Vous êtes sur la page 1sur 14

Chapitre I : Croissance et développement : quelle articulation ?

I. La croissance : un impératif pour le “développement”.


II. Le concept de “développement” : portée théorique et analyse empirique.
Chapitre II : Le développement durable : Une nouvelle conception de la notion “développement”
I. Le développement durable : genèse d’un concept novateur
II. Le développement durable : le bien fondé de la notion.
III. Développement durable et développement humain durable : quelle jonction ?
Chapitre II : Mesure L’activité économique:
CH II: les agrégats Macro-économiques :
La croissance :
La croissance désigne l’augmentation régulière des quantités produites. On parle ainsi de la croissance d’une entreprise. C’est donc
un phénomène quantitatif que l’on peut mesurer.
 La croissance économique mesurée par l’un des agrégats suivant : le produit intérieur brut (PIB), Le Produit National
Brut (PNB), Le Produit National Brut par tête ou habitant et le Revenu National (RN)
Section I- Les agrégats de la comptabilité nationale
A-Définition :
Les agrégats : sont des grandeurs économiques qui mesurent le résultat de l’activité économique nationales d’un pays au cours d’une
période donnée, généralement une année.
- le produit intérieur brut (PIB) :
Le PIB: ou produit intérieur brut est un indicateur économique de la richesse produite par année dans un pays donné.
-Cet indicateur représente la valeur ajoutée totale des biens et des services produits sur un territoire national. Il est utilisé pour
mesurer la croissance économique d’un pays.

PIB = Σ sommes des Valeurs ajoutées+ TVA+droits et taxe sur le


Les importations- subventions sur les produits.

 Le Produit National Brut (PNB)


-Le PNB : représente la valeur de la production des agents économiques d’une même nationalité que ce soit sur le territoire
national ou à l’extérieur du territoire national.
- Il permet la mesure de la richesse créée par les agents économiques nationaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
PNB = PIB + Revenus de facteurs en provenance de
l’extérieur – revenus de facteurs versés à l’extérieur.

 Revenu National (RN) :


Le revenu nation : mesure l’ensemble des richesses produites en une année qui vont représenter un revenu pour les agents
économiques résidents.
RN = PNB -- amortissement + subventions des administrations

Si on prend comme critère le PIB.la croissance est mesurée par la croissance de PIB à prix constants en se référant à une
année de base.
Chapitre I : Croissance et développement : quelle articulation ?
Section 1. La croissance : un impératif pour le développement.
L’amélioration de la qualité de vie de la population d’un pays donne dépende essentiellement de son aptitude a générer
une croissance économique substantielle. Une croissance forte et soutenue est une condition sine qua none tout
développèrent.
A ce niveau, nous allons tenter d’explorer les significations de chacune des notions, de croissance économique, d’expansion,
de développement et de progrès et de mettre en relief les indicateurs de mesure de la croissance économique et du
développement.
S I- 1 La Croissance économique : identification et mesure
1-Notion d’expansion et de croissance économique :

-1- Notion de croissance :

A- Définition :
La croissance économique : peut se définir comme un accroissement durant une longue période d’un indicateur de la performance
économique. Elle est mesurée quantitativement par l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) (ou parfois le PNB),
-2- Les notions associés à la croissance :
La croissance est une notion qui porte à confusion et qui ne faut pas confondre avec ses éléments constitutifs.
Ainsi les distinctions suivantes s’imposent :
L’expansion : représente l’augmentation de la production à court terme. C’est un phénomène Conjoncturel, dont le
retournement peut aboutir à la récession.
-3- Les formes de la croissance :
La croissance extensive : qui est obtenue par l’augmentation des facteurs de production (le capital, travail). Cette
ème ème
croissance a été met en évidence dans le cas des Etats-Unis pendent le 18 et le 19 siècle. Elle se traduite par
******* de la population émigrer et de la conquête des terres de l’ouest.
La croissance intensive : obtenue par une utilisation plus rationnelle et plus efficace des forces productives avec des
quantités des facteurs de production inchangées. Il s’agit de la productivité (la croissance des trente glorieuses).
La croissance de molle : désigne la situation où les taux de croissance annuels sont assez faibles (Ex : depuis la crise
des années 70 le taux de croissance de PIB fluctue autour de 1 à 2% par an en moyenne.
1.1.2 - Notions de développement et de progrès :
Le développement : qui est le corollaire de la croissance c'est-à-dire qui l’accompagne. Il comprend toutes les
transformations démographiques, politiques, économiques, et sociales que la croissance a entraînées. (Ex : baisse de
la fécondité, droit de travail, concentration des entreprises, augmentation des loisirs …etc.).
La société, et qui accompagnent les transformations économiques.
Le progrès peut s’analyser sous trois aspects :
Le progrès peut être analyse sous trois aspects :
- Le progrès technique correspond aux inventions dont l’application permet l’évolution économique ;
- Le progrès social traduit une répartition plus égalitaire des fruits de la croissance ;
- Le progrès économique consiste à produire plus à un moindre coût. Il peut être appréhendé comme une évolution ou une
amélioration du bien-être à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif.
3 – La mesure de la croissance et du développement :
La croissance économique est mesurée par l’évolution du produit intérieur brut (PIB) exprimée
sous la forme d’un taux de croissance (t).

Ce taux est un instrument d’analyse économique qui permet d’analyser l’évolution d’une même économie dans le temps
(comparaison de deux périodes successives) et d’effectuer des comparaisons internationales (comparaison de deux économies
différentes).
B- Mesure la croissance :
La valeur monétaire de la production permet d’évaluer la performance économique d’un pays cette valeur
exprimée par le PIB. Dans le cadre des relations économiques internationales le PIB mesure la dimension économique des
pays.
La croissance économique est déterminer par la variation de la production d’une année à l’autre, comme détermine ensuit :

Ex : Au Maroc : PIB de l’année 2010 ; = 780 478 Mrds de Dh.


2009 ; = 739 522 Mrds de Dh.
Taux de Croissance = 5,5%
Il y a trois façons de concevoir le PIB d’une économie :
Le PIB est la valeur des biens et servies finaux produits dans l’économie pendent une période donnée.
La somme des Valeurs Ajoutées crées dans l’économie.
L’ensemble des revenus distribués dans l’économie au cours d’une période donnée.
PIB= Impôts indirectes + revenu de capital + revenu de travail.
Remarque : (PIB nominal, PIB réel)
Pour mesurer l’évolution de la production au cours du temps, en doit tenir compte de l’influence des prix sur cette
évolution. On procède à l’élimination de l’effet de la hausse des prix. On calcul alors le PIB réel au prix constant.
L’économiste s’intéresse à deux mesures du niveau des prix:
Le Déflateur de PIB ; L’Indice des Prix à la Consommation qui se calcule sur la base d’un panier des biens.
Le déflateur de PIB : supposent que l’augmentation du PIB nominal est due à l’inflation se qui veut dire que le PIB réel soit
inchangé. Dans ce cas le déflateur du PIBτ :
Comme la croissance, le développement peut port aussi à des mesures par l’utilisation de deux indicateurs :

 PIB par habitant : qui renseigne sur le niveau de vie.


 IDH (Indice de Développement Humain).
Ces indicateurs sont le produit des grandes institutions mondiales de développement. Ils résultent de la conception théorique de la
problématique de développement (Banque Mondiale, PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement, FMI Fonds Monétaire
International) chaque institution cherche à faire prévaloir sa vision des problèmes de développement.
Développement humain: Un ensemble d'actions visant à soutenir les capacités de l'individu et l'amélioration du niveau de vie et des déchets
sociaux, ce qui rend l'être humain un outil et un objectif pour elle, par opposition au développement économique qui en fait un outil
productif seulement.
-2-
 IDH (Indice de Développement Humain).
Cet indice se base sur une vision de développement qui se décompose en trois composants :

 Avoir une vie longue et saine.

 Accéder à la connaissance et à l’information.

 Bénéficier des ressources assurant un niveau de vie décent.


PNUD distingue ainsi trois catégories de PIB :
- Pays ayant un développement humain élevé.
IDH > 0.801 (53 pays)
- Pays ayant un développement humain moyen.
DH > 0.507 (84 pays)
- Pays ayant un développement humain faible.
0.507 >IDH (36 pays)
Exemple : soient les indications suivantes pour la cas du Marco :
E0 (Maroc) = 69 ans (2006)
Indice M = 69-20/80-20 = 0.81
Les facteurs primaires de la croissance :
Le capital : représente les investissements net définies par la comptabilité nationale sous le terme de FBCF (Formation Brute du
Capital Fixe), se sont à la fois les actifs physiques (matériel, bâtiment,…) et les actifs immatériels (logiciels, brevets …).
Le travail : la main d’œuvre qui est de plus en mois rémunérée en tenant compte de sa qualification. Il est mesuré en effectif ou
en heures de travail.
La productivité : qualifié dans le langage courant par le rendement permet de mesurer l’efficacité des facteurs de
production, elle est représentée par le rapport entre la production et les moyens mis en œuvre pour produire.
II – Les facteurs de la croissance :
– Le facteur travail :
Il correspond aux moyens humains mis en œuvre dans la production. Le travail doit être adapté à la demande en quantité et en qualité. On
peut donc analyser de manière quantitative ou de manière qualitative.
Les conditions nécessaires de l’investissement en capital humain
Le capital humain est l’ensemble des capacités productives.
L’investissement en capital humain ne peut être efficace qu’à partir du moment où certaines conditions économiques et sociales sont
réalisées :
- La quantité de travail qu’un individu peut fournir est liée à sa ration calorifique de base. La quantité de l’alimentation dans les cinq
premières années de la vie,
-L’augmentation de l’espérance de vie est une condition nécessaire pour que les investissements éducatifs puissent être rentabilisés.
- Le taux d’alphabétisation ou de scolarisation est lié à l’âge au mariage des femmes lui-même lié aux modèles anthropologiques fixant le
statut des femmes dans la société.
2.2/ Le facteur capital :
A - Le capital :L’importance du capital mais aussi son accumulation dans le processus de la croissance sont incontestés. il se
décompose en capital-argent et en capital technique :
- Le capital argent correspond aux moyens financiers permettant d’acquérir les moyens de production et
- Le capital technique correspond à l’ensemble des moyens de production (bâtiments, équipements, matériel). On distingue :
- Le capital technique fixe est la partie du capital dont la durée de vie s’étend sur plusieurs cycles de production (machines,
bâtiments, ...) et
- Le capital technique circulant c’est à dire la partie du capital qui disparait dans un seul cycle de production (matières premières...)
B L’investissement : C’est une immobilisation de fonds dont l’entreprise espère a terme une rentabilité par des revenus futurs d’un
montant supérieur au montant de l’investissement.
B L’investissement : L’investissement : est l’acquisition d’in bien de production par une E/se dans le but de produire des B/Sce.
Au cours de la vie de l’entreprise, différents types d’investissements se différencient par leur objectif :
- Investissement de capacité qui a pour but d’accroitre la capacité de production de l’entreprise.
- Investissement de compétitivité ou de production qui permet a l’entreprise de devenir plus efficace, produire moins cher, de
meilleure qualité', dans les meilleures conditions Investissement de renouvellement qui consiste a remplacer un bien de production
ancien.

C La productivité : Les déterminants de la productivité sont essentiellement au nombre de trois :


- Le capital physique : plus les structures et les équipements de production sont développés, plus les travailleurs produisent;
- Le capital humain : plus les travailleurs sont formés, plus ils produisent ;
- La compétence technologique : plus les technologies auxquelles les Travailleurs ont accès sont développées, plus ils produisent.

On distingue la productivité du travail et la productivité du capital.

Production
Productivité du travail=
Capital utilisé
-3-
3 – Le progrès technique

Par ailleurs le progrès technique permet l’augmentation de la productivité des facteurs pour une meilleure utilisation des ressources
humaines et matériels (taylorisme).
L’innovation est l’application d’une invention soit au niveau industriel, soit au niveau commercial.
Les origines du progrès technique : le progrès technique naît de la combinaison de trois domaines de recherches (fondamentale, appliquée et recherche-
développement) et de la mise en application des résultats obtenus par un entrepreneur.
La recherche fondamentale : correspond à un approfondissement des connaissances du monde scientifique.

La recherche appliquée est plus directement liée à des impératifs de marché : création de nouveaux produits, développement de brevets d’invention…
La recherche-développement est abordée comme un investissement immatériel des entreprises. Elle a pour but d’aboutir à la commercialisation d’une
nouveauté soit au niveau des processus de production, soit au niveau des produits.
4 – Les autres facteurs explicatifs de la croissance : Le rôle de l’Etat, la conjoncture et les éléments socioculturels ne sont pas quantifiables et ne servent
qu’à affiner les raisonnements explicatifs relatifs au phénomène de la croissance.
Tableau récapitulatif des facteurs de la croissance :

La Croissance : une augmentation soutenue (à long terme) de la production


globale en terme réel (on mesure la croissance par l’accroissement du PIB
- Croissance de molle : la situation où les taux de croissance
sont faibles « Ex : depuis la crise des années 70 »
réel), qui s’accompagne des transformations structurelles

➢ Les caractéristiques :
➢ Exemples historiques de la croissance :

- Soutenue et ascendant sur une longue période.


- la révolution industrielle :

- Phénomène irréversible. - les trente glorieuses : (1945-1975) une accélération de la


croissance dans les pays Européens à la suite du plan
- Produit des modifications structurelles.
Marshall.
➢ Les composants :
➢ Mesure la croissance :
- les capacités des facteurs de production…
- le PIB permet d’évaluer la performance économique d’un
- le progrès technique. pays et leur dimension économique par rapport aux autres
pays (les comparaisons internationales).
- Le développement qui est le corollaire de la croissance.
- Pour mesurer l’évolution réel on élimine l’effet de l’inflation
➢ Les notions qui lui associés : (par le calcule de Déflateur de PIB, IPC).
- l’expansion : une phase ascendante à court terme du - Mesurer le niveau de développement :
cycle économique (≠ la croissance à long terme).
▪ PIB par habitant : c’est le critère de richesse selon la
- Le progrès technique : contient l’idée d’avancée, de se banque mondiale et FMI,
propager et d’améliorer les conditions de travail et de il traduise la réussite économique d’un pays.
vie (Ex : l’utilisation d’informatique).
▪ IDH : introduise par le PNUD, indice synthétique prendre
- Le développement : l’ensemble des en considération quatre variables de base,
transformations que la → Le revenu (avoir un niveau de vie décent).
croissance à entraînées (baisse de fécondité…). → L’espérance de vie (avoir une vie longue et saine).
→ L’alphabétisation des adultes et nombre moyennes d’années d’études
 La croissance est une condition nécessaire pour le bon (accéder à la connaissance et à l’information).
déroulement du processus de développement, mais celui-ci (développement)
est aussi indispensable à la poursuite de la croissance. ➢ Les facteurs primaires de la croissance :

➢ Les formes de la croissance : - le capital : l’ensemble des investissements (physiques et


immatériels) réalisés par l’économie.
- Croissance extensive : résultat d’une augmentation des
- Le travail : la main d’œuvre rémunérée selon sa
- quantités des facteurs de production. qualification.
- Croissance intensive : utilisé efficacement le forces - Le progrès technique : augmenter la productivité par
productives (c à d : obtenir la croissance sans avoir l’utilisation plus efficace des facteurs de production.
augmentée les quantités de facteurs de production) il s’agit LA PRODUCTIVITÉ : le rapport entre la production et les moyennes mis en
de la productivité. « Ex : la croissance des trente glorieuses œuvre pour produire]
-4-
section II. Le concept de développement': portée théorique et analyse empirique
SII.1/ L’analyse libérale du « sous-développement:
Cc courant de pensée, dit libéral, a initie la théorie de la croissance dite du « décollage économique » élaborée dans le s années 50. Son analyse, définit le
SD comme un simple «retard » de développement. Pour les adeptes de cette vision, 1e SD est une situation qui pourrait être surpassée par la mise en
place d’infrastructures économiques a forte composante industrielle ct technologique. Cette vision préconise entre autres d’opter pour une stratégie et
une dynamique économique qui s’inscrit dans ]a division internationale de travail (DIT).
On y trouve comme théories :
A) La théorie des avantages comparatifs
(D. Ricardo 1817, Principes de l’économie politique et de l’impôt). Dite aussi « théorie traditionnelle du commerce international >>. Cette théorie
explique que, dans un contexte de libre-échange, chaque pays, sil se spécialise dans la production pour laquelle il dispose de la productivité la plus
forte ou la moins faible, comparativement a ses partenaires, accroitra sa richesse nationale (symbole de progrès développement). Cette production est
celle pour laquelle i1 détient un << avantage comparatif >>.
hiérarchies sociales y son figées. Sa lente évolution En conséquence, la théorie Ricardienne des avantages comparatifs lie le commerce international a
des différences de technologie de production entre les pays. Ce modèle a deux conclusions fondamentales :
- Les pays sont toujours gagnants a l'échange (notion de développement)
qui permet de produire de manière plus efficace et, en situation d'échange,
- Les pays vont se spécialiser dans la production du bien ou ils possèdent un avantage comparatif.
B) Théorie de la croissance équilibrée (P. Rosenstcin-Rodan, R. Nurske ;...)
Ce courant considère que toute croissance repose sur un effort minimum d'investissement de part mais a la condition de respecter en permanence
l'interdépendance entre l'offre et la demande (pas de tensions inflationnistes ct on a une tendance a la stabilité des prix) aussi bien au niveau global
qu’au niveau sectoriel, ce qui à terme permet une équilibre de croissance autoentretenue.
C) La théorie du cercle vicieux de la pauvreté (R. Nurske):
Cette thèse stipule que «Les pays sous-développé, en raison de la faiblesse de la demande interne liée aux faibles, revenus, sont dans l'incapacité de lancer
des projets d’investissements rentables et capables de déclencher le processus de développement.
Du cote de l'offre, la faible capacité d’épargne résulte du bas niveau de revenu réel qui lui-même reflète la faible productivité qui résulte, a son tour, du
manque de capital, un manque de capital qui lui-même est le résultat de la faible capacité d'épargne ; ainsi, le
cercle est fermé >>.
D) La théorie de l’économie duale (A.W.Lewis ; 1915-1991, prix Nobel d'économie en 1979
« modèle de 1954») 2Pour A. Lewis, les pays de la périphérie «pays en développement » 501
constitues d'une "économie duale» :
- Un secteur capitaliste orienté vers le profit, et
- Un secteur incluant l'agriculture traditionnelle et les activités informelles urbaines est orienté vers la subsistance.
E) L’apport de W.W. Rostow (1916-2003):
(Théone des étapes de la croissance, ed. Seuil, paris 1960)
W.W. Rostow a avancé une vision extrêmement linéaire du développement.
Pour cet auteur, toute société' passe par cinq étapes dans son processus de développement : maturité et consommation intensive. L’étape décisive est celle
du décollage, il se produit grâce a une forte augmentation du taux d’investissement déclenchant une dynamique autoentretenue de la croissance.
_ La société d'origine, dite société traditionnelle, ne vit que de l'exploitation de la terre elle est relativement hostile au progrès et les hiérarchies sociales y
sont figées. Sa lente évolution l’amène progressivement a remplir les conditions préalables au décollage.
1) La société d'origine, dite société' traditionnelle, ne vit que de l'exploitation de la terre, elle est relativement hostile au progrès et les
l'amène progressivement à remplir les conditions préalables au décollage.
2) L’étape de transition « conditions préalables an décollage: Le changement y est plus facilement accepté, permettant que la croissance économique
dépasse la croissance démographique, grâce a la révolution agricole notamment.
3) L’étape du « décollage » ou take-off : plus courte et plus décisive. L’étape se produit grâce a une forte augmentation du taux d'investissement,
déclenchant une dynamique autoentretenue de la croissance (0,2% en moyenne par an avant 1eXVIII 1,2% au XIXe).
4) L’étape de maturité.' C'est une période de progrès soutenu au cours de laquelle la croissance gagne ‘ensemble des secteurs de l’économie et on assiste a
une mise en œuvre plus générale des techniques modernes.
5) L'ère de la consommation de masse:
« La production de biens de consommation durables et les services deviennent progressivement les principaux secteurs de l'économie ». Les objectifs de la
société évoluent vers la consommation et le bien-être. A ce stade, les Etats peuvent privilégier trois différentes politiques:
- La recherche de la puissance et de l'influence extérieure,
- La création d'un Etat providences
_ L’élévation des niveaux de consommation « dépassant les besoins alimentaires, le logement et les vêtements nécessaires ».
S-ll2- La théorie de la dépendance et analyse du sous-développement
A) Le courant tiers-mondiste Pour les adeptes u courant« Tiers-mondiste (2)(S.Amin,A . Emmanuel R, .Prebish, Singer et A.G.Frank), 1e commerce
international est un facteur d’appauvrissement dans La mesure ou i1 aboutit a la « dégradation des termes de l’échange ». Par suite a la baisse Des prix des
exportations des PVD et la tendance a la hausse des prix des produits, des PD. Les répercussions de cet «échange inégal» sur le PSD. Seront d’ordre, à la fois
Économique et social.
B) La thèse du sous-développement dans le cadre de l’échange inégal :
- Sur 1e plan économique : Les pays a has salaires vendent leurs marchandises a Des prix inférieurs à leur valeur d’usage au plan international. Un pays n’est
pas Pauvre parce qu’il vend bon marcher, mais, paradoxalement il vend bon marche' Parce qu’il est pauvre; de ce fait, il s’appauvrit sans cesse davantage.
- Sur 1e plan social : Le mécanisme de transfert de valeur au niveau international Aboutit à une exploitation de la classe ouvrière des pays périphériques.
C) Le courant marxiste
 La dépendance politique : il attribue aux effets induits de la colonisation Sur la majorité des pays du Sud, ces derniers ont subi une exploitation
intense de leurs forces productives et leurs économies ont été déformées.
 La dépendance économique : il la considère comme la résultante de la Dépendance politique. Elle se manifeste par une dépendance commerciale
Cette situation engendre la mise en place d’une économie duale – un Secteur moderne et un secteur traditionnel.
SII.3/ _L’essoufflement_ de la théorie de développement et le courant
Néolibéral.
Le cours des, événements et les débats controversés autour de la problématique, de Développement le long de la seconde moitié des années 70, ont été
marques par deux Grands faits :
 Le premier concerne l’amplification des effets de la crise, surtout parmi les Pays dits du Tiers Monde (PTM), qui est aggravée par les chocs
pétroliers et L’accroissement de la dette.
 Le second fait, concerne la baisse de l’intensité' du discours théorique autour Des modèles de développement requis et « légitimes ».
Par ailleurs, le début de l’émergence des pays du Sud-est asiatique, révélait la fragilité de la construction de la théorie de la dépendance.
Chapitre II : Le développement durable : Une nouvelle conception de la notion “développement”
Section 1. Le développement durable : genèse d’un concept novateur.
SI.1 / Le développement durable : contexte historique :
Vers la fin des années1980, il s’est avéré que les décisions mise en place du PAS, Avec ce que cela implique en termes de politique d’austérités de
-5-
désengagement de l’Etat en tant que régulateur, ne faisaient pas l’unanimité : les contestations sous diverses formes, Se sont multipliées, et la légitimité de
l’Etat nation est pointée du doigt.
 Les événements se succèdent, les situations socio-économiques se compliquent de Plus en plus dans les pays du Sud. Les choix libéraux de développement et
le « consensus De Washington» sont remis sérieusement en cause une nouvelle phase post-ajustement Allait s’imposer : des voix contestataires s’élèvent à
travers le monde. Elles revendiquent la Nécessité de l’amorce d’une recherche dynamique et plurielle de nouvelles stratégies de développement.
SI.2 / Le développement durable : genèse et consécration du concept. :
Tout au long de la décennie 1970, la prise de conscience par la communauté Internationale, des dégâts écologiques qu’a subis la planète, s’est accentuée le mode
de Production, économiquement dévastateur et écologiquement nuisible, est remise en cause.
 par ailleurs, énoncé lors de la conférence de 1987, l’émergence en force du concept de développement durable au début de cette décennie (1990-
2000), et au delà de la simple problématique terminologique, l’émergence de cette nouvelle vision du développement, sous la contrainte de la donnée écologique
fragilisée et de la donne sociale en détresse, reflète l’état d’inquiétude et préoccupante de la communauté internationale vis a vis du “mode de
développement” en place.
Section II./ Le développement durable, signification et content: de ses dimensions
(le bien fondé de la notion.)
Depuis qu’il a été popularisé par le rapport Brundtland (1987), le concept de «développement durable» est devenu la devise des différents discours qui
tentaient d’aborder les problématiques de l’environnement et de développement.
 Cependant, ces discours, qui se réclament être harmonieux et prêchent défendre le bien fondé de la notion de DD, sont souvent fondés sur des conceptions
différentes voire disparates émanant de groupes d’intérêts antagonistes. Cette situation offre une marge de manouvre favorable a la prolifération de
multiples interprétations. Ces dernières, peuvent masque: des tentatives d’instrumentalisations politiques et médiatiques du concept de DD, conformément
aux préférences et aux espérances des uns et des autres. Le résultat en est, la persistance d’une ambigüité de définition de cette notion et une difficulté de
perception de ce a quoi elle fait référence.
 $II.1.1.] Les problèmes“ de traduction.
La question, a trait a l’adjectif "durable" dans l’expression << déve10ppement durable ». L’emprise des différentes définitions attribuées a cet adjectif, sera
a l’origine des multiples interprétations et définitions du concept de « DD » 2 En langue française, le terme qui se présente comme one alternative a celui de
«durable» est « soutenable »"’. Ce dernier renvoie a l’expression anglaise« sustainable», ce qui nous donne l‘expression «a sustainable développement » comme
traduction de l’expression française « développement durable.
 De même, dans ce cadre, le terme “durable” (Fr) : stable, soft “lasting” en anglais‘”, renvoie a d’autres adjectifs tel que “viable”.
En langue arabe Al Manhal 2004(2) retient la traduction suivante :
 Durabilité’ : ‫ديمومة_ثبات_ بقاء‬
 Durable : ‫مستمر _ باق _ مستديم‬
 Durablement : ‫الدوام على _ دائما‬
 Soutenable Adj. :‫يطاق_يحتمل_ممكن احتماله _ يمكن إثباته‬
En langue arabe du terme “soutenable” semble, à notre sens, bien loin du cadre de son usage : 1e développement durable.
SII.2./ Les dimensions du développement durable : les interdépendances.
Bien qu’actuellement il est fait référence a une quatrième dimension (gouvernance ou démocratique participative) (2), la réflexion autour de la notion de DD
demeure centrée sur la « difficile » réconciliation des logiques : économique, sociale et environnementale.
SII.2.1./ La dimension économique :
A ce niveau, 1a référence au développement durable a trait a l’amélioration de l'efficacité économique (croissance, stabilité , efficience, etc.), c'est-a-dire
favoriser une gestion optimale des ressources humaines, naturelles et financières, afin de permettre la responsabilisation des entreprises et des
consommateurs au regard des biens et services qu‘ils produisent et utilisent ainsi que,’ par l'adoption de politiques gouvernementales appropriées (principe du
pollueur/payeur, internalisation ides couts environnementaux et sociaux, éco-fiscalité, etc.).
SII.2.2./ La dimension sociale :
C’est la sphère des “finalités” de toutes activités humaines. L’accent y est mis sur l’amélioration de l'équité sociale. Autrement, l’effort de développement qui
se veut “durable” devra permettre la satisfaction des besoins essentiels des communautés humaines présentes ct futures et l'amélioration de la qualité de
vie et ce notamment, par l'accès pour tons a l'emploi. a l'éducation, aux soins médicaux et aux services sociaux, a un logement de qualité, ainsi que par le
respect des droits et des libertés de la personne, et par la participation, pour l'ensemble des groupes de la société, aux différents processus de prise de
décision.
SII.2.3./ La dimension environnementale :
Faisant référence a la donnée environnementale, le principe du développement durable impose 1e maintien et la préservation de l'intégrité de
l'environnement: Il s’agit en fait, d’intégrer dans l'ensemble des actions des communautés humaines, la préoccupation du maintien de la vitalité et de la
diversité des gènes, des espèces et de I ‘ensemble des écosystèmes naturels terrestres et aquatiques, et ce, notamment, par des mesures de protection de
la qualité de l'environnement ( y compris le cadre de vie de l’être humain lui-même), par la restauration, l'aménagement et le maintien des habitats essentiels
aux espèces ainsi que par une gestion durable de l'utilisation des populations animales et végétales exploitées.
 Pour l’entreprise, l’accent est mis sur l’impact de son activité (site et produits) m sur l’environnement au sens large (consommation des ressources
naturelles, les rejets divers, l’occupation du territoire ... etc.).
Section III./ Le développement humain durable : concept et mesure,
SIII.1 contexte historique:
Les concepts de développement humain, de développement durable, de développement social out fait leur apparition au sein des politiques nationales au début
des années 90. Certes les débats d'idées correspondants existaient auparavant, dans les années 80 et même 70 avec les initiatives du Club de Rome
concernant l’environnement ou la réflexion sur les besoins essentiels.
SHI.2 / la mesure du développement: l’Indicateur de développement humain (IDH)
SIII.2.1 : L’IDH : une portée qualitative.
Les indicateurs de développement humain (humane développement indicateurs), sont des indicateurs chiffrés utilises par le PNUD pour estimer le
développement d'un pays. A partir de ces indicateurs, on calcule un indicateur composite : l'indice de développement humain ou IDH (humane développement
index, HDI). Contrairement au revenu par habitant, l'IDH prend en compte 1e caractère multidimensionnel du développement.
L'Indicateur du Développement Humain (IDH) repose sur l'idée que le développement se résume a :
-Vivre longtemps,
-Atteindre un bon niveau d'éducation, et -Disposer d'un niveau de vie décent III.2.2 : la mesure de l’IDH :

Développement : un concept qui démontre l’évolution ou le changement de la variole dans une paye donnée et dans divers domaines économiques et sociaux.
-6-
-7-
-8-
-9-
- 10 -
- 11 -
- 12 -
.

- 13 -
- 14 -

Vous aimerez peut-être aussi