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INSTITUTIONS POLITIQUES, ADMINISTRATIVES

ET JUDICIAIRES DU NIGER

Questions-Réponses

1) Question1 : Qu’est-ce que l’Etat ?

Reponse1 : Au sens juridique du terme, l’Etat est l’appareil politico-


administratif qui exerce sa souveraineté sur une population dans un cadre
territorial déterminé. Au sens politique, l’Etat est représenté comme étant le
cadre d’exercice du pouvoir. Il constitue le support de toutes les institutions
existant sur le plan national. Il est une donnée fondamentale du droit
constitutionnel.

2) Quels sont les éléments constitutifs de l’Etat ?

Reponse2 : Il s’agit de :
- Le territoire : Le territoire est le lieu de fixation de la population. Il permet de
situer l’Etat dans l’espace et de le localiser géographiquement. Il délimite la
sphère d’exercice des compétences de l’Etat. Il permet également d’identifier
l’Etat par rapport aux autres Etats.
- La population : Il s’agit du groupement humain habitant le territoire de telle
manière qu’il forme une nation, que ce soit par des caractères comme race,
langue, religion, etc. ou, ce qui est beaucoup plus important, par les mêmes
traditions, les mêmes usages, le même mode de vie, et surtout la volonté de
vivre en commun.
- L’autorité ou pouvoir politique : Cette autorité s’exerce à travers une
organisation politique et juridique. Il s’agit de ce que l’on appelle appareil
d’Etat. L’organisation politique et judiciaire est destinée à assurer le maintien
et la perpétuation de l’intégrité de l’Etat. Elle doit exercer les compétences
exclusives sans lesquelles il n’y a ni indépendance, ni souveraineté de l’Etat.

3) Dans quel système politique peut-on classer le régime actuel du Niger ?


Reponse3 : On peut classer le régime actuel du Niger dans le système
politique semi présidentiel. Un tel système s’analyse pour l’essentiel comme

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un régime dans lequel l’équilibre recherché des pouvoirs exécutifs et législatif
résulte de leur indépendance et de leur certitude de demeurer en fonction
jusqu’à l’expiration de leur mandat.
En régime présidentiel, le pouvoir exécutif est concentré entre les mains du
Président qui dispose donc d’une autorité considérable que doit justifier son
caractère largement représentatif. L’exécutif est monosépale. Le Président exerce
pleinement l’exécutif, soit directement, soit par l’intermédiaire de ses ministres. Le
Président fait fonction à la fois de Chef de l’Etat et de Chef du Gouvernement, ce qui
revient à dire que les différents Ministres relèvent directement de lui qui les choisit,
les nomme, peut les révoquer. En d’autres termes, le Président est le titulaire exclusif
du pouvoir exécutif, aussi bien du pouvoir réel, effectif, que du pouvoir nominal. Il n’y
a pas de chef de Gouvernement venant concurrencer en quelque mesure que ce soit
l’autorité du chef de l’Etat.

4) Qu’est-ce qu’une constitution ?

Reponse4 : La constitution est la loi fondamentale pour un pays et dans


lequel les modes de désignation des gouvernants, la dévolution et l’exercice
du pouvoir politique sont fixés une fois pour toutes. Ça peut être un document
écrit comme la constitution de la sixième République du Niger, ou coutumière
comme par exemple la constitution de la Grande Bretagne. Elle représente la
loi suprême de l’Etat à laquelle toutes les autres lois internes doivent respect.

5) Comment est élu le Président de la République au Niger ?

Reponse5 : Le Président est élu au suffrage universel libre, direct, égal et


secret pour un mandat de cinq (05) ans renouvelables.

6) Que savez-vous des pouvoirs du Président de la République du Niger en


période de crise ?

Reponse6 : En période de crise, les pouvoirs du Président de la république


du Niger sont définis dans l’article 48 de la constitution de la Sixième
République. Par période de crise, il faut entendre « lorsque les institutions de

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la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire national ou
l’exécution des engagements internationaux sont menacés d’une manière
grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publiques
constitutionnels est interrompu ». Lorsque ces circonstances sont nées, le
Président de la République prend les mesures exceptionnelles exigées après
consultation du Président de l’Assemblée Nationale, du Président du Sénat et
du Président de la Cour Constitutionnelle. Il en informe la nation par message.

7) Comment sont nommés les membres du Gouvernement au Niger ?

Reponse7 : Les membres du gouvernement au Niger sont nommés par le


Président de la République qui les choisit et met fin à leur fonction.

8) Citez cinq attributions du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Reponse8 : Les attributions du Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation


sont : (voir décret 2007-253)

9) Distinction entre projet de loi et proposition de loi.

Reponse9 : Un projet de loi émane du pouvoir exécutif alors qu’une


proposition de loi émane des parlementaires.

10)Qu’est-ce que l’immunité parlementaire ?

Reponse10 : L’immunité parlementaire : ce sont les prérogatives qui mettent


les parlementaires à l’abri des poursuites judiciaires, en vue d’assurer le libre
exercice de leur mandat.

11) Citez trois commissions de l’Assemblée Nationale et développer leur rôle.

Reponse11 : Les Commission de l’Assemblée Nationale sont : (voir


Règlement Intérieur AN).

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12)Qu’est-ce qu’un référendum ?

Reponse12 : Un référendum est le procédé de la démocratie semi direct par


lequel le peuple collabore à l’élaboration de la loi, qui ne devient parfaite
qu’avec son consentement. C’est la consultation populaire.

13)A qui appartient l’initiative des lois ?

Reponse13 : L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la


République et aux membres du parlement (article 51 de la Constitution).

14)Parlez du Conseil des Ministres.

Reponse14 : Le Conseil des ministres est un organe qui regroupe tous les
ministres en vue de la prise des grandes décisions intéressant la vie de la
nation.

15)Le Maire : agent de l’Etat ?, agent de la Commune ?

Reponse15 : Le Maire est avant tout un agent de la Commune. C’est la


population locale qui l’a choisi pour gérer les affaires de la commune. Il est
aussi un agent de l’Etat. En sa qualité de représentant du pouvoir exécutif, le
Maire assure, sous le contrôle du Préfet, l’exécution des lois et règlement de
la République. Il est chargé notamment de la publication des textes législatifs
et règlementaires ; de la notification des actes administratifs et de la
légalisation des signatures. Le Maire a donc deux casquettes.

16)Les pouvoirs de Police du Maire.

Reponse16 : Les pouvoirs de polie du maire sont : le maire est l’autorité


compétente pour prendre et faire respecter les mesures nécessaires au
maintien de l’ordre public et faire respecter la salubrité publique et de la
tranquillité sur le territoire de la commune.

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17)Qu’appelle-t-on Maire ?
Reponse17 : Le maire est une autorité communale élue en son sein par le
conseil municipal. En tant qu’agent de la Commune le Maire exécute les
délibérations du conseil municipal et possède des pouvoirs propres d’action. Il
est alors placé sous le contrôle de la légalité du sous-préfet.

18)Qui est le représentant de l’Etat au niveau régional et quelles sont ses


attributions ?
Reponse18 : Le représentant de l’Etat au niveau régional est le gouverneur.
Ses attributions sont :
- La mise en œuvre du programme de la politique générale du
Gouvernement dans la région ;
- La coordination des actions de tous les services relevant de la région ;
- Il assure l’exécution des lois et règlements de la république dans la
région. Il est chargé notamment de la publication des textes législatifs
et règlementaires, etc.

19)Le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) : définition, attribution et


composition.
Reponse19 : Le Conseil National du Dialogue Politique :
Définition : créé par décret 2003-30/PRN/PM du 30 janvier 2003, le Conseil National
du Dialogue Politique est un cadre permanent de prévention des conflits politiques et
de concertation entre ses membres autour des questions d’intérêt national.
Attributions : promouvoir un consensus autour des questions d’intérêt national et des
principes démocratiques et républicains. A cet effet, le CNDP doit veiller à ce qu’une
concertation s’instaure entre ses membres, notamment des questions ci-après :
- La constitution ;
- Le code électoral et la régularité des scrutins ;
- Les prérogatives constitutionnelles des institutions ;
- L’accès équitable aux médias d’Etat ;
- Les droits de l’opposition ;
- Le code d’étique politique ;
- Toute autre question d’intérêt national ;

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Contribuer au renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture
citoyenne au sein des populations.
Composition : le CNDP regroupe les partis politiques légalement reconnus et le
Gouvernement. Chaque parti y est représenté par son leader. Le Gouvernement est
représenté par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ou Ministre par lui
désigné.
Les personnalités de la société civile les plus représentatives désignées intuiti
personna sont conviées aux travaux du CNDP en qualité des grands témoins.

20)Que peut-on attendre de la décentralisation ?


Reponse20 : De la décentralisation on peut attendre le développement des
entités locales, l’affirmation de la citoyenneté, la prise en charge par les
populations des collectivités décentralisées, de leurs propres affaires,
l’application effective de la démocratie, la participation de tout le monde dans
la gestion des affaires communes.

21)Quels sont les rapports qui peuvent exister entre le Préfet et le maire au
niveau départemental ?
Reponse21 : Les rapports qui peuvent exister entre le Préfet et le Maire au
niveau départemental sont : en l’absence des sous-préfets au Niger, les
préfets sont chargés de l’exercice de la tutelle sur les actes des maires
(contrôle de légalité) et de l’encadrement des communes. Dans le cadre de
l’exercice de pouvoir de police, le Préfet peut se substituer au maire en cas de
défaillance de ce dernier.

22)Le Juge d’instruction.


Reponse22 : Le juge d’instruction est un magistrat du siège du tribunal
désigné dans cette fonction. Il constitue la juridiction du premier degré. Il est
chargé de procéder aux informations. Il peut, à peine de nullité, participer aux
jugements des affaires criminelles dont il a connaissance en sa qualité de juge
d’instruction.

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23)Le procureur de la République.
Reponse23 : Le procureur de la république représente en personne ou par
ses substituts le ministère public près le tribunal d’instance et auprès de la
cour d’assises instituée au siège du tribunal. Il exerce l’action publique auprès
du tribunal de grande instance ainsi qu’auprès des tribunaux d’instance qui y
sont rattachés.

24)Le juge des mineurs.


Reponse24 : Le juge des mineurs est un magistrat nommé dans ce sens à
cette fonction qui est chargé du placement des enfants mineurs délinquants
dans les centres de réinsertions et aussi de la protection de tous les enfants.

25)Parlez-nous des hautes juridictions de la République du Niger.


Reponse25 : Les hautes juridictions de la République du Niger sont :
- La cour de Cassation : c’est la juridiction placée au sommet de la
hiérarchie pour les di civiles et pénales de l’ordre judiciaire. C’est une
juridiction de droit et non une juridiction de faits.
- Le conseil d’Etat : c’est la juridiction la plus élevée de l’ordre
administratif. Il examine les recours pour excès de pouvoirs formés
contre les décisions administratives. Il examine aussi les appels formés
contre les décisions des tribunaux administratifs. Il connaît aussi
certains contentieux électoraux.
- La cour des comptes : c’est la juridiction qui est chargée d’exercer un
contrôle sur les pièces comptables des finances de l’Etat et des
Etablissements publics. Elle exerce donc une compétence
juridictionnelle, une compétence de contrôle ainsi qu’une compétence
consultative.

26)La Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés


Fondamentales (CNDH/LF) : rôle et fonctionnement.
Reponse26 : La Commission Nationale des Droits de l’Homme et des
Libertés Fondamentales (CNDH/LF) : rôle et fonctionnement : La CNDH/LF
prévue par la constitution du 18 Août 2009 est une autorité administrative
indépendante. Elle a son siège à Niamey. Aux termes des dispositions de la loi

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N° 98-55 du 29 décembre 1998 portant attributions, composition et
fonctionnement de la CNDH/LF, cette institution a pour mission :
- d’assurer la promotion de la protection des droits de l’homme sur le
territoire de la République ;
- de promouvoir les droits de l’homme par tous les moyens appropriés,
notamment d’examiner et de recommander aux pouvoirs publics toutes
dispositions de textes ayant trait aux droits de l’homme en vue de leur
adoption ;
- d’émettre des avis dans le domaine des droits de l’homme ;
- d’organiser des séminaires et colloques en matière des droits de
l’homme ; de procéder à la vérification des cas de violation des droits
de l’homme et des libertés fondamentales sur le territoire de la
République du Niger.
Dans l’exercice de leurs attributions, les membres de la commission nationale
des droits de l’homme et des Libertés Fondamentales ne reçoivent d’instruction
d’aucune autorité. Ils peuvent requérir tout organe public, parapublic ou privé aux fins
de leurs investigations. Cet organe est tenu de leur donner suite.
Dans le cadre de ses activités, la commission nationale des droits de l’homme
et des libertés fondamentales doit entretenir des rapports de partenariat avec ses
autres interlocuteurs publics ou privés, nationaux ou internationaux.
La commission se réunit sur convocation de son Président ou à la demande du
tiers (1/3) de ses membres. Elle peut constituer des sous-commissions de travail.
Elle détermine son programme d’action dans le cadre des attributions qui lui sont
assignées à l’article 2 de la loi N° 98-55 du 29 décembre 1998.
Le bureau exécutif assure l’administration de la commission. Il établit
notamment l’ordre du jour des réunions de la commission et le projet de budget
annuel.
Il exécute les décisions de la commission.
Il peut déléguer une partie de ses fonctions à son Président.
Le Président du bureau préside la commission et la représente vis-à-vis d
l’administration et des tiers. Il veille à l’exécution des décisions prises par la
commission.
Le président de la commission adresse au ¨Président de la république, au
Président de l’Assemblée Nationale, au Président de la Cour Suprême, un rapport

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annuel des activités de la commission et un rapport sur l’Etat des droits de l’Homme
et des Libertés Fondamentales.
Ce dernier rapport doit faire l’objet d’une large diffusion.
Au cas où par suite d’un manquement grave à ses obligations, le Président du
bureau exécutif viendra à paralyser le fonctionnement normal de la commission ou à
compromettre sa crédibilité, il peut être révoqué sur décision de deux tiers (2/3) des
membres de la commission à la requête de la moitié d’entre eux. La réunion est
convoquée et présidée par le vice-président. Il doit être pourvu au plus tard dans les
délais de 15 jours au remplacement du Président révoqué.
Il en est de même pour les autres membres du bureau exécutif.
Toute personne qui s’estime victime de la violation des droits de l’homme, peut
adresser une requête à la commission.
La requête peut émaner également d’une tierce personne ou d’une association.
La commission, à la demande de son président ou de l’un de ses membres,
peut se saisir d’office des cas de violation des droits de l’homme.
La requête doit sous peine d’irrecevabilité :
- Préciser l’identité et l’adresse du requérant ;
- Préciser l’identité et l’adresse de l’auteur éventuellement ou de la
violation des droits de l’homme ;
- Spécifier le cas de violation commise ;
- Ne pas contenir des termes outrageants ou injurieux à l’égard de
l’agent ou de l’administration mis en cause.
Il ne saurait y avoir requête pour des faits dont la justice est déjà saisie sauf en cas
de déni manifeste de justice.
La commission peut s’informer de la suite donnée par la justice pour des faits dont
cette dernière est saisie.

27)Le Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) : Mission, composition et


fonctionnement.
Reponse27 : Le Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) :
- Mission : Le rôle principal du CESOC est consultatif. A cet effet, il
donne son avis sur les questions qui lui sont soumises par le Président
de la République et l’Assemblée Nationale. Il est aussi compétent pour
examiner les projets et propositions de loi à caractère économique,

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social et culturel à l’exclusion des lois de finances. C’est dans ce cadre
qu’il est obligatoirement saisi pour avis des projets de lois de
programme à caractère économique et social. Il peut aussi être saisi de
tout problème intéressant la vie économique et social de la nation. Le
CESOC peut de sa propre initiative entreprendre toutes études ou
enquêtes se rapportant aux questions économiques, sociales et
culturelles. Ses rapports sont transmis au Président de la République à
toutes fins utiles.
- Composition : composé de quatre vingt quinze membres élus (loi N°
2006-20 du21 juin 2006, modifiant et complétant la loi N° 2005-24 du
12 juillet 2005 déterminant la composition, l’organisation et le
fonctionnement du CESOC). Le CESOC reflète une représentation
adéquate des régions du pays, de la chefferie traditionnelle, des
associations religieuses et syndicales, des coopératives ainsi que la
société civile.
Cette représentation est la suivante :
- Les régions (département) (36) ;
- Communautés Urbaines (03) ;
- Les communes composants la communauté urbaine (05),
- La chefferie traditionnelle : 02 membres ;
- Les associations religieuses (musulmans (02), chrétiens (01), soit 03
membres ;
- La chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et d’artisanat : 02
membres ;
- Les organisations à caractère coopératif : 08 membres ;
- Associations des droits de l’homme : 01 membre ;
- Associations culturelles : 01 membre ;
- Associations sportives : 01 membre ;
- Associations féminines : 02 membres ;
- Les syndicats des travailleurs : 02 membres ;
- La fédération des artisans du Niger : 01 membre ;
- Les université : 01 membre ;
- Les organismes pastoraux : 04 membres ;

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- Personnalités reconnues pour leurs compétences en matière
économique sociale ou culturelle (06 désignées par le Président de la
République, 03 désignées par le Président de l’Assemblée Nationale,
02 désignées par le Premier Ministre), soit 11 membres ;
- Représentant des Nigériens à l’Etranger : 01.

La qualité de membre du Conseil Economique, Social et Culturel est


incompatible avec :
- Le mandat de député à l’Assemblée Nationale ;
- La qualité de membre du Gouvernement ;
- La qualité de membre de la Haute Cour de Justice ;
- La qualité de membre du Conseil Supérieur de la communication ;
- La qualité de membre de la Cour Constitutionnelle ;
- La qualité de membre de la Cour Suprême ;
- Les fonctions de Gouverneurs, de Préfets, de Sous-préfets et de
Maires ;
- Les fonctions de membres de la CNDH/LF.
Fonctionnement : Le CESOC tient deux (02) sessions ordinaires par an. Il peut se
réunir en session extraordinaire à la demande du Président de la République ou de
l’Assemblée Nationale. La durée de chaque session ne peut excéder quinze (15)
jours pour les sessions extraordinaires. Les séances du conseil et celles des
commissions ne sont pas publiques. Les délibérations du Conseil font l’objet de
procès-verbaux dressés par le Secrétaire Général. Ces procès verbaux sont
transmis dans un délai de quinze (15) jours au Gouvernement et à l’Assemblée
Nationale.
Le droit de vote est personnel tant au niveau du conseil qu’au sein des commissions.
Cependant, en cas d’absence d’un conseiller, il peut donner mandat à un des
membres conformément au règlement intérieur. Les questions d’intérêt général dont
le CESOC est saisi sont étudiées soit en plénière, soit au sein des commissions. Les
avis et rapports du CESOC sont transmis au gouvernement qui en assure la
publication au JO. Les crédits nécessaires au fonctionnement du CEOSOC sont
inscrits au budget de l’Etat.

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28)Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : Attributions et
composition.
Reponse28 : Le conseil supérieur de Communication :
Le CSC est une institution prévue par la constitution dans le titre VIII. Il n’a pas un
caractère politique, mais c’est une autorité administrative, indépendante du pouvoir
politique. C’est un organe de régulation en matière de communication.
L’autorité du CSC s’exerce dans le domaine de la communication audiovisuelle, la
presse écrite et la publicité par voie de presse.
Attribution : le CSC a pour mission de :
- garantir la liberté de l’information et de la communication conformément à la
loi ;
- garantir l’indépendance des médias publics et privés en matière
d’information ;
- garantir et assurer la liberté et la protection de la presse ainsi que de tous les
moyens de communication de masse dans le respect de la loi ;
- assurer la promotion de l’information documentaire ;
- garantir l’accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations
et des citoyens au média ;
- garantir l’utilisation rationnelle et équitable des organismes publics de la
presse et de la communication par les institutions de la République, chacune
en fonction de ses missions constitutionnelles, et assurer le cas échéant, les
arbitrages nécessaires ;
- veiller au respect de l’éthique et de la déontologie conformément à la Chate
des journalistes professionnels du Niger ;
- veiller au respect des conventions internationales sur la communication
ratifiées par le Niger ;
- veiller au respect de l’expression pluralistes des courants de pensées et
d’opinion dans la presse et la communication audio-visuelle, notamment pour
émission d’information politique ;
- veiller au niveau des médias au respect des normes règlementaires en
matière de propagande politique, de publicité et en contrôle l’objet ;
- fixer les règles concernant les conditions de production, de programme et de
diffusion des émissions officielles des organes de communication lors des
campagnes électorales ;

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- superviser la création et la mise en place du conseil de presse ;
- saisir les autorités administratives et/ou judiciaires des pratiques restrictives
de la concurrence ;
- contribuer à la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la
communication ;
- contribuer à la protection des identités culturelles, notamment la promotion
des langues nationales dans les médias ;
- veiller, dans les programmes des médias nationaux au respect de la morale et
des bonnes mœurs ;
- contribuer à la promotion de la culture et de la création littéraire et artistique
nationale.

Outre ces multiples attributions, le CSC réglemente la publicité par voie de


presse conformément à la loi.
Il peut formuler, à l’attention du pouvoir exécutif et législatif des propositions,
donner des avis et faire des recommandations sur les questions relevant de son
champ d’action. Il délibère sur toues les questions intéressant la communication,
notamment la qualité des activités du secteur public comme du secteur privé de la
communication. Il veille en particulier, à la protection de l’enfance et de l’adolescence
dans la programmation des émissions diffusées par un service de communication
audio-visuelle. Il doit être consulté par les pouvoir publics avant toute prise de
décision dans les matières relevant de sa compétence en particulier les textes
relatifs au secteur de la communication. Il donne son avis motivé et préalable à la
nomination des directeurs généraux des médias publics. Il gère le fonds d’aide à la
presse. Ce fonds est destiné aux entreprises de presse d’intérêt général. Il est
alimenté annuellement par les contributions de l’Etat, de ses démembrements et de
toute société de communication, publicité et distribution de presse, des legs et dons.
Agissant au nom de l’Etat, le CSC délivre les attestions d’exploiter un service de
radiodiffusion, de télévision ou tout autre service de communication audio-visuelle
privée. Il délivre et retire la carte de presse de journaliste professionnel. Il reçoit et
statue sur les plaintes qui lui sont soumises. Il prend les sanctions appropriées aux
manquements à la déontologie par les journalistes professionnels.

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Composition : Il est composé de sept (07) membres nommés par décrets du
Président de la République, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois à
raison de :
- quatre (04) désignés par le Président de la République ;
- un (01) désigné par le Président de l’Assemblée Nationale ;
- un (01) désigné par le Président du Sénat ;
- un (01) désigné par le Ministre en charge de la communication.

29)Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT).


Reponse29 : Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) : Le
HCCT est une institution administrative créée par la loi N° 2002-012 du 11 juin
2002 déterminant les principes fondamentaux de la libre administration des
régions, des départements et des communes ainsi que leurs compétences et
leurs ressources. Cette loi fait du Chef de l’État le Président de cette
institution, mais en 2005, une loi modificative, en l’occurrence la loi N° 2005-
25 du 12 Juillet 2005 pose le principe selon lequel la personnalité qui doit
présider cette institution est désignée par le Président de la République, sur
proposition du Premier Ministre.
Aux termes de l’article 176 (nouveau) de la loi N° 2002-012 du 11 juin 2002
modifiée par la loi N° 2005-25 du 12 juillet 2005, le HCCT a pour mission d’étudier et
de donner des avis sur les orientations, sur toutes questions portant sur la politique
de la décentralisation.
Son avis peut être requis par le Gouvernement pour tout projet de textes se
rapportant aux collectivités territoriales et à la politique de développement régionale
et locale. Il reçoit et apprécie le bilan annuel de l’application des règles de la
décentralisation et de l’évolution des régions, des départements et des communes et
l’Etat de la coopération décentralisée.

30)Le Médiateur de la République.


Reponse30 : Le médiateur de la République : c’est aune autorité
administrative indépendante. Il est chargé de recevoir les réclamations
concernant le fonctionnement des administrations de l’Etat, des collectivités
locales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une
mission de service public, dans les rapports avec les administrés.

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31)Le Conseil d’Etat (CE) : missions et attributions.
Reponse31 : Le conseil d’Etat est juge de l’excès de pouvoir des autorités
administratives en premier et dernier ressort, des recours en interprétation et
en appréciation de la légalité des actes administratifs ; il connaît également
les pourvois en cassation formés contre les décisions rendues en dernier
ressort par les juridictions statuant en matière administrative et par les
juridictions statuant en matière de contentieux concernant les inscriptions sur
les listes électorales. Son siège est à Niamey, une loi organique détermine sa
composition, son organisation, son fonctionnement et ses attributions.

32)La cour de Cassation : Missions et attributions.


Reponse32 : La cour de cassation est la plus haute juridiction de l’Etat en
matière judiciaire. Le siège de la Cour de Cassation est à Niamey. Une loi
organise détermine sa composition, son organisation, son fonctionnement et
ses attributions.
33)Quelles sont les juridictions de l’ordre judiciaire du Niger ?

Reponse33 : Les juridictions de l’ordre judiciaire du Niger sont : La cour de


cassation, le conseil d’Etat, la cour constitutionnelle, la cour des comptes, les
cours d’appel et les cours d’assises, les juridictions de premier degré (les
juridictions de droit commun, les juridictions spécialisés).

34)Quels sont les tribunaux spécialisés que vous connaissez ?

Reponse34 : Les tribunaux spécialisés sont : les tribunaux du travail, les


tribunaux de commerce, les tribunaux du foncier rural, les tribunaux des mineurs,
le tribunal militaire.

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