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La vie morale et la vie spirituelle

-Depuis le siècle dernier, on a voulu diviser la spiritualité en « écoles », chacune


tendant à développer sa conception de la perfection évangélique.(or il n’y a qu’une
spiritualité chrétienne de l’évangile) . Ces divisions récentes trouvent leur source
commune dans une distinction bien antérieure. Au XVII éme siècle, on définit la
spiritualité comme « cette partie de la théologie qui traite de la perfection
chrétienne et des voies qui y conduisent ». Se généralisa alors une vision duelle,
comme si la vie chrétienne avait comporté deux vitesses.
En centrant la morale sur les préceptes, on rejeta de l’espace strictement éthique la
pratique des conseils évangéliques qui fournit la matière de l’ascétique et la
mystique.
Une telle vision déformait la perspective évangélique. Dans l’épisode du jeune
homme riche, Jésus ne présente pas la perfection comme une option laissée à
l’initiative de quelques-uns, mais bien comme la suite naturelle et le couronnement
de l’observance des commandements. + LG 40.
Les formes d’exercice de la sainteté peuvent être diverses mais il reste que tous les
baptisés sont appelés à la même sanctification.
-La vie spirituelle : c’est le progrès de la vie intérieure du chrétien dans son
rapport avec Dieu, formée par un ensemble de principes et d’exercices tirés de
l’expérience concernant la prière et l’ascèse et ayant pour but la perfection de la
charité
-Elle ne recouvre pas une matière distincte de celle de la morale ; les deux
qualifient l’agir humain ; l’Esprit Saint les inspire toutes les deux.
-Pour demeurer fidèle à son propos, à savoir conduire la créature à la béatitude
divine, la morale chrétienne exige de se transformer en spiritualité. On ne saurait
concevoir de spiritualité chrétienne qui ne fut précédée d’un apprentissage moral ;
on ne saurait aussi imaginer de morale chrétienne qui ne s’épanouit en spiritualité.

Sacrement
Le sacrement en lui-même possède une dimension morale : en conférant la grâce, il
impose à celui qui le reçoit de conformer toute sa vie à la sainteté du Christ. Il
appelle un renouvellement de tout l’agir humain. En participant déjà à la sainteté
même de Dieu dans le sacrement, le fidele doit pouvoir tendre vers la perfection
morale.
Le corps
-La transcendance : Lorsque Dieu vient jusqu’à nous, il prend corps (eucharistie,
incarnation). Notre corps lui appartient, parce qu’il est devenu temple de l’Esprit
Saint et parce que chacun de nous joue le rôle d’un organe du grand corps qu’est
l’Eglise. Le rôle du moraliste est d’apprivoiser son corps. Le corps est capable de
la gloire de Dieu.
-La corporalité est le lieu où Dieu s’est manifesté lui-même, et la modalité sous
laquelle il a voulu « être Dieu » dans la vie même de l’homme.
C’est dans la corporalité que l’homme est appelé à répondre à l’appel que Dieu lui
adresse.

La violence revêt deux formes différentes : elle est une démesure de l’agressivité ;
elle est ensuite un recours disproportionné ou injustifié de la contrainte.

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