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Sujet 2 morale

Romain chapitre 2

Exégèse du chapitre 2 de Romain selon l’explication de Père


Hady en classe :
2, 1-11 l’impartialité divine, en général jusqu’au v. 16 on peut
reconnaître une unité cohérente avant que Paul au v. 17 ne
s’adresse au juif, dans les 16 premiers versets on sent qu’il
s’adresse à tous, aux juifs d’abord puis aux grecs. Mais au v. 12 on
sent qu’il y a un nouveau début parce que le verset 11 constitue un
énoncé sur l’impartialité divine. Et dans les v. 12-16 il y a la
problématique de la Loi qui se présente, et on voit dans cette
péricope 2, 1-11 un langage juridique il y a le verbe juger à
plusieurs reprises, condamner, il y a jugement, un juste jugement.
Face au jugement de Dieu il y a les œuvres et les actions bonnes ou
mauvaises des hommes, c’est pour cela il y a aussi les verbes de
l’agir c'est-à-dire opérer faire pratiquer œuvrer, la majorité des
exégètes considèrent dans ces versets que Paul s’adresse aux juifs
il se base sur le verset 4 en ayant comme référence la littérature
juive dans ces versets 2, 1-11 Paul s’adresse à tous même le texte
de sagesse 15 s’ouvre aux non juifs. Clairement au v. 1-3 Paul vise
l’homme en général il s’adresse à l’homme dans ces options pour
le mal ou pour le bien.
Au v. 11 c’est une première fin.
2, 12-16 rattaché à 1-11 mais mis à part car il y a la Loi.
C’est la première fois que Paul attaque le problème de la Loi qui
est épineux dans l’épître aux Romains. On voit comment les
exégètes accusent Paul d’être incohérent parfois la Loi est source
de péché, d’autres exégètes plaident pour la cohérence dans la
pensée de Paul vis-à-vis de la Loi.
v. 12-13 Ces versets sont divisés en 2 parties avec un parallélisme
antithétique parties opposées mise en parallèle se trouve en 12-13
dans les v. 14-15 il y a la relation entre les païens et la Loi de
même ici on voit le vocabulaire juridique on a Loi répétée 8 fois
ensuite on a sans Loi, juste, justifier, témoigner, accuser, défendre,

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juger et condamner. Ensuite on a l’unité de cette péricope qui est
confirmée par l’inclusion au v. 12 seront jugés et au v. 16 jugera
Dieu en est le sujet de ces 2 verbes.
v. 12 avec ce verset commence le parallélisme antithétique, il y a la
relation entre les hommes la Loi et le jugement final, il y a ceux
qui ont péché avec la Loi et il y a ceux qui ont péché sans la Loi. Il
y a un certain universalisme du péché, et on perçoit un certain écho
de la péricope en 1, 18-32 les péchés énumérés. Cette affirmation
est importante parce que ici on a la première fois mention de la loi
mais aussi parce que Paul semble donner à la Loi plusieurs sens,
approches, d’une part c’est la Tora de la Septante, à partir de cette
formulation nous passons à une autre conception où la Loi d’autre
part revêt un sens plus global qui caractérise toute l’économie du
salut. Lorsqu’on dit sans Loi c’est les païens même si les païens
ont des lois sociales, ici Loi il veut dire la Loi de l’Ancien
Testament. Au v. 13 Paul reprend une thématique typique au
judaïsme la relation entre l’écoute et la pratique. A première vue
cette affirmation contredit 3, 20 où il a dit que à partir des œuvres
de la Loi personne ne peut être justifié certainement on voit ici la
tension que Paul crée entre la justification par la Loi et la
justification par la foi, c'est-à-dire Paul ici veut montrer la Loi
d’une part incapable de donner le salut d’autre part « digne de
respect » et non pas source de salut.
Au verset 14 on voit que Paul met les païens à part ici, on se pose
la question à partir du verset 14 qui sont ces gens qui n’ont pas la
Loi mais font naturellement ce qu’ordonne la Loi, on peut se
référer à Romain 8 où il est question de la loi de l’Esprit et de la loi
de la chair, du même verset 14 on peut parler de la personnification
de la loi lorsque ce sont eux qui deviennent loi à eux-mêmes.
Au v. 15 il dit que le cœur joue un rôle important dans la relation
entre les païens et la Loi, ici on a une approche positive du cœur
contraire à ce qui a eu lieu auparavant, pour décrire la présence de
l’œuvre de la Loi dans le cœur des païens Paul a recours à la
conception prophétique de la loi inscrite dans le cœur Jérémie 31,
31-34 et Ezéchiel 11. Et peut être au stoïcisme qui donne à la

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conscience un rôle important comme critère d’orientation ou de
discernement.
Au v. 16 Paul souligne le jour eschatologique du Seigneur où il y
aura pleine révélation des secrets.
2, 17-24 il y a un nouveau début il commence à s’adresser aux juifs
il a donné depuis 2,1 sur la culpabilité universelle maintenant il
continue dans 17-24 en s’adressant directement aux juifs et on voit
dans ce qui suit les versets suivants il y a comme un centre dans la
pensée de Paul plutôt éthique et ce centre est représenté en une
catégorie c’est celle de ceux qui parlent du bien mais pratiquent le
mal ici on voit que le juif est présenté au centre de ce discours,
l’unité littéraire de cette section est claire, à la fin v. 24 citation
d’Isaïe 52, 5 parce qu’à partir du v. 25-29 on a le problème de la
circoncision, dans 12-16 il y a eu le problème de la Loi et ici ce
problème continue mais cette fois vu à partir du juif parce que il
s’adresse au juif. Cette péricope se divise en 3 parties :
17-18 les 5 privilèges du juif.
19-20 on a les 5 convictions du juif.
21-23 les 5 contradictions du juif.
Pour que tout se termine avec une citation d’Isaïe comme si cette
section récapitulait toute la péricope. On peut dire que dans chaque
petite partie 18-20-23 il y a une référence à la Loi.
Beaucoup d’exégètes ont considéré cette section en étant une
attaque de tout le judaïsme de la part de Paul. On se pose la
question que Paul s’est vanté d’être juif est ce que c’est vrai ici
qu’il est en train de discréditer le juif.
Il est dans une section où il argumente que la justification par la foi
seule peut avoir lieu. On peut dire il y a l’art rhétorique qui est en
vigueur et l’art diatribique (phrases courtes). Dans le style
diatribique il y a le « tu » même on voit la liste des vices en 21-22
il est en train d’attaquer ceux qui prêchent le bien et font le mal. Il
veut exemplifier les guides du judaïsme mais aussi tout juif qui se
considère ainsi. Ce qu’il est en train de faire ici ce n’est pas
quelqu’un qui veut critiquer le judaïsme de l’intérieur mais il se

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considère juif et attaque le judaïsme comme fait le prophète il veut
surtout leur dire que Dieu est impartial.
Ce texte ne doit pas être lu comme étant anti juif.
2, 25-29 les juifs, les gentils et la circoncision, après avoir mis les
païens et les juifs en relation avec la Loi Paul maintenant s’arrête
sur les relations avec la circoncision il veut surtout démontrer que
la circoncision non plus ne peut mettre en question l’axiome de
l’impartialité divine. Et on voit ici que Paul présente ce problème
avec une perspective eschatologique, l’unité littéraire dans cette
péricope est assurée par la thématique de la circoncision et
l’incirconcision, au niveau stylistique on peut dire que cette unité
est assez chaotique on assiste aussi à la diatribe, la question
principale de Paul ici c’est qu’il veut nier tout privilège des juifs
qui peut mettre en question l’impartialité divine. Il ne veut pas nier
l’avantage qu’à un juif ces privilèges peuvent influencer
l’impartialité divine, parmi ces privilèges c’est la circoncision qui
est le signe de l’entrée dans le peuple de l’alliance. On peut voir 4
antithèses circoncision et incirconcision, chair et cœur, l’extérieur
et l’intérieur, l’être et l’esprit.
La première antithèse circoncision et incirconcision concerne le
juif et le grec alors que les autres antithèses sont en relation avec le
juif dans sa relation avec la Loi.

(reference : vocabulaire de theologie biblique)


b-les fondements du jugement de Dieu :
la foi au Jugement de Dieu est une donnee fondamentale, qui n’est
jamais mise en doute. Yahveh a la regence du monde, et
particulierement des hommes. Sa Parole determine le droit et fixe
les regles de la justice. Il « sonde les reins et les cœurs » (Jr 11,
20), connaissant ainsi parfaitement les justes et les coupables.
Comme il possede par ailleurs la maitrise des evenements, il ne
saurait manquer de les inflechir pour que finalement les justes
echappent a l’epreuve et que les mechants soient punis (Gn 18,
23). C’est donc a lui que l’on recourt spontanement, comme au
supreme justicier et au redresseur de torts (Gn 16, 5). Tel est en

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effet le but essentiel en fonction de souverain juge. Quand on lui
remet une cause en faisant appel a sa vengeance, c’est moins par
sentiment de vindicte que pour redresser le droit violé. Les
psaumes retentissent des appels que lui adressent des justes
persecutés (ps 9, 20). Tantot ils celebrent parce qu’il juge la terre
entiere (1 S 2, 10), tantot ils le pressent d’agir pour parer aux
injustices des juges humains (ps 82).
L’experience historique apporte d’ailleurs aux croyants des
exemples concrets de ce Jugement divin auquel sont soumis tous
les hommes et tous les peuples. Lors de l’exode, Dieu a « jugé
l’Egypte », c'est-à-dire chatié l’oppresseur d’Israel a qui il voulait
donner la liberte (Gn 15, 14). Les chatiments d’Israel au desert,
signes tangibles de la colere divine, sont tous des sentences
judiciaires portees contre un peuple infidele. L’extermination des
Cananeens lors de la conquete en est un autre exemple, qui montre
a la fois la rigueur et la moderation des jugements divins (Sg 12,
10-22). Et si l’on remonte dans le temps, on retrouve une decision
du Dieu Juge au principe de toutes les catastrophes qui s’abattent
sur l’humanite coupable : lors de la ruine de Sodome (Gn 18, 20),
du Deluge (Gn 6, 13), du péché des origines (Gn 3, 14-19). Le
Jugement de Dieu constitue donc une menace permanente
suspendue au dessus des hommes, non dans l’au dela, mais dans
l’histoire, aucun pecheur ne saurait y echapper.

(reference vocabulaire de theologie biblique) :


Dans son apostolat en terre paienne. Paul retrouve rapidement ces
opposants judeo chretiens, notamment en Galatie où ils ont
organisé une contre mission sur ses traces (Ga 1, 6s). cela lui
donne l’occasion d’exposer sa pensee sur la Loi.
Paul est predicateur de l’unique Evangile. Or d’apres celui-ci,
l’homme n’est justifié que par la foi en jesus christ et non par les
œuvres de la Loi (Ga 2, 16). D’une part paul denonce l’inutilite des
pratiques culturelles propres au judaisme circoncision (Ga 6, 12) et
observances (4, 10) ; la Loi ainsi entendue se reduit aux institutions
de l’ancienne alliance. D’autre part, paul s’en prend a une

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representation fausse de l’economie du salut, suivant laquelle
l’homme meriterait sa propre justification par son observation de la
Loi divine, alors qu’il est en realite justifié gratuitement par le
sacrifice du Christ (Rm 3, 21-26) ; ici meme les commandements
d’ordre moral sont en cause.
Cela etant posé, on peut se demander quelle fut la raison d’etre de
cette Loi dans le dessein de salut. Il est incontestable en effet
qu’elle vient de Dieu ; bien que donnee aux hommes par
l’intermediaire des anges, ce qui est une marque de son inferiorite
(Ga 3, 19), elle est sainte et spirituelle (Rm 7, 12) elle est un des
privileges d’Israel (9, 4). Mais par elle-même, elle est impuissante
a sauver l’homme charnel, vendu au pouvoir du péché (7, 14).
Meme si on l’envisage sous son aspect moral, elle ne fait que
donner la connaissance du bien, non la force d’accomplir (7, 16s),
la connaissance du peche (3, 20) non le pouvoir de s’y soustraire :
les juifs, qui la possedent et cherchent sa justice (Rm 9, 31) sont
pecheurs au meme titre que les paiens (2, 17-24). Au lieu de
delivrer les hommes du mal, elle les y enfonce, peut on dire ; elle
les voue a une malediction dont seul le Christ peut les retirer en la
prenant sur lui (Ga 3, 10-14). Pedagogue et tuteur du peuple de
Dieu en etat d’enfance (3, 23s), elle lui faisait desirer une justice
impossible, pour lui faire mieux comprendre son besoin absolu de
l’unique sauveur.
Une fois le sauveur venu, le peuple de Dieu n’est plus soumis au
Pedagogue (Ga 3, 25). Liberant l’homme du peche (Rm 6, 1-19), le
Christ le libere aussi de la tutelle de la Loi (7, 1-6). Il leve la
contradiction interieure qui rendait la conscience humaine
prisonniere du mal (7, 14) ; il met ainsi fin au regime provisoire : il
est le terme de la Loi (10, 4), puisqu’il fait acceder les croyants a la
justice de la foi (10, 5-13).

La loi naturelle (reference : dictionnaire de theologie catholique)


Les etres sans raison sont regis par la loi eternelle mise en acte
dans la creation ; la loi naturelle ne s’adresse qua’ux etres doués de
volonte libre.

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Elle est vraiment loi naturelle :
1-parce qu’elle n’impose que des choses qui sont dans la nature
humaine raisonnable, commandées parce qu’elles sont bonnes en
elles memes, defendues parce qu’elles sont mauvaises en elles
memes, blaspheme, mensonge… la loi positive, comme telle,
impose des actes devenus necessaires non point a cause de la
nature des choses, mais a cause de la volonte de Dieu qui les
impose ; ils sont bons parce qu’ils sont commandés.
2-parce qu’elle est connue par la lumiere interieure de notre raison
independamment de toute science acquise, de toute loi positive.
La loi naturelle a pour objet tout ce qui est bon en soi, dans nos
devoirs envers Dieu, envers le prochain, envers nous-mêmes.
La nature humaine etant restee la meme dans son fonds depuis
Adam avec ses facultes de sensibilite, d’intelligence, de volonte, ne
variant que superficiellement selon le degré de civilisation, le
climat… et sera toujours regie par les memes principes.

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