Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
HABITUDES de JEU et du
JEU PATHOLOGIQUE en
GASPÉSIE et aux
ÎLES-DE-LA-MADELEINE en 2009
PRÉVALENCE DES
HABITUDES DE JEU ET DU
JEU PATHOLOGIQUE EN
GASPÉSIE ET AUX
ÎLES-DE-LA-MADELEINE EN 2009
Juillet 2010
AUTEURS
Isabelle Giroux
Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval
Christian Jacques
Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval
Robert Ladouceur
Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval
Martin Leclerc
Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval
Priscilla Brochu
Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval
REMERCIEMENTS
Les auteurs tiennent à remercier les personnes suivantes pour leurs contributions à la réalisation de l’étude, à la
production du rapport ou à sa révision :
Annie Goulet, B.A.
Claudia-Lynn Pelletier, B.A.
Flora Thomas
Jacinthe-Lise Morin
La présente recherche a été financée par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie–Îles-de-la-
Madeleine.
RÉFÉRENCE SUGGÉRÉE :
Giroux, I., Jacques, C., Ladouceur, R., Leclerc, M., & Brochu, P. (2010). Prévalence des habitudes de jeu et du
jeu pathologique en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine en 2009. Québec, Centre québécois d’excellence pour
la prévention et le traitement du jeu de l’Université Laval.
Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.
Reproduction autorisée à des fins non commerciales à la condition d’en mentionner la source.
SOMMAIRE DE GESTION
Ce rapport présente les résultats d’un sondage téléphonique visant à évaluer les habitudes de
jeu et les problèmes pouvant être associés à cette pratique auprès de 1014 adultes
représentatifs de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
L’étude a été réalisée au mois de février 2009. Les principaux objectifs de l’étude étaient :
Les résultats ont été comparés avec ceux provenant de l’étude de prévalence québécoise de
2002 puisque les résultats de l’enquête de 2009 n’étaient pas disponibles lors de l’écriture de
ce rapport.
Habitudes de jeu
Les activités de jeu les plus populaires auprès des adultes de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
sont, dans l’ordre, l’achat de billets de loterie (70,7 %), la participation à des tirages et levées
de fonds (53,0 %), le jeu au bingo (18,3 %), la mise d’argent aux jeux de cartes ou de société
en famille ou avec des amis (16,1 %), le jeu aux appareils de loterie vidéo (7,5 %) et le jeu au
casino (5,2 %).
Les adultes gaspésiens et madelinots participent davantage aux tirages et levées de fonds, à
des jeux de cartes et de société en famille ou entre amis pour de l’argent et aux cartes ailleurs
que dans un casino (au travail, dans des salles de cartes clandestines, etc.) que la population
adulte québécoise. Par contre, ils sont moins nombreux à parier de l’argent sur des
événements sportifs et sur les marchés boursiers.
Sur une base annuelle, le montant médian dépensé au jeu par les joueurs gaspésiens et
madelinots est de 159 $ et le montant moyen dépensé est de 525 $. Le montant moyen est
inférieur à celui dépensé par la population adulte québécoise (980 $).
Pour les 12 mois précédant l’enquête, parmi l’ensemble des adultes gaspésiens et madelinots
en 2009 :
• 1,5 % sont classifiés comme étant des joueurs à risque, soit entre 494 et 2 127
individus ;
• 0,8 % sont des joueurs pathologiques probables, soit entre 155 et 1 533 individus ;
Ces taux ne sont pas statistiquement différents de ceux observés lors de l’étude de prévalence
provinciale de 2002 (joueurs à risque : 0,9 % et joueurs pathologiques probables : 0,8 %).
En fonction d’une procédure permettant d’identifier plus précisément les jeux problématiques
auprès des joueurs à risque et des joueurs pathologiques probables, la loterie vidéo s’avère le
jeu problématique le plus souvent identifié suivi de la loterie instantanée et de la loterie
ordinaire (6/49, etc.).
Conséquences du jeu
Comparativement aux répondants sans problème de jeu, les joueurs problématiques sont plus
nombreux à croire qu’un joueur peut gagner plus d'argent s'il a recours à un certain système
ou à une stratégie, à avoir déjà été sous l’impression d’avoir un problème d’alcool ou de
drogues, à rapporter se sentir très déprimé et à avoir songé sérieusement au suicide.
Les joueurs problématiques sont également plus nombreux à rapporter qu’un membre de leur
famille a déjà eu des problèmes de jeu ou des problèmes d’alcool ou de drogues et à connaître
une personne de l’entourage qui a un problème de jeu.
Parmi les personnes ayant joué au cours de la dernière année, les joueurs problématiques sont
plus nombreux à rapporter avoir gagné ou perdu un gros montant d’argent lors des premières
expériences de jeu, à consommer de l’alcool ou des drogues en jouant et à jouer sous l’effet
d’alcool ou de drogues.
Conclusions
Pour l’ensemble de la population de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 1,5 % des répondants
sont à risque de problèmes de jeu alors que 0,8 % sont des joueurs pathologiques probables.
Ces taux de prévalence courante ne diffèrent pas statistiquement de ceux observés sur le plan
provincial en 2002 et se comparent aux taux rapportés ailleurs au Canada, plus
particulièrement à ceux affichés dans les provinces maritimes.
Les Gaspésiens et les Madelinots s’adonnent sensiblement aux mêmes activités de jeu que
l’ensemble des Québécois. Bien que les activités de jeu les plus populaires soient les mêmes,
la participation des Gaspésiens et des Madelinots aux loteries quotidiennes et instantanées, à
des tirages et levées de fonds, au bingo et à des jeux de cartes et de société en famille ou avec
des ami(e)s pour de l’argent est plus élevée.
AVANT-PROPOS
Les jeux de hasard et d’argent sont devenus depuis quelques années une préoccupation de
santé publique en raison de la fréquence et la gravité des problèmes de jeu et de leurs
conséquences (Chevalier et Allard, 2002). Cette préoccupation est d’ailleurs inscrite à
l’intérieur du Programme national de santé publique 2003-2012 « …une attention particulière
doit être portée à la popularité croissante des jeux de hasard et d’argent chez les adultes et, par
le fait même, aux personnes pour lesquelles le risque de dépendance au jeu est plus élevé. »
(Ministère de la Santé et des Services sociaux, 2003, p. 37).
Ceci dit, nous ne disposons d’aucune information sur la prévalence de la participation au jeu
dans notre région. Pourtant, comme le précise Leduc dans son plan d’action sur le jeu
pathologique 2004-2007 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, « La population gaspésienne et
madelinienne n’échappe pas à ce phénomène social. L’évaluation du programme
expérimental dans la région et le nombre de personnes ayant requis des services de traitement
démontrent que la population de la région est aussi touchée par le jeu pathologique. » (p. 17)
C’est pourquoi, il apparaît nécessaire de mieux cerner la réalité de la population de la
Gaspésie et des Îles au regard des jeux de hasard et d’argent, en documentant notamment la
participation aux jeux, les types de jeux les plus populaires, les caractéristiques des joueurs,
les perceptions et les représentations entretenues par la population sur ce phénomène, les
raisons de participation, les bienfaits et les méfaits du jeu, ainsi que l’ampleur des problèmes
de jeu. Les connaissances ainsi générées permettront d’améliorer les interventions en cours
ou d’en développer de nouvelles pour prévenir l’apparition des problèmes de jeu au sein de la
population gaspésienne et madelinienne.1
1
Les trois premiers paragraphes de l’avant-propos sont extraits de Dubé, N. (Mai 2005). Les jeux de hasard et
d’argent en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, présentation de projet dans le cadre du Programme de
subventions en santé publique du Ministère de la santé et des services sociaux.
C’est dans ce contexte que l’Agence de la santé et des services sociaux de la Gaspésie–Îles-
de-la-Madeleine a confié au Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement
du jeu la réalisation d’une étude portant sur les habitudes aux jeux de hasard et d’argent
auprès des adultes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Les principaux objectifs de cette étude sont : a) d’estimer la prévalence de la participation aux
jeux de hasard et d’argent ; b) de décrire les caractéristiques des joueurs c) d’estimer la
prévalence du jeu à risque et du jeu pathologique probable et d) de décrire les caractéristiques
des joueurs à risque et des joueurs pathologiques probables. Le lecteur trouvera de plus dans
ce rapport des éléments de réponse relatifs à 1) la comparaison de la prévalence avec celle
observée sur le plan provincial en 2002; 2) la comparaison des résultats obtenus avec le
Problem Gambling Severity Index (PGSI) à ceux mesurés par les critères du DSM-IV (le
NODS); 3) la participation aux jeux de hasard et d’argent modulée selon le type de jeu; 4)
l’identification des jeux problématiques, ainsi que 5) les motivations à jouer et les opinions
vis-à-vis les jeux de hasard et d’argent.
1. INTRODUCTION
Les jeux de hasard et d’argent sont des activités pour lesquelles un individu qui s’y adonne
doit miser une somme en argent ou un objet de valeur, laquelle mise est complètement
irréversible et dont l’issue de la partie repose en partie ou en totalité sur le hasard, donc un
événement qu’il est entièrement impossible de contrôler ou de prédire (Ladouceur, Sylvain,
Boutin et Doucet, 2000). En accord avec Chevalier et ses collaborateurs (2004), les jeux
disponibles sur le territoire québécois peuvent être catégorisés en fonction du promoteur ou de
l’organisateur du jeu. On parlera de jeux étatisés pour identifier l’ensemble des jeux sous la
juridiction de l’État (p.ex. : la loterie, le bingo, les jeux de casino, la loterie vidéo, etc.) et de
jeu privé pour l’ensemble des jeux organisé et mené hors du contrôle de l’État (les paris entre
amis, le poker entre amis, les tirages et levés de fonds, etc.).
La participation aux jeux de hasard et d’argent touche une large proportion de la population
adulte. La majorité des études de prévalence conduites dans les pays industrialisés révèle
qu’entre 60 et 90 % de la population adulte joue au moins à une forme de jeu de hasard et
d’argent (Abbott, Volberg et Rönnberg, 2004; Azmier, 2000; Beland, Canadian Partnership
for Responsible Gambling, 2009; Lund, 2006; National Opinion Research Center, 1999;
Productivity Commission, 1999; Wardle et coll., 2007).
La participation aux jeux de hasard et d’argent est tout aussi populaire au Québec, et selon
Ladouceur et ses collaborateurs (Ladouceur, Jacques, Chevalier, Sévigny, Hamel & Allard,
2004), 81 % des adultes rapportaient avoir joué à au moins un jeu de hasard et d’argent au
cours de l’année 2001-2002. Les activités de jeu les plus populaires étant l’achat de billets de
loterie (68 %), la participation à des tirages et des levées de fonds (40 %), le jeu au casino
(18 %), les jeux de cartes en famille ou avec les amis pour de l’argent (10 %), le bingo (9 %)
et la loterie vidéo (8 %).
Pour certaines personnes, la participation à des jeux de hasard et d’argent peut être synonyme
de problèmes ou de pathologie. Toutefois, sur le plan clinique, le jeu est considéré
pathologique lorsqu’il est pratiqué de manière inadaptée, persistante et répétée, tel qu’indiqué
par la présence d’au moins cinq des dix critères du Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux – DSM-IV (American Psychiatric Association, 2000) (la liste des critères est
présentée au tableau 1).
A. Pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu, comme en témoignent au moins cinq des
manifestations suivantes :
1. Préoccupation par le jeu (p. ex. : préoccupation par la remémoration d'expériences de jeu
passées ou par la prévision de tentatives prochaines ou par les moyens de se procurer de
l'argent pour jouer)
2. Besoin de jouer avec des sommes d'argent croissantes pour atteindre l'état d'excitation désiré
3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu
4. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d'arrêt de la pratique du jeu
5. Joue pour échapper aux difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique (p. ex. : des
sentiments d'impuissance, de culpabilité, d'anxiété, de dépression)
6. Après avoir perdu de l'argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses
pertes (pour « se refaire »)
7. Ment à sa famille, à son thérapeute ou à d'autres pour dissimuler l'ampleur réelle de ses
habitudes de jeu
8. Commet des actes illégaux, tels que falsifications, fraudes, vols ou détournement d'argent pour
financer la pratique du jeu
9. Met en danger ou perd une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d'études
ou de carrière à cause du jeu
10. Compte sur les autres pour obtenir de l'argent et se sortir de situations financières désespérées
causées par le jeu
Pour dépister les problèmes de jeu auprès de la population générale, plusieurs instruments ont
été utilisés, dont le South Oaks Gambling Screen (SOGS) développé par Lesieur et Blume
(1987). Ce dernier s’avère l’instrument le plus largement utilisé à travers le monde. Par
contre, le SOGS comprend des limites importantes. Développé à partir des critères
diagnostiques du DSM-III et du DSM-III-R (pour plus de détails, voir Lesieur & Blume,
1987; 1993), plusieurs auteurs critiquent l’utilisation de cet instrument en raison de l’absence
de correspondance avec les critères diagnostiques du DSM-IV (McCown & Howatt, 2007) et
le fort taux de faux positifs qu’il génère, surestimant potentiellement le nombre de joueurs
pathologiques (Petry & Armentano, 1999; Ladouceur et coll., 2000).
2
Le groupe interprovincial était sous la responsabilité du Canadian Center on Substance Abuse (CCSA) et financé par les
provinces canadiennes.
1. Avez-vous déjà parié plus que vous ne pouviez vraiment vous permettre de perdre?
2. Tout en continuant de vous référer aux 12 derniers mois, avez–vous eu besoin de jouer de plus
grosses sommes d'argent pour atteindre le même état d’excitation?
3. Lorsque vous avez joué, êtes-vous retourné un autre jour pour essayer de regagner l’argent perdu
auparavant?
4. Avez-vous emprunté de l'argent ou vendu quoi que ce soit afin d’obtenir de l'argent pour jouer?
6. Le jeu vous a-t-il causé des problèmes de santé de toute nature, y compris le stress ou l'anxiété?
7. Est-ce que des personnes ont déjà critiqué vos habitudes de jeu ou vous ont dit que vous aviez un
problème de jeu, indépendamment que vous pensiez que ceci soit vrai ou non?
8. Est-ce que vos activités de jeu ont déjà causé des problèmes financiers pour vous ou votre ménage?
9. Vous êtes-vous déjà senti coupable à cause de la façon dont vous jouez ou à cause de ce qui se
produit lorsque vous jouez?
Note. L’échelle de réponse utilisée pour les 9 questions du PGSI est la suivante : Diriez-vous jamais, quelquefois, la
plupart du temps ou presque toujours ?
Malgré les lacunes propres au PGSI, celui-ci a remplacé le SOGS comme instrument de
dépistage de la pathologie au jeu dans les plus récentes études de prévalence conduites au
Canada. En effet, les dernières études réalisées dans chacune des provinces canadiennes
utilisent cet instrument pour estimer la prévalence des problèmes de jeu (Île-du-Prince-
3
Le terme « diagnostique » est ici placé entre guillemets car il est peu souhaitable pour un professionnel de poser un
diagnostic seulement par l’entremise d’une entrevue téléphonique. De plus, poser un diagnostic en santé mentale est un acte
réservé aux psychiatres au Québec. Par contre, l’instrument utilisé permet néanmoins d’estimer la probabilité que ces
personnes puissent rencontrer les critères du jeu pathologique, d’où leur identification en tant que joueur pathologique
probable.
4
Bien que le PGSI constitue l’outil de dépistage des problèmes de jeu, la majorité des auteurs réfèrent à l’ICJE (en français)
ou au CPGI (en anglais) pour parler de cet instrument. Afin d’éviter toute confusion, dans le reste du texte, lorsqu’il sera
question des critères de dépistage des problèmes de jeu de l’ICJE nous réfèrerons spécifiquement au PGSI.
Au Québec, l’étude provinciale réalisée en 2002 révélait que 0,9% (intervalle de confiance :
0,7 à 1,1) et 0,8% (intervalle de confiance : 0,6 à 1,0) des individus de la population adulte
rencontraient les critères du jeu à risque (JAR) et du jeu pathologique probable (JPP)5, soit
entre 40 000 et 62 000 joueurs à risque et entre 35 000 et 55 800 joueurs pathologiques
probables (Ladouceur et coll., 2004). Toujours en 2002, selon les données de l’étude
pancanadienne réalisée par Statistique Canada auprès de 34 770 Canadiens âgés de 15 ans et
plus, la prévalence (à partir des critères du PGSI) des problèmes de jeu (en réunissant le taux
de JAR et le taux de JPP) s’élevait à 2,0 % (Cox, Yu, Afifi & Ladouceur, 2005). Ce taux
varie toutefois entre les provinces. Les taux les plus élevés se retrouvant dans deux provinces
de l’Ouest [Manitoba (2,9 %) et Saskatchewan (2,9 %)] alors que les taux les plus bas se
retrouvent dans deux provinces de l’Est [Québec (1,7 %) et le Nouveau-Brunswick (1,5 %)].
Un constat similaire se dégage des différentes études provinciales les plus récentes. Ainsi,
comme l’indiquent les données du tableau 3, la prévalence des joueurs à risque et des joueurs
pathologiques probables dans les provinces de l’Ouest semble supérieure à celle affichée par
les provinces de l’Est. Il est important de souligner que pour quatre des provinces (Alb.,
Sask., Qc et N.-B.) les données les plus récentes datent de 2001 et 2002 alors que pour trois
autres provinces (C.-B., N.-É. et T.-N.-L.) les taux de prévalence proviennent de données
colligées en 2007 ou 2009. Une forte concentration d’appareils de loterie vidéo et la présence
de casinos permanents sont des explications apportées par certains chercheurs pour expliquer
ces plus fortes prévalences dans l’Ouest du pays (Cox et coll., 2005; Marshall & Wynne,
2003).
5
La nomenclature utilisée pour parler des joueurs à risque (JAR) et des joueurs pathologiques probables (JPP) est très
variable dans la littérature scientifique et s’avère souvent tributaire de l’outil utilisé. Avec le PGSI, le terme « joueurs à
problèmes » est utilisé pour parler des JPP et celui de « joueurs avec un risque modéré » pour parler des JAR. Comme toutes
les provinces canadiennes ont utilisé le PGSI dans leur dernière étude de prévalence, il est facile d’avoir recours aux mêmes
points de coupures (intervalles de scores obtenus à l’instrument diagnostique ou de dépistage) pour définir les différentes
catégories de joueurs. Par contre, dans le cas de la comparaison des taux de prévalence canadiens avec ceux d’autres
juridictions, la démarche peut devenir plus laborieuse en raison de la multiplicité des nomenclatures utilisées et de
l’utilisation de différents points de coupure.
Tableau 3 : Taux de prévalence des problèmes de jeu (JPP et JAR) pour chacune des
provinces canadiennes
Province C.-B.1 Alb.2 Sask.3 Man.4 Ont.5 Qc6 N.-B.7 N.-É.8 I.-P.-É.9 T.-N.-L.10
Année du sondage 2007 2001 2001 2006 2005 2002 2001 2007 2005 2009
(Nbre de répondants) (3000) (1804) (1848) (6007) (3604) (8842) (800) (2500) (1000) (4002)
JPP (PGSI = 8 +) 0,9 1,3 1,2 1,4 0,8 0,8 1,4 0,9 0,9 0,7
JAR (PGSI = 3 à 7) 3,7 3,9 4,7 4,7 2,6 0,9 1,8 1,6 0,7 1,7
JPP + JAR 4,6 5,2 5,9 6,1 3,4 1,7 3,2 2,5 1,6 2,4
Âge 18+ 18+ 19+ 19+ 18+ 18+ 19+ 19+ 18+ 19+
Notes : JPP : joueurs pathologiques probables, JAR : joueurs à risque. Alb. : Alberta. C.-B. : Colombie-Britannique. I.-P.-É. :
Île-du-Prince-Édouard. Man. : Manitoba. N.-B. : Nouveau-Brunswick. N.-É. : Nouvelle-Écosse. Ont. : Ontario, Qc :
Québec. Sask. : Saskatchewan. T.-N.-L.: Terre-Neuve et Labrador. Le nombre en exposant correspond à la référence
de l’étude se retrouvant dans la section « Références ».
Les taux de prévalence du jeu problématique et pathologique chez les adultes publiés à travers
différentes bases de données et sites web gouvernementaux entre les années 2000 et 2005
paraissent assez comparables entre les pays et ce, malgré les différents instruments de mesure
utilisés (Stucki & Rihs-Middel, 2007). Les taux de prévalence du jeu pathologique probable
recensés dans cette littérature varient entre 0,15% et 3,5% et ceux du jeu problématique (JAR
+ JPP), entre 0,4% et 4,7%. L’Asie est le pays qui tend à afficher les taux de JPP les plus
élevés alors que l’Amérique du Nord présente des taux de prévalence plus élevés que
l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Europe, cette dernière affichant les taux les plus faibles
(Stucki & Rihs-Middel, 2007). Il est à noter qu’aucune comparaison statistique n’a été
effectuée en raison d’un nombre trop faible d’études par région. De façon générale, les taux
de prévalence du JPP semblent être demeurés relativement stables au Québec, au Canada et
aux États-Unis aussi bien qu’ailleurs dans le monde depuis le début des années 1990 (Abbott,
2006; Wiebe & Volberg, 2007). Ainsi, autour de 1 % de la population générale développerait
un problème de jeu pathologique (Wiebe & Volberg, 2007).
La société d’État ayant pour mission d’exploiter les jeux de hasard et d’argent au Québec
(Loto-Québec), a procédée à quelques changements quant à l’offre de jeu et à sa configuration
au cours des dernières années. Alors que l’offre totale de jeu prévue en 2002 au Québec
devait s’élever de 5%, celle du Plan de développement de 2004-2007 prévoyait plutôt une
baisse de 3,6% (Loto-Québec, 2007). En effet, ce plan avait entre autres pour objectif de
réduire l’accessibilité aux appareils de loterie vidéo, d’offrir une répartition équilibrée des
appareils par région en fonction du niveau socio-économique des individus, et de regrouper
les appareils dans des zones où règne une bonne dynamique sociale et où les risques de
développement de problèmes sont faibles (Loto-Québec, 2004). Le nombre de sites incluant
les bars, les brasseries, les hippodromes et les salons de jeux où il est possible de jouer à des
appareils de loterie vidéo est passé de 3663 à 2327 à la fin mars 2009, ce qui représente une
baisse de 36,5%. Le nombre total d’appareils de loterie sur ces sites a également diminué,
passant de 14 300 à 11 410 sur la même période, représentant une baisse de 20,2% (Loto-
Québec, 2009). Alors que les revenus totaux de Loto-Québec connaissaient une progression
constante depuis sa création en 1970, une baisse de 5,4% a été observée en 2007 (Loto-
Québec, 2007). Selon la société d’État, la reconfiguration du réseau selon le Plan de
développement 2004-2007 de même que les nouvelles dispositions de la Loi sur le tabac
entrées en vigueur en 2006 expliqueraient cette diminution (Loto-Québec, 2007). En ce qui
concerne l’offre de jeu en 2008-2009, elle s’est diversifiée notamment grâce aux salons de jeu
et plus particulièrement au lancement de terminaux électroniques de poker Texas Hold’em et
de roulette (Loto-Québec, 2009).
Depuis quelques années, l’engouement pour le poker est en effervescence au Québec. Lors de
l’étude de prévalence québécoise sur le jeu pathologique réalisée en 2002, 2,7 % des joueurs
avaient joué au poker dans un casino (Ladouceur et coll., 2004). Parmi ces joueurs, 12,3 %
rencontraient les critères du jeu à risque ou du jeu pathologique probable (Chevalier et coll.,
2004). Selon une étude sur les habitudes de jeu de la population adulte vivant à proximité du
Ludoplex de Québec (Houle, 2008), près de 10 % des individus avaient joué au moins une
fois au poker pour de l’argent au cours de la dernière année et 14,6 % d’entre eux y jouaient
au moins une fois par semaine. Les résultats montrent que parmi cet échantillon de joueurs de
poker vivant à proximité du Ludoplex de Québec, 6,2 % éprouvent des difficultés de jeu
(Houle, 2008). Une autre étude québécoise examinant les habitudes de vie des jeunes adultes
de 18 à 25 ans révèle que 2,3 % des individus ayant joué au poker au cours des six derniers
mois présentent des problèmes de jeu (Savard, Ferland, Ladouceur, & Giroux, 2008). La
frénésie entourant le poker pourrait influencer la participation au jeu et ainsi contribuer au
développement des problèmes de jeu chez certaines tranches de la population plus réceptives
à cette activité.
Aucune étude de prévalence n’a encore été conduite en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Comme nous ne disposons que d’estimations des taux de prévalence du jeu pathologique pour
cette région (suite à l’étude de Ladouceur et coll., 2004), il est nécessaire de procéder à une
nouvelle étude de prévalence pour obtenir un portrait fiable de la situation qui y prévaut.
L’évaluation des habitudes de jeu et des problèmes de jeu auprès des Gaspésiens et des
Madelinots est d’autant plus pertinente en raison des récents changements quant à l’offre de
jeu au Québec, à l’engouement pour le poker et à l’augmentation des possibilités de jeu
offertes par le multimédia et Internet. Le Centre québécois d’excellence pour la prévention et
le traitement du jeu a été mandaté par l’Agence de santé et des services sociaux de la
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine pour conduire une étude de prévalence du jeu pathologique
chez les adultes de la région administrative de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
2. MÉTHODOLOGIE
2.1 Échantillon
La population visée pour l’étude comprend l’ensemble des adultes de la Gaspésie et des Îles
de la Madeleine vivant en ménage privé. Afin de rejoindre cette population, des numéros de
téléphone ont été sélectionnés au hasard à partir du bottin informatisé Select Phone Canada
2008 (version 8,1). L’échantillon de numéros de téléphone a été stratifié de manière à
respecter la proportion d’adultes habitant chacune des six municipalités régionales de comté
(MRC) composant la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (voir le tableau 4). Les
personnes âgées de 18 ans et plus, s’exprimant en français ou en anglais, domiciliées aux
numéros retenus et aptes à répondre au téléphone, ont fait l’objet d’une sélection aléatoire
basée sur l’âge (grille de Kish). Au total, 1 014 entrevues ont été complétées à partir d’un
échantillon de départ de 2 240 numéros de téléphone (5,7 % ont été réalisées en anglais). Le
taux de réponse s’élève à 62,2 %, basé sur le calcul suivant : [(entrevues complétées + non-
admissibles + autres langues) / estimé du nombre total de numéros utilisables]. Il s’agit d’un
taux qui se compare avantageusement à ceux obtenus récemment pour ce type d’étude au
Canada (38 % pour l’Île-du-Prince-Édouard : Doiron, 2006; 42,4 % au Manitoba : Lemaire,
MacKay & Patton, 2008; 46,4 % en Ontario : Wiebe, Mun & Kauffman, 2006; 60,8 % au
Québec : Ladouceur et coll., 2004; et 78,5 % en Nouvelle-Écosse : Focal Research
Consultants, 2008). La durée moyenne des entrevues était d’environ 15 minutes. Le projet a
reçu l’approbation du Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval (Approbation
no. 2008-160 A-2).
Un poids d’échantillonnage a été calculé pour chaque participant. Le nombre d’adultes dans
le ménage a été retenu comme poids de base. Un ajustement a ensuite été calculé au moyen
d’une post-stratification en fonction du sexe, du groupe d’âge et de la scolarité afin que le
profil démographique de l’échantillon corresponde, pour ces variables, à celui issu des
données du recensement de 2006 de Statistique Canada (Statistique Canada, 2007; 2008). La
post-stratification a été appliquée sur l'ensemble de l'échantillon plutôt que dans chaque strate
(MRC) de départ de façon à éviter une variance excessive des estimés résultant d'une
distribution trop clairsemée des participants parmi un nombre trop élevé de post-strates.
D'après l'étude de prévalence réalisée sur l'ensemble du territoire du Québec en 2002 (voir
Ladouceur et coll., 2004), le problème de jeu est associé au sexe, à l'âge et au niveau de
scolarité. Dans la mesure où la prévalence est corrélée avec certaines variables
démographiques, la post-stratification en fonction de ces variables améliore l'estimé de cette
prévalence (Little et coll., 1997). Les valeurs manquantes pour la variable Scolarité (primaire
/ secondaire ou collégial / universitaire) ont été imputées à l’aide de la méthode du donneur
(hot deck method). Les deux catégories de la variable Scolarité ont été fusionnées pour les
hommes et les femmes entre 18 et 24 ans de façon à créer deux groupes de pondération au
lieu de quatre pour ces individus. Les poids d’échantillonnage sont ajustés de telle sorte que
leur somme est égale à la taille d’échantillon (N = 1 014). Le tableau 5 présente les
caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon de répondants non pondéré et pondéré.
Il est à noter que parmi les variables présentées au tableau 5, le revenu est la seule variable ne
faisant pas l’objet d’une considération pour la pondération.
2.2 Déroulement
Afin d’accroître la notoriété de l’étude et ainsi optimiser le taux de réponse (Dillman, 1978 ;
Iredell, Shaw, Howat, James & Granich, 2004), deux semaines avant le début du sondage une
lettre (voir l’annexe 1) a été envoyée à tous les ménages dont le numéro de téléphone avait été
sélectionné et pour lesquels nous avions une adresse valide (N = 2 118). De ce nombre, 239
lettres sont revenues à l’expéditeur. Ces personnes, tout comme celles avec une adresse
invalide, pouvaient néanmoins être appelées si le numéro de téléphone associé à l’adresse
était toujours en opération au moment du sondage. La lettre envoyée, rédigée en français et
Lorsque nécessaire, plus de 20 tentatives étaient faites dans le but de joindre chaque ménage.
Les entrevues ont été réalisées sur trois plages horaires (les après-midi de semaine, les soirs
de semaine et la fin de semaine) entre le 2 et le 22 février 2009. Les répondants pouvant
s’exprimer en français ou en anglais étaient inclus dans l’étude. En conformité avec le
certificat éthique du projet, un effort de récupération des refus circonstanciels ainsi que des
refus provenant du ménage (refus survenant avant la sélection du répondant) a été fait.
Les employés d’une firme de sondage ont effectué les entrevues téléphoniques. Au préalable,
les intervieweurs ont reçu une formation par notre équipe de recherche sur les particularités de
l’entrevue téléphonique et l’attitude à adopter face aux JAR et aux JPP. Tout au long de
l’expérimentation, des entrevues ont été écoutées par des membres de notre équipe ainsi que
par les superviseurs de la firme de sondage de façon à en contrôler la qualité.
Au moment de l’appel, l’intervieweur lit une brève introduction qui présente l’objectif de
l’étude ainsi que certains aspects liés à la sélection du participant. Il est également mentionné
que le participant est libre de participer à l’étude et qu’il peut se retirer en tout temps et ce,
sans aucun préjudice. Le consentement verbal des répondants est obtenu avant de débuter
l’entrevue téléphonique (voir l’annexe 3).
Les participants devaient répondre à toutes les questions de l’Inventaire des jeux de hasard et
d’argent (la section 1 de l’entrevue téléphonique) sauf lorsqu’ils mentionnaient spontanément
à au moins deux reprises et ce, à deux questions différentes, qu’ils ne jouaient à aucun jeu de
hasard et d’argent. Cette procédure a été mise en place afin de ne pas perdre les participants
qui se disent très peu concernés par ce type d’enquête et qui sont généralement contrariés par
des questions, à leurs yeux, inappropriées sur leurs habitudes de jeu6. Dans ce contexte, nous
avons postulé que ces répondants ne jouaient à aucun jeu de hasard et d’argent. Dans les
autres cas, toutes les questions ont été posées.
Dans le but de réduire le nombre de questions qui peuvent sembler non pertinentes pour les
participants qui ne jouent pas ou très peu et afin d’optimiser la validité des résultats, tous les
répondants devaient répondre à l’un des deux critères suivants avant d’évaluer leur Problème
de jeu (la section 2 de l’entrevue téléphonique) : a) avoir dépensé plus de 520 $ sur une base
annuelle à l’ensemble des jeux de hasard et d’argent ou b) estimer avoir déjà trop joué, trop
dépensé d’argent ou passé trop de temps à jouer à des jeux de hasard et d’argent. Les sections
6
Notre expérience passée montre que les répondants qui ne s’adonnent à aucun jeu de hasard et d’argent ont tendance à ne
pas compléter l’entrevue
2.3 Prétest
2.4 Instrument
L’entrevue téléphonique utilisée dans le cadre de cette enquête (voir l’annexe 4) s’inscrit en
continuité avec celle utilisée lors de la dernière étude de prévalence québécoise (Ladouceur et
coll., 2004). Certaines bonifications ont été apportées afin de répondre à des questions
particulières, notamment pour approfondir les connaissances sur les habitudes de jeu en lien
avec le poker, Internet et l’identification des jeux problématiques. L’entrevue comporte cinq
sections : 1) la participation et l’argent dépensé au jeu; 2) l’évaluation des problèmes de jeu;
3) l’évaluation de problèmes associés (ex. : consommation d’alcool et de drogues, idées
suicidaires); 4) la motivation et les perceptions à l’égard des jeux de hasard et d’argent; 5) les
renseignements généraux.
Inventaire des jeux de hasard et d’argent (section 1 de l’entrevue) : Cet inventaire détermine
la fréquence de participation, au cours de la dernière année, à différents jeux de hasard et
d’argent (jeux étatiques, autres jeux légaux, jeux illégaux, jeux sur Internet et le « day
trading » à la bourse) ainsi que le montant d’argent dépensé à chacun de ces jeux. La
première partie de l’inventaire comprend 41 questions. Cinq questions filtres précisent si le
participant s’adonne aux jeux de loterie, aux jeux de casino, aux paris sportifs, aux jeux sur
Internet et au poker sur table. Une réponse positive de la part du participant à l’une ou l’autre
de ces questions filtres conduit à des sous-questions portant spécifiquement sur la fréquence
de participation à des activités de jeu regroupées sous cette catégorie (3 questions dans le cas
des jeux de loterie, 5 pour les jeux de casino, 4 pour les paris sportifs, 7 pour les jeux sur
Internet et 8 en lien avec le poker). Huit autres questions portent sur des jeux spécifiques
(courses de chevaux, bingo, etc.). Une dernière question évaluant la perception du répondant
quant au fait d’avoir trop joué dans le passé complète la première partie de l’inventaire. La
majorité de ces questions sont identiques à celles utilisées par Ladouceur et ses collaborateurs
en 2002.
Pour chacun des jeux auxquels le participant rapporte avoir joué au cours de la dernière
année, le montant d’argent généralement dépensé est précisé. La consigne donnée aux
répondants est à l’effet qu’il s’agit de l’argent personnel (les gains pariés à nouveau et
dépensés au jeu sont exclus). Bien que la question porte sur une période d’un mois, le
participant peut répondre en fonction de quatre intervalles de temps : par jour, par semaine,
par mois et par année. Cet inventaire s’inspire largement de celui utilisé dans l‘ICJE (Ferris
& Wynne, 2001) et reprend la même procédure que Ladouceur et coll. (2004).
Problème de jeu (section 2 de l’entrevue) : les 12 items utilisés dans l’ICJE pour évaluer les
problèmes de jeu sont repris ici (voir Ferris & Wynne, 2001). Chacun de ces items est noté
sur une échelle Likert en 4 points [jamais (0), quelquefois (1), la plupart du temps (2), presque
toujours (3)]. Seulement les participants qui répondent à l’un des deux critères suivants sont
soumis à cette évaluation :
• Rapporter avoir dépensé, sur une base annuelle, 520 $ ou plus aux jeux de hasard et
d’argent;
• Estimer avoir déjà trop joué, trop dépensé d’argent ou passé trop de temps à jouer à
des jeux de hasard et d’argent.
Neuf de ces items composent le PGSI permettant d’estimer la prévalence courante (la
prévalence pour les 12 derniers mois) des joueurs sans problème de jeu (JSP), des JAR et des
JPP. Les joueurs obtenant des scores variant de 0 à 2 ainsi que ceux qui dépensent moins de
520$ annuellement aux jeux de hasard et d’argent sont classés comme des JSP, ceux obtenant
des scores variant de 3 à 7 sont classés comme JAR tandis que ceux atteignant des scores de 8
ou plus sont classés comme JPP. Les non-joueurs (NJ) sont composés des répondants ne
rapportant avoir joué à aucun jeux de hasard et d’argent au cours des 12 derniers mois. Dans
le cadre de certaines analyses, les JSP constituent une catégorie d’étude alors que dans
d’autres analyses les NJ et les JSP sont regroupés et nommés les répondants sans problème de
jeu (RSPJ = NJ + JSP). Développé en français et en anglais, une mesure des caractéristiques
métrologiques de l’ICJE et plus précisément du PGSI a été réalisée par Ferris et Wynne
(2001). Sa fiabilité est bonne, avec un coefficient alpha de Cronbach de 0,84. Les résultats
obtenus au test-retest sont acceptables, avec une corrélation de 0,78. Un test de validité de
critère a également été réalisé en comparant le PGSI au DSM-IV et au SOGS. Les résultats
ont montré que le PGSI était fortement associé avec ces deux mesures (0,83). La validité de
construit a démontrée une corrélation entre l'argent dépensé au jeu, la fréquence de jeu et le
nombre de conséquences négatives. L’alpha de Cronbach est de 0,92 dans le cadre de cette
étude.
De façon à obtenir une seconde évaluation des problèmes de jeu ainsi que pour documenter
sommairement certaines difficultés en lien avec le jeu, tous les participants avec un score non
nul au PGSI ont complété un module additionnel portant précisément sur les critères
diagnostiques du DSM-IV tel que formulés dans le NORC DSM Screen for Gambling
Problem (NODS)].
NORC DSM Screen for Gambling Problem (NODS) (National Opinion Research Center,
1999). Cet instrument de 17 questions couvre les dix critères diagnostiques du jeu
pathologique tel que défini dans le DSM-IV (APA, 1994). En accord avec les critères du
DSM-IV, les joueurs qui rencontrent 5 critères et plus sont considérés comme des JPP. Pour
les fins de cette étude, ceux qui rencontrent de 1 à 4 critères sont considérés comme des JAR.
La stabilité test-retest des scores à vie (r = 0,99) et un an (r = 0,98) du NODS est très élevée
(National Opinion Research Center, 1999). La cohérence interne de l’instrument
(alpha = 0,79) ainsi que sa validité convergente avec le South Oaks Gambling Screen (SOGS)
(r = 0,86) sont bonnes, mais le NODS s’avère plus conservateur que le SOGS dans
l’établissement du « diagnostic » du joueur pathologique (Hodgins, 2004). Dans le cadre de
cette étude, le NODS est avant tout utilisé dans le but de couvrir les aspects évalués par le
DSM-IV. Pour les fins de comparaison avec les autres études, l’évaluation de la pathologie
au jeu relève du PGSI.
Pour mesurer la présence de problèmes de jeu en fonction des différents jeux joués, les items
endossés par les joueurs à risque ou les joueurs pathologiques probables font l’objet de sous-
questions (ex. « Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous
êtes déjà retourné jouer pour essayer de regagner l’argent perdu auparavant. Est-ce le cas au
poker? »). Un item est considéré endossé si la valeur associée se situe entre 1
(« Quelquefois ») et 3 (« Presque toujours ») inclusivement. Cette procédure est reprise en
fonction de chacun des jeux joués. Dans le cas où le nombre de jeux joués est supérieur à
trois, l’investigation est limitée à ceux pour lesquels les montants d’argent dépensés sont les
plus élevés. Aucune autre étude de prévalence publiée à ce jour n’a utilisé cette procédure
pour identifier les effets délétères spécifiquement associés à un jeu particulier. Ce procédé
permet de préciser, si un problème de jeu existe, à quel jeu il est précisément lié.
• Pour les personnes qui rapportent avoir joué au cours des 12 derniers mois : quelle
est la principale raison pour laquelle vous jouez à des jeux de hasard et d’argent ?
• Pour les personnes qui ont déjà joué mais qui n’ont pas joué au cours des 12
derniers mois : quelle est la principale raison pour laquelle vous n’avez pas joué à
des jeux de hasard et d’argent au cours des 12 derniers mois ?
• Pour les personnes qui n’ont jamais joué à des jeux de hasard et d’argent : quelle
est la principale raison pour laquelle vous n’avez jamais joué à des jeux de hasard
et d’argent ?
Dix questions sondent les opinions ou les perceptions des participants à l’égard des jeux de
hasard et d’argent (la liste des questions est présentée au tableau 17). Certaines de ces
questions s’inspirent de celles utilisées par Wardle et ses collaborateurs (2007). Afin de
réduire la durée de l’entrevue téléphonique, ces questions ont été divisées en deux blocs
administrés aléatoirement aux participants (bloc A et bloc B). Les répondants aux deux blocs
de questions ne se distinguent pas entre eux quant au score total au PGSI, F(1, 185) = 0,03,
p = 0.8645, ou à l’argent dépensé au jeu sur une base annuelle, F(1, 877) = 0,57, p = 0.4517.
3. RÉSULTATS
Quatre-vingt-neuf pourcent (88,5 %) [86,0 – 91,0] des adultes de la Gaspésie et des Îles-de-la-
Madeleine ont rapporté avoir déjà joué à au moins un jeu de hasard et d’argent au cours de
leur vie. Quatre-vingt-cinq pourcent (85,3 %) [82,6 – 87,9] ont mentionné avoir joué au cours
de la dernière année. Ce pourcentage est significativement supérieur à celui observé lors de
l’étude de prévalence réalisée sur l’ensemble du territoire du Québec en 2002 (voir Chevalier
et coll., 2004), soit 81 %, χ²(1, N = 1 014) = 8.04, p = .005.
Au cours de la dernière année, parmi les adultes gaspésiens et madelinots, les activités de jeu
les plus populaires auprès de la population en général tout comme auprès des joueurs sont,
dans l’ordre, l’achat de billets de loterie, la participation à des tirages et levées de fonds, le
bingo, la mise d’argent en jouant aux cartes en famille ou avec des amis, le jeu aux appareils
de loterie vidéo et le jeu au casino (voir le tableau 6) :
Population Population
Type de jeu générale des joueurs
(N = 1 014) (n = 865)
Loteries (toutes les formes confondues) 70,7 [67,5 – 74,0] 82,4 [79,6 – 85,3]
Jeu de cartes et de société en famille / entre 16,1 [13,3 – 18,8] 18,8 [15,7 – 22,0]
amis
Les deux prochains tableaux présentent la participation aux jeux étatisés (tableau 7) et privés
(tableau 8) des adultes gaspésiens et madelinots pour l’ensemble des activités visées par
l’enquête.
Jeux étatiques 24,8 75,2 762 97,0 1,9 1,0 3,0 140 418
Loterie ordinaire 32,9 67,1 681 96,7 2,2 1,2 3,3 96 169
Loterie quotidienne 85,3 14,7 149 92,8 3,8 3,4 7,2 50 197
Loterie sportive 99,1 0,9 10 64,5 35,5 0,0 35,5 120 219
Loterie instantanée 53,6 46,4 470 96,1 2,2 1,7 3,9 48 88
Course de chevaux 99,7 0,3 3 67,0 0,0 33,0 33,0 500 500
Bingo 81,7 18,3 186 95,3 1,8 2,8 4,7 104 330
Casino – total 94,8 5,2 52 97,2 0,6 2,3 2,8 25 93
Casino – poker 99,6 0,4 4 72,3 0,0 27,7 27,7 200 200
Casino – blackjack 99,3 0,7 7 100,0 0,0 0,0 0,0 20 42
Casino – roulette 99,4 0,6 6 100,0 0,0 0,0 0,0 20 11
Casino – kéno 99,7 0,3 3 100,0 0,0 0,0 0,0 40 30
MAS 95,7 4,3 44 96,6 0,7 2,7 3,4 30 99
ALV 92,5 7,5 76 82,5 9,0 8,6 17,5 60 1 095
Légende :
Non = ne jouent pas à ce jeu spécifique Méd. = dépenses annuelles médianes pour ce jeu
Oui = jouent à ce jeu spécifique spécifique
n = nombre de joueurs à ce jeu spécifique Moy. : = dépenses annuelles moyennes pour ce jeu
Sans = joueurs sans problème de jeu spécifique
Risque = joueurs à risque de devenir pathologiques MAS = machines à sous
Patho. : = joueurs pathologiques probables ALV = appareils de loterie vidéo
Prob. : = joueurs à risque et joueurs pathologiques
probables
Notes. Les valeurs soulignées sont considérées comme non fiables. Elles ne sont présentées ici qu’à des fins descriptives pour
l’échantillon. Elles ne peuvent en aucun cas servir d’estimés pour les paramètres de la population cible (les 76 080
adultes gaspésiens et madelinots de la région). Les critères employés pour juger de la fiabilité des estimés sont basés sur
ceux utilisés dans l’enquête états-unienne de 2008 sur l’utilisation de drogues et la santé (Substance Abuse and Mental
Health Services Administration, 2009) (voir la page 21 du présent document pour plus de détails).
Jeux privés 39,3 60,7 616 96,3 2,4 1,3 3,7 24 220
« Pools » sportifs 99,4 0,6 6 100,0 0,0 0,0 0,0 50 121
Autres paris sportifs 99,9 0,1 1 100,0 0,0 0,0 0,0 600 315
Sport (« bookie ») 100,0 0,0 0 – – – – – –
Cartes (familles, amis) 83,9 16,1 163 94,1 2,8 3,1 5,9 20 171
Cartes (autres) 95,0 5,0 51 78,8 12,3 8,9 21,2 20 867
Tirages 47,0 53,0 537 97,4 1,8 0,8 2,6 20 53
Jeux d’habileté 97,8 2,2 22 98,6 1,4 0,0 1,4 24 92
Internet 99,4 0,6 6 100,0 0,0 0,0 0,0 100 218
Bourse 99,5 0,5 5 100,0 0,0 0,0 0,0 12 000 9 120
Poker – total 97,8 2,2 23 84,6 0,0 15,4 15,4 840 3 850
Poker – clandestin 99,3 0,7 8 54,6 0,0 45,4 45,4 1 200 3 684
Poker (amis, collègues) 97,9 2,1 22 83,8 0,0 16,2 16,2 120 778
Poker – Internet 99,6 0,4 4 100,0 0,0 0,0 0,0 50 72
Poker – tournois 99,0 1,0 11 67,9 0,0 32,1 32,1 240 837
Poker – LTPQ 99,6 0,4 4 100,0 0,0 0,0 0,0 180 167
Jeux étatiques + privés 14,7 85,3 865 97,4 1,7 0,9 2,6 160 525
Légende :
Non = ne jouent pas à ce jeu spécifique Méd. = dépenses annuelles médianes pour ce jeu
Oui = jouent à ce jeu spécifique spécifique
n = nombre de joueurs à ce jeu spécifique Moy. : = dépenses annuelles moyennes pour ce jeu
Sans = joueurs sans problème de jeu spécifique
Risque = joueurs à risque de devenir pathologiques
Patho. : = joueurs pathologiques probables
Prob. : = joueurs à risque et joueurs pathologiques
probables
Notes. Les valeurs soulignées sont considérées comme non fiables. Elles ne sont présentées ici qu’à des fins descriptives pour
l’échantillon. Elles ne peuvent en aucun cas servir d’estimés pour les paramètres de la population cible (les 76 080
adultes gaspésiens et madelinots de la région). Les critères employés pour juger de la fiabilité des estimés sont basés sur
ceux utilisés dans l’enquête états-unienne de 2008 sur l’utilisation de drogues et la santé (Substance Abuse and Mental
Health Services Administration, 2009) (voir la page 21 du présent document pour plus de détails).
Globalement, la participation à des jeux étatisés ne diffère pas entre les adultes gaspésiens et
madelinots de 2009 et la population adulte québécoise de 2002 (données de Chevalier et coll.,
2004). Il en est de même pour la participation à la loterie ordinaire ainsi qu’à la loterie vidéo
(voir la figure 1). Certaines différences sont cependant trouvées : les adultes gaspésiens et
madelinots de 2009 sont plus nombreux à acheter des loteries instantanées (des gratteux), à
jouer au bingo et à parier de l’argent à la loterie quotidienne mais ils sont moins nombreux à
aller jouer au casino et à parier de l’argent aux courses de chevaux7.
75,2
Jeux étatiques 73,1
67,1
Loterie ordinaire 65,3
46,4
Loterie instantanée 37,0
18,3
Bingo 9,0
14,7
Loterie quotidienne 9,2
7,5
Loterie vidéo (ALV) 7,8
5,2
Casino 17,6
0,9
Loterie sportive 2,4
0,3
Courses de chevaux 1,9
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage
Tel que l’indiquent les données présentées à la figure 2, la participation aux jeux privés des
adultes gaspésiens et madelinots de 2009 est plus élevée que celle de la population adulte
québécoise de 2002. Entre autre, ils participent davantage aux tirages et levées de fonds, à
des jeux de cartes et de société en famille ou entre amis pour de l’argent et aux cartes ailleurs
que dans un casino (au travail, dans des salles de cartes clandestines, etc.). Par contre, ils sont
moins nombreux à parier de l’argent sur des événements sportifs et sur les marchés boursiers.
La participation à des jeux de hasard et d’argent sur Internet ne diffère pas entre les adultes
gaspésiens et madelinots de 2009 et la population adultes québécoise de 2002.
7
La valeur des tests révélant une différence statistiquement significative est présentée à l’annexe 5.
Figure 2 : Prévalence de la participation aux jeux privés selon le jeu (%) – Gaspésie–
Îles-de-la-Madeleine 2009 (N = 1 014) et Québec 2002 (N = 8 842)
60,7
Jeux privés 47,7
53,0
Tirages 39,6
16,1
Cartes (familles/amis) 10,5
5,0
Cartes (autres) 3,0
2,2
Jeux d'habiletés 6,0
1,8
Événements sportifs 3,9
0,6
Jeux sur Internet 0,3
0,5
Marchés boursiers 2,2
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage
Les participants et non-participants aux huit jeux les plus populaires ont été comparés en
fonction de quatre variables sociodémographiques, soit le sexe, le groupe d’âge, la scolarité et
le revenu du ménage. Les tableaux A1 et A2 (voir l’annexe 6) présentent le détail de ces
données pour chacun des jeux.
Sur une base annuelle, le montant médian dépensé au jeu par les joueurs de la région
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (n = 865) est de 160 $ [137 – 182]8 et le montant moyen
dépensé est de 525 $. Cette dernière valeur est statistiquement inférieure à celle estimée pour
les adultes québécois de 2002 où le montant moyen dépensé se situait à 980 $9, t(877) = -4,61,
p < .001. La figure 3 présente l’histogramme du montant d’argent dépensé au jeu sur une
base annuelle (par tranche de 100 et de 1 000 $).
8
L'intervalle de confiance pour la médiane a été calculé à l'aide de la version 9.2 du logiciel statistique SAS (SAS Institute
Inc., 2008).
9
Les valeurs de référence pour les adultes québécois de 2002 incluent un ajustement pour tenir compte de la variation de
l'Indice des prix à la consommation entre 2002 et 2008. D'après Statistique Canada (2010), cette variation a été de 12,7 % au
Québec.
Figure 3 : Montant d’argent dépensé au jeu annuellement par les joueurs par
tranches de 100 $ et de 1 000 $ - Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 2009
(n = 865)
40 4 001 $ et plus
35 3 001 à 4 000 $
Pourcentage
2 001 à 3 000 $
30
1 001 à 2 000 $
25
0 1 2 3 4 5 6
20
Pourcentage
15
10
5
0
us
ns
$
$
$
0
pl
oi
00
20
30
40
50
60
70
80
90
m
et
à
1
ou
$
1
1
10
20
30
40
50
60
70
80
$
00
90
0
10
1
Montant d'argent dépensé au jeu
Parmi la population en général, 6,5 % [4,7 – 8,3] estiment avoir déjà trop joué, trop dépensé
d’argent ou passé trop de temps à jouer par le passé. Les hommes sont proportionnellement
plus nombreux à l’affirmer. Le tableau 9 présente les caractéristiques des participants qui
endossent ou non cette affirmation.
Cent quatre-vingt-neuf (189) des 1 014 personnes enquêtées ont rencontré les critères pour
l’administration du PGSI, c’est-à-dire qu’elles ont dépensé annuellement 520 $ ou plus au jeu
ou ont estimé avoir trop joué par le passé. En considérant que les répondants exemptés de la
passation du questionnaire sont sans problème de jeu, on obtient les taux de prévalence
suivants pour l’ensemble de la population des adultes gaspésiens et madelinots en 2009 :
Ces taux ne sont pas significativement différents de ceux observés lors de l’étude de
prévalence de 2002, χ²(2, N = 1 012) = 1,83, p = .401, qui a estimé les taux de prévalence de
JAR et de JPP pour la population adulte québécoise à 0,9 % [0,7 – 1,1] et 0,8 % [0,6 – 1,0]
respectivement.
En calant les poids d’échantillonnage sur les données du recensement de 2006 de Statistique
Canada (76 080 adultes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine), on peut calculer un
intervalle de confiance pour le nombre de personnes atteintes sur le territoire d’enquête, soit
entre 494 et 2 127 joueurs à risque et entre 155 et 1 533 joueurs pathologiques probables.
Les tableaux 7 et 8 présentent, parmi les joueurs de chaque jeu, la répartition en fonction de la
catégorisation faite avec le PGSI (JSP, JAR, JPP). Les montants médian et moyen d’argent
dépensé sont également fournis. Le nombre de joueurs pour chaque jeu dans l’échantillon
pondéré est donné sous la colonne n. L’erreur d’échantillonnage étant relativement plus
grande pour les petits sous-échantillons, la fiabilité de ces estimés pour les jeux à très faible
taux de participation est d’autant moins certaine. Ils ne sont donnés ici qu’à titre exploratoire.
Les critères employés pour juger de la fiabilité des estimés sont basés sur ceux utilisés dans
l’enquête états-unienne de 2008 sur l’utilisation de drogues et la santé (Substance Abuse and
Mental Health Services Administration, 2009). Pour les proportions, deux critères sont
employés. Un estimé est considéré non fiable si :
Enfin, pour les médianes, un estimé est considéré non fiable si la taille d’échantillon est
inférieure à 10.
À l’aide du PGSI, un total de 18 joueurs à problème (12 JAR + 6 JPP) ont été identifiés (n
non pondéré). Tel que décrit dans la méthode, chacun des énoncés du PGSI endossés ont été
relus à ces personnes afin d’établir un « diagnostique » pour le jeu avec le montant d’argent
dépensé le plus élevé. Cette procédure est très novatrice par rapport à ce qui ce fait
habituellement dans les études de prévalence dans la mesure où elle permet d’identifier plus
précisément le jeu problématique en questionnant à nouveau le répondant en fonction des jeux
pour lesquels il dépense le plus d’argent. Parmi ces joueurs, 15 répondants ont aussi été
questionnés de la même façon pour leurs jeux avec les deuxième et troisième montants
d’argent dépensés à des jeux spécifiques les plus élevés. Tel que l’indique le tableau 10, les
scores au PGSI résultants ont permis d’identifier les « jeux à risque » et les « jeux à
pathologie probable » parmi les joueurs à problèmes. Avec un total de 8, la loterie vidéo
s’avère le jeu problématique le plus souvent identifié suivi de la loterie instantanée et de la
loterie ordinaire avec 5 répondants chacune.
Tableau 10 : Jeux à risque et jeux à pathologie probable parmi les joueurs à problèmes
(n = 18; non pondéré)
Nombre de joueurs
Type de jeu
« jeux à pathologie
« jeux à risque »
probable »
Les 40 personnes enquêtées (N non pondéré) avec un score non nul au PGSI ont aussi
répondu aux énoncés du NODS (voir le tableau 11). Le test de Bhapkar (homogénéité
marginale) a été utilisé afin de comparer les deux instruments pour ce qui est de la
catégorisation des joueurs (JSP, JAR, JPP). Aucune différence significative n’a été détectée,
χ²(2, N = 40) = 0,34, p = .845.
JSP 15 5 0 20
JAR 7 6 1 14
JPP 0 1 5 6
Total 22 12 6 40
Le profil des réponses au questionnaire du NODS pour les joueurs à problèmes, c’est-à-dire
les joueurs à risque et les joueurs pathologiques probables d’après le PGSI, est présenté au
tableau 12 (n = 18; non pondéré). Parmi ces joueurs, certains comportements sont rapportés
par plus de 50 % d’entre eux : tenter d’arrêter, de diminuer ou de contrôler ses habitudes de
jeu (15 sur 18), augmenter la somme d’argent jouée ou le montant des mises afin d’atteindre
la même excitation (11 sur 18) et tenter d’arrêter, de diminuer ou de contrôler ses habitudes de
jeu sans toutefois y parvenir (10 sur 18).
Tableau 12 : Énoncés du NODS endossés par les JAR et les JPP identifiés par le PGSI
(n = 18; non pondéré)
Note. Le lecteur intéressé pourra se référer au tableau 1 pour voir les critères diagnostique du DSM-IV.
Le test du khi-carré de Rao-Scott a été utilisé afin de vérifier la présence d’une association
entre la catégorie de répondants (RSPJ, JAR+JPP) et différentes caractéristiques
sociodémographiques. Le cas échéant, chaque tableau de contingence a été décomposé afin
d’identifier plus précisément où se situait l’association détectée (Agresti, 2002). Comme pour
les tableaux 7 et 8, l’erreur d’échantillonnage étant relativement plus grande pour les petits
sous-échantillons, les résultats donnés ci-dessous sont de nature exploratoire seulement.
Tel que l’indique les données présentées aux tableaux 13 et 14, selon la catégorie de
répondants (RSPJ vs JAR+JPP), des différences statistiquement significatives sont observées
à certaines caractéristiques sociodémographiques. Ainsi, parmi les joueurs problématiques,
on rencontre plus de répondants de sexe masculin, avec le statut de célibataire10, locataire de
la maison ou de l'appartement habité, de personnes qui se perçoivent comme étant pauvres et
de personnes dont le revenu brut du ménage est inférieur à 20 000 $ pour l’année d’imposition
2008. Aucune différence n’a été détectée pour les autres caractéristiques
sociodémographiques dont seulement les plus signifiantes sont présentées aux tableaux 13 et
14 (âge, scolarité, occupation habituelle et fréquentation d’un lieu de culte). Les données
globales suivantes complètent les caractéristiques des répondants de l’étude :
La statistique du test du khi² décomposé (célibataire contre couple + séparé/divorcé/veuf) est la suivante : χ²(1, N = 1012)
10
= 5,08, p = .0241.
Tableau 13 : Sexe, âge, statut civil et scolarité selon la catégorie de répondant (%) – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009
45-64 ans 42,1 [38,7 – 45,5] 34,5 [10,8 – 58,2] 41,9 [38,5 – 45,3]
65 ans et plus 20,9 [17,9 – 23,9] 7,7 [0,0 – 22,0] 20,6 [17,7 – 23,5]
Séparé/divorcé/veuf 12,9 [10,8 – 15,0] 8,8 [0,0 – 19,9]] 12,8 [10,8 – 14,9]
Tableau 14 : Occupation habituelle, lieu d’habitation, fréquentation d’un lieu de culte, situation économique perçue et revenu
du ménage en 2008 selon la catégorie de répondant (%) – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009
Le test du khi-carré de Rao-Scott a été utilisé afin de vérifier la présence d’une association
entre la catégorie de répondants (RSPJ, JAR+JPP) ou la catégorie de joueurs (JSP, JAR+JPP)
et différentes variables associées au jeu. Comme pour les tableaux 7 et 8, l’erreur
d’échantillonnage étant relativement plus grande pour les petits sous-échantillons, les résultats
donnés ci-dessous sont de nature exploratoire seulement.
Comme l’indiquent les données présentées aux tableaux 15 et 16, des différences
statistiquement significatives sont observées à certaines des caractéristiques associées selon la
catégorie de répondants. Ainsi, les joueurs problématiques (JAR + JPP) sont plus nombreux
que les RSPJ à croire qu’un joueur peut gagner plus d'argent s'il a recours à un certain
système ou à une stratégie, à consommer de l’alcool ou des drogues en jouant, à jouer sous
l’effet d’alcool ou de drogues, à être sous l’impression d’avoir un problème d’alcool ou de
drogues, à se sentir très déprimé et à avoir songé sérieusement au suicide. Sur l’ensemble de
l’échantillon, 1,3 % des répondants ont déclaré avoir songé sérieusement au suicide au cours
de la dernière année. Parmi ceux-ci, 8,8 % [6,7 – 10,9] ont mentionné avoir songé au suicide
en raison d’un problème de jeu.
Les joueurs problématiques sont également plus nombreux que les RSPJ (voir le tableau 15) à
rapporter qu’un membre de leur famille a déjà eu des problèmes de jeu, qu’un membre de la
famille a déjà eu des problèmes d’alcool ou de drogues et à connaître une personne de
l’entourage qui a un problème de jeu. Sur l’ensemble de l’échantillon, 28,8 % des répondants
ont déclaré connaître quelqu’un de leur entourage qui avait un problème de jeu. Parmi ceux-
ci, 57,7 % [51,3 – 64,1] ont mentionné que la personne en question n’avait pas cherché de
l’aide pour régler son problème, 24,0 % [18,5 – 29,5] ont mentionné qu’elle en avait cherché
et 18,3 % [13,6 – 23,1] n’étaient pas en mesure de répondre. Parmi les répondants qui ont
déclaré que la personne en question n’avait pas cherché de l’aide, 31,7 % [23,7 – 39,7] ont
mentionné comme raison que la personne n’avait pas conscience de son problème, 10,1 %
[4,7 – 15,5] ont rapporté que la personne aimait trop le jeu ou que la dépendance était trop
forte et 16,5 % [9,1 – 24,0] n’étaient pas en mesure de répondre.
Parmi les personnes ayant joué au cours de la dernière année, les joueurs problématiques
(JAR + JPP) sont plus nombreux à rapporter avoir gagné un gros montant d’argent lors des
premières expériences de jeu et à avoir perdu un gros montant d’argent lors des premières
expériences de jeu.
Aucune différence n’a été détectée pour les autres caractéristiques associées évaluées dans
l’étude.
Tableau 16 : Caractéristiques associées selon la catégorie de répondants (%) (suite) – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009
Pour l’ensemble des répondants qui ont rapporté avoir joué au cours des 12 derniers mois
(n = 865), la principale raison mentionnée pour jouer à des jeux de hasard et d’argent est,
selon la fréquence de mention, la chance de gagner de l’argent (40,0 %) [36,3 – 43,7], pour le
plaisir (18,9 %) [15,8 – 21,9], pour gagner le gros lot (11,0 %) [8,7 – 13,4], comme loisir
(8,6 %) [6,3 – 10,8], pour soutenir des organismes (5,1 %) [3,5 – 6,6] ou pour la participation
de groupe (4,3 %) [2,9 – 5,7].
Quant aux personnes qui ont signalé n’avoir jamais joué de leur vie (n = 117), la principale
raison évoquée pour ne pas jouer à des jeux de hasard et d’argent est, selon la fréquence de
mention, ne pas être intéressé par le jeu (45,4 %) [34,2 – 56,7], ne pas avoir d’argent à perdre
(36,3 %) [25,2 – 47,4], ne pas jouer par principe (5,0 %) [0,0 – 13,9] ou avoir peur des
conséquences négatives associées au jeu excessif (4,1 %) [0,0 – 8,4].
Finalement, les personnes qui ont rapporté avoir déjà joué à des jeux de hasard et d’argent
mais qui n’ont pas joué au cours des 12 derniers mois (n = 33) ont évoqué comme principale
raison pour ne pas avoir joué, selon la fréquence de mention, ne pas être intéressés par le jeu
(48,9 %) [29,0 – 68,9] et ne pas avoir d’argent à perdre ou l’impossibilité de gagner (37,5 %)
[18,5 – 57,3]. Les différentes autres raisons mentionnées (croyances religieuses, expériences
personnelles et éviter les occasions de jouer) concernent 13,1 % [0,0 – 26,7] des répondants.
L’opinion des participants de l’enquête a été sondée en lien avec différents énoncés portant
sur les jeux de hasard et d’argent. Le tableau 17 présente le degré d’accord des répondants
pour chacun de ces énoncés.
Tableau 17 : Opinions vis-à-vis différents énoncés portant sur les jeux de hasard et
d’argent – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009 (N = 1 014)
4. DISCUSSION
Cette étude de prévalence régionale, la première réalisée à l’extérieur des régions
administratives les plus populeuses de la province de Québec, permet de dresser le portrait des
habitudes de jeu des Gaspésiens et des Madelinots. Les résultats montrent que la grande
majorité de ces derniers a déjà joué à un jeu de hasard et d’argent au cours de leur vie
(88,5 %) et a également joué au cours de la dernière année (85,3 %). Les Gaspésiens et les
Madelinots s’avèrent d’ailleurs plus nombreux à avoir parié sur des jeux de hasard et d’argent
au cours de la dernière année comparativement à l’ensemble des Québécois en 2002 (81 %)
(Ladouceur et al, 2004).
Les activités de jeu les plus populaires auprès des Gaspésiens et des Madelinots sont les
mêmes que celles identifiées sur le plan provincial en 2002, c’est-à-dire la loterie (toutes les
formes confondues), les tirages et levées de fonds, les jeux de cartes et de société en famille
ou entre amis, la loterie vidéo et le jeu au casino. Bien que les activités de jeu les plus
populaires soient similaires, les Gaspésiens et les Madelinots se distinguent des autres
Québécois par leur plus grande participation aux tirages et levées de fonds (+ 13,4 points), au
bingo (+ 9,3 points) et aux jeux de cartes et de société en famille ou avec des amis pour de
l’argent (+ 5,6 points). Cependant, ils sont moins nombreux que leurs compatriotes à jouer
dans les casinos (5,2 % contre 17,6 %). En raison de leur situation géographique,
l’accessibilité réduite aux différents casinos expliquerait cet état de fait. La participation des
Gaspésiens et Madelinots à la loterie sous toutes ses formes est comparable à celle relevée
dans l’étude provinciale de 2002. Par contre, une analyse menée en fonction des différentes
formes de loterie révèle que les Gaspésiens et les Madelinots sont en proportion plus
nombreux à acheter des loteries instantanées (des gratteux) et des loteries quotidiennes. La
participation à la loterie vidéo, activité souvent associée aux problèmes de jeu, ne se distingue
pas de celle du reste de la province.
Bien que les Gaspésiens et Madelinots s’adonnent un peu plus aux jeux de hasard et d’argent
que ce que rapportent les adultes de l’étude provinciale de 2002, ils y dépensent moins
d’argent, en moyenne 525 $ annuellement comparativement à 980 $11. Entre autres, l’une des
hypothèses testées pour expliquer cette différence portait sur la faible participation des
Gaspésiens et des Madelinots au casino (5,2 %) comparativement aux adultes québécois de
2002 (17,6 %). En excluant l’argent dépensé au casino, le montant moyen dépensé au jeu par
les joueurs (n = 863) est de 521 $. Cette dernière valeur est statistiquement inférieure à celle
estimée pour les adultes québécois de 2002 qui est de 843 $ (casino exclu), t(875) = -3,27,
p = .001. L’autre hypothèse testée concerne l’argent joué sur les marchés boursiers en raison
de la différence de participation (0,5 % contre 2,2 %) et de l’importance des sommes
consacrées à cette activité. En excluant l'argent misé sur les marchés boursiers, le montant
moyen dépensé au jeu par les Gaspésiens et des Madelinots (n = 865) est de 476 $. Aucune
différence statistiquement significative n'est observée entre ce montant et celui estimé pour les
adultes québécois de 2002 qui est de 624 $ (marchés boursiers exclus), t(877) = -1,57,
11
Valeur ajustée pour l’inflation.
p = .117. Donc, en excluant les montants d’argent dépensés sur les marchés boursiers, la
dépense moyenne des Gaspésiens et des Madelinots s’apparente à celle des adultes québécois
de 2002 en postulant que leur dépense au jeu ait suivi l’inflation.
Questionnées sur leur motivation à jouer, les personnes qui rapportent avoir joué au cours des
12 derniers mois mentionnent qu’ils le font principalement dans l’espérance de gagner de
l’argent, pour le plaisir du jeu, pour gagner le gros lot ou par loisir. Ces résultats
correspondent aux principales motivations rapportées par les Canadiens pour jouer à des jeux
de hasard et d’argent (Azmier, 2000). À l’opposé, les personnes qui n’ont pas joué au cours
des 12 derniers mois aussi bien que celles qui n’ont jamais joué à des jeux de hasard et
d’argent rapportent principalement qu’elles ne sont pas intéressées par le jeu ou qu’elles n’ont
pas d’argent à perdre à cette activité.
Malgré qu’une très grande majorité de Gaspésiens et des Madelinots joue à des jeux de hasard
et d’argent, ces derniers entretiennent une opinion peu favorable vis-à-vis ces jeux. Très peu
de répondants considèrent que les jeux de hasard et d’argent sont bons pour la société, que le
jeu est une bonne façon d’occuper ses temps libres, que le jeu est sans danger ou bien que le
jeu puisse permettre de régler des problèmes financiers. Il est toutefois étonnant de constater
qu’entre 21 % et 25 % d’entre eux pensent qu’il est impossible de développer un problème de
jeu en jouant au bingo ou en achetant des « gratteux ». Même s’il est moins fréquent de
rencontrer en traitement des gens qui ont développé des problèmes de jeu à ce type d’activité,
le risque existe. La minimisation de ce risque pourrait être néfaste chez certains joueurs en
entraînant moins de vigilance à l’égard de leurs comportements en lien avec l’une ou l’autre
de ces activités de jeu et peut-être même une banalisation des comportements d’une personne
de leur entourage qui joue d’une manière excessive à ces jeux.
L’un des objectifs de la présente étude visait à estimer la prévalence du jeu à risque et du jeu
pathologique probable. Les résultats indiquent que la grande majorité des adultes rapportant
avoir joué au cours de la dernière année n'éprouve pas de problèmes liés à leurs habitudes de
jeu (97,4 %). Pour l’ensemble de la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, les
prévalences de joueurs pathologiques probables (JPP) et de joueurs à risque (JAR) pour
l’année en cours sont de 0,8 % et 1,5 %, respectivement. Le nombre de joueurs pathologiques
probables parmi la population adulte de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine en 2009 se
situerait donc entre 155 et 1 533 tandis que le nombre de joueurs à risque s’élèverait entre 494
et 2 127 adultes. Bien que le pourcentage de gens qui rencontrent les critères du jeu
pathologique probable ou du jeu à risque soient relativement bas, 6,5 % des adultes interrogés
estiment néanmoins avoir déjà trop joué, trop dépensé d’argent ou passé trop de temps à jouer
par le passé. Cette autoévaluation est intéressante car elle révèle que ces répondants jugent
avoir dépassé leurs limites d’argent ou de temps au jeu à un moment ou à un autre depuis
qu’ils jouent. Cette donnée ne signifie pas pour autant qu’ils avaient un problème de jeu mais
constitue un indicateur d’excès au jeu – précurseur nécessaire au développement d’une
pathologie.
JAR = 0,7 %), Nouvelle-Écosse (2007 : JPP = 0,9 % et JAR = 1,6 %) et Terre-Neuve-et-
Labrador (2009 : JPP = 0,7 % et JAR = 1,7 %). Contrairement aux études de prévalence
antérieures qui estiment exclusivement les problèmes de jeu de manière globale, la présente
enquête précise également la pathologie aux jeux pour lesquels le montant d’argent dépensé
est le plus élevé. Cette façon novatrice de procéder permet d’identifier les jeux les plus
problématiques chez les joueurs qui présentent des problèmes de jeu (JAR et JPP). Parmi ces
joueurs, la loterie vidéo est l’activité de jeu problématique la plus souvent rencontrée, suivie
des loteries instantanées et ordinaires. Le fait d’avoir procédé à une évaluation
« diagnostique » par type de jeu permet d’appuyer l’idée souvent véhiculée que la loterie
vidéo est associée aux problèmes de jeu. La loterie vidéo se révèle souvent le principal motif
de consultation dans les centres de traitement du Québec (Ladouceur et coll., 2006; Pelletier,
Ladouceur et Rhéaume, 2008).
Un deuxième instrument de mesure, le NODS, a été utilisé afin d’obtenir une seconde
évaluation sur la présence possible d’un problème de jeu et ce, exclusivement auprès des
joueurs affichant un score de 1 ou plus au PGSI de l’ICJE. L’augmentation des mises afin
d’atteindre la même excitation, retourner jouer pour se refaire et jouer pour échapper à des
sentiments inconfortables sont les critères les plus fréquemment rencontrés chez les joueurs
problématiques de l’enquête. Comme donnée intéressante pour les chercheurs, la
comparaison des résultats entre le NODS et le PGSI ne révèlent pas de différence
statistiquement significative dans l’identification des joueurs pathologiques probables, des
joueurs à risque et des joueurs sans problème de jeu. Ces deux impressions « diagnostiques »
découlent de la même entrevue téléphonique alors que dans l’étude provinciale de 2002, une
deuxième évaluation « diagnostique » avait été établit par un psychologue lors d’une entrevue
subséquente. Ce qui peut avoir contribué à la différence alors observée (un nombre moindre
des joueurs pathologiques était identifié lors de la deuxième entrevue).
Concernant leur perception des jeux de hasard et d’argent et leur expérience avec le jeu, les
joueurs problématiques sont plus nombreux que les répondants sans problème de jeu à croire
qu’un joueur peut gagner plus d'argent s'il a recours à un certain système ou à une stratégie.
Ils sont également plus nombreux à rapporter avoir gagné ou perdu un gros montant d’argent
lors des premières expériences de jeu. L’expérience du « gros gain » lors des premières
expériences de jeu est un phénomène souvent discuté dans la littérature scientifique (Harrigan
& Dixon, 2009; Turner, Zangeneh & Littman-Sharp, 2006; Walker, 1992). Tuner et ses
collaborateurs (2006) ont tenté de l’opérationnaliser auprès de joueurs sans problèmes de jeu
et de joueurs problématiques. L’étendu des réponses est considérable pour décrire le « Gros
gain », allant de 25$ à 100 millions pour une moyenne de 1 176 $ (la médian étant de
1 000 $). Les joueurs problématiques et les joueurs sans problème de jeu de leur étude ont
sensiblement la même idée concernant la taille d’un gros gain. Par contre, l’impact réel de cet
événement sur le développement ou non d’un problème de jeu est encore mal documenté et
des recherches additionnelles sont nécessaires afin de bien en saisir toutes les subtilités.
Comparativement aux répondants sans problème de jeu, les joueurs problématiques sont plus
nombreux à consommer de l’alcool ou des drogues en jouant, à jouer sous l’effet d’alcool ou
de drogues, à être sous l’impression d’avoir un problème d’alcool ou de drogues ou à
rapporter qu’un membre de leur famille a déjà eu des problèmes d’alcool ou de drogues. La
présence d’une problématique de consommation d’alcool ou de drogues par un membre de la
famille du joueur ou par le joueur lui-même contribue à accroître la probabilité que le joueur
puisse présenter un problème de jeu, d’où la nécessité de bien évaluer les habitudes de jeu
parmi la clientèle des toxicomanes (Desrosiers & Jacques, 2009).
Les joueurs problématiques sont également plus nombreux que les répondants sans problème
de jeu à rapporter qu’un membre de leur famille a déjà eu des problèmes de jeu et à connaître
une personne de l’entourage qui a un problème de jeu. Globalement, 29 % de l’ensemble des
répondants déclare connaître une personne dans leur entourage avec un problème de jeu. Ce
pourcentage est très élevé et nécessite une réflexion sur sa signification. Sans vouloir
minimiser cette donnée, il est important de considérer que ce point de vue n’est pas soutenu
par une évaluation objective et qu’il se base exclusivement sur l’appréciation du répondant
contrairement à l’impression « diagnostique » posée avec une série de questions qui
permettent d’objectiver la nature du problème. En effet, la notion de problème de jeu fait
référence ici à une définition idiosyncratique dans la mesure où elle correspond à la
perception de chacun des participants. Un participant peut considérer que le simple fait de
jouer est synonyme de problème de jeu alors qu’un autre peut considérer qu’il y a problème
de jeu seulement si la personne perd tous ses avoirs. Par ailleurs, dans certains cas, il n’est
pas impossible que la même personne puisse être identifiée par des répondants différents,
multipliant ainsi le nombre de personnes identifiées comme présentant un problème de jeu.
Néanmoins, cette information porte à réflexion car il est possible qu’elle permette d’avoir
accès indirectement à des joueurs qui présentent des problèmes de jeu et que les enquêtes ne
réussissent pas à rejoindre.
De l’ensemble des personnes qui déclarent connaître une personne de leur entourage
présentant un problème de jeu, 58 % affirment que celle-ci n’aurait pas recherché d’aide pour
régler son problème de jeu, 24 % affirment qu’elle aurait recherché de l’aide et finalement,
18 % ne le savent tout simplement pas. Seulement de 3 à 12 % des joueurs pathologiques
rechercheraient une aide formelle (National Opinion Research Center, 1999; Slutske, 2006).
Le guide de bonnes pratiques et offre de services de base de l’Association des centres de
réadaptation en dépendance du Québec souligne également le faible taux de consultation des
joueurs pathologiques (Desrosiers et Jacques, 2009). Cette situation, bien que préoccupante,
n’est cependant pas étonnante puisque selon certains estimés, jusqu’à 33 % des joueurs
pathologiques réussissent à s’en sortir sans aucune aide formelle (Slutske, 2006).
Il est important de souligner que les comparaisons entre les données de 2009 collectées auprès
des Gaspésiens et des Madelinots et celles provenant de l’étude provinciale n’ont pas été
prises au même moment dans le temps, ce qui limite la validité des comparaisons. Entre
autres, l’offre de jeu a évoluée entre 2002 et 2009 avec notamment la relocalisation et la
diminution du nombre d’appareils de loterie vidéo par Loto-Québec. De plus, entre les deux
temps de mesure, la loi portant sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics, dont les bars
où se retrouvent les appareils de loterie vidéo, représente un événement important pouvant
avoir contribué à modifier les habitudes de jeu. La mise en application de cette loi coïncide
justement avec l’une des premières baisses de revenu de Loto-Québec (Loto-Québec, 2007).
En conclusion, cette étude indique que la prévalence courante des joueurs pathologiques
probables n’est pas plus élevée en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine que dans l’ensemble
de la province de Québec selon les données de l’étude de prévalence de 2002. On note aussi
que les Gaspésiens et les Madelinots s’adonnent sensiblement aux mêmes activités de jeu que
le reste de la province mais leurs préférences à l’égard des jeux de hasard et d’argent, à
l’exception de la loterie, ne sont pas nécessairement les mêmes. Ils affectionnent plus
particulièrement la participation à des tirages et à des levées de fonds, au bingo et aux jeux de
cartes et de société pour de l’argent en famille ou avec des amis. Le poker ainsi que le jeu sur
Internet, en tant qu’activités de jeu en émergence, n’auraient pas atteint de manière
particulière la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine jusqu’à maintenant.
5. RÉFÉRENCES
Abbott, M. W. (2006). Do EGMs and problem gambling go togetheur like a horse and
carriage. Gambling Research, 18(1), 7-38.
Abbott, M. W., Volberg, R. A. (2006). The measurement of adult problem and pathological
gambling. International Gambling Studies, 6, 175-200.
Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et des services sociaux
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (2004). Plan d’action sur le jeu pathologique 2004-2007
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine :Auteur.
Agresti, A. (2002). Categorical data analysis (2nd ed). Hoboken NJ: Wiley.
American Psychiatric Association. (1994). Diagnostic and statistical manual of mental
disorders (4th Ed.). Washington, DC: Author.
American Psychiatric Association. (2000). Manuel diagnostique et statistique des troubles
mentaux (4e éd. texte révisé). Washington, DC: Author.
Azmier, J. J. (2000). Canadian gambling behaviour and attitudes: Summary report.
Calgary: Canada West Foundation.
Beland, Y., Dufour, J., & Gravel, R. (2001). Sample design of the Canadian Mental Health
and Wellbeing Survey. Proceeding of the Survey Methods Section Annual Meeting.
Vancouver (BC): Statistical Society of Canada.
Canadian Partnership for Responsible Gambling. (2009). Canadian Gambling Digest 2007-
2008. Author.
Chevalier, S., & Allard, D. (2002). Pour une perspective de santé publique des jeux de
hasard et d’argent (pp 21-22). In Bouchard, D., Duchesneau, M., & Falardeau, C. (Eds.)
Jeu pathologique : Connaître comprendre agir. Rapport du forum du 8 et 9 novembre
2001. Québec : La Direction des communications du ministère de la Santé et des
Services sociaux.
Chevalier, S., Hamel, D., Ladouceur, R., Jacques, C., Allard, D., Sévigny, S. (2004).
Comportements de jeu et jeu pathologique selon le type de jeu au Québec en 2002.
Montréal et Québec : Institut national de santé publique du Québec et Université Laval.
Cox, B. J., Yu, N., Afifi, T. O., & Ladouceur, R. (2005). A national survey of gambling in
Canada. The Canadian Journal of Psychiatry, 50, 213-217.
Desrosiers, P., & Jacques, C. (2009). Les services en jeu pathologique dans les centres de
réadaptation en dépendance : guide de bonnes pratiques et offre de services de base.
Montréal, Canada: Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec.
Dillman, D. A. (1978). Mail and telephone survey: The total desing method. New York:
Wiley.
09
Dorion, J. (2006). Gambling and problem gambling in Prince Edward Island. Prince
Edward Island: Prince Edward Island Department of Health.
Ferris, J., & Wynne, H. J. (2001). The Canadian problem gambling index: Final report.
Ottawa: Canadian Centre for Substance Abuse.
07
Focal Research Consultants (2001). 2001 Survey of gambling and problem gambling in New
Brunswick. Halifax, Nova Scotia: New Brunswick Department of Health and Wellness.
08
Focal Research Consultants (2008a). 2007 adult gambling prevalence study. Halifax, Nova
Scotia : Nova Scotia Health Promotion and Protection.
Harrigan, K. A., & Dixon, M. (2009). Government sanctioned “Tight” and “Loose” slot
machines. How having multiple version of the same slot machine game may impact
problem gambling. Journal of Gambling Studies, 26, 159-174.
Hodgins, D. C. (2004). Using the NORC DSM Screen for Gambling Problems as an
outcome measure for pathological gambling: Psychometric evaluation. Addictive
Behaviors, 29(8), 1685-1690.
Government of Newfoundland and Labrador (2005). Newfoundland and Labrador
Gambling Prevalence Study. St John’s, Terre-Neuve: Auteur.
Houle, V. (2008). Processus de vigie mis en place dans le cadre de l'ouverture du salon de
jeux à l'hippodrome de Québec. Québec: Agence de la Santé et des Services Sociaux de
la Capitale-Nationale, Direction de la Santé Publique.
01
Ipsos-Reid & Gemini Research (2008). British Columbia problem gambling prevalence
study. British Columbia: Ministry of Public Safety and Solicitor General.
Iredell, H., Shaw, T., Howat, P., James, R., & Granich, J.(2004). Introductory postcards: Do
they increase response rate in a telephone survey of older persons? Health Education
Research: Theory & Practice, 19(2), 159-164.
Kavli, H., & Berntsen, W. (2005). Gambling habits and gambling problems in the
population. Prepared for Norsk Tipping, the government gambling operator. Oslo: MMI
Research.
Korn, E.L. & Graubard, B.I. (1998). Confidence intervals for proportions with small
expected number of positive counts estimated from survey data. Survey Methodology,
24, 193-201.
Ladouceur, R., Bouchard, C., Rhéaume, N., Jacques, C., Ferland, F., & Leblond, J. (2000).
Journal of Gambling Studies, 16, 1-24.
06
Ladouceur, R., Jacques, C., Chevalier, S., Sévigny, S., Hamel, D., & Allard, D. (2004)
Prévalence des habitudes de jeu et du jeu pathologique au Québec en 2002. Québec et
Montréal, Université Laval et Institut national de santé publique du Québec.
Ladouceur, R., Sylvain, C., Boutin, C., & Doucet, C. (2000). Le jeu excessif : comprendre
et vaincre le gambling. Montréal: Éditions de l'Homme.
Ladouceur, R., Sylvain, C., Sévigny, S., Poirier, L., Brisson, L., Dias, C., Dufour, C., &
Pilote, P. (2006). Pathological Gamblers: Inpatients' versus Outpatients' Characteristics.
Journal of Gambling Studies, 22(4), 443-450.
Leduc, D. (2004). Plan d’action sur le jeu pathologique 2004-2004 Gaspésie–Îles-de-la-
Madeleine. Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
04
Lemaire, J., MacKay, T.-L., & Patton, D. (2008). Manitoba gambling and problem
gambling 2006. Manitoba: Addictions Foundation of Manitoba.
Lesieur, H. R. & Blume, S. (1987). The South Oaks Gambling Screen (SOGS) : A new
instrument for the identification of pathological gamblers. American Journal of
Psychiatry, 144(9), 1184-1188.
Lesieur, H. R., & Blume, S. B. (1993). Revisiting the South Oaks Gambling Screen in
different settings. Journal of Gambling Studies, 9, 213-223.
Little, R. J. A., Lewitzky, S., Heeringa, S., Lepkowski, J. & Kessler, R. C. (1997).
Assessment of weighting methodology for the National Comorbidity Survey. American
Journal of Epidemiology. 146, 439-449.
Loto-Québec. (2004). Plan de développement 2004-2007 de Loto-Québec. Assurer
l’équilibre entre mission économique et responsabilité sociale. Proposition soumise au
gouvernement. Auteur.
Statistique Canada (2007). Âge (123) et sexe (3) pour la population, pour le Canada, les
provinces, les territoires, les divisions de recensement et les subdivisions de
recensement, Recensement de 2006 - Données intégrales (100 %) (tableau). Tableaux
thématiques : Âge et sexe. (Produit no 97-551-X2006011 au catalogue de Statistique
Canada, 17 juillet. Extrait le 22 juin 2009 de
http://www12.statcan.gc.ca/francais/census06/data/topics/Index.cfm.
Statistique Canada (2008). Plus haut certificat, diplôme ou grade (14), groupes d'âge (10A)
et sexe (3) pour la population de 15 ans et plus, pour le Canada, les provinces, les
territoires, les divisions de recensement et les subdivisions de recensement, Recensement
de 2006 - Données-échantillon (20 %) (tableau). Tableaux thématiques : Scolarité.
(Produit no 97-560-X2006008 au catalogue de Statistique Canada, 4 mars). Extrait le 22
juin 2009 de http://www12.statcan.gc.ca/francais/census06/data/topics/Index.cfm.
Statistique Canada (2010). Indice des prix à la consommation, aperçu historique, par
province et territoire (2005 à 2009) (tableaux sommaires, version mise à jour le 29 mars
2010). Extrait le 7 juillet 2010 de http://www40.statcan.gc.ca/l02/cst01/ECON150A-
fra.htm.
Stinchfield, R., Govoni, R., & Frish, G. R. (2007). A review of screening and assessment
instruments for problem and pathological gambling. In G. Smith, D. Hodgins, & R.
Williams. (Eds.), Research measurement issues in gambling studies, 1 (pp. 179-213).
Burlington, MA: Academic Press.
Stucki, S. & Rihs-Middel, M. (2007). Prevalence of adult problem and pathological
gambling between 2000 and 2005: An update. Journal of Gambling Studies, 23(3), 245-
257.
Substance Abuse and Mental Health Services Administration (2009). Results from the 2008
National Survey on Drug Use and Health: National Findings (Office of Applied Studies,
NSDUH series H-36, HHS publication No. SMA 09-4434). Rockville, MD: Author.
Svetieva, E., & Walker, M. (2008). Inconsistency between concept and measurement: The
Canadian Problem Gambling Index (CPGI). Journal of Gambling Issues, 22, 157-173.
Turner, N., Zangeneh, M., & Littman-Sharp, N. (2006). The experience of gambling and its
role in problem gambling. International Gambling Studies, 6, 237-266.
Wardle, H., Sproston, K., Orford, J., Erens, B., Griffiths, M., Constantine, R., et coll.
(2007). British Gambling Prevalence Survey 2007. London: National Centre for Social
Research.
Walker, M. (1992). The psychology of gambling. London: Pergamon Press.
05
Wiebe, J., Mun, P., & Kaufman, N. (2006). Gambling and problem gambling in Ontario
2005. Toronto, ON : Responsible Gambling Council.
03
Wynne, H. J. (2002). Gambling and problem gambling in Saskatchewan. Ottawa, Ontario:
Canadian Centre on Substance Abuse.
Young, M., Stevens, M., & Morris, M. (2008). Problem gambling within the non-
indigenous population of the Northern Territory of Australia: A multivariate analysis of
risk factors. International Gambling Studies, 8(1), 77-93.
ANNEXE 1 : LETTRE
Madame, Monsieur,
Dans les prochaines semaines, il est possible que vous receviez un appel de la firme de
sondage SOM vous invitant à participer à un sondage téléphonique portant sur les jeux de
hasard et d’argent (le « gambling »). Il n’est pas nécessaire d’être un joueur pour participer,
nous sommes autant intéressés par les personnes qui jouent que par celles qui ne jouent pas.
Un adulte du ménage sera choisi au hasard pour compléter le sondage. Celui-ci prendra
environ de 5 à 20 minutes. Vous êtes libre de participer et vos réponses sont entièrement
confidentielles. Vous trouverez ci-joint un feuillet d’information détaillé sur la nature et les
objectifs du projet.
Nous vous remercions à l'avance de votre précieuse collaboration et vous prions d’agréer,
Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
PRÉSENTATION
Cette recherche sur les jeux de hasard et d’argent est réalisée dans le cadre d’un mandat de l’Agence
de santé et des services sociaux de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine. Le Centre québécois
d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ) de l’Université Laval a été mandaté
pour mener ce projet. Ce projet, sous la direction de la chercheure et directrice du CQEPTJ, Isabelle
Giroux (Ph.D.), est réalisé en collaboration avec les co-chercheurs Christian Jacques (M. Ps.) et Robert
Ladouceur (Ph.D.).
Avant d’accepter de participer à ce projet de recherche, nous vous demandons de prendre le temps de
lire et de bien comprendre les renseignements qui suivent. Ce document vous explique le but de ce
projet de recherche, ses procédures, avantages, risques et inconvénients. Nous vous invitons à nous
poser toutes les questions que vous jugerez utiles.
Nature de l’étude
La recherche a pour but de déterminer le pourcentage de personnes jouant à des jeux de hasard et
d’argent ainsi que le pourcentage de celles à risque de présenter un problème de jeu dans la population
des régions de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine. Elle vise également à accroître les
connaissances scientifiques quant à différents facteurs associés au jeu tels les perceptions des joueurs,
leurs motivations à jouer, la présence de problématiques associées et les conséquences du jeu dans
leur vie et celle de leurs proches.
Déroulement de la participation
Votre participation à cette recherche consiste à compléter une entrevue téléphonique, d’une durée
approximative de 5 à 20 minutes, qui portera sur les éléments suivants :
vos habitudes de jeu (types de jeu, fréquence du jeu, montant dépensé par année) ;
des éléments d’information sur vous et votre milieu (sexe, âge, langue d’usage, scolarité, lieu
de résidence, état civil, occupation, revenu) ;
vos croyances, valeurs et perceptions sur le jeu (les dangers du jeu, la croyance que le jeu peut
aider à régler des problèmes, les pensées irréalistes sur le jeu, l’impression d’avoir trop joué
dans le passé) ;
les raisons qui vous ont incité à commencer à jouer et qui vous poussent à continuer (vos
expériences de jeu passées) ;
les conséquences positives ou négatives du jeu sur vous, votre famille et votre travail ;
certains problèmes autres que le jeu que vous ou vos proches vivez (l’abus d’alcool ou de
drogues, des événements difficiles, les problèmes de santé physique ou mentale, se sentir
déprimé ou penser au suicide).
Projet approuvé par le Comité d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval (no d’approbation 2008-160 A-2),
le 16 janvier 2009.
Plainte ou critique
Toute plainte ou critique sur ce projet de recherche pourra être adressée au Bureau de l’Ombudsman
de l’Université Laval :
Bonjour / Bonsoir, (Nom de l’interviewer) de la firme SOM. Nous réalisons un sondage sur le
«gambling» pour le compte d’Isabelle Giroux, chercheuse à l’Université Laval. Projet
approuvé par le Comité d’éthique (numéro d’approbation : 2008-160 A-2, 16 janvier 2009).
Acceptez-vous de participer ?
Vous pouvez contacter la chercheuse responsable de l’étude, Isabelle Giroux, aux numéros
sans frais suivant : 1-866-677-5389.
ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE
INTRODUCTION*/
Bonjour, bonsoir, je suis (l’interviewer se nomme) de la firme de recherche SOM.
Nous faisons aujourd’hui une étude sur le « gambling » et pour avoir des répondants de tous les
groupes d’âge, j’aimerais d’abord savoir combien de personnes adultes de 18 ans ou plus
habitent chez-vous ?
*Si blocage à la question de sélection : (Je vous demande combien de personnes afin de
choisir la personne qui aura la possibilité de répondre à l’étude.)
*Si le répondant demande pourquoi il ou elle ne peut répondre : (Ce n’est pas que je ne
veux pas faire l’entrevue avec vous. La sélection est faite par ordinateur afin d’interviewer des
répondants de tous les âges et sexes. Le hasard nous assure une bonne représentation de
chacun de ceux-ci.)
0= *Aucune->sortie
1= *Une
2= *Deux
3= *Trois
4= *Quatre
5= *Cinq
6= *Six et plus
97= *Refuse car personne ne joue dans le ménage->Sortie
Consentement verbal
Bonjour / Bonsoir, je suis… de la firme de recherche SOM. Nous réalisons un sondage sur le
« gambling » pour le compte d’Isabelle Giroux, chercheuse à l’Université Laval. Projet approuvé par le
Comité d’éthique (numéro d’approbation : 2008-160 A-2, 16 janvier 2009).
Acceptez-vous de participer ?
1. Oui
2. Non
Vous pouvez contacter la chercheuse responsable de l’étude, Isabelle Giroux, au numéro sans frais
suivant : 1-866-677-5389.
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
97. Ne joue jamais / Jamais pour de l’argent
98. Refus parce que ne joue pas et insiste pour ne pas participer à l’étude->Sortie
99. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « Non », « Ne sait pas » ou « Refus » passer à la question 1d.
Si une personne répond très clairement deux fois qu’elle ne joue à aucun jeu
de hasard et d’argent, passez à la question 1y1.
1a. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent pour l’achat de billets de loterie tels
que le 6/49, le Super 7, le Québec 49 ou la Mini c'est-à-dire des loteries dont les tirages ne sont
pas quotidiens? Diriez-vous…
Intervieweur : Lire les choix de réponse ou prendre la réponse spontanée si elle s’inscrit
dans les choix offerts.
1b. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent pour
l’achat de billets de loteries quotidiennes telles que la Quotidienne ou Banco ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1c. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent pour
l’achat de loteries instantanées ou « gratteux » tels que le « 7 chanceux », « Mots cachés »,
« Gagnant à vie » ou autres ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1d. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent sur des billets de tirage ou de levée de
fonds ?
Intervieweur : Si le répondant ne semble pas comprendre, vous pourrez donner des
exemples tels que : loto-pompier, tirages étudiants ou tirages de fondations.
Ce type de billet n’est pas offert par Loto-Québec.
Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
97. Répond volontairement « Ne joue pas » ou « Ne joue pas pour de l’argent »
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1e. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez vous parié ou dépensé de l'argent aux
courses de chevaux dans les hippodromes ou dans les salons de pari ?
Intervieweur : Les salons de pari se retrouvent à des endroits différents des hippodromes et
offrent sensiblement les mêmes possibilités de pari qu’un hippodrome.
Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
97. Répond volontairement « Ne joue pas » ou « Ne joue pas pour de l’argent »
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1g. Au cours des 12 derniers mois, êtes-vous allé jouer dans un casino ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
97. Ne joue jamais / Jamais pour de l’argent
9. Refus
Programmation : Si la réponse est « Non », « Ne sait pas » ou « Refus » passer à la question 1m.
1h. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent au
poker dans un casino ?
1i. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l’argent au
blackjack dans un casino ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1j. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent à la roulette dans un casino ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1k. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent au Kéno dans un casino ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1l. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent dans
des machines à sous dans un casino ?
Intervieweur : Il est très important de faire la distinction entre les machines à sous qu’on
retrouve dans un casino et les appareils de loteries vidéo qui se retrouvent
dans les bars, brasseries, tavernes et hippodromes.
Lire les choix au besoin.
1m1. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent dans
des appareils de loteries vidéo AILLEURS QU'AUX CASINOS (dans les brasseries, les bars,
hippodromes ou Ludoplex) ?
Intervieweur : Les appareils de loteries vidéo ne distribuent pas d’argent, le joueur doit
imprimer un coupon pour réclamer son lot.
Lire les choix au besoin.
1n. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous parié sur des événements sportifs ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus
Programmation : Si la réponse est « Non », « Ne sait pas » ou « Refus » passer à la question 1s.
1o. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent aux
loteries sportives de Loto-Québec (ex : Mise-O-Jeu) ?
Intervieweur : Ici il est seulement question des loteries sportives de Loto-Québec.
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1p. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent sur des cagnottes sportives, des
« pools » sportifs ?
Intervieweur : Ici il est question d’activités de jeu qui ne sont pas sous la responsabilité de
Loto-Québec.
Lire les choix au besoin.
1q. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent sur les résultats d'un événement
sportif, autres que des loteries sportives ou des « pools » sportifs ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1r. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent sur les
sports avec un preneur de paris clandestins (un « bookie ») ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1s. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l'argent à des jeux de cartes
ou des jeux de société avec la famille ou des amis ?
1t. Combien de fois avez-vous parié ou dépensé de l'argent sur les jeux de cartes ailleurs que dans
un casino (au travail ou dans des salles de cartes clandestines par exemple) ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1u. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l'argent sur les jeux
d’habiletés tels que le billard, les quilles, le golf ou les dards ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1w1. Combien de fois avez-vous parié votre propre argent à des jeux de hasard et d’argent par le
biais d’Internet ?
Intervieweur : Peut importe le jeu joué en autant que la personne ait payé avec de l’argent
réel ou avec des crédits qu’elle a achetés.
Lire les choix au besoin.
Programmation : Si la réponse est « Jamais », « Ne sait pas » ou « Refuse de répondre » passer
à la question 1x.
Combien de fois avez-vous parié votre propre argent par le biais d’Internet…
1w2c. À la roulette ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1x. Certaines personnes misent de l’argent sur les marchés boursiers de la même manière que l’on
peut jouer aux jeux de hasard et d’argent. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous misé de
l’argent sur les marchés boursiers en vue de réaliser un gain immédiat tel que certaines
personnes le font avec le « day trading » ?
Intervieweur : Si on vous le demande, ceci n'inclut pas les fonds mutuels ni les RÉER.
Lire les choix au besoin.
1z. Comme vous le savez peut-être, il est possible de jouer au poker à une table contre un croupier
ou d’autres joueurs, ou encore sur une machine à sous ou un appareil de loterie vidéo. Pour la
section qui suit nous sommes seulement intéressés par vos activités à une table de poker. Au
cours des 12 derniers mois, avez-vous parié de l’argent à une table de poker, que ce soit une
table classique, électronique ou sur Internet ?
Intervieweur : Ne pas lire les choix de réponse.
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
1z1. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l’argent à une table de
poker dans un casino ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1z3. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l’argent à une table de
poker dans une salle de cartes clandestines ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1z4. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l’argent au poker entre amis
ou au poker entre collègues dans une résidence privée ou au bureau (à l’extérieur d’un casino,
d’un Ludoplex ou d’une salle clandestine) ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1z4b. Lorsque vous jouez au poker entre amis ou entre collègues, jouez-vous surtout au Texas
Hold’em ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
1z5. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous parié de l’argent contre d’autres
joueurs à une table de poker sur Internet ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
01. À tous les jours
02. De 2 à 6 fois par semaine
03. Environ une fois par semaine
04. De 2 à 3 fois par mois
05. Environ une fois par mois
06. De 6 à 11 fois par année
07. De 1 à 5 fois par année
08. Jamais
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
1z5b. Lorsque vous jouez à une table de poker sur Internet, jouez-vous surtout au Texas Hold’em ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
1z6. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous payé une inscription pour participer à
un tournoi de poker ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1z7. Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous participé aux activités de la Ligue de
Tournois de Poker du Québec (LTPQ) ?
Intervieweur : Lire les choix au besoin.
1y1 Dans le passé, avez-vous déjà joué à des jeux de hasard et d’argent ?
Programmation : Poser cette question seulement si la personne ne joue à aucun jeu de hasard
et d’argent.
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus
Programmation : Si la réponse est « Oui », passer à la question 1y2. Autrement, passer à la
section 3.
1y2. Estimez-vous avoir déjà, par le passé, trop joué, trop dépensé d’argent ou passé trop de temps
à jouer à des jeux de hasard et d’argent ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus
Section 4a – Motivations
Programmation : Pour les personnes qui jouent, poser la question 40a1. Pour celles qui ont déjà
joué mais qui n’ont pas joué au cours des 12 derniers mois, poser la question
40a2. Pour celles qui n’ont jamais joué poser la question 40a3.
Intervieweur : Une seule mention acceptée pour les questions 40a1 à 40a3.
40a1. Quelle est la principale raison pour laquelle vous jouez à des jeux de hasard et d’argent ?
(les jeux de hasard et d’argent incluent également la loterie)
90. Précisez.
99. NSP / NRP
40a2. Quelle est la principale raison pour laquelle vous n’avez pas joué à des jeux de hasard et
d’argent au cours des 12 derniers mois ? (les jeux de hasard et d’argent incluent également
la loterie)
90. Précisez.
99. NSP / NRP
40a3. Quelle est la principale raison pour laquelle vous n’avez jamais joué à des jeux de hasard et
d’argent ? (les jeux de hasard et d’argent incluent également la loterie)
90. Précisez.
99. NSP / NRP
Programmation : Les questions suivantes ne sont posées que si le répondant a répondu autre
chose que « Jamais » à chacune des questions de la section qui précède (1).
Par exemple, à la question « 1a » le répondant doit avoir répondu autre chose
que « Jamais », « Ne joue pas », « Ne sait pas » ou « Refuse de répondre »
pour poser la question correspondante (2a dans ce cas-ci).
Les prochaines questions portent sur le montant d’argent dépensé au jeu. Nous voulons connaître le
montant d’argent que vous sortez de vos poches lorsque vous jouez. Ceci n’inclut pas l’argent gagné
et remis au jeu par la suite.
2a1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement pour l’achat de billets de
loterie tels que le 6/49, le Super 7, le Québec 49 ou la Mini ?
Intervieweur : Bien que la question soit formulée pour obtenir une réponse par mois, il faut
indiquer l’unité temporelle que le répondant utilisera et le montant dépensé.
Ainsi, une personne qui répond 100 $ par mois sera codée 3 à la question 2a1
et 100 à la question 2a2. Si une personne dit qu’elle dépense environ 100
dollars par année, l’intervieweur inscrit alors 4 pour la question 2a1 et 100
pour la question 2a2.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2b1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, pour l’achat de billets de
loterie quotidienne tels que la Quotidienne ou Banco ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2c1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, pour l’achat de loteries
instantanées ou « gratteux » tels que le « 7 chanceux », « Mots cachés », « Gagnant à vie » ou
autres ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2d1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, pour l’achat de billets de
tirage ou de levée de fonds?
Intervieweur : Si le répondant ne semble pas comprendre la question, vous pourrez donner
des exemples tels que : Loto-pompier, tirages étudiants ou tirages de
fondations d’hôpitaux. Ce type de billet n’est pas offert par Loto-Québec.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2e1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, aux courses de chevaux
dans les hippodromes ou dans les salons de pari ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2l1. Au casino, combien d’argent, dépensez-vous généralement, dans un mois, dans des machines
à sous ?
Intervieweur : Il est très important de faire la distinction entre les machines à sous qu’on
retrouve dans un casino et les appareils de loteries vidéo qui se retrouvent
dans les bars, brasseries, tavernes et hippodromes.
Je vous rappelle que le montant d’argent dépensé au jeu doit être calculé en EXCLUANT les
gains.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2m1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, dans des appareils de
loteries vidéo AILLEURS QU'AUX CASINOS (dans les brasseries, les bars ou hippodromes ou
Ludoplex) ?
Intervieweur : Les appareils de loteries vidéo ne distribuent pas d’argent, le joueur doit
imprimer un coupon pour réclamer son lot.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2o1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, aux loteries sportives de
Loto-Québec (ex : Mise-O-Jeu) ?
Intervieweur : Ici il est seulement question des loteries sportives de Loto-Québec.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2p1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, sur des cagnottes
sportives, des « pools » sportifs ?
Intervieweur : Ici il est question d’activités de jeu qui ne sont pas sous la responsabilité de
Loto-Québec.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2q1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, sur les résultats d'un
événement sportif, autres que des loteries sportives ou des « pools » sportifs ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2r1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, sur les sports avec un
preneur de paris clandestins (« bookie ») ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2s1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, à des jeux de cartes ou
des jeux de société avec la famille ou des amis ?
Intervieweur : Ces activités ont lieu ailleurs qu’au casino.
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2t1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement, sur les jeux de cartes
ailleurs que dans un casino (au travail ou dans des salles de cartes clandestines, par
exemple) ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2u1. Au cours d’un mois, combien d’argent misez-vous généralement, sur les jeux d’habiletés tels
que le billard, les quilles, le golf ou les dards ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à des jeux de hasard et
d’argent par le biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2a1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à l’une ou l’autre des
formes de poker par le biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2b1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement au Black Jack par le
biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2c1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à la roulette par le biais
d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2d1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement aux machines à sous
par le biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2e1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement aux courses de
chevaux ou de chiens par le biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2f1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement sur les sports par le
biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2w2g1. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à tout autre jeu par le
biais d’Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2x1. Comme je le mentionnais tout à l’heure, certaines personnes misent de l’argent sur les marchés
boursiers de la même manière que l’on peut jouer aux jeux de hasard et d’argent. Au cours d’un
mois, combien d’argent dépensez-vous généralement sur les marchés boursiers en vue de
réaliser un gain immédiat tel que certaines personnes le font avec le « day trading » ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z11. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à une table de poker dans
un casino ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z31. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à une table de poker dans
une salle de cartes clandestines ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z41. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à parier de l’argent au
poker entre amis ou au poker entre collègues dans une résidence privée ou au bureau (à
l’extérieure d’un casino, d’un Ludoplex ou d’une salle clandestine) ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z51. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement à une table de poker sur
Internet ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z61. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement pour participer à des
tournois de poker ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
2z71. Au cours d’un mois, combien d’argent dépensez-vous généralement aux activités de la Ligue de
Tournois de Poker du Québec (LTPQ) ?
1. Jour
2. Semaine
3. Mois
4. Année
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Remplacer la présence d’une donnée manquante aux variables (Q2a2, Q2b2, Q2c2, jusqu’à
Q2x2.) par un « 0 » afin de permettre le calcul du montant total d’argent dépensé en une
année.
Additionner les montants dépensés au jeu (Q2a2 + Q2b2 + Q2c2 + jusqu’à Q2x2) pour
déterminer le montant total d’argent dépensé en une année.
Si le montant total d’argent dépensé sur une base annuelle est égale ou inférieur à 520 $ et
que Q1y (= Non, Ne sait pas, ou Refuse de répondre) aller à la SECTION 3.
Si le montant total d’argent dépensé sur une base annuelle est égale ou inférieur à 520 $ et
que Q1y (= Oui) poursuivre à la SECTION 2.
Si le montant total d’argent dépensé sur une base annuelle est supérieur à 520 $ poursuivre
à la SECTION 2.
En fonction du montant d’argent dépensé au jeu, générer la liste des 3 jeux pour lesquels le
montant d’argent dépensé au jeu est le plus élevé. Utiliser cette liste de jeux pour le module
DIAGNOSTIC PAR TYPE DE JEU qui portera sur les jeux pour lesquels les montants
d’argent dépensé au jeu sont les plus élevé (cette liste peut comporter moins de 3 jeux selon
les habitudes de jeu des participants). Cette procédure permettra de générer 3 nouvelles
variables :
Section 2 – Évaluation des problèmes de jeu (seulement pour les joueurs qui
dépensent 520 $ ou plus sur une base annuelle)
Certaines des questions suivantes ne s'appliqueront peut-être pas à votre situation mais s'il
vous plaît, essayez d'être le plus précis possible dans vos réponses. La période couverte par
les questions qui suivent concerne les douze derniers mois.
i3. Au cours des douze derniers mois, avez-vous parié plus que vous ne pouviez vraiment vous
permettre de perdre ? Diriez-vous jamais, quelquefois, la plupart du temps ou presque
toujours ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i4. Au cours des douze derniers mois, avez-vous eu besoin de jouer des sommes d’argent de plus
de plus en plus grosses pour atteindre le même état d’excitation ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i5. Au cours des douze derniers mois, êtes-vous retourné jouer pour essayer de regagner l’argent
perdu auparavant ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i6. Au cours des douze derniers mois, avez-vous emprunté de l'argent ou vendu quoi que ce soit
dans le but d’obtenir de l'argent pour jouer ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i7. Au cours des douze derniers mois, avez-vous eu le sentiment que vous aviez peut-être un
problème de jeu ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i8. Au cours des douze derniers mois, le jeu vous a-t-il causé des problèmes de santé, incluant le
stress ou l'anxiété ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i9. Au cours des douze derniers mois, est-ce que des personnes ont critiqué vos habitudes de jeu
ou vous ont dit que vous aviez un problème de jeu, indépendamment du fait que vous pensiez
que cela soit vrai ou non ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Les critiques doivent porter sur l’habitude de jeu, cela implique donc la
fréquence de jeu, le montant d’argent joué, le temps joué, etc. et non sur la
façon de jouer.
i10. Au cours des douze derniers mois, est-ce que vos activités de jeu ont causé des problèmes
financiers pour vous ou votre ménage ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i11. Au cours des douze derniers mois, vous êtes-vous senti coupable à cause de vos habitudes de
jeu ou de leurs conséquences ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i12. Au cours des douze derniers mois, avez-vous menti aux membres de votre famille ou à d’autres
personnes pour cacher vos activités de jeu ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i13. Au cours des douze derniers mois, avez-vous parié ou dépensé plus d’argent au jeu que vous
en aviez l’intention ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Peut être pour une séance de jeu, pour une journée, pour une semaine, pour
un mois, etc.
i14. Au cours des douze derniers mois, avez-vous voulu arrêter de jouer mais pensiez que vous en
étiez incapable ?
1. Jamais
2. Quelquefois
3. La plupart du temps
4. Presque toujours
8. Ne sait pas
9. Refus
ICJE 12 mois :
ICJE1AN = valeur de i3c + valeur de i4c + valeur de i5c + valeur de i6c + valeur de i7c +
valeur de i8c + valeur de i9c + valeur de i10c + valeur de i11c (seulement les
questions 3 à 11 font partie du calcul).
Les répondants qui obtiennent un ICJE1AN > 2 ou plus sont automatiquement sélectionnés
pour compléter le module DIAGNOSTIC PAR TYPE DE JEU.
Module DIAGNOSTIC PAR TYPE JEU (seulement pour participant avec ICJE1AN > 2)
Pour chacune des questions i3 à i11 dont la réponse est autre que 0 (après conversion)
ou autre que jamais, programmer l’investigation de la fréquence à laquelle ce comportement
est présent pour JEUMONT1, JEUMONT2 et JEUMONT3 (si plus grand que 520,00$ ou
seulement pour JEUMONT1 si les montants sont inférieurs à 520,00$). Le libellé de cette
section se lira comme suit (JEUMONT1 à JEUMONT3 correspondront aux jeux identifiés en
fonction des montants d’argent dépensés) :
i3J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous-avez parié plus
que vous ne pouviez vraiment vous permettre de perdre.» Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i3J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous-avez parié plus
que vous ne pouviez vraiment vous permettre de perdre.» Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i3J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous-avez parié plus
que vous ne pouviez vraiment vous permettre de perdre.» Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
i4J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu besoin
de jouer des sommes d’argent de plus en plus grosses pour atteindre le même état
d’excitation». Est-ce le cas à «nom du jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i4J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu besoin
de jouer des sommes d’argent de plus en plus grosses pour atteindre le même état
d’excitation». Est-ce le cas à «nom du jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i4J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu besoin
de jouer des sommes d’argent de plus en plus grosses pour atteindre le même état
d’excitation». Est-ce le cas à «nom du jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i5J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous êtes déjà
retourné jouer pour essayer de regagner l’argent perdu auparavant». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i5J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous êtes déjà
retourné jouer pour essayer de regagner l’argent perdu auparavant». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i5J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous êtes déjà
retourné jouer pour essayer de regagner l’argent perdu auparavant». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i6J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez emprunté
de l'argent ou vendu quoi que ce soit dans le but d’obtenir de l'argent pour jouer». Est-ce le
cas à «nom du jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i6J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez emprunté
de l'argent ou vendu quoi que ce soit dans le but d’obtenir de l'argent pour jouer». Est-ce le
cas à «nom du jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i6J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez emprunté
de l'argent ou vendu quoi que ce soit dans le but d’obtenir de l'argent pour jouer». Est-ce le
cas à «nom du jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refus de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i7J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu le
sentiment que vous aviez peut-être un problème de jeu». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i7J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu le
sentiment que vous aviez peut-être un problème de jeu». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i7J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous avez eu le
sentiment que vous aviez peut-être un problème de jeu». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i8J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, le jeu vous a causé
des problèmes de santé, incluant le stress ou l'anxiété». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i8J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, le jeu vous a causé
des problèmes de santé, incluant le stress ou l'anxiété». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i8J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, le jeu vous a causé
des problèmes de santé, incluant le stress ou l'anxiété». Est-ce le cas à «nom du jeu pour
JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i9J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, des personnes ont
critiqué vos habitudes de jeu ou vous ont dit que vous aviez un problème de jeu,
indépendamment du fait que vous pensiez que cela soit vrai ou non». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i9J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, des personnes ont
critiqué vos habitudes de jeu ou vous ont dit que vous aviez un problème de jeu,
indépendamment du fait que vous pensiez que cela soit vrai ou non». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i9J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, des personnes ont
critiqué vos habitudes de jeu ou vous ont dit que vous aviez un problème de jeu,
indépendamment du fait que vous pensiez que cela soit vrai ou non». Est-ce le cas à «nom
du jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i10J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vos activités de jeu
ont causé des problèmes financiers pour vous ou votre ménage». Est-ce le cas à «nom du
jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i10J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vos activités de jeu
ont causé des problèmes financiers pour vous ou votre ménage». Est-ce le cas à «nom du
jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i10J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vos activités de jeu
ont causé des problèmes financiers pour vous ou votre ménage». Est-ce le cas à «nom du
jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i11J1a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous vous êtes senti
coupable à cause de vos habitudes de jeu ou de leurs conséquences». Est-ce le cas à
«nom du jeu pour JEUMONT1» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i11J2a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous vous êtes senti
coupable à cause de vos habitudes de jeu ou de leurs conséquences». Est-ce le cas à
«nom du jeu pour JEUMONT2» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
i11J3a. «Tout à l’heure, vous m’avez dit qu’au cours des douze derniers mois, vous vous êtes senti
coupable à cause de vos habitudes de jeu ou de leurs conséquences». Est-ce le cas à
«nom du jeu pour JEUMONT3» ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est « oui », précisez la fréquence :
Module DSM
N1. (Au cours des 12 derniers mois), y a-t-il eu des périodes de deux semaines ou plus durant
lesquelles vous avez beaucoup pensé à vos expériences de jeu ou passé beaucoup de
temps à planifier vos prochaines expériences de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N2. (Au cours des 12 derniers mois), y a-t-il eu des périodes de deux semaines ou plus durant
lesquelles vous avez passé beaucoup de temps à chercher des moyens de vous procurer
de l’argent afin de jouer ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N3. (Au cours des 12 derniers mois), y a-t-il eu des périodes durant lesquelles vous avez eu le
besoin d’augmenter la somme d’argent jouée ou le montant des mises afin d’atteindre la
même excitation ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N4. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous tenté d’arrêter, de diminuer ou de contrôler
vos habitudes de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N5. (Au cours des 12 derniers mois), lors de tentatives pour arrêter, diminuer ou contrôler vos
habitudes de jeu, vous est-il arrivé de vous sentir irrité ou agité ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N6. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous tenté d’arrêter, de diminuer ou de contrôler
vos habitudes de jeu sans toutefois y parvenir ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N8. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous joué afin de fuir vos problèmes personnels ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N9. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous joué afin d’échapper à des sentiments
inconfortables tels que de la culpabilité, l’anxiété, la dépression ou un sentiment
d’impuissance ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N10. (Au cours des 12 derniers mois), y a-t-il eu une période durant laquelle, si vous aviez
perdu de l’argent au jeu, vous retourniez jouer une autre fois pour vous refaire ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N11. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous menti à des amis, des membres de votre
famille ou toutes autres personnes au sujet des montants que vous aviez joués ou que vous
aviez perdus en jouant ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N13. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous pris de l’argent qui ne vous appartenait pas
de quelqu’un de la famille ou de quelqu’un d’autre ou fait un chèque sans provision, afin de
payer vos activités de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N14. (Au cours des 12 derniers mois), vos habitudes de jeu ont-elles causé des problèmes
sérieux ou répétés dans vos relations avec des membres de votre famille ou des amis ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N15. (Poser cette question seulement si le sujet est aux études) (Au cours des 12 derniers
mois), vos habitudes de jeu vous ont-elles causé des problèmes dans vos études telles que
des absences à vos cours ou une diminution de vos résultats scolaires ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N16. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous, à cause de vos habitudes de jeu, perdu un
emploi, eu des difficultés au travail ou perdu une opportunité d’emploi ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
N17. (Au cours des 12 derniers mois), avez-vous eu besoin d’emprunter de l’argent à des amis
ou à des membres de votre famille, ou encore de leur demander de l’aide, afin de vous sortir
d’une situation financière désespérée causée surtout par vos habitudes de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Ajouter cette phrase pour ceux qui n’ont jamais joué : Il n’est pas nécessaire
d’avoir déjà joué pour répondre à ces questions.
24. (Aux jeux de hasard et d’argent), après avoir perdu plusieurs fois de suite, vous avez
probablement plus de chances de gagner. Êtes-vous tout à fait d’accord, d’accord, en
désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
25. (Aux jeux de hasard et d’argent), vous pourriez gagner plus d’argent si vous aviez recours à
un certain système ou une stratégie. Êtes-vous tout à fait d’accord, d’accord, en désaccord ou
tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si le répondant ne joue pas, passer à la question 28.
26. Vous rappelez-vous avoir gagné un gros montant d’argent lorsque vous avez commencé à
jouer (aux jeux de hasard et d’argent) ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Le gros montant d’argent est subjectif. Il n’y a pas de définition opérationnelle.
27. Vous rappelez-vous avoir perdu un gros montant d’argent lorsque vous avez commencé à jouer
(aux jeux de hasard et d’argent) ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Le gros montant d’argent est subjectif. Il n’y a pas de définition opérationnelle.
28. Est-ce qu'un membre de votre famille a déjà eu des problèmes de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
28c. Est-ce que cette personne a cherché de l’aide pour régler son problème de jeu ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est autre que « Non », passer à la question 29.
28d. Selon vous, pourquoi elle n’a pas cherché d’aide ? (une seule mention)
_______________________________________________________________
_______________________________________________________________
________________________________________________
29. Est-ce qu'un membre de votre famille a déjà eu des problèmes d'alcool ou de drogues ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Programmation : Si le répondant ne joue pas, passer à la question 32.
30. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous consommé de l'alcool ou des drogues en jouant (à
des jeux de hasard et d’argent) ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
31. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous joué (à des jeux de hasard et d’argent) sous l’effet de
l’alcool ou de drogues ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
32. Avez-vous déjà eu l’impression que vous aviez peut-être un problème d'alcool ou de drogues ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
33. Au cours des derniers 12 mois, si un événement pénible (ou difficile) est survenu dans votre vie,
avez-vous éprouvé une forte envie de jouer (à des jeux de hasard et d’argent) ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Le « oui » inclut autant le fait de jouer que l’envie de jouer.
36. Toujours en vous référant aux 12 derniers mois, avez-vous été suivi(e) par un médecin pour des
problèmes physiques ou émotifs causés par le stress ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : C’est le stress général, non pas en fonction du jeu.
37. Au cours des 12 derniers mois, vous êtes-vous senti(e) très déprimé(e) ?
1. Oui
2. Non
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
Intervieweur : Plus que sa moyenne.
Voici une série d’énoncés, pour chacun d’eux veuillez nous indiquer
votre degré d’accord ou de désaccord
40c. Globalement, les jeux de hasard et d’argent sont bons pour la société. Êtes-vous tout à fait
d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40d. Les jeux de hasard et d’argent sont des divertissements sans danger. Êtes-vous tout à fait
d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
40e. Jouer à des jeux de hasard et d’argent permet de régler des problèmes financiers. Êtes-vous
tout à fait d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40f. Jouer à des jeux de hasard et d’argent est une bonne façon d’occuper ses temps libres. Êtes-
vous tout à fait d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette
affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40g. Il est impossible de développer un problème de jeu en jouant au bingo. Êtes-vous tout à fait
d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40h. De nos jours, il y a trop de possibilités pour jouer à des jeux de hasard et d’argent. Êtes-vous
tout à fait d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40i. Il est possible de développer un problème de jeu en achetant des «gratteux». Êtes-vous tout à
fait d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40j. Jouer régulièrement à des jeux de hasard et d’argent créera nécessairement des problèmes
financiers. Êtes-vous tout à fait d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord
avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40k. On devrait décourager la participation aux jeux de hasard et d’argent. Êtes-vous tout à fait
d’accord, d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
40l. Les jeux de hasard et d’argent sont comme une drogue. Êtes-vous tout à fait d’accord,
d’accord, en désaccord ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation ?
1. Tout à fait d’accord
2. D’accord
3. En désaccord
4. Tout à fait en désaccord
8. Ne sait pas
9. Refus
1. Homme
2. Femme
44. Quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez complété ?
Intervieweur : Lire les réponses jusqu’à ce que le répondant fournisse lui même une
réponse; lire les choix appropriés si le répondant fournit une réponse
inutilisable.
45. Au cours des 12 derniers mois, quelle était votre occupation habituelle ?
Intervieweur : lire les choix de réponse
Est-ce que vous...
01. Travailliez ?
02. Fréquentiez l'école ?
03. Teniez maison ?
04. Ne travailliez pas pour des raisons de santé ?
05. Étiez à la retraite ?
06. Étiez sur l'assurance-emploi ?
07. Étiez en congé de maternité ?
08. Étiez prestataire de l’aide sociale ?
09. Une autre occupation ?
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
48. Au cours des 12 derniers mois, combien de semaines avez-vous travaillées en incluant les
semaines de vacances payées ? ______
53. Quelle est la première langue que vous avez apprise et que vous parlez encore ?
01. Français
02. Anglais
03. Italien
04. Grec
05. Espagnol
06. Portugais
07. Chinois
08. Vietnamien
09. Arabe
96. Autre
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
55. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous fréquenté une église ou un lieu de culte ?
1. Plus d'une fois par semaine
2. Une fois par semaine
3. Plus d'une fois par mois
4. Plus d'une fois par an
5. Une fois par année ou moins
6. Ne fréquente jamais
8. Ne sait pas
9. Refus
57. Comment percevez-vous votre situation économique par rapport aux gens de votre âge ?
1. Vous vous considérez à l'aise financièrement
2. Vous considérez vos revenus suffisants pour répondre à vos besoins fondamentaux
ou à ceux de votre famille
3. Vous vous considérez pauvre
4. Vous vous considérez très pauvre
8. Ne sait pas
9. Refuse de répondre
60. Quel a été le revenu global (brut) du ménage provenant de toutes sources, avant impôts et
déductions, pour l'année 2008 ?
Intervieweur : Toujours mettre la borne dans la catégorie inférieure.
Est-ce…
01. Moins de 20 000 $
02. Entre 20 000 et 40 000 $
05. Entre 40 000 et 60 000 $
08. Plus de 60 000 $
98. Ne sait pas
99. Refuse de répondre
Programmation : Si la réponse est 02, passez à la question 60a. Si la réponse est 03, passez à la
question 60b.
60a. Est-ce…
Intervieweur : Toujours mettre la borne dans la catégorie inférieure.
60b. Est-ce…
Intervieweur : Toujours mettre la borne dans la catégorie inférieure.
Nous vous remercions d'avoir collaboré à cette étude. Si jamais vous vouliez parler avec quelqu'un
spécialisé dans le domaine du jeu, nous pouvons vous offrir un numéro de téléphone pour votre
région, aimeriez-vous l’avoir ?
Encore une fois, je suis (l’interviewer se nomme), et je vous ai appelé pour la firme de recherche
SOM. Je voudrais vous remercier du temps que vous m’avez consacré. Nous voulons aider les gens à
se faire entendre et votre opinion est importante pour permettre à SOM d’y arriver.
• Loterie instantanée [46,4 % vs 37,0 %], χ²(1, N = 1014) = 28,65, p < .001;
• Bingo [18,3 % vs 9,0 s%], χ²(1, N = 1014) = 82,77, p < .001;
• Loterie quotidienne [14,7 % vs 9,2 %], χ²(1, N = 1014) = 27,80, p < .001;
• Casino [5,2 % vs 17,6 %], χ²(1, N = 1014) = 74,00, p < .001;
• Loterie sportive [0,9 % vs 2,4 %], χ²(1, N = 1014) = 6,82, p = .009;
• Courses de chevaux [0,3 % vs 1,9 %], χ²(1, N = 1014) = 11,91, p < .001;
• Jeux privés [60,7 % vs 47,7], χ²(1, N = 1014) = 50,41, p < .001;
• Tirages et levées de fonds [53,0 % vs 39,6 %], χ²(1, N = 1014) = 56,33, p < .001;
• Parier de l’argent à des jeux de cartes et de société en famille ou entre amis,
[16,1 % vs 10,5 %], χ²(1, N = 1014) = 22,72, p < .001;
• Parier de l’argent sur les jeux de cartes ailleurs que dans un casino (ex. au travail,
salles de cartes clandestines), [5,0 % vs 3,0 %], χ²(1, N = 1014) = 7,56, p = .006;
• Parier de l’argent sur des jeux d’habiletés, [2,2 % vs 6,0 %], χ²(1, N = 1014) =
18,97, p < .001;
• Événements sportifs [1,8 % vs 3,9 %], χ²(1, N = 1014) = 8,72, p = .003;
• Miser de l’argent sur les marchés boursiers, [0,5 % vs 2,2 %], χ²(1, N = 1014) =
12,18, p < .001;
Aucune différence statistiquement significative n’a été détectée pour les types de jeu
suivants : loterie ordinaire, loterie vidéo, jeu sur Internet.
Tableau A1 : Caractéristiques sociodémographiques des participants et des non-participants aux loteries (ordinaires,
instantanées et quotidiennes) et aux tirages et levées de fonds (%) – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009
Tableau A2 : Caractéristiques sociodémographiques des participants et des non-participants au bingo, aux cartes et aux jeux
de société pour de l’argent, aux ALV et au casino (%) – Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2009