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Chapitre VII Etude de fiabilité de la pompe

VII-1 Introduction :

Une nouvelle machine bien conçue, bien construite, contrôlée et essayée avec soins et
convenablement entretenue ne devra jamais tombe en panne au cours d’exploitation. Pourtant
l’expérience montre que toutes les précautions n’éliminent pas complètement les pannes ;
C’est pourquoi les problèmes de la durée de vie de fiabilité et de la stratégie d’entretien et des
réparations des machines sont d’une importance capitale pour l’exploitation et l’organisation
du service maintenance des machines et des équipements industriels.

VII-2- Définition :

Afnor: La fiabilité est la caractéristique d'un dispositif exprimée par la probabilité que ce
dispositif accomplisse une fonction requise dans les conditions d'utilisation et pour une
période de temps déterminées. Le terme fiabilité désigne une probabilité de succès ou un
pourcentage de succès.

VII-3- Mode de défaillance :

3)-1- Définition de la défaillance :

On entant par défaillance, la cessation ou l’altération de l’aptitude d’un bien à accomplir


une fonction requise.

3)-2- Temps de bon fonctionnement (Time Between Failures) :

L’intervalle de temps entre la mise en marche (t = 0) et la 1ère défaillance ou bien le


temps entre deux défaillances consécutives après remise à neuf est une variable aléatoire T
continue et positive.
Le temps t, associé à chaque dispositif, définit une variable aléatoire T qui doit être
traitée selon les méthodes usuelles du calcul des probabilités.
T représente la durée de vie d’un matériel avant défaillance.

3)-3- Courbe en baignoire :

Cette courbe nous permet de connaitre l’évolution du taux de défaillance (t) en


fonction du temps de fonctionnement de l’équipement. D’après cette courbe on distingue trois
périodes qui correspondre chacune à un mode de défaillance.

Pannes La
pannes
p ré c o c e s V ie u tile d 'u s u r e
courbe en
baignoire

I II III

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Période I :

Elle est appelée période pannes précoces, c’est la période des défaillances de jeunesse,
elle est caractérisée par un taux d’avaries élevé qui décroît dans le temps.
O n peut expliquer l’augmentation du taux d’avaries dans cette période par le fait que
l’équipement neuf se compose d’une certains proportion de composants médiocres qui se
dégradent l’un après l’autre, ces dégradations sont généralement dues à une mauvaises
fabrication,ou un mauvais contrôle de qualité en cours de production.
Généralement ces composants défectueux peuvent être éliminés soit par un rodage, soit par
une série d’essais ou contrôles non destructifs.

Période II :

C’est la période de vie utile, elle comprend des pannes purement accidentelles. Cette
période est caractérise par un taux de défaillance sensiblement constant, c’est dans cette
période qu’on peut tirer le meilleur emploi des équipements.
Le type de maintenance appliquée ici être préventif ou correctif. Seule la loi exponentielle de
fiabilité qui peut être appliquée.

Période III :
Elle comprend les défaillances de vieillesse causée par des dégradations dues à la fatigue,
l’usure et la vieillesse des composants de l’équipement. Ces défaillances témoignent d’au
mauvais entretien ou d’un manque d’un planning de maintenance de l’équipement. Ces
phénomènes d’usure et de vieillissement suivant la loi normale (Gaussienne).

Fonction de fiabilité :

La fonction de fiabilité R est définie:


• Soit par un modèle mathématique

• Soit par un modèle statistique est définie par :

Modèle mathématique :

La variable aléatoire T a une densité de probabilité définie sur [0, + ∞ [. La fonction de


répartition F de la variable aléatoire T est définie par.

La probabilité que T
dépasse une valeur t
permet de définir la
fonction de fiabilité :

Evidemment, on a la relation : R (t) = 1 - F (t).

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Modèle statistique :

Dans la pratique, on ne connaît pas les valeurs exactes de R(t) pour une valeur donnée de t.
On est amené à estimer R(t) à partir de valeurs observées sur un échantillon : soit N (0) le
nombre de matériels mis en service à l’instant t = 0 et N (t) le nombre de matériels encore en
service à l’instant t, on estime que :

En fait, si on connaît le nombre de défaillances ni à l’instant t, alors on estime F (t) puis R


(t).
Trois méthodes sont alors utilisables :

L’estimation de R (t) est alors obtenue par :

R (t) = 1 - F (t).

VII-4- Lois de fiabilité :

4-1-Lois normales (de gauss) :

C’est la loi la plus connue des lois de probabilité dans la fiabilité, elle s’ajuste bien à la
fiabilité des matériels soumis à l’usure et au vieillissement.
Une variable aléatoire (x) de moyenne (m) et d’écart type () suit une loi normale si sa
fonctionne de densité est :

1  ( x  m) 2
F ( x)  Exp
 2 2

Ou m : La moyenne arithmétique des temps entre pannes (MTBF).


L’intégrale de cette fonction nous donne la probabilité d’un matériel de fonctionner sans
défaillance.
Elle est appliquée dans la période III de la courbe en baignoire, ou on a les phénomènes de
vieillissement et d’usure anormale de l’équipement.

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f (t)

0 m x

4-2- Loi exponentielle :

La loi exponentielle est la loi suivie par la v.a.r. T lorsque le taux d'avarie est constant.
Pour tout t  0 on a (t) =  constante strictement positive.

Pour tout t  0 :

L'utilisation de papier semi-logarithmique pour représenter R(t) permet de déceler une loi
exponentielle. S'il s'agit d'une loi exponentielle.
La MTBF 
1

est l'antécédent de e1  0,368

4-3- Loi de Weibull :

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Ce mathématicien suédois a choisi une loi sous forme de puissance (calcul facile
d'intégrales) avec 3 paramètres qui permettent d'obtenir les diverses situations : décroissante,
constante et croissante.
 1
  t  
(t)    Pour y > ; , ,  sont des constantes avec  > 0;  > 0;
   

On retrouve, pour tout t > 


  t    
Fonction de fiabilité : R (t)  exp    
    
 
  t   
Fonction de défaillance : F (t)  1 exp    
    
 
 1   
  t    t 
Densité de probabilité: f (t)    exp    
        
 

On retrouve la MTBF et l'écart type à l'aide de tables (voir formulaire)

MTBF : A +  et  = 

L'utilisation du papier imaginé par Weibull pour représenter F (t) permet de déceler une loi
de Weibull. Les points de coordonnées (ti ; F (ti)) sont alignés lorsque  = 0. On retrouve alors
graphiquement les valeurs de  et de 

f (t)
= 4

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0.5
2

0.5

VII-5- Fiabilité d'un système en fonction de ses composants :

5-1- Constituants en série :

Tous les constituants sont nécessaires au bon fonctionnement du système.

Pour que le système fonctionne il faut que tous les constituants fonctionnent.

La durée de vie T du système est donc définie par la relation :

Si les systèmes sont indépendants alors :

5-2- Constituants en parallèles :


Le système ne sera défaillant que si tous les constituants sont défaillants.

La durée de vie T du système est donc définie par la relation :

VII-6- Paramètre de fiabilité :

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1- Densité de probabilité :

Elle est notée f(t) et elle représente la probabilité de défaillance juste au temps.

2- Fonction de réparation :
t

Elle est notée F (t), F (t)=1-0 


f (t )
, elle représente la probabilité de défaillance dans
l’intervalle de temps 0 - t.

3- Fonction du taux de défaillance :

Elle notée (t, elle représente la probabilité de défaillance à (t+  t).

4- Fonction de fiabilité :

Elle est notée R (t)=1- F (t), elle représente la probabilité de non défaillance dans
l’intervalle de temps 0, t .

5- MTBF « Means time between failures »:


C’est la moyenne des temps de bon fonctionnement MTBF=0  R (t) dt

6-MTTR « Mean time to repair »:

C’est la moyenne des temps de réparation.

7- Taux de disponibilité :
MTBF
D=
MTTR

Pour augmenter le taux de disponibilité il faut augmenter le MTBF ou diminuer le MTTR.

VII-7 Calcul de la fiabilité de la pompe DVMX :

L’ordre de prise en charge des sous ensemble fragiles est visualise par un graphe de pareto.

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D’après l’historique des pannes, on peut grouper ces dernières en quatre groupes :

 Le groupe A : Pannes d’usures des paliers et des roulements.


 Le groupe B : Défaut d’étanchéités.
 Le groupe C : Défauts extrinsèques.
 Le groupe D : Défauts électrique.

Tableau récapitulatif des données

Donc nous avons,

Type de panne Nombre de panne


A 7
B 2
C 1
D 1

7-1- Les graphes de Pareto :

Graphe en n

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1. panne de type A

2. panne de type B

3. panne de type C

4. panne de type D

Le graphe orienté vers l’amélioration de la fiabilité, prioritairement à la classe A.

 TTR
t
n

Pour améliorer l’aptitude a la maintenance, on agira sur :

 La logistique : rechange disponible, moyen de dépannage, de manutention,…

 L’organisation de la maintenance : gammes, formation de personnel spécialisé,


développement des échanges standards, ...

 Amélioration de la maintenicien, accessibilité, conception modulaire.

Graphe en n.t

n : nombre de défaillance par classes.


t : Moyenne d’interventions consécutives a ces classes.

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Série 1 : Disponibilité

Le graphe est un indicateur de la disponibilité n.t estime la perte de disponibilité due a


chaque classes. Il indique également les coûts de défaillance, en admettant que C=K.n.t

Il permet donc, de sélectionner l’ordre de prise en charge des types de défaillance en


fonction de leur criticité, ici les classes A et B.

7-2- Exploitation du diagramme de Pareto pour le calcul de fiabilité :

D’après les graphes de Pareto, on remarque que le palier et le roulement de butée de cette
pompe qui sont les éléments fragiles ; ils demandent une étude en disponibilité (fiabilité,
maintenicien) pour minimiser le taux de défaillance de ces derniers, car c’est eux qui causent
les arrêts prolongés de la pompe et par conséquent la diminution de la production.

7-3- Etude de la fiabilité des éléments fragiles par la loi de weibull :

Le tableau récapitulatif des temps de bon fonctionnement du palier entre les pannes
consécutives d’usure est le suivant :

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N° (i) TBF [heurs]


1 620
2 1220
3 1525
4 2471
5 3193
6 4410
7 5594

Donc nous avons N=7 qui est la taille d’échantillon

Comme N< 20, dans ce cas pour le calcul des fréquences F (i), Nous utilisons la formule
d’approximation des rangs médians : F (i) = (i-0,3) / (N+0,4) qui est très voisine de la
fonction de répartition F (t).

Dans notre cas N= 7, on doit chercher l’expression de F (t).

Application le modèle de Weibull pour la répartition des pannes.

Valeurs nécessaires à l’ajustement graphique :

Ordre i TBF [heures] F (i) F (t) approximée en %


1 620 0,094 9,4
2 1220 0,229 22,9
3 1525 0,364 36,4
4 2471 0,5 50
5 3193 0,635 63,5
6 4410 0,77 77
7 5594 0,905 90,5

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Papier de Weibull

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a) Détermination des paramètres de Weibull :

a) Portons sur le papier fonctionnel de Weibull :

 Sur l’axe A, les valeurs t de TBF.


 Sur l’axe B, les valeurs F (t) associées.

b) Nous avons ajusté le nuage par une droite D1 donc γ =0.


c) La droite coupe l’axe (t.η) en η, d’où η = 31.102 heurs.

d) Nous traçons la parallèle D1 et D2 passant le point 1 (X, Y)

Cette droite coupe l’axe (β, b) en β, d’où β = 1,6

b) Exploitation directe des paramètres :

a) recherche de MTBF :

Utilisant les tables donnant A et B tel que :



MTBF = Aη + γ

L’écart type σ = Bη

La variance V= σ2
Donc d’après le tableaux

β = 1,6 donc a =0,897, b = 0,574

D’où

MTBF = 0,8966.2719= 2437,85 heurs

σ2 = 0,574. 31.102 = 1779,4 heurs

La densité de probabilité f (t) :

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 1 
 t   t  
f t    .Exp   
      

La fonction de répartition F (t) théorique



 t   
F (t )  1  Exp    
    

La fiabilité correspondante est R (t) = 1-F (t)

Le taux instantané de défaillance λ (t)

f t
 1
 t  
t     
    1  F (t )

TBF
Ordre i [heures] F (i) F (t) f (t) R (t) λ (t)
1 620 0,094 0,07331924 0,0001821 0,92668076 0,00019651
2 1220 0,229 0,20140705 0,00023555 0,79859295 0,00029496
3 1525 0,364 0,27487071 0,00024452 0,72512929 0,00033721
4 2471 0,5 0,50127133 0,00022466 0,49872867 0,00045047
5 3193 0,635 0,64951252 0,00018413 0,35048748 0,00052535
6 4410 0,77 0,82754382 0,00010997 0,17245618 0,00063767
7 5594 0,905 0,92357496 5.621.10-5 0,07642504 0,00073549

7-4- La disponibilité des éléments fragiles :

Nous pouvons calculer la disponibilité de ces éléments par la formule :

MTBF
D
MTBF  MTTR
MTTR = 834.28 heurs

MTBF = 2719 heurs

D’où

MTBF
D= =0.7652
MTBF  MTTR

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D= 76.52%

λ (t) Série1 : Fonction de distribution f (t)

Série2 : Taux de défaillance λ (t)

R (t) Série1 : Fiabilité R (t)

Série2 : Fonction de répartition F (t)

Pour augmenter la disponibilité on doit augmenter la MTBF ou diminuer la MTTR.

7-5- Fiabilité associée a la MTBF :

Graphiquement, nous lisons F (t) = 56 %


Donc R (t)=100 - 56 = 44 %
Ce que signifie que seul 44 % des TBF atteindront la MTBF.

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7-6- La duré de vie nominale :

L10      0,105
1/ 
 757.88 heurs

Graphiquement :

Nous lisons L10 = 725 heurs, ce que signifie sur 100 paliers et roulement changes
systématiquement à T= 725 heurs, 10 serait déjà défaillant.

Donc, on remarque le gaspillage de potentiel que la politique de maintenance préventive


systématique entainerait.

Et nous vérifions ainsi le bien fondé de la maintenance conditionnelle (analyse des


vibration et analyse des huiles) sur les paliers et roulements de butées.

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