Différentes formes et opérations de

la maintenance
4 OGI B
2017-2018
 Le Plan du cours
1. Les formes de la maintenance (selon AFNOR)
2. Les opérations de la maintenance
3. L’aspect économique de la maintenance
4. Les niveaux de la maintenance

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Les formes de la maintenance

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A l’origine de l’action de la maintenance, se trouve la défaillance d’un
bien. Selon CEN, nous pouvons donner les définitions suivantes :
• la défaillance est la « cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir
une fonction requise »,
• la panne est « l’état d’un bien après défaillance complète ».

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 La Maintenance Corrective
La maintenance corrective est définie comme une « opération de
maintenance effectuée après défaillance ». Elle correspond à une
attitude passive d’attente de la panne ou de l’incident. La réaction
consiste donc à éliminer le défaut, grâce à un dépannage ou une
réparation.
Les interventions correctives sont par nature fortuites, comme c’est le
cas pour les défaillances. Elles sont donc non programmées. Cependant
la prévision est possible.

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 La Maintenance Corrective
En effet, nous pouvons, par exemple, réserver sur un planning un
pourcentage de charge pour effectuer les dépannages. Cette réserve de
charge sera estimée par référence au pourcentage d’actions correctives
des années passées.
Nous pouvons aussi prévoir les défaillances d’un système, malgré leur
caractère fortuit. L’AMDEC est par exemple un outil de révision des
défaillances permettant d’anticiper les actions de maintenance.
Il est également nécessaire de prévoir les outillages et les pièces de
rechange.

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 La Maintenance Préventive
La norme AFNOR définit la maintenance préventive comme une
«maintenance ayant comme objectif de réduire la probabilité de
défaillance ou de dégradation d’un bien ou d’un service rendu. Les
activités correspondantes sont déclenchées selon un échéancier établi
à partir d’un nombre prédéterminé d’unités d’usage (maintenance
systématique) et/ou de critères prédéterminés significatifs de l’état de
dégradation du bien ou de service (maintenance conditionnelle) ».

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 La Maintenance Préventive
La maintenance préventive a toujours un sens général consistant à
réduire la probabilité de défaillance, donc à augmenter la fiabilité.
Sa mise en œuvre peut se faire de façon systématique ou
conditionnelle.

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 La Maintenance Préventive
1- La maintenance systématique:
Définition AFNOR X 60-010
Les activités de la maintenance systématique sont des « […] activités
déclenchées suivant un échéancier établi à partir d’un nombre
prédéterminé d’unités d’usage » et aussi « les remplacements des
pièces et des fluides qui ont lieu quel que soit leur état de dégradation,
et ce de façon périodique ».
Définition CEN
La maintenance systématique est « une maintenance préventive
exécutée sans contrôle préalable de l’état d’un bien et à des intervalles
définis ».
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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle:
« Les activités de maintenance conditionnelle sont déclenchées […]
suivant des critères prédéterminés significatifs de l’état de dégradation
d’un bien ou du service » ou encore : « les remplacements et les
remises en état des pièces, les remplacements et les appoints des
fluides qui ont eu lieu après une analyse de leur état de dégradation.
Une décision volontaire est alors prise d’effectuer les remplacements et
les remises en état nécessaires˝.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
La méthodologie de la mise en œuvre d’une maintenance
conditionnelle est proposée en 9 étapes successives qui permettent de
poser le problème à partir d’une défaillance à prévoir avant de choisir
les matériels nécessaires, d’organiser la surveillance et de préparer les
interventions préventives conditionnelles :

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
a. Sélection des défaillances à prévenir
La première tâche est la sélection des défaillances dangereuses,
coûteuses ou répétitives, par exploitation des historiques. Ce sont des
défaillances par dégradation, donc détectables.
b. Sélection d’un (ou plusieurs) paramètre(s) physique(s)
Ce paramètre doit être observable ou mesurable (dimensions, débits,
températures, etc.), significatif de l’évolution du mode de défaillance à
anticiper, et interprétable.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
c. Choix des capteurs
Le choix du capteur à utiliser est fait selon la nature du paramètre
sélectionné.
d. Choix du mode de collecte des informations
La collecte des informations peut se faire par ronde (off line), ou par
télésurveillance (on line), ou par panachage des deux. Le choix dépend
essentiellement des critères économiques : salaire des agents de ronde
contre un investissement initial lourd.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
e. Détermination des seuils
Il s’agit de déterminer le seuil d’admissibilité et celui d’alarme. Le seuil
d’alarme est déterminé en prenant en compte la vitesse de dégradation
et le temps de réaction avant intervention.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
f. Choix de traitement de l’information : nous pouvons choisir entre un
traitement :
- de la surveillance à l’analyse : le cas le plus simple est celui de la
surveillance par un technicien. Son intervention directe déclenche
l’intervention préventive conditionnelle.
- de l’analyse au diagnostic : par exemple : savoir qu’un roulement va
prochainement ˝lâcher˝ est mieux que de subir la défaillance de façon
fortuite. Mais il est meilleur de savoir pourquoi il n’a pas tenu.
L’analyse vibratoire par bandes de fréquences peut répondre à cet
objectif de diagnostic d’un défaut.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
g. Définitions des procédures après alarmes
Le souci premier d’une procédure intervention de maintenance sera de
penser ˝sécurité˝ des hommes et des matériels. Pour des cas à risque,
une alarme sonore est possible. A partir de l’alarme, la décision
première sera : arrêt immédiat ou différé ?
Dans le cas de la télésurveillance, la définition des procédures à
appliquer en fonction de la nature des alarmes en particulier, est un
travail délicat. De plus, la prise de décision ˝à distance˝ ne doit pas
dispenser de collecter un complément d’information en situ (sur site).
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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
h. Organisation de l’intervention conditionnelle
Après vérification sur site de l’alarme et de l’existence d’un risque de
défaillance, il faut préparer, éventuellement programmer, puis réaliser
l’intervention préventive conditionnelle.

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 La Maintenance Préventive
2- La maintenance conditionnelle: La mise en œuvre:
i. Bilan d’efficacité et retours d’expérience
L’un des avantages de la maintenance conditionnelle est de pouvoir
vérifier et mesurer l’efficacité de l’intervention. En effet, il est possible
de comparer les valeurs des paramètres ˝après˝ aux valeurs ˝avant˝.
Un ˝faux diagnostic˝ peut aussi être détecté.
L’intervention préventive conditionnelle participe à l’apprentissage du
comportement du système. Elle permet souvent d’optimiser les valeurs
de seuil.

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 La Maintenance Améliorative
Consiste à se débarrasser définitivement des défaillances. Elle
nécessite une réflexion pour :
 déterminer les causes réelles du problème observé ;
 envisager les remèdes adaptés à leur suppression.

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Les attitudes d’interventions

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 Les attitudes d’interventions
Toutes les interventions sont mises en œuvre suite à un ou plusieurs
effets constatables au niveau du fonctionnement du processus, de la
conformité des produits, ou du risque des accidents. Ces effets dérivent
de un ou plusieurs défauts qui eux-mêmes ont une cause liée à un
dysfonctionnement du système. Les causes de dysfonctionnement sont
généralement déterminées par la méthode des 7M (Méthodes,
Moyens, Matières, Main d’œuvre, Milieu, Matériel, Money)

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Les attitudes d’interventions
Une fois un effet est constaté, et selon la politique de maintenance suivie,
l’agent de maintenance peut adopter l’une des trois attitudes suivantes :
une attitude corrective en agissant directement sur le défaut. Cette
attitude est adoptée si on cherche à éliminer provisoirement le défaut sans
agir sur la cause initiale.
une attitude préventive en agissant sur la dérive en amont du défaut, si on
cherche une surveillance ou un contrôle de la dérive du défaut.
une attitude améliorative en exerçant l’action sur la cause initiale, si on
veut éliminer définitivement le défaut.

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Les Opérations de la
maintenance

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 Opérations de la Maintenance préventive:
1- L’inspection: c’est une activité de surveillance s’exerçant dans le
cadre d’une mission bien définie. Elle a pour but la détection de
défaillances mineures telles que : les défauts de lubrification ; les
défauts de pression, de températures, et de vibrations;..
2- Le contrôle: il s’agit d’une vérification de la conformité par
rapport à des données préétablies, suivie d’un jugement (décision
de non-conformité ou décision d’acceptation).
3- La visite: c’est une activité consistant en un examen détaillé et
prédéterminé de la totalité ou d’une partie des éléments d’un
bien. Elle peut entraîner certains démontages et déclencher des
opérations correctives des anomalies constatées.
 Opérations de la maintenance corrective:

Le dépannage : c’est une action sur un bien en panne en vue de le

remettre en état de fonctionnement, provisoirement avant
réparation.
La réparation : c’est une intervention définitive et limitée de
maintenance corrective.
 Opérations de la maintenance Améliorative:
Les travaux d’améliorations: consistent à modifier un équipement
pour augmenter sa sécurité, sa fiabilité et sa maintenabilité.
Les travaux de modernisation: consistent à remplacer des
composants âgés ou à leurs adjoindre des composants d’une
génération nouvelle.
La rénovation: ces travaux comprennent l’inspection complète de
tous les organes, suivie de la réparation des éléments usés et l’achat
d’éléments neufs.
La reconstruction: intervient à la fin de vie du bien. Toutes les pièces
sensibles sont remplacées par des pièces d’origine. On peut prévoir
des performances supérieures à celles de début.
L’aspect économique de la
maintenance

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 L’aspect économique de la maintenance
La maintenance doit être économique. C'est-à-dire, elle ne doit être ni
sommaire (ou brève), ni surabondante (excessive).
Le coût total de la maintenance est représenté par la somme des coûts
engendrés par :
• la maintenance : main d’œuvre, achats de matières et de matériels,
interventions d’entreprises extérieures, etc.
• des coûts découlant d’une insuffisance de maintenance : pertes de
production dues à l’arrêt de l’installation, pénalités diverses, etc.

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L’aspect économique de la maintenance
Coût
Coûts totaux de maintenance

Coût total
M
XM=X1+X2 optimisé Coût des actions
préventives
X2

X1
Coût de non maintenance

Répartition des
Niveau optimal heures
du préventif
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L’aspect économique de la maintenance
=> Ce graphe illustre bien, pour un équipement donné, l’existence d’un
optimum économique. Il prouve également que « faire de la
maintenance, ce n’est pas faire du préventif à tout prix ».

Il existe une zone de maintenance à coût optimal qui peut être

déterminée en fonction des coûts dus au correctif et aux actions
préventives

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Les niveaux de la maintenance

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 Les niveaux de la maintenance
La maintenance est caractérisée par une très grande variété de tâches
en nature et en durées. Suivant la norme AFNOR, les bases de
l’organisation de la maintenance sont classées en familles à cinq
niveaux. Cette classification fait référence à la complexité des tâches à
effectuer et aux ressources humaines et matérielles nécessaires à la
réalisation de chacune des tâches.

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 Les niveaux de la maintenance
Niveau 1:
 Personnel d’intervention:
Exploitant, sur place
 Moyens requis:
Outillage léger défini dans les consignes de conduite
 Nature d’intervention:
réglage simple, prévu par le constructeur, au moyen d’organes
accessibles sans aucun démontage ou échanges d’équipements
accessibles en toute sécurité.
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 Les niveaux de la maintenance
Niveau 2:
 Personnel d’intervention:
Technicien habilité (dépanneur), sur place
 Moyens requis:
Outillage standard et recharges situés à proximité
 Nature d’intervention:
dépannage par échange standard d’éléments prévus à cet effet,
ou opérations mineurs de maintenance préventive

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 Les niveaux de la maintenance
Niveau 3:
 Personnel d’intervention:
Technicien spécialisé, sur place ou en atelier de maintenance
 Moyens requis:
Outillage prévu, Appareils de mesure, banc d’essai, de contrôle..
 Nature d’intervention:
Identification et diagnostics de pannes, réparation par échange de
composants fonctionnels, réparations mécaniques mineures.

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 Les niveaux de la maintenance
Niveau 4:
 Personnel d’intervention:
Equipe encadrée par un technicien spécialisé, en atelier central
 Moyens requis:
Outillage général et spécialisé
 Nature d’intervention:
Travaux importants de maintenance corrective ou préventive,
révisions.

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 Les niveaux de la maintenance
Niveau 5:
 Personnel d’intervention:
Equipe complète et polyvalente, en atelier central
 Moyens requis:
Moyens proches de ceux de la fabrication par le constructeur
 Nature d’intervention:
travaux de rénovation, de reconstruction, réparations
importantes confiées à un atelier central. A ce niveau, les
opérations sont souvent externalisées
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 Les niveaux de la maintenance
Dans une logique de TPM (Total Productive Maintenance), la tendance actuelle est
de se ramener à trois niveaux uniquement, à savoir :
Niveau (I=1+2) : C’est la maintenance « de première ligne » transférée progressivement
aux opérateurs de maintenance, assistés, si nécessaire, par les
techniciens de maintenance du secteur considéré.
Niveau (II=3+4) : Domaine d’action privilégié des équipes polyvalentes de techniciens de
maintenance : diagnostics, interventions techniques évoluées, mise en
œuvre d’améliorations, ..
Niveau (III=5) : Travaux spécialisés, souvent sous-traités, pour que la maintenance
puisse recentrer ses moyens sur son savoir faire.

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