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1 : Essai de définition
Gaston Jèze, dans les années 1920, est un des premiers à avoir théorisé les finances publiques. Il
souhaitait que la discipline ne se limite pas à la description des institutions financières, mais qu’elle
compte tous les facteurs : financier et éco, mais aussi soc et politique. D’autres auteurs après lui ont
étudié la science des FP et la prise de décisions en matière budgétaire.
Le poids des dépenses publiques est en progression depuis 2 siècles. Le pourcentage des dépenses
publiques a été multiplié par deux entre les deux grandes guerres. Depuis 1985, c’est plus de 50% du
PIB = les dépenses publiques, établies à 56,6% en 2010.
On se pose alors la question : faut-il limiter les dépenses, où va-t-on ?
En 2010, les dépenses du personnel représentaient 28,7% du budget de l’Etat. Une pô de non
remplacement de départs en retraite de fonctionnaire a été engagée dans le cadre de la RGPP
(révision générale des pô publiques) initiée en juillet 2007. Cette RGPP a fait l’objet de grandes
polémiques. Elle a conduit à la suppression de 150 000 emplois publics, ETPT (équivalent temps plein
travaillé).
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Charge de la dette de l’Etat = montant des intérêts dus au titre des emprunts contractés. Lorsque
l’Etat est en déficit, il doit aller emprunter sur les marchés financiers, qui ne prêtent pas sans intérêts
évidemment. Le calcul de ces intérêts-là cumulés constitue la charge de la dette de l’Etat. La
préoccupation tient dans le fait que cette charge doit être réglée. Le budget de l’E, chaque année, est
ponctionné pour rembourser une partie de ce qui a été emprunté + intérêts, mais comme chaque
année le budget est déséquilibré, il faut encore emprunter et donc effet boule de neige interminable.
Ceci explique le fait que les finances publiques soient devenues une matière largement commentée.
L’E conserve ainsi la maîtrise de l’appareil financier. Une raison plus culturelle s’ajoute à cela pour
expliquer l’influence de celui-ci. Les autres acteurs =
*Les collectivités territoriales : depuis la révision du 28 mars 2008, le terme de coll locale a
disparu du txt de la C° et il semble qu’il ait porté toute portée juridique. La loi constitutionnelle en
question, relative à l’org° décentralisée de la rép a modifié l’art.72 de la C° qui énonce que les coll
terr de la rép sont les communes, départements, régions, les coll à statut particulier (villes de Paris,
Lyon et Marseille divisées en arrondissements) et les coll d’outre-mer. Qlq chiffres : 1er janvier 2012 :
26 régions, 101 départements et 36 700 communes, + de 2 millions d’agents relevant des coll terr.
Les budgets de toutes les coll terr, elles sont décomposées en deux : section de fonctionnement
(recettes fiscales, impôts, DGF, dotations de l’Etat, exploitation du domaine) et d’investissement
(dépenses et recettes de nature à augmenter la valeur du patrimoine de la coll, on parle des
acquisitions immobilières, matériel durable, diverses subventions issues de l’E il s’agit de DGE càd
dotations générales d’équipement, produit des aliénations càd la vente d’un bien immobilier
appartenant à la coll. Jusqu’en 2010 la fiscalité directe reposait sur 4 taxes : taxe d’habitation TH, sur
le foncier bâti FB, sur le foncier non bâti TFNB, professionnelle TP (supprimée en 2010, ceci suite à
une réforme du système fiscal et a été remplacée par la contribuée éco terr CET mise en place en 201
et se décompose en deux éléments : cotisation foncière calculée sur la valeur locative des biens
immobiliers, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, c’est donc une taxe calculée en fonction
d’un taux progressif calculé à partir de l’activité des entreprises).
Les coll terr reçoivent aussi des transferts de l’E, qui ont pour objectif de compenser l’augmentation
des dépenses liées aux différents transferts de compétences opérés par l’E vers les coll terr.
DGF dotation globale financière : son montant est établi chaque année par la loi de finance,
présentée par le gvt au Parlement. DDR dotation de dév rural. Dotation générale de formation
professionnelle.
L’emprunt : sont exclusivement destinés à financer des investissements.
Dernière source de financement pour les coll terr : toute la sphère des fonds culturels européen. Le
FEDER ou le FSE fonds sô européens qui contribuent aux ressources des coll terr. Question de
l’autonomie financière des coll terr : idée que les élus locaux demandent que le poids des recettes
locales soit considéré comme un critère d’autonomie financière. On peut parler d’autonomie
financière d’une inst° quelle qu’elle soit si elle a des ressources propres, des recettes propres. Tout le
débat tient dans la proportion de ces recettes fiscales et ressources propres, et le concours de l’E
d’un autre côté. Art.72 al.2 de la C° prévoit que les recettes fiscales et les autres ressources propres
des coll terr doivent représenter pour chaque catégorie de coll une part déterminante de l’ensemble
de la ressource. Le CC avait invité le gvt à fixer un seuil minimal des ressources propres dans sa
décision du 29 déc.2003. La loi organique du 29 juillet 2004 prévoit que les ressources propres des
coll terr sont constituées du produit des impositions de toutes natures dont la loi les autorise à fixer
l’assiette, le taux ou le tarif. Donc une certaine autonomie existe.
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L’équilibre de chaque branche est assuré par une caisse qui est en charge de sa gestion : la CNAM
(caisse nationale d’assurance maladie), la CNAV (assurance vieillesse), la CNAF (allocations
familiales).
ONDAM : objectif national des dépenses d’assurance maladie institué en 1997, a en vue les dépenses
de soins de villes, des hôpitaux – maisons de retraite.
Recettes de la sécu sô : les ménages contribuent au travers de la CSG contribution sô généralisée
*UE : les dépenses du budget de l’UE : de fonctionnement, opérationnelles qui sont les +
importantes, environ 140 milliards d’€, concernent les engagements financiers en matière de fonds
structurels, pour la recherche ou l’innovation. La PAC, la PESC. La Commission est responsable devant
le Parlement de l’exécution du budget. Le Parlement euro donne décharge, càd qu’il valide les
comptes qui lui sont présentés par la Commission euro.
a : Quelques exemples des grandes réformes ayant marqué les quinze dernières années
1995: les ordonnances Juppé pour ordonner le financement, le montant des cotisations… s’en est
suivi un mvt de grève important.
22 février 1996: Reformes constitutionnelle créant les lois de financement de la Sécu sociale (LFSS),
En juillet, adoption de la loi organique sur les LFSS. (loi organique au dessus de lois ordinaire car elle
prévoit la manière d’adopter d’autre lois, organise les institutions). Les LFSS vont être encadrées par
des règles très strictes de délais d’examens.
1998 : le Ministère de l’Industrie fusionne avec celui de l’économie et des finances.
Janvier 1999 : commence toute une réflexion sur l’efficacité de la dépense publique, un groupe de
travail parlementaire se met en place, présidé par le Président de l’AN (Laurent Fabius). Cela aboutira
en 2001 à la promulgation de la Loi Organique relative aux Lois de Finances. Idée que la dépense
publique pourrait être plus efficace, mieux contrôlée par le parlement, mieux évaluée.
Juin 2000 : loi de fiance rectificative de la loi de fiance initiale pour revoir l’équilibre général. Affaire
de la cagnotte (rentrée fiscale plus importante que prévu). Consensus entre l’AN (a gauche) et le
sénat (a droite) grâce a l’intérêt commun de contrôle sur le budget et son exécution.
2002 : passage à l’€, première mise en œuvre de qlq articles de la LOLF (loi organiques relatives aux
lois de fiances). Mais 1er budget de l’état présenté sous la nomenclature LOLF c’est le PLF 2006.
1er janvier 2006 : l’intégralité de la réforme de la LOLF entre en application.
2007 : lancement de la RGPP (Révision générale des politiques publiques). Se veut un processus de
remise a plat de l’ensemble des politiques de l’état et de ses opérateurs avec pour objectif
d’améliorer l’efficience (efficacité du point de vue financier) de la gestion publique et réaliser des
économies budgétaires. Création de la DGME (direction générale de la modernisation de l’état)
chargée d’animer les groupes de travail pour trouver des gisements d’économie.
23 juillet 2008 : réforme constit importante concernant les finances publiques notamment
2010-2011 : difficultés de solvabilité de certains Etats membres, plans de sauvetage
Mai 2010 : création du Fonds Européen de Stabilité Financière avec l’objectif de venir en aide aux
Etats membres en difficultés financière, le FESF
2012 : RGPP est remplacée par la MAP (modernisation de l’action publique) en raison du changement
de la majorité présidentielle. Elles ont la même logique. Et création d’un secrétariat général de la
MAP (SGMAP) pour animer la modernisation et mutualiser les bonnes pratiques.
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signifie « politique publique ». C'est à dire qu’on a pris toutes les dépenses de l’E qui étaient
auparavant retranscrites par Ministères, puis modifié cette présentation pour mettre en avant les
politiques publiques et non plus les ministères. L’intérêt pour le Parlement est de savoir combien on
dépense pour chaque politique publique au lieu de voir les crédits par ministère comme en 1959 qui
ne permet pas une vision globale de la politique publique. L’objectif est de comparer des moyens
avec des résultats.
L’exemple le plus emblématique serait celui de la « mission sécurité » qui permet de savoir quels
sont les moyens mobilisés à la fois par la police et la gendarmerie. En gros, recherche de l’efficacité
de la dépense + transparence.
Pour bâtir un PLF il faut avoir des hypothèses de croissance pour l’année à venir :
On peut alors construire un budget réaliste parce qu’on peut à partir du taux de croissance faire des
hypothèses sur les rentrées fiscales. Exemple : si les entreprises font bcp de bénéfices elles vont
payer plus d’impôt sur la société.
Ce taux de croissance est la pièce maitresse du PLF.
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Le gouvernement écrit qu’il a un scénario de redémarrage progressif de l’économie. En 2013 (31
décembre) on devrait enregistrer une croissance de 0,1%. On passe à côté d’un chiffre de récession.
Quand on parle de croissance = c’est 0,1% de croissance du PIB (produit intérieur brut).
*Si le taux de croissance est plus faible que celui du gouvernement = on devrait donc avoir
moins de recettes fiscales, plus de dépenses et donc plus de déficit.
Certains économistes pensent qu’il est possible que le taux de croissance soit supérieur en 2014,
dans ce cas-là effectivement on pourrait revenir plus vite que prévu dans « une trajectoire
d’équilibre ».
Il n’y a pas de sanctions précises à une gestion déséquilibrée des comptes. La LOLF participe à cette
logique de démarche d’efficacité de l’action publique/ de rationalisation/ et de performance.
Un Etat (la France), en économie de marché mondialisée, ouvert sur l’extérieur, et largement
endetté, peut-il avoir une politique économique et financière autonome, quelles sont ces marges de
manœuvre réelles ? Quelle est la part des décisions qui sont en réalité dictées depuis l’extérieur ?
Ces questions prennent une importance toute particulière dans le cadre de l’UE.
Il y a 2 types de contraintes ; celles que le gouvernement a accepté et celles qui n’ont pas fait l’objet
d’un engagement juridique.
Cette internationalisation des questions financières s’accélère sur les 15 dernières années. Avant on
peut dire que c’est au lendemain de la 2GM que les institutions principales sont mises en place
(nouveau système).
*Les accords de Bretton Woods après la 2GM en 1944, mettent en place un système
destinée à assurer un cadre stable pour le commerce international par un système de taux de change
fixe = les taux de change entre les monnaies ne vont plus s’établir librement selon l’offre et la
demande sur les marchés des devises mais sont fixés et modifiés par des négociations entre les
gouvernements.
1 euro = 1,35 dollar.
Grosse conséquence pour les exportations, ce qui ne les aide pas. Contribue à expliquer que les
chiffres du commerce extérieur sont mauvais car l‘Euro est trop fort.
Ces accords permettent la mise en place de la Banque Mondiale et du FMI.
*Banque mondiale = instance majeure d’aide au développement = accorde des prêts au Pays en voie
de développement.
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*FMI = (Fond monétaire international) favoriser la coopération internationale + faire disparaitre les
restrictions aux échanges. Constitué par les versements en or et en devise par les Etats membres.
Son rôle est modifié depuis 1944 : après l’abandon du système des taux de change fixe en 71. Dans
les années 81 la question de la dette des pays pauvres + dans les années (2000 2010) les crises
financières budgétaires en Europe.
Son rôle : il assure une surveillance de la situation économique + financière de ses états
membres + sollicité pour accorder des prêts aux états ayant des difficultés financières (problème de
déséquilibre de la balance des paiements), donc rôle d’assistance financière et de soutien technique.
Les Etats ayant des prêts s’engagent dans des plans de redressement économiques + financiers
fortement encadrés par le FMI. Le FMI devient un créancier pour ces Etats, vérifiant que le plan de
redressement est respecté.
Plusieurs pays européens sont aidés : Ukraine/ Roumanie/ Hongrie/ Grèce/ Islande.
Il peut accompagner cette assistance financière par un soutien technique = établissement de
statistiques.
Son siège est à Washington, 1 gouverneur par état formant un conseil se réunissant 1 fois/an +
conseil d’administration présidé par un directeur général pour 5 ans.
On trouve aussi un comité monétaire + financier = instance permanente de préparation des dossiers.
Au niveau des instances : L’OCDE : les états membres ont un système démocratique + économie de
marché. Il a son siège à Paris. Objectif = encourager le libre-échange (l’OCDE a un rôle important
d’étude, elle publie un modèle de conventions fiscales en préconisant que tous les états membres
signent des conventions bilatérales, encourage la concurrence...)
Il publie une liste des pays non coopératifs pour l’échange d’informations fiscales (les paradis
fiscaux). Dispose d’un rôle d’influence mais n’a aucun pouvoir décisionnel.
*La monnaie commune ou unique: En 1988 = conseil euro de Hanovre, on décide de confier
à un groupe d’experts présidé par la BCE (banque centrale euro ) la mission de préparer l’intégration
= idée d’une union économique + monétaire. Idée approuvée en 1992 à Madrid et prévue
implicitement au traité de Maastricht.
11 pays sont retenus en fonction du respect de certains critères. Traité signé en 1992, vigueur en
1993.
Art 121 : les conditions devant être respectées pour les Etats candidats à l’Euro : stabilité des prix + le
taux d’inflation de l’Etat ne doit pas dépasser de plus de 1,5% celui des 3 Etats membres présentant
les meilleurs résultats en la matière (moyenne des 3 meilleurs, pour contenir l’inflation, stabiliser les
prix = une des missions de la BCE). Au regard de la situation des finances publiques, chaque état doit
avoir un déficit public annuel inférieur à 3% du PIB ainsi qu’une dette publique devant être inférieure
ou égale à 60% du PIB.
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les gouvernements présentent donc à la Commission un plan dans lequel le gouvernement s’engage
à respecter une certaine trajectoire.
*Ce Pacte fait l’objet d’amendement, sommet de Bruxelles en mars 2005, l’Allemagne/
France ont obtenu que ce Pacte soit réformé pour tenir compte des difficultés économiques
rencontrées par ces pays.
Elle fait suite aux difficultés rencontrées en 2005 de ces 2 pays pour respecter leurs engagements.
Difficultés conduisant l’Ass plénière de la CICE, Avril 2004 = précise les compétences respectives de la
Commission et du Conseil dans l’application de la discipline budgétaire.
La Commission recommandait au Conseil d’adresser aux E une mise en demeure assortie de
nouvelles recommandations.
Le Conseil avait recommandé un retour à l’équilibre mais sans adresser une mise en demeure aux E
concernés. (Mise en demeure = obligation de respecter ses engagement = mesure répressive).
- La réforme du Pacte en 2005 ne porte pas sur les plafonds de 3% et de 60 du PIB qui restent dans
références. Mais on constate un assouplissement des procédures conduisant à n’envisager des
sanctions contre un E qu’en cas de circonstances exceptionnelles. Un E peut donc enregistrer un
déficit excessif temporaire et peut invoquer toutes une série de facteurs pertinents auprès de la
Commission.
La procédure de déficit excessif est tjrs prévue : (jamais appliquée) commence par une
recommandation, mise en demeure, embargo financier, une astreinte, voire une amende. Les
sanctions ne sont pas mises en œuvre.
S’il y a sanction c’est le Conseil qui la donne + il y a des règles à respecter mais aussi des contextes à
prendre en considération.
Les difficultés apparaissent quand les rois tentent de généraliser ce type de recettes. Notamment au
début du 13ème, le Roi Jean Sans Terre : rend habituel la perception de finances extraordinaires. Il
cherche à financer des croisades.
Les seigneurs anglais se liguent contre le roi = grève de l’impôt. JST est alors déposé officiellement,
faisant des concessions, se rapprochant des Barons, il signe en 1215 la Magna Carta. 1er texte des
finances publiques.
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*La Magna Carta :
ART 12 : « aucun écuage ou aide ne sera établit dans notre royaume sans le consentement du
commun conseil de notre royaume ». = pour la 1ere fois l’idée de consentement est établie comme
un préalable à la possibilité de lever l’impôt.
La Commun Conseil = l’ancêtre du Parlement Britannique, c’est ici l’ensemble des barons d’AN.
Le roi ne peut désormais recevoir d’impôt sans ce consentement de ses Barons + 1ère forme de
parlementarisme au MA.
A la fin du 13ème dans le CC on trouve aussi des chevaliers, des bourgeois, membres du bas clergé. Ces
derniers prennent l’habitude de siéger fac aux Barons. Ces 3 catégories sociales = la chambre Basse,
la chambre haute = les Barons, ensemble elles constituent le bicamérisme.
*Petition of Rigths en 1628 = rappelle le consentement à l’impôt. Le roi Charles Stuart 1er prétendait
revenir sur la grande charte, le Parlement dans ce texte de 1628 indique : « les sujets ne sauraient
être soumis ou contraint de participer à aucune taxe, tailles, aides ; ni autres charges analogues
sans le consentement de la Nation exprimée en Parlement ». Elément fondateur de la Démocratie.
*En 1688 le Parlement édicte le Bill of Rights = prévoyant le vote annuel par le parlement des
recettes et des dépenses. On institue une séparation stricte entre les revenus du roi et ceux du
royaume = période de stabilisation du royaume + ouvre la voie à l’établissement d’un véritable
régime parlementaire.
b : L’expérience française :
En 1215, le consentement à l’impôt est connu de l’élite mais le pouvoir royal réussit tjrs à neutraliser
ce principe.
Charles V met en place un système d’imposition au 14ème et dure jusqu’à la Révolution française.
Chaque guerre entreprise donne lieu à la création d’un nouvel impôt. Les impôts dis provisoires ne
sont jamais supprimés.
Permet de généraliser les finances dites extraordinaires.
1614 = réunion des EG, le principe de consentement à l’impôt est évoqué mais non mis en pratique.
Ce principe disparait pendant 2 siècles.
On peut alors parler de monarchie absolue au sujet de la française.
Louis 16 ordonne aux députés de se séparer : Mirabeau : « allez dire à votre maitre que nous
sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».
Les représentants du Tiers le 20 juin = serment du jeu de Paume.
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a : Le consentement à l’Impôt (ART 14 de la DDHC).
ART 14 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux même ou par leurs représentants, la
nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en
déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »
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Parlement et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution de lois de finances + application des
LFSS + dans l’évaluation des politiques publiques. Par ses rapports publics elle contribue à
l’information des citoyens ». Alinéa 1.
La cour des comptes a un rôle d’assistance vis-à-vis du Parlement + elle aide le parlement +
le gouvernement dans le contrôle de la LF.
De plus elle dispose d’un rôle important dans la démocratie avec l’information des citoyens.
* « Les comptes des administrations publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une
image fidèle du résultat de leur gestion + patrimoine + situation financière. » Alinéa 2 = contraint
l’administration à rendre des comptes clairs. On insiste sur l’exigence de transparence en l’inscrivant
dans la constitution.
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THEME II : GENESE ET PREMIER BILAN DE LA MISE EN
ŒUVRE DE LA LOLF (LOI ORGANIQUE RELATIVE AUS
LOIS DE FINANCES).
INTRODUCTION :
La plus grande réforme en finances publique = la LOLF = 2001.
On trouve ensuite d’autres mouvements de réformes à la suite de la LOLF.
Avec la LOLF on change d’idée : ART 1 « Les LF tiennent compte d’un équilibre éco définit ».
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Le vieillissement du texte de 59 :
*Internationalisation des finances publiques : en 59 les finances publiques sont nationales
uniquement. Nous avons une évolution de la société.
Traité de Rome (57-58) = tout début de l’internationalisation, on ne pense pas encore que le
construction communautaire va prendre une telle ampleur. (cf : Traité de Maastricht + monnaie
unique).
*Avec la monnaie unique une logique gestionnaire apparait = les Etats doivent limiter les
déficits publics + les dettes + doivent transmettre au niveau communautaire un programme triennale
relatif aux finances publiques + s’engagent sur certains objectifs.
Le texte de 59 est tourné vers une vision de moyens et non de résultats + vision ANNUELLE.
Avec l’Europe on demande aux Etats d’avoir une autre vision + s’engager sur des résultats + respecter
des règles budgétaires communautaires.
2 : L’adoption de la LOLF.
1 aout 2001 = adoption de la LOLF.
Rationalisation des choix budgétaires (RCB) calquée sur le modèle américain. (ECHEC)
Une partie des dispositions de cette loi s’applique immédiatement, la majeure partie ne s’applique
qu’à partir du 1er janvier 2006, la LOLF modifiant tellement on ne pouvait pas l’appliquer
directement.
En Janvier 2003 = mise en place d’une direction de la réforme budgétaire auprès du ministre du
budget (Lambert).
= égalité avec les autres ministères : Bercy n’a plus forcément de supériorité vis-à-vis de la
gestion, on passe à une coopération entre les ministères pour mettre en place une nouvelle structure
financière.
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12 juillet 2005 = loi organique modifiant un peu la LOLF = pour prévoir les nouvelles règles
d’affectation d’éventuelles plus-values des recettes fiscales.
*Le gouvernement est obliger de prévoir à l’avance ce qu’il compte faire des ressources
supplémentaires si elles arrivent (cf : épisode de la cagnotte).
1er janvier 2006 = entrée en vigueur du 1er budget voté selon les principes de la LOLF.
Avec la LOLF : le programme = nouvelle unité de spécialisation des crédits (st ts répartis dans des
programmes) = on lui associe des objectifs précis. Il peut d’être d’origine gouvernementale (programme
prévu dans la maquette du PLF) ou parlementaire (création par amendement au sein d’une mission).
Sous le programme on trouve des ACTIONS : la répartition des crédits entre les actions est indicative, en
cours d’exécution budgétaire le responsable de programme peut décider de répartir différemment les
crédits entre eux pour éviter que les choses soient figées, fongibilité des crédits entre les actions du
même programme.
La LOLF prévoit des déclinaisons territoriales de ces programmes sur le terrain pour éviter que toutes les
décisions viennent de paris : déclinaison en BUDGET OPERATIONNEL DE PROGRAMMES (BOP).
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2 : La volonté de mesurer les performances de l’action publique.
a : Les indicateurs de performances.
A chaque objectif est associé un ou plusieurs indicateurs chiffrés. Il doit mesurer la réalisation de
l’objectif le plus objectivement possible.
On demande qu’il ait un lien logique fort avec l’objectif fixé.
L’énoncé doit est compréhensible, clair, ne doit pas être dépendant des changements. Il doit être
obtenu à un coût proportionné à son utilité. Il doit être disponible facilement pour l’administration.
Cette dernière doit décrire une fiche méthodologique pour comprendre le calcul.
b : 3 dimensions de la performance.
*Indicateurs correspondant aux attentes des citoyens = indicateurs « d’efficacité socio-
économique ». = mesure l’impact de l’action de l’administration vis-à-vis de la société.
*Indicateurs intéressant l’usager d’un service public = mesure la qualité du service rendu.
*Indicateurs déficience = intéresse le contribuable.
En Juin 2013 = le Parlement a débattu du projet de loi de règlement = loi qui fait le point sur les
comptes clôturés (6 mois après la cloture).
ON TROUVE A L’INTERIEUR DE LA LOI DE REGLEMENT LES RAP.
RAP = rapport annuel de performance = font le point sur les résultats obtenus. On peut donc monter
le PLF en connaissant grâce au RAP ce qui a fonctionné ou pas l’année précédente.
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Avant la LOLF une grosse partie du budget correspondait aux services votés = sont les crédits
reconduits tels quels une année sur l’autre. A 50% le fascicule n’était pas revoté, on ne votait que sur
les mesures nouvelles.
L’administration doit justifier toutes les dépenses chaque année, et le vote porte maintenant sur
100% des crédits propres à chaque mission.
*On explicite tous les crédits + l’emploi de ces derniers (suppression/ amélioration…)
La LOLF était une bonne réforme mais que les citoyens ne s’étaient pas approprié cette réforme.
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THEME 3 + 4 : LE ROLE DU BUDGET DE L’ETAT, LA QUESTION
DU DEFICIT, LE CONTENU DE NOTRE POLITIQUE
BUDGETAIRE.
I : LE ROLE DU BUDGET DE L’ETAT.
A : Le cadre théorique.
1 : Les 2 grands cadres de la pensée.
a : Les caractéristiques de la conception libérale.
Les précurseurs de cette pensée datent du 18ème avec la doctrine physiocrate sous l’impulsion de
Quesnay (médecin de Louis 15). Il y a à l’époque des corporations de métiers qui fixent l’accès aux
professions/ prix… On retrouve aussi une fiscalité qui touche en 1er les paysans. La circulation des
marchandises est freinée par la multiplication des barrières de péage.
Les physiocrates développent une théorie générale = analyse fondée sur la physique du monde
naturel = le fonctionnement naturel est fluide + harmonieux, il y a un ordre naturel régit par des lois
objectives.
Seule l’agriculture dégage un produit net.
Problème : lorsque les hommes veulent intervenir sur cet ordre naturel. Les physiocrates
pensent que si les hommes n’interviennent pas bloquer la libre circulation des marchandises, un
ordre harmonieux peut s’établir.
Quesnay préconise : « le renoncement à toute réglementation ».
Idées reprises par Adam Smith (recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations en
1776 = marque le début de l’Ecole libérale classique.) qui note l’interdépendance croissante des
hommes et des peuples (mondialisation). L’interdépendance entraine une division du travail qui se
traduit par la SPECIALISATION DE LA PRODUCTION. Les peuples se doivent donc de coopérer. Ce
système doit reposer sur la liberté des échanges = qui sera contrariée si l’Etat intervient.
*L’offre et la demande s’accordent naturellement et spontanément = MAIN INVISIBLE DU
MARCHE. L’Etat doit s’abstenir d’intervenir dans l’économie, doit s’en tenir à des tâches
restreintes. Méfiance vis-à-vis de l’interventionnisme public, on préfère le laisser faire d’individus
poursuivant leurs intérêts particuliers aboutissant à la réalisation de l’intérêt général par le biais de
l’offre et de la demande.
Au 20ème les théories se consolident = cherche à devenir une véritable science. Walras + Von
Hayek. Hayek = approche micro économique (économie du point de vue de l’agent), il est question
du comportement + rôle joué par l’individu. Prix Nobel de l’économie en 1974. Ses thèses montrent
l’inefficacité du système socialiste + de toute forme d’interventionnisme de l’Etat = bienfaits du
libéralisme. Il prône l’AUTO ORGANISATION DES SOCIETES, il oppose un ordre social spontané à celui
décrété = dans les sociétés modernes les rapports entre les agents économiques sont complexes +
perpétuels changements du système. Il évoque « l’inéluctable ignorance », la plupart ignorent le
fonctionnement du système. POLITIQUE DE LA DEREGLEMENTATION = PERMET L’AUTO
ORGANISATION DE LA SOCIETE.
Critique = vision académique reposant sur une vision idéaliste de la société + repose sur
une vision optimiste de l’économie, le plein emploi = l’offre et la demande se régulent toutes seule
= état normal de l’économie.
Concernant les finances publiques : L’état doit être cantonné à un état gendarme, l’impôt ne
doit pas être une gêne pour les échanges (il faut couvrir les charges publiques) le % des dépenses
publique par rapport au PIB doit être faible. L’emprunt doit être faible il augmente artificiellement le
budget et constitue un impôt différé. On retrouve l’idée de TRANSPARENCE FINANCIERE = l’état ne
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doit pas intervenir dans l’économie mais lorsqu’il le fait il doit être très transparent. Tout le droit
budgétaire mis en place à partir du 19ème favorise le contrôle du parlement sur les finances
publiques. Possibilité pour les parlementaires de contrôler l’action de l’état : le budget de l’état doit
pouvoir se lire facilement. Le DB met des règles permettant cette transparence + ce contrôle.
Concernant la comptabilité publique = Décret portant règlement général sur la comptabilité
publique.
La conception libérale appliquée aux FP = maitrise du budget par le PV législatif qui est considéré
comme un moyen pour le PV législatif de contrôler l’action du PV exécutif.
Les thèses libérales sont en renouveau permanent = années 70/90 (succès dans le monde
occidental). Nous avons la critique de l’état providence en 70 = critique sur la croissance des
dépenses sociales qui est trop importante + augmentation des impôts et cotisations sociales.
b : la vision interventionniste.
Apport important de Keynes publie en 1936, théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie. Les PVs publics doivent politiquement utiliser les finances publiques pour assurer
l’équilibre du pays.
*la conjoncture doit être orientée par la politique budgétaire. Exemple : en développant les
infrastructures par l’investissement.
Les keynésiens tenter de montrer que les richesses prélevées par la PP ne disparaissent pas
dans un gouffre financier mais réapparaissent dans un circuit économique + servent l’intérêt
commun.
La fiscalité + dépenses de transfert (aide au social) vont permettre de lutter contra les inégalités +
atténuer les effets du chômage = conception traduite dans l’ordonnance organique de 59 (cf/ article
1).
Dans la théorie keynésienne l’état est là pour pallier l’insuffisance des investissements privés, les
investissements publics font ce que ceux privés n’auraient pas pu faire. Idée des GRANDS TRAVAUX=
effet de stimulation à travers les salaires distribués + augmentation du PV d’achat.
17
AU XIXe, l’équilibre est comptable : une volonté d’égalité mathématique entre dépenses et recettes.
Cet équilibre était souvent artificiel, par forcement concrétisé.
*Emergence de la Théorie du
Déficit Systématique de William BEVERIDGE : permet le plein emploi, entre autres. Dans le système
keynésien, le déficit n’est pas un mal, mais permet la création d’emplois.
Le solde des budgets publics : la politique du budget de l’Etat présenté en déficit ou en excédant.
C’est devenu un pilier central du Policy mix, mis en œuvre dans le cadre de la zone euro : on a dans
la zone euro une politique monétaire (gérée par la BCE) et une politique budgétaire (revenant aux
Etats membres moyennant des règles communes à respecter). Le Policy mix est un mixe entre les
deux : ces deux politiques permettent une convergence des économies des Etats avec un monnaie
stabilisée et des disciplines budgétaires nationales permettant le renforcement de la valeur de la
monnaie commune.
Cette logique peut impliquer des déséquilibres budgétaire ponctuels (période de crise justifiant
l’apparition du déficit qui nécessite un emprunt). Ceux-ci sont considérés comme un mal nécessaire
devant être, à terme, résorbé.
Nb. Tous les gouvernements français récents cherchent à redresser ces comptes publics.
On n’est pas du tout dans une théorie keynésienne : en ce moment, le déficit en soi est
considéré comme un problème qu’il faut résorber.
L’Etat dans son rôle d’entrepreneur : au sortir de la 2nde GM, on avait un vaste système public
industriel. Puis, dans les années 80, une vague de nationalisations. 1/5 de la richesse nationale était
produit par ce secteur industriel public. Le système était monopolistique, non ouvert à la
concurrence (grandes entreprises publiques comme EdF, GdF, les transports, la Poste). Puis un reflux
à partir de mi 80’s qui perdure de nos jours. Les privatisations sont effectuées en juillet et aout 1986
et juillet 1993. Le mouvement se poursuit après 1997 : AirFrance, France Telecom, Gdf… Le tertiaire
reste encore un peu public : SNCF, EdF, La Poste. En 2005, moins de 10 % de la richesse nationale est
produite par les établissements publics.
18
L’Etat dans son rôle d’acheteur : de matériaux, créant des marchés publics répondant aux
prescriptions du Code des Marchés. C’est un gros acteur commercial.
b) L’Etat actionnaire
APE (Agence des Participations de l’Etat) : veille à valoriser les intérêts patrimoniaux de l’Etat dans
les entreprises à participation publique (l’Etat est actionnaire de ces entreprises, mais pas majoritaire
– il a des intérêts). L’Etat envoie ses représentants dans les Conseil d’Administration de ces
entreprises, et peut décider de céder une partie du capital des entreprises qu’il détient pour
récupérer des fonds. Arbitrage entre ce que le Gouvernement peut récupérer des suites de sa
cession de parts et les enjeux politiques (ne va pas passer d’actionnaire majoritaire à actionnaire
minoritaire), prend en compte les enjeux politiques.
Cette agence a une tutelle ; elle agit sous l’instruction de deux ministres (économie et finances
+ redressement productif).
Récemment, l’Etat a cédé Aéroport de Paris, Safran, … permettant de dégager 1,9 Milliard d’Euros de
ressources.
Cette logique est rentable, mais il est important de ne pas tout vendre. Ces choix sont lourds de
conséquences.
12 entreprises sont aujourd’hui cotées : EdF, GdF-Suez, Orange, Areva, Thales, AdP, Areba,
Renault,..
L’Etat détient dans ces entreprises de 1% à 84% du capital (EdF). L’Etat est aussi majoritaire dans
AdP et Areva.
Il est donc présent dans des secteurs variés : banque, aéronautique, énergie, transports,…
Cet ensemble des participations publiques est le fruit de l’histoire : certaines entreprises sont issues
de l’administration (ex. France Telecom, La Poste), d’autres sont les grands monopoles nationalisés
de l’après-guerre (SNCF, RATF, EdF, GdF).
Leur point commun : l’Etat tente d’avoir une stratégie commune, de valoriser ses acquis
patrimoniaux par une ligne directrice en terme de politique d’entreprise. Le travail de l’APE consiste
en cette homogénéisation politique.
Actualité : F. Hollande a présenté 34 plans de reconquête. Ce projet est fait par le Ministère du
redressement, mais aussi le CNI pour analyser les priorités de redressement économique de la
France, les points forts de l’industrie française dans l’économie française.
3 critères : marchés en croissance + dans lesquels la France a déjà fait ses preuves + marchés
correspondant chacun à une grande entreprise leader française.
Energies renouvelables,…
19
Ex ; Alcatel avait décidé récemment de supprimer 1000 postes dont 900 en France, et le Ministre du
Redressement Economique est intervenu devant le Parlement pour forcer la société à mettre en
place un plan plus sécuritaire pour les salariés.
20
19 Sept 2012, conseil des ministres : le rôle futur du Haut conseil des FP. Présentation d’un paquet
européen qui comprend 3 volets :
- un projet de loi autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et gouvernance au
sein de l’union éco et monétaire (TSCG)
- un projet de loi organique relatif à la programmation et à la gouvernance des FP. Autorise la mise
en œuvre du traité en droit interne.
-pacte européen pour la croissance et l’emploi, adopté au conseil européen 28 et 29 Juin 2012.
Traité a pour objectif de favoriser la responsabilité budgétaire, à renforcer la coordination éco et à
renforcer la gouvernance de la zone euro. Convergence proche de l’équilibre, appréciation en termes
structurels, le traité ne s’oppose pas en principe à une politique éco pouvant aboutir à un
creusement du déficit en raison d’une conjoncture éco dégradée. Si conjoncture dégradée, il est
prévu que les états parties peuvent s’écarter de leurs obligations en cas de grave récession éco. Pour
que ces règles aient un peu de crédibilité il faut que dans chaque état il y ait un organisme qui vérifie
que le Gouv s’acquitte correctement de ses obligations. Intervention du projet de loi organique.
PR a saisi le CConsti le 9 Aout 2012, pour demander si mise en œuvre du traité obligeait à modifier la
C°. CConsti a dit que non, il ne modifie pas la nature des règles de FP (art 34 C°). Une simple loi
organique suffit pour transposer les prescriptions particulières du traité. C’est dans ce projet de loi
que le Haut conseil des FP est prévu. Il est indépendant du Gouv et du Plt ainsi que de la Cour des
comptes. Présidé par le 1er Président de la Cour des comptes, comprend des magistrats de la cour des
comptes et des personnalités nommés par les présidents des deux commissions des finances des
assemblées. Mais bien distinct de la cour des comptes. Il faut donner de la crédibilité et de la
transparence.
Le haut conseil devra éclairer le Gouv et le Plt sur la fiabilité des prévisions macro éco retenues par
l’élaboration des PJL de finance et sur leur cohérence avec les lois de programmation. Il devra vérifier
qu’il y a bien harmonie entre les différents textes. Rôle délicat car difficile de faire des prévisions
macro éco.
- Répressif : prévu en cas de dégradations et de pbs avérés et non résolus avec la procédure
d’alerte. Procédure sur les déficits excessifs. Cette notion est difficile à cerner. C’est la
commission qui doit saisir le conseil des ministres si elle estime nécessaire de déclencher la
procédure, c’est la commission qui instruit le dossier. Si le conseil décide qu’il y a
effectivement déficit excessif il recommande à l’EM concerné de prendre des mesures
correctrices et fixe un délai pour engager une action et un second délai pour la disparition du
déficit excessif. Si recommandation pas suivie d’effets, le conseil peut prononcer une mise en
21
demeure et peut décider de sanctions à la majorité qualifiée (on ne prend pas en compte les
voix de l’état concerné). Ces sanctions prennent la forme de dépôt non rémunérés 0.5% du
PIB immobilisées par l’UE. Conversion en amende (jamais restitution) si le déficit n’a pas
disparu dans un délai de 2 ans. La commission instruit mais c’est le conseil qui décide.
Chaque décision a un caractère politique. La commission européenne est gardienne des
traités, elle n’a qu’un rôle de surveillance et de proposition, pas de pouvoir de décision
propre.
En 2003 procédure d’alerte engagée pour la France et l’Allemagne sur demande de la commission.
Le conseil des ministres a décidé de suspendre fin 2003 les procédures. L’aspect politique a prévalu
sur la seule lecture des traités. Interrogation sur la crédibilité ce ces règles. A suscité la réforme du
pacte de stabilité et de croissance en 2005. La réforme rend le dispositif moins mécanique par
l’extension des critères d’appréciation.
L’administration publique = prise en compte de tous les organismes qui gèrent et financent un
ensemble d’activités consistant pour l’essentiel à fournir à la collectivité des biens et des services non
marchand + on inclu les institutions sans but lucratif contrôlées et financées par les administrations
publiques. Exemple : ADEM = agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie. C’est une
agence financée par des donations publiques et rentre donc dans le calcul global de la FP même qi
c’est un opérateur de l’Etat.
1er groupe : On ajoute au budget de l’Etat les organismes d’administration centrale (ODAC/ exemple :
universités). Or notons que les ODAC + ETAT = APUC = administrations publiques centrales.
2ème groupe : A côté de ce groupe d’admi centrale on trouve l’admi locale = APUL (admi publique
locale) qui inclus les collectivités territoriales + groupements de communes.
On retrouve aussi des organismes divers d’admi locale = centre d’action sociale…
3ème groupe : les ASSO = admi de sécurité sociale = assurance chômage/ organisme réglant les
régimes spéciaux…
22
*la répartition des dépenses
par ministères à la clarification par mission en mode LOLF.
Ordonnance du 2 janvier 59 (maintenue jusqu’à l’adoption de la LOLF) = la classification des
dépenses reprenaient une répartition par ministère.
Avec la LOLF = classification par missions/ on ne distingue pas des ministères mais des POLITIQUES
PUBLIQUES, la vision est politique.
Certaines missions sont donc ministérielles (un seul ministère) et d’autre interministérielles
(plusieurs ministères contribuables).
Des chiffres dans le PLF 2014 :
= 30 missions.
= mission défense = 29 milliards.
= mission civile : solidarité/ insertion = 13 milliards.
= mission travail et emplois = 10 milliards.
L’article 5 de la LOLF fixe une nomenclature = classification par nature économique = 7 catégories/
Titre 1 = dotations des PP = concerne la présidence de la république/ AN/ S/ CC/ CJR/ indemnités des
représentants français au parlement européen.
Titre 2 = les dépenses de personnels de l’Etat = rémunération d’activité/ cotisations/ prestations
sociales/ allocations = tout ce qui est versé aux agents de l’Etat dans le cadre de leurs fonctions =
pour les fonctionnaires.
Titre 3 = dépenses de fonctionnement hors rémunération = financer l’activité ordinaire de l’Etat =
fournitures/ approvisionnement/ consommation au 1er usage.
Titre 4 : « charge de la dette de l’Etat » ce sont les intérêts de la dette.
Titre 5 : « dépenses d’investissement » elles sont constitutive d’un actif mobilisé, suivi au bilan de
l’Etat. On distingue les immobilisations corporelles (terrains, immobilier, équipements militaire etc.)
des immobilisations incorporelles (logiciels, brevets)
Titre 6 : « dépenses économiques et sociales » : on parle des transferts, aux ménages, aux
entreprises, collectivités locales. ce sont des versements sans contrepartie. Transfert aux ménages,
primes à l’emploi, allocations aux adultes handicapés (AAH). Transferts aux entreprises sont des
prêts. Les transferts aux collectivités territoriales concernent les mises en place des aides globalisées.
Les transferts autres collectivités.
Titre 7 « les dépenses d’opérations financières » : prêts et avances, l’Etat peut faire des avances aux
collectivités territoriales, il peut faire des prêts à des banques à des états étrangers. Prêts à des
opérateurs de l’Etat. Dans une société cotée en bourses, l’Etat peut décider des prises de
participations (achat d’actions)
(A compléter).
23
THEME 5 : INTRODUCTION AU DROIT FISCAL ET NOTIONS DE
POLITIQUES FISCALES.
I : Les sources du droit fiscal.
A : Les principes de valeur constitutionnelle.
Portée du principe :
En parlant de la légalité de l’impôt = dimension contraignante du domaine fiscal. Le peuple souverain
doit pouvoir (même par l’intermédiaire des représentants) donner son acceptation à la levée de
l’impôt = raisonnement de l’impôt, légitimité que s’il y a autorisation consentie par les représentants
du peuple souverain.
Le pouvoir de percevoir l’impôt est dégagé de l’arbitraire.
*Art 14 de la DDHC = « tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs
représentants la nécessité de la contribution publique, d’en suivre l’emploi, de déterminer la
quantité, l’assiette, le recouvrement et la durée ».
*Toutes les constitutions réaffirment ce principe = art 34 « La loi fixe les règles concernant l’assiette
(matière imposable)/ le taux (le barème = système de taux variant en fonctions de seuils) / et les
modalités des recouvrements (manière dont l’impôt est collecté) ». On parle « d’impositions de
toutes natures » et non d’impôts dans la constitution.
Le consentement de l’impôt par les représentants ne signifie pas que l’impôt ne puisse pas faire l’objet
de contestations de la part des contribuables :
*Juridiquement = vision sociale + politique = l’impôt est contesté.
*La compétence du législateur est large, la notion d’impositions de toutes natures englobe : les
impôts locaux (l’encadrement de ces impôts par le législateur est marqué, il a le pouvoir de création/
établissement du régime/ suppression…)
*Le législateur ne peut en donner une partie au pouvoir réglementaire (sous peine
d’inconstitutionnalité).
*Le législateur ne peut pas charger le pouvoir règlementaire de fixer la date d’entrée en vigueur
d’une nouvelle loi fiscale. Art 14 de la DDHC « en déterminer la durée de l’impôt ».
*Le législateur peut aller loin en écrivant la LF.
24
contribuables si cela se justifie par des différences de situations objectives. Les différences peuvent
porter sur les situations personnelles/ justification par une localisation territoriale (impôt sur les
sociétés pour favoriser leur implantation dans certaines zones).
Le principe de l’égalité ne s’oppose pas à ce que le législateur règle des situations différentes
relevant de catégories différentes ni à ce qu’il déroge au principe d’égalité pour des raisons
d’intérêt général à condition que dans les 2 cas la différence de traitement en résultant soit en
rapport avec l’objet de la loi qu’il établit.
*Le JConstitutionnel apprécie le régime applicable par rapport à la différence de situation + le but
poursuivi par le législateur.
25
Un prélèvement obligatoire = notion économique = plus large que l’impôt de toute nature, la
cotisation sociale est un PO mais n’est pas un impôt de toute nature. Les cotisations sociales sont
définies par les partenaires sociaux = Impôts + taxes + cotisation.
Définition classique des impôts : Jèze : un impôt est une prestation pécuniaire requise des
particuliers ou des entreprises par voie d’autorité à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges publiques/ ou réaliser des objectif poursuivis par la PPublique.
Les impôts servent à financer l’Etat + ses services publics, mais le fait de payer des impôts n’ouvre
pas un droit d’accès aux services publics.
Conséquence de la notion d’universalité. Les impôts viennent se noyer dans la masse budgétaire =
excluant toute idée de contrepartie.
Les taxes elles donnent droit à un service public = taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
2 : Classification.
Quel est le fait générateur ? = le fait qui justifie le prélèvement.
Pour la TVA = fait générateur = fait d’avoir acheté quelque chose.
Classification selon l’assiette de l’imposition = peut être constituée de revenue/ d’achats effectués/
de capitaux.
Dans le PLF 2014 : le produit de la TVA se monte à 139 milliards = impôt le plus rentable. L’impôt sur
le revenu = 75 milliards.
Il faut savoir qu’au début de la mise en place de l’IR (impôt sur revenu) par des lois de Juillet 1994 et
1997 = loi CADO (orth ??) il frappait au début essentiellement personnes physiques & entreprises.
Selon le poids de l’imposition :
Dans le PLF 2014, le produit attendu (=rendement) de la TVA se monte à 139 Mds €.
LE produit de l’IR : 75 Mds€
Le produit de l’IS (sociétés) : 36 Mds€.
Constat :
*TVA est celui qui rapporte le plus. Et on s’en rend pas compte. Tout le monde paye donc des impôts
puisque tu consommes forcément. TVA : plus grande source de recette.
*IR se maintient à niveau important. On passe de 69 Mds €attendu en 2013 à 75 Mds € l’année pro.
*L’IS par contre voit son rendement baisser. 49 Mds € normalement cette année mais 36 Mds €
l’année pro rendement attendu va baisser.
Impôt de répartition/ de quotité :
Impôt de répartition conduit à ce que le produit attendu de l’imposition soit divisé entre les
différents contribuables. C’était cas des impôts locaux jusqu’à fin années 70. On Connait montant.
Impôt de quotité = immense majorité. C’est le résultat de l’application d’un taux sans que le montant
de l’imposition puisse ê connu à l’avance. On fait des estimations et on imagine un certain
rendement mais ce sont des prévisions. Le montant n’est pas connu à l’avance de façon sure et
certaine.
Impôt proportionnel = application taux fixe à la base imposable. Partiellement le cas pour
l’IS.
Impôt progressif = barème qui croit avec la matière imposable.
Impôt spécifique = calculé sur la base d’un poids ou d’un volume. Peu répandu. Par ex : les
droits sur les alcools, taxes sur les huiles. C’est au poids qu’on calcule impôts.
A contrario impôt ad valoren = calculé en appliquant un tarif à la base imposable.
26
1. Les caractéristiques d’un « bon » impôt ?
Qualité de la norme fiscale fait l’objet de beaucoup de critiques. Le Conseil des impôts est ensuite
devenu Conseil des Prélèvements obligatoires fait régulièrement un état des lieux des principales
critiques adressées à la norme fiscale.
Parmi ces critiques :
absence de lisibilité de la norme fiscale (inintelligibilité du Code des impôts).
accessibilité difficile de la norme fiscale. Difficile d’avori en quelques pages une information
claire complète et à jour des règles qui concernent un impôt.
Insuffisante sécurité juridique de la matière fiscale qui est appréciée en terme de stabilité de
la norme fiscale. Elle change fréquemment.
Pb d’autant plus important que s’y ajoute le foisonnement de la doctrine administrative qui
élabore divers documents (circulaires, isntructions, notes de service) documents à travers
lesquels s’élaborent une doctrine des services fiscaux.
Pb quand cette doctrine apparait contre les textes législatifs ou règlementaires applicables.
Dans ce cas le contribuable = sécurité juridique en vertu des articles L80A et L80B du livre des
procédures fiscales.
Ces articles garantissent la sécurité juridique en cas de contradiction entre cette doctrine et le texte
législatif ou règlementaire.
Une autre critique consiste à la multiplication des niches fiscales. renvoient à des régimes
dérogatoires du droit commun. Permet de payer moins d’impôt. c’est pour ça qu’on
appelle ça une dépense fiscale pour le budget de l’Etat. AU sens que l’Etat accepte de ne
pas recevoir un certain nombre de recettes fiscales qu’il aurait dû recevoir.
ce manque à gagner entre impôt normalement dû et impôt effectivement dû est considéré d’un pt
de vue budgétaire comme une dépense de l’Etat.
Si les recettes sont moindres que prévues c’est comme si on avait fait plus de dépenses.
Les conditions du rendement :
= productif. Il l’est si le système fiscal présente certaines qualités.
La qualité de la généralité tout d’abord. Impôt doit dans l’idéal atteindre tous les citoyens. Il
faut éviter qu’il y ait trop de dérogations. Bon impôt doit ê assis sur une assiette imposable la
plus large possible. (selon facultés contributives de chacun).
pour impôt soit accepté par tous il faut éviter qu’il y ait trop d’abattement sinon le peu qui
le paye considère la charge trop lourde.
La pluralité : il faut que l’intégralité de la matière imposable puisse ê prise en compte.
Nécessité de la multiplicité des impôts (pas la même chose de taxer héritage, épargne,
revenu etc)
L’automaticité de l’impôt : doit ê simple, compréhensible par tous. A° fiscale peut faire des
simulations. En matière taxations sur alcool & tabac = bien d’avoir taxation simple comme ça
on calcule facilement le rendement d’une augmentation de l’impôt.
Attention on n’augmente pas indéfiniment un impôt.
Limites au rendement :
on ne peut pas indéfiniment accroitre le rendement de l’impôt (la pression fiscale)
Limite technique : dans les Etats modernes l’impôt est concentré sur quelques assiettes
seulement. EN France 75% des recettes fiscales proviennent de 3 impôts : 20% vient de l’IR,
10% de l’IS, 45% de l’impôt sur la dépense (la TVA). structure global du système fiscal
français
La structure en réalité des impôts et la répartition du rendement de chacun de ces impôts est
relativement pérenne.
(au cours des dernières années IS a eu tendance à baisser en terme de rendement)
Economiste américain LAFFER : a démontré par sa fameuse courbe de LAFFER que les recettes
fiscales tendraient vers 0 lorsque le taux de l’impôt serait nul (logique). Mais aussi lorsque ce taux
27
serait fortement augmenté, les recettes fiscales tendraient vers 0 également.
Il a montré que si le taux de l’impôt est trop élevé, les contribuables trouvent des stratégies
d’éviction pour ne pas ê redevable.
Cela peut ê un facteur de désincitation au travail, à l’accumulation de richesses, à la consommation.
effet désincitateur.
Ou alors effet d’éviction on continue à consommer mais on passe par d’autres moyens. Signifie
augmentation de la tentation de la fraude. Ou refus de l’impôt (actualité).
2. Un instrument d’intervention
Ds conception libérale du XIXe siècle, impôt n’a aucune fonction économique. Consistant à couvrir
dépenses publiques.
Avec développement société moderne, instrument fiscal utilisé de façon plus large et on lui a assigné
des fonctions différentes :
-économique = utilise la fiscalité en anticipant les impacts qu’elle peut avoir sur l’activité éco. Impôt
utilisé pour encourager l’Investissement ou l’épargne, favoriser l’emploi etc.
C’est la théorie mais en réalité dans l’actualité : alourdissement des assurances vie.
Les droits de douane = impôt avec fonction éco. Car si augmentent bcp =>on va dans le sens du
protectionnisme (réduit les importations pour éventuellement protéger activités industrielles par ex).
Ex : Débat : pour protéger textile européen, augmenter droits de douane du textile chinois importer.
Cette idée d’utiliser l’impôt comme fonction éco a de grandes limites dans le cadre de la construction
européenne car les aides de toute nature que l’Etat peut accorder au secteur économique, à une
entreprise, sont limitées par des règles relatives aux aides d’Etat.
Pendant des années, bcp de dispositifs dérogatoires notamment pour permettre implantation des E
dans certaines zone ont contribué à exonérer les Entreprises du paiement de l’IS et des cotisations
patronales.
Cependant bcp d’études ont montré les limites de ce dispositif. Marche peut ê à court terme mais ne
peut pas suffire su le long terme.
-fonction moralisatrice : fonction officiellement moralisatrice (décourager certaines pratiques
comme le tabac) mais en réalité moyen d’avoir des recettes budgétaires. Ou alors encourager
certaines pratiques : ex protection, respect de l’environnement
-fonction démographique : quotient familial qui permet d’aider les familles s’agissant de l’imposition
sur le revenu. En France avec création de l’IR (lois CAILLAUX 1914 & 1917) on a tout de suite
considéré que l’IR était calculé par foyer fiscal (et non par individu). C’est un Choix français que n’ont
pas fait la plupart des pays. Fait parti de la politique familiale en France.
On considère que la politique familiale française est assez bonne (entre quotient familiale et aides
comme alloc), que le système est bon et contribuerait au fait que la démographie soit bonne. En
effet elle permet le renouvellement des générations.
-fonction sociale :
Percevoir des recettes. On accorde à certaines catégories de populations des exonérations en raison
de leur situation.
Manque à gagner = dépense fiscale.
Dispo lég. Ou règl. Qdont mis en oeuvr entraine pour l’Etat une perte de recette. Pour les
contribuables, allégement de la charge fiscale par rapport à ceux qui seraient résulté de l’application
de la norme cad des principes généraux du droit français.
Montre bien que dépense fiscale = manque à gagner, budget en creux qui complètent le budget en
relief.
Pour la politique publique environnementale : on a des crédits budgétaires et toutes les dépenses
fiscales. En additionnant on a l’information complète des moyens mis en œuvre.
28
*les revenus des dividendes versés par les E dont l’Etat est actionnaire (perçoit des dividendes du fait
des titres qu’il détient).
Pour l’essentiel sont concernées des E. publiques = des sociétés détenues direct ou indirectement à
plus de 50% par l’Etat.
Depuis 2004 l’APE (agences des participations de l’Etat) a pour mission de veiller aux intérêts
patrimoniaux de l’Etat participe directement aux conseils d’A° des E.
*les revenus du patrimoine du domaine de l’Etat : ONF (forêts), le produit des établissements
pénitentiaires, les rémunérations pour service rendu (produit des frais de recouvrement). l’Etat
conserve un petit pourcentage du produit des impôts locaux au titre des frais de recouvrement. Ces
frais de recouvrement sont là pour compenser els frais supportés par l’Etat pour mener à bien cette
mission de collecte.
(pas une recette fiscale)
*les produits des jeux d’argent et de hasard, les casinos, les PMU etc
prélèvement sur la française des jeux etc
*les dons ou les legs à l’Etat
29
THEME 6
LES PRINCIPES DU DROIT
BUDGETAIRE
PRINCIPES TRADITIONNELS ET PLUS
RECENTS
I. Les principes budgétaires classiques
Essentiel pour assurer la transparence du budget. Essentiel pour la démocratie.
4Principes essentiels :
-annualité
-unité
-universalité
-spécialité
Auquel on rajoute le principe de sincérité budgétaire consacré par la LOLF auquel on peut
ajouter pp d’intelligibilité.
Suppose concrètement que le budget doit ê adopté avant le début de l’exercice budgétaire
correspondant soit au plus tard le 31 Décembre de l’année précédant l’exercice concerné
par le budget adopté.
Ce principe pas tjrs été respecté notamment sous les III et IVe République : période pdt
laquelle pas rare qu’un exercice budgétaire débute alors que la loi de finances
30
correspondante n’avait pas été adoptée.
Absence de base législative.
LA continuité Etat tout de même assurée par la technique des douzièmes provisoires =>
consiste à reconduire chaque moi le 1/12 des crédits du budget de l’année précédente.
Cette technique permettait d’assurer le fonctionnement courant des A° dans l’attente de
l’adoption du budget. Alors même que projet de loi de finances n’avait pas été adopté.
On peut également citer cette parade des Assemblées parlementaires qui consistaient à
arrêter l’horloge avant la fin du 31 Décembre.
Avec l’ordonnance de 1959 et désormais loi organique de 2011, principe d’annualité plus
encadrée. Avec notamment possible enclenchement procédure d’urgence lorsqu’un risque
de non-respect du délai apparait.
La new loi organiques (LOLF) a même envisagé l’hypothèse d’une loi de finances déclarée
inconstit par le C.constit. ->du coup plus le temps de revoter avant 31 Décembre. Parlement
procède alors à un projet de loi spécial permettant de percevoir les impôts existant.
Article 47 C° avait explicité ce qui se passe désormais sous la Ve République en cas de retard.
Si l’AN ne s’est pas prononcé en première lecture dans le délai de 40 jours après le dépôt
d’un projet, le gouvernement saisit le Sénat qui doit statuer dans un délai de 15 jours. SI le
Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de 70 jours, les dispositions du projet
peuvent ê mises en vigueur par ordonnance.
Autre hypothèse prévue par C° : si loi de finances pas déposée en temps utile par le gvmt
pour ê promulguée avant le début de cet exercice, le gouvernement demande d’urgence au
Parlement l’autorisation de percevoir les impôts et ouvre par décret les crédits se rapportant
au service voté.
Cette procédure particulière prévue à l’article 47 C° a été utilisée à deux reprises en 1962
dès suite de la dissolution de l’AN. & en 1980 des suites de l’annulation de la loi de finances
par le Conseil constitutionnel (sur question de forme).
31
Raisonnement = comme y a consentement à l’impôt, ce consentement est annuel
(décidé par Constituants) et par association on a considéré que tous les ans ils
devaient voter l’impôt mais aussi le budget (=des recettes & des dépenses).
Ainsi autorisations de dépenses sont donc annuelles même si y a aménagements à cette
règle ;
EN principe les crédits non utilisés au 31 décembre ne donnent pas de droit pour l’exercice
de l’année d’après.
avec autorisation annuelle, on peut considérer que le Parlement a les moyens de
contrôler l’utilisation de la dépense publique, etc
AMENAGEMENTS APPORTES AU PP :
Pas de distorsion. Mais application à la réalité.
Il faut des aménagements :
32
considérée un e tranche de cet Investissement lourd qui va demander plusieurs années à ê
payé. La charge est répartie sur autant d’e payé. La charge est répartie sur autant d’exercices
qu’il est nécessaire à la réalisation de l’Investissement.
Chaque année ne serons dégagé dans le cadre du budget que les sommes nécessaires au
paiement de la fraction de l’Investissement à réaliser au titre de l’année considérée.
c’est uen façon d’aménager l’annualité car on a une vision plus longue. Mais en même
temps on retombe sur nos pieds car l’autorisation (l’argent qui sort des caisses de l’Etat)
reste annuel avec CP.
Ces crédits peuvent ê reportés sur un même programme ou à défaut sur programme qui
poursuit sur les mêmes objectifs.
D’autre part Le Gouvernement peut prendre un décret d’avance et ouvrir des crédits
supplémentaires. Encadrés par la LOLF pour limiter les cas où gouvernement peut recourir
au crédit d’avance :
En cas d’urgence : « des décrets d’avance pris après avis du Conseil d’Etat &
Commiss° des finances peuvent ouvrir des crédits supplémentaires mais sans
affecter l’équilibre budgétaire ». Comment ? On annule d’autres crédits ou alors
c’est qu’il y a des recettes supplémentaires il faut compensation.
Le montant des crédits ouverts ne peut excéder 1% des crédits ouverts par loi de
finances. Ce sont souvent en Novembre ou Décembre qu’on prend des crédits d’avance.
33
Mais ne peuvent pas excéder 1% des crédits ouverts par cette loi de finances. ces
sommes supplémentaires demandées dues vraiment à l’urgence ou aurait du ê mieux
anticipée ?
Dans les deux cas, un projet loi de fin. Est déposé et permet de ratifier après coup
l’ouverture de ces crédits. Le législateur reprend la main après coup en ratifiant ce qui avait
été prévu par le projet de loi de finances.
Il faut citer ici l’existence des lois de programmation des finances publiques = lois mises en
place suite à la réforme constitutionnelle du 23 Juillet 2008. Elles permettent d’avoir une
démarche budgétaire pluri annuelle.
Ces lois viennent définir les orientations pluri annuelles des finances publiques. Idée = gvmt
français s’engage sur vision de 3 ans de grandes masses de dépenses & recette.
nouvel outil qui permet au gvmt établir clairement ses objectifs. Ces lois de
programmation ne sont pas des lois de finances.
Par ailleurs, des lois de programme ont toujours existé pour l’école par ex. Qui permettent
d’avoir une vision sur plusieurs années des dépenses qu’on va avoir. Ces lois aussi utiles
soient elles ne sont pas des lois de finances et pour autorisation de dépenser => passage par
loi de finances initiale .
2. Le principe d’unité
Pp indispensable pour les instances amenées à contrôler le budget.
Unité = un seul document, un budget unique pour des raisons de transparence et
d’efficacité. On essaye de limiter les démembrements budgétaires. (idée qu’on sort du
budget des dépenses pour les mettre ailleurs).
LE législateur & les contrôles de la Cour des comptes visent à souhaiter que ces
démembrements n’existent pas.
Aspect formel. Concrétement y a une loi de finances initiale. Formellement tout dans ce
document. Principe qui a vu son apparition au 19 e siècle.
Début 20e : période avec multiplicité de comptes, bordel, sous IIIe =>difficulté à contrôler les
finances publiques.
Aujourd’hui : très peu de dépenses restent hors budget. On a présentation claire du budget,
une vue exacte de la situation financière.
34
A côte du budget général de l’Etat, il existe des budgets annexes et des comptes spéciaux.
Aujourd’hui reste 2 :
*Contrôle et exploitation aérien = compagnies aériennes payent des taxes et redevances qui
font partie de ce budget annexe. Ce sont les opérations des services de l’aviation civile.
*Publicat° officielle et informat° administrative (= journaux officiels) : activité d’impression et
de vente des publications.
Plusieurs catégories de comptes spéciaux mais les plus importants ce sont des comptes
d’affectation spéciale = CAS.
Ex : RADAR. =>recettes en relation directe avec les dépenses.
Recettes = amende des radars.
Dépense = achat de nouveaux radars avec le produits de ces amendes.
Règle de la non affectation : veut dire qu’une recette déterminée ne peut pas ê
affectée à une dépense déterminée. ensemble des recettes vient se fondre dans
une même masse budgétaire sur laquelle seront financées toutes les dépenses.
Masse budgétaire créée par toutes les recettes. Celles-ci dans leur globalité vont
permettre de financer les dépenses dans leur universalité (y a pas une recette pour
une dépense particulière).
Dans une loi de finances, le législateur peut décider d’affecter une recette à un bénéficiaire
particulier à partir du moment où cette affectation ne concerne pas le budget de l’Etat. Des
recettes fiscales peuvent ê orientées vers système social mais ce n’est pas l’Etat. On parle
dans ce cas-là de ressources affectées.
35
Pour toutes les autres ressources et dép, la règle de NA s’applique et permet de mettre en
œuvre solidarité nationale. On peut la rapprocher de la notion d’IG.
AMENAGEMENTS :
*Les budgets annexes et les comptes spéciaux sont une exception à la règle de l’unité et à la
règle de l’universalité (car on applique la compensation)
2. Le principe de spécialité
AMENAGEMENTS A CE PP :
revenir sur le concept de fongibilité de crédits. Ces crédits sont indicatifs => responsable de
programme peut décider en cours d’année d’opérer fongibilité des crédits => utiliser moins
de crédit sur Action A et plus sur l’action B redéployer les crédits en gestion. Du coup
c’est un aménagement de la spécialité. Du moment que le responsable du programme ne
dépasse pas son « enveloppe » globale la fongibilité est possible.
Cette fongibilité est asymétrique : le responsable de programme peut décider de mettre
plus de crédit sur certaines actions (plus d’Investissement et moins de fonctionnement),
cependant il ne peut pas prendre des crédits prévus pour autre chose que la rémunération
et les utiliser pour augmenter rémunération de son personnel interdit.
36
II. DE NOUVEUX PRINCIPES ET LE ROLE DE LA JURISPRUDENCE DU CONSEIL
CONSTITUTIONNEL
Difficile de dire qu’une loi de finances est totalement insincère. Cela fait partie du jeu
politique : l’opposition affirme que le budget n’est pas sincère chaque année etc
Difficulté pour le C.constit de prendre en considération ce principe. Il l’a fait de façon subtile.
Il a évoqué pour la première fois cette idée de sincérité budgétaire dans une déicsion de 29
Décembre 83 à propos de l’évaluation dans le cadre de la TIPP opposition disait que le
rendement prévu n’était pas sincère.
Le caractère prévisionnel a conduit le Conseil à rejeter ce motif d’inconstitutionnalité. On
peut pas dire qu’une prévision n’est pas sincère puisque c’est de la prévision.
Décision du 24 Déc 94 : le Conseil revient sur cette notion de sincérité en ce qui concerne les
ressources. Requérants disaient que les montants qu’allaient rapporter ces privatisations
étaient surréalistes.
« Les ressources de l’Etat présentent un caractère prévisionnel et doivent tenir comptes des
effets éco & financiers de la politique que le gouvernement entend mener. »
Le Conseil constit dans sa décision du 25 JUILLET 2001 sur la LOLF a estimé que « la
sincérité se caractérise par l’absence d’intention de fausser les grandes lignes de l’équilibre
déterminée par la loi de finances. »
Conseil ne sanctionnera que si y a intention de fausser les grandes lignes de l’équilibre par
le gvmt = gvmt aurait eu les info pour savoir que son estimation n’est pas réaliste. Faudrait
que Conseil prouve qu’y a eu intention de fausser, de mentir, de présenter un doc que l’on
sait d’avance irréaliste.
Le Conseil ne serait donc amené à sanctionner que des erreurs manifestes d’appréciation.
(ex : doublement du rendement de la TVA sur le même barème).
37
2. Notion de sécurité comptable
QQch qui s’est passé. Le Conseil dit que dans ce cadre-là la sécurité comme imposant
l’exactitude des comptes. Rôle plus facile.
Nécessité sincérité des comptes rappelée avec réforme du 23 Juillet 2008 : article 47-2
dernier alinéa dispose « comptes des A° publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une
image fidèle du résultat de leur gestion, de leur patrimoine et de leur situation financière. »
38
THEME 7 – LA NOTION DE LOI DE FINANCES
LA PREPARATION DE LA LOI DE FINANCES PAR LE GOUVERNEMENT
1. Précisions terminologiques
Juridiquement, ces notions sont distinctes. Le budget, c’est le document comptable constitué
par l’ensemble des prévisions pour l’année à venir de recettes et de dépenses. Comme le budget de
l’Etat doit avoir un support matériel, et la loi de finances est l’acte juridique adoptée par le Parlement
par lequel est levé l’impôt et par lequel est exécutée la dépense. Le contenu de la loi de finances est
donc plus large que celui du budget qui en constitue l’entité comptable. La loi de finances peut
contenir des informations relatives aux impositions de toute nature et des dispositifs permettant
l’information et le contrôle des finances publiques par le Parlement mais ne seront pas dans le
budget en tant que tel.
Le premier décret que l’on peut citer est celui du 31 mai 1862 où il est indiqué que le budget
est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses actuelles. C’est une
assimilation entre le document et l’acte juridique. L’ordonnance du 2 janvier 1959, dans son article
1er, faisait bien référence aux lois de finances, ce qui est plus juste juridiquement. L’article 16 était
dédié au budget et le définissait : « C’est l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile
toutes les ressources et toutes les charges permanentes de l’Etat ». C’est un document descriptif. La
loi organique de 2001, dans son article 1er, dispose que « dans les conditions et sous les réserves de
la présente loi organique, les lois de finances déterminent, pour un exercice, la nature, le montant et
l’affectation des ressources et des charges de l’Etat ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en
résulte. Elles tiennent compte d’un équilibre économique défini ainsi que des objectifs et des
résultats des programmes qu’elles déterminent. » : Ce sont bien les lois de finances qui déterminent
tout ce qui permet d’avoir des ressources et de faire face aux charges de l’Etat. Avec la LOLF, on
passe d’une logique de moyens à une logique de résultat. Le gouvernement, lorsqu’il établit le PLF, se
fixe des objectifs de performance. La loi de finances est cet acte juridique qui permet d’engager le
gouvernement sur des crédits mais également sur des résultats à atteindre grâce à l’usage de ces
deniers publics.
D’un point de vue constitutionnel, la Constitution de 1958 ignore le terme de budget : il
n’apparaît pas dans le texte, la C° ne faisant référence qu’à la loi de finances, c’est un changement
notable avec la C° de 46 qui faisait expressément référence au budget dans son article 16. C’est un
abandon de la notion de budget, il n’apparaît plus qu’au niveau organique. La loi de finances dans ce
schéma juridique détermine alors que le budget retrace et décrit. La loi de finances est le texte
législatif voté qui prévoit et autorise l’ensemble des charges et des ressources de l’Etat. Il en donne
une description comptable.
39
Quand on parle du budget, l’on pense d’abord au budget général de l’Etat qui est en pratique
le budget principal. C’est le document comptable qui retrace les recettes de l’Etat et les dépenses.
On trouve à côté d’autres documents, comme les budgets annexes et les comptes spéciaux. Le
budget, c’est l’ensemble de ces documents. On peut parler d’une composition tripartite du budget
même si le budget général de l’Etat est le document le plus important.
Le budget triennal n’est nullement inclus dans la loi de finances de l’année mais est intégré
dans ce que l’on appelle les lois de programmation des FP. Elles existent depuis 2008, c’est un
document qui fixe le plafond global des dépenses de l’Etat au cours de la période concernée. Ce sont
des plafonds globaux de dépenses et de recettes telles que les estimations peuvent être faites à un
instant t, c’est un document qui est une forme d’engagement du gouvernement français vis-à-vis de
la Commission européenne. Le budget triennal n’est pas un budget au sens strict du terme, ais un
cadre pluriannuel d’évolutions des dépenses de l’Etat.
b) La notion de crédits
D’un point de vue budgétaire, ils sont souvent assimilés avec les dépenses. Pourtant, elles ne
se confondent pas. Les crédits sont des autorisations juridiques, le Parlement vote des crédits (pas
des dépenses). Ils permettent au Gouvernement ou à une autorité administrative d’engager le
processus d’une dépense publique. Dans une loi de finances, il y a crédits et crédits. Tout d’abord, il y
a la catégorie des crédits limitatifs (art 9 de la LOLF) : c’est l’immense majorité des crédits
budgétaires. Il dispose que les crédits sont limitatifs, ce qui veut dire que les dépenses ne peuvent
être engagées et ordonnancées que dans a limite des crédits ouverts.
Comme les crédits sont limitatifs, si des crédits supplémentaires sont nécessaires, on fait
appel aux décrets d’avance. Les crédits limitatifs valent autorisation d’engager la dépense mais
également plafonnement de l’engagement. Pour adoucir cette rigueur du caractère limitatif de ces
crédits, l’article 13 de la LOLF a prévu la possibilité de recourir à des décrets d’avance, qui sont
ratifiés dans la plus prochaine loi de finances. C’est une procédure juridique.
Tous ces mécanismes visent en réalité à rendre sa portée à la notion d’autorisation
parlementaire. Elle arrive soit en amont soit en aval, mais elle est toujours nécessaire dans le
système juridique français. C’est un gage pour le gouvernement de contrôle de la dépense publique.
En cours d’exercice, le gouvernement ne peut pas e mettre à dépenser sans autorisation
parlementaire en dépassant les plafonds. C’est un moyen juridique fort et qui contribue au contrôle
de la dépense publique, à sa maîtrise.
La LOLF a prévu deux exceptions :
Les crédits évaluatifs : selon l’article 10, les crédits sont évaluatifs lorsqu’il s’agit de budgéter
les charges de la dette de l’Etat, les remboursements, les opérations financières pour
lesquelles il est impossible de dire précisément combien on va devoir dépenser. On ne peut
pas avoir de critère limitatif dans cette situation. Sinon, cela veut dire qu’en cours d’année,
on ne pourrait pas rembourser les créditeurs. Or, c’est un engagement de l’Etat, ce qui
explique la nécessité de faire appel à des crédits évaluatifs. La LOLF a donc naturellement
prévu une dérogation.
L’article 24 prévoit une deuxième dérogation pour les comptes ouverts au profit des Etats
étrangers ou de Banque Centrale. C’est dans le cas d’une coopération avec des Etats ayant
besoin d’aide. Il y a un accord monétaire entre les Etats et les crédits sont dits évaluatifs
aussi. Ce sont des considérations de négociations internationale : on demande au Parlement
40
de voter ce que ça va pouvoir coûter.
Avec l’ordonnance de 59, il y avait trois catégories : la loi de finances initiale (LFI), les lois de
finances rectificatives (LFR) et les lois de règlement. La LOLF procède à une distinction en 4
catégories. Elle reprend les trois premières et rajoute une 4ème catégorie qui sont les lois de finances
adoptées selon les procédures d’urgence.
Les lois de finances rectificatives (LFR) : elles sont indispensables mais elles interviennent si
les grandes lignes de l’équilibre financier sont modifiées. Elles ne sont pas l’objet d’une obligation
constitutionnelle. De fait, il y en a au moins une. Il faut ratifier des décrets d’avance et il faut donc
41
reprendre une loi de finances et, lorsque l’exercice a commencé, à chaque fois qu’il faut revenir sur
l’équilibre financier, on le fait par une LFR qui est une loi de finances qui intervient au cours de
l’exercice lui-même. Il n’existe pas de limitations des LFR.
Le gouvernement Hérault n’en a pas connu jusqu’à aujourd’hui. Ce sont des lois qui peuvent
avoir une très grande importance politique : en fonction du contexte, elles peuvent avoir une portée
au moins aussi forte que la LFI. La LFR répond à une nécessité (notamment pour le changement de
Président, pour le nouveau quinquennat) et peut être un moment politique très fort. On peut se
souvenir qu’après 2002, c’est une LFR qui avait permis de diminuer l’impôt sur le revenu. En 2007, le
paquet fiscal répondait à des engagements pris par le candidat pendant sa campagne.
Une LFR ressemble à la LFI dans sa structure : elle a deux parties, dont la première est
appelée conditions générales de l’équilibre financier et la deuxième est consacrée aux crédits
(annulation, ouverture). La discussion d’un PLFR est plus courte que pour un PLFI. Cela peut durer
seulement deux jours (contre 70 pour la LFI). En ce moment, deux exercices sont concomitants (LFR
et PLF pour 2014).
Les lois de règlement : elle vient constater l’exercice passé. Le Parlement, lorsqu’il la vote,
doit être certain de la sincérité des opérations écrites. Elle s’apprécie de façon stricte. Il ne peut pas y
avoir d’à peu près. Le Conseil constitutionnel a une jurisprudence constante à cet égard. La sincérité
est avérée grâce au travail de la Cour des comptes dont l’une des missions consiste en la certification
de la régularisation de la sincérité, régularité et fidélité des comptes de l’Etat. Ce travail accompagne
la loi de règlement. Le Parlement obtient donc la loi et le rapport de la Cour des comptes. Cette loi
intervient a posteriori et a pour objet de constater, de ratifier, d’approuver, elle vient clôturer un
exercice. Avec l’ordonnance de 59, cette loi ne représentait que peu d’intérêt, les projets étaient
d’ailleurs souvent déposés avec plusieurs années de retard. Les auteurs de la LOLF, conscients de ce
diagnostic, ont voulu redonner une portée plus forte à cette loi. Une contrainte de calendrier a été
posée : le projet doit être déposé et distribué avant le 1er juin de l’année N+1. A partir de 2014, les
lois de règlement seront la clôture d’un exercice entièrement assumé par ledit gouvernement.
La LOLF indique que le projet de loi de règlement doit avoir été voté en première lecture
avant que celui-ci ne puisse examiner le projet de loi de finances de l’année. Ceci permet de mettre
en place un cercle vertueux entre loi de règlement et PLFI. C’est l’idée que lorsque les parlementaires
discutent du PLFI pour l’année suivante, ils ont voté la loi de règlement de N-1, ce qui leur permet
d’avoir une vue précise de la manière dont le budget a été exercé l’année d’avant et donc de juger
pertinemment de juger le PLFI pour l’année d’après. C’est une logique intellectuelle. C’est cela que
l’on appelle le cercle vertueux mis en place la LOLF. C’est toujours la même idée : on passe d’une
culture de moyens à une culture de résultat, de performance. Les parlementaires peuvent d’autant
plus se prononcer sur une performance qu’ils ont eue en main des éléments concrets relatifs au
résultat obtenu l’année précédente dans le cadre de ces mêmes politiques publiques.
Le gouvernement dépose des rapports annuels de performance (RAP) en même temps que la
loi de règlement : ce sont des documents qui reviennent sur l’exercice. Le chiffre donne un résultat
ayant été atteint. La loi de règlement n’est pas structurée en deux parties comme les deux
précédentes. C’est une loi comptable qui retrace des écritures. Les possibilités d’amendement sont
très réduites. Les projets de lois de règlement restent techniques et ne sont pas le moment phare de
la discussion démocratique tel que les auteurs de la LOLF l’imaginait.
Les lois adoptées selon les procédures d’urgence : L’article 45 de la LOLF prévoit les
procédures législatives exceptionnelles qui permettent de se sortir d’une situation dans laquelle le
PLFI n’aurait pas pu être adopté dans les temps. Deux cas sont identifiés par la LOLF :
42
Retard imputable au gouvernement, cas mentionné par l’article 47 al 4 de la C° : le
gouvernement n’a pas déposé le projet en temps utile, ce qui empêche la promulgation
avant la fin de l’année. Le gouvernement demande à l’AN d’adopter par un vote séparé la
seule première partie du PLF (recettes). Il peut aussi faire voter un PLF spécial en urgence par
le Parlement qui l’autorise à percevoir les impôts existants : il ne change rien au barème etc,
et ne fait que demander une autorisation. Il s’engage à déposer un PLF normal rapidement.
L’article 45 de la LOLF prévoit un cas ni envisagé par la C° ni par l’ordonnance de 59 : tout
s’est bien passé mais le PLF est invalidé par le Conseil constitutionnel fin décembre. Dans ce
cas, l’article 45 prévoit qu’un projet spécial est discuté selon la procédure d’urgence afin de
continuer à percevoir les impôts existants.
a) Physionomie générale
Elle est toujours la même : en deux parties. La première s’appelle « conditions générales de
l’équilibre financier » qui contient des titres qui renvoient aux dispositions relatives aux ressources,
ce sont les premiers articles du PLF dont le 1er dit toujours la même chose et, à partir de l’article 2, on
a des mesures fiscales par impôt. Le titre 2, « ressources affectées », contient tous les articles de
compensation de transfert de compétences aux régions et départements où l’Etat s’engage à
transférer des ressources aux collectivités territoriales. La première partie est toujours clôturer par
l’article d’équilibre qui présente les recettes fiscales et non fiscales et les dépenses par grands blocs :
c’est un tableau récapitulatif du PLF, c’est aussi l’article qui donne le déficit. Cet article est
impérativement voté avant de passer avant la deuxième partie.
On passe ensuite à l’examen de la dépense publique, mission par mission. La deuxième partie
s’appelle toujours « moyens des politiques publiques ». On retrace les autorisations budgétaires,
sachant qu’en annexe, il y a les bleus qui reprennent mission par mission les chiffres qui vont les
détailler.
43
à la politique de sécurité routière.
Le nombre de rapports augmente généralement, mais il faut se demander si l’information est
ainsi de meilleure qualité. C’est une difficulté pour les parlementaires de s’y retrouver.
Il y a aussi des éléments qui ne doivent pas figurer dans la loi de finances, c’est ce que l’on
appelle les « cavaliers budgétaires ». Cette notion fait l’objet d’une jurisprudence importante : ce qui
n’est pas prévu par les textes ne saurait prendre place au sein d’une loi de finances. On vise toutes
les dispositions qui apparaitraient étrangères) la matière financière. Les cavaliers budgétaires ont été
prohibés sous la IIIème République. Il est défini par la négative : c’est la combinaison des articles 1,
34 et 47 de la LOLF : ceci conduit le Conseil constitutionnel à en donner une définition « toute
disposition ne concernant ni les ressources ni les charges ni la trésorerie ni les emprunts ni la dette ni
la comptabilité de l’Etat ». Il est assez rare que les gouvernements se fassent prendre à ce genre de
choses car la jurisprudence est solide.
Première phase : Elle se déroule en janvier. C’est une première esquisse économique et
financière réalisée par le ministère. C’est lui qui est responsable de la première phase. Il faut
alimenter la prévision macroéconomique. La direction du budget a un rôle primordial : on peut avoir
un séminaire gouvernemental qui va être destiné à faire acter collégialement une nouvelle stratégie
en matière de FP. Il faut poser un cap. Elle va se terminer fin janvier début février par ce que l’on
appelle la lettre de cadrage du PM à tous les ministres, dans laquelle les principaux chiffres sont
donnés, ainsi que les engagements.
44
Deuxième phase : En février, elle est scandée par les réunions d’économie structurelle. Cela
concerne le redéploiement des emplois, les taux de remplacement etc. ce sont des discussions
concrètes. Il faut faire des économies structurelles qui seront à terme porteuses d’économie.
Troisième phase : C’est une phase de négociations budgétaires et de définition de la
performance, sous l’arbitrage du PM. Il y a des dialogues qui s’instaurent entre chacun des ministères
gestionnaires et le ministère des finances avec au premier chef la direction du budget. Il s’agit de
réunions techniques qui permettent l’examen au premier euro de la détermination des dépenses.
Tous les crédits demandés doivent être justifiés un à un. A la fin ont lieu des réunions de
budgétisation : c’est la maquette de ce que sera le prochain PLF où l’on définit les plafonds des
missions et des effectifs par ministères. L’instance d’arbitrage, c’est le PM. En mai, tout a été arbitré.
Les arbitrages sont réalisés à l’occasion de réunions de restitution. Le PM envoie ensuite des lettres
plafond qui établissent des plafonds de crédits pour l’année à venir. Le ministre est donc responsable
de son administration et connaît les plafonds par grande masse qui lui sont imposés.
Quatrième phase : De juin à août, c’est une phase consacrée aux discussions avec le
Parlement. En juin, il y a un débat d’orientation des FP. C’est un débat budgétaire sur la loi de
règlement et sur ce que l’on voit arriver. Du point de vue administratif, de juin à août, c’est la
préparation des documents budgétaires. Tout doit être fini et imprimé pour le premier mardi
d’octobre. C’est un compte à rebours serré.
La prévision de recettes est l’un des aspects fondateurs : c’est le monopole de la législation fiscale. La
direction de la législation fiscale est experte en matière fiscale : c’est la plus à même de faire des
prévisions sur les rendements des impôts. Elle peut sortir des simulations. Le gouvernement doit
avancer en étant conscient des conséquences des réformes fiscales qu’il souhaite mettre en place.
Lors des réunions de budgétisation, le ministère a un rôle fondamental.
B) Le monopole gouvernemental
La phase administrative de préparation d’un budget nécessite plusieurs mois. Elle n’est pas
réglementée. C’est la pratique administrative qui permet de les déterminer. Le schéma est
pragmatique en fonction des circonstances. L’article 38 de la LOLF dispose que « sous l’autorité du
PM, le ministre chargé des finances prépare les PLF qui sont délibérés en conseil des ministres ». Ce
n’est pas une découverte du budget, mais ils délibèrent sur le statut général et les grands axes du
budget.
C’est une prérogative de manière très claire, c’est une dérogation à l’article 39 de la C°
(« l’initiative des lois appartient concurremment au PM et aux membres du Parlement »). L’initiative
de la loi de finances dépend uniquement du gouvernement. Cela n’empêche pas une association
accrue avec le Parlement au moment de l’élaboration.
Le travail gouvernemental a été modifié avec la LOLF. Avec l’ordonnance de 59, les crédits
étaient négociés au niveau des services avec une résolution des désaccords éventuels à des niveaux
hiérarchiques successifs. C’était une logique ascendante. Depuis la loi de finances pour 2006, c’est
45
davantage une logique descendante. Le point de départ, c’est la stratégie du PM puis vient une
déclinaison par mission. Le niveau hiérarchique le plus bas est associé en fin de processus budgétaire.
Les marges de manœuvre se réduisent sauf à être parmi les secteurs jugés prioritaires.
C’est un exercice sous contrainte. L’exercice d’élaboration est de plus e plus contraint par le
fait que certaines dépenses incontournables doivent être prises en compte. Le poids des paramètres
économiques ne dépendent pas que des décideurs français. Toute l’ossature prévoit une croissance
susceptible d’évoluer en cours d’année : c’est une difficulté majeure pour un gouvernement. Les
hypothèses associées au taux de croissance font l’objet d’un travail de simulation, l’objectif étant de
limiter les aléas et les mauvaises surprises pendant l’exercice.
CONCLUSION : Le PLF 2014. Le taux de croissance (0,9% de prévision). La dette publique : 95% du PIB
taux de prélèvement obligatoire : 46% du PIB.
Les effectifs 2014 : il y a des créations d’emploi à l’éducation nationale (8800) et 1000 dans
les universités (la priorité enseignement 9900 emplois en plus). A côté, il existe des priorités dans la
police et la gendarmerie (405 emplois), dans la justice (590). Total : 10900 emplois en plus.
En cumul, tous les emplois qui disparaissent : 25000 en tout dans les autres ministères. C’est
la défense qui y contribue le plus avec à peu près – 7800 emplois, économie et finances – 2500
emplois.
Au sujet de l’écotaxe, l’idée venait de 2009 et devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014. La
mise en œuvre avait été décalée car l’enregistrement des dossiers et l’équipement de poids lourds
posaient des difficultés. L’idée était de créer un cercle vertueux en faveur de l’écologie. Comme la
taxe concerne aussi les camions vides, l’idée était de dissuader les transports. La taxe peut être
répercutée sur les prix (routes nationales non payantes et certaines routes départementales). Le
poids de la taxe dépend du poids et de l’âge des véhicules. La taxe devait être perçue par péage sans
barrières. Le dispositif devait rapporter 1,5 milliards par an. (750 millions pour l’Etat). Ces sommes
devaient servir à la construction d’infrastructures ferroviaires et fluviales. 150 millions pour les
collectivités et une partie des polémiques s’attachent au dernier point : 250 millions pour la gérer.
Des questions juridiques s’ajoutent : une société qui n’a pas été retenue a fait appel devant
le TA de Cergy et ensuite le CE est revenu sur cette annulation et le contrat a été considéré comme
valable.
46
Thème 8
L'examen, le vote et le contrôle de l'exécution des lois de finances par le parlement
A l'échelle d'une année : en mai nous avons un débat d'orientation des finances publiques qui
permet au Parlement d'être informer des grandes lignes d'orientation macroéconomique.
Ensuite, on vote le projet de loi de règlement en juin. Il est demandé au parlement d'avoir voté
le projet de loi de l'année N-1 avant d'attaquer le projet N+1. PLR examiné avant PLF.
Article 52 de la LOLF prévoit que « En vu de l'examen et du vote du PLF et du PLFSS
l'année suivante, le gouvernement présente à l'ouverture de la session ordinaire un rapport
retraçant l'ensemble des prélèvements obligatoires ainsi que leur évolution ». La discussion du
PLF est le RDV le plus important entre le gouvernement et le parlement. Chaque année, le
PLFR (ou collectif budgétaire) est voté de fait même s'il n'est pas obligatoire durant la session
d'automne.
Le PLF initial est généralement délibéré en conseil des ministres le mercredi de la troisième
décade du mois de septembre sauf en cas de session extraordinaire. Ce débat est suivi le jour
même par sa présentation aux commissions de finance des deux assemblées chargé de l'éco et
du budget.
Les parlementaires sont très sensibles au fait que le ministre des finances leur réserve la
primeur des infos importante.
Cette pratique est édictée par la brièveté des délais. Le PLF est le seul texte avec le PLFSS
47
pour lequel la C° prévoit explicitement un délai d'adoption. L'article 39 de la LOLF a
maintenu la date limite de dépôt au premier mardi d'octobre de l'année N-1. Ce jour là, le PLF
en tant que document général, doit être déposé avec ses annexes explicatives. En revanche, les
annexes jaunes (général) n'ont pas le même statut et peuvent être déposés après. Un délai
spécifique a valeur organique est prévu par la LOLF : les jaunes doivent être déposés 5 jours
francs avant l'examen en premier lecture des recettes ou des crédits auxquels les annexes se
rapportent.
Un éventuel retard dans le dépôt d'une partie des documents peut être apprécié avec une
certaine souplesse par le CC (limitée) car il examine les conséquences pour les
parlementaires.
Décision du 29 décembre 1982 : Le retard dans le dépôt d'une annexe n'a pas privé le
parlement de l'information a laquelle il a le droit pendant toute la durée dont il dispose pour
l'examen de la loi de finance.
48
commun, l'AN est de nouveau saisie. Le texte adopté par elle est de nouveau envoyé au sénat
pour examen et vote. Le sénat voterait négativement, ce qui suppose d'accorder le dernier mot
à l'AN.
Depuis la réforme du 23 juillet 2008, pour les projets de loi, la discussion s'engage en séance
publique sur le texte tel qu'il a été amender par les commissions. Cela ne s'applique pas au
PLF et au PLFSS : en séance publique, il reviendra au président de la commission des
finances de présenter chaque amendement rejeté et voté. Ainsi, il faudra convaincre de l'utilité
de l'amendement.
Le fait que la réforme de 2008 n'ait pas inclus le PLF et le PLFSS dans les nouvelles
modalités de discussion fait partie des méthodes de travail qui donnent de fait des grandes
possibilités de revenir au texte.
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sont discutés au fur et à mesure de l'ordre logique de l'article.
Au moment du débat est organisé un débat spécifique sur le prélèvement sur recettes
affectées au budget de l'UE : les parlementaires reviennent sur la politique européenne :
Occasion de parler des dossiers européens. Et enfin, vote de l'article d'équilibre. Une fois ce
dernier article adopté on peut passer à l'examen de la seconde partie. Cette même organisation
de la discussion en deux parties se passe pour les projets de loi de finances rectificatives
également. La seconde partie a été profondément remanié par la LOLF. Jusqu'à la discussion
du PLF 2005, la discussion se passait par fascicule budgétaire : chaque fascicule représentant
un ministère. Il y avait une discussion général sur le fascicule puis un examen des
amendements portant sur les crédits par ministère et par titre. Cette discussion pouvait être
critiquée , elle était longue, les débats trop généraux et l'interactivité trop réduite entre les
parlementaires et le gouvernement.
Avec la LOLF, il s'agit de passer d'une logique de moyen à une logique de résultat. Le nombre
de vote a diminué. Sous l'ordonnance de 59, on demandait un vote global pour les services
votés (soit 95% des crédits) et on votait ensuite les mesures nouvelles par ministère et par
titre.
Avec la LOLF, les crédits sont votés dès le premier euro. On examine l'ensemble des crédits
du premier au dernier. L'unité de vote c'est la mission. Dans le PLF 2014 il y a 30 missions
donc il y aura 30 votes. Permet de donner plus de notoriété au vote puisque c'est un vote sur
une politique publique. Le contenu de ces discussions a été élargi puisqu'un article fixe par
ministère le plafond des autorisations d'emplois. Cela permet de débattre de la politique
suivie. Au total, la discussion est plus concrète en ce qu'elle a de porté sur les missions.
_Commission des affaires culturelles et de l'éducation : créée en 2009 ; Question des rythmes
scolaires, activités culturelles
_Commission des affaires sociales : créée en 2009
_Commission des affaires économiques et commission du développement durable et
d'aménagement du territoire : créée en 2009 ; urbanisme, logement / aménagement du
territoire, travaux publique, environnement.
_Commission des affaires étrangères : analyse la politique étrangère, traités et accords
internationaux.
_Commission des affaires européennes : créée en 2008 ; mission d'information et de contrôle
de l'activité européenne.
_Commission des lois constitutionnelles de la législation et de l'administration générale de la
république : droit électorale, liberté publique, sécurité.
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_Commission des finances : contrôle de l'exécution du budget, politique monétaire, les
banques
Les instruments mis en place par la LOLF visent à améliorer l'échange d'informations.
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L'article 42 de l'ordonnance de 59 prévoyait qu'« aucun article additionnel, aucun
amendement à un PLF ne peut être présenté sauf s'il tend à supprimer ou à réduire
effectivement une dépense, à créer ou accroître une recette ou à assurer le contrôle des
dépenses publiques.»
Lourde différence : la C° dans son article 40 utilise le pluriel : « diminution des ressources
publiques » alors que l'ordonnance de 59 utilise le singulier. Donc l'ordonnance de 59 ne
pouvait pas permettre d'accepter un amendement permettant une compensation entre les
ressources ou entre les dépenses.
Les auteurs sont venus interpréter et élargir le champ des amendements possibles car une
charge publique devient une mission. Or la mission est composée de plusieurs programmes.
Donc le parlementaire peut, par voie d'amendement, proposé des modifications d'inscriptions
des crédits entre les programmes de la mission, opérer des compensations entre crédits du
programme A pour augmenter les crédits du programme B.
Validé par CC : décision du 25 juillet 2001, ces dispositions offrent aux membres du
parlement la possibilité de présenter des amendements
Il est important dans une démocratie de contrôle l'exécution de la dépense. C'est intégré dans
la culture des pays anglo-saxons qui ont un contrôle très fort. Dans d'autres États, l'accent est
mis sur l'adoption de la règle de droit. Cependant, l'activité législative ne peut pas suffire.
C'est aussi important de savoir si les résultats du terrain montre que la règle de droit est
adaptée.
Les parlementaires français se sont saisis de cette nouvelle dimension de contrôle. Le site de
l'AN met en avant l'activité législative et après l'activité de contrôle. Chaque année, 1000H de
débat, 100 lois votées... Côté législatif.
A côté de ces activités sont montés en puissance les commissions d'enquête : but d'informer
l'AN sur des faits déterminés sur réserve par objet de procédure judiciaire où sur la gestion de
SP ou d'entreprise nationale. La création d'une commission résulte d'une proposition de
résolution.
Ces commissions sont formalisées : 30 membres au plus désignés à la proportionnel des
groupes politiques. Donc tous les groupes politiques inscrit à l'AN sont représentés. Elles
peuvent procéder à des commissions. Le rapporteur est habilité a effectuer des missions sur
pièce et sur place. Les travaux de la commission ne peuvent excéder 6 mois ce qui permet
rapidement de parvenir à un rapport destiné à être publié.
Commission d'enquête créée après l'affaire Cahuzac.
Elles sont le corollaire du droit de contrôle des assemblées. Sous la Vème république, elles
sont cadrées pour que des sujets intéressant la représentation nationale soit traités. Il est
interdit de créer une commission d'enquête lors d'un procès en cours ou après une
condamnation : champ d'investigation restreint aux faits n'ayant pas donné lieu à poursuite. La
révision du règlement de l'assemblée en 2009 a renforcé le pluralisme puisque les fonctions
reviennent à un membre de l'opposition d'un groupe minoritaire. La loi a aligné leurs
prérogatives sur celles de la commission des finances : droit de citation direct. Les personnes
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dont la commission a jugé leur audition utile sont obligé de s'y soumettre.
Il peut donner son avis sur les études d'impact accompagnant un projet de loi déposé par le
gvt.
Etude d'impact : obligatoire depuis septembre 2009 pour la plupart des projets de lois. Quand
on a un gros projet de loi, on doit l'accompagner d'une étude d'impact qui fait le point sur les
résultats que l'on attend de ce projet de loi dans le cadre d'une politique publique en général.
Les parlementaires sauront les impacts attendus, voulus par le gouvernement.
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