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Master Professionnel

Cours d’hydrogéologie

Septembre 2007

RABATTEMENT DE PUITS

François Renard
Rabattement de puits 03/10/07

Table des matières

1 Problème du puits de l'île ................................................................................................................................ 3


2 Zone d'influence d'un forage........................................................................................................................... 3
3 Principe de superposition ................................................................................................................................ 4
4 Méthode des images ....................................................................................................................................... 4

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Rabattement de puits 03/10/07

1 Problème du puits de l'île


Dans le cas d'une nappe captive, les solutions envisagées font intervenir une distance d'influence R d'un forage.
Ce R est difficile à déterminer. On cherche un exemple pour lequel on aurait r = R à h = H. C'est le problème du
puits de l'île où la condition imposée se trouve vérifiée par une nappe captive.
Attention : dans ce cours, on ne considère que les nappes captives.

2 Zone d'influence d'un forage


Lorsqu'on effectue un forage on ne connaît pas R. On peut l'estimer si on a plusieurs piézomètres à plusieurs
distances du point de pompage. Les observations permettent donc de déterminer R et d'obtenir s en tout point.

Exemple: Lyonnais des eaux.

La nappe est captive.


Quel est le rayon du forage pour avoir Q=250 m3/heure avec smax=10m?
On prendra R=1 km et on considérera les transmissivités suivantes: T=10-3 m2/s, 10-2 m2/s et 5. 10-2 m2/s.

Réponse:
250 m3/heure = 0.07 m3/s.

h − h0 = s =
Q
()
ln r0
2πKe R
T=10-3 m2/s, r0 = 410 m
T = 10-2 m2/s, r0 = 11 cm
T = 5. 10-2 m2/s, r0 = 2.2 10-17 m !

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Rabattement de puits 03/10/07

Conclusion:
Si la transmissivité est de l'ordre de 10-3 m/s on ne peut pas pomper. Si elle est entre 10-3 et 10-2 c'est possible.
Par exemple, avec T=10-2 et r0=25 cm on a s = 2m. Pour des transmissivités élevées, le pompage est possible, le
rabattement sera très faible.

3 Principe de superposition
Si on a une série de forages le rabattement est la somme des rabattements.

sA =
QA
2πKe rA
( ) ()
ln R +C1 ln R +C2 ln R
5 7
()
s = sA + sB
Si on injecte de l'eau dans un forage on a un cône d'injection. Le cône d'injection ne peut pas dépasser la côte du
sol sinon on noie le système.

4 Méthode des images


Doublet de forage (2 puits) pour assurer une climatisation par nappe.

Calcul du rabattement en M:

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Rabattement de puits 03/10/07

sm =
Q
2πKe
ln(r1 )+C1 −
Q
2πKe
ln(r2 )+C2 soit sm =
Q
()
ln r1 + C
2πKe r2
Si on prend le cas du puits dans l'île:

sm =
Q
()
ln r1
2πKe r2
Allure des lignes d'égale charge.

La médiatrice correspond à une ligne d'égale charge.

Ou en charge cela correspond à une charge imposée.

Cette solution correspond:


- soit à un doublet de forage dans un milieu infini,
- soit à un forage à distance limite de charge imposée.

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Rabattement de puits 03/10/07

On peut donc représenter l'effet d'une limite par un puits fictif image à la distance r2 de M et symétrique du puits
réel par rapport à la limite s = 0.

Cas du Pecq
Comment calculer le rabattement sM en M.

Forages dans lesquels on pompe (doublet). On a:

ln(r1 )+C1 + ln(r2 )+C2 soit sm = ln(r1r2 )+C si on pompe les mêmes débits dans
Q Q Q
sm =
2πKe 2πKe 2πKe
chaque forage.

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Rabattement de puits 03/10/07

Allure des lignes de courant:

Sur la médiatrice de OO', dh/dn = 0. Cela correspond donc à la solution d'un forage unique situé à une distance
d'une limite rectiligne infinie à flux nul. C'est aussi l'exemple de 2 forages dans un milieu infini. Ici on engendre
un forage symétrique par rapport à la limite, avec un débit de même signe (prélèvement) que le forage réel. On
obtient une limite à flux imposé.

Dans son ensemble, une nappe aura les deux types de conditions.

Si on cherche le rabattement au point M, il faut construire toute une série de puits fictifs et le rabattement est la
somme d'une suite infinie rabattements dus à des puits fictifs.

sm =
Q
[( ) () ( ) ( ) ]
ln r1 + ln r1 + ln r4 + ln r5 +...
2πKe r2 r3 r3 r6

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