Les différentes modes de démarrage

d’un moteur asynchrone triphasé

Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

II-1/Introduction
Lors de la mise sous tension d’un moteur asynchrone, ce lui-ci provoque un fort appel
de courant qui peut provoquer des chutes de tension importantes dans une installation
électrique, pour ces raisons, il faut limiter le courant pendant le démarrage a une valeur
acceptable [12].
∼
II - 2/Démarrage des moteurs asynchrone 3∼
∼
II -2-1/les problèmes de démarrage des moteurs asynchrone 3∼
Au moment du démarrage, le moteur asynchrone 3∼ fonctionne comme un
transformateur, dons le lequel le primaire (stator) est sous une tension et le secondaire (rotor)
est en court-circuit, l’intensité appelée est alors très simple. Suivant le type et la puissance du
moteur, le courant de démarrage peut atteindre 4 à 10 fois le courant nominale de pleine
charge. Cet appel de courant très important de court durée que le moteur pourrait le supporter
sans risque d’échauffement dangereux, par ailleurs il est un gène pour le distribution
d’énergie électrique et pour les utilisateurs en voisinage sur la même ligne, en provoquant des
chutes de tension excessive, il est alors nécessaire de réduire ce courant de démarrage.
. La Sonelgaz impose à ces surintensités une limite supérieure décroissante quand la
puissance de moteur augmente [12].

De même on peut appliquer la règle :

Le tableau suivant donne quelques valeurs limite :

Tableau II-1 : quelques valeurs limite
Puissance
utile ( kW ) 0,4 à 0,75 0,75 à 1,5 1,5 à 5 5 à 15 Plus de 15
Sd kVA
Pu kW 7 5 3,7 2,2 1,8
Id
In 3,8 3,1 2,5 1,6 1,4

a/Moteur à cage d’écureuil

Pour ce type de moteur, le seul moyen pour réduire le courant de démarrage est de
réduire la tension aux bornes du stator en utilisant plusieurs moyens par exemple le démarrage
étoile-triangle [12].

21
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

b/Moteur a rotor bobiné

Il est possible de réduire le courant de démarrage, en insérant un rhéostat dans les
enroulements rotoriques, Le courant rotoriques est sensiblement proportionnel au couple
fournie : Cd = 2Cn et Id = 2In. Avec :
Id : courant de démarrage [A].
.
In : courant nominal [A].

Cd : couple de démarrage [Nm].

Cn : couple nominal [Nm].

Le moteur a rotor bobiné ne peut pas démarre en un seul temps (courant et couple
inadmissible). Il est recommandé d’employer les moteurs à rotor bobiné pour l’entraînement
des machines de grande puissance et ceux exigent un grand couple de démarrage et les
moteurs à cage sont plus économiques, plus robustes ; que les moteurs a rotor bobiné. La
puissance est : Inferieur à 30 kW sous 4 pôles ; Supérieur à 30 kW, on utilise des moteurs à
rotor bobiné [12].

II-3/Modes de démarrages
Il y a plusieurs types de démarrage qui sont utilisés pour les différents types des moteurs
asynchrones 3∼ dont le but d’éliminer les risques liés au pi de courant de démarrage [9].
II-3-1/Cas d’un moteur à cage
Les barres métalliques constituant la cage d’écureuil sont coupées par le champ tournant
produit par le stator, ce qui donne naissance à des courants induits intenses. L’interaction du
champ crée par ces courants et du champ tournant statoriques donne un couple moteur qui
provoque la rotation de la cage [9].
II-3-1-1/ Démarrage direct semi-automatique à un sens de rotation
C’est le mode de démarrage le plus simple qui ne peut être exécuté qu’avec le moteur
asynchrone a cage. Dans ce type de démarrage la pointe de courant de démarrage est
importante Id = 5 à 8 In et le couple de démarrage est en moyenne Cd = 0,5 à 1,5 Cn.
Ce type de démarrage est utilisé pour les moteurs de faible et moyenne puissance
Pm ≤ 1,5 kW [9].
a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous représente le schéma fonctionnel du mode de démarrage direct
d’un moteur asynchrone 3∼ [8].

22
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

Figure II-1 : Schéma fonctionnel de démarrage semi automatique direct d’un moteur
. asynchrone triphasé
b/schéma de puissance et de commande
Le schéma de puissance et de commande du démarrage direct semi automatique est
représenté par la figure ci-dessous [8].
Circuit de puissance Circuit de commande

Figure II-2 : Schéma de démarrage direct d’un moteur asynchrone triphasé.

L1, L2, L3 : alimentation triphasée F : contact auxiliaire du relais thermique
Q : fusible sectionneur S0 : bouton poussoir arrêt
KM1 : contacteur principal 1 S1: bouton poussoir marche
F : relais thermique KM1 : bobine du contacteur
M : moteur triphasé KM11 : contact auxiliaire du contacteur
c/fonctionnement du circuit de commande et de puissance
La figure ci-dessous représente les étapes de fonctionnement du circuit de commande et
de puissance de direct démarrage semi automatique [10].

0
Ordre de marche S1
1 KM1

Ordre arrêt S0 + F

Figure II-3 : Fonctionnement du circuit de commande et de puissance du démarrage semi automatique

direct.

23
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

d/Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous représente les différentes caractéristiques du couple et du courant
de mode démarrage direct [9].

(1) (2)

(1) : Courant absorbe par le moteur. (2) : Couple de moteur.

Cr : Le couple résistant
Figure II-4: Courbes caractéristiques de démarrage semi automatique direct.
e/Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients d’utilisation du mode de démarrage direct d’un
moteur asynchrone 3∼ sont comme suit [9], [12] :
e-1/Avantages
-Installation très simple.
- -Démarrage simple.
- -Couple de démarrage important.
- -Prix faible.
- -Temps de démarrage court.
e-2/Inconvénients
-Pointe de courant très important.
- -S’assurer que le réseau admet cette pointe.
- -Démarrage brutal.
- -Ne permet pas un démarrage doux et progressif.
Dans le démarrage direct d’un moteur asynchrone 3∼, le couplage des enroulements doit
être en étoile ou en triangle selon les caractéristiques du moteur et le réseau d’alimentation
[12].
II-3-1-2/Démarrage sous tension réduite
La réduction de la tension d’alimentation diminue l’appel de courant au démarrage, mais
réduit aussi le couple moteur, car ce couple est proportionnel au carré de la tension
d’alimentation. Ce mode de démarrage n’est donc utilisable que pour entrainer des machines

24
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

ayant un couple résistant (Cr) faible comme les pompes, les ventilateurs, les compresseurs
[12].
II-3-1-2-1/Démarrage étoile-triangle semi-automatique à un sens de rotation
Ce procédé n’est possible que pour les moteurs asynchrones triphasés destinés a fournir
leur puissance nominale sous la tension du réseau, lorsque ses enroulements sont couplés en
triangle. Il consiste à démarrer le moteur dans le 1ertemps en couplant ses enroulements en
étoile pendant le démarrage, puis a rétablir dans 2eme temps le couplage en triangle, ce qui
revient a diviser la tension nominale du moteur en étoile par √3. La pointe de courant de
démarrage est réduite de 3fois, Id = (1,5 à 2,6) In, ainsi que le couple Cd = (0,2 à 0,5) Cn [9],
[12].
a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous représente le schéma fonctionnel du mode de démarrage étoile-
triangle d’un moteur asynchrone 3∼ [8].

Figure II-5 : Schéma fonctionnel de démarrage étoile-triangle d’un moteur

asynchrone triphasé.

b/schéma de puissance et de commande

Le schéma de puissance et de commande du démarrage étoile-triangle semi automatique
est représenté par la figure ci-dessous [8].
Circuit de puissance Circuit de commande

Figure II-6 : Schéma de démarrage étoile-triangle semi automatique d’un moteur asynchrone triphasé.

25
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

L1, L2, L3 : alimentation triphasée. F : contact auxiliaire du relais thermique.

Q : fusible sectionneur. S0 : bouton poussoir arrêt.
KM1 : contacteur couplage étoile. S1: bouton poussoir marche.
KM2 : contacteur de ligne. KM1 : bobine du contacteur couplage étoile.
KM2 : bobine du contacteur ligne. KM3 : contacteur couplage triangle.
F : relais thermique. KM3 : bobine du contacteur couplage triangle.
. M : moteur triphasé. KM21 : contact auxiliaire à ouverture retardé à
. l’ouverture.
c/fonctionnement du circuit de commande et de puissance
La figure ci-dessous représente les étapes de fonctionnement du circuit de commande et
de puissance de démarrage semi automatique étoile-triangle [10].

0
Ordre de marches
1 S1 KM2 KM1
Temporisation
2 KM2
Ouverture de KM1
3 KM2 KM3
Ordre d’arrêt S0 + F

Figure II-7 : Fonctionnement du circuit de commande et de puissance de démarrage semi automatique

étoile-triangle.
d/ Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous montre les différentes caractéristiques du couple et du courant du
mode démarrage étoile-triangle [9].

(2)
(2)

(1)
(1)

(1) : Courant de 1er temps (étoile). (1) : Couple de 1er temps (étoile).
(2) : Courant de 2eme temps (triangle). (2) : Couple de 2eme temps (triangle).
Figure II-8 : Courbes caractéristiques de démarrage semi automatique étoile-triangle.

26
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

e/Chronogramme fonctionnement
La figure ci-dessous représenté le chronogramme de fonctionnement du circuit de
commande et de puissance du démarrage semi automatique étoile-triangle [12].

Figure II-9 : Chronogramme de fonctionnement du démarrage semi automatique étoile-triangle.

f/ Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients d’utilisation le mode de démarrage étoile-triangle
d’un moteur asynchrone 3∼ [9], [12].
f-1/Avantages
-Réduction du courant de démarrage.
- -Faible complication d’appareillage.
- -Bon rapport couple/courant.
f-2/Inconvénients
- Couple très réduit.
- - Coupure d’alimentation lors du passage étoile-triangle.
- - Temps de démarrage plus élevé.
- -Phénomènes transitoires. :
. Condamnation électrique entre KM1 et KM3.Le temporisateur LA2-D est muni d’un contact
décalé d’environ 40 ms ; ceci évitera un court-circuit éventuel lors de communication étoile-triangle
[12].

II-3-1-2-2/Démarrage par résistances statoriques semi-automatique à un sens de rotation

Dans ce cas, l’alimentation du moteur se fait sous tension réduite en insérant des
résistances en série avec les enroulements statoriques, qui sont éliminées a la fin du
démarrage, puis le moteur est couplé directement au réseau ; cette opération est assurée par un
temporisation Pendant le démarrage la tension aux bornes du moteur est réduite par rapport a
la tension du réseau cette tension augmente au fur et mesure que la chute de tension aux
bornes de la résistance insérée diminue (cette dernière est proportionnelle au courant de

27
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

démarrage)cette résistance est calculée en fonction de la pointe de courant à ne pas

dépasser ;ou la valeur minimale du couple de démarrage nécessaire (en tenant compte du
couple résistant de la machine à entrainer En générale, les valeurs du courant et du couple de
démarrage sont: Id = 4,5 In et Cd = 0,75 Cn. La figure ci-dessous montre le passage de temps
pendant le démarrage par élimination des résistances statoriques [9], [12].

Figure II-10 : passage des temps.

a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous montre le schéma fonctionnel du mode de démarrage par
résistances statoriques d’un moteur asynchrone 3∼ [12].

Figure II-11 : Schéma fonctionnel de démarrage par résistances statoriques semi automatique
d’un moteur asynchrone triphasé
b/schéma de puissance et de commande
Le schéma de puissance et de commande du démarrage par résistances statoriques semi
automatique est donné par la figure ci-dessous [12].
Circuit de puissance Circuit de commande :

KM2

Figure II-12 : Schéma de démarrage par résistances statoriques semi automatique d’un moteur
asynchrone triphasé

28
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

KM1 : contacteur de ligne. F : contact auxiliaire du relais thermique.

KM2 : contacteur de court circuit des résistances. S0 : bouton poussoir arrêt.

Ru, Rv et Rw : groupe de résistances. S1 : bouton poussoir marche.

KA1 : relais qui possède un contact temporisé

retardé à la fermeture (KA11).

c/fonctionnement du circuit de commande et de puissance

La figure ci-dessous illustre les étapes de fonctionnement du circuit de commande et de
puissance de démarrage semi automatique par résistances statoriques [10].

0
Ordre de marche S1.

1 KM1 KA1
c/fon
Temporisation

2 KM1 KM2 KA1

Ouverture d’arrêt S0 + F.

Figure II-13 : Fonctionnement du circuit de commande et de puissance de démarrage semi

automatique par résistances statoriques.
d/ Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous montre les différentes caractéristiques du couple et du courant de
mode démarrage semi automatique par résistances statoriques [9].

(2)

(1) (2)

(1)

(1) : Courant 1er temps. (1) : Couple 1er temps

(2) : Courant 2eme temps. (2) : Couple 2eme temps
Figure II-14 : Courbes caractéristiques de démarrage semi automatique par résistances
statoriques.

29
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

e/Chronogramme fonctionnement
La figure ci-dessous montre le chronogramme de fonctionnement du circuit de
commande et de puissance de démarrage semi automatique par résistances statoriques [12].

Figure II-15 : Chronogramme de fonctionnement du démarrage semi automatique par des

résistances statoriques.
f/ Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients d’utilisation le mode de démarrage par résistances
statoriques d’un moteur asynchrone 3∼sont données comme suit [9], [12] :
f-1/Avantages
-Pas de coupure d’alimentation pendant le démarrage.
- -Forte réduction des pointes de courant transitoires (à ne pas confondre avec courant de
démarrage).
- - Possibilité de réglage des valeurs au démarrage.
f-2/Inconvénients
-Faible réduction de la pointe au démarrage.
- -Nécessite des résistances.
- -Un chute de tension importante aux bornes du moteur et par conséquent diminution du
couple de démarrage.
- -Perte de puissance dans les résistances.
II-3-1-2-3/Démarrage par autotransformateur semi automatique à un sens de rotation
Le moteur est alimenté sous tension réduite par l’intermédiaire d’un autotransformateur.
Ce dernier est alimenté par la tension du réseau au primaire, l’autotransformateur est mis hors
tension à la fin du démarrage. Cette opération s’effectue en trois temps :
-Le premier temps :
L’autotransformateur est d’abord couplé en étoile, puis le moteur est couplé au réseau à
travers ses enroulements. Le démarrage est réalisé sous une tension réduite qui est fonction du

30
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

rapport de transformation. L’autotransformateur est choisi de façon à ce que la tension réduite

soit la mieu adaptée (suffisante pour démarrer le moteur).
-Le deuxième temps :
Avant de passer au couplage plein charge, le couplage en étoile est ouvert. La fraction
de bobinage constitue une inductance en série avec le moteur.
-Le troisième temps :
Le couplage plein tension intervient après le deuxième temps, généralement très court
(fraction de seconde). Les inductances en série avec le moteur sont court-circuitées ; puis
l’autotransformateur est mis hors circuit.
Le courant et le couple de démarrage varient dans la même proportion, ces derniers sont
!" %
divisés par ;
!"#$
Ur : la tension de réseau [V].
Ured : la tension réduite [V].
Les valeurs obtenues sont les suivantes : Id = (1,7 à 4) In et Cd = (0,5 à 0,85) Cn.
Ce mode de démarrage est généralement utilisé pour les moteurs asynchrones triphasés
de puissance supérieur à 100 kW ; P ≥ 100 kW. [9], [12].

Figure II-16 : Passage des temps

a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous représente le schéma fonctionnel modes de démarrage par
autotransformateur d’un moteur asynchrone 3∼ [12].

Figure II-17 : Schéma fonctionnel de démarrage par autotransformateur d’un moteur

asynchrone triphasé.

31
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

b/schéma de puissance et de commande

Le schéma de puissance et de commande du démarrage semi automatique par autotrans-
formateur est représenté
Circuit par la figure ci-dessous [12].
de puissance Circuit de commande

Figure II-18 : Schéma de démarrage par autotransformateur semi automatique d’un

moteur asynchrone triphasé.
Q : fusible sectionneur. F : contact auxiliaire du relais thermique.

.KM2 : contacteur alimentation de marche. S1 : bouton poussoir

KM2 :: contacteur
KM3 contacteur moteur.
alimentation de l’autotransformateur. KM1
KM2 :: bobine
bobine du
du contacteur
contacteur couplage étoile.
auto- transfo
F : relais thermique. KM3 : bobine du contacteur Alimentation .
KM2 : contacteur alimentation de KM1 : bobine du contacteur couplage o.
. direct du sélecteur.
KA1 : relais qui possède un contact
temporisé
c/fonctionnement du circuit de commande et de puissance
La figure ci-dessous montre les étapes de fonctionnement du circuit de commande et de
puissance de démarrage semi automatique par autotransformateur [10].

0
Ordre de marche S1
1 KM1 KM2
Temporisation 1
2 KM2
Temporisation 2
3 KM2 KM3
Ordre d’arrêt S0 + F

Figure II-19 : Fonctionnement du circuit de commande et de puissance de démarrage

semi automatique par autotransformateur.

32
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

d/ Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous représente les différentes caractéristiques du couple et du courant
du mode démarrage par autotransformateur [9].

(2)

(2)
(1)

(1)

Figure II-20 : Courbes caractéristiques de démarrage semi automatique par autotransformateur

e/Chronogramme fonctionnement
La figure ci-dessous illustre le chronogramme du fonctionnement du circuit de
commande et de puissance de démarrage semi automatique par autotransformateur [12].

Figure II-21 : Chronogramme fonctionnement de démarrage semi automatique par

autotransformateur.
f/ Avantages et inconvénients
Nous citons les avantages et les inconvénients d’utilisation du mode de démarrage par
autotransformateur d’un moteur asynchrone 3∼ [9], [12].
f-1/Avantages
-Possibilité de choisir le couple de décollage
-Réduction de l’appel du courant.
-Démarrage en 3 temps sans coupure.
f-2/Inconvénients
-Prix d’achat élevé de l’équipement.
-Présente des risques sur le réseau perturbés.

33
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

II-4/Démarrage progressif
II-4-1/Démarrage par un convertisseur électronique
Les démarreurs progressifs sont des appareils de commande électronique conçus pour le
démarrage progressif des moteurs asynchrones triphasés. Par le biais d’une commande en
angle de phase, les trois phases du moteur sont influencées par des thyristors (Gradateur) de
telle sorte que les intensités puissent augmenter constamment. Le gradateur est un dispositif
qui permet à partir d’une source alternative de convertir une tension sinusoïdale de valeur
efficace constante à une tension alternative de même fréquence mais de valeur efficace
variable, c’est un interrupteur statique constitue de deux thyristors « tête-bêche » pour la
commande des puissances élevées ou un « triac » pour commande de faible puissances...
Le couple du moteur se comporte de même manière au cours de l’accélération, ceci permet au
moteur de démarrer sans secousse. On évite aussi la détérioration d’élément de commande en
suppriment le couple au démarrage qui se manifeste brutalement dans le cas d’un
enclenchement direct. Cette propriété permet de réduire les couts de fabrication des éléments
du moteur. Quand le démarrage a réussi, les éléments de l’électronique de puissance sont
shuntés aux éléments du moteur. La fonction d’arrêt progressif a pour le but de prolonger la
durée naturelle de décélération des moteurs et éviter ainsi leur arrêt brutal. Le schéma ci-
dessous représente démarrage par un convertisseur électronique (Gradateur) moteur
asynchrone triphasé [9].

. .

Figure II-22 : Schéma de démarrage par un convertisseur électronique (Gradateur)

moteur asynchrone triphasé.
a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous montre le schéma fonctionnel du mode de démarrage par un
convertisseur électronique d’un moteur asynchrone 3∼[12].

Figure II-23 : Schéma fonctionnel d’un Démarreur progressif d’un moteur asynchrone triphasé

34
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

b/schéma de puissance et de commande

Le schéma de puissance et de commande du démarrage électronique semi automatique
représenté par la figure ci-dessous [12].

Figure II-24 : Schéma de démarrage et arrêt progressif d’un moteur asynchrone triphasé.
c/ Principe de fonctionnement
La tension du réseau d’alimentation est appliquée progressivement au stator du moteur.
La variation de la tension statoriques est obtenue par la variation continue de l’angle α de
retard à l’amorçage des thyristors du gradateur. La consigne de démarrage permet de régler la
pente d’un signal en forme de « rampe » cette consigne est étalonnée en secondes. A la fin du
démarrage, le stator du moteur est sous tension nominale, les thyristors sont alors en pleine
conduction. Pour une charge donnée, le réglage de la pente permet de faire varier la durée de
démarrage, donc le temps de mise en vitesse progressive de l’association moteur+charge. Le
phénomène inverse se produit lors d’un arrêt progressif contrôlé. La consigne de décélération
permet de faire évoluer l’angle α des thyristors de 0° à 180° donc Umoteur de Un à 0, comme
indique sur la figure ci-dessous [10].

U rampe

Urampes max

max
0 t
α
td
180°

0 t

35
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

U stator

Un

0 t
Figure II-25 : Schéma de démarrage par un convertisseur électronique (Gradateur)
moteur asynchrone triphasé
d/ Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous représente les différentes caractéristiques de couple et courant de
mode démarrage par un convertisseur électronique [9].

Figure II-26 : Courbes caractéristiques de démarrage par un convertisseur électronique

(Gradateur)
e/ Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients d’utilisation le mode de démarrage électronique d’un
moteur asynchrone 3∼ est donne comme suit [9], [12] :
e-1/Avantages
-La maîtrise des caractéristiques de fonctionnement.
- -La protection thermique du moteur et du démarreur.
- -Réduction des pointes de courant et diminution des chutes de tension en ligne.
- -Démarrer progressivement les machines.
- -Il permet décélération progressive.
- -Réduction des couples au démarrage pour protéger la mécanique.
- -Peu encombrant.
- -Du point de vue économique, ce mode de démarrage satisfaisant car son rendement est
excellent.
e-2/Inconvénients
-Génère les perturbations.
- -Ce procède est utilise que pour l’entrainement de machines démarrant à vide.

36
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

-Utiliser des capteurs.

II-4-2/Démarrage par variateur de vitesse (Convertisseur de fréquence) pour moteur
asynchrone
Le variateur de vitesse pour moteur asynchrone reprend les mêmes principes de base
que le variateur pour moteur à courant continu. L’apparition sur le marché de variateurs de
vitesse économiques pour moteur asynchrone est assez récente. En France, Télémécanique a
été une des compagnies pionnières en la matière. L’évolution des technologies a permis la
réalisation de variateurs économiques fiables et performants [3].
a/ Principe général
Le convertisseur de fréquence, alimenté à tension et fréquence fixes par le réseau,
assure au moteur, en fonction des exigences de vitesse, son alimentation en courant alternatif
à tension et fréquence variables. Pour alimenter convenablement un moteur asynchrone à
couple constant quelle que soit la vitesse, il est nécessaire de maintenir le flux constant. Ceci
nécessite que la tension et la fréquence évoluent simultanément et dans les mêmes proportions
[3]. Redresseur Onduleur
Filtre

Figure II-27 : Schéma de principe d’un convertisseur de fréquence.

b/Constitution
Le circuit de puissance est constitué par un redresseur et un onduleur qui, à partir de la
tension redressée, produit une tension d’amplitude et fréquence variables. Pour respecter la
directive CE (Communauté Européenne) et les normes associées, un filtre « réseau » est placé
en amont du pont redresseur [3].
b-1/Le redresseur
Le redresseur est en général équipé d’un pont redresseur à diodes et d’un circuit de
filtrage constitué d’un ou plusieurs condensateurs en fonction de la puissance. Un circuit de
limitation contrôle l’intensité à la mise sous tension du variateur. Certains convertisseurs
utilisent un pont à thyristors pour limiter le courant d’appel de ces condensateurs de filtrage
qui sont chargés à une valeur sensiblement égale à la valeur crête de la sinusoïde réseau [3].
b-2/L’onduleur
Le pont onduleur, connecté à ces condensateurs, utilise six semi-conducteurs de
puissance (en général des IGBT) et des diodes de roue libre associées. Ce type de variateur est
destiné à l’alimentation des moteurs asynchrones à cage et qui permet de créer un mini-réseau

37
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

électrique à tension et fréquence variables capable d’alimenter un moteur unique ou plusieurs

moteurs en parallèle [3].
c/Description du fonctionnement
La tension alternative monophasée ou triphasée du réseau est convertie en tension
continue par l’intermédiaire du pont redresseur et des condensateurs de filtrage. Cette tension
continue est alors découpée par un pont onduleur à transistors, pour donner une succession
d’impulsions de largeur variable. L’ajustage de la largeur des impulsions et leur répétition
permet d’ajuster l’alimentation du moteur en tension et en fréquence pour conserver un
rapport U/f constant afin de maintenir le flux désiré dans le moteur. L’inductance du moteur
réalise un lissage du courant. La commande de la modulation est réalisée par un
microprocesseur est un ASIC (application specific integrated circuit ; circuit intégré pour
application spécifique). La détermination de la modulation dépend des tensions et fréquences,
donc.des.vitesses.demandées.en.sortie.[3]. .
U I
.

Figure II-28 : La modulation de largeur d’impulsions

d/ Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients d’utilisation le mode de démarrage par convertisseur
de fréquence d’un moteur asynchrone 3∼ [3].
d-1/Avantages
-Le couple fourni autorise l’entrainement de toutes les machines.
. - Le Convertisseur de fréquence autorise le fonctionnement du moteur les deux sens de
marche et le freinage .
. -Le Convertisseur de fréquence intègre la protection thermique du moteur et la
protection contre les courts-circuits.
d-2/Inconvénients
-Prix d’achat élevé de l’équipement.

-L’échauffement les composants électroniques.

-La fréquence de sortie peut être supérieure à la fréquence d’alimentation.

38
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

II-5/Cas d’un moteur à rotor bobiné

II-5-1/Démarrage par résistances rotorique semi-automatique à un sens de rotation
Dans le cas des moteurs asynchrones à rotor bobiné, le démarrage peut s’effectuer en
insérant des résistances en sérié avec le bobinage rotoriques, tout en alimentant le stator sous
la pleine tension de réseau. Le courant absorbé est sensiblement proportionnel au couple
fourni ou très peu Supérieur. On obtient fréquemment des couples de démarrage égaux à 2,5
fois le (Cn) sans surintensité excessive. On peut encore réduire la surintensité en augmentant
le nombre.de.démarrage Cd < 2,5 Cn [9], [12].

Figure II-29 : Passage du temps.

a/Schéma fonctionnel
Le schéma ci-dessous représente le schéma fonctionnel modes de démarrage par
résistances rotorique d’un moteur asynchrone 3∼ [8].

Figure II-30 : Schéma fonctionnel de démarrage par résistances rotorique d’un moteur asynchrone
triphasé
b/schéma de puissance et de commande
Le schéma de puissance et de commande du démarrage par résistances rotorique semi
automatique est représenté par la figure ci-dessous [8].
Circuit de puissance Circuit de commande

Figure II-31 : Schéma de démarrage par résistances rotoriques d’un moteur asynchrone triphasé.

39
Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

Q : fusible sectionneur. F : contact auxiliaire du relais thermique.

KM1 : contacteur de ligne. S0 : bouton poussoir arrêt.

KM2 : contacteur 2eme temps. S1 : bouton poussoir marche.

KM3 : contacteur 3eme temps. KM1 : bobine du contacteur Alimentation

R1 et R2 : 2 groupes de résistances. direct du sélecteur ( 1er temps).

F : relais thermique. KM2 : bobine du contacteur 2eme temps.

M : moteur à rotor bobiné. KM3 : bobine du contacteur 3eme temps

c/fonctionnement du circuit de commande et de puissance

La figure ci-dessous représente les étapes de fonctionnement du circuit de commande et
de puissance de démarrage semi automatique par résistances rotorique [10].

0
Ordre de marche S1
1 KM1
Temporisation 1
2 KM1 KM2

Temporisation 2
3 KM1 KM3

Ordre d’arrêt S0 + F
Figure II-32 : Fonctionnement du circuit de commande et de puissance de démarrage semi
automatique par résistances rotorique.
d/ Courbes caractéristiques
La figure ci-dessous représente les différentes caractéristiques du couple et du courant
de mode démarrage par résistances rotorique [9].

(3) (3)

(2)
(2)
(1)
(1)

Figure II-33 : Courbes caractéristiques de démarrage semi automatique par résistances rotoriques.

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Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

e/Chronogramme fonctionnement
La figure ci-dessous représente le chronogramme de fonctionnement du circuit de
commande et de puissance de démarrage semi automatique par résistances rotorique [12].

S0
t
S1
t
KM2
t
KM2
t
KM3
t

M t
er eme eme
1 temps 2 temps 3 temps
Figure II-34 : Chronogramme de fonctionnement de démarrage semi automatique par résistances
rotorique.
f/ Avantages et inconvénients
Nous citons quelques avantage et inconvénients d’utilisation du mode de démarrage par
résistances rotoriques d’un moteur asynchrone 3∼ [9], [12].
f-1/Avantages
-L’appel de courant est pour un couple de démarrage donné le plus faible par rapport à
tous les autres modes de démarrage.
-Possibilité de choisir par construction, couple et le nombre de temps de démarrage.
-Pas de coupure d’alimentation pendant le démarrage.
f-2/Inconvénients
-Moteur onéreux et moins robuste.
-Nécessite des résistances et des moteurs à rotor bobiné.
∼
II-6/Comparaisons entre les différents types du démarrage d’un moteur asynchrone 3∼
Le tableau ci-dessous montre une comparaison entre les différents types de démarrage
d’un moteur asynchrone 3∼ [10].

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 Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

Tableau II-2 : Comparaisons entre les différents types du démarrage

Démarrage Démarrage étoile Démarrage Démarrage par Démarrage Démarreur
direct triangle statoriques auto rotorique électronique
. transformateur

Courant de
100% 33% 50% 40/65/80% 70% 150 à 750%
. démarrage

Surcharge
4 à 8 In 1.3 à 1.6 In 4.5 In 1.7 à 4 In <2.5 In
. en ligne

Couple en 10 à50%

% de Cd (50 à 100%
. 100% 33% 50% 40/65/80%
en
.
100ms)

Couple
. 0.4 à 0.85
initiale au 0.6à 1.5 Cn 0.2 à 0.5 Cn 0.6 à 0.85 Cn 0.4 à 0.85 Cn <2.5 Cn
Cn
démarrage

commande De 1 à 5
T.O.R T.O.R 1 cran fixe 3 crans fixe électroniques
crans

avantages - démarreur -économiques -possibilités de -bon rapport -très bon -Démarrage

simple et -bon rapport réglages des couple /courant rapport sans à coup
économique couple/courant valeurs au - possibilités de couple/cour montée
-couple au démarrage réglages des ant- progressive
démarrage valeurs au possibilité en vitesse
important démarrage déréglage limitation de
des valeurs l’appel de
au courant au
démarrage démarrage

Incon- -pointe de -couple de -faible -nécessite une -moteur à -prix très

courant très démarrage faible. réduction de la auto bague plus cher.
vénients importante. -coupure pointe de transformatrice onéreux
courant au
démarrage d’alimentation au onéreuse -
démarrage
brutal changement de -nécessite des -présente des
couplage. résistances risques de
-moteur 6 bornes volumineuses réseau perturbé

II-7/Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons cité les différents modes de démarrage d’un moteur
asynchrone triphasé et ses caractéristiques et les différents schémas de circuit de commande et
de puissance pour chaque mode. Nous avons aussi donné un aperçu sur les avantages et les
inconvénients des différents modes de démarrage.

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Chapitre II Différents modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasé

Le choix d’un mode de démarrage nécessite une bonne communication entre le

fournisseur d’énergie électrique, le constructeur du moteur et de la machine entraînée.
Les caractéristiques indispensables à ce choix sont :
- la puissance du réseau d’alimentation et l’appel de courant maximal autorisé.
-le couple et l’intensité du moteur à pleine tension en fonction de la vitesse de rotation.
-le couple résistant de la machine entraînée.
- le moment d’inertie des masses tournantes.
Si le rapport entre la puissance du réseau d’alimentation et la puissance du moteur est
inférieur à 5, un soin particulier doit être apporté au choix du mode de démarrage comme à
celui de la coordination de l’ensemble des protections.

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