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n° 93 - 30 juin 2010

ENTREPRISES EN DIFFICULTé
LES DISPOSITIFS à votre disposition
Dans le contexte de crise actuel, les entreprises sont de plus en plus confrontées à des difficultés de trésorerie,
qui peuvent, à terme, compromettre la poursuite de leur activité.

Le présent document présente différents outils et procédures juridiques susceptibles d’être utilisés par les
entreprises confrontées à ce type de difficultés, pour leur permettre d’améliorer leur situation :

Intervention des pouvoirs publics (CODECHEF, CODEFI, CIRI)....................................................................... 4


Garanties et prêts OSEO.................................................................................................................................... 5
Médiateur du crédit.............................................................................................................................................. 7
Procédures de mandat ad hoc et de conciliation.............................................................................................. 8
Procédure de sauvegarde.................................................................................................................................... 12
Recouvrement de créances.................................................................................................................................. 16
Déclaration de cessation des paiements............................................................................................................ 19
Défaillance d’un co-contractant........................................................................................................................... 21
Chômage partiel................................................................................................................................................... 24
Licenciement économique................................................................................................................................... 27
Prêt de main d‘œuvre entre entreprises............................................................................................................. 31
Former plutôt que licencier................................................................................................................................. 33
Annexe : Exemples d’actes et de courriers.........................................................................................................
41
Déclaration de créances.................................................................................................................................. 44
Lettre de mise en demeure relative à la poursuite d’un contrat en cours...................................................
Lettre de mise en demeure adressée par le sous-traitant à l’entrepreneur principal faisant l’objet 46
d’une procédure de sauvegarde..................................................................................................................... 47
Lettre de mise en demeure adressée par le sous-traitant à l’administrateur ou au liquidateur judiciaire..
Lettre d’envoi par le sous-traitant au maître de l’ouvrage de la copie de la mise en demeure adressée 48
à l’entrepreneur principal ou à l’administrateur judiciaire ou au liquidateur judiciaire..............................
49
lettre adressée par le sous-traitant au maître de l’ouvrage un mois après l’envoi de la copie de la
mise en demeure..............................................................................................................................................

Ce document est disponible sur www.fntp.fr et sera mis à jour régulièrement


Contact :
Afin d’aider les entreprises et répondre à leurs questions dans les différents domaines
ci-dessus, la FNTP a mis en place un numéro vert :

0800 00 26 91
marchés

DES RéPONSES à VOS QUESTIONS


Vos difficultés Les solutions envisageables P.

Vous avez des dettes Négociez un paiement échelonné avec l’URSSAF et le Trésor Public.
fiscales et sociales 4
importantes ? Saisissez la CODECHEF.

Vous avez des Sollicitez l’intervention d’OSEO aux côtés de votre banque.
difficultés de
5
trésorerie / des Saisissez le médiateur du crédit.
soucis avec votre
banque ?

Vous avez des Demander l’ouverture d’une procédure de mandat ad hoc pour 8
difficultés de renégocier vos dettes avec vos créanciers.
trésorerie qui
mettent en péril la Demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour geler 12
poursuite de votre votre passif, renégocier vos dettes avec vos créanciers et réorganiser
activité ? votre entreprise.

Vous connaissez Demandez à bénéficier des mesures de chômage partiel. 24


une baisse d’activité
mais vous ne Utilisez les dispositifs « Former plutôt que licencier ». 33
souhaitez pas vous
séparer de vos Pensez au prêt de main d‘œuvre entre entreprises. 31
salariés ?

Vous connaissez Ayez recours au licenciement économique. 27


une baisse d’activité
vous obligeant
à licencier vos
salariés ?

Vos cocontractants Ayez recours à la procédure d’injonction de payer ou à l’assignation 16


ne vous payent en paiement.
pas ?

Vos cocontractants Procédez à votre déclaration de créances.


ont déposé le bilan
et sont en procédure Interrogez l’administrateur judiciaire sur la poursuite de vos contrats
21
collective ? en cours.

Revendiquez les biens que vous avez vendus avec clause de réserve
de propriété.

Vous êtes en état Demandez l’ouverture d’une procédure de conciliation pour négocier 10
de cessation des vos dettes avec vos créanciers.
paiements depuis
moins de 45 jours Procédez à votre déclaration de cessation des paiements et demandez 19
mais la poursuite de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.
votre activité semble
possible ?

Vous êtes en état Procédez à votre déclaration de cessation des paiements et demandez 19
de cessation des l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire.
paiements et la
poursuite de votre
activité semble
impossible ?

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marchés

INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS


Négociations avec l’URSSAF et le Trésor Public
Tout dirigeant d’entreprise qui a des difficultés de trésorerie peut essayer de négocier directement
le paiement échelonné de sa dette avec ses créanciers publics.
En théorie, ce report entraînera l’application de majorations de retard et de pénalités. Il sera
toutefois possible d’en demander ultérieurement la remise.

Commission des chefs de services financiers (CODECHEF)


Objectif
obtenir un accord sur le paiement échelonné de ses dettes fiscales et sociales.
Composition
Trésorier Payeur Général et directeurs des Services fiscaux, de l’URSSAF, des Affaires
sanitaires et sociales, des organismes de sécurité sociale des divers régimes et de la
Direction régionale des douanes.

La CODECHEF peut-être saisie par le chef d’entreprise qui est débiteur envers l’une des
administrations membre de la commission. Cette dernière examine la situation de l’entreprise et
établit un plan de redressement échelonné qui doit être adopté à l’unanimité de ses membres.
Les coordonnées des CODECHEF sont disponibles à l’adresse internet suivante :
www.entreprises.minefi.gouv.fr/r05_je_resous_difficultes_entreprise/AnnuaireCODEFI-CCSF.htm).

Comité Départemental d’Examen des problèmes


de Financement des entreprises (CODEFI)
Cette instance interministérielle départementale est compétente pour examiner, dans le respect
de la confidentialité, la situation de toutes les entreprises de moins de 400 salariés, tous secteurs
confondus.
Composition
Préfet, Trésorier payeur général, représentants des administrations sociales et fiscales
de l'Etat dans le département (Trésor public, Impôts, DRIRE, Concurrence, URSSAF,
Banque de France), représentants des collectivités locales.

LE CODEFI est compétent pour détecter et évaluer les difficultés des entreprises et les orienter, le
cas échéant, vers les organismes compétents ou les procédures les plus adaptées.
S’il le juge nécessaire, et en accord avec l’entreprise, cet organisme est compétent pour prendre
les décisions utiles au redressement de l’entreprise.
Les coordonnées des CODEFI sont disponibles à l’adresse internet suivante :
www.entreprises.minefi.gouv.fr/r05_je_resous_difficultes_entreprise/AnnuaireCODEFI-CCSF.htm).

Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI)


Ce Comité est compétent, au niveau national, pour examiner la situation des entreprises de plus
de 400 salariés de tous secteurs, établir, en toute confidentialité, un diagnostic et élaborer un
plan de redressement.
Composition
Ministre de l’économie et des finances et ensemble des administrations compétentes en
matière de traitement des difficultés des entreprises.
Le CIRI peut être saisi par le dirigeant de l’entreprise ou son conseil aux coordonnées suivantes :
Téléphone : 01 44 87 72 58 - Mail : CIRI@dgtresor.gouv.fr
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GARANTIES ET PRÊTS OSEO


OSEO intervient sous forme de garantie des prêts bancaires ou en accordant des financements,
en complément de votre banque.

Qui peut solliciter OSEO ?


Toute TPE, PME et ETI indépendante, quelle que soit sa date de création, qui rencontre des
difficultés qui ne sont pas d’origine structurelle et qui souhaite consolider un crédit court-terme,
emprunter pour financer son Besoin en Fonds de Roulement (BFR) ou faire une demande de
prêt.

Comment contacter OSEO ?


En appelant le numéro 0810 00 12 10 ou en contactant OSEO au niveau local.

Produits OSEO

u Financement du compte client par OSEO pour les entreprises


titulaires de marchés : « Avance + »

Objectif
mobiliser les créances de l’entreprise relatives à des commandes et marchés passés avec
les grands donneurs d’ordre : État, collectivités territoriales et établissements publics,
sociétés contrôlées majoritairement par des capitaux publics, sociétés d’économie mixte
(SEM), sociétés d’HLM, organismes sociaux, grandes entreprises proches des donneurs
d’ordre publics par leur taille et la qualité de leur signature.

u Fonctionnement du crédit Avance +


Le crédit Avance+ est un crédit confirmé, accordé généralement pour une durée d'un
an renouvelable.

Les créances de l’entreprise sont cédées à OSEO, qui en assure l'avance. Le


remboursement de ces avances s'effectue automatiquement par le règlement des
factures domiciliées chez OSEO.

Pour les marchés cédés, OSEO peut délivrer des cautions et garanties à première
demande en contrepartie des avances de démarrage des chantiers.

OSEO peut intervenir seul ou en complément des autres concours à court terme de
la banque.

u Fonds de garantie OSEO

u Fonds « Renforcement de la trésorerie »


Ce fonds permet de garantir les opérations de renforcement du fonds de roulement
des entreprises, notamment la transformation des crédits bancaires court terme en
crédit à moyen terme.

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marchés

u Concours garantis
prêts à moyen terme (durée de 2 à 7 ans),

u Plafond de risques maximum (encours toutes banques confondues)


Pour les TPE et PME : 1,5 million d'euros.
Pour les ETI : 15 millions d'euros.

u Quotité de garantie
De 50 à 90 % du prêt garanti selon les conditions.

u Fonds « Lignes de crédit confirmé »

Ce fonds permet de garantir la mise en place ou le renouvellement de lignes de crédit court


terme confirmées, destinées au financement du cycle d’exploitation des entreprises.

u Concours garantis
Lignes de crédit à court terme, obligatoirement confirmées, sur une durée de 12 mois
minimum à 18 mois maximum. La garantie n’est pas renouvelable.

u Plafond de risques maximum (en cours toutes banques confondues)


Pour les TPE et PME : 1,5 million d’euros.
Pour les ETI : 15 millions d’euros.

u Quotité de garantie
de 50 à 90 % du crédit, selon les conditions.

u Garanties
Pas de prise de garantie sur les actifs de l’entreprise : seule une retenue de garantie
de 5 % est prévue, qui est restituée après remboursement du prêt, augmentée des
intérêts qu’elle a produits.

u Durée
Le prêt est remboursable sur 7 ans, avec un allègement de remboursement les deux
premières années.

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marchés

MéDIATEUR DU CRéDIT
Mis en place depuis novembre 2008, le médiateur du crédit a pour mission d’accompagner les
entreprises confrontées à des problèmes de financement ou de trésorerie et qui n’ont pas pu
trouver de solution ni avec leurs banques, ni avec Oseo.

Qui peut saisir le médiateur du crédit ?


Toute entreprise ou entrepreneur individuel qui ne fait pas l’objet d’une procédure collective et qui
rencontre des problèmes de financement qui mettent en danger la poursuite de son activité.

Comment saisir le médiateur du crédit ?


En remplissant un questionnaire (renseignements signalétiques, activité, situation financière,
origine et nature des difficultés, identification des banques concernées) sur le site internet :
mediateurducredit.fr ou en appelant le numéro national 0810 00 12 10.

Déroulement de la procédure
Le dossier de médiation est transmis au médiateur départemental, qui prend contact avec
l’entreprise dans les 48 heures.

Si le dossier fait apparaître une situation de blocage avec les banques de l’entreprise (refus de
crédit, suppression de lignes de découvert ou d’affacturage, besoins de financement en
fonds propres...) il est transmis aux banques ou établissements concernés de l’entreprise,
qui ont 5 jours ouvrés pour reprendre contact avec leur client et le cas échéant revoir leur
position.

A l’issue de ce délai, l’entreprise est contactée par courriel pour connaître l’évolution de la position
de sa, ou ses, banque(s) et faire le point de la situation :

3 cas de figure :

u Un nouvel arrangement a été trouvé : la médiation a réussi.

u La banque de l’entreprise a sollicité l’intervention d’Oséo en garantie ou en partage de


risques.

Elle dispose d’un délai de 5 jours ouvrés supplémentaires pour revenir vers son client.

u Aucun arrangement n’a été trouvé : la médiation se poursuit et le médiateur du crédit (ou
son représentant local) procédera à un examen approfondi du dossier, qui pourra donner
lieu à de nouvelles propositions.

Ce procédé a le mérite d’être simple (solution sous 15 jours en cas d’accord avec les banques)
et d’être accessible à toutes les entreprises.

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marchés

MANDAT AD HOC
Lorsque la situation de l’entreprise est dégradée (passif important) mais qu’elle n’est pas en état
de cessation des paiements, il est possible de demander au Tribunal de commerce la désignation
d’un mandataire ad hoc, qui va accompagner le dirigeant de l’entreprise dans ses négociations
avec ses créanciers.

Avantages de cette procédure :

u permettre à une personne extérieure aux parties, ayant leur confiance et agissant dans le
cadre d’un mandat de justice, de participer à la recherche de solutions pour l’entreprise et
à leur mise en œuvre.

u caractère confidentiel de cette procédure (aucune publication, obligation de confiden-


tialité pour les personnes qui sont associées à la procédure).

Qui peut demander la désignation d’un mandataire ad hoc ?


La nomination du mandataire ad hoc intervient uniquement à la demande du chef d’entreprise,
qui n’est pas en état de cessation des paiements.

Comment demander la désignation du mandataire ad hoc ?


Par voie de requête écrite au Président du Tribunal de commerce dans le ressort duquel l’entreprise
a son siège social et qui comprend :
u toutes les informations relatives à l’identification du demandeur,
u la présentation de l’entreprise (activité, nombre de salariés, positionnement sur le
marché, historique du développement ….),
u l’énoncé des difficultés rencontrées par l’entreprise,
u les remèdes envisagés,
u l’affirmation de l’absence de cessation des paiements,
u le contenu de la mission qui sera confiée au mandataire ad hoc.

Procédure de désignation
Le Président du Tribunal convoque le représentant légal de l’entreprise pour recueillir ses
observations.

La demande n’est pas admise si la nomination du mandataire ad hoc n’intervient pas dans le
délai d’un mois à compter de cet entretien.

Le Président peut choisir le mandataire ad hoc de son choix, généralement, un mandataire de


justice (administrateur judiciaire) dont le nom peut même être proposé par le chef d’entreprise.

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marchés

Mission du mandataire ad hoc


Elle est limitée et liée à des circonstances particulières (mésentente entre actionnaires,
problèmes de trésorerie liés à la saisonnalité de l’activité, etc…), et doit permettre de
concourir au traitement des difficultés de l’entreprise (négociation avec certains créanciers
spécifiques et signature d’un accord portant sur un rééchelonnement ou un abandon
partiel des dettes, réorganisation de l’entreprise ou autre).

Rémunération du mandataire ad hoc


Elle est fixée par le Président du tribunal dès la désignation du mandataire ad hoc afin d’éviter
toute dérive (montant maximal et montant de la provision).
Le requérant doit donner son accord sur cette rémunération, de sorte qu’il peut renoncer à
recourir au mandataire ad hoc si le montant de cette rémunération lui paraît trop élevé.

Durée
Elle est fixée par le Président du Tribunal de commerce : en général 2 à 3 mois et peut être
prolongée si les circonstances le justifient.

Fin du mandat ad hoc


Le mandat ad hoc prend fin :
u par la conclusion d’un accord simplement contractuel passé avec les créanciers,
u par la demande d’ouverture d’une procédure de conciliation permettant de constater ou
d’homologuer l’accord et de lui donner ainsi une valeur renforcée (voir ci-après),
u par l’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire si l’entreprise
est en état de cessation des paiements.

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CONCILIATION
Cette procédure permet à une entreprise qui éprouve des difficultés de rechercher un accord
avec ses créanciers, sous les auspices d’un conciliateur nommé par le président du Tribunal de
commerce. En pratique, cette procédure est souvent ouverte à l’issue de la procédure de mandat
ad hoc afin de pouvoir officialiser l’accord conclu avec les créanciers.

Avantages de cette procédure :

u Permettre à une personne extérieure aux parties, ayant leur confiance et agissant dans le
cadre d’un mandat de justice, de participer à la recherche de solutions pour l’entreprise et
à leur mise en œuvre.

u Caractère confidentiel de cette procédure (aucune publication, obligation de confidentialité


pour les personnes qui sont associées à la procédure).

u Possibilité de faire constater ou homologuer par le Tribunal l’accord passé avec les
cocontractants ce qui permet de renforcer ses effets.

Qui peut demander la désignation d’un conciliateur ?


Tout dirigeant d’entreprise qui :
u éprouve des difficultés juridiques, économiques ou financières, avérées ou prévisibles,
u et n’est pas en état de cessation des paiements depuis plus de 45 jours.

Comment demander la désignation d’un conciliateur ?


Par voie de requête écrite au Président du Tribunal de commerce dans le ressort duquel l’entreprise
a son siège social, qui comprend :
u toutes les informations relatives à l’identification du demandeur,
u la présentation de l’entreprise (activité, nombre de salariés, positionnement sur le
marché, historique du développement ….),
u l’énoncé des difficultés économiques, sociales et financières,
u ses besoins de financement ainsi que, le cas échéant, les moyens d’y faire face.

Procédure de désignation
Le Président du Tribunal convoque le représentant légal de l’entreprise pour recueillir ses
observations.

Le Président peut choisir le conciliateur de son choix, généralement, un mandataire de justice


(administrateur judicaire) dont le nom peut même être proposé par le chef d’entreprise.
Il rend sa décision par voie d’ordonnance notifiée au demandeur.

En cas de refus de désignation d’un conciliateur par le Président du Tribunal de commerce, le


dirigeant de l’entreprise peut faire appel dans un délai de 10 jours.

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Mission du conciliateur
u Favoriser la conclusion entre l’entreprise, ses principaux créanciers et ses cocontractants
habituels, d'un accord amiable destiné à mettre fin à ses difficultés (remise de dettes,
octroi de délais de paiement…).

u Faire toute proposition se rapportant à la sauvegarde de l'entreprise, à la poursuite de


l'activité économique et au maintien de l'emploi.

Durée de la mission
4 mois, qui peuvent être prolongés d’un mois au plus par demande motivée du conciliateur.

Négociations avec les créanciers


Les créanciers sont appelés à la conciliation en vue d’une négociation qui peut ne porter que sur
une partie de leurs créances.

Les administrations financières, les organismes de sécurité sociale peuvent consentir des remises
de dettes.

accord de conciliation
L’« accord de conciliation », a une valeur essentiellement contractuelle, mais peut faire l’objet :

u D’une constatation par le Président du Tribunal de commerce, à la demande conjointe du


débiteur et des créanciers, qui lui donne force exécutoire et permet des recours plus faciles
en cas d’inexécution.

u D’une homologation par jugement du Tribunal de commerce (publié au BODACC (Bulletin


Officiel des Annonces Civiles et Commerciales) = fin de la confidentialité) à la
demande du débiteur mais qui n’est possible que si 3 conditions sont réunies :
u l’entreprise n’est pas en état de cessation des paiements, ou l’accord conclu permet
d’y mettre fin,
u l’accord permet d’assurer la pérennité de l’entreprise,
u l’accord ne porte pas atteinte aux droits des créanciers non signataires.

l’accord homologué produit les effets suivants :


u suspension, pendant la durée de son exécution, des poursuites individuelles des
créanciers,
u levée de l’interdiction d’émettre des chèques,
u possibilité d’imposer des délais de paiement aux créanciers non signataires de l’accord…

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PROCéDURE DE SAUVEGARDE
Mécanisme incitatif et protecteur qui permet à l’entreprise en difficultés (mais pas en état de
cessation des paiements) de se mettre sous la protection du Tribunal, le temps de restructurer
l’entreprise et de négocier ses dettes avec ses créanciers sans attendre d’être en état de cessation
des paiements.

Objectif
Arrêter un plan de redressement qui permette la poursuite de l'activité, le maintien de
l'emploi et l'apurement du passif.

Qui peut demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde ?


Tout dirigeant d’entreprise qui éprouve des difficultés, qu’il n’est pas en état de surmonter, de
nature à conduire à la cessation des paiements.

Comment demander l’ouverture d’une procédure


de sauvegarde ?
Le dirigeant de l’entreprise doit remplir un formulaire à déposer au greffe du Tribunal de commerce
dans le ressort duquel l’entreprise a son siège social.

Ce formulaire comprend :
u toutes les informations relatives à l’identification du demandeur,
u la présentation de l’entreprise (activité, nombre de salariés, positionnement sur le
marché, historique du développement ….),
u l’énoncé des difficultés de l’entreprise,
u les perspectives de redressement,
u des données chiffrées sur l’entreprise (nombre de salariés, situation de trésorerie de moins
de 8 jours, compte de résultat provisionnel, état des dettes et créances, état actif et
passif des sûretés, inventaire sommaire des biens, etc…).

Procédure d’ouverture de la procédure


Le demandeur est convoqué à une audience en chambre du conseil (à huis clos, hors de la
présence du public) à laquelle sont également appelés les représentants du comité d’entreprise
ou les délégués du personnel et au cours de laquelle il expose la situation de l’entreprise, l’origine
de ses difficultés et les perspectives de redressement.

Lorsque le Tribunal de commerce accepte l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, il désigne :


u un mandataire judiciaire qui représente les créanciers,
u un administrateur judiciaire, dont le nom peut être proposé par le dirigeant, et qui le
surveille ou l’assiste dans sa gestion de l’entreprise.

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marchés

Effets du jugement d’ouverture de la procédure


u Interdiction de paiement des créances antérieures et de créances postérieures inutiles, sauf
paiement par compensation de créances connexes et paiement des créanciers titulaires de
gages, droits de rétention, clauses de réserve de propriété.

u Interruption ou interdiction des actions en justice tendant soit à la condamnation de


l’entreprise au paiement d’une somme d’argent soit à la résolution d’un contrat pour défaut
de paiement d’une somme d’argent.

u Arrêt des voies d’exécution (saisies…) tant sur les meubles que sur les immeuble de
l’entreprise.

u Arrêt du cours des intérêts légaux et conventionnels ainsi que des intérêts de retard (sauf
pour les contrats de prêts conclus pour une durée supérieure ou égale à un an).

u Impossibilité d’inscrire des hypothèques, nantissements et privilèges.

u Obligation pour les créanciers de déclarer leurs créances au mandataire judicaire.

Situation de l’entreprise pendant la période d’observation


Le jugement d’ouverture de sauvegarde ouvre une période d’observation, d’une durée de 6 mois,
renouvelables 2 fois au maximum (soit 18 mois au total), qui répond à deux objectifs :
u continuer l’activité à l’abri des poursuites des créanciers,
u préparer un projet de plan visant à sauvegarder l’entreprise.

u Continuation de l’activité de l’entreprise

u Gestion de l’entreprise
L’activité de l’entreprise est poursuivie et cette dernière continue d’être administrée
par son dirigeant, sous la surveillance/assistance de l’administrateur judiciaire.

Certains actes sont toutefois interdits au dirigeant et à l’administrateur judiciaire sauf


autorisation du Tribunal : actes de disposition étrangers à la gestion courante de
l’entreprise (vente d’immeuble ou de fonds de commerce) ou paiement de dettes
antérieures au jugement pour retirer un gage.

u Poursuite des contrats en cours


Le prononcé de l’ouverture d’une procédure de sauvegarde n’emporte pas de plein
droit la résiliation des contrats en cours, malgré l’existence éventuelle d’impayés.
Toute clause contractuelle qui prévoirait une résiliation systématique du contrat en cas
d’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire
serait nulle.

Toutefois, le cocontractant de l’entreprise en difficulté doit interroger l’administrateur


judiciaire pour savoir s’il entend poursuivre, ou non, le contrat (voir ci-après exemple
de courrier).

Si la prestation de l’entreprise en difficultés porte sur le paiement d’une somme


d’argent, il doit se faire au comptant, sauf pour l’administrateur à obtenir l’acceptation
de délais de paiement par le cocontractant.
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marchés

A défaut de paiement dans les conditions prévues, et à défaut d’accord du cocon-


tractant pour poursuivre les relations contractuelles, le contrat est résilié de plein droit.

Cas des groupements conjoints avec mandataire solidaire lorsque le contrat est
soumis au CCAG Travaux de 2009 (article 48.7) :

u dans l’hypothèse où l’un des membres est défaillant et que l’administrateur


décide de ne pas poursuivre les travaux qui lui ont été confiés dans le cadre
du marché passé en groupement, le mandataire est tenu de se substituer à lui
pour l’exécution des travaux,

u dans le cas où l’entreprise défaillante est mandataire du groupement et


que l’administrateur décide de ne pas poursuivre les travaux qui lui ont été
confiés dans le cadre du marché passé en groupement, deux hypothèses sont
envisagées :
u en cas d’accord exprès entre les membres restants, un des membres peut être
substitué par avenant au mandataire défaillant pour l’exécution des travaux
confiés initialement à ce dernier et un autre mandataire est désigné,
u faute d’accord entre les membres, le représentant du maître d’ouvrage doit
passer un nouveau marché pour la part de travaux non exécutée par le
mandataire défaillant, dans ce cas :
u si les autres membres le souhaitent, « ils peuvent poursuivre leurs
travaux dans le cadre d’un groupement réduit à eux seuls ». Un nouveau
mandataire est substitué par un avenant qui précise également la part
de prestations exclues du marché initial et celles à fournir par chacun
des membres du groupement,
u si les membres du groupement ne souhaitent pas poursuivre l’exécution
des travaux, le représentant du maître d’ouvrage résilie la totalité du
marché.


u Interdiction de paiement des dettes antérieures au jugement
d’ouverture de la procédure

L’ouverture de la procédure emporte, de plein droit, interdiction de payer toute créance née
antérieurement au jugement d’ouverture (sauf paiement par compensation de créances
connexes).

Il en résulte que tous les créanciers doivent procéder à la déclaration de leurs créances au
mandataire judicaire (voir modèle).

En revanche, les créances postérieures au jugement d'ouverture nées pour les besoins
du déroulement de la procédure ou en contrepartie d'une prestation fournie au débiteur
pendant la période d’observation, sont payées à leur échéance.

u Préparation d’un projet de plan


Pendant la période d’observation, l’administrateur judiciaire élabore un « Bilan économique
et social » qui détermine l’origine, l’importance et la nature des difficultés de l’entreprise
ainsi qu’un « Bilan environnemental » (identification et description des sites exploités,
existence de pollutions éventuelles, mesures urgentes à mettre en place).

Par ailleurs, des contacts sont noués avec les principaux créanciers de l’entreprise en vue
d’élaborer un plan de sauvegarde.

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marchés

Fin de la période d’observation


La période d’observation prend fin :

u soit en raison de la disparition des difficultés de l’entreprise,

u soit avec l’adoption d’un plan de sauvegarde, arrêté par le Tribunal,

u soit avec l’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire si
le redressement de l’entreprise est impossible.

u Plan de sauvegarde

Au cours de la période d’observation, des négociations sont menées avec les créanciers de
l’entreprise afin de préparer une solution de sauvegarde de l’entreprise.

Les créanciers peuvent consentir non seulement des délais et des remises, mais aussi de
nouveaux crédits, des avances fournisseurs ou de trésorerie, des apports en capitaux ou
des conversions de créances en capital.

Les créanciers qui n’ont pas participé aux négociations, y compris les créanciers publics,
sont interrogés par le mandataire judiciaire sur les propositions formulées par les créanciers
ainsi que sur les remises ou délais qu’ils sont prêts à consentir.

Le projet de plan (s’il existe) est soumis au Tribunal de commerce avant la fin de la période
d’observation.

Ce plan, dont la durée d’exécution ne peut pas dépasser 10 ans, mentionne :


u les engagements pris par le débiteur, les créanciers ou toute autre personne intervenue

à la procédure,
u les modalités du maintien de l’activité de l’entreprise (cession possible d’une partie
de l’activité), son financement, le règlement du passif né antérieurement au jugement
d’ouverture,
u le niveau et les perspectives d’emploi ainsi que les conditions sociales envisagées pour
la poursuite d’activité.

Faute de plan, le Tribunal convertira la sauvegarde en redressement ou liquidation judiciaire


si l’entreprise est en état de cessation des paiements.

Exécution du plan
L’entreprise doit exécuter les dispositions du plan pendant toute sa durée. A défaut, le Tribunal
prononcera la résolution du plan (et l’entreprise devra donc régler l’intégralité de ses dettes).

En cas de cessation des paiements de l’entreprise en cours d’exécution du plan, le Tribunal en


prononcera la résolution et ouvrira une procédure de liquidation judiciaire.

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marchés

RECOUVREMENT DE CRÉANCES
Mise en demeure
En cas de difficultés de payement de la part d’un cocontractant, il est impératif de le mettre en
demeure de payer, afin de pouvoir, ultérieurement déclencher les procédures de recouvrement.

L’injonction de payer
L’injonction de payer est une procédure simple et rapide qui permet à l’entreprise d’obtenir du
juge le recouvrement des petites créances civiles et commerciales si le débiteur ne paye pas
volontairement.

Cette procédure peut être diligentée directement par l’entreprise (par son dirigeant ou toute
personne munie d’un pouvoir, ou par un avocat ou un huissier) auprès du Tribunal de commerce
du lieu de siège social du débiteur si celui-ci est commerçant, ou du tribunal d’instance du
domicile de ce dernier dans les autres cas.

Cette procédure est gratuite devant le Tribunal d’instance et payante (mais montant peu élevé,
de l’ordre de 40 Euros) devant le Tribunal de commerce.

u Qui peut recourir à l’injonction de payer ?

Toute entreprise qui a un impayé après avoir préalablement mis en demeure son cocontractant
de payer.
La créance impayée doit toutefois être certaine, justifiée (devis accepté, commande
signée, factures,…) et ne pas faire l’objet de contestation (décompte accepté, PV de
réception signé…).

u Comment se déroule la procédure ?

L’entreprise doit adresser une mise en demeure de payer à son débiteur par lettre
recommandée AR.

A défaut de règlement dans le délai mentionné sur cette mise en demeure, l’entreprise
peut retirer et remplir un imprimé de requête au greffe du Tribunal (de commerce ou
d’instance selon la nature du débiteur) ou le télécharger sur internet (soit imprimé
spécial sur le site du Tribunal, soit formulaire Cerfa n°12948*01 pour une demande
devant le Tribunal d’instance ou n°12946*01 pour une demande devant le tribunal de
commerce).

Cette requête est remise ou adressée au greffe du Tribunal du domicile du débiteur et


contient :
u l’indication précise du montant de la somme réclamée,
u le décompte des différents éléments de la créance,
u le fondement de celle-ci (contrat, commande, devis …).

Elle doit être accompagnée de tous les justificatifs (facture, traite impayée, décompte
accepté…).

16
marchés

Dans les semaines qui suivent, le Tribunal examine la demande au vu des éléments qui lui
ont été adressés sans que les parties aient à se déplacer.

Il peut :
u Rejeter la demande si elle paraît infondée (si la créance parait injustifiée ou si son
montant n’est pas déterminé avec suffisamment de précision). Cette procédure
est sans recours. Il conviendra alors d’assigner le débiteur au fond selon la procédure
courante.

u Ajourner l’examen de la demande si elle est incomplète.


u Accepter la demande en rendant une ordonnance en injonction de payer qui précise
le montant de la dette.

L’entreprise doit alors faire signifier cette ordonnance (par voie d’huissier) au débiteur
dans un délai de 6 mois et adresser copie de cette signification au greffe du tribunal.

A compter de cette signification, le débiteur peut :


u Payer sa créance et la procédure est terminée ;
u Faire opposition dans un délai d’un mois, c’est-à-dire contester la décision d’injonction
auprès du greffe du tribunal qui a rendu l’ordonnance.
Si le Tribunal estime que cette opposition est fondée, il convoque les parties en
audience et rend un jugement après avoir entendu les arguments des deux parties.
Le Tribunal peut notamment accorder des délais de paiement pouvant aller jusqu’à
deux ans au débiteur qui justifie d’une situation financière difficile.
u Ne pas payer, ni faire opposition dans le délai d’un mois. A l’expiration de ce délai,
l’entreprise peut faire exécuter l’ordonnance (revêtue d’un titre exécutoire) en
faisant procéder, par exemple, à des saisies par un huissier.

L’assignation en paiement

u Qui peut assigner en paiement ?

Tout créancier qui ne parvient pas à se faire régler sa créance et/ou dont la procédure
d’injonction de payer n’a pas abouti (rejet de la demande par le Tribunal, opposition du
débiteur, saisies infructueuses…), sans toutefois que la procédure d’injonction de payer
soit un préalable nécessaire à l’assignation en paiement.

u Comment se déroule la procédure ?

Cette procédure est beaucoup plus longue et coûteuse que la procédure d’injonction de
payer et les parties doivent, le plus souvent, être assistées d’un avocat.

La demande est présentée au Tribunal de commerce si le débiteur est commerçant, ou,


sinon, devant le Tribunal d’Instance par voie d’assignation à comparaître (signifiée par
voie d’huissier) devant le Tribunal à une date et heure déterminées, qui ont été convenues
avec le greffe.

La procédure peut être longue du fait des échanges de conclusions entre les parties, qui
peuvent donner lieu à des renvois d’audiences et l’audience de jugement peut n’intervenir
qu’après plusieurs mois.

17
marchés

Différentes issues sont possibles :


u soit le débiteur reconnaît sa dette, il est alors condamné à la payer et un échéancier peut
être convenu,
u soit il conteste le bien-fondé de sa dette et il lui appartient alors d’apporter les éléments
de preuve au juge afin que ce dernier puisse être en mesure de statuer.
Si, à l’issue de la procédure, le juge décide d’accorder un titre exécutoire, l’entreprise devra
faire signifier celui-ci par un huissier de justice.

A défaut d’obtention du paiement, l’entreprise pourra :


u faire assigner le débiteur en redressement ou liquidation judiciaire si ce dernier est un
commerçant et si le débiteur semble objectivement en état de cessation des paiements,
u ou faire saisir et vendre, par huissier, les biens du débiteur.

18
marchés

DéCLARATION DE CESSATION DES PAIEMENTS


(DCP)
Lorsque l’entreprise n’est plus en état de faire face à son passif exigible (créances échues) avec
son actif disponible (trésorerie), elle a 45 jours pour demander l’ouverture d’une procédure de
conciliation (voir ci-avant) ou procéder à sa déclaration de cessation des paiements (DCP) auprès
du Tribunal de commerce dans le ressort duquel elle a son siège social.

Le Tribunal convoque le dirigeant et le représentant des salariés dans un délai de 15 jours suivant
le dépôt de la déclaration. Ils sont entendus en Chambre du Conseil, c’est à dire à huis clos.

Le Tribunal prend connaissance de la situation de l’entreprise à partir des éléments fournis par
le déclarant et des informations fournies à l’audience.

A l’issue de l’audience, le Tribunal rend soit un jugement d’ouverture de redressement judiciaire,


soit un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire de l’entreprise qui met fin à son activité
selon ce qui a été demandé dans la DCP.

Redressement judiciaire
Si le Tribunal estime que le redressement de l’entreprise est possible, il rend un jugement
d’ouverture de redressement judiciaire, qui ouvre une période d’observation de 2 à 6 mois,
pendant laquelle l’activité est poursuivie. Cette période, qui peut être prolongée jusqu’à 18 mois,
est mise à profit pour étudier les perspectives de redressement de la société.

Le Tribunal mandate un administrateur, dont la mission sera soit d’assister, soit de surveiller, soit
d’administrer totalement la société, et nomme un représentant des créanciers chargé des intérêts
de l’ensemble des créanciers.

Les règles applicables au redressement judicaire (déroulement, déclaration de créances,


poursuite des contrats en cours, cas des groupements conjoints avec mandataire
solidaire, arrêté du plan …) sont similaires à celles applicables en matière de sauvegarde.
(cf ci-avant « La sauvegarde »). La seule différence réside dans la possibilité pour le Tribunal
d’ordonner la cession totale ou partielle de l’entreprise lorsque son redressement ne peut pas être
assuré dans le cadre d’un plan de redressement par continuation.

Redressement judiciaire et soumission aux marchés publics


les personnes admises au redressement judiciaire peuvent soumissionner à condition de :
u produire la copie du, ou des, jugements prononcés,
u justifier qu'elles ont été habilitées à poursuivre leurs activités pendant la durée prévisible
d'exécution du marché,

u constituer des garanties lorsqu’elles ne sont pas à jour de leurs obligations fiscale et sociale
au 31 décembre de l'année précédant celle au cours de laquelle a lieu le lancement de la
consultation. Les organismes fiscaux et sociaux distinguent alors deux phases : celle de
la période d’observation durant laquelle l’entreprise ne peut pas obtenir d’attestation de
régularité fiscale et sociale et celle du plan de continuation durant laquelle elle peut s’en
voir délivrer une (Lettre circulaire ACOSS n°2008-054 du 24 juin 2008).
19
marchés

liquidation judiciaire
Si aucun redressement de l’entreprise n’est envisageable, le Tribunal ouvre une procédure de
liquidation judiciaire et mandate un liquidateur chargé de mener à bonne fin l’arrêt de l’entreprise
en réalisant au mieux ses actifs et en réglant les créanciers, selon un ordre de priorité établi par
la loi.

Le liquidateur procède au licenciement des salariés présents dans l'entreprise et leur règle
l'ensemble des sommes qui peuvent leur être payées par l'intermédiaire du Fonds National de la
Garantie des Salaires (FNGS).

L’ouverture de la procédure fait l’objet d’une mention au Registre du commerce et des sociétés,
d’une insertion au BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales) ainsi
que dans un journal d’annonces légales, afin d’avertir les créanciers et les tiers.

Une procédure de liquidation judiciaire simplifiée est ouverte pour les entreprises qui n’ont pas
de patrimoine immobilier, dont le nombre de salariés est inférieur à 5 au cours des 6 derniers
mois et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 750.000 Euros.
Dans le cadre de cette procédure simplifiée, le liquidateur procède à la vente de gré à gré
ou aux enchères publiques des biens de l’entreprise dans les 3 mois suivant l’ouverture de la
procédure.
Il s’agit d’une procédure abrégée, qui doit être clôturée, au plus tard, 1 an après son ouverture.

Ces deux procédures ont pour effet commun de geler les poursuites contre l’entreprise.


Liquidation judiciaire et soumission aux marchés publics
u les personnes soumises à la procédure de liquidation judiciaire et les personnes physiques
en faillite personnelle ne peuvent pas soumissionner aux marchés publics,

u en cas de groupement d’entreprises : la composition d’un groupement peut être modifiée


entre la date de remise des candidatures et celle de la signature du marché si l’un des
membres est en liquidation judiciaire. Le groupement peut alors demander au maître
d’ouvrage l'autorisation de continuer à participer à la procédure de passation sans
l’entreprise défaillante, en proposant éventuellement un ou plusieurs sous-traitants.

20
marchés

défaillance d’un co-contractant


déclaration de créances
En cas d’ouverture d‘une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire d’un
cocontractant de l’entreprise (client ou fournisseur), cette dernière :
u ne peut plus demander le paiement de ses créances antérieures à la date du jugement
d’ouverture de la procédure,

u peut toutefois compenser une créance contre ce cocontractant avec une dette envers ce
dernier à condition que ces dette et créance soient issues du même contrat ou du même
ensemble contractuel (dettes connexes).

L’entreprise doit procéder à la déclaration de ses créances auprès du mandataire judicaire désigné
dans ce jugement, dans un délai de 2 mois à compter de la date de publication du jugement au
BODACC (+ 2 mois pour les créanciers qui ne demeurent pas sur le territoire de la France
métropolitaine).
Aucune forme particulière n'est imposée pour la déclaration de créances : elle doit juste être
formalisée par écrit et mentionner de façon non équivoque la volonté du créancier de réclamer
une somme déterminée (cf exemple joint).

Elle doit contenir les informations suivantes :


u le montant de la créance due au jour du jugement d'ouverture avec indication des sommes
à échoir et date de leurs échéances ;
u la nature du privilège ou de la sûreté dont la créance est éventuellement assortie ;
u le cas échéant, si la créance est en monnaie étrangère, la conversion en euros selon le
cours du change à la date du jugement d'ouverture.

Poursuite des contrats en cours


L’ouverture d’une procédure de sauvegarde de redressement ou de liquidation judiciaire
d’un cocontractant ne peut pas entraîner la résiliation automatique par des contrats passés
avec ce cocontractant, quand bien même cette résiliation pourrait être justifiée par des
impayés ou d’inexécution d’engagements antérieurs par le cocontractant.

Seul l’administrateur a la faculté de décider du sort des contrats en cours et notamment


d'en exiger l'exécution.

En cas de marché en groupement, le co-traitant, mandataire ou non d’un groupement


momentané d’entreprises conjoint ou solidaire, fait l’objet d’une procédure collective, les
conventions de groupement momentané d’entreprises conjointes et solidaires FNTP/FFB
prévoient que cette procédure doit être rappelée au maître de l’ouvrage afin qu’il mette en
demeure l’administrateur ou le débiteur de se prononcer sur la poursuite de l’exécution
des contrats en cours (articles 7.4 et 18 des conventions de groupement momentané
d’entreprises conjointes et 7.4 et 21 des conventions de groupement momentané
d’entreprises solidaires).

Le contrat en cours est résilié de plein droit à défaut de réponse dans un délai d'un mois.

Cette résiliation peut donner lieu à des dommages et intérêts, dont le montant doit être déclaré
au passif de l’entreprise défaillante (cf ci-dessus).

Lorsque le contrat est poursuivi, chacune des parties doit en exécuter les obligations.
Si dans le cadre de la poursuite du contrat, le co-contractant n’exécute pas ses obligations, le
conttrat sera résilié de plein droit.
21
marchés

Revendication et restitution de biens


Dans le cadre d’une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire d’un
cocontractant, malgré l’interdiction de réclamer le règlement de créances antérieures au jugement
d’ouverture de la procédure, et d’introduire toute action en justice tendant au paiement d’une telle
créance, il reste toutefois possible de revendiquer la restitution de bien vendus avec clause de
réserve de propriété.

La clause de réserve de propriété est la clause par laquelle le vendeur conserve la propriété d’une
chose jusqu’à son complet paiement par l’acquéreur.

Pour être valide la clause doit être écrite et avoir été expressément acceptée par l’acquéreur
L’existence de cette clause dans un contrat de vente permet au vendeur de revendiquer un bien
qui n’a pas encore été réglé à condition que :
u ce bien puisse être identifié,
u qu’il existe encore en nature à la date d’ouverture de la procédure (c’est à dire qu’il n’ait
pas été modifié ou intégré à un autre ensemble, sauf si, dans ce cas, sa récupération
peut se faire sans dommage pour le bien lui-même et pour le bien auquel il est
incorporé).

La procédure de revendication est différente selon que le contrat dans lequel figure la clause de
réserve de propriété a fait l’objet d’une publication, ou non, par inscription sur le registre tenu
par le Tribunal de commerce.

Si le contrat a été publié, il convient de faire auprès de l’entreprise ou de l’administrateur judiciaire


une demande en restitution.

Si le contrat n’a pas été publié, il s’agira alors d’une demande de revendication.

Situation des sous-traitants


Lorsque le marché principal est privé, le sous-traitant qui n’est pas payé par l'entrepreneur
principal dispose d’une action directe contre le maître de l’ouvrage. Cette action lui permet de
s’adresser directement au maître de l’ouvrage afin d’être payé (article 12 de la loi de 1975).

Le sous-traitant devra respecter le formalisme suivant :

u en cas de procédure de sauvegarde, mettre l'entrepreneur principal en demeure de le


payer (cf annexe 1) ;
ou en cas de redressement judiciaire ou liquidation judiciaire de l'entrepreneur
principal, adresser cette mise en demeure à l’administrateur judiciaire ou au liquidateur
judiciaire (cf annexe2).

u adresser simultanément une copie de cette mise en demeure au maître de l'ouvrage


(cf annexe 3).
u l'action directe visant à se faire payer les sommes dues en vertu du contrat de sous-traitance
ne peut être exercée qu'un mois après la mise en demeure adressée à l’Entrepreneur
Principal (E.P.).
u le sous-traitant non payé adressera alors une mise en demeure au maître de l’ouvrage de
le payer directement (cf annexe4).
A noter : en cas de redressement judiciaire de l'entrepreneur principal, le sous-traitant
préservera également ses droits en déclarant sa créance au passif de l’entreprise
principale dans les 2 mois de la publication au BODACC du jug ement d’ouverture
de la procédure judiciaire (cf ci-dessus « déclaration de créance »).

22
marchés

UTILISATION DES CONTRATS-TYPES


DE LA FNTP
La FNTP a élaboré un certain nombre de contrats-types ou de modèles de contrats qui permettent
de préserver au mieux les intérêts des entreprises notamment en cas de défaillance

Les modèles de contrats suivants sont disponibles dans « l’Espace Entreprises », rubrique
« Juridique-Marché », « Contrathèque » sur le site http://www.fntp.fr :


u Contrats de sous-traitance du BTP-FNTP-FFB 2005


u Convention de groupement momentané d'entreprises conjointes-Edition 2000


u Convention de groupement momentané d'entreprises solidaires-Edition 2000


u Conditions générale de location d'engins avec opérateur


u Exemple de marchés privés de travaux, Norme AFNOR génie civil


u Exemple de marchés privés de travaux, Norme AFNOR bâtiment


u Exemple de statuts de Société en Participation


u Exemple de règlement intérieur de Société en Participation

23
social

CHôMAGE PARTIEL
Afin d’éviter les licenciements pour motif économique et de faire face à la crise économique, le
gouvernement a mis en œuvre, depuis fin 2008, des mesures en faveur du chômage partiel. Le
chômage partiel est caractérisé par la privation temporaire d’emploi d’un salarié sans rupture du
contrat de travail. Ainsi, les salariés supportant une perte de rémunération imputable soit à la
fermeture temporaire de l’établissement, soit à la réduction de l’horaire habituel de travail en deçà
de la durée légale de travail, peuvent bénéficier d’indemnisation.

Quelles sont les conditions à remplir pour en bénéficier ?


La réduction ou la suspension temporaire de l’activité doit être imputable à :
u la conjoncture économique,
u des difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en énergie,
u un sinistre ou des intempéries de caractère exceptionnel,
u une transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise,
u toute autre circonstance de caractère exceptionnel.

Seule la réduction de l’horaire de travail en deçà de la durée légale de travail, soit 35 heures
hebdomadaire (ou, si elle est inférieure à 35h, en deçà de la durée conventionnelle ou
contractuelle) est indemnisée.

La réduction ou cessation d’activité doit être temporaire et collective c'est-à-dire concerner un


groupe bien différencié de salariés affectés à une même tâche (établissement, service, atelier, …).
Le chômage partiel ne peut se limiter à un seul salarié.

Qui peut en bénéficier ?


Tous les salariés concernés par la fermeture de l’établissement ou par la réduction de l’horaire
habituel peuvent en bénéficier sauf :
u les chômeurs saisonniers,
u les salariés dont le chômage est la conséquence d’un différend collectif de travail,
u les salariés en arrêt total de travail depuis plus de 6 semaines,
u les salariés en forfait annuel en heures ou en jours quand la mesure de chômage partiel
se manifeste par une réduction de l’horaire de travail.

En revanche, il est à noter que les salariés à temps partiel, intérimaires, CDD et les apprentis
entrent dans le dispositif. Ces derniers peuvent bénéficier des allocations de chômage partiel à
un taux plafonné à hauteur de leur salaire net habituel.

La mise en chômage partiel s’impose aux salariés qui ne peuvent s’y opposer.

24
social

Quelles sont les formalités à respecter ?


L’employeur doit :

u Consulter le CE ou, à défaut, les DP en raison de la modification des horaires de travail.


u Faire une demande d’indemnisation préalable à la mise en œuvre du chômage partiel,
auprès de la DIRECCTE, accompagnée de l’avis du CE (dans un délai de 30 jours en cas
de sinistre ou intempéries).
u Afficher les nouveaux horaires et en informer l’inspecteur du travail.

L’administration dispose alors de 20 jours à compter de la réception de la demande pour notifier


à l’employeur sa décision.

Quel est le montant de l’indemnisation de chômage partiel ?

allocation publique spécifique 3,84E€pour les entreprises de 250 salariés au plus,


3,33E€pour les entreprises de plus de 250 salariés.

Pour les salariés au forfait – jours, l’allocation est


égale, pour chaque jour perdu, au montant de
3,84E€ou de 3,33E€multiplié par la durée moyenne
quotidienne de travail équivalente à la durée légale.

indemnité conventionnelle L’indemnité horaire est égale à 60 % de la rémunération


complémentaire brute avec un minimum garanti de 6,84E.€

Cette garantie de rémunération mensuelle minimale


garantie de rémunération équivaut au produit du Smic horaire par le nombre
mensuelle minimale d’heures correspondant à la durée légale du travail
pour le mois considéré.

Si cette rémunération n’est pas atteinte, l’employeur
doit verser une allocation complémentaire égale à
la différence entre le montant de la rémunération
minimale et ce que le salarié a perçu.

Il est à noter qu’aujourd’hui, l’indemnité horaire de
chômage partiel minimum est fixée à 6,84E. Or le
SMIC horaire net est de 6,96E€depuis le 1er janvier
2010. Ainsi, le salarié en chômage partiel devra
toucher une indemnité minimale de 6,96E€et non
pas de 6,84E.

L’Etat rembourse 50 % de cette allocation complé-
mentaire sous certaines réserves.

apld (allocation d’activité partielle L’indemnisation prend la forme d’indemnités


de longue durée) horaires au moins égales à 75 % de la rémunération
brute, sans pouvoir être inférieure au Smic horaire.

25
social

Quel est le régime des allocations ?


Ces allocations sont exonérées des cotisations sociales (sécurité sociale, taxe sur les salaires,
cotisation Assedic) sauf CSG/CRDS et sont soumises à l’impôt sur le revenu.

Ces indemnités ne sont pas soumises aux cotisations pour congés payés ni à aucune cotisation
prélevée par la CNETP. Par ailleurs, elles sont également exclues de l’assiette des cotisations de
PRO BTP.

Les périodes de chômage partiel sont désormais prises en compte pour le calcul de la durée des
congés payés.

26
social

LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE
Le licenciement pour motif économique est celui effectué par un employeur pour un ou plusieurs
motifs non inhérents à la personne du salarié résultant d’une suppression ou transformation
d’emploi ou d’une modification, refusée par le salarié, d’un élément essentiel du contrat de travail,
consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques.

Le licenciement pour motif économique ne peut intervenir que lorsque tous les efforts de formation
et d’adaptation ont été réalisés et que le reclassement de l’intéressé ne peut être opéré dans
l’entreprise ou dans les entreprises du groupe auquel elle appartient.

Il peut résulter d’une suppression de poste pure et simple mais aussi de la répartition des tâches
réalisées par le salarié licencié entre les autres salariés de l’entreprise.

Il peut également s’agir d’une transformation d’emploi, pouvant entraîner une modification du
contrat de travail. Enfin, le licenciement économique peut résulter d’une modification d’un élément
essentiel du contrat de travail, refusée par le salarié.

Procédure à respecter en cas de licenciement économique


d’un salarié
Tout employeur qui envisage de rompre, après la période d’essai, le contrat de travail à durée
indéterminée d’un seul salarié pour un motif économique doit respecter les règles concernant :

u le reclassement du salarié,
u l’ordre des licenciements,
u la convocation du salarié à un entretien préalable avant toute décision,
u la notification du licenciement,
u l’information de la DIRECCTE,
u le préavis.

Le licenciement pour motif économique d’un salarié ne peut intervenir que lorsque tous les
efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés et que le reclassement du salarié sur un
emploi relevant de la même catégorie que celui qu’il occupe ou sur un emploi équivalent assorti
d’une rémunération équivalente ou, à défaut, et sous réserve de l’accord exprès du salarié, sur
un emploi d’une catégorie inférieure, ne peut être réalisé dans le cadre de l’entreprise ou, le cas
échéant, dans les entreprises du groupe auquel elle appartient.

Les offres de reclassement ainsi proposées doivent être écrites et précises mais également
sérieuses (ce qui n’est pas le cas d’une proposition de reclassement concernant des postes
à l’étranger au sein du groupe, pour des salaires très inférieurs au SMIC).

Lorsque le licenciement est décidé, l’employeur doit envoyer la lettre de licenciement après avoir
effectué l’entretien préalable en respectant un délai de réflexion minimal de :
u 7 jours ouvrables pour un salarié non-cadre,
u 15 jours ouvrables pour un cadre.

La notification du licenciement est adressée au salarié et la lettre doit obligatoirement mentionner


le motif économique à l’origine du licenciement ainsi que la priorité de réembauchage dont le
salarié peut bénéficier.
27
social

Par ailleurs, dans les 8 jours qui suivent la notification du licenciement au salarié, l’employeur
est tenu d’informer la DIRECCTE sous forme de lettre recommandée avec avis de réception qui
précise :
u le nom, l’adresse, l’activité et l’effectif de l’entreprise,
u les nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, adresse, emploi et qualification
du salarié licencié,
u la date de notification du licenciement.

Procédure à respecter en cas de licenciement économique


de 2 à 9 salariés
Le licenciement de 2 à 9 salariés sur une période de 30 jours impose à l’employeur le respect de
règles de procédure particulière. L’employeur doit aussi, préalablement au licenciement, chercher
à reclasser les salariés dont le licenciement est envisagé.

Le comité d’entreprise (ou d’établissement) ou à défaut, les délégués du personnel, est consulté
sur le projet de licenciement préalablement à sa mise en œuvre.

L’employeur convoque les représentants du personnel et leur remet tout d’abord un document
écrit précisant :
u la ou les raisons économiques, financières ou techniques du projet de licenciement,
u le nombre de licenciements envisagé,
u les catégories professionnelles concernées et les critères proposés pour l’ordre des
licenciements,
u le nombre de salariés, permanents ou non, employés dans l’établissement,
u le calendrier prévisionnel des licenciements,
u les mesures de nature économique envisagées.

L’employeur réunit ensuite les représentants du personnel qui émettent un avis sur le projet de
licenciement collectif et sur les mesures sociales d’accompagnement des licenciements envisagés.
Cet avis est transmis à la DIRECCTE par l’employeur.

L’ordre des licenciements doit être déterminé puis les salariés doivent être convoqués par lettre
recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.

La notification du licenciement ne peut avoir lieu moins de 7 jours ouvrables à compter de la date
pour laquelle le salarié a été convoqué à l’entretien préalable.

Enfin, l’employeur doit informer par écrit la DIRECCTE des licenciements prononcés, dans les 8
jours qui suivent l’envoi des lettres de licenciement aux salariés concernés.

Ordre des licenciements


Pour déterminer le salarié susceptible d’être licencié, l’employeur doit tenir compte des critères
prévus par la convention ou l’accord collectif applicable à l’entreprise ou, à défaut, par le Code
du travail lequel retient les éléments suivants :
u les charges de famille (parents isolés…),
u l’ancienneté de service dans l’établissement ou l’entreprise,

28
social

u les caractéristiques sociales qui rendent la réinsertion professionnelle difficile (âge,


handicap…),
u les qualités professionnelles appréciées par catégorie.

Cette liste n’est pas limitative et l’employeur peut y ajouter d’autres critères.

Les critères doivent s’appliquer sans discrimination.

Le salarié peut, dans un délai de 10 jours à compter de la date de son départ de l’entreprise,
demander à l’employeur les critères retenus. La demande est adressée par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge. L’employeur
doit répondre par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par lettre remise en
main propre contre décharge dans les 10 jours suivant la présentation de la lettre du salarié ou
la remise en main propre de celle-ci.

Congé de Reclassement personnalisé (CRP) et


Contrat de Transition Professionnelle (CTP)

Les entreprises non soumises aux dispositions relatives au congé de reclassement, c’est-à-dire
celles de moins de 1 000 salariés sont tenues de proposer une convention de reclassement
personnalisé aux salariés dont le licenciement pour motif économique est envisagé.

Dans certains bassins d’emploi, les entreprises tenues à l’obligation de proposer une CRP aux
salariés dont elles envisagent le licenciement pour motif économique, proposent des CTP en lieu
et place de la convention de reclassement personnalisé.

Pour pouvoir en bénéficier, les salariés doivent justifier d’au moins 2 ans d’ancienneté continue
chez le même employeur, justifier des périodes d’affiliation requises pour avoir droit à l’allocation
d’aide au retour à l’emploi, résider sur le territoire relevant du champ d’application du régime
d’assurance chômage et être aptes physiquement à l’exercice d’un emploi.

Les salariés totalement privés d’emploi qui ne totalisent pas les 2 ans d’ancienneté mentionnés
ci-dessus peuvent également bénéficier de la CRP, selon des modalités particulières.

Chacun des salariés concernés doit être informé individuellement et par écrit du contenu de la
CRP et de la possibilité qu’il a d’en bénéficier.

Le document remis par l’employeur au salarié doit ainsi mentionner :


u la date de remise du document faisant courir le délai de réflexion,
u le délai imparti au salarié pour donner sa réponse,
u la date à partir de laquelle, en cas d’acceptation de la convention de reclassement
personnalisé, son contrat de travail est rompu.

La CRP doit être remise contre récépissé :


u lorsque le licenciement pour motif économique doit être précédé d’un entretien préalable
au licenciement, au cours de cet entretien préalable,
u lorsque le licenciement pour motif économique doit être soumis à la procédure d’information
et de consultation des représentants élus du personnel dans le cadre de l’article L. 1233-28
du code du travail, à l’issue de la dernière réunion de consultation des représentants élus
du personnel.

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social

Le salarié dispose d’un délai de 21 jours pour accepter ou refuser la CRP, à partir de la date de
remise du document lui proposant cette convention.

S’il décide d’accepter la CRP, le contrat de travail du salarié est rompu par commun accord des
parties, à la date d’expiration du délai de réflexion de 21 jours. Le préavis n’est pas effectué
et le salarié bénéficie, dès le jour suivant la rupture du contrat de travail, du statut attaché à la
convention de reclassement personnalisé.

Le salarié qui accepte la CRP perçoit son indemnité de licenciement.

S’agissant de l’indemnité de préavis, la règle est la suivante :

u Le salarié qui justifie de deux ans d’ancienneté dans l’entreprise, renonce à son indemnité
de préavis dans la limite de 2 mois. La somme correspondante est versée, par l’employeur,
à l’institution compétente et contribue au financement de l’allocation spécifique de
reclassement.
u Le salarié qui n’a pas deux ans d’ancienneté dans l’entreprise et qui aurait bénéficié d’une
indemnité de préavis s’il n’avait pas accepté la CRP, en perçoit le montant dès la rupture
de son contrat de travail.

La CRP prend effet dès le lendemain de la fin du contrat de travail. Le bénéficiaire de la CRP a le
statut de stagiaire de la formation professionnelle. Il perçoit, pendant la durée de cette convention
(12 mois maximum), une allocation spécifique de reclassement.

En cas de refus express ou en l’absence de réponse au terme du délai de 21 jours, ce silence valant
refus, la procédure de licenciement suit son cours normal. Le salarié aura droit à l’indemnisation
par l’assurance chômage dans les conditions prévues par la réglementation.

A l’issue de la CRP, si le bénéficiaire est toujours à la recherche d’un emploi, il bénéficie,


dans la limite de ses droits, de l’allocation d’assurance chômage (allocation d’aide au retour à
l’emploi - ARE), dès son inscription comme demandeur d’emploi, sans délai d’attente ni différé
d’indemnisation.

La durée d’indemnisation au titre de l’ARE est alors réduite du nombre de jours indemnisés au
titre de l’allocation spécifique de reclassement.

Priorité de réembauche
La priorité de réembauche - obligatoirement mentionnée dans la lettre de licenciement - peut être
mise en œuvre pendant un an à compter de la rupture du contrat de travail au profit de tout salarié
licencié pour motif économique qui en fait la demande auprès de l’ancien employeur. Ce dernier
doit alors l’informer de tout emploi disponible. Le non respect de cette priorité est passible de
sanctions.

30
social

PRêT DE MAIN D’ŒUVRE ENTRE ENTREPRISES


Dans un cadre économique incertain, le prêt de main d’œuvre à but non lucratif (1) entre entreprises
permet d’éviter les licenciements pour motif économique mais aussi le recours au chômage
partiel.

Le prêt de main d’œuvre a pour effet d’établir des relations professionnelles complexes entre
l’entreprise prêteuse, l’entreprise utilisatrice et les salariés mis à disposition.

Pour préserver les droits sociaux des salariés concernés, le législateur est intervenu pour
strictement limiter les possibilités de recours à ce type d’opérations. Les partenaires sociaux
viennent dans un Accord National Interprofessionnel (ANI ci-après) du 08/07/09 (2), de poser
des grands principes qui reprennent les postulats dégagés jusque là par la jurisprudence ; tout
ceci pour sécuriser les pratiques des entreprises en la matière et favoriser le recours au prêt de
personnel.

u Qu’est-ce qu’un prêt de main d’œuvre ?

C’est lorsqu’une entreprise -l’entreprise prêteuse- décide de prêter certains membres de


son personnel à une autre entreprise -l’entreprise utilisatrice- qui peut être distincte ou
appartenant au même groupe, car cette dernière doit, par exemple et notamment dans le
contexte actuel de crise, faire face à des baisses d’activité et ne peut plus occuper à temps
complet certains de ses salariés.

u Qu’est-ce qu’un prêt de main d’œuvre à but non lucratif ?

C’est une opération qui ne doit engendrer aucun profit, aucun gain et la mise à disposition
doit se faire à prix coûtant. Le prêt de personnel doit donc donner lieu à une facturation
entre les deux entreprises qui se borne à couvrir les salaires des salariés mis à disposition,
les charges sociales afférentes et éventuellement les frais professionnels engagés par les
salariés (3).

En effet, le prêt de main d’œuvre doit être à but non lucratif car la loi interdit le prêt exclusif
de personnel à but lucratif, sauf s’il est exercé dans le cadre de dispositifs limitativement
énumérés par le code du travail (travail temporaire, portage salarial, etc.…).

u Quelles sont les formalités à respecter avant de procéder


à un prêt de main d’œuvre ?

u L’entreprise prêteuse, tout comme l’entreprise utilisatrice, doit informer et consulter


le comité d’entreprise, ou à défaut les délégués du personnel, ainsi que le CHSCT
préalablement à la décision de procéder/de recourir à un prêt de main d’œuvre.

(1) N’est pas envisagé ici le prêt de main d’œuvre à but lucratif qui est sur le principe interdit par le code du travail –art.
L. 8241-1- et uniquement autorisé dans des cadres bien déterminés comme le travail temporaire, le portage salarial,
etc.…
(2) Il s’agit de l’Accord National Interprofessionnel du 08 juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise
économique sur l’emploi conclu à durée déterminée jusqu’au 31 décembre 2010. Son titre II porte sur le prêt de main
d’œuvre.
(3) Attention à l’adjonction de frais supplémentaires liés à la gestion administrative car la jurisprudence a tendance à
assimiler cela à un aspect lucratif.

31
social

Les deux entreprises doivent établir une convention de mise à disposition de personnel.
Elle doit préciser les éléments suivants pour chaque salarié mis à disposition :
u la durée prévisible du prêt,
u l’identité et la qualification du salarié prêté,
u le travail confié au salarié par l’entreprise utilisatrice,
u la durée et les horaires de travail en vigueur dans l’entreprise utilisatrice,
u le/les lieux d’exécution du travail,
u les caractéristiques particulières du poste à pourvoir, et, le cas échéant, l’indication
qu’il figure sur la liste des postes présentant des risques particuliers pour la santé
ou la sécurité des salariés (prévue à l’article L. 4154-2 du code du travail),
u la nature des équipements de protection individuelle que le salarié doit utiliser,
u l’accès dans l’entreprise utilisatrice aux moyens de transport collectifs et aux
installations collectives, notamment de restauration, dont bénéficient les salariés
de l’entreprise utilisatrice,
u les salaires, charges sociales et frais professionnels concernant le salarié mis à
disposition et qui seront facturés à l’entreprise utilisatrice par l’entreprise prêteuse (4).

Un document écrit reprenant les éléments 1 à 8 de la convention de mise à disposition


doit être remis au salarié. Ce document doit également rappeler qu’à l’issue du prêt
de main d’œuvre, le salarié prêté retrouve son poste de travail dans l’entreprise
prêteuse sans que son évolution de carrière et de rémunération soit affectée par la
période de prêt.

u Quelles sont les conséquences pour le salarié prêté en matière de


conditions de travail ?

u Le prêt de main d’œuvre ne peut pas être assorti d’une période d’essai. L’entreprise prêteuse
et le salarié concerné peuvent néanmoins convenir d’une période probatoire (5).
u Durant le prêt de main d’œuvre, le contrat de travail initial du salarié prêté avec son
employeur d’origine n’est ni rompu, ni suspendu. Le salarié prêté continue d’appartenir
au personnel de l’entreprise prêteuse. Il continue à bénéficier de l’ensemble des
dispositions conventionnelles, des usages et engagements unilatéraux de l’entreprise
ainsi que des garanties individuelles dont il aurait bénéficié s’il avait exécuté son
travail dans l’entreprise prêteuse.
u Durant le prêt de main d’œuvre, le salarié prêté est placé par son employeur d’origine
sous l’autorité de l’entreprise utilisatrice.
u Par principe, le prêt de main d’œuvre n’emporte pas modification du contrat de travail
et l’accord du salarié n’est donc pas requis.
Toutefois, si le prêt de main d’œuvre conduit à la modification de l’un des éléments
du contrat de travail (6) ou si sa durée est supérieure à 8 mois, il est soumis à l’accord
exprès et préalable du salarié. Dans ce cas, le refus de ce dernier ne constitue pas
un motif de sanction ou de licenciement.
u Le prêt de main d’œuvre ne peut enfin affecter la protection dont bénéficie un salarié
en application d’un mandat représentatif.

(4) Les frais supplémentaires pour le salarié éventuellement entraînés par le prêt de main d’œuvre restent à la charge de
l’entreprise prêteuse.
(5) La période probatoire s’entend dans le cadre d’une promotion ou d’une mobilité professionnelle et est distincte d’une
période d’essai car elle intervient en cours d’exécution du contrat de travail. Dans un tel cas si la période probatoire n’est
pas concluante, le salarié retrouve son emploi antérieur.
(6) Par exemple, si le poste proposé au salarié prêté correspond à une qualification moindre que celle dont le salarié
concerné est titulaire.

32
formation

DISPOSITIFS PERMETTANT AUX ENTREPRISES


DE « FORMER PLUTÔT QUE LICENCIER »
Trois dispositifs favorisent le maintien dans l’emploi des salariés des Travaux Publics :

u les périodes de professionnalisation qui permettent le maintien dans l’emploi de salariés


en CDI en situation de fragilité face à l’emploi et dont le financement est assuré par l’OPCA
auquel l’entreprise a versé sa contribution formation.

u Les Actions de développement de l’emploi et des compétences (ADEC) qui visent à


apporter un soutien financier de l’Etat pour toute démarche destinée à anticiper, en matière
d’emploi et de compétences, les conséquences des mutations économiques, sociales et
démographiques.

u Les actions financées dans le cadre de la convention-cadre entre le FPSPP et l’Etat


destinées à accompagner les salariés et les entreprises affectés par la crise économique
et financière.

Ces différents dispositifs sont détaillés ci-après.

33
formation

PÉRIODE DE PROFESSIONNALISATION
Objectif
Favoriser par des actions de formation en alternance, le maintien dans l’emploi de salariés en CDI
en situation de fragilité face à l’emploi.

Public
La période de professionnalisation est réservée aux salariés en CDI dont la qualification est
insuffisante ou inadaptée aux évolutions technologiques et organisationnelles. Elle s’adresse en
priorité aux salariés ayant les premiers niveaux de qualification quel que soit leur âge, ainsi que :

u aux salariés de moins de 30 ans,

u aux salariés qui comptent 20 ans d’activité professionnelle ou âgés d’au moins 45 ans,

u aux salariés qui envisagent la création ou la reprise d’une entreprise,

u aux femmes qui reprennent leur activité professionnelle après un congé maternité ou aux
hommes et aux femmes après un congé parental d’éducation,

u aux personnes handicapées.

Depuis le 1er janvier 2010, les périodes de professionnalisation peuvent également s’adresser
aux bénéficiaires d’un CDD ou d’un CDI conclu dans le cadre du nouveau « Contrat unique
d’insertion ».

Formation
La période de professionnalisation repose sur une alternance alliant des séquences de
formation professionnelle, dans ou hors de l’entreprise, et l’exercice d’une ou plusieurs activités
professionnelles en lien avec la qualification recherchée.

u Périodes de professionnalisation permettant aux salariés d’acquérir

u soit un diplôme, un titre professionnel ou un certificat enregistré dans le répertoire


national des certifications professionnelles,

u soit une qualification reconnue dans les classifications des conventions collectives,
u soit une qualification figurant sur la liste établie par les CPNE conjointes du BTP.

u Périodes de professionnalisation visant également les formations


suivantes

u formations d’adaptation des salariés à l’évolution des emplois et à leur maintien dans
l’emploi ou qui participent au développement des compétences,

u formations de promotion permettant l’acquisition d’une qualification plus élevée,

u formations de prévention dont l’objectif est de réduire l’inadaptation de qualification à


l’évolution des techniques et des structures des entreprises en préparant les salariés
dont l’emploi est menacé à une mutation d’activité.

34
formation

Les actions de formation ayant pour objet d’adapter le salarié à son poste de travail sont réalisées
pendant le temps de travail.

Durée de la formation
Les partenaires sociaux du BTP ont signé, le 4 décembre 2009, un avenant n° 8 à l’accord national
du 13 juillet 2004 visant à déterminer la durée minimum des périodes de professionnalisation.

Sont ainsi considérées comme périodes de professionnalisation :

u les périodes dont l’objectif est de garantir le maintien et l’acquisition de compétences sur
tous les sujets susceptibles de professionnaliser les salariés et dont la durée minimale de
formation est de 35 heures.

u les périodes de professionnalisation comportant des actions de formation d’une durée


minimale de 21 heures, contribuant à un objectif de qualification ou de certification et
inscrites dans un parcours de professionnalisation. Ce parcours doit prévoir une durée
minimale de formation de 70 heures (hors VAE) et être formalisé par les deux parties. Il
peut être inscrit sur le passeport Orientation Formation.

Le parcours de professionnalisation peut comporter, outre des périodes de professionnalisation,


d’autres types d’actions de formation ou de validation.

A noter par ailleurs que pour les salariés en contrat unique d’insertion, l’article D. 6324-1-1 nouveau
du code du travail, créé par le décret du 18 janvier 2010, fixe à 80 heures la durée minimale
de la formation qu’ils doivent recevoir dans le cadre d’une période de professionnalisation.

Tutorat
Lorsque la période de professionnalisation concerne un jeune âgé de moins de 26 ans, l’employeur
doit désigner un tuteur parmi les salariés qualifiés volontaires de l’entreprise.

Mise en œuvre de la période de professionnalisation


Les actions de formation effectuées dans le cadre de la période de professionnalisation se
déroulent en principe pendant le temps de travail. Elles peuvent toutefois également se dérouler,
pour tout ou partie, en dehors du temps de travail, à l’initiative :

u du salarié dans le cadre du droit individuel à la formation (DIF),


u de l’employeur, avec l’accord écrit du salarié, dans le cadre du plan de formation.

Lorsque la période est faite à l’initiative de l’employeur et pendant le temps le temps de travail du
salarié, celui-ci ne peut la refuser.

Lorsque la période est mise en œuvre dans le cadre du DIF sur le temps de travail du salarié,
l’accord des deux parties est nécessaire et doit être formalisé avant le départ en formation.

35
formation

Lorsque la formation se déroule en dehors du temps de travail, dans le cadre du DIF ou du plan
de formation, l’accord des deux parties est nécessaire.

L’employeur doit définir avec le salarié, avant son départ en formation, la nature des engagements
auxquels l’entreprise souscrit si l’intéressé suit avec assiduité la formation et satisfait aux
évaluations prévues.

Par ailleurs, par accord écrit entre le salarié et l’employeur, les heures de formation effectuées en
dehors du temps de travail dans le cadre de la période de professionnalisation peuvent excéder le
montant des droits ouverts par le salarié au titre du DIF dans la limite de 80 heures sur une même
année civile. Dans ce cas, le salarié et l’employeur doivent prendre des engagements mutuels :
u d’un côté, l’entreprise s’engagera à permettre au salarié d’accéder en priorité dans un délai
d’un an à l’issue de la formation aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances
ainsi acquises et sur l’attribution de la classification correspondant à l’emploi occupé. Elle
devra également prendre en compte les efforts accomplis par le salarié,

u pour sa part, le salarié s’engagera à suivre avec assiduité la formation et à satisfaire aux
évaluations prévues.

Situation du salarié
Durant la formation, le salarié voit sa rémunération maintenue lorsque la formation se déroule
pendant le temps de travail.

Pour la partie de la formation suivie en dehors du temps de travail, l’employeur verse au salarié
une allocation de formation, égale à 50 % de la rémunération nette de référence du salarié.
(rémunération nette perçue par le salarié au cours des 12 derniers mois précédant le
versement de l’allocation, divisé par le total des heures rémunérées.)

Pendant la durée des formations hors temps de travail, le salarié bénéficie de la protection relative
aux accidents de travail et maladies professionnelles.

Financement de la période de professionnalisation


Le financement des périodes de professionnalisation est assuré par l’OPCA auquel l’entreprise a
versé sa contribution au développement de la formation professionnelle continue.

L’OPCA TP prend en charge, dans la limite de ses budgets, les dépenses de formation sur la base des
forfaits horaires. Pour connaître les forfaits applicables, se renseigner auprès des AREF.

Les dépenses exposées par les employeurs au-delà des montants forfaitaires sont imputables sur
la participation au financement de la formation professionnelle continue sur le régime plan de
formation.

Le FAF.SAB finance les périodes de professionnalisation dans les mêmes conditions que les
actions du plan de formation.

36
formation

ACCORD CADRE NATIONAL POUR


LE DéVELOPPEMENT DE L’EMPLOI ET
DES COMPéTENCES DANS LE SECTEUR
DE LA CONSTRUCTION
L’ADEC vise à apporter un soutien financier de l’Etat pour toute démarche destinée à anticiper,
en matière d’emploi et de compétences, les conséquences des mutations économiques, sociales
et démographiques.

Il se traduit par des actions destinées à anticiper les inadaptations aux évolutions de l’emploi et
des qualifications des salariés et à sécuriser leurs trajectoires professionnelles.

L’ADEC répond en particulier aux enjeux suivants :


u la prévention des risques d’obsolescence des compétences,
u l’accompagnement des mobilités et des évolutions professionnelles,
u le maintien et le développement des compétences,
u l’accès à une qualification reconnue et transférable.

Le 21 avril 2009, les quatre organisations professionnelles du Bâtiment et des Travaux Publics,
FNTP, FFB, CAPEB et FNSCOP ont signé avec l’Etat un accord cadre national pour le développement
de l’emploi et des compétences dans le secteur de la construction.

Priorités de l’ADEC Construction


L’ADEC Construction fixe trois priorités :

u Favoriser le déploiement de démarches anticipant les évolutions des emplois et des


compétences dans les entreprises.

u Articuler et compléter sur le champ emploi-formation les travaux engagés à la suite du


Grenelle de l’environnement.

u Soutenir les entreprises et le maintien ou l’évolution dans l’emploi des salariés pour prévenir
les difficultés d’emploi liées à la crise économique.

Sont ici visées, toutes les actions visant l’acquisition, la validation et la certification des
compétences : actions visant l’acquisition de savoirs de base, actions de perfectionnement,
actions de formation relatives à l’acquisition de compétences nouvelles liées à l’évolution
des métiers, actions de formation qualifiantes.

37
formation

Champ d’application
L’accord-cadre, conclu pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2009, s’applique à
toutes les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics, quelle que soit leur taille, une priorité
étant néanmoins affichée pour les entreprises de moins de 250 ou de moins de 300 salariés.

Publics prioritaires
Les bénéficiaires des actions de maintien ou d’évolution dans l’emploi sont en priorité les ouvriers
du BTP (sans toutefois que soient exclues les catégories des techniciens, agents de
maîtrise et cadres), les salariés ayant 45 ans et plus, les femmes dans le cadre de la dynamique
en faveur de l’égalité professionnelle homme/femme.

Déclinaison régionale
Les actions mises en œuvre directement au bénéfice des salariés devront être déclinées dans le
cadre d’accords régionaux.

Beaucoup de régions avaient déjà conclu des accords cadres régionaux ADEC avant la signature
de l’accord cadre au niveau national. Dans ce cas, la déclinaison de l’accord cadre national se fera
par voie d’avenant à l’accord régional préexistant et fera l’objet d’un financement complémentaire
de l’Etat pour les actions supplémentaires à celles prévues dans les accords régionaux déjà
signés.

Organismes relais
Le GFC-BTP, le FAF.SAB et le FAFCEA ont été désignés, chacun dans leur champ de compétence
respectif, comme organismes relais chargés de la gestion de l’accord-cadre.

S’agissant des entreprises de 10 salariés et plus, une aide peut leur être apportée par l’AREF de
leur région.

Financement
Les financements mobilisés dans le cadre du présent accord cadre sont les fonds des OPCA, les
fonds du Ministère chargé de l’emploi, les fonds des entreprises et de tout autre partenaire.

Le budget prévisionnel pour la durée de l’accord s’élève à 60 ME, 42 ME€ étant apportés par la
profession et 18 ME€ par l’Etat.

38
formation

ACTIONS FINANCÉES DANS LE CADRE


DE LA CONVENTION-CADRE ENTRE
LE FPSPP ET L’ÉTAT
Afin d’accompagner les salariés et les entreprises particulièrement affectés par la crise économique
et financière, les partenaires sociaux avaient mis en place, dans le cadre d’un accord passé entre
le Fonds Unique de Péréquation (FUP) et l’Etat du 21 avril 2009, un dispositif exceptionnel de
formation professionnelle destiné notamment à permettre de développer les compétences et les
qualifications des salariés.

La crise économique persistante a conduit les partenaires sociaux et les pouvoirs publics à
poursuivre cette action au travers d’une nouvelle convention-cadre entre l’Etat et le Fonds Paritaire
de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP qui remplace le FUP) en date du 15 mars
2010.

Cette convention-cadre, conclue pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2012, détermine
les publics et les actions éligibles au financement par le FPSPP.

Trois axes d’intervention ont notamment été arrêtés :

u Faciliter le maintien dans l’emploi et la qualification ou requalification des salariés.

u Financer l’accès des demandeurs d’emploi à des formations répondant à un besoin du


marché du travail identifié à court et moyen terme.

u Financer les formations permettant l’acquisition d’un socle de connaissances et de


compétences pour l’ensemble des actifs, salariés ou demandeurs d’emploi.

Pour pouvoir prétendre au financement par le FPSPP, les OPCA doivent répondre à des appels
à projets.

L’OPCA TP se positionnera sur les appels à projet du FPSPP, soit en 2010, soit en 2011, en
fonction de la situation et des besoins des entreprises sur les trois appels à projets suivants :

u Appel à projet « Périodes de professionnalisation » (année 2010)

L’intervention du FPSPP dans cet appel à projets a pour but notamment d’aider les OPCA
à soutenir des périodes de professionnalisation qualifiantes mises en œuvre dans des
entreprises ou des secteurs professionnels affectés par la crise économique (publics de
niveau V ou infra).

u Appel à projet « Chômage partiel » (année 2011 selon les besoins des
entreprises)

L’objectif de cet appel à projet est d’accompagner les salariés et les entreprises
particulièrement affectés par la crise économique et financière en développant des actions
de formation au bénéfice des salariés dont l’entreprise a obtenu une autorisation de mise
en œuvre du chômage partiel par la DIRECCTE.

39
formation

L’intervention du FPSPP porte sur les actions permettant :


u aux OPCA de soutenir les actions de formation de salariés menacés dans leur
emploi,
u d’anticiper les risques de rupture d’emploi et de sécuriser les parcours
professionnels,
u aux entreprises de mettre à profit les réductions d’activité pour former leurs salariés.

u Appel à projet « Convention de reclassement personnalisé / contrat de


transition professionnelle » (année 2010)

L’intervention du FPSPP porte sur des opérations concourant au reclassement durable des
salariés privés de leur emploi à l’issue de licenciements pour motif économique.

Deux dispositifs sont mobilisés et financés dans le cadre de cet appel à projet : la convention
de reclassement personnalisé et le contrat de transition professionnelle.

Les actions financées s’adressent exclusivement à des salariés licenciés pour motif
économique inscrits dans l’un des deux dispositifs et concernent aussi bien des formations
courtes que des actions de formation entrant dans un processus de reconversion profes-
sionnelle nécessitant une nouvelle qualification.

40
annexe

Lettre d’envoi et
de déclaration de créances
Le

Maître (à compléter)
Mandataire Judiciaire
(Adresse)

LETTRE RECOMMANDEE AR

Cher Maître,

J’interviens en qualité de….. (à compléter) de la société …..(à compléter), dont


le siège social est situé… (à compléter), immatriculée au RCS de ……….
(à compléter), sous le numéro B ……..(à compléter).

J’ai l'honneur de vous adresser sous ce pli, en votre qualité de représentant


mandataire judiciaire au redressement et à la liquidation de la société …….
(à compléter), désigné à cette fonction par jugement du Tribunal de ……
(à compléter) en date du ……..(à compléter) la déclaration de créances de la
société ……….(à compléter) au passif de la société …………..(à compléter).

Le montant de la créance arrêtée au jour du jugement d'ouverture de la procédure


s'élève à ………. (à compléter) Euros, à titre chirographaire, sauf à parfaire ou à
diminuer.

La présente déclaration de créances est accompagnée des pièces justificatives.

Je reste à votre entière disposition pour toutes informations complémentaires que


vous pourriez souhaiter.

Je vous prie d'agréer, Cher Maître, l'expression de mes salutations les


meilleures.

[Signature]

PJ :
Déclaration de créance
Pièces justificatives

41
annexe

Déclaration de créances
origine de la créance
Par contrat en date du….., notre société a ….. (à compléter : décrire les obligations issues du
contrat) (pièce n°1 : contrat).

montant de la créance

Le montant de la créance de ….(à compléter : nom de la société créancière) sur la société ….


(à compléter : nom de la société débitrice) à la date du jugement d'ouverture s'élève à la
somme de … (à compléter) EUROS et se décompose de la manière suivante :

En principal : factures impayées

xxx Euros (à compléter) au titre de factures impayées venues à échéance au ……


(à compléter), selon les factures ci-joint ;

xxx Euros (à compléter) au titre de factures impayées venues à échéance au ……


(à compléter),

selon les factures ci-joint ;

Soit un sous-total de …………(à compléter) EUROS

Accessoires : les intérêts moratoires (le cas échéant)

Euros (à compléter) au titre des intérêts contractuels au taux de ….% l’an (à


compléter), dus pour la période du ….. (à compléter) au … (à compléter).

Tableau Récapitulatif

Origine Montant Intérêts Accessoires Observations


de la créance Nature du privilège
ou de la sûreté

Montant exigible xxx Euros au titre des factures Intérêts du ../../…. au


impayées à échéance au ../../…. ../../…. : xxx Euros

Montant exigible xxx Euros au titre des factures


au ../../…. impayées à échéance au ../../….
Factures

Total : Xxx Euros Xxx Euros

42
annexe

Admission demandée
L’entreprise …..(à compléter : nom de la société qui déclare sa créance)
requiert son admission au passif de la société (à compléter : nom de la société
débitrice) à titre chirographaire pour un montant total de …..(à compléter)
EUROS.

Fait à………….. (à compléter)


Le ../../….

PJ :
Documents justificatifs
Par exemple :
- Contrat,
- Factures
- Copie des chèques impayés et factures correspondantes
- Copie des attestations de rejet. ….

43
annexe

Lettre de mise en demeure relative


à la poursuite d’un contrat en cours
(C.com., art. L.622-13 pour la procédure de sauvegarde, L.631-14 pour
le redressement judiciaire et L.641-10 pour la liquidation judiciaire)

Commentaires et conseils

Une procédure de sauvegarde, le redressement ou la liquidation judiciaire d’une entreprise n’a


pas pour effet d’entraîner automatiquement la résiliation des contrats en cours.

Si le fournisseur de l’entreprise, son maître d’ouvrage privé, son sous-traitant (1) font l’objet d’une
procédure collective, il vous incombe de demander à l’administrateur judiciaire ou au débiteur, s’il
souhaite poursuivre l’exécution du contrat ou du marché en cours.

(1) Cette procédure est rappelée à l’article 13-3 des conditions générales des contrats de
sous-traitance FNTP/FFB.

44
annexe

Lettre de mise en demeure relative


à la poursuite d’un contrat en cours
Le

...................
Nom et adresse
...................
de
l’administrateur ou du débiteur
...................

LETTRE RECOMMANDEE AVEC AR


lN/REF. : ………..
Dossier n° ………….
OBJET :
(donner toutes précisions permettant d’identifier le contrat ou le marché et la procédure
collective)

Maître,
(ou « Monsieur » si aucun administrateur n’est nommé)

Notre société a conclu un marché (ou un contrat) avec l’entreprise ……, objet d’une
procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire, de liquidation judiciaire (*)
ouverte par jugement du tribunal de commerce (ou du tribunal de grande instance)
de……… rendu le ………, vous ayant nommé à la fonction d’administrateur (*).

Ce contrat est en cours d’exécution. Il a pour objet ……….(à compléter)

Conformément à l’article L. 622-13, al. 1 du Code de commerce, nous vous


remercions de bien vouloir nous indiquer si vous entendez exiger l’exécution de ce
contrat qui sera de plein droit résilié si cette mise en demeure reste sans réponse
plus d’un mois, sauf prolongation décidée par Monsieur le juge-commissaire.

Nous vous remercions de votre réponse et vous prions d’agréer, Maître (ou
Monsieur) l’expression de notre considération distinguée.

[Signature]

PJ :
copie du contrat ou de toute autre pièce prouvant l’engagement contractuel
(*) supprimer les mentions inutiles

45
annexe

Lettre de mise en demeure adressée


par le sous-traitant à l’entrepreneur principal
faisant l’objet d’une procédure de sauvegarde
Le

……………………
……………………
……………………

LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AR


N/RÉF. : ………… À …………
Dossier no ………… Le …………
Chantier : …………
Lot : …………
Références du sous-traité : …………

Madame, Monsieur,

Nous venons vers vous dans le cadre du dossier cité en objet et pour lequel nous
vous avons présenté des factures d’un montant total de ………… euros TTC pour
les prestations que nous avons réalisées.

Ces prestations ne nous sont, à ce jour, toujours pas réglées.

Conformément à l’article 12 de la loi du 31 décembre 1975, nous vous mettons


en demeure de nous faire parvenir le paiement correspondant au montant des
sommes précitées.

Nous adressons, comme l’exige la loi, copie de la présente mise en demeure au


maître de l’ouvrage.

Si la présente mise en demeure se révélait infructueuse, nous demanderions au


maître de l’ouvrage, à l’expiration du délai légal, en application de l’action directe
prévue par la loi précitée, de nous régler directement ces sommes.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

[Signature]

Pj :
Contrat de sous-traitance
Factures
Copie : Maître d’ouvrage
46
annexe

Lettre de mise en demeure adressée


par le sous-traitant à l’administrateur judiciaire
ou au liquidateur judiciaire (1)
Le
……………………
……………………
……………………

LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AR


N/RÉF. : ………… À …………
Dossier no ………… Le …………
V/Réf. : …………
Chantier : …………
Lot : …………
Références du sous-traité : …………

Madame, Monsieur,

Nous avons appris – le redressement judiciaire/la liquidation judiciaire (1) de


l’entreprise ………… (Siren : …………).

Nous vous informons que dans le cadre du sous-traité référencé en objet, nous
avons réalisé des travaux pour le compte de votre administrée. Nous lui avons
présenté à ce titre des factures d’un montant total de ………… euros TTC, dont
………… euros sont échues. Nous vous indiquons également qu’à la date de
l’ouverture – du redressement judiciaire– ou – de la liquidation judiciaire (1), nous
avons réalisé des prestations à hauteur de ………… euros TTC dont la facture vous
parviendra très prochainement.
Ces prestations ne nous sont, à ce jour, toujours pas réglées.

Conformément à l’article 12 de la loi du 31 décembre 1975, nous vous mettons


en demeure de nous faire parvenir le paiement correspondant au montant des
sommes précitées.

Nous adressons, comme l’exige la loi, copie de la présente mise en demeure au


maître de l’ouvrage.

Si la présente mise en demeure se révélait infructueuse, nous demanderions au


maître de l’ouvrage, à l’expiration du délai légal, en application de l’action directe
prévue par la loi précitée, de nous régler directement ces sommes.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

[Signature]

PJ :
Contrat de sous-traitance
Factures

Copie : Maître d’ouvrage


(1) supprimer la mention inutile
47
annexe

Envoi par le sous-traitant au maître de l’ouvrage


de la copie de la mise en demeure adressée
à l’entrepreneur principal ou à l’administrateur
judiciaire ou au liquidateur judiciaire (1)
Le
……………………
……………………
……………………

LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AR


N/Réf. : ……….. A……………
Dossier n°………… Le……………

Références du marché principal :………….


Chantier : …………
Lot : …………
Entreprise principale : ………
Références du sous-traité :……..

Madame, Monsieur,

Nous vous rappelons que nous sommes intervenus en qualité de sous-traitant


de l’entreprise principale…………dans le cadre de l’exécution du marché cité en
référence.

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint copie de la lettre de mise en
demeure que nous adressons à l’entreprise principale/l’administrateur judiciaire/
au liquidateur judiciaire (1).

Nous vous informons que cette entreprise est redevable envers nous, pour le
chantier cité en objet de la somme de………….euros TTC.

Si, dans le délai d’un mois à compter de la réception de la présente, cette somme
ne nous était pas réglée, nous vous demanderons, en application des articles
12 et 13 de la loi du 31 décembre 1975, de payer entre nos mains les sommes
dont vous êtes encore débiteur envers l’entreprise principale………..à la date de
réception de la présente lettre.

Nous vous rappelons qu’il vous est interdit au titre de la loi précitée de vous
dessaisir au profit de l’entreprise principale…………..des sommes que vous
détenez à la date de réception de la présente.

Vous voudrez bien nous indiquer par retour de courrier s’il vous reste devoir des
sommes à l’entreprise principale…………et si celles-ci permettent de couvrir le
montant de notre créance.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

[► Signature]
PJ :
▪ Copie de la lettre de mise en demeure adressée à l’entreprise principale
▪ Contrat de sous-traitance
▪ Factures
(1) supprimer la mention inutile
48
annexe

Lettre adressée par le sous-traitant


au maître de l’ouvrage un mois après l’envoi
de la copie de la mise en demeure
Le
……………………
……………………
……………………

LETTRE RECOMMANDÉE AVEC AR


N/RÉF. : ………… À …………
Dossier no ………… Le …………
Références du marché principal : …………
Chantier : …………
Lot : …………
Entreprise principale : …………
Références du sous-traité : …………

Madame, Monsieur,

Par lettre du …………, nous vous adressions copie de la lettre par laquelle nous
mettions l’entreprise principale/l’administrateur judiciaire/le liquidateur judiciaire
(1)………… en demeure de nous régler les factures correspondant aux travaux
effectués sur le chantier cité en référence, soit la somme de ………… euros.

Nous avons averti le représentant des créanciers ………… (2) que nous nous
réservions le droit d’exercer l’action directe, telle qu’elle est prévue par le titre III
de la loi 75-1334 du 31 décembre 1975.

Un mois s’est écoulé depuis notre précédente mise en demeure.

Aucun règlement ne nous étant parvenu à ce jour, nous vous demandons, en


application de l’article 12 de la loi précitée, de nous régler au lieu et place de
l’entreprise principale …………la somme précitée.

Une prompte réponse de votre part nous obligerait.

Dans cette attente, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos


sentiments distingués.

[Signature]

(1) supprimer la mention inutile


(2) en tant que de besoin
49

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