p. 92).
réalisés suivant les normes citées au § 4.2.3.1 (p. 88).
Tableau 56 Exigences de réaction au feu des revêtements de sol (AR Normes de base).
Destination des locaux Bâtiments élevés Bâtiments moyens Bâtiments bas
Locaux Occupants (h > 25 m) (10 ≤ h ≤ 25 m) (h < 10 m)
Locaux techniques, Tous types A2FL-s2
parkings, salles des
machines, gaines
techniques
Cabines d’ascenseur Tous types CFL-s2 EFL
Cuisines collectives Tous types BFL-s2
Salles Type 1 BFL-s1
Types 2 et 3 CFL-s2
Chemins d’évacuation Type 1 A2FL-s1
Type 2 BFL-s1 CFL-s1 (1)
Type 3 BFL-s1 CFL-s1 (1) DFL-s2 (2)
Cages d’escalier Type 1 A2FL-s1
Type 2 BFL-s1
Type 3 BFL-s1 CFL-s2
Autres locaux Type 1 CFL-s1
Types 2 et 3 DFL-s2 EFL
(1) BFL-s1 pour les chemins d’évacuation au niveau d’évacuation (depuis la cage d’escalier jusqu’à l’extérieur du bâtiment).
(2) CFL-s2 pour les chemins d’évacuation au niveau d’évacuation (depuis la cage d’escalier jusqu’à l’extérieur du bâtiment).
(⁹) Il n’y a pas d’exigence de réaction au feu pour les revêtements de sol des bâtiments industriels (stockage et production).
Tableau 57 Exigences de réaction au feu pour les revêtements de sol des chemins d’évacuation et des cages d’escalier dans
les bâtiments équipés d’une installation de détection d’incendie (AR Normes de base).
Destination des locaux Bâtiments élevés Bâtiments moyens Bâtiments bas
Locaux Occupants (h > 25 m) (10 ≤ h ≤ 25 m) (h < 10 m)
Chemins d’évacuation Type 1 BFL-s1
Type 2 CFL-s1 DFL-s1 (*)
Type 3 CFL-s1 DFL-s2
BFL-s1
Cages d’escalier Type 1 BFL-s1
Type 2 CFL-s1
Type 3 CFL-s1 DFL-s2
(*) CFL-s1 pour les chemins d’évacuation au niveau d’évacuation (depuis la cage d’escalier jusqu’à l’extérieur du bâtiment).
Les sels contenus dans les produits ignifuges sont par exemple) – devront être garanties par le fabricant
susceptibles d’exercer une action hygroscopique en sur la base de rapports d’essai.
cas d’exposition prolongée à une humidité relative
élevée. Il est dès lors recommandé de prévoir une fini-
tion filmogène, afin de réduire l’absorption d’humi- 4.2.3.5 Réaction au feu des panneaux à base de bois
dité en provenance de l’air ambiant.
Le tableau 58 présente une classification convention-
Une finition filmogène peut également être recom- nelle de la réaction au feu des panneaux à base de bois.
mandée pour des raisons d’entretien et d’hygiène.
Pour garantir la durabilité dans le temps et l’efficacité Ces panneaux (panneaux de particules, p. ex.) sont éga-
du traitement ignifuge, il peut être nécessaire de pro- lement fournis en version ignifuge (cf. fiche technique
céder à un entretien régulier. du fabricant, basée sur des essais de réaction au feu).
Tableau 58 Classification conventionnelle de la réaction au feu des panneaux en bois et à base de bois.
Masse volumique Épaisseur Euroclasse du
Panneaux Norme de référence
minimale (kg/m³) minimale (mm) revêtement de sol
Panneaux de particules NBN EN 312 [B9] 600 9 DFL-s1
Panneaux de fibres dures NBN EN 622-2 [B23] 900 6 DFL-s1
Panneaux de fibres mi-dures NBN EN 622-3 [B24] 600 9 DFL-s1
400 9 EFL
Panneaux de fibres tendres NBN EN 622-4 [B25] 250 9 EFL
Panneaux de fibres de densité NBN EN 622-5 [B26] 600 9 DFL-s1
moyenne (MDF)
Panneaux de particules agglomé- NBN EN 634-2 [B27] 1000 10 BFL-s1
rées au ciment
Panneaux OSB NBN EN 300 [B8] 600 9 DFL-s1
Contreplaqués NBN EN 636 [B29] 400 9 DFL-s1
Panneaux de bois massif NBN EN 13353 [B60] 400 12 DFL-s1
l’environnement ou sur le climat, que ce soit lors de sa puisqu’il restreint l’usage de certaines substances
construction, de son utilisation ou de sa démolition, dangereuses (https://echa.europa.eu/fr/regulations/
du fait notamment : reach). Ce règlement a permis de mettre en place, dès
• d’un dégagement de gaz toxiques le 1er juin 2008, un système intégré unique d’enregis-
• de l’émission, à l’intérieur ou à l’extérieur, de trement, d’évaluation et d’autorisation des substances
substances dangereuses, de composés organiques chimiques dans l’Union européenne. Le producteur
volatils (COV), de gaz à effet de serre ou de parti- est ainsi tenu de répertorier les substances produites
cules dangereuses ou importées, d’en évaluer les quantités et de procé-
• de l’émission de radiations dangereuses der éventuellement à un enregistrement. L’utilisateur,
• de la pollution ou de la contamination de l’eau ou de son côté, se doit de répertorier les produits
du sol chimiques utilisés et d’identifier les sources d’appro-
• du rejet de substances dangereuses dans l’eau visionnement, les substances critiques ainsi que les
potable ou de substances ayant un impact négatif appellations.
sur l’eau potable
• d’une mauvaise évacuation des eaux usées, des Enfin, l’entrepreneur a l’obligation d’établir si le pro-
fumées et des déchets solides ou liquides duit qu’il utilise fait ou non l’objet d’une réglementa-
• de la présence d’humidité dans des parties de tion. Il doit également demander la fiche MSDS (Mate-
l’ouvrage ou sur ses surfaces intérieures. rial Safety Data Sheet ou fiche de sécurité), si elle
existe, informer ses travailleurs et observer les
consignes de sécurité.
4.3.1 SUBSTANCES DANGEREUSES
De même, il est recommandé d’utiliser des produits de et utilisées dans la structure du plancher, notamment
préservation du bois bénéficiant d’un agrément tech- pour les chapes sèches, les sous-structures et les
nique (ATG), celui-ci constituant un gage de qualité. sous-parquets, peuvent contenir du formaldéhyde,
potentiellement susceptible d’être rejeté dans
Quant aux traitements ignifuges, aucun produit ne dis- l’atmosphère au bout d’un certain temps.
pose, à l’heure actuelle, d’un agrément technique
(ATG). Les parements traités doivent être pourvus Dans une habitation, l’émission de formaldéhyde
d’une finition filmogène (vernis) de manière à éviter dépendra du type de revêtement, de la quantité de
tout contact direct avec la peau ou les muqueuses. panneaux contenus dans le local, du renouvellement
d’air, du taux d’humidité et de la température
ambiante. L’usage de panneaux de classe E1 est
4.3.3 ÉMISSIONS DE FORMALDÉHYDE recommandé dans les espaces intérieurs.
Le formaldéhyde est un gaz omniprésent dans l’envi- Si certains types de revêtements, tels les vernis à base
ronnement. Ses effets sur la santé vont de la simple de résine alkyde, peuvent contribuer à réduire les
irritation des yeux et de la muqueuse nasale, aux réac- émissions de formaldéhyde, la mise en œuvre de cer-
tions allergiques sévères. Le formaldéhyde est classé taines finitions (colles ou laques aminoplastes, …)
dans la catégorie des cancérogènes pour l’homme. peut par contre conduire à les augmenter. À ce sujet, il
conviendra de se renseigner auprès du fabricant.
Lorsque des matériaux contenant du formaldéhyde
(résines aminoplastes en particulier) sont incorporés Si un élément de plancher ou de parquet en bois est
au revêtement de sol en bois au cours de sa fabrica- composé de panneaux à base de bois de classe E1, selon
tion, ce dernier doit être testé et classé E1 (classe la la norme NBN EN 13986 [B71], et que le processus
plus sévère) ou E2 selon la norme NBN EN 14342 [B74]. d’assemblage n’inclut pas l’ajout de formaldéhyde, la
classe E1 peut être appliquée au produit et ce, sans essai.
Le bois massif non traité et exempt de tout adhésif,
revêtement ou finition de surface présente des valeurs Par ailleurs, l’arrêté royal du 8 mai 2014 [S5] relatif aux
de dégagement de formaldéhyde très inférieures à la émissions des produits de construction dans l’envi-
limite haute applicable aux produits de la classe E1. ronnement intérieur (cf. § 4.3.4) impose, pour les revê-
tements de sol (ainsi que pour les colles et les pro-
Les colles entrant dans la fabrication des panneaux à duits de finition) commercialisés en Belgique, un
base de bois, tels que les panneaux de particules, le niveau seuil d’émission de formaldéhyde plus sévère
hardboard, le softboard, le MDF, le multiplex ou l’OSB, que la classe E1 (cf. tableau 59).
Tableau 59 Caractéristiques et niveaux d’émission seuil correspondants selon l’AR du 8/5/2014 (en vigueur au 1/1/2015) [S5].
Niveau seuil à
Caractéristique Document de référence
28 jours
La valeur R correspond à la somme des ratios Ri de Les concentrations de chaque composant orga-
tous les composés organiques volatils d’une valeur nique volatil sont définies selon la norme NBN
CLI (concentration limite d’intérêt) connue. Le ratio EN 16516 [B77].
≤1
Ri est le rapport entre la concentration d’un composé
organique volatil déterminé, mesurée dans le local Les valeurs CLI sont celles de la liste harmonisée
test, et la valeur CLI correspondant à ce composé. du Joint Research Centre de la Commission
européenne (DG JRC Report No 29 – Harmonisation
Teneur totale en composés organiques volatils framework for health based evaluation of indoor ≤ 1000 μg/m³
(COVT) emissions from construction products in the
Teneur totale en composés organiques semi-vola- European Union using the EU-LCI concept).
≤ 100 μg/m³
tils (COSVT)
Pour les substances dont le JRC n’a pas encore
Substances CMR de catégories 1A et 1B visées à établi de valeur EU-LCI, il y a lieu d’utiliser les
l’art. 36(1)(c) du règlement (CE) N° 1272/2008 du valeurs CLI notifiées par l’AgBB (Ausschuss zur
Parlement européen et du Conseil du 16/12/2008 gesundheitlichen Bewertung von Bauprodukten), ≤ 1 μg/m³
relatif à la classification, à l’étiquetage et à qui sont d’application au moment de la mise sur le
l’emballage des substances et des mélanges marché et de la mise à disposition sur le marché.
Acétaldéhyde (EINECS 200-836-8; CAS 75-07-0) (*) La préparation des échantillons de test est réalisée ≤ 200 μg/m³
Toluène (EINECS 203-625-9; CAS 108-88-3) (*) conformément aux normes NBN EN ISO 16000-11 ≤ 300 μg/m³
[B94] et NBN EN 16516 [B77] et aux dispositions
Formaldéhyde (EINECS 200-001-8; CAS 50-00-0) (*) complémentaires des normes de produits CEN. ≤ 0,100 mg/m³
(*) EINECS : European INventory of Existing Commercial chemical Substances.
1
2 3
1. Plinthe existante
2. Plancher en bois existant (non flottant)
3. Matériau absorbant 4
4. Gîte existante 8 7
6 5
5. Suspente antivibratile
6. Structure métallique antivibratile
7. Deux couches de plaques de plâtre désolidarisées du mur
Fig. 62 Isolation d’un plancher léger en bois contre les
8. Bande souple de désolidarisation
bruits aériens.
Les performances acoustiques des planchers en bois 4.5.2 ISOLATION AUX BRUITS DE CHOC
sont, quant à elles, relativement limitées. La réalisa-
tion d’un plafond acoustique suspendu permettra 4.5.2.1 Généralités
d’affaiblir efficacement les bruits aériens, à condition
de mettre en place un absorbant acoustique (à cel- Les bruits de choc générés dans les bâtiments (bruit
lules ouvertes) entre les lambourdes en bois sur au de pas, chute d’objets, déplacement de mobilier, etc.)
moins 20 cm. Ce plafond devra être maintenu par des produisent dans la structure une grande quantité
fixations ou des suspentes antivibratiles et sera déso- d’énergie acoustique qui peut se propager très loin de
lidarisé des murs par un bandeau souple (cf. la source. Ils peuvent dès lors engendrer des nui-
figure 62). sances sonores considérables dans les locaux voisins
(voir figure 63). Comme pour les bruits aériens, la
Plus les suspentes antivibratiles seront longues (au transmission directe au travers des planchers se
minimum 5 cm sous les solives) et plus la couche révèle souvent prédominante.
d’isolant acoustique (matériau poreux souple) sera
épaisse (généralement 20 cm), meilleures seront les La norme belge NBN S 01-400-1 [B98] fixe les niveaux
performances acoustiques du complexe. de bruit de choc maximum L’nT,w à respecter pour
l’obtention d’un confort acoustique normal ou supé-
rieur dans un bâtiment entièrement terminé.
DDD
d
f f
d
f
FF
Fig. 63 Voies de transmission du bruit de choc entre locaux superposés (à gauche) et entre locaux juxtaposés (à droite).
Ces exigences s’appliquent aux bâtiments totalement Une des options pour ce faire consiste à réaliser une
ou partiellement affectés au logement, dont la chape flottante désolidarisée du plancher porteur et
demande de permis de bâtir est postérieure au mois des murs.
de mars 2008. Les exigences sont énoncées dans la
norme NBN S 01-400-2 [B99] pour les revêtements de Il conviendra également d’éviter tout contact rigide
sol mis en œuvre dans les bâtiments scolaires et dans entre le revêtement de sol en bois et les murs ainsi
la norme NBN S 01-400 [B97] pour tous les autres bâti- qu’entre le revêtement de sol et la structure portante.
ments (hôpitaux, hôtels, bureaux, …). À cet effet, une bande souple de désolidarisation
devra être mise en œuvre à la jonction du revêtement
La norme NBN S 01-400-1 stipule explicitement que les de sol avec les murs et avec tout élément traversant la
exigences doivent être respectées pour tous les types chape (conduite, par exemple). De même, les plinthes
de planchers (lourds ou légers), qu’ils soient munis ou ne pourront être en contact avec le revêtement de sol,
non d’un revêtement de sol. Comme pour l’isolation afin d’empêcher le bruit de choc de se propager par
aux bruits aériens, les planchers en bois présentent les murs vers les locaux adjacents (transmission
des performances d’isolation limitées vis-à-vis des acoustique indirecte). Un espace d’au moins 5 mm,
bruits de choc. comblé de préférence au moyen d’un joint souple,
sera ainsi prévu entre la plinthe et le revêtement de sol
L’amélioration de l’isolation aux bruits de choc appor- en bois (voir la figure 64 ainsi que la figure 65, p. 98).
tée par un revêtement de sol en bois est désignée par L’absence de désolidarisation induira une chute de
la grandeur ΔLw, exprimée en décibels [dB]. Plus la l’isolation aux bruits de choc du complexe et annihi-
valeur de ΔLw est élevée, plus l’atténuation acous- lera l’effet de la chape flottante à un point tel qu’il ne
tique générée par le revêtement sera efficace. Cette sera plus possible d’atteindre les performances acous-
valeur est déterminée par des mesures acoustiques tiques requises par les normes.
réalisées à l’aide d’une machine à chocs normalisée
(source de bruit de choc normalisée), sur un plancher La mise en œuvre d’un plafond acoustique suspendu
de laboratoire standard en béton armé d’une épais- comme décrit plus loin peut pallier en partie l’absence
seur de 120+40
-20
mm. de chape flottante performante. Cette technique ne
sera toutefois jamais aussi efficace qu’un traitement à
La valeur ∆Lw d’un revêtement de sol ne s’applique la source, car elle n’atténue que la transmission directe
qu’en présence d’une dalle de béton homogène, et a des bruits de choc à travers le plancher, sans empêcher
donc peu d’utilité pour déterminer son isolation aux leur transmission dans le reste de la structure.
bruits de choc sur une structure légère (plancher en
bois, par ex.). Bien que la norme prévoie le mesurage
de l’amélioration ∆Lt,w des revêtements de sol en bois 1 2 3 4
sur un plancher de référence léger, on dispose à
l’heure actuelle d’assez peu de données en la matière. 5
1
≥ 5 mm
2
3
4
≥ 5 mm
1. Plinthe
2. Latte de recouvrement
3. Joint d’étanchéité
4. Ouverture sur le pourtour du plancher
Fig. 65 Pose des plinthes.
Parquets collés
© Simon Parquet Passion
1 2
6 5 4 3
complexe, la chape flottante étant dans ce cas prépon- cas de rénovation et en présence d’un plafond existant
dérante. constitué de plaques de plâtre fixées à la structure du
plancher ou d’un enduit sur lattis, il faudra le plus sou-
vent mettre en œuvre un plafond acoustique suspendu.
Parquets cloués
En ce qui concerne le traitement à la surface du plan-
Pour obtenir des performances acoustiques satisfai- cher, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
santes avec un parquet cloué, les lames doivent être pose d’une chape flottante traditionnelle ou d’une
fixées sur des lambourdes ou sur un sous-parquet mis chape flottante dite sèche. Cette dernière, disponible
en pose flottante sur une couche résiliente (cf. sous différentes formes, est généralement composée
figure 67). Le caractère discontinu des lambourdes d’une couche de 10 ou 20 mm d’isolant souple de
améliorera encore l’isolation acoustique. haute densité (laine minérale, fibres de bois, par
exemple) collée sur deux plaques en fibres de plâtre
La figure 67 illustre une technique de mise en œuvre de 10 mm chacune. À ce propos, des tests récents sur
permettant d’atteindre des performances acoustiques huit produits différents ont révélé une efficacité com-
élevées dans les maisons unifamiliales. parable, avec une variation de seulement 2 dB entre
les valeurs mesurées pour chacun des échantillons.
4.5.2.3 Isolation acoustique des planchers en bois La chape flottante sèche peut également être réalisée
(structures légères) par couches, en combinant un matériau résilient et
des panneaux de sol destinés à recevoir le revête-
Comme évoqué plus haut, la norme NBN S 01-400-1 ment. Les essais réalisés sur différents types de pan-
impose de réaliser l’isolement aux bruits de choc entre neaux posés sur une même sous-couche ont donné
habitations en intervenant sur la structure même du des résultats très similaires, les panneaux les plus
bâtiment, c’est-à-dire sur le complexe ‘plancher por- lourds de la série, c’est-à-dire ceux à base de plâtre
tant/chape éventuelle’, indépendamment du revête- renforcé de fibres, s’étant toutefois révélés les meil-
ment de sol. Pour une construction massive, la tech- leurs du test. Comme déjà précisé, il convient de
nique de la chape flottante apporte une réponse s’assurer que les panneaux choisis sont aptes à rece-
concrète à cette exigence [V1]. voir un parquet collé (voir le tome 2 de cette NIT).
Dans les planchers en bois, il y a lieu de compléter le Quant à l’intervention à la sous-face du plancher, c’est
traitement à la surface du plancher par une interven- surtout la désolidarisation du plafond suspendu qui
tion en sous-face (plafond acoustique suspendu), for- jouera un rôle. Par rapport à un plafond monté sur un
mant ainsi, avec le revêtement de base (souvent contre-lattage en bois rigidement fixé au gîtage, un
constitué de panneaux à base de bois cloués ou vissés gain jusqu’à 20 dB peut être obtenu en laboratoire
aux gîtes), un système en trois couches. De même, en grâce à un plafond suspendu composé de deux
plaques de plâtre fixées sur une ossature métallique 4.6 PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES
découplée de la structure, avec interposition d’un
matériau absorbant dans le creux [I1]. 4.6.1 ÉCONOMIES D’ÉNERGIE
L’amélioration de l’isolation aux bruits de choc et aux Même si le bois utilisé comme revêtement de sol
bruits aériens des structures légères existantes est passe généralement davantage pour un matériau
traitée à l’Annexe 5 (p. 120). d’isolation thermique que pour un matériau conduc-
teur, il n’exerce qu’un effet isolant relativement réduit
sur les performances thermiques du plancher. Pour se
4.5.3 EFFET DE CAISSE DE RÉSONANCE conformer aux réglementations de performance éner-
gétique des Régions et obtenir un pouvoir isolant suf-
Le clouage des revêtements de sol en bois entraîne fisant avec une structure de plancher classique (béton,
un effet de caisse de résonance (produisant un son chape, revêtement de sol), il est nécessaire d’incorpo-
creux à la marche). Ce phénomène peut être évité en rer une couche d’isolation thermique dans le plancher.
remplissant l’espace entre le revêtement de sol et L’épaisseur de cette couche dépendra des exigences
l’élément porteur d’un matériau souple et absorbant en vigueur, mais aussi du type de plancher (sur
(laine minérale, par exemple). Des sons creux terre‑plein, à l’extérieur, …) et du type d’isolant.
peuvent également se produire localement en cas de
pose collée (voir le tome 2 de la présente NIT). En ce qui concerne l’isolation thermique des chapes,
on se référera au chapitre 8 de la NIT 189 [C2], qui énu-
mère également les caractéristiques mécaniques de
4.5.4 ‘CRAQUEMENT’ DES PLANCHERS quelques matériaux d’isolation couramment utilisés.
Le ‘craquement’ d’un plancher sous les pas survient le Pour des gîtages et des lambourdes en bois, une isola-
plus souvent lorsque la pose a été effectuée par tion thermique (ou acoustique) peut être insérée entre
clouage. Le phénomène est dû au frottement des élé- les poutres ou les chevrons. L’impact de la présence
ments en bois entre eux (assemblage à rainures et lan- des éléments en bois doit alors être pris en compte
guettes, par exemple) et/ou au frottement d’éléments dans le calcul du niveau d’isolation du plancher. La
métalliques tels que des clous fixés dans le bois ou mise en œuvre de l’isolation est traitée dans le tome 2
dans les panneaux. Des craquements, moins pronon- (à paraître) de la présente NIT.
cés toutefois, peuvent également se manifester en
présence d’un revêtement flottant.
Ce frottement peut être évité en limitant les mouve- 4.6.2 CONFORT THERMIQUE
ments de la structure en bois, et notamment :
• en séchant correctement les matériaux en bois utili- Le confort thermique d’un plancher est déterminé par
sés (bois de construction, panneaux) (voir § 3.1.2, la température de surface du revêtement et par le coef-
p. 35), afin de limiter leur retrait après la pose. Ce ficient de contact ‘b’ du matériau de revêtement,
retrait peut provoquer des jeux susceptibles d’en- lequel dépend pour sa part du coefficient de conducti-
traîner, à leur tour, le craquement du plancher vité thermique (λ), de la masse volumique (ρ) et de la
• en dimensionnant correctement les espacements, chaleur spécifique (c).
de façon à réduire la flexion du gîtage, du sous-plan-
cher et du revêtement de sol en bois (cf. tome 2) Le coefficient de contact b (également appelé effusi-
• en dimensionnant correctement les éléments de fixa- vité thermique) est égal à λ * ρ *c . Il traduit la sensa-
tion tels que les clous (nombre par m2) et en les tion ressentie au toucher d’un matériau. Un plancher
posant de façon à éviter qu’il n’y ait du jeu (cf. tome 2) présentant un coefficient de contact faible sera consi-
• en collant les assemblages à rainures et languettes déré comme chaud et donc plus confortable au
des sous-planchers en bois, par exemple, pour contact, puisqu’il retient la chaleur plus longuement,
empêcher qu’un jeu n’apparaisse (cf. § 3.3, p. 63) qu’un plancher évacuant rapidement la chaleur; le
• en veillant à ne pas créer de contact direct entre les bois constitue à cet égard un matériau intéressant.
éléments en bois, par exemple en intercalant des
matériaux amortissants; cette mesure présente en La norme NBN EN ISO 10456 [B88] fournit des valeurs
outre l’avantage d’améliorer l’isolation aux bruits tabulées permettant de déterminer les caractéris-
de choc (cf. § 4.5.2, p. 96) tiques thermiques des revêtements de sol. Ces valeurs
• en collant également les assemblages cloués. sont reprises au tableau 60 (p. 101), qui donne, à titre
de comparaison, les caractéristiques de divers revête-
Il est possible de rectifier un plancher produisant des ments de sol, à savoir :
craquements en fixant les éléments concernés à l’aide • la conductivité thermique λ [W/m.K]
de vis ou de colle. • la masse volumique ρ [kg/m³]
Tableau 60 Caractéristiques thermiques de divers revêtements de sol (NBN EN ISO 10456) [B88].
Caractéristique Revêtements de Carreaux Revêtements de sol en bois (selon la
Linoléum
thermique sol textiles céramiques masse volumique du bois)
Valeur λ (W/m.K) 0,06 0,17 2,3 0,13 à 0,18
Valeur ρ (kg/m³) 200 1200 2600 500 à 700
Valeur c (J/kg.K) 1300 1400 1000 1600
Valeur b (J/m².K.s0,5) 125 534 2445 322 à 449
Tableau 61 Classification des revêtements de sol stratifiés et des revêtements de sol à placage en bois.
Niveau d’utilisation Description Exemples
Classe Symbole
Domestique Zones à usage résidentiel
21 Modéré/léger Zones de passage faible ou Chambres et couloirs d’habitation
intermittent sans accès à l’extérieur
norme française fournit ainsi des indications mini- Les locaux sont ainsi subdivisés en huit catégories :
males utiles pour l’usage des parquets. habitations, bureaux, gares et aéroports, commerces,
hostelleries, enseignement, hôpitaux et maisons
En complément, le classement français UPEC permet d’accueil pour personnes âgées. À chaque partie du
de caractériser le parquet vis-à-vis de l’usure, du poin- local est attribué un classement en fonction de l’usage
çonnement, de la résistance à l’eau et aux agents de celle-ci. Ce classement alphanumérique est basé
chimiques et de l’aptitude à l’emploi. Ce système sur quatre exigences : la résistance à l’usure (U), la
consiste en une démarche volontaire de valorisation résistance au poinçonnement (P), la résistance à l’hu-
des produits qui associe l’adéquation du revêtement midité (E) et la résistance aux produits chimiques (C).
avec le local dans lequel il sera utilisé. Ces lettres (U, P, E, C) sont suivies d’indices correspon-
dant à des niveaux de résistance croissante (de 1 à 4). tion de la surface du bois; plus la dureté est impor-
Pour chaque type de local, il existe un classement tante, moins la surface du bois sera altérée
UPEC minimal exigé pour le revêtement de sol. • l’épaisseur du parement; celle-ci détermine la
capacité du parquet à être rénové, puisque le bois
À chaque classement de local correspond un classe- après ponçage retrouve son aspect initial
ment de produit. • traditionnellement, les parquets sont posés dans
des locaux secs. S’ils sont placés dans des cuisines
Il est à noter que les critères pris en compte dans ces privées, des salles d’eau ou des salles de bain pri-
deux classements français ne sont pas tous identiques vatives, l’espèce de bois et le type de parquet (mas-
(nature et qualité de la finition, présence d’eau, …). sif ou contrecollé) doivent faire l’objet d’un choix
judicieux ainsi que d’une mise en œuvre et d’un
entretien adaptés
4.8.1 CLASSEMENT DES PARQUETS ET PLANCHERS • par convention, le classement de résistance du
EN BOIS bois non spécifiquement protégé contre les pro-
duits chimiques n’est pas pris en compte.
Comme évoqué précédemment, les parquets et les
planchers en bois ne sont actuellement soumis à aucun Le tableau 62 donne la correspondance entre la classe
système de classification standardisé au niveau euro- de dureté du bois et la classes d’usage des parquets et
péen. Il est toutefois possible de se baser sur la norme planchers en bois non revêtus d’une finition, et ce en
française XP B 53-669 [A3], qui propose un classement fonction de l’épaisseur minimale de la couche d’usure.
d’usage des parquets et planchers en bois après pon-
çage et usinage et avant traitement de surface.
4.8.2 CLASSEMENT DES REVÊTEMENTS DE SOL À
Le classement obtenu pour un parquet ou un plancher PLACAGE EN BOIS
en bois brut est acquis pour un produit identique muni
ultérieurement d’une finition. Les revêtements de sol à placage en bois sont classés
en fonction de leur aptitude à répondre aux niveaux
Un classement plus favorable peut être attribué aux pro- d’utilisation et aux exigences spécifiés dans le
duits avec ou sans finition, à condition de le faire valider tableau 63 (p. 104), conformément à la norme de pro-
par des essais réalisés dans un laboratoire indépendant. duit NBN EN 14354 [B75]. Ces exigences concernent les
caractéristiques suivantes :
Dans le cas des revêtements de sol en bois, ce classe- • résistance au poinçonnement
ment est basé principalement sur les aspects sui- • gonflement en épaisseur
vants : • résistance au choc (élasticité)
• la dureté du bois avec ou sans finition; cette pro- • résistance à l’usure.
priété permet d’évaluer la résistance au poinçonne-
ment, qui est une des principales caractéristiques à Le classement doit être conforme au modèle précisé
prendre en compte s’agissant de revêtements de dans la norme NBN EN ISO 10874 [B89] (niveaux 21,
sol, dans la mesure où elle influe sur la détériora- 22, 23, 31, 32, 33) (cf. tableau 63).
Tableau 62 Correspondance entre la classe de dureté du bois et la classe d’usage des parquets bruts en fonction de
l’épaisseur minimale de la couche d’usure.
Classe de dureté du Classe du parquet brut en fonction de l’épaisseur minimale de la couche d’usure (mm) (5)
bois ≥ 2,5 ≥ 3,2 ≥ 2,5 ≥7
A (1) 21 21 22 22
B (2) 21 22 23 31
C (3) 23 31 33 34
D (4) 31 33 34 41
(1) La classe A correspond à une dureté comprise entre 10 N/mm² et 20 N/mm². Par convention, les espèces de cette classe sont
notamment l’épicéa, le pin sylvestre, le sapin et l’aulne.
(2) La classe B correspond à une dureté comprise entre 20 N/mm² et 30 N/mm². Par convention, les espèces de cette classe sont
notamment le bouleau, le bossé, le teck, le châtaignier, le mélèze, le merisier, le noyer, le pin maritime et le sipo.
(3) La classe C correspond à une dureté comprise entre 30 N/mm² et 40 N/mm². Par convention, les espèces de cette classe sont
notamment l’afrormosia, le chêne, le doussié, l’érable, l’eucalyptus, le frêne, le guatambu, le hêtre, l’iroko, le makoré, le moabi, le
movingui, l’orme, le charme et le robinier (acacia).
(4)La classe D correspond à une dureté supérieure à 40 N/mm². Par convention, les espèces de cette classe sont notamment l’angélique,
le cabreuva, le cumaru, l’ipé, le jatoba, le merbau, le sucupira et le wengé.
(5) On peut utiliser un produit d’une classe supérieure ou égale à la classe indiquée dans chaque case du tableau.
Tableau 63 Exigences de classement des éléments de revêtements de sol à placage en bois vernis en usine.
Classe 21 22 23 31 32 33
Symbole
Méthode d’essai
Les mouvements potentiels Bp des éléments de plancher en bois sont déterminés dans les limites d’un cli-
mat intérieur normal, à savoir entre 30 % et 60 % d’humidité relative de l’air (pour une température ambiante
constante de 20 °C). Ils peuvent aussi bien résulter d’un retrait que d’un gonflement par rapport aux dimen-
sions de l’élément au taux d’humidité initial du bois. Les mouvements potentiels Bp dépendent de l’espèce
de bois.
La valeur Bp peut donc se traduire par un retrait30% ou par un gonflement60%, sachant que :
• le retrait30% est la différence dimensionnelle de l’élément de plancher (dans la largeur, perpendiculaire-
ment au sens des fibres) entre la situation correspondant au taux d’humidité initial du bois et le taux
d’humidité d’équilibre correspondant à la limite inférieure du climat intérieur normal (30 % d’humidité
relative)
• le gonflement60% se produit jusqu’à atteindre le taux d’humidité d’équilibre correspondant à la limite
supérieure du climat intérieur normal (60 % d’humidité relative).
Les deux valeurs sont exprimées en pour cent par rapport à la largeur nominale de l’élément de plancher au
taux d’humidité initial du bois. Dans le cas du bois massif, on utilise la courbe d’hystérésis pour lire les
valeurs de retrait et de gonflement [R2]. Le retrait30% est représenté par la ligne de désorption de la courbe
d’hystérésis, le gonflement60% par la ligne d’adsorption.
Le retrait30% et le gonflement60% sont déterminés en fonction d’un taux d’humidité initial du bois choisi
entre 8 % et 12 %.
À partir de ces valeurs, on établit un taux d’humidité initial ‘recommandé’ du bois comme suit :
• en réduisant au minimum le retrait30% et le gonflement60% de chaque élément de plancher
• en veillant à ce que le retrait30% soit supérieur au gonflement60%
• en fixant la valeur maximale du gonflement60% à 0,2 mm.
A
Assemblage rainuré-langueté (assemblage à rainures et languettes) : type d’assemblage entre éléments
composé d’une rainure et d’une languette ou d’une fausse languette et de deux rainures, utilisé entre autres
dans les planchers, le parquet rainuré-langueté, le parquet contrecollé, le revêtement de sol à placage ainsi
que dans le parquet mosaïque et les planchers en bois de bout assemblés en panneaux avant la pose.
B
Biseau : arête abattue.
Bois modifié thermiquement : bois dont la composition des parois cellulaires et les propriétés physiques
sont modifiées par exposition à une température supérieure à 160 °C et à des conditions réduites en oxy-
gène, de telle manière qu’au moins certaines de ses propriétés sont affectées dans la masse de manière
permanente.
C
Carré mosaïque : lamelles de parquet mosaïque de mêmes dimensions, assemblées bord à bord pour for-
mer un carré dont la taille est égale à la longueur des lamelles (voir également le terme ‘Panneau de parquet
mosaïque’).
Chanfrein : finition partiellement biaisée des chants longitudinaux d’un élément, à partir de la surface de
circulation jusqu’à une profondeur déterminée, créant après la pose un joint accentué entre les éléments.
Circulation : passage (de personnes, de machines ou de véhicules) sur un revêtement de sol, dont l’inten-
sité est exprimée par un classement désignant l’usage courant des locaux d’un bâtiment (classification
UPEC, par exemple).
Couche de finition : couche(s) de vernis, de cire ou d’huile appliquée(s) avant ou après la pose pour protéger
le revêtement de sol en bois contre les salissures et la pénétration d’humidité. La finition est éventuelle-
ment précédée d’un traitement spécial, d’une coloration (vernis teinté) ou de l’application d’un bouche‑pores.
Elle contribue à déterminer l’aspect du revêtement de sol en bois. Elle peut également conditionner la résis-
tance à l’usure ou au poinçonnement et freiner l’échange d’humidité avec l’air ambiant.
Couche supérieure : couche d’usure (voir ce terme); le terme ‘couche supérieure’ sert plus souvent à dési-
gner la couche supérieure des éléments d’un parquet contrecollé ou d’un revêtement de sol à placage.
Couche d’usure (w) : couche supérieure d’un élément, composée de bois massif, le parement restant iden-
tique sur toute l’épaisseur de cette couche. L’épaisseur de la couche d’usure (voir figure 4, p. 11), représen-
tée par la lettre ‘w’ (en mm), est :
• soit égale à l’épaisseur de l’élément de plancher (entre autres dans le parquet mosaïque, le lamparquet
D
Désaffleurement : différence de hauteur entre les parements de deux éléments adjacents assemblés sur une
surface plane.
E
Élément (de plancher en bois) : pièce façonnée en bois ou en panneau à base de bois, possédant une face
supérieure plane (lisse ou non), une épaisseur régulière et un profil constant. Il constitue l’élément de base
d’un revêtement de sol en bois; son assemblage suivant un certain motif (ou schéma de pose) détermine
l’aspect du revêtement de sol. Selon le type de parquet ou de plancher, un élément peut être appelé planche
ou planche composée (plancher), lamelle (parquet mosaïque), lame (parquet rainuré-langueté, lamparquet,
parquet contrecollé, revêtement de sol à placage) ou bloc (parquet en bois de bout).
Épaisseur de l’élément de plancher (t) : distance nominale entre le parement et le contre-parement, repré-
sentée par la lettre ‘t’ (en mm).
F
Face inférieure (face de pose, contre-parement) : face opposée au parement.
Fausse languette (languette rapportée) : pièce d’assemblage sur le côté longitudinal d’un élément, servant
à assembler deux éléments adjacents pourvus de rainures.
Flèche de face (‘bow’) : courbure d’un élément dans le sens de la longueur, perpendiculairement au pare-
ment.
Flèche de rive (‘spring’) : déformation d’un élément dans le sens de la longueur dans un plan perpendicu-
laire à la rive.
J
Joint de bout (joint d’about) : joint entre les chants d’about des éléments de plancher en bois.
L
Lame à parquet de recouvrement : élément en bois massif doté d’un système de guidage et d’une épaisseur
lui permettant d’être posé sur un support continu.
Lamelle : élément de base du parquet mosaïque, en bois massif scié, de petites dimensions et de forme
rectangulaire, à chants plats.
Lamelle de chant : forme spéciale du parquet mosaïque dans laquelle le côté le plus étroit de la lamelle est
posé sur le support. Les valeurs d’épaisseur et de largeur des lamelles posées doivent donc être interver-
ties. Les motifs utilisés sont quelque peu différents de ceux du parquet mosaïque habituel.
Languette : partie saillante continue, usinée le long de la rive et/ou du bout d’un élément, conçue pour être
insérée dans la rainure d’un élément adjacent.
M
Motif (schéma de pose, dessin) : aspect d’un revêtement de sol en bois, conféré par la disposition des élé-
ments selon un ordre établi. Le motif peut se limiter à un seul panneau ou occuper tout le revêtement de
sol :
• motif à l’anglaise à coupe perdue : constitué d’un assemblage de lames de largeur égale et de longueur
inégale
• motif à coupe de pierre : constitué d’éléments de longueur et de largeur égales, dont le joint de bout est
situé au centre de l’élément juxtaposé
• motif à bâtons rompus : constitué d’éléments de mêmes dimensions, dont les bouts sont coupés à angle
droit et qui sont disposés en équerre entre eux suivant un angle de 45° par rapport au mur et/ou aux
lambourdes
• motif en point de Hongrie : constitué d’éléments de mêmes dimensions, dont les bouts sont coupés sui-
vant un angle de 45° à 60° et qui sont disposés bout à bout.
P
Panneau : ensemble de lamelles préassemblées en une couche et maintenues l’une contre l’autre sur leur
face supérieure à l’aide d’un matériau provisoire (par exemple, une couche de papier collée sur toute la
surface) ou d’un matériau suffisamment souple appliqué durablement sur la face inférieure. Les lamelles
sont assemblées en carrés mosaïque (voir ce mot) – par exemple, cinq lamelles par carré – placés à contre-
fil pour former un panneau, l’ensemble constituant un damier carré.
Panneau bloc : panneau composé d’une âme formée de lattes ou de petites lamelles de bois collées entre
elles, sur les deux côtés de laquelle une couche de placage est collée de telle manière que le fil soit perpen-
diculaire à celui des lattes ou des lamelles.
Panneau de parquet mosaïque : unité de pose préassemblée composée de carrés mosaïque de mêmes
dimensions, placés bord à bord et disposés en damier.
Parement (face supérieure) : surface visible d’un élément posé; il comprend donc les parties visibles de
l’élément, y compris son chanfrein éventuel.
Parquet : ensemble des éléments en bois ou en matériaux à base de bois constituant un revêtement de sol
dur et doté d’une couche d’usure d’une épaisseur minimale de 2,5 mm. Selon l’épaisseur de la couche
d’usure des éléments, on distingue le plancher du parquet, d’une part, et le parquet du revêtement de sol à
placage, d’autre part.
Parquet contrecollé (anciennement parquet multicouche) : parquet constitué d’une couche d’usure en bois
massif d’une épaisseur minimale de 2,5 mm et d’une ou plusieurs couches supplémentaires en bois ou en
matériau à base de bois, collées ensemble. Les lames, d’une épaisseur de 8 à 30 mm, peuvent se composer
soit d’une couche d’usure, d’un noyau et d’une couche inférieure, soit d’une couche d’usure sur une couche
inférieure en panneau de particules, en MDF, en triplex ou en éléments de bois. Pourvues d’un assemblage
rainuré-langueté, les lames sont généralement fournies avec une finition et sont donc prêtes à poser.
Parquet rainuré-langueté (parquet à rainures et languettes) : parquet massif dont les lames, dotées de rai-
nures et de languettes, ont une épaisseur ≥ 14 mm, une largeur ≥ 40 mm et une longueur ≥ 250 mm.
Plancher : revêtement de sol en bois massif composé de planches assemblées par rainures et languettes.
Les planches ont une épaisseur de 19 à 35 mm, tandis que leurs dimensions sont variables en largeur (80 à
200 mm et plus) et en longueur (1,5 à 6 m). Le plancher est habituellement posé sur un gîtage, les planches
ayant souvent la même longueur que la pièce. On pose généralement les planches sans motif.
Plancher en bois de bout : plancher massif composé de blocs de bois massif dont l’orientation des fibres est
perpendiculaire au parement, si bien que la surface de circulation est entièrement formée de bois de bout.
Les blocs peuvent être assemblés en panneaux préfabriqués (dimensions de 210 x 490 mm, par exemple) et
sont maintenus l’un contre l’autre à l’aide d’un matériau appliqué provisoirement sur la face supérieure
(couche de papier collé, par exemple). Les panneaux sont juxtaposés et collés sur la chape. Les blocs ont
une largeur de 25 à 150 mm. Lorsqu’ils ont de plus grandes dimensions, le parquet est généralement multi-
couche (t = 15 mm, w = 5 mm) et fourni prêt à poser.
R
Rainure : entaille continue pratiquée soit sur le côté longitudinal d’un élément pour accueillir une languette
ou une fausse languette, soit dans le contre-parement pour répondre à des impératifs d’ordre technique.
Revêtement de sol en bois : ensemble des éléments en bois ou en matériaux à base de bois constituant un
revêtement de sol dur.
Revêtement de sol à placage en bois : revêtement de sol rigide composé d’une âme généralement en pan-
neaux à base de bois, d’un parement constitué d’un placage en bois d’une épaisseur de moins de 2,5 mm
et éventuellement d’un contre-parement. Les lames, dotées de rainures et de languettes, sont généralement
livrées avec une finition et sont donc prêtes à poser.
S
Schéma de pose : voir Motif.
Support : surface portante du revêtement de sol en bois devant satisfaire à des exigences mécaniques, phy-
siques et dimensionnelles déterminées.
Surface de circulation : partie du revêtement de sol sur laquelle on circule, c’est-à-dire le parement moins
les bords.
Système de guidage : système d’assemblage basé sur un profil mâle et femelle n’ayant pas de fonction por-
teuse et permettant le positionnement des éléments pendant la mise en œuvre.
T
Tuilage (‘cup’) : déformation dans la largeur d’un élément.
© Benoit Jourez
© Benoit Jourez
• Nœud • Nœud dont la couche exté- Vaste kwast Festverwachse- Intergrown knot
adhérent rieure sur la surface considé- ner Ast
• Nœud vivant, rée adhère au tissu du bois
nœud sain environnant sur au moins 3/4
© Benoit Jourez
de la circonférence du nœud.
• Nœud vivant ou sain :
lorsque la branche synanthé-
rée est vivante, les tissus
sont très liés à la souche.
NŒUDS
Nœud Nœud dont la couche extérieure Gedeeltelijk Teilweise Partially
partiellement sur la surface considérée vaste kwast verwachsener intergrown knot
adhérent adhère au tissu du bois Ast
environnant sur plus de 1/4,
© Benoit Jourez
mais moins de 3/4 de la
circonférence du nœud.
• Nœud mort, • Nœud dont la couche exté- Dode kwast Toter Ast, nicht Dead knot
nœud non rieure sur la surface considé- verwachsener
adhérent rée adhère au tissu du bois Ast
• Nœud noir, environnant sur moins de 1/4
© Benoit Jourez
nœud de la circonférence du nœud.
bouchon • Nœud noir ou sautant :
lorsque la branche synanthé-
selon les normes NBN EN 844-1 à 844-10
© Benoit Jourez
Nœud sain Nœud sans aucune trace de Gezonde kwast Gesunder Ast Sound knot
pourriture.
© CSTC
Nœud pourri Nœud affecté par de la Rotte kwast Faulast Unsound knot
pourriture.
[B30 à B39] (suite)
© Benoit Jourez
Nœud recou- Nœud n’apparaissant pas sur la Bedekte kwast Überwachsener Covered knot
vert (nœud surface périphérique d’un bois Ast
renfermé) rond.
NŒUDS
© Benoit Jourez
Nœud à liseré / Nœud partiellement ou Zwartomrande – Barkringend
noir complètement recouvert par de kwast knot
l’écorce. Si moins d’un quart de
la circonférence est entouré par
l’écorce, on parle de nœud
mort.
Nœud tran- / • Nœud d’arête coupé de telle Schietkwast Flügelast Splay knot
chant manière que le rapport de la
plus grande à la plus petite
dimension soit supérieur à 4
sur la face.
selon les normes NBN EN 844-1 à 844-10
© Benoit Jourez
© Benoit Jourez
Fente de bout Fente apparaissant sur la Kopse scheur Endriß End shake
section en bout. Dans le bois
[B30 à B39] (suite)
© Benoit Jourez
face latérale.
Fente traver- Fente dans le bois débité, Doorgaande Durchgehender Split; shake
sante (*) s’étendant d’une face (latérale) scheur Riß going through
à l’autre.
© Benoit Jourez
FENTES
Fente de face Fente apparaissant sur la face Scheur in het Breitseitenriß Face shake
et pouvant atteindre les bouts. vlak
© Benoit Jourez
Roulure • Fente apparaissant entre les Ringscheur Ringschäle; Ring shake
cernes d’accroissement. Ringriß
• Rupture dans la structure
interne des cernes d’arbres
© Benoit Jourez
sur tronc. Elle peut être
complète (circulaire) ou
selon les normes NBN EN 844-1 à 844-10
© Benoit Jourez
Terme Terme Terme
Terme français Illustration Définition
néerlandais allemand anglais
Flache Partie de la surface du tronc qui Wan Baumkante Wane
reste visible sur le bois débité,
avec ou sans écorce.
© Benoit Jourez
Moelle Zone à l’intérieur du premier Hart (merg) Markröhre Pith
cerne de l’arbre, se composant
principalement de tissu souple.
© Benoit Jourez
Entre-écorce Écorce complètement ou Tussenschors, Rindenein- Bark pocket,
partiellement ancrée dans le ingegroeide wuchs ingrown bark
[B30 à B39] (suite)
tissu du bois. schors
© Benoit Jourez
© Benoit Jourez
Bois de Bois de réaction typiquement Drukhout Druckholz; Compression
compression formé à la partie inférieure des Buchs wood
© Benoit Jourez
hêtre, …). Cette décoloration
DÉCOLORATION
provoquée par des moisissures. (blauw)
Se produit souvent dans
l’aubier de certaines espèces.
© Benoit Jourez
[B30 à B39] (suite)
© Benoit Jourez
Éclat Arrachement du bois depuis le Inspringsel Ausgeschlagene Chipped grain
dessous de la surface finie par Stelle
l’action d’un outil coupant ou
AU TRAITEMENT
autre. Se produit souvent sur la
© Benoit Jourez
face latérale (rive) et en
présence de nœuds secs.
Face / Surface longitudinale la plus Vlak Breitseite Face
large du bois débité et surface
selon les normes NBN EN 844-1 à 844-10
L’objectif de cette annexe est de fournir les épaisseurs minimum de différents types de revêtements de sol
en bois. Celles-ci ont été déterminées conformément à la norme NBN EN 1995-1-1 (Eurocode 5) [B47] et à la
norme NBN EN 1991-1-1 (Eurocode 1) [B46].
On considère que le revêtement de sol de type plancher peut être cloué soit directement sur les poutres
portantes (cas fréquent en rénovation), soit sur des lambourdes. Dans le premier cas, l’entraxe des poutres
est fixé à l’avance, alors que, dans le deuxième, l’entraxe des lambourdes peut être décidé en même temps
que le choix de l’épaisseur du revêtement.
Dans le cas d’un revêtement de sol de type panneautage, ce dernier est cloué directement sur les poutres
portantes. En ce qui concerne la finition, quatre situations peuvent être envisagées :
• aucune finition
• parquet collé sur le panneautage
• parquet collé sur une chape sèche flottante reposant sur le panneautage
• carrelage posé une chape humide flottante reposant sur le panneautage.
Les épaisseurs minimum du plancher et du panneautage sont indiquées dans les tableaux 65 à 70. Il convient
de suivre le schéma de la figure 69 pour se référer au tableau correspondant au revêtement de sol choisi.
Type de revêtement
de sol
Panneautage
Plancher
(cloué sur la structure)
Cloué sur poutres (*) Ce tableau peut également être utilisé dans le
Sans finition
portantes cas d’un parquet collé sur un panneautage, la
(tableau 68) (*)
(tableau 65)
pose d’un revêtement de sol en bois n’ayant
que peu d’incidence sur la résistance et la
Cloué sur Revêtu d’une chape stabilité des panneaux.
lambourdes sèche et d’un
(tableau 66) parquet (tableau 69)
Le dimensionnement d’un revêtement de sol en bois est basé sur le calcul aux états limites, conformément
à l’Eurocode 5, en considérant les cas de charge et les situations de projet adéquats. Aux états limites
ultimes (ELU), il convient de contrôler la résistance des planches ou des panneaux, aux états limites de ser-
vice (ELS), leurs déformations (10).
3. HYPOTHÈSES DE CALCUL
Les épaisseurs minimum du revêtement de sol en bois (plancher ou panneau cloué) ont été calculées en
prenant en compte les paramètres suivants :
• on considère que le revêtement de sol de type plancher peut être cloué directement sur les poutres por-
tantes ou sur des lambourdes
• la charge d’exploitation (catégorie A : immeuble d’habitation) vaut 2 kN/m² si elle est uniformément
répartie ou 2 kN s’il s’agit d’une charge ponctuelle
• les charges permanentes éventuellement placées sur le panneautage sont les suivantes :
–– chape sèche : 0,25 kN/m²
–– chape humide de 6 cm : 1 kN/m²
–– parquet ou carrelage : 0,2 kN/m²
• dans le cas d’un revêtement de type plancher, on considère que la charge ponctuelle est répartie sur deux
planches
• les planches sont considérées comme des poutres continues sur trois points d’appui, et les panneaux
comme des poutres continues sur quatre appuis
• la largeur des planches est de 130 mm minimum
• les panneaux OSB rainurés-languetés ont une largeur de 590 mm minimum
• les panneaux contreplaqués sont à chants droits et ont une largeur minimum de 1220 mm
• pour les planches en bois massif, étant donné que la hauteur de ces “poutres” est inférieure à 150 mm,
la résistance à la flexion peut être augmentée par un facteur kh équivalant à 1,3 (EC5 art. 3.2.2)
• on considère une classe de service 1 (ne s’applique pas aux planchers sur vide sanitaire ou sur cave).
Les classes de résistance du bois massif et des panneaux à base de bois sont reprises dans les normes NBN
EN 338 (bois massif) [B19], NBN EN 300 (OSB) [B8] et NBN EN 636 (contreplaqué) [B29].
Les espèces de bois et la qualité des planches et panneaux utilisés dans les calculs sont indiquées dans le
tableau 64.
(10) Aux ELS, c’est la norme NBN B 03-003 [B4] qui fournit les valeurs limites de déformation (flèches) à respecter en fonction
de la finition ou de l’élément de construction à contrôler. Il convient en outre de vérifier la sensibilité aux vibrations de
la structure de plancher. Cette vérification a été réalisée pour le panneautage ou le plancher, mais devra l’être également
pour la structure complète comprenant les solives et le panneautage.
4. TABLEAUX DE DIMENSIONNEMENT
Cette situation se présente généralement en rénovation, où le plancher est cloué directement sur les poutres
portantes. L’épaisseur du plancher dépend alors de l’entraxe des poutres.
L’épaisseur du plancher indiquée au tableau 65 est une épaisseur minimum à mettre en œuvre. Une fois ce
paramètre choisi, il convient de vérifier que les planches reposent au moins sur trois poutres. Si ce n’est pas
le cas, il y a lieu d’augmenter la longueur des planches.
NB : les calculs ont été effectués pour des largeurs de planches de 130 mm minimum.
Dans ce cas, deux paramètres sont à déterminer, à savoir l’entraxe des lambourdes et l’épaisseur du plancher :
• soit on fixe l’épaisseur du plancher et, dans ce cas, l’entraxe des lambourdes fourni par le tableau 66 est
une valeur maximum à ne pas dépasser
• soit on fixe l’entraxe des lambourdes et, dans ce cas, l’épaisseur du plancher fournie par le tableau 66 est
une valeur minimum à assurer.
Une fois ces paramètres choisis, il convient de vérifier que les planches reposent au moins sur trois lam-
bourdes. Si ce n’est pas le cas, il y a lieu d’augmenter la longueur des planches ou de réduire l’entraxe des
lambourdes et d’adapter l’épaisseur des planches en se référant à nouveau au tableau.
NB : les calculs ont été effectués pour des largeurs de planches de 130 mm minimum.
Tableau 66 Épaisseur
Entraxe des Résineux C18 Chêne D40
lambourdes [mm] [mm] [mm] minimum d’un plancher
cloué sur lambourdes.
≤ 300 ≥ 19 ≥ 13
≤ 400 ≥ 23 ≥ 16
≤ 500 ≥ 25 ≥ 18
≤ 600 ≥ 28 ≥ 21
≤ 700 ≥ 30 ≥ 23
≤ 800 ≥ 32 ≥ 25
(11) On estime qu’au-delà de L/300, la flèche devient dérangeante visuellement pour l’utilisateur.
La section des lambourdes est à définir en fonction de l’entraxe des poutres portantes (ou des appuis tels
que des cales). Elle est mentionnée au tableau 67.
L’épaisseur du plancher (donnée aux tableaux 68 à 70) est l’épaisseur minimum à mettre en œuvre.
Une fois ce paramètre choisi, il convient de vérifier que les panneaux reposent au moins sur quatre poutres.
Si ce n’est pas le cas, il y a lieu d’augmenter la longueur des panneaux.
L’épaisseur minimum du panneautage revêtu d’une chape sèche et d’un parquet est donnée au tableau 69.
Tableau 69 Épaisseur minimum d’un panneautage revêtu d’une chape sèche et d’un parquet.
Panneaux de
Entraxe des poutres Contreplaqué 100 %
OSB/2 [mm] MDF-LA [mm] particules (type P4)
portantes [mm] okoumé [mm]
[mm]
300 ≥ 15 ≥8 ≥ 12 ≥ 16
400 ≥ 18 ≥ 12 ≥ 16 ≥ 18
500 ≥ 22 ≥ 15 ≥ 18 ≥ 22
600 ≥ 2*22 ou 30 ≥ 18 ≥ 22 ≥ 25
700 ≥ 2*22 ou 30 ≥ 20 ≥ 30 ≥ 30
800 30 ≥ 22 ≥ 30 ≥ 38
L’épaisseur minimum du panneautage revêtu d’une chape humide et d’un carrelage est donnée au
tableau 70.
Pour améliorer le confort acoustique par le haut d’un plancher existant surmonté d’une chape sèche, il est
préconisé de suivre la procédure ci-dessous (cf. figure 70) :
• démonter le plancher, afin d’avoir accès aux solives et à l’espace entre les solives
• corriger, le cas échéant, l’étanchéité du plafond de l’étage inférieur
• si nécessaire, renforcer la structure existante et corriger la planéité
• insérer un matériau isolant souple et poreux à cellules ouvertes (laine minérale ou laine de bois, par
exemple) dans l’espace entre les solives, si possible sur toute leur hauteur (hauteur minimum de
100 mm)
• poser des bandes souples de désolidarisation en périphérie, afin d’éviter tout contact rigide entre le
plancher et les murs latéraux. Ces bandes doivent être placées de manière continue et doivent avoir une
hauteur suffisante (supérieure ou égale à la hauteur finie du revêtement). Une fois le revêtement de sol
mis en œuvre, les bandes périphériques peuvent être coupées avant la pose des plinthes, en veillant à
ne pas mettre ces dernières en contact direct avec le revêtement de sol. Il faut en effet laisser un espace
d’au moins 5 mm entre la plinthe et le sol, et combler l’espace avec un joint souple de type mastic, par
exemple
• poser, sur la longueur des solives en bois, des bandes souples de désolidarisation correctement dimen-
sionnées en fonction des charges à reprendre (c’est-à-dire pas trop souples pour ne pas être écrasées
sous la charge, mais suffisamment souples pour assurer un découplage satisfaisant; par exemple, un
produit caoutchouteux ou de la laine minérale à haute densité de 20 mm d’épaisseur minimum). On peut
1
2 4 6 5 3 1
3 4
2 6
5
8
10 7 9
1. Plinthe fixée au mur et désolidarisée du plancher 6. Panneau en bois en pose flottante (= masse)
2. Bande souple de désolidarisation 7. Bande souple de désolidarisation
3. Joint d’étanchéité (mastic au silicone) 8. Matériau absorbant
4. Revêtement de sol en bois en pose flottante 9. Solive existante
5. Sous-couche acoustique pour plancher en bois 10. Plafond existant constitué de plaques de plâtre
2 4 8 6
3
7 5
5 8
Fig. 72 Isolation acoustique sous et entre les éléments porteurs, dans le cas où il n’est pas possible de traiter le plancher par
le haut.
A
Association française de normalisation – AFNOR, La Plaine Saint-Denis (www.afnor.org)
A1 NF DTU 51.1:2010 Parquets. Pose des parquets à clouer. Partie 1-1 : cahier des clauses techniques. Partie 1-2 :
critères généraux du choix des matériaux (CGM). Partie 2 : cahier des clauses spéciales.
A2 NF DTU 51.2:2009 Parquets. Pose des parquets à coller. Partie 1-1 : cahier des clauses techniques. Partie 1-2 :
critères généraux de choix des matériaux (CGM). Partie 2 : cahier des clauses spéciales.
A3 XP B 53-669:2012 Parquets et planchers en bois. Classement d’usage.
American Society for Testing and Materials – ASTM, West Conshohocken (www.astm.org)
A4 ASTM D 4060 Standard Test Method for Abrasion Resistance of Organic Coatings by the Taber Abraser.
B
Bureau de normalisation – NBN, Bruxelles (www.nbn.be)
B1 CEN/TS 15676:2007 Plancher en bois. Résistance à la glissance. Essai au pendule.
B2 NBN 219-02:1970 Bois sciés. Bois résineux de Belgique. Dimensions nominales.
B3 NBN 219-03:1970 Bois sciés. Bois résineux importés du Nord. Dimensions nominales.
B4 NBN B 03-003:2003 Déformation des structures. Valeurs limites de déformation. Bâtiments.
B5 NBN CEN/TS 13810-2:2004 Panneaux à base de bois. Planchers flottants. Partie 2 : méthodes d’essai.
B6 NBN EN 204:2016 Classification des colles thermoplastiques pour bois à usages non structuraux.
B7 NBN EN 205:2016 Adhésifs. Colles pour bois à usages non structuraux. Détermination de la résistance au
cisaillement en traction des joints à recouvrement.
B8 NBN EN 300:2006 Panneaux de lamelles minces, longues et orientées (OSB). Définitions, classification et
exigences.
B9 NBN EN 312:2010 Panneaux de particules. Exigences.
B10 NBN EN 313-1:1996 Contreplaqué. Classification et terminologie. Partie 1 : classification.
B11 NBN EN 313-2:1999 Contreplaqué. Classification et terminologie. Partie 2 : terminologie.
B12 NBN EN 315:2000 Contreplaqué. Tolérances sur dimensions.
B13 NBN EN 316:2009 Panneaux de fibres de bois. Définition, classification et symboles.
B14 NBN EN 318:2002 Panneaux à base de bois. Détermination des variations dimensionnelles sous l’influence
de variations de l’humidité relative.
B15 NBN EN 319:1994 Panneaux de particules et panneaux de fibres. Détermination de la résistance à la traction
perpendiculaire aux faces du panneau.
B16 NBN EN 322:1994 Panneaux à base de bois. Détermination de l’humidité.
B17 NBN EN 324-1:1994 Panneaux à base de bols. Détermination des dimensions des panneaux. Partie 1 :
détermination de l’épaisseur, de la largeur et de la longueur.
B18 NBN EN 335:2013 Durabilité du bois et des matériaux à base de bois. Classes d’emploi : définitions, application
au bois massif et aux matériaux à base de bois.
B19 NBN EN 338:2016 Bois de structure. Classes de résistance.
B20 NBN EN 350:2016 Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois. Méthodes d’essai et de classification
de la durabilité vis-à-vis des agents biologiques du bois et des matériaux dérivés du bois.
B21 NBN EN 438-2:2016 Stratifiés décoratifs haute pression (HPL). Plaques à base de résines thermodurcissables
(communément appelées stratifiés). Partie 2 : détermination des propriétés.
B22 NBN EN 622-1:2003 Panneaux de fibres. Exigences. Partie 1 : exigences générales.
B23 NBN EN 622-2:2004 Panneaux de fibres. Exigences. Partie 2 : exigences pour panneaux durs (+ AC:2005).
B24 NBN EN 622-3:2004 Panneaux de fibres. Exigences. Partie 3 : exigences pour panneaux mi-durs.
B25 NBN EN 622-4:2010 Panneaux de fibres. Exigences. Partie 4 : exigences pour panneaux tendres.
B26 NBN EN 622-5:2010 Panneaux de fibres. Exigences. Partie 5 : exigences pour panneaux obtenus par procédé
à sec (MDF).
D
Deutsches Institut für Normung e.V. – DIN, Beuth Verlag, Berlin (www.din.de - www.beuth.de)
D1 DIN 53122-1:2001 Prüfung von Kunststoff-Folien, Elastomerfolien, Papier, Pappe und anderen Flächengebilden.
Bestimmung der Wasserdampfdurchlässigkeit. Teil 1 : gravimetrisches Verfahren.
D2 DIN 68702:2017 Holzpflaster.
I
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I1 L’isolation acoustique des planchers en bois. Bruxelles, Centre scientifique et technique de la construction,
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S1 STS 04:2008 Bois et panneaux à base de bois. Bois de structure. Bois de menuiserie.
S2 STS 04.3:2009 Bois et panneaux à base de bois. Traitements du bois.
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U3 Règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relatif à la
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directives 67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le règlement (CE) n° 1907/2006. Journal officiel de l’Union
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U4 Règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 concernant
l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables
à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques, modifiant la
directive 1999/45/CE et abrogeant le règlement (CEE) n° 793/93 du Conseil et le règlement (CE) n° 1488/94
de la Commission ainsi que la directive 76/769/CEE du Conseil et les directives 91/155/CEE, 93/67/CEE,
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Van Damme M., Crispin Ch. et Wuyts D.
V1 Isoler les planchers massifs contre les bruits de choc. Bruxelles, Centre scientifique et technique de la
construction, Les Dossiers du CSTC, n° 3.10, 2007.
W
Wiselius S.I.
W1 Houtvademecum. Naarden, Stichting Centrum Hout, Kluwer Technische Boeken B.V., Deventer/Anvers
(11e édition), 2018.
La formation et l’assistance technique personnalisée contribuent au devoir d’information. Aux Brussels Greenbizz
côtés de quelque 750 sessions de cours et conférences thématiques impliquant les ingénieurs Rue Dieudonné Lefèvre 17, B-1020 Bruxelles
du CSTC, plus de 18.000 avis sont émis chaque année par la division Avis techniques. Tél. 02/233 81 10