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ENTREPRISES EN DIFFICULTé
LES DISPOSITIFS à votre disposition
Dans le contexte de crise actuel, les entreprises sont de plus en plus confrontées à des difficultés de trésorerie,
qui peuvent, à terme, compromettre la poursuite de leur activité.
Le présent document présente différents outils et procédures juridiques susceptibles d’être utilisés par les
entreprises confrontées à ce type de difficultés, pour leur permettre d’améliorer leur situation :
0800 00 26 91
marchés
Vous avez des dettes Négociez un paiement échelonné avec l’URSSAF et le Trésor Public.
fiscales et sociales 4
importantes ? Saisissez la CODECHEF.
Vous avez des Sollicitez l’intervention d’OSEO aux côtés de votre banque.
difficultés de
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trésorerie / des Saisissez le médiateur du crédit.
soucis avec votre
banque ?
Vous avez des Demander l’ouverture d’une procédure de mandat ad hoc pour 8
difficultés de renégocier vos dettes avec vos créanciers.
trésorerie qui
mettent en péril la Demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour geler 12
poursuite de votre votre passif, renégocier vos dettes avec vos créanciers et réorganiser
activité ? votre entreprise.
Revendiquez les biens que vous avez vendus avec clause de réserve
de propriété.
Vous êtes en état Demandez l’ouverture d’une procédure de conciliation pour négocier 10
de cessation des vos dettes avec vos créanciers.
paiements depuis
moins de 45 jours Procédez à votre déclaration de cessation des paiements et demandez 19
mais la poursuite de l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.
votre activité semble
possible ?
Vous êtes en état Procédez à votre déclaration de cessation des paiements et demandez 19
de cessation des l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire.
paiements et la
poursuite de votre
activité semble
impossible ?
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marchés
La CODECHEF peut-être saisie par le chef d’entreprise qui est débiteur envers l’une des
administrations membre de la commission. Cette dernière examine la situation de l’entreprise et
établit un plan de redressement échelonné qui doit être adopté à l’unanimité de ses membres.
Les coordonnées des CODECHEF sont disponibles à l’adresse internet suivante :
www.entreprises.minefi.gouv.fr/r05_je_resous_difficultes_entreprise/AnnuaireCODEFI-CCSF.htm).
LE CODEFI est compétent pour détecter et évaluer les difficultés des entreprises et les orienter, le
cas échéant, vers les organismes compétents ou les procédures les plus adaptées.
S’il le juge nécessaire, et en accord avec l’entreprise, cet organisme est compétent pour prendre
les décisions utiles au redressement de l’entreprise.
Les coordonnées des CODEFI sont disponibles à l’adresse internet suivante :
www.entreprises.minefi.gouv.fr/r05_je_resous_difficultes_entreprise/AnnuaireCODEFI-CCSF.htm).
Produits OSEO
Objectif
mobiliser les créances de l’entreprise relatives à des commandes et marchés passés avec
les grands donneurs d’ordre : État, collectivités territoriales et établissements publics,
sociétés contrôlées majoritairement par des capitaux publics, sociétés d’économie mixte
(SEM), sociétés d’HLM, organismes sociaux, grandes entreprises proches des donneurs
d’ordre publics par leur taille et la qualité de leur signature.
Pour les marchés cédés, OSEO peut délivrer des cautions et garanties à première
demande en contrepartie des avances de démarrage des chantiers.
OSEO peut intervenir seul ou en complément des autres concours à court terme de
la banque.
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marchés
u Concours garantis
prêts à moyen terme (durée de 2 à 7 ans),
u Quotité de garantie
De 50 à 90 % du prêt garanti selon les conditions.
u Concours garantis
Lignes de crédit à court terme, obligatoirement confirmées, sur une durée de 12 mois
minimum à 18 mois maximum. La garantie n’est pas renouvelable.
u Quotité de garantie
de 50 à 90 % du crédit, selon les conditions.
u Garanties
Pas de prise de garantie sur les actifs de l’entreprise : seule une retenue de garantie
de 5 % est prévue, qui est restituée après remboursement du prêt, augmentée des
intérêts qu’elle a produits.
u Durée
Le prêt est remboursable sur 7 ans, avec un allègement de remboursement les deux
premières années.
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marchés
MéDIATEUR DU CRéDIT
Mis en place depuis novembre 2008, le médiateur du crédit a pour mission d’accompagner les
entreprises confrontées à des problèmes de financement ou de trésorerie et qui n’ont pas pu
trouver de solution ni avec leurs banques, ni avec Oseo.
Déroulement de la procédure
Le dossier de médiation est transmis au médiateur départemental, qui prend contact avec
l’entreprise dans les 48 heures.
Si le dossier fait apparaître une situation de blocage avec les banques de l’entreprise (refus de
crédit, suppression de lignes de découvert ou d’affacturage, besoins de financement en
fonds propres...) il est transmis aux banques ou établissements concernés de l’entreprise,
qui ont 5 jours ouvrés pour reprendre contact avec leur client et le cas échéant revoir leur
position.
A l’issue de ce délai, l’entreprise est contactée par courriel pour connaître l’évolution de la position
de sa, ou ses, banque(s) et faire le point de la situation :
3 cas de figure :
Elle dispose d’un délai de 5 jours ouvrés supplémentaires pour revenir vers son client.
u Aucun arrangement n’a été trouvé : la médiation se poursuit et le médiateur du crédit (ou
son représentant local) procédera à un examen approfondi du dossier, qui pourra donner
lieu à de nouvelles propositions.
Ce procédé a le mérite d’être simple (solution sous 15 jours en cas d’accord avec les banques)
et d’être accessible à toutes les entreprises.
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marchés
MANDAT AD HOC
Lorsque la situation de l’entreprise est dégradée (passif important) mais qu’elle n’est pas en état
de cessation des paiements, il est possible de demander au Tribunal de commerce la désignation
d’un mandataire ad hoc, qui va accompagner le dirigeant de l’entreprise dans ses négociations
avec ses créanciers.
u permettre à une personne extérieure aux parties, ayant leur confiance et agissant dans le
cadre d’un mandat de justice, de participer à la recherche de solutions pour l’entreprise et
à leur mise en œuvre.
Procédure de désignation
Le Président du Tribunal convoque le représentant légal de l’entreprise pour recueillir ses
observations.
La demande n’est pas admise si la nomination du mandataire ad hoc n’intervient pas dans le
délai d’un mois à compter de cet entretien.
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marchés
Durée
Elle est fixée par le Président du Tribunal de commerce : en général 2 à 3 mois et peut être
prolongée si les circonstances le justifient.
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marchés
CONCILIATION
Cette procédure permet à une entreprise qui éprouve des difficultés de rechercher un accord
avec ses créanciers, sous les auspices d’un conciliateur nommé par le président du Tribunal de
commerce. En pratique, cette procédure est souvent ouverte à l’issue de la procédure de mandat
ad hoc afin de pouvoir officialiser l’accord conclu avec les créanciers.
u Permettre à une personne extérieure aux parties, ayant leur confiance et agissant dans le
cadre d’un mandat de justice, de participer à la recherche de solutions pour l’entreprise et
à leur mise en œuvre.
u Possibilité de faire constater ou homologuer par le Tribunal l’accord passé avec les
cocontractants ce qui permet de renforcer ses effets.
Procédure de désignation
Le Président du Tribunal convoque le représentant légal de l’entreprise pour recueillir ses
observations.
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marchés
Mission du conciliateur
u Favoriser la conclusion entre l’entreprise, ses principaux créanciers et ses cocontractants
habituels, d'un accord amiable destiné à mettre fin à ses difficultés (remise de dettes,
octroi de délais de paiement…).
Durée de la mission
4 mois, qui peuvent être prolongés d’un mois au plus par demande motivée du conciliateur.
Les administrations financières, les organismes de sécurité sociale peuvent consentir des remises
de dettes.
accord de conciliation
L’« accord de conciliation », a une valeur essentiellement contractuelle, mais peut faire l’objet :
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marchés
PROCéDURE DE SAUVEGARDE
Mécanisme incitatif et protecteur qui permet à l’entreprise en difficultés (mais pas en état de
cessation des paiements) de se mettre sous la protection du Tribunal, le temps de restructurer
l’entreprise et de négocier ses dettes avec ses créanciers sans attendre d’être en état de cessation
des paiements.
Objectif
Arrêter un plan de redressement qui permette la poursuite de l'activité, le maintien de
l'emploi et l'apurement du passif.
Ce formulaire comprend :
u toutes les informations relatives à l’identification du demandeur,
u la présentation de l’entreprise (activité, nombre de salariés, positionnement sur le
marché, historique du développement ….),
u l’énoncé des difficultés de l’entreprise,
u les perspectives de redressement,
u des données chiffrées sur l’entreprise (nombre de salariés, situation de trésorerie de moins
de 8 jours, compte de résultat provisionnel, état des dettes et créances, état actif et
passif des sûretés, inventaire sommaire des biens, etc…).
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marchés
u Arrêt des voies d’exécution (saisies…) tant sur les meubles que sur les immeuble de
l’entreprise.
u Arrêt du cours des intérêts légaux et conventionnels ainsi que des intérêts de retard (sauf
pour les contrats de prêts conclus pour une durée supérieure ou égale à un an).
u Gestion de l’entreprise
L’activité de l’entreprise est poursuivie et cette dernière continue d’être administrée
par son dirigeant, sous la surveillance/assistance de l’administrateur judiciaire.
Cas des groupements conjoints avec mandataire solidaire lorsque le contrat est
soumis au CCAG Travaux de 2009 (article 48.7) :
u Interdiction de paiement des dettes antérieures au jugement
d’ouverture de la procédure
L’ouverture de la procédure emporte, de plein droit, interdiction de payer toute créance née
antérieurement au jugement d’ouverture (sauf paiement par compensation de créances
connexes).
Il en résulte que tous les créanciers doivent procéder à la déclaration de leurs créances au
mandataire judicaire (voir modèle).
En revanche, les créances postérieures au jugement d'ouverture nées pour les besoins
du déroulement de la procédure ou en contrepartie d'une prestation fournie au débiteur
pendant la période d’observation, sont payées à leur échéance.
Par ailleurs, des contacts sont noués avec les principaux créanciers de l’entreprise en vue
d’élaborer un plan de sauvegarde.
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marchés
u Plan de sauvegarde
Au cours de la période d’observation, des négociations sont menées avec les créanciers de
l’entreprise afin de préparer une solution de sauvegarde de l’entreprise.
Les créanciers peuvent consentir non seulement des délais et des remises, mais aussi de
nouveaux crédits, des avances fournisseurs ou de trésorerie, des apports en capitaux ou
des conversions de créances en capital.
Les créanciers qui n’ont pas participé aux négociations, y compris les créanciers publics,
sont interrogés par le mandataire judiciaire sur les propositions formulées par les créanciers
ainsi que sur les remises ou délais qu’ils sont prêts à consentir.
Le projet de plan (s’il existe) est soumis au Tribunal de commerce avant la fin de la période
d’observation.
Exécution du plan
L’entreprise doit exécuter les dispositions du plan pendant toute sa durée. A défaut, le Tribunal
prononcera la résolution du plan (et l’entreprise devra donc régler l’intégralité de ses dettes).
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marchés
RECOUVREMENT DE CRÉANCES
Mise en demeure
En cas de difficultés de payement de la part d’un cocontractant, il est impératif de le mettre en
demeure de payer, afin de pouvoir, ultérieurement déclencher les procédures de recouvrement.
L’injonction de payer
L’injonction de payer est une procédure simple et rapide qui permet à l’entreprise d’obtenir du
juge le recouvrement des petites créances civiles et commerciales si le débiteur ne paye pas
volontairement.
Cette procédure peut être diligentée directement par l’entreprise (par son dirigeant ou toute
personne munie d’un pouvoir, ou par un avocat ou un huissier) auprès du Tribunal de commerce
du lieu de siège social du débiteur si celui-ci est commerçant, ou du tribunal d’instance du
domicile de ce dernier dans les autres cas.
Cette procédure est gratuite devant le Tribunal d’instance et payante (mais montant peu élevé,
de l’ordre de 40 Euros) devant le Tribunal de commerce.
Toute entreprise qui a un impayé après avoir préalablement mis en demeure son cocontractant
de payer.
La créance impayée doit toutefois être certaine, justifiée (devis accepté, commande
signée, factures,…) et ne pas faire l’objet de contestation (décompte accepté, PV de
réception signé…).
L’entreprise doit adresser une mise en demeure de payer à son débiteur par lettre
recommandée AR.
A défaut de règlement dans le délai mentionné sur cette mise en demeure, l’entreprise
peut retirer et remplir un imprimé de requête au greffe du Tribunal (de commerce ou
d’instance selon la nature du débiteur) ou le télécharger sur internet (soit imprimé
spécial sur le site du Tribunal, soit formulaire Cerfa n°12948*01 pour une demande
devant le Tribunal d’instance ou n°12946*01 pour une demande devant le tribunal de
commerce).
Elle doit être accompagnée de tous les justificatifs (facture, traite impayée, décompte
accepté…).
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marchés
Dans les semaines qui suivent, le Tribunal examine la demande au vu des éléments qui lui
ont été adressés sans que les parties aient à se déplacer.
Il peut :
u Rejeter la demande si elle paraît infondée (si la créance parait injustifiée ou si son
montant n’est pas déterminé avec suffisamment de précision). Cette procédure
est sans recours. Il conviendra alors d’assigner le débiteur au fond selon la procédure
courante.
L’entreprise doit alors faire signifier cette ordonnance (par voie d’huissier) au débiteur
dans un délai de 6 mois et adresser copie de cette signification au greffe du tribunal.
L’assignation en paiement
Tout créancier qui ne parvient pas à se faire régler sa créance et/ou dont la procédure
d’injonction de payer n’a pas abouti (rejet de la demande par le Tribunal, opposition du
débiteur, saisies infructueuses…), sans toutefois que la procédure d’injonction de payer
soit un préalable nécessaire à l’assignation en paiement.
Cette procédure est beaucoup plus longue et coûteuse que la procédure d’injonction de
payer et les parties doivent, le plus souvent, être assistées d’un avocat.
La procédure peut être longue du fait des échanges de conclusions entre les parties, qui
peuvent donner lieu à des renvois d’audiences et l’audience de jugement peut n’intervenir
qu’après plusieurs mois.
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marchés
Le Tribunal convoque le dirigeant et le représentant des salariés dans un délai de 15 jours suivant
le dépôt de la déclaration. Ils sont entendus en Chambre du Conseil, c’est à dire à huis clos.
Le Tribunal prend connaissance de la situation de l’entreprise à partir des éléments fournis par
le déclarant et des informations fournies à l’audience.
Redressement judiciaire
Si le Tribunal estime que le redressement de l’entreprise est possible, il rend un jugement
d’ouverture de redressement judiciaire, qui ouvre une période d’observation de 2 à 6 mois,
pendant laquelle l’activité est poursuivie. Cette période, qui peut être prolongée jusqu’à 18 mois,
est mise à profit pour étudier les perspectives de redressement de la société.
Le Tribunal mandate un administrateur, dont la mission sera soit d’assister, soit de surveiller, soit
d’administrer totalement la société, et nomme un représentant des créanciers chargé des intérêts
de l’ensemble des créanciers.
u constituer des garanties lorsqu’elles ne sont pas à jour de leurs obligations fiscale et sociale
au 31 décembre de l'année précédant celle au cours de laquelle a lieu le lancement de la
consultation. Les organismes fiscaux et sociaux distinguent alors deux phases : celle de
la période d’observation durant laquelle l’entreprise ne peut pas obtenir d’attestation de
régularité fiscale et sociale et celle du plan de continuation durant laquelle elle peut s’en
voir délivrer une (Lettre circulaire ACOSS n°2008-054 du 24 juin 2008).
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marchés
liquidation judiciaire
Si aucun redressement de l’entreprise n’est envisageable, le Tribunal ouvre une procédure de
liquidation judiciaire et mandate un liquidateur chargé de mener à bonne fin l’arrêt de l’entreprise
en réalisant au mieux ses actifs et en réglant les créanciers, selon un ordre de priorité établi par
la loi.
Le liquidateur procède au licenciement des salariés présents dans l'entreprise et leur règle
l'ensemble des sommes qui peuvent leur être payées par l'intermédiaire du Fonds National de la
Garantie des Salaires (FNGS).
L’ouverture de la procédure fait l’objet d’une mention au Registre du commerce et des sociétés,
d’une insertion au BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales) ainsi
que dans un journal d’annonces légales, afin d’avertir les créanciers et les tiers.
Une procédure de liquidation judiciaire simplifiée est ouverte pour les entreprises qui n’ont pas
de patrimoine immobilier, dont le nombre de salariés est inférieur à 5 au cours des 6 derniers
mois et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 750.000 Euros.
Dans le cadre de cette procédure simplifiée, le liquidateur procède à la vente de gré à gré
ou aux enchères publiques des biens de l’entreprise dans les 3 mois suivant l’ouverture de la
procédure.
Il s’agit d’une procédure abrégée, qui doit être clôturée, au plus tard, 1 an après son ouverture.
Ces deux procédures ont pour effet commun de geler les poursuites contre l’entreprise.
Liquidation judiciaire et soumission aux marchés publics
u les personnes soumises à la procédure de liquidation judiciaire et les personnes physiques
en faillite personnelle ne peuvent pas soumissionner aux marchés publics,
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marchés
u peut toutefois compenser une créance contre ce cocontractant avec une dette envers ce
dernier à condition que ces dette et créance soient issues du même contrat ou du même
ensemble contractuel (dettes connexes).
L’entreprise doit procéder à la déclaration de ses créances auprès du mandataire judicaire désigné
dans ce jugement, dans un délai de 2 mois à compter de la date de publication du jugement au
BODACC (+ 2 mois pour les créanciers qui ne demeurent pas sur le territoire de la France
métropolitaine).
Aucune forme particulière n'est imposée pour la déclaration de créances : elle doit juste être
formalisée par écrit et mentionner de façon non équivoque la volonté du créancier de réclamer
une somme déterminée (cf exemple joint).
Le contrat en cours est résilié de plein droit à défaut de réponse dans un délai d'un mois.
Cette résiliation peut donner lieu à des dommages et intérêts, dont le montant doit être déclaré
au passif de l’entreprise défaillante (cf ci-dessus).
Lorsque le contrat est poursuivi, chacune des parties doit en exécuter les obligations.
Si dans le cadre de la poursuite du contrat, le co-contractant n’exécute pas ses obligations, le
conttrat sera résilié de plein droit.
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marchés
La clause de réserve de propriété est la clause par laquelle le vendeur conserve la propriété d’une
chose jusqu’à son complet paiement par l’acquéreur.
Pour être valide la clause doit être écrite et avoir été expressément acceptée par l’acquéreur
L’existence de cette clause dans un contrat de vente permet au vendeur de revendiquer un bien
qui n’a pas encore été réglé à condition que :
u ce bien puisse être identifié,
u qu’il existe encore en nature à la date d’ouverture de la procédure (c’est à dire qu’il n’ait
pas été modifié ou intégré à un autre ensemble, sauf si, dans ce cas, sa récupération
peut se faire sans dommage pour le bien lui-même et pour le bien auquel il est
incorporé).
La procédure de revendication est différente selon que le contrat dans lequel figure la clause de
réserve de propriété a fait l’objet d’une publication, ou non, par inscription sur le registre tenu
par le Tribunal de commerce.
Si le contrat n’a pas été publié, il s’agira alors d’une demande de revendication.
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marchés
Les modèles de contrats suivants sont disponibles dans « l’Espace Entreprises », rubrique
« Juridique-Marché », « Contrathèque » sur le site http://www.fntp.fr :
u Contrats de sous-traitance du BTP-FNTP-FFB 2005
u Convention de groupement momentané d'entreprises conjointes-Edition 2000
u Convention de groupement momentané d'entreprises solidaires-Edition 2000
u Conditions générale de location d'engins avec opérateur
u Exemple de marchés privés de travaux, Norme AFNOR génie civil
u Exemple de marchés privés de travaux, Norme AFNOR bâtiment
u Exemple de statuts de Société en Participation
u Exemple de règlement intérieur de Société en Participation
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social
CHôMAGE PARTIEL
Afin d’éviter les licenciements pour motif économique et de faire face à la crise économique, le
gouvernement a mis en œuvre, depuis fin 2008, des mesures en faveur du chômage partiel. Le
chômage partiel est caractérisé par la privation temporaire d’emploi d’un salarié sans rupture du
contrat de travail. Ainsi, les salariés supportant une perte de rémunération imputable soit à la
fermeture temporaire de l’établissement, soit à la réduction de l’horaire habituel de travail en deçà
de la durée légale de travail, peuvent bénéficier d’indemnisation.
Seule la réduction de l’horaire de travail en deçà de la durée légale de travail, soit 35 heures
hebdomadaire (ou, si elle est inférieure à 35h, en deçà de la durée conventionnelle ou
contractuelle) est indemnisée.
En revanche, il est à noter que les salariés à temps partiel, intérimaires, CDD et les apprentis
entrent dans le dispositif. Ces derniers peuvent bénéficier des allocations de chômage partiel à
un taux plafonné à hauteur de leur salaire net habituel.
La mise en chômage partiel s’impose aux salariés qui ne peuvent s’y opposer.
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social
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social
Ces indemnités ne sont pas soumises aux cotisations pour congés payés ni à aucune cotisation
prélevée par la CNETP. Par ailleurs, elles sont également exclues de l’assiette des cotisations de
PRO BTP.
Les périodes de chômage partiel sont désormais prises en compte pour le calcul de la durée des
congés payés.
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social
LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE
Le licenciement pour motif économique est celui effectué par un employeur pour un ou plusieurs
motifs non inhérents à la personne du salarié résultant d’une suppression ou transformation
d’emploi ou d’une modification, refusée par le salarié, d’un élément essentiel du contrat de travail,
consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques.
Le licenciement pour motif économique ne peut intervenir que lorsque tous les efforts de formation
et d’adaptation ont été réalisés et que le reclassement de l’intéressé ne peut être opéré dans
l’entreprise ou dans les entreprises du groupe auquel elle appartient.
Il peut résulter d’une suppression de poste pure et simple mais aussi de la répartition des tâches
réalisées par le salarié licencié entre les autres salariés de l’entreprise.
Il peut également s’agir d’une transformation d’emploi, pouvant entraîner une modification du
contrat de travail. Enfin, le licenciement économique peut résulter d’une modification d’un élément
essentiel du contrat de travail, refusée par le salarié.
u le reclassement du salarié,
u l’ordre des licenciements,
u la convocation du salarié à un entretien préalable avant toute décision,
u la notification du licenciement,
u l’information de la DIRECCTE,
u le préavis.
Le licenciement pour motif économique d’un salarié ne peut intervenir que lorsque tous les
efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés et que le reclassement du salarié sur un
emploi relevant de la même catégorie que celui qu’il occupe ou sur un emploi équivalent assorti
d’une rémunération équivalente ou, à défaut, et sous réserve de l’accord exprès du salarié, sur
un emploi d’une catégorie inférieure, ne peut être réalisé dans le cadre de l’entreprise ou, le cas
échéant, dans les entreprises du groupe auquel elle appartient.
Les offres de reclassement ainsi proposées doivent être écrites et précises mais également
sérieuses (ce qui n’est pas le cas d’une proposition de reclassement concernant des postes
à l’étranger au sein du groupe, pour des salaires très inférieurs au SMIC).
Lorsque le licenciement est décidé, l’employeur doit envoyer la lettre de licenciement après avoir
effectué l’entretien préalable en respectant un délai de réflexion minimal de :
u 7 jours ouvrables pour un salarié non-cadre,
u 15 jours ouvrables pour un cadre.
Par ailleurs, dans les 8 jours qui suivent la notification du licenciement au salarié, l’employeur
est tenu d’informer la DIRECCTE sous forme de lettre recommandée avec avis de réception qui
précise :
u le nom, l’adresse, l’activité et l’effectif de l’entreprise,
u les nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, adresse, emploi et qualification
du salarié licencié,
u la date de notification du licenciement.
Le comité d’entreprise (ou d’établissement) ou à défaut, les délégués du personnel, est consulté
sur le projet de licenciement préalablement à sa mise en œuvre.
L’employeur convoque les représentants du personnel et leur remet tout d’abord un document
écrit précisant :
u la ou les raisons économiques, financières ou techniques du projet de licenciement,
u le nombre de licenciements envisagé,
u les catégories professionnelles concernées et les critères proposés pour l’ordre des
licenciements,
u le nombre de salariés, permanents ou non, employés dans l’établissement,
u le calendrier prévisionnel des licenciements,
u les mesures de nature économique envisagées.
L’employeur réunit ensuite les représentants du personnel qui émettent un avis sur le projet de
licenciement collectif et sur les mesures sociales d’accompagnement des licenciements envisagés.
Cet avis est transmis à la DIRECCTE par l’employeur.
L’ordre des licenciements doit être déterminé puis les salariés doivent être convoqués par lettre
recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
La notification du licenciement ne peut avoir lieu moins de 7 jours ouvrables à compter de la date
pour laquelle le salarié a été convoqué à l’entretien préalable.
Enfin, l’employeur doit informer par écrit la DIRECCTE des licenciements prononcés, dans les 8
jours qui suivent l’envoi des lettres de licenciement aux salariés concernés.
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Cette liste n’est pas limitative et l’employeur peut y ajouter d’autres critères.
Le salarié peut, dans un délai de 10 jours à compter de la date de son départ de l’entreprise,
demander à l’employeur les critères retenus. La demande est adressée par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge. L’employeur
doit répondre par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par lettre remise en
main propre contre décharge dans les 10 jours suivant la présentation de la lettre du salarié ou
la remise en main propre de celle-ci.
Les entreprises non soumises aux dispositions relatives au congé de reclassement, c’est-à-dire
celles de moins de 1 000 salariés sont tenues de proposer une convention de reclassement
personnalisé aux salariés dont le licenciement pour motif économique est envisagé.
Dans certains bassins d’emploi, les entreprises tenues à l’obligation de proposer une CRP aux
salariés dont elles envisagent le licenciement pour motif économique, proposent des CTP en lieu
et place de la convention de reclassement personnalisé.
Pour pouvoir en bénéficier, les salariés doivent justifier d’au moins 2 ans d’ancienneté continue
chez le même employeur, justifier des périodes d’affiliation requises pour avoir droit à l’allocation
d’aide au retour à l’emploi, résider sur le territoire relevant du champ d’application du régime
d’assurance chômage et être aptes physiquement à l’exercice d’un emploi.
Les salariés totalement privés d’emploi qui ne totalisent pas les 2 ans d’ancienneté mentionnés
ci-dessus peuvent également bénéficier de la CRP, selon des modalités particulières.
Chacun des salariés concernés doit être informé individuellement et par écrit du contenu de la
CRP et de la possibilité qu’il a d’en bénéficier.
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social
Le salarié dispose d’un délai de 21 jours pour accepter ou refuser la CRP, à partir de la date de
remise du document lui proposant cette convention.
S’il décide d’accepter la CRP, le contrat de travail du salarié est rompu par commun accord des
parties, à la date d’expiration du délai de réflexion de 21 jours. Le préavis n’est pas effectué
et le salarié bénéficie, dès le jour suivant la rupture du contrat de travail, du statut attaché à la
convention de reclassement personnalisé.
u Le salarié qui justifie de deux ans d’ancienneté dans l’entreprise, renonce à son indemnité
de préavis dans la limite de 2 mois. La somme correspondante est versée, par l’employeur,
à l’institution compétente et contribue au financement de l’allocation spécifique de
reclassement.
u Le salarié qui n’a pas deux ans d’ancienneté dans l’entreprise et qui aurait bénéficié d’une
indemnité de préavis s’il n’avait pas accepté la CRP, en perçoit le montant dès la rupture
de son contrat de travail.
La CRP prend effet dès le lendemain de la fin du contrat de travail. Le bénéficiaire de la CRP a le
statut de stagiaire de la formation professionnelle. Il perçoit, pendant la durée de cette convention
(12 mois maximum), une allocation spécifique de reclassement.
En cas de refus express ou en l’absence de réponse au terme du délai de 21 jours, ce silence valant
refus, la procédure de licenciement suit son cours normal. Le salarié aura droit à l’indemnisation
par l’assurance chômage dans les conditions prévues par la réglementation.
La durée d’indemnisation au titre de l’ARE est alors réduite du nombre de jours indemnisés au
titre de l’allocation spécifique de reclassement.
Priorité de réembauche
La priorité de réembauche - obligatoirement mentionnée dans la lettre de licenciement - peut être
mise en œuvre pendant un an à compter de la rupture du contrat de travail au profit de tout salarié
licencié pour motif économique qui en fait la demande auprès de l’ancien employeur. Ce dernier
doit alors l’informer de tout emploi disponible. Le non respect de cette priorité est passible de
sanctions.
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social
Le prêt de main d’œuvre a pour effet d’établir des relations professionnelles complexes entre
l’entreprise prêteuse, l’entreprise utilisatrice et les salariés mis à disposition.
Pour préserver les droits sociaux des salariés concernés, le législateur est intervenu pour
strictement limiter les possibilités de recours à ce type d’opérations. Les partenaires sociaux
viennent dans un Accord National Interprofessionnel (ANI ci-après) du 08/07/09 (2), de poser
des grands principes qui reprennent les postulats dégagés jusque là par la jurisprudence ; tout
ceci pour sécuriser les pratiques des entreprises en la matière et favoriser le recours au prêt de
personnel.
C’est une opération qui ne doit engendrer aucun profit, aucun gain et la mise à disposition
doit se faire à prix coûtant. Le prêt de personnel doit donc donner lieu à une facturation
entre les deux entreprises qui se borne à couvrir les salaires des salariés mis à disposition,
les charges sociales afférentes et éventuellement les frais professionnels engagés par les
salariés (3).
En effet, le prêt de main d’œuvre doit être à but non lucratif car la loi interdit le prêt exclusif
de personnel à but lucratif, sauf s’il est exercé dans le cadre de dispositifs limitativement
énumérés par le code du travail (travail temporaire, portage salarial, etc.…).
(1) N’est pas envisagé ici le prêt de main d’œuvre à but lucratif qui est sur le principe interdit par le code du travail –art.
L. 8241-1- et uniquement autorisé dans des cadres bien déterminés comme le travail temporaire, le portage salarial,
etc.…
(2) Il s’agit de l’Accord National Interprofessionnel du 08 juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise
économique sur l’emploi conclu à durée déterminée jusqu’au 31 décembre 2010. Son titre II porte sur le prêt de main
d’œuvre.
(3) Attention à l’adjonction de frais supplémentaires liés à la gestion administrative car la jurisprudence a tendance à
assimiler cela à un aspect lucratif.
31
social
Les deux entreprises doivent établir une convention de mise à disposition de personnel.
Elle doit préciser les éléments suivants pour chaque salarié mis à disposition :
u la durée prévisible du prêt,
u l’identité et la qualification du salarié prêté,
u le travail confié au salarié par l’entreprise utilisatrice,
u la durée et les horaires de travail en vigueur dans l’entreprise utilisatrice,
u le/les lieux d’exécution du travail,
u les caractéristiques particulières du poste à pourvoir, et, le cas échéant, l’indication
qu’il figure sur la liste des postes présentant des risques particuliers pour la santé
ou la sécurité des salariés (prévue à l’article L. 4154-2 du code du travail),
u la nature des équipements de protection individuelle que le salarié doit utiliser,
u l’accès dans l’entreprise utilisatrice aux moyens de transport collectifs et aux
installations collectives, notamment de restauration, dont bénéficient les salariés
de l’entreprise utilisatrice,
u les salaires, charges sociales et frais professionnels concernant le salarié mis à
disposition et qui seront facturés à l’entreprise utilisatrice par l’entreprise prêteuse (4).
u Le prêt de main d’œuvre ne peut pas être assorti d’une période d’essai. L’entreprise prêteuse
et le salarié concerné peuvent néanmoins convenir d’une période probatoire (5).
u Durant le prêt de main d’œuvre, le contrat de travail initial du salarié prêté avec son
employeur d’origine n’est ni rompu, ni suspendu. Le salarié prêté continue d’appartenir
au personnel de l’entreprise prêteuse. Il continue à bénéficier de l’ensemble des
dispositions conventionnelles, des usages et engagements unilatéraux de l’entreprise
ainsi que des garanties individuelles dont il aurait bénéficié s’il avait exécuté son
travail dans l’entreprise prêteuse.
u Durant le prêt de main d’œuvre, le salarié prêté est placé par son employeur d’origine
sous l’autorité de l’entreprise utilisatrice.
u Par principe, le prêt de main d’œuvre n’emporte pas modification du contrat de travail
et l’accord du salarié n’est donc pas requis.
Toutefois, si le prêt de main d’œuvre conduit à la modification de l’un des éléments
du contrat de travail (6) ou si sa durée est supérieure à 8 mois, il est soumis à l’accord
exprès et préalable du salarié. Dans ce cas, le refus de ce dernier ne constitue pas
un motif de sanction ou de licenciement.
u Le prêt de main d’œuvre ne peut enfin affecter la protection dont bénéficie un salarié
en application d’un mandat représentatif.
(4) Les frais supplémentaires pour le salarié éventuellement entraînés par le prêt de main d’œuvre restent à la charge de
l’entreprise prêteuse.
(5) La période probatoire s’entend dans le cadre d’une promotion ou d’une mobilité professionnelle et est distincte d’une
période d’essai car elle intervient en cours d’exécution du contrat de travail. Dans un tel cas si la période probatoire n’est
pas concluante, le salarié retrouve son emploi antérieur.
(6) Par exemple, si le poste proposé au salarié prêté correspond à une qualification moindre que celle dont le salarié
concerné est titulaire.
32
formation
33
formation
PÉRIODE DE PROFESSIONNALISATION
Objectif
Favoriser par des actions de formation en alternance, le maintien dans l’emploi de salariés en CDI
en situation de fragilité face à l’emploi.
Public
La période de professionnalisation est réservée aux salariés en CDI dont la qualification est
insuffisante ou inadaptée aux évolutions technologiques et organisationnelles. Elle s’adresse en
priorité aux salariés ayant les premiers niveaux de qualification quel que soit leur âge, ainsi que :
u aux salariés de moins de 30 ans,
u aux salariés qui comptent 20 ans d’activité professionnelle ou âgés d’au moins 45 ans,
u aux salariés qui envisagent la création ou la reprise d’une entreprise,
u aux femmes qui reprennent leur activité professionnelle après un congé maternité ou aux
hommes et aux femmes après un congé parental d’éducation,
u aux personnes handicapées.
Depuis le 1er janvier 2010, les périodes de professionnalisation peuvent également s’adresser
aux bénéficiaires d’un CDD ou d’un CDI conclu dans le cadre du nouveau « Contrat unique
d’insertion ».
Formation
La période de professionnalisation repose sur une alternance alliant des séquences de
formation professionnelle, dans ou hors de l’entreprise, et l’exercice d’une ou plusieurs activités
professionnelles en lien avec la qualification recherchée.
u soit une qualification reconnue dans les classifications des conventions collectives,
u soit une qualification figurant sur la liste établie par les CPNE conjointes du BTP.
u formations d’adaptation des salariés à l’évolution des emplois et à leur maintien dans
l’emploi ou qui participent au développement des compétences,
34
formation
Les actions de formation ayant pour objet d’adapter le salarié à son poste de travail sont réalisées
pendant le temps de travail.
Durée de la formation
Les partenaires sociaux du BTP ont signé, le 4 décembre 2009, un avenant n° 8 à l’accord national
du 13 juillet 2004 visant à déterminer la durée minimum des périodes de professionnalisation.
u les périodes dont l’objectif est de garantir le maintien et l’acquisition de compétences sur
tous les sujets susceptibles de professionnaliser les salariés et dont la durée minimale de
formation est de 35 heures.
A noter par ailleurs que pour les salariés en contrat unique d’insertion, l’article D. 6324-1-1 nouveau
du code du travail, créé par le décret du 18 janvier 2010, fixe à 80 heures la durée minimale
de la formation qu’ils doivent recevoir dans le cadre d’une période de professionnalisation.
Tutorat
Lorsque la période de professionnalisation concerne un jeune âgé de moins de 26 ans, l’employeur
doit désigner un tuteur parmi les salariés qualifiés volontaires de l’entreprise.
Lorsque la période est faite à l’initiative de l’employeur et pendant le temps le temps de travail du
salarié, celui-ci ne peut la refuser.
Lorsque la période est mise en œuvre dans le cadre du DIF sur le temps de travail du salarié,
l’accord des deux parties est nécessaire et doit être formalisé avant le départ en formation.
35
formation
Lorsque la formation se déroule en dehors du temps de travail, dans le cadre du DIF ou du plan
de formation, l’accord des deux parties est nécessaire.
L’employeur doit définir avec le salarié, avant son départ en formation, la nature des engagements
auxquels l’entreprise souscrit si l’intéressé suit avec assiduité la formation et satisfait aux
évaluations prévues.
Par ailleurs, par accord écrit entre le salarié et l’employeur, les heures de formation effectuées en
dehors du temps de travail dans le cadre de la période de professionnalisation peuvent excéder le
montant des droits ouverts par le salarié au titre du DIF dans la limite de 80 heures sur une même
année civile. Dans ce cas, le salarié et l’employeur doivent prendre des engagements mutuels :
u d’un côté, l’entreprise s’engagera à permettre au salarié d’accéder en priorité dans un délai
d’un an à l’issue de la formation aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances
ainsi acquises et sur l’attribution de la classification correspondant à l’emploi occupé. Elle
devra également prendre en compte les efforts accomplis par le salarié,
u pour sa part, le salarié s’engagera à suivre avec assiduité la formation et à satisfaire aux
évaluations prévues.
Situation du salarié
Durant la formation, le salarié voit sa rémunération maintenue lorsque la formation se déroule
pendant le temps de travail.
Pour la partie de la formation suivie en dehors du temps de travail, l’employeur verse au salarié
une allocation de formation, égale à 50 % de la rémunération nette de référence du salarié.
(rémunération nette perçue par le salarié au cours des 12 derniers mois précédant le
versement de l’allocation, divisé par le total des heures rémunérées.)
Pendant la durée des formations hors temps de travail, le salarié bénéficie de la protection relative
aux accidents de travail et maladies professionnelles.
L’OPCA TP prend en charge, dans la limite de ses budgets, les dépenses de formation sur la base des
forfaits horaires. Pour connaître les forfaits applicables, se renseigner auprès des AREF.
Les dépenses exposées par les employeurs au-delà des montants forfaitaires sont imputables sur
la participation au financement de la formation professionnelle continue sur le régime plan de
formation.
Le FAF.SAB finance les périodes de professionnalisation dans les mêmes conditions que les
actions du plan de formation.
36
formation
Il se traduit par des actions destinées à anticiper les inadaptations aux évolutions de l’emploi et
des qualifications des salariés et à sécuriser leurs trajectoires professionnelles.
Le 21 avril 2009, les quatre organisations professionnelles du Bâtiment et des Travaux Publics,
FNTP, FFB, CAPEB et FNSCOP ont signé avec l’Etat un accord cadre national pour le développement
de l’emploi et des compétences dans le secteur de la construction.
u Soutenir les entreprises et le maintien ou l’évolution dans l’emploi des salariés pour prévenir
les difficultés d’emploi liées à la crise économique.
Sont ici visées, toutes les actions visant l’acquisition, la validation et la certification des
compétences : actions visant l’acquisition de savoirs de base, actions de perfectionnement,
actions de formation relatives à l’acquisition de compétences nouvelles liées à l’évolution
des métiers, actions de formation qualifiantes.
37
formation
Champ d’application
L’accord-cadre, conclu pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2009, s’applique à
toutes les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics, quelle que soit leur taille, une priorité
étant néanmoins affichée pour les entreprises de moins de 250 ou de moins de 300 salariés.
Publics prioritaires
Les bénéficiaires des actions de maintien ou d’évolution dans l’emploi sont en priorité les ouvriers
du BTP (sans toutefois que soient exclues les catégories des techniciens, agents de
maîtrise et cadres), les salariés ayant 45 ans et plus, les femmes dans le cadre de la dynamique
en faveur de l’égalité professionnelle homme/femme.
Déclinaison régionale
Les actions mises en œuvre directement au bénéfice des salariés devront être déclinées dans le
cadre d’accords régionaux.
Beaucoup de régions avaient déjà conclu des accords cadres régionaux ADEC avant la signature
de l’accord cadre au niveau national. Dans ce cas, la déclinaison de l’accord cadre national se fera
par voie d’avenant à l’accord régional préexistant et fera l’objet d’un financement complémentaire
de l’Etat pour les actions supplémentaires à celles prévues dans les accords régionaux déjà
signés.
Organismes relais
Le GFC-BTP, le FAF.SAB et le FAFCEA ont été désignés, chacun dans leur champ de compétence
respectif, comme organismes relais chargés de la gestion de l’accord-cadre.
S’agissant des entreprises de 10 salariés et plus, une aide peut leur être apportée par l’AREF de
leur région.
Financement
Les financements mobilisés dans le cadre du présent accord cadre sont les fonds des OPCA, les
fonds du Ministère chargé de l’emploi, les fonds des entreprises et de tout autre partenaire.
Le budget prévisionnel pour la durée de l’accord s’élève à 60 ME, 42 ME€ étant apportés par la
profession et 18 ME€ par l’Etat.
38
formation
La crise économique persistante a conduit les partenaires sociaux et les pouvoirs publics à
poursuivre cette action au travers d’une nouvelle convention-cadre entre l’Etat et le Fonds Paritaire
de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP qui remplace le FUP) en date du 15 mars
2010.
Cette convention-cadre, conclue pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2012, détermine
les publics et les actions éligibles au financement par le FPSPP.
Pour pouvoir prétendre au financement par le FPSPP, les OPCA doivent répondre à des appels
à projets.
L’OPCA TP se positionnera sur les appels à projet du FPSPP, soit en 2010, soit en 2011, en
fonction de la situation et des besoins des entreprises sur les trois appels à projets suivants :
L’intervention du FPSPP dans cet appel à projets a pour but notamment d’aider les OPCA
à soutenir des périodes de professionnalisation qualifiantes mises en œuvre dans des
entreprises ou des secteurs professionnels affectés par la crise économique (publics de
niveau V ou infra).
u Appel à projet « Chômage partiel » (année 2011 selon les besoins des
entreprises)
L’objectif de cet appel à projet est d’accompagner les salariés et les entreprises
particulièrement affectés par la crise économique et financière en développant des actions
de formation au bénéfice des salariés dont l’entreprise a obtenu une autorisation de mise
en œuvre du chômage partiel par la DIRECCTE.
39
formation
L’intervention du FPSPP porte sur des opérations concourant au reclassement durable des
salariés privés de leur emploi à l’issue de licenciements pour motif économique.
Deux dispositifs sont mobilisés et financés dans le cadre de cet appel à projet : la convention
de reclassement personnalisé et le contrat de transition professionnelle.
Les actions financées s’adressent exclusivement à des salariés licenciés pour motif
économique inscrits dans l’un des deux dispositifs et concernent aussi bien des formations
courtes que des actions de formation entrant dans un processus de reconversion profes-
sionnelle nécessitant une nouvelle qualification.
40
annexe
Lettre d’envoi et
de déclaration de créances
Le
Maître (à compléter)
Mandataire Judiciaire
(Adresse)
LETTRE RECOMMANDEE AR
Cher Maître,
[Signature]
PJ :
Déclaration de créance
Pièces justificatives
41
annexe
Déclaration de créances
origine de la créance
Par contrat en date du….., notre société a ….. (à compléter : décrire les obligations issues du
contrat) (pièce n°1 : contrat).
montant de la créance
Tableau Récapitulatif
42
annexe
Admission demandée
L’entreprise …..(à compléter : nom de la société qui déclare sa créance)
requiert son admission au passif de la société (à compléter : nom de la société
débitrice) à titre chirographaire pour un montant total de …..(à compléter)
EUROS.
PJ :
Documents justificatifs
Par exemple :
- Contrat,
- Factures
- Copie des chèques impayés et factures correspondantes
- Copie des attestations de rejet. ….
43
annexe
Commentaires et conseils
Si le fournisseur de l’entreprise, son maître d’ouvrage privé, son sous-traitant (1) font l’objet d’une
procédure collective, il vous incombe de demander à l’administrateur judiciaire ou au débiteur, s’il
souhaite poursuivre l’exécution du contrat ou du marché en cours.
(1) Cette procédure est rappelée à l’article 13-3 des conditions générales des contrats de
sous-traitance FNTP/FFB.
44
annexe
...................
Nom et adresse
...................
de
l’administrateur ou du débiteur
...................
Maître,
(ou « Monsieur » si aucun administrateur n’est nommé)
Notre société a conclu un marché (ou un contrat) avec l’entreprise ……, objet d’une
procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire, de liquidation judiciaire (*)
ouverte par jugement du tribunal de commerce (ou du tribunal de grande instance)
de……… rendu le ………, vous ayant nommé à la fonction d’administrateur (*).
Nous vous remercions de votre réponse et vous prions d’agréer, Maître (ou
Monsieur) l’expression de notre considération distinguée.
[Signature]
PJ :
copie du contrat ou de toute autre pièce prouvant l’engagement contractuel
(*) supprimer les mentions inutiles
45
annexe
……………………
……………………
……………………
Madame, Monsieur,
Nous venons vers vous dans le cadre du dossier cité en objet et pour lequel nous
vous avons présenté des factures d’un montant total de ………… euros TTC pour
les prestations que nous avons réalisées.
[Signature]
Pj :
Contrat de sous-traitance
Factures
Copie : Maître d’ouvrage
46
annexe
Madame, Monsieur,
Nous vous informons que dans le cadre du sous-traité référencé en objet, nous
avons réalisé des travaux pour le compte de votre administrée. Nous lui avons
présenté à ce titre des factures d’un montant total de ………… euros TTC, dont
………… euros sont échues. Nous vous indiquons également qu’à la date de
l’ouverture – du redressement judiciaire– ou – de la liquidation judiciaire (1), nous
avons réalisé des prestations à hauteur de ………… euros TTC dont la facture vous
parviendra très prochainement.
Ces prestations ne nous sont, à ce jour, toujours pas réglées.
[Signature]
PJ :
Contrat de sous-traitance
Factures
Madame, Monsieur,
Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint copie de la lettre de mise en
demeure que nous adressons à l’entreprise principale/l’administrateur judiciaire/
au liquidateur judiciaire (1).
Nous vous informons que cette entreprise est redevable envers nous, pour le
chantier cité en objet de la somme de………….euros TTC.
Si, dans le délai d’un mois à compter de la réception de la présente, cette somme
ne nous était pas réglée, nous vous demanderons, en application des articles
12 et 13 de la loi du 31 décembre 1975, de payer entre nos mains les sommes
dont vous êtes encore débiteur envers l’entreprise principale………..à la date de
réception de la présente lettre.
Nous vous rappelons qu’il vous est interdit au titre de la loi précitée de vous
dessaisir au profit de l’entreprise principale…………..des sommes que vous
détenez à la date de réception de la présente.
Vous voudrez bien nous indiquer par retour de courrier s’il vous reste devoir des
sommes à l’entreprise principale…………et si celles-ci permettent de couvrir le
montant de notre créance.
[► Signature]
PJ :
▪ Copie de la lettre de mise en demeure adressée à l’entreprise principale
▪ Contrat de sous-traitance
▪ Factures
(1) supprimer la mention inutile
48
annexe
Madame, Monsieur,
Par lettre du …………, nous vous adressions copie de la lettre par laquelle nous
mettions l’entreprise principale/l’administrateur judiciaire/le liquidateur judiciaire
(1)………… en demeure de nous régler les factures correspondant aux travaux
effectués sur le chantier cité en référence, soit la somme de ………… euros.
Nous avons averti le représentant des créanciers ………… (2) que nous nous
réservions le droit d’exercer l’action directe, telle qu’elle est prévue par le titre III
de la loi 75-1334 du 31 décembre 1975.
[Signature]